Projet CBMS – MAROC 2006-2007

Transcription

Projet CBMS – MAROC 2006-2007
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Ministère des Finances et de la Privatisation
Fonds des Nations Unies pour le
Développement des Femmes
Direction des Etudes et des Prévisions Financières
DEPF
UNIFEM
Projet CBMS – MAROC 2006-2007
Rapport de résultats
Premier Passage Mars – Avril 2007
Municipalité d’ESSAOUIRA
PROVINCE d’ESSAOUIRA
30 Septembre 2007
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
SOMMAIRE
Introduction
I.
II.
III.
IV.
V.
VI.
VII.
VIII.
IX.
X.
XI.
Caractéristiques démographiques
Caractéristiques culturelles et éducatives
Activités économiques, Chômage et Emploi
Pauvreté des ménages
Micro-Crédit
Caractéristiques liées à la santé
Conditions de vie des ménages
Violence
Environnement
Gouvernance
Genre : Inégalités entre les sexes, dépendance ou autonomisation
des femmes
Annexes
Eléments méthodologiques
30 Septembre 2007
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Introduction
Contexte Général
le Ministère des Finances et de la Privatisation au Maroc mène, en partenariat avec le Fonds
des Nations Unies pour le Développement des Femmes UNIFEM, un grand projet sur la
Budgétisation Sensible au Genre (BSG). La première phase du projet a été achevée en 2006 et
une seconde est en cours. La première phase a permis le renforcement des connaissances à
propos des concepts et des outils d’analyse genre et des budgets. A son terme des
recommandations ont été développées en l’occurrence le renforcement du système
d’information sensible au genre en vue de permettre l’affinement du ciblage géographique de
la pauvreté et des inégalités. En fait, l’objectif recherché est l’amélioration de l’efficacité, de
l’équité et de l’impact de la dépense publique. C’est dans ce sens qu’il s’avère impératif
d’asseoir une démarche de planification et de programmation ascendante sensible au genre,
orientée vers la satisfaction des besoins de proximité de la population et basée sur une
approche participative des acteurs de développement local et pouvant disposer d’un système
d’information pertinent.
Il est à souligner que le développement local est censé être basé sur une prise de décision axée
sur la compréhension de la situation de la population vivant dans une zone géographique
particulièrement bien délimitée. Elle doit être basée aussi sur la compréhension des forces et
des faiblesses des programmes et projets passés et récents opérés au niveau communautaire.
Les études relatives au développement local soulignent avec force le manque flagrant en
informations plus fines et désagrégées ce qui plaide pour la mise en place d’un dispositif
d’informations au niveau local sensible au genre. C’est certainement ce déficit qui freine toute
approche plus désagrégée et axée sur les résultats en terme d’indicateurs de développement
humain sensible au genre.
La mise en place d’un système d’information au niveau local au Maroc est inspirée des
expériences internationales réalisées dans le domaine, expériences fondées sur des initiatives
ciblant, en autres, la lutte contre la pauvreté. Le CBMS « Community Based Monitoring
System »1est une initiative développée par le Réseau MIMAP « Micro Impacts of
Macroeconomic and Adjustment Policies » soutenu par le CRDI « Centre de Recherche en
Développement International » pour répondre à un besoin en une source régulière de mise à
jour des informations au niveau local.
Le Maroc possède toutes les potentialités pour se lancer dans l’expérimentation de ce type
d’outils. En fait, le Maroc compte parmi les pays qui se sont engagés pour réaliser les
Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMDs) en septembre 2000 à côté de 189
autres pays. Il a produit deux rapports de suivi de cette initiative internationale en 2003 et
2005 selon une approche participative dans une optique gendérisée. Le second rapport de
suivi été couronné par une étude qui a exploré l’estimation des coûts de mise en œuvre des
OMDs. Cette étude a souligné que l’atteinte des OMDs ne peut avoir lieu que selon des
actions territoriales et que l’estimation de ces coûts est difficile vu le manque de données au
niveau local. Le Maroc a aussi inauguré depuis 2005 une initiative nationale visant la lutte
contre la pauvreté. Ce qui exprime une bonne volonté du pays dans cette lutte en vue d’une
implication effective du partenariat mondial au développement. Il est à souligner aussi que le
1
On peut utiliser DSC « Dispositif de Suivi Communautaire » pour traduire CBMS
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Maroc a été sélectionné par le Millinium Challenge Corporation (MCC) pour bénéficier d’une
aide substantielle de coopération au vu d’un ensemble de critères. Le suivi et l’évaluation de
l’INDH seront assurés par un observatoire ONDH sur la base des indicateurs de
développement.
Le dispositif de suivi communautaire à mettre en place est censé assister les décideurs et les
acteurs locaux dans le suivi de la stratégie de réduction de la pauvreté, des OMDs et d’autres
initiatives de développement. Son objectif est d’asseoir un système permanent facilitant la
participation de la population et de la société civile au niveau local dans la prise de décision
autour des programmes et des politiques de gouvernement et de renforcer le processus de
démocratie et de bonne gouvernance surtout là où les efforts de décentralisation, de
déconcentration, de concertation et de responsabilisation sont de plus en plus développés. Le
CBMS est censé combler le manque en données au niveau local sur différentes dimensions
fournies par les recensements ou enquêtes nationales, fournir des données fines, régulières,
fiables et pertinentes dans un format qui peut être facilement compris par les décideurs et
autres acteurs au niveau local et fournir aussi bien des informations socioéconomiques au
niveau individuel, du ménage et de la communauté que des informations sur l’impact des
services et autres activités du gouvernement sur la population, les ménages et les
communautés.
Objectifs de l’enquête pilote CBMS
Le présent rapport est un rapport de résultats du premier passage de l’enquête pilote conçu au
niveau de la municipalité d’Essaouira pour tester la mise en place du CBMS au Maroc. Il est
important de rappeler à ce propos les objectifs que nous nous sommes fixés pour cette
initiative. Il s’agit de :
•
•
•
•
La conception d’un système d’informations qui combinera tous les niveaux
d’observation individuel, ménage et communautaire ;
Le test de ce système au niveau de deux localités, une en milieu urbain et l’autre en
milieu rural pour faire ressortir les spécificités et les difficultés de chacun des milieux
en matière de mise en place. Le test comprendra la collecte des informations, son
exploitation, son analyse et interprétation et la dissémination des résultats ;
L’intégration de la régularité et la mise à jour des informations à travers la périodicité
des passages ;
L’Institutionnalisation progressive du dispositif au niveau des deux communes pilotes.
Ce rapport est articulé autour des 11 thèmes suivants :
• Caractéristiques démographiques
• Caractéristiques culturelles et éducatives
• Activités économiques, Chômage et Emploi
• Pauvreté des ménages
• Micro-Crédit
• Caractéristiques liées à la santé
• Conditions de vie des ménages
• Violence
• Environnement
• Gouvernance
• Genre : Inégalités entre les sexes, dépendance ou autonomisation des femmes
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I.
Caractéristiques démographiques
I.1. Structure par âge et sexe
La municipalité d’Essaouira compte en mars 2007 environ 105 090 habitants (47,9% des
hommes et 52,1% des femmes). Le déficit qu’occasionne l’effectif global des hommes
relativement par rapport à l’effectif des femmes est beaucoup plus ressenti dans les
tranches d’âges des enfants âgés de 5-14 ans, des jeunes 15-24 ans et 30-34 ans. Ceci peut
être expliqué par un important poids qu’exerce la migration sur ces jeunes hommes par
rapport aux jeunes femmes.
Répartition de la population totale selon le sexe et les groupes d’âges
Total
Sexe
Groupes d’âges Masculin féminin
0--4
8,50%
6,70%
7,50%
5--9
8,70%
9,70%
9,20%
10--14
8,90%
11,00%
10,00%
15-19
9,40%
9,60%
9,50%
20-24
10,00%
10,10%
10,00%
25-29
8,60%
7,10%
7,80%
30-34
6,00%
8,30%
7,20%
35-39
6,50%
6,90%
6,70%
40-44
6,80%
7,50%
7,10%
45-49
6,90%
7,70%
7,30%
50-54
6,70%
4,20%
5,40%
55-59
3,60%
2,60%
3,10%
60-64
2,90%
2,90%
2,90%
65-69
1,90%
1,90%
1,90%
70-74
2,60%
1,40%
2,00%
75-79
0,90%
0,40%
0,60%
80-84
0,30%
0,90%
0,60%
85 et +
0,80%
1,00%
0,90%
Total
100,00% 100,00% 100,00%
Effectif Global
50322
54768
105090
Répartition de la population totale selon le sexe et les grands groupes d’âges
Sexe
Groupes d’âges
Masculin
Féminin
Ensemble
0--14
26,10%
27,40%
26,70%
15-34
34,00%
35,10%
34,50%
15-59
64,50%
64,10%
64,40%
60et +
9,40%
8,50%
8,90%
La pyramide des âges de la municipalité d’Essaouira fait ressortir une structure de
population relativement jeune. La part des jeunes âgés de 15-34 ans atteigne 34,5%,
chiffre proche de la part des jeunes au niveau national (36%). Cette part est différenciée
selon le sexe (34% pour les jeunes hommes et 35,1% pour les jeunes femmes). Quant aux
enfants âgés de moins de 15 ans, leur part est relativement moindre 26,7% (26,1% pour
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les garçons et 27,4% pour les filles). L’analyse des trois groupes d’âges 0-4 ans, 5-9 ans et
10-14 ans montre que la base de la pyramide s’est rétrécie. Il est fort probable que
l’amorce réelle de la baisse de la fécondité au sein de la municipalité d’Essaouira date d’il
y a environ 15 ans (début des années 90). Comparé à la date de cette baisse au niveau
national qui se situe au début des années 80, ce constat montre le décalage d’au moins 10
ans qu’enregistre la municipalité d’Essaouira par rapport au niveau moyen national.
Graphique n°1 : Pyramide des âges de la population totale d'Essaouira
90
85
Sexe masculin
Sexe féminin
80
75
70
65
60
55
Age
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Pour ce qui est des personnes âgées de 60 ans et plus, leur part est relativement importante
8,9% (9,4% des hommes et 8,5% des femmes). Ces niveaux dépassent de près de 2 points
le niveau national. Cette catégorie de la population groupée avec celle des enfants est
censée constituer la population à être prise en charge par la population active. Ainsi le
taux de dépendance (rapport de la somme des deux effectifs 0-14 ans et 60 ans et plus à
l’effectif de la population en âge d’activité 15-59 ans) avoisine 0,55 personnes en
nécessité de prise en charge par personne en âge d’activité.
I.2. Nuptialité
L’analyse de la structure par âge, sexe et état matrimonial fait ressortir que les parts les
plus importantes concernent les célibataires (59,6% pour les hommes et 53,0% pour les
femmes). Les hommes qui ne sont pas célibataires sont globalement mariés (38,7% en
mariage monogamique et 0,1% en mariage polygamique). Cette part de la polygamie
indique la rareté du phénomène surtout en terme absolu, on ne peut que l’approcher par
une estimation d’une cinquantaine de cas d’hommes polygames. Les autres hommes
constituent 1,5% sont soit des veufs ou divorcés ou séparés. Quant aux femmes, 35,7%
sont mariés, 8,8% sont veuves, 2,3% sont divorcées et 0,2% sont séparées. Ceci illustre
clairement les contraintes socioculturelles auxquelles sont confrontées les femmes pour
conclure d’autres mariages après la rupture d’union par divorce et surtout par veuvage,
comparativement aux hommes qui n’enregistrent qu’une part global de 1,5% (la part des
femmes pour ces phénomènes est de 11,3%, soit presque 10 fois).
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Il est important de noter ici que la collecte des données pour la caractéristique « Etat
matrimonial » a été étendue pour mettre en relief les cas qui sont séparés ou en cours de
divorce. Ce que nous avons relevé c’est des proportions minimes de cas d’hommes
séparés et de femmes séparés (50 cas pour les hommes et 110 cas pour les femmes). Ceci
indique l’existence d’un phénomène d’abandon de la famille de la part des hommes et de
la part des femmes sachant que les femmes en souffrent plus. Ces femmes ne sont ni
mariées ni divorcées. Ce phénomène nécessite plus d’attention.
Répartition de la population de sexe masculin selon les groupes d’âges et l’état matrimonial
Etat Matrimonial
Marié
Groupes d’âges
Célibataire
Marié
Polygame
Veuf
Séparé Divorcé
0--4
100,00%
0,00%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
5--9
100,00%
0,00%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
10--14
98,60%
1,40%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
15-19
100,00%
0,00%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
20-24
100,00%
0,00%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
25-29
73,30%
26,70%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
30-34
47,50%
52,50%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
35-39
27,90%
72,10%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
40-44
20,90%
74,90%
0,00%
2,30% 0,00%
1,90%
45-49
8,00%
88,00%
0,00%
2,30% 0,00%
1,70%
50-54
5,10%
87,10%
2,10%
2,30% 1,40%
2,00%
55-59
7,90%
88,20%
0,00%
3,80% 0,00%
0,00%
60-64
8,30%
91,70%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
65-69
5,50%
94,50%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
70-74
5,20%
90,50%
0,00%
4,30% 0,00%
0,00%
75-79
17,40%
65,20%
0,00%
17,40% 0,00%
0,00%
80-84
0,00%
100,00%
0,00%
0,00% 0,00%
0,00%
85 et +
0,00%
82,60%
0,00%
17,40% 0,00%
0,00%
Total
59,60%
38,70%
0,10%
1,00% 0,10%
0,40%
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Répartition de la population de sexe féminin selon les groupes d’âges et l’état matrimonial
Etat Matrimonial
Groupes d’âges
Célibataire
Mariée
Veuve
Séparée Divorcée
0--4
100,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
5--9
100,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
10--14
100,00%
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
15-19
94,80%
5,20%
0,00%
0,00%
0,00%
20-24
74,80%
24,20%
1,00%
0,00%
0,00%
25-29
46,40%
53,60%
0,00%
0,00%
0,00%
30-34
26,40%
69,50%
0,00%
0,00%
4,10%
35-39
20,70%
72,20%
1,80%
1,50%
3,80%
40-44
10,20%
79,10%
1,90%
1,60%
7,20%
45-49
14,00%
70,20%
9,60%
0,00%
6,20%
50-54
4,70%
67,00%
28,40%
0,00%
0,00%
55-59
4,00%
54,00%
33,60%
0,00%
8,40%
60-64
0,00%
49,00%
48,00%
0,00%
3,00%
65-69
0,00%
45,30%
50,20%
0,00%
4,50%
70-74
0,00%
0,50%
91,80%
0,00%
7,70%
75-79
0,00%
32,50%
67,50%
0,00%
0,00%
80-84
0,00%
0,00%
84,90%
0,00%
15,10%
85 et +
0,00%
13,20%
86,80%
0,00%
0,00%
Total
53,00%
35,70%
8,80%
0,20%
2,30%
En ce qui concerne l’état matrimonial prépondérante et qui est l’état de célibat, des taux
très élevés sont enregistrés pour les jeunes garçons 100% pour 15-24 ans, ce qui est
compréhensible, vu qu’il s’agisse d’âge scolaire. On relève aussi qu’environ ¾ des jeunes
hommes âgés de 25-29 ans et qu’environ la moitié des 30-34 ans sont célibataires. Ceci
indique clairement les difficultés qu’ont les jeunes hommes à fonder un foyer et surmonter
le tournant clé lié à la famille dans la transition vers l’âge adulte, l’âge de
responsabilisation. Ceci est dû en partie aux difficultés d’insertion ou d’intégration dans
l’économie, au vu du chômage qui frappe plus les jeunes que les autres catégories de la
population.
Pour les jeunes femmes, la situation est totalement différente. Les jeunes filles s’intègrent
plus facilement dans la constitution des familles par le mariage. Ceci ne veut en aucun cas
dire qu’elles arrivent à franchir les contraintes rencontrées par les jeunes hommes sur le
marché de l’emploi. Les jeunes femmes vont recourir au mariage reflétant dans un sens
une certaine dépendance et un cantonnement dans la sphère familiale et/ou domestique.
Ainsi, 5,2% des jeunes filles âgées de 15-19 ans sont mariées, 24,2% de la tranche d’âges
20-24 ans le sont aussi. Le mariage concerne ainsi la moitié des 25-29 ans et environ 70%
des 30-34 ans. Ceci reflète les écarts qui existent entre les hommes et les femmes en
matière de nuptialité qui sont en interaction avec l’entrée facile ou difficile sur le marché
de travail, l’accès à l’éducation et la construction d’une autonomie.
D’un autre côté, nous avons demandé aux individus ayant conclu au moins un premier
mariage leur au moment de cet événement. Il ressort que les générations datant avant 1952
ont conclu leur premier mariage en moyenne à l’âge de 18 ans pour les femmes et à l’âge
de 30 ans pour les hommes. Cet âge a subit une légère modification pour les femmes
passant à environ 20 ou 21 ans pour les générations d’après 1972. Pour ce même groupe
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
de générations, les hommes enregistrent un âge moyen au premier mariage de l’ordre de
24,6 ans. Ceci confirme les résultats auxquels nous avons aboutis lors de l’analyse de la
structure par âge, sexe et état matrimonial. Il souligne aussi le recours des jeunes femmes
aux mariages très précoces pour surmonter les difficultés socioéconomique et culturelles
auxquelles elles sont sujettes et qui sont d’une grande ampleur par rapport à celles
auxquelles les jeunes hommes sont confrontés.
Age au premier mariage selon le sexe et les groupes de générations
Années de
Sexe
Naissance
Masculin
Féminin
Avant 1942
30,4
18,0
1942 à < 1952
30,5
18,3
1952 à < 1962
28,1
22,0
1962 à < 1972
27,9
21,5
Après 1972
24,6
20,3
I.3. Migration
En ce qui concerne le phénomène migratoire, nous estimons pendant cinq années (Mars 2002Février 2007) à 3677 le nombre d’émigrants et à 3 841 le nombre d’immigrants, soit un solde
migratoire très négligeable (une trentaine d’entrants nets). Ceci montre que la dynamique de
la population est beaucoup plus redevable à l’accroissement naturel de la population. D’un
autre côté, 3841 et 3677 sont des chiffres de niveau élevé. On estime que les entrants à
Essaouira ou sortants d’Essaouira chaque année, leur nombre avoisine 700 à 800 personnes ce
qui donne lieu à une proportion d’environ 1,5% de la population qui est concernée par la
migration, qu’elle soit migration individuelle ou migration de groupes, les ménages en
l’occurrence.
Nous allons explorer dans ce qui suit un certain nombre de caractéristiques liées en premier
lieu à L’émigration et en second lieu à l’immigration.
A. Emigration
S’agissant de l’émigration, sur 3677 émigrants, plus du quart l’ont effectué à l’étranger et près
de ¾ ont effectué une émigration interne, dans une commune avoisinante ou vers une autre
ville du Royaume. On peut dire aussi qu’Essaouira, les émigrants femmes sont plus
nombreux, surtout pour l’émigration interne 61,3% contre 52,2%.
Répartition des émigrants selon le sexe et le type de migration
Type de Migration
Sexe
Ensemble
Externe
Interne
Hommes 47,8
38,7
41,3
Femmes
52,2
61,3
58,7
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1030
2647
3677
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°1. Répartition des ém igrants selon le
sexe et le type de m igration
100
80
52,2
61,3
58,7
38,7
41,3
Interne
Ensem ble
60
40
20
47,8
0
Externe
H o mmes
F emmes
L’émigration à l’étranger concerne plus les jeunes âgés de 25-34 ans et les adultes de 35-39
ans représentant respectivement 32,3 et 35%. L’émigration interne concerne plus les jeunes
moins âgés 15-24 ans représentant 78,9%. Ceci fait ressortir que l’émigration de court ou
moyen trajet concerne plus les jeunes avant 25 ans. Une fois dépassé ce seuil d’âges qui est 25
ans les jeunes ou les adultes sont le plus tentés par l’émigration. Le profil par âge des hommes
et femmes émigrants n’est pas identique, on relève un net avancement dans l’âge des hommes
par rapport aux femmes, manifesté surtout par la part de la population âgée de 35-39 ans qui
est de l’ordre de 23,3% pour les hommes et 9,2% pour les femmes. Aussi, il est à souligner
que l’émigration que nous avons relevée à Essaouira ne concerne pas les personnes âgées ou
les concerne avec une intensité très faible.
Répartition des émigrants selon le groupe d’âges et le type de migration
Type de Migration
Ensemble
Groupes
d’âges
Externe
Interne
0-14
5,0
4,3
4,5
15-19
18,8
43,5
36,6
20-24
8,7
35,4
27,9
25-34
32,3
9,7
16,0
35-39
35,0
7,2
15,0
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1030
2647
3677
Répartition des émigrants selon le groupe d’âges et le sexe
Ensemble
Sexe
Groupes
d’âges
Hommes Femmes
4,5
5,2
3,4
0-14
36,6
38,4
34,0
15-19
27,9
29,9
25,0
20-24
16,0
17,3
14,3
25-34
15,0
9,2
23,3
35-39
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1517
2160
3677
30 Septembre 2007
10
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°2. Répartition des ém igrants selon le groupe
d’âges et le sexe
100
9,2
23,3
15
17,3
80
16
14,3
60
29,9
27,9
25
40
20
34
38,4
36,6
0
3,4
5,2
4,5
Hommes
Femmes
Ensemble
0 - 14 a ns
15 - 19 a ns
2 0 - 2 4 a ns
2 5 - 3 4 a ns
3 5 - 3 9 a ns
Les émigrants d’Essaouira sont en premier lieu des célibataires 64,1%, surtout pour
l’émigration interne là où cette proportion est proche de 72,7% comparé à l’émigration à
l’étranger dont la part des mariés est presque 57,9%. Les émigrants hommes sont
majoritairement des célibataires (74,4%). Les femmes sont presque partagées en deux moitiés
relativement égales (52,2% pour les célibataires et 47,8% pour les femmes).
Répartition des émigrants selon l’état matrimonial et le type de migration
Type de Migration
Ensemble
Etat
matrimonial Externe
Interne
Célibataire 42,1
72,7
64,1
Marié (e)
57,9
27,3
35,9
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1030
2647
3677
Répartition des émigrants selon l’état matrimonial et le sexe
Etat
Ensemble
Sexe
matrimonial Hommes Femmes
Célibataire 74,4
52,2
64,1
Marié (e)
25,6
47,8
35,9
Total
100,0
100,0
100,0
S’interrogeant sur d’autres caractéristiques participant à l’identification du profil des
émigrants autres que le sexe, l’âge et l’état matrimonial, nous avons exploré le type d’activité
de ces émigrants avant qu’ils n’effectuent leur émigration. Nous relevons, pour les émigrants
hommes, que près de 54,2% étaient embauchés avant de quitter Essaouira et 29,8% étaient à
la recherche d’un emploi, 11,7% étaient catégorisés dans la case des élèves ou étudiants. Pour
les femmes, le schéma est tout autre, 29,3% étaient embauchées, 32,6% au chômage et 23,6%
comme élèves ou étudiantes. Cette facette des émigrants nous donne l’impression que
l’émigration est effectuée dans le but de surmonter le niveau de salaire avant l’émigration ou
de surmonter le chômage, il s’agit là de 71% des émigrants hommes et femmes ayant eu avant
l’émigration le statut d’actif occupé ou de chômeur.
30 Septembre 2007
11
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des émigrants selon le type d’activité et le sexe
Type d’activité
Ensemble
Sexe
Hommes Femmes
39,6
29,3
54,2
Actif occupé
31,4
32,6
29,8
Chômeur
18,7
23,6
11,7
Elève / Etudiant
1,8
3,1
Personne au foyer 8,5
11,4
4,3
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1517
2160
3677
Graphique n°3. Répartition des ém igrants
selon le type d’activité et le sexe
100
80
60
3,8
7,7
6,4
17
36,7
23,9
75,6
19,8
40
27,1
20,7
20
11,8
24,3
8,1
0,7
0
Hom m es
A c t if o c c upé
C hô m e ur
Fem m es
E lè v e / E t udia nt
16,4
Ensem ble
P e rs o nne a u f o ye r
A ut re s
En explorant les raisons d’émigration, on décèle que les femmes effectuent l’émigration
surtout dans le cadre de regroupement familial (cas des femmes mariées ou des filles qui
rejoignent leurs familles), la proportion avoisine 58,9%. Cette raison est suivie de la poursuite
des études à hauteur de 15,6% et du travail à un salaire plus élevé 12,5%. Pour les hommes, la
raison principale c’est la poursuite des études, 30,6% et le travail à un salaire plus élevé
26,6%. La recherche d’emploi pour les chômeurs concerne 11,1% pour les hommes et 5,5%
pour les femmes.
Répartition des émigrants internes selon les raisons de la migration et le sexe
Sexe
Raison de la migration
Ensemble
Hommes Femmes
38,0
58,9
8,3
Regroupement Familial
21,5
15,6
30,6
Poursuite des études
18,3
12,5
26,6
Travail à un salaire plus élevé
7,7
5,5
11,1
Recherche du travail
14,5
7,5
23,4
Autres raisons (6 cas)
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1517
2160
3677
En ce qui concerne la personne ou le réseau qui a aidé pour concrétiser la migration, on relève
l’effort individuel accompli par le concerné lui-même, surtout les femmes, 80,1% comparé
aux hommes 66,8%. Les hommes ont des personnes qui les ont aidé de l’étranger pour
30 Septembre 2007
12
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
effectuer cette migration 15%. La participation familiale collective ou de la part seulement de
la personne de référence est moyenne 12,2% pour les hommes et 18,9% pour les femmes.
Répartition des émigrants selon la personne ayant aidé pour la migration et le sexe du
migrant
Sexe du migrant
Personne ayant aidé à la migration
Ensemble
Hommes Femmes
74,6
80,1
66,8
Migrant lui-même
6,2
15,0
Personne de l’étranger
8,5
9,1
7,7
Personne de Référence du ménage
7,6
9,8
4,5
Participation familiale
3,1
1,0
6,0
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1517
2160
3677
Après cette présentation du profil des émigrants et des raisons de l’émigration, il est important
de repérer les lieux privilégiés par les habitants d’Essaouira lors des émigrations. Pendant les
cinq années (Mars 2002 – Février 2007) les émigrants hommes vers l’étranger ont ciblé plus
la France 53,3%. Pour les émigrantes femmes vers l’étranger, trois pays se partagent 71,2%
(France 26,2%, Arabie Saoudite 23,8 et Italie 21,2%). D’autres pays sont des lieux d’accueil
privilégiés à savoir l’Allemagne et l’Angleterre. Quant à l’émigration interne, 61% des
émigrants hommes et 65,2% des émigrants femmes se dirigent vers Marrakech, Agadir ou
Casablanca répartis respectivement comme suit 28,1%, 19,5% et 12,5% pour les hommes et
21,0%, 24,3% et 20,9% pour les femmes.
Répartition des émigrants externes selon le lieu d’accueil et le sexe
Sexe
Lieu d’accueil
Ensemble
Hommes Femmes
39,1
26,2
53,3
France
14,2
12,3
16,3
Allemagne
12,4
23,8
Arabie Saoudite
11,1
21,2
Italie
8,2
17,1
Angleterre
6,4
13,4
Dubaï
6,3
12,1
USA
2,3
4,5
Espagne
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
492
538
1030
30 Septembre 2007
13
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°4. Répartition des ém igrants externes selon le
lieu d’accueil (les deux sexes)
6% 2%
6%
8%
40%
11%
12%
15%
F ra nc e
A lle m a gne
A ra bie S a o udit e
It a lie
A ngle t e rre
D uba ï
US A
E s pa gne
Répartition des émigrants internes selon le lieu d’accueil et le sexe
Sexe
Lieu d’accueil
Ensemble
Hommes Femmes
23,7
21,0
28,1
Marrakech
22,5
24,3
19,5
Agadir
17,8
20,9
12,5
Casablanca
5,6
9,0
Safi
5,4
5,1
5,9
Rabat
4,4
7,0
Smimou
3,3
8,7
Boujdour
3,2
8,6
Tanger
14,1
12,7
17,0
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1025
1622
2647
Graphique n°4. Répartition des ém igrants internes selon le
lieu d’accueil (les deux sexes)
14%
24%
3%
3%
4%
5%
6%
23%
18%
30 Septembre 2007
M a rra k e c h
A ga dir
C a s a bla nc a
Safi
S m im o u
B o ujdo ur
T a nge r
A ut re s
14
R a ba t
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des émigrants internes selon les raisons de la migration et le sexe
Raison de la migration
Ensemble
Sexe
Hommes Femmes
38,0
58,9
8,3
Regroupement Familial
21,5
15,6
30,6
Poursuite des études
18,3
12,5
26,6
Travail à un salaire plus élevé
7,7
5,5
11,1
Recherche du travail
14,5
7,5
23,4
Autres raisons (6 cas)
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1517
2160
3677
Graphique n°6. Répartition des ém igrants internes selon les
raisons de la m igration (les deux sexes)
15%
8%
37%
18%
22%
R eg r o up ement F ami lial
Po ur sui t e d es ét ud es
T r avai l à un salair e p l us él evé
R echer che d u t r avail
A ut r es r aiso ns ( 6 cas)
Les retombés de l’émigration sur le ménage d’origine sont en premier lieu la réalisation du
rêve de l’émigrant qui est parti en regroupement familial, pour étudier ou pour travailler, en
second lieu les ménages d’origines s’attendent en général à des transferts d’argents. On relève
des données collectées que juste 18,6% des émigrants effectuent des transferts d’argents, 14%
pour les hommes et 22,6% pour les femmes. Parmi les émigrants qui envoient de l’argent à
leurs familles, plus du tiers le font chaque mois et de manière régulière 37,8% (26,8% pour les
hommes et 42,8% pour les femmes). Le comportement des femmes quant au transfert de
l’argent est plus occasionnelle (fêtes ou vacances) ou de très court terme (chaque mois),
respectivement 29,2% et 42,8%. Par contre le comportement des hommes quant à ces
transferts c’est le moyen ou long terme de 3 mois à 1 an voire même plus.
Caractéristiques liées aux transferts d’argents des migrants vers les ménages d’origine
Caractéristiques liées aux transferts
Part (en %)
18,6
Emigrants effectuant des transferts au ménage
Emigrants de sexe masculin effectuant des transferts au ménage 14,0
22,6
Emigrants de sexe féminin effectuant des transferts au ménage
30 Septembre 2007
15
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des émigrants effectuant des transferts aux ménages d’origine selon le rythme
de transfert et le sexe du migrant
Personne ayant aidé à la migration
Ensemble
Sexe du migrant
Hommes Femmes
Occasionnellement (fêtes et vacances)
11,3
29,2
23,6
Au plus tard chaque mois
26,8
42,8
37,8
Au plus tard chaque trois mois
31,0
14,0
19,3
Autres
31,0
14,0
19,3
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
213
472
685
B. Immigration
S’agissant de l’immigration, sur 3841 immigrants presque 98,4% ont effectué une
immigration interne, venant de communes avoisinantes ou vers d’autre ville du Royaume. On
peut dire aussi qu’Essaouira, les immigrants hommes et femmes sont presque à parts égales,
52% pour les femmes et 48% pour les hommes.
