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ISTITUTO SCOLASTICO ITALIANO G.B.HODIERNA di TUNISI Sur les routes de Kroumirie Progetto conoscenza del territorio Magazine du collège – Année 2013 – Enseignante: Agnès Hindry Le « saut de l’ange » de Tommaso Graniti dans la piscine de l’hôtel. Tous les enfants du collège qui ont participé au voyage scolaire des 7/8/9 mai 2013 ont contribué à la réalisation de ce magazine. Deux élèves qui n’ont pas participé au voyage ont néanmoins également travaillé sur le projet avec intérêt. Nous avons particulièrement apprécié leur participation et nous les en remercions. Il s’agit de Cherile Bardaoui (III.Media) et Bilel Ghodbani (II. Media) SOMMAIRE VOYAGE -Notre reportage-photos -Bulla Regia -Les divinités romaines -Dougga -La Kroumirie GEOGRAPHIE -Tabarka -Aïn Draham -Le corail. ECOLOGIE et ENVIRONNEMENT -La faune de Kroumirie -La flore de Kroumirie -La faune des fonds marins -L’usine de liège de Tabarka SCIENCES et TECHNIQUES -L’usine de pipes de Tabarka HISTOIRE et ARCHEOLOGIE LITTERATURE et ART Musique SPORT -Le récif de corail de José Maria de Heredia - La pipe dans l’art -Le Festival de jazz de Tabarka -Le parcours de golf de Tabarka -La plongée sous-marine Page 2 Page 7 Page 14 Page 15 Page 18 Page 19 Page 21 Page 22 Page 27 Page 28 Page 29 Page 30 Page 33 Page 36 Page 37 Page 38 Page 39 Page 41 1 NOTRE REPORTAGE-PHOTOS C’était à l’entrée du site archéologique de Bulla Regia. Nous écoutions notre guide qui nous expliquait ce qu’est l’archéologie. Il nous présentait le site et nous parlait des fouilles et aussi de l’histoire de Bulla Regia. C’était dans une maison souterraine typique de Bulla Regia. La cour était ouverte et la lumière était très jolie. Il y avait des colonnes tout autour avec des chapiteaux corinthiens. Il y a notre Directeur qui prend une photo ! On était dans la salle à manger de la maison souterraine. C’est là que les Romains faisaient leurs banquets. Ils avaient une très jolie vue sur la cour. Le sol était décoré de mosaïques à motifs géométriques. C’était dans la maison d’Amphitrite. Cette belle mosaïque (détail) représente une divinité de la mer qui avait le corps d’un homme et les pattes d’un animal. Sur la tête, il avait des cornes en forme de pinces de langoustes et avait un coquillage dans la main. 2 C’était quand nous avons traversé la forêt de chênes-liège d’Aïn Draham. Nous nous sommes arrêtés pour observer cet arbre. L’écorce de sa partie inférieure était découpée et ce liège est utilisé pour la fabrication des bouchons. Nous étions dans une petite boutique d’artisanat à Aïn Draham. On achetait des souvenirs. Il y avait beaucoup d’objets en bois : paniers, cuillers, coffrets, sabres, plateaux, miroirs, jeux d’échecs, crocodiles. C’était très joli. C’était notre hôtel « Dar Ismaïl ». C’était un très bel hôtel cinq étoiles, très grand et très beau. Les chambres étaient grandes et belles, le restaurant était bon. On a bien profité des piscines et de la discothèque ! C’était super ! Le premier soir, on s’est bien amusés dans la piscine couverte. On a plongé et nagé. C’était génial ! Sur la photo, c’est Tommaso qui fait un plongeon spectaculaire ! Le deuxième jour, nous avons pu nager dans la piscine en plein air. C’était encore mieux ! 3 On était à Takarka. C’était le deuxième jour. On montait au Fort Gênois. Il s’appelle comme ça parce qu’une famille gênoise, les Lomellini, y a habité longtemps. Ils exploitaient le corail. Malheureusement, nous n’avons pas pu visiter cette forteresse parce qu’elle était fermée. C’était au bord de mer, sur la plage de Tabarka. Nous sommes allés voir les aiguilles. Ce sont des roches énormes, travaillées par l’érosion. Elles ont la forme d’aiguilles. C’était très beau ! Nous sommes allés visiter une usine de liège à Tabarka. La matière première (le liège) est récupérée dans les forêts de chênes-lièges. Dans cette usine, nous avons vu comment on travaille le liège pour fabriquer des bouchons de bouteilles de vin, des semelles de chaussures et aussi des rondelles de flacons de médicaments. On est allés dans une bijouterie de corail (la spécialité de Tabarka). On a vu comment on fabrique des bijoux en corail (des colliers, des bracelets, des bagues et des boucles d’oreilles) à partir du corail pêché en mer. 4 On était à l’usine de pipes, avec Anis Bouchnak, qui nous a fait visiter son usine et qui nous a montré les différentes étapes de la fabrication d’une pipe. Cette usine a été créée par son grand-père qui était marié avec une sicilienne. A la fin, il nous a montré des pipes et certains d’entre nous en ont acheté. Il a aussi offert une pipe à l’école. Cette grande statue se trouve sur une place de Tabarka. Ce violon rappelle que chaque année, au mois de juillet, a lieu le festival de jazz de Tabarka. Les gens viennent du monde entier pour assister à ce festival qui est très connu. C’était pas loin de l’usine de pipes. Il y avait cette statue du président Habib Bourguiba avec son chien. Le président Bourguiba avait été exilé à Tabarka sous la colonisation française. C’est grâce à lui que la Tunisie s’est libérée de la colonisation française. Nous étions au fort gênois qui se trouve au sommet d’une colline. De là-haut, nous avions une très belle vue sur la mer et la montagne. C’était magnifique. Il faisait très beau temps et le panorama était splendide ! 