éléments - Montreux Jazz Festival
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I 33 LE 43 e MONTREUX JAZZ AVEC LE LA FORCE DES ÉLÉMENTS PLUS D’INFOS L AU NOM DU FRÈRE Imposture? Les attaques ont souvent fusé à l’encontre de McKay et son gang, les Al McKay Allstars. Notamment de la part de Verdine White, frère de Maurice White – le père fondateur du groupe – et membre de l’actuel Earth Wind & Fire. Un combo qu’il partage avec deux autres rescapés de la première heure – le chanteur Philip Bailey et le percussionniste Ralph Johnson – et dont il loue désormais le nom original à son frère, dépositaire de la «marque» EWF, mais tenu à l’écart de la scène depuis plus de quinze ans par la maladie de Parkinson. Fort de cet héritage, Verdine et sa bande revendiquent l’authenticité du nom et la propriété du vaste et mythique répertoire du groupe, formé à Chicago en 1969 et auteur de pas moins de 22 albums, dont de nombreux disques d’or et de platine: «That’s the Way of the World» (1975), «Spirit» (1976), «All in All» (1977), «I Am» (1979)… AL McKAY A COÉCRIT AVEC MAURICE WHITE DE NOMBREUX TITRES DU GROUPE Le hic pour les frères White? Al McKay, qui a rejoint Earth Wind & Fire à l’aube de son succès commercial en 1973, a composé et coécrit avec Maurice White de nombreux titres du groupe, dont les hits «Sing a Song» (1975), «September» (1978) ou encore «Boogie Wonderland» (1979), hymne disco extrait d’«I Am», dernier album culte avant le déclin du groupe dans les années 1980. Le talentueux guitariste gaucher de La NouvelleOrléans, repéré par Ike Turner à Los Angeles vers la fin des années 1960, détient donc les droits sur le répertoire d’Earth Wind & Fire de 1973 à 1981, date de son départ de la mythique formation. McKAY CLAQUE LA PORTE Motif de cette séparation? Al McKay invoquera des raisons familiales. Mais l’orientation du groupe vers la vague disco et un son plus synthétique semble avoir eu raison de son engagement, de même que des frictions avec Maurice White, qui dissoudra le groupe deux ans plus tard. McKay rassemble alors sa propre formation avec plusieurs anciens membres des EWF, dont Fred White – le cadet des frères White – le guitariste Johnny Graham et le trompettiste des Phoenix Horns Michael Harris, qui fait toujours partie des musiciens de McKay aujourd’hui. Les Al McKay Allstars reprennent en chœur le répertoire d’EWF et montent une tournée internationale sur le thème «Earth Wind & Fire Experience», qui fera un carton. La reformation, sous la pression des maisons de disques, du groupe original autour de Maurice White en 1987 n’y changera rien. Earth Wind & Fire semble aujourd’hui condamné à voir sa légende jouée par plusieurs partitions. £ Julien Rouyer ¯Auditorium Stravinski Mercredi 15 juillet, avec Kool &The Gang et Ray Parker Jr. ³«Original Albums Classics» (5 CD) distr. Sony Music Voir notre dossier complet: www.lematin.ch/montreux BONS PLANS Laurent Crottet a terre, le vent et le feu. Trois éléments de l’univers qui agitent les astres et déchaînent les passions depuis la nuit des temps. Au IVe siècle av. Jésus-Christ, ils formaient avec l’eau les quatre éléments à l’origine de la matière, selon les philosophes grecs. Dans l’histoire contemporaine, ils évoquent l’un des groupes de funk les plus mythiques de ces quarante dernières années, objet de toutes les convoitises: Earth Wind & Fire. Un monument de musique noire américaine des 70s, auteur de dizaines de hits planétaires vendus à des millions d’exemplaires et aujourd’hui scindé en deux entités siamoises: Earth Wind & Fire et Earth Wind & Fire Experience. Emmené par le guitariste Al McKay, figure légendaire du groupe, c’est le deuxième du nom qui va mettre le feu aux éléments le 15 juillet du côté de Montreux. DR Earth Wind & Fire à la grande époque des 70s. Devant (de g. à dr.): Al McKay, Philip Bailey, Maurice White, Verdine White et Larry Dunn. Derrière: Ralph Johnson, Andrew Woolfolk et Johnny Graham. Keystone CHAKA KHAN & WYCLEF Le Montreux Jazz a dévoilé cette semaine les noms de deux invités surprises de dernière minute. Et pas des moindres! La déesse soul funk Chaka Khan épaulera de sa voix de feu le George Duke Trio, nouvelles vedettes à l’affiche du lundi 6 juillet au Miles Davis Hall, aux côtés du jeune pianiste prodige Elew et de l’ensemble SMV, alias Stanley Clarke, Marcus Miller & Victor Wooten. De son côté – c’est le gros coup de la semaine! – Wyclef Jean remplacera au pied levé son ancienne camarade des Fugees Lauryn Hill, dont la tournée européenne a été annulée («Le Matin» du 23 juin). Le chanteur d’origine haïtienne, qui prépare un nouvel album pour la rentrée, portera haut les couleurs créoles le samedi 11 juillet à l’Auditorium Stravinski, à l’occasion d’un hommage à Nina Simone avec Dianne Reeves, Lizz Wright et Angélique Kidjo, suivi des Naturally 7. Infos et location: www.montreuxjazz.com Sandro Campardo/Keystone LAST NEWS Earth Wind & Fire Al McKay fera souffler un vent de funk à la mémoire du groupe de légende le 15 juillet au Stravinski. CHAUD, LE BATEAU! Il reste des places pour le «Caliente y Fiesta Boat» du dimanche 5 juillet! Embarquez pour une croisière sous les tropiques, aux confluents de l’Espagne, des Caraïbes et de l’Amérique latine. Au menu: concerts de salsa cubaine, mérengué de SaintDomingue, tango argentin, boléro, mambo et spectacle de flamenco.