Mot du président - Randonneurs du Saguenay

Transcription

Mot du président - Randonneurs du Saguenay
ÇA
MARCHE
Vol. 20, N° 2, Novembre 2004
Bulletin de liaison des RANDONNEURS du SAGUENAY
Mot du président
Q
uel bel automne nous avons eu. Le soleil,
la chaleur et pour finir les couleurs. Nous
avons visité les quatre coins de notre
région et aussi fait des escapades dans
Charlevoix et dans la région de Québec. Nous
avons refait la rivière Ouiatchouan (qui aurait
bien besoin d’entretien) et presque tous les sentiers du parc Saguenay.
Nous avons la chance d’avoir à proximité un
réseau de sentiers nous offrant des points de vue
vraiment splendides. De plus, la randonnée sur
plusieurs jours attire de plus en plus d’adeptes.
Nous avons le plaisir de voir de nouveaux
visages lors de nos randonnées, le nombre de
membres se situe entre 175 et 200 pour cette
année. Cette situation nous permet d’envisager
l’avenir avec sérénité. La venue de jeunes nous
permet de ralentir la progression de l’âge moyen
du groupe.
La programmation d’hiver est presque terminée et en plus des classiques comme le Valinouët,
le parc des Monts Valins, le lac Emmuraillé, la zec
Martin Valin et le lac Simoncouche, nous avons
ajouté une randonnée au Mont-Édouard dans un
nouveau sentier qui fait le tour de la montagne en
passant par le sommet en vous offrant des points
de vue magnifique.
SOMMAIRE
FOURRE-TOUT
La randonnée s’amuse!
Randonner dans les calanques de
Cassis en Provence
Le sentier de la bouette
La nature d’automne juste pour soi...
Pages 1-2
Pages 3-4-5
Pages 6-7
Page 7
Page 8
Jacques Boudreault
Nous vous proposons également une randonnée à Alma au club de ski Dorval et, finalement,
une randonnée de trois jours au mont du lac
Dôme.
Pour les amateurs de la Forêt Montmorency,
nous avons malheureusement été dans l’impossibilité de réserver cette année.
Je souhaite donc à tous une magnifique saison
de randonnée hivernale et beaucoup de neige.
AVIS AUX AMATEURS DE CHASSE ET AUX
MARCHEURS SOLITAIRES EN FORÊT
RADIOS PORTABLES À VENDRE:
REPT - 200 VHF-H
1 bande radio
1 bande météo
Le tout comprend 2 chargeurs et deux étuis.
S’il est raisonnable, votre prix sera le nôtre.
VEUILLEZ VOUS ADRESSER À
ALFRED MARTIN: 548-3905
BOULES D’ÉNERGIE
3
1
1
1
1
1
1/2
tasses de millet soufflé
tasse de coconut biologique
tasse de graines de sésame nature
tasse d’arachides rôties
tasse de graines de tournesol nature
tasse de raisins de Corinthe
tasse de beurre d’arachides et/ou
de tahini (beurre de sésame)
1 bouteille de sirop de riz de 596 ml
Mélanger le tout et façonner en boules.
Conserver au réfrigérateur.
Recette de Lynn Girard
ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 1
Ça
marche
Ça marche est publié deux fois
par année par les Randonneurs du
Saguenay, organisme à but non
lucratif voué à la promotion de
la randonnée pédestre au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Ce bulletin de liaison est réalisé
grâce à la précieuse collaboration
de bénévoles.
Coordination et recherche:
Jean Chantale
Révision linguistique:
Jean Chantale
Ont contribué au présent numéro:
Boudreault Jacques
Émond Lucie
Girard Lynn
Noël Jocelyne
Poirier Julie
Privé Fabienne
Riverin Christiane
Les auteurs conservent l’entière
responsabilité de leurs textes.
