page de couverture

Transcription

page de couverture
ISTITUTO SCOLASTICO ITALIANO G.B.HODIERNA di TUNISI
Sur les
routes de
Kroumirie
Progetto conoscenza del territorio
Magazine du collège – Année 2013 –
Enseignante: Agnès Hindry
Le « saut de l’ange » de Tommaso Graniti dans la piscine de l’hôtel.
Tous les enfants du collège qui ont participé au voyage scolaire des 7/8/9 mai 2013 ont
contribué à la réalisation de ce magazine.
Deux élèves qui n’ont pas participé au voyage ont néanmoins également travaillé sur le projet
avec intérêt. Nous avons particulièrement apprécié leur participation et nous les en
remercions.
Il s’agit de Cherile Bardaoui (III.Media) et Bilel Ghodbani (II. Media)
SOMMAIRE
VOYAGE
-Notre reportage-photos
-Bulla Regia
-Les divinités romaines
-Dougga
-La Kroumirie
GEOGRAPHIE
-Tabarka
-Aïn Draham
-Le corail.
ECOLOGIE et
ENVIRONNEMENT -La faune de Kroumirie
-La flore de Kroumirie
-La faune des fonds marins
-L’usine de liège de Tabarka
SCIENCES et
TECHNIQUES
-L’usine de pipes de Tabarka
HISTOIRE et
ARCHEOLOGIE
LITTERATURE et
ART
Musique
SPORT
-Le récif de corail
de José Maria de Heredia
- La pipe dans l’art
-Le Festival de jazz de
Tabarka
-Le parcours de golf de
Tabarka
-La plongée sous-marine
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NOTRE REPORTAGE-PHOTOS
C’était à l’entrée du site
archéologique de Bulla Regia. Nous
écoutions notre guide qui nous
expliquait ce qu’est l’archéologie. Il
nous présentait le site et nous parlait
des fouilles et aussi de l’histoire de
Bulla Regia.
C’était dans une maison souterraine
typique de Bulla Regia. La cour était
ouverte et la lumière était très jolie. Il
y avait des colonnes tout autour avec
des chapiteaux corinthiens. Il y a
notre Directeur qui prend une photo !
On était dans la salle à manger de la
maison souterraine. C’est là que les
Romains faisaient leurs banquets. Ils
avaient une très jolie vue sur la cour.
Le sol était décoré de mosaïques à
motifs géométriques.
C’était dans la maison d’Amphitrite.
Cette belle mosaïque (détail)
représente une divinité de la mer qui
avait le corps d’un homme et les
pattes d’un animal. Sur la tête, il avait
des cornes en forme de pinces de
langoustes et avait un coquillage dans
la main.
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C’était quand nous avons traversé la forêt
de chênes-liège d’Aïn Draham. Nous nous
sommes arrêtés pour observer cet arbre.
L’écorce de sa partie inférieure était
découpée et ce liège est utilisé pour la
fabrication des bouchons.
Nous étions dans une petite boutique
d’artisanat à Aïn Draham. On achetait des
souvenirs. Il y avait beaucoup d’objets en
bois : paniers, cuillers, coffrets, sabres,
plateaux, miroirs, jeux d’échecs, crocodiles.
C’était très joli.
C’était notre hôtel « Dar Ismaïl ». C’était
un très bel hôtel cinq étoiles, très grand et
très beau. Les chambres étaient grandes et
belles, le restaurant était bon. On a bien
profité des piscines et de la discothèque !
C’était super !
Le premier soir, on s’est bien amusés dans
la piscine couverte. On a plongé et nagé.
C’était génial ! Sur la photo, c’est
Tommaso qui fait un plongeon
spectaculaire ! Le deuxième jour, nous
avons pu nager dans la piscine en plein air.
C’était encore mieux !
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On était à Takarka. C’était le deuxième jour.
On montait au Fort Gênois. Il s’appelle
comme ça parce qu’une famille gênoise, les
Lomellini, y a habité longtemps. Ils
exploitaient le corail. Malheureusement, nous
n’avons pas pu visiter cette forteresse parce
qu’elle était fermée.
C’était au bord de mer, sur la plage de
Tabarka. Nous sommes allés voir les
aiguilles. Ce sont des roches énormes,
travaillées par l’érosion. Elles ont la forme
d’aiguilles. C’était très beau !
Nous sommes allés visiter une usine de liège
à Tabarka. La matière première (le liège) est
récupérée dans les forêts de chênes-lièges.
Dans cette usine, nous avons vu comment on
travaille le liège pour fabriquer des bouchons
de bouteilles de vin, des semelles de
chaussures et aussi des rondelles de flacons
de médicaments.
On est allés dans une bijouterie de corail (la
spécialité de Tabarka). On a vu comment on
fabrique des bijoux en corail (des colliers,
des bracelets, des bagues et des boucles
d’oreilles) à partir du corail pêché en mer.
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On était à l’usine de pipes, avec Anis
Bouchnak, qui nous a fait visiter son usine et
qui nous a montré les différentes étapes de la
fabrication d’une pipe. Cette usine a été créée
par son grand-père qui était marié avec une
sicilienne. A la fin, il nous a montré des pipes
et certains d’entre nous en ont acheté. Il a
aussi offert une pipe à l’école.
Cette grande statue se trouve sur une place
de Tabarka. Ce violon rappelle que chaque
année, au mois de juillet, a lieu le festival de
jazz de Tabarka. Les gens viennent du monde
entier pour assister à ce festival qui est très
connu.
C’était pas loin de l’usine de pipes. Il y avait
cette statue du président Habib Bourguiba
avec son chien. Le président Bourguiba avait
été exilé à Tabarka sous la colonisation
française. C’est grâce à lui que la Tunisie
s’est libérée de la colonisation française.
