La Semaine 2767

Transcription

La Semaine 2767
BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE
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56ème
Année
N°2767 du Mardi 12 Février 2008 - 56ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P: 2080
CONGO: 500 F CFA - FRANCE: 1,5 Euro -Tel: (242) 500.77.94 / 582.27.60 / 666.39.69 - E-mail: [email protected]
Assemblée nationale
Justice
Aimé Emmanuel
Yoka insuffle
une nouvelle
dynamique,
pour en finir
avec l’impunité
Le budget de l’Etat
exercice 2008 monté à
1.922,1 milliards de francs
(P.3)
Président de la
commission économie
et finance de l’assemblée
nationale, Sylvestre
Ossiala a été l’homme clé
de la révision et de
l’adoption du projet
de finances 2008.
(P.5)
Sixième conférence de la Mission
de paix des premières dames d’Afrique
Antoinette
Sassou
Nguesso
accueille
ses
consoeurs à
Brazzaville
Mme Antoinette Sassou Nguesso (P.3)
Vibrer. Au rythme
de l’amour.
Spéciale St Valentin
Voir en dernière page
Enquête sur la consommation des médicaments à Brazzaville
Plus de la moitié des Brazzavillois
consomment les médicaments de la rue
(P.11)
CAN GHANA 2008
Les Pharaons en haut
de la pyramide !
(P.15)
Ministère
de l’agriculture
et de l’élevage
5ème anniversaire de
l’A.v.p
(Association
villages pluriels)
Rigobert
Abel Massengo
Maboundou veut
a inauguré
gagner le pari de
le siège de
l’indépendance
l’association et
alimentaire
de la représentation de la Copac
U.pa.d.s
Kignoumbi
kia Mboungou
lance un
«décret» contre
le président
Sassou Nguesso
Programmation
des Navires
au Port
Autonome de
Pointe-Noire
Mois de Février
2008
(P.14)
Rigobert Maboundou.
(P.4)
Abel Massengo
(P.10)
J. Kignoumbi kia Mboungou
(P.4)
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 1
ANNONCE
MINIS
TERE DE L
TURE ET DE L
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AGE / C
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MINISTERE
L’’AGRICUL
GRICULTURE
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CABINET
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PROJET
DEVELOPPEMENT
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REHABILITA
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PROJET
PISTES
RURALES
(PDARP)
AVIS GENERAL DE PASSATION
DES MARCHES POUR L’ANNEE 2008
1. Le Gouvernement de la République du Congo a sollicité un financement de l’Association Internationale de Développement (IDA) équivalant à 20 millions de dollars EU (vingt millions de dollars des EtatsUnis) et a mis en place une contrepartie gouvernementale équivalant
à 20 millions de dollars EU (vingt millions de dollars des Etats-Unis),
soit, au total, 40 millions de dollars EU (Quarante millions de dollars
des Etats-Unis), pour financer le Projet de Développement Agricole
et de Réhabilitation des Pistes Rurales (PDARP), et se propose d’utiliser une partie dudit financement pour régler des fournitures, travaux et services devant être acquis dans le cadre de ce projet.
2. Le Projet de Développement Agricole et de Réhabilitation des Pistes Rurales (PDARP) marque la volonté des pouvoirs publics d’accroître la production agricole (végétale, halieutique et animale) et les
revenus des ruraux.
Ces activités seront organisées en quatre composantes, ainsi qu’il
suit:
Composante 1: Renforcement des capacités du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP);
Composante 2: Réhabilitation des pistes rurales et infrastructures
rurales;
Composante 3: Soutien aux investissements productifs en milieu rural;
Composante 4: Gestion et coordination du Projet.
Ce projet dont la mise en œuvre durera cinq ans, sera exécuté par
une Unité de Coordination du Projet (UCP), composée d’experts en
des domaines variés.
Le financement sollicité auprès de l’Association Internationale de
Développement (IDA)/Banque Mondiale servira, entre autres, à payer
des consultations diverses et l’acquisition des biens pour les activités suivantes prévues dans toutes les composantes:
1) Marchés de consultants:
- Etude diagnostique des capacités du MAEP, suivi de l’assistance
technique en programmation et planification et préparation de budgets-programmes sectoriels;
- Diagnostic de situation et mise en place d’un cadre fiduciaire et
comptable au MAEP (y compris un système de passation de marchés);
- Enquêtes de référence, en vue du développement d’un système de
suivi/évaluation et formation des agents aux outils de suivi/évaluation;
- Etudes de faisabilité des pistes à réhabiliter;
- Etudes de faisabilité pour la création de centres de stockage et des
marchés;
- Etudes de faisabilité, en vue de la réhabilitation de deux centres
semenciers;
- Etudes de faisabilité, en vue de la réhabilitation des stations radio;
- Contrôle de travaux relatifs aux pistes à réhabiliter;
- Contrôle de travaux relatifs aux autres infrastructures rurales;
- Recrutement d’ONGs pour l’encadrement, la formation des OP et
Communautés de base en matière de micro-projets;
- Audit Financier et Comptable du Projet;
- Audit Technique du Projet;
- Audit interne;
- Mise en place du système de gestion informatisé du PDARP;
- Etude préalable à la mise en place d’une liaison VSAT entre le siège
du projet et les antennes départementales.
2) Marchés de travaux & fournitures:
- Acquisition de véhicules et de motos;
- Acquisition de matériels et logiciels informatiques;
- Acquisition de fourniture et matériel de bureau (photocopieurs, scanners, mobilier...);
- Travaux de réhabilitation de pistes rurales et autres;
- Travaux de Construction (marchés, débarcadères, entrepôts...);
- Acquisition de matériel agricole, équipements de laboratoire, équipements de stations radio;
- Acquisitions de kits pour appui aux micro-projets (agriculture, élevage et pêche).
4. Les marchés financés seront passés conformément aux procédures spécifiées dans:
a) Directives de la Banque Mondiale: Sélection et Emploi de Consultants par les emprunteurs de la Banque Mondiale (mai 2004, révisés en octobre 2006);
b) Directives de la Banque Mondiale: Passation des marchés
financés par les prêts de la BIRD et les Crédits de l’IDA (mai 2004,
révisés en octobre 2006).
Tous les fournisseurs/Entrepreneurs et consultants définis dans les
directives sont admis à soumissionner.
5. Les avis spécifiques relatifs aux différents marchés qui doivent
être passés conformément aux procédures d’appel à la concurrence
internationale de la Banque Mondiale seront publiés dans les journaux à diffusion nationale, tels que la Semaine Africaine et l’ACI et,
au plan international, dans le site web Dgmarket, dans Jeune Afrique
et/ou dans des revues techniques spécialisées, suivant les procédures internationales de passation des marchés de la Banque Mondiale,
dès que possible.
II sera procédé à la publication des Sollicitations à Manifestation d’Intérêt et appels d’offres pour les marchés spécifiques, en temps opportun.
6. Les soumissionnaires potentiels souhaitant figurer sur la liste des
destinataires d’avis de présélection éventuelle et/ou à Manifestations
d’Intérêts pour les études et marchés spécifiques, dans le cadre des
procédures à la concurrence internationale, ou ceux ayant besoin de
renseignements complémentaires devront s’adresser à:
PROJET DE DEVELOPPEMENT AGRICOLE
ET DE REHABILITATION DES PISTES RURALES (PDARP)
B.P: 2456, Brazzaville, République du Congo, sis enceinte
de l’ancienne Caisse de Stabilisation, à MPILA, en face
de la Station TOTAL, à côté du dépôt pétrolier de SCLOG
Tel: (242) 538 55 62;
E-mail: [email protected]
Le Coordonnateur de l’Unité
de Coordination du Projet
Pierre-Claver OBOUKANGONGO
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 2
NATION
AL
TIONAL
Justice
Aimé Emmanuel Yoka insuffle une nouvelle
dynamique, pour en finir avec l’impunité
L’ouverture du procès des opérateurs économiques
poursuivis par le ministre de l’équipement et des travaux publics, Florent Ntsiba, (voir notre précédente édition) a quelque peu surpris nombre de Congolais qui
ne croyaient pas que cette action en justice allait avoir
une telle suite. Si l’on en est arrivé là, c’est grâce à la
dynamique insufflée par Aimé Emmanuel Yoka, ministre d’Etat, ministre de la justice, garde des sceaux, qui
veut, réellement, assurer l’indépendance de la justice,
pour que celle-ci s’attaque aux grands maux qui minent la gestion de l’Etat.
L
es magistrats savent fort
bien que la justice est un
enjeu de rapport de forces. Tant qu’elle n’est pas à
l’abri des pressions politiques, elle ne peut rendre le
droit librement, dans la vérité
des faits qui lui sont rapportés. Depuis qu’il a pris le département de la justice, le ministre d’Etat Aimé Emmanuel
Yoka s’est attelé à assurer aux
magistrats, les moyens nécessaires leur permettant de dire
le droit selon le pouvoir qui est
le leur et non plus au gré des
influences et des pressions
politiques du milieu. A son initiative, le président de la République prenait, l’année dernière, des mesures de grâce
ou de réduction de peine, en
faveur des citoyens condamnés par la justice. Un geste
que le pays n’avait plus connu depuis des lustres. Et l’on
se souvient de la visite du ministre Yoka à la Maison d’arrêt de Brazzaville, en octobre
2007, au cours de laquelle il
avait demandé de libérer les
personnes ayant purgé les
délais légaux de détention.
Son action à la tête du dépar-
tement de la justice se manifeste surtout avec la mise en
place du C.s.m (Conseil supérieur de la magistrature). Institution prévue par la Constitution du 20 janvier 2002, le
C.s.m n’avait pas, jusque-là vu
le jour. Lorsque le président
de la République, Denis Sassou Nguesso, s’en était pris,
en 2006, aux opérateurs économiques qui ne faisaient pas
avancer les travaux pour lesquels ils avaient perçu des
avances de démarrage, il avait
promis la mise en place urgente du conseil supérieur de la
magistrature, pour lutter justement contre les magistrats
véreux. Et pourtant, il a fallu
attendre l’arrivée d’Aimé Emmanuel Yoka à la tête du département de la justice,
pour que cette institution entame, enfin, le processus de
sa mise en place, avec l’adoption l’année dernière, par le
parlement, de la loi organique
du C.s.m. Déjà, la commission
de discipline et la commission
d’avancement des magistrats
a siégé, pour élaborer leurs
propositions au Conseil supérieur de la magistrature qui
Aimé Emmanuel Yoka
doit, en principe, se réunir,
sous peu, pour délibérer sur
ces propositions. D’ailleurs, le
premier président de la cour
suprême, Placide Lenga, n’at-il pas sollicité l’appui du ministre de la justice, pour que
cette action porte? «Je puis
vous assurer, Monsieur le ministre, que j’aurai assez de
caractère, comme rapporteur
principal de nos travaux, pour
convaincre, à vos côtés et
avec votre puissant appui, que
je sollicite respectueusement,
Monsieur le Ministre, pour que
les propositions retenues, en
avancement comme en discipline, soient entérinées»,
avait-il dit, lors de la cérémonie de vœux.
C’est autant dire que l’appui
du ministre de la justice est de
beaucoup dans le rétablissement de la morale professionnelle au sein de la maison jus-
Coopération Congo - Chine
Pour un renforcement des relations dans
les domaines des P.m.e et de l’artisanat
Le renforcement des relations de coopération entre
le Congo et la République
populaire de Chine, dans
les domaines des P.m.e
(Petites et moyennes entreprises) et de l’artisanat
ainsi que l’encouragement
au secteur privé du Congo
ont été au centre de
l’audience que Mme Adélaïde Moundelé Ngollo,
ministre des P.m.e et de
l’artisanat, a accordée à
l’ambassadeur de Chine
au Congo, M. Li Shu Li,
mercredi 30 janvier 2008,
dans son cabinet de travail, à la tour Nabemba, à
Brazzaville.
A
u terme de cette audience, M. Li Shu Li a déclaré
que la Chine veut encourager
le
secteur
privé
au
Congo. «Nous avons évoqué
la coopération dans les domaines des petites et moyennes
entreprises entre nos deux
pays. Et nous savons que le
développement des P.m.e joue
un rôle très important pour
l’économie nationale et l’expérience de la Chine a permis un
développement rapide du secteur privé des petites et
moyennes entreprises en Chine et a beaucoup contribué à
la croissance économique du
pays», a dit le diplomate chinois.
La Chine, a-t-il poursuivi, est
devenue une économie de
marché, mais le gouvernement chinois encourage les
entreprises chinoises à investir dans les pays amis comme
le Congo. Selon lui, beaucoup
Li Shu Li et Mme Adélaïde Moundelé Ngollo lors de l’entretien.
de Chinois et de Congolais
effectuent des échanges sur le
plan du commerce et travaillent dans le domaine des
P.m.e, afin de renforcer les
liens pour un développement
partagé.
Mme Adélaïde Moundelé Ngollo a, pour sa part, émis le vœu
de voir la construction d’une
maison de l’artisanat au Congo. «Nous avons vu comment
la Chine, en tant que pays
émergeant qui dispose de plusieurs P.m.e, peut coopérer
avec le Congo pour qu’il puisse tirer profit de l’expérience
de ce pays dans ce domaine.
Dans le domaine de l’artisanat,
ils sont également très avancés. Nous avons déjà eu la
chance de voir leurs réalisations, nous leur avons demandé comment ils peuvent nous
aider dans le cadre de la for-
mation, pour que les Congolais acquièrent des connaissances et de l’expérience», a
déclaré Mme Moundélé-Ngollo.
La ministre des P.m.e et de
l’artisanat a, par ailleurs, souligné que «plusieurs entreprises chinoises sont, désormais, présentes au Congo, je
pense qu’il y a une possibilité
pour nos deux pays d’être ensemble, afin de développer le
secteur privé. Je leur ai dit,
également, que nous voulons
avoir une maison de l’artisanat au Congo, où les artisans
congolais viendront travailler
et les techniciens chinois se
chargeront, pendant une période donnée, d’assurer leur
formation».
Alain Patrick MASSAMBA
tice. Cette nouvelle dynamique qu’insuffle le ministre
d’Etat Aimé Emmanuel Yoka
dans le domaine de la justice,
se traduit, sur le terrain, par
une amélioration progressive
de l’office judiciaire. Sans
pour autant tomber dans l’invective ou la chasse aux sorcières, les opérateurs économiques à qui il est reproché
d’avoir signé des marchés
publics et touché des avances
de financement sans rien faire, sont les mieux placés pour
témoigner à quel point les
choses commencent à changer dans le domaine de la justice dans notre pays.
Des années durant, des pratiques de détournements de
fonds publics par le biais des
marchés ou contrats d’Etat
ont obéré, chaque année, les
finances publiques. L’opinion
avait le net sentiment du règne de l’impunité dans le pays,
au détriment de l’Etat. Mais, si
les choses commencent à
bouger, depuis peu, le public,
exigeant, attend de voir qu’il
ne s’agit pas seulement de
s’en prendre «aux petits poissons». Mais que les citoyens
étant égaux devant la loi, tous
ceux qui ont plongé dans ce
genre de pratiques délictueuses répondent devant la loi.
Sixième conférence de la Mission
de paix des premières dames d’Afrique
Antoinette Sassou
Nguesso accueille ses
consoeurs à Brazzaville
Du 12 au 14 février 2008, Brazzaville abrite la sixième conférence de la Mipreda (Mission de paix des premières dames
d’Afrique), dont la présidence en exercice est assurée par
Mme Antoinette Sassou Nguesso. L’objectif général de cette
conférence est de réfléchir sur la manière de renforcer la participation des femmes à la prévention, la gestion des conflits
et à la consolidation de la paix en Afrique. Il est question de
la diplomatie civile et humanitaire du genre, dans la préservation de la paix sur le continent.
Joël NSONI
Conseil international de
coordination du programme
sur l’homme et la biosphère
Henri Djombo élu
pour un mandat
de deux ans
H
enri Djombo, ministre de
l’économie forestière, a
été élu, le 5 février 2008, président du conseil international
de coordination du programme sur l’homme et la biosphère, pour un mandat de deux
ans (2008-2010). C’est ce que
rapporte un communiqué de
presse du Ministère de l’économie forestière, daté du mardi 5 février 2008.
Cette promotion du Congo est
intervenue au cours du 3ème
congrès sur les réserves de
biosphère, tenu en Espagne,
sous les auspices du prince
héritier de ce pays. Ce congrès
a été suivi de la tenue de la
20ème session du conseil international de coordination du
programme sur l’homme et la
biosphère.
Les candidats de cinq pays
ont été en lice. Il s’agit de la
Suède, la Corée du Sud,
l’Ethiopie, l’Egypte et le Congo. Le président élu aura la
charge de mener des réformes
nécessaires à la réalisation du
programme scientifique de
l’Unesco, pour la période
2008-2010, et de lancer la mise
en œuvre du plan d’action de
Madrid 2008-2018. Il faut noter que l’Afrique a présidé cette institution il y a un quart de
siècle.
Le nouveau président Henri
Djombo dispose d’une expérience en la matière. Il a présidé la conférence des écosystèmes des forêts humides
d’Afrique centrale, de 19981999, l’Organisation africaine
de bois, de 2000 à 2002, la
Comifac (Commission des forêts d’Afrique centrale), de
2002 à 2004 et, enfin, la présidence des ministres africains
de l’environnement de 2006 à
2007.
Philippe BANZ.
Mme Antoinette Sassou Nguesso.
Des résultats attendus de cette sixième conférence des premières dames africaines, il y a l’adoption d’un plan d’action
triennal (2008-2010), la mise en place d’un réseau continental des femmes pour la paix et la déclaration de Brazzaville.
