la santé mentale - Faculté de l`éducation permanente de l`Université
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SANTÉ MENTALE PROMOTION LA SANTÉ MENTALE: C’EST IMPORTANT! La santé mentale est un aspect essentiel de votre santé générale au même titre que la santé physique. Maintenir une bonne santé mentale peut toutefois être un défi. On estime que 20% des Canadiens seront personnellement aux prises avec une maladie mentale au cours de leur vie. Bien des gens confondent santé mentale et maladie mentale. Il s’agit en fait de deux choses différentes. La santé mentale ne consiste pas simplement en une absence de troubles mentaux. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), «la santé mentale est un bien-être dans lequel la personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et fructueux et contribuer à la vie de sa communauté.» L’OMS dit aussi que «la santé et le bien-être mentaux sont indispensables pour que l’être humain puisse, au niveau individuel et collectif, penser, ressentir, échanger avec les autres, gagner sa vie et profiter de l’existence.» Dans ce sens, la santé mentale est non seulement le fondement de notre bien-être, mais elle constitue aussi une barrière contre les agressions extérieures qui peuvent provoquer stress et anxiété et menacer notre équilibre psychologique et notre bien-être mental. LA MALADIE MENTALE, UN PROBLÈME GRAVE La maladie mentale est tout à fait différente, car elle a une incidence grave sur la capacité d’une personne de fonctionner efficacement et de s’accomplir pleinement. Celleci fait référence à une variété de troubles mentaux qui peuvent être diagnostiqués et soignés. Ces derniers sont des états qui se caractérisent par une altération de la pensée, de l’humeur ou du comportement (voire la combinaison de ces trois éléments). Selon la maladie mentale, la pensée, l’humeur et/ou le comportement d’une personne peuvent être perturbés de façon suffisamment importante pour rendre son intégration sociale problématique, compromettre son fonctionnement et/ou nuire à ses relations avec les autres. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, la maladie mentale est de plus en plus reconnue comme un problème grave et croissant. LES MALADIES MENTALES LES PLUS FRÉQUENTES Il existe plusieurs problèmes de santé mentale. Parmi les troubles mentaux les plus courants, on trouve: les troubles de l’humeur, tels que la dépression et le trouble bipolaire, qui affectent la manière dont une personne se sent; les troubles psychotiques, comme la schizophrénie, qui affectent la perception qu’une personne a du monde au point où elle peut perdre contact avec la réalité; les troubles anxieux, qui font en sorte qu’une personne a peur de certains endroits, événements ou situations sans motif bien établi; les troubles de la personnalité, qui affectent la manière dont une personne se voit par rapport aux autres; et les troubles alimentaires, tels que l’anorexie et la boulimie, qui ont un effet sur la façon dont la personne perçoit les aliments et son image corporelle. COMBATTRE LES PRÉJUGÉS: ESSENTIEL! Bien qu’on en parle plus, la santé mentale reste un sujet délicat que l’on n’aborde souvent que dans le privé, et encore! Les personnes aux prises avec une maladie mentale sont en effet souvent victimes de préjugés. À la différence d’un bras dans le plâtre, par exemple, les affections psychologiques sont le plus souvent invisibles, c’est-à-dire qu’elles ne se manifestent pas de manière apparente aux yeux des personnes qui entourent celles qui en souffrent. Ces préjugés sont donc le fait d’un manque de connaissances et d’une prolifération d’idées fausses sur les problèmes de santé mentale. Malheureusement, à cause de tous ces préjugés entourant la maladie mentale, seulement une personne atteinte sur trois consultera un professionnel de la santé. De plus, cette stigmatisation s’ajoute aux souffrances qui pèsent déjà sur les personnes atteintes d’une maladie mentale. C’est pourquoi il est si important de lutter contre ces préjugés. La maladie mentale est comme son nom l’indique une «maladie». Il ne s’agit pas d’une faiblesse de caractère ou d’une perte de contrôle. LES SIGNES D’AVERTISSEMENT Comme il existe un grand nombre de troubles mentaux, les symptômes de la maladie mentale sont très variés. Voici toutefois quelques signes d’avertissement en matière de santé mentale: • état dépressif qui persiste; • changements marqués touchant la personnalité; • incapacité de faire face aux problèmes et aux activités quotidiennes; • perte d’intérêt général; • retrait social; • consommation excessive d’alcool et/ou de drogues; • anxiété extrême; • hyperactivité ou inactivité (ou passage d’un état à l’autre) • comportement agressif; • délire ou hallucinations; • propos absurdes; • préoccupations constantes à propos de tout ou d’une chose en particulier; • peur et méfiance exagérées; • pensées suicidaires. Si vous, ou l’un de vos proches, présentez des signes de maladie mentale, il est important de consulter le plus rapidement possible afin d’obtenir un diagnostic adéquat. En cas de doute, n’hésitez pas à parler de vos préoccupations à un professionnel de la santé (médecin de famille, psychiatre, psychologue, infirmière en santé mentale, travailleur social, etc.). Les symptômes de la maladie mentale sont parfois cycliques ou encore variables. Cela dit, ne paniquez pas! La plupart des troubles mentaux, tels que la dépression, la maladie bipolaire et le trouble anxieux, sont maintenant traités avec succès. Quelques faits sur la maladie mentale • Tous les Canadiens sont touchés par la maladie mentale, soit directement ou indirectement, ne serait-ce que par un membre de la famille, un ami ou un collègue. • Environ 8% des adultes éprouveront une dépression majeure à un moment quelconque durant leur vie. • Environ 1% des Canadiens éprouveront un trouble bipolaire. • La schizophrénie