Lutte d`urgence contre le pullulement transfrontalier

Transcription

Lutte d`urgence contre le pullulement transfrontalier
Agence des Etats-Unis pour le
développement international
Lutte d’urgence contre le pullulement
transfrontalier de ravageurs en
Afrique et en Asie
Evaluation environnementale programmatique révisée
Résumé analytique et recommandations
Ministère américain de l’agriculture
Service d’inspection de la santé animale et végétale
Riverdale, Maryland
Novembre 2001
Agence des Etats-Unis pour le
développement international
Lutte d’urgence contre les invasions
transfrontalières de ravageurs en
Afrique et en Asie
Evaluation environnementale programmatique révisée
Résumé analytique et recommandations
Ministère américain de l’agriculture
Service d’inspection de la santé animale et végétale
Riverdale, Maryland
Novembre 2001
Résumé analytique B 2
Table des matières
Résumé analytique..............................................................................................................
Les criquets et les sauterelles en Afrique et en Asie...........................................................
Lutte biologique...................................................................................................................
Lutte chimique.....................................................................................................................
Lutte culturelle et mécanique/physique...............................................................................
Lutte intégrée contre les ravageurs......................................................................................
Stockage et élimination du pesticide...................................................................................
La Légionnaire uniponctuée (Armyworm)...........................................................................
Lutte contre la Légionnaire uniponctuée et lutte intégrée contre les ravageurs......….........
Lutte chimique.....................................................................................................................
Lutte biologique...................................................................................................................
Lutte contre les rongeurs……..............................................................................................
Autres moyens et méthodes de lutte....................................................................................
Effets des rodenticides sur l’environnement.......................................................................
Recommandations programmatiques..................................................................................
Conditions requises pour toutes les autres recommandations.............................................
Procédures à suivre pour l’inventaire et la cartographie.....................................................
Atténuation des effets des pesticides sur les organismes non visés....................................
Application des insecticides................................................................................................
Elimination des pesticides...................................................................................................
Sensibilisation à la santé publique.......................................................................................
Spécifications pour la formulation et le conditionnement des pesticides............................
Lutte biologique...................................................................................................................
Formation à l’attention du personnel (terrain) de l’USAID.................................................
Aspects économiques...........................................................................................................
Politique environnementale..................................................................................................
Politique relative à l’utilisation des pesticides.....................................................................
Manuel de référence pour les pesticides..............................................................................
Soutien et formation pour l’unité chargée de la protection des récoltes des pays hôtes......
Stockage des pesticides........................................................................................................
Prévisions…….....................................................................................................................
Surveillance/suivi et étude de la santé publique…………………………………………..
Recherche.............................................................................................................................
Plan d’action et coordination..….........................................................................................
Liste des personnes ayant contribué à la préparation de ce résumé analytique...................
Coordonnées de la personne à contacter pour tout complément d’information...................
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Résumé analytique
Ce document apporte une mise à jour et un supplément à la PEA (Programmatic
Environmental Assessment) [Evaluation environnementale programmatique] de 1989 pour la
lutte contre le criquet et la sauterelle (l/g pour locust/grasshopper) en Afrique et en Asie et
s’intéresse aussi à deux cas d’urgence de pullulement transfrontalier de ravageurs – les
Légionnaires uniponctuées et les rongeurs – mais il ne la remplace pas dans son intégralité.
La PEA de 1989 était une réponse aux procédures environnementales de l’USAID (Agence
des Etats-Unis pour le développement international) et a joué un rôle important pour ce qui
est de protéger la santé de l’homme et l’environnement dans les activités parrainées par
l’USAID pour le contrôle l/g en Afrique et en Asie.
Depuis la parution de la PEA de 1989, des SEA (Supplementary Environmental Assessments)
[Evaluations environnementales supplémentaires] spécifiques à chaque pays ont été préparées
pour 19 pays d’Afrique, pour deux pays d’Asie du sud-ouest et un pays du Moyen-Orient. Six
amendements (ou modifications) ont aussi été apportés aux SEA originelles. Les SEA et les
amendements ont fourni des informations spécifiques sur les programmes l/g pays par pays et
ont apporté une aide dans la mise en oeuvre de nouvelles technologies. Les SEA remplissent
également les conditions requises par les Procédures environnementales de l’USAID pour
l’aide fournie à l’étranger.
Le but de ce document est de mettre à jour la PEA de 1989, en reflétant les meilleures
pratiques et techniques actuelles, les plus sûres, se rapportant à la lutte contre les l/g, aux
autres urgences ou aux pullulements de ravageurs des récoltes et des pâturages par des
espèces telles que la Chenille légionnaire et les rongeurs. Les parties de la PEA de 1989 se
rapportant aux l/g qui sont encore appropriées et pertinentes ne nécessitent pas de révision et
n’ont donc pas été changées. Toutefois, les parties de la PEA de 1989 pour lesquelles des
informations supplémentaires ont été fournies grâce aux SEA et aux revues scientifiques ont
été révisées dans le présent document.
Les criquets et les sauterelles en Afrique et en Asie
Comme le décrivent de nombreuses SEA, les pullulements de criquets et de sauterelles (l/g)
peuvent causer des dégâts considérables aux récoltes agricoles et aux pâturages dont les
habitants d’Afrique et du Moyen-Orient dépendent pour vivre. Quelques pays en voie de
développement ne disposent pas des ressources financières nécessaires pour lutter
efficacement contre les infestations l/g ou pour remplacer les denrées perdues à cause des l/g.
On attend, de la part des gouvernements qui demandent l’aide de l’USAID, qu’ils
maintiennent en permanence un programme de lutte contre les insectes pendant les périodes à
densités normales de ravageurs. Pendant les infestations, l’USAID peut choisir de soutenir un
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programme de lutte/gestion coordonné avec d’autres donateurs et le gouvernement du pays
bénéficiant de l’aide en question. Les programmes devraient se concentrer sur les principes
émanant de l’IPM (Integrated Pest Management) [Lutte intégrée contre les ravageurs]. Avant
d’apporter son aide, l’USAID analyse consciencieusement le besoin d’une telle aide.
Si une infestation conséquente et étendue de l/g survient, une opération à grande échelle peut se
révéler nécessaire en dernier recours pour protéger les récoltes et faire baisser les densités de l/g.
Dans cette situation, on doit mettre en place toutes les mesures de protection pour protéger les
récoltes sans compromettre la sécurité des populations et de l’environnement. Une application
aérienne de pesticides pourra être considérée comme stratégie de contrôle uniquement dans le
cas où les mesures préventives et les autres techniques de lutte auraient échoué et n’auraient pas
apporté les résultats escomptés et que l’importance de la menace dépasse la capacité de réponse
du gouvernement.
Comme mentionné dans les SEA spécifiques à chaque pays, la lutte contre les l/g devrait
consister en mesures préventives comme première ligne de défense contre les pullulements de
l/g. Pour déterminer si les conditions sont susceptibles de conduire à des pullulements, il est
important d’obtenir des informations sur les zones où ceux-ci se produisent, les lieux où les
habitants construisent et l’état des habitations. Cela permettra de déterminer le moment et le lieu
où les l/g se multiplient. De nombreux modèles mathématiques ont été développés pour prédire
la dynamique de la population des l/g. D’autres méthodes de prévention s’appuient sur la
surveillance de données provenant d’enquêtes. Une intervention préventive idéale supprimerait
les populations de l/g pour qu’il n’y ait pas de vastes pullulements nécessitant des applications
de pesticides à grande échelle.
La formation en trois étapes du programme de L’AELGA (The Africa Emergency
Locust/Grasshopper Assistance) permet de renforcer les capacités des principaux agriculteurs
qui peuvent jouer – ou jouent – un rôle prépondérant dans les brigades villageoises (Village
Brigades). L’USAID et la FAO utilisent tous les deux les brigades villageoises depuis 1987 dans
des régions d’Afrique où les infestations de l/g sont endémiques. Toutefois, le nombre de
brigades villageoises varie considérablement d’une région à une autre de l’Afrique.
Le Projet AELGA dispense activement des formations au personnel national dans de nombreux
domaines de la lutte antiacridienne. Cela fait partie de sa stratégie à long terme relative au
renforcement des capacités et au renforcement institutionnel. Les cours ou formations d’AELGA
se font à deux niveaux différents, à savoir au niveau national (bilatéral) ou au niveau régional
(multilatéral). De façon générale, les personnes ayant bénéficié de formations d’AELGA ont
affirmé que celles-ci étaient utiles et qu’elles devraient être conduites régulièrement.
AELGA dirige également des cours de formation spécialisés au niveau régional/multilatéral.
Ce sont des cours très techniques proposés aux scientifiques, aux chercheurs et au personnel
technique supérieur des pays participants. L’objectif primordial de ces cours est de
promouvoir les approches préventives de contrôle du criquet et de la sauterelle comme
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alternative à l’approche réactive, approche communément utilisée, qui est coûteuse et nuisible
à l’environnement et de développer et de renforcer des capacités pour mettre en oeuvre ces
approches à l’échelle nationale et régionale.
Lutte biologique
Le contrôle biologique ou l’utilisation d’ennemis naturels pour la diminution des espèces
nuisibles est une composante majeure de l’IPM. L’utilisation de prédateurs biologiques
classiques et la lutte parasitaire/parasitoïde relative à la migration des essaims de criquets sont
compliqués par la nature nomade des essaims et particulièrement les essaims de criquets. Les
prédateurs naturels, les parasites et les maladies nécessitent un environnement stable sur une
certaine période pour établir un équilibre des populations avec les différentes espèces de
ravageurs. On peut également considérer la conservation d’ennemis naturels des
criquets/sauterelles par le biais des modifications de leur habitat comme un autre moyen
d’améliorer l’efficacité des agents phytopathogènes.
Parmi les ennemis naturels identifiés des l/g, seuls quelques-uns ont le potentiel d’un
développement et d’un usage augmentatifs pratiques comme agent de lutte biologique. Un tel
agent de lutte biologique doit pouvoir être humainement reproduit ou multiplié. Malgré les
efforts prodigieux accomplis pour découvrir un agent de lutte biologique efficace et
économique, les SEA n’ont pas décrit un seul agent qui se soit révélé efficace dans toute la
gamme de conditions environnementales que nous rencontrons en Afrique et en Asie.
Lutte chimique
Une liste de pesticides contre les l/g – liste approuvée par l’USAID – faisait partie de la PEA
de 1989, Review of Environmental Concerns in USAID programs for Locust and grasshopper
Control (Louis Berger and Associates,1991) [Analyse des préoccupations environnementales
dans les programme de l’USAID pour la lutte antiacridienne] et d’un message (State
1187601, 13 avril 1993) fournissant une liste alphabétique de neuf insecticides approuvés par
l’USAID à utiliser dans la lutte antiacridienne. Le présent document fournit des informations
sur l’insecticide appelé fipronil et sur les IGR (Insect Growth Regulators ) [Régulateurs de
croissance des insectes]. Ces points n’ont pas été abordés dans la PEA mais peuvent
néanmoins être considérés pour une utilisation dans des activités financées par l’USAID pour
la lutte contre les l/g.
