L`agressiondetropentreOrléansetBlois
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L`agressiondetropentreOrléansetBlois
4 MERCREDI 5 DECEMBRE 2012 LA RÉPUBLIQUE DU CENTRE Loiret Faits divers - Justice SNCF ■ Les contrôleurs de train ont exercé hier leur droit de retrait alors qu’une autre grève se profile ce soir L’agression de trop entre Orléans et Blois Une jeune agent a reçu un coup au visage. En solidarité, des contrôleurs ont refusé de prendre leur service, perturbant le réseau entre Tours, Orléans et Paris. ont exercé leur droit de re trait cette possibilité de ne pas prendre le travail s’ils estiment ne pouvoir l’assurer dans de bonnes conditions de sécurité. « 80 % du trafic a pu être assuré le matin et un train sur trois entre 16 et 18 heures d’Orléans et Tours vers Paris et Vie rzon. Des autocars ont été mobilisés », assurait, hier, la SNCF. Les usagers, sur pris par l’absence ou le re tard (de 15 mn à 1 heure) de trains, étaient partagés entre colère et compré hension. Anne-Marie Coursimault et Cindy Roudier [email protected] U n c o u p a u v i s a g e. Une contrôleuse de la SNCF a été agres s é e , l u n d i s o i r, v e r s 21 heures, sur la ligne Or léansBlois, entre Meung e t B e a u g e n c y, p a r u n homme assis en première classe mais porteur d’un billet de seconde, qu’elle a voulu verbaliser. « La direction porte la responsabilité de cette situation » Émotion et colère La victime, âgée d’une vingtaine d’années, qui exerce depuis plus d’un an et avait reçu sa formation sur la sécurité à bord, a été conduite par les pom piers à l’hôpital de Blois avant de retourner chez elle dans la nuit, accom pagnée d’un encadrant SNCF. Elle a porté plainte, de même que la Société nationale des chemins de fer. L’agresseur a, lui, pris la fuite à Beaugency, et n’avait pas été interpellé hier aprèsmidi. La police de Blois mène l’enquête. Cette agression a suscité la colère des contrôleurs de la région Centre qui, hier, jusqu’à 22 heures, COINCÉS. Des médecins, invités du centre hospitalier régional, n’ont pu rejoindre Paris. Le panneau orange indiquait les perturbations. Ils ont pris une navette routière. PHOTO AMC Et la grève démarre ce soir, à 19 heures Un préavis de grève a été lancé, de longue date, pour jeudi. De nouvelles perturbations sont donc attendues dès ce soir 19 heures jusqu’à vendredi 8 heures. Hier soir, à 21 heures, la SNCF n’était pas encore en mesure de faire part de ses prévisions, les perturba tions d’hier risquant de modifier les rou lements d’aujourd’hui. Si les syndicats ont décidé de suspendre le droit de re trait hier à 22 heures, il est possible que le trafic subisse encore ce matin des con séquences de la journée d’hier, le temps de remettre en place le personnel et le matériel (deux agents sont nécessaires par train car il faut ramener le matériel à son point de départ). La CGT et Sud rail appellent à cette grè ve pour réclamer de véritables négocia tions sur l’emploi, l’embauche en priorité au statut (en particulier des emplois pré caires) et la mise en place d’un service 2013 « conforme aux exigences des usa gers et des cheminots ». ■ è Pratique. Infos : www.ter-sncf.com/centre (rubrique état du trafic), www.infolignes.com ou au numéro vert 0.800.83.59.23 ■ À LA BARRE Tentative de meurtre: les deux accusés ont fait appel ORLÉANS ■ Après Samir Bouslahi, 23 ans, condamné le 2 1 n ove m b re à q u i n ze a n s d e r é c l u s i o n criminelle par la cour d’assises du Loiret, son complice, Franck Mabo, 24 ans, a fait appel, à son tour, du verdict lui infligeant huit ans de prison pour avoir commis des violences. Les deux auteurs de l’agression au couteau qui, le 7 juillet 2009, a failli coûter la vie à Jeoffrey Arnoult, 17 ans, près du lac de La Source, à Orléans, seront donc jugés ensemble, une seconde fois. Leur procès devrait se dérouler d’ici un an, probablement devant la cour d’appel d’assises d’IndreetLoire. ■ Une réunion entre la di rection régionale et le CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des condi tions de travail) s’est tenue hier. Car, selon la CGT des cheminots de la région de Tours, il s’agit de la troisiè me agression depuis le 1 e r décembre. La faute à pas de chance, à une vio lence