Nous étions au fort gênois qui se trouve au
sommet d’une colline. De là-haut, nous
avions une très belle vue sur la mer et la
montagne. C’était magnifique. Il faisait très
beau temps et le panorama était splendide !
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C’était le dernier jour. Nous étions sur le
site archéologique de Dougga. Nous étions
avec notre professeur d’arts plastiques en
train de dessiner le temple romain, dédié à
trois divinités. Ce n’était pas facile mais
c’était amusant. Il faisait très chaud et la
lumière était éblouissante.
Ici, nous avons fait une photo de groupe
au temple de Dougga. Sur le fronton du
temple, on voyait l’empereur Antonin
enlevé par un aigle. C’est amusant de voir
comme nous sommes petits à côté du
temple !
C’était le théâtre romain de Dougga. C’est
là que les Romains assistaient à des
spectacles. Ces représentations étaient
gratuites. Ainsi, même les pauvres
pouvaient s’amuser. C’était très beau !
C’était quand nous sommes descendus
voir le mausolée lybico-punique de
Massinissa. Ce monument était en fait une
tombe dédié au fils de Massinissa,
assassiné par Pompée. Nous étions très
fatigués et nous avions très chaud. Nous
nous sommes reposés sur les marches du
mausolée, à l’ombre.
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Bulla Regia
A notre arrivée sur le site, Nizzar, notre guide, nous présente le site.
Bulla Regia est un site archéologique situé dans le nord-ouest de la Tunisie,
plus précisément à 5 kilomètres au nord de Jendouba.
Autrefois placé sur la route reliant Carthage à Hippone (actuelle Annaba en
Algérie), le site a fait l’objet de fouilles archéologiques partielles, qui ont permis
de repérer un élément caractéristique de l’architecture des maisons à l’époque
romaine : la construction d’un étage souterrain, ce qui n’existe pas dans d’autres
régions chaudes de l’Empire Romain. C’est probablement parce que les
Romains ont emprunté cette idée aux Berbères (en effet, ces maisons rappellent
les maisons berbères de Matmata, par exemple).
Le site se trouve dans la vallée de la Medjerda, au milieu de champs de céréales,
ce qui peut expliquer la naissance d’une cité à cet endroit.
Elle occupe une position stratégique : au carrefour d’un axe est-ouest, reliant
Hippone à Carthage, et nord-sud, reliant le Sahel à la mer à travers la Kroumirie.
A proximité du site, il y a aussi le site de Chemtou et ses riches carrières
de marbre, ce qui a certainement contribué au développement de la cité. En effet,
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les infrastructures construites pour l’exportation du marbre ont été utilisées aussi
pour exporter la production céréalière.
Le Nord Ouest de la Tunisie, que nous avons visité.
Bulla Regia était probablement berbère avant d’être punique. La nécropole
mégalithique située au sud du site en est la preuve. En outre, on a retrouvé sur le
site de la céramique grecque que l’on peut dater du IVe siècle av. J.-C.
Au IIIe siècle av. J.-C., la ville vivait sous l’influence de Carthage car des
inscriptions ont révélé la présence d’un culte offert au dieu Ba'al Hammon et
l’inhumation des morts dans des vases funéraires de type punique. Le musée de
Bulla Regia conserve d’ailleurs des éléments d’un temple
dédié àTanit.
La cité a fait ensuite vraisemblablement partie du territoire
investi par les troupes romaines en 203 av. J.-C., à la fin de
la Deuxième Guerre punique.
Elle est devenue en 156 av. J.-C. la capitale du
royaume numide de Massinissa. La ville est alors qualifiée de
« royale » (Regia). Les villes numides royales sont des
capitales secondaires ou des éléments du domaine royal, au
rôle à la fois économique et politique.
À cette époque, les rues sont organisées selon un plan
orthogonal de type hellénistique qui remplace en partie l’ancien plan des ruelles
et des insulae. La ville numide, adaptée au relief, s’étend sur environ trente
hectares ; elle est Le roi Massinissa
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protégée par une muraille dont il reste des vestiges.
C’est sans doute à Bulla Regia que Pompée a mis à mort le fils de
Massinissa, Hiarbas, en 81 av. J.-C.
Après la bataille de Thapsus, les Romains ont repris le contrôle de la ville
en 46 av. J.-C. Bulla Regia obtient alorsle statut de ville libre. À ce titre, la cité
conserve son territoire et son organisation politique traditionnelle.
On sent la romanisation à travers la langue latine qui se répand peu à peu, et les
institutions politiques locales qui se calquent peu à peu sur celles d’Italie.
La ville, qui comptait quelques milliers d’habitants tout au plus, a exercé alors
un rayonnement certain sur sa région, grâce à la fertilité de son terroir.
Finalement, un tremblement de
terre a détruit Bulla Regia en
faisant s’effondrer les étages
supérieurs sur les étages
souterrains.
Une partie importante de la ville
n’a pas encore été fouillée à ce
jour.
Bulla Regia est connue pour ses
habitations souterraines, dont
une vingtaine a été dégagée.
Les cuisines, qui nécessitent un
espace aéré, ne se trouvent que
dans la partie supérieure. Les habitants trouvaient ici une protection contre
la chaleur et le soleil et sans doute aussi le
moyen d’agrandir leur maison.
« Maison de la chasse »
Dans les plus riches demeures, comme la
« Maison de la chasse », les pièces sont réparties
sur deux côtés d’un petit péristyle carré qui est la
source centrale d’aération et de lumière. Il n’y a
pas d’atrium dans les maisons d’Afrique
romaine mais plutôt une véritable cour à ciel
ouvert comme dans les maisons
des médinas arabes ou dans certaines habitations
puniques.
