Revue belge de numismatique et de sigillographie
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Revue belge de numismatique et de sigillographie
. REVUE BELGE DE NUMISMATIQUE SOUS LES HUSPIGES DE LU SOGISTI ROYALE DE NUMISMâT-IOUE iDiriEOTB-criiS MM. LB V"^B. = i)KJONGHE,tKC'«Tii.i)KLIMBURG-STIRUMETA.UBWlTTE SOIXANTIÈME ANNÉE BRUXELLES, J. GOEMAERE, IMPRIMEUR DU ^ue de la Limite, 1904 2 1 ROI, 49 LE FLORIN D'OR AU TYPE DE FLORENCE D'ENGLEBERT DE LA MARCK, ÉYÊQUE DE LIÈGE Le gros tournois (1345-1864) français et l'esterlin édwardin anglais exceptés, peu de monnaies du eurent, en dehors de leur patrie, la moyen âge vogue et le succès du florin d'or au type de Florence. Cette grande faveur était due à la beauté du type, à la perfection de la frappe et surtout à l'excellent aloi de ces pièces. Ces monnaies furent forgées à Florence, leur pays d'origine, à partir de 1252. On en frappa des quantités considérables dont les nombreuses variétés se distinguent unes des autres par des marques souvent les monétaires diverses terminant la légende pieuse, toujours la même, du droit au type de M. Paul Joseph seul en saint Jean-Baptiste. cite plus de deux cents exemplaires variés dans sa description de la trouvaille de florins d'or faite à Bretzenheim en octo- bre 1882, trouvaille qui a mis au jour, à elle seule, 45o florins de Florence Le florin de Florence, qui fut copié en Italie même, fit peu à peu son chemin en Europe, dans 5o la partie occidentale surtout, et arriva anciennes provinces oti les sèrent d'imiter cette belle était si dans nos gouvernants s'empres- monnaie dont le cours répandu. Liège semble ne pas avoir émis de florins au type de Florence, disait on il y a déjà plus de cinquante ans, et l'on s'étonnait alors de cette lacune dans la numismatique de l'évêché, le Brabant, la Flandre, bourg ayant eu leurs que le le Hainaut et le l-.uxem- florins florentins. C'est alors savant de Coster proposa d'attribuer à l'évê- que Englebert de la Marck tant autour de la fleur de PETRH', les pièces lis la à ce type por- légende : S5TMT précédée de deux clefs en sautoir et ayant, près de la tête de saint Jean, une véritable mitre épiscopale. Ces pièces étaient données jus- qu'à cette époque au pape Jean XXII ainsi que toutes celles ayant une tiare à deux couronnes, que l'on joignait aux premières (i). Cette nouvelle classification, qui disait le florin d'or sorti des forges monétaires de l'atelier de Saint-Pierre près de Maestricht, fut vivement combattue alors par M. deRosen, qui soutenait que les florins en question étaient trévirois. Les arguments mis en Petit avant par de Coster pour appuyer son attribution étaient déjà bien solides et bien convaincants lorsque, peu de temps après la publication de son article, le regretté savant découvrit aux archives plusieurs empirances du (i) Revue de la Numismatique XIV« et du XV' siècles belge, i854, pp. 28 et 442. 5i donnant, entre autres choses, les pertes que l'on devait subir au change sur les florins de S. Pétri, les florins de liège trisensis, etc. li dieu petrisensis, les florins depe- Ces dénominations désignent, toutes les trois, le florin au type de Florence de Liège donc plusieurs émissions, puisque mêmes pour les trois espèces de pièces nommées. Trêves, à partir de dont il existait ces pertes ne sont pas les ce moment, fut rationnellement nous occupe, lequel florin qui fut dépouillé du presque univer- sellement classé à Englebert de la Marck, évêque de Liège baron (i 345 de Chestret ouvrage sur Liège On et 1364), classification la de adoptée par Haneffe dans Numismatique de le son bel la principauté de de ses dépendances. ne connaissait jusqu'ici que de très légères variétés du florin au type de Florence qui nous occupe, pièce qui est devenue assez commune depuis la trouvaille de Bretzenheim dont nous avons dit quelques mots au cette notice. Nous avons eu acquérir une variété très donnons Droit. commencement de bonne fortune d'en intéressante dont nous la ci-après le dessin et la description. Saint Jean-Baptiste debout, levant la 53 main droite pour bénir, et tenant de la gauche un sceptre crucifère. A gauche de la tête du saint, une mitre épiscopale. S I0H7T — MUES B Grande fleur de lis. Deux Légende. Revers. • • • clefs en sau- toir précèdent la légende. Légende. ^ STîMT' — PETRVS Poids Or. Chose curieuse, : 3sr.489 Notre S2ÎMTVS PETRVS, M. Rosen voulait alors, lire collection. du revers la .légende nominatif, Petit de • est au nominatif que sur la pièce publiée prétendant qu'elle ne pouvait appartenir qu'à Trêves dont saint Pierre était le patron Feu de Coster combattait cette manière devoir, disant, avec raison, que très bien être le S7ÎMTVS PETRVS pouvait nom du bourg de Saint- Pierre, comme RVERMVNDEN, est celui de la ville de Il sur le florin gueldrois, Ruremonde. nous a semblé désirable de publier ce d'or, qui constitue tante de la pièce florin une variété nouvelle très impor- connue qui a discussion scientifique été l'objet d'une intéressante dans notre Revue. V** Baudouin de Jonghe.