Paysages Intérieurs

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Paysages Intérieurs
Paysages Intérieurs
cinq artistes argentins
Rosana Simonassi
Paysages Intérieurs
cinq artistes argentins
exposition du 5 au 23 février 2008
Te x t e s d e C a t h e r i n e Ta n a z a c q d e S t i g l i a n o
Gaspar Acebo
Diego Haboba
Santiago Iturralde
Adrián Salgueiro
“C’est nous-mêmes que nous contemplons
dans le spectacle des choses, nos souvenirs,
nos désirs, nos habitudes.”
Rémy de Gourmont
Un couple sur une plage, un arbre, un corps étendu dans la pampa
argentine, des cheveux volant au vent qui assemblés for ment un paysage ou
un visage, quelques herbes folles qui poussent au bord de l'eau, un bois sombre
et lumineux qui semble respirer, une fille accroupie dans les fleurs, la nuit.
Dans un dialogue entre dessin, peinture et photographie, les paysages
intérieurs de Gaspar Acebo, Diego Haboba, Santiago Iturralde, Adrián
Salgueiro et Rosana Simonassi disent tous, à leur manière, quelque chose de
leur être, de leur relation à eux-mêmes, à leur corps et au paysage. La
diversité des paysages naturels et sociaux tient une grande place dans
la culture argentine, tout comme le regard attentif sur soi-même. Le paysage
est une image importante de l'inconscient collectif de ce pays-continent,
qu'il soit le théâtre d'une histoire personnelle et sociale ou le sujet d'un duel
entre nature et culture.
Ainsi, les paysages monochromes de Santiago Iturralde sont des métaphores
de son état d'âme, comme ils l'étaient chez les poètes symbolistes. Sombres
et lumineux à la fois, ils semblent respirer et rendent visible l'indicible. Chez
Adrián Salgueiro l'humain est en har monie avec le paysage qui l'entoure, qui
devient le réceptacle de l'intimité du quotidien. Dans une mise en scène
répétée de sa propre mort, Rosana Simonassi abandonne son corps à la
pampa argentine. En parallèle, ses photographies noir et blanc sont le
portrait d'une nature sauvage et poétique. Elles font échos aux ?uvres de
Gaspar Acebo qui, lui, tente de maîtriser la nature en utilisant ses cheveux
comme matière première de ses autoportraits et de ses paysages. De son
côté, Diego Haboba reproduit par le dessin et la peinture les photographies
de l'album familial. Il utilise le paysage comme décor pour raconter des
histoires ; il s'approprie un passé qu'il n'a pas vécu et par le récit, fait de ces
images les témoins de l'histoire argentine.
Catherine Tanazacq de Stigliano
Rosana Simonassi
C'est un trou de verdure où chante une rivière…
Au milieu de la Pampa Argentine, des champs à perte de vue, un corps. Ni trop proche
ni trop loin, plutôt en évidence, par fois un peu caché, un corps de femme git au sol,
face contre terre. On pense à un crime, à un accident peut-être, on se prend à
imaginer le pourquoi et le comment. Lorsque l'on connaît l'histoire de l'Argentine, on ne
peut s'empêcher de penser aux desaparecidos, les "disparus" assassinés sous la dictature.
Mais les détails et les cadrages des images trahissent la fiction. Ce corps est celui
de Rosana Simonassi, l'artiste. Elle met en scène sa propre mort, et la répète
inlassablement, rejouant l’impossible. Cinéaste de formation, elle change les détails et
le décor, à la recherche du scénario par fait. Chaque image raconte une histoire qu'il
nous appartient d'imaginer.
Rosana Simonassi a commencé la Série des Mille Morts après avoir donné la vie, tel un
rite de passage de l'état d'enfant à celui de parent, d'une mort symbolique, qui lui
permettrait de mourir à une ancienne vie, pour renaître à une nouvelle. Elle joue à se
faire peur pour apaiser ses démons intérieurs ; elle se confronte à sa propre mort pour
l'apprivoiser et finalement célébrer sa vitalité.
La théâtralité de la représentation de la mort, est accompagnée de l'idée de retour à
la terre : le corps est abandonné à la nature qui le reçoit, mais une nature travaillée,
modelée par la main de l'homme.