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La « Maison de la chasse » possède un péristyle, mesurant 19 mètres sur
13, orné de colonnes à chapiteaux corinthiens.
En outre, l’étage inférieur possède un dédoublement du triclinium du rez-dechaussée.
La « Maison de la pêche », du nom de la principale mosaïque qui s’y trouve,
est bâtie selon le même type.
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La « Maison d’Amphitrite » dispose d’un escalier d’accès qui débouche sur un
long vestibule desservant des pièces ouvertes. Certaines pièces possèdent de
larges fenêtres. Les mosaïques sont magnifiques et font penser à des pièces
réservées à certaines occasions et non destinées à un usage quotidien.
Le temple de la triade capitoline, élément central de toute cité romaine, est en
très mauvais état. Cet édifice se situe sur la partie occidentale du forum, sur
un podium, mais seuls des éléments d’un soubassement subsistent.
L’exemple le plus célèbre d’œuvres conservées sur le site se trouve dans la
« Maison d’Amphitrite » et représente une Vénus marine et non pas Amphitrite,
la confusion étant à l’origine du nom donné à la maison. Il s’agit de la
représentation la plus ancienne qui soit conservée de Vénus marine, déesse de la
fécondité et du renouveau. Le but était d’éloigner le mauvais œil par la majesté
et la beauté de la divinité.
La déesse figurée nue est entourée de tritons, deux génies étant sur le point de
lui poser une couronne au-dessus de la tête et deux Amours qui lui apportent un
miroir et un coffret à bijoux. On peut voir un grand nombre de poissons sur la
partie inférieure de la composition. La pièce orne le triclinium du sous-sol.
Lors des fouilles de la cella du
temple, des statues cultuelles
monumentales ont été découvertes,
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désormais exposées au musée national du Bardo. Elles datent
vraisemblablement de l’époque du triomphe du christianisme dans l’Empire
romain. Les statues d’Apollon citharède, de Cérès et d’Esculape occupent
maintenant la salle de Bulla Regia au rez-de-chaussée du musée.
Le site de Bulla Regia abrite
également un théâtre et
des thermes remarquables,
tous deux datés du IIIe siècle.
De plus, les vestiges
d’un amphithéâtre, hors de
l’enceinte du parc
archéologique actuel stricto
sensu, ont été identifiés mais
ces derniers sont en mauvais
état.
Le théâtre de Bulla Regia a été construit sous
Marc Aurèle et Lucius Verus puis rénové au
IVe siècle. Il est relativement bien conservé.
C’est dans une pièce de ce monument qu’a été
découvert un groupe de quatre statues,
désormais exposées au musée national du
Ours de l'orchestra du théâtre
Bardo : elles représentent Marc Aurèle, Lucius
Verus et en pendant leurs épouses respectives,
Faustine et Lucille. Il reste également une mosaïque tardive représentant un
grand ours au milieu de l’orchestra du théâtre.
Le forum de Bulla Regia, d’une surface supérieure à 1 000 m2, est bordé par un
certain nombre de bâtiments qui ont été reconnus pour certains d’entre eux dès
le début du XXe siècle : le capitole, le temple d’Apollon au nord et une basilique
civile à l’est.
L’accès à la place publique se fait par deux portes, le lieu étant un espace fermé
et non ouvert sur les rues. La place est bordée d’une colonnade sur trois de ses
côtés.
Plusieurs mosaïques
sont conservées sur le
site alors que d’autres
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peuvent être vues au musée national du Bardo. Les mosaïques de Bulla Regia
sont les plus belles et les plus fines d’Afrique du Nord où l’art romain des sols
en mosaïque atteint son apothéose.
Les mosaïques de Bulla Regia représentent des motifs géométriques, des scènes
de chasse et des divinités de la mer. Elles sont vraiment exceptionnelles.
Quelques unes sont visibles sur place, d’autres sont exposées au musée du
Bardo.
Les divinités romaines
A ses débuts, la mythologie romaine reposait essentiellement sur les mythes
concernant l’histoire de Rome. Plus tard, avec l’assimilation de la culture
hellénique, la plupart des divinités locales – d’un caractère abstrait – furent
oubliées, ou bien se sont confondues aux Dieux Grecs. Les Romains se sont
approprié la mythologie grecque mais ils ont changé les noms des divinités.
Voici quelques unes de ces divinités :
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Jupiter est le Maître des Dieux et de l’univers. Il est toujours
représenté avec la foudre, l’aigle ou (et) le sceptre.
Junon est l’épouse de Zeus. Ses attributs sont le paon et le
diadème.
Mercure est le Dieu du commerce, de l’éloquence. C’est le
messager des Dieux et des âmes. Il est représenté avec des
sandales, un chapeau ailé ou (et) un bélier.
Minerve symbolise la victoire guerrière. Ses attributs sont le
bouclier, le casque, la chouette ou (et) l’olivier.
Bacchus symbolise la fête. Ses attributs sont la vigne et la
panthère.
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DOUGGA
Dougga (ou anciennement Thugga), situé au Nord-Ouest de la Tunisie, près de
Téboursouk, est le plus beau site archéologique de Tunisie. Il est classé au
patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1997 parce qu’il est considéré comme la
« petite ville romaine la mieux conservée de l’Afrique du Nord »t loin d’avoir
été entièrement fouillé. Situé en pleine campagne, sur un promontoire, il offre
une vue fabuleuse sur la campagne environnante et n’a pas été pillé (comme l’a
été Carthage, par exemple).
