la santé mentale - Faculté de l`éducation permanente de l`Université

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la santé mentale - Faculté de l`éducation permanente de l`Université
SANTÉ MENTALE
PROMOTION
LA SANTÉ MENTALE:
C’EST IMPORTANT!
La santé mentale est un aspect essentiel de
votre santé générale au même titre que la
santé physique. Maintenir une bonne santé
mentale peut toutefois être un défi. On
estime que 20% des Canadiens seront personnellement aux prises avec une maladie
mentale au cours de leur vie.
Bien des gens confondent santé mentale
et maladie mentale. Il s’agit en fait de deux
choses différentes. La santé mentale ne
consiste pas simplement en une absence
de troubles mentaux. Selon l’Organisation
mondiale de la santé (OMS), «la santé
mentale est un bien-être dans lequel la
personne peut se réaliser, surmonter les
tensions normales de la vie, accomplir un
travail productif et fructueux et contribuer
à la vie de sa communauté.» L’OMS dit
aussi que «la santé et le bien-être mentaux
sont indispensables pour que l’être humain
puisse, au niveau individuel et collectif,
penser, ressentir, échanger avec les autres,
gagner sa vie et profiter de l’existence.» Dans
ce sens, la santé mentale est non seulement
le fondement de notre bien-être, mais elle
constitue aussi une barrière contre les agressions extérieures qui peuvent provoquer
stress et anxiété et menacer notre équilibre
psychologique et notre bien-être mental.
LA MALADIE MENTALE,
UN PROBLÈME GRAVE
La maladie mentale est tout à fait différente,
car elle a une incidence grave sur la capacité
d’une personne de fonctionner efficacement et de s’accomplir pleinement. Celleci fait référence à une variété de troubles
mentaux qui peuvent être diagnostiqués et
soignés. Ces derniers sont des états qui se
caractérisent par une altération de la pensée,
de l’humeur ou du comportement (voire la
combinaison de ces trois éléments). Selon la
maladie mentale, la pensée, l’humeur et/ou
le comportement d’une personne peuvent
être perturbés de façon suffisamment
importante pour rendre son intégration
sociale problématique, compromettre son
fonctionnement et/ou nuire à ses relations
avec les autres. Selon l’Association canadienne pour la santé mentale, la maladie
mentale est de plus en plus reconnue
comme un problème grave et croissant.
LES MALADIES MENTALES LES
PLUS FRÉQUENTES
Il existe plusieurs problèmes de santé
mentale. Parmi les troubles mentaux les
plus courants, on trouve: les troubles de
l’humeur, tels que la dépression et le trouble
bipolaire, qui affectent la manière dont une
personne se sent; les troubles psychotiques,
comme la schizophrénie, qui affectent la
perception qu’une personne a du monde
au point où elle peut perdre contact avec la
réalité; les troubles anxieux, qui font en sorte
qu’une personne a peur de certains endroits,
événements ou situations sans motif bien
établi; les troubles de la personnalité, qui
affectent la manière dont une personne se
voit par rapport aux autres; et les troubles
alimentaires, tels que l’anorexie et la boulimie, qui ont un effet sur la façon dont la
personne perçoit les aliments et son image
corporelle.
COMBATTRE LES PRÉJUGÉS:
ESSENTIEL!
Bien qu’on en parle plus, la santé mentale
reste un sujet délicat que l’on n’aborde souvent que dans le privé, et encore! Les personnes aux prises avec une maladie mentale
sont en effet souvent victimes de préjugés.
À la différence d’un bras dans le plâtre, par
exemple, les affections psychologiques sont
le plus souvent invisibles, c’est-à-dire qu’elles
ne se manifestent pas de manière apparente
aux yeux des personnes qui entourent celles
qui en souffrent. Ces préjugés sont donc
le fait d’un manque de connaissances et
d’une prolifération d’idées fausses sur les
problèmes de santé mentale. Malheureusement, à cause de tous ces préjugés
entourant la maladie mentale, seulement
une personne atteinte sur trois consultera
un professionnel de la santé. De plus, cette
stigmatisation s’ajoute aux souffrances qui
pèsent déjà sur les personnes atteintes
d’une maladie mentale. C’est pourquoi il est
si important de lutter contre ces préjugés.
La maladie mentale est comme son nom
l’indique une «maladie». Il ne s’agit pas d’une
faiblesse de caractère ou d’une perte de
contrôle.
LES SIGNES D’AVERTISSEMENT
Comme il existe un grand nombre de
troubles mentaux, les symptômes de la
maladie mentale sont très variés. Voici toutefois quelques signes d’avertissement en
matière de santé mentale:
• état dépressif qui persiste;
• changements marqués touchant la personnalité;
• incapacité de faire face aux problèmes et
aux activités quotidiennes;
• perte d’intérêt général;
• retrait social;
• consommation excessive d’alcool et/ou
de drogues;
• anxiété extrême;
• hyperactivité ou inactivité (ou passage
d’un état à l’autre)
• comportement agressif;
• délire ou hallucinations;
• propos absurdes;
• préoccupations constantes à propos de
tout ou d’une chose en particulier;
• peur et méfiance exagérées;
• pensées suicidaires.
Si vous, ou l’un de vos proches, présentez des signes de maladie mentale, il est
important de consulter le plus rapidement
possible afin d’obtenir un diagnostic adéquat. En cas de doute, n’hésitez pas à parler
de vos préoccupations à un professionnel
de la santé (médecin de famille, psychiatre,
psychologue, infirmière en santé mentale,
travailleur social, etc.). Les symptômes de
la maladie mentale sont parfois cycliques
ou encore variables. Cela dit, ne paniquez
pas! La plupart des troubles mentaux, tels
que la dépression, la maladie bipolaire et
le trouble anxieux, sont maintenant traités
avec succès.
Quelques faits sur
la maladie mentale
• Tous les Canadiens sont touchés par la maladie mentale, soit directement
ou indirectement, ne serait-ce que par un membre de la famille, un ami
ou un collègue.
• Environ 8% des adultes éprouveront une dépression majeure à un moment
quelconque durant leur vie.
• Environ 1% des Canadiens éprouveront un trouble bipolaire.
• La schizophrénie touche 1% de la population canadienne.