touche 1% de la population canadienne. • Les troubles anxieux touchent 5% de la population à domicile, causant un handicap léger à grave. • Une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, de personnalité et environnementaux cause les maladies mentales. • Près de la moitié (49%) des gens estimant avoir déjà été atteints de dépression ou d’anxiété n’ont jamais consulté un médecin à ce sujet. • La stigmatisation rattachée aux maladies mentales présente un obstacle sérieux, non seulement pour le diagnostic et le traitement, mais également pour l’acceptation dans la communauté. • La maladie mentale menace de plus en plus la vie de nos enfants. Le taux de suicide chez les jeunes au Canada est le troisième plus élevé des pays industrialisés. • Le suicide représente 24% de tous les décès chez les personnes âgées de 15 à 24 ans et 16% chez les personnes âgées de 25 à 44 ans. • La schizophrénie est la maladie mentale la plus débilitante chez les jeunes. Elle se présente surtout dans le groupe d’âge des 16 à 30 ans. • Les problèmes mentaux chez les jeunes représentent la seconde dépense en soins hospitaliers au Canada après les blessures. Source: Association canadienne pour la santé mentale 02 SANTÉ MENTALE PROMOTION SANTÉ MENTALE: L’IMPORTANCE D’AGIR SUR LES DÉTERMINANTS SOCIAUX La santé mentale est influencée par plusieurs conditions qu’on nomme les déterminants sociaux. Des interventions qui ciblent les déterminants sociaux sont donc essentielles pour améliorer la santé mentale des personnes atteintes de troubles mentaux. Bien qu’à première vue on ne soit pas porté à inclure les travailleurs sociaux au sein des professionnels impliqués dans le champ de la santé mentale, ces professionnels sont en fait très nombreux à oeuvrer dans ce domaine, car ils jouent un rôle fondamental dans la résolution de cette problématique. «On parle de quelques milliers de travailleurs sociaux qui interviennent dans le champ de la santé mentale, soit dans les équipes de santé mentale jeunesse ou les équipes de première ligne pour les adultes des CSSS (CLSC), soit auprès des personnes qui reçoivent des services psychiatriques dans les cliniques externes ou les centres hospitaliers, soit auprès des jeunes en centres jeunesse ou dans les organismes communautaires de réadaptation et de défense des droits des personnes en santé mentale, soit auprès des personnes âgées à domicile, dans les milieux d’hébergement ou auprès des personnes ayant aussi une dépendance dans les centres de réadaptation», affirme Claude Leblond, travailleur social et président de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ). LA SANTÉ MENTALE, C’EST PAS SEULEMENT DANS LA TÊTE Au Québec, le traitement des problèmes de santé mentale est trop souvent abordé dans une perspective biomédicale et psychologique. «Pourtant, sans négliger l’importance de la médication et de la psychothérapie, il faut aussi intervenir sur les déterminants sociaux pour aider les individus aux prises avec des problématiques de santé mentale», assure M. Leblond. La recherche actuelle met en effet en évidence le rôle crucial des déterminants sociaux sur la santé, incluant la santé mentale. Les principaux déterminants sociaux de la santé sont le revenu et la situa- tion sociale, le niveau de scolarité, les conditions de logement et de travail, les réseaux de soutien social et personnel, ainsi que les conditions dans lesquelles on s’est développé comme enfant. «Plus ces déterminants sont favorables, plus on a de chances de vivre en meilleure santé mentale», explique M. Leblond. Un revenu suffisant pour bien vivre, un logement qui nous convient dans un milieu qui nous satisfait, des relations familiales et sociales soutenantes et de qualité, des capacités personnelles à résoudre les problèmes et à faire face aux stress de la vie..., tout cela contribue au maintien et à l’amélioration de la santé mentale. «À l’inverse, plus ces déterminants sont défavorables, plus on est susceptible de vivre des problèmes de santé mentale», explique M. Leblond. LES INTERVENTIONS SOCIALES: ESSENTIELLES! Les interventions des travailleurs sociaux dans le quotidien des personnes ayant une problématique de santé mentale sont donc très importantes. «Quand on vit un problème de santé mentale, la mise en place de conditions favorables dans notre environnement favorise le processus de rétablissement et le maintien, par la suite, d’une meilleure santé mentale», soutien M. Leblond. C’est pourquoi, la perspective avec laquelle les travailleurs sociaux abordent la santé mentale en général dans la société, et les personnes qui vivent des problèmes de santé mentale en particulier, rend essentielles leurs interventions et leur rôle dans les équipes multidisciplinaires et les services sociaux et de santé offerts aux personnes et aux communautés. Ces interventions sociales ont pour but d’apporter des changements significatifs pour les individus souffrant de troubles mentaux au plan personnel, interactionnel et environnemental. Bref, le rôle des travailleurs sociaux est incontournable face à la problématique de santé mentale. Cela est d’autant plus vrai que les travailleurs sociaux peuvent jouer différents rôles de soutien, d’accompagnement, de défense des droits, de mobilisation des ressources du milieu, de médiation et d’éducation. LA SANTÉ MENTALE, C’EST PAS JUSTE DANS LA TÊTE. Comprendre l’influence des conditions de vie et du tissu social sur l’équilibre d’une personne requiert une expertise particulière. En tenant compte de ces aspects dans leurs interventions, les travailleurs sociaux contribuent à la santé mentale des personnes et des communautés. 12 CONSEILS POUR CONSERVER UNE BONNE SANTÉ MENTALE Tout comme il vous faut prendre soin de votre santé physique, il est tout aussi important de vous occuper activement de votre santé mentale. Voici donc quelques petits conseils qui vous aideront à développer et à maintenir une bonne santé mentale. 