the sentinel

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THE SENTINEL
LA SENTINELLE DES MAUDITS
Titre original : SENTINEL, THE
Autre titre : SENTINELLE DES MAUDITS, LA
Année : 1977
Nationalité : Etats-Unis
Acteurs : Cristina Raines, Ava Gardner, Chris Sarandon, Burgess Meredith, Sylvia Miles, José Ferrer, Arthur
Kennedy, John Carradine, Christopher Walken, Eli Wallach, Jerry Orbach, Jeff Goldblum, Beverly D'Angelo,
Martin Balsam, William Hickey & Tom Berenger
Réalisateur : Michael Winner
Scénario : Michael Winner & Jeffrey Konvitz (livre)
Musique : Gil Melle
clairement à ses modèles notamment lors d´un prologue dans
un pays exotique (l´Italie remplaçant ici l´Irak de l´introduction
de L´EXORCISTE) ou encore lorsqu´il décrit la vie
quotidienne de l´immeuble de l´héroïne au fort arrière-goût du
film de Polanski.
Top modèle très demandée, Allison Parker (Christina
Raines) emménage dans un appartement au cœur de New
York. Détail curieux, un prêtre aveugle habitant au tout dernier
étage passe l´intégralité de son temps posté à la fenêtre. Au fur
et à mesure qu´Allison va faire connaissance avec ses
nouveaux (et parfois très étranges) voisins, le quotidien va
commencer à se dérégler. La jeune femme souffre de migraines
de plus en plus prenantes, et ses cauchemars la confrontent à
ses traumatismes les plus profonds : une figure paternelle
autoritaire et perverse, qui la poussa autrefois à une tentative
de suicide ratée.
Tourné en 1977, LA SENTINELLE DES MAUDITS est
bien entendu un film issu de la vague d´horreur démoniaque
initiée par ROSEMARY´S BABY de Roman Polanski en
1968, et qui connu son apogée avec le traumatisant
L´EXORCISTE de William Friedkin en 1973. Cette production
Universal suit donc la «recette» de ses modèles : adaptation
d´un roman à succès (ici signé par Jeffrey Konvitz), casting de
luxe qui fait cohabiter vétérans (entre autres John Carradine,
Ava Gardner, Eli Wallach, Arthur Kennedy) et jeunes premiers
(Chris Sarandon, Jeff Goldblum, Christopher Walken, Tom
Berenger), et metteur en scène d´expérience (d´abord pressenti,
Don Siegel laisse sa place à Michael Winner, qui vient de
remporter un solide succès avec UN JUSTICIER DANS LA
VILLE). LA SENTINELLE DES MAUDITS renvoie aussi
L´EXORCISTE ayant placé la barre de la provocation
particulièrement haut, LA SENTINELLE DES MAUDITS va
jouer la surenchère en proposant une épouvante frontale et
froide sur la dégénérescence du corps humain (en montrant
volontier de la nudité «disgracieuse»), tout en commandant des
effets particulièrement gores au maquilleur de L´EXORCISTE
à savoir Dick Smith (qui désapprouvera d´ailleurs le film suite
à ces embardées sanglantes). Cerise sur le gâteau, de véritables
«monstres» de foire seront engagés pour la figuration du final.
Cette dernière initiative, que l´on n´avait pas rencontré de
manière si ostensible depuis le FREAKS de Todd Browning,
sera cause d´interdiction dans de nombreux pays,
compromettant ainsi sévèrement la carrière du film.
Encore à ce jour, LA SENTINELLE DES MAUDITS est un
titre plutôt confidentiel rapporté à ses aînés. Il n´en reste pas
moins une très intéressante surprise. Souvent cité parmi les
innombrables classements «des films les plus terrifiants», le
film est en réalité plus dérangeant qu´effrayant. Dérangeant car
il va placer une jolie top modèle, issue du monde du glamour,
dans un univers malsain et maladif. Comme lorsque l´une de
ses voisines, pendant une anodine invitation à boire le thé, va
se mettre à se masturber frénétiquement face à elle. Quant aux
apparitions du père décédé de l´héroïne, elles sont sans aucun
doute les séquences les plus traumatisantes du film. Le malaise
est autant pesant lors des orgies du vieil homme avec des
femmes obèses que lorsqu´Allison lui lacère le visage avec un
couteau de cuisine jusqu´à en faire jaillir l'œil hors de son
orbite. Cet effet marquera d´ailleurs la carrière de Dick Smith,
bien que ce dernier le déteste suite à sa «gratuité».
