Dossier artistique
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Dossier artistique
LES SIÈCLES OBSCURS machine pour quatre opérateurs installation / concert-performance une proposition de Judith Depaule, Julien Fezans, Laurent Golon et Tanguy Nédélec MABEL OCTOBRE direction artistique Judith Depaule 20 rue Rouget de Lisle - 93500 PANTIN contact Pia Doublet + 33 1 41 50 38 10 [email protected] / www.mabeloctobre.net équipe conception, performance Judith Depaule, Julien Fezans, Laurent Golon, Tanguy Nedelec développement vidéo Sylvain Buffet, Guillaume Evrard, Olivier Guillerminet travail voix Valérie Joly production Mabel Octobre subventionnée par le Ministère de la Culture – convention Drac Île-de-France et la Région Île-deFrance avec la participation du DICRéAM résidences de création « version 1 » Laboratoires d’Aubervilliers 9-12 oct. 2012 – 26 nov.-1er déc. 2012 / Atelier de Laurent Golon 26-30 août 2013 – 19-30 mai 2014 – 8-19 déc. 2014 « version 2 » ARCAL 26 mai-5 juin 2015 / Lutherie Urbaine Le Local 29 juin-3 juil. 2015 / Confluences 18-24 jan. 2016 / La Muse en Circuit - CNCM 11-21 avril 2016 / Garage MU 11 au 18 nov. 2016 calendrier sorties de résidences « version 1 » : Laboratoires d’Aubervilliers – 1er décembre 2012 « version 2 » : Lutherie Urbaine Le Local – 3 juillet 2015 présentations et performances dans le cadre du festival Extension 2016 de La Muse en Circuit - CNCM les 6 et 7 mai 2016 – Confluences, 75020 Paris dans le cadre de Nuit Blanche 2016 – parcours off samedi 1er octobre 2016 – de 19h à 02h en continu – Pôle Simon Le Franc, 75004 Paris vendredi 18 novembre 2016 – 18h et 20h Garage MU –12 rue d’Oran, 75018 Paris besoins techniques un espace occultable minimum de 6m x 6m et hauteur 3m50 deux prises 16A idéalement sur deux phases distinctes. une connection internet un sub modalités installation la machine peut être programmée de façon autonome en continu et en accès libre, en présence d’un médiateur concert-performance sur rendez-vous avec le public origine du projet En juin 2011, les Laboratoires d’Aubervilliers accueille en résidence Gangplank, collectif informel et protéiforme, qui rassemble des personnes venues de plusieurs champs et métiers de la production artistique contemporaine, autour de questions relatives au rapport de la technologie à la dramaturgie (« dramatoolgie »). Suite à ce workshop, Julien Fezans, Laurent Golon, Tanguy Nédélec et Judith Depaule, se retrouvent à plusieurs reprises pour continuer le travail d’expérimentation et développer collectivement un objet artistique entre l’installation et la performance. note d’intention Dans la dépendance du monde actuel à la technologie, son besoin sans cesse réaffirmé de maîtriser la modernité, tous s’efforcent d’acquérir des machines dernier cri, toujours plus puissantes et sophistiquées. Or, on le sait, sans même parler d’« obsolescence programmée » ou de « désuétude planifiée », tout matériel informatique acheté à un instant t est obsolète à un instant t+epsilon, un ordinateur, une caméra ou encore un téléphone le devient au plus tard à partir de son déballage et un microprocesseur dès le début de sa fabrication en série, etc. L’obsolescence technologique et son accélération exponentielle ne seraient qu’un phénomène collatéral de l’évolution de l’humanité, si elles n’étaient devenues, avec l’avènement du numérique, synonymes de perte de mémoire future. En effet, le passage au numérique expose nos mémoires à une constante restructuration (changement constant de support, de port, de format, de norme, de système...) et aux accidents matériels (panne, coupure d’énergie, destruction...), les fragilisant, au point qu’on peut penser que nous participons à l’élaboration d’une nouvelle période « obscure », une période sans mémoire. Si nous avons retenu le concept historique de « siècles obscurs », c’est que le fondement de toute culture s’appuie sur la transmission et la mémoire. Une culture sans mémoire n’est-elle pas vouée à disparaître ? L’historiographie moderne désigne par « siècles obscurs » (« Dark Ages ») la période qui court du 12e au 8e siècle avant J.