Répartition des immigrants selon le sexe et le type de migration
Sexe
Ensemble
Type de Migration
Externe
Interne
Hommes 48,8
48,0
Femmes
100,0
51,2
52,0
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
60
3781
3 841
Graphique n°7. Répartition des im m igrants selon le sexe et le
type de m igration
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
51,2
52
48,8
48
Interne
Ensemble
100
Externe
Hom m es
Fem m es
La répartition par âge des immigrants internes montre que la part des enfants est presque le
tiers (31,2%) et que les autres classes sont représentées 23,9% pour les jeunes âgés de 15-24
ans, 20,3% pour les jeunes âgés de 25-34 ans et 24,5% pour les adultes. Ceci indique une
migration qui se fait avec vraisemblance de manière collective, en famille. C’est dans ce sens
que la répartition des immigrants internes selon l’état matrimonial indique un peu plus du tiers
comme étant mariés (33,9% pour les hommes et 36% pour les femmes) et environ 58,8% sont
des célibataires (66,1% pour les hommes et 53,4% pour les femmes). Les deux autres
30 Septembre 2007
16
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
catégories sont aussi représentées à savoir les veuves (8% parmi les immigrantes femmes) et
les divorcées (2,6% parmi les immigrantes femmes).
Répartition des immigrants selon le groupe d’âges et le sexe
Ensemble
Groupes
Sexe
d’âges
Hommes Femmes
31,2
31,4
31,0
0-14
6,0
11,5
15-19
17,9
13,7
22,5
20-24
13,6
12,0
15,3
25-29
6,7
5,0
8,7
30-34
8,5
9,4
7,6
35-44
16,0
17,0
14,9
45 et +
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1845
1996
3841
Graphique n°8. Répartition des im m igrants selon le groupe
d’âges et le sexe
100
90
14 ,9
80
7, 6
9 ,4
8 ,5
5
6 ,7
15,3
12
13 ,6
50
40
16
8 ,7
70
60
17
13 ,7
17,9
2 2 ,5
11,5
6
30
20
31
3 1,4
3 1,2
Hom m es
Fem m es
Ensem ble
10
0
0 - 14
15 - 19
20-24
25-29
30-34
35-44
45 et +
Répartition des immigrants selon l’état matrimonial et le sexe
Sexe
Ensemble
Etat
matrimonial Hommes Femmes
59,4
53,4
Célibataire 66,1
35,0
36,0
33,9
Marié (e)
4,2
8,0
Veuf (ve)
1,4
2,6
Divorcé (e) Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1845
1996
3841
Pour mieux illustrer que dans une part importante des cas, la migration se fait de manière
collective, nous avons exploré le lien de parenté des immigrants avec la personne de
référence. Des données collectées on relève que 40,7% des immigrants hommes ont le statut
de personne de référence, 39,4% des immigrantes femmes sont des épouses de personne de
référence et 10,6% des immigrants femmes ont le statut de personne de référence. Les deux
premières catégories dictent qu’il y a environ 750 ménages où au moins la personne de
référence et son épouse sont immigrants. La troisième catégorie concerne les immigrantes
30 Septembre 2007
17
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
femmes veuves ou divorcés constituant des ménages d’une seule personne pour
monoparentaux, leur nombre dépasse les 200 ménages, soit un total de près d’un millier de
ménages sur cinq ans (200 ménages par an).
Répartition des immigrants selon le lien de parenté avec PR et le sexe
Sexe
Lien de parenté
Ensemble
Hommes Femmes
28,5
32,2
Fils ou fille de la personne de référence 24,5
25,1
10,6
40,7
Personne de référence
20,5
39,4
Epoux (se) de la personne de référence
14,1
3,8
25,4
Membre sans lien de parenté avec PR
11,8
14,0
9,4
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1845
1996
3841
Les raisons d’immigration qui étaient avancées sont en premier lieu des raisons familiales
pour les femmes, 48,6% pour le regroupement familial et 12,5% pour le fait de rejoindre un
membre de la famille. Quant aux immigrants hommes, la raison venant en premier ordre est la
recherche du travail (36%) suivi du regroupement familial (21,6%) puis du fait que le migrant
est installé à Essaouira dans le cadre d’une mutation administrative.
Répartition des immigrants selon les raisons de la migration et le sexe
Sexe
Raison de la migration
Ensemble
Hommes Femmes
35,6
48,6
21,6
Regroupement Familial
17,3
36,0
Recherche du travail
10,0
12,5
Rejoindre Membre de la famille 7,3
7,8
16,2
Mutation administrative
7,6
14,5
Poursuite des études
21,7
24,4
18,9
Autres raisons
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1845
1996
3841
30 Septembre 2007
18
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°10. Répartition des im m igrants selon les
raisons de la m igration et le sexe
100
90
80
70
60
18,9
21,7
24,4
0
7,6
16,2
14,5
7,3
7,8
0
10
12,5
50
0
17,3
40
30
48,6
20
10
35,6
21,6
0
R eg r om
upes
ement
Hom
F amilial
Fem m esR echer che
d u t r Ensem
avail
ble
R ejo ind r e M emb r e d e l a f amille
M ut at io n ad mi nist r at i ve
Po ur suit e d es ét ud es
A ut r es r ai so ns
En réponse à la question, d’où viennent les individus qui rejoignent à Essaouira dans le cadre
de migration, on retrouve Casablanca détachée des autres lieux d’origines avec 20,2% (22,1%
pour les hommes et 18,3% pour les femmes). Les autres lieux sont différenciés selon le sexe.
Ainsi, pour les hommes c’est Lhanchane qui vient en second lieu avec une part de 13%, suivie
de Marrakech avec 11,3%, puis Talmest avec 8,5% et ensuite Tiznit avec 8,5%. Pour les
femmes, c’est jamaat Shaim qui vient au second rang avec 12,4%, suivi de Taza avec 8,8%,
puis Settat avec 7,7% et ensuite Agadir 7,2%.
Répartition des immigrants internes selon le lieu d’origine et le sexe
Lieu d’accueil Sexe
Ensemble
Hommes Femmes
20,2
18,3
22,1
Casablanca
8,5
4,1
13,0
Lhanchane
8,5
12,4
4,3
Jamaat Shaim
7,5
3,9
11,3
Marrakech
6,9
5,4
8,5
Tiznit
6,0
7,7
4,1
Settat
5,3
7,2
3,3
Agadir
4,5
8,8
Taza
4,3
5,6
2,9
Sidi Kacem
4,1
8,5
Talmest
3,4
6,6
Taftacht
20,8
20,0
22,0
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
1845
1936
3781
30 Septembre 2007
19
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°9. Répartition des im m igrants internes selon le
lieu d’origine et le sexe
100
90
22
20
20,8
8,5
6,6
0
5,6
3,4
4,1
4,3
4,5
5,3
80
70
60
2,9
0
3,3
4,1
8,8
8,5
7,2
6
7,7
6,9
5,4
3,9
7,5
50
11,3
40
4,3
8,5
30
12,4
20
4,1
8,5
10
22,1
20,2
18,3
0
C asabm
lanca
Hom
es
Lhanchane
Fem m esJamaat Shai m
T i z nit
Set t at
A g ad ir
M ar r akech
Ensem
ble
T az a
Si d i Kacem
T almest
T af t acht
A ut r es
En confrontant ceci à la répartition des émigrants internes selon le lieu d’accueil, on constate
que Essaouira est sujette à une répulsion vers Agadir, Marrakech et Casablanca, mais
l’attractivité d’Essaouira par rapport à ces lieux est très différenciée. Essaouira est plus
répulsive vers Agadir et Marrakech et moins attractive de ces deux villes. Par contre,
Casablanca présente un cas typique où la répulsion des femmes ne dépasse pas beaucoup
l’attractivité. C’est le phénomène inverse qui est observé quant aux hommes, Essaouira est
plus attractive que répulsive.
30 Septembre 2007
20
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
II. Caractéristiques culturelles et éducatives
II.1. Langues locales
L’analyse de la structure par âge, sexe et la première langue locale utilisée montre que
qu’environ 84,1% des hommes utilisent l’arabe dialectale comme première langue et
86,0% pour les femmes. Ceci indique qu’une tranche de la population dont la part est
15,9% pour les hommes et 14,0% pour les femmes utilisent la langue locale Tachlhit. On
verra plus loin les difficultés auxquelles est confrontée cette tranche de la population
notamment en matière d’accès à l’éducation qui par essence axée en premier lieu sur
l’Arabe. En prenant en considération la dimension de l’âge, on relève que plus de la
moitié de la sous population utilisant Tachlhit comme première langue locale sont des
enfants ou des jeunes âgés respectivement de 5-14 ans et 15-34 ans (56,3% pour le sexe
masculin et 54,4% pour le sexe féminin). Ceci constitue en soi un phénomène à prendre en
considération pour les éventuelles stratégies d’intégration des jeunes dans l’éducation,
l’économie dans une perspective de vie citoyenne.
Répartition de la population âgée de 4 ans et plus selon le sexe, les groupes d’âges et la
première langue locale utilisée
Masculin
Féminin
Groupes d'âges
Arabe
Arabe
Dialectale
Tachlhit Ensemble
Dialectale Tachlhit Ensemble
4 ans
1,0%
0,0%
0,8%
0,3%
0,0%
0,3%
5--9
8,7% 12,8%
9,3%
10,3% 10,3%
10,4%
10--14
9,8%
8,6%
9,7%
11,5% 13,5%
11,8%
15-19
10,6%
8,0%
10,2%
10,7%
7,1%
10,1%
20-24
11,2%
9,2%
10,9%
10,9% 10,0%
10,7%
25-29
9,2% 10,6%
9,4%
7,8%
6,8%
7,6%
30-34
6,4%
7,3%
6,5%
9,3%
6,7%
8,9%
35-39
7,1%
6,6%
7,0%
6,7% 11,4%
7,4%
40-44
6,6% 11,9%
7,4%
8,2%
6,7%
8,0%
45-49
7,6%
7,1%
7,5%
8,0% 10,2%
8,3%
50-54
7,1%
7,1%
7,1%
4,9%
2,0%
4,5%
55-59
4,0%
3,3%
3,9%
3,0%
1,9%
2,8%
60-64
2,9%
4,1%
3,1%
2,7%
5,3%
3,1%
65-69
2,4%
0,8%
2,1%
2,1%
1,6%
2,1%
70-74
3,1%
1,7%
2,8%
1,2%
3,4%
1,5%
75-79
1,2%
0,0%
1,0%
0,5%
0,0%
0,4%
80-84
0,4%
0,0%
0,3%
1,2%
0,0%
1,0%
85 et +
0,8%
0,9%
0,8%
0,8%
3,0%
1,1%
Total
100,0% 100,0%
100,0%
100,0% 100,0%
100,0%
Effectifs
38936
7281
46281
43977
7024
51129
II.2. Analphabétisme
L’analyse du croisement entre l’âge, le sexe et le fait de savoir lire ou écrire dans au
moins une langue (Arabe, Français ou autres langues étrangères) a fait ressortir qu’environ
le quart de la population de la municipalité d’Essaouira sont analphabètes (24,63%). Ce
taux est relativement bas pour les hommes atteignant 16,50% et élevé pour les femmes
30 Septembre 2007
21
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
(32,10%). En terme absolu, on estime l’effectif des analphabètes hommes à 6 855
personnes et des analphabètes femmes à 14 698 personnes, donnant ainsi lieu à un stock
de 21 553 personnes en nécessité de lever le défi d’éradication de l’analphabétisme.
Taux d’analphabétisme selon le sexe et les groupes d’âges
Sexe
Total
Groupes d’âges
Masculin
Féminin
10--14
6,50%
1,30%
3,52%
15-19
8,00%
6,00%
6,95%
20-24
6,70%
15,50%
11,37%
25-29
5,30%
23,90%
14,14%
30-34
19,00%
31,90%
26,75%
35-39
8,00%
37,00%
23,57%
40-44
22,40%
38,50%
31,47%
45-49
26,80%
48,60%
38,85%
50-54
20,20%
52,90%
33,44%
55-59
31,40%
70,90%
48,45%
60-64
10,00%
77,10%
44,97%
65-69
38,10%
62,20%
50,66%
70-74
68,50%
100,00%
79,12%
75-79
17,40%
100,00%
47,24%
80-84
54,10%
84,50%
79,01%
85 et +
67,20%
86,80%
78,87%
10 et +
16,50%
32,10%
24,63%
Effectifs des Analphabètes
6855
14698
21553
Graphique n°2. Taux d’analphabé tisme selon le se xe
et les groupes d’âge s
100
90
80
Taux (en %)
70
60
50
40
30
20
10
10
-1
4
15
-1
9
20
-2
4
25
-2
9
30
-3
4
35
-3
9
40
-4
4
45
-4
9
50
-5
4
55
-5
9
60
-6
4
65
-6
9
70
-7
4
75
-7
9
80
-8
4
85
+
To
ta
l
0
Masculin
Féminin
T otal
Groupe d'âge
En prenant en considération la dimension « âge » on relève que le taux d’analphabétisme
chez les jeunes est marqué par une différenciation entre les hommes et les femmes surtout
pour les tranches d’âges 20-34 ans où ce taux pour les femmes constitue environ le
double. Ce constat est aussi valable pour les âges 35 ans et plus.
30 Septembre 2007
22
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Voulant explorer le profil des analphabètes dans la municipalité d’Essaouira, nous avons
jugé utile de donner la priorité à l’analyse de la structure selon la première langue locale
utilisée dans un premier temps puis selon le type d’activité dans un second temps, sachant
que d’autres caractéristiques sont d’une grande importance pour le traçage d’une réelle
carte de l’analphabétisme dans cette municipalité. Ainsi Environ 84,6% des analphabètes
utilisent l’arabe dialectal comme première langue locale (85% pour les hommes et 84,5%
pour les femmes). Ceci montre qu’environ 1 analphabète sur 6 utilise en priorité dans son
entourage Tachlhit. Cette tranche de la population nécessite une action appropriée lors des
campagnes de lutte contre l’analphabétisme (il s’agit d’environ 3320 personnes environ).
Répartition des analphabètes selon le sexe et la première langue locale utilisée
Sexe
Total
Première langue
locale utilisée
Masculin
Féminin
Arabe dialectale
85,0
84,5
84,6
Tachlhit
15,0
15,5
15,4
Total
100,0
100,0
100,0
Effectifs
6855
14 698
21 553
Ré partition de s analphabè tes se lon le sexe e t la pre mière langue locale
utilisé e
100
Pourcentage
80
60
85,0
84,5
84,6
15,0
15,5
15,4
Masculin
Féminin
Total
40
20
0
Tachlhit
Arabe dialectale
Se xe
S’agissant de la répartition des analphabètes selon le type d’activité, on relève, pour les
hommes, que 65,4% sont des actifs occupés, 13,8% sont des retraités et 5,5% des
chômeurs (d’autres catégories d’inactifs englobent 15,3% des malades, handicapés et
autres). Pour les femmes, la structure est tout autre. Il s’agit en premier lieu des femmes
au foyer qui rassemble les deux tiers des femmes analphabètes (67%), 13% des actives
occupées et 3,8% des chômeuses. Ceci montre que la lutte de l’analphabétisme dans la
municipalité d’Essaouira doit être axée sur le ciblage des hommes et des femmes actifs
occupés dans les secteurs où ils exercent à travers des programmes spécifiques à cette
catégorie de la population. Les programmes destinés aux femmes au foyer devraient
toucher environ 9 850 femmes. L’autre défi est le ciblage des hommes et femmes au
chômage et souffre de ce handicap (l’analphabétisme). Donnant à titre indicatif les taux de
d’analphabétisme pour ces catégories clés (18,7% pour les hommes actifs occupés, 26%
pour les femmes actives occupées, 50,4% pour les femmes au foyer, 8,5% pour les
chômeurs hommes et 11,4% pour les chômeuses).
30 Septembre 2007
23
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition de la population analphabète selon le sexe
et le type d’activité économique
Sexe
Total
Type d'Activité
Masculin
Féminin
Actif Occupé
65,4
13,0
29,7
Femme au Foyer
67,0
45,7
Retraité
13,8
1,2
5,2
Malade invalide
1,8
10,6
7,8
Handicapé
3,4
0,7
1,6
Chômeur
5,5
3,8
4,3
Autres Types
10,1
3,7
5,7
Total
100,0
100,0
100,0
Effectifs
6855
14698
21553
Taux d’analphabétisme selon le sexe et le type d’activité économique
Type d'activité
Hommes Femmes
Ensemble
Actif occupé
Femme au foyer
Retraité
Grand malade
Personne à besoin spécifique (handicap)
Chômeur 1 et Chômeur 2
Élève, étudiant et Autres
Ensemble
18,7%
36,8%
21,3%
55,7%
8,5%
5,9%
16,4%
26,0%
50,4%
58,1%
82,0%
48,4%
11,4%
4,9%
32,4%
20,4%
50,4%
39,1%
68,1%
53,2%
10,0%
5,3%
24,8%
En ce qui concerne les personnes qui se sont déclarées alphabétisées, la majorité savent
lire et écrire dans les deux langues Arabe et Français, soit une part de l’ordre de 86%
(85,1% pour les hommes et 87% pour les femmes). La grande partie de ceux qui restent
14,1% pour les hommes et 11,7% pour les femmes ne savent lire ou écrire que dans la
langue Arabe. Cet accès au savoir lire et écrire est beaucoup plus lié à l’école qu’autres
programmes de formation hors école ou de lutte contre l’analphabétisme. En fait 95,2%
des personnes sachant lire ou écrire l’Arabe l’ont eu à travers l’école (95,7% pour les
hommes et 94,7% pour les femmes). De même 99,7% des personnes sachant lire ou écrire
le Français l’ont eu à travers l’école (99,8% pour les hommes et 99,7% pour les femmes).
Les personnes sachant lire ou écrire l’Arabe en dehors de l’école ont eu recours aux
programmes de lutte contre l’analphabétisme dans des proportions différenciées entre les
hommes et les femmes (0,7% pour les hommes et 4,2% pour les femmes). En terme
d’effectifs, 247 hommes et 1318 femmes sont les bénéficiaires de ce type de programmes.
Ce sont des programmes montés par l’Etat. La participation de la société civile est plus
visible au niveau des femmes avec 10,7% des bénéficiaires (soit un total de 140 femmes
ayant bénéficié des programmes de lutte contre l’analphabétisme qui se déclare
alphabétisées). La durée moyenne des programmes suivie par ces bénéficiaires est
d’environ 1 an et demi pour les hommes et d’environ 2 ans pour les femmes.
30 Septembre 2007
24
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des personnes alphabétisées selon le sexe et la langue sue
Sexe
Total
Groupes d’âges
Masculin
Féminin
Sait lire et Ecrire Arabe et Français
Sait lire et Ecrire seulement Arabe
Autres situations
Total
Effectifs
85,1
14,1
0,7
100,0
34804
87,0
11,7
1,3
100,0
31115
86,0
13,0
1,0
100,0
65919
Répartition des personnes alphabétisées
selon le sexe et la langue sue
A u t re s
s it u a t io n s
1,0 %
S a it lire e t
é c rire
s e u le m e n t
A ra b e
13 %
S a it lire e t
é c rire A ra b e e t
F ra n ç a is
8 6 ,0 %
Type
d'apprentissage
Ecole
Programme de
Lutte contre
l'analphabétisme
Programme de
Formation Hors
Ecole
Autres Types
Total
Effectifs
Répartition des personnes alphabétisées selon le sexe,
la langue sue et le type d’accès ou d’apprentissage
Lire et Ecrire l'Arabe
Lire et Ecrire le Français
Sexe
Total
Sexe
Masculin
Féminin
Masculin
Féminin
95,7
94,7
95,2
99,8
99,7
0,7
4,2
2,4
1,7
1,9
100,0
34804
1,1
100,0
31115
0,9
1,5
100,0
65919
0,2
100,0
29618
0,3
100,0
27070
Total
99,7
0,1
0,2
100,0
56688
II.3. Niveau d’Instruction
Le niveau d’instruction de la population est une caractéristique qui rend compte du capital
humain de la municipalité. Cette caractéristique a été approchée à travers les variables
mesurées au niveau individuel pour rendre compte du dernier cycle et de la dernière classe
fréquenté dans le système d’enseignement général. Ainsi, on relève 24,2% de la
population d’âges 4 ans et plus n’ont jamais fréquenté l’école dans aucun de ses cycles du
préscolaire au supérieur (16,4% pour les hommes et 31,3% pour les femmes), 5,4% se
sont arrêtés à l’enseignement dispensé au niveau du préscolaire (M’sid ou Maternelle)
dans des proportions presque similaires entre les hommes et les femmes (5,7% pour les
30 Septembre 2007
25
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
hommes et 5,2% pour les femmes), 28,8% ont un niveau primaire (31,8% pour
hommes et 26,1% pour les femmes), 18,5% ont un niveau collégial (19,5% pour
hommes et 17,6% pour les femmes), 17,0% ont un niveau de lycée (19,7% pour
hommes et 14,5% pour les femmes) et 6,2% ont un niveau universitaire (6,8% pour
hommes et 5,6% pour les femmes).
les
les
les
les
Répartition de la population âgée de 4 ans et plus selon le niveau scolaire atteint
Sexe
Total
Niveau d'instruction
Masculin
Féminin
Aucun Niveau
16,4%
31,3%
24,2%
Préscolaire
5,7%
5,2%
5,4%
¨Primaire
31,8%
26,1%
28,8%
Collège
19,5%
17,6%
18,5%
Lycée
19,7%
14,5%
17,0%
Supérieur (Licence)
5,7%
5,5%
5,6%
Supérieur
1,1%
0,1%
0,6%
Total
100,0%
100,0%
100,0%
Effectifs
46235
51282
97517
Répartition de la population âgée de 4 ans et plus selon le niveau scolaire atteint
Supérieur (L) Supérieur (D)
1%
6%
Aucun
24%
Lycée
17%
Préscolaire
5%
Collège
18%
¨Prim aire
29%
Cette structure rende compte de l’accès à l’école dans le passé qui a profité plus pour les
hommes que pour les femmes et qui a engendré le décalage dans la structure que nous
venons d’explorer. Le gap d’environ 15% enregistré pour les sans niveau d’instruction
s’est réparti entre les différents cycles 0,5% pour le préscolaire, 6% pour le primaire, 2%
pour le collège, 5% pour le lycée et 1% pour l’université.
II.4. Scolarisation
S’agissant de la scolarisation, nous avons exploré les variables individuelles qui
concernent le cycle et la classe actuellement fréquenté pour les personnes fréquentant
actuellement l’école. Nous avons mis en juxtaposition la fréquentation actuelle de l’école
dans les différents cycles et les groupes d’âges scolaires. Nous entendons par groupes
d’âges scolaires les cinq tranches d’âges 4-5 ans, 6-11 ans, 12-14 ans, 15-17 ans et 18-24
ans, tranches d’âges où les personnes les atteignant devraient être respectivement dans le
30 Septembre 2007
26
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
préscolaire, le primaire, le collège, le lycée et l’université. Cette confrontation met en
relief les taux nets de scolarisation de l’ordre de 94% pour les garçons et 78,7% pour les
filles dans le préscolaire. Pour le primaire ces taux sont de l’ordre de 83,1% et 94,9%
respectivement pour les garçons et les filles. Pour le collège ces taux atteignent 43,6% et
56,4%, le lycée 21,5% et 23,5%. Quant à l’université, ces taux avoisinent 7,7% pour les
jeunes hommes et 5,8% pour les jeunes femmes.
Répartition de la population masculine selon les groupes d’âges scolaires et le cycle scolaire
actuellement fréquenté
Groupes d'ages scolaires
Cycle fréquenté
4-5 ans
6-11 ans
12-14 ans 15-17 ans
18-24 ans
Ne Fréquente pas
l'école
6,00%
6,90%
6,70%
23,30%
66,80%
Préscolaire
94,00%
8,30%
0,00%
0,00%
0,00%
Primaire
0,00%
83,10%
47,60%
9,00%
0,80%
Collège
0,00%
1,60%
43,60%
46,20%
3,10%
Lycée
0,00%
0,00%
2,10%
21,50%
21,60%
Université
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
7,70%
Total
100,00% 100,00%
100,00% 100,00%
100,00%
Effectifs
1293
5244
2652
2836
6909
Répartition de la population féminine selon les groupes d’âges scolaires et le cycle
d’enseignement
Cycle fréquenté
Groupes d'ages scolaires
4-5 ans
6-11 ans
12-14 ans 15-17 ans
18-24 ans
Ne Fréquente pas
l'école
7,20%
0,00%
3,40%
17,10%
77,30%
Préscolaire
78,70%
5,10%
0,00%
0,00%
0,00%
Primaire
14,20%
94,90%
38,70%
3,30%
0,00%
Collège
0,00%
0,00%
56,40%
56,20%
3,00%
Lycée
0,00%
0,00%
1,50%
23,50%
13,90%
Université
0,00%
0,00%
0,00%
0,00%
5,80%
Total
100,00% 100,00%
100,00% 100,00%
100,00%
Effectifs
890
6559
3996
3474
7195
L’analyse de ces taux nets de scolarisation montre que nous avons un avantage pour les
filles par rapport aux garçons dans tous les cycles sauf pour le préscolaire. Il est à noter
que parmi les 4-5 ans 14,2% sont au primaire ce qui avantage le taux de 78,7% (le
ramenant à environ 92,9%.
Taux nets et Taux bruts de scolarisation selon le sexe et le cycle d’enseignement
Taux Net de Scolarisation Taux brut de scolarisation
Cycle Fréquenté
Sexe
Sexe
Masculin
Féminin
Masculin
Féminin
Préscolaire
94
78,7
136,50%
159,44%
Primaire
83,1
94,9
114,24%
126,50%
Collège
43,6
56,4
104,22%
110,64%
Lycée
21,5
23,5
76,06%
55,64%
Université
7,7
5,8
7,77%
5,81%
30 Septembre 2007
27
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Il est à noter qu’une tranche considérable de la population d’âges 4-24 ans ne fréquente
pas actuellement l’école. Il s’agit de 6% des garçons et 7,2% des filles d’âges 4-5 ans,
6.9% des garçons d’âges 6-11 ans, 6,7% des garçons et 3,4% des filles d’âges 12-14 ans,
23,3% des garçons et 17,1% des filles d’âges 15-17 ans. Il s’agit en fait d’environ 2100
individus âgés de 4-17 ans qui sont en dehors de l’école environ 1300 garçons et environ
800 filles. D’où la nécessité de programme de réintégration des jeunes ne fréquentant pas
l’école (soit par déscolarisation ou n’ayant jamais été à l’école).
Nous tenons à souligner que l’enseignement général est assuré par deux systèmes, un
public et l’autre privé. L’implication du privé est estimé à presque 12,4% (11% pour les
garçons et 13,4% pour les filles) pour les cycles primaire et collégial. Pour le seul cycle
primaire, cette part atteigne 17,2% (14,8% pour les garçons et 18,9% pour les filles).
L’implication aux études collégiales est très timide, comme c’est le cas aussi au niveau
national. La part ne dépasse guère 2.9% (2,6% pour les garçons et 3% pour les filles). Le
développement du secteur privé dans le domaine d’enseignement jouera un rôle dans
l’amélioration de la qualité de l’enseignement et la production d’un capital humain
capable de participer au développement durable au niveau local voire même au niveau
régional et national.
Taux de participation du secteur privé à l’enseignement selon le sexe des élèves et le cycle
d’enseignement
Sexe
Total
Cycle Fréquenté
Masculin
Féminin
Primaire
14,8
18,9
17,2
Collège
2,6
3
2,9
Les deux
11
13,4
12,4
II.5. Problèmes associés à l’école et à la non scolarisation
Problèmes de l’école
Après consultation de la population en ce qui concerne les problèmes inhérents qui
entachent la scolarisation, nous avons relevé que pour une grande partie des enfants
scolarisés aucun problème crucial n’est à l’ordre du jour (71,48% pour les garçons et
81,21% pour les filles). Pour ceux ayant signalé des problèmes, le jugement quant au
niveau de l’enseignement est dessous de la moyenne a été cité (8,30%) pour les garçons et
(2,87%) pour les filles, le manque de latrines et de points d’eau (4,33%) pour les garçons
et (5,09%) pour les filles et environ 2% garçons ou filles en ce qui concerne le manque
d’équipements dans l’école. Il est important de souligner que nous avons relevé 13,72%
pour les garçons et 7,32% pour les filles d’autres problèmes que ceux cités dans la
nomenclature au niveau du questionnaire. Ce qui montre la nécessité d’études
approfondies sur la question.
30 Septembre 2007
28
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution des problèmes rencontrés à l’école par les élèves selon le sexe
Sexe
Types de Problèmes liés à l'école
Masculin
Féminin
Aucun Problème
71,48%
81,21%
Enseignement en dessous de la moyenne
Manque de Latrines
Manque d'eau
Manque d'équipements
Etat des salles
Manque d'enseignants hommes
Manque de mur de clôture
Manque d'enseignantes
Autres problèmes non cités dans la
nomenclature
Total
8,30%
1,44%
2,89%
1,81%
0,36%
2,87%
3,82%
1,27%
1,91%
0,32%
0,64%
0,32%
0,32%
13,72%
100%
7,32%
100%
D’un autre côté, le problème d’éloignement de l’école ne se pose pas avec acuité. Nous
avons relevé des distances moyennes séparant le logement des écoles pour les différents
cycles. Ainsi la distance moyenne par rapport à une institution de formation au préscolaire
est d’environ 0,144 km pour les garçons et 0,974 km pour les filles. Il s’agit, peut-être
d’un phénomène de placement des filles dans des écoles maternelles relativement
lointaines (presque 1 km). La distance moyenne par rapport aux écoles primaires est
d’environ 0,408 km pour les garçons et 0,177 km pour les filles. La distance moyenne par
rapport au collège est d’environ 0,750 km pour les deux garçons et filles. Quant à la
distance moyenne par rapport au lycée est d’environ 0,834 km pour les garçons et 0,406
km pour les filles. Ces informations rendent compte des conditions moyennes faciles pour
se rendre à l’école. Ceci étant, il est importe de mesurer la dispersion de cette distance
pour apprécier l’emplacement des écoles, collèges et lycées par rapport aux bénéficiaires.