Dans ses photographies poétiques en noir et blanc, elle explore inversement la nature
sauvage, les herbes folles qui poussent sans avoir été plantées, en marge des terres
cultivées, hors de l'influence de l'histoire et des délimitations géographiques. Elle fait un
portrait intimiste de ces paysages en voie de disparition, capturant un instant d'un
monde en constante évolution.
Serie de las mil muertes n°14 (Série des milles morts)
photographie, 50 x 50cm, 2006
Serie de las mil muertes n°15 (Série des milles morts)
photographie, 50 x 50cm, 2007
Serie de las mil muertes n°4 (Série des milles morts)
photographie, 50 x 50cm, 2006
Serie de las mil muertes n°8 (Série des milles morts)
photographie, 50 x 50cm, 2007
Serie de las mil muertes n°3 (Série des milles morts)
photographie, 50 x 50cm, 2006
Serie de las mil muertes n°1 (Série des milles morts)
photographie, 50 x 50cm, 2006
Hay lugares que recuerdo 2 (Il y a des lieus dont je me souviens)
photographie, 24 x 30cm, 2002
Nieblas 16 (Brumes)
photographie, 24 x 30cm, 2001
Afueras 2 (Extérieurs)
photographie, 24 x 30cm, 2000
Hay lugares que recuerdo 7 (Il y a des lieus dont je me souviens)
photographie, 24 x 30cm, 2003
Nieblas 2 (Brumes)
photographie, 24 x 30cm, 2002
Nieblas 11 (Brumes)
photographie, 24 x 30cm, 2001
Yuyos 19 (Herbes)
photographie, 24 x 30cm, 2003
Nieblas 14 (Brumes)
photographie, 24 x 30cm, 2001
Gaspar Acebo
Gaspar Acebo tente de maîtriser la nature en utilisant le cheveu comme matière
première de ses dessins. Le trait du crayon est remplacé par un cheveu collé sur le
papier, par fois fixe, par fois laissé libre de bouger avec les mouvements de l'air.
Ses autoportraits sont issus des images vidéo d'une action où l'artiste se rase la tête et
le visage, dans une démarche qui s'apparente à un rite initiatique. Il dessine avec ses
cheveux son image se modifiant et ses gestes accompagnant cette transfor mation.
Il se représente ainsi à travers l'élément de son corps dont il vient de se séparer, comme
s'il ne pouvait pas se détacher de cette part de lui-même dont on dit qu'elle est le
siège de l'âme.
Les paysages de Gaspar Acebo sont souvent des cimetières, lieu où les cheveux des
morts continuent de pousser. Vanités qui rappellent au spectateur la brièveté de la vie,
ces ?uvres sont aussi, à l'instar des reliques, une tentative de prolonger la vie, de
garder la mémoire du corps quand celui-ci n'est plus. Les cheveux sont, chez les
amérindiens, une connexion avec le monde des esprits; ici, ils créent un lien symbolique
entre le corps et le paysage auquel il appartient désormais; les cheveux deviennent
des herbes, la chevelure de la terre.
Dans chaque civilisation, les cheveux ont une importance particulière : symbole
de force dans l'Ancien Testament, d'honneur chez les samouraïs, de don de soi lors du
mariage chinois, de renoncement à la vie matérielle pour les moines bouddhistes.
Les cheveux sont aussi le symbole d'une ambiguïté entre Nature et Culture, entre
l'appartenance de l'homme à une histoire, une société qui l'entraîne à maîtriser son
corps, et l'animalité en lui, sa part sauvage, qui échappe à son contrôle. En écho
à cette dichotomie Gaspar Acebo travaille sur l'ambivalence du sentiment que génère
le cheveu, à la limite de l'objet de désir et de l'objet de dégoût : symbole de
sensualité, il devient déchet lorsqu'il quitte le corps.
Par un travail minutieux et rigoureux et par la délicatesse du trait, Gaspar Acebo livre
un travail original empreint de poésie et d'humour, qui questionne la relation au corps
et au paysage.