-C., de la destruction de la civilisation mycénienne à l’émergence des grandes cités grecques. Quatre siècles pendant lesquels la mémoire a été consignée sur des supports qui ont disparu (caractéristique de toute civilisation dite de l’oralité), laissant la place à des hypothèses souvent apocalyptiques et pendant longtemps à un « trou » dans l’histoire. Comment ne pas envisager que les supports sur lesquels nous consignons notre mémoire puissent à terme être d’une telle obsolescence qu’il n’en reste rien ? Nous faisons le choix d’aborder cette interrogation sur un mode ludique en inventant une machine, assemblage d’objets liés à la révolution informatique, détournés de leur usage conventionnel. Nous associons volontairement dans notre installation des appareils « dépassés » à des développements informatiques « avancés », pour conter notre rapport compulsif à la technologie tout en mettant en valeur les champs poétique et onirique qu’elle met en œuvre. Que deviennent toutes nos machines informatiques quand elles ont fait leur temps ? Elles ne seront un jour plus que des artefacts difficilement décryptables. Toutes les informations que nous y avons inscrites auront disparu, et notre mémoire avec. Peut-être entrons-nous dans une période que les historiens du futur qualifieront de « siècles obscurs », comme pour la Grèce des premiers siècles de l’Âge du fer. À la manière d’archéologues qui retrouvent des objets dont ils réinventent parfois la fonction, quatre geeks illuminés décident de redonner vie à des objets informatiques. Assemblés en un dispositif hardware porn, ces objets forment un orgue machinique dont les opérateurs jouent pour accompagner les chants d’un culte qu’ils tentent de recréer. Les Siècles Obscurs interrogent notre dépendance à la technologie et le caractère éphémère des objets qu’elle produit et, de là, envisagent l’avènement d’une période privée de mémoire. la machine Les visiteurs ou spectateurs découvrent une installation constituée d’une paillasse d’expérimentation de 1m90 x 1m90 et d’une hauteur de 2m90 sur laquelle prend place un amoncellement de vieux appareils du siècle dernier : ordinateurs et imprimantes, premières consoles de jeu vidéo, machines à écrire, lecteurs K7, CD, SyQuest..., moniteurs cathodiques, amplificateurs en tout genre... Au-dessus de cet empilement est suspendu un plafond lumineux de fluos de type industriel et en dessous une nasse de câbles servant à les alimenter. Les sons et vibrations de tous ces vieux appareils, câbles électriques et tubes fluorescents sont amplifiés par des cellules piézo (capteurs de pression ayant la fonction de microphones), le tout formant un orgue machinique. L’intention n’est pas de conduire une démarche muséographique, mais celle de tirer parti des organes internes de ces machines qui sont encore en état de fonctionnement, tout en étant plus compatibles avec les exigences technologiques d’aujourd’hui. À ces fins, les appareils ont été désossés pour en recycler les composants, sélectionnés selon leur potentiel sonore. Notre dispositif devient alors une machine dont les organes principaux sont des composants extraits de leurs appareils d’origine et exposés tels quels, selon les principes du hardware porn, puis reconnectés à des systèmes de commandes compatibles avec une technologie numérique contemporaine. L’orgue machinique peut exister soit de façon autonome, jouant des séquences programmées lumineuses et sonores, en mode installation ; soit de façon « vivante », en mode performance, jouée en direct par des opérateurs, devenant des nerds illuminés, des archéologues-technologues ou des geeks obsessionnels en prise avec une machine protéiforme qui parfois leur échappe. Les visiteurs ou spectateurs sont invités à évoluer autour de la structure en mode installation