5 C’était le dernier jour. Nous étions sur le site archéologique de Dougga. Nous étions avec notre professeur d’arts plastiques en train de dessiner le temple romain, dédié à trois divinités. Ce n’était pas facile mais c’était amusant. Il faisait très chaud et la lumière était éblouissante. Ici, nous avons fait une photo de groupe au temple de Dougga. Sur le fronton du temple, on voyait l’empereur Antonin enlevé par un aigle. C’est amusant de voir comme nous sommes petits à côté du temple ! C’était le théâtre romain de Dougga. C’est là que les Romains assistaient à des spectacles. Ces représentations étaient gratuites. Ainsi, même les pauvres pouvaient s’amuser. C’était très beau ! C’était quand nous sommes descendus voir le mausolée lybico-punique de Massinissa. Ce monument était en fait une tombe dédié au fils de Massinissa, assassiné par Pompée. Nous étions très fatigués et nous avions très chaud. Nous nous sommes reposés sur les marches du mausolée, à l’ombre. 6 Bulla Regia A notre arrivée sur le site, Nizzar, notre guide, nous présente le site. Bulla Regia est un site archéologique situé dans le nord-ouest de la Tunisie, plus précisément à 5 kilomètres au nord de Jendouba. Autrefois placé sur la route reliant Carthage à Hippone (actuelle Annaba en Algérie), le site a fait l’objet de fouilles archéologiques partielles, qui ont permis de repérer un élément caractéristique de l’architecture des maisons à l’époque romaine : la construction d’un étage souterrain, ce qui n’existe pas dans d’autres régions chaudes de l’Empire Romain. C’est probablement parce que les Romains ont emprunté cette idée aux Berbères (en effet, ces maisons rappellent les maisons berbères de Matmata, par exemple). Le site se trouve dans la vallée de la Medjerda, au milieu de champs de céréales, ce qui peut expliquer la naissance d’une cité à cet endroit. Elle occupe une position stratégique : au carrefour d’un axe est-ouest, reliant Hippone à Carthage, et nord-sud, reliant le Sahel à la mer à travers la Kroumirie. A proximité du site, il y a aussi le site de Chemtou et ses riches carrières de marbre, ce qui a certainement contribué au développement de la cité. En effet, 7 les infrastructures construites pour l’exportation du marbre ont été utilisées aussi pour exporter la production céréalière. Le Nord Ouest de la Tunisie, que nous avons visité. Bulla Regia était probablement berbère avant d’être punique. La nécropole mégalithique située au sud du site en est la preuve. En outre, on a retrouvé sur le site de la céramique grecque que l’on peut dater du IVe siècle av. J.-C. Au IIIe siècle av. J.-C., la ville vivait sous l’influence de Carthage car des inscriptions ont révélé la présence d’un culte offert au dieu Ba'al Hammon et l’inhumation des morts dans des vases funéraires de type punique. Le musée de Bulla Regia conserve d’ailleurs des éléments d’un temple dédié àTanit. La cité a fait ensuite vraisemblablement partie du territoire investi par les troupes romaines en 203 av. J.-C., à la fin de la Deuxième Guerre punique. Elle est devenue en 156 av. J.-C. la capitale du royaume numide de Massinissa. La ville est alors qualifiée de « royale » (Regia). Les villes numides royales sont des capitales secondaires ou des éléments du domaine royal, au rôle à la fois économique et politique. À cette époque, les rues sont organisées selon un plan orthogonal de type hellénistique qui remplace en partie l’ancien plan des ruelles et des insulae. La ville numide, adaptée au relief, s’étend sur environ trente hectares ; elle est Le roi Massinissa 8 protégée par une muraille dont il reste des vestiges. C’est sans doute à Bulla Regia que Pompée a mis à mort le fils de Massinissa, Hiarbas, en 81 av. J.-C. Après la bataille de Thapsus, les Romains ont repris le contrôle de la ville en 46 av. J.-C. Bulla Regia obtient alorsle statut de ville libre. À ce titre, la cité conserve son territoire et son organisation politique traditionnelle. On sent la romanisation à travers la langue latine qui se répand peu à peu, et les institutions politiques locales qui se calquent peu à peu sur celles d’Italie. La ville, qui comptait quelques milliers d’habitants tout au plus, a exercé alors un rayonnement certain sur sa région, grâce à la fertilité de son terroir. Finalement, un tremblement de terre a détruit Bulla Regia en faisant s’effondrer les étages supérieurs sur les étages souterrains. Une partie importante de la ville n’a pas encore été fouillée à ce jour. Bulla Regia est connue pour ses habitations souterraines, dont une vingtaine a été dégagée. Les cuisines, qui nécessitent un espace aéré, ne se trouvent que dans la partie supérieure. Les habitants trouvaient ici une protection contre la chaleur et le soleil et sans doute aussi le moyen d’agrandir leur maison. « Maison de la chasse » Dans les plus riches demeures, comme la « Maison de la chasse », les pièces sont réparties sur deux côtés d’un petit péristyle carré qui est la source centrale d’aération et de lumière. Il n’y a pas d’atrium dans les maisons d’Afrique romaine mais plutôt une véritable cour à ciel ouvert comme dans les maisons des médinas arabes ou dans certaines habitations puniques. 