Le fipronil est un insecticide de contact à base de phényle pyrazole et qui possède un large
spectre d’action. C’est un poison dont l’action sur l’estomac est bien plus puissante que son
action en contact direct. Le fipronil agit en bloquant puissamment le canal chlore (chloride
channel) régulé par le GABA (acide gamma amino butyrique). Les performances techniques
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du fipronil sont meilleures sur les criquets, les sauterelles et sur les autres invertébrés qui ont
un canal chlore similaire. Le fipronil est plus ou moins toxique pour les oiseaux (de peu
toxique à très toxique). Il est très toxique pour les invertébrés terrestres, hautement toxique
pour les poissons et les invertébrés aquatiques. A noter qu’en plus de la nature inhérente à
l’agent chimique, la toxicité est aussi déterminée par le dosage et la durée d’exposition. Bien
que le fipronil ne semble pas présenter de danger pour l’homme, il est conseillé aux
applicateurs, conformément aux instructions libellées, de porter un équipement de protection
incluant un masque pour le visage, un masque à gaz, un casque, des gants, une combinaison et
de grosses bottes en PVC.
Les composés appelés IGR (insect growth regulators) sont des insecticides développés depuis
relativement peu de temps qui affectent le développement des insectes. Ils diffèrent
grandement des insecticides conventionnels par leur mode d’action. L’IGR le plus étudié est
l’inhibiteur de synthèse chitine diflubenzuron (DFB). Le DFB est principalement un
insecticide qui agit sur l’estomac comme un poison. Il est efficace quand il est ingéré par les
larves de l’insecte qui se nourrissent de végétation, mais n’a aucun effet sur les insectes
adultes ou sur ceux qui sont en stade larvaire (pupes). Le DFB perturbe la synthèse et la
formation de chitine, substance principale composant l’enveloppe extérieure dure des insectes
(exosquelette) et des autres arthropodes. Le DFB a un effet prononcé sur les stades larvaires
des l/g et provoque la mort durant la mue suivante, après exposition à la pulvérisation du DFB
selon les conditions observées sur le terrain. Le DFB présente une faible toxicité pour les
mammifères, n’a pas d’effets cumulatifs sur les chaînes alimentaires des vertébrés ou par
absorption par l’eau, reste stable sur les feuillages et persiste rarement sur les sols et dans
l’eau pour de longues périodes de temps. D’autres insectes, spécialement les insectes
aquatiques, aussi bien que les crustacés, peuvent subir l’effet néfaste du DFB. Toutefois, ces
effets sont plus prononcés durant les stades de développement de ces organismes et les
populations affectées peuvent s’en remettre rapidement.
Lutte culturale et mécanique/physique
Les agriculteurs et les nomades tentent souvent d’employer des mesures de lutte culturale,
mécanique ou physique pour protéger leurs cultures ou leurs pâturages des attaques de criquets
et de sauterelles. Assez fréquemment, par désespoir et faute de choix dans les moyens de lutte
efficaces, les agriculteurs ont comme seul recours de creuser des tranchées dans la direction de
progression des groupes d’insectes sauteurs, de battre les essaims et les insectes sauteurs avec
des branches d’arbres ou des bâtons, de diriger le bétail et les volailles vers les insectes
sauteurs et les insectes qui sont « au repos » (avant le prochain déplacement), de faire du feu et
de la fumée pour dissuader les essaims et/ou les insectes sauteurs, de faire du bruit et même de
consulter un vaudou, mais aucun de ces moyens n’a eu de résultats significatifs dans la lutte
contre les ravageurs.
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Lutte intégrée contre les ravageurs
La lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) est une approche respectueuse sur les plans
économiques et écologiques qui utilise un ensemble de techniques pour diminuer et maintenir
la population des ravageurs à un niveau acceptable. La plupart des études et des composantes
de surveillance et de prévision relatives aux programmes de lutte s’efforcent de prévenir et de
réduire – sinon d’éliminer – le besoin en mesures réactives globales. Malgré tous les efforts des
programmes IPM, il se peut que les ravageurs pullulent et menacent ainsi sérieusement la
production agricole. Dans une telle situation, les pesticides représentent peut-être le seul choix
possible en matière de lutte. Toutefois, les consignes relatives à l’IPM stipulent que les
produits chimiques doivent être utilisés avec le maximum d’efficacité et de sécurité et ce en
combinaison avec d’autres moyens.
L’USAID promeut l’IPM dans ses politiques relatives à la lutte l/g et à la lutte contre les autres
ravageurs en Afrique et dans d’autres régions. Bien qu’il soit difficile de mettre pleinement en
oeuvre un tel programme de lutte contre les invasions de l/g, peu de personnes contesteraient
que la lutte contre les l/g par des moyens non chimiques est préférable à la seule utilisation de
pesticides. Toutefois, malgré toutes les recherches qui ont été effectuées, il reste toujours à
développer un agent de lutte biologique rentable qui puisse réduire et maîtriser efficacement,
rapidement et sérieusement les populations de l/g sur une zone géographique importante.
Malgré les obstacles que les programmes IPM rencontrent, il est important de continuer
d’étendre les recherches pour améliorer la lutte contre les l/g. Bien entendu, pour développer
l’IPM, il faudra un engagement conséquent et ce en coordination avec toutes les personnes
engagées dans la lutte contre les l/g dans des domaines tels que la recherche et la formation.
Un des aspects de l’IPM, qui a été recherché et utilisé pour bon nombre de ravageurs et qui
peut être employé pour la lutte contre les l/g en Afrique, est le RAAT (Reduced Agent Area
Treatments). Les RAAT sont une stratégie/tactique d’IPM connue et employée depuis de
nombreuses années dans d’autres systèmes de culture tels que celui des céréales. C’est une
forme de barrière protectrice qui a également été développée pour lutter contre les sauterelles
des zones de pacage aux Etats-Unis. Dans la méthode RAAT, le taux de pesticide utilisé est
inférieur à celui recommandé par le fabricant (souvent de plus de 50%) et on alterne les
couloirs ou abris non traités, avec les couloirs traités aux pesticides. Le but de cette approche
est d’arriver à une stratégie de lutte antiacridienne qui soit économique, efficace et
respectueuse de l’environnement, et ce en comparaison avec la couverture de protection
traditionnelle qui consiste en des applications de pesticides à fort taux de concentration. Le
RAAT est une méthode prometteuse pour la lutte contre les sauterelles aux Etats-Unis.
Toutefois, la recherche doit encore démontrer comment cette approche peut être appliquée à la
lutte contre les l/g en Afrique et en Asie.
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Stockage et élimination du pesticide
Toutes les quantités de pesticides données ou fournies pour la lutte contre les l/g ne sont pas
employées dans l’année. Aussi est-il nécessaire de les stocker et/ou de les détruire. Les
installations adéquates au stockage et à l’élimination des pesticides font souvent défaut dans la
majorité des pays en voie de développement. Des pesticides mal stockés et périmés depuis
longtemps ont perdu leur efficacité et peuvent causer des problèmes économiques, sanitaires,
sociaux et environnementaux. Dans beaucoup de pays en Afrique et en Asie, d’importants
stocks de pesticides périmés se sont accumulés et ont atteint des niveaux alarmants. Il est donc
nécessaire de s’en débarrasser convenablement.
Ces dernières années, la FAO a fourni de nombreux documents sur les choix de stockage et
d’élimination des pesticides. Elle y a également inclus des plans spécifiques et des projets
pilotes pour l’élimination des pesticides – plans et projets mis en oeuvre dans plusieurs pays en
voie de développement. Il s’agit là de différentes technologies et méthodes qui peuvent
neutraliser (pour les petites quantités), éliminer ou rendre les pesticides et autres déchets
inoffensifs. Les techniques d’élimination des pesticides incluent : le transport et l’incinération
en Europe, l’incinération locale, le traitement chimique, l’enfouissement protégé des déchets et
le stockage contrôlé à long terme. Tant qu’il y a des donateurs qui soutiennent un tel choix et
en raison d’un manque de moyens techniques, logistiques et financiers, les opérations
d’élimination des déchets dans la plupart des pays d’Afrique et d’Asie se limitent au
transbordement de ces produits en vue d’une incinération dans des pays européens, où il existe
des technologies appropriées.
La Chenille légionnaire (Armyworm)
La Chenille légionnaire africaine, Spodoptera exempta, (Walker, Zimmerman 1958)
(Lepidoptera Noctuidae) est un ravageur des pâturages et des cultures céréalières du sud du
Sahara, de certaines parties d’Arabie, d’Asie, d’Australie et du Pacifique (incluant Hawaï). Ce
papillon de nuit est un migrateur qui durant les années d’invasion peut infester plusieurs
milliers de kilomètres carrés en Afrique orientale, centrale et australe. Les densités peuvent
atteindre et même dépasser, dans certains cas, les 1000 larves au km², ce qui arrive rarement
plusieurs années de suite.
L’USAID a décrit les effets des pullulements et des infestations de la Chenille légionnaire au
Malawi, en Namibie, en Ethiopie, en Erythrée et en Tanzanie. Au Malawi, la Chenille
légionnaire africaine cause la destruction des plantations de maïs, de riz, de blé, de sorgho et de
millet. Elle est endémique et provoque des pertes considérables. On a pris la décision de lutter
contre la Chenille légionnaire dans les zones de production agricole mais pas dans les zones de
pacage du Malawi et de la Tanzanie. En Namibie, la Chenille légionnaire peut également
Résumé analytique B 10
causer des dégâts importants aux champs de maïs, de sorgho et de millet. En raison de son
développement rapide, de sa capacité de reproduction élevée et de sa capacité migratoire, cette
espèce est capable de survivre dans les prairies marginales, où prévalent les sécheresses
saisonnières. La fréquence des pullulements est liée à la topographie interne et aux climats
saisonniers.
Seule la larve de l’exempta cause des dommages aux cultures et aux pâturages. Les oeufs sont
difficilement décelables et se transforment en chrysalides dans le sol. On peut difficilement
lutter contre les papillons de nuit car ils volent dans le sens du vent durant la nuit,
contrairement aux essaims de criquets du désert qui se déplacent le jour et qu’on peut
directement asperger de pesticides par avion.
Il y a deux types de larve pour la Chenille légionnaire : la larve dite « solitaire » (solitaria), qui
est verte et la larve dite « grégaire » (gregaria), qui est noire. En phase initiale de
développement, les larves de type solitaire sont difficiles à distinguer des larves des autres
espèces noctuelles (noctuidae). Les larves de type solitaire ressemblent quelque peu aux larves
de type grégaire de la Chenille légionnaire d’Afrique que les agriculteurs observent pendant les
infestations. Les larves pleinement développées recherchent des sols mous et humides, à la
base des plantes ou des bancs sableux dans lesquels elles peuvent creuser et se transformer en
chrysalides. C’est là une période critique pour la survie. Si les sols sont trop durs et trop secs,
beaucoup de larves périront. S’il pleut durant cette période, il se peut que les agriculteurs
rapportent que les larves ont péri alors qu’elles sont, en fait, entrées en pupe.
Après 7 à 12 jours, les phalènes sortent de leur coque de nymphose et se fraient un passage
jusqu’à la surface. Une fois sorties du sol, les phalènes grimpent le long de la tige d’herbe la
plus proche ou de toute autre surface verticale disponible pour étendre leurs ailes. Les phalènes
mesurent entre 14 et 18 millimètres (mm) de long et leurs ailes ont une envergure comprise
entre 29 et 32 mm. Les phalènes adultes vivent de 7 à 16 jours. Il y a environ 6 à 8 générations
(ou pontes) par an en Afrique orientale et de 4 à 5 en Afrique australe avec une période creuse
de 3 à 5 mois quand les pullulements ne sont pas signalés. Dans les zones propices à la
subsistance des populations de faible densité, on peut observer jusqu’à 13 générations. Bien
que les faibles densités causent moins de dégâts, il y a un risque potentiel d’augmentation
rapide des populations et de pullulement en raison du nombre de pontes quand les conditions
sont favorables. On dit qu’il y a pullulement de Légionnaires uniponctuées quand la majorité
des larves se trouve en phase noire (grégaire).