Distance moyenne séparant les établissements scolaires des ménages selon le sexe des élèves
et le cycle d’enseignement
Sexe
Total
Cycle Fréquenté
Masculin
Féminin
Préscolaire
0,144
0,974
0,514
Primaire
0,408
0,177
0,274
Collège
0,749
0,762
0,757
Lycée
0,834
0,406
0,632
Activités des élèves en dehors de l’école
S’agissant des activités effectuées par les élèves au retour de l’école ou pendant le weekend, il a été relevé que dans l’ensemble 54,84% des garçons et 61,54% des filles font leurs
devoirs scolaires, 39,43% des garçons et 28,53% des filles s’adonnent aux jeux plus que
les devoirs, 1,43% des garçons se trouvent dans des situations les poussant à aller
apprendre un métier et 6,73% des filles sont contraintes à effectuer les travaux
domestiques. Il est important de signaler ici que les garçons qui fréquentent le cycle
collégial sont le plus soumis à l’apprentissage de métiers (2,10%) et aux travaux
30 Septembre 2007
29
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
domestiques (2,40%). Les filles du niveau collégial exerce ces travaux domestiques dans
une proportion de 11,30%.
Répartition des élèves selon le sexe, le cycle d’enseignement et les activités effectuées au
retour de l’école et pendant le week-end
Activités
Garçons
Filles
effectuées après
Préscolaire Primaire Collège Ensemble Préscolaire Primaire Collège Ensemble
l'école
Devoirs scolaires
12,20% 61,70% 66,50%
54,84%
5,30% 62,00% 66,20%
61,54%
Jeux
80,40% 37,00% 26,60%
39,43%
93,20% 30,50% 14,00%
28,53%
Apprentissage
d'un métier
0,00%
1,00% 2,10%
1,43%
Travaux
domestiques
0,00%
0,00% 2,40%
0,36%
0,00%
2,80% 11,30%
6,73%
Autres
7,40%
0,40% 2,40%
3,94%
1,50%
2,90% 4,20%
3,21%
Total
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
100%
Ceci montre un non équilibrage entre la réalisation des devoirs scolaires et des jeux de
divertissement pour les enfants et pour les jeunes. Ce non équilibrage est censé impliquer
des distorsions dans les taux de réussite et dans la constitution de la personnalité des futurs
acteurs dans la société. De même, le recours aux travaux des enfants et des jeunes à des
âges précoces comme activité première en dehors de l’école compromet la réussite de ces
jeunes et entrave leur insertion dans la société en tant qu’acteur actif. Ces comportements
sont le plus liés à des situations de pauvreté et de modèles culturels affectant à la femme la
tâche ménagère dans la division classique des rôles au sein de la société.
Raison de non fréquentation de l’école
En ce qui concerne l’appréhension des individus en âge scolaire 4-24 ans et qui ne
fréquentent pas l’école, nous avons recensé un taux très important de personnes ne voulant
pas se prononcer à ce sujet. Il s’agit de 92,6% des garçons et 92,8% des filles. Ceci montre
la complexité de la question et la nécessité de l’approcher autrement qu’à travers des
questions directes, notamment en utilisant des discussions de groupes pour faire ressortir
les vrais problèmes de non fréquentation de l’école.
Toutefois, les gens qui se sont prononcés ont souligné vaguement des problèmes liés à
l’intérêt accordé à l’école, au coût des fournitures scolaires, au refus de la mère et aux
travaux domestiques pour les filles.
30 Septembre 2007
30
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution des raisons de non fréquentation de l’école pour les personnes ne fréquentant pas
actuellement l’école selon le sexe
Raison de non fréquentation de
l'école
ne veut pas se prononcer
92,60%
Manque d'intérêt pour l'école
Coût élevé des fournitures scolaires
Travaux domestiques
Refus de la mère
Eloignement de l'école
Exclu de l'école
Autres raisons
Total
30 Septembre 2007
Sexe
Masculin
Féminin
31
2,60%
0,10%
4,70%
100%
92,80%
2,20%
0,40%
0,70%
0,40%
0,40%
0,50%
2,60%
100%
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
III. Activités économiques, Chômage et Emploi
Sur une population candidate (âgée de 7 ans et plus) de 105218, seule une assez faible
proportion de moins de 38% se trouve être active. A Essaouira, on retrouve en effet moins
de 40000 personnes actives. Ainsi le taux d’activité, qui mesure la part « des personnes
qui participent ou qui cherchent à participer à la production des biens et services », reste
inférieure à la moyenne nationale (52%) et même à ce qui s’enregistre en milieu urbain
(pas loin de 45%). Décliné selon le sexe, ce taux d’activité est, comme attendu, supérieur
pour les hommes (54%) mais reste très faible par rapport à la moyenne nationale urbaine
(72%). Par contre entre les femmes, ce taux qui reste tout de même faible (22%),
enregistre un niveau comparable à la moyenne nationale urbaine en la matière (21%). Le
taux de féminisation de la population active (31%) est aussi largement supérieur à ce qui
généralement enregistré en milieu urbain au Maroc (moins de 23,6%), ce qui est une
caractéristique positive intéressante pour la ville d’Essaouira. Le tableau et les graphiques
qui suivent retracent cette situation.
Tableau emploi 1 : répartition de la population selon le sexe et le type d’activité
Sexe
Homme
Femme
Ensemble
23083
0.351
0.459
348
27239
0.691
0.541
428
50322
0.478
1.000
776
42687
0.649
0.778
667
12209
0.309
0.222
186
54896
0.522
1.000
853
65770
1.000
0.625
1015
39448
1.000
0.375
614
105218
1.000
1.000
1629
Activité
Inactif
Actif
Ensemble
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32
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique emploi 1 : répartition de la population selon le type d’activité
Répartition de la population selon le type d'activité
Ensemble de la ville d'Essaouira
37.49%
62.51%
Actifs
Inactifs
Graphique emploi 2 : taux d’activité selon le sexe
Taux d'activité selon le sexe des personnes en âge d'activité
Ville d'Essaouira
Hommes
Femmes
0
.2
.4
.6
Taux d'activité
Pour le sous-ensemble de la population qui ne cherche pas de travail, une question ouverte
a été ajoutée pour s’assurer de la caractéristique exacte de l’individu, lorsque celle-ci n’est
pas très claire. Il a été ainsi demandé aux individus de plus de 7 ans de préciser pourquoi
30 Septembre 2007
33
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
ils ne cherchent pas de travail. Les réponses sont bien celles d’individus que l’on classerait
inactives. Il s’agit, en effet, par ordre de fréquence, d’élèves, étudiants en formations
générales ou professionnelles, de femmes au foyer, de personnes âgées, de malades de
longue durée, d’handicapés, d’enfants et de retraités,….Par contre quelques réponses
moins attendues ont été aussi retrouvées comme par exemple des personnes qui disent ne
pas du tout vouloir travailler (!), d’autres qui sont obligées de ne pas travailler pour
s’occuper de personnes handicapées dans le ménage, ou encore qui ont abandonné le
marché du travail à cause de la « faiblesse ou de l’absence d’emploi » ou encore d’autres
pour lesquelles « le père refuse » qu’elles travaillent.
Dans le sous ensemble de cette population active, qui ne retient que celle âgée de plus 15
ans et de moins de 65 ans, et en s’intéressant au chômage (toute personne de cette tranche
d’âge qui ne travaille pas, n’ayant pas travaillé pendant les 24 heures de référence de
l’enquête, qui n’a pas de travail non fait pendant les dernières 24 heures mais qui en
cherche), il ressort que le taux de chômage à Essaouira en 2007 serait de l’ordre de 22,2%.
Ce taux est plus que le double de ce qui s’est enregistré au niveau national la même année
et le même trimestre que l’enquête environ. Selon le sexe, ce taux de chômage est de
14,8% pour les hommes et de 38,0% pour les femmes. Ce taux est ainsi comparable à
celui du milieu urbain du niveau national pour les hommes (14,2%) mais largement plus
élevé les femmes du même milieu et pendant la même référence temporelle environ
(21,2%). Il convient de noter la grande différence entre ces deux taux pour les deux sexes
dans cette ville. Il y a là probablement une piste socioéconomique à creuser et à explorer
davantage. Ces chiffres témoigneraient donc d’un chômage élevé à Essaouira par rapport
au niveau national, et il l’est encore plus pour les femmes que pour les hommes.
Tableau emploi 2 : répartition de la population active (15 – 65 ans) selon le sexe
et l’état vis-à-vis du chômage
Sexe
État vis-à-vis du chômage
En chômage
Pas en chômage
Ensemble
Homme
Femme
Ensemble
3863
0.457
0.148
59
22233
0.748
0.852
352
26096
0.684
1.000
411
4593
0.543
0.38
72
7484
0.252
0.62
112
12077
0.316
1.000
184
8456
1.000
0.222
131
29717
1.000
0.778
464
38173
1.000
1.000
595
Analysé selon deux tranches d’âges qu’on appellerait de « jeunes : entre 15 et 35 ans » et
de « moins jeunes : entre 36 et 65 ans », il ressort que le taux de chômage des jeunes est
de 37,1% (28,2% pour les hommes et 50,7% pour les femmes). L’ampleur du taux relatif
aux jeunes d’Essaouira (hommes et femmes) laisse à réfléchir longtemps sur les
conséquences économiques et sociales de ce phénomène dans cette ville. Ce taux est
30 Septembre 2007
34
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
naturellement beaucoup plus faible pour les moins jeunes (6,6%) et comparable à ce qui
est enregistré au niveau national (urbain) pour la même tranche d’âge, sauf pour les
femmes de cette même tranche d’âge où on enregistre un taux de chômage de plus de
15%.
Graphique emploi 3 : répartition de la population active vis-à-vis du chômage
Répartition des personnes actives vis à vis du chômage
Ensemble de la ville d'Essaouira
22.15%
77.85%
1
0
Graphique emploi 4 : taux de chômage de la population active selon le sexe
Taux de chômage selon le sexe des personnes actives
Ville d'Essaouira
1
2
0
.1
.2
Taux de chômage
1 Hommes
30 Septembre 2007
35
2 Femmes
.3
.4
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Le temps moyen de chômage que subissent les chômeurs de la ville d’Essaouira est
dramatiquement élevé. Il est de plus de 80 mois et peut atteindre 97 mois…toute une
éternité pour une personne dans un tel état et sans revenus. La situation semble encore pire
pour les hommes que pour les femmes en la matière et pour les moins jeunes que pour les
jeunes de la ville.
Tableau emploi 3 : durée moyenne de chômage en années et en mois
Variables
Ensemble
- Années de chômage
- Mois de chômage
- Mois de chômage (total)
Borne inférieure2
Moyenne
Écart-type
6.80
0.40
81.97
0.64
0.14
7.70
5.52
0.11
66.72
8.07
0.68
97.23
7.35
0.40
88.62
0.84
0.23
9.98
5.97
0.00
68.60
9.03
0.85
108.64
6.31
0.40
76.09
0.97
0.18
11.57
4.37
0.04
52.96
8.24
0.76
99.22
5.75
0.38
69.34
0.47
0.15
5.69
4.80
0.09
58.05
6.69
0.68
80.62
13.24
0.48
159.40
3.13
0.47
37.34
6.62
0.00
80.24
19.87
1.15
238.56
Borne supérieure
Hommes
- Années de chômage
- Mois de chômage
- Mois de chômage (total)
Femmes
- Années de chômage
- Mois de chômage
- Mois de chômage (total)
Jeunes
- Années de chômage
- Mois de chômage
- Mois de chômage (total)
Moins jeunes
- Années de chômage
- Mois de chômage
- Mois de chômage (total)
Lorsque on interroge les personnes en chômage de la ville d’Essaouira sur les raisons qui
ont fait qu’elles se sont retrouvées dans cette situation, sur pas moins de 13 modalités de
réponses, il ressort que la cause la plus fréquente bien identifiée est la fin non heureuse du
processus scolaire (général ou professionnel) qui se termine sans l’obtention d’un diplôme
(23%). Encore une forme de non efficience du système de formation en général dans notre
pays. Ce constat est le même pour les hommes que pour les femmes. Cependant il semble
2
Ce sont les bornes inférieures (tronquées à zéro lorsque elles sont négatives) et supérieures de l’intervalle de
confiance de niveau 95%.
30 Septembre 2007
36
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
qu’il existe d’autres raisons, a priori moins évidentes, qui expliquent à 40% le fait que la
population se retrouve en chômage à Essaouira.
En exploitant davantage cette question et en analysant les réponses ouvertes des personnes
concernées, parmi ces raisons on retrouve en particulier selon l’ordre d’importance les
réponses suivantes : l’absence d'opportunités d'emploi, des opportunités d'emploi limitées,
l’absence d'emploi convenable, la difficulté du travail, le mariage, préférer aider la fille,
un nouveau retour au Maroc…
Tableau emploi 4 : répartition de la population en chômage
selon le sexe et la cause du chômage
Sexe
Causes du chômage
1. Arrêt de l'activité de l'établissement, licenciement
2. Licenciement
3. Incidents de harcèlement sexuel dans le lieur de travail
4. Arrêt d'une activité libre
5. Arrêt d'une activité saisonnière
6. Arrêt à la suite d'une grossesse ou d'un accouchement
7. Abandonner le travail à cause du faible salaire
8. Fin de la scolarité ou de la formation avec l'obtention d'un
diplôme
9. Arrêt de la scolarité sans avoir obtenu un diplôme
10. Charge familiale lourde (absence, retard,…)
11. Congé de maternité nouvelle maternité
12. Avoir l'âge de travailler (15 ans)
13. Autres
Total
Homme
Femme
Ensemble
0.04
0.00
0.00
0.02
0.04
0.00
0.03
0.12
0.11
0.03
0.00
0.00
0.00
0.02
0.02
0.11
0.08
0.02
0.00
0.01
0.02
0.01
0.02
0.11
0.25
0.00
0.00
0.07
0.45
1.00
0.21
0.02
0.02
0.10
0.35
1.00
0.23
0.01
0.01
0.08
0.40
1.00
La ventilation de la population active selon la situation dans la profession montre que la
population de la ville s’occupe principalement dans le salariat (58,6%) et en tant
qu’indépendants (25,6%). Les autres statuts sont négligeables. Cette même structure se
confirme encore plus pour les femmes où moins de 10% sont indépendantes.
30 Septembre 2007
37
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Tableau emploi 5 : répartition de la population active selon
le sexe et la situation dans la profession
Sexe
Situation
dans la profession
1. Chômeur de type (1)
2. Salarié
3. Indépendant
4. Employeur
5. Aide familial
6. Domestique ou employé de maison
7. Apprenti
8. Associé ou coopérant
9. Autre
Total
Homme
Femme
Ensemble
0.042
0.565
0.313
0.006
0.003
0.002
0.000
0.031
0.040
1.000
0.139
0.644
0.097
0.009
0.000
0.073
0.006
0.015
0.017
1.000
0.068
0.586
0.256
0.007
0.002
0.021
0.002
0.026
0.033
1.000
Graphique emploi 5 : répartition des personnes actives selon la situation dans la profession
Ensemble de la ville d’Essaouira
Situation dans la profession à Essaouira
Ensemble des personnes actives
0
20
40
60
Pourcentage
1 Ch.
2 Sal.
3 Ind.
4 Empl.
5 Aid.fml.
8 As/coop.
Le secteur le plus pourvoyeur d’emplois dans la ville d’Essaouira est celui des entreprises
privées non agricoles (71,5%). C’est d’ailleurs le cas autant pour les hommes (74,9%) que
pour les femmes (62,1%). Il s’agit très probablement des secteurs de la pêche, de
l’artisanat, du tourisme, des services commerciaux, etc. Le deuxième secteur se trouve
être les services extérieurs des ministères. Les autres secteurs de l’activité économiques,
dont la promotion nationale, ne sont que très marginalement représentés.
30 Septembre 2007
38
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Tableau emploi 6 : répartition de la population active selon le sexe et le secteur d’activité
Sexe
Secteur d’activité
1. Administration publique centrale
2. Collectivité locale ou administration territoriale locale
3. Services extérieurs des ministères
4. Promotion nationale
5. Entreprises publique ou semi publique
6. Entreprise privée non agricole
7. Exploitation agricole
8. Ménage
9. Autres
Total
Homme
Femme
Ensemble
0.009
0.032
0.130
0.003
0.020
0.749
0.009
0.002
0.046
1.000
0.006
0.072
0.173
0.008
0.011
0.621
0.000
0.092
0.016
1.000
0.008
0.042
0.141
0.004
0.018
0.715
0.006
0.026
0.038
1.000
Pour mieux cerner les professions exercées à Essaouira, une question ouverte a été ajoutée
au questionnaire. Comme réponses à celle-ci on retrouve en fait toutes celles reconnues
être des « professions urbaines » et que nous ne reprenons pas ici (plus d’une centaine).
Nous remarquerons tout de même une légère prédominance des professions du secteur des
services et donc de certaines professions particulières. Nous retiendrons à titre indicatif
celles qui suivent (par ordre d’importance à Essaouira) : menuisier, commerçant, marin,
instituteur ou professeur, ouvrier, maçon, fonctionnaire, vendeur, épicier, femme de
ménage, serveur dans des cafés, secrétaire, porteur de marchandises, boulanger,
couturière, coiffeur, gardien,…
Graphique emploi 6 : répartition des personnes actives selon les secteurs d’activité
Ensemble de la ville d’Essaouira
Secteurs d'activité
Ville d'Essaouira
0
20
1 Adm.
30 Septembre 2007
2 Col. 3 Ser.Ext.
40
Pourcentage
60
4 Prom. 5 Ent. pub 6 Ent. priv 7 Expl. Agr
39
80
8 Méng.
9 Autres
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
A l’image de tout le pays, et malgré le fait que les deux secteurs pourvoyeurs d’emplois
dans la ville soient ceux identifiés ci-dessus, et qui sont supposés être les mieux avertis en
la matière, le taux de couverture sociale reste faible et ne dépasse pas 26%. Il est
légèrement plus élevé pour les hommes que pour les femmes.
Tableau emploi 7 : répartition de la population active selon le sexe et la couverture sociale
Sexe
Couverture sociale
1. Couvert
2. Non couvert
Total
Homme
Femme
Ensemble
0.274
0.726
1.000
0.245
0.755
1.000
0.259
0.741
1.000
Graphique emploi 7 : répartition des personnes actives selon la couverture sociale
Ensemble de la ville d’Essaouira
Répartition des personnes actives selon la couverture sociale
Ensemble de la ville d'Essaouira
25.9%
74.1%
1
30 Septembre 2007
2
40
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
IV. Pauvreté des ménages
Sur l’ensemble des ménages de la ville d’Essaouira, et sur la base de l’auto jugement des
interviewés, 68,7% des ménages se déclarent être des « ménages moyens » vis-à-vis de la
pauvreté, 27,8% disent qu’ils sont pauvres ou très pauvres et 2,6% se classent parmi les
assez riches. Moins de 1% se déclarent déshérités ou encore très riches.
Tableau niveau de vie 1 : répartition des ménages selon
l’auto jugement en matière de niveau de vie
Niveau de vie des ménages
1. Ménage très riche
2. Ménage assez riche
3. Ménage moyen
4. Ménage assez pauvre
5. Ménage très pauvre
6. Ménage très démuni
7. Ne sait pas
Total
Effectifs Proportions
0.002
54
0.026
608
0.687
15899
0.243
5615
0.036
823
0.006
132
0.000
000
23131
1.000
Graphique niveau de vie 1 : répartition des ménages selon l’auto jugement de leur niveau de vie
Répartition des ménages selon l'auto jugement de leur niveau de vie
Ville d'Essaouira
0
20
1 Très riche
2 Assez riche
40
Taux de jugements
3 Moyen
4 Assez pauvre
60
5 Très pauvre
80
6 Très démuni
Si on demande aux ménages d’Essaouira de caractériser les ménages que l’on devrait,
selon eux, qualifier de « pauvres », et à travers une question complètement ouverte, ils
citent un nombre considérable de caractéristiques (plus de 200). Lorsque, après collecte de
l’information, on regroupe ces réponses sous un nombre limité de modalités, il ressort que
les principales caractéristiques contenues dans les réponses sont plutôt ordinaires. Elles
30 Septembre 2007
41
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
recouvrent, dans l’ordre de fréquence, les aspects relatifs à l’absence du revenu, à sa
faiblesse ou à son irrégularité ; à l’absence d’un emploi stable ou être en chômage ; à la
non possession d’un logement et surtout à d’un logement salubre ; à la qualité de
l’habillement puis enfin et très loin derrière à la disponibilité de l’alimentation. D’autres
réponses, moins évidentes, sont bien entendu aussi avancées comme l’aspect extérieur des
personnes, celles ayant des problèmes de santé, qui n’arrivent pas à scolariser leurs
enfants, qui ont beaucoup trop de crédits et qui sont surendettées, qui n’ont pas de voiture,
qui ne peuvent pas acheter le mouton pour la fête de l’Aïd, les personnes droguées, les
ménages dont le pourvoyeur est décédé, les familles nombreuses, ou encore les personnes
qui n’ont pas de contact avec les voisins.
Lorsque on interroge les ménages d’Essaouira sur les phénomènes qui les inquiètent le
plus dans le futur, vis à vis de leurs conditions de vie, et en leur présentant plus de 16
modalités de réponses, ils font ressortir principalement 5 inquiétudes nettes et ce de façon
assez rapprochée. Il s’agit d’abord de la « cherté de la vie » et donc des coûts
qu’occasionnerait la satisfaction de leurs besoins essentiels et ceci dans 17% de cas.
Ensuite les ménagent pointent le chômage des jeunes (16,9%), ce qui est tout à fait
conforme et compatible avec le niveau dramatique du taux de chômage en général, et avec
celui des jeunes en particulier, dans cette ville. Le manque de couverture sociale, ou du
moins sa faiblesse face aux maladies, se manifeste aussi à travers les réponses des
ménages à cette question. Ils identifient ainsi dans une proportion de 16% les maladies
comme une préoccupation majeur dans le futur. De façon plus générale et plus exhaustive,
les ménages d’Essaouira craignent la baisse des ressources matérielles dont ils disposent
et qui leur permettent un certain niveau de vie dans une proportion de 12,3%. D’autres,
dans une proportion étonnamment élevée (16,9%) ont des inquiétudes relatives à des
phénomènes non cités dans le questionnaire de l’enquête. Des investigations plus raffinées
seraient peut-être nécessaires à ce niveau. Elles peuvent être de nature qualitatives. Il se
dégage tout de même que les préoccupations économiques dominent les autres inquiétudes
possibles, dont celles à caractère plus social aux yeux des ménages d’Essaouira. En effet
les autres modalités proposées ne sont que marginalement représentées et sont de loin
inférieures à celles ici avancées. On retiendrait dans cet ordre d’idées le 6,5% relatif à la
délinquance juvénile, le 3,5% relatif encore une fois à un problème économique qui est le
paiement du loyer, ou encore le 3,19% relatif à la mort d’un proche.
Toujours à propos des phénomènes qui inquièteraient le plus les ménages de la ville
d’Essaouira, analysés selon les classes de l’auto jugement de la situation des ménages en
terme de niveau de vie, les ménages qui se considèrent riches ne craignent rien du
futur (!!)…ceux qui sont assez pauvres ont des craintes et des inquiétudes pas très claires
(37,3%), le chômage des jeunes (25,5%) ou encore la mort d’un proche (16,8%). Les
ménages pauvres et très pauvres ont des inquiétudes vis-à-vis de la « cherté de la vie », le
chômage des jeunes, les maladies, la baisse des ressources matérielles, et d’autres
inquiétudes.
Tableau niveau de vie 2 : répartition des ménages selon le phénomène futur
le plus inquiétant et l’auto jugement vis-à-vis du niveau de vie
Les phénomènes futurs les plus inquiétants
vis-à-vis du bien être du ménage
1. La sécheresse
2. Chômage des jeunes
30 Septembre 2007
1
0.000
0.000
2
0.000
0.255
42
Niveau de vie
3
4
5
0.030
0.000
0.000
0.189
0.123
0.080
6
0.000
0.000
Ens.
0.021
0.169
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
3. Divorce
4. Veuvage
5. Cherté de la vie
6. Interruption des études
7. "Déviance" des enfants
8. Maladies
9. Diminution des ressources matérielles
10. Difficultés relatives à subvenir aux
besoins du ménage suite à la mort de l'un
des deux parents
11. Difficultés à assurer le loyer
15. Violence et conflits familiaux
16. L'insécurité
17. Autres
Total
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.033
0.007
0.000
0.086
0.077
0.000
0.168
0.008
0.016
0.151
0.004
0.080
0.179
0.088
0.026
0.000
0.000
0.216
0.000
0.032
0.132
0.233
0.040
0.000
0.000
0.299
0.000
0.000
0.080
0.166
0.000
0.000
0.500
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.000
0.006
0.012
0.170
0.003
0.065
0.160
0.123
0.032
0.000
0.000
0.000
1.000
1.000
0.000
0.000
0.000
0.373
1.000
0.020
0.004
0.032
0.172
1.000
0.076
0.015
0.011
0.122
1.000
0.083
0.000
0.097
0.194
1.000
0.000
0.000
0.000
0.500
1.000
0.035
0.006
0.028
0.169
1.000
Graphique niveau de vie 2 : répartition des ménages selon les phénomènes futurs les plus inquiétants
Ville d’Essaouira
Répartition des ménages selon les phénomènes inquiétants
Ville d'Essaouira
0
5
10
Taux de jugements
1
3
5
7
9
11
16
30 Septembre 2007
43
15
2
4
6
8
10
15
17
20
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique niveau de vie 3 : répartition des ménages selon les phénomènes futurs les plus inquiétants
Ville d’Essaouira
20
Répartition des ménages selon les phénomènes inquiétants
Ville d'Essaouira
17
16.91
16.95
15
16.02
Percent
10
12.34
5
6.528
3.1943.524
2.787
2.055
1.196
.5765
.6285
0
.2947
1
2
4
5
6
7
8 9 10 11
Modalités
15 16 17
Dans ce travail, on s’est aventuré en essayant d’approcher d’abord la variable revenu des
ménages. Les résultats sont heureusement assez encourageants. Le revenu annuel moyen
des ménages d’Essaouira serait de l’ordre de 36800 Dhs (soit 3066 Dhs par mois) avec un
intervalle de confiance étonnamment court, ce qui réconforterait tout statisticien. Cette
même variable, corrigée par la taille des ménages, fait ressortir un revenu annuel moyen
par tête et par ménage d’un peu plus de 9000 Dhs. Rappelons ici, à titre indicatif que la
taille moyenne des ménages à Essaouira est de 4,59 membres.
La même analyse conduite sur la variable qui représente la dépense de consommation fait
ressortir des résultats aussi intéressants. Le niveau moyen de la dépense annuelle par
ménage est au voisinage de 35000 Dhs alors que la moyenne de la dépense moyenne par
tête dans les ménages est de l’ordre de 8500 Dhs.
Tableau niveau de vie 3 : revenu et consommation en Dhs
Variables
Moyenne
ÉcartBorne
Type
inférieure3
31529.83
2693.56
36827.37
- Revenu annuel moyen par ménage
Borne
supérieure
42124.92
- Revenu annuel moyen par tête
9048.67
609.33
7850.27
10247.06
- Consommation annuelle moyenne par
ménage
34718.29
2483.20
29834.48
39602.11
- Consommation annuelle moyenne par tête
8491.46
558.52
7393.00
9589.92
3
Ce sont les bornes inférieures et supérieures de l’intervalle de confiance de niveau 95%.
30 Septembre 2007
44
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique niveau de vie 4 : moyennes (en Dhs) de certaines grandeurs de mesure du niveau de vie
Ville d’Essaouira
Moyennes de certaines grandeurs
Ensemble de la ville d'Essaouira
0
10,000
Revenu du ménage
20,000
Valeur en dirhams
Dépense de consommation
30,000
Revenu par tête
40,000
Dépense par tête
En matière de revenu et de dépenses de consommation, la ville d’Essaouira ressort
nettement beaucoup plus inégalitaire que le milieu urbain national. En effet l’indice de
Gini, qui mesure justement l’inégalité en la matière, prend des valeurs qui dépassent
toujours 0,46. Dans une petite ville comme Essaouira, on s’attendait pourtant à une
inégalité plus faible ou au plus égale à ce qui est enregistré au niveau national. Il ressort
que ce n’est pas du tout le cas.
30 Septembre 2007
45
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique niveau de vie 5 : courbe de Lorenz du revenu annuel des ménages
Ville d’Essaouira
.6
.4
0
.2
% cumulé du revenu
.8
1
Courbe de Lorenz du revenu
Ville d'Essaouira
0
.2
.4
.6
.8
1
% cumulé des ménages
line_45°
REVENU
En adoptant l’approche monétaire usuelle de la pauvreté, notre enquête peut reproduire de
façon très satisfaisante tous les indicateurs d’usage en la matière, chose impossible sans
un dispositif statistique similaire. Ainsi et pour utiliser la dépense de consommation
comme variable d’intérêt (pour pouvoir effectuer des comparaisons) et aussi pour utiliser
le seuil de pauvreté urbain national actualisé, nous avons déduit cette variable puis calculé
ce seuil pour 2007.4 Sur cette base, nous avons déduit un taux de pauvreté ménage égal à
32,1%. Nous avons aussi calculé les autres mesures de pauvreté monétaires moins
usuelles comme la profondeur et la sévérité de ce phénomène (voir le tableau ci-dessous).
Ces taux sont évidemment nettement supérieurs à ce que l’on pourrait enregistrer au
niveau national. Sans pouvoir pousser trop loin la comparaison (à cause des différences
méthodologiques inhérentes), on peut tout de même constater que la ville d’Essaouira
souffrirait plus que plusieurs autres villes du pays de ce phénomène.
Nous remarquons ici qu’un rapprochement entre les résultats de l’approche monétaire et
ceux que l’analyse qualitative de l’auto jugement nous apprend sont manifestement très
proches. En effet, en agrégeant les classes 4, 5 et 6 du tableau 1 de cette section (les trois
classes des pauvres), on trouve une proportion de plus de 28% ce qui est très comparable
avec le 32,1 % de l’approche monétaire.
Tableau niveau de vie 4 : mesures de pauvreté monétaire type FGT
4
5
Ce seuil était de 3615 Dhs par tête et par an en 2004. Il est ici égal à 3890 Dhs par tête et par an en 2007.
Les mesures de pauvreté les plus utilisées sont celles proposées par Foster, Greer, et Thorbecke (1984) (FGT).