• Les troubles anxieux touchent 5% de la population à domicile, causant un
handicap léger à grave.
• Une interaction complexe de facteurs génétiques, biologiques, de personnalité et environnementaux cause les maladies mentales.
• Près de la moitié (49%) des gens estimant avoir déjà été atteints de dépression ou d’anxiété n’ont jamais consulté un médecin à ce sujet.
• La stigmatisation rattachée aux maladies mentales présente un obstacle
sérieux, non seulement pour le diagnostic et le traitement, mais également
pour l’acceptation dans la communauté.
• La maladie mentale menace de plus en plus la vie de nos enfants. Le taux
de suicide chez les jeunes au Canada est le troisième plus élevé des pays
industrialisés.
• Le suicide représente 24% de tous les décès chez les personnes âgées de
15 à 24 ans et 16% chez les personnes âgées de 25 à 44 ans.
• La schizophrénie est la maladie mentale la plus débilitante chez les jeunes.
Elle se présente surtout dans le groupe d’âge des 16 à 30 ans.
• Les problèmes mentaux chez les jeunes représentent la seconde dépense
en soins hospitaliers au Canada après les blessures.
Source: Association canadienne pour la santé mentale
02
SANTÉ MENTALE
PROMOTION
SANTÉ MENTALE:
L’IMPORTANCE
D’AGIR SUR
LES DÉTERMINANTS
SOCIAUX
La santé mentale est influencée par
plusieurs conditions qu’on nomme les
déterminants sociaux. Des interventions
qui ciblent les déterminants sociaux sont
donc essentielles pour améliorer la santé
mentale des personnes atteintes de troubles
mentaux.
Bien qu’à première vue on ne soit pas porté
à inclure les travailleurs sociaux au sein des
professionnels impliqués dans le champ de
la santé mentale, ces professionnels sont
en fait très nombreux à oeuvrer dans ce
domaine, car ils jouent un rôle fondamental
dans la résolution de cette problématique.
«On parle de quelques milliers de travailleurs
sociaux qui interviennent dans le champ de la
santé mentale, soit dans les équipes de santé
mentale jeunesse ou les équipes de première
ligne pour les adultes des CSSS (CLSC), soit
auprès des personnes qui reçoivent des services psychiatriques dans les cliniques externes
ou les centres hospitaliers, soit auprès des
jeunes en centres jeunesse ou dans les organismes communautaires de réadaptation et
de défense des droits des personnes en santé
mentale, soit auprès des personnes âgées à
domicile, dans les milieux d’hébergement ou
auprès des personnes ayant aussi une dépendance dans les centres de réadaptation»,
affirme Claude Leblond, travailleur social et
président de l’Ordre des travailleurs sociaux
et des thérapeutes conjugaux et familiaux du
Québec (OTSTCFQ).
LA SANTÉ MENTALE, C’EST PAS
SEULEMENT DANS LA TÊTE
Au Québec, le traitement des problèmes de
santé mentale est trop souvent abordé dans
une perspective biomédicale et psychologique. «Pourtant, sans négliger l’importance
de la médication et de la psychothérapie,
il faut aussi intervenir sur les déterminants
sociaux pour aider les individus aux prises
avec des problématiques de santé mentale»,
assure M. Leblond. La recherche actuelle
met en effet en évidence le rôle crucial des
déterminants sociaux sur la santé, incluant la
santé mentale. Les principaux déterminants
sociaux de la santé sont le revenu et la situa-
tion sociale, le niveau de scolarité, les conditions de logement et de travail, les réseaux
de soutien social et personnel, ainsi que les
conditions dans lesquelles on s’est développé
comme enfant. «Plus ces déterminants
sont favorables, plus on a de chances de
vivre en meilleure santé mentale», explique
M. Leblond. Un revenu suffisant pour bien
vivre, un logement qui nous convient dans
un milieu qui nous satisfait, des relations familiales et sociales soutenantes et de qualité,
des capacités personnelles à résoudre les
problèmes et à faire face aux stress de la vie...,
tout cela contribue au maintien et à l’amélioration de la santé mentale. «À l’inverse, plus
ces déterminants sont défavorables, plus on
est susceptible de vivre des problèmes de
santé mentale», explique M. Leblond.
LES INTERVENTIONS SOCIALES:
ESSENTIELLES!
Les interventions des travailleurs sociaux dans
le quotidien des personnes ayant une problématique de santé mentale sont donc très
importantes. «Quand on vit un problème de
santé mentale, la mise en place de conditions
favorables dans notre environnement favorise
le processus de rétablissement et le maintien,
par la suite, d’une meilleure santé mentale»,
soutien M. Leblond. C’est pourquoi, la perspective avec laquelle les travailleurs sociaux
abordent la santé mentale en général dans
la société, et les personnes qui vivent des
problèmes de santé mentale en particulier,
rend essentielles leurs interventions et leur
rôle dans les équipes multidisciplinaires
et les services sociaux et de santé offerts
aux personnes et aux communautés. Ces
interventions sociales ont pour but d’apporter des changements significatifs pour les
individus souffrant de troubles mentaux au
plan personnel, interactionnel et environnemental. Bref, le rôle des travailleurs sociaux
est incontournable face à la problématique
de santé mentale. Cela est d’autant plus vrai
que les travailleurs sociaux peuvent jouer
différents rôles de soutien, d’accompagnement, de défense des droits, de mobilisation
des ressources du milieu, de médiation et
d’éducation.
LA SANTÉ
MENTALE,
C’EST PAS
JUSTE DANS
LA TÊTE.
Comprendre l’influence des conditions
de vie et du tissu social sur l’équilibre
d’une personne requiert une expertise
particulière. En tenant compte de ces
aspects dans leurs interventions,
les travailleurs sociaux contribuent
à la santé mentale des personnes
et des communautés.
12 CONSEILS POUR
CONSERVER UNE BONNE
SANTÉ MENTALE
Tout comme il vous faut prendre soin de votre santé physique, il est tout aussi important
de vous occuper activement de votre santé mentale. Voici donc quelques petits conseils
qui vous aideront à développer et à maintenir une bonne santé mentale.