comme en mode performance et à changer leur angle de vision. © Guillaume Evrard la performance 4 performeurs interviennent (sur rendez-vous fixés avec le public) pour interagir en direct sur la machine et la faire « chanter » à l’occasion de 5 séquences : la fiche technique, le chant de l’obsolescence, le chant de la binarité, le chant de la mémoire et le chant de l’avenir. Le public circule autour de la structure à 360°. - La machine, centrée sur elle-même, produit très exhaustivement sa propre fiche technique en mettant en évidence l’un après l’autre chaque élément qui la constitue. Cette procédure répond à une préoccupation mémorielle liée à l’obsolescence : comment préserver des œuvres d’art contemporain dans lesquelles interviennent de plus en plus de technologies et pouvoir les reproduire dans le futur ? À ces fins, des conservateurs et des chercheurs ont développé des protocoles propres aux arts visuels, semblables à la fonction d’une fiche technique dans le spectacle vivant. - Le chant de l’obsolescence tente de dérouler de façon systématique la très longue liste des micro-ordinateurs (personal computer) qui ont existé, depuis le premier jusqu’en 2000. L’effet accumulatif et répétitif de cette liste, dans laquelle chacun reconnaît des modèles qu’il a utilisés puis oubliés, met en évidence la question de l’obsolescence et provoque un tournis nostalgique et comique. - Le chant de la mémoire explore les mécanismes rhizomiques du système mnésique, en poussant la machine dans ses retranchements. - Le chant de la binarité fait parler la machine de sa mémoire et de son statut. La phrase « Je ne pense pas mais je suis tant qu’on me met à jour » est traduite en langage binaire (en « 0 » et en « 1 » ) par les performeurs dans un effet d’inversion paradoxale. - Le chant de l’avenir constitue une interrogation sur le futur réduite à la scansion du mot « demain » soutenue par une musique « énervée » et au final apocalyptique. © Guillaume Evrard choix technologiques Notre choix s’est arrêté sur une écriture en MIDI. Le MIDI convertit les commandes musicales en commandes de puissance aussi bien pour les moteurs basse tension (lecteurs, ventilateurs) que pour les appareils à courant alternatif (lumières, radio, ordinateurs, etc.). Ce langage facilite les manipulations en direct plus proches du geste musical, contrôlant le son produit par la machine. Les logiciels de liaison utilisés, depuis un ordinateur dernière génération, sont Ableton LIVE et Max/MSP. Ils nous offre la possibilité soit de lancer des compositions sonores et lumineuses préécrites, soit de travailler le comportement des machines et des lumières en direct avec l’aide d’un contrôleur MIDI soit de mixer les deux. La machine comprend également en son sein une console, un égalisateur, des amplificateurs et des enceintes. La console son récupère les signaux des cellules piézos placés sur les lumières et les différents organes de la machine. Elle peut isoler les éléments au gré de la performance, les faire résonner les uns avec les autres, et aussi transformer leur son via une double égalisation qui précise ou accentue une zone de fréquence en particulier. Les sons captés peuvent être distribués vers 4 circuits de diffusion indépendants. Les enceintes de diffusion sont placées directement dans la machine. Elles permettent une écoute cohérente à la fois pour les 4 opérateurs et pour les spectateurs, ainsi qu’une interaction directe entre les enceintes et les différents microphones (cellules piézos) donnant lieu à un jeu de larsens. Le choix des amplificateurs d’instruments (guitare et basse), conçus pour un usage très particulier, donne la possibilité d’obtenir à partir d’un même son des tonalités différentes, et de travailler la masse sonore plus en finesse, en l’attaquant en direct sans avoir recours à des effets numériques. De plus, les amplis présentent l’esthétique d’une technologie ancienne qui ne dépare pas celle des autres