9 La « Maison de la chasse » possède un péristyle, mesurant 19 mètres sur 13, orné de colonnes à chapiteaux corinthiens. En outre, l’étage inférieur possède un dédoublement du triclinium du rez-dechaussée. La « Maison de la pêche », du nom de la principale mosaïque qui s’y trouve, est bâtie selon le même type. 10 La « Maison d’Amphitrite » dispose d’un escalier d’accès qui débouche sur un long vestibule desservant des pièces ouvertes. Certaines pièces possèdent de larges fenêtres. Les mosaïques sont magnifiques et font penser à des pièces réservées à certaines occasions et non destinées à un usage quotidien. Le temple de la triade capitoline, élément central de toute cité romaine, est en très mauvais état. Cet édifice se situe sur la partie occidentale du forum, sur un podium, mais seuls des éléments d’un soubassement subsistent. L’exemple le plus célèbre d’œuvres conservées sur le site se trouve dans la « Maison d’Amphitrite » et représente une Vénus marine et non pas Amphitrite, la confusion étant à l’origine du nom donné à la maison. Il s’agit de la représentation la plus ancienne qui soit conservée de Vénus marine, déesse de la fécondité et du renouveau. Le but était d’éloigner le mauvais œil par la majesté et la beauté de la divinité. La déesse figurée nue est entourée de tritons, deux génies étant sur le point de lui poser une couronne au-dessus de la tête et deux Amours qui lui apportent un miroir et un coffret à bijoux. On peut voir un grand nombre de poissons sur la partie inférieure de la composition. La pièce orne le triclinium du sous-sol. Lors des fouilles de la cella du temple, des statues cultuelles monumentales ont été découvertes, 11 désormais exposées au musée national du Bardo. Elles datent vraisemblablement de l’époque du triomphe du christianisme dans l’Empire romain. Les statues d’Apollon citharède, de Cérès et d’Esculape occupent maintenant la salle de Bulla Regia au rez-de-chaussée du musée. Le site de Bulla Regia abrite également un théâtre et des thermes remarquables, tous deux datés du IIIe siècle. De plus, les vestiges d’un amphithéâtre, hors de l’enceinte du parc archéologique actuel stricto sensu, ont été identifiés mais ces derniers sont en mauvais état. Le théâtre de Bulla Regia a été construit sous Marc Aurèle et Lucius Verus puis rénové au IVe siècle. Il est relativement bien conservé. C’est dans une pièce de ce monument qu’a été découvert un groupe de quatre statues, désormais exposées au musée national du Ours de l'orchestra du théâtre Bardo : elles représentent Marc Aurèle, Lucius Verus et en pendant leurs épouses respectives, Faustine et Lucille. Il reste également une mosaïque tardive représentant un grand ours au milieu de l’orchestra du théâtre. Le forum de Bulla Regia, d’une surface supérieure à 1 000 m2, est bordé par un certain nombre de bâtiments qui ont été reconnus pour certains d’entre eux dès le début du XXe siècle : le capitole, le temple d’Apollon au nord et une basilique civile à l’est. L’accès à la place publique se fait par deux portes, le lieu étant un espace fermé et non ouvert sur les rues. La place est bordée d’une colonnade sur trois de ses côtés. Plusieurs mosaïques sont conservées sur le site alors que d’autres 12 peuvent être vues au musée national du Bardo. Les mosaïques de Bulla Regia sont les plus belles et les plus fines d’Afrique du Nord où l’art romain des sols en mosaïque atteint son apothéose. Les mosaïques de Bulla Regia représentent des motifs géométriques, des scènes de chasse et des divinités de la mer. Elles sont vraiment exceptionnelles. Quelques unes sont visibles sur place, d’autres sont exposées au musée du Bardo. Les divinités romaines A ses débuts, la mythologie romaine reposait essentiellement sur les mythes concernant l’histoire de Rome. Plus tard, avec l’assimilation de la culture hellénique, la plupart des divinités locales – d’un caractère abstrait – furent oubliées, ou bien se sont confondues aux Dieux Grecs. Les Romains se sont approprié la mythologie grecque mais ils ont changé les noms des divinités. Voici quelques unes de ces divinités : 13 Jupiter est le Maître des Dieux et de l’univers. Il est toujours représenté avec la foudre, l’aigle ou (et) le sceptre. Junon est l’épouse de Zeus. Ses attributs sont le paon et le diadème. Mercure est le Dieu du commerce, de l’éloquence. C’est le messager des Dieux et des âmes. Il est représenté avec des sandales, un chapeau ailé ou (et) un bélier. Minerve symbolise la victoire guerrière. Ses attributs sont le bouclier, le casque, la chouette ou (et) l’olivier. Bacchus symbolise la fête. Ses attributs sont la vigne et la panthère. 