Etanchéité liquide, une croissance lente mais solide
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Etanchéité liquide, une croissance lente mais solide
DO S S IER r é si ne s É TAN C HÉI T É . INFO #33 ma rs 2 012 Etanchéité liquide, une croissance lente mais solide Loggias, balcons, gradins ou encore planchers et parois intérieurs : depuis leur apparition à la fin des années 1970, les systèmes d’étanchéité liquide se sont imposés sur des créneaux bien établis. Si en volume, leur utilisation reste aujourd’hui minoritaire, le marché français est encore loin d’avoir révélé son potentiel. B a stien C a ny 01 S ur un marché largement dominé par les produits bitumineux, les systèmes d’étanchéité liquide (SEL) font aujourd’hui encore figure de Petit Poucet. Avec à peine 4 % des ventes, les résines arrivent toujours en queue de peloton derrière les membranes synthétiques et l’asphalte. Un statut de petit dernier toutefois parfaitement assumé par les fournisseurs de SEL. D’abord parce que ces derniers n’ont pas vocation à concurrencer en volume les feuilles d’étanchéité. Ensuite parce que les obstacles à leur développement © Soprema 18 se lèvent les uns après les autres comme l’ont expliqué en janvier dernier les participants à la table ronde* organisée sur le sujet par la Chambre syndicale française de l’étanchéité (CSFE). De ce point de vue, la fusion en mai 2011 de l’Association des professionnels des systèmes d’étanchéité liquide (Apsel) avec la CSFE est symbolique de la reconnaissance désormais acquise par ces produits. Lentement mais sûrement, les SEL ont fait leur place sur un marché dont le niveau est encore très inférieur à ceux de ses voisins suisse, allemand, ou anglais. Outre-Rhin, * Participants à la table ronde : Stéphane Engel (Etandex), Serge Grégoire (Kemper System) ; Hervé Jaouen (Soprema) ; Jean-Noël Louchart (Etandex) ; Jean-Marie Ménard (Zolpan) ; Claire Racapé (Siplast-Icopal). à noter que Bernard Yvon (Triflex) et Eric Zabel (Krypton Chemical France) ont été interrogés parallèlement à cette réunion. L’accessibilité directe des résines sans protection rapportée reste l’un des grands avantages des étanchéités liquides. « L’heure n’est pas encore aux équipes multicompétentes. » Clair e r acapé, S iplast -icopal les résines représentent près de 20 % des étanchéités mises en œuvre. En France, le potentiel est lui aussi bien réel. Mais les SEL ont longtemps souffert dans l’Hexagone d’un déficit de notoriété. Un manque de reconnaissance lié en partie à leur relative jeunesse ainsi qu’à l’absence de référentiels dans un secteur qui reste l’un des plus encadrés du bâtiment. Sur ce point, le contexte a considérablement évolué ces dix dernières années avec la publication de plusieurs Règles professionnelles, l’entrée en vigueur du marquage CE ou encore dernièrement la publication d’un Cahier des prescriptions techniques visant leur emploi sur les toitures inaccessibles et accessibles aux ÉTA N C H ÉI TÉ .IN F O # 33 m ar s 2 01 2 piétons. Par ailleurs, ces procédés ont profité du décloisonnement du marché de l’étanchéité. Aux côtés d’acteurs spécialisés comme Kemper System, Zolpan, Resipoly Chrysor ou Triflex figurent désormais des géants de la membrane à l’instar de Sika, Soprema, SiplastIcopal ou encore Meple. Des prises de position qui participent à dissiper le clivage entre les différentes technologies. « Le développement des relevés en résine a également favorisé cette évolution culturelle, souligne Claire Racapé, chef de produits chez Siplast-Icopal. En revanche, réaliser une étanchéité liquide en toiture-terrasse reste un métier plus spécialisé, avec une formation spécifique. L’heure acryliques, nous mettions en œuvre des brais époxydiques mais uniquement sous protection car ils n’offraient pas une bonne tenue aux ultra-violets », rappelle Jean-Noël Louchart, directeur d’exploitation de l’entreprise Etandex. L e poly u r é th a ne domine to u jo u rs Leader historique de la chimie européenne, l’Allemagne a naturellement été pionnière dans ce domaine. « Les résines à base de polyester insaturé y ont été mises au point il y a plus de cinquante ans. Dès l’origine, elles ont été utilisées par les asphalteurs pour réaliser les relevés d’étanchéité avec des produits tri-composants. Leur « Les polyurées offrent notamment une résistance chimique accrue. » J ea n- Noë l LO U C H ART, ETAND E X n’est pas encore aux équipes multi-compétentes ». Enfin, les SEL peuvent évidemment compter sur leurs qualités intrinsèques : souplesse, application à froid, accessibilité aux piétons et aux voitures, variété des aspects, faible épaisseur et légèreté. C’est d’ailleurs cet avantage du poids qui leur a réellement ouvert en France les portes du bâtiment au début des années 1980. R é no vation , u n d é bo u ch é histori q u e « Les premières applications concernaient des résines acryliques utilisées en rénovation sur des toitures en pente. Il s’agissait alors d’une solution économique pour rénover des anciennes couvertures sans ajouter de poids », indique JeanMarie Ménard, directeur technique de Zolpan. « Ce créneau constitue toujours un débouché pour nos produits notamment dans les départements d’outre-mer avec la réfection de toitures légères ». Les fabricants datent les premières étanchéités liquides aux années 1970. « Avant même les résines usage s’est ensuite élargi aux surfaces courantes et aux traitements des points singuliers », explique Serge Grégroire, directeur général de Kemper System France. Quant aux résines acryliques, elles constituent toujours le matériau de prédilection pour la rénovation de couvertures notamment métalliques ou fibres-ciment. Leur mauvais comportement aux stagnations d’eau et leur faible résistance mécanique limitent toutefois leur usage aux toitures en pente. Toits-terrasses, balcons, loggias, coursives, gradins ou encore tribunes de stades : il a fallu attendre le milieu des années 1980 et l’arrivée des résines à base de polyuréthane pour voir ces applications se développer. Aujourd’hui encore, ce polymère reste le premier matériau d’étanchéité liquide tous marchés confondus. Rares sont les fabricants à ne pas le proposer dans leur gamme. Résistant à la stagnation d’eau et directement circulable, il peut être mis en œuvre sur une grande variété de supports, résines D OSSIER 19 ÉTANC HÉI TÉ. IN F O # 33 m ars 2 01 2 résines béton, carrelage, métaux, anciens revêtements d’étanchéité bitumineux. Dès leur démarrage, ces résines ont été présentées sous la forme de produits monocomposant. « Cela s’explique par la volonté de proposer des produits accessibles à des applicateurs qui n’étaient pas forcément des chimistes sur le chantier », indique Hervé Jaouen, responsable produit chez Soprema. Plus simples à formuler, les solutions bicomposant sont néanmoins apparues dans un deuxième temps. « Le marché s’est progressivement structuré avec des entreprises qui recherchaient des systèmes rapides à mettre en œuvre. D’où le développement de résines à deux composants qui permettent d’accélérer la polymérisation », explique Serge Grégoire. D OSSIER 21 03 © Sika Fabriquées avec la même base chimique, ces solutions répondent toutefois à deux logiques d’application différentes. « Les monocomposants restent des produits relativement plus chers, destinés à des non spécialistes pour des chantiers de petite taille, précise Stéphane Engel, directeur général d’Etandex. Les sociétés spécialisées dans l’étanchéité liquide avec du personnel formé ont plutôt recours à des procédés associant une résine à un durcisseur sur des chantiers plus importants. Leur mise en œuvre est plus complexe mais le coût d’achat est moindre et les cadences sont meilleures ». Plus récentes, les résines liquides 02 à base de méthacrylate de méthyle (MMA) ont progressivement fait leur entrée dans les gammes des fabricants. C’est le cas de RPM, Kemper System, Triflex dont l’offre s’est recentrée sur ce matériau ou encore dernièrement de Soprema. « L’intérêt de cette technologie est d’offrir des temps de prise très rapides, y compris à des températures de support inférieures à 0 °C. De plus, ces résines tolèrent des niveaux d’humidité plus importants », indique Bernard Yvon, directeur des ventes de Triflex France. Principalement 02 Le créneau des étanchéités de balcons s’est réellement développé avec l’arrivée dans les années 1980 des résines monocomposant à base de polyuréthane. 