Elles sont habituellement notées Pα. Dans ces mesures, lorsque α = 0 on obtient l’indicateur le plus connu qui est
le taux de pauvreté qui est aussi dit l’indice numérique de pauvreté. Lorsque α = 1 on obtient un indice de
profondeur de la pauvreté. Enfin lorsque α = 2 on obtient un indice de sévérité de la pauvreté. Dans ces mesures
plus α (coefficient d’aversion à la pauvreté) est grand plus l’accent est mis sur les plus pauvres de la population.
5
30 Septembre 2007
46
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Indice
P0
P1
P2
Mesure
0.321
0.120
0.065
Écart type
0.026
0.013
0.009
Source : Nos calculs sur les données de l’enquête CBMS
Graphique niveau de vie 6 : densité du revenu annuel des ménages
Ville d’Essaouira
Densité du revenu
0 5.000e-06
.00001.000015.00002.000025
Densité du revenu annuel déclaré des ménages
Ville d'Essaouira
0
20000
40000
60000
80000
Valeur du revenu annuel en Dh du ménage
Densité
30 Septembre 2007
47
100000
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique niveau de vie 7 : densité de la dépense par tête des ménages
et seuils de pauvreté et de vulnérabilité
0
Densité du revenu
.00002.00004.00006.00008 .0001
Densité de la dépense par tête des ménages
Ville d'Essaouira
01000
3890 5835
10000
Valeur de la dépense en Dh du ménage
Densité
Sur les mêmes bases, nous avons aussi défini la notion usuelle de vulnérabilité. Nous
avons ainsi considéré comme personne vulnérable (ménage vulnérable) toute personne
ayant une dépense par tête supérieure au seuil de pauvreté mais inférieure à 1,5 fois ce
seuil. Il ressort alors qu’en plus de la proportion des ménages pauvres retrouvée ci-dessus,
15,16% des ménages d’Essaouira sont considérés vulnérables. Ainsi et en gros, selon
l’approche monétaire, quelques 47% des ménages de cette ville se trouvent dans des
situations de vie difficiles (pauvres ou vulnérables).
Pour s’approcher autrement et simultanément des deux concepts de pauvreté et d’inégalité
décrits séparément ci-dessus dans la ville d’Essaouira, l’approche par décile a été utilisée.
Ainsi il ressort qu’en terme de revenu, les 10% des ménages les plus pauvres ne se
partagent que 1,55% du revenu alors que les 10% les plus riches se partagent 33,5%. On
déduit aussi, selon une lecture similaire que les 20% des ménages pauvres ne bénéficient
que de moins de 5% alors que les 20% les plus riches bénéficient de presque 50% des
revenus dans cette ville. Il y a donc une très forte inégalité à Essaouira, plus que
qu’enregistre le niveau urbain au niveau national. Le premier rapport inter décile ressort
en effet égal à 9. Un chiffre qui en dit long à propos de l’inégalité dans cette ville. On
retrouve des résultats tout à fait comparables en utilisant la variable dépense de
consommation au lieu de la variable revenu.
30 Septembre 2007
48
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Tableau niveau de vie 5 : informations distributionnelles sur le revenu
Classe de décile
Classe 1
Classe 2
Classe 3
Classe 4
Classe 5
Classe 6
Classe 7
Classe 8
Classe 9
Classe 10
Valeur du
décile (Dhs)
8000.00
12600.00
18000.00
21600.00
24000.00
30000.00
41300.00
48000.00
72000.00
% de la
médiane
33.33
52.50
75.00
90.00
100.00
125.00
172.08
200.00
300.00
Part en %
1.55
2.82
7.15
3.35
6.40
6.63
9.48
14.14
14.99
33.50
Part cumulée en %
L(p)
1.55
4.37
11.52
14.87
21.27
27.90
37.37
51.51
66.50
100.00
Part cumulée
pondérée GL(p)
571.01
1609.59
4242.71
5476.56
7833.12
10273.15
13762.58
18969.57
24490.09
36827.38
Ratio de percentiles sur la variable revenu
Ratio
Valeur
p90/p10
9.000
30 Septembre 2007
P90/p50
3.000
p10/p50
0.333
49
p75/p25
3.067
P75/p50
1.917
p25/p50
0.625
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
V.
Micro-Crédit
Depuis maintenant plusieurs années, à travers le monde et aussi au Maroc, les nouvelles
formes de financement des micro et petites entreprises, à travers la micro finance, sont
considérées comme un bon moyen de lutte contre la pauvreté. L’accès à ce type de
financement semble être non discriminant. En effet les femmes tout comme les hommes
en profitent. Notre enquête CBMS à Essaouira a essayé de savoir comment se comportent
les ménages vis-à-vis de cette forme de financement. Nous avons ainsi intégré plusieurs
questions dans ce sens au niveau du « questionnaire du groupement » et d’autres au
niveau du « questionnaire ménage ».
Selon une analyse du côté offre de micro crédits, il ressort d’abord que sur les 30
groupements enquêtés à Essaouira, 15 sont couverts par au moins une association de
micro crédits, 13 ne le sont pas et 2 n’ont pas donné de réponse à cette question. Pour les
15 groupements où ces associations sont actives, 5 bénéficient des services de plus qu’une
association. Deux groupements semblent être couverts par 4 associations. Pour ces 15
groupements de cette ville, 3 secteurs d’activité bénéficient des micro crédits : le
commerce (11), les services (1) et les activités artisanales (3).
En demandant de l’information sur les conditions d’octroi de crédits par les associations,
est sur une bonne douzaine de modalités proposées aux répondants, il ressort qu’aucune
condition particulière ne semble être requise. Parmi les modalités proposées on retrouve
par exemple : être membre d’une association, avoir un dossier de crédit, avoir une étude
de rentabilité du projet, être un client de l’association, avoir des cosignataires, présenter
des garanties physiques, être dans un secteur d’activité économique particulier,… En fait
seule cette dernière modalité a été signalée par 11 groupements.
Selon les associations les micro crédits accordés et reçus par les clients sont presque
toujours utilisés pour des fins de « production/commercialisation » et pas pour de la
« consommation », ce qui est manifestement une bonne constatation pour la ville
d’Essaouira vis-à-vis de ces crédits, si elle se confirmait.
Dans un autre ordre d’idées, et à l’inverse du point positif précédent, on retrouve un
constat moins réjouissant. En effet ces associations n’accompagnent leurs crédits d’aucun
autre service et ne les conditionnent pas du tout. Sur 8 services retenus et proposés dans le
questionnaire, aucun n’a été retenu dans les groupements enquêtés. Pour rappel, il s’agit
des services suivants : la formation sur les principes coopératifs et qualifications, la
formation en gestion financière et de personnel, autre formation technique, l’étude de
faisabilité de projets pour les membres, l’étude de faisabilité de projets pour la
communauté, l’assistance financière diverse, les dons à un projet public, l’assistance pour
voyage, et autres. Ainsi, aucun bénéficiaire n’a jamais eu accès à aucun service annexe
éventuel.
Pour les 15 groupements enquêtés, et selon les données des associations de micro crédits,
malgré la présence de plusieurs associations actives en ville, peu de personnes semblent
avoir effectivement accès à ces crédits. En effet, pour les 3 dernières années, moins de
1000 personnes (939) ont bénéficié de ces crédits. Sur ce nombre plus de 80% (765) sont
des femmes, ce qui confirme un constat observé au niveau national. Sur ce nombre de
femmes, plus de 67% ont des crédits de ce type pour plus de 3 fois.
30 Septembre 2007
50
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Après cette brève présentation de la situation de l’offre de micro crédits par les
associations à Essaouira, nous nous tournons à une présentation plus détaillée de la
demande et de l’accès des ménages à ces services à partir des informations déduites du
« questionnaire ménage » de l’enquête.
Pour s’approcher plus des possibilités de demandes de micro crédits par les ménages de la
ville d’Essaouira, nous avons d’abord posé des questions sur l’existence d’une activité
économique de production chez le ménage et sur ses intentions de demander un crédit
dans les 12 mois à venir. Il ressort alors que seule une proportion de 7,43% de ménages
dispose d’une activité de ce type. Ceci veut dire que le reste (92,6%) n’en dispose pas et
donc se retrouve en gros à l’extérieur de ce marché de crédits sauf pour de nouvelles
intentions ou d’entrées dans une activité susceptible d’être financée de la sorte.
Graphique micro crédit 1 : répartition des ménages selon l’existence d’une activité économique
Ville d’Essaouira
Répartition des ménages selon l'existence d'une activité économique
Ville d'Essaouira
7.432%
92.57%
1 Avec activité
2 Sans activité
Lorsque une activité économique de production existe dans le ménage, dans 38,7% de cas,
ces « unités » disposent d’au moins un employé salarié. Ces unités emploient en moyenne
4,21 personnes, dont en moyenne 4 femmes. Elles offrent ainsi plus de 7000 emplois
(7237) dont 251 pour les hommes et 6986 pour les femmes.
Tableau micro crédit 1 : nombre d’emplois lorsque une activité économique existe dans le ménage
Variables
- Nombre total d’employés
- Nombre d’employés hommes
- Nombre d’employés femmes
30 Septembre 2007
51
Moyenne
4,21
0,15
4,06
Total
7237
251
6986
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Interrogés sur leurs intentions d’investir dans une activité économique pendant les 12
prochains mois, 26,1% répondent par l’affirmative. Certains parmi eux auraient très
probablement besoin d’un soutien et d’un crédit aussi petit soit-il. D’ailleurs parmi les
ménages qui ont répondu par l’affirmative, 34,2% sont pauvres et 16,1% sont vulnérables.
Ils sont donc potentiellement des clients des associations de micro crédits.
Tableau micro crédit 2 : répartition des ménages selon l’intention d’investir et le statut vis-àvis de la pauvreté
Statut
Intention
Avoir l’intention
d’investir
Ne pas avoir
l’intention d’investir
Total
Pauvre
Vulnérable
Autre
Ensemble
2064
0.342
0.283
5227
0.306
0.717
7291
0.315
1.000
972
0.161
0.277
2535
0.148
0.723
3507
0.152
1.000
3007
0.498
0.244
9326
0.546
0.756
12333
0.533
1.000
6043
1.000
0.261
17088
1.000
0.739
23131
1.000
1.000
En explorant davantage cet aspect, nous avons demandé aux ménages s’ils ont l’intention
de demander un crédit dans les 12 prochains mois. Dans l’ensemble, 24% seulement ont
répondu par l’affirmative. Ce taux est de 23,9% pour les ménages pauvres. Lorsque on
analyse les réponses des seuls ménages qui ont aussi l’intention d’investir dans les 12
prochains mois, il ressort que 76,8% ont l’intention de demander un crédit. C’est le cas de
78,2% entre les ménages pauvres. Il y a donc certainement une grande demande
potentielle de crédits qui sera adressée aux associations de micro crédits actives à
Essaouira par cette catégorie de ménages.
L’enquête qui a été conduite à Essaouira permet de descendre davantage pour approcher
avec plus de détails le profil des membres des ménages qui ont bénéficié des crédits des
différentes associations. Ainsi, en ne considérant que les membres qui ont reçu au moins
un crédit, il ressort que le nombre moyen de crédits reçus est d’un peu plus de 4 pour un
total de 11078 crédits. Remarquons que ce nombre peut varier de 1 à 20 crédits entre les
individus. Pour la sous population des hommes de cette même population, cette moyenne
tombe à 2,13 crédits (pour un total de 1999 crédits). Pour les femmes concernées, ces
deux nombres sont respectivement égaux à 5,01 et 9079. Le micro crédit est donc
nettement un phénomène féminin à Essaouira.
Tableau micro crédit 4 : nombre de crédits selon le sexe
Variables
- Nombre total de crédits
- Nombre moyen de crédits
30 Septembre 2007
Hommes
1999
2.13
52
Femmes
9079
5.01
Total
11078
4.03
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Lorsque on demande aux ménages pourquoi certains membres sont précisément ceux qui
ont demandé et reçu ces crédits, il ressort que dans 61,1% de cas ces membres sont chef
ou responsable du ménage. Dans 11,6% des cas, c’est puisque ce sont eux qui détiennent
l’activité économique financée par le crédit. Le sexe de l’individu ne ressort pas nettement
comme étant la raison principale de l’obtention du crédit. Si on observe plus de femmes
que d’hommes bénéficiaires c’est donc pour d’autres raisons : type d’activité, secteur
d’activité et responsabilité dans le ménage.
Graphique micro crédit 2 : répartition des membres ayant reçu des crédits selon la raison
Ville d’Essaouira
Répartition des membres ayant reçus des crédits selon la raison
Ville d'Essaouira
0
20
40
60
Taux de la cause
1 Responsable du ménage
3 L'entrepreneur
Quant au processus de prise de décision de demander un crédit et des personnes qui
pourraient y participer, il semble qu’à Essaouira les membres bénéficiaires sont
majoritairement autonomes. En effet, pour 84% des cas (92,4% pour les hommes et 79,8%
pour les femmes) c’est le membre lui-même et tout seul qui a pris la décision. Dans 2,5%
de cas seulement le conjoint a participé à cette prise de décision (3,7% pour les femmes et
0% pour les hommes) ou encore d’autres personnes qui pourraient même ne pas être
membres du ménage (13,6%). Dans ce dernier cas, lorsque une précision est donnée il
s’agit principalement du couple (c'est-à-dire la personne et son conjoint) ou de la fille.
30 Septembre 2007
53
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique micro crédit 3 : répartition des membres ayant reçu des crédits
selon qui a pris la décision de demander le crédit la raison
Ville d’Essaouira
Répartition des membres ayant reçus des crédits selon qui a décidé
Ville d'Essaouira
0
20
40
Taux de la cause
1 Lui même
60
2 Le conjoint
80
3 Autre
Dans le même ordre d’idées, pour les membres bénéficiaires mariés, l’enquête a cherché à
savoir si le consentement du conjoint (surtout pour les femmes) a été nécessaire pour
demander et obtenir le crédit. Il ressort alors que 33,8% de femmes avaient besoin d’un tel
consentement contre 66,2%. Curieusement et contrairement à ce qui est généralement
admis, 28,2% des hommes concernés ont aussi répondu avoir besoin du même
consentement du conjoint. En général la décision d’avoir un crédit dépend principalement
et directement du requérrant et pas d’autres personnes.
Concernant les valeurs des derniers crédits reçus, leurs moyennes sont d’environ 6000
dirhams, (6777 dirhams pour les hommes et 5703 dirhams pour les femmes). Etant donné
que le nombre de femmes bénéficiaires est nettement plus grand, la somme totale des
crédits qui leurs sont octroyés est beaucoup plus grande. Les valeurs de ces crédits vont de
500 à 60000 dirhams. Le maximum et le minimum sont curieusement largement différents
entre les hommes et les femmes. Le maximum est de seulement de 25000 dirhams pour
les hommes alors que le minimum pour eux est de 2000. Les raisons sont peut-être à
chercher dans le type de l’activité financée et dans la capacité de remboursement.
Tableau micro crédit 5 : valeurs des crédits selon le sexe (en Dhs)
Variables
- Valeur totale des crédits
- Valeur moyenne des crédits
30 Septembre 2007
Hommes
6350000
6777
54
Femmes
10300000
5703
Ensemble
16700000
6069
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Les revenus des membres des ménages qui ont obtenu des crédits de ces associations ont
semble-t-il connu des augmentations assez significatives. La moyenne des taux
d’augmentation, même en considérant les cas où ces taux sont nuls et que l’ont peut
calculer sur les données de l’enquête CBMS d’Essaouira, ressort de l’ordre de 23% pour
l’ensemble des bénéficiaires. Cette moyenne est bien plus grande pour les femmes (29%)
que pour les hommes (11%). Ce constat, comme celui des emplois crées est clairement
encourageant dans la perspective d’utiliser et d’encourager cette forme d’octroi de crédit
dans le cadre de la lutte contre la pauvreté à Essaouira.
Selon le cas de crédits et de clients, trois modalités (échéances) de remboursements des
crédits sont rencontrées. Dans l’ensemble, 44,4% des bénéficiaires sont sur le mode
mensuel, 36,3% sont sur le mode bimensuel et 19,2% sur le mode hebdomadaire.
Cependant, selon le sexe on retrouve que chez les hommes il y a une nette dominance du
mode de paiement mensuel (52,2%). Là encore le type d’activité des hommes pourrait
expliquer ce fait.
La majorité des membres bénéficiaires des micro crédits à Essaouira trouve que les
modalités de remboursement sont plutôt faciles (60%). C’est même beaucoup plus pour
les femmes (65,8%) que pour les hommes (47,1%). En fait seuls 11,8% trouvent ces
conditions très difficiles. Un test statistique (Chi deux) montre que les deux variables qui
représentent la difficulté vis-à-vis du remboursement et du type de modalités de
remboursement sont indépendantes (pour l’ensemble des bénéficiaires tout comme pour
les hommes et les femmes séparément).
Lorsque on demande aux bénéficiaires s’ils ont des difficultés à rembourser leurs crédits,
il ressort que 46,2% (56,5% pour les femmes et 25% pour les hommes) n’ont aucun
problème et qu’ils arrivent à bien gérer leurs recettes, leurs dépenses et leurs
remboursements pour les synchroniser, 48,4% (43,5% pour les femmes et 58,4% pour les
hommes) ont parfois des difficultés à respecter leurs échéances et une très faible
proportion de 5,4% (exclusivement des hommes) disent avoir toujours des difficultés à
rembourser leurs crédits. Donc, à ce niveau aussi, les femmes s’en sortent nettement
mieux que les hommes.
Tableau micro crédit 6 : répartition des membres bénéficiaires des crédits selon le sexe et la
difficulté de remboursement
Sexe
Avoir des difficultés
Non
Parfois
Toujours
Ensemble
Homme
Femme
Ensemble
0.250
0.584
0.165
1.000
0.565
0.435
0.000
1.000
0.462
0.484
0.054
1.000
Toujours en terme de gestion des crédits reçus par les bénéficiaires, presque un
bénéficiaire sur quatre en cumule plus d’un. En effet, 23,2% (30,4% pour les hommes et
19,8% pour les femmes) disent avoir plus d’un crédit en même temps. Les hommes, à
cause peut-être de leurs activités économiques et aussi de leurs responsabilités au niveau
30 Septembre 2007
55
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
des ménages sont plus contraints de demander plus d’un crédit à la même ou à différentes
sources. Une petite analyse supplémentaire montre que ce ne sont pas nécessairement les
bénéficiaires qui ont plus d’un crédit qui ont des difficultés à rembourser et à rencontrer
leurs échéances, contrairement à ce que l’on pourrait croire a priori. Le risque de
l’enlisement dans la spirale des crédits ne semble pas se confirmer à ce niveau…
Par contre, et comme on peut l’imaginer, lorsque les bénéficiaires cumulent des crédits, la
somme totale de tous ces crédits devient considérable. En effet, pour les membres
concernés, en moyenne cette somme est de 12500 dirhams. Elle est de presque 20000
dirhams pour les hommes et de presque 7500 dirhams pour les femmes. Les deux
distributions de cette somme totale selon le sexe montrent d’énormes différences entre les
hommes et les femmes. Celle des hommes étant nettement plus dispersée que celle des
femmes. Au niveau des sommes totales de ces crédits pour les membres qui cumulent
plusieurs crédits à Essaouira, elles dépasseraient les 7 millions de dirhams dont 4,8
millions chez les hommes.
Pour ce qui est des sources de crédits des bénéficiaires, la principale source est constituée
par les associations de micro crédit (70,9%, 75,6% pour les femmes et 61,5% pour les
hommes). Les banques commerciales classiques contribuent pour tout le reste. En effet,
les autres sources auxquelles nous avons pensé a priori ne sont pas du tout rencontrées à
Essaouira, ce qui est un bon signe. Les autres modalités qui ont été proposées à ce niveau
sont : amis et proches, autres ONG, prêteur sur gage, institutions financières informelles,
prêteurs particuliers et autres.
Concernant le jugement de l’accès au micro crédit par les bénéficiaires, ces derniers
trouvent qu’il est limité dans une proportion de 29,6%. 46,2% le trouvent assez limité et
24,2% le trouvent ouvert sans aucune contrainte. Analysé selon le sexe des bénéficiaires,
les hommes semblent trouver beaucoup plus de difficultés que les femmes à y accéder. En
effet ils répondent, dans une proportion de 42,6%, que cet accès est très limité et 50,5% le
trouvent assez limité. Ce fait est donc peut-être vrai et les hommes ont donc moins accès
au micro crédit à Essaouira. Les chiffres obtenus vont dans ce sens bien que l’analyse du
côté offre ne le montre pas.
Quant aux démarches d’obtention des crédits, 60% des bénéficiaires les trouvent
acceptables alors que 31,8% les trouvent un peu lentes. Une très faible proportion les
trouve très lentes. En gros le même constat vaut pour les hommes comme pour les femmes
à ce niveau.
Il va pratiquement de même pour les garanties qui sont demandées pour obtenir un crédit.
Les membres bénéficiaires les trouvent acceptables dans une proportion de 53,9%.
D’autres, dans une proportion de 39,1% jugent qu’on peut les obtenir assez facilement
alors qu’une faible proportion de moins de 7% trouve qu’il est difficile d’obtenir ces
garanties. À ce niveau on constate que la répartition conditionnelle des femmes est
nettement différente de celle des hommes. En effet, plus de 60% des femmes jugent
acceptables les garanties demandées, moins de 40% des hommes sont de cet avis. De plus,
alors que moins de 4% de femmes jugent difficile l’obtention de ces garanties cette
proportion monte à presque 14% chez les hommes.
Interrogés directement sur les garanties qu’ils ont personnellement fournies pour obtenir
leurs crédits, il ressort que 56,7% des bénéficiaires avaient à chercher juste des
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
cosignataires, la pratique la plus courante en la matière, 29,1% avaient à faire signer et
légaliser une sorte d’engagement et 14,2% à faire preuve d’un salaire. Ces proportions
changent lorsque l’analyse est faite selon le sexe. En effet, pour les femmes ces
proportions ont été respectivement de 64,7%, 28,5 et 6,8% alors qu’elles étaient de 40,2%,
30,3% et 29,5% pour les hommes. Ceux parmi ces derniers qui ont une preuve de salaire
en font usage et auraient moins recours à la recherche de cosignataires contrairement aux
femmes.
Pour ce qui est de l’appréciation de la qualité des crédits par les bénéficiaires, en leur
demandant si ces emprunts sont adaptés à leurs besoins, il ressort en effet que dans 78%
de cas ces crédits sont soit très adaptés soit adaptés aux besoins. C’est donc dans moins de
22% de cas seulement que les bénéficiaires trouvent que ces crédits ne sont pas adaptés.
La proportion des membres satisfaits à ce niveau est légèrement supérieure entre les
femmes (80% pratiquement) qu’entre les hommes (75%).
Maintenant au niveau des montants disponibles et accessibles pour les bénéficiaires de ces
crédits, 48,5% (50% pour les femmes et 44,8% pour les hommes) trouvent que ces
montants sont suffisants pour couvrir leurs besoins. 41,3% trouvent qu’ils sont
insuffisants ou même très insuffisants pour environ 10% des bénéficiaires. Il y a donc une
marge pour augmenter cette activité même parmi les membres qui ont déjà accès à ce type
de financement et que les associations de micro crédits doivent exploiter et couvrir.
Concernant une question qui, pas sa nature, devrait en principe conduire à des réponses
biaisées, et qui est relative au coût du crédit, c'est-à-dire le niveau du taux d’intérêt, il est
tout à fait surprenant de constater que les bénéficiaires à Essaouira le trouvent faible ou
acceptable dans pratiquement 70% de cas (77% entre les femmes et 54% entre les
hommes). La proportion de ceux qui, à l’inverse, le trouvent excessif ne dépasse pas 15%,
même entre les hommes. Encore une fois il y a là une manifestation indirecte d’une
demande plus grande pour ce type de financement très recherché.
L’utilisation effective du crédit a aussi été une préoccupation de l’enquête CBMS à
Essaouira. Il ressort que les bénéficiaires de ces crédits en font un assez grand nombre
d’usages. D’abord et comme attendu, une proportion de 28,2% utilise le crédit pour
monter pour la première fois une petite affaire personnelle. C’est le cas aussi bien pour les
femmes (29%) que pour les hommes (26,5%). Une autre utilisation logique et naturelle
dans ce contexte est celle qui fait du crédit une source pour élargir une activité déjà
existante. C’est le cas pour 18,2% de cas, 27,3% pour les hommes et 13,7% pour les
femmes. À côté de ces usages attendus des crédits, et qui ne couvrent donc que moins de
50% de cas, d’autres usages moins liés à une activité économique directe sont enregistrés.
En effet, et malgré un ratissage large des modalités proposées (16 modalités) plus de 20%
de cas (24% pour les hommes et 18,3% pour les femmes) répondent utiliser leurs crédits
pour d’autres usages.
Ainsi, besoins obligent, les membres bénéficiaires utilisent leurs crédits pour : subvenir
aux besoins réguliers et courants de leur ménage (11% dans l’ensemble et 13% pour les
femmes), apporter un support additionnel au revenu du conjoint (12% pour les femmes)
ou encore rembourser un autre crédit (9,8% avec 14% pour les hommes et 7,7% pour les
femmes). Par ailleurs, une proportion non négligeable des membres bénéficiaires (32%
pour l’ensemble, 29% pour les hommes et 34% pour les femmes) a déclaré avoir utilisé,
au moins en partie, les crédits reçus pour acquérir des équipements ménagers. Il s’agissait
30 Septembre 2007
57
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
par exemple d’un téléviseur, d’une cuisinière ou d’un réfrigérateur (18,4% de cas) ou
parfois d’un matériel de production (4%) ou de marchandises à revendre (4%). Parfois
certains membres avancent l’aménagement de leur domicile ou encore l’achat de matières
premières pour leurs activités comme utilisations de leurs crédits. Il est en tout cas clair
que ce ne sont pas tous les crédits qui vont directement à des activités de production, bien
que les déclarations faites au niveau de l’offre le laissent supposer.
Quant à l’usage du revenu de l’activité, en particulier celle financée par le micro crédit, il
ressort ici que la décision revient de façon majoritaire à la personne qui le génère. En effet
dans 81,2% de cas (75,8% pour les femmes et 92,4% pour les hommes) c’est la personne
elle-même qui décide de l’usage final de son revenu. Dans un peu plus de 15% de cas
(19,5% pour les femmes) la décision est prise conjointement avec le partenaire. Aucun
cas, même parmi les femmes, n’a répondu que c’est le conjoint qui décide de l’affectation
du revenu.
Tableau micro crédit 7 : répartition des membres bénéficiaires des crédits selon la personne qui
décide de l’usage du revenu de l’activité
Sexe
Personne qui décide
Le membre bénéficiaire
Le conjoint
Le membre et son conjoint
Autres
Ensemble
30 Septembre 2007
Homme
Femme
Ensemble
0.924
0.000
0.076
0.000
1.000
0.758
0.000
0.195
0.046
1.000
0.812
0.000
0.156
0.031
1.000
58
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique micro crédit 4 : répartition des membres bénéficiaires des crédits selon la personne
qui décide de l’usage du revenu de son activité
Répartition des membres selon qui décide de l'usage du revenu
Ville d'Essaouira
0
20
1 Le membre lui même
40
Taux de la modalité
60
2 Le membre et son conjoint
80
4 Autre
De façon plus précise, il a été demandé aux membres bénéficiaires d’estimer les parts en
pourcentage de leur revenu personnel qu’ils consacrent à certains postes de dépenses ou
d’épargne du ménage. Ainsi les moyennes de ces taux pour tous les bénéficiaires montrent
que la part consacrée aux soins médicaux personnels est de 9,45%. Elle est plus grande
pour les femmes (12%) que pour les hommes (4,62%). La part qui va à ces soins
médicaux ne dépasse jamais 30% pour les hommes mais peut atteindre 90% pour les
femmes. Une proportion d’un peu moins de 4% est réservée aux soins médicaux pour les
enfants (3,54% pour les hommes et 4,14 pour les femmes). La part la plus importante est
par contre consacrée aux divers besoins courants du ménage. Cette part s’élève à plus de
63% (69,7% pour les hommes et 60,5% pour les femmes). La part qui est consacrée à
l’épargne reste toujours inférieure à 20%. Elle est de 15,4% pour l’ensemble, de 6,92%
pour les hommes et de 19,7% pour les femmes.
30 Septembre 2007
59
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
VI.
Caractéristiques liées à la santé
Dans ce qui suit, nous allons explorer successivement les thèmes relatant de la santé
générale, de la santé reproductive et de la santé de l’enfant. Il s’agit des maladies
chroniques et conjoncturelles, des personnes handicapées, de la fécondité, la mortalité
infantile et la mortinatalité, de la maternité, la planification familiale et la santé de
l’enfant.
VI.1. Maladies chroniques
Sur la nomenclature de 27 maladies chroniques, juste 22 ont été citées par les ménages
comme maladies du genre touchant une frange de la population. Sur la population totale
de 105 090 habitants, 13 865 ressentent ce type de maladies soit un taux de 13,19%
(9,29% pour les hommes et 16,78% pour les femmes). Ceci reflète un niveau minimal
d’incidence de ces maladies au sein de la population. En fait, l’éducation de diagnostic des
maladies n’est pas enracinée dans la population marocaine de manière générale et en
particulier dans une localité telle que la municipalité d’Essaouira. De même, l’ampleur de
cette incidence au niveau des femmes par rapport aux hommes montre soit une sous
déclaration de ces maladies pour les hommes ou que la gravité de ces maladies est
beaucoup plus ressentie chez les femmes. Cette appréciation qualitative ne peut pas être
faite juste à partir d’un questionnement direct. Il faut des entretiens approfondis avec la
population pour définir ce qu’est une maladie chronique et comment on s’aperçoit qu’on
est atteint ?