Quand les adultes volent, la direction et la vitesse des vents jouent un rôle majeur pour
déterminer les distances parcourues par les phalènes. Leur vitesse de déplacement et leur
comportement peuvent également influencer le lieu où les phalènes s’établissent pour
s’accoupler et pondre leurs oeufs. Comme les phalènes se dispersent sous l’action et dans le
sens du vent à partir de leur lieu de naissance, les pullulements ont lieu quand elles se trouvent
concentrées par suite de la convergence des vents persistants, comme les vents de tempête ou
les vents des montagnes. Les concentrations de phalènes en résultant s’accouplent et pondent
des oeufs et un pullulement peut en résulter. Les phalènes qui ne se trouvent pas concentrées
Résumé analytique B 11
par suite de la convergence de vents restent éparpillées et produisent des populations de faible
densité de larves de type solitaire. A la fin du déplacement migratoire, les phalènes S. exempta
s’établissent dans les arbres et l’accouplement a lieu durant cette même nuit ou la nuit suivante.
Les dégâts causés aux récoltes céréalières résultent essentiellement des attaques directes contre
les jeunes plantes par les larves au premier stade de développement qui éclosent ou qui se
dispersent dans les récoltes et des invasions des récoltes par les larves plus âgées provenant des
herbes sauvages adjacentes. Lorsque des larves en dernière phase d’instar arrivent des prairies
largement infestées, elles peuvent complètement détruire les récoltes qui arrivent à maturité.
Les dégâts causés aux pâturages et aux prairies peuvent être lourds et considérables. Le
changement résultant dans la composition de l’essaim peut persister de nombreuses années si
les dégâts causés aux graminées par la Chenille légionnaire donnent aux dicotylédones un
avantage pour sa croissance ; c’est généralement le cas dans les zones à précipitations plus
faibles. Cet effet est renforcé par la sécheresse et le surpâturage du bétail, des moutons et des
chèvres. Les petits agriculteurs sont particulièrement vulnérables puisqu’ils disposent rarement
des moyens pour lutter efficacement contre les invasions ou de semences pour replanter. Les
infestations affectent fréquemment de grandes zones, éliminant ainsi la possibilité d’une
entraide entre les agriculteurs. Il se peut qu’en raison de contraintes financières et logistiques,
les services gouvernementaux de vulgarisation et de protection des récoltes ne puissent fournir
qu’une aide limitée.
On sait que le bétail qui pâture sur des champs infestés de Légionnaires uniponctuées pourrait
tomber malade et même mourir d’intoxication à cause du cyanure. On pense que les plantes
herbacées moncotylidones telles que les graminées produisent une substance chimique
contenant du cyanure quand elles sont ingérées par les larves d’insectes, telle que la Chenille
légionnaire. Un taux élevé de cyanure produit par les graminées broutées pourrait ainsi être
sérieusement toxique pour les animaux tels que les bovins. Dans de pareilles circonstances, il
est préférable que les fermiers évitent de faire paître leur bétail dans des champs infestés par
des larves.
Les politiques environnementales de l’USAID exigent que toute activité ou tout projet financés
par l’USAID qui implique l’approvisionnement, le transport, l’application ou l’utilisation d’un
pesticide, soit mené conformément aux procédures environnementales de l’USAID pour l’aide
fournie à l’étranger (USAID Environmental Procedures for Foreign Assistance, 22 Code of
Federal Regulations (CFR) Part 216, Section 3(b)). Ces procédures font valoir que les impacts
néfastes prévisibles d’un pesticide donné – impacts sur l’homme ou sur son environnement –
doivent être minimisés. Ce rapport fournit des informations sur les pesticides utilisés pour les
programmes de lutte contre la Chenille légionnaire. Il résume le statut d’enregistrement actuel
de ces substances chimiques par les services de l’USEPA et indique les effets
environnementaux afférents à l’utilisation de tels pesticides.
Résumé analytique B 12
Lutte contre la Chenille légionnaire et
lutte intégrée contre les ravageurs
La lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) est une approche détaillée, complète et adaptée à la
lutte contre la Chenille légionnaire en Afrique. Elle implique une variété de méthodes
différentes et minimise le potentiel d’effets néfastes pour la santé de l’homme et
l’environnement. La lutte IPM contre S. exempta est basée – et ce de façon régulière – sur des
contrôles, la surveillance, les prévisions liées aux invasions, l’identification des espèces
nuisibles, la délimitation des zones infestées et l’établissement de seuils économiques et autres
au-delà desquels les infestations sont considérées comme intolérables. La stratégie consiste à
éliminer autant de larves que possible dès le début de la saison des pullulements pour
minimiser les pertes en récoltes et réduire le nombre de phalènes susceptibles d’initier de
nouveaux pullulements favorisés par le vent dans les zones de production agricole ou de
pâturage du bétail. La lutte contre ces premiers pullulements a pour but de minimiser la
dispersion par le vent des nouvelles phalènes et les dégâts que ces dernières pourraient infliger
à ces habitats en détruisant d’abord ceux qui sont les plus importants, les plus denses et les plus
anciens, que ce soit dans les cultures, sur les zones de pacage ou dans les pâturages.
La lutte contre les pullulements de la Chenille légionnaire est basée sur leur signalement rapide
et sur la surveillance des populations de phalènes et de leurs déplacements. En Afrique de l’Est,
les opérations de lutte contre la Chenille légionnaire sont gérées et coordonnées par la DLCOEA (The Desert Locust Control Organization for Eastern Africa [Organisation Est-africaine de
lutte contre le criquet pèlerin] ). Plus au Sud, c’est l’IRLCO-CSA (The International Red
Locust Control Organization for Central and Southern Africa [Organisation internationale de
lutte contre le criquet rouge pour l’Afrique centrale et australe) qui assure ce rôle. Ces
organisations coordonnent l’échange d’informations entre les pays membres, fournissant ainsi
une vue d’ensemble du développement et des déplacements – signalés et attendus – des
populations de phalènes au sein d’un pays et entre les pays. Une telle coopération régionale est
essentielle pour une surveillance efficace, pour les études et les prévisions et pour la lutte
contre les ravageurs migrateurs. Une surveillance précise et un signalement immédiat des
pullulements de Légionnaires uniponctuées sont essentiels pour les activités de prévision et de
lutte. Les études sont importantes pour comprendre la dynamique des populations et les choix
de lutte disponibles. Des systèmes de pièges pour les phalènes tels que les pièges phéromones,
les pièges lumineux, les pièges adhésifs, etc., représentent les moyens les plus efficaces pour la
surveillance des populations de Légionnaires uniponctuées dans chaque pays vulnérable. Les
pièges phéromones sont les plus efficaces pour surveiller les phalènes des populations de
Légionnaires uniponctuées puisqu’ils utilisent des phéromones synthétiques analogues aux
phéromones émises par les phalènes mâles des Légionnaires uniponctuées.
On a prévu l’utilisation de seuils de populations pour le traitement afin d’éviter une perte des
récoltes d’environ 15% à cause de la Chenille légionnaire. Toutefois, cette stratégie exige que
des opérations de lutte soient montées contre les infestations des larves S. exempta, même si
celles-ci ne représentent pas d’importance économique immédiate, parce que leur progéniture
Résumé analytique B 13
représente une menace potentielle pour les zones de récoltes exposées au vent. Le seuil
provisoire pour le traitement du maïs a été fixé de la façon suivante : présence de 200 larves en
phase 2, 80 larves en phase 3 ou 20 larves en phase 4 pour 100 plantes qui sont en début du
stade de verticille ou à la 4e, 5e ou 6e floraison du développement de la plante. Pour le sorgho,
le millet, le riz et le teff, les pertes en récoltes peuvent être faibles si les dommages sont causés
avant la phase de croissance des grains. Etant donné que les dommages causés aux pâturages et
aux aires de pacage peuvent être importants, la production de bétail peut aussi être affectée.
Lutte chimique
Seul le stade larvaire est vulnérable aux insecticides. Les oeufs sont difficiles à trouver, les
chrysalides se trouvent dans le sol et les phalènes volent durant la nuit à de faibles densités
aériennes. Les Légionnaires uniponctuées sont sensibles à une importante gamme
d’insecticides et aucun rapport n’indique de résistance à ce jour. Les insecticides, qu’ils soient
sous forme d’appât ou en vaporisation, représentent un moyen efficace de lutter contre les
pullulements de Légionnaires uniponctuées. Les insecticides organophosphates (OP) et
carbamates utilisés pour la lutte contre la Chenille légionnaire sont des inhibiteurs
neurotoxiques de cholinestérase. Les insecticides pyréthroides synthétiques sont généralement
beaucoup moins toxiques que les organophosphates et les carbamates, mais sont habituellement
plus coûteux et sont considérés – en tant que classe – comme peu toxiques pour les poissons et
les invertébrés aquatiques, à de faibles doses d’exposition. Comme pour les OP et les
carbamates, les pyréthroides synthétiques sont des insecticides ayant un vaste spectre d’action
et peuvent affecter les « bons » insectes comme les abeilles, les autres pollinisateurs et les
insectes prédateurs et parasitaires. Les régulateurs de croissance des insectes sont faiblement
toxiques pour les mammifères et les oiseaux mais quelques-uns d’entre eux affectent les
« bons » invertébrés non visés, même à des doses très faibles. Ils sont aussi également plus
chers à l’emploi que les OP et les carbamates, qu’on se procure plus facilement en général.
Les insecticides sous forme d’appât ou les autres agents de lutte biologique représentent un
moyen de diffuser stratégiquement leur substance active auprès des insectes visés, tout en
réduisant les risques potentiels d’exposer les humains et les organismes non visés. Les appâts
nécessitent généralement de plus faibles quantités de substance active par hectare traité que les
applications actuelles faites par pulvérisation. Le développement de la formulation d’appâts
particulièrement attractifs pour les larves de la Chenille légionnaire d’Afrique serait une
approche envisageable pour lutter contre elle, tout en réduisant les risques. Toutefois, de tels
appâts peuvent attirer les oiseaux et d’autres espèces animales ou pourraient être consommés
par inadvertance par les animaux domestiques, le bétail ou même les humains. Les quelques
risques afférents à l’utilisation des appâts devraient être soigneusement pesés par rapport à
leurs avantages.
Résumé analytique B 14
Lutte biologique
Les phéromones de la Chenille légionnaire d’Afrique ont été bien caractérisées, reproduites et
utilisées avec succès dans les pièges à phéromones afin de surveiller les populations mâles des
phalènes et de prévoir les pullulements. D’autres phérormones de type Lepidoptera ont été
appliquées sur des zones étendues pour perturber l’accouplement, ce qui se passe quand les
phéromones de l’air ambiant sont à un niveau qui ne permet pas aux mâles de localiser les
femelles. Cette technique déroutante peut également être utile pour la S. exempta. Les
phéromones aliphatiques Lepidoptera à chaîne droite ont été exemptées de bon nombre de tests
toxicologiques réglementaires exigés par l’USEPA car elles ne présentent – en tant que classe –
pratiquement aucune toxicité pour les mammifères, les oiseaux et les invertébrés non visés. 57
phéromones de type Lepidoptera ont été enregistrées par l’USEPA, dont deux pour la
Légionnaire de la betterave, la S. exigua, qui est très apparentée à la Chenille légionnaire
d’Afrique. Parmi les six phéromones connues pour la Chenille légionnaire d’Afrique, deux sont
enregistrées auprès de l’USEPA.