appareils. Tous ces éléments augmentent les possibilités sonore de la machine et lui confère une dimension polyphonique et symphonique, propre au concept d’orgue machinique. Pour la partie vidéo, à l’instar des autres appareils nous agissons directement sur le fonctionnement des cartes graphiques des ordinateurs intégrés au dispositif (iMac G3 et SE), par du circuit bending qui consiste à court-circuiter leurs cartes graphiques grâce à des rajouts de relais électroniques et à produire une altération de l’image d’origine pour en composer de nouvelles, selon les principes du glitch art qui cherche à corrompre les données électroniques d’un appareil pour créer des erreurs numériques. Aux séquences de glitch se succèdent des séquences de scan en temps réel de la machine avec des caméras endoscopiques (sondes vidéo) dont les images sont diffusées sur les écrans des mêmes ordinateurs. Il s’agit de prolonger le principe hard porn et de montrer l’intérieur des entrailles de la machine pour mieux plonger encore les visiteurs ou spectateurs au cœur du dispositif. extraits du texte Chant de l’obsolescence texte dit à 3 voix 1982 Atari 1200XL Commodore C64 Dragon Data Dragon 32 Grundy NewBrain IBM 5322 Sanyo PHC-25 Sinclair ZX Spectrum SMT Goupil 3 Thomson TO7 1983 Apple // e Atari 600 XL Atari 800 XL Bull Micral 90-50 Canon V-20 Dragon Data Dragon 64 IBM PC XT Matra-Hachette Alice 4 Mattel Aquarius Micronique Hector 2HR Micronique Hector HRX Oric Oric 1 Radiola VG-5000 Sanyo PHC-28L Sanyo PHC-28S Tandy Color Computer 2 ou Coco 2 Tandy TRS-80 MC-10 Tavernier Triumph-Adler Alphatronic PC Video Technologie Laser 200 Yeno MX64 1984 Amstrad CPC 464 Apple // c Apple Macintosh 512k Bull Micral 30 Commodore 16 Commodore Plus/4 Exelvision EXL 100 Golstar FC-200 Jistral Jispac 500 Matra-Hachette Alice 32 Oric Atmos Philips VG-5000 Philips VG-8010 Philips VG-8020 Schneider CPC-464 Schneider MC 810 Schneider VG5000 Sharp MZ-800 Sinclair ZX Spectrum + Sony HB-75 Spectravideo SVI 728 Tandy 1000 Tandy 1000A Tandy 1000HD Tandy 1000 EX Thomson MO5 Thomson TO7/70 Video Technologie Laser 310 Yamaha YIS 503 F Yashica YC-64 (...) Scène 6 texte dit à deux voix, traduction en binaire de la phrase : « Je ne pense pas mais je suis tant qu’on me met à jour » : 01001010 01100101 00100000 01101110 00100000 01110000 01100101 01101110 01100101 00100000 01110000 01100001 00100000 01101101 01100001 01101001 00100000 01101010 01100101 00100000 01110101 01101001 01110011 00100000 01110101 01100001 01101110 01100100 01101101 01101101 01100101 00101110 01100101 01110011 01110011 01110011 01110011 01110001 00100000 biographies Judith Depaule Écrit une thèse sur le théâtre dans les camps staliniens. Au théâtre, collabore avec les collectifs Sentimental Bourreau (théâtre musical : Strip et boniments, Les carabiniers, La grande charge hystérique, Va-t’en chercher le bonheur et ne reviens pas les mains vides), Aglaée Solex (théâtre & vidéo : Incidences, Accrochez-moi), assiste Robert Cantarella et Oleg Matveev, joue avec Pascal Rambert, Jacques Vincey, Eva Doumbia, Arnold Pasquier, traduit du russe pour Yves Beaunesne, Bernard Sobel, Alain Fourneau, Ivan Viripaev, Irène Bonnaud. Conçoit avec les Alternateurs Volants Illuminations (exposition-spectacle). Fonde Mabel Octobre en 2001 : Desesperanto (spectacle interactif multimédia) ; Matériau Goulag (lecture, concert) ; Qui ne travaille pas ne mange pas (revue de théâtre au Goulag) ; Ce que j’ai vu et appris au Goulag d’après des entretiens de Jacques Rossi (exercice de mémoire) ; La Folie de Janus de Sylvie DycloPomos (hommage aux disparus du Beach) ; Qui a tué Ibrahim Akef ? (rêve de danse orientale) ; Vous en rêvez (Youri l’a fait) - chronique épique du premier homme cosmique ; Corps de femme 1 - le marteau d’après l’histoire de Kamila Skolimowska (championne olympique) ; Même pas morte - histoire d’une enfant de la guerre ; Oxygène d’Ivan Viripaev ; Corps de femme 2 - le ballon ovale d’après des