sommaire - Les papiers de presse
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SPPP - PPI_2509-06_2011 L E T 6/07/11 T R 12:19 E D Page 2 ’ I N F O R M A T I O N J U I N - J U I L L E T 2 0 1 1 • 2 5 ÈME A N N É E • N ° 2 5 0 9 PRIX 9,15 € Monsieur Laurent Wauquiez, sommaire Photos : Xavier Martin. Ministre auprès du Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes, préside le déjeuner des Assemblées Générales de la SPPP et de la CFPP Monsieur Laurent Wauquiez, Ministre auprès du Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes, préside le déjeuner des Assemblées Générales de la SPPP et de la CFPP 1 Conseils de Surveillance de la SPPP et de la CFPP 2 Une nouvelle vision de l’information 3 Jean-Claude Brognaux, Laurent Wauquiez, Jean-Pierre Caillard. La Presse écrite au cœur des débats pour repenser l’avenir 5 “ Les Papiers de Presse ”, une structure à la disposition de tous les éditeurs, dans un monde où “ l’union fait la force ” 10 Le mercredi 25 mai 2011, la Société Professionnelle des Papiers de Presse (SPPP) et la Compagnie Française des Papiers de Presse (CFPP) ont tenu leurs Assemblées Générales. Elles ont été suivies du traditionnel déjeuner qui a rassemblé, cette année, près de 200 personnes, dirigeants de presse et personnalités du monde politique et économique. Monsieur Laurent Wauquiez, Ministre auprès du Ministre d'Etat, Ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes, présidait ce déjeuner et a lancé, lors de son discours, quelques pistes de réflexions sur le rôle et l'avenir de la Presse mais aussi sur les défits sociétaux futurs à relever. 1 SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 P A P I E R S 12:19 D E Page 3 P R E S S E I N F O R M A T I O N S Conseils de Surveillance de la SPPP et de la CFPP La Compagnie Française Membres des Conseils de surveillance : des Papiers de Presse (CFPP) et la Société Professionnelle des Papiers de Presse (SPPP) ont tenu leurs Assemblées Générales le mercredi 25 mai 2011. Les actionnaires des deux sociétés ont approuvé à l’unanimité les rapports de gestion et Pour la CFPP Président : • M. Jean-Pierre Caillard Président : • M. Jean-Pierre Caillard Vice-Président : • M. Jacques Saint-Cricq La Nouvelle République Vice-Président : • M. Pierre Domenech Vice-Président Référent : • M. Jean-Claude Brognaux les comptes de l’exercice 2010. Ceux-ci font apparaître pour la CFPP un résultat de 1,3 million d’euros pour un chiffre d’affaires de 112,1 millions d’euros. Pour la SPPP, le chiffre d’affaires s’est établi à 98,7 millions d’euros, et le résultat incluant la constitution des réserves a été de 2,8 millions d’euros. • Mme Marie Odile Amaury, Editions P. Amaury • M. Edouard Coudurier, Le Télégramme • M. Pierre Domenech, Président de la Coopérative d'Approvisionnement de la Presse Magazine Hebdomadaire et Périodique Vice-Président Référent : • M. Jean-Claude Brognaux • Mme Marie Odile Amaury, Editions P. Amaury • M. Nicolas Beytout, Les Echos • M. Louis de Broissia, Ancien Sénateur, Membre du Conseil Général de la Côte d'Or • M. Jacques Camus, La République du Centre • M. Louis Dreyfus, Le Monde • M. Benoît Leclerc, La Manche Libre • M. Pierre d'Harcourt, Groupe Sud Ouest • M. Alain Plombat, Midi Libre • M. François-Régis Hutin, Ouest-France • M. Pierre Jeantet, Midi Libre • M. Benoît Leclerc, La Manche Libre • M. Jacques Saint-Cricq, Coopérative Nationale d'Approvisionnement des Quotidiens. 