Pour communiquer avec
Ça marche
Internet:
www.randonneursdusaguenay.qc.ca
Par téléphone: (418) 549-5369
Par télécopieur: (418) 693-0768
Par courrier:
Christiane Riverin
338, Jacques-Cartier Est, #7
Chicoutimi G7H 1Z1
Dépôt légal:
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN-0847-06180
Mise en page:
Claire Gagné
2 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004
DIRECTIVES AUX RESPONSABLES
D’ACTIVITÉS DE RANDONNÉE
AVANT L’ACTIVITÉ
• Se procurer une trousse de premiers soins et une pancarte
d’identification, si nécessaire, auprès du responsable de
l’activité précédente ou d’un membre du conseil d’administration.
• Se procurer aussi les radios VHF (chez Jacques Boudreault au
numéro 690-3985).
• Se procurer des ballons bleus pour identifier le lieu de rencontre.
DURANT L’ACTIVITÉ
• Arriver sur le lieu du rendez-vous au moins 15 minutes avant
l’heure fixée pour le départ pour accueillir les participants.
• Souhaiter la bienvenue aux participants, s’identifier comme
responsable de l’activité. Présenter les membres du conseil
d’administration présents.
• S’il y a de nouvelles personnes, s’informer de leur capacité
à faire la randonnée (si leur santé le permet, etc. Aussi,
les aviser que seul les membres sont protégés par nos assurances).
• Donner les informations pertinentes concernant le site, les
instructions particulières à respecter et remettre, s’il y a lieu,
une copie du tracé du sentier.
• Présenter l’ouvreur et le fermeur de marche choisis parmi les
participants et souligner la pertinence de rester regroupés.
• Identifier la personne qui a la trousse de premiers soins.
• Rappeler la responsabilité du marcheur en regard de la sécurité et sa précieuse collaboration pour le respect de l’environnement.
• Terminer en redonnant l’importance, pour chacun, d’avoir
l’eau nécessaire pour la durée du parcours.
APRÈS L’ACTIVITÉ
• Récupérer le matériel utilisé et informer le conseil d’administration du déroulement de l’activité, si vous le jugez nécessaire.
Christiane Riverin
LA RANDONNÉE S’AMUSE!
Julie Poirier et Fabrienne Privé
CHAPITRE 1 OÙ L’ON FAIT CONNAISSANCE
AVANT LE DÉPART.
Lors d’une soirée préparatoire, le capitaine distribue la
liste des tâches et des objets à apporter. Les responsabilités sont attribuées selon la bonne volonté des membres
de l’équipage. Tout va rondement, mais pas assez vite au
gré de Julie qui met son grain de sel dans l’engrenage
pourtant bien huilé de la mécanique. Grand talent va!
ITINÉRAIRE (avec les distances approximatives):
VENDREDI SOIR: Baie Sainte-Marguerite à L’Anseà-la-Barge, 3 km; SAMEDI: Anse creuse, 15 km;
DIMANCHE: Anse-à-la-Boule, 16 km; LUNDI: Tadous-sac, 10 km.
CHAPITRE 2 OÙ L’ON VIT DE MULTIPLES
DÉPARTS ET ARRIVÉES.
Rendez-vous au chalet. Fidèles aux usages, le capitaine
et son second, initiant une des recrues, sont les premiers.
Ils vont porter du ravitaillement près de l’Anse-deRoche.
Julie: Le capitaine n’a pas
mis de roches sur la glacière, j’espère que les bêtes
féroces ne dévoreront pas le
souper... Pas grave! On tirera
à la courte paille. Qui est le
plus jeune? Au soleil couchant, sous la pluie ou avec
les chauves-souris; en petits
groupes avec ou sans lampe;
en papotant ou en silence;
savourant l’aventure, chacun
rejoint le camp et accueille
à son tour les prochains arrivants. «Tonnerre de Brest!
s’exclame le capitaine, la
Chantale
dernière recrue manque à
l’appel. Allons à sa rencontre.» Le capitaine et son second
partent vaillamment, lumière au front. Sous l’œil attendri (?), approbateur (?), envieux (?) des matelots. Le
se-cond rentre en courant. Aurait-il vu l’ours? Non!
Son GPS lui manquait. Près de la bécosse survient une
lumière de cyclope... Ça y est!!! Elle arrive. L’équipe est
au complet.