1. Cultivez une bonne estime de vous-même.
Selon les experts en santé mentale, avoir une
bonne estime de soi est l’un des meilleurs
outils dont on puisse disposer pour faire face
aux difficultés de la vie. Les études montrent
que les personnes ayant une bonne estime
de soi ont entre autres davantage confiance
en elles et en leurs capacités.
2. Adoptez une alimentation équilibrée.
L’alimentation joue un rôle crucial dans la
santé mentale. Il est donc important d’avoir
un régime alimentaire sain. Pour y arriver,
suivez les recommandations du Guide alimentaire canadien pour manger sainement.
Vous pouvez aussi consulter une nutritionniste pour obtenir des conseils adaptés à vos
besoins.
3. Faites régulièrement de l’activité physique.
L’exercice physique peut influencer positive
votre santé mentale. Celui-ci entraîne des
réactions chimiques pouvant agir positivement sur votre humeur et réduire votre
anxiété et votre stress. Faire de l’activité physique dans un centre de conditionnement
physique ou en groupe représente une
excellente solution, car cela vous permet de
rencontrer de nouvelles personnes avec lesquelles vous partager un objectif commun.
4.Apprenez à gérer votre stress.
Les moments stressants font partie de la vie,
mais il est toutefois important d’apprendre à
les surmonter afin de conserver votre santé
mentale. Découvrez ce qui cause votre stress
afin de pouvoir trouver des façons de lui faire
face efficacement.
5. Savourez le moment présent.
Apprenez à vous concentrer sur le moment
présent, au lieu de penser constamment aux
événements passés ou à venir. Cela vous
permettra de savourer les petites joies que
vous pourriez autrement manquer.
6. Équilibrez votre vie professionnelle et
votre vie personnelle.
Si vous sentez que vous consacrez trop de
temps à un domaine de votre vie et pas assez
à l’autre, votre équilibre travail/vie personnelle
est peut-être perturbé. Apprenez à concilier
les deux! La façon d’atteindre cet équilibre
varie d’une personne à l’autre. Trouvez la
stratégie qui vous convient le mieux.
7. Dormez suffisamment.
Le manque de sommeil peut nuire à votre
santé mentale, car il peut engendrer des
problèmes de nature émotionnelle et psychologique. Couchez-vous à des heures
raisonnables et essayez d’obtenir environ
huit heures de sommeil. Cela vous aidera
à favoriser une récupération optimale afin
d’affronter les activités de la journée.
8. Stimulez vos méninges.
Demeurer mentalement actif est excellent
pour la santé mentale! Essayer quelque
chose de nouveau, apprendre de nouvelles
compétences, s’intéresser à l’actualité... sont
toutes des façons de garder votre cerveau
actif.
9. Prenez garde à l’alcool et aux drogues.
En matière de santé mentale, les excès de
consommation d’alcool et la prise de drogues ne sont vraiment pas recommandés.
Sachez également que ces substances
peuvent altérer les effets de la médication
lorsque celle-ci est nécessaire.
10. Restez en contact.
Développer et maintenir des relations solides
avec des gens est très bénéfique pour la
santé mentale. Travaillez à établir de bonnes
relations avec les gens autour de vous, que
ce soit à la maison, au travail ou dans votre
communauté. Ces contacts enrichiront votre
vie et vous serviront de soutien.
11. Amusez-vous!
Prendre le temps de rire et d’avoir du plaisir
peut vous aider énormément à rester mentalement sain! Le rire et l’humour peuvent
vous remonter le moral, vous procurer un
sentiment de bien-être et vous aider à réduire
les niveaux de stress. Trouvez des raisons de
rire: lisez des bandes dessinées, écoutez
des comédies ou racontez des blagues à
vos amis.
12. Demandez de l’aide.
Cela peut être aussi simple que de demander
à un ami de garder vos enfants pour une soirée. Cela dit, pour maintenir une bonne santé
mentale, il faut parfois solliciter l’aide d’un
professionnel de la santé. Si les membres de
votre famille et vos amis ne vous apportent
pas le soutien suffisant, sachez qu’il existe de
nombreuses ressources qui peuvent vous
aider. N’hésitez pas à les consulter.
Une société qui
valorise la santé
mentale, qui en fait
la promotion et qui
aide les personnes
aux prises avec une
maladie mentale
à mener une
vie productive
et enrichissante.
Ce rôle est essentiel.
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03
SANTÉ MENTALE
PROMOTION
LA DÉPRESSION:
ON PEUT S’EN SORTIR
Le trouble dépressif majeur,
que l’on appelle communément
«dépression», est la maladie
mentale la plus fréquente. Cette
affection peut malheureusement
affecter considérablement la vie
des personnes qui en souffrent.
Heureusement, il existe des
traitements efficaces pour la
combattre.
La dépression est aujourd’hui un
enjeu majeur de santé publique.
Selon les estimations de l’Organisation mondiale de la santé
(OMS), 350 millions de personnes
souffrent actuellement de cette
maladie dans le monde. La dépression n’a toutefois rien à avoir avec
la déprime passagère. «S’il est
normal de se sentir déprimé de
temps à autre — après un événement tel qu’un deuil, par exemple
—, la dépression est une véritable
maladie qui demande une attention particulière et des traitements
adéquats», explique le Dr Gustavo
Turecki, chef du programme des
troubles dépressifs à l’Institut de
santé mentale Douglas de Montréal. La déprime est une réaction
passagère à des facteurs sociaux et
psychologiques, tels qu’une perte
d’emploi ou une séparation, qui
engendre un état d’abattement.
Ce dernier est normal et disparaît
généralement après un court laps
de temps. La dépression est une
maladie nettement plus grave
qui entraîne un état de profonde
détresse qui se maintient pendant
plusieurs semaines ou mois, voire
des années si elle n’est pas traitée
adéquatement. Elle peut entraîner
une grande souffrance, diminuer la
qualité de vie, altérer la vie personnelle, professionnelle et familiale
de la personne concernée et,
parfois, conduire au suicide.
COMMENT RECONNAÎTRE
LA MALADIE ?