Cette conférence est précédée par un colloque des experts
S’inspirant de la résolution 1325 adoptée, le 31 octobre 2000,
par le conseil de sécurité des Nations unies mettant en exergue le rôle important que les femmes jouent dans la prévention et la résolution des conflits, les épouses des chefs d’Etats
africains se sont senties interpellées, afin d’apporter leur
pierre à l’édifice.
Pour avoir pris la mesure du problème, depuis 1997, elles se
sont portées volontaires pour être des ambassadrices de la
paix sur le continent et elles s’étaient données pour mission
de s’impliquer, résolument, dans la prévention et le règlement
des conflits qui éclatent dans les pays africains. A cet effet,
elles s’étaient dotées, en 1997, au Nigeria, d’un cadre de concertation appelée Mipreda (Mission de paix des premières dames d’Afrique).
Les troisièmes assises de cette association s’étaient tenues
à Libreville (Gabon), sous le patronage du chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, et elles avaient abordé le problème de la persistance des conflits armés en Afrique. A cette
occasion, elles s’étaient engagées dans une dynamique plus
résolue de prévention et de règlement des conflits.
Les quatrième et cinquième conférences qui se sont tenues
successivement à Malabo (Guinée équatoriale), en 2003, et à
Ouagadougou (Burkina Faso), en 2005, l’ont été dans un contexte inchangé à celui qui a prévalu en 1997 et 1999 au Nigeria, et en 2001 à Libreville. C’est pourquoi, dans le cadre du
mandat confié à Mme Antoinette Sassou Nguesso, à la tête
de la Mission de paix des premières dames d’Afrique, en 2005,
à Ouagadougou, il était prévu qu’elle impulse une nouvelle
dynamique d’implication des femmes africaines, dans la prévention et le règlement des conflits, d’une part, et dans la
consolidation de la paix, d’autre part.
Aujourd’hui, au terme de son mandat à la tête de la Mipreda
et eu égard aux différents conflits qui continuent de secouer
certaines régions du continent, il semble pertinent d’organiser ladite conférence à Brazzaville. Celle-ci se tient, en effet,
sur fond de crises auxquelles sont confrontés deux pays: le
Kenya et le Tchad.
Antoine MAYOUMA-MBALOULA
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 3
NATION
AL
TIONAL
Coup d’oeil en biais
Projet de budget 2008: le gouvernement
a fait pression sur les parlementaires
Depuis le début du septennat de La Nouvelle Espérance, le gouvernement a toujours déposé très en retard, au parlement, le projet de
budget de l’Etat. Pourtant, la Constitution stipule, en son article 126,
que «le parlement est saisi du projet de loi des finances au plus tard
une semaine avant l’ouverture de la session d’octobre». Le gouvernement n’a jamais réussi à respecter ce délai. Ce qui fait que les
lois des finances sont toujours adoptées en février ou en mars, au
cours de sessions extraordinaires, aussi bien, à l’assemblée nationale qu’au sénat. Cette année, rebelote. Avec l’arrivée, cette semaine, à Brazzaville, d’une mission du F.m.i (Fonds monétaire international), le premier ministre Isidore Mvouba a présidé une réunion top secrète, vendredi 8 février dernier, au siège du P.c.t, à Mpila
(Brazzaville), avec des parlementaires de la majorité et des hauts
fonctionnaires, notamment le directeur du budget et le directeur de
l’économie, pour demander aux parlementaires de vite adopter la
loi des finances 2008, car le F.m.i sera, bientôt, dans nos murs.
Directive respectée, puisque le lendemain, samedi 9 février, l’assemblée nationale a adopté la loi des finances 2008, au cours d’une
séance marathon qui s’est terminée à 20h45, et qui a été retransmise en direct à la radio et à la télévision nationales. Le sénat lui a
emboîté le pas, lundi 11 février.
Faculté de droit: les étudiants en colère
après une coupure d’électricité
Parce qu’ils n’en peuvent plus d’être victimes, régulièrement, de
coupures d’électricité, les étudiants de la faculté de droit, située à
Bacongo, le deuxième arrondissement de Brazzaville, à côté du
lycée Savorgnan De Brazza, ont improvisé une marche de protestation en direction du rectorat, vendredi 8 février 2008. Ils tenaient à
manifester, ainsi, leur colère, leur ras-le-bol. Ils brandissaient des
pancartes avec des écrits demandant que la faculté soit dotée d’un
groupe électrogène, pour palier les délestages intempestifs de la
S.n.e (Société nationale d’électricité). La colère était à son paroxysme, d’autant plus que, pour certains, ils se lèvent très tôt le
matin pour trouver une place assise, dans l’amphi dont la capacité
d’accueil n’est pas énorme, par rapport au nombre des étudiants.
Vendredi, ils n’avaient écrit à peine qu’une phrase, quand la salle a
été plongée dans le noir. C’est la goutte d’eau qui a fait déborder le
vase. Alors, leur sang n’a fait qu’un tour. Ils se sont dirigés vers le
rectorat. Mais, en cours de route, ils se sont heurtés à la police, qui
les a dispersés, sans recourir à la matraque et les étudiants n’ont
opposé aucune résistance. Les autorités rectorales devraient prendre en compte leur revendication.
Le mystérieux militaire escroc du P.k 13
(au quartier Nkombo) enfin neutralisé!
La semaine dernière, les militaires assurant la garde de l’enceinte
du centre émetteur de radio et de télévision, au P.k 13, sur la route
nationale n°2, ont mis la main sur un frère d’arme affirmant évoluer
dans la zone de défense n°3, deuxième section. Celui-ci avait extorqué de l’argent à trois femmes du quartier Nkombo, à Talangaï,
le sixième arrondissement de Brazzaville. Il s’était présenté à elles
comme cuisinier, en service au poste militaire du centre émetteur
de Nkombo et avait promis qu’il leur fournirait, à bon marché, soit la
viande, soit le riz ou l’huile. Les trois femmes sont tombées dans
son piège et lui avaient remis de l’argent. Malheureusement, l’escroc a disparu dans la nature. Indexés par les populations du quartier, les militaires du P.k 13 s’étaient résolus à mettre la main sur lui.
C’est ainsi que, mercredi 6 février 2008, ils l’ont appréhendé. Il s’agirait d’un certain Arnaud, qui a reconnu les faits. Il croupit dans une
cellule de détention provisoire, avant d’être remis à la disposition de
la police.
Dramatique accident de circulation
à Ouesso: quatre enfants tués!
Au début de ce mois, quatre enfants, âgés tous de 4 ans, ont été
fauchés et tués dans un accident de route, survenu à Ouesso, cheflieu du département de la Sangha, dans la partie septentrionale du
pays. Le chauffeur du véhicule roulait, selon des témoins, à tombeau ouvert et n’a, donc, pu éviter le drame qui endeuille la ville. Ce
qui a fait sortir de sa réserve le colonel Michel Mayouba, commissaire central de police de cette localité. En tout cas, il a interpellé
les automobilistes, afin qu’ils respectent le code de la route, la vitesse requise dans la conduite de leurs véhicules. L’autorité de police a, également, interpellé les parents, en leur demandant d’assurer, correctement, la garde de leurs enfants, pour prévenir ce genre
de drame. Il faut signaler qu’avec la croissance de la démographie,
le parc automobile augmente, aussi, à Ouesso. La population de la
ville est estimée à environ 30.000 âmes, ce qui exige, maintenant,
des usagers de la route prudence et observation rigoureuse des
règles élémentaires de conduite.
Stéphane Milongo persiste et signe
Stéphane Milongo, fils aîné de l’ancien premier ministre et président fondateur de l’U.d.r-Mwinda, a manifestement décidé d’aller
jusqu’au bout. Il veut succéder à son père décédé l’année dernière,
comme président de l’U.d.r-Mwinda. Dernièrement, le président de
la fédération de Brazzaville de ce parti, Pascal Ngouanou, est sorti
de ses gants, pour le rappeler à l’ordre et à la discipline du parti.
Mais, samedi 9 février 2008, Stéphane Milongo a poursuivi, à Météo, un quartier de Makélékélé, le premier arrondissement de la
capitale, sa campagne de rencontre avec les militants. Alors, les
rumeurs vont bon train, notamment sur les soutiens dont bénéficierait Milongo fils, pour briguer le poste de son défunt père à la tête de
l’U.d.r-Mwinda. Parmi eux, on dit que figureraient des personnalités
qui, en leur temps, auraient été poussées hors des instances dirigeantes du parti. Avec la tenue prochaine du congrès, dont les préparatifs ont été lancés par le secrétaire général, le député Dominique Basseyila, on en saura, peut-être, un peu plus. Attendons voir.
Ministère de l’agriculture et de l’élevage
Rigobert Maboundou veut gagner
le pari de l’indépendance alimentaire
Les travailleurs du Ministère de l’agriculture et de l’élevage ont présenté, à leur nouveau ministre Rigobert
Maboundou, les vœux de nouvel an. C’était au cours
d’une cérémonie organisée le vendredi 25 janvier 2008,
à Kintelé, localité située à quelques kilomètres au Nord
de Brazzaville. A cette occasion, le nouveau ministre a
exprimé sa volonté de bâtir des stratégies qui conduiront à gagner le pari de l’indépendance alimentaire d’ici
à 2019, au Congo. C’est là un grand défi, quant on sait
que le Congo importe l’essentiel de ses aliments de consommation.
Pour une première fois, une
cérémonie de présentation de
vœux, dans un cabinet ministériel, se déroule en dehors de
la capitale. Rigobert Maboundou a ainsi innové. Sa cérémonie s’est déroulée dans une
ferme, notamment la ferme
Colette, appartenant au ministre d’Etat Aimé Emmanuel
Yoka.
Peu avant le début de la cérémonie, Rigobert Maboundou,
accompagné de ses nombreux
invités, parmi lesquels le député Sylvestre Ossiala, président de la commission économie et finances de l’assemblée
nationale, ont eu droit à une
visite guidée des installations
de la ferme Colette où l’on
trouve des lapins, des poulets
de chair, des canards, des
porcs, des dindons, etc.
Dans son mot introductif, Didier Ngalebaye, directeur de
cabinet du ministre de l’agriculture et de l’élevage, a, au
nom du personnel, salué «le
changement intervenu à la tête
du département ministériel,
avec la charge d’espérance
qu’il représente pour les travailleurs, en particulier et pour
l’ensemble de la population
congolaise, en général, qui
voudrait consommer ce que
produirait le pays».
Ensuite, il a demandé au ministre de parachever les travaux des commissions paritaires d’avancement des fonctionnaires du département au
titre des années allant de 2001
à 2007. Avant de traduire sa
pleine disponibilité, sa détermination et son engagement
à accompagner le ministre
dans l’exécution et la réussite
des missions qui lui sont prescrites par le chef de l’Etat, missions qui consistent à faire de
l’agriculture une réelle priorité, pour, enfin, relever les
nombreux défis alimentaires
dans notre pays.
Rigobert Maboundou a, quant
à lui, pris bonne note des doléances du personnel de son
département. Il s’est engagé à
mettre tout en œuvre pour que
le secteur de l’agriculture retrouve ses lettres de noblesse. Pour réaliser cet objectif,
il faut des ressources humaines et des mains valides. C’est
ainsi qu’il a invité tout le personnel à l’ardeur au travail et
à demeurer, chacun, à son
poste, car il n’est pas venu
pour changer les hommes,
mais l’action dans le travail
bien fait avec des compétences acquises. «Aussitôt, après
avoir pris les rênes du ministère, nous avons voulu jouer
sur la symbolique, parce qu’en
matière de politique publique,
il fallait embarquer tout le
monde dans l’état d’esprit
dans lequel on veut travailler»,
a-t-il dit.
En se rendant sur le terrain,
Rigobert Maboundou veut
concrétiser les instructions du
président de la République,
Denis Sassou Nguesso, qui a
instruit ses ministres en déclarant: «Je veux que les ministres soient davantage sur
le terrain, plus à l’intérieur,
plutôt qu’à l’extérieur du
pays».
En tenant la cérémonie dans
la ferme d’un opérateur économique, le ministre Maboundou veut montrer le possible,
a-t-il souligné en substance.
«Ce qu’il faut rappeler, c’est
que depuis 1991, notre économie était devenue libérale et,
donc, opter pour une économie de masse, pour que cha-
cun puisse avoir la capacité de
développer une initiative privée. Afin de gagner le pari de
l’indépendance alimentaire,
dans notre pays, car un peuple qui ne produit pas ce qu’il
consomme, n’est pas un peuple libre. Je voudrais par cette motivation, interpeller les
opérateurs économiques que
l’action publique dans l’agriculture est close, étant donné
que l’Etat providence n’existe
plus et que nous avons le devoir d’ouvrir ce secteur à l’initiative privée», a-t-il dit.
Mais, pour appliquer le métier
de la terre, cela exige trois
conditions : force de travail
(connaissance pratique ou intellectuelle); avoir les moyens
de travail (aliment de bétail);
véhicules pour la vulgarisation agricole. A ce sujet, le
ministre a promis de ne ménager aucun effort pour trouver les moyens nécessaires au
développement de l’agriculture. Son option, c’est d’améliorer les conditions techniques,
en allant vers l’option de la
mécanisation de l’irrigation
des terres, du renouvellement
du matériel végétal, du rechargement du cheptel. Bref, un
plan d’action de 10 ans, allant
de 2010 à 2019 sera mis sur
pied, afin de régler l’épineux
problème du panier de la ménagère.
Pascal BIOZI KIMINOU
U.pa.d.s
Kignoumbi kia Mboungou lance un «décret»
contre le président Sassou Nguesso
Ancien candidat à l’élection présidentielle de 2002,
vice-président de l’U.pa.d.s (Union panafricaine pour
la démocratie sociale) et député de la première circonscription de Sibiti (département de la Lékoumou),
Joseph Kignoumbi kia Mboungou a donné une conférence de presse samedi 2 février dernier, à son
domicile, à Brazzaville, pour aborder les questions
brûlantes de l’heure, liées à la vie politique nationale.
Au cours de cette conférence de presse, il a, sévèrement, critiqué la gestion du pays par le régime du
président Denis Sassou Nguesso, en lui infligeant
un carton rouge. «C’est pour cela qu’au nom du Dieu,
d’Abraham et de son Fils, notre Seigneur JésusChrist, moi, Joseph Kignoumbi kia Mboungou, je
décrète le départ de Denis Sassou Nguesso du pouvoir», a-t-il proclamé.
C
’est dans son bureau de
travail, à son domicile,
que le député de l’opposition, Joseph Kignoumbi Kia
Mboungou, s’est entretenu
avec la presse, en ce début
d’année 2008. D’entrée de jeu,
il a indiqué à la presse qu’il ne
sera pas trop bavard, comme
d’habitude, parce que les sujets sont généralement connus. Pour cela, il a préféré
aborder les questions politiques d’une autre manière, en
recourant à la dimension spirituelle. «J’allais vous donner
un conseil, pour mieux me
comprendre. Pour ceux qui
prient, il faut partir au livre de
Samuel. Et, quand vous lisez
le livre de Samuel, dans l’Ancien Testament, vous comprendrez et analyserez mieux
ma pensée jusqu’au bout», at-il déclaré.
Rentrant dans le vif du sujet,
le député de Sibiti a tiré la sonnette d’alarme: «Vous ne
l’ignorez pas et je puis l’affirmer que notre pays est entrain
de prendre, à ce jour, un glissement dangereux, en matière de gouvernance, de respect
de la Constitution, des lois en
vigueur dans notre pays et de
bon fonctionnement des institutions de la République.
Notre pays, considéré, jadis,
comme un havre de paix, servant de modèle aux autres
pays de la sous-région, est
devenu, simplement, un pays
sans âme, sans foi, ni loi, un
pays où règnent l’impunité, le
banditisme, la corruption, les
détournements, bref, la mal
gouvernance».
Pour Joseph Kignoumbi kia
Mboungou, aucune institution
de la République ne fonctionne véritablement. «En effet,
aucune institution de la République, je dis bien aucune institution, à commencer par la
présidence de la République,
en passant par le parlement,
la cour constitutionnelle, la
cour suprême, ne fonctionne
véritablement. La Constitution
et les lois ne sont pas respectées, à commencer par le président Denis Sassou Nguesso
qui devrait être tenu par le serment qu’il a prononcé lors de
son investiture. A savoir: respecter la Constitution et la forme républicaine de l’Etat, remplir loyalement les hautes
fonctions que la nation et le
peuple lui ont confiées, protéger et respecter le bien public
et consacrer l’intégralité des
ressources naturelles au développement de la nation», at-il dit.
Mais, au regard de la situation
actuelle de la «gestion chaotique» du président Sassou, le
conférencier s’est interrogé
sur le devenir du Congo. «Au
regard de la situation actuelle
et de la gestion chaotique du
président Sassou, dont la politique et les idéaux ne sont
pas faits pour s’adapter et tenir compte des réalités: attentes et souffrances du peuple;
nous pouvons-nous interroger sur le devenir du Congo».
Le député Joseph Kignoumbi
kia Mboungou constate que
«nous sommes, tous, témoins
soit du manque de compétence des promoteurs de La Nouvelle Espérance, soit d’une
volonté de détruire le Congo.
Les problèmes qui minent notre cher beau pays sont connus de tous et de chacun».
Et le conférencier a épinglé
quelques uns de ces problèmes qui, selon lui, accablent
le pays: «Le non respect du
serment prêté par le président
Sassou devant la nation et le
peuple; le non respect des
engagements pris pendant la
campagne, dans les différents
messages de fin d’année ou à
l’occasion du 15 août à la nation; La Nouvelle Espérance
n’est, en réalité, qu’un discours de campagne; le non
respect de la Constitution et
des lois; l’organisation du
dysfonctionnement des institutions républicaines par le
président Sassou, la mauvaise gouvernance, les détournements».