Le site de Dougga est aussi remarquable par sa taille — 70 hectares — la bonne
conservation de ses monuments et la richesse historique de son
passé punique, numide, romain et byzantin. Il s’agit d’une véritable ville qui
nous transporte dans la Rome Antique avec ses maisons, ses rues et ses
monuments étonnants.
Les monuments qui font la renommée de Dougga sont le mausolée libycopunique, le Capitole, le théâtre ainsi que les temples de Saturne et de Junon
Caelestis.
La fondation de la ville semble remonter au VIème siècle avant J.C.
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Le Capitole est un temple romain du
IIème siècle dédié à Junon, Jupiter et
Minerve. Il est particulement bien
conservé parce qu’il est enclavé dans
une muraille bizantine. Un escalier
majestueux mène au portique de façade.
Les colonnes corinthiennes mesurent
huit mètres de haut. Sur le fronton, très
bien conservé, on peut voir une
représentation de l’empereur Antonin
enlevé par un aigle.
La Place de la Rose des vents se situe
près du temple. Les noms des différents
vents qui soufflent à cet endroit sont
gravés sur le pavement.
Le Mausolée lybico-punique est l’un
des très rares exemples d’architecture
royale numide. Ce tombeau de 21
mètres de haut a été bâti au IIème siècle
av.J.C. Le monument aurait été construit
par les habitants de la ville et dédié à
Massinissa. On accède au tombeau par
un piedestal de cinq marches. Sur la
face nord du podium, au premier étage,
une fenêtre fermée par une dalle ouvre
sur la tombe funéraire. Les autres faces
sécorées de fausses fenêtres. Le second
niveau est constitué de colonnades
ressemblant à celles d’un temple. Le
troisième niveau, richement décoré, se
termine par une pyramide. L’inscription
lybique et punique retrouvée au cours
des fouilles effectuées sur ce monument
a permis de déchiffrer les caractères de
l’alphabet lybique.
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Le théâtre romain, construit en 168, est l’un des mieux conservés d’Afrique romaine. Il
pouvait accueillir 3500 spectateurs alors que Dougga en comptait à peine 5000. La cavea,
c’est-à-dire l’ensemble des gradins, haute de 15m, est divisée en trois étages par des galeries
de circulation protégées par une balustrade. Le théâtre romain se distingue de l’amphithéâtre
romain par sa forme mais aussi par sa fonction. En effet, l’amphithéâtre est circulaire alors
que le théâtre est semi-circulaire. Au théâtre avaient lieu des spectacles de divertissement,
d’où la scène surélevée et bâtie en dur. Dans l’amphithéâtre avaient lieu essentiellement les
combats de gladiateurs et d’animaux dangereux, donc le sol était couvert de sable.
Les vestiges du temple de Junon Caelestis
se trouvent à la périphérie de la ville. Ce
temple, dédié à Junon Caelestis, héritière de
la Tanit punique, est remarquable en raison de
l’état de conservation de son enceinte sacrée
(temenos) délimitée par un mur dont une
partie importante est très bien conservée. La
cour est pavée en partie seulement et s’ouvre
par deux portes symétriques. Le temple se
situe sur un haut podium auquel on accède par
un escalier de onze marches. Le fronton porte
une dédicace à Sévère Alexandre. La forme de Nous avons vu aussi le forum, des maisons
l’enceinte de ce temple du IIIe siècle de
avec des mosaïques, une salle de bains, des
52 mètres de diamètre évoquerait un croissant voies romaines, le marché. C ette visite nous
de lune, symbole de la divinité.
a beaucoup plu et beaucoup intéressés.
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La Kroumirie
Située à l’extrême nord-ouest de la Tunisie, la kroumirie est une région
montagneuse et forestière. Ses routes sinueuses traversent de vastes forêts de
chênes-lièges. Cette zone montagneuse, dont les sommets culminent entre 800 et
1000 m, est couverte d’une dense végétation grâce à une importante
pluviométrie. Elle est sillonnée de torrents et de sources. L’air y est pur et
vivifiant. En hiver, la Kroumirie est couverte
de neige et attire les chasseurs de sangliers.
Les paysages sont très verts et très jolis. On
peut voir les chênes-lièges démasclés (on a
enlevé la partie inférieure de l’écorce). Dans
les sous-bois de ces forêts, on trouve des
arbousiers, des myrtes, des cystes et des
champignons. La population vit des modestes
ressources de l’agriculture et de l’exploitation
de la forêt. On y pratique aussi l’élevage bovin et caprin. Dans les plaines
alentour on cultive l’orge et le sorgho ainsi que des arbres fruitiers : pommiers,
figuiers, abricotiers.
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Tabarka
Tabarka est une petite ville située au Nord-Ouest de la Tunisie. Son ancien nom
est Thabraca, qui signifie
« Pays de bruyère ». C’était
un ancien comptoir
phénicien. Sous l’empire
romain, elle était importante
parce qu’elle permettait
l’exportation des produits
miniers (fer, plomb, marbre),
agricoles (céréales, huile
d’olive) et forestiers (bois,
bêtes fauves destinées au
cirque). Elle se trouve au
bord de la mer et est
entourée de montagnes et de forêts. Elle
dispose donc de nombreuses richesses
naturelles : poissons, crustacés, corail (en
mer) et liège, bruyère (en forêt), gibier
pour les chasseurs. Deux sports sont
pratiqués dans cette ville : le golf et la
plongée sous-marine.
La côte de Tabarka s’appelle “La côte de
corail » parce que depuis des siècles le
corail fait la fierté et la richesse de la ville.
A Tabarka on peut acheter des bijoux en
corail véritable : colliers, bracelets,
boucles d’oreilles, bagues. La pêche du
corail est désormais interdite mais le
braconnage et la contrebande sont
fréquents.
