Intrépide Intrépide Afrique

Transcription

Intrépide Intrépide Afrique
Dossier de Presse
Métal
Toiles
Photographies
Bois
Résine
Intrépide
Afrique
Sculptures, Peintures, Photographies
INTREPIDE AFRIQUE
12 au 19 novembre 2oo8
de 12 h à 19h
Vernissage-Cocktail vendredi 14 novembre à
partir de 18h
Brunch samedi 15 et dimanche 16 novembre à
partir de 12h
Loft Gallery 88 rue du Dessous des Berges
Paris 13e - Métro Grande Bibliothèque Ligne 14
Bus 27, 62, 64, 132
Contact : Aude Minart
06 60 24 06 26
[email protected]
www.lagalerieafricaine.com
INTREPIDE
AFRIQUE
Les
pistolets
de Sophie Tangira Rurakamvye
Les
vigiles
de Emeka Udemba
Les
fétiches
de Kely
Les
guetteurs
de Marie B
Les
sapeurs
de Baudouin Mouanda
Les
inédits
de Camara Gueye
Visibilité Noire
Aude Minart poursuit son travail de découverte
et de visibilité d’une nouvelle génération
d’artistes africains contemporains.
Pour cette courte exposition Intrépide Afrique,
elle nous propose un assemblage ludique et
original de photographies, de sculptures et de
peintures qui surprendront par leurs
thématiques. L’urbain, le politique, le social ont
résolument fait effraction dans le champ
d’expression et de représentation de ces jeunes
artistes.
On retrouvera les photographies du nigérian
Emeka Udemba et du congolais Baudouin
Mouanda qui avaient été présentées à Dakar en
mai et juin dernier dans le cadre de biennale d’art
contemporain, Dak’art 2oo8 et quelques inédits
du sénagalais Camara Gueye.
La plasticienne Sophie Tangira Rurakamvye nous
propose une déclinaison Soft & Safe de pistolets,
le burkinabé Kely ose des accumulations
métalliques inventives sur le thème des fétiches,
et Marie B continue son travail formel
introspectif et esthétique sur l’anima et le
polymorphe.
Aude Minart
galeriste nomade
Pistolets
Safe & Soft est une série imaginée lors et à la
suite d’un séjour à New-York qui m’a permis de
vivre dans la communauté afro-américaine, de
me sentir incluse dans une communauté, de
lutter pour les droits civiques, de m’engager et
de militer, de canaliser mon énergie.
Safe & Soft est une dénonciation de la banalisation de la
violence et des objets mythifiés qui la rendent possible,
effective. C’est aussi une référence à la vie et à la mort d’un
chef de gang black américain Stanley Tookie Williams exécuté
en 2oo5 en Californie après 24 ans dans les couloirs de la
mort. Durant ses années de prison, Tookie Williams prit
conscience de la folie meurtrière qui sévissait dans les ghettos
américains, des enfants qu'il fallait éduquer dans le respect
des valeurs humaines dès leur plus jeune âge. Tookie ayant été
entraîné dans une violence impitoyable dès l'âge de 9 ans. Dès
lors il voua sa vie à : "éviter que d'autres ne tombent ici".
A propos de
Sophie Tangari
Rurakamvye
29 ans, Née en Belgique, d’origine
Burundaise. Initiée dès l’enfance à la
pratique artistique, Sophie Tangari R.
poursuit à l’adolescence des cours
d’art graphique puis des cours de
journalisme et de communication à
l’université libre de Bruxelles.
Elle séjourne pendant 3 ans à NewYork, s’initie au montage film, à la
sérigraphie, et au livre d’art tout en
s’immergeant dans la culture afroaméricaine qui n’a pas d’équivalence
en Europe. Elle s’initie aussi aux EtatsUnis à une pratique libre de l’art qui
génère une grande émancipation avec
notamment le développement de l’art
urbain.
De retour à Bruxelles en 2oo3, Sophie
Tangari R. prend des cours à l’ERG en
sérigraphie et sculpture et entame un
travail de création artistique qui la
conduit à exposer régulièrement en
Belgique.
Sophie Tangari R. a beaucoup exploré
l’univers du grafitti, une démarche
artistique urbaine (street art)
réalisée dans un esprit
antiacadémique. A partir de 2oo7, son
travail et ses techniques se sont
réorientés vers une recherche
d’ensemble qui puisse mixer diverses
pratiques.
Vigiles
Vigiles -
Série de 12 photos Couleur
C’est d’une résidence de 6 mois en 2oo7 à la Cité Internationale des
Arts qu’est issu ce travail sur les hommes dans la sécurité des lieux
publics à Paris.
