Mot du président - Randonneurs du Saguenay
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Mot du président - Randonneurs du Saguenay
ÇA MARCHE Vol. 20, N° 2, Novembre 2004 Bulletin de liaison des RANDONNEURS du SAGUENAY Mot du président Q uel bel automne nous avons eu. Le soleil, la chaleur et pour finir les couleurs. Nous avons visité les quatre coins de notre région et aussi fait des escapades dans Charlevoix et dans la région de Québec. Nous avons refait la rivière Ouiatchouan (qui aurait bien besoin d’entretien) et presque tous les sentiers du parc Saguenay. Nous avons la chance d’avoir à proximité un réseau de sentiers nous offrant des points de vue vraiment splendides. De plus, la randonnée sur plusieurs jours attire de plus en plus d’adeptes. Nous avons le plaisir de voir de nouveaux visages lors de nos randonnées, le nombre de membres se situe entre 175 et 200 pour cette année. Cette situation nous permet d’envisager l’avenir avec sérénité. La venue de jeunes nous permet de ralentir la progression de l’âge moyen du groupe. La programmation d’hiver est presque terminée et en plus des classiques comme le Valinouët, le parc des Monts Valins, le lac Emmuraillé, la zec Martin Valin et le lac Simoncouche, nous avons ajouté une randonnée au Mont-Édouard dans un nouveau sentier qui fait le tour de la montagne en passant par le sommet en vous offrant des points de vue magnifique. SOMMAIRE FOURRE-TOUT La randonnée s’amuse! Randonner dans les calanques de Cassis en Provence Le sentier de la bouette La nature d’automne juste pour soi... Pages 1-2 Pages 3-4-5 Pages 6-7 Page 7 Page 8 Jacques Boudreault Nous vous proposons également une randonnée à Alma au club de ski Dorval et, finalement, une randonnée de trois jours au mont du lac Dôme. Pour les amateurs de la Forêt Montmorency, nous avons malheureusement été dans l’impossibilité de réserver cette année. Je souhaite donc à tous une magnifique saison de randonnée hivernale et beaucoup de neige. AVIS AUX AMATEURS DE CHASSE ET AUX MARCHEURS SOLITAIRES EN FORÊT RADIOS PORTABLES À VENDRE: REPT - 200 VHF-H 1 bande radio 1 bande météo Le tout comprend 2 chargeurs et deux étuis. S’il est raisonnable, votre prix sera le nôtre. VEUILLEZ VOUS ADRESSER À ALFRED MARTIN: 548-3905 BOULES D’ÉNERGIE 3 1 1 1 1 1 1/2 tasses de millet soufflé tasse de coconut biologique tasse de graines de sésame nature tasse d’arachides rôties tasse de graines de tournesol nature tasse de raisins de Corinthe tasse de beurre d’arachides et/ou de tahini (beurre de sésame) 1 bouteille de sirop de riz de 596 ml Mélanger le tout et façonner en boules. Conserver au réfrigérateur. Recette de Lynn Girard ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 1 Ça marche Ça marche est publié deux fois par année par les Randonneurs du Saguenay, organisme à but non lucratif voué à la promotion de la randonnée pédestre au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ce bulletin de liaison est réalisé grâce à la précieuse collaboration de bénévoles. Coordination et recherche: Jean Chantale Révision linguistique: Jean Chantale Ont contribué au présent numéro: Boudreault Jacques Émond Lucie Girard Lynn Noël Jocelyne Poirier Julie Privé Fabienne Riverin Christiane Les auteurs conservent l’entière responsabilité de leurs textes. Pour communiquer avec Ça marche Internet: www.randonneursdusaguenay.qc.ca Par téléphone: (418) 549-5369 Par télécopieur: (418) 693-0768 Par courrier: Christiane Riverin 338, Jacques-Cartier Est, #7 Chicoutimi G7H 1Z1 Dépôt légal: Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada ISSN-0847-06180 Mise en page: Claire Gagné 2 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 DIRECTIVES AUX RESPONSABLES D’ACTIVITÉS DE RANDONNÉE AVANT L’ACTIVITÉ • Se procurer une trousse de premiers soins et une pancarte d’identification, si nécessaire, auprès du responsable de l’activité précédente ou d’un membre du conseil d’administration. • Se procurer aussi les radios VHF (chez Jacques Boudreault au numéro 690-3985). • Se procurer des ballons bleus pour identifier le lieu de rencontre. DURANT L’ACTIVITÉ • Arriver sur le lieu du rendez-vous au moins 15 minutes avant l’heure fixée pour le départ pour accueillir les participants. • Souhaiter la bienvenue aux participants, s’identifier comme responsable de l’activité. Présenter les membres du conseil d’administration présents. • S’il y a de nouvelles personnes, s’informer de leur capacité à faire la randonnée (si leur santé le permet, etc. Aussi, les aviser que seul les membres sont protégés par nos assurances). • Donner les informations pertinentes concernant le site, les instructions