03 Marché de niche, l’étanchéité des socles d’éoliennes rend toutefois incontournable le recours à une résine. Préparation des supports : la clé de la pérennité C’est une règle d’or sur laquelle tous les fabricants insistent : « Les SEL sont des produits d’adhérence. Ce qui implique une phase incontournable et primordiale de préparation des supports », souligne Hervé Jaouen. Si les industriels ont développé leurs gammes de primaires avec des produits toujours plus pénétrants, la qualité et l’état de surface des supports conditionnent en grande partie la réussite d’un chantier. Les matériaux doivent être sains, secs, propres et débarrassés de toutes traces d’huile, de graisse, de laitance ou encore de produits de cure. La cohésion et la régularité des surfaces jouent également un rôle essentiel pour la bonne adhérence des résines. Dernière critère, sans doute le plus difficile à contrôler : l’humidité du support. Celle-ci doit être inférieure aux valeurs prescrites par les DTA ou les cahiers des charges des fabricants. © Triflex T emps de prise u ltr a r a pide « Plus les produits verdissent, plus ils deviennent techniques. » St éphane Eng el, ETAND EX utilisé pour l’étanchéité des surfaces extérieures, le méthacrylate de méthyle présente toutefois un inconvénient de taille : une odeur caractéristique et détectable à de très faibles concentrations dans l’air. Ce dernier point reste un sujet de recherche majeur pour les fabricants. Certains d’entre eux se sont également lancés dans la mise au point de résines hybrides associant, par exemple, polyuréthane et MMA. L’intérêt : combiner au sein d’un même produit les qualités d’élasticité et de pontage du premier avec la rapidité de prise des seconds. Derniers nés en matière d’étanchéité liquide : les polyurées. Chimiquement proche des polyuréthanes (elles contiennent un groupe urée et non uréthane), ces polymères présentent toutefois des caractéristiques très différentes. « Elles offrent notamment une résistance accrue aux produits chimiques et ne réagissent pas avec l’humidité de l’air ambiant », souligne JeanNoël Louchart. Autre particularité de ces résines : le temps de prise ultrarapide. « Le séchage s’effectue en moins de dix secondes et la ÉTANC HÉI TÉ. IN F O # 33 m ars 2 01 2 résines D OSSIER 23 résine résiste à la pluie en quelques minutes seulement. Il est même possible de marcher sur le système quelques minutes après son application. Ce temps de séchage quasi instantané implique néanmoins de veiller à la bonne application du primaire pour assurer la parfaite adhérence de l’étanchéité sur le support », précise Eric Zabel, gérant de Krypton Chemical France. Formulées pures ou associées à un polyuréthane, ces résines bicomposant sont mises en œuvre uniquement par projection. Une spécificité qui tend, de fait, à limiter leur emploi à de grandes surfaces. « On considère qu’il devient intéressant de mécaniser à partir de 500 m² », précise Stéphane Engel. Ces techniques de projection de résine à chaud (polyuréthane ou polyurée) nécessitent un personnel parfaitement formé. En contrepartie, elles permettent d’atteindre des cadences très élevées, jusqu’à plus de 1 000 m² par jour et par atelier en fonction des produits. « La prochaine étape sera d’automatiser la projection. Nous disposons d’ores et déjà d’un robot d’application qui permet là encore un gain de vitesse mais vient aussi diminuer la pénibilité du travail tout en assurant un meilleur contrôle des 04 Outre les pièces humiques, les locaux techniques constituent en intérieur un marché naturel pour les SEL. 05 Teinté, marbré ou pailleté : la variété et la qualité des aspects offerts par les SEL facilitent le marquage au sol et permettent de les utiliser comme revêtements décoratifs. 05 épaisseurs appliquées », explique le responsable d’Etandex. D u pont - ro u te à l a s a lle de b a in Mécanisation et pose en adhérence totale : ces deux qualités ont permis aux étanchéités liquides de trouver rapidement des débouchés sur les ouvrages d’art. Elles figurent depuis 1985 dans le cahier des clauses technique (fascicule 67, titre I) encadrant les étanchéités de ponts. Pour autant, les SEL (anciennement dénommés films minces adhérents au support), ne représentent pas plus de 5 % des étanchéités installées sur ces ouvrages. Leur utilisation est particulièrement adaptée à la protection des formes complexes tels que les caniveaux de corniche, les