1. Cultivez une bonne estime de vous-même. Selon les experts en santé mentale, avoir une bonne estime de soi est l’un des meilleurs outils dont on puisse disposer pour faire face aux difficultés de la vie. Les études montrent que les personnes ayant une bonne estime de soi ont entre autres davantage confiance en elles et en leurs capacités. 2. Adoptez une alimentation équilibrée. L’alimentation joue un rôle crucial dans la santé mentale. Il est donc important d’avoir un régime alimentaire sain. Pour y arriver, suivez les recommandations du Guide alimentaire canadien pour manger sainement. Vous pouvez aussi consulter une nutritionniste pour obtenir des conseils adaptés à vos besoins. 3. Faites régulièrement de l’activité physique. L’exercice physique peut influencer positive votre santé mentale. Celui-ci entraîne des réactions chimiques pouvant agir positivement sur votre humeur et réduire votre anxiété et votre stress. Faire de l’activité physique dans un centre de conditionnement physique ou en groupe représente une excellente solution, car cela vous permet de rencontrer de nouvelles personnes avec lesquelles vous partager un objectif commun. 4.Apprenez à gérer votre stress. Les moments stressants font partie de la vie, mais il est toutefois important d’apprendre à les surmonter afin de conserver votre santé mentale. Découvrez ce qui cause votre stress afin de pouvoir trouver des façons de lui faire face efficacement. 5. Savourez le moment présent. Apprenez à vous concentrer sur le moment présent, au lieu de penser constamment aux événements passés ou à venir. Cela vous permettra de savourer les petites joies que vous pourriez autrement manquer. 6. Équilibrez votre vie professionnelle et votre vie personnelle. Si vous sentez que vous consacrez trop de temps à un domaine de votre vie et pas assez à l’autre, votre équilibre travail/vie personnelle est peut-être perturbé. Apprenez à concilier les deux! La façon d’atteindre cet équilibre varie d’une personne à l’autre. Trouvez la stratégie qui vous convient le mieux. 7. Dormez suffisamment. Le manque de sommeil peut nuire à votre santé mentale, car il peut engendrer des problèmes de nature émotionnelle et psychologique. Couchez-vous à des heures raisonnables et essayez d’obtenir environ huit heures de sommeil. Cela vous aidera à favoriser une récupération optimale afin d’affronter les activités de la journée. 8. Stimulez vos méninges. Demeurer mentalement actif est excellent pour la santé mentale! Essayer quelque chose de nouveau, apprendre de nouvelles compétences, s’intéresser à l’actualité... sont toutes des façons de garder votre cerveau actif. 9. Prenez garde à l’alcool et aux drogues. En matière de santé mentale, les excès de consommation d’alcool et la prise de drogues ne sont vraiment pas recommandés. Sachez également que ces substances peuvent altérer les effets de la médication lorsque celle-ci est nécessaire. 10. Restez en contact. Développer et maintenir des relations solides avec des gens est très bénéfique pour la santé mentale. Travaillez à établir de bonnes relations avec les gens autour de vous, que ce soit à la maison, au travail ou dans votre communauté. Ces contacts enrichiront votre vie et vous serviront de soutien. 11. Amusez-vous! Prendre le temps de rire et d’avoir du plaisir peut vous aider énormément à rester mentalement sain! Le rire et l’humour peuvent vous remonter le moral, vous procurer un sentiment de bien-être et vous aider à réduire les niveaux de stress. Trouvez des raisons de rire: lisez des bandes dessinées, écoutez des comédies ou racontez des blagues à vos amis. 12. Demandez de l’aide. Cela peut être aussi simple que de demander à un ami de garder vos enfants pour une soirée. Cela dit, pour maintenir une bonne santé mentale, il faut parfois solliciter l’aide d’un professionnel de la santé. Si les membres de votre famille et vos amis ne vous apportent pas le soutien suffisant, sachez qu’il existe de nombreuses ressources qui peuvent vous aider. N’hésitez pas à les consulter. Une société qui valorise la santé mentale, qui en fait la promotion et qui aide les personnes aux prises avec une maladie mentale à mener une vie productive et enrichissante. Ce rôle est essentiel. FaireUnPas.ca www.commissionsantementale.ca 03 SANTÉ MENTALE PROMOTION LA DÉPRESSION: ON PEUT S’EN SORTIR Le trouble dépressif majeur, que l’on appelle communément «dépression», est la maladie mentale la plus fréquente. Cette affection peut malheureusement affecter considérablement la vie des personnes qui en souffrent. Heureusement, il existe des traitements efficaces pour la combattre. La dépression est aujourd’hui un enjeu majeur de santé publique. Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 350 millions de personnes souffrent actuellement de cette maladie dans le monde. La dépression n’a toutefois rien à avoir avec la déprime passagère. «S’il est normal de se sentir déprimé de temps à autre — après un événement tel qu’un deuil, par exemple —, la dépression est une véritable maladie qui demande une attention particulière et des traitements adéquats», explique le Dr Gustavo Turecki, chef du programme des troubles dépressifs à l’Institut de santé mentale Douglas de Montréal. La déprime est une réaction passagère à des facteurs sociaux et psychologiques, tels qu’une perte d’emploi ou une séparation, qui engendre un état d’abattement. Ce dernier est normal et disparaît généralement après un court laps de temps. La dépression est une maladie nettement plus grave qui entraîne un état de profonde détresse qui se maintient pendant plusieurs semaines ou mois, voire des années si elle n’est pas traitée adéquatement. Elle peut entraîner une grande souffrance, diminuer la qualité de vie, altérer la vie personnelle, professionnelle et familiale de la personne concernée et, parfois, conduire au