14 DOUGGA Dougga (ou anciennement Thugga), situé au Nord-Ouest de la Tunisie, près de Téboursouk, est le plus beau site archéologique de Tunisie. Il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997 parce qu’il est considéré comme la « petite ville romaine la mieux conservée de l’Afrique du Nord »t loin d’avoir été entièrement fouillé. Situé en pleine campagne, sur un promontoire, il offre une vue fabuleuse sur la campagne environnante et n’a pas été pillé (comme l’a été Carthage, par exemple). Le site de Dougga est aussi remarquable par sa taille — 70 hectares — la bonne conservation de ses monuments et la richesse historique de son passé punique, numide, romain et byzantin. Il s’agit d’une véritable ville qui nous transporte dans la Rome Antique avec ses maisons, ses rues et ses monuments étonnants. Les monuments qui font la renommée de Dougga sont le mausolée libycopunique, le Capitole, le théâtre ainsi que les temples de Saturne et de Junon Caelestis. La fondation de la ville semble remonter au VIème siècle avant J.C. 15 Le Capitole est un temple romain du IIème siècle dédié à Junon, Jupiter et Minerve. Il est particulement bien conservé parce qu’il est enclavé dans une muraille bizantine. Un escalier majestueux mène au portique de façade. Les colonnes corinthiennes mesurent huit mètres de haut. Sur le fronton, très bien conservé, on peut voir une représentation de l’empereur Antonin enlevé par un aigle. La Place de la Rose des vents se situe près du temple. Les noms des différents vents qui soufflent à cet endroit sont gravés sur le pavement. Le Mausolée lybico-punique est l’un des très rares exemples d’architecture royale numide. Ce tombeau de 21 mètres de haut a été bâti au IIème siècle av.J.C. Le monument aurait été construit par les habitants de la ville et dédié à Massinissa. On accède au tombeau par un piedestal de cinq marches. Sur la face nord du podium, au premier étage, une fenêtre fermée par une dalle ouvre sur la tombe funéraire. Les autres faces sécorées de fausses fenêtres. Le second niveau est constitué de colonnades ressemblant à celles d’un temple. Le troisième niveau, richement décoré, se termine par une pyramide. L’inscription lybique et punique retrouvée au cours des fouilles effectuées sur ce monument a permis de déchiffrer les caractères de l’alphabet lybique. 16 Le théâtre romain, construit en 168, est l’un des mieux conservés d’Afrique romaine. Il pouvait accueillir 3500 spectateurs alors que Dougga en comptait à peine 5000. La cavea, c’est-à-dire l’ensemble des gradins, haute de 15m, est divisée en trois étages par des galeries de circulation protégées par une balustrade. Le théâtre romain se distingue de l’amphithéâtre romain par sa forme mais aussi par sa fonction. En effet, l’amphithéâtre est circulaire alors que le théâtre est semi-circulaire. Au théâtre avaient lieu des spectacles de divertissement, d’où la scène surélevée et bâtie en dur. Dans l’amphithéâtre avaient lieu essentiellement les combats de gladiateurs et d’animaux dangereux, donc le sol était couvert de sable. Les vestiges du temple de Junon Caelestis se trouvent à la périphérie de la ville. Ce temple, dédié à Junon Caelestis, héritière de la Tanit punique, est remarquable en raison de l’état de conservation de son enceinte sacrée (temenos) délimitée par un mur dont une partie importante est très bien conservée. La cour est pavée en partie seulement et s’ouvre par deux portes symétriques. Le temple se situe sur un haut podium auquel on accède par un escalier de onze marches. Le fronton porte une dédicace à Sévère Alexandre. La forme de Nous avons vu aussi le forum, des maisons l’enceinte de ce temple du IIIe siècle de avec des mosaïques, une salle de bains, des 52 mètres de diamètre évoquerait un croissant voies romaines, le marché. C ette visite nous de lune, symbole de la divinité. a beaucoup plu et beaucoup intéressés. 17 La Kroumirie Située à l’extrême nord-ouest de la Tunisie, la kroumirie est une région montagneuse et forestière. Ses routes sinueuses traversent de vastes forêts de chênes-lièges. Cette zone montagneuse, dont les sommets culminent entre 800 et 1000 m, est couverte d’une dense végétation grâce à une importante pluviométrie. Elle est sillonnée de torrents et de sources. L’air y est pur et vivifiant. En hiver, la Kroumirie est couverte de neige et attire les chasseurs de sangliers. Les paysages sont très verts et très jolis. On peut voir les chênes-lièges démasclés (on a enlevé la partie inférieure de l’écorce). Dans les sous-bois de ces forêts, on trouve des arbousiers, des myrtes, des cystes et des champignons. La population vit des modestes ressources de l’agriculture et de l’exploitation de la forêt. On y pratique aussi l’élevage bovin et caprin. Dans les plaines alentour on cultive l’orge et le sorgho ainsi que des arbres fruitiers : pommiers, figuiers, abricotiers. 18 Tabarka Tabarka est une petite ville située au Nord-Ouest de la Tunisie. Son ancien nom est Thabraca, qui signifie « Pays de bruyère ». C’était un ancien comptoir phénicien. Sous l’empire romain, elle était importante parce qu’elle permettait l’exportation des produits miniers (fer, plomb, marbre), agricoles (céréales, huile d’olive) et forestiers (bois, bêtes fauves destinées au cirque). Elle se trouve au bord de la mer et est entourée de montagnes et de forêts. Elle dispose donc de nombreuses richesses naturelles : poissons, crustacés, corail (en mer) et liège, bruyère (en forêt), gibier pour les chasseurs. Deux sports sont pratiqués dans cette ville : le golf et la plongée sous-marine. La côte de Tabarka s’appelle “La côte de corail » parce que depuis des siècles le corail fait la fierté et la richesse de la ville. A Tabarka on peut acheter des bijoux en corail véritable : colliers, bracelets, boucles d’oreilles, bagues. La pêche du corail est désormais interdite mais le braconnage et la contrebande sont fréquents. 