longrines d’ancrage de barrière ou encore les entrées d’ancrage de haubans. Dans le domaine des ouvrages souterrains, le Centre d’étude des tunnels (CETU) délivre également depuis deux Des Règles professionnelles pour les SEL sur rampes de parking « On commence à nous demander des solutions classées A +. » J e a n - M a r i e m é n a r d , Z o l pan Les systèmes d’étanchéité liquide mis en œuvre sur les rampes de parking seront bientôt encadrés par des Règles professionnelles éditées par la CSFE. Ce document d’une cinquantaine de pages devrait être publié d’ici juin 2012. Il constitue la première partie des futures règles sur l’étanchéité des parkings directement circulables, appelées à paraître ultérieurement. Ces recommandations concerneront les deux types d’étanchéité liquide employées dans ces applications : les systèmes d’étanchéité directement circulables (EDC) et les systèmes sous protection par dalle béton rapportée et désolidarisée (SPD). Chaque SEL fera l’objet d’un cahier des charges accompagné d’un procès-verbal de conformité. Les règles porteront sur l’étanchéité des rampes de parking intérieur et extérieur, recevant des véhicules légers et construits en France métropolitaine et dans les DOM, sous climats de plaine comme de montagne. Les supports et éléments porteurs de parkings seront conformes au DTU 20.12. En revanche, le document ne visera pas les systèmes mis en œuvre sur supports isolants, les rampes comportant un isolant en sous-face, les supports à base de liant hydrocarboné (enrobé bitumineux, asphalte…) ni les rampes sur terre-plein. © Zolpan © Studio Betty / Siplast-Icopal 04 DO S S IER r é si ne s É TAN C HÉI T É . INFO #33 ma rs 2 012 « En Allemangne, la pose sur isolant se fait depuis plus de cinquante ans. En revanche dans l’Hexagone cela ne passe pas dans les mentalités. » Serge gregoire, kemper system ans des avis techniques aux procédés liquides. Couvertures acoustiques, viaducs, tranchées couvertes, mais aussi canaux, barrages ou écluses : les applications en génie civil sont multiples mais restent cantonnées à des marchés de niche à la portée de quelques entreprises spécialisées. Largement plus ouvert, l’étanchéité des locaux intérieurs est aussi devenue un pré carré quasi incontesté pour les SEL. D’autant plus que depuis 2002, leur utilisation fait l’objet de Règles professionnelles éditées par la CSFE et classées sur la liste verte par la commission C2P de l’Agence 06 © Etandex 24 Qualité Construction (AQC). Mis à jour en 2010, ce document vise également un domaine d’emploi plus large que celui défini par le guide d’Agrément technique européen (Etag 022). En plus des salles de bains, sanitaires, douches privatives ou collectives, il encadre la mise en œuvre des procédés sur les planchers et parois de cuisines collectives, y compris pour les enceintes frigorifiques à température positive, de locaux techniques ou encore sur les plages de piscines couvertes. Côté produit, ce créneau n’échappe pas aux nouvelles réglementations sur la qualité de l’air intérieur et à l’étiquetage sur le niveau de composés organiques volatils. « On commence à nous demander des solutions classées A +, autrement dit, un niveau d’émissions très faible. Cela devient un critère de choix décisif qui tend évidemment à faire bouger nos marchés », note 06 L’automatisation de la projection à chaud de certains procédés permet d’augmenter les cadences tout en diminuant la pénibilité du travail. Les SEL affichent leur profil environnemental Membranes bitumineuses, revêtements synthétiques, asphalte et dernièrement les SEL : toutes les technologies d’étanchéité font désormais l’objet de Fiches de données environnementales et sanitaires. En février dernier, les procédés d’étanchéité liquide sont venus boucler cette liste avec la publication par la CSFE de onze nouvelles FDES : - SEL à base de polyuréthane avec solvant. - SEL à base de polyuréthane sans solvant monocomposant. - SEL à base de polyuréthane sans solvant bicomposant. - SEL à base de polyuréthane et de bitume. - SEL à base de polyester solvanté. - SEL à base d’acrylique en phase aqueuse. - SEL à base d’acrylique et de ciment. - SEL à base méthacrylate de méthyle. - SEL à base de polyuréthane et méthacrylate de méthyle pour balcons. - SEL à base