De ce qui précède, Joseph Kignoumbi Kia Mboungou en est
arrivé à prendre une sorte de
«fatwa» proclamant le «départ» du président Denis Sassou Nguesso du pouvoir.
«C’est pour cela qu’au nom du
Dieu d’Abraham et de son Fils,
notre Seigneur Jésus-Christ,
moi, Joseph Kignoumbi kia
Mboungou, je décrète le départ de Denis Sassou Nguesso du pouvoir», a-t-il déclaré.
Répondant aux questions des
journalistes sur la question de
savoir si un citoyen a le droit
de décréter le départ d’un président démocratiquement élu,
Kignoumbi kia Mboungou a
simplement rappelé qu’«en
tant que journalistes, vous
avez l’obligation de savoir ce
qui est dit dans la Constitution. De telle manière, lorsque
j’aborde les problèmes, que
vous sachiez de quoi je parle.
Est-ce que ce que je dis est en
conformité avec ce que prévoit la loi? Tout homme élu qui
n’assume pas loyalement les
fonctions que le peuple lui a
confiées, il doit être déchu de
ses fonctions».
Comme on peut le constater,
le député de l’opposition vient
de jeter un véritable pavé dans
la marre. Mais, peut-on s’imaginer que son «décret» va
avoir un effet? Avant lui, le
général Emmanuel Ngouelondelé avait demandé au président Sassou de se retirer du
pouvoir. Cela n’avait eu aucun
effet et au contraire, on a l’impression, aujourd’hui, que
c’est le général Ngouelondelé
qui s’est retiré de la scène
politique, puisqu’on ne l’entend plus parler. Le député
Kignoumbi a l’art de braver le
chef de l’Etat, est-ce pour lui
un moyen de se faire remarquer? C’est la question qu’on
se pose parfois.
Pascal AZAD DOKO
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 4
NATION
AL
TIONAL
Département de la Bouenza
Emile Mabonzot s’est rendu à Nkayi,
pour remercier les populations
S
a marqué un signe sur le visage du député.
De son côté, Emile Mabonzot
s’est dit ému par cette marque
de considération. Il a demandé aux sages de s’impliquer
dans la dynamique de paix, car
la paix est gage du développement économique, politique
et socio-culturel du pays. Puis,
il a présenté son suppléant qui
siège à l’assemblée et qui sera
leur interlocuteur auprès de
lui.
En sa qualité de ministre du
développement industriel et
de la promotion du secteur
privé, Emile Mabonzot a visité le site Biyoki-Tamba village,
situé à 4 km de Madingou, où
sera érigée la deuxième usine
congolaise de production de
ciment. La délégation, dans
laquelle il y avait le préfet de
la Bouenza, Eugène Kouandzi, a été reçue par le chef du
village Nkieni, Samuel Mouandza. Prenant la parole pour la
circonstance, le ministre Mabonzo s’est réjoui de l’accueil
Président:
Mgr Jean GARDIN
Préfet apostolique
de la Likouala
Vice-président:
Mgr Anatole MILANDOU,
Archevêque de Brazzaville
Le port des insignes traditionnels au député.
et s’est adressé aux populations en ces termes: «C’est,
ici, à Nkiéni, que sera érigée
la deuxième usine de fabrication de ciment. La matière première s’y prête bien. Ce n’est
ni un leurre, moins encore un
canular. A condition, bien évidemment, de faire la paix,
l’unité».
Signalons que cette usine sera
construite par le consortium
Corée-Malaisie et les experts
doivent se rendre, bientôt, sur
le site, pour des études de faisabilité.
Dans une rencontre qui s’est
déroulée dans la salle des
conférences de Madingou, le
ministre Emile Mabonzot a
demandé aux sages, aux administrateurs et aux populations de faire la paix, car Madingou aura tout à gagner en
emplois et en infrastructures,
avec la construction de cette
cimenterie. «Ici à Madingou,
c’est l’opposition qui a gagné.
Nous respectons le verdict
des urnes. C’est cela la démocratie», a-t-il reconnu.
De retour à Nkayi, le ministre
Mabonzot a conféré avec les
diasporas vili, kamba, nsoundi et bembé. Des dons ont été
remis et des enveloppes. Une
vingtaine de postes téléviseurs grand écran ont été distribués. A l’Eglise évangélique
du Congo, un don de 300.000
francs Cfa a été fait pour des
travaux de réfection. Le député de Nkayi a offert 500 tablesbancs à l’école Mouanda-Ngoma. A l’hôpital de base, une
promesse pour la construction des logements des médecins a été faite. La banque de
sang de Nkayi a reçu également un financement.
Peter NZAMBA
Le budget de l’Etat exercice 2008 monté
à 1.922,1 milliards de francs Cfa
L
e budget de l’Etat exercice 2008 s’inscrit dans
la poursuite du programme conclu avec les institutions de Bretton Woods et qui
s’exécute depuis trois ans.
Les actions prioritaires spécifiques programmées en 2008
concernent:
- l’achèvement des grands travaux en cours dans le cadre
de la municipalisation accélérée;
- la municipalisation accélérée
dans le département de Brazzaville;
- la poursuite des actions engagées dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, conformément à la stratégie nationale;
- la mise en œuvre des réformes dans le cadre de la restructuration des caisses de
retraite;
- la poursuite du règlement
des arriérés intérieurs et la le-
vée des effets sur l’abattement
des salaires des agents de
l’Etats;
- la tenue des élections de
2008 et la préparation des conditions d’organisation des
mesures en vue d’atteindre le
point d’achèvement de l’initiative P.p.t.e.
Transcrit selon une classification fonctionnelle, le budget
de l’Etat exercice 2008, est
évalué en recettes et en dépenses à la somme de 1.922,1
milliards de francs Cfa contre1.376, 9 milliards du budget
2007. Il se repartit de la manière suivante:
- fonctionnement: 858,5 milliards contre 813 milliards,
soit une augmentation de 45,5
milliards;
- investissement: 400 milliards;
- épargne budgétaire: 340,7
milliards contre 163,9 milliards en 2007.
Directeur de Publication:
Joachim MBANZA
Secrétaire de rédaction
Véran Carrhol YANGA
Tel: (242) 668.24.72
Saisie&Montage (PAO):
Atelier La Semaine
Africaine
Service Commercial:
Brazzaville:
Tél. 666.39.69/500.77.76
Tarifs pour abonnement
Assemblée nationale
Réunis en séance plénière, samedi 9 février 2008, au
palais du parlement, sous la présidence de Justin
Koumba, les députés ont adopté, avec amendements,
à une grande majorité, le projet de loi de finances de
l’Etat exercice 2008, arrêté, en recettes et en dépenses, à la somme de 1.922,1 milliards de francs Cfa
contre 1.671 milliards évalué par le gouvernement et
1.376,9 milliards du budget 2007. Bien que souffrant
d’une grippe, le ministre de l’économie, des finances et du budget, Pacifique Issoïbeka est venu défendre le projet de budget, en compagnie de quelques membres du gouvernement, notamment Jacques Yvon Ndolou, Paul Mbot, Emilienne Raoul
Rosalie Kama, Pierre Michel Nguimbi, Thierry
Moungalla, Alain Akouala, Florent Ntsiba et Emile
Mabonzot.
Bd. Lyautey (en face du CHU)
B.P. 2080 - BRAZZAVILLE
Direction - Tel: (242) 668.24.72 / 678.76.94
Journal édité par la Commission épiscopale des moyens de
communication sociale.
Ministre du développement industriel et de la promotion du secteur privé, Emile Mabonzot a effectué, du
samedi 26 au lundi 28 janvier 2008, une descente dans
la Bouenza, en sa qualité de député élu de Nkayi. A
son arrivée à l’aéroport de Yoka-Ngassi, le député,
en compagnie de son épouse, a été accueilli par le
sous-préfet de Kayes, Jean Edouard Massamba, le
président du conseil départemental, le maire de la
ville de Nkayi, Daniel Miantama, le secrétaire général
du département, Léon Gilbert Ngakosso, les deux
administrateurs-maires des arrondissements I et II et
des responsables militaires. Groupes traditionnels et
folkloriques, ballets ont animé cet accueil. Emile
Mabonzot a indiqué qu’il est venu à Nkayi pour remercier les populations pour la confiance qu’elles lui
ont faite, en l’élisant comme député.
elon Emile Mabonzot,
cette rencontre avec les
populations de Nkayi allait avoir lieu depuis, mais,
pour des raisons d’Etat, il était
contraint de la retarder. Au
cours de son séjour, le député de Nkayi s’est prêté à une
cérémonie de consécration
par les sages, toutes ethnies
confondues.
Cette cérémonie, qui s’est déroulée à la place de la mairie
centrale, a été dirigée par le
chef de terre Isidore Biedi, qui
avait, à ses côtés, Prosper
Ngouala, Gaston Yaki, Zapata
et Ndendé. Le rituel était fait
du port des insignes traditionnels au député. Ces insignes
étaient composés d’un chapeau en raphia, d’une canne,
d’un sac contenant un cahier
et un stylo à bille, afin que le
député note tout ce qui se dit
à l’hémicycle. Puis, du vin de
palme a été aspergé par terre,
question d’associer les mannes à la fête, et, ayant trempé
dans un peu de boue, le sage
LA SEMAINE AFRICAINE
Les recettes non pétrolières
s’élèvent à 300 milliards en
2008 contre 267,1 milliards en
2007, soit une progression de
32,9 milliards. Elles se décomposent comme suit: les recettes des impôts, estimées à
217,2 milliards en 2008 contre
193,2 en 2007. Les recettes
des douanes, qui passent de
62,1 milliards en 2007 à 65
milliards en 2008.
Par ailleurs, le service de la
dette publique est estimé à
286,5 milliards contre 289,7
milliards en 2007. Il se repartit
en 108,1 milliards de dette intérieure en 2008, soit une augmentation de 25,8 milliards.
S’agissant de la dette intérieure, il a été programmé le paiement de 108 milliards francs
Cfa en 2008, conformément au
plan d’apurement que le gouvernement exécute depuis
qu’il est en programme avec
les institutions de Bretton
Woods.
Abordant la question du ciment, les membres de la commission économique et finances ont fait savoir que le problème fondamental qui se
pose dans ce secteur est celui de son acheminement des
lieux de production ou d’importation aux lieux de consommation: «Ce n’est pas tant
l’offre du ciment qui est insuffisante dans notre pays. La cimenterie de Loutété peut produire suffisamment de ciment
pour éviter le prix excessif
pratiqué ces jours-ci dans certaines zones de consommation», peut-on lire dans leur
rapport.
Si le projet de budget 2008 a
été revu à la hausse par les
députés, c’est que ceux-ci ont
réévalué les recettes pétrolières, de la manière suivante:
- production pétrolière: 93,9
millions de barils en 2008;
- prix de référence du brent: 1
baril = 86 dollars U.s;
- élément de prudence: 10;
- prix fiscal: 76 dollars U.s;
- décote: 3,147;
- prix du brut congolais: 1 baril = 72,853 dollars U.s;
- taux de change: 1 dollar U.s
= 445 f Cfa.
«Sur la base de ces hypothèses, les recettes pétrolières
sont estimées à 1.571 milliards francs Cfa».
Il faut dire que c’est pour la
première fois, dans l’ère de La
Nouvelle Espérance, que les
députés se donnent la liberté
de bousculer profondément
un projet de loi des finances
présenté par le gouvernement.
L’arrivée de Sylvestre Ossiala
à la tête de la commission économie et finances de l’assemblée nationale n’est peut-être
pas étrangère à cet esprit de
responsabilité dont les représentants du peuple ont fait
preuve, à propos de la loi des
finances 2008. D’ailleurs, les
interventions du député Ossiala, pendant cette séance,
ont été pertinentes, prouvant
que l’homme connaît bien sa
matière. Pourvu que cela ne
soit pas un feu de paille.
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LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 5
POINT DE VUE
In memoriam
Cheikh Anta Diop:
la conscience historique africaine
7 février 1986, 7 février 2008. Voici, jour pour jour, 22
ans que la terre de ses aïeux s’est, à jamais, refermée sur l’historien et anthropologue sénégalais,
Cheikh Anta Diop. Humaniste, homme de culture faisant montre d’une rigueur scientifique exceptionnelle,
le célébrissime historien sénégalais a été le premier
pionnier qui a redonné à l’Afrique, notre cher continent, la place qui lui revient dans l’histoire. C’est en
1954, avec la publication, à Paris, de «Nations nègres et culture», aux éditions «Présence Africaine»,
que le jeune historien, né en 1923, près de Diourbel,
à quelque 140 km de Dakar, acquiert sa notoriété et
sa célébrité.
D
ans cette thèse, pour
l’essentiel, Cheikh Anta
Diop affirme, incontestablement, que l’Egypte ancienne était peuplée de Noirs
et que la langue et la culture
égyptiennes se sont, ensuite,
diffusées en Afrique de
l’Ouest. Parmi les principaux
ouvrages de sa bibliographie,
on peut citer:
- «L’Unité culturelle de l’Afrique noire», aux Editions Présence Africaine, 1959;
- «Les fondements économiques et culturels d’un Etat fédéral d’Afrique noire» Editions
Présence Africaine, 1960;
- «Antériorité des civilisations
nègres: mythe ou vérité histo-
rique?», Présence Africaine,
1967, etc. Cheikh Anta Diop a
produit un vocabulaire comparé, égyptien ancien/wolof, qui
fait apparaître la profonde
identité de structure des racines des deux langues. Sa thèse sur la parenté ethnique de
l’Afrique noire et de l’Egypte
pharaonique est si révolutionnaire que ses confrères africains ont, dans un premier
temps, hésité à le suivre.
Cheikh Anta Diop s’est évertué à montrer, dans une œuvre
tout aussi dense que féconde,
que non seulement l’Afrique
est le berceau de l’humanité,
mais encore, les autres «races» sont apparues après la
Cheikh Anta Diop
«race» noire, y compris en
Europe occidentale.
Dans «Civilisation ou barbarie?», il affirme, par exemple,
qu’en 5000, les sémites n’existent pas encore et que la Mésopotamie est dominée par les
Noirs. D’aucuns lui reprocheront, vertement, cette vision
«raciale» de l’histoire. C’est au
cours des années 60 que
Cheikh Anta Diop est rejoint
par le philosophe congolais
Théophile Obenga, qui, à son
contact, se réoriente vers
l’égyptologie et la linguistique,
brisant, ainsi, son isolement.
De colloque en colloque, de
découverte en découverte,
l’archéologie, l’ethnolinguistique, la génétique, etc, viendront confirmer nombre de
ses hypothèses et de ses recherches sur l’Egypte.
Le mérite du professeur sénégalais Cheikh Anta Diop est
d’avoir rétabli deux vérités
longtemps écornées et occultées par les Occidentaux, à
savoir: «l’Afrique a bel et bien
une histoire et que l’Egypte
est bien en Afrique».
Le professeur Théophile
Obenga, considéré, à juste titre, comme le disciple de
Cheikh Anta Diop, est né en
1936, au Congo. Il est arrivé en
France en 1963. Il entame des
études de philosophie à Bordeaux, jusqu’au jour où il découvre «Nations nègres et culture», œuvre dans laquelle
Cheikh Anta Diop parle de
l’Egypte comme du berceau
de la civilisation. Des ancêtres
noirs bâtisseurs des pyramides! Un postulat qui change
son destin intellectuel. Il s’en
va à Genève où il s’inscrit en
histoire et en égyptologie,
avant de revenir, en 1968, à
Paris, parachever ses études
à la Sorbonne.
Quatre ans plus tard, le professeur Théophile Obenga accompagne celui qui est devenu son maître à penser, au
colloque historique du Caire
sur le «peuplement de l’Egypte ancienne et le déchiffrement
de l’écriture méroïtique».
Théophile Obenga est, donc,
considéré comme l’héritier de
la pensée de Cheikh Anta
Diop, quand il publie «L’Egypte, la Grèce et l’Ecole
d’Alexandrie». Il a, à son actif,
une bibliographie dense dont
son célèbre ouvrage: «L’Afrique dans l’Antiquité».
Le professeur Théophile
Obenga a toujours considéré
Cheikh Anta Diop comme un
humaniste qui a laissé à tous
ceux qui l’ont connu ou fréquenté, l’image d’un homme
honnête et intègre. Pour le
professeur Théophile Obenga,
Cheikh Anta Diop n’a jamais
perdu de vue l’exigence de
toute recherche, notamment
sa rigueur scientifique.
Sur le plan politique, l’héritage de Cheikh Anta Diop est la
Pour le passage
à La Nouvelle Espérance Accélérée
Le défi majeur de l’Afrique est celui du développement, sous la forme d’une lutte contre la pauvreté,
dans toutes ses formes dégradantes. Dans cette noble lutte, c’est la politique qui est au front, de sorte
que si la politique n’est pas à la hauteur, le combat
pourrait être perdu d’avance, et nous pensons que la
politique, jusqu’à présent, dans de nombreux pays
africains, n’est pas à la hauteur des défis à relever.
Souvent, c’est l’innovation qui manque, la routine ne
pouvant engendrer le progrès. Si les gouvernements
africains continuent de n’utiliser que les mêmes méthodes et de ne poser que les mêmes actions qu’ils
ont posées depuis leurs indépendances, en 1960, ils
récolteront les mêmes résultats (qui ne sont pas fameux pour la plupart). Car, les mêmes actions produiront toujours les mêmes résultats.