Autoretrato-acción agosto de 2006 (Autoportrait Per formance août 2006)
cheveux sur papier, 30 x 30cm, 2008
Campo santo, serie Campos (Champ saint, série Champs)
cheveux sur papier, 120 x 160cm, 2007
Como cortarle el pelo a un plano I (Comment couper les cheveux d’un plan)
cheveux sur papier, 70 x 45cm, 2005
Como cortarle el pelo a un plano II (Comment couper les cheveux d’un plan)
cheveux sur papier, 70 x 45cm, 2005
Autoretrato-acción diciembre de 2005 (Autoportrait Per formance décembre 2005)
cheveux sur papier, 35 x 48cm, 2008
Autoretrato-acción agosto de 2006 (Autoportrait Per formance août 2006)
cheveux sur papier, 30 x 30cm, 2008
Peine cepillo (Peigne brosse)
cheveux sur papier, 10 x 15cm, 2005
Diego Haboba
Diego Haboba travaille à partir des photographies de l'album familial. Par un trait de
crayon répétitif ou une touche qui rappelle le passage du temps, il se réapproprie son
histoire et celle de son pays. Il devient l'?il photographique, se regarde enfant jouer sur
la plage ou devient le témoin de scènes qu'il n'a pas vécu. Par ce travail il opère une
mise en abyme de la réalité. Ses clichés familiaux sont une représentation du réel
qu'il réinterprète : un instant immortalisé ne raconte pas l'époque, un sourire sur une
photographie de vacances ne signifie pas le bonheur…
A la mise à distance et l'appropriation, Diego Haboba ajoute le récit, indissociable de
son travail plastique. Il raconte une histoire autour de ses ?uvres, mêlant réalité
et fiction, paranoïa, fantasmes et recherche d'identité. Chaque récit donne l'illusion
d'être l'histoire réelle de sa famille, témoins et acteurs de l'histoire de son pays.
Il applique aux images un regard historique et ce sont les titres de ses ?uvres qui nous
renseignent. Ils sont souvent des références politiques, sociales, ou culturelles. L'homme
nouveau d'Ernesto "Che" Guevara est l'enfant des années 70, de qui on attendait
la révolution et qui sera finalement combattu par la dictature. Le titre de la série
"Savez-vous ce que font vos enfants en ce moment ?" est la phrase d'un journaliste
fasciste qui sera utilisée pour inciter les parents à dénoncer leurs enfants.
A partir des images de son histoire familiale qui semblent anodines et insouciantes,
instantanés d'une époque, Diego Haboba évoque avec pudeur les pages sombres
de l'Argentine qui ont marqué sa génération.
Sin título (Sans titre)
crayon sur papier, 41,5 x 31,5cm (dessin : 16 x 16cm), 2006
¿Usted sabe qué están haciendo sus hijos en este momento? 20
(Savez-vous ce que font vos enfants en ce moment ?)
acrylique sur bois, 20 x 15cm, 2005
¿Usted sabe qué están haciendo sus hijos en este momento? 19
(Savez-vous ce que font vos enfants en ce moment ?)
acrylique sur bois, 15 x 20cm, 2005
Sin título (Árbol (Sans titre (Arbre))
encre indienne sur papier, 26,5 x 38cm, 2007
Sin título políptico (Sans titre polyptique)
crayon sur papier, 21,5 x 31,5cm chaque (dessin 8 x 10cm), 2006
El hombre nuevo en Santa Teresita (L'homme nouveau à Santa Teresita)
Acrilique sur toile, 60 x 40 cm, 2004-2008
Sin título (Sans titre)
encre de chine sur papier, 32,5 x 20,5cm (dessin 16 x 16cm), 2006
El granero del mundo, Serie El enigma de José María Sastre
(Le grenier du monde, Série L’énigme de José María Sastre)
Acrilique sur bois, 27 x 31 cm, 2007
Santiago Iturralde
"Je regarde vers l'intérieur ; je trace un parcours. Je suis un paysage qui change et croît
; je gère le climat, la densité de la chaleur, le vent. Je construits des chemins, des abîmes
et des bois, je fais le portrait de mes sentiments, sites intérieurs : Intérieurs" écrit l'artiste.