de polyuréthane et méthacrylate de méthyle pour parkings. - SEL à base de résine époxy et de polyuréthane. Conformément aux exigences de la norme NF P 01-010, celles-ci présentent un bilan quantifié des entrants et des sortants : énergies, matières premières et eau consommée d’un côté, émissions et déchets de l’autre. L’ensemble est systématiquement calculé pour les cinq étapes du cycle de vie : production, transport, mise en œuvre, vie en œuvre, fin de vie. Au total, une dizaine de catégories d’impacts a été étudié par annuité et pour la durée de vie typique des systèmes (50 ans). L’unité fonctionnelle retenue est le mètre carré. Elle comprend les différentes couches du système d’étanchéité liquide, le taux de perte lors de la mise en œuvre (1 %), les accessoires de pose (manchons…) ainsi que les emballages. Documents téléchargeables sur www.etancheite.com / rubrique Publications. ÉTANC HÉI TÉ. IN F O # 33 m ars 2 01 2 résines D OSSIER 27 © Kemper System 07 Jean-Marie Ménard de Zolpan. En dehors des acryliques, la formulation de résines sans solvant a longtemps impliqué le recours à des produits bicomposant. Depuis, les fournisseurs ont développé des polyuréthanes monocomposant exempts de solvants organiques. Ils sont utilisés pour étancher des surfaces aussi bien intérieures qu’extérieures mais uniquement sous protection dure. D’une manière générale, le secteur a également dû s’adapter aux exigences du Règlement Reach. « La liste des molécules interdites augmente tous les ans. © Krypton Chemical 08 Et il s’agit souvent de celles qui favorisaient la tolérance du système. Plus les produits verdissent, plus ils deviennent techniques et sensibles aux températures, à l’humidité et aux rapports de mélange », explique le directeur général d’Etandex. L a pose s u r isol a nt en q u estion En extérieur, les SEL se sont durablement imposés sur leur marché d’origine : balcons, loggias, coursives ainsi que sur les toits aux formes non développables et ceux où le recours à 07 L’incorporation d’armature permet d’augmenter la résistance des systèmes notamment lorsqu’ils sont accessibles au trafic piétonnier. 08 Gradins et tribunes de stades représentent aujourd’hui des débouchés quasi incontestés pour les systèmes d’étanchéité liquide. Textes de références - Guide d’ATE n°5 - Kits d’étanchéité de toiture par application liquide. - Guide d’ATE n°22 – Kits de revêtement étanche pour sols et murs de pièces humides. - Guide d’ATE n°33 – Kits de revêtement étanche pour les tabliers de ponts. - CSFE - Règles professionnelles concernant les travaux d’étanchéité à l’eau réalisés par application de systèmes d’étanchéité liquide sur planchers intermédiaires et parois verticales de locaux intérieurs humides (2010). - CSFE - Règles professionnelles concernant les travaux d’étanchéité à l’eau réalisés par application de systèmes d’étanchéité liquide sur planchers extérieurs en maçonnerie dominant des parties non closes du bâtiment (1999). - CPT 3680 : Systèmes d’étanchéité liquide de toitures inaccessibles et accessibles aux piétons et au séjour faisant l’objet d’un Document Technique d’Application (2010). « La pose sur isolant ? ce n’est qu’une question de validation et de temps. » Hervé jaouen, Sopr em a la flamme est proscrit. Reste qu’en volume, la France affiche toujours un retard important comparé à l’activité de ses voisins européens. Parmi les freins à leur évolution : les fabricants citent en premier lieu le prix qui limite la compétitivité de leurs systèmes sur de grandes surfaces. Mais ils avancent aussi un autre obstacle plus technique : l’isolation thermique. De fait, les DTA des produits visent uniquement des systèmes sous isolation inversée en travaux neufs. « En Allemagne, la pose sur isolant se fait depuis plus de cinquante ans. Outre-Manche, on commercialise un système complet intégrant étanchéité et isolant. En revanche dans l’Hexagone, cela ne passe pas dans les mentalités », remarque Serge Grégroire. Or, sur ce point les industriels sont unanimes : le développement du marché en toiture-terrasse passe par la possibilité de recourir à leurs résines sur isolant. « Avec la RT 2012, cette évolution me semble inévitable », confirme Hervé Jaouen. « à mon sens, ce n’est qu’une question de validation et de temps ». l