Comme nous le détaillons dans notre chronique de premier
DVD américain, LA SENTINELLE DES MAUDITS est un
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film thématiquement très riche. Malheureusement, et c´est le
bémol du film, son sujet est moins «visuel» que ces aînés, c´està-dire moins adapté pour le cinéma. Hormis les quelques
scènes chocs, l´intrigue du film ne progresse que par les
dialogues des différents (et très nombreux) protagonistes.
L´ensemble se suit sans ennui, mais ne se hisse pas pour autant
au niveau de ses modèles. Loin d´être définitif, le film n´en
reste pas moins une bonne surprise, à la facture élégante, à
découvrir ou redécouvrir. A noter que l´auteur du roman
original écrira une suite littéraire deux ans après le film, The
Guardian, parfois retitrée The Sentinel 2.
L´édition américaine que nous avions chroniqué auparavant
présentait une image de qualité médiocre et, de surcroit, en
plein cadre. Ce nouveau disque (issu d´un éditeur anglais) vient
nous offrir une copie du film de bien meilleure facture
respectant le format original du film en 1.85. Qui plus est,
l´image est anamorphosée pour la diffusion en 16/9. La piste
sonore unique est un mono au rendu très correct malgré le
poids des années. Toutefois, il faut mentionner l'existence
d'une édition américaine parue plus récemment que celle que
nous avions critiquée précédemment. Celle-ci a l'avantage de
proposer le film avec un transfert 16/9 mais aussi un soustitrage français. Cette édition, parue chez Universal aux EtatsUnis, devrait donc intéresser les non-anglophones. Car le DVD
britannique dont nous parlons ici ne comporte, lui, aucun soustitrage d'aucune sorte.
S'il n'a pas d'option francophone, cette édition anglaise de
LA SENTINELLE DES MAUDITS a tout de même un gros
atout absent de tous les autres DVD sortis à travers le monde.
En effet, la très bonne surprise vient de la section bonus. Outre
la bande-annonce et une copieuse liste de biographies, le
disque à la bonne idée d´inviter Michael Winner pour une
petite introduction (très anecdotique) et surtout un
commentaire audio. Particulièrement débonnaire, le metteur en
scène disserte à foison sur son film, ravi de cette expérience
dans le domaine de l´horreur. Très sympathique, le
commentaire n´est cependant pas très informatif, et se contente
d´accumuler les vieilles anecdotes (comme l´épisode sur les
doutes de la comédienne avant la scène de masturbation). Les
vieilles rancunes semblent oubliées (Winner gloussant devant
des effets gores que Dick Smith avait violemment critiqué non
sans charger le réalisateur au passage), et les justifications sur
les quelques polémiques du film (comme la «monstrueuse»
parade finale) sont balayées en quelques mots. Ce commentaire
est donc un espace de récréation pour Michael Winner, ce qui
ne passionnera pas toujours l´auditeur. Qu´importe, cette
édition de LA SENTINELLE DES MAUDITS est sans aucun
doute la meilleure édition d'un point de vue éditoriale pour
revoir le film actuellement. Néanmoins, comme nous l'avons
déjà dit, ceux qui ne comprennent pas l'anglais pourront
toujours se tourner vers le disque américain en Zone 1 (à
condition d'avoir un lecteur multi-zone).
Eric Dinkian
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Fabulous
Zone : 2 - Angleterre
Format Disque : Simple face/Double couche
Durée : 89 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.85
Format(s) sonore(s) : English (Dolby Digital 1.0)
Sous-titrage(s) : Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Introduction de Michael Winner (0mn43)
• Commentaire audio de Michael Winner
• Galerie photos
• Biographies
• Michael Winner
• Chris Sarandon
• Christina Raines
• Jose Ferrer
• John Carradine
• Ava Gardner
• Burgess Meredith
• Sylvia Miles
• Christopher Walken
• Beverly D´Angelo
• Tom Berenger
• Jeff Goldblum
• Bande-annonce
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