Un souper confiance! Quels choix! Quelles variétés!
Quelles quantités! L’horreur est que chacun vend sa
salade pour éviter de rapporter le moindre petit bout de
pain... En vain! En tout cas, il ne restera pas de saumon
et de maquereau (macro) fumé... que les premiers arrivés
ont dévorés à pleines dents.
Même la dent sucrée d’Allen ne viendra pas à bout du
dessert péché de Fabienne. Et c’est la vaisselle... Chantale
n’a rien de trop dans son sac!!! Et c’est une spécialiste
du kit vaisselle. Une brosse en bois et nickel! Quel luxe!
Mais, aurons-nous assez de savon?
Fabienne: Pis, dire qu’y en a qui pensent qu’on
s’amuse!
Les chambrées sont pleines. Certains papotent jusqu’à
11 heures. Les plus excités? Auront-ils autant de pep
demain soir? Les ronfleurs dérangeront-ils? C’est ce que
nous verrons dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE!
CHAPITRE 3 OÙ LES SENS SONT EN ÉVEIL.
Il est 5 heures et tout va bien. Julie parle en dormant et
réveille Agnès. Fabienne et Jacques, l’un à l’est, l’autre à
l’ouest, ronflent en cadence.
Il est 6 heures. Une silhouette se faufile. Les bélugas
seront-ils au rendez-vous qu’Allen leur a donné? Dans la
baie, une naïade... ou une sirène? Hallucination...
Allen, tu prends trop d’infusions à l’ortie... Il est six heures trente et le feu ronronne. Ce matin, œufs, saucis-ses
et rôties. Le poêle fait des ratés... Il faut toujours vérifier
(SUITE DE L’ARTICLE EN PAGES 4, 5 ET 6
ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 3
son matériel avant de partir, n’est-ce pas capitaine? (hum,
faut pas taquiner un cap...). Ça sent bon. Le café sera
bon, même sans lait!!! La cuisinière, Chantale, assistée
de Denis, casse des œufs. Nous nous régalons! Allen:
Oublié, verre, tasse, bol? C’est une bonne chose. Ça permet d’entrer en contact avec mes équipières.
Départ à 9 heures. Agnès: C’est tard, un peu tard, la
journée sera longue. Agnès a-t-elle raison de penser ainsi?
C’est ce que nous verrons dans le prochain épisode de
LA RANDONNÉE S’AMUSE!
CHAPITRE 4 OÙ CERTAINES RECRUES
TROUVENT LA VIE DURE.
Le groupe se ceint en deux, rendez-vous au chalet. Vaillamment, Allen, Agnès et Julie ouvrent la piste, fendent
les toiles d’araignées, combattent les insectes. L’eau gicle
sur leurs épaules, les branches fouettent leurs jambes.
Rien ne les arrête!!! Ils allongent la jambe, la jambe car
la route est lon-ongue... Allen donne des cours sur les
épinettes et fait pratiquer ses élèves. Blanche ou noire?...
Julie cherche dans ses souvenirs une halte qui n’existe
pas. Dans la côte asphaltée, le trio presque en choeur
s’exclame: «Les castors sont loin de leur profit!». Le
moral est bon. Dans la côte (soupir), la fameuse côte, un
pommier tend ses fruits défendus... Puis un arrêt ampoule.
Allen: C’est la faute à l’asphalte.
La glacière est repérée et Allen part à grandes enjambées
comme un cheval qui sent l’écurie avec le poulet dans les
bras. Que le dernier kilomètre est long, les hallucinations
font que Julie voit le chalet à chaque détour. (Chantale
aura les mêmes visions!!! Bizarre!!!) Puis, sur les rochers
ronds devant le chalet, c’est le débarbouillage et repos
bien mérités en attendant les autres...
Justement! Retrouvons notre peloton. Dès le départ,
Denis remarque quand on est «radio», on devrait être
en arrière, pas dans le peloton de tête. Le moral est bon.
J’entends rire Fabienne. Une voix tonitruante se fait
parfois entendre, difficile de manquer les commentaires
du capitaine. Le chemin inégal captive l’attention. Les
bottines de marche sont indispensables.