suicide. COMMENT RECONNAÎTRE LA MALADIE ? Les symptômes de la dépression sont à la fois d’ordre émotionnels, physiques et cognitifs. Voici les principaux symptômes qui permettent de diagnostiquer une dépression chez une personne: • humeur dépressive présente presque toute la journée, presque tous les jours, et ce, pendant au moins deux semaines; • perte du plaisir et de l’intérêt pour presque toutes les activités (professionnelles, sociales ou familiales); • troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie); • troubles de l’appétit avec perte ou gain de poids; • perte d’énergie et fatigue persistante; • ralentissement ou agitation psychomoteur; • baisse de la concentration ou de l’aptitude à penser/à prendre une décision; • distorsions de la pensée entraînant des sentiments de culpabilité inappropriée ou donnant l’impression de ne rien valoir; • sensibilité émotionnelle excessive (pleurer sans raison apparente); • pensées de mort récurrentes, idées suicidaires récurrentes. Si vous vous reconnaissez dans plusieurs des symptômes évoqués précédemment, vous souffrez peutêtre de dépression. N’hésitez donc pas à aller consulter un professionnel de la santé, qui pourra poser le bon diagnostic et vous aider à retrouver la joie de vivre. Et surtout, n’attendez pas! «Comme cette maladie a le potentiel de devenir chronique, il est important de consulter le plus rapidement possible», insiste le Dr Turecki. En effet, plus vous tarderez à consulter, plus difficile sera le traitement. En revanche, plus vous consulterez vite, moins il y aura de risque que la maladie devienne chronique et qu’elle entraîne des complications graves comme le suicide. UNE MALADIE COMPLEXE «Contrairement à ce que bien des gens pensent, la dépression n’est pas un signe de faiblesse de caractère, de paresse ou d’un manque de volonté, affirme le Dr Turecki. Il s’agit d’une véritable condition médicale contre laquelle on ne peut rien seul.» Bien qu’elle ne soit pas encore bien comprise, on sait aujourd’hui que la dépression est la conséquence d’un dysfonctionnement du cerveau. «Dans cette maladie, on sait que l’équilibre en certains neurotransmetteurs du cerveau est perturbé», raconte le Dr Turecki. Cependant, l’origine de cette perturbation est mal connue. «La dépression est une maladie complexe dont l’origine est multifactorielle», assure le Dr Turecki. Elle résulte souvent d’un ensemble de facteurs qui, combinés, entraînent l’apparition des symptômes. Par exemple, on sait maintenant que certains facteurs génétiques jouent un rôle dans la création de ce déséquilibre chimique dans le cerveau, car les gens ayant des antécédents familiaux liés à la dépression sont plus susceptibles de l’éprouver. Les événements stressants de la vie, tels le décès d’un être cher, un divorce ou une perte d’emploi, peuvent également favoriser ce déséquilibre chimique à l’origine de la dépression. La prise de certains médicaments, l’abus de drogues ou d’alcool et certaines maladies peuvent aussi perturber le fragile équilibre des neurotransmetteurs et mener à la dépression. COMMENT LA COMBATTRE? «La dépression est une maladie qu’on peut soigner», assure le Dr Turecki. Mais pour cela, il faut consulter! «Les gens ont tendance à penser qu’ils peuvent s’en sortir seuls, mais c’est une mauvaise perception», poursuit le psychiatre. La dépression est une maladie qui ne doit jamais être prise à la légère et qui doit être traitée. Dans la majorité des cas, un traitement offrant des médicaments antidépresseurs, une psychothérapie ou Parce que les Canadiens qui vivent avec des problèmes de santé mentale méritent mieux. Visitez-nous : www.lundbeck.com/ca/fr une combinaison de deux s’avère très efficace. • Les antidépresseurs: Ils servent à régulariser le niveau des neurotransmetteurs dans le cerveau et aident à retrouver rapidement, normalement entre deux et trois semaines, le sommeil, l’appétit, l’énergie, du plaisir et des pensées positives. Parfois, il faut essayer plusieurs antidépresseurs avant de trouver celui qui nous convient. Si les résultats ne sont pas satisfaisants, des combinaisons d’antidépresseurs ou l’ajout d’autres médicaments, tels que les stabilisateurs de l’humeur, les hormones et le tryptophane, peuvent potentialiser le traitement. «Du point de vue pharmacologique, les antidépresseurs ne créent aucune dépendance», assure le Dr Turecki. Il n’y a donc aucune crainte d’en devenir dépendant. Cela dit, comme ils produisent un nouvel équilibre biologique et psychologique: l’arrêt brutal du traitement peut entraîner des symptômes de sevrages désagréables tels que des étourdissements, des nausées, de la nervosité et de la transpiration. Pour les prévenir, on recommande de diminuer progressivement la dose prescrite sur quelques semaines. • La psychothérapie: Elle est souvent associée à la pharmacothérapie pour soigner la dépression, car elle permet de travailler les aspects psychologiques et sociaux qui sont souvent reliés à l’épisode dépressif. Plusieurs types de psychothérapie sont possibles, mais deux d’entre elles se sont avérées scientifiquement efficaces pour le traitement de la dépression: la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie interpersonnelle. Bon à savoir • La dépression touche des personnes de tous âges, niveaux d’instruction, niveaux de revenu et cultures. • Cette maladie apparaît le plus souvent dans la jeune vie adulte. • Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes par la dépression. • Selon le nombre et la gravité des symptômes, un épisode dépressif peut être considéré comme léger, modéré ou sévère. Dans le premier cas, la personne éprouvera quelques difficultés à poursuivre ses activités professionnelles, sociales et familiales courantes, mais ne cessera pas de fonctionner complètement. Lors d’un épisode dépressif sévère, la personne n’est pas vraiment en mesure de poursuivre ses activités quotidiennes, sauf de façon très limitée. • La dépression a tendance à réapparaître. Il est donc conseillé de continuer le traitement assez longtemps pour éviter qu’elle ne revienne. Plus on arrête le traitement tôt, plus le risque de rechute est élevé (il peut facilement aller jusqu’à 50%). Quand cela arrive, la maladie devient plus difficile à traiter. Il y a aussi plus de risque que la maladie devienne chronique. • Comme tous les médicaments, les antidépresseurs entraînent des effets secondaires. Ces derniers varient toutefois beaucoup d’une classe à l’autre, voire d’un médicament à l’autre. 