La musique

Transcription

La musique
Edward aux mains d’argent
Ecoute de la musique du film
(Cf. Dossier « Edward aux mains d’argent » de l’Inspection académique du Rhône)
Musique composée par Danny ELFMAN qui a beaucoup composé pour le cinéma et la
télévision : Spiderman, Bigfish, Red dragon, La planète des singes, Men in black, Hulk,
Sleepy hollow, Mars attacks, Batman, Buffy le vampire, Les Simpsons, L'étrange Noël de
Monsieur Jack
Musique quasiment omniprésente dans le film. Le même thème revient plusieurs fois (musique
et voix chantées) en se déclinant de façons différentes.
Elle a un véritable rôle d'accompagnement et de renforcement de l'image. Elle est tantôt
féerique, tantôt angoissante, tantôt légère.
Vous trouverez ci-dessous un travail plus approfondi sur les plages 1, 5 et 9 de la bande
originale du film.
Exploitation de la bande sonore
Plage 1 : Générique
(d’après un travail réalisé Philippe CHARRE (conseiller pédagogique en éducation musicale).
Il est intéressant de s'attarder sur ce générique comme sur une ouverture d'Opéra, il contient
tout le matériel qui sera développé ou simplement réutilisé postérieurement (thème, couleur
instrumentale..) ce qui explique à la fois une grande unité de cette partition mais aussi son
aspect un peu répétitif.
Introduction très discrète du métallophone seul. L'instrument imite une boîte à musique ce
qui donne à son intervention un caractère à la fois naïf et merveilleux. Cet instrument est
présent pratiquement tout le long de cette plage, alternant un rôle de premier plan (soliste) et
de second plan (accompagnement).
0'08 Entrée de l'orchestre de type symphonique (d'abord l'ensemble des cordes).
0'17 Après un trait de harpe, entrée des chœurs sur « ou » puis sur « a » (après un coup de
cymbales)
0'29 Exposition du thème principal par un chœur à 2 voix de femmes, chantant sur une
onomatopée « ou », on perçoit bien ici la carrure à trois temps qui inscrit le thème principal
dans un balancement lent et mélancolique.
Il est possible de chanter le thème de la première voix en le transposant vers le bas.
Ecole et cinéma en creuse 2011/2012
Edward aux mains d’argent
On s'intéressera à l'accompagnement des cordes graves en pizzicato (cordes pincées),
accompagnement typique de la valse. On peut proposer aux élèves de frapper cet
accompagnement en percussions corporelles (genoux, mains, mains). On entend
également le métallophone, dans un rôle d’accompagnement cette fois.
0'53 Le thème est repris au cor anglais (hautbois grave), les chœurs donnant à entendre cette
fois un contrechant du thème. L’accompagnement reste le même que précédemment.
1'20 Solo de métallophone accompagné des cordes en pizzicato ; à 1’24 s’ajoute une mélodie
au violon et à 1’31 une autre mélodie au cor anglais dans un crescendo progressif.
1’43 Les violons reviennent au premier plan, sur un grand crescendo de l’orchestre ; de 1’52
à 1’56 une marche harmonique ascendante des cordes aboutit au retour des chœurs sur le
thème principal ; les violons reprennent alors un rôle d’accompagnement tantôt jouant un
contrechant tantôt doublant la mélodie.
2’20 Brusque accalmie. On entend les trois premières notes du thème, puis une seconde fois
plus lentement avant de se figer sur une note tenue accompagnée du métallophone pour finir
en decrescendo.
Plage 5 : The Cookie Factory
(d’après un travail réalisé Philippe CHARRE (conseiller pédagogique en éducation musicale).
Il s'agit d'une marche pesante et grotesque sur laquelle on pourra recueillir les propositions
gestuelles des élèves.
Atmosphère de grande violence où apparaissent, après une note tenue crescendo, des cuivres
(trombones) et percussions, nuance fortissimo à 0’09. On notera l'accompagnement très
rythmique et martelé. Le rythme est régulier et obsédant.
0'20 Le rythme change, les phrases des cuivres sont ponctuées par des glissandi de harpe.
0’27 Les trombones poursuivent leur martèlement régulier tandis que le cor anglais fait
entendre un court motif rythmique de trois notes répétées à différentes hauteurs ; il est ensuite
relayé à 0’33 par les trompettes bouchées.
0’39 à 0’44 une transition crescendo nous amène à une brutale accalmie
0’44 à 0’57 ce passage contraste avec les précédents car il donne l’impression d’un discours
désordonné où s’entremêlent le basson, le cor anglais, les percussions, la harpe, etc.
0’57 à 1’05 notes longues tenues aux cordes et aux vents, soutenues par des motifs incisifs
aux cuivres
1’05 accalmie où dominent le métallophone, les voix de femmes et une flûte
1’10 réapparaît le début du thème principal d’abord aux cuivres graves puis aux bois et
trompettes bouchées. Le rythme régulier du début revient également ; à 1’24 on entend une
brève mélodie au saxophone.
Ecole et cinéma en creuse 2011/2012
Edward aux mains d’argent
1’30 à 1’49 impression d’un discours désordonné qui se termine par un brusque decrescendo
et une rapide descente de harpe
1’49 le thème principal cité de nouveau au cor anglais amène une ambiance beaucoup plus
calme sur un tempo lent.
1’59 le retour des chœurs accompagnés d’un orchestre apaisé apporte une dimension
mystique à la fin de l’extrait.
Plage 9 : Edwardo The Barber
Cet extrait se divise en trois grandes parties et fait référence, à certains moments, à des œuvres
célèbres de la musique classique qu’il sera intéressant de faire entendre en parallèle.
Première partie : jusqu’à 1’30
Avec un accompagnement accentuant le contre temps et les notes répétées du début du thème,
ce passage nous évoque « La danse du sabre » de Khatchatourian quoique d’un tempo moins
rapide.
0’43 à 0’55 un thème se dégage au saxophone et aux violons
0’55 à 1’27 accalmie ; trémolos des violons, traits de harpe, rythmique aux cordes graves qui
rappelle la habanera (danse d’origine cubaine), castagnettes ; les cordes font entendre un
second thème très lyrique dont le début est repris à 1’18 par le basson et la flûte
1’27 à 1’30 transition : changement brutal d’atmosphère → accords violents et incisifs aux
cordes, accordéon faisant entendre un court motif
Deuxième partie : jusqu’à 2’01
Le thème très rapide et tournoyant au violon peut nous faire penser à la mélodie endiablée du
« Vol du bourdon » de Rimski-Korsakov. Il est accompagné des cordes graves en pizzicato et
d’un contre chant discret à l’accordéon.
On pourra demander aux élèves en quoi cette musique souligne l’action du film : la vélocité et
la précision du trait d’orchestre illustrant la rapidité et l’habileté d’Edward lorsqu’il coupe les
cheveux des femmes du quartier.
Troisième partie :
Accalmie brutale de l’orchestre. On retrouve, aux cordes graves, le rythme de habanera que
l'on pourra rapprocher de la « Habanera » extraite de l’opéra « Carmen » de Bizet. Présence de
petites percussions (maracas, castagnettes). A 2’05, on retrouve le même thème aux violons
qu’à 1’04. Il se poursuit à 2’20 à la flûte. A 2’44 c’est la harpe qui l’expose à son tour mais sur
un tempo beaucoup plus lent ; le thème semble alors haché et désarticulé. Pour finir, on
l’entend une dernière fois aux violons à 2’55 exposé sur un tempo très lent.
Ecole et cinéma en creuse 2011/2012

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