Mélanie s’achètera-t-elle des bottines de marche? Après
quelques heures, la fatigue se fait sentir. Une vieille blessure de guerre se réveille dans le genou de Linda. Le groupe aimerait avoir plus de descentes que de montées, quoique Monique préfère les montées aux descentes. Gilles,
galant homme, lui tend la main, mais elle commence à
penser à demain et se pose des questions. Surtout vers la
fin quand on quitte le sentier pour le chemin de terre puis
qu’on monte, descend, monte, descend sur l’asphalte et
4 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004
qu’on remonte, remonte, remonte, remonte et que la côte
n’en finit plus de finir.
Au pied de la côte, le chalet «Hovington» et sa voisine,
une terre «Privé» tendent les bras... aux jambes fatiguées!
Il faut pourtant la monter cette côte! De temps à autre, il
vaut la peine tout de même de se retourner, le paysage se
faisant de plus en plus majestueux.
En passant, on vide la glacière!!! Le capitaine et son
second avaient pensé au houblon. Chacun a sa gorgée!
Y a pas de quoi se saouler!
Mais maudit que c’était bon! Pis pas besoin de traîner
les vides en plus!!!
Allons rejoindre le reste de la troupe, avant qu’ils ne boivent tout le vin!
Allen, Julie et Agnès ont-ils laissé du vin? C’est ce
que nous saurons dans le prochain épisode de LA
RANDONNÉE S’AMUSE!
CHAPITRE 5 OÙ PLUSIEURS DÉCISIONS
SE PRENNENT.
Quand la gang arrive, il n’y a personne au camp! Le
poulet se dore au soleil, gelé ben dur! Le vin sagement
rangé, se laisse désirer. Tant pis! Qu’il attende, on se lave
d’abord. Chacun, à son tour, se sauce, mais personne ne
s’éternise.
Et les ampoulés??? Agnès: Je n’avais pas mes bas
garantis sans ampoule. Fabienne: Je voulais poser pour
une pub de pansements. Suzanne: Mon équipement de
secours rouillait un peu!
Les canapés! Sur des croûtons, spoutchez du fromage de
chèvre. Ajoutez un petit soupçon de pesto aux tomates
et basilic. Couvrez d’un petit morceau de pomme verte.
Dégustez. Il y en a 60, bien comptés par Agnès. Attention
à ne pas manger ceux de Gilles et Fabienne partis taquiner le poisson! Le capitaine, s’étant approprié certains
privilèges, a la main gourmande!
Tout le monde est fatigué et ça rigole ferme! Gilles
affirme qu’il «Éphremme» ses blagues, mais il réussit à
conter celle du cheval qui pleure. Tout le monde rit! Enfin,
le poulet «Garoche tout» est prêt. À la soupe!!! Allen: Il
reste de la place pour le dessert.
Fabienne: Bibitte à sucre, t’es mieux de tout manger,
j’rapporte rien!
Trois de nos recrues s’interrogent: Capitaine, comment
s’annonce la journée de demain?
Jacques: Plus dure qu’aujourd’hui.
Les rotules grincent et demandent grâce. Quand une
rotule parle, il faut l’écouter...
Fabienne: Dire qu’y en a qui pensent qu’on s’amuse!
Chacun va se coucher et n’oublie pas que la nuit porte
conseil.
À 6 heures, le feu ronronne. Ce matin, crêpes et sirop
d’érable composent le menu.
Suzanne: J’aurais dont dû quadrupler ma recette de
crêpe.
Tout le monde en cœur: Ouais!
Le groupe se sépare. Ce n’est qu’un au revoir! On a le
cœur gros, mais il fait beau!
À la queue leu leu, la caravane s’ébranle. Qui a la «radio
émetteur?» C’est ce que nous allons savoir dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE!
CHAPITRE 6 OÙ L’ON DÉCOUVRE UN
PETIT COIN DE PARADIS.