04 SANTÉ MENTALE PROMOTION LE PSYCHOLOGUE, UN ALLIÉ PRÉCIEUX Si vous souffrez psychologiquement, un psychologue pourrait vous aider à y voir plus clair. Un Canadien sur cinq souffrira d’une maladie mentale au cours de sa vie. Or, il est démontré que la consultation psychologique permet de traiter efficacement plusieurs problèmes de santé mentale tels que la dépression ou le trouble anxieux. «Il arrive à tout le monde de vivre des moments plus difficiles, mais si l’épreuve que vous vivez semble insurmontable, que le poids que vous portez sur vos épaules est tout simplement trop lourd, que les ressources autour de vous se révèlent insuffisantes ou que la difficulté rencontrée vous empêche d’accomplir votre travail et affecte votre vie personnelle, une aide professionnelle peut être nécessaire», affirme Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues du Québec. L’IMPORTANCE DE L’ÉVALUATION «Avant toutes choses, il est important d’avoir une évaluation de votre état de santé mentale afin de déterminer le genre d’intervention qui répondra le mieux à vos besoins», indique Mme Charest. Il faut, par exemple, savoir si votre détresse est bel et bien une dépression. Pour le faire, vous pouvez consulter un psychologue. Ce dernier a en effet reçu la formation lui permettant d’évaluer les problèmes de santé mentale et de poser un diagnostic psychologique. «Le psychologue possède une formation universitaire de cinq à sept années consacrée à la compréhension du fonctionnement psychologique de l’être humain», souligne Mme Charest. Ce professionnel est donc bien placé pour identifier la nature et l’origine de votre problème. Au terme de cette rencontre d’évaluation, le psychologue pourra alors vous proposer différentes avenues de traitement. Il pourra aussi décider que la nature du problème requiert une évaluation plus approfondie ou vous orienter vers le professionnel le plus approprié pour vous aider. LA PSYCHOTHÉRAPIE: UN TRAITEMENT EFFICACE Si vous êtes aux prises avec un trouble psychologique ou mental, une psychothérapie peut être utile, car il s’agit d’un outil important en santé mentale. «La psychothérapie est un traitement dont l’efficacité est scientifiquement reconnue pour traiter plusieurs troubles mentaux», raconte Mme Charest. Celle-ci vise à soulager une souffrance ou une difficulté de nature psychologique, en suscitant entre autres des changements de comportements, d’émotions ou d’habitudes. La psychothérapie est un traitement en soi, ce qui signifie qu’elle ne s’accompagne pas nécessairement d’une médication. «Dans bien des cas, la psychothérapie seule s’avère le traitement le plus efficace pour traiter le problème de santé mentale», assure Mme Charest. Dans certains cas toutefois, une combinaison de traitements peut être souhaitable. «Pour certaines personnes, la psychothérapie combinée à la médication constitue la solution idéale», poursuit Mme Charest. Cela peut notamment être le cas dans certains types de dépression sévère. «Il ne faut pas croire toutefois que la psychothérapie s’étend toujours sur plusieurs années», souligne Mme Charest. De fait, la durée d’une psychothérapie est variable et dépend, entre autres, de la nature du problème vous ayant amené à consulter et des objectifs que vous vous êtes fixés en accord avec votre psychothérapeute. «Certaines interventions peuvent être longues, mais ce n’est pas la majorité des cas», ajoute Mme Charest. Enfin, vous devez savoir qu’au Québec, la psychothérapie est une activité réservée par la loi depuis juin 2012, ce qui signifie que seules les personnes autorisées, telles que les psychologues, les médecins et les détenteurs d’un permis de psychothérapie, peuvent la pratiquer. Avant de choisir un psychothérapeute, vérifiez d’abord s’il est autorisé à exercer en consultant l’annuaire des professionnels sur le site Web de l’Ordre des psychologues du Québec au www. ordrepsy.qc.ca. COMMENT TROUVER UN PSYCHOLOGUE? Informez-vous d’abord auprès des personnes en qui vous avez confiance et qui pourraient vous recommander un psychologue. Vous pouvez également communiquer avec le Service de référence de l’Ordre des psychologues du Québec. Ce service gratuit est disponible par téléphone au 514-738-1223 ou, sans frais, au 1-800-561-1223, et par Internet à l’adresse www.servicedereference.com. Vous y obtiendrez le nom de psychologues, membre de l’Ordre, travaillant dans votre région et sélectionnés selon, entre autres, leur expertise particulière. N’hésitez pas à contacter plus d’un psychologue afin de choisir celui avec lequel vous êtes le plus à l’aise. «La relation qui s’établira entre vous et le psychologue doit être empreinte de confiance, car elle sera pour une bonne part garante du succès de la démarche», conclut Rose-Marie Charest. «La psychothérapie est très efficace pour traiter les problèmes de santé mentale les plus courants comme la dépression et le trouble anxieux.» Rose-Marie Charest, psychologue et présidente de l’Ordre des psychologues du Québec. COMMISSION DE LA SANTÉ MENTALE DU CANADA: UN MANDAT ESSENTIEL Depuis sa création en 2007, la Commission de la santé mentale du Canada a mis de l’avant une panoplie d’initiatives visant à favoriser la santé mentale et le bien-être de toute personne vivant au Canada et à créer un système de santé mentale apte à