Les symptômes de la dépression
sont à la fois d’ordre émotionnels, physiques et cognitifs. Voici
les principaux symptômes qui
permettent de diagnostiquer une
dépression chez une personne:
• humeur dépressive présente
presque toute la journée, presque
tous les jours, et ce, pendant au
moins deux semaines;
• perte du plaisir et de l’intérêt
pour presque toutes les activités
(professionnelles, sociales ou
familiales);
• troubles du sommeil (insomnie
ou hypersomnie);
• troubles de l’appétit avec perte
ou gain de poids;
• perte d’énergie et fatigue persistante;
• ralentissement ou agitation psychomoteur;
• baisse de la concentration ou de
l’aptitude à penser/à prendre une
décision;
• distorsions de la pensée entraînant des sentiments de culpabilité inappropriée ou donnant
l’impression de ne rien valoir;
• sensibilité émotionnelle excessive (pleurer sans raison apparente);
• pensées de mort récurrentes,
idées suicidaires récurrentes.
Si vous vous reconnaissez dans
plusieurs des symptômes évoqués
précédemment, vous souffrez peutêtre de dépression. N’hésitez donc
pas à aller consulter un professionnel
de la santé, qui pourra poser le bon
diagnostic et vous aider à retrouver
la joie de vivre. Et surtout, n’attendez pas! «Comme cette maladie a
le potentiel de devenir chronique,
il est important de consulter le plus
rapidement possible», insiste le Dr
Turecki. En effet, plus vous tarderez
à consulter, plus difficile sera le
traitement. En revanche, plus vous
consulterez vite, moins il y aura
de risque que la maladie devienne
chronique et qu’elle entraîne des
complications graves comme le
suicide.
UNE MALADIE COMPLEXE
«Contrairement à ce que bien
des gens pensent, la dépression
n’est pas un signe de faiblesse
de caractère, de paresse ou d’un
manque de volonté, affirme le
Dr Turecki. Il s’agit d’une véritable
condition médicale contre laquelle
on ne peut rien seul.» Bien qu’elle
ne soit pas encore bien comprise,
on sait aujourd’hui que la dépression est la conséquence d’un
dysfonctionnement du cerveau.
«Dans cette maladie, on sait que
l’équilibre en certains neurotransmetteurs du cerveau est perturbé»,
raconte le Dr Turecki. Cependant,
l’origine de cette perturbation
est mal connue. «La dépression
est une maladie complexe dont
l’origine est multifactorielle», assure
le Dr Turecki. Elle résulte souvent
d’un ensemble de facteurs qui,
combinés, entraînent l’apparition
des symptômes. Par exemple,
on sait maintenant que certains
facteurs génétiques jouent un rôle
dans la création de ce déséquilibre
chimique dans le cerveau, car
les gens ayant des antécédents
familiaux liés à la dépression sont
plus susceptibles de l’éprouver.
Les événements stressants de la
vie, tels le décès d’un être cher,
un divorce ou une perte d’emploi,
peuvent également favoriser ce
déséquilibre chimique à l’origine
de la dépression. La prise de
certains médicaments, l’abus de
drogues ou d’alcool et certaines
maladies peuvent aussi perturber
le fragile équilibre des neurotransmetteurs et mener à la dépression.
COMMENT LA COMBATTRE?
«La dépression est une maladie
qu’on peut soigner», assure le
Dr Turecki. Mais pour cela, il faut
consulter! «Les gens ont tendance
à penser qu’ils peuvent s’en sortir
seuls, mais c’est une mauvaise
perception», poursuit le psychiatre.
La dépression est une maladie
qui ne doit jamais être prise à la
légère et qui doit être traitée. Dans
la majorité des cas, un traitement
offrant des médicaments antidépresseurs, une psychothérapie ou
Parce que
les Canadiens
qui vivent avec
des problèmes
de santé mentale
méritent mieux.
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une combinaison de deux s’avère
très efficace.
• Les antidépresseurs: Ils servent à
régulariser le niveau des neurotransmetteurs dans le cerveau et aident à
retrouver rapidement, normalement
entre deux et trois semaines, le sommeil, l’appétit, l’énergie, du plaisir et
des pensées positives. Parfois, il faut
essayer plusieurs antidépresseurs
avant de trouver celui qui nous
convient. Si les résultats ne sont
pas satisfaisants, des combinaisons
d’antidépresseurs ou l’ajout d’autres
médicaments, tels que les stabilisateurs de l’humeur, les hormones et
le tryptophane, peuvent potentialiser
le traitement. «Du point de vue pharmacologique, les antidépresseurs ne
créent aucune dépendance», assure
le Dr Turecki. Il n’y a donc aucune
crainte d’en devenir dépendant. Cela
dit, comme ils produisent un nouvel
équilibre biologique et psychologique: l’arrêt brutal du traitement
peut entraîner des symptômes de
sevrages désagréables tels que des
étourdissements, des nausées, de la
nervosité et de la transpiration. Pour
les prévenir, on recommande de
diminuer progressivement la dose
prescrite sur quelques semaines.
• La psychothérapie: Elle est souvent associée à la pharmacothérapie
pour soigner la dépression, car elle
permet de travailler les aspects
psychologiques et sociaux qui sont
souvent reliés à l’épisode dépressif.
Plusieurs types de psychothérapie
sont possibles, mais deux d’entre
elles se sont avérées scientifiquement efficaces pour le traitement
de la dépression: la thérapie cognitivo-comportementale et la thérapie
interpersonnelle.
Bon à savoir
• La dépression touche des personnes de tous âges, niveaux d’instruction, niveaux de revenu et cultures.
• Cette maladie apparaît le plus souvent dans la jeune vie adulte.
• Les femmes sont deux fois plus touchées que les hommes par
la dépression.
• Selon le nombre et la gravité des symptômes, un épisode dépressif
peut être considéré comme léger, modéré ou sévère. Dans le premier cas, la personne éprouvera quelques difficultés à poursuivre
ses activités professionnelles, sociales et familiales courantes, mais
ne cessera pas de fonctionner complètement. Lors d’un épisode
dépressif sévère, la personne n’est pas vraiment en mesure de
poursuivre ses activités quotidiennes, sauf de façon très limitée.
