dp henriette matisse

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dp henriette matisse
DOSSIER
PEDAGOGIQUE
INFORMATIONS PRATIQUES
Le dossier pédagogique est un outil que nous
mettons à votre disposition pour vous donner
des éléments pertinents sur le spectacle et la
compagnie qui l’a créé.
Nous vous proposons à chaque fois des pistes
pédagogiques sous formes d’ateliers,
d’exercices ou d’expériences à faire.
Nous vous suggérons également une courte
bibliographie qui vous permet d’aller plus loin
sur les thèmes ou sujets abordés par le
spectacle.
Nous vous laissons le soin de vous emparer
ces éléments pour sensibiliser les jeunes
avant le spectacle ou encore continuer de le
faire vivre après la représentation.
Si vous menez les actions pédagogiques
proposées (ou d’autres) en rapport avec ce
spectacle nous serions intéressées de suivre
leur déroulement. N’hésitez pas à nous
contacter car nous pourrons les publier sur
notre site internet.
HENRIETTE ET MATISSE
Kelemenis & Cie
Tout public à partir de 5 ans
Lieu : Klap St Mauront, 3°arrond
Durée : 45min
Niveau : maternelles –CE2
Pour tout renseignement, contacter :
Elsa Aillaud
Alba Prats
0495049568
[email protected]
[email protected]
Représentations scolaires :
Mardi 11 octobre à 14h30
Jeudi 13 octobre à 10h et 14h30
Représentations tout public :
Mardi 11 octobre à 19h
Mercredi 12 octobre à 15h
LE THEATRE, C’EST AUSSI UNE SORTIE EN
FAMILLE. POUR CELA, MASSALIA ENCOURAGE
LES INITIATIVES DES ACCOMPAGNATEURS POUR
DES SORTIES AU THEATRE AVEC LES PARENTS ET
LES ENFANTS. UN TARIF UNIQUE A 5 EUROS
EST APPLIQUE POUR CES SORTIES EN SOIREE OU
EN APRES-MIDI.
LE SPECTACLE
Monsieur Matisse, chacun le sait, est un grand peintre. Mademoiselle Henriette est son modèle.
Lorsqu’elle pose et danse pour lui, toujours 2 pinceaux se disputent le trait ou la couleur…
Henriette est donc l’héroïne de notre petite fable. La résonance des prénoms est amusante.
Mais une véritable Henriette Darricarrère, pendant les années 1920, aiguillonna la main du peintre…
Entre inspiration et muse, savoir faire et invention, réel et représentation, entre reproduction et
stylisation, nos 4 personnages, l’artiste, le modèle, le pinceau du trait et celui de la couleur, dansent
et dessinent les courbes du corps. Sur scène et en mouvements, se développe une histoire ludopicturale de l’acte de création.
Car les enfants sont meilleurs lecteurs de l’art qu’on le suppose. Dans leur innocente et vorace
collecte d’informations, chaque découverte est potentiellement d’égale importance à chaque autre :
il n’y a pas d’étrangeté, que des possibles !
L’œuvre d’Henri Matisse, marquée par de nombreuses « danses », est un trésor pour dialoguer avec
l’enfance. Sa quête d’une vie, d’une essence de la Peinture, le porte à simplification, et, si la
figuration littérale s’éloigne au fil des années, jamais l’artiste ne renonce aux galbes du corps comme
substance de son inspiration. Lorsqu’il s’écarte de la forme traditionnelle de la peinture, c’est pour
inventer les très fameux découpages de couleurs en aplat. Cette technique marque une dernière
période très importante de son œuvre ; elle témoigne du conflit entre le trait et la couleur,
caractéristique de la recherche du grand peintre.
A vos gestes, à vos pinceaux, à vos ciseaux… Et de danses en aquarelles en découpis, hantez les
théâtres, hantez les musées et rêvez en couleurs.
L’EQUIPE DU SPECTACLE
Conception générale et chorégraphie:
Michel Kelemenis
Avec : Lila Abdelmoumène, Davy Brun, Cécile
Robin-Prévallée, Tristan Robillard
Conception sonore : Olivier Clargé
Eléments Scénographiques : Bruno de
Lavenère
Lumières : Christophe Bruyas
Costumes : Philippe Combeau
KELEMENIS & CIE
Michel Kelemenis commence la danse à Marseille à l’âge de 17 ans. Dès 1983, il est interprète au sein
du Centre Chorégraphique National de Montpellier et écrit ses premières chorégraphies, dont
Aventure coloniale avec Angelin Preljocaj en 1984. Lauréat de la Villa Médicis Hors les Murs en 1987,
il fonde la même année Kelemenis & cie (Association Plaisir d’Offrir). Ses nombreuses pièces (plus de
50 dont une trentaine pour sa compagnie) sont présentées à travers le monde. Amoureux du
mouvement et des danseurs, de ces instants exceptionnels où le geste bascule dans le rôle, Michel
Kelemenis articule ses créations autour de la recherche d’un équilibre entre abstraction et figuration.