Tels les poètes symbolistes de la fin du XIXe siècle, Santiago Iturralde fait du paysage une
métaphore de son état d'âme. Par des représentations monochromes de la nature,
il évoque ses bonheurs, ses déceptions, ses interrogations. Chaque image, chaque
couleur suggère et donne à voir l'indicible. Grace à la variation des tons, leur intensité et
la délicatesse des contrastes, il donne de la profondeur à ses paysages et y insuffle la vie.
L'artiste nourrit une relation intime avec la nature qui devient son corps, son âme et vient
au secours d'une difficulté de représentation, de transmission de sa vie intérieur.
Les titre des ?uvres sont aussi des parcelles d'intimité que l'artiste révèle : Je pensais que
c'était vrai, Je crois toujours que c'est possible, Ne me regarde pas comme ça, Je crois
que oui, je crois que je l'aime. Centrés sur lui-même, ses doutes et ses incertitudes,
ses titres sont des fragments d'un dialogue intérieur, le début d'une histoire que chacun
peut s'approprier.
Par sa peinture mélancolique, Santiago Iturralde offre au spectateur qui pénètre dans
son univers, un moment de rêverie bucolique qui ouvre la porte de l'imaginaire.
Siempre creo que es posible ( Je crois toujours que c’est possible)
Huile sur toile, 45 x 60cm, 2007
Pensé que era cierto (Je pensais que c’était vrai)
Huile et vernis argenté sur toile, 45 x 60cm, 2007
Creo que si, creo que lo quiero (Je crois que oui, je crois que je l'aime)
Huile sur toile, 45x60cm, 2007.
No me mires de esa forma ([Ne me regardes pas comme ça)
Huile sur toile, 45 x 60cm, 2007
Adrián Salgueiro
Le titre de la série de photographies Au Tigre d'Adrián Salgueiro fait référence au Delta
du Tigre formé par le Paraná, proche de Buenos Aires. Le fleuve se divise en de multiples
canaux navigables qui serpentent autour d'îlots à la végétation luxuriante. Les habitants
se déplacent en bateaux et vivent au rythme des saisons, en intense relation avec les
éléments.
C'est cette intimité avec le paysage que dépeint Adrián Salgueiro, dans une démarche
contemplative, d'où se dégage une grande sincérité. Il décrit avec simplicité
les moments qu'il passe dans sa maison du Tigre. Parfois proche de la description
documentaire du quotidien, il met en valeur un détail, un geste qui souligne l'interaction
harmonieuse entre l'homme et la nature. Celle-ci devient un nid, un cocon accueillant.
L'artiste fait le portrait d'un monde hors du temps.
La lumière particulière de ses scènes de nuit fait penser à Magritte, à la coexistence
impossible de la nuit et du jour. Les étoiles répondent aux pâquerettes phosphorescentes,
qui paraissent être les étoiles de la terre ; la bruine pose un voile poétique sur le jardin ;
un rayon de soleil traverse l'épaisseur des arbres. Adrián Salgueiro pose un regard
bucolique et tendre sur le monde, son monde.
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
Sin título, de la serie "En Tigre" ( Sans Titre, de la série "En Tigre" (Au Tigre))
Photographie, 28 x 38 cm, 2004-2007
ROSANA SIMONASSI
Née en 1974 à Buenos Aires, Argentine.
Vit et travaille à Buenos Aires, Argentine.
FORMATION ACADEMIQUE
1998
Diplômée en Cinéma, Universidad del Cine, Facultad de Cinematografía, Buenos Aires,
Argentine.
SEMINAIRES ET ATELIERS
2004
Séminaire d'Histoire de l'Esthétique photographique d'Eduardo Gil, Buenos Aires.
Atelier de photographie et Clinique d'œuvres de Fabiana Barreda, Buenos Aires.
Séminaire de Tensions dans la Photographie Contemporaine de Julio Sánchez, Buenos Aires.
Séminaire d'Utilisation de l'image dans Art Contemporain de Rodrigo Alonso, Buenos Aires.
Atelier de Conservation muséologique du matériel photographique de Marcelo Pandullo,
Museo Sarmiento, Buenos Aires.