• La dépression a tendance à réapparaître. Il est donc conseillé de
continuer le traitement assez longtemps pour éviter qu’elle ne
revienne. Plus on arrête le traitement tôt, plus le risque de rechute
est élevé (il peut facilement aller jusqu’à 50%). Quand cela arrive,
la maladie devient plus difficile à traiter. Il y a aussi plus de risque
que la maladie devienne chronique.
• Comme tous les médicaments, les antidépresseurs entraînent des
effets secondaires. Ces derniers varient toutefois beaucoup d’une
classe à l’autre, voire d’un médicament à l’autre.
04
SANTÉ MENTALE
PROMOTION
LE PSYCHOLOGUE, UN ALLIÉ PRÉCIEUX
Si vous souffrez psychologiquement, un
psychologue pourrait vous aider à y voir
plus clair.
Un Canadien sur cinq souffrira d’une
maladie mentale au cours de sa vie. Or, il
est démontré que la consultation psychologique permet de traiter efficacement
plusieurs problèmes de santé mentale tels
que la dépression ou le trouble anxieux. «Il
arrive à tout le monde de vivre des moments
plus difficiles, mais si l’épreuve que vous
vivez semble insurmontable, que le poids
que vous portez sur vos épaules est tout
simplement trop lourd, que les ressources
autour de vous se révèlent insuffisantes ou
que la difficulté rencontrée vous empêche
d’accomplir votre travail et affecte votre vie
personnelle, une aide professionnelle peut
être nécessaire», affirme Rose-Marie Charest, présidente de l’Ordre des psychologues
du Québec.
L’IMPORTANCE DE L’ÉVALUATION
«Avant toutes choses, il est important
d’avoir une évaluation de votre état de
santé mentale afin de déterminer le genre
d’intervention qui répondra le mieux à vos
besoins», indique Mme Charest. Il faut, par
exemple, savoir si votre détresse est bel et
bien une dépression. Pour le faire, vous pouvez consulter un psychologue. Ce dernier
a en effet reçu la formation lui permettant
d’évaluer les problèmes de santé mentale et
de poser un diagnostic psychologique. «Le
psychologue possède une formation universitaire de cinq à sept années consacrée
à la compréhension du fonctionnement
psychologique de l’être humain», souligne
Mme Charest. Ce professionnel est donc bien
placé pour identifier la nature et l’origine
de votre problème. Au terme de cette rencontre d’évaluation, le psychologue pourra
alors vous proposer différentes avenues de
traitement. Il pourra aussi décider que la
nature du problème requiert une évaluation
plus approfondie ou vous orienter vers le
professionnel le plus approprié pour vous
aider.
LA PSYCHOTHÉRAPIE:
UN TRAITEMENT EFFICACE
Si vous êtes aux prises avec un trouble
psychologique ou mental, une
psychothérapie peut être utile, car il s’agit
d’un outil important en santé mentale.
«La psychothérapie est un traitement
dont l’efficacité est scientifiquement
reconnue pour traiter plusieurs troubles
mentaux», raconte Mme Charest. Celle-ci
vise à soulager une souffrance ou une
difficulté de nature psychologique, en
suscitant entre autres des changements
de comportements, d’émotions ou
d’habitudes. La psychothérapie est un
traitement en soi, ce qui signifie qu’elle
ne s’accompagne pas nécessairement
d’une médication. «Dans bien des cas, la
psychothérapie seule s’avère le traitement
le plus efficace pour traiter le problème de
santé mentale», assure Mme Charest. Dans
certains cas toutefois, une combinaison de
traitements peut être souhaitable. «Pour
certaines personnes, la psychothérapie
combinée à la médication constitue la
solution idéale», poursuit Mme Charest. Cela
peut notamment être le cas dans certains
types de dépression sévère. «Il ne faut
pas croire toutefois que la psychothérapie
s’étend toujours sur plusieurs années»,
souligne Mme Charest. De fait, la durée
d’une psychothérapie est variable et dépend,
entre autres, de la nature du problème vous
ayant amené à consulter et des objectifs que
vous vous êtes fixés en accord avec votre
psychothérapeute. «Certaines interventions
peuvent être longues, mais ce n’est pas la
majorité des cas», ajoute Mme Charest.
Enfin, vous devez savoir qu’au Québec, la
psychothérapie est une activité réservée
par la loi depuis juin 2012, ce qui signifie
que seules les personnes autorisées, telles
que les psychologues, les médecins et les
détenteurs d’un permis de psychothérapie,
peuvent la pratiquer. Avant de choisir un
psychothérapeute, vérifiez d’abord s’il est
autorisé à exercer en consultant l’annuaire
des professionnels sur le site Web de l’Ordre
des psychologues du Québec au www.
ordrepsy.qc.ca.
COMMENT TROUVER
UN PSYCHOLOGUE?
Informez-vous d’abord auprès des
personnes en qui vous avez confiance
et qui pourraient vous recommander un
psychologue. Vous pouvez également
communiquer avec le Service de référence
de l’Ordre des psychologues du Québec.
Ce service gratuit est disponible par
téléphone au 514-738-1223 ou, sans
frais, au 1-800-561-1223, et par Internet à
l’adresse www.servicedereference.com.
Vous y obtiendrez le nom de psychologues,
membre de l’Ordre, travaillant dans votre
région et sélectionnés selon, entre autres,
leur expertise particulière. N’hésitez pas à
contacter plus d’un psychologue afin de
choisir celui avec lequel vous êtes le plus à
l’aise. «La relation qui s’établira entre vous
et le psychologue doit être empreinte de
confiance, car elle sera pour une bonne part
garante du succès de la démarche», conclut
Rose-Marie Charest.
«La psychothérapie est très
efficace pour traiter les problèmes de santé mentale les plus
courants comme la dépression
et le trouble anxieux.»
Rose-Marie Charest, psychologue
et présidente de l’Ordre des psychologues du Québec.
COMMISSION DE LA SANTÉ MENTALE
DU CANADA: UN MANDAT ESSENTIEL
Depuis sa création en 2007, la Commission de la santé mentale du Canada a mis
de l’avant une panoplie d’initiatives visant
à favoriser la santé mentale et le bien-être
de toute personne vivant au Canada et à
créer un système de santé mentale apte
à répondre aux besoins des individus qui
ont un trouble mental ou une maladie
mentale. Voici quelques éléments importants à savoir sur cet organisme national.
des pratiques exemplaires, dont bénéficieront les personnes confrontées à un
problème de santé mentale», explique le
Dr David Goldbloom, président du conseil
d’administration de la Commission de la
santé mentale du Canada.