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On peut aussi acheter des pipes magnifiques, de fabrication artisanale. Il y a
également une usine de liège où on fabrique des bouchons.
A Tabarka, on peut admirer le Fort Gênois. C’est une forteresse qui a été
construite et habitée par la famille gênoise Lomellini à partir du XVIème siècle
pour exploiter le corail. Ce fort est situé au sommet de la presqu’île de La
Galite. On peut y admirer un panorama magnifique avec d’un côté une vue sur
la mer et de l’autre sur les maisons aux tuiles rouges de la ville. Au bord de mer,
on peut voir d’énormes roches monolithiques de couleur ocre. Elles ont été
sculptées par des siècles d’érosion.
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Aïn Draham
Aïn Draham est un petit
village de Kroumirie, entre
montagne et forêts de
chênes-lièges. C’est l’endroit
de Tunisie où il pleut le plus.
Les toîts des maisons d’Aïn
Draham sont en pente et
couverts de tuiles rouges. On
y pratique beau coup la
chasse parce que ses forêts
sont pleines de gibier.
On peut faire de très belles promenades en forêt, à pied ou à cheval. Il y a de
nombreuses sources naturelles et des torrents de montagne. L’hiver, la neige
recouvre le paysage et le climat est rude. Les habitants d’Aïn Draham exploitent
leurs forêts et fabriquent beaucoup d’objets d’artisanat en bois et en vannerie.
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Le corail
Qu’est-ce que le corail ?
Le corail est une création
atypique de la nature.En effet,
son
aspect
incroyablement
diversifié et sa composition
étonnante en font un animal. Il
peut être dur, mou, blanc ou
coloré, vivre solitaire ou en
colonie. Il est constitué d’une
conglomération de polypes dont
le squelette, qu’il produit lui-même, est fait de calcaire. Il a
longtemps été considéré comme une pierre ou une plante. Ce
n’est qu’au XVIIème siècle qu’un jeune médecin marseillais du
nom de Peyssonnel déclara : « la fleur de cette prétendue plante
n’est en réalité qu’un insecte semblable à une petite ortie ».
Hélas, il a fallu attendre les travaux du Hollandais Tremblay pour
qu’on reconnaisse la nature animale de cette « fleur ».
Le corail dans l’histoire
Connu depuis la préhistoire – on retrouve des traces peintes de ce « produit des
Dieux » (le corail) dans certaines grottes.
On sait aussi qu’il était déjà utilisé par les
Egyptiens, les Grecs et les Romains pour
réaliser des objets et des bijoux. D’après
une légende grecque, Persée trancha la
gorge d’une gorgone, la posa sur un
coussin d’algues qui fut alors inondé de
sang. Celui-ci se pétrifia et créa ainsi le
corail qui bientôt se répandit dans les
océans.
Le corail fut aussi durant longtemps
l’objet de croyances diverses. Au Moyenâge, on cachait dans sa bourse un morceau
22
de corail, talisman contre la sorcellerie ! On assurait qu’il rendait les terres
fertiles, améliorait les récoltes et éloignait la foudre des bateaux. Considéré par
les Tibétains et les Indiens d’Amérique comme une pierre sacrée, il symbolise
« l’énergie de la force vitale » et protège du mauvais œil.
Celui qui possède du corail rouge vivifie sa circulation sanguine. Quant au corail
rose, il aurait une influence sur le cœur, siège des émotions. Il protège des
carences alimentaires et de la dépression. Aidant à fixer des images dans notre
subconscient, il favorise la méditation. Dans la tradition arabe, il était utilisé
contre la dysenterie, comme collyre et même comme dentifrice ! Pour les
Chrétiens, il symbolisera bien sûr, le sang du Christ !
Différents types de coraux
Le corail se retrouve sous les formes les plus diverses. Il existe deux classes de
coraux :
-les coraux à 8 tentacules, ayant leur propre
squelette interne, comme le corail rouge, le corail
de feu, les gorgones ou les alcyons.
-les coraux aux tentacules multiples de 6, qui
sont pour la plupart, des animaux coloniaux
pourvus d’un squelette externe calcaire. Chaque
polype du corail sécrète un squelette, dur ou
mou, qui pourra grandir chaque année de
quelques millimètres à plusieurs centimètres. De
toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et de formes
très diverses, les coraux, en ombelles géantes, en
coussins hérissés de pointes,
en cornes d’élan, cerveaux,
buissons, branchages,
dentelles, labyrinthes, fleurs,
fouets…nous offrent une
vision infinie et
extraordinaire, créée par la
nature !
Vie et reproduction du corail
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Le polype du corail est le résultat
de la rencontre d’un
spermatozoïde et d’un ovule,
provenant de ses propres glandes
sexuelles. Dans les eaux claires
des mers chaudes, c’est la nuit
que les « têtes » de corail,
semblables à de minuscules
anémones, s’ouvrent dans une
explosion pour mettre au monde
des milliers de gamètes mâles et
femelles qui, en fusionnant, donneront naissance à des larves appelées Panula.
Celles-ci se disperseront alors à la surface des eaux, puis se laisseront retomber
sur les récifs, se transformant à leur tour en polype. Les polypes embryonnaires
vont s’y fixer, se diviser, y vivre et y mourir, attendant l’année suivante et un
nouvel appel de la lune…
Pour construire leur squelette, les polypes vont extraire le carbonate de calcium
de l’eau de mer, la transformer en calcaire, scellé par des éponges et algues
microscopiques. Lorsqu’ils mourront, ce squelette restera.
Ainsi, les colonies coralliennes sont le résultat de centaines de polypes morts
recouverts de polypes vivants qui mourront bientôt à leur tour.