2 Pour la SPPP • Contrôleur Général d'Etat : M. Edmond Robin (Ministère de l’Économie des Finances et de l’Emploi) • Commissaire du Gouvernement : Mme Laurence Franceschini (Direction du Développement des Médias) SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 12:19 Page 4 Une nouvelle de l’information vision des Affaires européenne, de présider ce déjeuner annuel devenu, au fil du temps, un rendez-vous attendu de la Presse. Il pose, alors, quelques interrogations et réflexions « dans un contexte de crise mondiale qui a durement frappé la presse » et il incite la profession à « regarder quelques réalités en face ». La Presse peut-elle rester dépendante des évolutions technologiques ou sociétales ? Jean-Claude Brognaux. Jean-Pierre Caillard. Après avoir accueilli Monsieur Laurent Wauquiez, ainsi que de nombreuses personnalités présentes, Monsieur Jean-Pierre Caillard, Président des Conseils de Surveillance de la SPPP et de la CFPP, a vivement remercié Monsieur le Ministre auprès du Ministre d’Etat, Ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé Il y a un an, Jean-Pierre Caillard terminait son allocution en invitant le monde de la Presse à lutter contre « cet individualisme qui caractérise nos sociétés post-industrielles » par ces mots : « Avant de reprendre la main, il nous faut nous la donner », « Chacun pour soi, mais tous pour un ». Aujourd’hui, il estime que « cet appel devait résonner comme une réponse, sinon comme une réplique à une situation de crise qui accélère la remise en cause de notre modèle économique ». Cela conduit à la transformation progressive des modèles et, particulièrement, à l’expérimentation d’un ensemble de solutions numériques, dont, notamment, la tablette numé- Laurent Wauquiez, Pierre Jeantet, Nicolas Beytout, Louis Dreyfus. rique. Considérée pour beaucoup comme un espoir, « peut-on absolument en conclure, aujourd’hui, que la presse y a trouvé son graal, sa “ planche de salut ” ? » Pour Jean-Pierre Caillard, le débat est ailleurs et « réside dans notre volonté de penser, ensemble, notre avenir, tout en sachant préserver nos identités ». Pour cela, il invite la profession à regarder quelques réalités en face et à porter ce regard sur elle-même. • La valeur économique des media traditionnelles se redressera t’elle ? À ces dernières de jouer, dit Jean-Pierre Caillard qui souligne qu’à l’heure où nous parlons se réunissent, Place de la Concorde, les stars mondiales du Web dans le cadre du « e G8 », dont la France assure la Présidence et, qu’en moins de 10 ans, les noms de Mark Zuckerberg (Facebook), Eric Schmidt (Google) ou Jeff Bezos (Amazon.com) ont profondément transformé la donne de notre environnement. Puis il insiste sur une citation de Jeff Bezos : « Chaque nouveauté crée de nouvelles questions et ouvre de nouvelles opportunités »… à laquelle il ajoute : « Les bouleversements ne sont pas seulement technologiques, ils sont aussi sociétaux. Nous ne sommes pas les seuls à vouloir progresser et ouvrir d’autres horizons. Ainsi l’essentiel n’est pas là, mais la vraie Jean-Claude Brognaux, Marie-Odile Amaury. 3 SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 P A P I E R S 12:19 D E Page 5 P R E S S E Francis Morel, François-Régis Hutin. question est : Peut-on rester dépendants de ces évolutions, continuer à les subir ? » • « L’évolution est évènementielle » A l’instar d’Yves Coppens, Jean-Pierre Caillard croît que « l’évolution est évènementielle ». C’est « l’événement qui fait l’évolution, puis l’événement, et en l’occurrence la circonstance, fait la transformation ». Les entreprises doivent donc se transformer pour réinventer un modèle, pas seulement dans son aspect économique mais plus profondément, dans celui de l’information. « Cette mutation souligne combien le rapport historique, dans lequel nous nous inscrivons, s’est inversé. Ce n’est plus l’offre qui crée la demande. Les niches s’installent partout où les media généralistes sont confrontés à une augmentation considérable de la quantité d’informations qu’ils font circuler, et en même temps, à une diminution de la diversité des contenus, focalisés sur un nombre de sujets de plus en plus resserrés. Ne Emmanuel Hoog, François d'Orcival. 