DE NOMBREUSES
INITIATIVES POSITIVES
Au cours des sept dernières années,
la Commission de la santé mentale du
Canada a entre autres mis en place les
initiatives suivantes:
La Commission de la santé mentale du
Canada est un organisme sans but lucratif
qui a été créé afin d’attirer l’attention, à
l’échelle du pays, sur les problèmes de • La Stratégie en matière de santé mentale
santé mentale et de collaborer à l’améliopour le Canada
ration de la vie sociale et de l’état de santé Cette stratégie contient des recommandades personnes qui souffrent de maladie tions pour améliorer la santé mentale et le
mentale. De nos jours, la santé mentale bien-être de tous les Canadiens. «Il s’agit
constitue en effet un défi majeur de santé de la toute première stratégie canadienne
publique et de société. «Chaque année, en matière de santé mentale», souligne le
plus de 500 000 Canadiens s’absentent du Dr Goldbloom. Pour la développer, la Comtravail en raison de la maladie mentale, et mission a travaillé avec des organismes de
cette dernière gruge quelque 51 milliards partout au pays.
de dollars dans l’économie canadienne»,
indique Howard Chodos, directeur de la • La Norme nationale du Canada sur la
Stratégie en matière de santé mentale pour
santé et la sécurité psychologique en
le Canada à la Commission de la santé
milieu de travail
mentale du Canada. Il était donc nécessaire Cette norme d’application volontaire,
de doter le pays d’une commission de la élaborée en collaboration avec l’Assosanté mentale afin de
ciation canadienne de
fournir une perspec- «Bien qu’elle soit financée normalisation (Groupe
tive nationale sur les par le gouvernement du CSA) et le Bureau de
problèmes de santé
normalisation du Quémentale. «Les activi- Canada, la Commission bec, propose une série
tés de la Commission de la santé mentale du de mesures, d’outils et
sont axées sur les trois Canada est un organisme de ressources qui visent
aspects suivants: établir national – et non fédéral la promotion de la santé
une stratégie nationale
mentale des employés
sur la santé mentale, —, qui n’a aucun lien de et la prévention des préjudices psychologiques
sensibiliser le public et dépendance avec lui.»
informer les gens afin de
susceptibles d’être cauDr David Goldbloom, président sés par des facteurs liés
combattre les préjugés
associés à la maladie du conseil d’administration de au travail. «Il s’agit de la
mentale et échanger la Commission de santé men- toute première norme
des connaissances et tale du Canada.
du genre au monde»,
mentionne M. Chodos. Cette norme est
d’autant plus importante que les problèmes
de santé mentale sont la principale cause
d’invalidité au travail au Canada.
• Le programme Changer les mentalités
L’objectif de ce programme est de réduire
la stigmatisation liée à la maladie mentale.
«Bien des Canadiens atteints d’un problème de santé mentale ne demandent pas
d’aide en raison de la stigmatisation liée à
cette maladie», raconte le Dr Goldbloom.
Ce programme vise donc à cultiver un
environnement dans lequel les personnes
confrontées à la maladie mentale se sentent
à l’aise de demander de l’aide, des services
et du soutien dans leur cheminement vers
le rétablissement.
• Le programme Premiers Soins en Santé
Mentale
Ce programme vise à enseigner les premiers gestes à poser auprès des personnes
atteintes d’une maladie mentale. «Grâce
à ce programme, plus de 100 000 Canadiens sont désormais aptes à secourir une
personne aux prises avec un problème de
santé mentale émergent ou en situation
de crise», soutient le Dr Goldbloom. Cette
formation s’adresse à tout le monde, y
compris les enseignants, les pourvoyeurs
de services de santé, les employeurs, les
intervenants d’unités d’urgence et les
policiers.
programme joue un rôle important dans
la transformation du système de santé
mentale», affirme M. Chodos.
• Le projet Chez Soi
Ce projet de recherche portant sur la santé
mentale et l’itinérance visait à déterminer
si l’approche accordant la priorité au
logement fonctionnait. Il permettait aux
personnes itinérantes aux prises avec
la maladie mentale réparties dans cinq
villes du Canada de se loger d’abord
avant de recevoir des services axés sur
leur rétablissement. «Pour ce qui est des
personnes qui engendraient les coûts les
plus élevés au moment de leur recrutement
(10% de l’échantillon), les économies sont
de taille. Dans ce groupe, l’intervention
a coûté 19 582 dollars par personne par
an en moyenne et chaque tranche de 10
dollars investis dans les services offerts
dans le volet Logement d’abord a généré
des économies moyennes de 21 dollars»,
affirme le Dr Goldbloom.
«Il est temps d’accorder à la santé
mentale la même importance
que nous accordons à la santé
en général.»
Dr David Goldbloom, président du
conseil d’administration de la Commission de santé mentale du Canada.
• Le Centre d’échange des connaissances
Ce programme vise à mettre en place une
série de mesures afin d’aider les professionnels de la santé mentale à partager leurs
connaissances, leurs recherches, leurs
bonnes pratiques et leurs innovations.
Les activités du Centre reposent sur trois
thèmes: la synthèse des connaissances,
la promotion de l’échange des connaissances et l’amélioration des capacités des
intervenants à travailler ensemble. «Ce
Ne laissez pas n’importe qui entrer dans votre tête
Avant d’entreprendre une
psychothérapie, assurez-vous
que le professionnel est
autorisé par la loi
ordrepsy.qc.ca | 1 800 561-1223
05
SANTÉ MENTALE
PROMOTION
PSYCHOÉDUCATEUR
EN SANTÉ MENTALE:
DES INTERVENTIONS VARIÉES
UN RÔLE
EN PLEIN ESSOR
La pratique des psychoéducateurs auprès
des personnes qui éprouvent des problèmes
de santé mentale est en plein développement. De fait, les psychoéducateurs sont
de plus en plus nombreux à travailler auprès
des gens souffrant de troubles mentaux.
Un apport précieux quand on connaît les
besoins dans ce domaine.