Ces polypes se nourissent du plancton (ensemble d’êtres microscopiques, animal
ou végétal, algues, larves de crustacés, œufs de poissons….) que l’on trouve en
suspension dans les eaux. De plus, la plupart
des coraux vivent en parfaite symbiose avec
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des algues microscopiques qui, par la photosynthèse, transforment l’énergie
solaire en nourriture, lui fournissant les produits nécessaires à la calcification de
son squelette. Mais il suffit d’une situation de stress du corail pour que les
petites algues soient rejetées et que le corail se mette à blanchir (vieilli
prématurément) et même à mourir.
Les coraux sont parfois solitaires, mais le plus souvent, forment des colonies.
Ainsi, les récifs coralliens naissent de l’accumulation de ces madrépores.
Certains sont vieux de 5000 ans. Ils se développent en général dans les zones
peu profondes des mers chaudes. Ils ont besoin d’oxygène et de lumière pour
accomplir leur photosynthèse. Ils restent donc là où pénètrent encore les rayons
du soleil. La grande barrière de corail d’Australie, les atolls des Maldives ou de
Polynésie, les récifs coralliens de la Mer Rouge en sont de bons exemples.
Les ennemis du corail
Hélas, le corail a bien des ennemis ! Si les poissons-papillons se régalent de
polypes, les poissons-perroquets broutent les coraux et recrachent le calcaire
sous forme de petits nuages vaporeux, l’Acanthaster, qui peut mesurer jusqu’à
60 cm de diamètre est la plus dangereuse ! Cette étoile de mer étend son
estomac comme une pieuvre, recouvre le corail, l’aspire, le dissout et…le
digère !
poisson-papillon
poisson-perroquet
alcanthaster
Les cyclones endommagent également le corail,
ainsi que les fortes hausses ou baisses de
température, car le corail est fragile.(il meurt audessus de 29° et en-dessous de 18°). Par ailleurs,
le corail craint la désalinisation, les UV trop
forts, les maladies. Mais au-delà de tous ces
dangers, le principal prédateur du corail, c’est
l’homme ! Bien avant Jésus-Christ, le corail
attirait les bijoutiers… Au cours du Xvème et
25
XVIème siècles, il a été très exploité, surtout en Chine, au Japon puis en Italie.
Les Arabes, eux, travaillaient le corail noir, dont ils faisaient des chapelets.
Quant aux pêcheurs de corail, ils le vendent aux touristes !
Conséquences ?
Ainsi, le fonds des mers est peu à peu dépossédé de sa parure de corail, les
poissons sans abris migrent vers d’autres territoires et certaines espèces
disparaissent. Sur les atolls des Maldives, on utilise le corail pour construire des
digues et des maisons, les récifs explosent à grand renfort de barres à mines !
La pollution qui sévit quand les eaux usées domestiques sont rejetées dans les
lagons, dégrade dangereusement les récifs de coraux. Heureusement, certaines
mesures sont prises pour le sauvegarder. Souvent, la pêche du corail est interdite
(c’est le cas en Tunisie). On tente de plus en plus et partout où le corail est
présent, d’éduquer la population, sous forme d’informations, de dissuasions
voire d’interdictions. Les polypes érigent des constructions étonnantes qui
offrent nourriture et abri à ses locataires et
vivent avec eux en parfaite symbiose. Mais
le récif corallien reste un écosystème
fragile et menacé. Avec sa faune et sa flore,
il est à lui seul un microcosme de notre
petite planète bleue. Il nous faut donc en
prendre grand soin.
La faune des forêts de Kroumirie
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Le cerf de
Barbarie
Le chat sauvage Le corbeau
Le porc-épic
Le chacal
La mangouste
Le pic-vert
Le renard
Le sanglier
La flore de Kroumirie
Les chênes-lièges
La bruyère
Les arbousiers
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Le myrte
Le cyste
Les champignons
Les pommiers
Les figuiers
Les abricotiers
La fougère
L’eucalyptus
Le mimosa
La faune des fonds marins de Tabarka
Le corail
Le sar
L’oursin
La langouste
Le sandre
Le poulpe
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L’ anguille
Le mérou
Le phoque
La rascasse
La murène
La gorgone
L’usine de liège de
Tabarka
L’usine de liège de Tabarka puise sa matière première
dans les forêts de chênes-lièges de Tabarka et Aïn
Draham. Dans cette usine, on fabrique surtout des
bouchons de bouteilles de
vin et de champagne mais
aussi des semelles de
chaussures
et
des
rondelles de flacons de
médicaments. Cette société
existe depuis 1922 et
compte 150 employés.
29
Qu’est-ce que le liège ?
C’est un tissu végétal formé de cellules mortes aux parois
subérifiées. Il protège les parties vivantes du tronc de
l’arbre.
Où le trouve-t-on ?
Le chêne-liège est présent
en Méditerranée Occidentale
depuis plus de 60 millions
d’années. Il était déjà utilisé
par les Egyptiens, les Grecs
et les Romains. Il a connu un
grand succès au XVIIème
siècle, quand l’industrie du
verre s’est développée et
qu’il semblait le meilleur
moyen pour fermer les bouteilles.
Comment se fait l’écorçage ?
Après un écorçage, la partie
appelée « mère du liège » se
déssèche, forme une croûte puis
se reforme en profondeur.
L’écorçage a lieu entre mai et
août. Il faut 30 ans pour que le
tronc
d’un
chêne-liège
commence à produire du liège.
La circonférence du tronc sera
de 70cm sur l’écorce mesurée à
1m50 du sol. A chaque
écorçage, le liège récolté gagne
en qualité mais il faut attendre 9
ans entre chaque écorçage.