19 On peut aussi acheter des pipes magnifiques, de fabrication artisanale. Il y a également une usine de liège où on fabrique des bouchons. A Tabarka, on peut admirer le Fort Gênois. C’est une forteresse qui a été construite et habitée par la famille gênoise Lomellini à partir du XVIème siècle pour exploiter le corail. Ce fort est situé au sommet de la presqu’île de La Galite. On peut y admirer un panorama magnifique avec d’un côté une vue sur la mer et de l’autre sur les maisons aux tuiles rouges de la ville. Au bord de mer, on peut voir d’énormes roches monolithiques de couleur ocre. Elles ont été sculptées par des siècles d’érosion. 20 Aïn Draham Aïn Draham est un petit village de Kroumirie, entre montagne et forêts de chênes-lièges. C’est l’endroit de Tunisie où il pleut le plus. Les toîts des maisons d’Aïn Draham sont en pente et couverts de tuiles rouges. On y pratique beau coup la chasse parce que ses forêts sont pleines de gibier. On peut faire de très belles promenades en forêt, à pied ou à cheval. Il y a de nombreuses sources naturelles et des torrents de montagne. L’hiver, la neige recouvre le paysage et le climat est rude. Les habitants d’Aïn Draham exploitent leurs forêts et fabriquent beaucoup d’objets d’artisanat en bois et en vannerie. 21 Le corail Qu’est-ce que le corail ? Le corail est une création atypique de la nature.En effet, son aspect incroyablement diversifié et sa composition étonnante en font un animal. Il peut être dur, mou, blanc ou coloré, vivre solitaire ou en colonie. Il est constitué d’une conglomération de polypes dont le squelette, qu’il produit lui-même, est fait de calcaire. Il a longtemps été considéré comme une pierre ou une plante. Ce n’est qu’au XVIIème siècle qu’un jeune médecin marseillais du nom de Peyssonnel déclara : « la fleur de cette prétendue plante n’est en réalité qu’un insecte semblable à une petite ortie ». Hélas, il a fallu attendre les travaux du Hollandais Tremblay pour qu’on reconnaisse la nature animale de cette « fleur ». Le corail dans l’histoire Connu depuis la préhistoire – on retrouve des traces peintes de ce « produit des Dieux » (le corail) dans certaines grottes. On sait aussi qu’il était déjà utilisé par les Egyptiens, les Grecs et les Romains pour réaliser des objets et des bijoux. D’après une légende grecque, Persée trancha la gorge d’une gorgone, la posa sur un coussin d’algues qui fut alors inondé de sang. Celui-ci se pétrifia et créa ainsi le corail qui bientôt se répandit dans les océans. Le corail fut aussi durant longtemps l’objet de croyances diverses. Au Moyenâge, on cachait dans sa bourse un morceau 22 de corail, talisman contre la sorcellerie ! On assurait qu’il rendait les terres fertiles, améliorait les récoltes et éloignait la foudre des bateaux. Considéré par les Tibétains et les Indiens d’Amérique comme une pierre sacrée, il symbolise « l’énergie de la force vitale » et protège du mauvais œil. Celui qui possède du corail rouge vivifie sa circulation sanguine. Quant au corail rose, il aurait une influence sur le cœur, siège des émotions. Il protège des carences alimentaires et de la dépression. Aidant à fixer des images dans notre subconscient, il favorise la méditation. Dans la tradition arabe, il était utilisé contre la dysenterie, comme collyre et même comme dentifrice ! Pour les Chrétiens, il symbolisera bien sûr, le sang du Christ ! Différents types de coraux Le corail se retrouve sous les formes les plus diverses. Il existe deux classes de coraux : -les coraux à 8 tentacules, ayant leur propre squelette interne, comme le corail rouge, le corail de feu, les gorgones ou les alcyons. -les coraux aux tentacules multiples de 6, qui sont pour la plupart, des animaux coloniaux pourvus d’un squelette externe calcaire. Chaque polype du corail sécrète un squelette, dur ou mou, qui pourra grandir chaque année de quelques millimètres à plusieurs centimètres. De toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et de formes très diverses, les coraux, en ombelles géantes, en coussins hérissés de pointes, en cornes d’élan, cerveaux, buissons, branchages, dentelles, labyrinthes, fleurs, fouets…nous offrent une vision infinie et extraordinaire, créée par la nature ! Vie et reproduction du corail 23 Le polype du corail est le résultat de la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule, provenant de ses propres glandes sexuelles. Dans les eaux claires des mers chaudes, c’est la nuit que les « têtes » de corail, semblables à de minuscules anémones, s’ouvrent dans une explosion pour mettre au monde des milliers de gamètes mâles et femelles qui, en fusionnant, donneront naissance à des larves appelées Panula. Celles-ci se disperseront alors à la surface des eaux, puis se laisseront retomber sur les récifs, se transformant à leur tour en polype. Les polypes embryonnaires vont s’y fixer, se diviser, y vivre et y mourir, attendant l’année suivante et un nouvel appel de la lune… Pour construire leur squelette, les polypes vont extraire le carbonate de calcium de l’eau de mer, la transformer en calcaire, scellé par des éponges et algues microscopiques. Lorsqu’ils mourront, ce squelette restera. Ainsi, les colonies coralliennes