4 I N F O R M A T I O N S Nathalie Collin, Jacques Saint-Cricq. voyons pas nos propres adversaires, là où ils ne sont pas. Ils sont cachés à nos côtés en permanence, dans notre organisation sociétale. » Il illustre alors parfaitement cette donnée par l’exemple du « manque de temps des lecteurs, happés par la prolifération des choix et des sollicitations ». Il exhorte alors la profession à « lutter fermement contre ce paradoxe, cet autocannibalisme ». • « Lutter contre l’homogénéisation de l’information » « Alors que certains analystes trouvent que cette tendance à l’homogénéisation est liée au fait de considérer l’information de plus en plus comme une marchandise normale », Jean-Pierre Caillard « conteste vigoureusement cette approche et considère que, si le journalisme est une action collective, avec les obligations que cela comporte, il ne doit pas verser dans un dramatique sacrifice de l’audience sur l’autel de la rentabilité à tout prix ». Les « principes fondateurs d’un autre journalisme » A partir de la description de quelques principes fondateurs d’un autre journaliste, effectuée il y a quelques mois par Jay Rosen, célèbre professeur de journalisme à New-York University, devant les étudiants de Sciences Po, Jean-Pierre Caillard conduit « à poser les prémices d’une approche nouvelle ». • Développer l’inter-relation avec les lecteurs Si les lecteurs peuvent être considérés comme des usagers, ils sont actifs au sens où ils utilisent les informations et les analyses produites par les journalistes. C’est à ce niveau que réside la richesse de cette forme de mutualisation journalistique. Pour sortir de la spirale de l’homogénéisation, les journalistes doivent développer davantage l’inter-relation avec les lecteurs. Louis de Broissia, Louis Dreyfus. SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 12:19 Page 6 Philippe Carli, Eric Debry, Aurore Amaury. • Rétablir le lien de confiance, au rang des priorités « Dans ces temps où – comme dans tant d’autres institutions – l’autorité et le pouvoir d’influence des journalistes sont contestés, l’installation d’une nouvelle relation avec le lecteur s’impose ». Et JeanPierre Caillard d’ajouter : « c’est un enjeu déterminant pour notre avenir commun. Ce lien de confiance, aujourd’hui distendu pour les uns, dont le tissage est encore embryonnaire pour les autres, est, selon moi, à mettre au même rang des priorités que l’enjeu économique. Autrement dit, sans vision philosophique et humaniste de notre métier, sans une approche stratégique de la production d’informations, toutes les recettes comptables et d’équilibre entre les fameux quatre piliers “ payant-gratuit / papier-web ” sont inutiles ou du moins superflus. » « C’est donc bien sur le front de l’information qu’il faut se battre ». Il retient, à ce propos, un autre conseil délivré, toujours Benoît Leclerc, Nicolas Beytout, Laurence Franceschini. Jacques Vernier, Pierre d'Harcourt, Martin Desprez. par Jay Rosen devant les étudiants de Sciences Po : « Maintenez un savant équilibre entre ce que le lecteur veut et ce qu’il ne sait pas qu’il veut. Répondez à ce qui l’intéresse, mais trouvez aussi les informations qu’il ne sait pas encore qu’elles vont l’intéresser ». « La valeur est bien d’abord dans le contexte avant même d’être dans la participation et la coopération. » Une information « associant la rigueur à la réactivité, la profondeur à l’anticipation » Jean-Pierre Caillard nous invite à sortir des débats sclérosants du « tous journalistes » et de « la presse sans journalistes ». Pour lui, la vérité est ailleurs. Elle repose sur la « volonté à informer selon les règles de qualité et d’éthique, sans être à la remorque des « aspirateurs » de contenus qui dominent le web. Il exhorte cependant à s’en servir et à en saisir toutes les opportunités. « En cela, les journaux, les magazines, sur support papier, mais aussi déclinés sur support numérique, ont un rôle déterminant et une place à conforter dans l’univers de la médiation et non plus seulement dans le seul champ des media ». Ces journaux et ces magazines pourraient être la « nouvelle frontière » de l’information, associant la rigueur à la réactivité, la profondeur à l’anticipation. « Alors que le “ e G8 ” planche sur internet comme accélérateur de croissance », JeanPierre Caillard termine en nous invitant, pour sa modeste part, « et sans vouloir nier la nécessité de leur approche, à réfléchir à une nouvelle vision de l’information et de notre rôle comme facteur incontournable d’une démocratie à rendre toujours plus solide, mais aussi, et l’un n’interdit pas l’autre bien au contraire, comme partie incontournable de la réussite et de la valeur de nos entreprises, valeur dont je parlais en entamant ce propos. » Bertrand Cousin, Jean-Marie Burguburu. 