« Je souhaitais faire un travail sur la réalité sociale, notamment
après les révoltes des banlieues de Paris. J’étais intéressé à
montrer le paradoxe entre l’identité et la question de la réalité
sociale, la vulnérabilité de chaque individu ou groupe en tant que tel.
C’est une réalité indéniable que dans la grande majorité dans
centres commerciaux et des lieux publics à Paris, la plupart des
hommes travaillant dans la sécurité sont noirs. Je me demandais
pourquoi. Est-ce que les noirs sont particulièrement prédisposés à
détecter les voleurs à la tire et les criminels ? Sont-ils
physiquement plus forts ou sont-ils des outils de couleur servant
leurs employeurs ? Si un noir appréhende un noir, l’employeur
échapperait-il à une possible accusation de discrimination
raciale ?!!! Les images n’ont pas seulement comme objet de
représenter la réalité mais aussi de questionner ce qu’il y a
derrière la réalité, interroger les différentes significations et
représentations. Ces photographies sont des narrations sur les
questions sociales et politiques, elles servent de véhicule pour aller
du subconscient au conscient. »
A propos de Emeka Udemba
Parcours
Né en 1968 à Enugu, Nigeria, Udemba est photographe et
crée également des installations.
Ses œuvres constituent une interaction entre installation,
vidéo, performance, photographie, dessin et peinture. Elles
traitent de l’expérience culturelle qu’est le sentiment d’être
étranger, de la communication et de l’expérience humaine
dans la sphère sociale et politique à laquelle on accède par
des interfaces de plus en plus transparentes.
Le but exprimé par l’artiste est de mettre en rapport dans
ses œuvres des éléments de l’art africain et occidental.
En 2oo2, il présente son exposition Visa Oder die
Verhinderung à la Ifa-Galerie de Stuttgart, également en
Espagne (2oo1 et 2oo7), en Autriche (2oo2), à La Biennale de
Dakar en 2oo2, au Nigeria 2oo2 et 2oo3. Il se fait remarquer
sur l’exposition internationale Africa Remix 2oo5– 2oo7 et
lors de l’originale rétrospective Black Paris-Black Brussels
au Musée d’Ixelles de Bruxelles en 2oo8.
____________________________________
Ecrit
« Pour moi tous les médias - Photographie, peinture, sculpture, vidéo… sont indépendants,
sont des formes artistiques complémentaires. Par conséquent, je ne m’envisage pas
prioritairement comme un peintre, un photographe ou un plasticien. Je suis un artiste
visuel. Cela signifie que je possède une liberté pour m’exprimer sous toute forme ou média.
La photographie m’est devenue indispensable quand j’ai commencé à travailler sur des
concepts ayant trait à ré-établir le lien avec la réalité et renouveler le langage esthétique.
Tout m’inspire. Les gens autour de moi, ce qui m’environne, le nouveau comme l’ancien, ce à
quoi je suis exposé, ce que je mange, les choses que je vois ou que je ressens. Tout !
Je me projette entièrement sur les expositions, les publications et les installations. Je vis
aujourd’hui en Allemagne en raison d’un échange initié par le Centre Culturel Germanique de
Lagos – le Goethe-Intitut. J’avoue qu’en tant qu’artiste, mes conditions de travail sont tout
simplement très bonnes. »
Fétiches
Kely sculpteur de métal incarne la
nouvelle génération d’artistes africains
contemporains initiée dès le berceau aux
techniques artistiques ancestrales et à la
vocation rituelle des objets, génération
qui assume aujourd’hui pleinement la
création de répertoires esthétiques issus
de ce patrimoine et pourtant
en dehors du cadre.
Voici une pièce unique en métal et bois,
présentée à la dernière biennale de Dakar
dans la section officielle du Dak’art.
Elle se distingue par sa complexité
formelle originale, combinaison ludique et
harmonieuse d’univers de référence
distincts. Habité, l’objet attire, se pose et
s’impose, rassure et apaise.
Solide, aérienne, explicite, ultra-inédite,
cette sculpture exceptionnelle
exprime force et réserve tels
ces totems et ces fétiches
qui habitent les demeures et y
demeurent…
A propos de Kely
___________________________________
L’art de Kely s’enracine dans l’enfance avec
l’apprentissage de la sculpture sur bois - masques,
totems, fétiches, objets rituels et de décoration - au
côté de son père qui fait profession de sculpteur au
Burkina-Faso. En 1991, à l’âge de 17 ans, Kely bénéficie
par la fondation Olurun, d’une initiation aux techniques
perfectionnées de la sculpture sur métal avec
Claude-Marie Kabré. Cette pratique de la forge et du
feu oriente vers de nouvelles voies le jeune artiste qui
va dès lors poursuivre son chemin en autodidacte.