sont le résultat de centaines de polypes morts recouverts de polypes vivants qui mourront bientôt à leur tour. Ces polypes se nourissent du plancton (ensemble d’êtres microscopiques, animal ou végétal, algues, larves de crustacés, œufs de poissons….) que l’on trouve en suspension dans les eaux. De plus, la plupart des coraux vivent en parfaite symbiose avec 24 des algues microscopiques qui, par la photosynthèse, transforment l’énergie solaire en nourriture, lui fournissant les produits nécessaires à la calcification de son squelette. Mais il suffit d’une situation de stress du corail pour que les petites algues soient rejetées et que le corail se mette à blanchir (vieilli prématurément) et même à mourir. Les coraux sont parfois solitaires, mais le plus souvent, forment des colonies. Ainsi, les récifs coralliens naissent de l’accumulation de ces madrépores. Certains sont vieux de 5000 ans. Ils se développent en général dans les zones peu profondes des mers chaudes. Ils ont besoin d’oxygène et de lumière pour accomplir leur photosynthèse. Ils restent donc là où pénètrent encore les rayons du soleil. La grande barrière de corail d’Australie, les atolls des Maldives ou de Polynésie, les récifs coralliens de la Mer Rouge en sont de bons exemples. Les ennemis du corail Hélas, le corail a bien des ennemis ! Si les poissons-papillons se régalent de polypes, les poissons-perroquets broutent les coraux et recrachent le calcaire sous forme de petits nuages vaporeux, l’Acanthaster, qui peut mesurer jusqu’à 60 cm de diamètre est la plus dangereuse ! Cette étoile de mer étend son estomac comme une pieuvre, recouvre le corail, l’aspire, le dissout et…le digère ! poisson-papillon poisson-perroquet alcanthaster Les cyclones endommagent également le corail, ainsi que les fortes hausses ou baisses de température, car le corail est fragile.(il meurt audessus de 29° et en-dessous de 18°). Par ailleurs, le corail craint la désalinisation, les UV trop forts, les maladies. Mais au-delà de tous ces dangers, le principal prédateur du corail, c’est l’homme ! Bien avant Jésus-Christ, le corail attirait les bijoutiers… Au cours du Xvème et 25 XVIème siècles, il a été très exploité, surtout en Chine, au Japon puis en Italie. Les Arabes, eux, travaillaient le corail noir, dont ils faisaient des chapelets. Quant aux pêcheurs de corail, ils le vendent aux touristes ! Conséquences ? Ainsi, le fonds des mers est peu à peu dépossédé de sa parure de corail, les poissons sans abris migrent vers d’autres territoires et certaines espèces disparaissent. Sur les atolls des Maldives, on utilise le corail pour construire des digues et des maisons, les récifs explosent à grand renfort de barres à mines ! La pollution qui sévit quand les eaux usées domestiques sont rejetées dans les lagons, dégrade dangereusement les récifs de coraux. Heureusement, certaines mesures sont prises pour le sauvegarder. Souvent, la pêche du corail est interdite (c’est le cas en Tunisie). On tente de plus en plus et partout où le corail est présent, d’éduquer la population, sous forme d’informations, de dissuasions voire d’interdictions. Les polypes érigent des constructions étonnantes qui offrent nourriture et abri à ses locataires et vivent avec eux en parfaite symbiose. Mais le récif corallien reste un écosystème fragile et menacé. Avec sa faune et sa flore, il est à lui seul un microcosme de notre petite planète bleue. Il nous faut donc en prendre grand soin. La faune des forêts de Kroumirie 26 Le cerf de Barbarie Le chat sauvage Le corbeau Le porc-épic Le chacal La mangouste Le pic-vert Le renard Le sanglier La flore de Kroumirie Les chênes-lièges La bruyère Les arbousiers 27 Le myrte Le cyste Les champignons Les pommiers Les figuiers Les abricotiers La fougère L’eucalyptus Le mimosa La faune des fonds marins de Tabarka Le corail Le sar L’oursin La langouste Le sandre Le poulpe 28 L’ anguille Le mérou Le phoque La rascasse La murène La gorgone L’usine de liège de Tabarka L’usine de liège de Tabarka puise sa matière première dans les forêts de chênes-lièges de Tabarka et Aïn Draham. Dans cette usine, on fabrique surtout des bouchons de bouteilles de vin et de champagne mais aussi des semelles de chaussures et des rondelles de flacons de médicaments. Cette société existe depuis 1922 et compte 150 employés. 29 Qu’est-ce que le liège ? C’est un tissu végétal formé de cellules mortes aux parois subérifiées. Il protège les parties vivantes du tronc de l’arbre. Où le trouve-t-on ? Le chêne-liège est présent en Méditerranée Occidentale depuis plus de 60 millions d’années. Il était déjà utilisé par les Egyptiens, les Grecs et les Romains. Il a connu un grand succès au XVIIème siècle, quand l’industrie du verre s’est développée et qu’il semblait le meilleur moyen pour fermer les bouteilles. Comment se fait l’écorçage ? Après un écorçage, la partie appelée « mère du liège » se déssèche, forme une croûte puis se reforme en profondeur. L’écorçage a lieu entre mai et août. Il faut 30 ans pour que le tronc d’un chêne-liège commence à produire du liège. La circonférence du tronc sera de 70cm sur l’écorce mesurée à 1m50 du sol. A chaque écorçage, le liège récolté gagne en qualité mais il faut attendre 9 ans entre chaque écorçage. 