Les feuilles et plus particulièrement l’huile d’arbre du margousier (Neem Tree) Azadiracha
indica, possèdent des propriétés insectifuges qui interrompent la mue des insectes en
contrecarrant la sécrétion de l’hormone ecdysone par l’insecte. L’huile peut également servir
de répulsif contre certains insectes comme le criquet pèlerin et réduire sa capacité à voler. Au
moins 13 pesticides dérivés de l’azadirachtine, une substance active purifiée de l’huile d’arbre
du margousier, sont enregistrés par l’USEPA et sont d’une faible toxicité orale et dermale.
L’USEPA a enregistré un seul produit à base de dihydroazadirachtine. Les margousiers sont
communs en Afrique et plus particulièrement en Afrique de l’Ouest et dans la région du Sahel.
Ces arbres poussent facilement et représentent donc une source potentielle durable pour des
insecticides botaniques indigènes de lutte contre la Chenille légionnaire en Afrique.
La principale cause de mortalité due à la maladie est le S. exempta qui appartient à la famille
des virus polyédriques nucléaires (NPV pour Nuclear Polyhedrosis Virus). Les premiers
pullulements de la Chenille légionnaire peuvent se produire sans que l’on observe la présence
du virus, en raison d’une faible transmission parmi les populations à faible densité. Toutefois,
les pullulements ultérieurs peuvent être pratiquement éliminés par ce virus. Les NPV ont été
utilisés pour lutter contre les infestations de Légionnaires uniponctuées et de vers gris. En effet,
on a préparé des solutions pour pulvérisation à base de larves mortes ramassées dans les
champs. Le NPV de la Chenille légionnaire agit lentement et les larves peuvent causer des
dégâts considérables dans les cultures avant d’être tuées. Il est donc important d’identifier les
pullulements et d’appliquer la suspension de virus tôt dans la phase larvaire, avant que les
cultures ne subissent d’importants dégâts.
Le champignon fongique le plus commun qui attaque les larves de la Chenille légionnaire est le
Nomuraea rileyi. Quand la larve est infectée, elle monte au sommet des brins d’herbe, où elle
se couvre alors de mycélium. Pour survivre, ce champignon a besoin d’une température et
d’une hygrométrie élevées. Le potentiel de fermentation en milieu solide et l’utilisation de ce
Résumé analytique B 15
champignon comme biopesticide représentent un intérêt pour le secteur du développement. Les
agents de lutte biologique identifiés pour la lutte contre la Chenille légionnaire d’Afrique ne
présentent quasiment aucun risque d’effet secondaire sur l’homme ou sur l’environnement. Le
coût des agents de lutte biologique peut être plus élevé que celui des insecticides chimiques
conventionnels (au moins durant la phase initiale de production, si celle-ci demande beaucoup
en main d’oeuvre, matériel et technique). Le NPV S. exempta peut être efficace mais comme la
production de culture de tissus in vitro est excessivement chère et technique, aucun NPV n’a
réussi à s’imposer en tant que biopesticide qu’on pourrait utiliser de façon régulière.
Cependant, le NPV se prête à une production artisanale. Pour préparer une solution pour
pulvérisation, on peut en effet ramasser les larves mortes dans les champs, les mettre dans de
l’eau et filtrer le tout.
La PEA de l’USAID (version de 1989) comprenait un certain nombre de recommandations
programmatiques relatives à la lutte contre le criquet et la sauterelle en Afrique/Asie. En raison
du comportement nomade et de l’aspect sporadique des pullulements des deux insectes, aussi
bien qu’en raison du fait que ce sont les deux espèces qui causent le plus de dégâts à
l’agriculture en Afrique, certaines de ces recommandations peuvent s’appliquer à la lutte contre
la Chenille légionnaire d’Afrique. Ces recommandations – révisées pour la Chenille légionnaire
– seront mentionnées plus tard dans cette section. Les principales recommandations de ce
rapport fournissent un enseignement informel, une formation pour les agents de vulgarisation et
les agents sur le terrain et le résultat des recherches faites pour aider à développer des choix de
surveillance efficaces et sûrs. Fournir aux agriculteurs une somme d’informations pratiques est
un aspect essentiel de tout programme d’aide agricole pour la lutte contre la Chenille
légionnaire. Ces informations ont pour but de les aider à identifier le type de ravageur, à
connaître sa biologie de base, à anticiper les pullulements et à élaborer des moyens de lutte
appropriés. Les agriculteurs doivent être en mesure de se préparer à de telles situations
d’urgence et de savoir comment utiliser des matériaux et des méthodes rentables de lutte contre
les infestations présentant des effets néfastes minimum pour l’homme et pour l’environnement.
Les services de protection des cultures qui se focalisent sur la distribution de telles
informations aux agriculteurs – directement ou en formant les formateurs – sont essentiels à
l’efficacité et à la durabilité des programmes de développement pour la protection des cultures.
Lutte contre les rongeurs
Depuis des siècles, les rongeurs représentent un problème pour l’homme. Les civilisations
humaines sont pour les rats un environnement idéal, une source abondante de nourriture,
d’abris et de moyens de transport pratiques vers de nouveaux territoires. Bon nombre des
situations suscitées par les rongeurs s’observent dans des environnements urbains et agricoles,
ou autres, sur toute la terre. Historiquement, on n’a pas accordé autant d’importance aux
vertébrés et aux infestations de vertébrés qu’aux autres infestations agricoles. Cela est peut-être
dû au fait que l’importance accordée à la santé publique et aux aspects économiques des
infestations de rongeurs a, en de nombreuses occasions, éclipsé l’importance de la santé
Résumé analytique B 16
publique liée à la présence de rongeurs. Les rongeurs représentent un nid important
d’organismes infectieux. Si ces derniers sont transmis aux populations humaines ou aux
animaux domestiques, ils peuvent causer des maladies à taux élevé de morbidité et même
causer des morts.
Dans la période allant des semis jusqu’à la consommation du produit, presque toutes les
récoltes vivrières agricoles sont susceptibles d’être attaquées par les rongeurs. Les opérations
agricoles intensifiées et les différents modèles de cultures permettent aux espèces de rongeurs
vertébrés de se déplacer d’une aire d’alimentation à une autre, quand une certaine récolte est
moissonnée. Les dégâts causés par les vertébrés à l’échelle mondiale sont estimés à des
centaines de millions de dollars chaque année. La perte en production agricole ne se résume pas
à une perte de récolte mais elle comprend également une perte correspondante en main
d’oeuvre, en engrais, en pesticides, en eau et aussi la perte des efforts fournis pour la récolte et
les différentes étapes du travail. Au coût financier des soins de santé et des mesures préventives
qu’occasionne la lutte contre les maladies transmises par les rongeurs en Afrique, viennent
s’ajouter les conséquences des ravages causés par les rongeurs sur les denrées alimentaires
consommés par l’homme.
Depuis 1967, l’USAID soutient un projet de lutte et de recherche sur les rongeurs vertébrés au
sein de l’IPRS ( International Programs Research Section) du DWRC (Denver Wildlife
Research Center, connu maintenant sous le nom de National Wildlife Research Center), selon
les accords d’un contrat passé avec l’agence et qui s’est terminé en 1991. Les fonds étaient
fournis au DWRC par les missions et les programmes régionaux de l’USAID, particulièrement
le Projet AELGA qui soutient un noyau de spécialistes internationaux des ravageurs vertébrés.
Ces spécialistes assurent la mise en oeuvre des accords coopératifs. Le but du programme est
d’évaluer les situations afférentes aux ravageurs vertébrés et, quand les circonstances le
permettent, de développer des méthodes respectueuses de l’environnement pour réduire les
dégâts causés par ces ravageurs. On a pu réaliser cela en jouant un rôle actif pour fournir aux
pays demandeurs une aide en matière de lutte contre les ravageurs vertébrés.
Entre 1967 et 1993, les scientifiques du DWRC ont fourni près de 450 services de consultation
à l’échelle internationale et ce à la demande des missions et des projets régionaux de l’USAID.
Ces projets de recherche ont été essentiellement financés par l’USAID. Les consultants ont
évalué les problèmes causés par les rongeurs, analysé, évalué, dirigé et coordonné des
programmes de recherche sur la lutte contre les rongeurs. Ils ont également participé à des
ateliers et à des conférences. Dans un effort de coopération, l’USAID a continué de financer de
nombreux projets de recherche sur les rongeurs pour surveiller et évaluer les problèmes posés
par les rongeurs sur tout le continent africain. En 1996, l’AELGA a dirigé en collaboration
avec l’Université Kenyatta de Nairobi, une formation particulièrement réussie portant sur la
lutte contre les rongeurs. 20 chercheurs et techniciens travaillant pour la protection des récoltes,
venant de neuf pays d’Afrique anglophone y ont participé.
Résumé analytique B 17
Des infestations de rongeurs à des niveaux régionaux et nationaux ont été signalées en Afrique
dès 1905. Normalement, la plupart des pays qui subissent des infestations de rongeurs prennent
des mesures pour lutter contre elles. Malheureusement, les mesures de lutte ne commencent
que lorsque les premiers signes de dégâts sont observés. Il faut donc développer des stratégies
de prévisions des dégâts pour réduire au maximum le coût des mesures de lutte inutiles. Il y a
principalement deux types de prévention : la prévention organisationnelle (qui consiste à
prévoir à l’avance les fortes densités de rongeurs pour qu’on prenne à temps les dispositions
nécessaires pour limiter les dégâts) ; et la prévention écologique (qui consiste à contrecarrer le
développement du nombre de futurs pullulements).
Certains rongeurs, dont les rats et les souris, affectent les récoltes agricoles, les biens
d’équipement des ménages et bien d’autres produits en Afrique et en Asie. Parmi ces rongeurs,
se trouvent le rat multimamelé Mastomsy natalensis et le rat muridé Arvicanthis niloticus, qui
sont responsables de la majeure partie des dégâts causés aux cultures céréalières en Afrique de
l’Ouest, en Afrique de l’Est et dans le sud du Sahara. En Afrique du Nord, les rongeurs du
genre Meriones sont répandus dans les zones agricoles et plus particulièrement dans les régions
sableuses, où ils s’attaquent aux céréales, aux grains, aux légumes, aux arachides (avec lesquels
ils se constituent souvent un stock important qu’ils enfouissent dans le sol). Le rat noir Rattus
rattus, est pratiquement présent partout dans les villes, les villages et même dans les fermes les
plus reculées d’Afrique et des autres régions. C’est un rongeur avec lequel il faut compter dans
les locaux commerciaux et domestiques. Le rat surmulot R. norvegicus, a tendance à se
manifester principalement dans les ports et les villes de montagne d’Afrique tropicale, bien
qu’il soit davantage présent en Afrique du Nord, où il est considéré comme un rongeur
particulièrement gênant.
Autres moyens et méthodes de lutte
De nombreuses méthodes de lutte ont été suggérées, testées ou utilisées de manière à lutter
contre les rongeurs ou à gérer les dégâts qu’ils causent. Les pesticides enregistrés pour la lutte
contre les rats et les souris sont connus sous le nom de rodenticides. La plupart des rodenticides
– en fonction de leur action – sont sous forme d’appâts empoisonnés, de liquides, de poudre de
contact ou de gaz toxiques. Peu importe la façon dont elles sont appliquées, les substances
actives des rodenticides sont normalement classées comme : (1) composés violents qui agissent
rapidement, (2) ou comme composés à action lente et constante (exclusivement des
anticoagulants).