2003
Atelier de Procesus photo-chimiques du XIXe Siècle et techniques d'émulsions artisanales de
Guillermo Mischkinis, Buenos Aires.
2001
Atelier de Photographie Expressive de Martín Rosenthal, Buenos Aires.
1996
Séminaire Fuji Films de Chimie et densitométrie des émulsions de Victor Majul, Buenos Aires.
1995
Séminaire Kodak "Pellicules Couleur : Réponses Physico-chimiques des émulsions", Buenos
Aires.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2006
Diagonale, Centre des Arts et des Fibres du Québec, Montréal, Canada.
Galería ArtexArte, Buenos Aires, Argentine.
2004
Alianza Francesa de Buenos Aires, Argentine.
Universidad Nacional de Quilmes, Argentine.
2003
Torre Monumental, Buenos Aires, Argentine.
Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires, Argentine.
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2007
Salón Nacional de Artes Visuales, Palais de Glace, Buenos Aires, Argentine.
Buenos Aires Photo, VVVGallery, Buenos Aires, Argentine.
Premio Metrovías. Concours de Photographie Contemporaine Argentine. Centro Cultural
Borges, Buenos Aires, Argentine.
ArteBA, VVVGallery, Buenos Aires, Argentine.
2005
Diagonale Galerie, Centre des Arts et des Fibres du Québec, Montréal, Canada.
Reserva Natural de la Ciudad de Buenos Aires, Argentine.
2004
Arte Contemporáneo Argentino/100 años 100 artistas, Buenos Aires, Argentine.
Alianza Francesa de Bahía Blanca
2002
Cámara Argentina de Editores Gráficos, Buenos Aires, Argentine.
PRIX, BOURSES ET RESIDENCES
2007
Fundación Lebensohn, Buenos Aires. Troisième prix.
2007
Salón Nacional de Artes Visuales, Buenos Aires. Mention spéciale du jury
2006
Bourse Nationale, Secretaría de Cultura de la Nación, Ministerio de Cultura Argentino.
2006
Diagonale, Centre des Arts et des Fibres du Québec, Montreal, Bourse et Résidence.
2005
Prix FREPLATA, Secretarías de Medio Ambiente de Argentina y Uruguay, Premier prix.
2003
Prix Francisco Ayerza, Academia Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires. Primer prix
PUBLICATIONS
2007
12na #006, La serie de las mil muertes/Rosana Simonassi. Asuntoimpreso Ediciones, Buenos
Aires, 2007.
2006
"Rosana Simonassi, Memoria". Fotomundo, juin 2006, n° 450, p. 26-29.
2004
Arte Contemporáneo Argentino, 100 años 100 artistas. p 35, Buenos Aires 2004.
2003
Arte argentino, Arte en Láminas Ed., Buenos Aires 2003.
2001
"Rosana Simonassi, Nocturnas", La Sombra, n° 22, Artea, Buenos Aires.
CONFERENCES ET JURY
2007
Membre du Jury du Concours de Photographie Idealistas.org
2006
Conférence, Diagonale Galerie, Centre des Arts et des Fibres du Québec, Montréal,
Canada.
2005
Conférence, Diagonale Galerie, Centre des Arts et des Fibres du Québec, Montreal,
Canada.
Conférence, Galería ArteXArte, Buenos Aires, Argentine.
2002/03
Conférence, Bibliotèque General Belgrano, Ville de Mercedes, Argentine.
2000
Conférence, Journées "Photographie et Société", Université de Buenos Aires, Argentine.
Exerce comme professeur depuis 1996.
GASPAR ACEBO
Né à Buenos Aires, Argentine, en 1976.
Vit et travaille à Buenos Aires.
FORMATION ACADÉMIQUE
En cours Thèse de Licenciatura en Arts Visuels, Instituto Universitario Nacional del Arte, Buenos
Aires.
2001
Diplôme de Professeur Nacional de Peinture, Instituto Universitario Nacional del Arte,
Buenos Aires.
SEMINAIRES ET ATELIERS
2004 -05 Séminaire de Pratiques et Théorisation Artistique, de Alicia Romero et Marcelo Giménez,
Centre d'Etudes Cromos, Buenos Aires.