5 SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 P A P I E R S D E 12:19 Page 7 P R E S S E I N F O R M A T I O N S La Presse écrite au cœur des débats pour repenser l’avenir aux mêmes réflexions de fond, et rejoint ce que Jean-Pierre Caillard a souligné dans son discours avec les interrogations suivantes : Comment susciter l’intérêt, comment arriver à donner des clefs de lecture aux lecteurs et comment renouveler ce contrat social qui nous unit à ceux qui nous lisent ou à ceux qui nous écoutent ? « Quand La digue de censure de la presse écrite se rompt et ouvre la voie à un vrai débat… » Laurent Wauquiez. Après avoir salué amicalement puis remercié Jean-Pierre Caillard de lui avoir proposé cet échange, Laurent Wauquiez, Ministre auprès du Ministre d’état, Ministre des Affaires étrangères et européennes, chargé des Affaires européennes, émet un parallèle entre la Politique et la Presse qu’il trouve soumis aux mêmes difficultés puis Richard Metzger, Françoise Sampermans, Edmond Robin. 6 Monsieur Laurent Wauquiez repart de l’exemple récent des révolutions arabes dont le déclenchement a été analysé principalement sous le prisme des réseaux sociaux que sont « Twitter » ou « Facebook ». Il s’agit pour lui d’une interprétation hâtive car si l’on examine avec un peu de distance ce qui s’est passé, la presse a eu un rôle fondamental dans la bascule. En fait, quand on observe l’évolution au niveau de la révolution de jasmin, le moment de bascule c’est lorsque « la presse tunisienne se considère comme affranchie, lâche les digues et commence à devenir un vrai espace de débats publics ». C’est le moment où, tout d’un coup, dans la conception du débat nourri par la presse, on voit fleurir les tribunes dans tous les sens. « Pour ceux qui sont convaincus de l’utilité du débat politique de ce que représente la presse, de ce que représente le débat public c’est fascinant à observer, et c’est un vrai message d’espoir ». En effet, même si la mèche a été allumée par le biais d’Internet, la déflagration a été alimentée par la presse écrite et de ce point de vue, l’histoire sera très intéressante à écrire. « Le moment de bascule, c’est le moment où la digue de censure de la presse écrite se rompt et ouvre la voie à un vrai débat ». Laurent Wauquiez formule que ce point semble intéressant parce qu’il montre bien que, contrairement à certaines idées reçues, le débat politique a été profondément impacté par l’émergence d’Internet et du Net et que ce défi est à la fois pour la classe politique et pour la Presse. Pour la Presse, parce que le Net est plus rapide, pour la politique, parce que cela devient une source de participa- Jacques Camus, Dominique Bernard, Henri Pigeat. SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 12:19 Page 8 Jacques Louvet, Fabrice Deschamps, Jean Viansson-Ponté. tion et d’expertise qui conteste finalement ce que le Général de Gaulle appelait « la parole d’en haut ». « La société française et européenne à un moment clé de son histoire » Avec ce nouveau paradigme, la France et plus globalement l’Europe doivent ainsi faire face à un défi considérable. Comme après la Seconde Guerre mondiale où l’Europe a dû repenser l’ensemble de ses mécanismes, « nous sommes à un de ces moments clés, où dans l’histoire d’un peuple, on est amené à réfléchir, débattre, repenser. Ainsi la question qui se pose, pour les politiques et pour la Presse, est comment arrivons-nous à nourrir ce cadre de réflexions et quelles