Par Daniel Ngassiki
P
our le P.n.u.d (Programme des Nations unies
pour le développement),
si rien d’autre n’est tenté, «au
rythme actuel, l’Afrique n’atteindra pas l’objectif de réduction de moitié de la pauvreté
avant 2015». (Le Monde du 2
juillet 2004).
Pour une nouvelle
économie de la redistribution, renouveau
de la social-démocratie
Qui veut le progrès doit semer
l’innovation avec détermination. Pour permettre au Congo d’aller de l’avant, nous conseillons au gouvernement de
«passer, à l’horizon 2009, de
La Nouvelle Espérance, à La
Nouvelle Espérance du développement accéléré, en abrégé La Nouvelle Espérance Accélérée».
S’inspirant de la politique de
«La Nouvelle Espérance» et de
la «municipalisation accélérée» engagée en 2002 puis
2004 par le président Denis
Sassou Nguesso, au Congo,
«La Nouvelle Espérance Accélérée» est aussi une déclinaison de «la nouvelle économie
de la redistribution», par laquelle nous proposons un renouveau de la social-démocratie applicable en Afrique et
ailleurs. La nouvelle économie
de la redistribution vise à faire de la démocratie une chance pour le développement.
C’est une application du «diversitéisme» (1), nouvelle doctrine, synthèse du libéralisme
et de la social-démocratie.
Plus exactement, «la nouvelle
économie de la redistribution»
permet de combiner et d’accélérer, tout à la fois, la démocratie, la justice sociale et le
développement économique,
en mettant en relation leurs
instruments respectifs: le
budget de l’Etat et les listes
électorales, le tirage au sort,
puis l’investissement diversifié.
Concrètement, la nouvelle
économie de la redistribution,
capable d’accélérer La Nouvelle Espérance, consiste à
instituer et organiser «la redistribution, sans exclusive, par
l’Etat, des capitaux par tirage
au sort des bénéficiaires sur
listes électorales, au titre de
l’aide au secteur privé et de la
lutte contre la pauvreté et les
inégalités sociales». Le mécanisme fait intervenir une loterie gouvernementale, pour la
redistribution des capitaux,
alimentant, ensuite, une société nationale privée d’investis-
Daniel Ngassiki
sement, pour le développement diversifié.
Une loterie gouvernementale de redistribution
des capitaux créant une
pépinière d’investisseurs
nationaux
Dans le cas du Congo-Brazzaville, pris comme exemple,
nous préconisons qu’à l’horizon 2009, «une subvention
globale de l’ordre de cent milliards de francs Cfa par an (environ 7% du budget de l’Etat),
soit redistribuée en capitaux,
par tirage au sort des bénéficiaires, sur listes électorales,
mensuellement ou trimestriellement, circonscription par
circonscription». Cela se ferait
en instituant une «loterie gouvernementale pour le développement accéléré». Les lots à
mettre en jeu seraient de l’ordre de 50 millions de francs
Cfa chacun, pour les plus
gros, et de 5 millions pour les
plus petits, en vue d’un impact
plus large, les bénéficiaires
étant tirés au sort sur listes
électorales fiabilisées.
L’objectif global est d’appuyer
le financement élargi du développement économique et social, par le secteur privé national, par l’intermédiaire des
électeurs qui seront touchés
par la chance du tirage au sort.
Dans ce but, la priorité étant
donnée à l’investissement, les
montants gagnés auprès de la
loterie gouvernementale seront répartis en deux tranches
pour chaque bénéficiaire: 25%
d’affectation libre, servis à l’intéressé par virement bancaire
et 75% placés d’office à son
nom dans une «société nationale privée d’investissements
diversifiés (sonapidi)». Celleci, gérée par des professionnels de la finance, enregistrerait ainsi, automatiquement,
des fonds d’investissement de
l’ordre de 75 milliards de
francs Cfa, par an. Ces fonds
serviront à prendre des participations, sous le mode de la
gestion privée, dans la création, la reprise ou le financement en bourse ou non des
entreprises privées, en vue de
renforcer le système productif, toutes branches confondues, suivant les initiatives libres et variées de la pépinière
d’investisseurs.
Cette solution permettrait de
«corriger le défaut de conception majeur des politiques
néolibérales de privatisation
et de désengagement systématiques de l’Etat du secteur
productif en Afrique». Le désengagement de l’Etat suppose, en effet, sa relève par le
secteur privé. Or, les pays africains sont, pour la plupart,
marqués par «une tare colossale sous la forme d’une faiblesse notoire du secteur privé national, notamment par
manque de capitaux entre les
mains des nationaux». Aidant
à lever ce handicap, la nouvelle économie de la redistribution permettra d’engendrer,
chaque année, une pépinière
de nouveaux millionnaires investisseurs privés pouvant
soutenir un développement
accéléré et diversifié.
Les grands travaux d’infrastructures sont utiles et nécessaires, mais ne suffisent pas:
le système productif doit sui-
vre, et il lui faut un appui conséquent. C’est là le point faible de La Nouvelle Espérance,
dans sa formule actuelle.
Le budget de l’Etat étant sollicité et les pratiques gouvernementales en Afrique étant,
souvent, très en retard, il convient de signaler que les subventions budgétaires sans
contrepartie sont une pratique, à la fois, normale et très
répandue, d’aide aux entreprises et à la population, n’obéissant qu’à l’orientation politique souveraine inscrite dans
les lois de finances. Par exemple, l’Etat français, dans un de
ses programmes de lutte contre la pauvreté dit programme
du «revenu minimum d’insertion», initialement institué par
la loi de réforme n°88-1088 du
1er décembre 1988, subventionne une allocation globale
annuelle évaluée à près de 6
milliards d’euros (2) pour 2006
(3.936 milliards de francs Cfa),
versée mensuellement aux
personnes disposant de ressources personnelles jugées
trop faibles. De même, les programmes de la politique agricole se traduisent par des subventions publiques en faveur
des agriculteurs, pour un
montant de près de 9,6 milliards d’euros (3) en 2006
(6.307 milliards de francs Cfa),
dont dépendent, en moyenne,
77% des revenus des agriculteurs français.
S’agissant, plus spécialement,
des entreprises françaises,
des aides publiques considérables leur sont consacrées,
chaque année, pour un montant total estimé, pour 2006, à
65 milliards d’euros (4), soit
42.637 milliards de francs Cfa.
Ce montant est supérieur au
budget de l’éducation nationale et représente près de deux
fois le budget de la défense
nationale française, de la
même année, ce qui montre le
caractère hautement stratégique de l’objet de ces subventions, aux yeux des décideurs.
Nous pensons que ces sub-
conscience historique africaine, pour faire face aux enjeux
géopolitiques mondiaux.
Cheikh Anta Diop était aussi
un visionnaire, au regard de
nombreuses crises qui contribuent à l’émiettement du continent: la crise ivoirienne, la
Sierra Leone, le Libéria, hier
etc; aujourd’hui, le Kenya, la
crise du Darfour, la crise dans
le Nord Kivu en Rdc, etc.
La leçon que Cheikh Anta Diop
nous lègue est une leçon d’humilité. Cheikh Anta Diop est
rentré au panthéon de l’histoire africaine, à l’image d’un
Kwame Nkrumah. «Car, les
grands hommes sont rarement écartés de leurs contemporains».
Cheikh Anta Diop est rentré
dans l’histoire universelle
comme pionnier de l’idéologie
de la renaissance tant prônée,
aujourd’hui, par certains dirigeants africains. L’œuvre féconde de «Cheikh Anta Diop
se révèle, aujourd’hui, beaucoup plus comme une introspection. En effet, pourquoi les
Africains n’auraient-ils pas le
droit de s’intéresser à leur
passé?
Bertin OSSENZA
Journaliste
«L’Egypte, la Grèce et l’Ecole
d’Alexandrie»
Histoire interculturelle dans
l’Antiquité aux sources égyptiennes de la philosophie grecque, Kherpera. L’Harmattan
2005.
ventions peuvent être transformées et acclimatées dans
une certaine mesure et de
manière équivalente, pour servir d’autres réformes plus inclusives, telle que la nouvelle
économie de la redistribution.
Un nouveau principe pour
la démocratie moderne:
un homme, une voix,
une chance
Le rôle d’un gouvernement
responsable est d’employer le
budget de l’Etat à lever les
principales difficultés du peuple et de la nation, dans le cadre de dispositions légalement instituées, respectueuses des normes de bonne gouvernance et de gestion publique rigoureuse, telles que la
transparence, l’impartialité et
l’égalité des chances. Si le
peuple, le parlement ou le gouvernement le veut, le budget
de l’Etat peut être utilisé pour
lever directement et sûrement
le manque de capitaux privés
entre les mains des citoyens.
L’intérêt électoral de la réforme n’est pas négligeable, ce
qui est favorable à sa mise en
chantier politique. Face à une
loterie, même ceux qui n’ont
pas encore gagné continuent
d’espérer. Tout le monde se
sent concerné et est psychologiquement apprivoisé. Dans
les pays africains, en particulier, la nouvelle économie de
la redistribution nous apparaît
comme le meilleur projet que
l’on puisse soumettre à un
gouvernement ou à une équipe de campagne électorale
désireuse de proposer à son
peuple un «projet intellectuellement, politiquement, économiquement, socialement et
électoralement spectaculaire
et novateur».
Grace à un tel système de loterie, chaque électeur pourrait
vivre dans «l’espérance concrète», d’une probabilité non
nulle de gagner des millions
de francs Cfa de redistribution, dans la parfaite égalité
républicaine des chances, selon un nouveau principe pouvant être adopté pour «la démocratie moderne: un homme, une voix, une chance».
(Suite en page 7)
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 6
NATION
AL
TIONAL
D.g.g.t (Délégation générale des grands travaux)
Dépouillement des offres pour la
réalisation de quatre projets
Mardi 5 février 2008, a eu lieu, au siège de la D.g.g.t
(Délégation générale des grands travaux), à Mpila
(Brazzaville), l’ouverture des offres relatives aux travaux de construction des installations terminales des
aéroports internationaux de Maya-Maya et d’Ollombo,
et ceux concernant les prestations de contrôle et de
surveillance des travaux d’aménagement et de
bitumage de la route Obouya-Boundji-Okoyo et de la
route Owando-Makoua-Ouesso, dans son tronçon
Owando-Makoua-Mambili.
C
ette séance d’ouverture
des offres a été présidée par M. Dieudonné
Bantsimba, chargé de mission
du chef de l’Etat, coordonnateur du projet cadastre national, en présence des représentants des Ministères concernés et ceux des sociétés soumissionnaires. Quatre moments forts ont marqué cette
séance de dépouillement des
offres.
D’abord, la première offre concernant les travaux de l’aéroport international Maya-Maya
a enregistré cinq entreprises
soumissionnaires. Il s’agit de:
S.c.e.t (Société centrale pour
l’équipement du territoire) de
la Tunisie; Socotec International; Cima International;
Bureau Veritas; Comet Ingenering et Groupement Congo ingenering.
La deuxième offre concernant
l’aéroport d’Ollombo, a vu
aussi, cinq entreprises soumissionner. Il s’agit de: Socotec International; Cima International; Groupement technic;
Congo fichner; Bureau Veritas, Comet ingenering et Groupement Congo ingenering.
Pour la troisième offre, celle
concernant la route ObouyaBoundji-Okoyo, quatre entreprises ont soumissionné:
S.c.e.t Tunisie, Groupement
B.c.b.t.p, société I.g.i.p, Groupement technic Congo Fischner, Bel air Consul.
Enfin, la quatrième séance a
été celle relative à la route
Dieudonné Bantsimba
Owando-Makoua-Ouesso,
dans son tronçon OwandoMakoua-Mambili. Six entreprises y ont soumissionné:
S.c.e.t Tunisie; Groupement
B.c.b.t.p-d.b.t.p; Cima International; K.e.r.d Réseau International; Gaf ingenering; Groupement technic Congo Fischner; Bel air Consul.
Notons que l’ouverture des
offres s’est faite conformément à la réglementation en
vigueur en matière de passation des marchés publics. Il
faut signaler que l’appel d’offre est lancé sur la base d’un
dossier technique complet,
permettant aux soumissionnaires d’établir leurs offres
techniques et financières,
dans des conditions requises.
Mais, parmi les entreprises
soumissionnaires, seul le dossier du Bureau Veritas a été
jugé irrecevable, pour non
conformité à la réglementation.
Au terme de cette séance, M.
Dieudonné Bantsimba a attiré
l’attention des sociétés soumissionnaires, à la bonne présentation des dossiers, tout
en leur souhaitant bonne
chance. Par ailleurs, le chargé de mission du chef de l’Etat
a invité la commission technique de dépouillement et d’évaluation des offres à travailler
en toute sérénité, sans inquiétude, en vue d’offrir, à tous,
des chances légales. La commission siège maintenant,
pour examiner les offres et
retenir les sociétés auxquelles
les marchés seront attribués.
Ministère des postes et télécommunications,
chargé des nouvelles technologies
Thierry Moungalla entend
faire baisser les coûts
des télécommunications
Le ministre des postes et télécommunications, chargé des
nouvelles technologies de la communication, Thierry
Moungalla, a reçu les civilités de la part des cadres et agents
des structures relevant de sa tutelle. C’était mercredi 30 janvier 2008, dans la salle de banquets du palais du parlement,
à Brazzaville.
Thierry Moungalla
Pascal BIOZI KIMINOU
Unité forestière d’aménagement Mokabi-Dzanga dans la Likouala
Le plan d’aménagement validé pour
une exploitable rationnelle de la forêt
La direction générale de l’économie forestière et la
direction générale de la société de bois Mokabi, située dans la Likouala, ont tenu, mardi 5 février 2008,
la 6ème session du comité technique de suivi et d’évaluation de l’élaboration du plan d’aménagement de
l’U.f.a Mokabi-Dzanga. Les travaux se sont déroulés
dans la salle de conférence du Ministère de l’économie forestière, sous la présidence d’Adolphe
Ngassembo, directeur général de l’économie forestière, en présence de Nicolas Jamet, directeur général de la société Mokabi.
C
e comité a été le dernier
au regard de l’état
d’avancement d’élaboration du plan d’aménagement
de l’unité forestière d’aménagement de Mokabi-Dzanga. Ce
plan a été validé par le comité
technique. Il reste qu’il soit
adopté au niveau gouvernemental.
L’unité forestière d’aménagement de Mokabi-Dzanga concerne actuellement une superficie de 570.000 hectares. Les
études réalisées permettent
d’avoir une connaissance détaillée de la forêt: sa richesse
en essences et en faune; ses
surfaces utiles, la dimension
socioéconomique du projet,
notamment l’enjeu que l’activité économique forestière
peut avoir localement.
Ces études de terrain ont duré
près de six ans et ont nécessité une centaine de personnes pour parcourir l’ensemble
de l’unité forestière. Leur coût,
jusqu’en 2006, a dépassé les
200 millions de francs Cfa. Il
est prévu, en 2008, d’investir
plus de 300 millions de francs
Cfa. Chaque année, l’entreprise Mokabi va investir autant
d’argent, pour mieux assurer
l’aménagement de cette U.f.a.
C’est une bonne chose pour
la forêt, parce qu’on la veut
durable. L’entreprise tient à ce
que son activité soit maintenue durant plus de 20 ou 30
ans et que l’on puisse retrouver les mêmes quantités de
bois après une deuxième rotation d’exploitation.
Le problème avec cette unité
forestière d’aménagement,
c’est que ses essences exploitables exigent un coût de
transport important, pour atteindre le port de Douala, l’unique solution qui se présente
à l’entreprise pour l’instant,
pour évacuer le bois exploité.
Raison pour laquelle celle-ci
est condamnée à n’exploiter
que les bois de qualité. On
espère que le Congo trouvera, rapidement, des solutions
à l’évacuation, par Pointe-Noire, qui permettra d’exploiter
des bois d’autres qualités.
Le plan d’aménagement met
l’accent sur la certification
pour la gestion durable des
forêts, liée à l’amélioration de
l’habitat, de la santé et de
l’éducation des populations
locales. Cela entraîne, évidemment, des coûts élevés, mais
ce sont des exigences de respect de l’environnement.
Le comité technique de suivi
et d’évaluation a adopté les
documents soumis à son examen. Parmi ces documents, il
y a des rapports d’inventaire
et des études de base qui ont
montré les étapes du processus portant sur l’élaboration et
l’adoption du découpage de
l’unité forestière d’aménagement Mokabi-Dzanga en séries d’aménagement, la concertation sur les principaux
paramètres d’aménagement,
notamment la reconstitution,
les essences à prendre en
considération et les rotations
d’exploitation.
Le directeur général de l’économie forestière, Adolphe
Ngassembo, a saisi cette occasion pour porter à la connaissance de l’assistance que
«la validation du plan d’aménagement de l’unité forestière d’aménagement de MokabiDzanga, au cours de cette année, est l’un des principaux
résultats attendus par le Ministère de l’économie forestière. «Le programme d’aménagement, qui a été lancé depuis
l’année 2000, s’inscrit dans le
cadre de la politique de gestion durable des forêts. Avec
l’adoption des trois plans
d’aménagement et de quatre
autres prévus au cours de cette année, ce programme connaît des avancées significatives, qui fait de notre pays un
bon exemple de l’Afrique centrale, en matière de gestion
durable des forêts», a dit Adolphe Ngassembo.