Le projet Klap Maison pour la danse c’est :
… un espace de création.
… un espace de production pour des compagnies professionnelles en résidence.
… un espace de travail et d’initiative pour Kelemenis & cie.
… un espace de promotion, ouvert aux compagnies régionales.
… un espace de dialogue de la danse avec les autres arts.
… un espace relais des réseaux de circulation des œuvres chorégraphiques à l’échelle nationale et
internationale.
… un espace d’appui et de partenariat pour les opérateurs du spectacle vivant.
… un espace de partage des pratiques reliées au corps et son mouvement.
… un espace de sensibilisation à l’art, ouvert sur le monde et attentif à son quartier.
Un lieu permanent et référent pour la danse, à Marseille.
AUTOUR DU SPECTACLE
Quelques pistes pour entrer dans la danse et découvrir le travail de Michel Kelemenis
Mémorisation et outils
Jouant sur les rôles du peintre et du modèle, les enfants peuvent expérimenter le fait de guider ou
d’être guidés, d’initier ou de suivre, de produire ou de reproduire, de regarder ou de faire. Ils
s’amusent à échanger les rôles : être guide, accompagner son partenaire les yeux fermés et/ou être
guidé, transporté par un acte de confiance en l’autre. Par la suite sous forme d’atelier d’expression
corporelle, la reproduction mimétique prend forme dans le fait de choisir une pose, la tenir le temps
que les camarades l’adoptent, observer la pose de l'un pour façonner l'autre suivant le modèle.
Cette reproduction mimétique peut également être plus ludique : Il s’agit de transmettre un geste ou
une forme, caché des autres, derrière un paravent ou autre. Je montre à mon voisin qui montre
ensuite à son voisin et ainsi de suite.
Comment est ce que cette transmission met à l’épreuve la reproduction ? Ce jeu de reproduction
peut évoluer à l’identique pour ensuite se transformer aux rythmes du temps, de l’espace, des autres
membres du groupe. Cet exercice sollicite une écoute fine et complice entre les enfants.
Ecrire l’espace
Jouant avec les pinceaux de Matisse, les enfants peuvent expérimenter l’écriture, en explorant le
volume, la surface et le trait.
Quelle trace laisse-t-on dans l’espace ? Tracer avec ses extrémités, dessiner avec ses membres,
contourner, caresser, poser en transposant ces jeux de pinceaux dans un corps qui guide, sculpte et
peint à même l’espace avec abondance de couleurs.
En amont de cette expérimentation gestuelle, un travail pictural peut être abordé pour explorer
divers outils d’écriture, de dessin. Questionner la notion de trace mais aussi de couleurs en créant
toutes sortes de nuances.
Par la suite, sous forme d’atelier d’expression corporelle, il s’agit d’expérimenter comment est-ce
que l’on peut dessiner dans l’espace en utilisant tout son corps. Où met-on la pointe du pinceau : au
bout des doigts, sur le genou, au sommet de la tête ? Jouer de ses poings pour initier des traits,
délimiter des surfaces, écrire son prénom, dessiner une maison. Mais également pour approcher la
notion de contact : danser avec le bout de l’index ou avec les mains qui se touchent, caresser ou
tapoter.
De la surface au volume, le travail de dessin, tout comme l’atelier d’expression corporelle, peut se
jouer des différentes dimensions. S’amuser avec la caractéristique tridimensionnelle de l’espace de
danse, explorer le volume et l’aplat. Dessiner, colorier autour de, à l’intérieur de… Ou bien utiliser le
mur ou le sol pour créer des tableaux à deux dimensions.
Cet aller/retour entre 2 et 3 dimensions peut également être abordé par les jeux d’ombres.
Deviner à quelle position de corps correspond l’ombre projetée sur le rideau ? Pour ensuite dessiner
sur une surface les poses, ou les retrouver dans le corps des participants en volume et sous un angle
de vue différent.