30 Comment fabrique-t-on des bouchons de liège ? Quand il arrive à l’usine, le liège est trié, stocké et empilé en plaques selon sa qualité. Seules les plaques de meilleure qualité pourront servir à la fabrication des bouchons. Le reste sera écrasé puis aggloméré en plaques d’isolation. On fait alors bouillir le liège pour le nettoyer de ses impuretés et moisissures mais aussi pour augmenter son épaisseur et le rendre plus souple. Ensuite, on laisse ces plaques reposer entre quelques heures et deux semaines pour obtenir la juste consistance. Alors ces plaques sont découpées en bandes puis passées dans une « tubeuse » qui les découpe en forme de bouchons. On vérifie ensuite le diamètre exact des bouchons grâce à un gabarit. Les bouchons passent ensuite au contrôle qualité où ceux qui présentent des défauts sont éliminés. Ils sont alors prêts à être marqués à l’encre selon les 31 instructions du client qui les attend. L’usine de pipes d’Anis Bouchnak 32 Nous sommes allés visiter l’usine de pipes Bouchnak à Tabarka. Anis Bouchnak nous a présenté son usine et a fabriqué une pipe devant nous. Cette usine a été créée il y a une cinquantaine d’années par son grandla bruyère père, qui était maître-pipier et était marié avec une sicilienne de Tabarka (qui n’a jamais vu la Sicile !). Il est décédé il y a deux ans et c’est Anis, son petit-fils, qui a repris l’usine à sa place. Il nous a expliqué qu’il faut minimum une journée pour fabriquer une pipe, et parfois beaucoup plus. Chaque pipe est une pièce unique, dont la forme et la couleur dépendent des nervures de l’ébauchon (c’est le morceau de bois qui sert à fabriquer une pipe). Les pipes sont faites en bruyère, ou plus exactement dans le broussin du rhizome de cette plante. Les buissons de bruyère peuvent atteindre 8 mètres et on les trouve tout autour de la Méditerranée. Ce matériau présente de nombreuses qualités. Premièrement, il résiste très bien au feu et à la chaleur et brûle très difficilement.. Deuxièmement, il possède une grande capacité d'absorption. Dans la nature, le broussin absorbe de grandes quantités d'eau qui alimentent la plante durant les périodes sèches. De la même manière, il peut absorber le liquide résultant de la combustion du tabac pendant le fumage. Troisièmement, c'est un bois agréable à travailler, qui permet la réalisation de diverses formes de pipes. Pour la fabrication de la pipe en bruyère, le métier de maître-pipier est proche de celui de tourneur sur bois ou de sabotier. le broussin Il faut à peu près 40 ans pour obtenir un broussin de la bonne taille. Ils sont conservés dans un endroit humide (s’ils sèchent, ils se fendent) et on les arrose tous les jours. On commence par couper en deux le broussin, puis on choisit les meilleurs morceaux (ceux qui ne présentent pas de défauts) et on découpe dedans des ébauchons (chaque ébauchon permet de faire une pipe, environ trois pipes par broussin). Ensuite, on tourne le foyer de la pipe et on commence à voir apparaître sa forme. Les tiges ne sont pas fabriquées à Tabarka mais importées d’Italie. Après, il faut percer la pipe pour permettre le passage de la fumée. Pour enlever les petits coins de l’ébauchon qui restent, il faut alors les râper soigneusement. Matteo en fumeur de pipe la râpe Il faut ensuite polir la pipe, ce qui est une opération très délicate qui va donner sa valeur à la pipe et la rendre très douce au toucher. Pour cela, on va utiliser plusieurs tampons de tailles différentes. La forme de la pipe doit alors être parfaite et il ne reste plus qu’à lui donner sa couleur et, si on le désire, la vernir. La pipe est alors prête à être utilisée. Son prix peut varier de 20d à 2000d ! La fabrication des pipes nécessite un grand savoir-faire, beaucoup de précision et beaucoup d’amour. C’est ainsi qu’Anis nous a fait partager sa passion et c’est pour cela que nous l’avons beaucoup applaudi à la fin de la visite ! 34 Poésie de José-Maria de Hérédia Le récif de Corail Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore, Eclaire la forêt des coraux abyssins Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins La bête épanouie et la vivante flore. Et tout ce que le sel ou l’iode colore Mousse, algue chevelue, anémones, oursins, Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins, Le fond vermiculé du pâle madrépore. De sa splendide écaille éteignant les émaux, Un grand poisson navigue à travers les rameaux ; Dans l’ombre transparente indolemment il rôde ; Et brusquement, d’un coup de sa nageoire en feu Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu, Courir un frisson d’or, de nacre et d’émeraude. 35 La pipe dans l’art En peinture…. José Maria de Heredia, d’origine cubaine, est né dans une plantation de café le 22 novembre 1842 et est mort le 2 octobre 1905. Il est venu en France à l’âge de neuf ans pour poursuivre ses études au collège Saint Vincent de Senlis. C’était un élève brillant et sérieux. Ses ambitions et ses goûts étaient littéraires et la fortune de sa famille lui épargnait les difficultés matérielles. Il a donc écrit des poèmes, en particulier des sonnets. Il était un membre influent de l'école parnassienne. En 1863, il a rencontré Leconte de Lisle et a collaboré au Parnasse contemporain. Il est devenu célèbre dans le milieu littéraire parisien. Il a publié « Les Trophées », un recueil de 118 sonnets. Le fumeur de pipe - Cézanne En chanson Autoportrait -van Gogh Magritte En littérature…. 