De plus en plus de milieux s’ouvrent à la psychoéducation. «Traditionnellement associée
à l’intervention auprès des jeunes en difficulté d’adaptation, la psychoéducation est
entre autres de plus en plus présente dans
le domaine de la santé mentale», explique
Denis Leclerc, président de l’Ordre des
psychoéducateurs et psychoéducatrices
du Québec. La psychoéducation, en raison
de sa vision multifactorielle, se prête en effet
bien à l’intervention auprès des individus
ayant une problématique de santé mentale.
«Les psychoéducateurs, qui possèdent une
formation universitaire, sont notamment
bien préparés pour offrir à ces personnes un
suivi soutenu en concertation avec les autres
intervenants des équipes de santé mentale»,
indique M. Leclerc. De fait, les psychoéducateurs offrent un apport significatif dans ces
équipes, notamment par la qualité de leurs
observations et de leur analyse, ainsi que
par la nature très concrète de leurs interventions sur le terrain. Ceux-ci vont travailler sur
les difficultés d’adaptation et les capacités
adaptatives des personnes aux prises avec
des difficultés de santé mentale, et ce, dans
leurs différents milieux de vie.
Aujourd’hui, les psychoéducateurs sont
présents dans une grande variété de
milieux concernés par la santé mentale. Ils
interviennent entre autres en CSSS, dans
les programmes qui touchent les adultes
atteints de problèmes de santé mentale, et
en milieu hospitalier, dans les unités de soins
psychiatriques ou en clinique externe. Ces
professionnels de la santé mentale et des
relations humaines se voient confier des
mandats diversifiés allant de l’évaluation
clinique à l’intervention directe, en passant
par le soutien clinique et le rôle-conseil. «Par
exemple, le champ d’exercice et les compétences des psychoéducateurs peuvent être
mis à contribution pour améliorer le processus d’évaluation des personnes atteintes
de troubles mentaux et vivant dans la communauté», mentionne M. Leclerc. Pour le
psychoéducateur, le processus d’évaluation
doit prendre en compte l’interaction de la
personne avec son environnement. «Cette
approche interprofessionnelle est essentielle, car elle vise à améliorer les services
de soutien offerts aux personnes ayant
une problématique de santé mentale»,
raconte M. Leclerc. Par ailleurs, pour vivre
de façon satisfaisante dans la communauté,
les personnes aux prises avec des troubles
mentaux doivent être soutenues dans leurs
efforts pour diminuer leurs symptômes et
améliorer leur fonctionnement ainsi que leur
LES RESSOURCES DISPONIBLES
Vous cherchez de l’aide en santé mentale et ne savez pas où allez? Il
existe un grand nombre de ressources dont les personnes atteintes
de problèmes de santé mentale – ou leurs proches! – peuvent tirer
parti. Voici un survol des principales ressources offertes. Ces dernières
pourraient vraiment vous être utiles.
LES RESSOURCES
GÉNÉRALES
ASSOCIATION CANADIENNE
POUR LA SANTÉ MENTALE
Cet organisme sans but lucratif
œuvre principalement à la promotion de la santé mentale et à la
prévention des problèmes de santé
mentale. Il offre de l’information
consciencieuse sur les différentes
formes de maladies mentales telles
les troubles anxieux, la dépression,
les troubles bipolaires, la psychose
et la schizophrénie.
–
Téléphone: 416-595-6111
ou 1-800-463-6273
Site Internet: www.cmha.ca
FONDATION DES MALADIES
MENTALES
Cet organisme a pour mission la
prévention des maladies mentales
dans le but de réduire la souffrance
des personnes atteintes ainsi que
celle de leurs proches, en mobilisant les individus et la société.
–
Téléphone: 514-529-5354
ou 1-888-529-5354
Site Internet: www.fondationdesmaladiesmentales.org
INSTITUT UNIVERSITAIRE EN
SANTÉ MENTALE DOUGLAS
Cet institut universitaire a pour
mission d’offrir des soins et des
services de pointe aux personnes
vivant avec des problèmes de
santé mentale. Il a aussi pour but
de faire avancer et partager les
connaissances en santé mentale.
–
Téléphone: 514-761-6131
Site Internet: www.douglas.qc.ca
INSTITUT UNIVERSITAIRE EN
SANTÉ MENTALE DE MONTRÉAL
Ce centre hospitalier de soins psychiatriques voit au mieux-être des
personnes atteintes de maladie
mentale en offrant des soins et des
services spécialisés et surspécialisés en santé mentale.
–
Téléphone: 514-251-4000
Site Internet: www.iusmm.ca
INSTITUT PHILIPPE-PINEL
DE MONTRÉAL
Cet hôpital psychiatrique offre
des soins et des services aux personnes souffrant d’un problème
de santé mentale. Il se veut aussi
un lieu d’enseignement et de
recherche de pointe.
–
Téléphone: 514-648-8461
Site Internet: www.pinel.qc.ca
INSTITUT UNIVERSITAIRE EN
SANTÉ MENTALE DE QUÉBEC
Cet institut universitaire a pour
mission d’aider les adultes atteints
de maladie mentale à se rétablir et
à s’intégrer en société. Il offre une
gamme complète de soins et de
services axés sur le rétablissement,
l’autonomie et l’intégration des
personnes souffrant de troubles
de santé mentale.
–
Téléphone: 418-663-5000
Site Internet: www.institutsmq.qc.ca
LES RESSOURCES
PARTICULIÈRES
LES TROUBLES
DE L’HUMEUR
REVIVRE – ASSOCIATION
QUÉBÉCOISE DE SOUTIEN AUX
PERSONNES SOUFFRANT DE
TROUBLES ANXIEUX,
DÉPRESSIFS OU BIPOLAIRES
Cet organisme à but non lucratif a
pour mission de venir en aide aux
personnes atteintes de troubles
anxieux, dépressifs ou bipolaires
ainsi qu’à leurs proches, et ce,
partout au Québec.
–
Téléphone: 514-REVIVRE (738-4873)
ou 1-866-REVIVRE (738-4873)
Site Internet: www.revivre.org
LES DÉPRIMÉS ANONYMES
Cet organisme a pour mission d’offrir un service d’écoute téléphonique et des groupes d’entraide
hebdomadaires aux personnes
préoccupées par leur santé mentale, notamment à celles souffrant
de problématiques diverses en
santé mentale.