30 Septembre 2007
60
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution des maladies chroniques selon le sexe
Sexe
Maladies Chroniques
Masculin
Féminin
Diabète
27,00%
17,20%
Hypertension
14,10%
18,20%
Allergies
14,40%
17,90%
Maladie du cœur
5,60%
9,30%
Arthrose
4,20%
9,50%
Epilepsie
8,30%
0,90%
Céphale chronique
0,40%
3,30%
Trachome
3,50%
1,60%
Maladie mentale
3,90%
0,70%
Cholestérol élevé
0,00%
2,50%
Anémie
1,70%
1,40%
Dermatose grave
Ulcère gastrique
Maladies des reines
Maladie du foie
Cancer
Hyperthyroïdie
Douleur chronique au dos
Hypertension oculaire
Tuberculose
Maladies chroniques des poumons
Autres
Total
Effectifs
Population totale
Taux de maladies chroniques
Total
20,50%
16,80%
16,70%
8,00%
7,70%
3,40%
2,30%
2,20%
1,80%
1,70%
1,70%
0,00%
1,60%
0,00%
1,30%
1,00%
1,50%
0,00%
0,00%
1,30%
8,50%
100,00%
4674
50322
1,40%
2,00%
0,70%
1,60%
0,70%
0,90%
0,60%
0,90%
0,70%
0,00%
8,30%
100,00%
9191
54768
1,50%
1,50%
1,30%
1,00%
1,00%
0,90%
0,90%
0,90%
0,60%
0,40%
0,40%
8,50%
100,00%
13865
105090
9,29%
16,78%
13,19%
Distribution des principales maladies chroniques selon le sexe
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
D i ab èt e
Hyp er t ensi o n
A ll er g i es
M al ad ie d u
cœur
A r t hr o se
Ep il ep si e
C ép hal e
chr o niq ue
T r acho me
M alad i e
ment ale
M a la die s c hro nique s
M ascul in
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61
F émi nin
T o t al
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
La répartition entre les 22 maladies citées n’est pas uniforme. 70% des cas se concentrent
dans cinq maladies critiques pour cette localité. Il s’agit du diabète à hauteur de 20,5%
(27,0% pour les hommes et 17,2% pour les femmes), de la tension artérielle à hauteur de
16,8% (14,1% pour les hommes et 18,2% pour les femmes), de l’allergie à hauteur de
16,7% (14,4% pour les hommes et 17,9% pour les femmes), des maladies cardiaques à
hauteur de 8,0% (5,6% pour les hommes et 9,3% pour les femmes) et des maladies
articulaires dans une proportion de 7,7% (4,2% pour les hommes et 9,5% pour les
femmes).
Cette concentration des cas autour de ces cinq maladies caractéristiques de la localité
atteste de la transition épidémiologique amorcée au Maroc depuis plusieurs années et
donne lieu à des maladies de pays industrialisés qui commencent à prendre de l’ampleur
mis à part les maladies liées à l’allergie qui trouvent leurs racines dans les questions de
l’environnement notamment la pollution et surtout l’évacuation des eaux usées. Ces
questions seront abordées plus en détails dans le chapitre relatif à l’environnement.
Les malades ont eu connaissance de leurs maladies à travers des personnes ayant des
connaissances en médecine en majorité en consultant un médecin. Le lieu indiqué pour
ces consultations est l’hôpital public (53,3% pour les hommes et 50,1% pour les femmes).
Le cabinet médical vient en second lieu avec des proportions de 22,1% pour les hommes
et 21,9% pour les femmes, vient par la suite les cliniques privées avec des parts de l’ordre
de 17,9% et 16,1% respectivement pour les hommes et pour les femmes. Il est à noter que
le dispensaire ou le centre de santé ne constitue pas un lieu privilégié pour diagnostiquer
ces maladies (6,7% pour les hommes et 9,0% pour les femmes).
Répartition des malades chroniques selon le sexe et le lieu de diagnostic
Sexe
Lieu de Diagnostic
Masculin
Féminin
Hôpital Public
53,3
50,1
Dispensaire ou Centre de Santé
6,7
9,0
Clinique Privée
17,8
16,1
Cabinet Médical
22,1
21,9
Autres
3,0
Total
100,0
100,0
En ce qui concerne le traitement de ces maladies chroniques, 85,9% des cas (hommes) et
76 ?8% des cas (femmes) ont déclaré avoir suivi un traitement. Si on s’attaque juste aux
cinq maladies englobant environ 70% des cas on retrouve que le diabète est traité dans
90,5% des cas (hommes) et 95,9% des cas (femmes), que la tension artérielle est traitée
dans des proportions moindres 86,9% des cas (hommes) et 83,5% des cas (femmes). Les
maladies liées aux allergies ne sont traitées que dans 80,4% des cas (hommes) et 72,3%
des cas (femmes). Les maladies cardiaques sont traitées à 100% chez les hommes et
64,1% des cas (femmes). Aussi les maladies articulaires sont sous traitées que ce soit pour
les hommes ou pour les femmes, enregistrant respectivement des taux de l’ordre de 65,3%
et 62,3%.
30 Septembre 2007
62
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Taux de traitement des maladies chroniques selon le sexe et le type de maladies
Sexe
Maladies Chroniques
Masculin
Féminin
Diabète
90,50%
95,90%
Hypertension
86,90%
83,50%
Allergies
80,40%
72,30%
Maladie du cœur
100,00%
64,10%
Arthrose
65,30%
62,30%
Epilepsie
100,00%
0,00%
Céphale chronique
100,00%
100,00%
Trachome
48,10%
54,20%
Maladie mentale
100,00%
0,00%
Cholestérol élevé
100,00%
Anémie
100,00%
100,00%
Dermatose grave
100,00%
54,40%
Ulcère gastrique
100,00%
Maladies des reines
100,00%
0,00%
Maladie du foie
100,00%
Cancer
0,00%
0,00%
Hyperthyroïdie
100,00%
100,00%
Douleur chronique au dos
100,00%
0,00%
Hypertension oculaire
100,00%
Tuberculose
0,00%
Maladies chroniques des poumons
100,00%
Autres
69,10%
80,60%
Toutes les maladies
85,90%
76,80%
Le traitement de ces maladies coûte pour les ménages. Ainsi, un diabète dépense
mensuellement en moyenne environ 264 DH (pour les hommes) et 194 DH (pour les
femmes). Le coût mensuel moyen pour les maladies de tension artérielle est de 254 DH
(pour les hommes) et 194 DH (pour les femmes). Ce même coût pour les maladies
d’allergie est de 119 DH (pour les hommes) et 345 DH (pour les femmes). Les maladies
cardiaques coûtent en moyen par patient 551 DH (pour les hommes) et 149 DH (pour les
femmes). Quant aux maladies articulaires, le coût mensuel moyen avoisine 235 DH (pour
les hommes) et 366 DH (pour les femmes). Ces montants indiquent les sommes que les
ménages doivent consacrés à la santé générale de ses membres. Les différences qu’on
retrouve entre les hommes et les femmes ne veulent pas dire que le coût de traitement
varie d’une personne à une autre. C’est vrai que ceci dépend de la gravité de la maladie,
mais il faut oser dire qu’en quelque sorte c’est un problème d’accès aux ressources et de
contrôle de ces derniers. La femme par son accès limité au travail rémunéré demeure
l’unité du ménage la plus vulnérable quant aux dépenses non qualifiées des dépenses
alimentaires, généralement contrôlées par l’homme. On peut ramener ceci au problème
général de manque d’autonomie. D’un autre côté, on relève un faible taux de couverture
médicale quant à ces maladies chroniques de 18,3% (25,7% pour les hommes et 14,60%
pour les femmes). Ceci montre aussi à quel point la femme se trouve doublement
vulnérable et surtout par son accès et son contrôle limité des ressources.
30 Septembre 2007
63
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Coût mensuel moyen (en DH) de traitement des maladies chroniques
selon le sexe et le type de maladies
Maladies
Hommes
Femmes
Ensemble
Diabète
263,81
193,60
224,75
Hypertension
254,35
194,45
211,37
Allergies
118,98
344,65
279,10
Maladie du cœur
551,33
148,86
244,07
Arthrose
234,69
365,56
341,52
Epilepsie
309,87
0,00
254,96
Céphale chronique
60,00
240,03
228,78
Trachome
14,44
43,33
28,04
Maladie mentale
402,86
0,00
295,65
Cholestérol élevé
292,24
292,24
Anémie
150,00
200,00
180,88
Dermatose grave
100,00
59,84
75,51
Ulcère gastrique
356,59
356,59
Maladies des reines
3000,00
0,00
1666,67
Maladie du foie
377,78
377,78
Cancer
0,00
0,00
0,00
Hyperthyroïdie
1000,00
3000,00
2255,81
Douleur chronique au dos
150,00
0,00
83,61
Hypertension oculaire
750,00
750,00
Tuberculose
0,00
0,00
Maladies chroniques des poumons
200,00
200,00
Autres
194,54
323,07
280,67
Taux de couverture médicale face
aux maladies chroniques selon le sexe
Sexe
Hommes
Féminin
Ensemble
Couverture médicale (en %)
25,70%
14,60%
18,30%
VI.2. Maladies conjoncturelles
Sur la nomenclature de 13 maladies ou blessures, juste 9 ont été citées par les ménages
comme maladies conjoncturelles vécues lors du mois précédant la date d’enquête. Sur la
population totale de 105 090 habitants, 10 782 ont été exposés à ces maladies ou
blessures, soit un taux de 10,26% (8,52% pour les hommes et 11,86% pour les femmes).
La répartition de ces maladies ou blessures pour chacun des deux sexes montre dans un
premier temps que les maladies le plus représentées sont les maladies du nez et de la
gorge (ORL) avec une part de 31,1% (38,7% pour les hommes et 26,1% pour les femmes)
et la fièvre avec une part de 27,7% (25,8% pour les hommes et 19,0% pour les femmes). Il
est à noter qu’une proportion non négligeable de cas s’est positionnée dans la modalité
(autres maladies). Il s’agit de 33,8% (22,1% pour les hommes et 41,6% pour les femmes).
A ce niveau aucun cas n’a cité de la violence conjugale comme acte ayant donné lieu à des
blessures.
30 Septembre 2007
64
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distributions des maladies conjoncturelles (durant 1 mois) selon le sexe
Sexe
Total
Maladies ou Blessures
Blessure
accident
fièvre
diarrhée
problème d’oreilles
problèmes de nez Problèmes de gorge
problèmes d’œil
problème dentaire
problèmes de peau
autres
Total
Effectifs
Population
Taux
Masculin
0,00%
1,80%
25,80%
2,50%
7,00%
38,70%
2,00%
0,00%
0,00%
22,10%
100,00%
4285
50322
8,52%
Féminin
0,30%
0,00%
19,00%
0,00%
2,80%
26,10%
2,80%
5,50%
1,90%
41,60%
100,00%
6497
54768
11,86%
0,20%
0,70%
21,70%
1,00%
4,50%
31,10%
2,50%
3,30%
1,20%
33,80%
100,00%
10782
105090
10,26%
Les 10 782 cas de maladies conjoncturelles n’ont pas précédé à des consultations une fois
ces maladies ou blessures les ont entaché. Juste 85,5% des cas de maladies ont effectué
des consultations (84,9% pour les hommes et 85,8% pour les femmes). Les ¾ des cas qui
ont effectué des consultations le font dans les structures sanitaires privilégiées par ces
individus. Ainsi les hommes optent pour les hôpitaux publics (40,7%), les pharmacies
(24,6%) et le cabinet médical (14,1%), soit environ 80% pour ces trois structures. Les
femmes, quant à elles, optent pour les hôpitaux publics (26,2%), le cabinet médical
(21,5%), les pharmacies (19,9%) et le dispensaire ou centre de santé (10,9%), soit environ
80% pour ces quatre structures.
Taux de consultation pour les maladies conjoncturelles selon le sexe
Sexe
Hommes
Féminin
Ensemble
Taux de consultation (%)
84,90%
85,80%
85,50%
Répartition des malades de manière conjoncturelle ayant effectué
au moins une consultation selon le sexe et le lieu de consultation
Sexe
Lieu de Consultation
Masculin Féminin Ensemble
Clinique privée
5,90%
7,40%
6,80%
Hôpital public
40,70%
26,20%
32,00%
Centre de santé ou dispensaire public
3,10%
10,90%
7,80%
Médecin privé
14,10%
21,50%
18,60%
Pharmacie
24,60%
19,90%
21,80%
Autres
11,60%
14,20%
13,10%
Total
100,00% 100,00% 100,00%
30 Septembre 2007
65
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Lors de ces consultations, environ 65,4% déclarent ne rencontrant aucun problème (71,3%
pour les hommes et 61,4% pour les femmes). Mise à part cette satisfaction du système de
santé dans sa globalité, les personnes ayant manifesté une non satisfaction souligne plus
deux aspects pour chacun des deux sexes. Pour les hommes c’est beaucoup plus un
problème du temps d’attente jugé trop par rapport aux prestations attendues (12,3%) et
l’accueil inhumain (6,6%). Pour les femmes, c’est un problème de temps d’attente comme
ce qui est indiqué par les hommes (5,9%) et c’est un problème d’éloignement (5,2%) des
cas. Il faut aussi souligner que d’autres problèmes sont à explorer surtout que la modalité
(autres) a regroupé 5,1% des cas pour les hommes et 18,7% des cas pour les femmes.
Distribution des problèmes rencontrés lors des consultations selon le sexe
Problèmes lors de
la consultation
Masculin
Féminin
Ensemble
Aucun Problème
71,30%
61,40%
65,38%
Eloignement
1,80%
5,20%
3,80%
Attente longue
12,30%
5,90%
8,44%
Accueil inhumain
6,60%
2,10%
3,88%
Manque de
personnel formé
0,00%
0,80%
0,48%
Inefficacité du
traitement
3,00%
3,80%
3,52%
Non disponibilité
des médicaments
0,00%
2,00%
1,19%
Problème de coût
5,10%
18,70%
13,31%
Total
100,00%
100,00%
100,00%
VI.3. Personnes Handicapées
Sur la nomenclature de 7 handicaps, cinq ont été citées par les ménages comme handicap
touchant un des membres du ménage. Sur la population totale de 105 090 habitants, 1490
sont considérés comme des personnes handicapées, soit un taux de 1,4% (1,3% pour les
hommes et 1,5% pour les femmes). Les handicaps les plus représentés chez les hommes
sont (handicap moteur main/pieds : 35,8%) et (retard mental : 43,6%). Pour les femmes ce
sont (handicap moteur main/pieds : 26,1%), (retard mental : 24,2%) et (compréhension et
communication : 15,4%). La prise en charge de ces personnes handicapées est quasi nulle
(1,6%).
30 Septembre 2007
66
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution des handicaps selon le sexe
Sexe
Total
Masculin
Féminin
Vision
9,10%
0,00%
4,00%
Compréhension /
communication
11,50%
15,40%
13,70%
Handicap moteur
(main et/pieds)
35,80%
26,10%
30,40%
Retard mental
43,60%
24,20%
32,80%
Paralysie
0,00%
8,90%
5,00%
Autres
0,00%
25,40%
14,20%
Total
100,00%
100,00%
100,00%
Effectif
659
831
1490
Population
50322
54768
105090
Taux
1,31%
1,52%
1,42%
Handicap
Taux de prise en charge au niveau institutionnel selon le sexe
Prise en
Sexe
charge (%)
Hommes
0,00%
Féminin
2,90%
Ensemble
1,60%
VI.4. Fécondité, mortalité infantile et mortinatalité
Fécondité et mortalité infantile
Les données collectées n’ont pas permis l’estimation de la fécondité ni de la mortalité
infantile. La population a trouvé des difficultés pour le repérage de la période de référence
qui est l’année précédente. En fait aucun événement majeur social ou religieux qui pouvait
servir à ce type d’informations n’a été dicté dans le protocole de l’enquête. Ce qui laisse
une marge pour explorer ce volet dans le second passage.
Mortinatalité liée aux fausses couches et aux mort-nés
Sur 26 024 dernières grossesses vécues par les femmes non célibataires et ayant abouti
durant leur vie génésique jusqu’à la date de l’enquête soit à une naissance vivante, à un
mort-né ou une fausse couche ou un avortement provoqué, nous avons exploré l’incidence
de la mortinatalité liée aux fausses couches et aux mort-nés, puisqu’il est difficile
d’explorer directement les avortements provoqués. Ainsi Nous avons relevé près de 5517
fausses couches ou mort-nés, soit un taux de 21,2%. Ce qui veut dire qu’une grossesse sur
cinq est une grossesse qui finit par un drame et laisse des séquelles sur le plan santé et
émotion surtout du côté de la femme qui est concerné directement avec la grossesse.
30 Septembre 2007
67
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Taux de fausses couches ou mort-nés selon les groupes d’âges
Groupes d'Ages
15-19
20-24
25-29
30-34
35-39
40-44
45-49
50-54
55-59
60-64
65-69
70-74
75-79
80-84
85 et +
Ensemble
Effectif
Taux
0,00%
4,50%
18,40%
25,20%
13,00%
12,40%
32,10%
20,70%
39,30%
21,30%
24,00%
6,80%
52,40%
36,60%
42,10%
21,20%
5517
L’analyse des taux d’incidence de ce phénomène selon l’âge montre que c’est un
phénomène qui a frappé l’ensemble des générations de femmes dans des proportions
différenciées sans pour autant dire qu’il y a une tendance à la diminution ou à
l’intensification. Ce qu’il faut noter à ce propos est que les femmes âgées de 20-30 ans
l’ont eu dans des proportions largement inférieures au niveau moyen de 21,2%. Il s’agit
des femmes nées entre 1977 et 1987.
S’agissant d’analyser les circonstances de manifestation des fausses couches ou des mortnés au niveau de cette population, on relève une prépondérance des deux facteurs de
spontanéité (60,8%) et du moment que la femme a été informée d’un événement
émotionnel (décès ou toute mauvaise nouvelle) (21,1%). Il est à souligner que 5,7% des
cas ont eu un e fausse couche suite à des travaux pénibles et 4,0% des cas après prise
inadéquate de médicaments.
Distribution des circonstances d’incidence des fausses couches ou mort-nés
Circonstances de fausses couches ou mort-nés
Part (%)
De manière spontanée
60,80%
A l'occasion d'un événement émotionnel (Décès de proche, mauvaise nouvelle...)
21,10%
Après prise médicamenteuse inadéquate
4,00%
A l’issue d’activités de travail difficiles
5,70%
Après consultation chez un médecin généraliste
0,10%
Après hospitalisation dans un hôpital ou dans une clinique
1,50%
Autres
6,70%
Total
100,00%
30 Septembre 2007
68
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
VI.5. Suivi de la grossesse et les conditions de l’accouchement
En ce qui concerne la santé de la reproduction, nous avons jugé utile d’explorer le suivi de
la grossesse notamment par les consultations prénatales, les conditions d’accouchement
notamment par le lieu d’accouchement et les raisons à la base ainsi que l’éventuel recours
aux consultations post-natales. Ainsi sur les 26 024 dernières grossesses, nous avons
relevé un taux de consultation prénatale de l’ordre de 67,4%. Ceci illustre la prise de
risque par les femmes par le fait de ne pas assurer un suivi de la grossesse pour éviter les
complications éventuelles ou pour préparer un accouchement dans des conditions plus ou
moins satisfaisantes. Les ¾ des femmes ayant effectué ce type de consultations l’ont fait à
pieds, 13,7% en utilisant un moyen de transport public, 9,6% en utilisant un moyen de
transport privé et 2,1% à dos d’animal. Dans Presque 80% des cas il s’agit de suivi de la
grossesse et de diagnostic par échographie. Les autres recourent globalement à ces
consultations pour des analyses, des soins liés à la grossesse ou des soins de maladies pas
directement liées à la grossesse.
Répartition des dernières grossesses pour lesquelles au moins une consultation prénatale a été
effectuée selon le moyen de transport utilisé
Moyen utilisé pour Consultation prénatale
en marchant
sur le dos d’un animal
en utilisant un véhicule de transport en commun
en utilisant un véhicule privé
Total
Part (%)
74,60%
2,10%
13,70%
9,60%
100%
Répartition des dernières grossesses pour lesquelles au moins une consultation prénatale a été
effectuée selon le type de consultation
Type de Consultation prénatale
Suivi de la grossesse
Echographie
Analyses
Vaccination
Soins de suivi
Soins thérapeutiques liés à une maladie
Autres
Total
Part (%)
50,80%
29,50%
8,90%
0,30%
4,70%
5,30%
0,70%
100%
Les 26 024 dernières grossesses, 82,8% ont été accouchées dans un hôpital ou une
clinique (92,5% pour les grossesses ayant connu des consultations prénatales et 62,8%
pour les grossesses n’ayant pas connu des consultations prénatales. Ainsi on relève un
taux encore important des accouchements à domicile de l’ordre de 17% (7,5% pour les
prévenus et 37,2% pour les non prévenus). Ainsi, le programme de maternité sans risque
est appelé à agir à ce niveau pour promouvoir les consultations prénatales en vue de
ramener le taux d’accouchement à domicile à moins de 10% dans les années qui viennent
sinon l’éradiquer surtout que la municipalité d’Essaouira ne manque pas de structures de
santé. Il s’agit peut-être d’un problème socioculturel.
30 Septembre 2007
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des dernières grossesses ayant abouti un accouchement selon le lieu
d’accouchement et le fait d’avoir recouru ou pas à des consultations prénatales
N'ayant pas
Ayant
Lieu
effectué
effectué
d'accouchement
consultation consultation
de la dernière
prénatale
Ensemble
prénatale
grossesse
Domicile
7,14%
37,24%
16,97%
Hôpital
88,64%
61,18%
79,68%
Clinique
3,85%
1,58%
3,11%
dans un moyen de
transport
0,36%
0,00%
0,25%
Total
100,00%
100,00%
100,00%
Graphique n°8. Répartition des dernières grossesses ayant abouti un accouchem ent selon le lieu
d’accouchem ent et le fait d’avoir recouru ou pas à des consultations prénatales
100
0,36
3,85
0,00
1,58
0,25
3,11
80
61,18
60
79,68
88,64
40
20
37,24
16,97
0
7,14
Ayant effectué C PN
N'ayant pas effectué C PN
Domicile
Hôpital
Clinique
Ensemble
dans un moyen de transport
En fait, les raisons avancées par les femmes ayant accouché à domicile donne la
prédominance au fait que ces femmes veulent accoucher à l’aide d’une sage femme
traditionnelle (51,7%) comme c’était le cas pour leurs mamans ou grandes mères et au fait
que l’accouchement se fait dans une proximité familiale (27,1%). Quant aux femmes
ayant accouché dans une structure de santé, la raison principale est l’assistance médicale
(49,7%), matériel médical moderne (22,4%) et soins médicaux (21,2%). Ainsi comment
ramener ces femmes qui encourent le risque d’accouchement à domicile à surmonter ces
clichés liés aux traditions et à une fausse perception du risque.
30 Septembre 2007
70
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution des raisons motivant le choix du lieu d’accouchement selon que l’accouchement
est fait à domicile ou dans une structure de santé
Femmes ayant
accouché à
Domicile
27,12%
1,69%
5,08%
51,69%
2,54%
Raison d'accouchement
Présence familiale
Présence maritale
Soins traditionnels
Accoucheuse traditionnelle
Crainte de mauvais traitement à l’hôpital
Soins médicaux
Assistance du médecin
Matériel médical moderne
Autres
Total
Femmes ayant
accouché Hors
Domicile
21,24%
49,65%
22,42%
6,69%
100%
11,86%
100%
Graphique n°9. Distribution des raisons m otivant le choix du lieu d’accouchem ent selon que
l’accouchem ent est fait à dom icile ou dans une structure de santé
A u t re s
M a t é rie l m é d ic a l
m o d e rn e
A s s is t a n c e d u m é d e c in
S o in s m é d ic a u x
A u t re s
C ra in t e d e m a u v a is
t ra it e m e n t à l’ h ô p it a l
A c c o uc he us e
t ra d it io n n e lle
S o in s t ra d it io n n e ls
P ré s e n c e m a rit a le
P ré s e n c e f a m ilia le
0
10
20
30
40
50
60
En ce qui concerne les consultations post-natales, on relève que sur l’effectif des femmes
concernées par une dernière grossesse et n’ayant pas eu recours aux consultations
prénatales, on a juste 14,9% qui procèdent à des consultations post-natales. Il s’agit peutêtre de difficultés rencontrées lors de l’accouchement qui les a obligé à procéder de la
sorte. De manière opposée, on n’a que la moitié de celles ayant fait des consultations
prénatales dans la case des femmes ayant procédé par des consultations post-natales.
30 Septembre 2007
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des femmes ayant effectué des consultations prénatales ou non selon le fait
qu’elles ait effectué ou pas une consultation post-natale
Consultation Post-natale
Oui
Non
Total
Consultation Prénatale
Oui
Non
50,70%
14,90%
49,30%
85,10%
100%
100%
Ensemble
38,80%
61,20%
100%
VI.6. Planification familiale
Dans le domaine de la planification familiale, nous avons cherché à approcher la
connaissance des méthodes d’espacement des naissances, de l’accord quant à l’utilisation
pour planifier les grossesses, de l’utilisation effective et des facteurs connexes à cette
utilisation.
Ainsi, sur l’ensemble des femmes non célibataires, 92,9% connaissent l’existence de
méthodes qu’elles soient modernes ou traditionnelles ayant comme conséquence
l’espacement des naissances et jouent le rôle de contraception. Cette connaissance est
presque du même degré pour les femmes âgées de moins de 60 ans (entre 95 et 100%). Il
s’agit des femmes nées après 1947. Les femmes nées avant cette date ont une
connaissance fluctuant entre 30 et 80%. Le moyen qui a permis cette connaissance de
méthodes d’espacement des naissances est en premier lieu le dispensaire ou le centre de
santé (41,9%) suivi des amis (amies) et la famille (31,2%), puis de l’hôpital (10,7%) et la
télévision (11,3%). Le recours aux magazines pour ce genre de connaissance est moindre
(4,5%).
Taux de connaissance des moyens d’espacement de naissances selon les groupes d’âges
Groupe d’âge Connaissance de moyens contraceptifs
15-19
100,00%
20-24
98,00%
25-29
100,00%
30-34
100,00%
35-39
97,70%
40-44
94,70%
45-49
100,00%
50-54
92,00%
55-59
95,10%
60-64
69,00%
65-69
75,10%
70-74
81,10%
75-79
0,00%
80-84
84,40%
85 et +
30,80%
Ensemble
92,90%
30 Septembre 2007
72
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°10. Taux de connaissance (en %) des m oyens d’espacem ent de naissances
selon les groupes d’âges
100%
80%
60%
40%
20%
+
et
em
bl
e
En
s
85
80
-8
4
75
-7
9
70
-7
4
65
-6
9
60
-6
4
55
-5
9
50
-5
4
45
-4
9
40
-4
4
35
-3
9
30
-3
4
25
-2
9
20
-2
4
15
-1
9
0%
Groupe d'âges
Répartition des femmes connaissant au moins un moyen d’espacement des naissances selon
les canaux de communication
Canaux de communication Part (%)
Dispensaire
41,90%
Hôpital
10,70%
Télévision
11,30%
Journaux
0,30%
Magazines
4,50%
Amies/familles
31,20%
Total
100,00%
Graphique n°11. Répartition des fem m es connaissant au m oins un m oyen d’espacem ent des
naissances selon les canaux de com m unication
Autre s
4,8%
Amie s/famille s
31,2%
Dispe nsaire
41,9%
TV
11,3%
Hôpital
10,7%
S’agissant des méthodes le plus connu, trois se sont avérées de premier ordre chez les
femmes. La pilule occupe la première place (89,5%), le stérilet (5,7%) et le Norplants
(3,3%). Ceci illustre clairement la place qu’occupe la pilule dans la planification familiale
et son envahissement du domaine par sa dominance facilité en quelque sorte par la
30 Septembre 2007
73
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
familiarisation de la population avec ce moyen contraceptif depuis son introduction au
Maroc il y a plus de trente ans.
Répartition des femmes connaissant au moins un moyen d’espacement des naissances selon le
moyen d’espacement le plus connu
Moyen de Contraception
Part (%)
Pilule
89,50%
Stérilet / DIU
5,70%
Condom / Préservatif masculin
0,10%
Diaphragme/ Préservatif féminin
0,20%
Retrait
0,40%
Continence périodique
0,70%
Norplants
3,30%
Total
100,00%
Graphique n°12. Répartition des fem m es connaissant au m oins un m oyen
d’espacem ent des naissances selon le m oyen d’espacem ent le plus connu
Norplants
3,3%
Autre s
1,4%
Sté rile t / DIU
5,7%
Pilule
89,6%
On recense que près de 87,7% des femmes non célibataires sont d’accord pour une
utilisation de l’une de ces méthodes facilitant l’espacement des naissances (91,0% pour les
femmes connaissant déjà ces méthodes et 44,2% pour les femmes ne connaissant pas ces
méthodes). Les raisons avancées pour l’éventuel désaccord pour une future utilisation de
ces méthodes diffèrent selon que la femme connaisse ou pas ces méthodes. Pour les
femmes ne connaissant pas ces méthodes, elles ne sont pas d’accord pour une future
utilisation puisque c’est interdit par la religion (52,9%). Une partie importante (31,8%)
n’ont pas voulu se prononcer. Quant aux femmes connaissant ces méthodes, 30,6%
estiment que les enfants constituent une garantie pour les vicissitudes, 21,9% disent que
c’est interdit par la religion et 26,7% ne voulant pas se prononcer.
30 Septembre 2007
74
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Taux d’accord pour un espacement des naissances selon le fait de connaître ou pas ces
méthodes
Accord pour l’espacement des naissances
Femmes Connaissant moyens
de contraception
Femmes ne connaissant pas les
moyens contraceptifs
Ensemble
91%
44,2
87,70%
Graphique n°13. Taux d’accord pour un espacem ent des naissances
selon le fait de connaître ou pas ces m éthodes
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Fem m es connaissant MC
Fem m es ne connaissant pas MC
Ensem ble
Distribution des raisons de désaccord pour une utilisation des méthodes d’espacement des
naissances selon le fait de connaître ou pas ces méthodes
Femmes ne connaissant
pas les moyens
Raison de désaccord pour utilisation des Femmes Connaissant
moyens de contraception
moyens de contraception contraceptifs
ne veut pas se prononcer
Interdit par la religion
Le mari n’est pas d’accord
La mère n’est pas d’accord
L’assurance garantie par les enfants
contre les vicissitudes
La force de la nation c’est dans le
nombre
Autres
Total
26,70%
21,90%
6,00%
3,80%
31,80%
52,90%
7,60%
30,60%
0,30%
10,70%
100,00%
7,60%
100,00%
Actuellement 53,4% des femmes en âge de procréer utilisent un des moyens contraceptifs.
Il s’agit de la pilule (73,5%), la continence périodique (10,3%), la ligature de trompe
(6,0%) et le stérilet (5,7%), soit 95% des femmes utilisant actuellement une des méthodes.
Le reste est partagé entre le Norplants, le retrait et le préservatif.
30 Septembre 2007
75
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution des utilisatrices actuelles des moyens d’espacement des naissances selon le
type de méthodes.