30
Comment fabrique-t-on des bouchons de liège ?
Quand il arrive à l’usine, le
liège est trié, stocké et empilé
en plaques selon sa qualité.
Seules
les
plaques
de
meilleure qualité pourront
servir à la fabrication des
bouchons. Le reste sera
écrasé puis aggloméré en
plaques d’isolation.
On fait alors bouillir le liège
pour le nettoyer de ses
impuretés et moisissures
mais aussi pour augmenter
son épaisseur et le rendre
plus souple.
Ensuite, on laisse ces plaques
reposer
entre
quelques
heures et deux semaines pour obtenir la juste
consistance. Alors ces plaques sont découpées en bandes
puis passées dans une « tubeuse » qui les découpe en
forme de bouchons. On vérifie ensuite le diamètre exact
des bouchons grâce à un gabarit.
Les
bouchons
passent ensuite au
contrôle qualité où
ceux qui présentent
des défauts sont
éliminés. Ils sont
alors prêts à être
marqués à l’encre
selon
les
31
instructions du client qui les attend.
L’usine de pipes d’Anis Bouchnak
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Nous sommes allés visiter l’usine de
pipes Bouchnak à Tabarka. Anis
Bouchnak nous a présenté son usine et
a fabriqué une pipe devant nous. Cette
usine a été créée il y a une
cinquantaine d’années par son grandla bruyère
père, qui était maître-pipier et était
marié avec une sicilienne de Tabarka
(qui n’a jamais vu la Sicile !). Il est
décédé il y a deux ans et c’est Anis, son petit-fils, qui a repris l’usine à sa place.
Il nous a expliqué qu’il faut minimum une journée pour fabriquer une pipe, et
parfois beaucoup plus. Chaque pipe est une pièce unique, dont la forme et la
couleur dépendent des nervures de l’ébauchon (c’est le morceau de bois qui sert
à fabriquer une pipe).
Les pipes sont faites en bruyère, ou plus exactement dans le broussin du rhizome
de cette plante. Les buissons de bruyère peuvent atteindre 8 mètres et on les
trouve tout autour de la Méditerranée.
Ce matériau présente de nombreuses qualités.
Premièrement, il résiste très bien au feu et à la chaleur et brûle très
difficilement..
Deuxièmement, il possède une grande capacité d'absorption. Dans la nature, le
broussin absorbe de grandes quantités d'eau qui alimentent la plante durant les
périodes sèches. De la même manière, il peut absorber le liquide résultant de la
combustion du tabac pendant le fumage.
Troisièmement, c'est un bois agréable à
travailler, qui permet la réalisation de
diverses formes de pipes. Pour la
fabrication de la pipe en bruyère, le
métier de maître-pipier est proche de
celui de tourneur sur bois ou de sabotier.
le broussin
Il faut à peu près 40 ans pour obtenir un broussin de la bonne taille. Ils sont
conservés dans un endroit humide (s’ils sèchent, ils se fendent) et on les arrose
tous les jours. On commence par couper en deux le broussin, puis on choisit les
meilleurs morceaux (ceux qui ne présentent pas de défauts) et on découpe
dedans des ébauchons (chaque ébauchon permet de faire une pipe, environ trois
pipes par broussin).
Ensuite, on tourne le foyer de la
pipe et on commence à voir
apparaître sa forme. Les tiges ne
sont pas fabriquées à Tabarka
mais importées d’Italie. Après, il
faut percer la pipe pour permettre
le passage de la fumée.
Pour enlever les petits coins de
l’ébauchon qui restent, il faut
alors les râper soigneusement.
Matteo en fumeur de pipe
la râpe
Il faut ensuite polir la pipe, ce qui est une
opération très délicate qui va donner sa valeur
à la pipe et la rendre très douce au toucher.
Pour cela, on va utiliser plusieurs tampons de
tailles différentes. La forme de la pipe doit
alors être parfaite et il ne reste plus qu’à lui
donner sa couleur et, si on le désire, la vernir.
La pipe est alors prête à être utilisée. Son prix
peut varier de 20d à 2000d !
La fabrication des pipes nécessite un grand
savoir-faire, beaucoup de précision et beaucoup
d’amour. C’est ainsi qu’Anis nous a fait partager
sa passion et c’est pour cela que nous l’avons
beaucoup applaudi à la fin de la visite !
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Poésie de José-Maria de Hérédia
Le récif de Corail
Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Eclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins
La bête épanouie et la vivante flore.
Et tout ce que le sel ou l’iode colore
Mousse, algue chevelue, anémones, oursins,
Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins,
Le fond vermiculé du pâle madrépore.
De sa splendide écaille éteignant les émaux,
Un grand poisson navigue à travers les rameaux ;
Dans l’ombre transparente indolemment il rôde ;
Et brusquement, d’un coup de sa nageoire en feu
Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu,
Courir un frisson d’or, de nacre et d’émeraude.
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La pipe dans l’art
En peinture….
José Maria de Heredia, d’origine cubaine, est né dans une plantation de café le 22 novembre 1842 et
est mort le 2 octobre 1905. Il est venu en France à l’âge de neuf ans pour poursuivre ses études au
collège Saint Vincent de Senlis. C’était un élève brillant et sérieux. Ses ambitions et ses goûts étaient
littéraires et la fortune de sa famille lui épargnait les difficultés matérielles. Il a donc écrit des poèmes,
en particulier des sonnets. Il était un membre influent de l'école parnassienne. En 1863, il a rencontré
Leconte de Lisle et a collaboré au Parnasse contemporain. Il est devenu célèbre dans le milieu
littéraire parisien. Il a publié « Les Trophées », un recueil de 118 sonnets.