Philippe BANZ
29ème session ordinaire du comité de direction de l’A.n.a.c
Vers la modernisation
des services aéroportuaires
S
amedi 19 janvier 2008, il
s’est tenu dans la salle
de réunion de l’hôtel
Laïco Maya-Maya (ex Le Méridien), à Brazzaville, la 29ème
session du comité de direction
de l’Anac (Agence nationale
de l’aviation civile). Les travaux ont été présidés par Frédéric Manienze, directeur de
cabinet du ministre des transports et de l’aviation civile.
Au cours de cette session du
comité de direction de
l’A.n.a.c, huit points ont été
examinés. Il s’agit de l’examen
du rapport d’activités exercice 2007; l’examen et l’adoption du programme d’action
2008, des statuts et de l’organigramme de l’A.n.a.c, du projet de budget 2008, des be-
soins en formation (plan de
formation quinquennal); l’état
de mise en œuvre des plans
d’action des audits de l’O.a.c.i
(audit sur la sécurité de la navigation aérienne de 2001;
audit sur la sûreté de l’aviation civile, audit Sar); l’examen
des recommandations des
audits internes: (audit social,
financier et informatique). Au
chapitre des divers, il a été
question d’examiner la note de
service sur les missions de
protection du domaine foncier
aéroportuaire.
A l’issue des travaux, les administrateurs ont adopté plusieurs délibérations et recommandations, au nombre desquelles:
- la recommandation portant la
mise en œuvre du plan d’actions correctrices de l’audit
sur les services de recherches
et de sauvetage (Sar);
- la recommandation fixant la
tenue imminente du comité
national de sûreté, à fin février
2008.
Satisfaits du niveau d’orientation et de franche collaboration qui a prévalu tout au long
des travaux, les administrateurs ont invité la direction
générale de l’A.n.a.c à tout
mettre en œuvre, pour poursuivre les efforts encourageants constatés dans l’amélioration du système de gestion.
Pascal BIOZI KIMINOU
Thierry Moungalla avec les directeurs généraux des sociétés
de téléphonie mobile.
Deux allocutions ont marqué cette cérémonie. M. Ferdinand
Mvouondo, directeur de cabinet du ministre des postes et télécommunications, a, au nom de tous les travailleurs, félicité
le nouveau ministre pour sa nomination à la tête de ce département. Il a pris l’engagement de relever les grands défis qui
se présentent à eux, au cours de cette nouvelle année. «Depuis votre nomination à la tête du département, le 30 décembre 2007, où vous faites vos premiers pas dans ce secteur,
l’espoir renaît. Car, le plus grand défi qui pointe à l’horizon et
qu’il va falloir relever au cours de cette année, c’est celui de
réaliser le plus grand projet du câble sous-marin à fibre optique qui doit mailler tout le territoire national. C’est après plusieurs années que ce projet important arrivera, enfin, à maturation. Tout ceci, grâce à votre dextérité et votre management de meneur d’homme, pour le faire aboutir dans les délais exigés», a-t-il souligné.
Dans son allocution, le ministre Thierry Moungalla a déclaré
que le département dont-il à la charge va tout faire pour que
les prix de la téléphonie mobile, dans notre pays, soient revus à la baisse. Avant de féliciter les sociétés de téléphonie
mobile installées au Congo à l’instar de Celtel, M.t.n et Warid
Congo, pour le travail qu’elles ne cessent de réaliser, pour le
bien-être des populations congolaises.
Pascal BIOZI KIMINOU
(Suite de la page 6)
La chance de gagner des capitaux à la loterie gouvernementale de redistribution économique et sociale.
Le Congo pourrait
montrer la voie aux
autres pays du
monde entier.
En résumé, La Nouvelle Espérance Accélérée, c’est (i) La
Nouvelle Espérance version
2002, particulièrement les
grands travaux intégrant la
municipalisation accélérée,
complétée par (ii) la nouvelle
économie de la redistribution
par voie de loterie gouvernementale et (iii) la société nationale privée d’investissement pour le développement
diversifié.
Cette formule fera de la démocratie une vraie chance pour
la justice sociale et le dévelop-
pement accéléré, et du Congo
le premier pays de La Nouvelle Espérance Accélérée.
Daniel NGASSIKI
Economiste,
banquier, philosophe
1-Daniel Ngakissi, «Diversitéisme, voie du troisième millénaire, par-delà le libéralisme
et le socialisme», l’Harmattan,
Paris, 2005.
2-Michel Mercier, Sénat, France, séance du 1er février 2007,
Rapport d’information n°206
sur le suivi du transfert du revenu minimum d’insertion
(RMI) aux départements, p.7
3-Revue Agreste, Ministère de
l’agriculture, n°197-juillet
2007.
4-Alain Gordier, Mission
d’audit de modernisation,
Rapport sur les aides publiques aux entreprises, décembre 2006.
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 7
VIE DE L
’EGLISE
L’EGLISE
Après la visite Ad limina des évêques du Congo à Rome, en Italie
Le père Georges Loemba-Ndendé
commente le discours du Pape
Benoît XVI, en trois paroles
Pour la première fois dans l’histoire de l’Episcopat congolais, nos évêques se sont rendus, simultanément à
Rome (fille aînée de l’Eglise) et à Jérusalem (mère
Eglise). Comme dit l’Ecriture: «De Jérusalem jusqu’aux
extrêmités de la terre» (Ac 1, 8). Ils ont foulé la géographie sainte, pèlerinage en Terre Sainte, cette région du
monde que Dieu a choisie pour se révéler. Ils ont mis
les pieds sur les traces des pieds de Jésus, Marie et
Joseph, St Paul et les Apôtres …
I
l y a, dans ce pèlerinage,
beaucoup de réalisme à la
parole de Dieu et à la foi. «La
foi monte par les jambes.»
Réécouter la parole de Dieu
sur le lieu où cette parole s’est
accomplie. On peut dire à juste titre, «des pieds, la foi touche alors les cœurs». Entendue ainsi, en octobre 2007, du
15 au 20, nos évêques ont
écouté à Rome trois paroles
qui structurent le discours du
Pape Benoît XVI.
D’abord, une parole pour les
chrétiens et tout le peuple
congolais. Sous-tendue par
une autre spécifiquement aux
chrétiens pour leur engagement sociétal. Ensuite, une
parole aux prêtres (soit une
directement et une par l’entremise des évêques).
In fine, une dernière à ses frères dans l’Episcopat. Celle-ci
en filigrane, s’articule sur six
étapes successives. Quelle
est la teneur de ces paroles?
Repérons-les, dans une chronologie raisonnée.
Trois paroles
en dix étapes
1. Parole anthropologique:
Aux chrétiens et à tout le peuple congolais, le Pape a eu une
parole d’anthropologie chrétienne. Dit-il, pour ouvrir un
chemin de réconciliation, les
différences ethniques ne doivent pas être un motif de division, mais, vécues dans le respect et l’amour mutuels, les
ethnies peuvent devenir une
richesse sociale et commune.
2. Après cette parole anthropologique, le Pape adresse
spécialement aux chrétiens
(par le biais des évêques) leur
devoir de transformer le monde au nom de leur prérogative
divine (vocation baptismale)
dira-t-il, les chrétiens doivent
s’engager de manière active
dans la société.
3. Vis-à-vis des prêtres de
manière directe, le Pape interpelle les prêtres congolais qui
sont à l’extérieur du pays en
nombre considérable, de faire un choix vital en tenant
compte, bien sûr, de l’urgence des besoins de leurs églises locales et particulières.
4. Aussi, le Pape encourage
les prêtres dans la sainteté et
le service pastoral. Et, pour
cela, il responsabilise les évêques pour les soutenir et être
plus proche d’eux, par le témoignage de leur propre vie:
«Vous serez vous-mêmes des
modèles.» Le mot est lâché. Le
Pape ici a un langage de la
trempe des apôtres, comme
dirait St Paul: «Prenez-moi
pour modèle» (1Cor 4,16) ou
comme dira St Pierre: «Soyez
Père Georges
NDENDE
LOEMBA-
les modèles du troupeau». (1P
5,3)
5. Après avoir eu une pensée
sur les prêtres, sur les chrétiens et tout le peuple congolais; le Pape s’est appesanti,
dans son discours, sur ses
frères dans l’Episcopat, on
pourrait dire en six étapes.
Certes, votre travail d’éveil
des consciences et d’affermissement des volontés participe
à la construction de la paix et
de la réconciliation; mais, votre mission fondamentale,
c’est d’évangéliser en vérité et
en profondeur.
6. Pour cause, les fruits de
cette action pastorale sont redevables à deux exigences
existentielles à savoir: d’une
part, le témoignage d’une foi
qui corresponde à votre agir
et d’autre part, vous devez
demeurer «les hommes de
Dieu».
7. Au niveau de la Conférence
épiscopale du Congo, les évêques doivent vivre la fraterni-
té, la communion et avoir des
projets communs.
8. Le but et l’objectif de la mission, c’est de construire l’Eglise-famille. Celle-ci a deux leviers concrets: d’un coté les
communautés ecclésiales de
base (mabundu) et de l’autre,
la charité aux plus pauvres.
Voilà des lieux réels qui constituent un contrepoids contre
les sectes.
9. Le Pape interpelle, par
ailleurs, les évêques à la formation complète des laïcs,
dont le contenu n’est rien
d’autre que le mystère chrétien à savoir les écritures et la
vie des sacrements. Pour cela,
il faut des structures de formation appropriées. Du reste,
le Pape remercie les catéchistes, véritables auxiliaires de
l’évangélisation pour le travail
qu’ils accomplissent dans la
catéchèse.
10. In fine, le Pape se réjouit
déjà de la réflexion qui sera
faite pour les prêtres et les
séminaristes (états généraux
et/ou synode). Car le prêtre
ordonné agit «in persona
christi caput et ecclesiae».
Ceteri paribus, le Pape clôture son discours sur le défi
majeur: le mariage et les jeunes. Selon le Pape, devant le
poids des pratiques traditionnelles, l’Eglise du Congo devra aussi se pencher et réfléchir tout autant sur la dignité
du mariage chrétien, gage de
réalisation du projet de Dieu
dans sa double vocation humaine et chrétienne.
Père Georges
LOEMBA-NDENDE
Responsable du Foyer
de charité de Liambou
(Pointe-Noire)
Diocèse de Ouesso
Plusieurs couples ont célébré
la Sainte-Famille
La fête de la Sainte-Famille, dimanche 20 janvier
2008 a été célébrée à
Ouesso, en la cathédrale
Saint-Pierre Claver, au
cours d’une messe présidée par l’abbé Paul Bon,
curé de la paroisse Saint
Joseph de Mokeko.
Qu’accompagnait l’abbé
Daniel Nzika, curé de la cathédrale Saint-Pierre
Claver de Ouesso.
A
u nombre des participants à cette célébration eucharistique: des
couples chrétiens et non
chrétiens. Dans l’après-midi,
ces mêmes couples ont pris
part à une conférence-débat
animée par les deux prêtres,
sur le thème: «Famille:
Eglise domestique».
Cette cérémonie intervient
quelques semaines seulement après le lancement de
l’année jubilaire du diocèse
de Ouesso, le 25ème anniversaire de son érection.
Donnant le sens de cette so-
En haut: les abbés Paul Bon (au milieu) et Daniel Nzika à droite;
en bas: les participants à la messe.
lennité, l’abbé Paul Bon a défini le concept famille en ces
termes: «La famille comprend
le père, la mère et l’enfant ou
les enfants. La famille africaine est élargie à plusieurs
membres. Cependant, on distingue la Sainte-Famille composée de Joseph, Marie et
Jésus, puis la famille chrétienne composée de baptisés».
Pour ce faire, il s’est adressé
principalement aux parents
qui doivent prendre leurs responsabilités d’éduquer et
d’élever les enfants. Ils doivent parler le même langage.
«S’il s’agit de regarder en
haut, les deux regardent en
haut, s’il s’agit de regarder en
bas, ils en font autant», a-t-il
poursuivi.
L’après-midi a été consacré à
une conférence-débat qui a
donné l’occasion à l’abbé
Paul Bon d’insister sur les
concepts Famille et Eglise
domestique, le mariage et sur
les droits de l’enfant. Selon
l’orateur, la famille constitue
Diocèse de Kinkala
Célébration de la journée
mondiale des consacrés
Du 1er au 3 février 2008, les membres de l’Union des consacrés du diocèse de Kinkala se sont retrouvés à Kinkala, pour
célébrer la Journée mondiale des consacrés. Habituellement,
cette journée est célébrée en la fête de la présentation du
Seigneur Jésus au temple, le 2 février. Cette année, les religieux et religieuses du diocèse de Kinkala ont voulu échanger leurs expériences, afin de les présenter au Seigneur. A la
fin de leurs travaux, la cathédrale Sainte Monique de Kinkala
leur a servi de cadre pour la messe de clôture, célébrée par
l’abbé Daniel Jean Jacques Kouatouka, directeur diocésain
de l’école catholique.
Photo de famille des ouvriers apostoliques membres de l’Union
des consacrés du diocèse de Kinkala.
En effet, le diocèse de Kinkala compte, actuellement, six congrégations religieuses, féminines et masculines, réparties sur
quatre paroisses à savoir: les Sœurs de Marie-Madeleine Postel et des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie (Kinkala); les
Sœurs de la Divine providence de Ribeauvillé et les Frères
marianistes (Voka); les Frères de campagne de Saint Augustin (Mindouli) et les Frères de Cana (Mbanza-Ndounga).
A l’issue de ces moments de partage, les membres de l’Union
des consacrés du diocèse de Kinkala ont mis en place un
bureau de quatre membres, conformément aux statuts de
l’Union des supérieurs majeurs. Les membres de ce bureau
sont notamment: Sr Lydie Malonga (présidente), Fr Gilles
d’Alméida (vice-président), Sr Armandine Batia Banzouzi (secrétaire) et Sr Anna (trésorière).
Au cours de la messe qui a consacré la clôture de leurs assises, les religieux et religieuses, membres de l’Union des consacrés du diocèse de Kinkala, ont défilé, pancartes, logo et
tableaux à la main, à la manière d’un diaporama, congrégation après congrégation, présentant ainsi à l’assemblée leur
famille religieuse. Fort de ceci, l’abbé Daniel Jean Jacques
Kouatouka a souligné la particularité de la vie consacrée.
Conscientes que c’est dans l’homme que réside «l’hommerie»,
les personnes consacrées sont pour l’Eglise et toute la société: sel de la terre et lumière du monde. Vivant dans l’esprit
des béatitudes, ces femmes et ces hommes mis à part par
Dieu, de façon tout à fait particulière, traduisent, par le quotidien de leur existence, le Royaume des cieux.
Ah! Qu’il était bon pour des frères et sœurs consacrés de
Kinkala, de passer ce moment ensemble! Dans cette joie, trois
de leurs anciens se sont joints à l’équipe, pour prier ensemble et fêter cet événement. Il s’agit de Mgr Jean Pierre Gallet,
Sr Marie des Anges Tison et Fr Jo.
Fr. Stéphane
BIVOUMBOUKOULOU, F.c.a
la cellule ecclésiale dans le
cadre de l’Eglise-Famille, et le
fait que cette famille soit sous
un même toit, où les enfants
reçoivent la première éducation forme une Eglise domestique. S’agissant du mariage,
«c’est l’union de l’homme et
de la femme condamnés à vivre ensemble», et l’évangile
nous enseigne dans Gn 2,24
que: «C’est pourquoi
l’homme quittera son père et
sa mère, il s’attachera à sa
femme et ils ne feront qu’une
seule chair», a ajouté l’abbé
Paul Bon. Tout en affirmant
que personne ne peut séparer ceux que Dieu a unis.
Ainsi, nous pouvons dire que
le divorce ne vient pas de
Dieu, mais de l’ennemi de la
paix, a affirmé l’abbé Bon.
Parlant de l’enfant, ce dernier
l’a défini comme «le symbole
et le fruit de l’amour des parents, le miroir et le prolongement de leur vie». Le conférencier a attiré l’attention de
l’auditoire sur les droits de
l’enfant: le droit à la santé, à
l’éducation et à l’alimentation,
etc. Nous ne devons pas ignorer que l’éducation est au centre du développement socioéconomique, a-t-il renchéri.
Il faut retenir que selon les
statistiques, en ce début du
millénaire, près de 130 millions d’enfants ne sont pas
scolarisés, d’où, la crainte du
record d’un million d’analphabètes à la fin de ce même millénaire.
Après la prière de bénédiction
des couples et des enfants, la
fin de cette conférence-débat
a été ponctuée par un apéritif
dans les jardins du presbytère.
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 8
VIE DE L
’EGLISE
L’EGLISE
15ème journée mondiale de la religion au Congo
Les communautés religieuses reconnaissent
qu’il n’y a qu’un seul Dieu pour tous
Le Congo a célébré, le samedi 19 janvier 2008, la 15ème
journée mondiale de la religion, sous le thème: «Un
Dieu pour tous». La cérémonie marquant la célébration de cette journée s’est déroulée dans la salle de
conférence de la mairie centrale de Brazzaville, avec la
participation des représentants de huit communautés
religieuses, notamment catholique, salutiste,
kimbanguiste, islamique, luthérienne, Terinkyo, les
assemblées de réveil et la communauté Baha’ie. Le gouvernement y était représenté par le ministre Charles
Zacharie Bowao. A travers les communications livrées,
ces communautés ont reconnu qu’il n’y a qu’un seul
Dieu pour tous.
L
’abbé Simon Monékéné,
qui a représenté l’archevêque de Brazzaville à
cette cérémonie, a évoqué le
sens même de cette rencontre. «C’est un moment significatif que celui-ci où, nous
religieux, quelle qu’en soit la
coloration, avons voulu nous
rassembler, pour réfléchir et
surtout méditer, ensemble,
autour de cet important
thème: «Un seul Dieu pour
tous». «Entre ensemble!