Un certain nombre de poisons chimiques violents sont disponibles, cependant la plupart d’entre
eux ont été remplacés par des anticoagulants en raison d’une préférence pour les produits
présentant un risque plus faible que les poisons toxiques violents. La découverte des
rodenticides anticoagulants a été le pas le plus important que l’on ait fait vers la création d’un
programme de lutte efficace et sûr contre les rongeurs. Leur mode d’action chronique est la clé
Résumé analytique -18
de leur succès. En raison de leur structure chimique, tous les rodenticides anticoagulants
appartiennent soit à la catégorie des hydroxycourmarines, soit à un groupe qui leur est
apparenté, à savoir les indandiones. La première génération d’anticoagulants est généralement
efficace contre la plupart des rongeurs quand elle est utilisée avec un surplus d’appâts, bien
qu’il faille peut-être en fournir sur de plus longues périodes. La seconde génération
d’anticoagulants a été développée pour une utilisation contre les rongeurs qui résistent aux
rodenticides anticoagulants warfarin.
Les fumigènes sont utilisés dans la lutte contre les rongeurs dans des situations où les
méthodes conventionnelles telles que les appâts et les poisons de contact ne sont à priori ni
efficaces ni pratiques à utiliser. En général, les sites traités avec les fumigènes, tels que les
immeubles, les bateaux, les entrepôts, les silos à grains et les terriers de rongeurs sont fermés
par des bâches goudronnées ou des couvertures hermétiques au gaz. Les fumigènes sont
disponibles sous forme de poudre, de pastilles, de comprimés et d’aérosols cylindriques en
métal. On doit prendre toutes les précautions nécessaires quand on utilise cette méthode de
lutte contre les rongeurs et seule une personne formée à cette méthode doit être sollicitée.
Certaines méthodes de lutte contre les rongeurs – méthodes ne faisant pas appel aux produits
chimiques – ont été employées pendant des siècles et se sont avérées efficaces. Le piégeage
peut être très efficace lorsqu’il est correctement mis en oeuvre. Pour une lutte appropriée et
efficace, les contrôles et les évaluations relatifs au bon emplacement des pièges ou du poison
devraient être inclus dans le processus de planification. Certaines méthodes plus modernes
comme celles qui font appel aux ultrasons, à l’électromagnétisme, aux attractants, aux répulsifs
et aux stérilisants chimiques se sont révélées moins efficaces.
La lutte contre les rongeurs suppose un changement culturel. Cela signifie qu’on doit passer
des méthodes actuelles vers des pratiques agricoles qui éviteront ou minimiseront les pertes ou
les dégâts que subiront les récoltes. Des pratiques agricoles « propres » ne favorisent pas les
infestations de rongeurs et facilitent la détection et la résolution du problème quand il se
présente. L’idée principale consiste à éliminer les zones qui contiennent beaucoup de
végétation comme les mauvaises herbes, les graminées et les arbustes pouvant servir de
nourriture et d’abri aux populations de rongeurs.
La lutte biologique contre les rongeurs par le biais de prédateurs naturels est un sujet
communément abordé lorsqu’on parle de lutte contre les rongeurs. L’utilisation d’animaux tels
que les chats, les chiens et les serpents n’est pas efficace pour le contrôle économique des
rongeurs des champs. Une autre forme de lutte biologique consiste à introduire des maladies
fatales aux rongeurs, bien que le risque que ces maladies soient transmises aux hommes et aux
animaux domestiques soit un sujet de préoccupation. On doit prendre un maximum de
précautions lorsqu’on met en oeuvre cette méthode. Certaines autres méthodes de lutte
biologique agissent en altérant la fertilité des rongeurs grâce à l’action immuno-stérilisante
d’un virus. Toutefois, il faut encore pleinement évaluer et déterminer les avantages et les effets
secondaires sur l’homme, sur les animaux domestiques et sur les autres organismes non visés.
Résumé analytique -19
Le développement des approches IPM utilisées pour réduire ou supprimer les dégâts causés par
les rongeurs aux récoltes présente des problèmes particuliers qui méritent d’être bien
considérés. Grâce aux études dirigées dans les pays tempérés, on est bien familiarisé avec la
dynamique générale des populations de rongeurs. Toutefois, on dispose de peu de données
écologiques de base sur les différentes espèces communes de rongeurs qui affectent
l’agriculture tropicale. Les rongeurs sont très sensibles aux changements des conditions
environnementales. Aussi sera-t-il essentiel de développer une bonne compréhension des
facteurs écologiques, phénologiques et climatiques spécifiques qui influencent le
comportement de la population des rongeurs dans des situations agricoles particulières. Ces
mêmes rongeurs causent souvent les mêmes dégâts à différentes cultures de la même zone, en
passant d’un champ à un autre au fur et à mesure que la couverture végétale des cultures se
développe ou atteint la maturité. Pour certaines espèces, les déplacements saisonniers des
champs cultivés vers les habitations ou les structures de stockage sont habituels. Par
conséquent, les programmes intégrés prenant en compte toute la gamme des problèmes suscités
par les rongeurs seraient plus pratiques qu’une approche spécifique aux cultures.
Effets des rodenticides sur l’environnement
On devrait veiller à réduire au minimum l’exposition des humains et des organismes non visés
aux rodenticides. De façon générale, les rodenticides sont très toxiques pour les oiseaux et les
mammifères. Les petites pastilles et les appâts de blé entier attirent les oiseaux et autres
invertébrés non visés. La formulation de rodenticides sous forme de bloc de cire diminue le
risque d’empoisonnement direct des espèces non visées. La toxicité pour les organismes
aquatiques varie de modérément à très toxique. En plus de la toxicité directe, les rodenticides
peuvent représenter un deuxième danger pour les prédateurs qui se nourrissent de rongeurs
empoisonnés. Certains rodenticides ne restent pas dans le tissu animal et doivent être
consommés plusieurs jours de suite avant de causer la mort. D’autres rodenticides sont plus
persistants et une simple dose peut représenter un plus grand risque quand les rongeurs
empoisonnés sont consommés.
Comme les rongeurs élisent domicile dans les habitations de l’homme, l’emploi de rodenticides
représente un risque pour la santé et la sécurité de l’homme. L’USEPA a récemment proposé
une approche pour minimiser l’exposition des nourrissons et des enfants aux rodenticides. Dans
cette approche, les rodenticides doivent contenir un indicateur de couleur qui aide à indiquer si
un enfant ou un animal domestique a effectivement consommé du pesticide. De plus, un agent
d’amertume est incorporé à la formulation pour que le pesticide soit moins susceptible d’être
consommé par un enfant.
Pour toutes les espèces, les signes d’empoisonnement par un anticoagulant sont associés à une
tendance importante à perdre du sang. Comme le mode d’action des rodenticides
anticoagulants est connu, la vitamine K est un antidote efficace et accessible en cas d’accidents
volontaires ou involontaires. Il est essentiel de former les utilisateurs des rodenticides pour
qu’ils puissent les manier et les utiliser en toute sécurité.
Résumé analytique -20
Recommandations programmatiques
La PEA de1989 (évaluation environnementale programmatique) contenait 38 recommandations
se rapportant à la lutte contre le criquet et la sauterelle en Afrique et en Asie. Lorsque ces
recommandations ont été faites en 1989, on a réalisé qu’il faudrait les mettre à jour au fur et à
mesure que l’expérience augmenterait. Qui plus est, de nouvelles informations ont été publiées
dans les SEA et dans des publications scientifiques. Une somme d’expérience a ainsi été
acquise depuis 1989. Il est donc nécessaire de revoir ces 38 recommandations et de les réviser à
la lumière de notre compréhension actuelle des moyens de prévention et de lutte
transfrontalière contre les ravageurs.
Les recommandations de la PEA de 1989 sont reproduites dans cette section et des
recommandations révisées y sont présentées. Les changements apportés aux recommandations
originales sont en italique. Dans bon nombre de cas, les recommandations originales ont été
élargies pour y inclure les Légionnaires uniponctuées et les rongeurs. Des commentaires et
d’autres informations viennent étayer les recommandations qui ont été changées. Certaines
recommandations originales demeurent pertinentes et n’ont pas été modifiées. On a gardé
l’ensemble des recommandations précédentes pour maintenir la clarté du document et la
cohérence entre la PEA originale et cette version révisée.
CONDITIONS REQUISES POUR TOUTES LES AUTRES
RECOMMANDATIONS
Recommandation 1 de la PEA de 1989.
Il est recommandé à l’USAID de continuer sa participation à la lutte antiacridienne.
Sur le plan opérationnel, l’approche adoptée devrait évoluer vers une méthode de lutte
intégrée contre les ravageurs (IPM).
Recommandation 1 révisée.
Il est recommandé à l’USAID de continuer sa participation à la lutte antiacridienne
aussi bien qu’à la lutte contre les autres ravageurs transfrontaliers tels que la
Chenille légionnaire et les rongeurs. Sur le plan opérationnel, l’approche adoptée
devrait évoluer vers une méthode de lutte intégrée contre les ravageurs (IPM). Il est
également recommandé de diriger une évaluation et/ou une surveillance
(environnementale), particulièrement quand on prévoit d’utiliser des pesticides qui ne
figurent pas sur la liste de ceux approuvés par l’USAID pour la lutte contre les
criquets/sauterelles, contre la Chenille légionnaire ou contre les rongeurs. A l’heure
actuelle, on ne dispose d’une liste que pour le criquet/la sauterelle. Il sera donc
nécessaire de développer des listes similaires pour la Chenille légionnaire et les
rongeurs.
Résumé analytique -21
Commentaire :
La recommandation originale a été élargie pour y inclure la Chenille légionnaire et les
rongeurs. L’IPM demeure l’approche à adopter pour les criquets, les sauterelles, les
Légionnaires uniponctuées et les rongeurs. Une surveillance environnementale devrait
documenter l’efficacité et les conséquences réelles de ces programmes sur l’environnement.
PROCÉDURES A SUIVRE POUR L’INVENTAIRE
ET LA CARTOGRAPHIE
Recommandation 2 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de lancer un programme d’établissement d’inventaires et de cartes
afin de déterminer l’étendue et les limites des zones fragiles sur le plan
environnemental.
Recommandation 2 révisée.
Il est recommandé de lancer un programme d’établissement d’inventaires et de cartes
afin de déterminer l’étendue et les limites des zones fragiles sur le plan
environnemental. Ces activités devraient continuer et être menées à terme là où elles
ont été commencées.
Commentaire.
Beaucoup de zones fragiles en Afrique et en Asie n’ont pas été inventoriées de façon
appropriée et on n’a pas convenablement dressé de cartes les concernant. On devrait lancer des
programmes systématiques d’évaluation dans ces zones. A noter toutefois que beaucoup
d’organisations gouvernementales et non gouvernementales en Afrique ont entamé de très bons
programmes d’établissement d’inventaires et de cartes. Une partie des informations générées
par ces initiatives figure dans les SEA spécifiques au pays pour les opérations de lutte contre
les criquets et les sauterelles. Les futures révisions des SEA aussi bien que les nouvelles SEA
devraient inclure les informations disponibles les plus récentes sur les zones fragiles sur le plan
environnemental.
Recommandation 3 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’élaborer un système permettant de dresser un inventaire
dynamique des stocks de produits pesticides chimiques.
Recommandation 3 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
Il y a plus que jamais besoin d’un système dynamique d’inventaire des stocks de produits
pesticides chimiques – périmés et non périmés. On devrait inclure dans ces inventaires les
Résumé analytique -22
pesticides qui peuvent être fournis par l’USAID pour la lutte contre la Chenille légionnaire et
les rongeurs.
Recommandation 4 de la PEA de 1989.
Il est recommandé à l’USAID de jouer un rôle actif en aidant les pays hôtes à
identifier d’autres alternatives concernant l’utilisation ou l’élimination des stocks de
pesticides. Veuillez vous référer à la recommandation 14.
Recommandation 5 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de solliciter la FAO, agence jouant un rôle principal dans la lutte
contre les ravageurs migrateurs, pour qu’elle établisse un système permettant
d’inventorier le matériel, la main-d’oeuvre et les procédures.