36 Le chanteur Georges Brassens Sherlock Holmes ATTENTION : Rappelons tout de même que fumer nuit gravement à la santé ! Le Festival de JAZZ de TABARKA 37 L’été, en juillet et août, à Tabarka, toutes les musiques du monde se rencontrent. Le Tabarka Jazz Festival est le point fort de ces étés. On y retrouve les grands noms du jazz du monde entier et un public très international se donne rendezvous à Tabarka pour y assister. Cet évènement a été créé dans les années 70. Il avait adopté un slogan : « Je ne veux pas bronzer idiot ». Beaucoup de stars de la chanson internationale sont venues y participer et il est devenu très fameux. Ainsi, Al Jarreau, Billy Paul, Barbara Hendricks, Kool & The Gang, Lucky Peterson, Bernard Allison, Diana Krall, Miles Davis, Manu Dibango, Léo Ferré, Dizzy Gillespie, Keith Jarrett, Michel Jonasz, Miriam Makeba, Charles Mingus, Claude Nougaro, Ahmad Jamal, The Temptations ou encore Al Di Meola sont venus au Jazz Festival de Tabarka. Maintenant, on y trouve aussi bien du jazz que des musiques du monde entier. Ces festivals (jazz, world music, Raï, latinos) se déroulent dans la Cité des Arts, édifiée en bord de mer, près du centre-ville. Cette cité comprend un théâtre en plein air de 6 000 places, une salle couverte de 2 500 places, une salle de conférences et une galerie d'art. L’été à Tabarka est donc une grande fête de toutes les musiques. Qu’est-ce que le jazz ? Le jazz est un genre de musique né aux Etats-Unis au début du Xxème siècle. Il est issu principalement du croisement du blues et de la musique européenne. Il est caractérisé par deux éléments principaux : le swing et l’interprétation. Dans son expression et son esprit d’improvisation, il se prête 38 particulièrement bien au concept de festival. Sur les places de Tabarka, des monuments représentant des instruments de musique rappellent l’existence de ces festivals qui font la fierté de la ville: Le parcours de golf de Tabarka La Tunisie est une destination de choix pour les amateurs de golf. En effet, ce pays au climat relativement chaud et sec permet aux passionnés de golf de pratiquer leur sport préféré durant toutes les saisons de l’année. Le golf est une activité sportive qui connaît un essor considérable en Tunisie. Il est même le sport le plus célèbre dans le pays après le football. Le sport a été introduit en Tunisie durant la période où le pays était encore sous protectorat français. Après l’acquisition de l’Indépendance puis la création de la Fédération Tunisienne de Golf, la discipline est devenue de plus en plus florissante dans le pays. Le Tabarka Golf course est situé sur un site exceptionnel de bosquets de pins, d’étang, 39 de dunes de sable encadrées de montagne et surplombant un somptueux paysage marin. Le parcours lui-même, dessiné par Ronald Fream offre un tracé très varié et technique pouvant stisfaire tous les golfeurs et les organisateurs de tournois. Le Golf est un sport de précision se jouant en plein an, qui consiste à l’aide des clubs. Le but du jeu consiste à effectue, sur un parcours défini, le moins de coups possible. Précision, endurance, technicité, concentration sont des qualités indispensables pour cette activité. Caractéristiques du parcours de golf de Tabarka: L’équipement du golfeur La pratique du golf, comme tout sport, 6 306 mètres/ 72 nécessite l'utilisation de Superficie globale : 110 ha. matériel spécifique : le matériel de golf. Le minimum indispensable se compose de clubs, de balles, de tees, d'un sac pour transporter les clubs et le petit matériel. Il peut aussi se composer d'un chariot pour faciliter le transport du sac. L'habillement spécifique du golfeur peut aussi s'assimiler au matériel de golf. Enfin des voiturettes de golf sont parfois utilisées. 18 trous Les clubs Les balles Les tees Le sac de golf Le chariot de golf La voiturette 40 L’habillement traditionnel du golfeur Traditionnellement, le golfeur porte un pantalon bouffant, de hautes chaussettes, de bonnes chaussures de sport, une chemise, un pull en laine et une sorte de casquette. Aujourd’hui, les golfeurs portent de simples vêtements de sport, souples et confortables. La plongée sous-marine Il existe plusieurs clubs et écoles de plongée sous-marine à Tabarka parce que cette ville est réputée pour ses fonds marins rocheux avec des coraux abritant des animaux marins, des poissons et des algues qui offrent un spectacle impressionnant avec les diverses espèces comme les sars, les rascasses, les murènes, les gorgones, les langoustes ou les sandres. Les poulpes ou les anguilles de mer se cachent dans les eaux peu profondes tandis que les mérous géants se retrouvent dans les eaux un peu plus froides. Tabarka présente le récif corallien le plus grand de la Méditerranée. Les plongeurs 41 peuvent explorer les fonds marins et découvrir les sites magnifiques comme la Grotte aux Pigeons, le rocher aux mérous, les Vigies ou encore les tunnels. A 80 kilomètres de Tabarka, une île rocheuse composée de plusieurs grottes abrite des phoques dans leur gîte. Il y a aussi des épaves de bateaux datant de la seconde guerre mondiale. 42