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James Dyson :
Serial innovator
Il est devenu célèbre et milliardaire avec l'aspirateur sans sac qui porte son nom, mais James Dyson
n’en était ni à son coup d’essai, ni à sa dernière invention.
L’idée de génie
« Il y a un mythe au sujet des inventeurs, qui veut
qu’il suffit d’une bonne idée pour faire fortune. En
réalité, ces idées là n’existent pas ». Une telle
déclaration pourrait laisser sceptique si elle ne
provenait pas de James Dyson, l'un des inventeurs
ayant le mieux réussi au monde. Sa fortune est
évaluée à plus d’un milliard de livres sterling.
Selon lui, tout débute par un problème à résoudre:
« Vous commencez à construire des prototypes.
Des centaines. Des milliers parfois. La plupart du
temps, la solution finale n’a plus rien à voir avec le
problème original». Dans ce processus, l´échec est
le point de départ de l’innovation. « Quand quelque
chose ne marche pas, vous pouvez comprendre
pourquoi et surmonter cette difficulté ». La morale
de l`histoire ? « Continuez à échouer ! C'est la
méthode la plus efficace».
La première invention
Formé à la London’s Byam Shaw Art School,
Dyson ne voulait pas seulement peindre, il voulait
inventer. Il compléta son cursus au Royal College
of Art où il étudia l'architecture, mais au lieu de
dessiner des maisons, il imagina un nouveau type
de bateau. Une de ses premières innovations, «
The Ballbarrow », était une brouette avec une roue
en forme de boule pour éviter qu’elle ne s’enfonce,
notamment lors d'un passage dans la boue. James
Dyson décida de céder l’exploitation de son brevet
à une société. Le chiffre d’affaire croissant donna
lieu à une nécessaire augmentation de capital que
l’inventeur n’était pas en mesure d’apporter. Ses
partenaires injectèrent de l’argent frais en échange
d’actions... Devenu minoritaire, James Dyson
assista, contre sa volonté, à la vente de son
invention. Il ne put rien faire, excepté apprendre la
douloureuse leçon. Une bonne idée menant à la
suivante, Dyson remarqua que le filtre à air de
l'atelier de peinture de la Ballbarrow se trouvait
constamment bouché par des particules de poudre.
C'était en 1978. Il décida de concevoir une tour à
cyclone industrielle, capable de séparer les
particules de poudre de l'air en exerçant une force
centrifuge qui dépassait de 100 000 fois celle de la
pesanteur. Ce principe pouvait-il s'appliquer à un
aspirateur ? Dyson se mit au travail: 5 ans et 5127
prototypes plus tard, le premier aspirateur sans sac
fit son apparition.
L’aspirateur qui valait 2000 dollars
Les multinationales ne voulaient pas de ce
nouveau produit. Ne vendaient-elles pas pour des
centaines de millions d’euros de précieux sacs à
poussière chaque année ? C’est au Japon, la
Mecque du High-Tech, que James parvint à faire
accepter son invention. Baptisé "G-Force", cet
aspirateur remporta en 1991 le premier prix du
Salon International du Design au Japon. Les
Nippons choisirent d’en faire un produit de luxe
vendu 2000 dollars l’unité. Avec l’argent de la
licence, James inaugura en juin 1993 son propre
complexe de recherche et de fabrication dans le
Wiltshire, non loin de chez lui: le DC01, devint
l'aspirateur le plus vendu au Royaume–Uni en 22
mois à peine. Son successeur, le DC02 accentua
l'impact du design sur la ménagère en jouant sur la
transparence et les couleurs. Un point commun
avec une autre success story: celle d'Apple.
Le cauchemar du brevet
A l'inverse d'un chanteur qui est propriétaire de la
chanson qu'il écrit, un inventeur doit payer des
sommes importantes pour renouveler chaque
année ses brevets. Les entrepreneurs savent que
la meilleure protection est le succès, ce qui fait
parfois naître la tentation de faire l'impasse sur une
protection solide et coûteuse. James Dyson
n'avait pas de revenu pendant les années de
développement. Il a frôlé la faillite, mais son
expérience avec « The ballbarrow » lui sauva la
mise: il déposa un brevet, et lorsqu'en 1999,
Hoover tenta de copier son invention, l'inventeur
put remporter en 18 mois une victoire contre la
multinationale pour contrefaçon. A suivre... Fort
de son centre de recherche qui compte 350
ingénieurs, Dyson lance sur le marché de nouvelles
innovations: l'airblade permet de sécher vos mains
avec un air propre, non chauffé, propulsé à 640
km/h. Plus rapide, il utilise également moins
d’énergie que ses ancêtres. Et que dire de son
ventilateur sans hélice, qui envoie de l'air à travers
l'étroite fente d'un superbe anneau coloré en
métal? Au delà des différents prix remportés,
James Dyson est surtout fier de sa plus belle
performance: avoir fait entrer un aspirateur au
Musée d'Art Moderne de San Francisco, au Musée
Victoria & Albert à Londres et au Centre Georges
Pompidou à Paris. Citations “Plus votre idée est
originale, plus elle rencontrera de résistances."
James Dyson "Je n'ai pas échoué. J'ai juste trouvé
10,000 manières qui ne fonctionnent pas." Thomas
Edison www.dyson.com