peuvent être les quelques clefs de réussite ? » Fabrice Ribourg, Thierry Allamachère. la Grèce, de l’Irlande, du Portugal, de la contagion potentielle sur l’Espagne, sur l’Italie, de l’Europe qui était dans un état lamentable, de la lune de miel entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, puis, trois semaines plus tard, du divorce entre le couple franco-allemand, de l’extraordinaire avancée en Lybie, puis de l’engluement total, puis pourquoi ne pas être déjà en Syrie… Tout cela donne « le tournis » et peut même être très inquiétant, pour la politique et pour la Presse, à un moment où l’on a besoin de poser des clefs de compréhension. Et Laurent Wauquiez d’ajouter : « je crois que le premier de nos devoirs, c’est de redonner un tout petit peu de temps long. Et je suis absolument convaincu que c’est exactement ce qu’attendent nos compatriotes. Car ils ne comprennent plus l’univers qui est autour d’eux et ils attendent, de leurs responsables politiques et de la presse, qu’ils leur permettent de restituer sur un temps long le film de l’actualité qui passe devant eux. » « Un devoir de concret » « La France est spécialiste de grands débats extrêmement théoriques, extrêmement politisés, à un niveau totalement exacerbés et qui perdent absolument tout contact avec une illustration qui puisse se refléter dans la vie quotidienne. » Il prend exemple sur l’Euro et de la question s’il faut ou non le garder. On peut en discuter avec de grands arguments macroéconomiques, au risque que ce type de débat ne prenne absolument pas dans l’opinion quotidienne, parce que tant la Presse que les politiques ne parviennent pas à illustrer le sujet « Redonner du temps long » Ce début d’année 2011 a été vertigineux. On a balayé successivement tout un ensemble de sujets divers, avec un effet de pages tournées de plus en plus rapide dans le débat politique et médiatique, « tel un train à grande vitesse qui ne donne plus aucune clef de compréhension pour nos compatriotes ». On a débattu alternativement, de la Lybie, de la Côte d’Ivoire, de la crise de l’Euro, de Hubert Coudurier, Dominique Pin, Jean-Louis Hutin. 7 SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 P A P I E R S D E 12:19 Page 9 P R E S S E I N F O R M A T I O N S Anne-Marie Couderc, Bernard Riccobono. concrètement dans la vie quotidienne. A l’inverse, si vous expliquez, l’impact de l’euro sur les taux d’intérêt et les prêts immobiliers, l’impact de la sortie de l’euro sur le plein d’essence ou l’impact du prix de l’euro sur l’épargne, il serait ainsi possible de « recréer un lien entre les grands débats, très difficiles à appréhender par nos compatriotes, et la réalité de la vie quotidienne. » Laurent Wauquiez pense que « nous sommes dans un moment où, dans la société française, il y a ce risque de déconnexion et la seule manière d’y remédier est de s’astreindre à ce devoir de concret. » Antoine Rousteau, Nicolas Desbois, Jean Hornain. « Etablir un grand projet mobilisateur » Qu’est-ce qui frappe quand on se rend en Chine ? Il y a un vrai projet de société qui est un projet historique et culturel. La Chine, le Grand empire, a souffert de la colonisation, a été aux marges de l’histoire, a été oppressée par toutes les puissances occidentales, mais la Chine va revenir et elle se remet dans l’histoire. Ce projet, tel qu’il est conçu, infuse totalement la société chinoise, parce qu’il lui donne une vraie ligne structurante de compréhension qui est le grand projet mobilisateur. Laurent Wauquiez pose alors la question suivante: « Quel est le projet mobilisateur que nous proposons pour demain ? » Selon lui, il repose sur deux principes assez simples : Jean de Montmort, Jean-Pierre Roger, Jean-Paul Abonnenc. 