Recommandations 4 et 5 révisées.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
Il y a encore besoin de trouver des moyens d’élimination des pesticides ou d’utilisation
alternative sûrs et rentables. Bien qu’il n’y ait pas d’inventaire complet concernant la maind’oeuvre, les procédures et le matériel, la FAO a fait des pas de géants dans ce domaine et
particulièrement pour ce qui est des stocks de pesticides périmés. De tels inventaires devraient
être tenus régulièrement à jour pour déterminer la capacité du pays hôte et l’importance de
l’aide nécessaire à fournir en cas d’urgence.
ATTÉNUATION DES EFFETS DES PESTICIDES
SUR LES ORGANISMES NON VISÉS
Recommandation 6 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de ne pas appliquer de pesticide dans les zones fragiles sur le plan
environnemental ni à proximité des agglomérations.
Recommandation 6 révisée.
Il est recommandé d’éviter toute application de produit chimique de synthèse à large
spectre dans les zones fragiles sur le plan environnemental et à proximité des
agglomérations sauf dans le cas où les populations de rongeurs représentent une
menace pour la santé publique et alimentaire. Même dans de telles circonstances, on
devrait prendre le maximum de précautions.
Commentaire.
La zone tampon la plus commune spécifiée dans les SEA pour la lutte contre le criquet et la
sauterelle consiste à entourer les zones protégées par une zone tampon de 2,5 km de large. Une
Résumé analytique -23
zone tampon similaire devrait être de rigueur pour les programmes de lutte contre la Chenille
légionnaire, particulièrement quand les pesticides sont employés par voie aérienne. Toutefois,
pour lutter contre les rongeurs, il sera nécessaire d’appliquer les pesticides à l’intérieur des
agglomérations et des structures construites par l’homme. Tous les rodenticides devraient être
appliqués de manière à minimiser l’exposition humaine.
Recommandation 7 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’utiliser les pesticides qui ont un impact minimal sur les espèces
non visées.
Recommandation 7 révisée.
Il est recommandé d’utiliser les pesticides qui ont un impact minimal sur les espèces
non visés et les espèces utiles.
Commentaire.
Les pesticides examinés dans ce rapport ont tous le potentiel d’affecter négativement les
organismes non visés et les organismes utiles. L’utilisation de ces pesticides peut exiger des
zones tampon ou d’autres mesures d’atténuation, de manière à réduire les impacts directs et
indirects sur les organismes non visés. Quels que soient le lieu et le moment où on utilise des
pesticides – synthétiques ou biologiques – il est très important de suivre au maximum les
bonnes pratiques d’application du pesticide.
Recommandation 8 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que, dans chaque opération de lutte, un système de suivi et
d’échantillonnage des organismes « sentinelles » et/ou de l’eau et des sols, avant et
après les traitements, fasse partie du processus.
Recommandation 8 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
Les programmes transfrontaliers de lutte contre les infestations ne devraient pas être considérés
comme terminés avant que des échantillons des principaux paramètres environnementaux
n’aient été collectés et analysés pour évaluer les impacts des activités du programme. La
surveillance peut également déterminer le besoin et l’efficacité des opérations et des
programmes de lutte.
APPLICATION DES INSECTICIDES
Recommandation 9 de la PEA de 1989.
Il est recommandé qu’un des critères de sélection des techniques de lutte soit la
minimisation de la zone à traiter par pulvérisation.
Résumé analytique -24
Recommandation 9 révisée.
Il est recommandé qu’un des critères de sélection des techniques de lutte soit la
minimisation de la zone à traiter par pulvérisation et qu’une approche telle que les
RAAT (Reduced Agent/Area Treatments) soit considérée comme un moyen
économique et efficace de lutter contre la sauterelle et peut-être contre les
populations de criquet et de Chenille légionnaire avant le grégarisme.
Commentaire.
L’application d’insecticide à des taux réduits associée à la réduction des zones à traiter (RAAT)
s’est révélé être une approche efficace et économique dans la lutte contre la sauterelle dans les
aires de pacage aux Etats-Unis. Il n’y a pas de taux unique d’application ni de détermination de
la zone à couvrir qui puissent définir les traitements RAAT. Pourtant, dans bon nombre de cas,
les insecticides appliqués à un taux inférieur de moitié à celui donné par l’USEPA (sur les
étiquettes) entraînent la mort des sauterelles à un taux à peine inférieur aux résultats qu’on
observe lorsqu’on fait des applications au taux plein. La quantité d’insecticide employée peut
même être davantage réduite en sautant des couloirs de traitement ou en ne traitant pas
certaines parties de la zone. Les organismes non visés de ces îlots ou refuges sont préservés en
n’étant pas exposés aux insecticides, sauf s’ils se déplacent vers les zones traitées au moment
où on lutte contre les infestations, lorsque les espèces visées migrent d’une zone non traitée
vers une zone traitée. L’approche RAAT ne devrait être utilisée que lorsqu’on a déterminé les
taux efficaces des doses à employer ainsi que les bandes (zones) qu’on ne traitera pas. De telles
opérations sont mieux mises en oeuvre par un personnel expérimenté qui peut assurer qu’un
niveau acceptable de succès sera atteint.
Recommandation 10 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que les hélicoptères soient principalement employés pour les
études ou les enquêtes, pour soutenir le travail des équipes terrestres et aériennes
chargées des opérations de lutte. On ne devrait conseiller d’appliquer de traitement par
voie aérienne que lorsqu’une pulvérisation bien précise et exacte est nécessaire,
comme par exemple à proximité de zones fragiles sur le plan environnemental ou en
cas de traitement localisé.
Recommandation 10 révisée.
Il est recommandé que les hélicoptères soient principalement employés pour les
études ou les enquêtes, pour soutenir le travail des équipes terrestres et aériennes
chargées de la lutte. On ne devrait conseiller d’appliquer de traitement par voie
aérienne que lorsqu’une pulvérisation bien précise et exacte est nécessaire, comme par
exemple à proximité de zones fragiles sur le plan environnemental ou en cas de
traitement localisé ou là où les traitements par des équipements de terrain ou par
avion (à ailes fixes) sont inefficaces, par exemple sur des terrains accidentés, sur les
flancs de montagnes, dans des vallées étroites, etc.
Résumé analytique -25
Recommandation 11 de la PEA de 1989.
Il est recommandé – quand cela est possible – d’employer de petits avions plutôt que
des avions à deux ou à quatre réacteurs de taille moyenne ou plus. Dans tous les cas, il
faut faire appel à des spécialistes expérimentés.
Recommandation 11 révisée.
Il est recommandé – quand cela est possible – d’employer de petits avions plutôt que
les avions à deux ou à quatre réacteurs de taille moyenne ou grande. Dans tous les cas,
il faut faire appel à des spécialistes expérimentés et tous les avions de pulvérisation
devraient être équipés de systèmes de navigation agricole assistée par ordinateur
utilisant la technologie GPS (Global Positioning System ) [Système de positionnement
global] pour localiser avec précision et détail les zones à traiter.
Commentaire.
La technologie GPS utilise des signaux provenant d’un ensemble de satellites pour déterminer
les positions géographiques qui sont, dans la majorité des cas, précises à un mètre près.
L’utilisation du GPS permettra aux administrateurs de programmes, au personnel chargé de
l’enquête et de l’opération de dresser avec précision la carte des déplacements de l’avion qui
fait l’aspersion de l’insecticide. On pourra ainsi s’assurer que les zones souhaitées ont été
traitées.
Recommandation 12 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que toute aide technique et toute expertise relatives à l’évaluation
environnementale fassent partie du programme d’assistance dans toutes les opérations
de lutte financées par l’USG contre la sauterelle et le criquet – opérations fournissant
des pesticides et d’autres produits ou des services d’application de pesticides au sol ou
par voie aérienne.
Recommandation 12 révisée.
Il est recommandé qu’une aide technique et qu’une expertise relative à l’évaluation
environnementale fassent partie du programme d’assistance dans toutes les actions de
lutte financées par l’USG contre la sauterelle/le criquet, la Chenille légionnaire ou les
rongeurs – opérations fournissant des pesticides et d’autres produits ou des services
d’application de pesticides au sol ou par voie aérienne.
Commentaire.
La lutte contre la Chenille légionnaire et les rongeurs a été abordée dans ce document et devrait
être incluse dans toutes les déclarations générales afférentes aux activités de l’USAID relatives
à la lutte transfrontalière contre les infestations.
Résumé analytique -26
Recommandation 13 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’étiqueter convenablement tous les conteneurs de pesticides.
Recommandation 13 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
ÉLIMINATION DES PESTICIDES
Recommandation 14 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que l’USAID fournisse une assistance aux gouvernements hôtes
pour l’élimination des conteneurs vides de pesticides et pour l’élimination des
pesticides périmés ou impropres à l’usage envisagé.
Recommandation 14 révisée.
Il est recommandé que l’USAID fournisse une assistance aux gouvernements hôtes
pour l’élimination des conteneurs vides de pesticides et pour l’élimination des
pesticides périmés ou impropres à l’usage envisagé ou qui ne peuvent être reformulés
et utilisés ou de préférence si la source originale peut être reliée à l’USAID ou si on
considère que ces produits représentent un danger sérieux pour la santé publique ou
s’ils représentent un risque pour les initiatives/programmes mis en oeuvre dans le
pays ou la région. Dans de telles circonstances, l’USAID devrait dispenser une
formation sur la gestion et l’élimination appropriées des pesticides périmés. Il est
conseillé de contacter le BEO (Bureau Environmental Officer) si une telle assistance
est fournie.
Commentaire.
L’élimination adéquate des pesticides périmés et de leurs conteneurs reste un besoin essentiel à
combler dans les pays en voie de développement. Des formations basées sur les directives
fournies par la FAO, l’USEPA et l’USAID pourraient être une aide pour ce qui est de
l’élimination efficace, effective, sûre et saine sur le plan environnemental des pesticides et des
conteneurs de pesticides.
SENSIBILISATION A LA SANTÉ PUBLIQUE
Recommandation 15 de la PEA de 1989.
L’USAID devrait soutenir la conception, la reproduction et la présentation de supports
ou matériaux (par exemple la télévision, la radio, des affiches, des brochures) relatifs à
l’éducation publique sur les mesures de sécurité à observer lors de l’usage de
pesticides. Les sujets abordés comprendraient, entre autres, l’utilisation sans danger de
pesticides rentables, l’écologie, la lutte contre la sauterelle et le criquet et les risques
associés à l’utilisation des pesticides. Le but consiste à aider les responsables
Résumé analytique -27
politiques et les populations locales à reconnaître les problèmes sanitaires potentiels
liés aux applications de pesticides.
Recommandation 15 révisée.
L’USAID devrait soutenir la conception, la reproduction et la présentation de supports
ou matériaux (par exemple la télévision, la radio, des affiches, des brochures) relatifs à
l’éducation publique sur les mesures de sécurité à observer lors de l’usage de
pesticides, ainsi que les techniques des premiers secours à dispenser en cas
d’empoisonnement par des pesticides. Les sujets abordés comprendraient, entre autres,
l’utilisation sans danger de pesticides rentables, l’écologie, la lutte contre la sauterelle
et le criquet, la Chenille légionnaire et les rongeurs et les risques associés à
l’utilisation des pesticides. Le but consiste à aider les responsables politiques et les
populations locales à reconnaître les problèmes sanitaires potentiels liés aux
applications de pesticides et à encourager l’observance de toutes les procédures de
sécurité.
Commentaire.