Les rituels de déplacements
Partager un temps et un espace collectifs de danse à partir de règles simples : "Si l’un de nous
s’arrête".
Se déplacer sur un même rythme, varier le temps et les énergies.
Occuper l’espace de danse de différentes façons : se regrouper pour occuper la plus petite portion
d’espace au centre de la salle, s’écarter aux limites extrêmes, se retrouver à un point donné, avec un
signal ou non, guider l’autre en aveugle (accepter le contact pour jouer et dialoguer en tenant l’autre
par le bras, la main, un doigt, le pousser, se faire pousser, ...
POUR EN SAVOIR PLUS
Matisse : L’art de rendre les choses vivantes
Spectacle Henriette et Matisse
Photo d’Agnès Mellon
Nu bleu, 1952 Matisse Papier gouaché
découpé.
Matisse , tout au long de sa vie, a souvent retouché ses tableaux, qu’un spectateur aurait pu
considérer comme achevés, modifiant le dessin d’un personnage, remplaçant une couleur par une
autre, effaçant ou rajoutant des éléments à sa composition. A la fin des années 1930, il commence
à employer le collage de papiers gouachés. Outre le plaisir éprouvé par l’artiste à tailler dans la
couleur pure à grands coups de ciseaux, cette technique lui permet de poursuivre ses recherches
avec plus de souplesse que la peinture à l’huile : en effet, tant que les papiers ne sont pas collés, il
est possible de les déplacer facilement pour améliorer le travail en cours.
L’expression « gouache découpée » désigne à la fois un moyen d’expression et l’œuvre qui résulte.
*Extrait de la revue Dada n°108 : Matisse Tout en découpages
POUR ALLER PLUS LOIN
PROPOSITION D’ATELIER : Collage
"Deux danseurs " 1937/1938. Matisse. Projet pour le
rideau de scène du ballet "L'étrange farandole", dit aussi
le rouge et noir. Papiers gouachés, découpés et punaisés.
Préparer les papiers :
Fixer une feuille de papier blanc avec du scotch sur un support rigide. Appliquer la gouache à l’aide
d’un gros pinceau et attendre que la feuille soit sèche pour la détacher. Recommencer avec autant
de couleurs qu’on veut sur d’autres feuilles blanches.
Découper et composer :
Tracer au recto, ou au verso d’une feuille la silhouette du motif que tu désires représenter dans une
couleur, puis la découper avec des ciseaux. Choisir une feuille qui servira de fond et place dessus les
papiers découpés au fur et à mesure de leur réalisation. Arrange –les au mieux, puis laisser reposer
la composition un jour.
Coller :
Coller selon la composition finale que vous désirez.
*Extrait de la revue Dada n°108 : Matisse Tout en découpages
POUR ALLER PLUS LOIN
Création du Jeu Memory Matisse
Photocopier en deux exemplaires ces tableaux d’Henri Matisse afin de créer un mémory. Ce jeu
consiste à mémoriser une carte pour retrouver au plus vite sa paire.
- Ces cartes peuvent également servir de support à un jeu de mime, où il s’agit de repérer le tableau
mimé dans un jeu de carte.
Icare, 1942
Le danseur, 1937-38
Nu bleu, 1952
Nu bleu II, 1952
Nu bleu debout, 1961
Nu bleu III, 1952
La Perruche et la Sirène, 1953 La tristesse du roi, 1952
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES
Autour de la danse
On danse ?
Nathalie Collantes, Julie Salgues
Documentaire, Junir Arts Ed. Autrement
Le monde du vivant est le monde du mouvement. Tout bouge tout le
temps et notre corps aussi ! La danse est l’art du mouvement, de la
perception de son corps jusqu’à l’orchestration des gestes.
Pourquoi la danse existe-t-elle ? Où danse-t-on ? Comment un art vivant,
éphémère se transmet-il ? Une réflexion passionnante sur la danse qui
aiguise la curiosité et implique le lecteur en tant que spectateur, avec son
propre corps, ses propres sensations.
Danse
Agnès ROSENSTIEHL
Petits Albums d'Art
Ed. Autrement, 1998
C'est la fête! Une bourrée avec Bruegel, un quadrille avec Goya, une valse
avec Renoir, un be-bop avec Picasso... Allez, danse!
Prendre Corps
Laura Jaffé
Illustrateur : Collectif Ed. Rouergue, 2003
La thématique du corps, en images, tableaux, photographies ou
illustrations, sur un très beau texte de Laura Jaffé. Corps intime, corps
énigmatique, corps expressif ou corps dévoilé, on retrouvera ici une
photographie de Claude Cahun, une œuvre de Christian Boltanski et
d’Annette Messager ou encore des lithographies de Daumier.