répondre aux besoins des individus qui ont un trouble mental ou une maladie mentale. Voici quelques éléments importants à savoir sur cet organisme national. des pratiques exemplaires, dont bénéficieront les personnes confrontées à un problème de santé mentale», explique le Dr David Goldbloom, président du conseil d’administration de la Commission de la santé mentale du Canada. DE NOMBREUSES INITIATIVES POSITIVES Au cours des sept dernières années, la Commission de la santé mentale du Canada a entre autres mis en place les initiatives suivantes: La Commission de la santé mentale du Canada est un organisme sans but lucratif qui a été créé afin d’attirer l’attention, à l’échelle du pays, sur les problèmes de • La Stratégie en matière de santé mentale santé mentale et de collaborer à l’améliopour le Canada ration de la vie sociale et de l’état de santé Cette stratégie contient des recommandades personnes qui souffrent de maladie tions pour améliorer la santé mentale et le mentale. De nos jours, la santé mentale bien-être de tous les Canadiens. «Il s’agit constitue en effet un défi majeur de santé de la toute première stratégie canadienne publique et de société. «Chaque année, en matière de santé mentale», souligne le plus de 500 000 Canadiens s’absentent du Dr Goldbloom. Pour la développer, la Comtravail en raison de la maladie mentale, et mission a travaillé avec des organismes de cette dernière gruge quelque 51 milliards partout au pays. de dollars dans l’économie canadienne», indique Howard Chodos, directeur de la • La Norme nationale du Canada sur la Stratégie en matière de santé mentale pour santé et la sécurité psychologique en le Canada à la Commission de la santé milieu de travail mentale du Canada. Il était donc nécessaire Cette norme d’application volontaire, de doter le pays d’une commission de la élaborée en collaboration avec l’Assosanté mentale afin de ciation canadienne de fournir une perspec- «Bien qu’elle soit financée normalisation (Groupe tive nationale sur les par le gouvernement du CSA) et le Bureau de problèmes de santé normalisation du Quémentale. «Les activi- Canada, la Commission bec, propose une série tés de la Commission de la santé mentale du de mesures, d’outils et sont axées sur les trois Canada est un organisme de ressources qui visent aspects suivants: établir national – et non fédéral la promotion de la santé une stratégie nationale mentale des employés sur la santé mentale, —, qui n’a aucun lien de et la prévention des préjudices psychologiques sensibiliser le public et dépendance avec lui.» informer les gens afin de susceptibles d’être cauDr David Goldbloom, président sés par des facteurs liés combattre les préjugés associés à la maladie du conseil d’administration de au travail. «Il s’agit de la mentale et échanger la Commission de santé men- toute première norme des connaissances et tale du Canada. du genre au monde», mentionne M. Chodos. Cette norme est d’autant plus importante que les problèmes de santé mentale sont la principale cause d’invalidité au travail au Canada. • Le programme Changer les mentalités L’objectif de ce programme est de réduire la stigmatisation liée à la maladie mentale. «Bien des Canadiens atteints d’un problème de santé mentale ne demandent pas d’aide en raison de la stigmatisation liée à cette maladie», raconte le Dr Goldbloom. Ce programme vise donc à cultiver un environnement dans lequel les personnes confrontées à la maladie mentale se sentent à l’aise de demander de l’aide, des services et du soutien dans leur cheminement vers le rétablissement. • Le programme Premiers Soins en Santé Mentale Ce programme vise à enseigner les premiers gestes à poser auprès des personnes atteintes d’une maladie mentale. «Grâce à ce programme, plus de 100 000 Canadiens sont désormais aptes à secourir une personne aux prises avec un problème de santé mentale émergent ou en situation de crise», soutient le Dr Goldbloom. Cette formation s’adresse à tout le monde, y compris les enseignants, les pourvoyeurs de services de santé, les employeurs, les intervenants d’unités d’urgence et les policiers. programme joue un rôle important dans la transformation du système de santé mentale», affirme M. Chodos. • Le projet Chez Soi Ce projet de recherche portant sur la santé mentale et l’itinérance visait à déterminer si l’approche accordant la priorité au logement fonctionnait. Il permettait aux personnes itinérantes aux prises avec la maladie mentale réparties dans cinq villes du Canada de se loger d’abord avant de recevoir des services axés sur leur rétablissement. «Pour ce qui est des personnes qui engendraient les coûts les plus élevés au moment de leur recrutement (10% de l’échantillon), les économies sont de taille. Dans ce groupe, l’intervention a coûté 19 582 dollars par personne par an en moyenne et chaque tranche de 10 dollars investis dans les services offerts dans le volet Logement d’abord a généré des économies moyennes de 21 dollars», affirme le Dr Goldbloom. «Il est temps d’accorder à la santé mentale la même importance que nous accordons à la santé en général.» Dr David Goldbloom, président du conseil d’administration de la Commission de santé mentale du Canada. • Le Centre d’échange des connaissances Ce programme vise à mettre en place une série de mesures afin d’aider les professionnels de la santé mentale à partager leurs connaissances, leurs recherches, leurs bonnes pratiques et leurs innovations. Les activités du Centre reposent sur trois thèmes: la synthèse des connaissances, la promotion de l’échange des connaissances et l’amélioration des capacités des intervenants à travailler ensemble. «Ce Ne laissez pas n’importe qui entrer dans votre tête Avant d’entreprendre une psychothérapie, assurez-vous que le professionnel est autorisé par la loi ordrepsy.qc.ca | 1 800 561-1223 05 SANTÉ MENTALE PROMOTION PSYCHOÉDUCATEUR EN SANTÉ MENTALE: DES INTERVENTIONS