Moyen de contraception utilisé Actuellement part (%)
Pilule
73,62%
Stérilet / DIU
5,65%
Condom / Préservatif masculin
0,73%
Retrait
1,70%
Stérilisation féminine
6,01%
Continence périodique
10,28%
Norplants
2,01%
Total
100,00%
La prise de la décision quant à l’utilisation d’une méthode d’espacement des naissances
est en premier lieu un accord entre les deux (homme et femme) (55,4%) suivi de la
décision de la femme à elle seule (39,8%). Ceci ne reflète pas une certaine autonomie de
la femme et par conséquent un choix délibéré de la méthode, mais que la contraception se
trouve une affaire qui incombe plus aux femmes qu’aux hommes. Les hommes ne sont
cités, seuls décideurs, que dans une moindre mesure (1,9%).
Répartition de la prise de décision de la planification familiale pour les différentes méthodes
d’espacement utilisées
Prise de Décision
Moyen de contraception
Tous les
Total
utilisé Actuellement
Vous-même
Conjoint
deux
Autres
Pilule
39,60%
1,00%
56,20%
3,10%
100,00%
Stérilet / DIU
38,10%
0,00%
61,90%
0,00%
100,00%
Condom / Préservatif
masculin
0,00%
0,00%
100,00%
0,00%
100,00%
Retrait
0,00%
0,00%
100,00%
0,00%
100,00%
Stérilisation féminine
28,60%
10,20%
51,10%
10,20%
100,00%
Continence périodique
66,10%
5,20%
28,70%
0,00%
100,00%
Norplants
0,00%
0,00%
100,00%
0,00%
100,00%
Ensemble
39,84%
1,91%
55,35%
2,89%
100,00%
30 Septembre 2007
76
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°14. Répartition de la prise de décision de la planification fam iliale
pour les différentes m éthodes d’espacem ent utilisées
10000%
3
0
0
0
0
0
3
10
9000%
29
8000%
7000%
56
55
5
62
51
6000%
5000%
4000%
100
1
100
100
2
0
10
3000%
2000%
40
66
40
38
29
1000%
0%
P ilule
S t é rile t / D IU
0
0
C o ndo m /
P ré s e rv a t if
m a s c ulin
R e t ra it
V o us - m ê m e
C o njo int
0
S t é rilis a t io n
f é m inine
T o us le s de ux
C o nt ine nc e
pé rio dique
N o rpla nt s
E ns e m ble
A ut re s
Certaines méthodes, notamment la pilule nécessite un approvisionnement périodique.
42,8% des cas ont déclaré la pharmacie comme lieu d’approvisionnement. Ce lieu est en
moyenne éloigné des bénéficiaires d’environ 1 km, nécessitant un trajet d’environ 20
minutes et occasionnant un coût mensuel d’environ 28 DH. 24,1% des cas ont déclaré le
dispensaire ou le centre de santé comme lieu d’approvisionnement. Ce lieu est en
moyenne éloigné des bénéficiaires d’environ 2 km, nécessitant presque 1 heure de trajet et
n’occasionnant aucun coût. Il est à noter que 30,4% des cas n’ont rien dit à propos du lieu
d’approvisionnement.
Distribution des femmes s’approvisionnant de moyens
d’espacement appropriés selon le lieu d’approvisionnement
Lieu d'approvisionnement des
moyens contraceptifs
Pharmacie
Centre de planification familiale
Centre de santé ou dispensaire
Hôpital
Ne s'est pas prononcée
Total
Part (%)
42,80%
1,70%
24,10%
1,00%
30,40%
100%
Distance moyenne (en km) séparant le ménage du lieu d’approvisionnement, trajet moyen (en
minutes) et coût mensuel moyen (en DH) selon le lieu d’approvisionnement
Lieu d'approvisionnement
Centre de planification Centre de santé ou
Pharmacie
familiale
dispensaire
Hôpital Ensemble
Distance (Km)
1,022
0,000
1,903
0,514
0,623
Durée (min)
20
6
62
20
17
Coût Mens (DH)
27,77
40,21
0,00
0,00
8,63
30 Septembre 2007
77
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
VI.7. Santé de l’enfant
Nous avons rassemblé toutes les informations concernant les enfants nés entre mars 2002
et mars 2007. Nous signalons à premier abord que 99% de ces enfants ont vu leur
accouchement dans un hôpital ou une clinique, assistés par un médecin dans 33,4% des
cas et par une sage femme qualifiée dans 66,6% des cas. Pour les 1% n’ayant pas été
accouché dans une structure de santé (accouchement à domicile) l’accouchement a été fait
par une sage femme traditionnelle.
Ces enfants ont des poids moyens respectifs pour les différents âges révolus, 5.420 kg
pour les âgés de 0 an révolu, 8.318 kg pour les âgés de 1 an révolu, 11.780 kg pour les
âgés de 2 ans révolus, 11.508 kg pour les âgés de 3 ans révolus et 13.571 kg pour les âgés
de 4 ans révolus. Il est nécessaire à ce niveau de mesurer l’indice d’insuffisance pondérale
(part des enfants de moins de 5 ans présentant un poids inférieur aux normes de l’OMS).
Poids moyen des enfants de moins de 5 ans (en kg) selon l’âge révolu
Age révolu Poids moyen (en Kg)
0
5,420
1
8,318
2
11,780
3
11,508
4
13,571
0-4 ans
10,351
Quant à l’allaitement maternel, on relève que les enfants âgés de 2-4 ans ont bénéficié
d’environ 12 à 13 mois en moyenne d’allaitement maternel. Les enfants âgés de moins de
2 ans cette moyenne ne dépasse que légèrement 8 mois. Ceci reflète juste une moyenne, il
y a sûrement certaines femmes qui arrêtent l’allaitement au sein avant 6 mois (durée
préconisée par l’OMS pour une bonne alimentation destinée au nouveau-né).
Durée moyenne d’allaitement maternel selon l’âge révolu
Durée d’allaitement au sein
Age révolu
(en mois)
Les taux de
vaccination
0
7,8043
indiquent une
bonne
prise en
1
8,1116
charge
des
maladies
de
2
11,7754
l’enfance. Il est
à noter que juste la
3
12,3411
vaccination
contre la rougeole
4
13,0387
n’est pas à un 0-4 ans
niveau
très
10,6479
satisfaisant
(88,9%). Ce taux
pour les garçons atteint 88,0% et pour les filles 90,2%, indiquant une part importante de
l’ordre de 11% encourant le risque de mortalité infantile par rougeole.
30 Septembre 2007
78
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Taux de vaccination selon le sexe et le type de vaccins
(BCG, Polio, TétraCoq, Rougeole et Hépatite B)
Vaccins
Garçons
Filles
Ensemble
BCG
100,00%
98,30%
99,20%
Polio
100,00%
100,00%
100,00%
TétraCoq
97,30%
98,30%
97,70%
Rougeole
88,00%
90,20%
88,90%
Hépatite
92,40%
93,30%
92,80%
Graphique n°15. Taux de vaccination selon le sexe et le type de vaccins (BCG, Polio,
TétraCoq, Rougeole et Hépatite B)
100%
90%
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
BC G
Polio
G a rç o ns
Té traCoq
F ille s
Rouge ole
Hépatite B
E ns e m ble
Quant aux maladies de l’enfance, nous avons exploré l’incidence des diarrhées, de la
fièvre et de la toux et des comportements des parents à cet égard. Il ressort, que les
diarrhées touchent les enfants dans un taux d’environ 9,9% (14,1% pour les garçons et
5,0% pour les filles). Les cas de maladies ont été traités par les sels SRO à hauteur de
25,2% (12,4% pour les garçons et 61,5% pour les filles). Les malades garçons ont vu leur
alimentation en liquide bouleversé (15% plus que d’habitude et 21,7% beaucoup plus
moins que d’habitude). Les malades filles à 100% ont gardé le même système (comme
d’habitude). Pour l’alimentation solide, c’est le même profil pour les garçons que pour les
filles (le tiers des enfants a vu l’alimentation changé un peu moins que d’habitude).
Taux d’incidence des diarrhées (durant les 24 heures)
pour les enfants de moins de 5 ans selon le sexe
Sexe
Diarrhées (durant les 24 dernières heures)
Garçons
14,10%
Filles
5%
Ensemble
9,90%
30 Septembre 2007
79
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution du comportement de traitement des diarrhées
pour les enfants de moins de 5 ans atteints par celle-ci selon le sexe
Traitement
de diarrhées Garçons
Filles
Ensemble
Aucun
traitement
44,32%
38,46%
42,80%
Sels SRO
12,43%
61,54%
25,20%
Autres
43,24%
0,00%
32,00%
Total
100,00%
100,00% 100,00%
Distribution du comportement d’alimentation en liquide pour
les enfants de moins de 5 ans atteints de diarrhées selon le sexe
Alimentation en liquides après
les diarrhées
Garçon
Fille
Ensemble
comme d’habitude
63,25%
100,00%
73,59%
plus que d’habitude
15,06%
0,00%
10,82%
beaucoup moins que d’habitude
21,69%
0,00%
15,58%
Total
100,00%
100,00% 100,00%
Distribution du comportement d’alimentation solide
pour les enfants de moins de 5 ans atteints de diarrhées selon le sexe
Alimentation solide après les
diarrhées
Garçon
Fille
Ensemble
comme d’habitude
un peu moins que d’habitude
Total
65,46%
34,54%
100,00%
65,13%
34,87%
100,00%
65,37%
34,63%
100,00%
Nous relevons aussi que la fièvre ou la toux a touché presque 46,2% des enfants de moins
de 5 ans (42,7% pour les garçons et 50,6% pour les filles). Ce taux indique un niveau très
élevé des maladies infectieuses. Le comportement des parents face à la fièvre ou la toux
aigue est relativement différencié selon le sexe des enfants. Pour les filles la pharmacie se
trouve le premier recours des parents (40,8%), suivi du dispensaire ou centre de santé
(23,7%) puis de l’hôpital ou clinique (21.3%), ce qui fait presque 85% des cas. Pour les
garçons le dispensaire ou centre de santé est le premier recours (35,9%) suivi de la
pharmacie (22,8%) et de l’hôpital ou clinique (17,1%), ce qui fait environ 75% des cas.
Pour compléter les 85% on peut ajouter pour les garçons le quatrième recours, c’est de le
laisser à domicile sans rien faire (10,5%). Ce comportement est moindre pour les filles
(3,6%). Une fois dans ces structures de santé, le recours aux antibiotiques est indiqué dans
77% des cas (82% pour les garçons et 73% pour les filles).
Taux d’incidence de la fièvre ou la toux (durant les 24 dernières heures)
pour les enfants de moins de 5 ans selon le sexe
Fièvre ou
Toux
Garçons
Filles
Ensemble
Oui
42,65%
50,63%
46,24%
Non
57,35%
49,37%
53,76%
Total
100,00%
100,00% 100,00%
30 Septembre 2007
80
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Distribution du comportement de traitement de la fièvre ou la toux
pour les enfants de moins de 5 ans atteints par celles-ci selon le sexe
Traitement Fièvre
gardé à la maison
traité chez un guérisseur traditionnel
amené dans un dispensaire ou centre de santé
amené à un cabinet de médecin
acheté des médicaments dans une pharmacie
amené à l’hôpital ou clinique
autres (à préciser
Total
Garçons
Filles
Ensemble
10,49%
3,57%
7,03%
6,36%
0,00%
3,18%
35,86%
23,67%
29,77%
2,90%
3,02%
2,96%
22,81%
40,82%
31,81%
17,12%
21,33%
19,22%
4,46%
7,59%
6,03%
100,00%
100,00% 100,00%
Part du recours aux antibiotiques pour les enfants de moins de 5 ans
ayant eu la fièvre ou la toux et pour lesquels une consultation a été effectuée
Recours aux antibiotiques
oui
Non
Total
Garçons
Filles
Ensemble
81,85%
72,99%
77,06%
18,15%
27,01%
22,94%
100,00%
100,00% 100,00%
VI.8. SIDA
Dans cette partie nous allons explorer la connaissance du SIDA au niveau de la population en
terme de modes de transmission et de moyens de prévention ainsi que l’intention liée à la
stigmatisation et à la discrimination à l’égard des malades de SIDA et surtout membres faisant
partie de la famille.
Avant de présenter les résultats, il est important de donner un profil des répondants au module
consacré au SIDA. En fait, la majorité de la population des répondants sont des femmes
19297 sur 23131, soit une proportion de l’ordre de 83,4%. Ces répondants sont généralement
des épouses de personne de référence (65,2%) ou personne de référence femme (18,2%) ou
fille de personne de référence (11,1%). Pour ce qui est du cas des hommes, la majorité sont
des personnes de références (70,7%) ou fils de personne de référence (23,9%). Les femmes,
répondants à ce module, sont à 71,9% des femmes mariées, 14,9% sont des célibataires, 9,6%
des veuves et 3,5% des divorcés. Les hommes répondants sont à 61,5% des mariés, 33,5% des
célibataires, 2% des veufs et 3,1% des divorcés. Ce profil de la population répondante illustre
des différenciations de statut matrimonial et de position au sein du ménage procurant à chacun
et à chacune une connaissance différenciée à l’égard du SIDA.
30 Septembre 2007
81
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des répondants au module SIDA selon le sexe et le lien de parenté avec la
personne de référence
Lien de parenté
Ensemble
Sexe
Hommes Femmes
26,9
18,2
70,7
Personne de Référence
54,7
65,2
2,0
Epouse de PR
13,2
11,1
23,9
Fils ou Fils de PR
2,3
2,7
Epoux (se) du Fils ou Fille de PR 2,8
2,8
3,5
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
3 834
19 297
23 131
Répartition des répondants au module SIDA selon le sexe et l’état matrimonial
Sexe
Etat matrimonial
Ensemble
Hommes Femmes
18,0
14,9
33,5
Célibataire
70,2
71,9
61,5
Marié (e) monogame
8,4
9,6
2,0
Marié polygame
3,5
3,5
3,1
Veuf (ve)
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
3 834
19 297
23 131
En réponse à la question directe si ces individus connaissent ou pas le SIDA, 100% des
hommes et 98,3% ont déclaré avoir une connaissance de ce fléau. Le niveau élevé de ces taux
de connaissance donne l’impression que la population a une connaissance presque parfaite de
cette épidémie qui ravage les populations où elle a forte prévalence. Or, ce taux illustre juste
le fait que la population a entendu parler de cette épidémie. C’est un indicateur d’existence.
Les personnes interrogées à ce propos ont répondu que cette connaissance l’ont procuré
essentiellement des médias (Télévision et Radio) 90,6% des cas de femmes et 83% des cas
d’hommes. On retrouve aussi d’autres canaux d’informations à savoir les amies, les voisines
pour les femmes et les amis et les associations pour les hommes. La connaissance à travers
des magazines s’est avérée sans objet pour la population interviewée. La forte concentration
de la connaissance du SIDA dans les médias indique que la télévision et la radio ont joué un
rôle important dans le cadre des campagnes de communication sociale sur le SIDA menées
depuis 2003-2004 pour faire connaître à la population que le SIDA existe.
Part des personnes connaissant le SIDA selon le sexe
Sexe
Part des personnes connaissant le SIDA
Hommes
100,0 %
Femmes
98,3 %
Ensemble 98,6 %
30 Septembre 2007
82
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°1. Part des personnes connais sant le SIDA s elon le s exe
100
98
95
Hom m e s
Fem m es
Ensem ble
Répartition des personnes déclarant connaître le SIDA selon les canaux d’information et le
sexe
Sexe
Canaux d’informations
Ensemble
Hommes Femmes
89,3
90,6
83,0
Média
1,8
2,2
Voisins (Voisines)
2,9
2,6
4,5
Amis (ies)
1,9
1,5
4,0
Association
0,3
1,6
Partenaire
3,8
3,1
7,0
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
3 834
18 976
22 810
Graphique n°2. Répartition des personnes déclarant connaître le SIDA selon les
canaux d’inform ation et le sexe
100
98
7,0
96
3,1
3,8
1,5
0,3
1,9
2,6
94
92
1,6
90
4,0
2,9
2,2
1,8
88
86
4,5
89,3
84
90,6
82
83,0
80
Hom m es
M é dia
30 Septembre 2007
V o is ins ( V o is ine s )
Fem m es
A m is ( ie s )
83
Ensem ble
A s s o c ia t io n
P a rt e na ire
A ut re s
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Cette connaissance du fait que le SIDA existe ne plaide pas pour dire que la population
connaisse parfaitement les modes de transmission et les moyens de prévention. Ainsi, à la
question directe si les répondants ont une connaissance des modes de transmission de SIDA,
juste 92% des hommes et 92,9% des femmes qui ont répondu affirmativement, soit un taux
global de 92,7%. En confrontant les réponses directes à cette question aux appréciations de
six énoncés utilisés habituellement pour juger de la connaissance des modes de transmission,
nous pouvons dire que le niveau de connaissance à ce propos est fluctuant. Pour trois énoncés
le taux de connaissance dépasse 90% alors que pour les trois autres énoncés ce taux ne
dépasse pas 70%. Ainsi pour la connaissance à niveau très appréciable, 96% de la population
interviewée pensent les individus qui limitent ses relations sexuelles à un seul partenaire
fidèle et non infecté sont moins exposés au VIH (98,1% pour les hommes et 95,6% pour les
femmes). 91,6% de la population interviewée pensent qu’une personne peut être porteur du
VIH même s’il paraît en bonne santé (97,5% pour les hommes et 90,4% pour les femmes).
89,9% de la population interviewée pensent qu’une personne ne peut pas être infectée en
partageant les repas avec une autre personne infectée par le VIH (90,4% pour les hommes et
89,8% pour les femmes). Quant aux autres énoncés, le taux de connaissance ne dépasse pas
70%. En fait, 69% de la population interviewée pensent les individus qui utilisent le
préservatif ne sont pas fortement exposés au VIH (80,8% pour les hommes et 66,7% pour les
femmes). De même, 66,3% de la population interviewée pensent que le VIH peut être
transmis de la mère à l’enfant à travers l’allaitement au sein (81% pour les hommes et 63,5%
pour les femmes). Enfin, juste 58,7% de la population interviewée pensent que le SIDA ne
peut pas être transmise par les moustiques (73,9% pour les hommes et 55,7% pour les
femmes).
Part des personnes connaissant les modes de transmission du SIDA selon le sexe
Sexe
Part des personnes connaissant le SIDA
Hommes
92,0 %
Femmes
92,9 %
Ensemble 92,7 %
Part des personnes déclarant connaître les modes de transmission du SIDA ayant une bonne
appréciation de chacun des énoncés
Sexe
Enoncés
Ensemble
Hommes Femmes
91,6
90,4
97,5
Bonne santé
58,7
55,7
73,9
Moustiques
89,9
89,8
90,4
Manger
96,0
95,6
Limitation des relations sexuelles 98,1
69,0
66,7
80,8
Préservatif
66,3
63,5
81,0
Allaitement
Il est à souligner que la connaissance à propos des modes de transmission du SIDA est
moindre par rapport à ce que la population imagine. On peut la situer à 73,9% pour les
hommes et à 55,7% pour les femmes. Ceci montre l’énorme effort à accomplir dans le
domaine pour clarifier au mieux les modes de transmission du SIDA.
A propos des moyens de prévention du SIDA, 92% de la population interviewée déclare avoir
une connaissance de ces moyens (95,3% pour les hommes et 91,3% pour les femmes). La
population déclarant avoir une connaissance des moyens de prévention du SIDA se répartit en
30 Septembre 2007
84
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
quatre catégories, 48,7% pensent que le moyen efficace pour se prévenir du SIDA c’est en
limitant les relations sexuelles à un seul partenaire fidèle et non infecté (45,4% pour les
hommes et 49,4% pour les femmes), 21,2% pensent que c’est en utilisant le préservatif
(35,7% pour les hommes et 18,2% pour les femmes). Quant à environ le quart de la
population interviewée, elle pense à d’autres moyens qu’il n’ont pas bien clarifié aux agents
enquêteurs. Cette tranche de la population est potentiellement une population qui ne connaît
pas la place des deux moyens de prévention que nous avons présentés précédemment dans la
prévention du SIDA.
Part des personnes connaissant les moyens de prévention du SIDA selon le sexe
Sexe
Part des personnes connaissant le SIDA
Hommes
95,3 %
Femmes
91,3 %
Ensemble 92,0 %
Répartition des personnes déclarant connaître les moyens de prévention du SIDA selon les
moyens connus et le sexe
Sexe
Moyens de prévention
Ensemble
Hommes Femmes
48,7
49,4
45,4
Limitation des Relations sexuelles à un seul partenaire
fidèle et non infecté
21,2
18,2
35,7
Utilisation du préservatif
3,0
2,9
Les deux (limitation des RS et utilisation du préservatif) 3,6
27,1
29,5
15,3
Autres
Total
100,0
100,0
100,0
Effectif
3 652
17 620
21 272
En ce qui concerne la capacité de la population interviewée à apporter les soins nécessaires à
un malade de SIDA à la maison dans le cas de cette éventualité, 90,8% se sont montrés très
enthousiastes à assumer ce rôle social sans crainte ni discrimination. Ce taux est de l’ordre de
96,1% pour les hommes et 89,7% pour les femmes. Cette faible disposition des femmes par
rapport aux hommes à effectuer cette prise en charge partielle est sûrement conjuguée avec le
faible niveau de connaissance des modes de transmission du SIDA.
Répartition des répondants selon la capacité de prendre en charge de malade de SIDA et le
sexe du répondant
Sexe
Capacité
Ensemble
Hommes Femmes
90,8
89,7
96,1
Personnes déclarant être capable d’apporter soins à un
malade de Sida à la maison au cas de maladie
43,6
45,3
Personne déclarant qu’il est nécessaire de cacher les cas de 35,2
Sida de la famille
Quant à la stigmatisation à l’égard des malades de SIDA, 43,6% des personnes interviewées
déclarent qu’il est nécessaire de cacher les cas de malades de SIDA survenus au sein de la
famille (35,2% pour les hommes et 45,3% pour les femmes). Ces chiffrent font ressortir un
fort comportement de stigmatisation au sein de la famille, ce qui ne permettra pas facilement
aux malades de SIDA de surmonter leur maladie, de vivre de manière intégrée dans la société
et de suivre les traitements qu’il en faut.
30 Septembre 2007
85
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
VII.
Conditions de vie des ménages
VII.1. Logement et Patrimoine
La municipalité d’Essaouira compte environ 23 131 ménages en mars 2007. Ces ménages
occupent des logements qui ont une ancienneté de leur construction très variée. Une partie
importante de ces logements 21,8% datent d’il y a plus d’un siècle, ce sont les logements de
l’ancienne médina, suivi de 9,8% pour les logements construits entre 1900 et 1960. Les
logements actuels construits entre 1960 (juste après l’indépendance) et 1998 (année de
nomination du gouvernement d’alternance) représentent plus de 41%. Ainsi la part restante, à
savoir 29%, correspond à l’effort accompli dans le domaine de l’habitat dans cette
municipalité qui est passé du simple au triple. Ceci n’écarte pas le risque d’insécurité pour les
logements anciens non réhabilités menacés de ruine. La configuration que nous venons
d’illustrer donne le profil des logements occupés par les ménages ordinaires de la municipalité
d’Essaouira.
Répartition des ménages selon le groupe d’années
de construction des logements occupés
Groupes d’années de
Part (en %)
construction
21,8
Avant 1900
9,8
1900 à 1960
13,0
1960 à 1980
14,1
1980 à 1990
14,1
1990 à 1998
23,2
1998 à 2002
5,8
2002 à 2007
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Les logements occupés par les ménages ordinaires à Essaouira sont dans leur majorité des
logements de type « maison marocaine moderne » ou « maison marocaine traditionnelle »,
représentant respectivement 57,7 et 26,6%, soit un total de 84,3%. Les 15,7% restant comme
type de logement sont répartis entre le type d’appartement dans des immeubles, reflétant le
nouveau mode de vie des ménages nucléaires 12,1% et le type de logement « villa ou étage de
villa » 2,7%. Les bidonvilles ou autres formes sommaires d’habitat ne dépasse pas 1%, ce qui
correspond à environ 200 à 260 ménages vivant au jour de l’enquête dans ce type d’habitant
insalubre. Comparé aux données du Recensement de la population et de l’habitat de 2004 où
le nombre de ménages logés dans les bidonvilles avoisinait 760. La différence de 500
ménages est sûrement due à un relogement des habitants des bidonvilles à raison de 200
ménages par an.
30 Septembre 2007
86
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon le type de logement occupé
Type de logement
Part (en %)
2,7
Villa ou étage de villa
12,1
Appartement dans un immeuble
26,6
Maison Marocaine traditionnelle
57,7
Maison Marocaine moderne
0,4
Bidonville
0,5
Autres
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Graphique n°1.Répartition des m énages selon le type de logem ent
occupé
2 ,7 %
0 ,9 %
12 ,1%
2 6 ,6 %
5 7 ,7 %
V illa o u é t a ge de v illa
A ppa rt e m e nt da ns un im m e uble
M a is o n M a ro c a ine t ra dit io nne lle
M a is o n M a ro c a ine m o de rne
A ut re s
Même si les bidonvilles ne représentent pas un nombre très inquiétant de logement non
sécurisé, l’enquête nous a révélé des caractéristiques de logements occupés par les ménages
ordinaires à Essaouira reflétant un niveau moyennement appréciable des matériaux de
construction des toits, murs et sols ainsi que le raccordement aux réseaux publics d’électricité,
d’eau potable et d’assainissement liquide et solide. En fait, juste 82,2% des ménages logent
dans des maisons avec un toit construit en dur (dalle en béton). En parallèle, 16,2% ont des
toits en bois, matériaux utilisés majoritairement en milieu rural. Ces ménages sont soit dans le
besoin au point qu’ils ne peuvent pas se permettre des dalles en béton ou bien ce sont des
ménages issus de l’exode rural et dont ce matériau fait partie de leur manière de vivre avant
d’atterrir à Essaouira ville. Pour ce qui est des murs, 23,2% sont construits en pierre,
certainement les logements l’ancienne médina construit avant 1900 ou voire même ceux
construits jusqu’aux années 50. Les murs construits en briques est la forme prédominante
avec une part de 73,6%. En ce qui concerne le sol, le carrelage et la mosaïque représentent
respectivement 73,4 et 11,6%, soit un total de 85%. Les ménages restant ont soit un sol en
ciment travaillé (14,1%) ou de la terre (0,9%).
30 Septembre 2007
87
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Caractéristiques de construction des logements et d’accès aux réseaux publics d’électricité,
d’eau et d’assainissement
Caractéristiques
Part (en %)
82,2
Logement dont le toit est en dur
16,2
Logement dont le toit est en bois
73,6
Logement dont les murs sont est en briques
23,2
Logement dont les murs sont en pierre
73,4
Logement dont le sol est en carrelage
14,1
Logement dont le sol est en ciment
11,6
Logement dont le sol est en mosaïque
98,0
Logement raccordé au réseau d’électricité
88,8
Logement raccordé au réseau d’eau potable
96,7
Logement raccordé au réseau d’assainissement « Egouts »
97,3
Ménages bénéficiant de services de camions ou charrette de la commune pour
se débarrasser des ordures ménagères
Quant au raccordement aux réseaux d’électricité, d’eau potable et d’assainissement liquide et
solide, 98% des ménages ont de l’électricité à domicile et 88,8% sont raccordés au réseau
d’eau potable. Ces deux indicateurs révèlent que près de 2% des ménages n’ont pas
l’électricité et 11,2% des ménages n’ont pas un accès à domicile à l’eau potable, ce qui
correspond respectivement à 460 et 2600 ménages. Quant à l’assainissement, 96,7% des
ménages sont raccordés aux égouts et 97,3% bénéficient du passage de camions ou charrette
de la commune pour le ramassage des ordures ménagères.
Pour mesurer la qualité du logement occupé par les ménages, nous avons confectionné un
indice synthétique tenant compte des matériaux de construction du toit, murs et sol ainsi que
du raccordement aux réseaux publics d’électricité, d’eau potable et d’assainissement liquide.
La répartition des ménages selon cet indice synthétique a fait ressortir une tranche de la
population vivant selon des normes très appréciables de l’ordre de 75,9%, ce sont les ménages
qui un logement dont le toit est en dur, les murs en briques ou en pierre, le sol en carrelage ou
mosaïque et raccordés aux trois réseaux publics d’électricité, d’eau potable et égouts. Environ
5 600 ménages (24,1% restant de la structure) ont un manque quelconque dans l’une des
composantes de l’indice synthétique. Ainsi 7,8% des ménages n’ont pas juste le toit en dur,
5,4% des ménages n’ont pas en plus du toit en dur, le raccordement au réseau d’eau potable,
2,3% des ménages ne sont pas juste raccordés au réseau d’eau potable, 1,6% des ménages
n’ont ni le toit en dur ni les murs en pierre ou briques, 1,4% des ménages ne sont pas
raccordés ni à l’eau potable ni aux égouts, 1,2% des ménages ne sont pas juste raccordés au
réseau des égouts. 4,4% des ménages sont répartis entre onze autres configurations à raison de
moins de 1% par modalité. De là, on relève l’urgence de raccordement des ménages au réseau
de l’eau potable et l’aide à apporter pour améliorer les conditions de certains ménages n’ayant
pas accès à un toit ou un mur en dur.
30 Septembre 2007
88
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon l’indice synthétique de matériaux de construction et de
raccordement aux réseaux publics (électricité, eau et égouts)
Indice synthétique MC & RP
Part (en %)
75,9
Ménages ayant un toit en dur, murs en briques ou pierres, sol en carrelage, mosaïque ou
ciment, raccordés aux réseaux publics d’électricité, d’eau et des eaux usées
7,8
Ménages n’ayant pas le toit en dur
5,4
Ménages ayant n’ayant pas le toit en dur et non raccordé au réseau d’eau potable
2,3
Ménages non raccordés au réseau d’eau potable
1,6
Ménages n’ayant pas le toit en dur et les murs en briques ou en pierres
1,4
Ménages non raccordés aux réseaux de l’eau potable et des eaux usées
1,2
Ménages non raccordés au réseau des eaux usées
4,4
Autres types (11 configurations)
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Graphique n°2. Répartition des m énages selon l’indice synthétique de m atériaux de
construction et de raccordem ent au réseau public d’électricité
1,6%
1,2%
1,4%
4,4%
2,3%
5,4%
7,8%
75,9%
M é na g e s a y a nt un t o i t e n d ur …
M é na g e s n’a y a nt p a s l e t o i t e n d ur
M é na g e s a y a nt n’a y a nt p a s l e t o i t e n d ur …
M é na g e s no n ra c c o rd é s a u ré s e a u d e s e a ux us é e s
M é na g e s n’a y a nt p a s l e t o i t e n d ur …
M é na g e s no n ra c c o rd é s a ux ré s e a ux d e l ’e a u p o t a b le …
M é na g e s no n ra c c o rd é s a u ré s e a u d e s e a ux us é e s
A ut re s t y p e s ( 11 c o nf ig ura t io ns )
Nous avons annoncé auparavant que le taux d’électrification effective des ménages à
Essaouira est de l’ordre de 98%, c’est-à-dire près de 500 ménages n’ont pas accès à ce
service. Le taux de raccordement à l’eau potable est de 88,8% ce qui fait qu’environ 2600
ménages n’ont pas accès à ce service à domicile. Les ménages ayant accès à ces deux services
l’ont eu à des époques dans le temps très différenciées. Les parts des ménages actuels qui ont
eu l’électricité il y a plus de 30 ans (avant 1977) sont respectivement 17,7 et 11,7%. D’un
autre côté près de la moitié ont eu accès à l’électricité juste les dix dernières années, et près de
60% pour l’eau potable. Ces taux comparés à la part des logements construits les dix dernières
années (environ 30%) montre le décalage temporel entre la construction des logements et leur
raccordement aux réseaux publics d’électricité et d’eau potable.