2002
Séminaire de Projet et Thèse d'Artiste, de Alicia Romero et Marcelo Giménez, Centre
d'Etudes Cromos, Buenos Aires.
1996-97
Séminaire de Pensée Philosophique de Ignacio Leuckowichz.
1994-95
Atelier de Peinture de José Luís Marrón, Buenos Aires.
1992-94
Atelier de Dessin et Peinture de Carlos González Galeano, Buenos Aires.
1986-88
Atelier de Dessin et Peinture de Perla Bajder, Museo de Arte Español Enrique Larreta,
Buenos Aires.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2007
Excitación urbana / Urban excitement, Jacob Karpio Galería, San José, Costa Rica.
2001
Intentando enterrarlo (1° Antígona Acebo), Café del Museo del Área fundacional, Mendoza.
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2007
Art Basel Miami Beach, Jacob Karpio Galería, Miami, USA.
Arte BA, Jacob Karpio Galería, Buenos Aires.
Mupi (Museo Piolín), de Daniel Gianone y Leandro Chiachio, Centro Cultural Recoleta,
Buenos Aires.
2006
Premio X Federico Jorge Klemm a las Artes Visuales, Fundacion Klemm, Buenos Aires.
V Salón Diario La Capital, Buenos Aires.
Art Brussells, Karpio Facchini Gallery, Bruxelles, Belgique.
Arte BA, Karpio Facchini Gallery, Buenos Aires.
2005
Art Basel Miami Beach, Karpio Facchini Gallery, Miami, USA.
Un Valor Imaginario, Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires.
Ego Trip, Galería Appetite, Buenos Aires.
Prácticas de Teorización Artística, Cromos - Centro de Estudios en Arte, Buenos Aires.
2004
Prácticas de Teorización Artística, Cromos - Centro de Estudios en Arte, Buenos Aires.
2001
Cátedra: Carolina Antoniadis: Escuela Nacional de Bellas Artes Prilidiano Pueyrredón–
IUNA, Centro Cultural Borges, Buenos Aires.
PRIX ET DISTINCTIONS
2007
Bourse Nationale, Fondo Nacional de las Artes.
2006
X Premio Federico Jorge Klemm a las Artes Visuales. Sélectionné.
V Salón Diario La Capital. Sélectionné.
Art + Trust, sélectionné.
2004
Subvention Arte Joven - Artes Plásticas, Fondo Cultura BA.
DIEGO HABOBA
Né le 7 août 1979 à La Plata, Argentine
Vit et travaille à Buenos Aires, Argentine
FORMATION ACADEMIQUE
1993-98
Diplomé en Discours visuels, Universidad Nacional de La Plata.
ATELIERS
2005
2003-05
1998-99
1990-92
Ateliers d'Arts visuels du Centro Cultural Rojas, Universidad de Buenos Aires.
Atelier de Tulio de Sagastizábal, Buenos Aires.
Atelier de Carlos Gorriarena, Buenos Aires.
Atelier de Nelba Greco, La Plata.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2006
Identidad y paranoia. Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires.
2005
Cesárea. FM La Tribu, Buenos Aires.
2004
Retratos del hombre nuevo. Centro Cultural Islas Malvinas, La Plata.
2003
Yo Gladis. Dans le cadre des journées “Puig en acción”, General Villegas.
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2007
Un año de Empatía. Galerie Empatía, Buenos Aires.
Berliner Liste. Galerie Asperger, Berlin, Alemagne.
Lo real fugitivo. Galerie Agalma.arte, Buenos Aires.
Vida privada. Fondo Nacional de las Artes. Buenos Aires.
Eros. Ilustre Colegio de abogados de Figueras, Espagne.
ArteBA 07. Galerie Vasari. Buenos Aires.
15 x 15. Galerie Praxis Internacional art. Buenos Aires.
Todo lo que no es casa es intemperie. Fondo Nacional de las Artes, Buenos Aires.
El final de laberinto. Galerie Empatía, Buenos Aires.
2005
Álbum. Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires.
Muestro. Galerie Belleza y Felicidad, Buenos Aires.