Aujourd’hui, rendez-vous est pris pour le dîner à Pointe à
la Passe-Pierre. La journée est magnifique. Suzanne nous
signale certains passages «presque pareils» à ceux des
montagnes corses. Denis renchérit (soupir des autres!).
Des bélugas dansant dans l’anse, les plantes carnivores,
les champignons, les fleurs... Tout est prétexte à s’extasier sans cesse!!!
Pointe à la Passe-Pierre. Superbe! Ça vaut la peine.
L’endroit se prête à la méditation, au silence mais... on se
raconte tout de même ses souvenirs de kayak, de canot
ou de randonnées... La halte est écourtée, car il vente et
on a un peu froid.
Gilles doit avoir un sac magique!!! Il nous épate encore!
Après les confitures de petites fraises, les fromages (avec
plusieurs zestes), cretons, saucissons... voilà les bonbons
Delissimo. Un fin épicier ambulant!
Dommage! presque à côté, l’Anse à la Passe-Pierre se
présente comme une alcôve à l’abri du vent (soupirs, ce
sera pour la prochaine fois).
C’est en voyant les lignes de haute tension que l’on réalise le chemin parcouru. Bleuets, bleuets, où êtes-vous?
Les premiers aux bleuets sont-ils les plus gourmands? La
bouche pleine, on se rassure, il n’y a pas d’herbicide.
Encore un bout de chemin de gravelle! Allen maugrée...
il aurait voulu passer à travers les courbes de niveau!!! Le
moral est excellent. C’est le temps de taquiner Denis à
son tour. Denis! Quand on est «radio», on devrait être en
arrière, pas dans le peloton de tête!
Le refuge de l’Anse-à-la-Boule offre une vue époustouflante (non mais quels choix d’adjectifs!) sur le fleuve.
Nos copains, les randonneurs du dimanche (!) nous ont
ravitaillés. Quel plaisir de boire un verre de vin sur la
galerie à leur santé. Surtout après avoir été chercher de
l’eau au ruisseau... Hum, vous auriez dû apporter les
contenants dans un sac à dos au lieu de faire comme les
Africains!
Linda a fait une sauce à spaghetti du tonnerre. Profitonsen pour la remercier et lui demander des nouvelles de son
genou.
Dernière soirée... Tôt couchés, les randonneurs serontils tôt levés? C’est ce que nous verrons dans le prochain
épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE!
CHAPITRE 7 OÙ LA BIÈRE EST BONNE.
Ce matin, pas de presse. Des toasts (encore une fois,
merci aux copains), du beurre d’arachides bio, du
fromage, du gruau, des fruits secs, du café (avec lait)...
rien de bien compliqué mais que c’est agréable de
prendre son temps et de sortir sur la galerie pour admirer
le Saguenay et son embouchure.
Que dire de cette dernière journée, sinon qu’on la savoure. Le soleil est au rendez-vous, la bonne humeur aussi.
Après le mont Adéla-Lessard, à quelques minutes, c’est
la farniente sur les rochers. La vue sur Tadoussac et Baie
Sainte-Catherine est à couper le souffle, mais pas l’appétit. Dîner partage: croûtons, fromages, pommes, fruits
secs, chocolat... sans
oublier le reste du dessert
d’hier! Chantale cherche
les toits rouges du grand
hôtel et se renseigne sur
les environs. Les bottines s’enlèvent, les pieds
respirent, les taquineries
fusent. C’est la belle vie!
Fabienne: Dire qu’y
en a qui pensent qu’on
s’amuse!
Il fait chaud et une petite baignade dans le lac
de l’Anse-à-l’Eau est la
bienvenue.
Devant nous, dans la
côte, les autos, camions
Fabienne
et motos attendent le traversier. La file va jusqu’aux Escoumins!!!
Petites photos de groupe. Photos souriantes au bar de
l’auberge de jeunesse où la bière est meilleure qu’ailleurs!
L’autobus jaune nous ramasse. Fatigués, mais contents,
on se prépare déjà pour la prochaine randonnée...
Serez-vous du prochain épisode de
LA RANDONNÉE S’AMUSE?
ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 5
SEPTEMBRE 2004
RANDONNER DANS LES CALANQUES
DE CASSIS EN PROVENCE
Lucie Émond
En 1998, je lis: «Une année en Provence» de Peter
Mayle. Immédiatement, complètement, je suis conquise.
S’installe en moi le désir d’y aller un jour. Ce rêve, devenu
projet, s’est concrétisé cette année. J’en suis revenue ravie
et séduite. Tout y a contribué: température sèche entre
20 °C et 30 °C, ensoleillé, ciel immuablement bleu, bleu et
bleu. Un jour de pluie sur 21. Accueil chaleureux et simple
des Provençaux. Dans les nombreux sentiers parcourus,
les odeurs de thym, de romarin et de lavande, qui, là-bas
sont des plantes indigènes, nous accompagnent. Où que
se porte le regard, la beauté des paysages se révèle. Et le
vin... Ah, le vin!!!
Yves Ouellet, grand voyageur
devant l’Éternel, m’avait recommandé «Les Calanques de Cassis».
Judicieux conseil! Quelles merveilles!!! Je les ai parcourues deux
fois, la première à pied, la seconde
en bateau-croisière. Mais d’abord,
avant de vous décrire cette randonnée, quelques informations sommaires.
Cassis: Jolie petite ville accrochée à flanc de falaise, au bord
de la Méditerranée. Paisible, il fait
bon s’y promener au hasard de ses
rues et ruelles étroites et ombragées, ty-piques du midi. La montée est toujours raide et les points
de vue exceptionnels. Outre celles
des Calanques, Cassis possède une
grande plage de sable fin en plein
centre-ville, avec douches et toilettes publiques, payantes... Ancien
6 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004
établissement romain, puis petit port
de pêche pendant des siècles, on y
vit aujourd’hui pour l’essentiel du
tourisme et de son vin blanc réputé.
Calanques: Entre Cassis et Marseille, s’étendent, des massifs calcaires culminants à plus de 500
mètres. Ils tombent dans la mer en
impressionnantes falaises blanches
où s’y creusent de profondes et
étroites échancrures: les calanques.
Si le bateau offre le moyen le plus
rapide, le plus facile et, si la mer est
calme, le plus confortable pour les
découvrir, pour nous, randonneurs,
le sentier qui les parcourt reste la
plus belle option. Les Calanques,
plus d’une dizaine, sont reliées entre
elles par un sentier de randonnée
national, la GR 98, à partir duquel
des sentiers secondaires atteignent
les anfractuosités de chaque calan-
que et permettent de redescendre
jusqu’au niveau de la mer lorsqu’elles possèdent une plage. Cependant,
certaines ne sont accessibles que
par la mer, dont une, habitée, qui ne
possède ni électricité, ni eau potable
mais deux bars et un restaurant...
Mardi 21 septembre 2004
Il fait beau et chaud, le temps
est clair, le mistral souffle, et carte
du sentier en main, destination les
Calanques.
À Cassis, les indications pour
accéder au sentier via les rues de la
ville, sont très claires. Dès l’abord
du sentier, la signalisation est plus
difficile à repérer, les habituelles
lignes rouges et blanches peintes sur
les roches, sont introuvables.
Heureusement, mon chum et moi
ne sommes pas seuls et on nous
indique la bonne direction. Nous
longeons la première calanque:
«Port Miou» et sa marina, sous un
soleil implacable, sans un souffle de
vent, car nous sommes abrités entre
les hauts murs rocheux. Le sol est
rocailleux et dur sur plus de 3 km.
Une fine poussière se soulève sous
nos pas. Qu’importe! les voiliers se
bercent doucement, les haubans claquent et chantent, la mer est bleue.
Puis, le sentier se met à grimper et
avec la montée, nous arrive la brise
bienfaisante du mistral, ce jour-là,
avec des rafales de plus de 80 km/h,
au loin, la Méditerranée à perte de
(SUITE DE L’ARTICLE À LA PAGE 7
vue et des vagues impressionnantes.