Les techniques élémentaires de premiers secours sont à la portée de pratiquement tout le
monde, dans la mesure où l’on a accès à cette information. Dans les programmes de lutte contre
le criquet, la sauterelle et la Chenille légionnaire, un empoisonnement aux pesticides peut avoir
lieu loin de tout personnel médical. Aussi, une formation en premiers secours peut-elle aider à
prévenir des lésions graves ou même la mort. Les humains peuvent être en contact avec les
rodenticides, spécialement les appâts, car ces produits chimiques sont communément employés
à l’intérieur des agglomérations. On recommande que les formations en premiers secours
fassent partie d’un effort d’éducation publique plus large, relatif à la lutte transfrontalière
contre les ravageurs.
Recommandation 16 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de concevoir et de développer des cours de formation à l’intention
du personnel médical dans toutes les zones où les pesticides sont fréquemment
utilisés.
Recommandation 16 révisée.
Il est recommandé de concevoir et de développer des cours de formation à l’intention
du personnel médical dans toutes les zones où les pesticides, incluant les rodenticides,
sont fréquemment utilisés.
Commentaire.
Veuillez vous référer aux commentaires pour la recommandation 15.
Résumé analytique -28
Recommandation 17 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de fournir de grandes affiches murales à chaque centre de soins et à
chaque dispensaire se trouvant dans des zones où l’on s’attend à des cas d’intoxication
aux pesticides. Ces affiches décrivent – pour les différents types d’intoxication aux
pesticides – le diagnostic et le traitement à suivre. Avant de procéder à des
pulvérisations de pesticides, les centres et les dispensaires devraient recevoir des
médicaments et des antidotes pour traiter les cas d’empoisonnement.
Recommandation 17 révisée.
Il est recommandé de fournir de grandes affiches murales à chaque centre de soins de
santé et à chaque dispensaire se trouvant dans des zones où l’on s’attend à des cas
d’intoxication au pesticide. Ces affiches décrivent – pour les différents types
d’intoxication au pesticide – le diagnostic et le traitement à suivre. Avant de procéder
à des aspersions de pesticides, les centres et les dispensaires devraient être fournis en
médicaments et en antidotes pour traiter les cas d’empoisonnement. On devrait utiliser
l’atropine et la vitamine K comme antidotes contre certains insecticides et
anticoagulants utilisés dans la lutte contre les insectes et les rongeurs.
Commentaire.
Quand on utilise des rodenticides anticoagulants, la sécurité du personnel, des familles et des
animaux domestiques est une considération majeure. En cas d’empoisonnement dû à
l’utilisation d’anticoagulants, la vitamine K s’avère être un antidote efficace et devrait donc
être incluse dans les kits de sécurité.
Recommandation 18 de la PEA de 1989
Il est recommandé d’évaluer sur le terrain les tests actuellement disponibles pour la
surveillance de l’exposition de l’homme aux pesticides. Cela implique de mesurer le
taux de cholinestérase grâce à de petits prélèvements sanguins comme test de
dépistage.
Recommandation 18 révisée.
Il est recommandé d’évaluer sur le terrain les tests actuellement disponibles pour la
surveillance de l’exposition de l’homme aux pesticides. Cela implique de mesurer le
taux de cholinestérase grâce à de petits prélèvements sanguins comme test de
dépistage pour les OP (organophosphates) et les carbamates.
Commentaire.
Veuillez noter que les tests AchE (acétylcholinestérase) ne sont pas adaptés aux pesticides
autres que les OP et les carbamates ni aux pesticides plus récents. Cette méthode d’analyse
sanguine par l’AchE ne convient pas aux pyréthroïdes, aux inhibiteurs de canaux GABA (acide
gamma amino butyrique) ni aux produits dont le mode d’action diffère de celui des OP et des
carbamates.
Résumé analytique -29
SPÉCIFICATIONS POUR LA FORMULATION ET
LE CONDITIONNEMENT DES PESTICIDES
Recommandation 19 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que les spécifications élaborées par l’USAID pour l’achat
d’insecticides pour la lutte contre le criquet et la sauterelle soient adaptées à tous les
insecticides.
Recommandation 19 révisée.
Il est recommandé que les spécifications élaborées par l’USAID pour l’achat
d’insecticides pour la lutte contre le criquet, la sauterelle et la Chenille légionnaire
soient adaptées à tous les insecticides, dont les rodenticides.
Commentaire.
Les spécifications relatives à l’achat de produits devraient aussi être élaborées pour les
insecticides employés dans la lutte contre la Chenille légionnaire et pour les rodenticides
employés dans la lutte contre les rongeurs.
Recommandation 20 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’élaborer des spécifications concernant les conteneurs de
pesticides.
Recommandation 20 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
On devrait faire référence aux normes de conditionnement élaborées par les Nations unies et
relatives au transport de produits pesticides chimiques dangereux. Les spécifications devraient
clairement indiquer dans les langues indigènes que la réutilisation des conteneurs de pesticides
pour un usage non prévu est strictement interdite.
LUTTE BIOLOGIQUE
Recommandation 21 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que le nosema et les autres agents biologiques tels que le
margousier (Neem) soient soumis à des tests sur le terrain dans les pays prioritaires et
dans les conditions observées en Afrique et en Asie.
Recommandation 21 révisée.
Il est recommandé que les agents de lutte biologique continuent à être élaborés et
testés sur le terrain dans les pays prioritaires et dans les conditions observées en
Afrique et en Asie.
Résumé analytique -30
Commentaire.
On n’a pas encore atteint le potentiel complet des agents de lutte biologiques contre le criquet,
la sauterelle et la Chenille légionnaire. Un nombre d’agents de lutte biologique – autrefois
prometteurs – dont le nosema et le margousier (Neem) ne se sont pas révélés complètement
efficaces et/ou rentables dans les conditions observées sur le terrain en Afrique et en Asie.
Toutefois, la recherche sur le développement et les tests sur le terrain des autres agents de lutte
biologique dont le fungi, les bactéries, les virus, les protozoaires, etc., devraient rester une
importante priorité.
FORMATION A L’ATTENTION DU PERSONNEL (TERRAIN)
DE L’USAID
Recommandation 22 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’élaborer un programme complet de formation à l’intention du
personnel des missions de l’USAID chargé des opérations de lutte. Cela impliquera,
par souci d’économie, un examen des matériaux existants et de ceux qui sont en cours
d’élaboration.
Recommandation 22 révisée.
Il est recommandé que des programmes complets de formation soient élaborés à
l’intention du personnel des missions de l’USAID et de celui du pays hôte – personnel
chargé de la surveillance, des études et des opérations de lutte. Les activités qui ont
été commencées devraient être poursuivies, renforcées et étendues aux pays et aux
régions dans lesquels elles n’ont pas été encore réalisées. Cela impliquera, par souci
d’économie, un examen des matériaux existants et de ceux qui sont en cours
d’élaboration.
Commentaire.
Le projet AELGA de l’USAID et la FAO ont développé des programmes réussis de formation
qui ont été dispensés au sein des pays et à l’échelle régionale et inter-régionale. On devrait
élargir ces programmes de formation aux pays et aux régions qui n’en ont pas encore bénéficié.
Les futures formations devraient également inclure les différentes facettes liées aux activités de
surveillance, de prévention et de lutte contre les infestations transfrontalières dans des
situations d’urgence contre la Chenille légionnaire ou les rongeurs, par exemple. Ces activités
aborderaient également les aspects liés au choix d’application, de gestion et d’élimination des
pesticides. Les cours de formation régionaux et inter-régionaux devraient aussi aborder les
nouvelles techniques et stratégies de lutte d’urgence en cas de pullulements transfrontaliers.
Résumé analytique -31
Recommandation 23 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’instituer des programmes locaux de formation concernant la
gestion du stockage des pesticides, la surveillance environnementale et la santé
publique (voir la recommandation 16).
Recommandation 23 révisée.
Il est recommandé d’instituer des programmes locaux de formation qui aborderaient
les questions de stockage, d’utilisation et de gestion des pesticides en toute sécurité
mais aussi les questions liées à la surveillance sanitaire et à la sécurité
environnementale. On devrait également mettre en place des programmes de
formation sur la gestion et l’élimination en toute sécurité des pesticides périmés (voir
la recommandation 16) dans les pays qui rencontrent de telles difficultés.
Commentaire.
Tous les programmes de formation faisant appel à l’utilisation de pesticides devraient
comporter des informations sur les produits chimiques – nouveaux et anciens – utilisés dans la
lutte contre le criquet/la sauterelle, la Chenille légionnaire et les rongeurs.
Recommandation 24 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de dispenser – quand on prévoit des équipes d’assistance technique
– des formations techniques intensives à court terme (dont des cours de langue si
besoin est). On peut également familiariser ces équipes avec l’utilisation et la
disponibilité des guides de formation.
Recommandation 24 révisée.
Quand on prévoit des équipes d’assistance technique, on recommande de les
sélectionner en fonction de leur capacité technique, de leur expérience, de leur
connaissance des pays et des régions où elles seront envoyées, de leur compétence
linguistique, de leurs expériences à l’étranger et des notions qu’elles ont de
l’utilisation et de la disponibilité des guides de formation.
ASPECTS ÉCONOMIQUES
Recommandation 25 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de procéder à des recherches sur le terrain, sur la base de chaque
pays, afin de générer des données économiques qui font cruellement défaut.
Recommandation 25 révisée.
Il est recommandé de procéder à des recherches sur le terrain et que les initiatives
commencées soient menées à bien sur la base de chaque pays ou sur une base
régionale, afin de générer des données économiques qui font cruellement défaut.
Résumé analytique -32
Commentaire.
Un ensemble considérable de données sur les conséquences économiques des infestations de
sauterelles/criquet et des opérations de lutte antiacridienne a été généré grâce à une étude
conjointement financée par l’USAID et l’AELGA et grâce aux forums tels que les ateliers de la
FAO et d’EMPRES, qui ont pleinement justifié le besoin de programmes de lutte
transfrontalière contre les infestations. Ce genre de travail de récolte d’informations devrait être
développé et élargi. Des études similaires devraient être dirigées pour d’autres situations
urgentes suscitées par les pullulements.
Recommandation 26 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de ne pas appliquer de pesticide à moins que le seuil économique
prévisionnel de sauterelles et de criquets ne soit atteint.
Recommandation 26 révisée.
Il est recommandé de ne pas appliquer de pesticide sans faire la démonstration claire
de la nécessité de protéger la production agricole, le bien-être humain ou l’intégrité
de l’écosystème. De façon générale, un seuil économique doit être dépassé mais
d’autres facteurs tels que la santé, le bien-être humain, la protection de
l’environnement en général et la protection de l’habitat fragile et de la biodiversité en
particulier devront aussi être pris en considération.
Commentaire.
Il n’y a pas de seuil clairement défini qui puisse être appliqué à chaque pullulement ou invasion
pour chaque pays, pour lutter contre les dégâts causés par les infestations transfrontalières. La
décision d’appliquer des pesticides se trouve compliquée par la quantité de facteurs
interdépendants et le seuil d’application des pesticides varie en fonction de la nature de
l’espèce (sauterelle, criquet, Chenille légionnaire, rongeur). Les dégâts économiques peuvent
être l’un des seuils – mais pas le seul – à prendre en compte pour l’application des pesticides.
POLITIQUE ENVIRONNEMENTALE
Recommandation 27 de la PEA de 1989.
Il est recommandé que l’USAID fournisse son aide aux pays hôtes pour les aider à
établir une réglementation relative à l’enregistrement et à la gestion des pesticides et à
formuler des politiques environnementales.
Recommandation 27 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Résumé analytique -33
Commentaire.