2004
Salón Nacional de Artes Visuales, sección pintura. Palais de Glace, Buenos. Aires.
2003
Premios Fundación Banco Ciudad. Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires.
1990
Muestra anual del taller de Nelva Greco. Museo Municipal de Bellas Artes, La Plata.
BOURSES ET SUBVENTIONS
2005
Subvention Arte Joven, Artes plásticas. Fondo Cultura BA, Buenos Aires.
2005
Bourse d'étude des Clínicas de Artes visuales, Centro Cultural Rojas, Universidad de
Buenos Aires.
2004
Subvention à la création artistique. Fondo Cultura BA, Buenos Aires.
PUBLICATIONS
Diego Haboba, “¿Qué y cómo escriben los jóvenes artistas argentinos?”, ramona, sept. 2005, n° 54, p. 82.
Claudio Iglesias, “Poéticas del fotorrealismo”, ramona, août 2006, n° 63, p. 48-50.
Claudio Iglesias, “Una suave veladura fuliginosa o violácea”, ramona, mars 2007, n° 68.
Diego Haboba, “Poéticas contemporáneas”, ramona, mai 2007, n° 70, p. 55.
Claudio Iglesias, “Soñador como un filósofo, asombroso como un crack”, Éxito [en ligne], n° 16
<http://www.revistaexito.com/n16/haboba.htm>.
SANTIAGO ITURRALDE
Né à Buenos Aires, Argentine, en 1975.
Vit et travaille à Buenos Aires.
FORMATION ACADEMIQUE
1999
Diplôme de Professeur National de Dessin, Escuela Nacional de Bellas Artes Prilidiano
Pueyrredón, Beunos Aires.
ATELIERS
1993-94
Atelier de gravure de Luisa Reisner
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2007
Amor de mí, Galería Appetite, Buenos Aires.
Interiores, Galería Insight Arte, Buenos Aires.
2005
Cero, Casona de los Olivera, Buenos Aires.
2004
Home, Marina Kessler Gallery, Miami, USA.
Territorios, Archivo y Museo Históricos del Banco de la Provincia de Buenos Aires.
2003
H, Alianza Francesa de Buenos Aires.
2002
El drama de los inocentes engañados, Alianza Francesa de Buenos Aires.
¿Cree usted en la vida cultural después de la muerte?, Centro Cultural General San
Martín, Buenos Aires.
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2007
Portela164, Espacio de Arte Cordón Plateado, Rosario, Argentine.
Atp, Masotta-Torres, Buenos Aires.
Pintura y Fotografía. Desplazamientos y Fusiones, Complejo Cultural Santa Cruz, Río
Gallegos, Argentine. Commissaire : Ana Martinez Quijano.
La Casona en el Recoleta, Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires.
Expotrastiendas, Galería Insight Arte et Portela164, Buenos Aires.
Lo real Fugitivo, Galería Agalma Arte, Buenos Aires. Commissaire : Ana Martinez
Quijano.
Premio Platt, Galería Isidro Miranda, Buenos Aires.
Salón Plateado, Espacio de Arte Cordón Plateado, Rosario, Argentina.
Bienal Premio Federal, Consejo Federal de Inversiones, Buenos Aires.
2006
Portela164, talleres de artistas – Muestra, Centro Cultural Borges,
Buenos Aires.
Periférica - Arte de base, Portela164, Centro Cultural Borges, Buenos Aires.
Premio de Pintura Banco de la Provincia de Buenos Aires, Archivo y Museo Históricos
del Banco de la Provincia de Buenos Aires.
Premio UADE de Pintura, Centro Cultural Borges, Buenos Aires.
Portela164 - Estudios Abiertos, Buenos Aires.
Place, CCEBA, Buenos Aires.
Art Miami, Marina Kessler Gallery, Miami, USA.
ArteBA, Jardin Oculto, Buenos Aires.
Expotrastiendas, Galería Insight Arte, Buenos Aires.
2005
Bárbaros, Fondo Nacional de las Artes, Buenos Aires.
Fuga jurásica, Museo Argentino de Ciencias Naturales, Buenos Aires.
Naturaleza Artificial, visiones contemporáneas sobre paisaje, naturaleza y entorno,
Casona de los Olivera, Buenos Aires.