Henri Matisse. La Danse (livre à jouer)
Collectif
Ed. Gallimard, 1993
BIBLIOGRAPHIE ET SOURCES
Autour de Matisse
Matisse
Raphaëlle Aubert
Ed. Au clair de ma plume, 2011
La collection "Mon carton à dessin" propose aux enfants (dès 6 ans)
d’explorer l’œuvre d’artistes reconnus. Entre jeux d’observation et lecture
d’un texte informatif, le lecteur est invité à mettre en couleur, à même le
cahier, certains tableaux.
La tristesse du Roi. Matisse.
Ed. du Centre Pompidou, Collection l’Art en jeu, 1991
Des formes simples, découpées dans des papiers colorés, semblent se
détacher sous nos yeux et s'assembler au fil des pages. Est-ce un soleil ou
une orange ? Une fleur ou une main ? Peu à peu, la composition
s'organise, les silhouettes se précisent. Comme si nous étions dans l'atelier
de Matisse, son œuvre, La tristesse du roi, par la magie de quelques coups
de ciseaux, apparaît devant nous, dans son éclatante harmonie.
POUR ALLER PLUS LOIN
Petite main. Chez Henri Matisse
Jacqueline Duhême
Ed. Gallimard, 2009
Jacqueline Duhême nous livre ici ses souvenirs d'une expérience
personnelle unique : jeune fille, elle travailla comme aide d'atelier à
Cimiez, chez le grand peintre Henri Matisse, alors âgé et malade. Entretien
du matériel du maître, mais aussi séances de pose comme modèle pour la
Vierge de la chapelle de Vence... Un régal d'anecdotes, de bons mots de
Matisse et des célébrités d'alors (Aragon et Elsa Triolet, Colette, Picasso...)
Oooh ! Matisse
Mil Niepold - Jean-Yves Verdu
Ed. Bayard Jeunesse, 2009
Un jeu de devinettes visuelles autour de cinq gouaches de Matisse. Cinq
oeuvres en papiers découpés sont présentées d'abord en très gros plan,
puis dans leur ensemble. A la fin de l'ouvrage, les œuvres originales sont
rassemblées sur une même page. Pour une initiation à la démarche de
création et à l'art. (à partir de 3 ans)
Des couleurs et des formes
France Alessi - Eric Battut (illus.) Ed.Bilboquet,2007
La rencontre de Picasso, le magicien de la couleur, et de Matisse,
l'assembleur des lignes et des formes, grâce à un oiseau parti à la
recherche du pays d'ailleurs. Première approche de l'art et de l'histoire.
ALLER AU THEATRE
Aller au théâtre avec des enfants, c'est comme aller avec eux au restaurant.
Nous nous décidons pour un restaurant, nous réservons une table, nous
mettons nos plus beaux habits, nous arrivons à l'heure, et surtout, nous avons
faim […].
Nous choisissons un menu et notre palais se réjouit à l'avance de saveurs
nouvelles.
Mais attention ! Dans certains restaurants, il y a des menus pour enfants. Le
plus souvent, on y trouvera des pâtes sauce tomate, des frites avec ketchup ou
mayonnaise, des filets de poissons panés.
Si c'est aller au restaurant pour y manger ce qu'on mange tous les jours, mieux
vaut ne pas y aller.
Si quelqu'un va au théâtre dans l'espoir d'y retrouver du connu ou du ruminé, il
lui manque la condition pré-requise la plus importante : la faim du nouveau, de
l'inconnu, de l'étrange […].
Certains auteurs et acteurs préfèrent vendre aux enfants des filets panés.
Personnellement, je préfère leur présenter du poisson et leur expliquer
comment on enlève les arêtes. Le poisson frais est bien plus sain […], il nous
parle beaucoup mieux de la vie […].
Aller au théâtre, c'est faire quelque chose pour la première fois […]. Chaque
représentation est unique.
Merveilleuse.
Fantastique.
Passionnante.
Mais cela comporte des risques de complications, parce que c'est la première
fois.
A cause de cela, tout est unique, nouveau, autre, INCONNU.
Marcel Cremer
Auteur, metteur en scène, fondateur et directeur artistique de Agora Theater, le théâtre
de la Communauté germanophone de la Belgique
(www.agoratheater.net <http://www.agoratheater.net> )

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