8 « Le premier, c’est l’Europe structurée par sa créativité et son innovation. L’Europe doit se fixer comme principe de revenir au premier plan de la créativité et de l’innovation, parce que c’est cela qui fait l’état d’esprit et l’identité culturelle européenne. Le deuxième, à un moment où toute la mondialisation est traversée par les déséquilibres, il y a une zone géopolitique au monde qui plaide pour une vision d’équilibre — équilibre entre le développement économique et le développement social, équilibre entre le développement industriel et le développement environnemental, équilibre dans le développement entre les générations — c’est l’Europe. La vocation de l’Europe dans l’histoire pourrait se définir ainsi : être un pôle d’équilibre et de stabilité sur une Marie-Christine Fabert, Hubert Chicou. SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 12:19 Nicolas Druz, Georges Sanerot, Claude Solarz. planète, qui au 21ème siècle, est totalement structurée par les déséquilibres. » « Permettre le débat pour reconcevoir la société » « La France semble structurellement incapable de nourrir sereinement des débats ». C’est un problème pour la classe politique mais aussi pour la Presse. Il cite pour exemple le domaine de la protection sociale, pour lequel il y aurait une vraie réflexion à mener sur l’équilibre entre les droits et les devoirs. En France cela est considéré comme un sujet « indigne ». Au contraire, il y a cinq ans en Allemagne, un vrai débat s’est ouvert avec des positions prises par les partenaires sociaux, des confrontations politiques, des prises de position par la Didier françois, Patrice Rochas, Michel Kerespars. Page 10 Benoît Kuhn, Paul F M Bouquet, Edouard Roblot. Presse qui consistaient à poser cette question : quel équilibre en Allemagne entre le retour au travail et les mécanismes de solidarité pour les plus fragilisés ? Cela a abouti à la réforme fondatrice du retour de la compétitivité allemande avec, notamment, la réforme Hartz. En revanche, en France, pas de comparaison européenne, pas de travail pour essayer de voir ce qui a été fait en Espagne ou en Allemagne, « tabouisation » immédiate du dossier. Laurent Wauquiez ne prétend pas avoir raison, mais estime qu’il « faudrait avoir une réflexion sur le sujet. » Laurent Wauquiez termine sur ces mots : « Finalement, nous avons un point commun : la Presse et la Politique. Il n’y a sans doute pas plus belles vocations, il n’y a sans doute pas de travail qui soit plus ingrat, il n’y a sans doute pas de sacerdoce qui soit plus exigeant, mais sans doute, je crois qu’il n’y a pas non plus de tâche, dans la période actuelle, qui soit plus noble et qui nécessite à la fois tant de bonne humeur et de philosophie. » Il estime que « la France a besoin de se repenser et que nous sommes, les uns et les autres, face à ce devoir d’être capable de nourrir et de construire ce débat. » Nicole Giudicelli, Robert Loy, Christiane Vulvert. 9 SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 P A P I E R S D E 12:19 Page 11 P R E S S E I N F O R M A T I O N S une structure à la disposition de tous les éditeurs Les Papiers de Presse, dans un monde où « l’union fait la force » Avant toute chose, Jean-Claude Brognaux adresse une pensée et un message de soutien à Fabrice Nora dont la longue maladie a bouleversé l’organisation du Groupe. C’est ainsi, qu’à la demande des Conseils, Jean-Claude Brognaux a été momentanément amené à reprendre le contrôle du Groupe. Dans une industrie de la presse et de l’édition en pleine mutation, il évoque l’action que « Les Papiers de Presse » mènent auprès des éditeurs et rappelle brièvement que 2010 représente pour le Groupe un « résultat de 4,1 millions d’euros et un chiffre d’affaires total de 211 millions d’euros, alors que les prix ont chuté de près de 20 % sur cette même période. » Jean-Claude Brognaux. Après avoir remercié Monsieur Laurent Wauquiez de sa présence, Monsieur Jean-Claude Brognaux prend la parole pour dire quelques mots sur le Groupe « Les Papiers de Presse » son rôle et son avenir, ainsi que sur la nécessité, pour les éditeurs, de se regrouper pour faire face à la crise. Il précise que ces résultats, incontestablement le fruit de la confiance que nous accordent les éditeurs, reviennent également pour l’essentiel à l’ensemble des collaborateurs du Groupe dont les équipes sont conduites par Jacques Vernier, Directeur Général, Thierry Allamachère à la Comptabilité et aux Finances, Félix Lefebvre aux Achats, Nicole Giudicelli aux Ventes, Laurent Favier sur tous les aspects techniques, Jean-Pierre Catez à la logistique, Jean-Pierre Delivet au Secrétariat Général et Dominique Pin au Marketing et à la Christophe Richemond, Bruno Jeanjean, Jean-Paul Peignier. 