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French connection à l’EIVD des applicatifs nomades pour le pointage des absences [email protected], Ecole d’ingénieurs du canton de Vaud, www.eivd.ch & François Sage, [email protected] Le contexte La solution L’ESME Sudria1 c’est chaque année 1300 candidats au titre d’ingénieur, répartis dans plus de 20 classes et 40 salles. En ce qui nous concerne, c’est aussi une série de troncs communs et de cours ex cathedra pouvant rassembler jusqu’à 100 étudiants dans une seule salle. C’est encore une quantité de travaux pratiques, d’examens, et autres évènements plus ou moins agréables qui présupposent réunir diverses populations à divers instants, et de façon optimale eu égard aux 8000 m2 de surfaces aménagées disponibles. Mais surtout, l’ESME Sudria, c’est enfin la présence obligatoire! [Ce qui, bien qu’il ne s’agisse pas d’un gage de réussite, et n’en déplaise à certains privilégiés, contribue à limiter les dérives du tourisme estudiantin;-)]. Bref, il est donc question de procéder à un contrôle des présences. Dans le cadre de son travail de diplôme en génie logiciel à l’EIVD, François Sage s’est vu confier la délicate mission de développer un dispositif susceptible de moderniser les processus décrits plus haut2. L’application proposée s’exécute sur Pocket PC et exploite quelques fonctionnalités serveur annexes basées sur la technologie .NET de Microsoft. Les informations transitent d’une plate-forme à l’autre via des Webservices. La solution est composée de trois parties distinctes: ❚ un éditeur de plan de salles et d’affectation des classes ❚ une application de pointage des absences ❚ un Webservice qui retourne des listes ou des images d’étudiants L’ESME Sudria s’est naturellement dotée de collaborateurs ad-hoc; les pointeurs, dont la mission consiste à décharger les professeurs de cette tâche ingrate (voir contre-productive et par trop chronophage suivant l’effectif des classes): l’appel. Jusqu’alors, et dès la rentrée des classes, débutait la valse des plans de classe, qui circulaient dans les salles afin que les étudiants puissent reporter leurs nom et prénom à l’endroit où ils se trouvaient assis, cette place leur étant ainsi attribuée pour le cours ou pour l’année. Ces plans griffonnés étaient remis au propre par le bureau du suivi pédagogique (BSP), qui pouvait alors les placarder pour consultation à l’attention des professeurs et des étudiants, et les redistribuer aux pointeurs afin qu’ils puissent accomplir leur besogne. Par la suite, ces derniers, tout en parcourant les salles, glissaient les plans sous des fourres plastiques qu’ils annotaient au feutre de manière à pouvoir effacer et recommencer dès la prochaine visite. Une fois l’opération terminée, chaque pointeur cochait le nom des absents sur une liste de classe, sur laquelle il notait également le nom du professeur, la matière enseignée, la date et l’heure, et sommait les effectifs de classes en termes de présence et d’absence. Une fois signée, chaque liste était transmise par poste interne au BSP qui en assurait la gestion. 1 Ecole Spéciale de Mécanique et d’Electricité fondée en 1905 par Joachim Sudria, sise à Paris, http://www.esme.fr 2 Jean-Pierre Hess, qui enseigne au département COMEM+ de l’EIVD, a œuvré comme professeur responsable de ce travail. FI 8 - 21 octobre 2003 – page 17 French connection à l’EIVD1, des applicatifs nomades pour le pointage des absences Dans un premier temps il s’agit de construire les plans des salles (fichierXML.sle). L’éditeur actuel n’a pas été porté sur PDA. Il tourne sur une simple station de travail et permet de sélectionner des objets dans une collection (tables, bureaux ou autres) en vue de les placer dans une zone de dessin grâce à la technique du drag & drop. Il autorise le zoom et le déplacement à l’intérieur de la zone de traçage, et offre un lien vers des listes de classes et/ou d’étudiants. De là, il s’agit de construire les plans de cours (fichierXML.pln). Grâce à un Webservice offrant l’accès à des listes prédéfinies, chaque étudiant peut être facilement assigné à un emplacement, manuellement ou aléatoirement. Enfin, pour diverses raisons, il est possible de rendre l’affichage plus intelligible en attribuant à chaque objet un code couleur, associé à diverses propriétés relatives aux sources de données (p. ex. qualité