CYRANO DE BERGERAC - Theatre

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CYRANO DE BERGERAC - Theatre
DOSSIER DE PRESSE
Du 22 mai au 1er juin 2013
CYRANO
DE BERGERAC
D’Edmond Rostand / Adaptation et mise en
scène Dominique Pitoiset
Cyrano de Bergerac
D’Edm ond Ros tand
Mis e en s cène Dom inique Pitois
Pitois et
Dram aturgie Daniel Loayza
Loayzas
oayza cénographie et cos tum es Katrin Michel as s is tée de J uliete Colas
Colas Lum ière
Chris tophe Pitois et travail vocal Anne Fis cher bagare chorégraphiée par Pavel J ancik coiffures Cécile
Kr ets chm ar réalis ation du nez P ierr e - olivier Per
P er s in as s is tants à la m is e en s cène Marie Favr e,
Stephen Taylor
avec
Philippe Toreton,
Toreton , Cyrano
Maud Wyler , Roxane
Patrice Cos ta,
ta , Chris tian
Daniel Martin,
Martin , De Guiche
J eanean - Michel Balthazar , Ragueneau
Bruno Ouzeau,
Ouzeau , Le Bret
Martine Vandeville , La duègne Lis e, un poète, un cadet, mère Marguerite
J eanean - François Lapalus ,Montfleury, Carbon de Cas tel-J aloux, un poète, une s œ ur
Gilles Fis s eau,
eau , Lignière, un pâtis s ier, un poète, un cadet, une s œ ur
Nicolas Chupin,
Chupin , Valvert, un pâtis s ier, un poète, un cadet, s œ ur Marthe
Adrien Cauchetier , un fâcheux, un pâtiss ier, un poète, un cadet, s œ ur Claire
Production déléguée Théâtre National de Bretagne / Rennes Production exécutive Théâtre national de
Bordeaux Aquitaine Coproduction MC2 : Grenoble ; Les Théâtres de la Vile de Luxem bourg ; Es pace
Malraux / Scène Nationale de Cham béry et de la Savoie ; Centre National de Création et de Diffus ion
Cultureles de Châteauvalon ; Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines / Scène nationale
Création au Théâtre National de Bretagne - Rennes le 5 février 2013
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Magali Folléa
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«NON, MERCI !”
Cyrano me rappelle Alces te, un frère atrabilaire et am oureux. Voilà un hom m e qui ne trans ige
pas et qui dit toujours ce qu’il pens e, quoi qu’il lui en coûte – carrière, s uccès , ou tout
s im plement s écurité et confort. Et Rostand a s oin de nous montrer que la com prom is s ion peut
prendre des form es très ins idieus es .
Cyrano s ’abs tient, bien s ûr, de faire activement sa cour auprès des puis s ants .
Mêm e quand ils font le prem ier pas , il préfère, comme Alces te, refus er la m ain qu’ils lui
tendent. Mais s on exigence va plus loin. D’où l’autre grande tirade, acte II s cène 6, moins
célèbre, m ais non moins brillante que celle des nez.
Celle des “non, merci !” qui est une véritable ode à la gloire de l’indépendance au ris que de la
s olitude :
« …s e changer en bouffon
Dans l’es poir vil de voir, aux lèvres d’un m inis tre,
Naître un s ourire, enfin, qui ne s oit pas s inis tre ?
Non, merci. Déjeuner, chaque jour, d’un crapaud ?
Avoir un ventre us é par la m arche ? une peau
Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient s ale ?
Exécuter des tours de s ouples s e dors ale ?...
Non, merci...»
Dans le dernier vers , toute la haute moralité de Cyrano s e concentre en une maxim e : “Ne pas
m onter bien haut, peut-être, m ais tout s eul !”…
Le Bret réplique : “Tout s eul, s oit ! m ais non pas contre tous !”…La s éduction de Cyrano es t s i
éloquente que le ris que es t grand de s ’y lais ser prendre…
Mais l’am i Le Bret, tout bienveillant qu’il s oit, a-t-il entièrem ent rais on ? Ou plutôt, parlent-t-ils
des m êmes chos es ? Cyrano « exagère », il l’as s ume, il es t un artis te, un être s eul, libre :
“Et modes te d’ailleurs , s e dire : m on petit,
Sois s atis fait des fleurs , des fruits , m ême des feuilles ,
Si c’es t dans ton jardin à toi que tu les cueilles !
Puis , s ’il advient d’un peu triom pher, par has ard,
Vis à vis de s oi-mêm e en garder le mérite”.
Telle es t s a loi : “ne pas être obligé d’en rien rendre à Cés ar”. Ains i va Cyrano : ridicule parfois ,
m ais toujours fier d’avoir prés ervé s on hum ble part pers onnelle.
Nez au vent, tête haute.