Comme en cet après-midi,
n’est-ce pas merveille de charité? Cela ne saurait être
autrement perçu que comme
signe de l’unité profonde que
bien d’hommes, les religieux
surtout, recherchent dans la
religion, pour y découvrir les
valeurs spirituelles universel-
Le ministre Charles Zacharie Bowao (au milieu) représentant le gouvernement congolais.
Abbé Simon Monékéné.
les essentielles et transcendantes, en réponse aux grandes interrogations du cœur
de l’homme, malgré les tradi-
tions différentes», a-t-il dit.
Les Kimbanguistes ont mis
en exergue la caractéristique
des peuples Kongo qui sont
monothéistes, c’est-à-dire ne
croyant qu’en un seul Dieu,
avant d’affirmer leur adhésion
à cette démarche qui fait que
les religions qui croient en un
même Dieu se rencontrent.
Le représentant de la communauté musulmane a fait la distinction entre les religions,
mais qui trouvent leur unité
dans Dieu: «Alors que l’Islam
et le christianisme sont, de façon évidente, des religions
différentes et que certaines
de leurs différences formelles
ne peuvent être minimisées,
il est clair que les deux plus
grands commandements représentent un terrain d’entente ainsi qu’un lien entre le
coran, la Torah et le Nouveau
Testament, et ce d’où qu’ils
Aumônerie militaire catholique (Archidiocèse de Brazzaville)
Cris de désolation des paroissiens
de Saint-Michel de la Base
Au sein de l’Eglise catholique du Congo, il se passe
des choses inédites. L’on se demande où va l’argent
des quêtes et des dons devant servir à la construction
- des paroisses? Conformément à ce que l’on sait, la
construction des églises et autres ouvrages - d’une
paroisse, sont le fruit des collectes des chrétiens, quêtes spéciales et autres dons reçus soit des donateurs
ou bienfaiteurs locaux soit de l’extérieur. Or, dans l’archidiocèse de Brazzaville, ce n’est pas vraiment le cas.
Nous constatons souvent des détournements des chapitres perpétrés par la procure diocésaine.
C
’est l’exemple de plusieurs paroisses non
construites, telle la paroisse Saint-Michel de la Base,
à l’aumônerie militaire catholique, où les chrétiens ne savent
plus quel saint invoquer pour
voir l’érection de leur belle chapelle se réaliser jusqu’au bout.
Ces derniers accusent à tort les
militaires qui auraient utilisé
l’argent de la construction à
d’autres fins. Alors que ceuxci, depuis la Conférence nationale souveraine, ont soif de
prier et de confier leur lourde
mission de défense à Dieu,
comme le souligne le Christ
dans l’évangile de saint Matthieu (Mt 8,10).
Cependant, l’auteur de cet article témoigne, qu’il est important, aujourd’hui, de féliciter et
encourager les militaires qui
ont accepté le Christ dans leur
vie. La preuve, ils ont cédé à
l’Eglise catholique depuis 1996,
un terrain d’environ 150 m² derrière le camp de la Base aérienne 1/20. Terrain qui abrite
actuellement la paroisse SaintMichel dont les travaux inachevés, sont uniquement, l’effort
des chrétiens.
Mais, où sont partis les fonds
qui devraient servir à la construction de ce bijou?
Les 14 millions de francs Cfa
et les 5 millions donnés dernièrement par l’armée congolaise,
respectivement pendant les
services des curés et prêtres de
passage dans cette paroisse:
Mgr Michel Thyriez, l’abbé Marc
Mfoutou, père Piotr Swider,
père Chrisantus Yhu, jusqu’à
l’abbé Norbert Ossangué.
Ces fonds, selon certaines
sources, avaient été déposés à
la procure diocésaine de Brazzaville et sont restés sans suite
jusqu’aujourd’hui. On apprenait récemment que cette
grosse machine à sous, aurait
seulement reconnu l’encaissement des 5 millions francs Cfa
et aurait demandé aux responsables de cette paroisse d’attendre leur tour, car l’Eglise se
serait occupée de plusieurs af-
Les chrétiens de Saint Michel de la Base priant dans leur église
en construction.
faires prioritaires!
L’on oublie que l’archidiocèse
de Brazzaville n’aurait contribué en rien financièrement,
pour aider ses chrétiens à réaliser cette œuvre.
Il reste que les responsables de
l’Eglise catholique dont l’archevêque de Brazzaville, entendent nos cris et donnent des
ordres fermes, afin que le préjudice causé soit réparé dans
les plus brefs délais, car exposés au soleil et à la pluie, pour
ces chrétiens, l’évangile devient amer…
Gildas LOUBASSOU
Paroissien
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viennent, est l’unicité de Dieu,
c’est-à-dire qu’il n’y a qu’un
seul Dieu».
«Les Eglises de réveil, tout
comme la religion chrétienne,
croient, comme vous tous, en
ce Dieu de tous les hommes,
puisqu’Il est le créateur de notre monde et de notre humanité. Il est, donc, forcément,
le Dieu pour tous et le Dieu à
nous tous», a dit le pasteur
Germain Loubota.
Le représentant de Terinkyo
pense que «tous les êtres humains sont les enfants d’un
seul Dieu, quels que soient
leurs pays, leurs races, leurs
langues et leurs religions.
Dans ces conditions, la religion monothéiste, quelle
qu’elle soit, n’est qu’une manière, parmi tant d’autres, de
vénérer, d’honorer, d’adorer,
de glorifier notre créateur,
notre Dieu que nous appelons
dans la religion Terinkyo:
Oyagami, le Dieu parent, le
Dieu père-mère, c’est-à-dire
qui représente à la fois notre
père et notre mère».
«Le thème: «Un Dieu pour
tous» de cette quinzième célébration de la journée mondiale de la religion en République du Congo nous renvoie à l’unicité de Dieu et à
l’unité religieuse et, par conséquent, à l’unité de l’humanité. Cependant, la diversité
des confessions et croyances
religieuses nous donne, quelquefois, l’impression de
l’existence de plusieurs dieux
et que, de ce fait, les diverses
religions (confessions et
croyances religieuses) diffèrent. A ce propos, Bahá’u’lláh
(la Gloire de Dieu/Prophète
Fondateur de la Foi Baha’ie)
déclare que: «L’essence de la
foi de Dieu et de sa religion
réside, en ce jour, dans le
principe que la diversité des
confessions et croyances religieuses ne doit être, à aucun
prix, parmi les hommes, une
cause de discorde. Ces règles
et observances, ces puissants systèmes religieux si
fermement établis, procèdent
d’une même source et sont
les rayons d’une seule lumière. Le fait qu’ils diffèrent
doit être tout entier rapporté
à la diversité des besoins que
présentaient les âges où ils
furent promulgués», a déclaré, à son tour, le représentant de la communauté
Bahá’ie.
Il faut retrouver le professeur
Charles Zacharie Bowao pour
tirer la conclusion de tout. Celui-ci a, en effet, terminé sa
communication, en souhaitant la promotion du dialogue
interreligieux. «Le dialogue
interreligieux, c’est-à-dire la
communion entre les religions, en ce temps qui consacre une journée mondiale
de la religion, ne devrait jamais se perdre dans les
méandres des égoïsmes humains ou des particularismes», a-t-il dit. Pour lui, «ce
dialogue-là, pour être fécond,
doit retrouver le chemin de la
religion comme éthique première. Ce chemin est bien
celui qui peut aider à donner
à l’humanité son vrai visage,
celui de l’espérance en la
construction d’un monde à
l’abri du péril né de l’égocentrisme nucléaire».
MM.
Conseil permanent de
l’A.c.e.r.a.c à Brazzaville
Du vendredi 15 au dimanche 17 février 2008,
l’A.c.e.r.a.c (Association des conférences
épiscopales de la région de l’Afrique centrale), tiendra son Conseil permanent, à Brazzaville. En effet, ce Conseil permanent se penchera sur la préparation de la VIIIème Assemblée plénière de l’A.c.e.r.a.c qui aura lieu à
Bangui en République centrafricaine, du 7 au
13 juillet 2008, sur le thème: «La Bonne gestion dans l’Eglise». Il ne concerne que les six
présidents des Conférences épiscopales nationales de l’A.c.e.r.a.c, les évêques et le secrétaire général de la Conférence épiscopale
de Centrafrique (pays qui accueille l’Assemblée plénière de l’A.c.e.r.a.c au mois de juillet
prochain).
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 9
SOCIETE
Association des sages-femmes du Niari
«2008, année de la maternité
sans risque à Dolisie»
Sage-femme de formation, Mme Célestine Mokembet
est en service à la maternité de l’hôpital de référence
de Dolisie, depuis les années 80. Elle occupe le poste
de secrétaire chargé de finance de l’Association des
sages-femmes du Niari qui vient de fêter, samedi 11
janvier 2008, au bard «Pavillon bleu», la nouvelle
année sous le thème: «2008, maternité sans risque à
Dolisie». Dans cet entretien, la sage-femme
Mokembet explique le sens du thème et souhaite la
réactualisation de l’option de la formation des sages-femmes principales.
* Une année finit, une autre
commence. Votre association
a fêté, avec faste, cette nouvelle année sous le thème:
«2008, maternité sans risque».
Pourquoi le choix de ce thème?
** Nous avons décrété l’année
2008 comme une année de
maternité sans risque à Dolisie, parce que la population
nous a tellement critiqué,
pourtant à tord, car pense-telle, nous maltraitons les femmes qui viennent dans nos
services pour accoucher, que
les femmes en grossesse ne
sont pas bien suivies, qu’il y a
trop de césariennes, etc. Bref,
tout un chapelet de maux.
Nous avons pensé, pour couper court à ce jugement négatif, que la population nous invite à célébrer cette année
2008, sous le thème maternité
sans risque à Dolisie. Pour atteindre cet objectif, la femme
en état de gestation devrait se
confier à nous, dans la confidentialité, pour remonter la
pente en ce qui concerne l’activité de la sage-femme à Dolisie vis-à-vis de la femme en
grossesse.
Vous savez, la sage-femme est
comme une maman qui encaisse tout et qui est capable
de résoudre tous les problèmes de la femme en grossesse. Elle doit être apte à rece-
d’autres qui, pourtant, vivent
à Dolisie, préfèrent aller dans
les cabinets médicaux, parfois
mal équipés. C’est quand il y
a des conséquences qu’elles
viennent, en courant, à l’hôpital de référence. Et quand il y
a catastrophe, c’est nous qui
encaissons toutes les critiques, oubliant qu’il y a eu négligence ailleurs.
Célestine Mokembet
voir toutes les femmes en gestation qui viennent en consultation et leur donner des conseils adéquats.
* Auriez-vous des difficultés
dans l’exercice de vos fonctions?
** Les difficultés sont nombreuses. Nous sommes basées au chef-lieu du département. Certaines femmes quittent les villages pour Dolisie,
sans connaître leur suivi,
* Quel appel pouvez-vous lancer à la jeune fille?
** L’appel que j’adresse à la
jeune fille qui, demain, sera
mère, est de se rapprocher de
nous, dès qu’elle constate l’arrêt des menstrues. Il n’y a que
la sage-femme et son médecin qui peuvent lui assurer un
accouchement sans risque.
Pour cela, il faut un suivi. En
plus,
notre
souhait,
aujourd’hui, est qu’on réactualise l’option de la formation de
la sage-femme principale,
pour lui permettre d’acquérir
des nouvelles connaissances.
Ceci nous éviterait la routine.
Propos recueillis à Dolisie par
Equateur Denis NGUIMBI
Jacqueline Ngombé, présidente de l’A.v.s.s (Association vie, santé, sida) à Dolisie
«Les personnes vivant avec le sida doivent
toujours avoir l’espoir d’une longue vie»
Créée le 27 novembre 2002, à Dolisie, l’A.v.s.s (Association vie santé sida), que dirige Mme Jacqueline
Ngombé, a fait de la lutte contre le V.i.h-sida son cheval de bataille. En 2007, elle a mené des grandes actions en direction des personnes porteuses ou atteintes de V.i.h-sida. C’est ce qu’elle explique dans
l’entretien qu’elle nous a accordé, à Dolisie.
* Madame la présidente de
l’A.v.s.s, comment se présente le bilan de votre association
pour l’année 2007?
** Sans risque de me contredire, je peux dire que le bilan
de notre association a été positif, durant l’année 2007, dans
la mesure où toutes les activités programmées ont été réalisées:
- recensement des personnes
vivant avec le V.i.h-sida;
- appui psychologique;
- visite à domicile;
- distribution des vivres à nos
patients;
- distribution de plus de 1000
préservatifs, lors de la journée
internationale de lutte contre
le sida. Le 24 décembre dernier, nous avions distribué
des vivres P.a.m à plus de 150
patients, question de les
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Jacqueline Ngombé
égayer à l’occasion des fêtes
de fin d’année. S’agissant de
l’assistance aux enfants orphelins et affectés, nous avions organisé, en leur faveur,
le 25 décembre 2007, un repas
convivial, et nous avions distribué des jouets et des habits
aux 21 enfants répertoriés.
Voilà, d’une manière ramassée, ce que je peux dire en ce
qui concerne le bilan de notre
association au cours de l’année 2007.
* Au regard de votre bilan,
peut-on dire que vous êtes à
l’abri des difficultés?
** Non! Les difficultés ne manquent pas. Tenez! Il nous manque l’outil informatique. Nous
n’avons pas de moyen roulant,
pour bien faire notre travail de
vulgarisation et de sensibilisation sur le V.i.h-sida. Les cotisations statutaires des membres ne répondent pas au budget de fonctionnement, dans
la réalisation de nos activités.
Le sida est devenu un problème de société qui demande
une prise en charge globale.
Nous lançons, donc, un appel
aux donateurs de nous venir
en aide.
Qu’à cela ne tienne, nous ne
baissons pas les bras. C’est
pourquoi nous voulons rassurer les personnes vivant avec
le sida, de notre mobilisation
pour les soutenir. Elles doivent toujours avoir l’espoir de
vivre longtemps, pourvu de
suivre les conseils du médecin.
Propos recueillis à Dolisie par
Equateur Denis NGUIMBI
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5ème anniversaire de l’A.v.p
(Association villages pluriels)
Abel Massengo a inauguré le
siège de l’association et de la
représentation de la Copac
L’A.v.p (Association villages pluriels), une O.n.g de développement oeuvrant dans le département du Pool et que
dirige l’ancien député de Loumo, Abel Massengo, a soufflé ses cinq bougies, samedi 2 février 2008. La cérémonie
marquant cet anniversaire a eu pour cadre la salle de mariage de la commune de Makélékélé, dans le premier arrondissement de Brazzaville. On y notait la présence de
Dominique Basseyla, Isabelle Fila Lemina, Pascal
Ngouanou, ainsi que celle des délégations venues de
Kinkala, Boko, Louingui et Loumo.
Le siège de l’A.v.p et de la délégation Pool de la Copac à
Makélékélé, lors de la cérémonie d’inauguration.
La célébration du 5ème anniversaire de l’A.v.p (Association villages pluriels), était très attendue par les membres
de cette association, comme pour montrer à l’opinion nationale qu’ils sont toujours mobilisés derrière leur leader,
Abel Massengo. Dans une ambiance de fête assurée par
des groupes folkloriques, celui-ci a inauguré le siège de
son association et de la représentation de la Copac (Coordination des promoteurs de l’agriculture congolaise), dans
le département du Pool.
Créée en 2003, par l’ancien député de Loumo, dans le souci
de soulager un tant soit peu les souffrances des habitants
de ce district, en appuyant le développement agricole,
l’A.v.p compte, aujourd’hui, 985 membres adhérents et 75
antennes dans le département du Pool. Elle a pour objectifs:
- contribuer à la promotion de l’agriculture au Congo;
- collaborer avec l’Etat, les associations sœurs, les O.n.gs
nationales et internationales pour fédérer leurs efforts, afin
de promouvoir l’agriculture au Congo.
L’A.v.p compte, à son actif, plusieurs réalisations d’intérêt
communautaire, notamment la construction ou la réhabilitation des écoles, des dispensaires, des routes et des
ponts, dans les districts de Loumo, Louingui et Kinkala.
L’A.v.p est partenaire, dans le Pool, de la Copac (Coordination des promoteurs de l’agriculture au Congo) dont le
ministre d’Etat Aimé Emmanuel Yoka est le président d’honneur et l’ancien député Raymond Ibeaho Bouya, le président exécutif. La Copac sert d’interface entre les agriculteurs dont elle défend les intérêts et le gouvernement.
Le président de l’A.v.p, qui a estimé que son association
reste ouverte à toute personne, sans distinction de rang,
d’ethnie, de couleur ou d’obédience politique, a annoncé
la création prochaine d’une antenne à Djambala, dans le
département des Plateaux. Il a, aussi, projeté, pour cette
année, la création d’une école de football à Kinkala. «Nous
devons faire en sorte que nos activités intéressent les jeunes, afin qu’ils se prennent en charge. C’est, également,
pour leur permettre de lutter contre la pauvreté et l’oisiveté. En somme, nous étendons nos antennes dans tous
les départements du pays», a-t-il déclaré à ce sujet.
En ce qui concerne les districts situés dans la partie Nord
du Pool, il entend y introduire des méthodes nouvelles,
pour moderniser l’agriculture, par l’appui aux cultures vivrière, maraîchères et fruitières, pour l’approvisionnement
de Brazzaville. Pour lui, la route Ignié-Odziba doit être
amenée à jouer un rôle centralisateur de périmètre agricole, dans une zone où la vocation principale doit être la
culture mécanisée du manioc, des céréales comme le maïs
et le sorgho.
