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Quelque chose a changé. Un phénomène s’est produit d’une extraordinaire
importance et peu s’en sont rendus compte. Nous avons été les témoins de
l’évolution de la plus haute forme de communication commerciale : le message
publicitaire.
Selon plusieurs théories actuelles soutenues par des scientifiques (comme les astrophysiciens Allen
Hynek aux USA et Jacques Vallée en France), ces objets volants non identifiés travailleraient sur
notre société depuis l’extérieur (observations, rencontres rapprochées de divers types, etc.) et depuis
l’intérieur (publicités, films et TV) pour générer une évolution de la pensée humaine. Mais lorsque
cela a été énoncé, cela n’a soulevé aucune protestation.
Le média publicitaire est l’outil le plus puissant pour influer sur l’esprit commun et il est légitime
de s’interroger sur la portée de son influence sur l’acceptation du phénomène ovni. Aucun support
d’information n’est autant répandu aujourd’hui que ne l’est la publicité. Les livres, les reportages,
les journaux, les conférences etc. deviennent presque des méthodes d’information obsolètes
comparés à la capacité du média publicitaire à informer, guider, façonner, éduquer et par-dessus
tout, vendre.
De nos jours, l’information et les idées atteignent plus de gens par le biais de la publicité que par
des moyens éditoriaux. Ce média, d’une manière relativement nette, est supérieur pour façonner des
idées et des courants de pensées par le biais d’images ou de logos. Ces dernières années, un produit
recommandé n’est plus vendu pour ses qualités mais pour les sentiments qu’il suscite.
Aujourd’hui, l’émotion est le moteur du marketing. L’émotion et la passion pour faire rêver les
gens, sont utilisées comme moyens pour essayer de vendre le produit à des consommateurs
potentiels : l’émotion presque érotique d’une glace, le plaisir intense d’une boisson fraîche dans les
jours torrides d’août, la sensualité d’un bijou ou d’un parfum, la haine ou l’amour pour une paire de
chaussures de sport faisant seulement la tendance du marché….
Les prestigieuses campagnes publicitaires sorties par les grandes et moyennes entreprises sont en
fait le résultat d’une chaîne synergétique mise en action par des agences spécialisées qui ont la
capacité à fournir un réel service publicitaire stratégique et fonctionnel. Des enquêtes très poussées
sont menées sur ce que les gens souhaitent ou ce à quoi ils aspirent et il est confié aux « créatifs » la
tâche difficile de créer une image ou un message qui frappe le consommateur potentiel à plus de
niveaux.
Donc, une telle publicité vise la « réflexion stratégique » : l’émotion de l’aventure, de vastes
étendues et du mystère comme dans le spot publicitaire de Gilera de 1997. Le sillon dans le sol,
encadré au-dessus par deux cercles en partie superposés, la marque de Gilera, se réfère clairement
au phénomène, pour ceux qui le connaisse, des crops circles qui sont des traces probables laissées
par les ovnis lors d’atterrissages. Les deux sillons transmettent subtilement l’information liée à un
sujet débattu depuis plusieurs années dans les médias et sur lequel de nombreux livres ont été
publiés dans tous les pays.
Moins sophistiqué et plus direct, le spot TV d’Honda fait la promotion de la « Sky » et montre
d’improbables aliens appréciant ses performances. Donc, cela sous-entend un niveau technologique
qui est, selon le logo, « plus amusant qu’une soucoupe volante ». Cela a fait suite à une campagne
publicitaire de Cagiva, quelques années plus tôt, qui utilisait l’image d’un alien humanoïde à la
peau verte et aux oreilles de Vulcain.
On pourrait dire que l’usage des aliens dans les campagnes publicitaires a démarré officiellement
quand le gentil petit alien aux capacités télékinésiques rangeait, grâce au pouvoir de son esprit, une
pellicule photo dans une boîte spéciale pour être sûr qu’elle ne serait développée que sur du papier
Kodak.
Quelques années plus tard est arrivée la promotion d’Agfa-Ufo, une pellicule photo à haute
définition d’image. Dans ce message publicitaire, le film Agfa était présenté comme un film si
efficace qu’il pouvait photographier quelque chose d’aussi notoirement difficile qu’un ovni.
Dans ce cas, l’information inhérente aux deux messages publicitaires est variée. Sont impliquées les
aptitudes télékinésiques, la télépathie, la manière alien de communiquer – telle qu’elle pourrait être
déduite de l’énorme quantité de témoignages reçus par les chercheurs partout dans le monde – et
l’importance d’être technologiquement avancé pour affronter un phénomène « à la frontière » de
notre connaissance.
