communique - anne laure sacriste

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communique - anne laure sacriste
Anglet, le 24 septembre 2012
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
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EXPOSITION :
ANNE LAURE SACRISTE
La Ville d’Anglet accueille Anne Laure Sacriste dont les œuvres exposées à la villa Beatrix Enea ont
été créées en résidence d’artiste au domaine d’Abbadia à Hendaye. Cette exposition est présentée
dans le cadre du partenariat entre la Ville d’Anglet et le CPIE (Centre Permanent d’Initiatives pour
l’Environnement) Littoral basque responsable de la résidence Nekatoenea au domaine d’Abbadia.
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de
Paris, Anne Laure Sacriste est peintre, graveur et dessinatrice.
Sortant d’une résidence d’artiste qu’elle a effectuée au
domaine d’Abbadia à Hendaye, elle présente ses dernières
réalisations à la villa Beatrix Enea. Son univers artistique trouve
son point d’ancrage dans la nature et le paysage dont elle va
chercher à extraire une réalité non palpable. Effectuant des
allers et retours entre une image réelle et les images mentales
qu’elle véhicule, l’artiste donne à voir la face cachée des
choses, le non visible, le non-dicible.
Dans ses œuvres peintes, Anne Laure Sacriste s’exprime au travers de styles très différents. D’un
côté, elle travaille par superposition de couches de peintures et les formes émergent à la suite de
longues recherches de matières et d’effets picturaux. De l’autre, dans une série de toiles noires, les
surfaces miroitantes, le jeu du clair-obscur ou encore l’application de peintures iridescentes
confèrent à l’ensemble une dimension hallucinée et contribuent à transformer ces représentations
de paysage en constructions abstraites. L’exposition présente aussi une installation de plaques de
cuivre gravées aux motifs végétaux et la projection d’un film réalisé par l’artiste qui se livre à une
introspection singulière d’une œuvre de Nicolas Poussin.
Quelles que soient les pièces présentées, l’artiste recherche une mise en espace de son travail, ce
qu’elle opère avec grand soin dans les trois salles d’exposition de la villa à travers une scénographie
méticuleusement élaborée. Ce faisant, l’œuvre fascinante d’Anne Laure Sacriste invite à vivre une
expérience intense, d’un mysticisme romantique qui flirte avec la plénitude.
En pratique
Du 29 septembre au 28 octobre 2012
Entrée libre du mercredi au dimanche, de 10h à 12h et de 14h à 18h
Villa Beatrix Enea, 12 rue Albert-le-Barillier, 64600 Anglet
Renseignements : Direction de la Culture et de l’Ouverture internationale. Tél. : 05 59 58 35 60.
Vernissage
Vendredi 28 septembre 2012, à 18h30 villa Beatrix Enea, en présence de l’artiste
Contacts Presse
Maryse DUPÉ - Communication culturelle et Relations presse
Direction de la Culture et de l’Ouverture internationale – 05 59 58 35 60 / [email protected]
Florence JULLIEN-BARON - Relations presse
Direction de la Communication – 05 59 58 72 78 – 06 68 92 47 43 / [email protected]
ANNE LAURE SACRISTE
Vit et travaille à Paris.
Mes recherches consistent de plus en plus à des emprunts à cet héritage
gigantesque qu’est l’Histoire de la peinture, et un point d’ancrage
géographique, un paysage. C’est dans ce va et vient entre Peinture et
Nature que se constitue mon univers. Le paysage en est donc le prétexte
nécessaire. Je dis prétexte car c’est un point de départ pour une
immersion résultant d’allers et retours entre une image réelle et les images mentales que ce paysage
véhicule afin de me rapprocher au plus prés d’une certaine réalité non palpable. Afin de « percevoir la
face cachée de chaque chose, sans pour autant faire abstraction de ce qui, d’emblée, se donne
comme visible », pour reprendre les mots de Pierre Wat à propos de mes peintures.