La réalisation de ces objectifs dépend, également, des
moyens à mettre en oeuvre. Pour cela, le président de
l’A.v.p a souhaité rencontrer des associations basées en
Europe et qui oeuvrent dans le domaine du développement,
pour tisser des partenariats pouvant permettre de financer leurs projets. Parmi ces projets, il y a, par exemple, la
création d’une filière d’aliments de bétail.
Pascal-AZAD DOKO
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 10
SOCIETE
Coopération Congo-R.D.C
Pour une révision
des accords sectoriels
Il n’existe aucun cadre juridique de coopération, dans
le domaine des mines, entre le Congo et la R.D.C (République démocratique du Congo). Ce constat a été
fait lors de la la 11ème session de la grande commission mixte entre le Congo et la R.D.C, qui s’est tenue
du 21 au 25 janvier 2008, à Kinshasa. Conscient de
ce vide, les deux Etats ont exprimé le souhait, dorénavant, de redynamiser la coopération dans ce secteur, par la conclusion d’un protocole y relatif.
L
a délégation de la République du Congo était
conduite à ces assises
par le ministre à la présidence chargé de la coopération,
de l’action humanitaire et de
la solidarité, Charles Zacharie
Bowao, et celle de la R.d.C, par
le ministre d’Etat près le président de la République, Nkulu Mitumba Kilombo.
A l’issue des travaux de cette
11ème session, les deux ministres ont rendu publique un
communiqué conjoint dans
lequel ils ont énuméré un certain nombre de points relatifs
aux accords qui lient les deux
pays, dans plusieurs domaines. Outre le domaine des mines, il ressort le constat selon
lequel les accords sectoriels
issus de l’accord de coopération économique, scientifique
et culturel, dans le domaine
politique et diplomatique, entre les deux pays n’ont pas
connu une exécution effective. Ils nécessitent, donc,
d’être adaptés au contexte
actuel. Aussi les deux ministres ont-ils convenu de procéder à la révision non seulement de l’accord général de
coopération économique,
scientifique et culturel -dont la
signature devrait intervenir,
d’ici à la fin du mois d’avril
2008, à Brazzaville - mais aussi des accords sectoriels.
En ce qui concerne la défense
et la sécurité, les ministres
des deux pays ont convenu,
après évaluation des résolutions de la 10ème session de
la nécessité de mettre sur pied
une commission spéciale mixte de défense et de sécurité,
dans un délai d’un mois, à
Brazzaville. Les questions
économiques ont, également,
attiré l’attention des deux délégations qui ont relevé qu’il
existe une intense activité
d’échanges commerciaux entre les deux pays. Sauf qu’ils
n’en tirent pas, suffisamment,
profit en raison de la forte prédominance dans ce secteur du
circuit informel. Toutefois, les
deux délégations ont décidé
de redynamiser les échanges
commerciaux bilatéraux par
l’actualisation de l’accord
commercial de 1978; de diligenter l’examen des projets
d’accord portant sur les petites et moyennes entreprises et
Charles Zacharie Bowao(Congo) et Nkulu Mitumba Kilombo.
(R.D.C).
l’artisanat et, de conclure
,dans un proche avenir l’accord sur l’encouragement et la
protection réciproque des investissements.
Dans le domaine des transports entre les deux Etats, il a
été recommandé la redynamisation de la coopération, dans
ce secteur, par la réhabilitation
des infrastructures, l’acquisition des équipements, la formation du personnel, la recherche conjointe des financements aux fins de réaliser
des projets d’intérêt commun.
Le tourisme n’a pas été laissé en marge. A propos, les
deux hommes d’Etats ont décidé de la tenue de la 1ère session du comité spécial mixte
sur le tourisme, courant premier trimestre 2008, à Brazzaville. Quant à la question du
genre et de la promotion de la
femme, elle fera l’objet d’un
protocole de partenariat entre
les deux pays, dans un futur
proche avenir au même titre
que les accords sectoriels suivants:
- protocole d’accord sur les
services aériens;
- protocole d’accord de partenariat sur l’intégration du genre et la promotion de la femme;
- protocole d’accord de coopération dans le domaine de
l’agriculture et de l’élevage;
- mémorandum d’entente dans
les domaines de la pêche, de
l’aquaculture et de la pisciculture;
- protocole d’accord de coopération dans les domaines de
l’enseignement technique et
de la formation professionnelle;
- protocole additionnel à l’accord signé, à Brazzaville, le 29
juillet 1985, en matière de coopération scientifique et technique, entre autres.
Pascal NGALIBO-YALA
Quatre protocoles d’accord pour l’efficacité
de la gestion forestière et des aires protégées
Le ministre de l’économie forestière, Henri Djombo, a
procédé, mercredi 30 janvier 2008, pour le compte du
gouvernement congolais, à la signature de quatre protocoles d’accord avec l’O.n.g internationale Wild life
conservation society, représentée par Bryan Curran, directeur de programme de W.c.s Congo et Félix Miemba,
chargé d’affaires de la C.i.b (Congolaise industrielle de
bois). La cérémonie de signature s’est déroulée dans la
salle de conférence du Ministère de l’économie forestière.
S
niques qui sont nommés par
les partenaires;
- l’entière responsabilité de la
direction du projet de mettre
en œuvre des activités des
projets dûment validés en comité de pilotage, de même que
le recrutement et la gestion de
son personnel. Cette disposition permettra, désormais,
d’éviter le développement
d’activités parallèles dans le
cadre du projet, sans que
ceux-ci n’aient été validés par
le comité de pilotage, d’une
part, et l’existence de deux
groupes de personnel répondant à des tutelles différentes
au sein d’un même projet,
d’autre part;
- les fonds destinés à la mise
en œuvre des projets, quels
que soient leurs origines, sont
placés dans un compte bancaire, au niveau local, ouvert
au nom du projet et géré par
un comptable unique dans le
strict respect des procédures
exigés par les différents
bailleurs, y compris les contributions du gouvernement;
- tous les documents relatifs
à la planification, au décaissement des fonds et à l’engagement des dépenses, doivent
Plus de la moitié des
Brazzavillois consomment
les médicaments de la rue
Selon les résultats d’une enquête sur la consommation des
médicaments à Brazzaville, réalisée, en 2007, par l’Ordre national des pharmaciens du Congo, le syndicat national des pharmaciens du Congo et la direction des pharmaciens, auprès de
708 familles, il ressort que 53,1% de personnes consomment
les médicaments de la rue, 44,2% vont dans les pharmacies et
6,7% s’approvisionnent dans les centres médicaux.
Ministère de l’économie forestière
ur les quatre protocoles,
trois portent sur l’appui
à la gestion desaires
protégées. Il s’agit du protocole d’accord sur l’appui à la
gestion du parc national de
Conkouati-Douli, dans le Kouilou; du protocole d’accord sur
l’appui à la gestion de la réserve communautaire du lac
Télé, dans la Likouala; du protocole d’accord sur l’appui à
la gestion du parc national de
Nouabale Ndoki, dans la Sangha.
Le quatrième qui est un accord tripartite porte sur la
mise en œuvre du projet de
gestion des écosystèmes périphériques du parc national
de Nouabale-Ndoki, dans les
concessions forestières attribuées à la C.i.b (Congolaise
industrielle de bois). Tous ces
protocoles d’accord mettent
l’accent sur des points spécifiques, notamment:
- la structuration des directions des projets où, désormais, les cadres de l’administration forestière sont reconnus comme les seuls coordonnateurs de projets, assistés
dans l’exercice de leurs fonctions par les conseillers tech-
Enquête sur la consommation
des médicaments à Brazzaville
Henri Djombo
porter les signatures conjointes des coordonnateurs et des
conseillers techniques respectifs des différents projets;
- une meilleure implication des
communautés locales à travers la participation des représentants des collectivités locales et des O.n.gs locales
oeuvrant dans le domaine de
la conservation des ressources naturelles;
- la mise en place d’un comité
d’évaluation qui se charge
d’évaluer les activités des projets et de les faire auditer;
- les éco gardes en leur qualité d’auxiliaires des agents du
corps des eaux et forêts sont
placés, désormais, sous la
responsabilité exclusive des
coordonnateurs des projets
qui sont eux-mêmes des
agents assermentés des eaux
et forêts.
Toutes ces signatures de protocoles sont intervenues à la
suite d’un long processus de
négociations avec les différents partenaires qui ont fait
montre de bonne coopération
et de compréhension, en vue
de garantir de meilleures conditions de collaboration et de
transparence, dans la mise en
œuvre des projets de conservation. Il faut signaler que la
signature de ces protocoles
d’accord seront suivies d’une
campagne d’explication. Celle-ci sera menée auprès de
tous les acteurs de terrain,
conjointement avec les différents partenaires techniques,
en vue de permettre une application effective de ces nouvelles dispositions sur le terrain.
Toutefois, le Congo a opté,
depuis près de deux décennies, pour le développement
d’une politique de partenariat,
afin d’améliorer l’efficacité de
gestion de ses ressources forestières et du réseau national
des aires protégées. A ce propos, plusieurs projets ont vu
le jour grâce aux différents
partenariats tant bilatéraux
que multilatéraux. Ces derniers ont été développés dans
un souci d’apporter une assistance technique aux cadres de
l’administration en charge de
la gestion des ressources forestières et des aires protégées, dans l’objectif de renforcer leur expertise dans la gestion durable de la diversité
biologique.
Les résultats de cette enquête
ont été publiés, le 24 janvier
2008, à Brazzaville, par le président de l’Ordre national des
pharmaciens du Congo, le Dr
Hyacinthe Ingani. Réalisée au
cours du deuxième trimestre
de l’année 2007, cette enquête
est une mine d’informations
en ce sens qu’elle révèle plusieurs aspects. Le questionnaire pour mener à bien l’enquête était centré sur plusieurs questions, les principales étaient le lieu d’achat
des médicaments et les raisons, le danger des médicaments de la rue.
Dr Hyacinthe Ingani
Pour le Dr Ingani, les populations n’ont pas accès à l’approvisionnement des médicaments de qualité et sécurisés, pour
des raisons financières. L’enquête a rapporté que sept habitants sur dix ont des revenus relativement faibles. Mais, deux
raisons fondamentales poussent les populations à acheter les
médicaments de la rue: la proximité de leur acquisition et leur
facilité. Eu égard à cela, le président de l’Ordre national des
pharmaciens du Congo s’indigne du fait que les vendeurs des
médicaments dans les rues de Brazzaville ne soient pas interpellés par les autorités de la mairie centrale. Alors qu’ils vendent de faux médicaments qui échappent à tout contrôle dans
notre pays causant, ainsi, du tort à nos populations. Mais, paradoxe! Les populations ne souhaitent pas l’interdiction de la
vente des médicaments de la rue à cause de leurs faibles coûts.
Aussi le Dr Ingani plaide-t-il pour la promotion des médicaments génériques, puisqu’ils sont efficaces et sécurisés. Député à l’assemblée nationale, le Dr Ingani a déposé sur la table
de cette institution, une proposition de loi permettant la substitution et le déconditionnement des médicaments, afin de permettre une plus grande accessibilité de ces médicaments génériques.
Antoine MAYOUMA-MBALOULA
Rencontre citoyenne des ressortissants
du district de Yaya, à Brazzaville
Le député Daniel Ossama invite les
fils de sa circonscription à l’unité,
pour combattre la pauvreté
Dimanche 27 janvier 2008 a été le jour choisi par Daniel Ossama, député de la circonscription unique de Yaya, localité située à 45 km de
Mossendjo, dans le département du Niari pour remercier ses électeurs et leur présenter ses vœux de nouvel an.
La cérémonie s’est déroulée au bar «La main bleue», dans le deuxième
arrondissement Bacongo, en présence du ministre des transports et
de l’aviation civile, Emile Ouosso, député titulaire de Yaya, mais ne
siégeant pas à l’hémicycle, pour des raisons d’incompatibilité.
A cette occasion, le député Daniel Ossama, en sa qualité de suppléant
siégeant à l’assemblée, a remercié les populations de cette contrée,
résidant à Brazzaville, pour la solidarité et la fraternité dont elles ont
fait montre durant les élections législatives. Tout en étant en communion de cœur et d’esprit avec ceux de l’intérieur du pays. Cette rencontre a été, en effet, «une retrouvaille des filles et fils de Yaya venus
à Brazzaville, pour des raisons scolaires, de travail et diverses». Daniel Ossama a, en outre, évoqué certaines missions dévolues au député: «Le rôle du député est de voter les lois, d’élaborer les propositions de lois, de contrôler l’exécutif et d’être à l’écoute des populations» a-t-il dit avant de rendre un vibrant hommage au président de
la République, pour les mesures sociales énoncées lors de son message à la nation, le 31 décembre 2007. «Les populations du district de
Yaya saluent les mesures sociales, énoncées par le président de la
République, relatives à la suppression de certains frais scolaires et la
gratuité des manuels scolaires, lesquels étaient supportés au niveau
de Yaya par le député de la circonscription», a souligné le député de
Yaya, avant d’ajouter que le district de Yaya est en proie à d’énormes
difficultés de toutes sortes, d’où l’unité et l’union des fils, pour relever, ensemble, les grands défis de la lutte contre la pauvreté.
Pour rappel, le district de Yaya compte dix-neuf villages pour environ
8.000 habitants.
Pascal BIOZI KIMINOU.
Philippe BANZ
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 11
CUL
TURE
CULTURE
Concert de gospel au C.c.f de Brazzaville
Election Miss Congo 2008
Les «Jeunes chanteurs» de
Ouenzé ont enchanté le public!
Samedi 2 février 2008, la salle Savorgnan De Brazza
du C.c.f (Centre culturel français) de Brazzaville a accueilli le concert de la chorale «Jeunes chanteurs» de
l’Armée du Salut du poste de Ouénzé (5ème arrondissement de la capitale congolaise). Une production signée la maison «Erwill Promo Entertainment», que dirige M. Éric Loembet. À cette mémorable soirée, se
sont aussi joints deux autres groupes de gospel
brazzavillois dont le répertoire est choyé par les amoureux de la musique religieuse: «Christ gospel» (de la
paroisse évangélique de Moukondo) et «Yoany».
D
eux heures. C’est le
temps qu’a duré le
spectacle, qui a été
marqué par trois moments
forts. D’abord, la partie spirituelle, avec un commentaire
du Psaume 150, les souhaits
de bienvenue et la présentation des groupes, en présence du capitaine Mamona-Madzou Gildas, en service au
bureau du sponsorat salutiste, à Brazzaville.
Pour le prédicateur, la louange exalte Dieu, guérit, libère et
élève l’âme du chrétien vers
les sphères providentielles.
Ensuite, on a dégusté le
deuxième temps de la manifestation: une entracte du comédien Matthias, surnommé
«L’Idiot». Son talent à la fois
lyrique et humoristique n’a
pas laissé indifférents les
spectateurs. L’artiste a arraché rires et ovations du public,
avant de disparaître sous le
rideau.
Enfin, le cœur de la soirée: le
concert proprement dit.
Au total 25 cantiques dont 14
pour «Les Jeunes chanteurs»
et un classique entonné en
chorale massée: «Dieu Toutpuissant», ont abreuvé les
mélomanes. Dans une salle
d’une capacité de 500 places
assises qui a refusé du monde.
Ouvrant le bal, les 28 membres
de «Christ gospel» ont, pendant 15 minutes, mis à contribution leur savoir musical,
pour transporter le public
dans l’ombre et la représentation imagée du cantique nouveau que les élus du Christ
chanteront là-haut. Complaintes, actions de grâces et
louanges à Dieu se sont imbriquées dans des sonorités propres à meubler les beautés de
l’esprit.
Puis, en deux passages de
sept cantiques chacun, «Les
Jeunes chanteurs» de Ouénzé -une brigade de 80 membres- sous la direction émérite, depuis 1986, du chef Jean
Frédéric Zoubakéla, ont été
applaudis dans des titres comme «Suis la lumière», «Bâtisseurs d’espérance», «Hosanna», «Il opérera», «Seigneur
Jésus, sauve-moi», «Motambolisi ya baklisto» et «JoyfulJoyful». Le public a, aussi,
dégusté du concerto grosso,
dans les cantiques: «Je voudrais seulement», dans lequel
une soliste, Alcécia, du poste
de Moungali, a rivalisé de ta-
Samedi 23 février 2008 aura lieu, à Brazzaville, l’élection Miss
Congo. A cette finale du concours de beauté, le département
de la Sangha sera représenté par Mlle Lassy Raïssa Mofounda.
La reine de beauté de la Sangha a été couronnée le 20 janvier
dernier. A l’issue de l’élection Miss Sangha. Une cérémonie
haute en couleurs qui s’est déroulée au complexe hôtelier
«Tati-wata», à Pokola, cité d’exploitation forestière située à 60
km en aval de Ouesso, le chef-lieu du département de la Sangha. C’était sous les yeux des autorités préfectorales, des directeurs de la C.i.b (Congolaise industrielle de bois) et de
leur chef, M. Jean Marie Mevelec, ainsi que du Directeur général d’Ifo, M. Hansen.
Les «Jeunes chanteurs» de Ouenzé.
lent avec la chorale de Ouénzé; et «Mansanga», une mélodie où la soliste Cynthia Maléla, du groupe évangélique
N’sila Nlemvo, a été fortement
ovationnée. De la rumba au
gospel, en passant par le jazz
et autres cadences, les spectateurs ont savouré les délices
d’une musique qui emplit le
royaume de Dieu et qui a électrisé la salle de spectacles.