Le fumeur de pipe - Cézanne
En chanson
Autoportrait -van Gogh
Magritte
En littérature….
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Le chanteur Georges Brassens
Sherlock
Holmes
ATTENTION : Rappelons tout de même que fumer nuit gravement
à la santé !
Le Festival de JAZZ de TABARKA
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L’été, en juillet et août, à Tabarka, toutes les musiques du monde se rencontrent.
Le Tabarka Jazz Festival est le point fort de ces étés. On y retrouve les grands
noms du jazz du monde entier et un public très international se donne rendezvous à Tabarka pour y assister.
Cet évènement a été créé dans les années 70. Il avait adopté un slogan : « Je ne
veux pas bronzer idiot ». Beaucoup de stars de la chanson internationale sont
venues y participer et il est devenu très fameux.
Ainsi, Al Jarreau, Billy Paul, Barbara Hendricks, Kool & The Gang, Lucky
Peterson, Bernard Allison, Diana Krall, Miles Davis, Manu Dibango, Léo
Ferré, Dizzy Gillespie, Keith Jarrett, Michel Jonasz, Miriam Makeba, Charles
Mingus,
Claude
Nougaro, Ahmad Jamal, The
Temptations ou encore Al Di
Meola sont venus au Jazz
Festival de Tabarka.
Maintenant, on y trouve aussi
bien du jazz que des musiques
du monde entier.
Ces festivals (jazz, world
music, Raï, latinos) se
déroulent dans la Cité des Arts,
édifiée en bord de mer, près du
centre-ville. Cette cité comprend un théâtre en plein air de 6 000 places, une
salle couverte de 2 500 places, une salle de conférences et une galerie d'art.
L’été à Tabarka est donc une grande fête de toutes les musiques.
Qu’est-ce que le jazz ?
Le jazz est un genre de
musique né aux Etats-Unis au
début du Xxème siècle. Il est
issu principalement du
croisement du blues et de la
musique européenne. Il est
caractérisé par deux éléments
principaux : le swing et
l’interprétation.
Dans son
expression et son esprit
d’improvisation, il se prête
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particulièrement bien au concept de festival.
Sur les places de Tabarka, des monuments représentant des instruments de
musique rappellent l’existence de ces festivals qui font la fierté de la ville:
Le parcours de golf de Tabarka
La Tunisie est une destination de choix pour les amateurs de golf. En effet, ce
pays au climat relativement chaud et sec permet aux passionnés de golf de
pratiquer leur sport préféré durant
toutes les saisons de l’année. Le golf
est une activité sportive qui connaît
un essor considérable en Tunisie. Il
est même le sport le plus célèbre
dans le pays après le football. Le
sport a été introduit en Tunisie
durant la période où le pays était
encore sous protectorat français.
Après l’acquisition de l’Indépendance puis
la création de la Fédération Tunisienne de
Golf, la discipline est devenue de plus en
plus florissante dans le pays.
Le Tabarka Golf course est situé sur un site
exceptionnel de bosquets de pins, d’étang,
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de dunes de sable encadrées de montagne et surplombant un somptueux paysage
marin. Le parcours lui-même, dessiné par Ronald Fream offre un tracé très varié
et technique pouvant stisfaire tous les golfeurs et les organisateurs de tournois.
Le Golf est un sport de précision se jouant en plein an, qui consiste à l’aide des
clubs. Le but du jeu consiste à effectue, sur un parcours défini, le moins de
coups possible. Précision, endurance, technicité, concentration sont des qualités
indispensables pour cette activité.
Caractéristiques du parcours de golf de Tabarka:
L’équipement du
golfeur
La pratique du golf,
comme tout sport,
6 306 mètres/ 72
nécessite l'utilisation de
Superficie globale : 110 ha.
matériel spécifique :
le matériel de golf. Le
minimum indispensable se compose de clubs, de balles, de tees, d'un sac pour
transporter les clubs et le petit matériel. Il peut aussi se composer d'un chariot
pour faciliter le transport du sac. L'habillement spécifique du golfeur peut aussi
s'assimiler au matériel de golf. Enfin des voiturettes de golf sont parfois
utilisées.
18 trous
Les clubs
Les balles
Les tees
Le sac de golf
Le chariot de golf
La voiturette
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L’habillement traditionnel du golfeur
Traditionnellement, le golfeur porte un pantalon
bouffant, de hautes chaussettes, de bonnes chaussures de
sport, une chemise, un pull en laine et une sorte de
casquette.
Aujourd’hui, les golfeurs portent de simples vêtements
de sport, souples et confortables.
La plongée sous-marine
Il existe plusieurs clubs et écoles de plongée sous-marine à
Tabarka parce que cette ville
est réputée pour ses fonds
marins rocheux avec des
coraux abritant des animaux
marins, des poissons et des
algues qui offrent un spectacle
impressionnant
avec
les
diverses espèces comme les
sars,
les
rascasses,
les
murènes, les gorgones, les
langoustes ou les sandres. Les
poulpes ou les anguilles de
mer se cachent dans les eaux
peu profondes tandis que les
mérous géants se retrouvent
dans les eaux un peu plus
froides. Tabarka présente le
récif corallien le plus grand de la
Méditerranée. Les plongeurs
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peuvent explorer les fonds marins et
découvrir les sites magnifiques comme
la Grotte aux Pigeons, le rocher aux
mérous, les Vigies ou encore les
tunnels. A 80 kilomètres de Tabarka,
une île rocheuse composée de
plusieurs grottes abrite des phoques
dans leur gîte. Il y a aussi des épaves
de bateaux datant de la seconde
guerre mondiale.
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