En collaboration avec d’autres agences, la FAO aide les pays de l’Afrique de l’Ouest à
harmoniser leur régulation et leur gestion des pesticides. De tels programmes sont
particulièrement utiles aux pays qui n’ont pas encore complètement développé leur politique
environnementale.
POLITIQUE RELATIVE À L’UTILISATION DES PESTICIDES
Recommandation 28 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’établir un inventaire sur l’utilisation des pesticides pour chaque
pays. Cet inventaire engloberait tous les traitements utilisés dans les programmes
agricoles et sanitaires.
Recommandation 28 révisée.
Il est recommandé d’établir un inventaire sur l’utilisation des pesticides pour chaque
pays. Cet inventaire engloberait tous les traitements utilisés dans tous les programmes
agricoles et sanitaires.
Commentaire.
Les pesticides devraient inclure les insecticides et les rodenticides.
MANUEL DE RÉFÉRENCE POUR LES PESTICIDES
Recommandation 29 de la PEA de 1989.
Il est recommandé à l’USAID de produire un manuel à propos des pesticides à
l’intention de son personnel. Ce manuel serait régulièrement mis à jour.
Recommandation 29 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
Il reste à produire un manuel traitant des pesticides, ce qui peut être fait avec la
collaboration de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et
l’agriculture). Toutefois, un certain nombre de documents pertinents traitant de ce sujet ont
déjà été écrits, tels que « Pesticide Users’ Guide : A Handbook for African Extension
Workers » (Overholt and Castleton, 1989), les SEA sur l’utilisation des pesticides ainsi que
les directives sur les produits chimiques approuvés pour les programmes de lutte
antiacridienne. Bien que ces documents soient d’une aide précieuse, on a toujours besoin
d’un manuel régulièrement mis à jour. A noter que la FAO a préparé une série de directives
et de procédures sur la manipulation, l’utilisation et le transport des pesticides ainsi que sur
Résumé analytique -34
l’élimination des produits périmés. Ces documents sont disponibles sur le site Internet des
Nations unies mais également sous plusieurs autres formes : copies sur papier, version
électronique ou CD-Rom. Bien que ces documents soient indiscutablement importants, ils
ne peuvent toutefois se substituer à l’aide technique que l’USAID/W peut dispenser – du
moins pour le proche avenir. Ces documents peuvent également être utilisés conjointement
avec d’autres publications appropriées.
SOUTIEN ET FORMATION POUR L’UNITÉ CHARGÉE DE LA
PROTECTION DES RÉCOLTES DES PAYS HÔTES
Recommandation 30 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de fournir l’aide technique, l’instruction, la formation et
l’équipement nécessaires aux services de protection des récoltes des pays hôtes en
vue de les rendre autonomes à terme.
Recommandation 30 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire. (Veuillez vous référer à la recommandation 22).
STOCKAGE DES PESTICIDES
Recommandation 31 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de construire davantage d’installations pour le stockage des
pesticides. En attendant, il conviendrait de prévoir la constitution d’un stock
d’urgence aux Etats-Unis.
Recommandation 31 révisée.
Il est recommandé de continuer de construire davantage d’installations pour le
stockage des pesticides. La constitution de stocks aux Etats-Unis devrait être
considérée comme une des nombreuses alternatives possibles au stockage des
pesticides.
Commentaire.
L’USAID a construit ou amélioré des installations pour le stockage des pesticides dans
quelques pays tels que le Mali et le Niger. Il est nécessaire de poursuivre ce travail. Le
stockage de pesticides aux Etats-Unis pose un certain nombre de problèmes tels que l’accès à
ces produits en cas de situation de crise, le coût élevé et les responsabilités du « gardien »
des produits. Il serait préférable et plus rentable de disposer d’autres alternatives de stockage
des pesticides, y compris le stockage sur des sites en Afrique, convenablement construits et
maintenus, accessibles en cas d’urgence, plutôt que d’avoir des pesticides stockés aux EtatsUnis.
Résumé analytique -35
PRÉVISIONS
Recommandation 32 de la PEA de 1989.
Il est recommandé à l’USAID de décider si elle veut continuer de financer les
activités de prévision et de télédétection ou si elle préfère utiliser le programme
d’alerte précoce de la FAO.
Recommandation 32 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
L’USAID soutient continuellement les programmes d’alerte précoce gérés par la FAO et par
d’autres agences. L’AELGA utilise cette source d’information (ainsi que d’autres sources)
pour procéder aux mises à jour mensuelles de ses programmes de lutte d’urgence. L’USAID
peut renforcer les systèmes d’alerte précoce existants par le biais de la FAO et/ou du Centre
AGRHYMET – systèmes initialement financés par l’USAID.
SURVEILLANCE/SUIVI ET ÉTUDE DE LA SANTÉ PUBLIQUE
Recommandation 33 de la PEA de 1989.
Dans les zones où il y a une forte exposition de l’homme aux pesticides, il est
reconnu qu’on devrait mener une série d’études épidémiologiques dans les pays qui
participent à des opérations de lutte antiacridienne.
Recommandation 33 révisée.
Dans les zones où il y a une forte exposition de l’homme aux pesticides, il est
reconnu qu’on devrait mener une série d’études épidémiologiques, dans les pays
qui participent à des opérations de lutte contre les invasions d’acridiens, de
Légionnaires uniponctuées et de rongeurs, quand cela est possible. Toutefois, en
raison de la nature des études impliquant des humains, on devrait réaliser qu’il
faut une analyse et une planification minutieuses et d’importantes précautions. En
outre, ces études doivent se faire sur une échelle limitée et sous une surveillance
des plus strictes.
Commentaire.
On devrait garder comme objectif de mener des études épidémiologiques portant sur
l’exposition de l’homme aux pesticides. Il faut néanmoins reconnaître la difficulté
d’obtenir de telles informations. Ces études peuvent être plus facilement obtenues auprès
d’organisations régionales ou locales ayant la capacité d’entreprendre une telle tâche.
Résumé analytique -36
RECHERCHE
Recommandation 34 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de faire de la recherche appliquée sur l’efficacité de différents
pesticides et autres produits destinés à freiner les proliférations, ainsi que sur leur
application.
Recommandation 34 révisée.
Il est recommandé de faire de la recherche appliquée sur l’efficacité de différents
pesticides et d’autres produits destinés à freiner les proliférations, ainsi que sur leur
application pour lutter contre les criquets, les sauterelles et la Chenille
légionnaire.
Commentaire.
On devrait accorder une haute priorité aux nouvelles approches de lutte contre les criquets, les
sauterelles et la Chenille légionnaire – approches qui diminuent la dépendance aux pesticides
chimiques synthétiques.
Recommandation 35 de la PEA de 1989.
Il est recommandé de faire de la recherche appliquée sur l’utilisation du margousier
(Neem) en tant qu’anti-appétant.
Recommandation 35 révisée.
Aucune révision n’est nécessaire.
Commentaire.
Les compagnies et les organisations locales peuvent se charger de l’extraction de l’huile de
margousier à partir des graines de l’arbre. Il est à noter qu’à ce jour, on n’a pas encore
démontré le potentiel significatif du margousier et de ses extraits dans la lutte antiacridienne.
Néanmoins, des résultats satisfaisants sont obtenus quand les extraits sont utilisés au
quotidien contre les ravageurs des cultures. Il est possible d’employer – comme l’un des
éléments d’un programme de lutte intégrée contre les ravageurs – le margousier ou d’autres
agents botaniques dans la lutte contre la Chenille légionnaire.
Recommandation 36 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’effectuer des recherches pour identifier les meilleures
techniques d’évaluation des impacts des organophosphates employés dans la lutte
antiacridienne par rapport à l’utilisation d’organophosphates et d’autres produits
chimiques pour d’autres programmes de lutte contre les ravageurs.
Résumé analytique -37
Recommandation 36 révisée.
Il est recommandé d’effectuer des recherches pour identifier les meilleures
techniques pour évaluer la santé humaine et environnementale, ainsi que les
impacts non souhaités des pesticides qu’on a employés dans la lutte contre les
criquets, les sauterelles, la Chenille légionnaire et les rongeurs, par rapport à ceux
qu’on a employés pour d’autres programmes de lutte contre les ravageurs.
Commentaire.
On peut consulter les ressources de l’USEPA pour évaluer les risques sanitaires et
environnementaux de certains pesticides employés contre les sauterelles, les criquets, la
Chenille légionnaire et les rongeurs. Certaines évaluations sont d’ores et déjà disponibles et
d’autres demanderont des recherches supplémentaires.
PLAN D’ACTION ET COORDINATION
Recommandation 37 de la PEA de 1989.
Il est recommandé à l’USAID d’élaborer, sur la base des recommandations
précédentes, un plan d’action de mesures pratiques qui fournirait aux missions sur
le terrain des directives en matière de lutte antiacridienne.
Recommandation 37 révisée.
Il est recommandé à l’USAID d’élaborer, sur la base des recommandations
précédentes, un plan d’action de mesures pratiques qui fournirait aux missions sur
le terrain des directives en matière de lutte contre les acridiens et contre la Chenille
légionnaire et les rongeurs.
Recommandation 38 de la PEA de 1989.
Il est recommandé d’élaborer à l’intention de l’USAID des directives détaillées
dans le but de promouvoir des approches communes de lutte antiacridienne et
d’utilisation en toute sécurité des pesticides au sein des agences des Nations unies
et des autres nations donatrices. La coordination des efforts devient de plus en plus
importante en raison de la multiplication et de l’ampleur croissante des accords
multilatéraux et du suivi du travail effectué par différents donateurs durant les
années qui suivront.
Recommandation 38 révisée.
Il est recommandé d’élaborer à l’intention de l’USAID des directives détaillées
dans le but de promouvoir des approches communes de lutte contre la sauterelle, le
criquet, la Chenille légionnaire et les rongeurs et d’utilisation en toute sécurité des
pesticides, au sein des agences des Nations unies et des autres nations donatrices
qui souhaitent participer à ce travail. L’USAID devrait continuer son travail de
Résumé analytique -38
collaboration avec EMPRES ou avec des programmes similaires pour renforcer les
capacités régionales et nationales de surveillance, de prévention et de réaction en
cas d’opération de lutte d’urgence demandée par les pays hôtes. La coordination
des efforts entre les donateurs, les pays concernés et les autres entités susceptibles
de participer aux opérations transfrontalières de lutte contre les infestations a « fait
du chemin » et s’est améliorée. Cela devient de plus en plus important lorsque de
plus en plus de pays participent de leur plein gré à de telles opérations et que des
accords bilatéraux sont signés entre les donateurs et les pays bénéficiaires.
Résumé analytique -39
Résumé analytique – 40
Cette révision de la PEA pour les luttes d’urgence en cas de pullulement
transfrontalier de ravageurs a été préparée avec le concours des personnes
suivantes :
Dr Charles L. Brown
Responsable de projet/ Programme Criquet de USDA APHIS
Dr Robert I. Rose
Entomologiste, toxicologue
M. Kenneth Dial
Spécialiste en protection environnementale
Mlle Elizabeth Nelson
Biologiste
Dr David A. Bergsten
Toxicologue, entomologiste
Mme Stéphanie Stephens
Spécialiste dans l’enregistrement des produits chimiques
Mme Kelly White
Spécialiste en pesticides
Mme Margaret Huggins
Spécialiste pour les contrats
Mme Betsey Patterson
Correctrice, rédaction du rapport
M. Reza V. Shams
Traduction en langue française
Pour tout complément d’information, veuillez contacter :
Dr Yene T. Belayneh
Conseiller technique Senior et Chef d’équipe
USAID/AFR/SD/CMR - AELGA
1325 G Street NW, Suite 400,
Washington, D.C. 20005
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Résumé analytique – 41

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