Ains i font les artis tes : ils dramatis ent. Mais c’es t à ce prix – et bien s ouvent à leurs dépens –
qu’ils peuvent aider autrui à s ’arracher, au moins quelque tem ps , aux puis s ances aliénantes qui
travaillent toujours à nous dicter le sens de nos vies – un s ens , comm e par has ard, qu’elles
dis ent unique.
Dom inique Pitois et
Cyrano es t comme un trait de flam me travers ant le ciel théâtral – un coup de foudre. Une
grande his toire d’amour, bien s ûr, entre s es protagonis tes – m ais aus s i, et au premier regard,
entre une œ uvre et son public. Dès s a création, l’œ uvre es t déjà cons idérée comm e un som met
du genre ; elle s i rom antique, cette enfant des longues rêveries d’un poète de vingt-neuf ans , es t
née clas s ique, s i l’on peut dire, s ans dis cus s ion ni longue attente, com me Athéna jaillis s ant tout
arm ée de la cervelle de Zeus .
Pourquoi donc Cyrano es t-il cette pièce en laquelle tous , tout de s uite, ont voulu s e reconnaître?
Peut-être parce que ce chef-d’œ uvre de pyrotechnie verbale (où l’alexandrin dram atique, s oit dit
en pas s ant, jette s es tout derniers feux) es t com m e un autoportrait as s umé – et cela, jus que
dans la caricature – de ce qu’il es t convenu d’appeler “l’es prit français ”. Se m es urer à Cyrano,
c’es t vouloir approcher cet “es prit”, que ce s oit pour le célébrer ou pour l’interroger. Ros tand
lui-même devait s ’en douter, lui qui a convoqué dans s a “comédie héroïque” quatre s iècles de
s ouvenirs littéraires : la délicate casuis tique am oureus e d’Honoré d’Urfé s ’y m êle à la vaillance
feuilletones que d’Alexandre Dum as , et un dernier s ouffle de l’élégant enjouem ent de Regnard y
anim e on ne s ait quelle s ecrète et lunaire mélancolie héritée d’Alfred de Mus s et. Sans com pter,
bien entendu, le fantôme du véritable Cyrano, Hercule Savinien Cyrano de Bergerac, bles s é en
1640 au s iège d’Arras , auteur d’une com édie, d’une tragédie, et de deux rom ans de quas i
s cience-fiction, qui fut le dis ciple de Gas s endi, le plus célèbre épicurien de son tem ps , avant de
m ourir en 1655 à trente-s ix ans . Mais le dram e de Ros tand ne recons titue pas une époque : il la
recons truit et la rêve, pour y intégrer la biographie exem plaire et baroque d’un m artyr de la
vivacité, de la galanterie et de la verve “nationales ”, perdant magnifique et d’autant plus
fas cinant que toutes s es qualités s ont le fruit d’une s ublim e volonté d’art.
Es t-ce cette volonté qui a retenu l’attention de Dom inique Pitois et ? Depuis toujours , le
directeur du TnBA es t s ens ible aux identités qui s e bâtis sent en doutant d’elles -mêmes ,
pous s ées en avant, telles Oedipe, Alces te ou Willy Lom an (le héros de Mort d’un commis
voyageur ), à partir de l’incurable bles s ure d’un certain m anque à être (au s ens où l’on parle de
“m anque à gagner”). Or Cyrano, lui aus s i, conquiert s a s ignature à force de volonté, à la pointe
de s on épée et de s a plum e – voire peut-être (et c’es t ici qu’intervient l’intuition un peu folle dont
Pitois et voudrait faire partir s a lecture) à la pointe de s on nez… C’es t que cet appendice célèbre
entre tous , ce pic, ce cap, cette pénins ule, n’es t pas s im plem ent une fatale dis grâce dont le
héros s erait affligé de nais s ance. Plus profondém ent, il es t aus s i s elon Pitois et le s igne et le
m oyen d’une différence m ons trueus e qu’il a voulue com me telle, aus s i peu naturelle et aus s i
as s um ée que le s erait un pos tiche fièrement brandi comm e un défi (os era-t-on dire un pied-denez ?) à la face du m onde.
Cyrano, laid et poète, poète parce que laid, s e veut donc laid pour être poète : âm e contre la
chair, es prit contre ce trop de corps autour duquel il recons truit s on vrai vis age. Paraphras ant
Buffon avec un s iècle d’avance, peut-être aurait-il pu dire que s i le s tyle, c’es t l’homme m êm e,
c’es t d’abord l’appendice, ou m ieux encore l’acces s oire, qui fait le s tyle… Cyrano, né de l’excès ,
es t donc toujours “trop” Cyrano, s uperlativem ent drôle, incom parablement brave – toujours en
représ entation (il n’es t pas étonnant, dans ces conditions , qu’il fas s e s on apparition dans
l’œ uvre pour interdire à un acteur médiocre d’entrer en s cène…).