C’est juste la capacité à développer des solutions créatives brillantes, soutenues par des stratégies de
communication rigoureuses et liées à des données précises et des études de marché, signe plus
caractéristique du style et de la philosophie de communication de la publicité sur le chemin entre le
dernier et le nouveau millénaire. Un style qu’il est possible de lire dans les simples annonces de
campagne publicitaire révélant l’assurance et l’utilisation innovante des techniques de persuasion.
Sans doute, les films génèrent-ils des idées pour les campagnes publicitaires.
En fait, à la suite du succès de l’ET de Spielberg, SIP, l’ancienne compagnie de téléphone nationale
italienne, a acheté les droits d’image du fameux ET pour promouvoir ses produits. Le slogan
paraphrasait manifestement la requête du petit alien : « le téléphone a trouvé la maison ».
Alors qu’il est plus facile d’insérer de l’information dans un spot TV, où une courte séquence
d’images en mouvement raconte l’histoire entière, il est plus difficile de diffuser des messages
publicitaires avec une image statique unique.
Bien connue, par exemple, est la campagne de SKF, une grande entreprise dans le domaine des
roulements à billes qui a fait la promotion de son produit avec un énorme panneau lumineux à
l’aéroport de Madrid/Barajas en Espagne. Emblématique et pleine de suspens, l’image montre un
escadron de roulement à billes, comme des ovnis tels que les gens le rapportent, volant en formation
sur fond d’un ciel au soleil couchant. Dans ce cas, l’information est cognitive, dans le sens où on
présume que tous comprennent le message et l’information qui y est liée, comme si cela allait de
soi.
Une campagne intéressante dans la presse écrite a été conçue par l’agence Testa Pella Rossetti pour
Cesame, une grande entreprise italienne d’équipement sanitaire. Ici, un groupe d’ovnis tournoyants
était inséré à l’intérieur d’une salle de bains improbable. Une information complémentaire
proclamait : « Ils ne sont pas terrestres ».
Le message publicitaire de la banque de Rome, caractérisée par le slogan « rencontre rapprochée
avec objets de tous types », était sorti pour promouvoir des enchères compétitives spéciales de biens
de valeur. L’image est centrée sur trois ovnis à étages planant au dessus d’un champ de blé illimité
et projetant leurs ombres. Ici, l’information complexe contient beaucoup de références : soucoupes
volantes, rencontres rapprochées, crop circles et peut-être la mention d’une écriture alien, en fait,
tous les aspects principaux du phénomène ovni.
Beaucoup d’entreprises citées ci-dessus ont été les premières, avec Fiat dans les années 70, à avoir
utilisé les ovnis et les aliens pour promouvoir leur produit à un moment où l’information sur le sujet
était rare, pas vraiment fiable ou d’origine douteuse pour la majorité du public en Italie. On peut
dire alors que ces entreprises ont été les promoteurs indirects des concepts et de l’information
ufologiques.
En vérité, ces entreprises ne créent pas les images ou les messages publicitaires des campagnes
promotionnelles mais ce travail est plutôt l’œuvre des agences publicitaires à travers des créatifs qui
les soumettent à l’approbation de leur directeur puis du propriétaire ou du directeur exécutif de
l’entreprise pour laquelle ils travaillent. On doit comprendre que, même s’il est exprimé d’une
manière simple, la décision ou le choix d’un message publicitaire donné n’est jamais le domaine
exclusif d’une seule personne mais d’un groupe de gens.
D’où est donc venue la première impulsion des « semailles » de telles idées parmi le grand public
puisque apparemment les créatifs sont seulement des moyens ? Quel mécanisme s’enclenche pour
qu’un groupe de personnes qualifiées optent pour ce choix marketing d’utiliser des thèmes
« aliens » qui, parmi d’autres choses, représente un coût notable dans le budget de l’entreprise ? Les
analyses et les études de marché réalisées pour tester les goûts ou les attentes des consommateurs
potentiels ne semblent pas justifier cette tendance, du moins en Italie. Peut-être qu’à un niveau
inconscient il y a des certitudes dont le public n’est pas conscient ?
Remarquable, à cet égard, est la campagne de presse nationale créée par l’agence Ogilvy & Mather
qui combinait la carte American Express avec les personnalités connues des entreprises italiennes.
L’image de Michele Giglio, propriétaire d’une ligne de magasins de vêtement prestigieux dans le
pays et aussi au Japon, projette une ombre transformée en alien avec de petites antennes. Au fond,
un groupe d’ovnis tournoyants volent dans le ciel. Le slogan ne laisse aucun doute : « Nous sommes
la tendance ». C’est-à-dire, les ovnis et les aliens.