30 Septembre 2007
89
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon la durée de connexion aux réseaux d’électricité et d’eau
potable
Durée depuis la connexion
Part (en %)
au réseau
Electricité
Eau potable
25,0
18,0
0
18,6
18,8
1 à 4 ans
14,7
13,0
5 à 9 ans
7,4
7,4
10 à 14 ans
7,4
13,9
15 à 19 ans
13,2
3,9
20 à 24 ans
3,5
7,3
25 à 29 ans
11,7
17,7
30 ans et plus (avant 1977)
Total
100,0
100,0
Nombre de ménages
22 668
20 540
Les 2600 ménages non raccordés au réseau d’eau potable s’approvisionnent à hauteur de
69,3% des bornes fontaines installés dans les quartiers (environ 1800 ménages), 17,5% font
leur approvisionnement des puits avoisinant (450 ménages) et 11,0% des ménages se procure
de l’eau des « Matfia » (environ 500 ménages). Ceci illustre les difficultés qu’ont les ménages
pour accéder à l’eau d’une qualité leur assurant la sécurité, surtout sur le plan santé.
Répartition des ménages non raccordés au réseau d’eau potable selon le mode
d’approvisionnement
Mode d’approvisionnement
Part (en %)
69,3
Bornes fontaines
17,5
Puits
11,0
« Matfia »
2,2
Chez les voisins
Total
100,0
Nombre de ménages
2 589
Graphique n°3. Répartition des m énages non raccordés au réseau d’eau
potable selon le m ode d’approvisionnem ent
2 ,2 %
11,0 %
17 ,5 %
6 9 ,3 %
B o rne s f o nt a ine s
30 Septembre 2007
P uit s
« M a t f ia »
90
C he z le s v o is ins
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
S’agissant des constitutions des logements en terme de cuisine, salle de bain et toilette et
chambres. Nous relevons des données collectées que 88,5% des ménages disposent de
cuisines dans leur logement et que 98,1% utilisent le gaz comme mode d’énergie pour la
cuisson. Ainsi 11,5% des ménages déclarent qu’ils cuisinent dans les chambres qu’ils
occupent pour l’habitation (2660 ménages) et que 1,9% des ménages utilisent le charbon de
bois ou le bois de feu pour préparer les repas (environ 440 ménages). Quant à la disposition
de salle de bain, près de 60% ne disposent pas de ce type de locaux à domicile, alors que pour
les toilettes 90,8% en disposent. Ce chiffre reflète un phénomène très inquiétant à savoir que
9,2% (près de 2100 ménages) n’ont pas de WC à domicile, ce qui pose un grand problème de
santé et d’environnement au niveau de la municipalité d’Essaouira.
Disposition de cuisine, salle de bain et toilette
Caractéristiques
Part (en %)
Ménage disposant d’une cuisine
88,5
Ménage utilisant le gaz comme mode
98,1
d’énergie pour la cuisson
Ménages disposant d’une salle de bain
Ménages disposant de WC
40,7
90,8
Ménages ayant cuisine + SB + WC
Ménages ayant cuisine + WC
Ménages ayant juste la cuisine
Ménages ayant juste WC
Ménages n’ayant rien
40,7
45,3
2,5
4,8
6,7
Voulant connaître la disposition conjointe de ces trois équipements de base dans un logement,
nous avons exploré la question à travers un indice synthétique qui a fait ressortir deux grandes
catégories de ménages. La première catégorie est celle qui dispose du tout (40,7%) et la
seconde dispose de cuisine et WC (45,3%), soit un total de 86%. Sur les 14% restant, 6,7%
n’ont aucun équipement ou utilisent un équipement collectif, 4,8% ont juste les toilettes et
2,5% ont juste la cuisine. Ces chiffres reflètent un niveau très de vie de certains ménages à
Essaouira (3200 ménages) en terme d’accès à ces équipements de base pour cuisiner en
sécurité et être propre selon les normes de santé.
En ajoutant à ces trois équipements de base dans le logement, les chambres à occuper par les
membres du ménage, on relève que sur les 40,7% qui ont les trois équipements de base, près
de 7% ont 1 à 2 chambres, 14,8% ont 3 chambres, environ 19% ont 4 chambres et plus. On
relève aussi que sur les 45,3% qui ont les deux équipements (cuisine et WC), plus de 20% ont
1 à 2 chambres, 14,5% ont 3 chambres et plus de 10% ont 4 chambres et plus. D’un autre côté
ceux ayant juste une cuisine ou juste les toilettes ou aucun équipement ne disposent que d’une
chambre à deux au maximum. De là on relève que le nombre moyen de chambres occupées
par le ménage est lié à la disposition de ces équipements de base.
30 Septembre 2007
91
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon la configuration du logement en nombre de chambres, cuisine,
salle de bain et toilette
Configurations
Part (en %)
11,9
C+SB+WC + (5 Chambres et +)
7,2
C+SB+WC + (4 Chambres)
14,8
C+SB+WC + (3 Chambres)
5,8
C+SB+WC + (2 Chambres)
1,1
C+SB+WC + (1 Chambres)
5,0
C+ WC + (5 Chambres et +)
5,3
C+ WC + (4 Chambres)
14,5
C+ WC + (3 Chambres)
19,5
C+ WC + (2 Chambres)
1,1
C+ WC + (1 Chambres)
3,0
1 à 2 chambres + C
4,3
1 à 2 chambres + WC
6,5
1 à 2 chambres
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Graphique n°5. Répartition des m énages selon la configuration du
logem ent en nom bre de cham bres, cuisine, salle de bain et toilette
6 ,5 %
11,9 %
4 ,3 %
3 ,0 %
1,1%
7 ,2 %
19 ,5 %
14 ,8 %
5 ,8 %
14 ,5 %
1,1%
5 ,3 %
5 ,0 %
C +S B +WC + ( 5 C ha m bre s e t +)
C +S B +WC + ( 4 C ha m bre s )
C +S B +WC + ( 3 C ha m bre s )
C +S B +WC + ( 2 C ha m bre s )
C +S B +WC + ( 1 C ha m bre s )
C + WC + ( 5 C ha m bre s e t +)
C + WC + ( 4 C ha m bre s )
C + WC + ( 3 C ha m bre s )
C + WC + ( 2 C ha m bre s )
C + WC + ( 1 C ha m bre s )
1 à 2 c ha m bre s + C
1 à 2 c ha m bre s + WC
1 à 2 c ha m bre s
Pour compléter le profil des ménages en terme de conditions de vie, il est important
d’explorer la taille de ménage. D’un côté, environ 70,4% des ménages sont constitués de 3 à 6
personnes et d’un autre côté 14% des ménages sont constitués d’une seule personne ou deux
et 15,6% sont de taille élevé 7 et plus. Ces deux populations extrêmes ont des besoins
spécifiques en terme d’habitat et en terme de prise en charge sociale. En fait les ménages de
taille élevé sont généralement des ménages défavorisés et donc n’ont pas les équipements de
base à domicile et ont moins de chambres. En parallèle les ménages de taille réduite sont
généralement constitués de personnes âgées ayant besoin d’un soutien social et de
développement d’esprit solidaire.
30 Septembre 2007
92
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon la taille (nombre de personnes)
Taille de ménages
Part (en %)
4,7
1
9,3
2
16,4
3
24,3
4
16,6
5
13,1
6
8,1
7
7,5
8 et +
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
La répartition des ménages selon le statut d’occupation des logements et selon le mode
d’acquisition montre que plus de la moitié des ménages sont des propriétaires de leur
logement (52,6%). Cette part est répartie en 22,6% ayant acheté le logement à crédit, 20,0%
ayant acheté le logement sans crédit et 10% l’ont eu par héritage, chiffre qui montre l’ampleur
de transfert du patrimoine immobilier à Essaouira (Environ 2300 ménages). D’un autre côté
des ménages habitent dans des logements gratuitement (logements de membres de la famille
ou de proches) 6,1%. Les logements de fonctions représentent 5%. Par résidu la part des
locataires avoisine 36,3%, ce qui dépasse le tiers des ménages à Essaouira.
Répartition des ménages selon le statut d’occupation du logement
Statut d’occupation
Part (en %)
52,6
Propriétaire
36,3
Locataire
6,1
Gratuit
5,0
Autres
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Graphique n°6. Répartition des m énages selon le statut
d’occupation du logem ent
5 ,0 %
6 ,1%
3 6 ,3 %
5 2 ,6 %
P ro prié t a ire
30 Septembre 2007
Lo c a t a ire
G ra t uit
93
A ut re s
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon le mode d’acquisition du logement
Mode d’acquisition
Part (en %)
36,3
Locataire
22,6
Achat à crédit
20,0
Achat sans crédit
10,0
Héritage
6,1
Gratuit (de la famille et proches)
5,0
Autres
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Sur les 12 167 ménages propriétaires de leur logement, les trois quart le sont avec un seul
propriétaire, 9,3% avec deux propriétaire, 4,3% avec trois propriétaires et près de 10% avec
quatre propriétaire ou plus.
Répartition des ménages selon le nombre de propriétaire
du logement occupé selon le statut de propriétaire
Nombre de propriétaire
Part (en %)
76,3
1
9,3
2
4,3
3
10,1
4 et +
Total
100,0
Nombre de ménages
12 167
Voulant explorer qui possède effectivement au sein du ménage le logement, nous avons
construit un indice synthétique de propriétaires reflétant le statut de ces propriétaires en terme
du lien de parenté avec la personne de référence et leur sexe. Ainsi, la première catégorie qui
constituée d’un seul propriétaire, on relève 59,3% des propriétaires qui sont les personnes de
référence de sexe masculin, 8,2% des personnes de référence de sexe féminin, 3,5% des
épouses de personnes de référence et 2,3% des personnes ne faisant pas partie du ménage. On
relève aussi que 4,7% des ménages sont logés dans des logements dont les propriétaires sont
les deux époux (la personne de référence et son épouse). 1,9% des propriétaires sont des
personnes de référence femmes avec leurs enfants garçons et filles, c’est essentiellement le
cas des ménages monoparentaux de femmes veuves avec enfants ayant hérité le logement et
sont propriétaires ensemble.
Répartition des ménages selon l’indice synthétique des propriétaires
Indice synthétique des propriétaires
Part (en %)
59,3
Personne de Référence Homme
8,6
Personne de Référence Homme + Autres personnes n’appartenant pas au ménage
8,2
Personne de Référence Femme
4,7
Personne de Référence Homme + son Epouse
3,5
Epouse de la Personne de Référence
2,3
Autres personnes n’appartenant pas au ménage
2,1
Personne de Référence Femme + Autres personnes n’appartenant pas au ménage
1,9
Personne de Référence Femme + ses Enfants Garçons et Filles
9,4
Autres
Total
100,0
Nombre de ménages
12 167
30 Septembre 2007
94
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°7.Répartition des ménages selon l’indice synthétique des
propriétaires
9%
2% 2%
2%
4%
5%
8%
9%
59%
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme …
Per so nne d e R éf ér ence F emme
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme + so n Ep o use
Ep o use d e l a Per so nne d e R éf ér ence
A ut r es p er so nnes n’ap p ar t enant p as au ménag e
Per so nne d e R éf ér ence F emme …
Per so nne d e R éf ér ence F emme + ses Enf ant s …
A ut r es
En juxtaposition à ce phénomène de propriété du logement, on peut se poser les mêmes
questions quant à ceux subviennent aux besoins du ménage, comme pourvoyeurs de revenus
que ces revenus soient des revenus salariaux ou des transferts ou tout autres formes de
revenus. L’indice synthétique des pourvoyeurs de revenus montre que plus de la moitié des
ménages (54,6%) ont comme seul pourvoyeur la personne de référence homme et près du
dixième (9,3%) ont comme seul pourvoyeur la personne de référence femme. Dans 10,1% des
cas ce sont les deux la personne de référence et son épouse qui subviennent ensemble aux
besoins du ménage. Dans des cas c’est la personne de référence en compagnie de son fils qui
constituent le noyau dur du revenu du ménage 3,8% pour les personnes de référence hommes
et 2,6% pour les personnes de références femmes. Dans 3,8% des cas ce sont les enfants de la
personne de référence qui en ont la charge. Il est à noter aussi que 4,3% des ménages n’ont
aucun pourvoyeur de revenu au sein du ménage, ce sont des ménages livrés à la rue pour
subvenir à leurs besoins personnels.
30 Septembre 2007
95
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Répartition des ménages selon l’indice synthétique des pourvoyeurs de revenu
Indice synthétique des pourvoyeurs de revenu
Part (en %)
54,6
Personne de Référence Homme
10,1
Personne de Référence Homme et son épouse
9,3
Personne de Référence Femme
4,3
aucun pourvoyeur de revenu
3,8
Personne de Référence Homme et son fils
2,6
Personne de Référence Femme et son fils
2,1
Fils de la Personne de Référence
2,1
Personne de Référence Femme + Autres membres du ménage
1,7
Enfants garçons et filles de la Personne de Référence
1,7
Personne de Référence Homme + Autres membres du ménage
1,4
Personne de Référence Homme + ses enfants garçons et filles
6,3
Autres configurations
Total
100,0
Nombre de ménages
23 131
Graphique n°8 Répartition des m énages selon l’indice synthétique des pourvoyeurs de
revenu.
2%
2%
2%
1%
6%
2%
3%
4%
4%
9%
55%
10%
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme et so n ép o use
Per so nne d e R éf ér ence F emme
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme et so n f il s
aucun p o ur vo yeur d e r evenu
Per so nne d e R éf ér ence F emme et so n f il s
F i ls d e la Per so nne d e R éf ér ence
Per so nne d e R éf ér ence F emme + A ut r es memb r es d u ménag e
Enf ant s g ar ço ns et f il les d e l a Per so nne d e R éf ér ence
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme + A ut r es memb r es d u ménag e
Per so nne d e R éf ér ence Ho mme + ses enf ant s g ar ço ns et f il les
A ut r es co nf i g ur at io ns
En ce qui concerne la disposition des ménages d’un certain nombre d’équipements ménagers,
nous relevons des données de l’enquête que sur la première catégorie d’équipements à savoir
la radio, la télévision, parabole, DVD, téléphone portable et ordinateur, les deux équipements
qui sont disponibles au niveau de la masse sont la télévision à hauteur de 94,7% et les
téléphones portables à hauteur de 84,8%. Les ménages qui ont la télévision ont en moyenne
plus d’un poste et les ménages qui les téléphones portables ont environ 2 portables par
ménage. La disponibilité de la parabole, DVD et radio est moyenne respectivement 65,8%,
64,9% et 60,2%. Quant à l’ordinateur, le taux de disponibilité de cet équipement avoisine le
quart (22,6%) ce qui reflète une bonne ouverture pour un meilleur accès aux nouvelles
technologies de l’information.
30 Septembre 2007
96
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Disponibilité des équipements ménagers et nombres moyens
Equipements ménagers
Part des ménages disposant
Nombre moyen
de …. (en %)
1,08
60,2
Radio
1,26
94,7
Télévision
1,06
65,8
Parabole
1,07
64,9
DVD
1,78
84,8
Téléphone portable
1,07
22,6
Ordinateur
Réfrigérateur
Cuisinière
Micro-onde
Lave vaisselle
Machine à laver
75,4
70,1
14,2
7,4
45,6
1,04
1,03
1,00
1,04
1,01
Fer à repasser
Machine à coudre
32,2
6,9
1,05
1,00
Ventilateur _ Climatiseur
Réchaud
1,9
3,1
1,11
1,10
Pour ce qui est de la deuxième catégorie des équipements ménagers, à savoir le réfrigérateur,
la cuisinière, le micro-onde, la lave vaisselle et la machine à laver, on constate que juste pour
les deux premiers équipements les taux avoisinent les ¾ (75,4% pour les réfrigérateurs et
70,1% pour les cuisinières). Moins de la moitié ont des machines à laver (45,6%). Les laves
vaisselles et les micro-ondes sont des équipements très rares à retrouver au sein du ménage,
représentant respectivement 7,4% et 14,2%.
A propos des autres équipements ménagers, on retrouve près du tiers des ménages qui ont un
fer à repasser, 3,1% ont un réchaud et 1,9% ont un ventilateur ou climatiseur.
Ayant exploré la disponibilité au sein du ménage d’autres moyens de conforts agricoles et non
agricoles, il s’est avéré que pour ce milieu urbain, c’est juste les trois moyens suivants qui ont
été évoqués, à savoir le vélo, la moto et la voiture. Ainsi 27,7% des ménages ont des vélos,
11,1% ont des voitures et 8,1% ont des motos. Ces taux montrent des niveaux très bas pour
l’accès à la propriété des moyens de transport.
Disponibilité des autres moyens de confort, qualités du propriétaire et de l’utilisateur
Moyens de conforts
Disponibilité (%)
Propriétaire
Utilisateur
disponibles
Propriétaire lui-même 95,0%
Vélo
27,7
PR homme 59,1%
Fils
2,5
Fils du PR 30,3%
Fille
1,1
Fille du PR 4,4%
Moto
8,1
PR homme 75,3%
Propriétaire lui-même 99,7%
Fils du PR 7,4%
Voiture
11,1
PR homme 81,7% Propriétaire lui-même 99,8%
Fille du PR
7,3%
Epoux du PR 5,5%
Epouse du PR 5,5%
30 Septembre 2007
97
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Les propriétaires de vélos sont par excellence les personnes de référence hommes 59,1% ou
les enfants des personnes de références (garçons 30,3% et filles 4,4%), soit un total de 93,8%
ce qui représente la grande partie de la typologie des propriétaires de vélos. A 95% ces vélos
sont utilisés par les propriétaires eux-mêmes, 2,5% par les fils et 1,1% par les filles de la
personne de référence.
Les propriétaires de motos sont les personnes de références hommes (75,3%) et les fils de
personnes de référence (7,4%). Ces motos sont utilisées exclusivement par les propriétaires
(99,7%).
Quant aux voitures, le profil des propriétaires est caractérisé par 81,7% des personnes de
références hommes, 7,3% des filles de personnes de références, 11% des époux ou épouses de
personnes de référence. Ces voitures sont utilisées exclusivement par les propriétaires
(99,8%).
VII.2. Terres Agricoles et Bétail
Nous avons exploré au niveau des ménages d’Essaouira leur accès à l’agriculture et à
l’élevage. On relève des données collectées qu’une tranche appréciable des ménages est
toujours liée au milieu rural par sa possession des terres agricoles et/ou de bétail et par son
implication dans l’exercice agricole et d’élevage. En fait, 18,6% des ménages possèdent des
terres agricoles (soit 4305 ménages) et 9,6% exploitent des terres agricoles. Ceux qui
possèdent du bétail sont un nombre moindre (4,9%) et juste 1,2% des ménages procèdent à
l’élevage du bétail.
Accès des ménages à l’agriculture et à l’élevage
Caractéristiques liées à la propriété et à l’exploitation Part (en %)
Ménages possédant des terres agricoles
18,6
Ménages exploitant des terres agricoles
9,6
Ménages possédant du bétail
4,9
Ménages procédant à l’élevage de bétail
1,2
S’interrogeant sur le statut des personnes qui possèdent ces terres agricoles au sein du
ménage, nous relevons que pour près de la moitié des ménages propriétaires de terres
agricoles (47%) le propriétaire est la personne de référence homme, 15,5% des cas sont des
épouses de personnes de référence, 11,1% des cas sont des personnes de référence femmes.
Ceci reflète la prépondérance des hommes dans l’accès à la propriété de la terre.
Répartition des ménages possédant des terres agricoles selon le statut des propriétaires au sein
du ménage
Statut des propriétaires
Part (en %)
47,0
Personne de Référence Homme
15,5
Epouse de PR
11,1
Personne de Référence Femme
7,4
Autres Membres du Ménage
19,0
Autres configurations (9 cas)
Total
100,0
Nombre de ménages
4 305
30 Septembre 2007
98
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°1. Répartition des m énages possédant des terres agricoles
selon le statut des propriétaires au sein du m énage
19 ,0 %
7 ,4 %
4 7 ,0 %
11,1%
15 ,5 %
P e rs o nne de R é f é re nc e H o m m e
E po us e de P R
P e rs o nne de R é f é re nc e F e m m e
A ut re s M e m bre s du M é na ge
A ut re s c o nf igura t io ns ( 9 c a s )
Les exploitations agricoles détenues par ces ménages urbains sont majoritairement des petites
exploitations. 59,6% ont une superficie ne dépassant pas 1 hectare, 13,5% ont une superficie
allant de 1 ha à moins de 2 ha et 13% ont une superficie allant de 2 ha à moins de 4 ha. C’est
juste 13,9% des exploitations qui ont des tailles dépassant les 4 ha. Ces exploitations sont par
excellence non irriguées. Les exploitations agricoles irriguées ne représentent que 8,9%, soit
384 sur 4 305.
Répartition selon la superficie des Terres Agricoles en propriété
Superficie
Part (en %)
59,6
Moins d’1 ha
13,5
1 ha à moins de 2 ha
6,0
2 ha à moins de 3 ha
7,0
3 ha à moins de 4 ha
13,9
4 ha et +
Total
100,0
Nombre de ménages
4 305
30 Septembre 2007
99
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Graphique n°2. Répartition selon la superficie des terres agricoles en propriété
13 ,9 %
7 ,0 %
6 ,0 %
13 ,5 %
5 9 ,6 %
M o ins d’ 1 ha
1 ha à m o ins de 2 ha
3 ha à m o ins de 4 ha
4 ha e t +
2 ha à m o ins de 3 ha
Répartition des ménages disposant de TA selon le mode d’irrigation
Mode
Part (en %)
Irriguée
8,9
Non Irriguée
91,1
Total
100,0
Nombre de ménages
4 305
La répartition des terres agricoles exploitées selon la superficie montre aussi que les ménages
d’Essaouira versés dans le travail agricole exploitent dans leur majorité les petites superficies,
58,8% pour les moins d’un ha, 9,1% pour 1 à moins de 3 ha et 13,3% pour 3 à moins de 5 ha.
Près du cinquième (18,8%) exploitent des superficies dépassant les 5 ha. Le statut qu’occupe
le ménage dans ces terres agricoles exploitées est majoritairement le statut de propriétaire
(94,1%).
Répartition selon la superficie des Terres Agricoles exploitées
Superficie
Part (en %)
58,8
Moins d’1 ha
9,1
1 ha à moins de 3 ha
13,3
3 ha à moins de 5 ha
18,8
5 ha +
Total
100,0
Nombre de ménages
2228
Caractéristiques d’exploitation des terres agricoles
Caractéristiques liées l’exploitation des TA
Ménages exploitant les terres agricoles selon le statut de propriétaire
Ménages cultivant les céréales
Ménages cultivant les légumes
Ménages plantant des arbres fruitiers
Ménages plantant des oliviers ou palmiers
Ménages cultivant autres
30 Septembre 2007
100
Part (en %)
94,1
90,7
18,8
11,7
61,3
29,7
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
S’interrogeant sur ce que font ces exploitants agricoles comme cultures ou plantations, la
majorité (90,7%) déclarent cultiver les céréales, 61,3% déclarent planter des oliviers, 18,8%
cultivent des légumes et 11,7% ont des arbres fruitiers. Ceci montre une forte orientation vers
les céréales avec une nuance d’oliviers.
En ce concerne les ménages qui possèdent du bétail et dont le nombre avoisine 1100 ménages,
aucune dominance d’un type de bétail au sein de l’ensemble des ménages n’a été relevée.
59,1% des ménages propriétaires de bétail possèdent des têtes d’ovins, en moyenne environ
29 têtes. 34,7% des ménages propriétaires de bétail possèdent des têtes de bovins, en moyenne
environ 2 têtes. 20,2% des ménages propriétaires de bétail possèdent des têtes de caprins, 20
têtes en moyenne. Enfin, 20,4% des ménages propriétaires de bétail possèdent des têtes de
volailles, en moyenne 5 à 6 têtes.
Caractéristiques de l’élevage
Caractéristiques liées l’élevage
Part (en %) Nombre moyen de têtes
Ménages élevant des ovins
59,1
29,4
Ménages élevant des bovins
34,7
1,8
Ménages élevant des caprins
20,2
21,2
Ménages élevant des volailles
20,4
5,6
Ménages élevant autre bétail
11,1
1,0
30 Septembre 2007
101
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
VIII.
Violence
Dans cette section nous allons présenter une évaluation de la situation de la violence et de la
sécurité dans 30 communautés de la municipalité d’Essaouira. Il sera question du niveau
sécuritaire global, d’une identification des personnes les plus vulnérables aux actes de
violences et de délinquances, des mesures de proximités pour les limiter, d’approcher plus
directement le problème de la violence à l’égard des femmes et des enfants et finalement de
connaître le niveau de l’usage de drogues et d’alcool chez les jeunes filles et les jeunes
garçons.
Concernant la situation sécuritaire pour l'ensemble des trente (30) communautés interrogées,
une part de 50% (15 communautés) considère que durant les 10 années écoulées il y a une
oscillation permanente entre le sentiment de sécurité et d’insécurité, alors que 16,7% (5
communautés) juge que l’insécurité est en nette progression. Ceci est corroboré par le fait que
les familles dans 16 communautés seulement se sentent en sécurité chez eux alors que pour
dix (10) communautés ce sentiment n'est que relatif et 4 communautés le considèrent absent.
Le sentiment de sécurité dans la rue après le coucher du soleil dans différentes communautés
est variable. En effet, les répondants de 14 communautés jugent qu’ils se sentent en sécurité
tandis que 13 autres communautés ont un sentiment intermédiaire et seulement 3
communautés jugent qu’elles sont dans l’insécurité dans la rue après le coucher du soleil.
Répartition des communautés selon le niveau de sécurité et de violence d’aujourd’hui par
rapport à il y a dix ans
Niveau
Nombre de communautés
%
33,3
10
Plus de sécurité [paix]
16,7
5
Plus de violence
50,0
15
Entre les deux
Total
30
100,0
Répartition des communautés selon le niveau de sécurité dans l'espace domestique et
environnant jugée relative
Niveau de sécurité
Nombre de communautés
%
53,4
16
Sécurisant
33,3
10
Plus ou moins
13,3
4
Insécurisant
Total
30
100,0
Répartition des communautés selon le niveau de sécurité dans l'espace public
après le coucher du soleil
Niveau de sécurité
Nombre de communautés
%
46,7
14
Sécurisant
43,3
13
Plus ou moins
10,0
3
Insécurisant
Total
30
100,0
30 Septembre 2007
102
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
En ce qui concerne les catégories de personnes les plus vulnérables aux menaces de violence
et d’actes délinquants, on donne ci-dessus un tableau de synthèse l’ordre d’importance de la
vulnérabilité de chacune des catégories.
Ce tableau indique clairement que dans les trente communautés enquêtées les femmes (dans
27 communautés) et les filles (dans 24 communautés) sont les catégories les plus vulnérables,
classées dans l’un des trois premiers rangs. Il est à noter que 17 communautés sur 27 (63%)
classent les femmes en première position alors que pour les filles 9 communautés sur 24
(37.5%) les classent en première position. Tandis que les hommes et les garçons ne sont
mentionnés vulnérable que dans respectivement 13 et 7 communautés. Encore ici les hommes
adultes sont plus vulnérables que les garçons. Toutefois, les femmes et les filles dans les
communautés concernées occupent dans plus de 90 % la première et la deuxième position
dans le degré d’importance de la fréquence de la vulnérabilité aux actes de violences et de
délinquance. Tandis que les hommes et les garçons n’occupent ces positions que
respectivement dans 46% et 57%. Quand aux personnes âgées 2 communautés sur 30 (6%) les
considèrent vulnérable mais ils ne les classent qu’en troisième position. Pour les vingt huit
(28) communautés, il n'est même pas question d'y répondre, y sont-ils aussi protégées de ce
problème? La vulnérabilité des personnes sans abris est mentionnée dans 2 communautés sur
30 mais elles sont classées en deuxième et en troisième position.
Répartition des catégories sujettes aux actes délinquants et à la violence selon l’ordre qu’elles
occupent par rapport aux autres en terme de vulnérabilité.
Ordre de vulnérabilité Femmes Filles Hommes Garçons Personnes Sans abris
âgées
3
2
9
17
1
1
1
4
13
9
2
1
2
3
7
2
1
3
6
17
23
28
28
Communautés n’ayant 3
pas classés parmi les 3
premiers
Total
30
30
30
30
30
30
Rang moyen
1,4
1,7
2,4
2
3
2,5
Quand aux moyens de lutte et de prévention contre les faits notés de violence et d'insécurité
les patrouilles de la sûreté nationales s'avèrent courantes dans vingt trois (23) communautés
contre sept (7). Pour le numéro d'appel, 21 communautés mentionnent sa disponibilité, à
raison de 70%, contre trois (9). Une seule communauté sur trente dit avoir profité de l'apport
des médias et de la sensibilisation. Il n'existe pas de centre ou d'unité d'accueil pour les
victimes de violence.
Compte tenu de la progression du sentiment d’insécurité, des analyses plus poussées de la
situation sont à réaliser afin de mieux comprendre le contexte local et mettre en œuvre les
moyens, autres que classiques, nécessaires pour inverser cette tendance.
A l'encontre du chiffre relatif à la vulnérabilité des femmes face à la violence plus prononcée,
vingt cinq (25) communautés disent que la violence à l'égard des femmes ne constitue pas un
problème spécifique au sein de leurs communautés contre 5 communautés qui le
reconnaissent ainsi. Sur l'ensemble des trente communautés, on relève l'absence totale de
centre ou d'unité d'accueil des femmes victimes de violence.