J’ai recours au paysage comme motif pour représenter l’immatériel, le non-dicible, faire apparaître la
figure de l’absence. Mon travail en peinture se résume, en quelque sorte, à la soustraction de
couches, qui aurait un effet révélateur. Loin de tout effet enchanteur, mon travail consiste à lever au
fur et mesure des voiles, révéler l’invisible qui serait la structure ou condition même du visible, et qui
ne peut ainsi apparaître qu’à la faveur d’oxymores, d’effets d’aveuglement, que ce soit par l’obscurité
ou l’éblouissement. Mon imprégnation de l’œuvre d'artistes tels Böcklin, Friedriech, Poussin, Ingres
tend à déconstruire ce système, mais aussi à faire le deuil d’un certain romantisme emprunt
d’idéalisme. C’est à un regard riche des acquis de l’invention de l’inconscient et de la psychanalyse
que s'adresse mon univers fait de palimpsestes et de fantômes.
DE L’AUTRE CÔTÉ
Pour introduire l’exposition personnelle qu’elle présente à Anglet au terme de sa résidence au Domaine
d'Abbadia (Hendaye), Anne Laure Sacriste emprunte l’expression employée au Pays basque pour désigner
le pays voisin, « de l’autre côté ». Nulle dimension géographique pourtant dans cette réappropriation car
les deux côtés ne sont autres que ceux de la vision : l’aveuglement et l’éblouissement, avec pour prétexte
plus que comme modèle, le paysage. C’est à nouveau sur l’acte même de la vision que l’artiste fait retour,
et qu’elle aborde ici avec des pièces nouvelles.
Les salles de l’exposition reprennent cette opposition clarté/obscurité de part et d’autre d’un large
Paravent présenté dans la salle centrale, reprenant d’un côté une peinture de sa série Mystery dite
série noire et de l’autre une peinture de sa série Paradis artificiels dite Crying Landscape. Son côté
lumineux et iridescent renvoie à la première salle. Une sculpture (Composition aux cuivres, 2012) est
réalisée à partir de plaques de cuivre dont les brûlures à l’acide ont gardé la trace de dessins de
végétaux - assurément relevés au Domaine d’Abbadia - et qui, pliées, offrent un riche jeu de reflets et
contre-reflets. Face à la large baie qui l’illumine, au jardin qui entoure la villa et se reflète dans la pièce,
on ne saurait dire, de l’œuvre et du paysage, quel est le modèle de l’autre.
Dans la dernière salle, obscure comme l’autre face du paravent, l’artiste présente deux associations de
peintures abstraites (Composition Nocturne 2012 et Composition à la ronce 2012) à des sculptures en
bronze, moulages d’éléments naturels : une branche et une ronce. Vagues souvenirs de ses séries de
peinture précédemment évoquées, ses premières toiles abstraites, elles, se sont libérées de toute
figuration, si ce n’est les sculptures que l’artiste leur a associées. Affublée d’un judas, devenue Bâton de
vision 2012, la branche, appui de l’aveugle, associée à la peinture noire, renvoie au film Orion (2012),
projeté dans l’autre partie de la salle : un film tourné en super 8 puis monté sur dvd, tourné par l’artiste
au Metropolitan Museum de New-York et qui se perd dans les détails du Paysage avec Orion aveugle
cherchant le soleil (1658) de Nicolas Poussin. La caméra transmet le mouvement de l’œil de l’artiste sur le
tableau et explicite l’équivalence qu’elle défend entre la contemplation d’une peinture et celle d’un
paysage, à même une peinture qui explicite l’acte de vision. À la surface du tableau, le grain du film, le
mouvement erratique de la caméra et ses mouvements de mise au point sont autant de signes du regard
qui scrute et cherche inlassablement, un mouvement auquel l’artiste invite autant qu'elle aide à le
comprendre.