Paper submission, Galería Appetite, Buenos Aires.
Art Miami, Marina Kessler Gallery, Miami, USA.
The affordable art fair, Marina Kessler Gallery, New York, USA.
Pulse, Marina Kessler Gallery, Miami, USA.
2004
Z-lab, Galería Zavaleta Lab, Buenos Aires. Commissaire : Victoria Noorthoorn.
Entomología Cotidiana, grupo : A1, Florido-Iturralde, Estudio Abierto, Buenos Aires.
ADRIÁN SALGUEIRO
Né à Mar del Plata, Argentine, en 1967.
Vit et travaille à Buenos Aires, Argentine.
FORMATION ACADEMIQUE
1987-89
Etudes de Design Graphique, Universidad de Buenos Aires.
1986
Diplôme de la Escuela de Arte Fernando Fader, Buenos Aires.
ATELIERS
1992-96
1992-95
1991
Atelier de photographie, de Gianni Mestichelli, dont il a été l'assistant.
Atelier d'expression photographique d'Eduardo Gil.
Cours de photographie de Ataúlfo Pérez Aznar, Asociación Estímulo de Bellas Artes.
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2001
Algunas Fotos, Club Creativo, Buenos Aires.
1999
Retratos, Escuela Nacional de Fotografía, Buenos Aires.
1998
Retratos, Motivarte, Buenos Aires.
Retratos, Revista virtual de fotografía La Sombra.
1997
Retratos, Instituto Fotográfico Argentino, Buenos Aires.
1996
Retratos, Escuela Argentina de Fotografía, Buenos Aires.
EXPOSITIONS COLLECTIVES
2007
Bs As Photo, VVV Gallery, Palais de Glace, Buenos Aires.
Los Fotógrafos - Autorretratos V, Centro de Fotografía Contemporánea, La Plata.
2006
Equis-equis-equis, Casa Brandon, Buenos Aires.
Panorama. Música experimental+visuales, Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires.
Premio OSDE (sélectionné), Imago, Espacio de Arte, Buenos Aires.
Amarillo lindo color, Sonoridad Amarilla, Buenos Aires.
2005
Proyección 30 fotógrafos con DJs en vivo, Museo de la Ciudad, Noche de los museos,
Buenos Aires.
Nueva fotografía latinoamericana, Centro Cultural Borges, Buenos Aires.
30 Fotografías/30 Fotógrafos, Museo Argentino de Ciencias Naturales, Buenos Aires.
2004
Proyección y música en vivo, Torre Monumental, La noche de los museos, Buenos Aires.
Flog Amarillo, Explanada del MALBA-Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires,
Festival de la Luz, Buenos Aires.
2002
Fotografía Contemporánea, La Casona de los Olivera. Festival de la Luz, Buenos Aires.
Feria de Libros de Fotos de Autor, Espacio Ecléctico, Buenos Aires.
2001
Cajas de Fotógrafos, Sonoridad Amarilla, Buenos Aires.
Estampas (proyección) La Nave de los Sueños, Buenos Aires.
Buenos Aires Affaire, Boquitas Pintadas, Buenos Aires.
2000
Los Fotógrafos - Autorretratos IV, Pasaje Dardo Rocha, La Plata.
Gráfica Actual, 1ª Bienal de Gráfica Latinoamericana, Galería Distéfano, Buenos Aires.
Proyección de Fotografía Argentina, Obelisco, Festival de la Luz, Buenos Aires.
Retratos, Museo de la Ciudad, Cása de Hernández, Festival de la Luz, Salta.
Buenos Aires No Duerme (sélectionné) Centro Municipal de Exposiciones, Buenos Aires.
1996
Bienal Buenos Artes Joven II (sélectionné) Centro Cultural Adán Buenosayres, Buenos Aires.
1994
Documentos, Bs. As./La Plata, Pasaje Dardo Rocha, La Plata.
Otra Expresión, Centro Cultural Recoleta, Buenos Aires.
COMMISAIRE DE L’EXPOSITION
C a t h e r i n e Ta n a z a c q d e S t i g l i a n o
www.catherinetanazacq.com

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