–
Téléphone: 514-278-2130
Site Internet:
www.deprimesanonymes.org
ASSOCIATION — TROUBLES DE
L’HUMEUR ET D’ANXIÉTÉ AU
QUÉBEC (ATHAQ)
Cette association offre entre autres
de l’information au public par le
biais de documentation écrite sur
les différents troubles anxieux par
des professionnels de la santé.
–
Téléphone: 514-251-0083
Site Internet: www.ataq.org
ASSOCIATION CANADIENNE
DES TROUBLES ANXIEUX (ACTA)
Cet organisme à but non lucratif
est voué à la prévention, au traitement et à la prise en charge des
troubles d’anxiété, de même qu’à
l’amélioration de la qualité de vie
des personnes qui en souffrent.
–
Site Internet: www.anxietycanada.ca
LA SCHIZOPHRÉNIE
SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DE LA
SCHIZOPHRÉNIE (SQS)
Cet organisme communautaire
à but non lucratif a pour mission
l’accueil et le soutien des familles
et des proches des personnes
atteintes d’une schizophrénie. Il
vise à sensibiliser et à informer le
public sur cette maladie.
–
Téléphone: 514-251-4125?
ou 1-866-888-2323
Site Internet: www.schizophrenie.qc.ca
LE TROUBLE OBSESSIONNELCOMPULSIF (TOC)
FONDATION QUÉBÉCOISE
POUR LE TROUBLE
OBSESSIONNEL-COMPULSIF
Cet organisme sans but lucratif
renseigne la population sur le TOC,
offre de l’appui aux personnes qui
en sont atteintes ainsi qu’à leurs
proches, et favorise l’intégration
sociale de ceux qui souffrent de
cette maladie.
–
Téléphone: 514-727-0012
ou 1-888-727-0012
Site Internet: fqtoc.mtl.rtss.qc.ca
pouvoir d’action. «Le rôle des psychoéducateurs est donc crucial parce qu’ils sont
présents dans le quotidien des personnes
qu’ils accompagnent», souligne M. Leclerc.
L’intervention dans le milieu de vie de ces
individus peut se faire à leur domicile, sur
leur lieu de travail, dans leur quartier, dans
leurs loisirs, etc. Dans le cadre de leurs suivis,
les psychoéducateurs centrent leur travail
sur les capacités adaptatives des personnes
souffrant d’un trouble mental, plus spécifiquement sur leur conscientisation des
mécanismes d’adaptation devenus inadéquats et qui contribuent à la problématique
identifiée. Ils élaborent, en partenariat avec
elles, des objectifs précis et des moyens
concrets pour les atteindre et améliorer la
situation problématique. Le rôle des psychoéducateurs est, par exemple, primordial
chez les personnes qui, après de longues
années d’hospitalisation ou de vie en établissement, tentent une réintégration au sein de
la société. Les psychoéducateurs ont alors
pour mandat de soutenir et d’accompagner ces individus vers leur rétablissement
et leur pleine participation sociale. Bref, la
contribution des psychoéducateurs est de
plus en plus reconnue en santé mentale. Il
s’agit en effet d’un domaine complexe où
l’intervention des psychoéducateurs est un
atout indéniable.
LE TROUBLE DE
PERSONNALITÉ LIMITE
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DU
TROUBLE DE PERSONNALITÉ
LIMITE (CARREFOUR TPL)
Cet organisme communautaire
a pour mission de contribuer à
l’amélioration de la qualité de vie
des personnes touchées par le
trouble de la personnalité limite.
–
Site Internet: www.carrefourtpl.com
LES TROUBLES
ALIMENTAIRES
ANEB QUÉBEC – ASSOCIATION
QUÉBÉCOISE D’AIDE AUX
PERSONNES SOUFFRANT
D’ANOREXIE NERVEUSE ET DE
BOULIMIE
Cette association offre de nombreux services (ligne d’écoute et
de références, groupes de soutien,
conférences, etc.) aux personnes
atteintes d’un trouble alimentaire
ainsi qu’à leur entourage.
–
Téléphone: 514-630-0907
ou 1-800-630-0907
Site Internet: www.anebquebec.com
LE SUICIDE
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE
DE PRÉVENTION DU SUICIDE
(AQPS)
Cet organisme a but non lucratif
a pour mission d’oeuvrer au développement de la prévention du suicide au Québec. Il vise entre autres
à mobiliser l’opinion publique face
à la gravité de la problématique.
–
Téléphone: 418-614-5909
ou 1-866-277-3553 (1-866-APPELLE)
Site Internet: www.aqps.info
AUTRES
RESSOURCES
UTILES
ASSOCIATION QUÉBÉCOISE
DES PARENTS ET AMIS DE
LA PERSONNE ATTEINTE DE
MALADIE MENTALE (AQPAMM)
Cet organisme communautaire a
été créé par un groupe de parents
et amis à la recherche de solutions
aux nombreux problèmes posés
par la présence de la maladie
mentale d’un proche souffrant
de troubles sévères et persistants.
Il offre des services d’accueil et
de support aux familles: ligne
d’écoute, d’information et de
référence, groupes d’entraide, etc.
–
Téléphone: 514-524-7131
Site Internet: www.aqpamm.ca
FÉDÉRATION DES FAMILLES
ET AMIS DE LA PERSONNE
ATTEINTE DE MALADIE
MENTALE (FFAPAMM)
Ce réseau québécois regroupe
un grand nombre d’associations dédiées au mieux-être des
membres de l’entourage d’une
personne atteinte de maladie
mentale. Selon l’association, différents services peuvent être offerts
tels que les activités d’information,
le groupe d’entraide et les mesures
de répit-dépannage.
–
Téléphone: 418-687-0474
ou 1-800-323-0474
Site Internet: www.ffapamm.com
CENTRAMI
Ce groupe d’entraide offre des
activités diverses visant à maintenir ou à développer l’autonomie
des personnes aux prises avec un
problème de santé mentale.
–
Téléphone: 514-761-1509
Site Internet: www.centrami.ca
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