DOS AMOUR V2 MP 509
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DOS AMOUR V2 MP 509
FICHE N° 509 Le siège anatomique de l’amour La capacité d’aimer est fonction de la sensibilité du dos à la caresse. Un dos peu sensible appartient à un individu peu aimable au sens propre du terme. Il ne ressent rien sur le plan tactile car il refuse qu’on le touche. Des êtres stériles pour lesquels l’amour est considéré comme une maladie. Un dos envahi par l’acné appartient à un individu qui a été rejeté affectivement par ses parents sans que ces derniers n’aient jamais exprimé ce rejet verbalement. « Elle tapote rythmiquement le bébé de pour l’essentiel à une seule partie du vitesse et une force caractéristique. ne rend pas un compte exact de la réaction maternelle plus fondamentale seule manifestation d’inconfort avoir besoin d’un peu de réconfort, la quelques tapes dans le dos. l’une de ses mains. Ce tapotement se limite corps du bébé : le dos. Il se fait à une Inférer qu’il s’agit là d’une aide au petit rot réalité, selon Desmond Morris1. C’est une et plus répandue qui ne se limite pas à une infantile. Chaque fois que le bébé semble mère complète la simple étreinte de A l’origine, la petite tape dans le dos est un mouvement qui est censé simuler un du bébé. Sa généralisation planétaire en ce que je nomme un code d’intention. C’est sentiment de réassurance ou d’apaisement a fait un geste anxiolytique universel. Le 1 Le couple nu publié au aux éditions Grasset (1971) dos est la première partie corporelle sur laquelle la main de l’ami vient se poser quand il faut consoler ou montrer sa compassion, le bras autour de l’épaule vient en second. Les petites tapes répétées contribuent à calmer le bébé ou l’enfant qui s’est fait un petit bobo ou qui éponge un gros chagrin ». Le dos est le siège de l’énergie la plus fondamentale pour la survie de l’humanité : l’amour. Le dos, pris dans sa globalité, est le siège anatomique de toute sensibilité affective. David Servan-Schreiber rapporte les faits suivants dans son remarquable ouvrage intitulé « Guérir » et paru en 2003 chez Robert Laffond : « Malgré toutes les conditions requises pour maintenir en vie des prématurés, ces derniers ne prenaient pas de poids et ne grandissaient pas, ce que les scientifiques considéraient comme un mystère. En revanche, une fois sorti de la couveuse, les nourrissons survivants rattrapaient leur poids rapidement. Un jour, dans une unité de néonatalogie américaine, les médecins ont remarqué que certains bébés en couveuse grandissaient normalement. Pourtant, rien n’avait changé dans les protocoles de soins. Sauf que … une infirmière de nuit avait bravé l’interdiction de toucher les prématurés, incapable qu’elle était de résister à leurs pleurs de détresse. Elle avait entrepris de caresser le dos des bébés pour les calmer ». De cet incident, les chercheurs ont pu déduire que le contact affectif tactile est bel et bien un facteur indispensable à la croissance. Incroyable mais vrai ! Et la portée de ce constat est incommensurable car elle confirme que le dos est bien le siège anatomique de l’amour. L’expérience des orphelinats roumains, dont les images sont encore dans toutes les mémoires, a démontré de manière éclatante que la plupart des enfants qui ne reçoivent pas leur dose de nourriture affective en meurent. D’où il ressort que la principale source de régulation biologique est l’amour de la mère ou d’un substitut de celle ci. David Servan- Schreiber rajoute un principe fondamental en ces termes : « Chez les humains, on a établi que la qualité de la relation entre les parents et leur enfant, définie par le degré d’empathie des parents et leur réponses à ses besoins émotionnels, détermine dans le temps la tonicité de son système parasympathique, c’est à dire le facteur précis qui favorise la cohérence du rythme cardiaque, ce facteur essentiel qui lui permettra de mieux résister au stress et à la dépression… » Ce qui est vrai pour les tout-petits dont l’équilibre physiologique dépend de l’affection qu’on leur porte est aussi vrai pour les adultes. Un dos dont on souffre est un signal qu’il ne faut jamais négliger. Il signifie que «vous en avez plein le dos » d’un imbroglio, d’une situation professionnelle ou d’un partenaire dont vous vous détachez insensiblement. Mais les douleurs dorsales peuvent également indiquer une carence affective installée depuis l’enfance. Les tensions s’installent un peu comme des couches sédimentaires qui se superposent. Ce n’est qu’une image mais elle parle mieux à l’imagination. Seul un retour en force de l’estime de soi peut contrecarrer cette sédimentation. Une escale supplémentaire chez le coiffeur, des caprices vestimentaires, un petit bijou de fantaisie, une paire de chaussures superflues mais si mignonnes, quelques séances de massage, crèmes et parfums, les occasions ne manquent pas de se faire plaisir. Et si votre conjoint proteste, profitez des prochaines vacances pour le solder en lui présentant sa nouvelle maîtresse. Il ne vous aime pas plus que ça.