A partir de 2oo4, ses œuvres sont remarquées à
Ouagadoudou lors d’expositions éphémères dans des
hôtels, des restaurants, des manifestations
culturelles. Il expose pour la première fois en France
et en Suisse en 2oo5.
Remarqué par un peintre français, Kely part en
résidence artistique à Toulouse en 2oo6. Le jeune
homme y exerce ses talents de récupérateur
et de recycleur de chutes et de déchets
métalliques auxquels il donne une nouvelle vie.
Il présente avec succès les œuvres réalisées
au cours de diverses expositions dans la région
Installé en France depuis lors,
Kely a fait partie de la sélection officielle
de la Biennale de Dakar 2oo8,
le Dak’art.
L’armée de fétiches de Kely
Guetteurs
A propos de Marie B
L’artiste Marie B nous livre
son travail depuis à peine huit
ans.
Elle donne à voir des œuvres
spectaculaires et denses, des
objets étranges et
remarquables, polymorphes et
totémiques, à l’architecture
audacieuse, aux formes inédites
et à la patine parfaite.
Toujours, il s’en dégage
l’impression d’un mystère, d’un
message caché bientôt révélé
et pourtant tu.
Sapeurs
Société des Ambianceurs et des Personnes Elégantes
Zoom sur le dernier travail photographique de l'un
des membres actifs du collectif congolais de
Brazzaville "Génération Elili", le jeune
photographe Baudouin Mouanda venu se
perfectionner en photographie quelques mois à
Paris. Cette résidence lui a permis de découvrir la
communauté congolaise de Paris et nous, l'une des
figures intéressantes de la scène émergente de la
photographie africaine.
Bienvenue dans l'antre de la «sapologie» parisienne
où les défilés de la « Société des Ambianceurs et
des Personnes élégantes » sont le clou le plus
recherché de ces soirées.
Un petit tour
chez les Sapeurs d’Evry
Un texte de Baudouin Mouanda
____________________________________________________________________________________________________________
En septembre 2oo7, en visite dans la banlieue parisienne, j’ai été interpellé par une terrible réalité, une
réalité pas comme les autres : la S.A.P.E., société des ambianceurs et des personnes élégantes, un
phénomène de la mode devenue un véritable spectacle
autour des classements vestimentaires. Dans la communauté congolaise de Paris, ceci est perçu
comme une véritable identité chez les hommes tout comme chez des femmes, « Il faut faire plaisir au
corps ».
Pour les jeunes Congolais qui connaissent l’histoire, parler de la sape, c’est faire référence à l’époque
coloniale. Avec l’arrivée des Français au Congo au début du XXème siècle, naît le phénomène de
l’élégance. Les ouvriers qui travaillaient pour les colons considéraient l’homme Blanc comme
supérieur pour son élégance et la sophistication de son look.
En 1922, le premier Congolais à visiter Paris, André Gérard Matsoua s’affichait comme un
vrai monsieur Français et s’attirait une grande admiration de la part de ses compatriotes
Congolais qui lui donnaient le titre de premier grand sapeur de l’époque. Respecté parce qu’il
sortait tout droit de Paris et se faisait admirer par son style vestimentaire, éclatant et
impeccable. Il considérait son classement avec humilité.
Les jeunes en ont tiré une leçon. Aujourd’hui, chacun d’eux apporte son propre répertoire de gestes
qui le distingue des autres. Ils poursuivent un grand rêve. Pour les immigrés Congolais rentrés au
pays, il faut se préparer pour être vu et représenter la France. « Paris est un grand gaillard» dit Eric,
jeune sapeur étudiant en sociologie. Les jeunes travaillent dur pour accumuler des vêtements de
grande qualité comme des chaussures Weston... et bien d’autres de grandes marques. Pour les
autochtones, voyager à Paris est un rêve pour revenir à Brazzaville en tant qu’ambassadeur de la
sape. Pour le jeune Doumas, « Arrêtez de déranger les couleurs, la Sapologie est un art, vous aurez la
réponse à la Main Bleue à Brazzaville ».
Inédits
Détail du Bal
Une toile aux multiples personnages
et aux couleurs vives
A propos de Camara Gueye
___________________________________
Camara Gueye a été major de
l’école des Beaux-Arts de Dakar en
1998. Ses œuvres sont exposées
dans de nombreux centres et lieux
d’expositions européens et nordaméricains dont le Musée Dapper. A
Paris..
Les deux filles – Détail
Collection Aude Minart
Le Bal – Détail
Métal
Toiles
Photographies
Bois
Résine
Intrépide
Afrique