C’es t comm e s ’il ne ne vivait que d’un crédit tiré s ur s on propre néant, et dont les intérêts ne lui
s eraient payés qu’en mots – bons mots au dem eurant, ardents , étincelants , les tés du poids
d’une exis tence qui se s ait s i vide et fragile ; de m ême que s a vraie voix ne peut rés onner qu’en
s a propre abs ence, au prix d’un vertigineux num éro de ventriloque, déléguée au s ervice d’une
Pauvre m arionnette, ce “beau” Chris tian qui paraît us urper s a place dans le cœ ur de Roxane…
Pitois et, en s omm e, n’es t pas loin de s oupçonner que Cyrano (lui qui, com me tout comédien
jouant un rôle, n’exis te qu’à force de le faire croire à ceux qui l’entourent, lui qui brûle d’une
flamm e qui ne brille qu’en le cons um ant) es t à la fois l’acteur et le véritable auteur de s a propre
pièce : un fou s i pers uas if qu’il faut bien finir par lui donner rais on. Autrem ent dit, que Cyrano
es t l’un des nom s du théâtre. Pour ass um er un nom pareil, il faut un interprète hors norm es ;
Pitois et a fait appel à Philippe Torreton.
Daniel Loayza
Edm ond Ros tand,
tand arrière petit-fils fils d’un m aire de Mars eille, Alexis -J os eph Rostand (17691854), fils de l’économ is te Eugène Rostand, voit le jour le 1er avril 1868 à Mars eille au s ein d’une
fam ille ais ée. Il pours uit s es études de droit à Paris où il es t ins crit au Barreau s ans y exercer,
et, après avoir un tem ps envis agé la diplomatie, il décide s e cons acrer à la poés ie. Edmond
Ros tand connaît s on prem ier s uccès en 1894 avec les Romanesques , pièce en vers prés entée
s ur la s cène de la Comédie Français e ; il écrit pour Sarah Bernhardt la Princesse lointaine
(1895) et la Samaritaine (1897) ; m ais c’es t s urtout Cyrano de Bergerac , créé le 28 décembre
1897 par Coquelin Aîné au Théâtre de la Porte Saint-Martin, qui déclenche un triom phe dès la
première. L’Aiglon , créé par Sarah Bernhardt le 15 m ars 1900 s oulève de nouveau
l’enthous ias m e. Ce s uccès lui ouvre les portes de l’Académie français e où il es t élu en 1901.
Après l’ins uccès critique de Chantecler , créé par Lucien Guitry en 1910 au Théâtre de la Porte
Saint-Martin, il ne fait plus jouer de nouvelles pièces ; la Dernière nuit de Don J uan (1911) ne
s era représ entée qu’après la mort de Ros tand. Il m eurt de la grippe espagnole à Paris , le 2
décem bre 1918.
Dès s a s ortie, en 1981, de l’École s upérieure d’art dram atique du Théâtre National de
Stras bourg (TNS), Dom inique Pitois et es t as s is tant à la m is e en s cène de J ean-Pierre Vincent,
Manfred Karge et Matthias Langhoff. Après Comédienne d’un certain âge pour jouer la femme
de Dostoïevski d’Edvard Radzins ky, s e s uccèdent ensuite de nom breus es m is es en s cènes , dont
Urfaust de Goethe. De 1996 à 2000, il es t directeur du Théâtre National Dijon Bourgogne. En
2001, il monte une trilogie Shakes peare (Othello, La Tempesta et Macbeth ) qui m arque le début
de s es années italiennes en tant que metteur en s cène as s ocié au Teatro Due de Parme et au
Teatro Stabile de Turin.
Depuis janvier 2004, il dirige le TnBA (Théâtre national Bordeaux-Aquitaine) et l’Es tba, l’École
s upérieure de Théâtre de Bordeaux, qui a ouvert ses portes en s eptem bre 2007. Parm i s es
récentes créations : une vers ion en allem and de Cyrano de Bergerac pour le Rurhfestpiele de
Recklinghaus en, repris e au Schaus pielehaus de Ham bourg, The Turn of the Screw de Britten
pour l’Opéra National de Bordeaux (2009), la Bohème de Puccini au Théâtre du Capitole à
Toulous e (2010), Orphée et Eurydice (Atelier Lyrique de l’Opéra de Paris en 2011)… Le TNB a
reçu plus ieurs de s es s pectacles dont Oblomov d’après Ivan Gontcharov (1994), La Dispute de
Marivaux (1995), Le Procès de Kafka (1996), Les Brigands d’après Schiller (1998), La Tempête de
Shakes peare (2007), Qui a peur de Virginia Woolf ? d’Edward Albee (2011). Il vient de créer Mort
d’un commis voyageur d’Arthur Miller (2012).
CALENDRIER DES REPRÉSENTATIONS
Mai et juin 2013
Mercredi 22
Jeudi 23
Vendredi 24
Samedi 25
Dimanche 26
20h
20h
20h
20h
16h
Mardi 28
Mercredi 29
Jeudi 30
Vendredi 31
Samedi 1er juin
20h
20h
20h
20h
20h
Relâche le lundi