17 actions pour A N T I C I P E R les mutations
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17 actions pour A N T I C I P E R les mutations
17 actions pour ANTICIPER les mutations PRÉFET DE LA RÉGION NORD - PAS-DE-CALAIS éditorial Nos entreprises, salariés et territoires de la métropole lilloise vivent de nombreuses mutations (économiques, technologiques, démographiques, environnementales...) qui sont autant de défis. Elles se traduisent dans l’ambition numérique autour de la French Tech ou encore les transformations de la vente à distance vers l’e-commerce.... Elles impactent fortement nos activités, métiers et emplois. Elles imposent à chacun d’être en mouvement, de saisir les opportunités, de faire face aux difficultés, d’ajuster les compétences nécessaires... Mais aussi de travailler davantage ensemble à fluidifier le marché du travail et à sécuriser les parcours des individus. Intégrée à une expérimentation nationale, la plateforme d’appui aux mutations économiques nous propose de nous rassembler. Notamment autour de ceux qui se sont d’ores et déjà engagés pour mobiliser et accompagner les employeurs et actifs, face à ce défi d’ajustement permanent des emplois et compétences aux activités et métiers en émergence, transformation... Elle nous permet aussi de lancer des opérations pilotes et innovantes. Pour notre territoire, métropole régionale et européenne, et ses acteurs, notre ambition doit être de changer d’échelle quant à notre capacité à mieux anticiper les changements et à s’y adapter, en nous dotant d’une stratégie et d’une offre de services complète vers les entreprises et salariés. p.2 Le gouvernement a lancé, en mars 2013, 13 plateformes d’appui aux mutations, prévues dans le cadre du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Elles visent à permettre aux entreprises et salariés d’un territoire de mieux anticiper les évolutions des activités et emplois, de s’y préparer avec un temps d’avance, de sécuriser les parcours professionnels par l’adaptation des compétences, et ainsi d’éviter des réinsertions toujours plus difficiles après une période de chômage. La métropole lilloise a été retenue comme un de ces territoires expérimentaux. Elle vit effectivement d’importantes et nombreuses mutations économiques : émergence de nouvelles activités (centres d’appel, technologies de l’information et de la communication, industries culturelles et créatives...), recomposition de secteurs clefs (vente à distance et ecommerce), volonté de relance de l’industrie... conjuguées à des enjeux démographiques, technologiques, climatiques..., européens voire mondiaux (vieillissement de la population et des actifs, diffusion du numérique, nécessaire transition énergétique...). L’ambition est de conforter la capacité d’une métropole régionale et européenne à mieux anticiper des changements qui se combinent, s’avèrent permanents, touchent nombre d’activités et métiers, imposent d’être en mouvement, et modifient les compétences attendues dans les entreprises. La métropole est d’ores et déjà le creuset de plusieurs démarches d’anticipation des évolutions des emplois et compétences, rassemblées dans le cadre de la plateforme, et qu’il s’agit de conforter, consolider, articuler... dans la perspective d’offrir aux entreprises et salariés du territoire une offre de services de gestion anticipée des ressources humaines, complète, lisible, adaptée aux PME... Ils ont en commun de se dérouler jusque fin 2015 sur la métropole lilloise, d’impliquer directement des employeurs ou des salariés, de soutenir des dynamiques et mobilités intersectorielles ou interentreprises, de travailler sur la capacité à anticiper ou à prévenir opportunités comme difficultés, de chercher à mieux conjuguer les dimensions économique et ressource humaine / emploi... L’État, le Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais et la Métropole Européenne de Lille se sont associés pour porter conjointement cette Plateforme d’appui aux mutations économiques, et mobiliser plusieurs leviers : la veille sur les changements à anticiper - l’accompagnement des entreprises en gestion prévisionnelle des emplois et compétences - l’accompagnement des territoires, de ses employeurs et filières, dans la réduction des écarts entre les évolutions des besoins de compétences et des ressources humaines locales. Ces 17 projets vous sont présentés dans les pages qui suivent pour que chacun puisse contribuer à la mobilisation des partenariats et ressources utiles à leur réussite. Un fonds d’intervention permet de soutenir de nouvelles initiatives. A l’issue de deux appels à projets lancés fin 2013 et début 2014, 17 projets bénéficient d’un financement. 17 Actions pour ANTICIPER les mutations qui répondent à 5 objectifs Préparer les compétences de demain p.5 Soutenir le développement de formes novatrices d’emplois, d’activités et d’organisation du travail p.11 Encourager et faciliter les mobilités professionnelles des salariés p.15 Favoriser l’intégration et le maintien dans l’emploi des salariés de premier niveau de qualification p.21 Développer les échanges de compétences inter-entreprises p.24 p.3 Préparer les compétences de demain Accompagner l’évolution des TPE de l’artisanat alimentaire par la structuration des RH et l’identification des « seconds » ..........................................p.6 Former pour préparer les salariés et les demandeurs d’emploi du BTP aux métiers de demain.................................................................................p.7 Création d’un serious game dédié aux métiers de l’environnement.....................p.8 Plateforme de formation de soudeurs/assembleurs.............................................p.9 Accompagner le secteur de l’animation à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.............................................................................p.10 p.5 Accompagner l’évolution des TPE de l’artisanat alimentaire par la structuration des RH et l’identification des « seconds » Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Les entreprises artisanales doivent évoluer et s’adapter face aux mutations économiques. Les entreprises du secteur de l’artisanat alimentaire (1 500 entreprises pour 4 400 salariés sur l’arrondissement de Lille) diminuent en nombre mais augmentent en taille. Elles sont confrontées aux évolutions sociétales de consommation (drive, « prêt à consommer »...), à l’évolution de la concurrence, des technologies... Ces évolutions s’accompagnent de changements ou d’émergences de métiers et de compétences, de nouvelles contraintes (amplitudes horaire...). Le dirigeant a besoin de structurer ses RH mais aussi de trouver dans son entreprise une personne qui pourra le seconder. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Les Chambres de métiers et de l’artisanat ont créé un outil de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences pour accompagner les entreprises artisanales dans la structuration de leurs RH : l’outil COMAFOA (COMpétences des Actifs par la FOrmation dans l’Artisanat). Il s’appuie sur des référentiels métiers spécifiques, construits par des chefs d’entreprises artisanales, qui décrivent chaque métier en termes d’activités, de tâches et de savoir-faire. Cet outil permet au chef d’entreprise de mieux connaître les compétences dont il dispose, de repérer celles dont il a besoin, celles à transférer en interne et à faire évoluer, de préparer le plan de formation et les recrutements. Pour accompagner les entreprises du secteur alimentaire pour lesquelles le rôle du « second » devient important du fait de leur taille croissante, nous allons créer un référentiel du « second » en nous appuyant sur 3 groupes de chefs d’entreprises. Un premier qui partira d’une feuille blanche, un second qui validera et un troisième qui testera. Parallèlement, nous interviendrons auprès de ces entreprises pour les aider à structurer leurs RH. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? La réussite de notre action dépend d’abord d’un nombre minimum d’entreprises pour s’impliquer dans la démarche pour que celle-ci soit validée nationalement et utilisée localement. Nous avons besoin de travailler avec la Confédération Générale de l’Alimentation de Détail pour son expertise liée aux métiers et ses évolutions. Nous nous appuierons aussi sur la Maison de l’Emploi Métropole Nord Ouest qui anime la filière de l’agroalimentaire et la Maison de l’Emploi Pévèle Mélantois Carembault qui travaille sur la filière de l’artisanat. p.6 CONTACT : David DECONINCK Directeur adjoint de l’action territoriale Nord Chambre de métiers et de l’artisanat de région Nord - Pas-de-Calais Tél. : 03.20.12.36.79 Mail : d.deconinck@artisanat-nord pasdecalais.fr Site web : www.artisanat-npdc.fr Former pour préparer les salariés et les demandeurs d’emploi du BTP aux métiers de demain. Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? La transition écologique et énergétique représente un enjeu majeur et de nouvelles perspectives pour le secteur de la Construction. Les entreprises doivent continuer à adapter leur offre et développer les compétences des salariés aux exigences des nouvelles normes environnementales. Notre projet s’inscrit dans une dynamique globale de formation et d’accompagnement de la branche du BTP. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Les métiers du BTP évoluent et requièrent de nouvelles compétences. Notre projet, qui a pour ambition la sécurisation des parcours professionnels, porte donc sur deux axes : la formation des salariés en poste et la formation des demandeurs d’emploi qui souhaitent intégrer notre profession. Concrètement, un partenariat avec les organismes de formation du territoire permettra de proposer des formations en lien avec la stratégie de l’entreprise pour préparer les salariés aux métiers de demain et ainsi sécuriser leurs parcours professionnels. Les formations porteront sur l’organisation et la mise en œuvre de nouveaux systèmes constructifs, l’installation de nouveaux équipements énergétiques, la gestion des nuisances des chantiers… Concernant le deuxième axe, il s’agit de sécuriser par la formation le retour à l’emploi de demandeurs d’emploi ayant validé un projet professionnel dans un métier du BTP impacté par des mutations technologiques ou organisationnelles. En partenariat avec le Service Public de l’Emploi et les organismes de formation, nous mobiliserons les dispositifs et financements adéquats pour mettre en œuvre les formations les plus pertinentes. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Notre projet s’appuie sur des partenariats déjà établis qui sont indispensables pour mener à bien notre projet : les organisations professionnelles de la Branche, le CD2E et le cluster EKWATION qui apportent leurs expertises en matière d’évolution technique et réglementaire ; les organismes de formation qui intègrent dans leurs offres les évolutions environnementales et organisationnelles du secteur ; et les partenaires de l’emploi qui participent à la mobilisation de tous les acteurs du territoire. CONTACT : Cécile BLONDEEL Secrétaire Général CONSTRUCTYS (OPCA de la Construction Nord Pas de Calais) Tél. : 03.20.14.54.20 Mail : [email protected] Site web : www.constructys-nord pasdecalais.fr p.7 Création d’un serious game dédié aux métiers de l’environnement Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Le secteur des éco-activités (déchets, eau-assainissement, énergies) est un secteur à potentiel, avec des nouvelles réglementations, des métiers qui évoluent beaucoup... On constate sur la région un déficit d’offres de formation sur les premiers niveaux de qualification dans les métiers de ce secteur. Mais aussi une inadéquation entre les besoins de polyvalence, polycompétences exprimés par les entreprises et l’offre de formation (parcours classiques et standardisés, formations longues pas adaptées aux décrocheurs...). Le développement d’un outil complémentaire de formation via le serious game est alors apparu comme une nécessité. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Il s’agit de concevoir et réaliser entièrement un serious game dédié aux éco-activités. Nous allons ainsi rendre la formation plus attractive, immersive et favoriser l’acquisition de compétences par une pédagogie active. Le but est d’apporter une base de connaisances transversales sur les métiers de l’environnement. Ce qui permettra notamment à la personne qui travaille, par exemple, dans le recyclage de lui ouvrir le champ des possibles en lui faisant découvrir tous les métiers de ce secteur. La première étape est la définition des contenus pédagogiques. Nous allons, pour ce faire, nous appuyer sur les professionnels du secteur et sur ID6 qui a déjà créé des serious game à destination de publics jeunes ou en difficulté. Nous pourrons alors construire l’architecture pédagogique et définir des critères d’évaluation. Ensuite, nous entrerons dans une phase de production confiée à la team project CCCP qui s’occupera de la création graphique, de la réalisation et de l’animation de l’ensemble du jeu. Et enfin, nous passerons à la formation des publics. Nous commencerons avec la trentaine de salariés du GEIQ qui sont des personnes en insertion aux profils variés (demandeurs d’emploi de longue durée, moins de 25 ans...). Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Nous aurons besoin que tous nos partenaires (entreprises, collectivités locales et territoriales, fédérations professionnelles, filières, acteurs sociaux et emploi...) s’impliquent dans l’élaboration des contenus pédagogiques pour s’adapter aux besoins exprimés et assurer une cohérence face aux enjeux du territoire. Nous devons également continuer à chercher des financements pour communiquer sur les métiers, se doter d’un parc informatique dédié, développer de nouveaux modules dans le jeu... p.8 CONTACT : David DEMONCHY Directeur GEIQ ECO-ACTIVITÉS NORD PAS DE CALAIS (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) Tél. : 03.20.61.74.43 Mail : [email protected] Site web : http://leteaser.fr/geiqe coactivitesnpdc Plateforme de formation de soudeurs/assembleurs Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? L’arrondissement de Lille se caractérise par un déficit de main d’œuvre dans le secteur de l’industrie (en particulier sur les métiers de soudeurs). En 2014, les entreprises industrielles locales expriment une difficulté de recrutement de 50% pour les métiers liés au travail des métaux et au soudage. On constate une demande récurrente en besoin de main d’œuvre de soudeurs qualifiés de la part de la société RIS Randstad pour un client dont l’activité porte sur la fabrication de tracteurs. Fort d’un partenariat mis en oeuvre avec l’Icam et une carence de publics qualifiés de la métropole lilloise sur ces postes, il devenait nécessaire et opportun de développer une plateforme de formation de soudeur/assembleur adaptée à la demande industrielle locale. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Nous proposons la mise en place d’une formation courte de soudeur/assembleur visant à professionnaliser et à qualifier des demandeurs d’emploi de la métropole lilloise. Ce dispositif s’articule en plusieurs phases : information du public, évaluation des compétences et des aptitudes en soudage, qualification du public, période en entreprise et contractualisation. Le contenu pédagogique est personnalisé et tient compte des acquis, des compétences et des aptitudes manuelles de chaque candidat. La formation est centrée sur l’acquisition de compétences en soudage semi-automatique et sur la capacité du travail en cadence rythmée et rapide propre aux besoins de l’entreprise. La formation est gérée par un chargé de formation assurant la capitalisation du processus de recrutement, du positionnement du public, de l’ingénierie de formation, de l’alternance, du tutorat, de la mise en œuvre de l’examen de soudeur et du lien avec l’entreprise. Ces éléments récoltés permettront d’élaborer un processus d’accompagnement - formation - qualification - emploi qui pourra être dupliqué, transposable auprès d’entreprises de secteurs d’activité connexes. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Les conditions de réussite reposent sur le partenariat local avec Pôle-Emploi, RIS Randstad, FAFTT. Elles seront favorisées par un accompagnement individuel renforcé du public, un processus de recrutement associant : ETT, entreprise, Pôle emploi et Icam, le suivi des candidats en formation et en entreprise, la formation validée par une certification européenne, une formation centrée sur l’acquisition de compétences en soudage et sur la capacité du travail en cadence rythmée propre au besoin identifié. CONTACT : Jean-Jacques MORAND Chargé d’affaires ICAM (Institut Catholique d’Arts et Métiers) Tél : 03.20.22.60.06 Mail : [email protected] Site Web : www.icam.fr p.9 Accompagner le secteur de l’animation à la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? L’animation est une filière dynamique pour laquelle la France est au troisième rang mondial et le Nord-Pas-de-Calais au troisième rang national avec une concentration des emplois sur la métropole lilloise. Malgré ce rayonnement, la filière reste fragile. Elle se caractérise par des PME peu structurées sur le plan de la GRH et par des salariés ayant des statuts d’emploi différents, en partie précaires (forte part d’intermittents, free-lance, auteurs). Les salariés, permanents ou intermittents, doivent sans cesse s’adapter notamment au regard des technologies utilisées. Et les entreprises ont intérêt à anticiper leurs besoins en compétences pour garantir leur développement et leur pérennité. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? besoins particuliers pour acquérir de nouvelles compétences. Nous allons accompagner les entreprises de l’animation à la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences. Tout d’abord, un diagnostic RH sera réalisé dans chaque entreprise de Noranim. Leurs besoins en compétences seront repertoriés. Parallèlement, nous créerons une base de données des intermittents du spectacle (comédiens, réalisateurs, techniciens) et des auteurs (de dessins animés, ...) du secteur de l’animation. Le but est de construire un vivier de compétences pour créer des synergies afin de faire travailler les gens de la région sur le secteur. Nous verrons également s’ils ont des Ensuite, nous réaliserons des fiches métiers du secteur de l’animation. Enfin, selon les besoins exprimés, nous mettrons en place des formations en partenariat avec des écoles, des organismes de formation. Si une formation n’existe pas dans le catalogue des formateurs de la région, nous la créerons alors en interne comme nous l’avons déjà fait une fois pour le doublage de dessins animés. L’objectif est d’armer les entreprises, les intermittents et les auteurs pour garder les projets en région. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Il nous faut bien sûr l’adhésion des entreprises du secteur de l’animation à la GPEC. Nous devons aussi réussir à combiner un volet collectif sur la prospective des métiers, des emplois et des compétences, et un volet individuel pour aider chaque salarié à être acteur de son parcours professionnel. Nous sommes en attente d’un partenariat fort avec l’AFDAS (Assurance Formation des Activités du Spectacle), l’OPCA de branche, et le Conseil Régional, dans son volet formation. Cela nous permettrait de pérenniser notre action, qui pour le moment est expérimentale. p.10 CONTACT : Glykia DE JUAN CUEVAS Déléguée Générale NORANIM (Fédération des entreprises de l’animation) Tél. : 06.83.20.06.43 Mail : [email protected] Site web : www.noranim.org Soutenir le développement de formes novatrices d’emplois, d’activités et d’organisation du travail Développement des prestations de propreté en journée en métropole lilloise.................................................................................................p.12 Adopter le travail à distance en toute sérénité....................................................p.13 Comment accompagner les travailleurs au projet qui illustrent une nouvelle forme de relation au travail ? ..............................................................p.14 p.11 Développement des prestations de propreté en journée en métropole lilloise Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Les pratiques d’externalisation des prestations de propreté ont plutôt encouragé les donneurs d’ordre à rendre leurs prestataires « invisibles » et à exercer leurs prestations dans les bureaux lorsque les occupants n’y sont pas. En 2013, une circulaire du 1er ministre impose des prestations de nettoyage en journée dans les services de l’Etat (d’ici 2017, 60% des sites devront être concernés). Parallèlement, cette démarche de prestations en journée gagne les marchés privés, les clients étant de plus en plus tournés vers la RSE (grâce à ces prestations en journée : gain d’énergie, développement de l’accès à l’emploi de personnes de premier niveau de qualification avec des conditions d’exercice plus attractives...). Cette évolution des pratiques nécessite un accompagnement des entreprises de propreté et des donneurs d’ordre publics et privés et une sensibilisation des salariés aux nouvelles prestations attendues. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Il s’agit d’accompagner la dynamique métropolitaine lilloise, d’anticiper sur la mise en application de la circulaire et d’élargir la démarche aux marchés privés en agissant à plusieurs niveaux : - organiser la création d’un groupe territorial d’entreprises de propreté et de donneurs d’ordre pilotes ; - outiller méthodologiquement chaque donneur d’ordre ou prestataire de façon à lui permettre de mener le changement d’organisation dans de bonnes conditions ; - venir en appui aux politiques RH des entreprises de propreté ; - communiquer auprès des demandeurs d’emploi et sensibiliser aux nouvelles conditions de travail induites ; - évaluer les impacts de la démarche auprès des entreprises de propreté, des donneurs d’ordre, des salariés. Au-delà de ces actions, cette démarche devra mesurer la plus-value par rapport à l’existant : - transformer la relation prestataire-donneur d’ordre sans nuisance sur le plan économique ; - contribuer à un plus grand respect du salarié par les occupants et une sécurité en luttant contre l’isolement ; - permettre une réduction significative de l’absentéisme et du turn-over. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? La logique partenariale sera incontournable et favorisera l’interconnexion entre les différents acteurs de la démarche. Un portage politique sera un atout considérable. Il faut espérer que cette première année d’expérimentation rassemble et soit le levier pour une démarche plus élargie, donne lieu aux premières signatures de chartes des engagements de chacun en décembre 2015 et permette d’évaluer chaque année les impacts sur les sites en question, les salariés et la nouvelle image perçue par les demandeurs d’emploi. p.12 CONTACT : Brigitte HERMOUET Gérante BRIGITTE HERMOUET CONSEIL Tél. : 06.37.10.24.04 Mail : [email protected] Adopter le travail à distance en toute sérénité Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Beaucoup d’études montrent que d’ici 2020 environ 40% des emplois pourraient être concernés par le travail à distance (travail à domicile, dans un centre de co-working, dans une antenne de l’entreprise proche du domicile, dans une entreprise partenaire...). Ce mode de travail permet aux salariés d’être plus efficaces tout en apportant une meilleure qualité de vie. Il a également un impact positif sur l’environnement grâce à une réduction des déplacements. Sur la métropole lilloise, près de 85 000 emplois sont concernés par le travail à distance. Notre projet, dont l’objectif est de faciliter son déploiement, s’inscrit dans une dynamique territoriale (Plan Climat, Agenda 21, Troisième Révolution Industrielle, Plan de Déplacement Entreprises). Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Pour déployer le travail à distance, il est fondamental que les salariés acquièrent de nouvelles compétences, que les encadrants renouvellent leurs methodes de management, qu’une sensibilisation soit faite auprès des partenaires sociaux... C’est pourquoi nous allons mettre en oeuvre des actions d’accompagnementformation vers 3 cibles : - les managers d’entreprise : pour qu’ils s’approprient les enjeux du travail à distance et pour leur apprendre à manager à distance de manière individuelle et collective ; - les collaborateurs : pour qu’ils acquièrent les bons réflexes du travail à distance et qu’ils soient autonomes et efficaces ; - les animateurs de prévention des risques, des équipes RH, des membres de CHSCT : pour accompagner ces nouveaux modes de travail sur les thèmes de la santé et de la sécurité au travail. L’objectif est de démultiplier ces formations inter-entreprises auprès de 10 entreprises pour une quinzaine de managers, une trentaine de collaborateurs, et une trentaine d’animateurs de prévention des risques... Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Il faut que nous soyons capables de faire connaître le projet auprès des cibles. Nous souhaitons travailler en lien avec les OPCA dans le cadre de leur projet d’accompagnement des entreprises pour qu’ils soient co-porteurs du projet. Et plus largement nous voulons travailler avec toutes les organisations qui travaillent dans la sphère de la formation professionnelle. CONTACT : Florence RÉSILLOT Directrice associée FLEXINEO (cabinet spécialisé en organisations innovantes du travail) Tél. : 03.62.28.93.59 Mail : florence.resillot@flexineo.fr Site web : www.flexineo.fr p.13 Comment accompagner les travailleurs au projet qui illustrent une nouvelle forme de relation au travail ? Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Les travailleurs au projet sont une figure hybride de travailleurs qui ne sont ni tout à fait des salariés ni réellement des travailleurs indépendants. Un projet étant par nature ponctuel et défini dans le temps, les travailleurs doivent être capables de s’adapter aux conditions de réalisation de chaque projet (variation des équipes, clients, conditions de travail et rémunérations). Ces modes de travail tendent à se généraliser. Par ailleurs au sein d’Initiatives et cité nous développons nos projets dans cette logique. Aussi, il est important d’inventer des modalités d’accompagnement, des outils adaptés à cette forme de travail. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Afin d’atteindre les objectifs de notre projet nous allons intervenir concrètement sur trois axes : 1- Lancement d’une thèse en CIFRE (Conventions Industrielles de Formation par la REcherche) sur le thème : « De nouvelles formes d’emploi ? Etude de l’émergence de la notion de « travailleur au projet » ». 2- L’accompagnement des travailleurs au projet. Il s’agit de développer des coopérations entre travailleurs aux métiers proches ou aux mêmes filières d’appartenance par la création et l’animation d’un réseau d’apporteurs d’af- faires afin de former ses membres à la démarche commerciale, la relation client, etc. Nous allons également lancer une expérimentation ayant pour objectif l’inclusion professionnelle de demandeurs d’emploi via des espaces de coworking. 3- L’audit, la création d’outils et le transfert de pratiques dédiés aux travailleurs au projet. Nous souhaitons créer deux kits, l’un à destination des travailleurs au projet et l’autre, réservé aux managers de ces travailleurs. Nous avons également pour objectif de développer un programme de formations adaptées à cette forme de travail. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Fort d’une équipe projet pluridisciplinaire, la condition essentielle de réussite consiste à mobiliser les travailleurs au projet qui sont les principaux bénéficiaires de nos actions. Par ailleurs, nous avons des partenariats à renforcer et/ou développer avec les espaces de coworking du territoire métropolitain ainsi qu’avec certains opérateurs locaux de l’emploi. p.14 CONTACT : Eléna Fernandes Directrice INITIATIVES ET CITÉ (cluster) Tél. : 03.20.08.06.93 Mail : [email protected] Site web : www.initiativesetcite.com Encourager et faciliter les mobilités professionnelles des salariés Accompagner les salariés pour qu’ils trouvent leur juste place dans un environnement professionnel en mutation...........................................................p.16 Développer la mobilité professionnelle des intérimaires sur les emplois et les formations industrielles de la métropole lilloise...............................................p.17 Faire évoluer les compétences des salariés d’entreprises de la Vente à Distance et accompagner leur mobilité intersectorielle.........................................p.18 Modélisation du système de sécurisation des parcours de salariés dans le secteur industriel .........................................................................................p.19 Encourager les transitions professionnelles inter-filières et soutenir les initiatives en direction des salariés .....................................................................p.20 p.15 Accompagner les salariés pour qu’ils trouvent leur juste place dans un environnement professionnel en mutation Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Dans le contexte socio-économique actuel, on peut observer des changements profonds et multiples qui ont un impact sur le parcours professionnel des salariés. Le travail lui-même et le rapport au travail ont évolué. Les changements de métiers et les transitions professionnelles sont de plus en plus fréquents, qu’ils soient subis ou choisis. De ce fait, les salariés doivent développer de nouvelles compétences pour gérer leur parcours : capacité à gérer les opportunités et les hasards, construire des stratégies d’évolution professionnelle... Il est donc nécessaire de revisiter les pratiques d’accompagnement à l’orientation et plus particulièrement le bilan de compétences. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Nous allons effectuer une recherche-action sur les pratiques d’orientation à travers le bilan de compétences. Deux chercheurs universitaires participent à l’action. Nous interrogerons les pratiques du CIBC OPTIMUM mais aussi celles d’un autre centre de bilans. Il s’agit d’un travail collaboratif entre chercheurs et praticiens. Dans un premier temps, nous réaliserons le bilan de compétences de 10 à 15 salariés qui sont en changement professionnel volontaire ou contraint. A partir de ce groupe, nous allons observer et interroger les pratiques des conseillers qui les accompagnent mais aussi analyser le vécu de ces salariés. Dans un deuxième temps, nous interviewerons des entreprises de tous secteurs d’activité en ciblant en priorité celles qui subissent de fortes mutations. L’objectif est d’identifier quel rôle peut jouer l’entreprise dans les nouvelles approches d’accompagnement des parcours des salariés. Des préconisations seront faites pour faire évoluer les pratiques d’accompagnement des conseillers et permettre aux bénéficiaires de construire des stratégies tout au long de leurs parcours. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Nous devons tout d’abord trouver un autre centre de bilan de compétences pour participer à l’étude. Pour identifier et contacter les entreprises concernées par des mutations, nous espérons pouvoir nous appuyer sur les autres projets financés dans le cadre de la plateforme. L’objectif est que ce travail devienne une ressource pour les acteurs de l’orientation. Nous avons d’ailleurs prévu de réaliser une formation-action sur l’analyse des pratiques, ouverte à tous les acteurs de l’orientation du territoire. p.16 CONTACT : Anne BRABANT Directrice CIBC OPTIMUM (Centre Interinstitutionnel de Bilan de Compétences) Tél. : 03.20.14.37.37 Mail : [email protected] Site web : wwwcibc-lille.fr Développer la mobilité professionnelle des intérimaires sur les emplois et les formations industrielles de la métropole lilloise Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? L’industrie est un secteur moteur pour l’emploi intérimaire dans la région (45% des intérimaires du Nord-Pas-de-Calais travaillent dans ce secteur). En périodes creuses, les entreprises réduisent en priorité leur recours à l’intérim. Inversement, elles s’appuient sur l’intérim pour accompagner leur redressement. Dans un contexte économique où l’activité fluctue selon des cycles de plus en plus rapides, il est indispensable de permettre aux salariés fragilisés de s’adapter pour garantir leur maintien dans l’emploi, par la consolidation de leur qualification et le développement de passerelles rendant possible leur mobilité professionnelle. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Notre ambition est de renforcer l’accompagnement des agences intérim visant à passer d’une approche souvent conjoncturelle à une vision globale et prospective des emplois et des compétences à l’échelle territoriale. Mais aussi d’augmenter la densité d’emploi des salariés intérimaires en favorisant les passerelles inter-secteurs / inter-métiers. Pour cela, nous souhaitons expérimenter des parcours de formation basés sur l’acquisition de compétences transversales à plusieurs secteurs d’activité et préparant une mobilité inter emplois. Il s’agit de proposer : - un socle commun de compétences par type de métiers, - des parcours modulaires permettant l’accès à différents secteurs d’activité, - des passerelles entre différents types de métiers, - l’accès à la certification (titre, diplôme ou Certificat de Qualification Professionnelle) en valorisant les compétences acquises en formation et en mission. Dans le cadre de ce projet, nous mobiliserons l’offre de service du Fastt (Fonds d’action sociale du Travail Temporaire) afin de sécuriser les parcours professionnels en prenant en compte les freins à leur accès à l’emploi : logement, mobilité, garde d’enfants, mutuelle... Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? La réussite de cette expérimentation repose sur un plan d’action global mobilisant différents acteurs : un accompagnement des intérimaires par les agences intérim dans la durée et auprès de plusieurs entreprises ; une facilitation des mobilités liées à l’accès à différents emplois, dans plusieurs entreprises ; une coordination forte des organismes de formation ; un partenariat étroit avec les professionnels des secteurs visés ; une mutualisation des outils et un partage d’expertise avec les acteurs de l’emploi. CONTACT : Céline RATTEZ Déléguée Territoriale Nord-Pas-de-Calais FAF.TT (Fonds d’Assurance Formation du Travail Temporaire) Tél. : 07.62.31.41.90 Mail : [email protected] Site web : www.faftt.fr p.17 Faire évoluer les compétences des salariés d’entreprises de la Vente à Distance et accompagner leur mobilité intersectorielle Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? La métropole lilloise est le territoire historique de la Vente à Distance. C’est là que se trouve la plus forte concentration d’emplois du secteur. Depuis quelques années, on assiste à une évolution des modes de consommation et à l’arrivée du commerce électronique. Cette mutation fragilise certains métiers. En complément des actions de formation pour accompagner leurs entreprises dans cette révolution technologique, l’Union Professionnelle des Entreprises du Commerce A Distance (UPECAD) et l’OPCA Forco vont mettre en place des actions permettant aux salariés qui le souhaitent de s’orienter vers de la mobilité externe. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Notre projet s’inscrit dans un projet plus global d’appui aux mutations économiques soutenu par l’Etat et les partenaires sociaux. Nous nous sommes associés à la Maison de l’Initiative et de l’Emploi du Roubaisis qui a une connaissance des entreprises et des compétences emploi/formation. Notre action concerne 50 salariés faisant partie d’une dizaine d’entreprises. Nous avons ciblé les métiers les plus impactés que sont la logistique, la relation client et les métiers de la chaîne graphique. Le but est de mettre en place des actions de formation ciblées, immédiatement transférables sur le plan professionnel et d’accompagner les salariés pour qu’ils obtiennent des certifications. Nous allons également organiser des ateliers de découverte d’autres métiers pour que ces salariés voient ce qui existe sur le marché du travail, pour ouvrir leurs horizons à d’autres secteurs, sur d’autres métiers qui, eux, sont en tension. Ce travail de repérage des métiers en tension sera effectué par la MIE du Roubaisis grâce à ses rencontres avec les entreprises sur le terrain. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Bien sûr, la réussite du projet dépendra de l’implication des entreprises ciblées. Il faudra qu’elles « jouent le jeu » et encouragent les salariés concernés par cette démarche. Nous devons aussi trouver des partenariats forts avec les instances emploi/formation, la Direccte, les autres partenaires de la plateforme... Et, grâce au réseau d’entreprises de la MIE et de la branche VAD qui travaille avec d’autres secteurs, il nous faut mobiliser les entreprises du territoire pour que les salariés ciblés par notre action trouvent un autre métier et aient la bonne formation. p.18 CONTACT : Jamila MACHAT Chef de projet national FORCO (OPCA du commerce et de la distribution) Tél. : 01.55.37.41.34 Mail : [email protected] Site web : www.forco.org Modélisation du système de sécurisation des parcours de salariés dans le secteur industriel Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Animer le Plan Métropolitain de l’Industrie, porter des conventions de revitalisation sont deux gages d’expertise dans le domaine de l’Industrie. En complément de ces deux forces, nous avons opté pour poursuivre cette expertise en déployant un travail approfondi autour de la sécurisation des parcours professionnels. En identifiant les savoir-faire des salariés, il s’agit de chérir ces compétences pour les maintenir, voire les « bonifier ». Il s’agit de créer de véritables passerelles entre les industries de la Métropole, en favorisant une fluidité des compétences des salariés en PSE, vers les besoins des entreprises. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Dès qu’un Plan de Sauvegarde de l’Emploi est en place dans une entreprise et qu’un cabinet a été identifié, l’intervention de la Maison de l’Emploi au niveau des salariés est immédiatement proposée. Sans se substituer au travail en direction des salariés, l’objectif est de passer très vite à une phase d’identification des compétences et savoir faire. A partir de cette étape, des formations d’adaptation, d’actualisation et/ou de capitalisation peuvent être envisagées. Le but recherché est de créer et proposer un portefeuille de compétences « optimisées » aux entreprises du territoire. Les entreprises concernées par la revitalisation pourraient être les premières clientes. La Plateforme de mutations économiques permettrait donc ici à la Maison de l’Emploi Lys Tourcoing de mettre en œuvre cette coordination, de prendre ce temps nécessaire à la participation aux PSE et de créer ces passerelles entre les différents intervenants. La Maison de l’Emploi pourra identifier dans ces processus ceux qui sont modélisables et ainsi envisager l’essaimage. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Ces conditions résident dans le repositionnement de la Maison de l’Emploi autour d’une coordination et d’une animation nouvelle de la sécurité professionnelle des salariés, dans les entreprises industrielles en difficulté. Ce travail autour de la sécurisation doit permettre à la MDE de devenir une référence dans l’industrie. Par ailleurs une reconnaissance de ces travaux par le Conseil Régional et les branches professionnelles permettrait de valider et d’étendre l’expérimentation au plus grand nombre. CONTACT : Anne-Benoîte DANJOU Responsable Service Entreprises MAISON DE L’EMPLOI LYS-TOURCOING Tél. : 03.20.28.82.27 mail : [email protected] Site web : www.emploi-lystourcoing.fr p.19 Encourager les transitions professionnelles inter-filières et soutenir les initiatives en direction des salariés Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Depuis 2010, la démarche de GPECT (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences Territoriale) initiée dans le Roubaisis et étendue à la Métropole a permis d’accompagner plus de 200 entreprises. Les diagnostics d’entreprise sont priorisés vers les secteurs vivant de profondes mutations technologiques et démographiques ; notamment dans la VAD et les SAP où des salariés fragilisés ont été identifiés grâce à la GPEC individuelle. En réponse, la MiE a organisé des actions de montée en compétences pour ces publics (2013-2014). Ces travaux et la création de la plateforme de mutations économiques ont conforté la volonté du comité de pilotage GPECT d’investir plus largement le chantier des transitions professionnelles inter-filières. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Le projet vise à encourager les mobilités interfilières des salariés de la métropole. Une attention particulière est portée aux secteurs et métiers en déclin vers les secteurs et métiers porteurs. Voici quelques exemples de reconversion professionnelle : - un manager peut évoluer du secteur de la restauration rapide vers celui de la relation clients ; - un électro-mécanicien peut devenir dépanneur chauffagiste ; - un conducteur de ligne d’une filière en déclin peut évoluer vers un domaine industriel innovant (agro-alimentaire, chimie, automobile, …) ; - un salarié des métiers de la chaîne graphique dans le secteur de la VAD pourra travailler dans le numérique et le e-commerce. Pour chaque situation observée, un chef de file a en charge de développer les collaborations et le partenariat ( branches, OPCA, organismes de formation, entreprises, maisons de l’emploi…). Des outils de méthodologie seront élaborés par la MiE du Roubaisis pour modéliser la démarche et faciliter les projets de reconversion. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Il s’agit d’une action partenariale. Un groupe technique est nécessaire pour construire, accompagner et évaluer l’expérimentation : le CBE, les MDE de la Métropole, la Chambre de métiers, l’ARACT, Pôle Emploi, le FAFTT, Entreprises et Cités. D’autres partenaires seront mobilisés en fonction de l’évolution du projet. A noter que la motivation des salariés (notamment les plus fragilisés), ainsi que l’impulsion des employeurs sont des conditions essentielles à la réussite du projet. p.20 CONTACT : Sophie CEBULA Responsable de la Relation Entreprises MAISON DE L’EMPLOI DU ROUBAISIS Tél. : 03.59.30.66.96 Mail : [email protected] Site web : www.mie-roubaix.fr Favoriser l’intégration et le maintien dans l’emploi des salariés de premier niveau de qualification Sécurisation des parcours et appui RH (SPARH) dans les TPE-PME des secteurs de l’Hôtellerie - Restauration et du Nettoyage....................................p.22 Co-construction de principes d’interventions en entreprises...............................p.23 p.21 Sécurisation des parcours et appui RH (SPARH) dans les TPE-PME des secteurs de l’Hôtellerie - Restauration et du Nettoyage Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Depuis plus de 15 ans, l’ILEP collabore avec les entreprises de la métropole lilloise. Ses équipes de médiation active à l’emploi apportent un service aux employeurs des TPE/PME sur le volet recrutement et intégration des salariés de premiers niveaux de qualification. Elles ont pu développer un partenariat de proximité. Une majorité d’entreprises relève des secteurs de la propreté et de l’hôtellerie restauration. Ces entreprises font face à des difficultés de recrutement mais aussi, plus largement, à des problématiques RH. Le projet SPARH (Sécurisation des Parcours et Appui RH) permet de leur proposer un service complémentaire. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Nous expérimentons un service de proximité auprès des TPE/PME de la propreté de l’hôtellerie - restauration et aussi auprès des salariés. Nous allons au devant des entreprises pour proposer un accompagnement participatif sur les thèmes du recrutement, de la fidélisation des salariés, du développement des compétences, du management... Concrètement, pour chaque entreprise participante, il s’agit dans un premier temps d’identifier avec le chef d’entreprise son projet et les problèmes auxquels il est confronté. Dans un second temps, avec l’ensemble des acteurs, chefs d’entreprise et salariés, ces problématiques sont analysées. Les points forts sont repérés. Enfin, nous faisons émerger des pistes d’amélioration. L’idée forte est que l’entreprise est accompagnée pour la mise en œuvre de ces leviers de changement directement ou par mise en relation avec les ressources du territoire. Les salariés ont une place importante : des actions seront proposées pour qu’ils soient informés et accompagnés, qu’ils puissent devenir acteurs de leur parcours professionnel. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Pour apporter des réponses concrètes et des moyens d’action aux entreprises, nous souhaitons engager avec nous les acteurs du territoire et des branches. Le projet s’articule en étroite collaboration avec les trois équipes de médiation à l’emploi de l’ILEP et leur réseau d’entreprises. Ainsi, parmi les facteurs de réussite du projet, nous souhaitons privilégier une approche pragmatique et adaptée aux réalités et contraintes des TPE/PME ainsi que l’implication de l’ensemble des acteurs, dès l’amont du processus. p.22 CONTACT : Sandrine Bailleul Chargée de mission ressources humaines et territoire ILEP (Institut Lillois d’Education Permanente) Tél. : 03.20.69.18.20 Mail : [email protected] Site web : www.ilep.fr Co-construction de principes d’interventions en entreprises Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Les emplois de premier niveau de qualification, étapes indispensables à la construction de parcours professionnels durables destinés aux populations peu ou pas diplômées, sont caractérisés par des changements significatifs dans leurs conditions d’exercices. Ce phénomène tend à renforcer l’éloignement à l’emploi des personnes peu formées. Pour palier les risques de fragilisation de la relation salariale face à ces mutations, nous avons le sentiment que les intermédiaires de l’emploi du territoire doivent repenser leurs pratiques de conseil aux entreprises et de préparation des demandeurs d’emploi. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Notre projet a pour objectif de dégager des principes d’action applicables aux intermédiaires de l’emploi quels que soient leurs contextes institutionnels. Il s’agit de les aider à mieux appréhender les nouvelles réalités des emplois de premier niveau, à accompagner plus efficacement les pratiques managériales des employeurs et à mieux préparer le public à ces changements. Nous allons nous baser sur l’étude menée en 2013/2014 sur le Pévèle Mélantois Carembault par le Centre d’Etudes et de REcherches sur les Qualifications. Ces travaux nous ont conduits à caractériser les déterminants de l’intégration en entreprise dans les emplois de premier niveau de qualification. Ils alimenteront un groupe technique associant les intermédiaires de l’emploi et des employeurs du territoire en vue de formaliser des principes d’action partagés qui permettront d’optimiser le conseil aux entreprises et la préparation du public. Une démarche d’opérationnalisation de ces principes d’action par les intermédiaires de l’emploi partenaires sera ensuite menée. Elle servira de point de départ à la diffusion de la démarche vers tous les acteurs de l’emploi de l’arrondissement. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Les travaux préalables menés avec le CEREQ nous garantissent les fondements théoriques et la mobilisation partenariale sur un sujet de l’intervention en entreprises qui n’est pas toujours évident à traiter en inter-structures. Notre enjeu principal sera lié à la capacité de maintenir la dynamique de la démarche grâce à la pertinence des travaux menés. Dans cette perspective, le choix initial de l’intervenant qui se chargera de l’animation du groupe technique sera crucial. CONTACT : Jalal BOUHSINA Directeur MAISON DE L’EMPLOI PÉVÈLE MÉLANTOIS CAREMBAULT Tél. : 03.20.97.43.00 Mail : [email protected] Site web : www.maison-emploi-pmc.fr p.23 Développer les échanges de compétences inter-entreprises Formation mobile : (r)évolution de la formation continue dans la filière de la santé...................................................................................................p.25 Développer le mécénat de compétences de grandes entreprises au profit de PME............................................................................................................p.26 p.24 Formation mobile : (r)évolution de la formation continue dans la filière de la santé Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? Le secteur santé se caractérise par des évolutions constantes (exigences croissantes des patients, des réglementations…), impliquant des changements profonds des métiers de cette filière. Or, le Contrat d’Etude Prospective Emploi & Formation de la filière santé en région (2013) a mis en évidence l’inadéquation de certaines formations pour s’y adapter, et a ainsi confirmé la difficulté des entreprises à trouver des profils correspondant à leurs besoins. Le recours à des formations continues étant souvent compliqué à organiser pour les TPE/PME (faute d’organisation ou de temps, de flexibilité...), il s’est avéré nécessaire d’innover dans le système de formation. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Notre action comporte trois volets. Un volet sera consacré à l’élaboration d’un outil concret de suivi permanent des évolutions de l’offre et de la demande d’emploi dans la filière santé sur le territoire. formations pratiques, « par le stage », offrant plus de flexibilité que les formations continues traditionnelles auxquelles ne participent généralement pas les TPE/PME de la filière santé. Ces « mobilités » seront instituées sur la métropole lilloise entre entreprises de même profil, mais aussi entre entreprises et clients ou encore entre entreprises et fournisseurs. En fonction des évolutions ainsi constatées, pourra ensuite être mis en place le cœur de notre action, à savoir l’accompagnement à la montée en compétences des salariés et/ou à leur reconversion grâce à l’instauration de mobilités interentreprises. Elles permettront des Un dernier volet portera spécifiquement sur le cas des délégués médicaux, dont la vocation est appelée à disparaître, et qui bouleverse le marché de l’emploi de la filière. Notre objectif est d’aider à la reconversion de ces postes grâce à des mobilités interentreprises. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Les conditions de réussite reposent essentiellement sur l’adhésion des entreprises à notre projet et l’adhésion des OPCA. La portée de cette expérimentation ne sera réussie que si elle permet de réitérer cette action dans le futur, d’où l’importance de mettre en place des marqueurs quantitatifs et qualitatifs afin d’en mesurer les impacts, de mettre en place un cadre juridique adéquat, une reconnaissance des formations délivrées et de communiquer largement. Nous développerons des partenariats avec les Maisons de l’Emploi de la métropole. CONTACT : Caroline AUBERGER Déléguée Générale adjointe CLUBSTER SANTÉ Tél. : 03.28.55.90.66 Mail : [email protected] Site web : www.clubstersante.com p.25 Développer le mécénat de compétences de grandes entreprises au profit de PME Qu’est-ce qui a motivé l’élaboration de votre projet d’anticipation des mutations économiques ? L’arrondissement de Lille se caractérise par une co-existence de PME et de grandes entreprises. Pour répondre aux besoins des entreprises en termes de formation, de développement..., une synergie est possible entre elles. Cette coopération peut se développer dans une logique gagnant-gagnant pour tous les acteurs. Pour le territoire, cette synergie est favorable au développement des PME, à l’amélioration des relations « donneurs d’ordre - sous-traitant »... Pour les grandes entreprises, elle permet le développement de la RSE, une motivation des salariés... Pour les PME, elle favorise le développement commercial, la montée en compétences des salariés... Ce type de projet est déjà développé avec succès au niveau national par le dispositif Alizé. Nous allons le mettre en oeuvre de manière expérimentale sur le territoire métropolitain. Expliquez-nous quelle action concrète sera mise en place ? Nous allons susciter et accompagner le mécénat de compétences de grandes entreprises vers des PME. Cela passe par un travail de repérage de PME en développement en nous appuyant sur les partenaires en contact régulier avec elles (CGPME, service économique de la Métropole Européenne de Lille...). Nous allons, d’autre part, nous appuyer sur les ressources des grandes entreprises membres du club Face Lille Métropole pour qu’elles de- viennent « marraines » de ces PME. Nous commencerons donc d’abord par une période de sensibilisation des entreprises mais aussi d’identification des compétences internes à mobiliser du côté des grandes entreprises et des savoir faire à acquérir du côté des PME. L’utilisation d’une grille d’analyse permettra ensuite de travailler sur l’adéquation des entreprises pour faciliter la coopération entre elles. Enfin, nous organiserons le transfert de compétences des entreprises « marraines » vers les entreprises « filleules ». Le partenariat se traduira par la signature d’une charte d’engagement. Quelles sont les conditions de réussite de cette action ? Avez-vous des besoins particuliers ? Il est évidemment indispensable qu’avec les partenaires du territoire, nous mobilisions les PME et les grandes entreprises. L’une des conditions de réussite de ce projet c’est l’esprit de partenariat, la confiance, l’envie des entreprises de contribuer au développement local du territoire. C’est aussi la mise en place d’un accompagnement rigoureux et méthodologique. L’expérience du dispositif Alizé développé au niveau national va nous aider dans ce sens. p.26 CONTACT : Ayité CREPPY Directeur FACE LILLE MÉTROPOLE (Fondation Agir contre l’Exclusion) Tél. : 03.20.50.52.84 Mail : [email protected] Site web : www.clubfacenet.fr Issue d’une expérimentation nationale, la plateforme d’appui aux mutations économiques de la métropole lilloise est une démarche territoriale qui rassemble les acteurs pour mieux anticiper les évolutions en matière de RH. Son objectif ? Doter la métropole lilloise d’une offre de services complète pour aider les entreprises et les actifs à acquérir les compétences adaptées aux évolutions des activités et des emplois. Pour plus d’informations, prenez contact avec le Comité de Bassin d’Emploi Lille Métropole, animateur de la Plateforme (03.59.30.67.30 / [email protected]) et rendez-vous sur : www.cbelille.org PRÉFET DE LA RÉGION NORD - PAS-DE-CALAIS