10 Communication. Il ajoute que « le management du Groupe, incarné actuellement par Jacques Vernier, sera remis peu à peu entre les mains d’Eric Debry, qui vient de rejoindre « Les Papiers de Presse », et dont la nomination aux Conseils sera proposée à la rentrée de Septembre ». Eric Debry, diplômé d’HEC, est passé par les groupes MacKinsey, Paribas, Touristik Union International et Pierre et vacances, puis a été momentanément Président Directeur Général de Nice Matin et de La Provence. Jean-claude Brognaux rappelle le rôle des filiales de logistique que sont Laforêt Logistique et Bernon Transports, qui se tiennent à la disposition de tous les éditeurs, avec à leur tête Philippe Baert et Patrick Maillot. Enfin, il note également le succès que représente le groupe Paprec, présidé par Jean-Luc Petithuguenin, au capital duquel concourt actuellement Bernard Arnault, et qui, avec un chiffre d’affaires de près de 500 millions d’euros, un effectif de quelque 3 000 personnes, intervient dans tous les domaines du Recyclage et compte maintenant, aux côtés de Veolia et Suez, parmi les trois leaders en France de ce marché. Jacques Godfrain, Jean-Paul Maury, Félix Lefebvre. SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 12:19 Sylvie Clément-Cuzin, Paul Gimonet, André Gohin. Page 12 Jean-Pierre Delivet, Frédéric Cassegrain, Marianne Bérard-Quélin. Réunir nos moyens d’intervention pour être plus fort Une fois encore, Jean-Claude Brognaux attire l’attention sur un discours qui lui est cher, celui « de la nécessité de consolider nos actions et nos moyens. La France reste un marché de taille moyenne et si nous recherchons performance, sécurité et rentabilité, nous devons absolument réunir nos moyens d’intervention et non nous disperser ». Et de souligner : « Notre Groupe est une émanation de la presse, ses structures sont extensibles et peuvent accueillir d’autres actionnaires. Face à un monde où les producteurs de papiers sont de plus en plus concentrés et puissants, face à un marché de plus en plus difficile et qui pourrait bien se restreindre, il est à mes yeux de plus en plus indispensable de grouper nos efforts. “ Les Papiers de Presse ” vous appartiennent, ils sont donc à votre disposition. Plus que jamais le vieil adage “ l’union fait la force ” reste d’une implacable réalité. » William Lebec, Vincent Rey, Guillaume Riccobono. Alfred Gerson, Axelle Hovine, Jean-Paul Boucher. André Greilsammer, Jean-Pierre Catez. Laurent Favier, Emile Hedan, Thierry Demure. 11 SPPP - PPI_2509-06_2011 6/07/11 P A P I E R S 12:18 D E Page 1 P R E S S E I N F O R M A T I O N S Jean-Louis Girodot, Jean-Michel Huan, Agnès Rico. Louis Goudon de Lalande, Jean-Noël Arrigoni. Photos : Xavier Martin. Pascale Marie, Olivier Bourgeois, Denis Bouchez. IfraExpo 2011 à Wien A l’occasion du salon de l’IFRA, “ Les Papiers de Presse ” organiseront leur traditionnel dîner le mardi 11 octobre 2011 Lettre d’information éditée par SELPI-EDITIONS S.A.R.L. au capital de 305 euros 39, rue de Courcelles 75008 Paris - Tél. 01 56 88 87 00 - www.cfpp-sppp.com - R.C.S. Paris B 377 622 410 Principaux associés CFPP/SPPP ; Gérante et Directrice de la publication : Dominique Pin Revue trimestrielle - Mise en page par PLESS Communication - Imprimé par STIPA à Montreuil - Dépôt légal : mois de parution Numéro de Commission paritaire : 1210 I 87389 - Abonnement au siège de la société : tarif 36,60 € par an. 12 agenda agenda Véronique Addinquy, Lionel Guérin.