chronique et impré visible ? Non, pour le syn dicat, qui estime que « la direction de la SNCF porte la responsabilité de cette situation ». Le challenge antifraude qui « n’a fait qu’aggraver le climat malsain visàvis des cheminot(e) s », les ef fectifs insuffisants, la ré duction des heures d’ouverture des guichets et de leur nombre, les souscompositions régu lières des trains, les dys fonctionnements récur rents (retards, pannes, inconfort) « irr itent de plus en plus les usagers ». Le nombre de contrôleurs sur des trains sensibles (ce n’est pas le cas du Or léansBlois) « n’est pas respecté, avec la suppres sion régulière du deuxiè me agent ». Hier, syndicats et direc tion se sont mis d’accord sur la réaffectation de per sonnels dans les trains et sur la mutation de deux contrôleurs habitant hors de la région. Les discus sions se poursuivront ven dredi et lundi sur la pro blématique de fond : les embauches. La CGT de mande d’avancer une ses sion prévue en février et d’engager dix contrôleurs de plus dans le premier t r i m e s t r e 2 0 1 3 . H i e r, « sans polémiquer », le service communication de la SNCF rappelait « qu’il y a eu des recrutements » cette année. ■ ■ La galère des usagers Aux Aubrais, Sabrina devait être à Salbris pour une formation professionnelle. « Je devais prendre le train de 7 h 50, puis le 8 h 08. Et là, on nous annonce que le train a une heure de retard. Je comprends tout à fait les raisons de cet arrêt de travail, mais ce sont les usagers qui subissent. » Cécilia, qui devait se rendre à Bourges, réfléchissait « à prendre un taxi en commun. » Olivier, lui, comptait sur l’indulgence de son employeur : « Je suis graphiste à Paris. Je devais prendre le train de 7 h 27. Comme ils ont regroupé deux trains en un, le suivant était plein. Nous n’avons pas été correctement informés. En prenant le 8 h 35, j’arriverai vers 10 h 30. La journée ne va pas être productive », dit-il résigné avant d’apprendre que le 8 h 35 aurait lui aussi 15 minutes de retard. A Orléans, Mathilde, lycéenne, a pris le 7 h 29 de Meung, qui ne s’est pas arrêté dans les petites gares et s’est rendu aux Aubrais. « J’ai dû attendre un autre train pour aller sur Orléans ». Total : 35 minutes de retard. è QUESTIONS À PASCAL FOULON Du collectif Gares Val de Loire Comprenez-vous ce droit de retrait ? Chaque agent a droit à la sécurité. Nous sommes contre toute violence. C’est inexcusable. Le OrléansBlois, que je prends, est une ligne plutôt calme. On a de bons rapports avec les contrôleurs. Là, ils tirent le signal d’alarme : il faut qu’ils soient entendus. Des tensions sont liées au cadencement. Les agents travaillent en flux tendu, tant en moyens humains que matériel. Quand ça ne va pas, les gens sont excédés et l’on arrive à des débordements. Les perturbations vont continuer… On regrette que les usagers se retrouvent pris en otage par des grèves, alors que nous avons des intérêts communs. Pour jeudi, je trouve qu’il pourrait y avoir d’autres moyens d’actions, comme faire rouler les trains mais ne pas contrôler systématiquement les clients : la qualité d’écoute de la direction serait peut-être aussi plus efficace. L’altercation a eu lieu dans un wagon de première classe. On peut se poser la question de savoir si, aujourd’hui, la première classe a son utilité dans les trains express régionaux. AUTRUY-SUR-JUINE ■ Appel aux victimes après une perquisition Objets volés cherchent propriétaires Deux frères de 23 et 21 ans ont été interpellés et placés en garde à vue par la gendarmerie alors qu’ils étaient hébergés chez une amie, lieudit Fromonvilliers, à Autruy-sur-Juine. Il leur est reproché d’avoir volé à deux repri ses du carburant dans une entreprise de Sermaises l’été dernier et d’avoir re celé des objets provenant d’un cambriolage effectué dans une société ma lesherboise, dans la nuit du 11 au 12 novembre. À ce domicile, les gen darmes ont également sai si une centaine objets (coffret à bijoux, flacons de parfum, Croix du com battant, DV D, j e u x v i déo…), qui proviendraient de vols divers. Contact DÉCOUVERTE. Les gendarmes ont saisi de nombreux objets qui proviendraient de vols. Les propriétaires peu vent contacter la brigade de gendarmerie de Malesherbes au 02.38.34.45.90. ■