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FORMATION
1996
1994
1990
1989
Diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris avec les félicitations du jury
à l’unanimité
O.T.I.S school, Los Angeles
Parson school of design, New York
Diplômée de l’école supérieure des arts appliqués Duperré, Paris, BTS art textile & impression
EXPOSITIONS PERSONNELLES
2010
2009
2008
2007
2006
2006
2005
2004
2003
Reverse Island, Musée d’Art moderne de St-Etienne
Madame Duvauçay au miroir, Galerie St-Séverin, Paris
Et in Arcadia ego II, Musée de la Roche-sur-Yon
Et in Arcadia ego, Centre d’art L’Onde, Vélizy-Villacoublay
Doubles jeux, Books by Artists Florence Loewy, Paris
Aides, Espace Azzzedine Alaïa, Paris
Paradis artificiels, Chung King Project, Los Angeles
Disparition, Espace Art Contemporain, La Rochelle
Disco-graphie, Books by Artists Florence Loewy, Paris
Mystery, Galerie Art Concept, Paris
Silence, Premier Regard, Paris
Blanche comme neige, Galerie Traffic, Ivry
Scene with a view, Galerie Five, Londres
EXPOSITIONS COLLECTIVES (sélection)
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2003
2002
Into the Woods, galerie des Galeries Lafayettes, cur. Daira de Beauvais
Florbelles (after Sade), Air de Paris, Paris
Perplexe, cur. Joana Neves, Lons-le-Saulnier
L’Image révélée, cur. Valérie Da Costa dans le cadre de la Nuit Blanche, Paris
D’après nature, Château d’Avignon en Camargues, Arles
Erotic, Hadrien de Montferrand Gallery, Beijing
Miroirs noirs, cur. Vincent Romagny, Fondation d’Entreprise Ricard, Paris
Le Chat de Barcelone, André S.Labarthe, cur. Anne Lise Broyer, Fnagp, Maison d’art Bernard
Anthonioz, Nogent sur Marne
Memento Mori, cur. M. Donnadieu, FRAC Haute Normandie
We know when we’ll get there, Lee Ranaldo & Leah Singer, Cneai, Chatou
Qui a peur de la couleur ?, cur. Marc Donnadieu, FRAC Haute Normandie
Vision nocturne, cur. Marianne Lanavère, La Galerie, Noisy le sec
Curating contest, cur. Philippe Piguet, Hôtel la Louisiane, Paris
L’île de Paradis, cur. UltraLab, Jeu de Paume, Paris
Génération 70, cur. Philippe Piguet, Fondation J-M Salomon, Alex
Girl’s Insight, cur. Anne Malherbe, galerie Defrost, Paris
All is Quiet, galerie Phal, Salon du dessin contemporain, Paris
Arcs boutants, galerie du Haut Pavé, Paris
Galerie de Multiples, Paris
Trouble, invitée par Gaëlle Chotard, Espace Art Contemporain, La Rochelle
Comme un mur, galerie Phal, Paris
The Third Peak, galerie Art Concept, Paris
Galerie Athanor, Marseille
Chez Diego, Air de Paris, Paris
Galerie Nathalie Gaillard, Paris
Chez Diego, Air de Paris, Paris
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COLLECTIONS
FNAC - FRAC Haute Normandie - Musée d’Art Contemporain, Belgrade - Le Ring, Artothèque de
Nantes - Artothèque, Cajarc - Collections privées françaises, européennes et américaines
PRIX
2009
2007
Prix du Champagne Henriot première édition – aide à la publication
Bourse à la création individuelle, DRAC Île-de-France
Aide à l’édition du Conseil régional, PACA
PUBLICATIONS
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2002
Reverse Island, texte de Valérie Da Costa, coédition Musée d’art Moderne de Saint-Etienne/
Silvana Editore
Paradis artificiels, textes de Dorothée Dupuis, Vincent Romagny, Pierre Wat, coédition
Burozoïque / Triangle France
Rêve d’épingles, texte de Pascal Gibour, vu par Anne Laure Sacriste, Les Editions du Chemin
de Fer
Anne Laure Sacriste, Anne Malherbe, Ides et Calendes
Anne Laure Sacriste, textes de Emmanuelle Lequeux, Valérie Da Costa, Pierre Wat, coédition
Burozoïque / Triangle France
La Rivière, Annie Saumont, vu par Anne-Laure Sacriste, Les Editions du Chemin de Fer
Oxymore, texte de Valérie Da Costa, éditions Filigrane
Marché Gobelin, éditions Mémo
Tubercule à la ronce bleue lumière (détail)
Série Paradis artificiels, 2008
Paravent Into the Woods, côté paradis
2008
Remerciements : Virginie Adoutte, Emilie Dugognon, Dominique Guibert (La Métaierie Bruyère), Blaise
Guirao, Jesus Rodriguez (Alfaarte), ainsi que l’équipe du CPIE du Domaine d’Abbadia
(www.nekatoenea.eu). Le film Orion a été réalisé et produit grâce au soutien de la DRAC Ile-de-France.
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