VARIÉES UN RÔLE EN PLEIN ESSOR La pratique des psychoéducateurs auprès des personnes qui éprouvent des problèmes de santé mentale est en plein développement. De fait, les psychoéducateurs sont de plus en plus nombreux à travailler auprès des gens souffrant de troubles mentaux. Un apport précieux quand on connaît les besoins dans ce domaine. De plus en plus de milieux s’ouvrent à la psychoéducation. «Traditionnellement associée à l’intervention auprès des jeunes en difficulté d’adaptation, la psychoéducation est entre autres de plus en plus présente dans le domaine de la santé mentale», explique Denis Leclerc, président de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec. La psychoéducation, en raison de sa vision multifactorielle, se prête en effet bien à l’intervention auprès des individus ayant une problématique de santé mentale. «Les psychoéducateurs, qui possèdent une formation universitaire, sont notamment bien préparés pour offrir à ces personnes un suivi soutenu en concertation avec les autres intervenants des équipes de santé mentale», indique M. Leclerc. De fait, les psychoéducateurs offrent un apport significatif dans ces équipes, notamment par la qualité de leurs observations et de leur analyse, ainsi que par la nature très concrète de leurs interventions sur le terrain. Ceux-ci vont travailler sur les difficultés d’adaptation et les capacités adaptatives des personnes aux prises avec des difficultés de santé mentale, et ce, dans leurs différents milieux de vie. Aujourd’hui, les psychoéducateurs sont présents dans une grande variété de milieux concernés par la santé mentale. Ils interviennent entre autres en CSSS, dans les programmes qui touchent les adultes atteints de problèmes de santé mentale, et en milieu hospitalier, dans les unités de soins psychiatriques ou en clinique externe. Ces professionnels de la santé mentale et des relations humaines se voient confier des mandats diversifiés allant de l’évaluation clinique à l’intervention directe, en passant par le soutien clinique et le rôle-conseil. «Par exemple, le champ d’exercice et les compétences des psychoéducateurs peuvent être mis à contribution pour améliorer le processus d’évaluation des personnes atteintes de troubles mentaux et vivant dans la communauté», mentionne M. Leclerc. Pour le psychoéducateur, le processus d’évaluation doit prendre en compte l’interaction de la personne avec son environnement. «Cette approche interprofessionnelle est essentielle, car elle vise à améliorer les services de soutien offerts aux personnes ayant une problématique de santé mentale», raconte M. Leclerc. Par ailleurs, pour vivre de façon satisfaisante dans la communauté, les personnes aux prises avec des troubles mentaux doivent être soutenues dans leurs efforts pour diminuer leurs symptômes et améliorer leur fonctionnement ainsi que leur LES RESSOURCES DISPONIBLES Vous cherchez de l’aide en santé mentale et ne savez pas où allez? Il existe un grand nombre de ressources dont les personnes atteintes de problèmes de santé mentale – ou leurs proches! – peuvent tirer parti. Voici un survol des principales ressources offertes. Ces dernières pourraient vraiment vous être utiles. LES RESSOURCES GÉNÉRALES ASSOCIATION CANADIENNE POUR LA SANTÉ MENTALE Cet organisme sans but lucratif œuvre principalement à la promotion de la santé mentale et à la prévention des problèmes de santé mentale. Il offre de l’information consciencieuse sur les différentes formes de maladies mentales telles les troubles anxieux, la dépression, les troubles bipolaires, la psychose et la schizophrénie. – Téléphone: 416-595-6111 ou 1-800-463-6273 Site Internet: www.cmha.ca FONDATION DES MALADIES MENTALES Cet organisme a pour mission la prévention des maladies mentales dans le but de réduire la souffrance des personnes atteintes ainsi que celle de leurs proches, en mobilisant les individus et la société. – Téléphone: 514-529-5354 ou 1-888-529-5354 Site Internet: www.fondationdesmaladiesmentales.org INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ MENTALE DOUGLAS Cet institut universitaire a pour mission d’offrir des soins et des services de pointe aux personnes vivant avec des problèmes de santé mentale. Il a aussi pour but de faire avancer et partager les connaissances en santé mentale. – Téléphone: 514-761-6131 Site Internet: www.douglas.qc.ca INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ MENTALE DE MONTRÉAL Ce centre hospitalier de soins psychiatriques voit au mieux-être des personnes atteintes de maladie mentale en offrant des soins et des services spécialisés et surspécialisés en santé mentale. – Téléphone: 514-251-4000 Site Internet: www.iusmm.ca INSTITUT PHILIPPE-PINEL DE MONTRÉAL Cet hôpital psychiatrique offre des soins et des services aux personnes souffrant d’un problème de santé mentale. Il se veut aussi un lieu d’enseignement et de recherche de pointe. – Téléphone: 514-648-8461 Site Internet: www.pinel.qc.ca INSTITUT UNIVERSITAIRE EN SANTÉ MENTALE DE QUÉBEC Cet institut universitaire a pour mission d’aider les adultes atteints de maladie mentale à se rétablir et à s’intégrer en société. Il offre une gamme complète de soins et de services axés sur le rétablissement, l’autonomie et l’intégration des personnes souffrant de troubles de santé mentale. – Téléphone: 418-663-5000 Site Internet: www.institutsmq.qc.ca LES RESSOURCES PARTICULIÈRES LES TROUBLES DE L’HUMEUR REVIVRE – ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE SOUTIEN AUX PERSONNES SOUFFRANT DE TROUBLES ANXIEUX, DÉPRESSIFS OU BIPOLAIRES Cet organisme à but non lucratif a pour mission de venir en aide aux personnes atteintes de troubles anxieux, dépressifs ou bipolaires ainsi qu’à leurs proches, et ce, partout au Québec. – Téléphone: 514-REVIVRE (738-4873) ou 1-866-REVIVRE (738-4873) Site Internet: www.revivre.org LES DÉPRIMÉS ANONYMES Cet organisme a pour mission d’offrir