Adjudant-chef Léon IGNASZEWSKI - Musée du sous
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Adjudant-chef Léon IGNASZEWSKI - Musée du sous
Adjudant-chef Léon IGNASZEWSKI Parrain de la 276e promotion de l’Ecole Nationale des Sous-Officiers d’Active 4e Bataillon du 16 mai 2011 au 29 septembre 2011 L’adjudant-chef Léon IGNASZEWSKI était titulaire des décorations suivantes : Chevalier de la Légion d’Honneur Médaille Militaire Croix de Guerre des Théâtres d’Opérations Extérieurs avec 1 étoile d’argent et 1 étoile de bronze Croix de la valeur militaire avec 1 étoile de vermeil, 1 étoile d’argent et une 1 étoile de bronze Croix du combattant Médaille coloniale avec agrafe « Extrême-Orient » Médaille Commémorative Française 1939-1945 Médaille Commémorative Indochine Médaille commémorative des opérations de sécurité et du maintien de l’ordre en Afrique du Nord Médaille Commémorative du Levant avec agrafe « Levant » Médaille des anciens des Forces Françaises en Allemagne Chevalier de l’Ordre du Ouissam Alaouite Chérifien par sa Majesté roi du Maroc Adjudant-chef Léon IGNASZEWSKI IGNASZEWSKI est né le 9 juin 1917 à Recklinghausen en Allemagne. Après avoir travaillé sept ans au fond d’une mine, il s’engage au titre du 2e Régiment de Chasseurs d’Afrique à Mascara en Algérie en avril 1937. Nommé maréchal des logis trois ans plus tard, il rejoint le Centre Organisateur de l’Arme Blindée Cavalerie à Angers et combat, sur la Loire, contre l’envahisseur allemand avec les Cadets de Saumur en juin 1940. Il est affecté successivement au 2e Hussards à Tarbes en août 1940 puis au 1er Régiment de Spahis Marocains à Alep en Syrie en octobre 1941 avec lequel il participe à la campagne du Levant au Sud de Damas. Il regagne la métropole en octobre 1942. Il est rattaché au 15e Régiment d’Artillerie Divisionnaire en septembre 1944 puis est nommé maréchal des logis-chef. Il rejoint le 1er escadron du 1er Régiment de Spahis Marocain à Saintes en février 1945. La poche de l’Atlantique est encore occupée par les allemands. Il est aussitôt engagé dans la campagne de Royan et se distingue à Breuillet à la tête de ses hommes. Il fait 50 prisonniers et s’empare de matériel et d’armement. Après avoir servi dans des unités blindées en Allemagne et en France de 1945 à 1947, il rejoint le e 4 Régiment de Spahis Marocains à Sefrou en mai 1947 puis le 6e Groupe de Spahis Marocains à pied, l’année suivante, avec lequel il débarque à Saïgon le 9 février 1949. Il est promu adjudant le 26 février. Le 29 juillet, chef de peloton de mortiers, l’adjudant IGNASZEWSKI intervient avec efficacité lors de la prise de Khan-Loc au Tonkin. A la tête de son peloton, il prend sous son feu des éléments chinois qui cherchaient à piller des villages annamites et les oblige à fuir, leur causant des pertes importantes. Il est cité à l’ordre de la brigade avec attribution de la croix de guerre des théâtres d’opérations extérieurs. Le 13 mars 1951, il se distingue à nouveau et met en valeur ses brillantes qualités de chef de guerre lors de l’attaque du village de My-Xuyen. Sous-officier d’élite, il se porte en avant avec son peloton armé de fusils mitrailleurs et stoppe une contre attaque rebelle grâce à un feu nourri. Il permet à un escadron du 6e Groupe de Spahis Marocains de se dégager et inflige de très lourdes pertes à l’ennemi. Pour ses qualités de chef au combat, il est cité à l’ordre de la division. Il débarque à Marseille en mai 1951 puis regagne le 11e Groupe d’Escadrons de Chars Moyens à Berlin en juin. La qualité de ses services en Indochine est récompensée l’année suivante. Il est fait chevalier de l’ordre du Ouissam Alaouite Chérifien par sa Majesté roi du Maroc le 28 janvier 1952. Il se voit conférer la médaille militaire en juillet puis est promu adjudant-chef en octobre. Le 11e Groupe d’Escadrons de Chars Moyens prend l’appellation de 11e Régiment de Chasseurs à Cheval en janvier 1955 et l’adjudant-chef IGNASZEWSKI en devient le président des sous-officiers. Dans le cadre de la mission de sécurité et du maintien de l’ordre en Afrique du Nord, il est affecté au 24e Régiment de Dragons à Batna en Algérie en avril 1956 puis au 18e Régiment de Chasseurs à cheval à Kheirane en janvier 1957. D’emblée, il s’impose comme un chef de peloton remarquable. Le 17 avril 1957, il se distingue particulièrement au combat de Tharlicia. Il entraîne son peloton à la poursuite de l’ennemi et réussit à lui couper la retraite. Il permet la mise hors de combats d’une douzaine de rebelles et récupère leur armement. Pour ce fait d’armes, il est cité à l’ordre du régiment avec attribution de la croix de la valeur militaire. Le 16 septembre, dans l’Oued Tharit, il est pris à partie par des éléments rebelles fanatiques, retranchés dans des failles de rochers. Sous-officier d’élite courageux, il se porte en avant avec ses hommes pour arrêter la manœuvre ennemie et dégage, par des feux appuyés, un peloton ami sérieusement accroché. Son peloton contribue, par son audace, à la mise hors de combat de 27 rebelles et à la récupération d’armement. Le 14 avril 1958, il porte son peloton en avant sous un feu violent au Djebel Chentgouma. Il prend personnellement le commandement de l’élément de pointe et déloge l’ennemi de l’objectif qui lui avait été désigné. Il met hors de combat plus d’une vingtaine de rebelles et saisit leurs armes de guerre. Il est à nouveau cité, à l’ordre de la division et du corps d’armée. Après deux années intenses à combattre en Algérie, il est muté au Centre Mobilisateur n°5 à Pontoise en juillet 1958. Trois années plus tard, il est à nouveau affecté en Afrique du Nord au 27e Régiment de Dragons à Bir Rababou. L’adjudant-chef IGNASZEWSKI quitte le service actif en avril 1962 et se retire à Pontoise en Seine et Marne puis à Raches dans le Nord en 1968. Il est promu sous-lieutenant puis lieutenant dans la réserve. Cinq fois cité, titulaire de la médaille militaire, il est fait chevalier de la Légion d’honneur le 10 juillet 1964. Il s’éteint le 1er novembre 2002. Par l’énergie et l’audace dont il a fait preuve en toutes circonstances, l’adjudant-chef IGNASZEWSKI laisse le souvenir d’un meneur d’hommes généreux, dévoué et déterminé dans l’action. Sous-officier fidèle, possédant au plus haut point le sens du devoir, il est un exemple pour les jeunes sous-officiers. Création impression ENSOA-DirCom : 03-2011 L éon