30 Septembre 2007
103
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Cet état de fait tel qu'exprimé et soutenant que la violence différenciée entre l’homme et la
femme ne représente pas un problème pour ces communautés, est à lire en référence avec
d'autres faits soulignés qui connotent la persistance, la banalisation et l’ancrage du poids
socioculturel. Il est à rappeler que les communautés enquêtées sont en milieu urbain, qui
bénéficient d’un plus grand accès aux différentes infrastructures qui permettent un
épanouissement des deux sexes. Néanmoins l’héritage socioculturel alimente cette
contradiction et allonge cette période de transition qui maintient la femme dans une situation
de vulnérabilité « acceptée comme naturelle ». Les données statistiques suivantes, obtenues
au cours de cette étude, dévoilent l’ampleur de l’écart basé sur le genre. Les femmes
demeurent plus victimes d'analphabétisme, 32,10% contre 16,50% pour les hommes. Les
filles scolarisées, entre autres les collégiennes, exercent les travaux domestiques dans une
proportion de 11,30% face à des garçons au même niveau qui ne les pratiquent qu'à un taux de
2,40%. Les hommes sont soit des veufs ou divorcés ou séparés à 1,5% contrairement aux
femmes qui se trouvent dans les mêmes situations mais à 11,3%, soit presque 10 fois, d’où la
déduction du poids du culturel qui pose des contraintes majeures face au remariage des
divorcées et des veuves.
Les vécus de près de 5.517 fausses couches ou mort-nés, soit un taux de 21,2%, sont autant
d'indicateurs de mal être que vivent ou subissent les femmes. Le chiffre de 5,7% des cas ayant
eu une fausse couche suite à des travaux pénibles traduit des réalités de difficultés
inopportunes dans des conditions devant être favorables à une grossesse sans risque.
L'entendement conceptuel de la violence fondée sur le genre permet de couvrir toutes ces
situations vécues par les femmes dans la discrimination, autant conséquentes à la stéréotypie
négative qu'à l'insuffisance des moyens mis à la disposition des femmes dans des cycles de
vie critique tel que celui de la grossesse, etc. Il existe différents types de violence, non
seulement physique mais notamment psychologique, sexuelle, symbolique, révélées à travers
ces chiffres et données et souvent occultées tel que présenté dans ce lieu avec presque une non
reconnaissance de ce problème au sein de la majorité des communautés.
Encadré 1
Les axes relatifs à des questions telles que la violence, l'environnement, la bonne
gouvernance…s'avèrent être des sujets inhabituels de questionnement pour la population
interrogée. Il en va par exemple d'une banalisation de la violence fondée sur le genre,
souvent considérée dans le contexte social et culturel traditionnel marocain comme
"naturel". Certains faits y afférents sont relatés mais elle demeure jugée comme une
question susceptible d'être tabou ou "banalisée".
Quant à la maltraitance et la mendicité, les enfants sont de plus en plus concernés par ces
phénomènes. Les abus ou mauvais traitement à l'égard des enfants concernent trois
communautés sur trente et la mendicité des enfants est notée dans quatre quatre
communautés. Au demeurant, les campagnes préventives et de lutte contre ce phénomène ne
sont mentionnées qu'au niveau d'une seule communauté et les associations qui s'occupent des
abus et maltraitances des enfants sont quasi absentes au niveau des trente (30) communautés
alors que la présence d'association qui s'occupe de la mendicité et des enfants de la rue est
notifiée dans une seule communauté.
30 Septembre 2007
104
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Quant à la question du recours des jeunes à la drogue et à l’alcool 16 communautés
considèrent que les jeunes garçons sont les plus concernés, 5 autres communautés considèrent
que ce sont à la fois les jeunes filles et les jeunes garçons alors que 2 communautés jugent que
ce sont juste les jeunes filles. Ce dernier constat est à retenir dans la mesure où la visibilité de
ce type de phénomènes chez les filles reste généralement discrète et ce sont les garçons qui
considérés plus vulnérables face à ce type de recours et pratiques.
Répartition des communautés selon l’accoutumance aux drogues et le sexe des jeunes
Niveau d’accoutumance des Nombre de communautés
%
jeunes à la drogue au niveau
des communautés
Les jeunes garçons
16
53,3
Les jeunes filles
2
6,7
Les jeunes garçons et filles
5
16,7
Aucun jeune
7
23,3
Total
30
100,0
Face à cette situation des études plus poussées et spécifiques à ce phénomène devraient être
réalisées afin de mieux comprendre les facteurs et les circonstances qui favorisent ce fléau et
l’interaction qui pourrait exister entre la vulnérabilité des femmes et des hommes aux actes de
délinquances et de violence.
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
IX.
Environnement
En ce qui concerne l’évaluation de l’évolution du degré de dégradation de l’environnement au
cours des cinq dernières années, sur les 28 communautés ayant répondu à cette question, 20
communautés ont jugé que la qualité de leur environnement s’est dégradée. Tandis que les 8
autres jugent que la situation n’a pas changé.
Les origines de cette dégradation citée au niveau communautaires (cités par 20 communautés)
sont par ordre d’importance les déchets solides, les eaux usées, absence ou insuffisance
d’espace vert, un mauvais comportement des habitants (hommes et femmes), la densité de la
population et la pollution industrielle.
4
Causes de détérioration de l’environnement selon le nombre de communautés les ayant
mentionné dans les trois premiers rangs d’importance dans la détérioration
Causes de détérioration
Nombre
de % (par rapport à 30
communautés
communautés)
60,0
18
Déchets solides
46,7
14
Eaux usées
40,0
12
Absence ou insuffisance d’espace vert
30,0
9
Mauvais comportement des habitants
16,7
5
Densité de la population
13,3
4
Pollution industrielle
Il est clair que malgré les efforts déployés par les autorités municipales en matière de collecte
et de gestion des déchets solides et d’assainissement liquide depuis 2005, ces deux secteurs
continuent à être jugés par un nombre appréciable de communauté comme une source de
dégradation potentielle de leur environnement immédiat. Il est à noter que durant la
réalisation de l’enquête sur le terrain de cette étude on a constaté un vaste chantier de travaux
pour assainir les eaux usées et une importante mobilisation pour organiser la collecte des
ordures ménagères. De même une station d’épuration des eaux usées est programmée afin de
supprimer la pollution maritime causée par le rejet directe des eaux usées dans la mer. Ces
importants travaux permettraient d’espérer des améliorations notables des conditions de vie de
la population et de leur état sanitaire. Dans ce sens 26 communautés jugent que les enfants des
deux sexes sont exposés à cette pollution à part égale.
Quant aux espaces verts, 12 communautés considèrent que leur absence ou insuffisance, au
sein de leur communauté, sont à l’origine de la dégradation de leur environnement. Il est à
signaler que 26 communautés ont déclaré ne pas disposer d’espace vert au sein de leur
communauté. Des efforts sont à déployer pour que les différents quartiers de cette
municipalité reflètent le potentiel forestier qui caractérise les environs de la ville d’Essaouira.
Neuf autres communautés lient la dégradation de leur environnement à un comportement non
citoyen de la part des habitants. Et en présence d’une pression démographique de plus en plus
importante et en absence des mesures de sensibilisation permanente et d’implication des
habitants cette dégradation ne pourrait que s’accentuer.
La pollution industrielle n’a été mentionnée que par 4 communautés malgré la présence des
industries agro-alimentaires (poissonnerie, huilerie) et les industries du cuir en activité et qui
génèrent une pollution due aux charges émises d'azote…. Les industries du textile et du cuir sont
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
aussi réputées être génératrices de débits liquides nuisibles au milieu naturel6. La sous déclaration
de cette source de pollution pourrait être liée à la non exposition immédiate des habitants des
communautés étudiées. De même les sources de pollution d’origine artisanal et qui se
pratiquent généralement au sein des quartiers pourraient ne pas être considérées par la
population comme une source de pollution.
Quant aux dix (10) communautés qui soulignent une non dégradation de l'environnement, les
répondants n’arrivent pas à justifier leur jugement et aucune modalité même la modalité autre
n’apparaît non plus comme raison de non dégradation de leur environnement. Cette situation
nous mène à se poser des questions quant à l’état actuel de leur environnement qui pourrait
être déjà arrivé à un seuil important de dégradation et les informateurs ne percevaient pas de
changement positif suggéré par les modalités dans le questionnaire ou bien tout simplement
ils ne sont pas suffisamment sensibilisées aux questions d’environnement. La question qui
aurait due être posée au préalable c’était : comment jugez vous l’état actuel de votre
environnement ? Puis la faire suivre par la question concernant l’évolution de leur
environnement durant les cinq dernières années? Et par la suite leur demander : comment sera
leur environnement durant les cinq prochaines années ? Et pourquoi ?
Il est étonnant de souligner la relativité soulignée de l'ampleur de la dégradation de
l'environnement à Essaouira chez l'ensemble des informateurs eu égard à la sévérité de cette
altération environnementale soulevée dans différents espaces et globalement reconnue. Il est
connu que la pression démographique que connaît la ville à partir des années 1970 ne cesse e
nuire à la santé de l'environnement. La pollution industrielle mentionnée comme insignifiante
(conserveries et transformation des sous-produits) constitue une sous estimation ou une non
connaissance réelle des méfaits écologiques de ce type d'industrie. Aussi, la prise de
conscience quant aux méfaits environnementaux d'autres activités socio-économiques locales
est quasi absente. L'artisanat, la maçonnerie et l'usage domestique sont des secteurs qui
consomment à outrance la richesse forestière et nuisent à la flore et à la faune de façon
notoire. Le fait que ces forêts soient ouvertes sur 422.000 ha à la chasse (potentiel de tourisme
de chasse) atteste de la richesse notamment de la faune (Oiseaux migrateurs, faucon
d'élionore, flamant rose, l'ibis chauve, le flamant vert, les pigeons et la caille..). Il existe
différentes zones forestières : Amagour au niveau de la communauté rurale Tafedna, Targante
et Timzguinda; Jbel Ichech faisant partie des communautés rurales Tahelouante et Takoucht
et Tlat Ou Argane au sein de la communauté My Bouzaktoune. 7 Ceci est à considérer à la
lumière du fait que la province d'Essaouira compte parmi les provinces les plus boisées car son
arrière-pays s'étend sur d'importants espaces forestiers (une superficie de 275.754 ha8). Ce
sont dans l'ensemble des forêts d'arganier, de thuya et de genévrier. Cette richesse forestière
représente par ailleurs un potentiel d'essor touristique inestimable est non suffisamment
exploité alors que sa valeur semble être négligée et/ou inconnue d'après ces résultats globaux.
6
Monographie locale de l'environnement d'Essaouira. Ministère de l'Environnement et Ministère d'Etat à
l'intérieur. Observatoire de l'Environnement au Maroc, Avril 1996.
7
Monographie locale de l'environnement d'Essaouira. Ministère de l'Environnement et Ministère d'Etat à
l'intérieur. Observatoire de l'Environnement au Maroc, Avril 1996.
8
Ibid
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Encadré 2
" Il n'existe pas de données précises sur l'état de dégradation de la faune. Mais, d'après les
responsables, celle-ci connaît une réduction dans la région. Les principales causes résident
dans le manque de quiétude résultant de l'extension de l'urbanisation et de la réduction des
espaces forestiers d'une part, et dans les conditions d'aridité de plus en plus prononcées dans
la région d'autre part."
Monographie locale de l'environnement d'Essaouira. Ministère de l'Environnement et Ministère d'Etat à
l'intérieur. Observatoire de l'Environnement au Maroc, Avril 1996, p: 60
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
X.
Gouvernance et Participation à la gestion de la chose publique
A propos de la gouvernance, le manque d'institutions administratives nécessaires est soulevé
au niveau de vingt sept (27) communautés parmi trente, soit une part de 90%. Les services ne
sont pas dispensés dans le temps convenable aux citoyens pour neuf (9) communautés et le
sont pour cinq (5) communautés alors que seize (16) des communautés ne se prononcent pas
par rapport à cette question (53,3%). Les citoyennes ne sont pas non plus avantagées pour 8
communautés contre 5 qui disent qu'elles sont servies autant que les hommes à temps et
toujours dix sept (17) communautés qui ne se prononcent pas (56,7%).
Répartition des communautés selon si elles sont dotées des instances administratives
nécessaires
Niveau
Nombre
de %
communautés
Dotée d’instances administratives nécessaires 3
10,0
Non dotée
27
90,0
Total
30
100,0
Les informations sont jugées de temps en temps dispensées pour vingt trois (23)
communautés (76,7%) elles ne sont que rarement fournies pour deux (2) communautés et
suffisamment fournies juste pour cinq (5) communautés. Il est alors aisé de déduire que pour
vingt cinq (25) communautés, ce service est insuffisant contre cinq (5) communautés qui le
jugent suffisant. Le nombre du personnel administratif prestataire de ces services est
insuffisant pour trois (3) communautés, moyen pour treize (13) de l'ensemble des
communautés et suffisant pour quatorze (14) de ces communautés. Il ne constitue alors un
problème majeur qu'à 10% pour l'ensemble des communautés, soit le cas où il est jugé
insuffisant.
Quant à la qualité des prestations elle est jugée bonne uniquement par deux communautés
alors que 20 communautés la considèrent moyenne et les 8 autres comme étant médiocre. Une
analyse spécifiques de la situation sont à réaliser pour déceler les causes ce jugement négatif
des prestations administratives afin d’inverser cette tendance.
Répartition des communautés selon le jugement quant à la qualité des services de
l’administration
Qualité de services
Nombre
de %
communautés
6,7
2
Bonne
66,7
20
Moyenne
26,7
8
Médiocre
Total
30
100,0
Par ailleurs, le contrôle administratif n'existe que pour une seule communauté et est absent
pour les autres communautés.
Quant à la participation à la gestion de la chose publique, le taux de participation aux
élections communales de 2003 dans les 30 communautés étudiées était en moyen de 63%
(taux variable entre 10 et 80%) avec 130 candidats et 16 candidates qui se sont présentés.
Après les élections 3 hommes et 1 femme occupent des postes de responsabilité.
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Deux communautés ont chacune une représentation syndicale avec majoritairement des
hommes. Les associations à vocation économique sont au nombre de 2 et elles sont présentes
au niveau d’une seule communauté. Le tissu associatif dans les communautés étudiées reste
timide avec 8 associations éducatives, 1 seule association féminine et aucune association
vouée à la santé. De même pour la représentation politique : une représentation dans deux
communautés avec une majorité d’homme dans l’une et une majorité de femmes dans l’autre.
Ces partis politiques comptent dans le cas d'une communauté moins de jeunes pour une
communauté alors qu'au niveau d'une autre communauté il y a autant de jeunes que d’adultes.
.
Encadré 3
Les espaces de la participation de la société civile, partisan, associatif et syndical, sont très
peu investis dans la municipalité d'Essaouira et au niveau de l'ensemble des trente (30)
communautés enquêtées. Au vu des différentes insuffisances d'ordre sociale soulevées et de
l'importance démographique avec son profil social spécifique, cet indicateur est à réfléchir et
à faire préciser.
30 Septembre 2007
110
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
XI.
Genre : Inégalités entre les sexes, dépendance ou autonomisation
des femmes
Tout au long de l’analyse des différents volets de cette étude nous nous sommes confrontés à
des inégalités entre les hommes et les femmes. Ces inégalités se reflètent à travers un vécu
différencié entre les deux sexes à partir de leur enfance jusqu’à leur vieillesse. Ces inégalités
trouvent leur origine dans l’éducation différenciée des deux sexes qui se référent à des
coutumes et traditions qui se perpétuent de façon « automatique » ou plutôt « naturelle »
d’une génération à une autre sans se rendre compte de l’ampleur des ses conséquences
négatives sur le vécu de l’individu, sa famille et par la suite sur la société et sur le pays dans
son entièreté. Dans notre cas on peut dire que les femmes et les jeunes filles sont défavorisées
et que cette construction sociale est exercée par la société (à la fois par l’homme et par la
femme). Toutefois l’accès à la modernisation de la vie va permettre de casser ce cycle en
influençant, lentement mais sûrement, ce rituel par un difficile équilibrage de ces inégalités.
Dans ce qui suit nous allons présenter les conséquences des inégalités basées sur le genre
social en se basant sur les données recueillies au cours de cette étude lors du premier passage,
sachant que le volet emploi du temps des hommes et des femmes sera abordé lors de la
seconde phase de l’étude. Ainsi, les inégalités sont visibles dans la nuptialité, la migration,
l’analphabétisme, le niveau d’instruction, l’activité domestique, le travail, la santé, l’accès aux
soins, l’autonomie financière,…..
Le tableau qui suit résume les différents écarts enregistrés en matière d’inégalités basées sur
le genre.
Hommes
Femmes
Célibataire (30-34ans)
Veuf (ve)+divorcé(e)+séparé (e)
séparé (e)
polygames
Age au premier mariage
Analphabétisme
Population totale
Chez femme au foyer
Jeunes : 20-24 ans
50%
1.5%
50 cas
0.1%
24.6 ans
30%
11.3%
110 cas
20 ans
16.5%
6.7%
32.1%
67%
15.5%
25-29 ans
30-34 ans
Actifs occupés analphabètes
Bénéficiaire de l’alphabétisation
5.3%
23.9%
19%
31.9%
65.4%
13%
(0.7%) 247 (4.2%)
cas
1318 cas
Nuptialité
Scolarisation
Jamais fréquentée une institution
Préscolaire
Primaire
Collège
Lycée
Université
Nombre de cas 4-17 ans ne fréquentant pas
l’école
30 Septembre 2007
111
16.4%
31.3%
94%
83.1%
43.6%
21.5%
7.7%
1300 cas
78.7%
94.9%
56.4%
23.5%
5.8%
800 cas
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Hommes Femmes
Santé
Taux de fausses couches
Taux d’accouchement à domicile
Maladie chronique
Recours aux traitements
-
9.29%
85.9%
Couverture médicale
25.7%
Niveau de connaissance de mode de transmission du 73.9%
VIH
21.2%
17%
16.78%
76.8%
14.6%
55.7%
Emploi
Taux d’activité
Taux de chômage : 15-65ans
15-35ans
36-65ans
Accès aux crédits (dans 15 communautés concernées)
Contrôle des ressources
Propriétaire de logement
Propriétaire de terres agricoles
Pourvoyeur de revenu
54%
14.8%
28.2%
6.6%
174 cas
22%
38.0%
50.7%
21.6%
765 cas
59.3%
47%
54.6%
8.2%
26.6%
9.3%
Le tableau qui précède illustre certaines facettes des inégalités entre les hommes et les
femmes. D’abord, sur le plan scolarisation, la part des femmes n’ayant jamais fréquenté une
institution d’enseignement représente le double de celle des hommes (31,3% contre 16,4%),
c’est en fait ce manque qui engendre des taux d’analphabétisme du même ordre de grandeur
(32,1% contre 16,5%). Les jeunes filles ne bénéficiant pas de l’accès à l’école se trouvent
contraintes de contracter des mariages à un âge très précoce 20 ans, comparé au jeunes
garçons 24,6 ans, soit un décalage d’environ 5 ans. Les jeunes filles vont se retrouver des
femmes au foyer en tant qu’inactive. Le taux d’activité chez les femmes est très faible 22%
contre celui des hommes 54%. D’un autre côté les femmes qui arrivent à se placer sur le
marché de l’emploi pour chercher du travail sont confrontées au chômage plus que les
hommes (38% contre 14,8%) soit un écart de plus que le double. Ce phénomène est
différencié selon l’âge. Pour les jeunes âgés de 15-35 ans le taux de chômage des filles est de
50,7% et pour les femmes adultes âgées de 36-65 ans ce taux est égal à 21,6% représentant
ainsi trois celui des hommes du même âge. D’un autre côté les femmes ne sont pas mises au
même niveau de contrôle des ressources. Les femmes sont moins représentées en terme de
pourvoyeurs de revenu (9,3% contre 54,6% pour les hommes) dans le statut de personne de
référence. Elles le sont aussi pour l’accès à la propriété que ce soit le logement (8,2% contre
59,3%) ou les terres agricoles (26,6% contre 47%). On retrouve plus de bénéfice pour les
femmes par rapport aux hommes que dans le cadre d’un certain nombre de programmes. Pour
le micro crédits les femmes bénéficiaires représentent 4 à 5 fois le nombre d’hommes. Pour
les programmes de lutte contre l’analphabétisme ce ratio dépasse 5 fois les femmes par
rapport aux hommes. D’un autre côté les femmes sont le plus exposées à rester longtemps
sous le statut de divorcées, veuves voire même séparées. La part des femmes pour ces trois
catégories est 11,3% alors que pour les hommes, elle est à un niveau très bas 1,5% (soit
environ 7 à 8 fois). Le taux de polygamie avoisine à 0,1%.
Les femmes sont aussi le plus soumises à des conditions très difficiles dans leur vie
reproductive. Le taux des fausses couches ou mort-nés est de l’ordre de 21,2%, celui des
30 Septembre 2007
112
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
accouchements à domicile de 17%. Ce qui plaide pour dire que les femmes encourent des
risques très élevés pouvant donner lieu à la mortalité maternelle ou à des maladies.
En explorant les maladies chroniques on relève que les femmes ont un taux d’environ le
double par rapport aux hommes (16,78% contre 9,29%). Elles recourent légèrement moins au
traitement de ces maladies (76,8% contre 85,9% pour les hommes). Elles constituent la
catégorie ayant moins de couverture médicale (14,6% contre 25,7% pour les hommes).
Vu les facteurs liés à l’analphabétisme, les femmes se trouvent comme étant le groupe ayant
un niveau très modeste quant à la connaissance des modes de transmission du SIDA (55,7%
contre 73,9% pour les hommes).
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
Annexes
Méthodologie retenue9
La méthodologie retenue pour la réalisation de l’enquête pilote au niveau communal selon les
démarches CBMS-BSG est articulée autour des axes suivants :
a) Identification des sites CBMS (carte de la pauvreté, indicateurs socioéconomiques de
2004 et les initiatives locales (INDH), Budget Local, MCA) ;
b) Implication active des acteurs locaux de ces deux communes en terme de participation
à la conception et à l’exécution, en vue d’une appropriation à la fin du projet par ces
acteurs locaux d’un tel dispositif. (processus de l’institutionnalisation)
c) La pérennité de cet outil exige une réflexion profonde et synthétique pour concevoir
un outil léger, performent et complet avec des coûts abordables, faciles à traiter, à
analyser ;
d) Pour faciliter le lien BSG et CBMS il est prévu de prendre en considération lors de la
conception des outils de collecte des outils d’analyse genre notamment l’outil sur les
dix questions clés figurant dans le Manuel d’élaboration et d’analyse du budget
sensible au genre. Le volet emploi du temps est très important d’intégrer à ce niveau ;
e) Deux types de questionnaires seront conçus, l’un destiné aux localités retenues dans
chacune des communes et l’autre questionnaire est destiné aux ménages au niveau de
chaque communauté ;
f) On prévoit le ciblage d’une trentaine de communautés et environ 250 à 300 ménages
pour chacune des communes. L’échantillon tiré devrait être représentatif de la
population de la commune ;
g) La collecte des données se fera selon une périodicité de 6 mois pour cerner les
changements qui peuvent s’opérer au niveau de la population et au niveau de la
communauté. Une équipe de collecte et de saisie sera recrutée au niveau de chaque
commune pour renforcer les capacités locales en la matière et pour faciliter
l’appropriation et l’institutionnalisation du dispositif. Chaque équipe sera encadrée par
un contrôleur pour ce qui est de la collecte des données et par l’informaticien pour la
conception d’une maquette de saisie et le suivi de la saisie des informations collectées.
Les deux autres membres de l’équipe concevront les outils de collecte, assureront la
formation aussi bien des enquêteurs et superviseront les travaux de terrain ;
h) Les données seront exploitées et analysées à l’aide d’un logiciel approprié et facile à
apprendre pour les utilisations futures surtout que le dispositif est appelé à être
institutionnalisé au niveau des communes ;
i) Un rapport est produit à l’issue de chaque opération de collecte. Le canevas sera conçu
et adapté selon les nouveaux besoins des acteurs locaux de développement. La
dissémination des résultats se fera à travers des ateliers qui rassembleront les acteurs
9
Méthodologie approuvée par le comité de pilotage le 12 juillet 2006
30 Septembre 2007
114
Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
locaux et éventuellement des responsables au niveau provincial, régional, voire même
au niveau national.
j) Pour assurer une appropriation et une institutionnalisation progressive, une institution
sera sélectionnée et une équipe sera formée au fur et à mesure que la réalisation de
l’enquête pilote progresse.
Processus de réalisation de l’étude
La première tâche qui a été assignée à l’équipe de recherche est d’identifier deux sites
(une commune rurale et une municipalité) pour réaliser l’enquête pilote CBMS.
L’exercice d’identification des deux sites a été basé sur les données du Recensement
Général de la Population et de l’Habitat RGPH 2004, la carte de pauvreté de 2004 et les
trois listes de provinces initialement10 ciblées par MCA-INDH, le Projet de Budget local
piloté par l’UNIFEM et les études récente de la Banque Mondiale (Ecarts de genre en
matière de scolarisation en milieu rural marocain) et (Sortir de la pauvreté). Nous avons
procédé à un classement des provinces ciblées dans le cadre MCA-INDH selon un
indicateur englobant le taux de pauvreté et de vulnérabilité11. Ce classement a fait ressortir
six provinces qui ont un niveau de cet indicateur dépassant 50%. Il s’agit de Zagora,
Chichaoua, Essaouira, Jerrada, Taourirt et Errachidia. Trois parmi ces provinces sont en
étroite liaison avec les initiatives retenues pour le ciblage des sites CBMS. Zagora et
Essaouira font partie des provinces où le projet Budget local est en place. Chichaoua a
constitué le noyau dur des études de la Banque Mondiale citées ci-dessus. Nous avons
opté pour les deux provinces : Chichaoua et Essaouira vu leur taux d’analphabétisme qui
dépasse 63% et pour leur raccordement aux réseaux d’eau potable et d’électricité qui est
inférieur, respectivement, à 20% et à 36%. Les deux provinces retenues font partie de la
même région « Marrakech Tensift Al Haouz ».
Au niveau de la province d’Essaouira, c’est la municipalité d’Essaouira qui sera le site
urbain du CBMS et au niveau de la province de Chichaoua, c’est une commune rurale à
sélectionner en considérant les critères d’éligibilité aux initiatives INDH et MCA en
veillant à ce qu’elle soit contiguë à la province d’Essaouira dans le but d’assurer une
certaine comparabilité avec la municipalité d’Essaouira choisie comme site urbain. En
fait, le taux de pauvreté devrait dépasser 22% et la commune devrait être sur la liste
préalable des éligibles au programme transversal « Elevage » du MCA. C’est dans ce sens
que la commune rurale de Bouaboud s’avère un lieu propice pour la réalisation de
l’enquête pilote CBMS.
Ainsi la commune rurale de Bouaboud compte près de 78,0% d’analphabètes, 17,4% sont
raccordés au réseau d’électricité et le taux de pauvreté dépasse le tiers (37,3%) et le taux
de vulnérabilité (26,1%).
Une réunion du comité de pilotage a eu lieu le 21 juillet 2006 et a approuvé ce choix.
L’équipe a procédé à l’élaboration de questionnaires en trois phases. Durant la première
phase, les chercheurs étaient livrés à l’exploitation des différents questionnaires nationaux
et ceux de l’initiative CBMS au Sénégal pour concevoir deux questionnaires : ménage et
10
On fait allusion au ciblage opéré en 2006
Il s’agit de la somme des deux indicateurs, c’est-à-dire la part de la population en dessous du seuil de
vulnérabilité.
11
30 Septembre 2007
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Rapport Résultats CBMS ESSAOUIRA 1 10 2007.doc
communauté. La réunion du comité de pilotage du 13 novembre 2006 a abouti à un
ensemble de recommandations qui ont été prises en considération par l’équipe dans la
seconde phase de conception des questionnaires. La deuxième version des questionnaires
a été présentée lors de visites sur le terrain, dans le cadre de l’initiation du processus
d’institutionnalisation du CBMS au niveau local. Ainsi 21 et 22 décembre 2006 ont été
dédiés à cette concertation avec les acteurs locaux. Les recommandations ont été prises en
considération dans la version finale des questionnaires.
L’équipe de recherche a procédé au recrutement de deux groupes d’enquêteurs, un groupe
à Essaouira et l’autre à Bouaboud. La désignation du groupe à Bouaboud a été appuyée
par le soutien personnel du Président du Conseil Communal et ses collaborateurs. La
désignation du groupe à Essaouira a été fait à l’aide de membres actifs dans les
associations à Essaouira, acteurs appuyés par la Présidente du Conseil Communal.
Les deux groupes d’enquêteurs ont été invités à Rabat dans le cadre d’une session de
formation pour mieux saisir les concepts, les questions et les modalités retenues pour
chacune des questions. Cette formation a duré 4 jours. Deux contrôleurs ont été désignés
parmi les enseignants faisant partie de l’équipe de recherche.
La collecte des données a duré environ 1 mois sur le terrain en présence permanente des
contrôleurs avec deux visites sur le terrain des deux superviseurs, chercheurs ayant conçus
les outils de collecte et qui ont assuré la formation des enquêteurs et contrôleurs.
L’équipe d’informatique a conçu une maquette de saisie et a formé un noyau dur de 4
agents de saisie. La saisie a duré aussi environ 1 mois. Par la suite l’informaticien
principal de l’équipe de recherche a procédé à l’apurement des fichiers pour les remettre
par la suite au coordonnateur de l’équipe. Ce dernier a donné aux autres chercheurs selon
leurs requêtes les données dont ils auront besoin en ce qui concerne l’analyse et les volets
dont ils ont la charge.
Différents logiciels ont été utilisés, ACCESS, EXCEL, STATA, SPSS pour mieux
exploiter la base de données fournie.
La rédaction a débuté vers la mi juin 2007. Une première réunion du comité de pilotage a
eu lieu le 9 Juillet 2007 pour étudier l’état d’avancement du projet. Ce Rapport a été
finalisé le 30 septembre 2007.
Activités liées à l’institutionnalisation
• Présenter les objectifs du CBMS, le choix des sites et les questionnaires au niveau
local ; (Décembre 2006)
• Participer avec les partenaires locaux dans le choix des enquêteurs et des agents de
saisie ; (Janvier – Février 2007)
• Désignation de chefs d’équipe ;
• Participation au lancement de l’enquête dans les deux communes ; (Mars 2007)
• Encadrement des enquêteurs par deux contrôleurs qui sont restés sur place ; (MarsAvril 2007)
• Réunions officielles et non officielles avec les présidents de communes et les
autorités locales pour discuter des attentes du projet ; (Mars – Mai 2007)
• Encadrement pour une éventuelle constitution d’associations CBMS au niveau des
deux localités.
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