portraits de joueuses ; Le risque zéro, ça n’existe pas d’après In Situ de Patrick Bouvet ; Corps de femme 3 - les haltères d’après le témoignage de Nurcan Taylan (championne du monde d’haltérophilie) ; Civilisation XX, exposition-spectacle ; Je suis moi, spectacle pour appartement ; Année zéro, d’après Blackout de Nanni Balestrini ; Les enfants de la terreur ; La bonne distance, d’après un texte de Michel Rostain ; La guerre de mon père, spectacle sur la guerre d’Algérie. Lauréate de la Villa Médicis Hors les murs. Julien Fezans Après des études en image et son à l’Université de Bretagne Occidentale de Brest, il travaille à l’Université du Québec à Montréal aux côtés de Daniel Courville afin de créer des outils permettant de traiter le format ambisonique. il travaille ensuite en tant que chef opérateur et assistant son en fiction et documentaire. Parallèlement il participe à différents projets en tant qu’ingénieur du son ou créateur son, tout d’abord pour le théâtre, aux côtés de Clara Chabalier - Les Ex-citants, Elzbiéta Jeznach - Miettes de spectacles, Judith Depaule - Mabel Octobre, Jacques Dor - Désordre alphabétique, Noelle Keruzoré - Dellie Compagnie, Sarah Oppenheim - Le Bal Rebondissant, Katia Ponomareva - L’ Ensemble à Nouveau, puis pour la radio avec le festival Longueur d’Ondes de Brest et au sein de l’équipe de 37.2, émission diffusée sur Radio Campus Paris. En 2011, il participe au groupe de recherche Gangplank, regroupant techniciens lumière, son, vidéo, musiciens, chorégraphes, metteurs en scène autour des interactions de la technologie et de la dramaturgie dans nos pratiques de fabrication scénique, soutenue par les Laboratoires d’Aubervillers. Laurent Golon Après une expérience théâtrale (La Salamandre, Lille; Le Lucernaire, théâtre de Paris, théâtre de la Ville, dans les années 80), il retourne à ses premières amours : les arts plastiques, notamment avec les cerfs-volants, puis des sculptures-machines. Les bruits produits par ces sculptures animées ont très vite suscité l’intérêt de musiciens —JeanMarc Chouvel (Mouvements, Mécaphonies), les Phonogénistes (Parti(e)s de Plaisir, Kinosong), ainsi que de poètes (Alain Robinet, Isabelle Krzywkowski). Ces collaborations ont donné lieu à diverses performances ou installations, en solo ou en collaboration dans le cadre de résidences (Césarée, Reims – 2008 ; Pecs, Hongrie dans le cadre de Pecs Capitale Européenne de la Culture -2009-10 ; Les laboratoires d’Aubervilliers Ma première fois avec un Chorégraphe, avec Jenifer Lacey 2010) ou de festivals (Eaux ditives, Barjols -2008 ; InOuïr, Montreuil -2008 ; Ostrale, Dresden -2009 ; Lindenow, Leipzig -2010, Temporary Cities, Pecs 2010, Rhizomes, Paris 2012). Pour les besoins de ces performances ou installations il a développé des systèmes de commandes automatisés ainsi que la captation des sons par des cellules Piezo (les mêmes que celles qui sont utilisées pour le présent dispositif). Tanguy Nédélec Un parcours d’études éclectique entre cinéma, germanistique et sciences sociales l’a finalement mené au théâtre. De 1999 à 2006, parallèlement à un apprentissage comme machiniste accessoiriste puis régisseur de scène à la Comédie Française il concourt au développement d’une friche artistique rennaise « les Ateliers du Vent ». Outre un travail de régie, Il collabore également a des productions comme scénographe, au théâtre pour Benoît Sicat, Natascha Rudolf, Luc Jaminet notamment, d’expositions pour « Périscopage » les rencontres de BD indépendante de Rennes. Il participe à la création du collectif « l’impossible, l’autre pas », au sein duquel il initie des rencontres biannuelles artistives et festiques. Enfin, il conçoit et réalise dans le cadre d’expositions collectives, des installations-performances comme « INRI un mystère d’aujourd’hui », « la pommade », « le tardigrade », « vigilance- propreté ». De 2008 à 2012 il a assuré le poste de régisseur général des laboratoires d’Aubervilliers.