Nous longeons les crêtes, entre ciel
et mer. De là-haut, l’eau est très
claire et on y voit jusqu’à des profondeurs incroyables. La couleur de
l’eau varie du bleu clair au turquoise, au vert jade, L’ombre des voiliers, amarrés, se reflète sur le fond
marin. Ici, les branches des pins
sont toutes orientées dans un même
sens, celui où souffle le mistral, soit
du nord vers le sud. Sur ce sol aride
et rocailleux poussent du thym, du
romarin et des chênes rampants aux
aiguilles acérées.
Les odeurs de mer et de terre
se mêlent. Les immenses blocs
rocheux sur lesquels nous marchons
sont lisses et polis comme du marbre. Ils brillent doucement sous le
soleil. Ils sont glissants en descente.
Nous apprécions bottes et bâtons.
Ce jour-là, nous avons cheminé jusqu’à la troisième calanque, à regret,
il nous fallait revenir. Par la suite,
nous avons appris qu’il est possible avec le bateau-croisière, de se
faire débarquer à la 5e calanque et
de là, revenir vers Cassis. Une prochaine fois... Au sortir du sentier,
arrêt à la petite plage du Bestouan
et baignade. L’eau fraîche est bienvenue et apaisante. En terminant,
quelques informations utiles, si vous
décidez, comme nous, de randonner
un jour en France, par vos propres
moyens. C’est le plaisir que je vous
souhaite!
VOUS MUNIR:
1) Carte des sentiers:
Elles sont particulièrement précises, très bien faites et compatibles avec le GPS (logiciel européen requis).
Comme la signalisation des sentiers est régulièrement déficiente, nous avons grandement
apprécié le support du GPS à
maintes reprises.
2) Acétaminophène: Le Tylénol
n’existe pas en France, prévoyez
des provisions suffisantes.
N.B.:
En Provence, les sentiers de
randonnée sont fermés du
1er juillet jusqu’au deuxième
dimanche de septembre afin de
minimiser les risques de feu de
forêt.
LE SENTIER DE
LA BOUETTE
Jocelyne Noël
Le 1er août dernier, j’avais invité quelques amis à découvrir le
Sentier de la bouette. Réalisé depuis 16 ans déjà, le périple du
Sentier de la bouette permet de rejoindre l’île à pied, à la marée
descendante des marées de vives eaux. Le retrait des eaux est
tel que quelques centimètres d’eau seulement imbibent encore
les vases de l’estran.
Cette traversée de deux heures, réalisée avec des guides insulaires, permet ainsi aux «Bouetteux» de vivre une expérience
inoubliable en parcourant quelque quatre kilomètres dans le
fleuve Saint-Laurent. Le retour sur le continent se fait par bateau
cette fois, car près de quatre mètres d’eau saumâtre recouvrent
déjà le sentier. Le matériel nécessaire pour cette expédition:
une vieille paire d’espadrilles, un bon chandail de laine, un
coupe-vent et, bien entendu, des vêtements de rechange*.
Ce fut une expérience grandiose. Partis sous un soleil radieux,
nous avons marché dans la bouette avec parfois de l’eau jusqu’à
la taille. En fin de parcours, de la pluie, du vent et de la grêle se
sont ajouté aux ingrédients naturels de la randonnée.
C’est avec détermination et fierté que nous sommes arrivés
au quai de l’Île Verte. Témoignant de beaucoup de gentillesse,
les responsables nous ont accueillis avec un délicieux goûter.
Parmi le menu, des boules santé dont seule Lynn Girard détient
le secret.
Je recommande cette activité à tous ceux qui aiment la nature
et ses décors inusités.
SITE INTERNET: www.randonneursdusaguenay.qc.ca
ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 7
CANTONS-DE-L’EST — PARC NATIONAL DU MONT-ORFORD
LA NATURE D’AUTOMNE JUSTE POUR SOI…
Yves Ouellet
Qui oserait rêver de toute l’immensité d’un parc national et de la
splendeur de la nature estrienne en couleurs, juste pour soi? Presque
sans partage? Cela est tout à fait possible lorsqu’on s’accorde du
temps pour fréquenter le Parc du Mont-Orford en automne.