un service d’écoute téléphonique et des groupes d’entraide hebdomadaires aux personnes préoccupées par leur santé mentale, notamment à celles souffrant de problématiques diverses en santé mentale. – Téléphone: 514-278-2130 Site Internet: www.deprimesanonymes.org ASSOCIATION — TROUBLES DE L’HUMEUR ET D’ANXIÉTÉ AU QUÉBEC (ATHAQ) Cette association offre entre autres de l’information au public par le biais de documentation écrite sur les différents troubles anxieux par des professionnels de la santé. – Téléphone: 514-251-0083 Site Internet: www.ataq.org ASSOCIATION CANADIENNE DES TROUBLES ANXIEUX (ACTA) Cet organisme à but non lucratif est voué à la prévention, au traitement et à la prise en charge des troubles d’anxiété, de même qu’à l’amélioration de la qualité de vie des personnes qui en souffrent. – Site Internet: www.anxietycanada.ca LA SCHIZOPHRÉNIE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DE LA SCHIZOPHRÉNIE (SQS) Cet organisme communautaire à but non lucratif a pour mission l’accueil et le soutien des familles et des proches des personnes atteintes d’une schizophrénie. Il vise à sensibiliser et à informer le public sur cette maladie. – Téléphone: 514-251-4125? ou 1-866-888-2323 Site Internet: www.schizophrenie.qc.ca LE TROUBLE OBSESSIONNELCOMPULSIF (TOC) FONDATION QUÉBÉCOISE POUR LE TROUBLE OBSESSIONNEL-COMPULSIF Cet organisme sans but lucratif renseigne la population sur le TOC, offre de l’appui aux personnes qui en sont atteintes ainsi qu’à leurs proches, et favorise l’intégration sociale de ceux qui souffrent de cette maladie. – Téléphone: 514-727-0012 ou 1-888-727-0012 Site Internet: fqtoc.mtl.rtss.qc.ca pouvoir d’action. «Le rôle des psychoéducateurs est donc crucial parce qu’ils sont présents dans le quotidien des personnes qu’ils accompagnent», souligne M. Leclerc. L’intervention dans le milieu de vie de ces individus peut se faire à leur domicile, sur leur lieu de travail, dans leur quartier, dans leurs loisirs, etc. Dans le cadre de leurs suivis, les psychoéducateurs centrent leur travail sur les capacités adaptatives des personnes souffrant d’un trouble mental, plus spécifiquement sur leur conscientisation des mécanismes d’adaptation devenus inadéquats et qui contribuent à la problématique identifiée. Ils élaborent, en partenariat avec elles, des objectifs précis et des moyens concrets pour les atteindre et améliorer la situation problématique. Le rôle des psychoéducateurs est, par exemple, primordial chez les personnes qui, après de longues années d’hospitalisation ou de vie en établissement, tentent une réintégration au sein de la société. Les psychoéducateurs ont alors pour mandat de soutenir et d’accompagner ces individus vers leur rétablissement et leur pleine participation sociale. Bref, la contribution des psychoéducateurs est de plus en plus reconnue en santé mentale. Il s’agit en effet d’un domaine complexe où l’intervention des psychoéducateurs est un atout indéniable. LE TROUBLE DE PERSONNALITÉ LIMITE ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DU TROUBLE DE PERSONNALITÉ LIMITE (CARREFOUR TPL) Cet organisme communautaire a pour mission de contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des personnes touchées par le trouble de la personnalité limite. – Site Internet: www.carrefourtpl.com LES TROUBLES ALIMENTAIRES ANEB QUÉBEC – ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’AIDE AUX PERSONNES SOUFFRANT D’ANOREXIE NERVEUSE ET DE BOULIMIE Cette association offre de nombreux services (ligne d’écoute et de références, groupes de soutien, conférences, etc.) aux personnes atteintes d’un trouble alimentaire ainsi qu’à leur entourage. – Téléphone: 514-630-0907 ou 1-800-630-0907 Site Internet: www.anebquebec.com LE SUICIDE ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE PRÉVENTION DU SUICIDE (AQPS) Cet organisme a but non lucratif a pour mission d’oeuvrer au développement de la prévention du suicide au Québec. Il vise entre autres à mobiliser l’opinion publique face à la gravité de la problématique. – Téléphone: 418-614-5909 ou 1-866-277-3553 (1-866-APPELLE) Site Internet: www.aqps.info AUTRES RESSOURCES UTILES ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DES PARENTS ET AMIS DE LA PERSONNE ATTEINTE DE MALADIE MENTALE (AQPAMM) Cet organisme communautaire a été créé par un groupe de parents et amis à la recherche de solutions aux nombreux problèmes posés par la présence de la maladie mentale d’un proche souffrant de troubles sévères et persistants. Il offre des services d’accueil et de support aux familles: ligne d’écoute, d’information et de référence, groupes d’entraide, etc. – Téléphone: 514-524-7131 Site Internet: www.aqpamm.ca FÉDÉRATION DES FAMILLES ET AMIS DE LA PERSONNE ATTEINTE DE MALADIE MENTALE (FFAPAMM) Ce réseau québécois regroupe un grand nombre d’associations dédiées au mieux-être des membres de l’entourage d’une personne atteinte de maladie mentale. Selon l’association, différents services peuvent être offerts tels que les activités d’information, le groupe d’entraide et les mesures de répit-dépannage. – Téléphone: 418-687-0474 ou 1-800-323-0474 Site Internet: www.ffapamm.com CENTRAMI Ce groupe d’entraide offre des activités diverses visant à maintenir ou à développer l’autonomie des personnes aux prises avec un problème de santé mentale. – Téléphone: 514-761-1509 Site Internet: www.centrami.ca Les psychoéducateurs… des intervenants au cœur de votre quotidien! Faculté de l’éducation permanente le certiFicat en santé mentale, pOuR cOMpRENDRE Et AccOMpAgNER. n Soutien n Accompagnement n Équilibre • Problématiques et enjeux actuels n Autonomie • Intervention dans un contexte interdisciplinaire n Santé mentale • Réflexion sur l’engagement en santé mentale • Expérience professionnelle reconnue par crédits universitaires ADMISSION HIVER 2015 514 343.6090 1 800 363.8876 FEP.umontreal.ca/santementale www.ordrepsed.qc.ca