Ajouter à cela, une chorégraphie et des uniformes impeccables. Ça n’a pas été, loin
s’en faut, du temps perdu pour
le public. J.-Fé, le charismatique chef de cette chorale, a su
imprimer à cet ensemble, un
style suave, grâce à son génie créatif qui, aujourd’hui, le
fait apprécier du public.
Une autre cerise sur le gâteau
de la soirée, a été la prestation
de «Yoany». Un groupe évangélique mixte de 10 membres
délurés, qui a déjà fait un long
parcours sur le chemin du
gospel. «Yoany» a joué cinq
titres présentés avec brio en
15 minutes. La pureté vocale
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Lassy Raïssa Mofounda
défendra les couleurs de
la Sangha
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Léon Jacob, Mpila;
B.P: 1015,
Brazzaville. Tel: 81-14-73
CLOSING DATE IS:
February 27, 2008
des artistes de ce groupe,
avec une mimique inspirée du
terroir zoulou de l’Afrique du
Sud, a bien corrélé avec l’esprit du concert au cours duquel l’Esprit saint a fait son
œuvre, en silence, dans les
cœurs des centaines de chrétiens.
Puis, comme qui dirait, en out,
un classique en 6/4, d’origine
russe: «Dieu Tout-puissant,
quand mon coeur considère
tout l’univers créé par Ton
pouvoir…» a clos le rendezvous vespéral du C.c.f, sur une
note plutôt fascinante. En dépit de quelques défaillances
liées à la sonorisation d’une
salle dont l’acoustique n’est
appréciable que si le matériel
d’amplification est bien au
point.
En rappel, c’est le 13 novembre 2007 que «Les Jeunes
chanteurs» de Ouenzé ont eu
leur baptême du feu au C.c.f.
A l’occasion de la 2ème édition
du festival «Brazza jazz fusion». Ce jour-là, ils ont joué
en lever de rideau, lors de la
sélection des groupes de la
catégorie gospel comme
«Yoany», «Karisma gospel» et
«Mampungu bue katele».
Lassy Raïssa
Mofounda, la
reine de beauté
de la Sangha
de l’année 2008
Elève au collège de Pokola, 18 saisons sèches, Mlle Lassy
Raïssa Mofounda a surclassé ses 17 concurrentes, venues de
Sembé, Souanké, Ngombé, Mokéko et Ouesso.
Après son élection, Miss Sangha 2008 a reçu le soutien du
comité d’organisation de l’élection Miss Sangha et de la population, pour qu’elle occupe une place de choix lors de l’élection Miss Congo 2008, à Brazzaville.
Signalons que le concours de beauté Miss Sangha 2008, qui a
tenu toutes ses promesses, a été sponsorisé par la C.i.b.
Victor GUEMBELA
(Correspondant permanent à Ouesso)
Gabriel DIMONEKENE
Festival “Feux de Brazza 2008”
D
Appel à candidature
pour le séminaire
ans le cadre de sa troisième
édition, le festival populaire et international des musiques traditionnelles organise
un séminaire de formation destiné aux journalistes chroniqueurs de musique et aux photographes de la République du
Congo et ceux de la République Démocratique du Congo.
Le séminaire de formation aura
lieu du 10 au 11 août 2008, à
Brazzaville, en République du
Congo et la date limite d’envoi
ou de dépôt des candidatures
est fixée au 20 mars 2008.
Le dossier de candidature comprend:
- une fiche d’inscription;
- une lettre de motivation;
- un CV;
- une carte photo identité en
couleur.
Les dossiers seront déposés
au service culturel de la Mairie
de Bacongo, pour les candidats
de la République du Congo, ou
envoyés à l’adresse du festival,
pour les candidats de la République Démocratique du
Congo.
Pour tout contact:
Romuald Mbepa
Hugues Ondaye, promoteur de «Feux de Brazza» (à g), pendant le
lancement officiel des prépartifs de l’édition 2008, à Bacongo.
Directeur de la communication et aux relations
publiques
Tél.: (242)556.74.97
Courriel:
[email protected]
Flore Biangana
Secrétaire comptable
B.P: 67
Brazzaville, République
du Congo
Tél.: (242) 521 76 32
Courriel:
[email protected]
Direction du festival populaire
des musiques traditionnelles
«Feux de Brazza»
B.P: 67; Tél.: (242) 666.44.93
Courriel:
[email protected]
Siteweb:
www.lesfeuxdebrazza.free.fr
Brazzaville République
du Congo
Rue Lampama 32, Talangaï,
Brazzaville (242) 66 44 93;
B.P:67.
Email:[email protected]
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 12
SPOR
TS
SPORTS
CAN 2008
CAN 2008
Les Pharaons en haut
de la pyramide !
O
n s’y attendait quelque
peu. Les Pharaons
d’Egypte ont succédé à
eux-mêmes. En remportant,
brillamment la 26 ème Coupe
d’Afrique des nations de football. Dimanche 10 février 2008,
à Accra. Contre le Cameroun,
dont ils ont noirci la vareuse
(1-0), glanant, ainsi, leur sixième succès continental. Après
ceux de 1957, 1959, 1986, 1998
et 2006. Et, ils creusent, davantage, le fossé qui les sépare des Camerounais et des
Ghanéens (quatre succès seulement), au palmarès des sélections nationales ayant remporté le plus grand nombre de
titres continentaux.
Les Pharaons d’Egypte, toujours rois d’Afrique. Du coup,
ils ont confirmé la suprématie
du football du Nord sur celui
du Sud. La sixième chevauchée pharaonique des riverains du Nil survient, en effet,
après les victoires remportées, en novembre et décembre 2007, par les clubs tunisiens. En effet, CS Sfax s’est
adjugé la Coupe de la Caf, aux
dépens d’Al Merreckh du Soudan, tandis que la Ligue des
champions est tombée dans la
gibecière de l’Etoile Sportive
du Sahel de Sousse, devant
National Al Ahly du Caire, dans
une finale 100% maghrébine.
On le constate: trois victoires
nord africaines, en quatre
mois. Des victoires témoignant, nul ne peut plus le contredire, la forme, la bonne santé, la solidité qu’affiche le football de l’Afrique du Nord. C’est
un modèle à suivre, une leçon
qui devrait interpeller les dirigeants des fédérations et des
Les Pharaons d’Egypte savourant leur sixième victoire
continentale.(Ph. Sport-ivoire)
clubs des autres zones sportives du continent africain,
notamment ceux du Congo,
qui se contenteraient de répéter, sans cesse, des schémas
d’organisation d’un siècle révolu.
Une évidence: le succès, en
football ou en tout autre sport
collectif, passe par une restructuration préalable des
clubs pourvoyeurs de joueurs
aux sélections nationales. On
ne cessera de l’affirmer. Plus
il y a de grands clubs, on aura
de grands joueurs, et plus aisé
sera, pour l’entraîneur national, leur sélection dans le
Onze national. Dix-sept des
vingt trois Pharaons, champions d’Afrique, sont issus
soit de National, soit de Zamalek, les deux grands clubs du
Caire, ou d’Al Ismaïlia. Toutefois, cela n’exclut nullement le
recours aux professionnels
évoluant dans les championnats européens, africains ou
autres. Pour peu qu’ils soient
performants et non des éclopés ou des joueurs usant leurs
culottes sur les bancs de touche…
Egypte-Cameroun: 1-0
Une finale pleine, intense. Cela
étant, en logeant une fois le
ballon dans la lucarne, à la
77ème minute, par Mohamed
Aboutrika, les Pharaons
d’Egypte ont momifié les
Lions indomptables du Cameroun. On ne trouve rien à redire sur leur victoire. De toute
façon, le Cameroun ne pouvait
rien face à un adversaire au jeu
raffiné, raffolant le jeu en vitesse, tout en technique, et qui
leur a mis les fourmis dans les
Des buts, de la joie, de la tristesse…
E
lles étaient seize équipes nationales au portillon de la 26ème Coupe
d’Afrique des nations de football, du 20 janvier au 10 février
2008, au Ghana. Trois ont eu
les honneurs du podium:
Egypte, sur la plus haute marche, Cameroun, sur la seconde, Ghana, enfin, sur la dernière.
Tout concourait à faire de Ghana 2008 une compétition de
rêve, rien que par les noms de
guerre des principaux protagonistes: Eléphants, Lions,
Super Eagles, Bafana Bafana,
Palancas Negra, Aigles, Black
Star, Syli national, Brave Warriors, Ecureuils, Chipolopolo,
Pharaons, etc.. Et par les bataillons des joueurs professionnels alignés par la plupart
des équipes. Il y avait des
duels impitoyables dans l’air.
Mais, on était loin d’une jungle. Dieu merci, les pelouses
ghanéennes de Sekondi Stadium, de Tamalé Stadium, de
Baba Yara Stadium de Kumasi et d’Ohéné Djan Stadium
d’Accra, d’une extrême beauté, sont des tapis pour virtuoses, pour de parfaits artistes
et enchanteurs de spectateurs. Ces derniers n’ont rien
voulu épargner pour s’éclater,
faire exploser des gradins avides de gestes techniques.
Ouvertes, les rencontres l’ont
été de bout en bout. Les
joueurs versant dans l’offensive à outrance, la compétition
s’est révélée très fertile en
buts. Au total, les spectateurs
ont été gratifiés de 98 splendides réalisations en 32 rencontres, soit une moyenne de
3 buts par match. Nouveau record du nombre de buts inscrits dans une phase finale de
coupe d’Afrique des nations,
Samuel Eto’o (5 buts)
le précédent record (93 buts)
étant établi en 1998, lors de la
21ème édition, au Burkina Faso.
Le meilleur canonnier de
l’épreuve? Le Camerounais
Samuel Eto’o (5 buts) qui, au
passage, gomme l’Ivoirien
Laurent Pokou (14 buts, CAN
1968 et 1970) au titre de joueur
ayant inscrit le plus grand
nombre de but en phase finale, en plaçant la barre à 16 unités. Les chasseurs de statistiques aimeraient bien revoir les
artificiers de Ghana 2008, ces
attaquants vifs comme la poudre.
Le délire du pays hôte a atteint
son paroxysme en quarts de
finales, avec la qualification
face au Nigeria. Accra en fête!
Tout comme la Côte d’Ivoire,
après son cinglant 5-1, face à
la Guinée, à la même étape.
Une affiche a caractérisé ces
quarts de finales: CamerounTunisie (3-2). Un match à rebondissement. Où les Camerounais menaient au marquoir,
avant d’être rejoints. Et au
moment où ils ont semblé
mettre les pouces, ils se sont
relevés. C’est cela être guerriers et artistes. Quand au tenant du titre, il a poursuivi sa
route en éliminant l’Angola (21).
En demi-finales, le rêve
s’achève pour tout un peuple.
Le Ghana s’incline devant le
Cameroun (0-1). Grand désarroi, aussi, pour la Côte d’Ivoire, désillusionnée par l’Egypte (1-4). Des millions d’Ivoiriens maudissent ceux qui
leur avaient promis la CAN,
cette année. Il ne faut jamais
vendre la peau de l’ours, avant
de l’avoir tué. C’est une leçon
pour l’avenir.
La petite finale restera dans
les annales. Les Ivoiriens mènent 2-1 à la mi-temps, avant
de s’écrouler (2-4). Le Ghana
peut quitter sa CAN fier de sa
médaille de bronze. Une équipe peut, naturellement, être
plus fière : l’Egypte qui conserve le trophée. Comme en
1959, après l’avoir gagné en
1957. C’est la sixième Coupe
d’Afrique des riverains du Nil,
en 21 participations.
La fête ghanéenne s’achève. Il
nous restera en mémoire des
buts, de la joie, de la
tristesse,bref,de
l’émotion…Vivement l’an 2010
et l’Angola.
Jean ZENGABIO
Une édition prolifique en buts!
jambes. Insatiables, les Egyptiens ont plusieurs fois visité
les bois camerounais, mais
Carlos Kameni, en super forme, a retardé la chutte des
Lions indomptables. En repoussant trois tirs cadrés. Sinon, les solistes égyptiens
auraient, déjà, «tué» le match.
En ouvrant le score, les Pharaons savaient l’affaire ficelée,
le trophée dans le sac. Ils ont,
d’ailleurs, affiché le même
comportement tout au long de
la compétition, qu’ils ont dominé de la tête et des épaules,
dirait notre vieux confrère Carioca. Ils ont tout renversé sur
leur passage. Seule la Zambie,
en match de poule, leur a résisté. Personne n’a pu leur faire mordre la poussière. Même
pas les Ivoiriens, favoris désignés de l’épreuve, qui
n’ont…rien vu, en demi-finales. Parce que éclaboussés,
ridiculisés: 4 buts à 1. Avec la
manière en plus. En vérité, les
Egyptiens se sont promenés
face aux Ivoiriens. Et, ils ont
récidivé en finale, en dépit du
score étriqué de la rencontre.
Six fois sur le toit de l’Afrique,
c’est un exploit, une performance louable, dont très peu
d’équipes pourront se prévaloir. C’est, plutôt, rarissime par
les temps qui courent. La troisième place revient aux Ghanéens, qui ont terminé en
beauté, face aux Ivoiriens (42), battus, une fois de plus...
La fête est terminée. Place aux bilans. Sur le plan offensif, la
26ème édition de la Coupe d’Afrique des nations de football
aura été la plus prolifique en buts. Des buts, en effet, il y en a
eu trop. Les filets ont failli craquer sous le poids des ballons.
Voici, en récapitulatif, le rappel de tous les résultats glanés
sur les terrains ghanéens.
Groupe A
20/01/08. Ghana bat Guinée: 1-0
21/01/08. Namibie-Maroc: 1-5
24/01/08. Guinée bat Maroc: 3-2
24/01/08. Ghana bat Namibie: 1-0
28/01/08. Ghana bat Maroc: 2-0
28/01/08. Guinée-Namibie: 1-1
Groupe B
21/01/08. Nigeria-Côte d’Ivoire: 0-1
21/01/08. Mali bat Bénin: 1-0
25/01/08. Côte d’Ivoire bat Bénin: 4-1
25/01/08. Nigeria et Mali: 0-0
29/01/08. Nigeria bat Bénin: 2-0
29/01/08. Côte d’Ivoire-Mali: 3-0
Groupe C
22/01/08. Egypte bat Cameroun: 4-2
22/01/08. Soudan-Zambie: 0-3
26/01/08. Cameroun bat Zambie: 5-1
26/01/08. Egypte bat Soudan: 3-0
30/01/08. Egypte-Zambie: 1-1
30/01/08. Cameroun bat Soudan: 3-0
Groupe D
23/01/08. Tunisie-Sénégal: 2-2
23/01/08. Afrique du Sud-Angola: 1-1
27/01/08. Sénégal-Angola: 1-3
27/01/08. Tunisie bat Afrique du Sud: 3-1
31/01/08. Tunisie-Angola: 0-0
31/01/08. Sénégal-Afrique du Sud: 1-1
Quarts de finale
03/02/08. Ghana bat Nigeria: 2-1
03/02/08. Côte d’Ivoire bat Guinée: 5-1
04/02/08. Egypte bat Angola: 2-1
04/02/08. Cameroun bat Tunisie: 3-2
Demi-finales
07/02/08. Cameroun bat Ghana: 1-0
07/02/08. Egypte bat Côte d’Ivoire: 4-1
Match de classement
09/02/08. Ghana bat Côte d’Ivoire: 4-2
Finale
10/02/08. Egypte bat Cameroun: 1-0
G.M.
Etude de Maître Chantal Josiane LOCKO-MAFINA
Notaire
46, avenue William GUYNET, immeuble Galerie marchande de l’ARC,
1er étage Centre ville – Brazzaville
E-mail: [email protected]; B.P: 1542; Tél.: 556 06 19/666 26 82
Brazaville- REPUBLIQUE DU CONGO
ANNONCELEGALE
ONYX SARL
Société à responsabilité limitée
Au capital de trois millions (3 000 000) de Francs CFA
Siège: 194, Rue des Martyrs – Ouenzé, Brazzaville.
(République du CONGO).
Suivant acte authentique en date à Brazzaville du 18 janvier 2008, reçu par Maître Chantal Josiane LOCKO-MAFINA,
Notaire soussigné, portant constitution
des statuts d’une Société à Responsabilité Limitée, dénommée: ONYX, enregistrée aux recettes des impôts de Ouenzé,
le dix huit janvier deux mil huit, folio 013/
3-N° 029 et au registre de commerce
sous le n°CG-BZV-RCCM-08-B-834 du
vingt deux janvier deux mil huit.
Associés:
1- Madame MOUNGALLA née OKIERI
Marie Yolande;
2- Madame MUDIMBI TSHOMBA née
OKIERI Radia;
Les enfants MOUNGALLA ci-après cités:
3- Mademoiselle MOUNGALLA Coralia
Nandy Marcelle;
4- Monsieur MOUNGALLA Phil
Christopher Yvan;
5- Mademoiselle MOUNGALLA Johanna
Patricia Murielle;
6- Monsieur MOUNGALLA Jonathan David
Sylva;
7- Monsieur MOUNGALLA Nathanaël
Thierry Yannick.
Objet social: La société a pour objet:
Prestation des services; Transit; Commerce
général; Bâtiments et travaux publics; Génie civil.
Capital social: 3 000 000 F. CFA
Siège social: Le siège social est fixé à Brazzaville, 194, Rue des Martyrs - Ouenzé.
Durée: 99 années.
Gérant statutaire: Madame MOUNGALLA
née OKIERI Marie Yolande.
Pour insertion
Me Ch. J LOCKO-MAFINA
LA SEMAINE AFRICAINE N° 2767 du Mardi 12 Février 2008 - PAGE 13

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