d’auditeur, de sexe féminin, de langue étrangère, etc.). Ainsi, lorsque la classe SPE3 suit son cours dans la salle R1, la personne responsable du pointage des absences n’a plus qu’à connecter son Pocket PC à la station pour y charger le fichier R1_SPE3.pln utile à l’établissement de son rapport. Avant d’entrer en salle, elle lance l’application de pointage des absences et visualise immédiatement la cartographie du plan de cours à contrôler. Deux modes d’utilisation sont disponibles: le mode normal exploite les données stockées en local et permet de sélectionner un objet emplacement afin de permuter son statut (libre ou occupé). En d’autres termes, la propriété de l’étudiant x présumé occuper l’emplacement y, peut passer de la valeur présence (par défaut) à la valeur absence par un simple clic. En cas de doute, le mode identification permet de pointer un emplacement pour afficher la photographie de l’étudiant censé s’y trouver. Cette fois, le Pocket PC envoie une requête au serveur via une liaison sans fil, et c’est un Webservice qui lui retourne les octets nécessaires à l’affichage de l’image. FI 8 - 21 octobre 2003 – page 18 Dès lors, les fichiers qui résident sur le Pocket PC contiennent les modifications utiles à l’établissement du rapport. L’utilisateur peut donc sauvegarder ses données puis se reconnecter à la station afin de lui transférer les résultats de son travail. Cette dernière peut enfin être accédée par le système de gestion du bureau du suivi pédagogique (BSP). Le développement des différents modules s’est fait sur une plate-forme .NET, qui requiert un serveur Internet Microsoft IIS (ou compatible .NET, i.e. projet Apache), et Microsoft Windows 98 ou une version plus récente. Les logiciels Microsoft Visual Studio .NET 2003 Everett Enterprise Architect Beta1, Microsoft Visual Studio .NET 7.0 Enterprise Architect Beta2 et Beta Final ont été utilisés pour effectuer le développement sur le .NET Framework 1.1 et le Compact Framework Beta1. Evolutions souhaitables Bien que la mise en production de l’application réalisée soit planifiée pour l’actuelle rentrée, elle reste tout de même relativement isolée. En effet, une meilleure centralisation de la gestion des informations devrait permettre de l’intégrer au sein d’une politique de gestion des étudiants plus globale. Il serait alors possible de commander l’emploi du temps des pointeurs, en leur spécifiant les appels à effectuer. De là, les résultats pourraient être directement transférés dans le système de gestion du BSP, et la création de rapports statistiques pourrait être automatisée, afin d’alerter la personne responsable en cas d’absentéisme répété, par exemple. Enfin, la centralisation des plans autoriserait également leur publication sur l’intranet de l’école, ce qui éviterait de refaire la décoration des murs au début de chaque semestre;-). D’un point de vue plus terre à terre, il faut encore savoir que la gestion des objets utiles à l’application s’effectue grâce à des listes. Pour améliorer les performances des différentes recherches d’objets, les listes internes pourraient être avantageusement remplacées par des arbres, ou des tables de hachage. Par ailleurs, les fichiers représentant les plans des salles et de cours sont des fichiers XML. Ils sont donc facilement éditables et modifiables. Une personne désirant modifier la présence d’un étudiant sans que l’opération soit consignée dans le fichier journal, peut le faire avec un simple éditeur de texte. Un cryptage simple, doublé de la mise à disposition d’un visionneur de fichier à disposition de l’administrateur, dissuaderait l’utilisateur moyen de tenter une modification illégale des données. Enfin quelques améliorations mineures, comme le recours à une DTD (Document Type Definition), http:// www.w3schools.com/dtd/ ou à un Schema pour le contrôle d’intégrité des documents XML, ou encore le remplacement du bon vieil éditeur de texte par des outils de paramétrage utiles à la configuration des options de l’application, seraient un plus indéniable en termes de robustesse et de convivialité. Toutes ces améliorations ne pouvaient pas entrer dans le cadre strict du diplôme, qui, à l’EIVD, demeure un engagement limité à une durée de trois mois. Malgré cela le dispositif est exploitable même s’il a bien fallu se résigner à laisser un peu de travail aux autres...■