Qu’est-ce qui a conduit le propriétaire d’une chaîne de magasins hauts de gamme à transformer en
partie son image en celle d’un alien ? Une expérience particulière ? Un désir manifeste ? Non. La
réponse est venue dans une petite interview : la simple croyance ferme que quelque part les aliens
existent. Et si leur image pouvait être utilisée pour vendre plus de vêtements, alors pourquoi pas !
Dans d’autres cas, l’association mentale entre les soucoupes volantes et une technologie avancée est
exploitée. L’entreprise allemande Siemens, avec une campagne créée par Publicis MCD, a fait la
promotion de ses téléphones portables non pas avec un gros plan de son produit mais d’un ovni.
Une autre entreprise allemande, Quix, un fabricant d’agendas électroniques, a fait la promotion de
son produit avec des aliens et des ovnis.
L’année 1999 a vu une énorme augmentation de campagnes publicitaires utilisant les ovnis et les
aliens. De manière théâtrale, Ford a fait la promotion de sa voiture KA avec les déclarations : « je
n’ai que Ka à l’esprit. J’ai à l’esprit ce vert électrique. » Sur le côté, il y avait l’image diffuse de
deux aliens, les soi-disant gris, dans ce cas colorés en vert pour des besoins chromatiques bien
connus des gens travaillant dans ce domaine. L’information se répand et les concepts démodés de
petits monstres à antennes sont abandonnés, remplacés par quelque chose plus proche de la réalité.
Le logo et l’image suggèrent aussi une expérience télépathique, un phénomène qui a été dénié par la
science officielle en Italie mais vécu par chacun au moins une fois dans sa vie.
Suscitant l’excitation et d’un grand impact émotionnel, la campagne publicitaire d’Air Europe à été
conçue par l’agence Armando Testa. Son slogan – « Le vol qui n’existait pas » - exalte l’image d’un
énorme ovni survolant la cathédrale de Milan. Une autre pub présente un ovni planant près de la
tour de contrôle d’un aéroport avec le slogan « extraorganisé ». Et une troisième montre trois ovnis
éclairant un boeing 777 par le dessus avec le slogan « Air Europe présente à la galaxie son nouveau
bijou ». Cela fut suivi par une campagne imitative d’Alitalia avec le slogan : « même un ovni ne
volerait pas de Sicile à Milan 32 fois par jour ».
En dehors de l’élite des grandes et moyennes entreprises commerciales, il reste la base solide des
petits magasins où une étroite niche de marché survit uniquement grâce à la bonne volonté du
gérant. Parmi les patrons de petites entreprises familiales, on peut souvent trouver des protagonistes
d’observations ovni ou même de supposées abductions. Il est possible, sinon probable que cette
expérience est gravée dans leur mémoire d’une manière indélébile et qu’elle a conditionné des
pensées et des attitudes.
Donc, ça ne serait pas étrange que ces personnes aient développé des activités commerciales à
travers les années qui mettent en avant leur expérience. Les logos d’un commerce écrits sur le
papier d’emballage de petits paquets ou les enseignes à néon du magasin ne sont bien sûr pas une
publicité visuelle de grand impact. Mais cela a de l’influence sur un certain type de consommateur –
celui qui devient un client et apprend par les « bavardages de comptoir » à connaître le phénomène
et les opinions de ceux qui ont vécu cette expérience inhabituelle.
De cette manière, UFO Baby, un magasin qui vend des articles pour les nouveaux-nés, a vu le jour
ainsi que la Blanchisserie des Ovnis (Lavanderia degli UFO) et le UFO Bar, un endroit agréable sur
la promenade de Salerne en Italie du Sud. Derrière ces noms se cache la volonté plus ou moins
consciente d’informer les autres d’une expérience vécue.
Donc, grâce à la publicité, les membres de notre société s’influencent mutuellement et, comme
l’onde qui se forme lorsqu’on jette une pierre dans un étang, l’information commence à circuler
parmi les gens. (Un fait précieux principalement dans des domaines où la connaissance du
phénomène est pauvre.)
Aucun livre ou aucun scientifique ne sera jamais capable de transmettre à autant de monde un sujet
complexe et très débattu comme celui des ovnis que ne peut le faire un message publicitaire. Grâce
aux messages publicitaires, les ovnis et leurs occupants font partie de notre culture malgré le fait
que les esprits plus orthodoxes souhaitent les nier.
Peut-être que la pression externe (observations, témoignages, abduction, crop circles etc.) et la
pression interne (cinéma, presse, TV et par-dessus tout la publicité) provoquent lentement une
transformation de la conscience des gens – et peut-être qu’elles préparent subtilement l’humanité à
un futur contact éventuel.
Source: American chronicle
Traduction: Maat