Depuis déjà plusieurs
semaines, les vacanciers ont
évacué les lieux. Les enfants
sont de retour à l’école. Les
parents ont repris le boulot.
On comprend. On compatit. Et on en profite effrontément... À quelques kilomètres de North Hatley et de
Magog, le Parc national du
Mont-Orford est presque
tombé en léthargie, laissant
toute la place à ces rares
visiteurs automnaux. À la
barrière d’accueil, il est permis de demander le plus bel
emplacement du parc. Celui
qu’il est toujours impossible
d’avoir durant l’été: grand,
boisé, isolé, donnant directement sur le lac et permettant la mise à l’eau tout en
se si-tuant à proximité des
services. «Pas de problème»,
nous assure la jeune fille de
la réception qui se montre
totalement coopérative. Il
existe bien quelques sites qui
correspondent à nos exigences dans le secteur Le Bouleau et il en reste de libres. Il
y a quelques kilomètres à franchir de l’accueil à l’autre bout
du camping où nous nous
rendons. Le temps d’observer
l’étang Huppé avec ses dizaines d’arbres secs, morts après
que les castors eurent harnachés les lieux. Au sommet de
ces grands troncs, j’ai compté
une bonne quinzaine de nids
que j’ai attribués à prime
abord à quelques grands
rapaces. Mais j’ai ensuite
appris qu’il s’agit de lieux
de nidification occupés par
les Grands Hérons. Huit de
ces nids sont utilisés année
après année. D’autre part, des
panneaux routiers nous indiquent la présence de nombreuses tortues qui pondent
aux abords de la route. Il s’agit de deux espèces que l’on
observe régulièrement dans
nos lacs: la tortue serpentine
et la tortue peinte.
Arrivés dans notre secteur
du camping, nous trouvons
effectivement une série d’emplacements sans services,
mais merveilleusement situés
devant le lac, avec notre petit
bout de plage privée (#272
à #292). On y assiste à l’un
des plus extraordinaires couchers de soleil qu’il m’ait
été donné de voir. De fait, le
soleil y disparaît complètement derrière les Appalaches
et sa lumière enflamme alors
les nuages avec une violence
impressionnante. Plus les formations nuageuses sont dramatiques et plus l’effet est
saisissant.
Vélo et randonnée
Les journées au Parc national du Mont-Orford peuvent
être consacrées à la randonnée
pédestre, au vélo de route ou
de piste, aux acti-vités d’interprétation de même qu’aux
activités nautiques, canot et
kayak. Les sentiers pédestres
ne sont pas très nombreux,
mais on trouve quand même
une variété intéressante de
niveaux de difficulté et un
réseau de qualité remarquable. Je l’ai constaté sur la
boucle du Mont-Chauve, un
sentier de 9,1 km qui traverse
une splendide forêt mixte et
qui nous élève sur un belvédère naturel d’où l’on a un point
de vue vraiment spectaculaire
sur tout le parc ainsi que sur
le Mont-Orford. Le parcours
se termine sur la plage déserte du lac Stukely. Les canots et les kayaks de location
sont au repos, bien rangés au
bord de l’eau. Derrière l’île
Miner, deux kayaks de mer
glissent sur la solitude du lac
devant un tableau d’automne
naissant.
Le lendemain, c’est jour
de vélo sur les escarpements
de la piste La Montagnarde,
une voie cyclable de 10,4 km,
aussi sportive que plaisante,
qui est reliée au circuit de la
Route Verte et qui traverse le
parc d’est en ouest.
Le reste du temps, c’est
pour relaxer, contempler, discuter avec les canards, lire,
écrire, cuisiner et faire des
câlins. Profiter du temps et
de l’automne dans notre parc
quasi privé.
INFORMATIONS:
Tourisme Cantons-de-l’Est:
«Sur le sentier du Mont-Chauve, dans le parc du Mont-Orford».
8 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004
1 800 355-5755 /
www.cantonsdelest.com
Parc national
du Mont-Orford:
1 800 665-6527/
www.parcsquebec.com