Gérard de Nerval

Transcription

Gérard de Nerval
Gérard de Nerval
Elle a passé, la jeune fille
Vive et preste comme un oiseau :
A la main une fleur qui brille,
A la bouche un refrain nouveau.
C’est peut-être la seule au monde
Dont le cœur au mien répondrait,
Qui venant dans ma nuit profonde
D’un seul regard l’éclaircirait !
Mais non ma jeunesse est finie…
Adieu, doux rayon qui m’as lui,
Parfum, jeune fille, harmonie…
Le bonheur passait, il a fui !
Gérard de Nerval, Odelettes.
Le premier mot du poème est « elle », cela évoque la jeune fille. Celle-ci est vive et
preste comme un oiseau. Gérard de Nerval la présente comme une jeune fille jolie,
chantonnant un refrain nouveau.
Au vers 7, le poète dit « qui venant dans ma nuit profonde », ce qui nous indique
que c’était un rêve.
Les points de suspensions aux vers 8,9 et 11 veulent dire qu’il est déçu. Les mots
indiquant le désenchantement du poète sont : « Mais non, ma jeunesse est finie… »,
« Adieu, doux rayon » et « Le bonheur passait, il a fui ». Lorsqu’il dit : « Ma jeunesse
est finie », cela veut dire qu’il est trop vieux pour que cela se réalise et qu’il ne peut
qu’en rêver. Ce poème est triste et émouvant, car le poète sait qu’il est trop vieux
pour être aimé d’une belle jeune fille.
Au début du poème, il est enchanté alors qu’à la fin du poème il est désenchanté car
il s’est rendu compte que ce n’est qu’un rêve.
Biographie :
Gérard de Nerval s’appelle en vérité Gérard Labrunie, il est né le 22 mai 1808 (à
Paris). Il est retrouvé pendu à une grille de fer, en 1855. Pendant sa vie, il a été
élevé à Forte Fontaine, dans le Valois. Il n’a connu sa mère que deux ans car elle est
morte en 1810. Quant à son père, il a été médecin dans la grande armée. Gérard
vivait donc dans la propriété de son grand oncle. Lors de ses études, il s’intéresse à
la littérature allemande et devient un excellent traducteur. Il publie ses premières
Odelettes dans les années 1830. En 1837, il devient amoureux de Jenny Colon (qui
mourra en 1842). Nerval travailla pendant 10 ans dans l’édition et le journalisme. A
partir de 1853, Nerval souffre d’accès de démence et fait beaucoup de séjours en
clinique, où il écrit des poèmes (comme Sylvie, Les filles du Feu et les Chimères). Et
il meurt en 1855.
Par Chloé B. et Capucine G.

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