particulières à respecter et remettre, s’il y a lieu, une copie du tracé du sentier. • Présenter l’ouvreur et le fermeur de marche choisis parmi les participants et souligner la pertinence de rester regroupés. • Identifier la personne qui a la trousse de premiers soins. • Rappeler la responsabilité du marcheur en regard de la sécurité et sa précieuse collaboration pour le respect de l’environnement. • Terminer en redonnant l’importance, pour chacun, d’avoir l’eau nécessaire pour la durée du parcours. APRÈS L’ACTIVITÉ • Récupérer le matériel utilisé et informer le conseil d’administration du déroulement de l’activité, si vous le jugez nécessaire. Christiane Riverin LA RANDONNÉE S’AMUSE! Julie Poirier et Fabrienne Privé CHAPITRE 1 OÙ L’ON FAIT CONNAISSANCE AVANT LE DÉPART. Lors d’une soirée préparatoire, le capitaine distribue la liste des tâches et des objets à apporter. Les responsabilités sont attribuées selon la bonne volonté des membres de l’équipage. Tout va rondement, mais pas assez vite au gré de Julie qui met son grain de sel dans l’engrenage pourtant bien huilé de la mécanique. Grand talent va! ITINÉRAIRE (avec les distances approximatives): VENDREDI SOIR: Baie Sainte-Marguerite à L’Anseà-la-Barge, 3 km; SAMEDI: Anse creuse, 15 km; DIMANCHE: Anse-à-la-Boule, 16 km; LUNDI: Tadous-sac, 10 km. CHAPITRE 2 OÙ L’ON VIT DE MULTIPLES DÉPARTS ET ARRIVÉES. Rendez-vous au chalet. Fidèles aux usages, le capitaine et son second, initiant une des recrues, sont les premiers. Ils vont porter du ravitaillement près de l’Anse-deRoche. Julie: Le capitaine n’a pas mis de roches sur la glacière, j’espère que les bêtes féroces ne dévoreront pas le souper... Pas grave! On tirera à la courte paille. Qui est le plus jeune? Au soleil couchant, sous la pluie ou avec les chauves-souris; en petits groupes avec ou sans lampe; en papotant ou en silence; savourant l’aventure, chacun rejoint le camp et accueille à son tour les prochains arrivants. «Tonnerre de Brest! s’exclame le capitaine, la Chantale dernière recrue manque à l’appel. Allons à sa rencontre.» Le capitaine et son second partent vaillamment, lumière au front. Sous l’œil attendri (?), approbateur (?), envieux (?) des matelots. Le se-cond rentre en courant. Aurait-il vu l’ours? Non! Son GPS lui manquait. Près de la bécosse survient une lumière de cyclope... Ça y est!!! Elle arrive. L’équipe est au complet. Un souper confiance! Quels choix! Quelles variétés! Quelles quantités! L’horreur est que chacun vend sa salade pour éviter de rapporter le moindre petit bout de pain... En vain! En tout cas, il ne restera pas de saumon et de maquereau (macro) fumé... que les premiers arrivés ont dévorés à pleines dents. Même la dent sucrée d’Allen ne viendra pas à bout du dessert péché de Fabienne. Et c’est la vaisselle... Chantale n’a rien de trop dans son sac!!! Et c’est une spécialiste du kit vaisselle. Une brosse en bois et nickel! Quel luxe! Mais, aurons-nous assez de savon? Fabienne: Pis, dire qu’y en a qui pensent qu’on s’amuse! Les chambrées sont pleines. Certains papotent jusqu’à 11 heures. Les plus excités? Auront-ils autant de pep demain soir? Les ronfleurs dérangeront-ils? C’est ce que nous verrons dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE! CHAPITRE 3 OÙ LES SENS SONT EN ÉVEIL. Il est 5 heures et tout va bien. Julie parle en dormant et réveille Agnès. Fabienne et Jacques, l’un à l’est, l’autre à l’ouest, ronflent en cadence. Il est 6 heures. Une silhouette se faufile. Les bélugas seront-ils au rendez-vous qu’Allen leur a donné? Dans la baie, une naïade... ou une sirène? Hallucination... Allen, tu prends trop d’infusions à l’ortie... Il est six heures trente et le feu ronronne. Ce matin, œufs, saucis-ses et rôties. Le poêle fait des ratés... Il faut toujours vérifier (SUITE DE L’ARTICLE EN PAGES 4, 5 ET 6 ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 3 son matériel avant de partir, n’est-ce pas capitaine? (hum, faut pas taquiner un cap...). Ça sent bon. Le café sera bon, même sans lait!!! La cuisinière, Chantale, assistée de Denis, casse des œufs. Nous nous régalons! Allen: Oublié, verre, tasse, bol? C’est une bonne chose. Ça permet d’entrer en contact avec mes équipières. Départ à 9 heures. Agnès: C’est tard, un peu tard, la journée sera longue. Agnès a-t-elle raison de penser ainsi? C’est ce que nous verrons dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE! CHAPITRE 4 OÙ CERTAINES RECRUES TROUVENT LA VIE DURE. Le groupe se ceint en deux, rendez-vous au chalet. Vaillamment, Allen, Agnès et Julie ouvrent la piste, fendent les toiles d’araignées, combattent les insectes. L’eau gicle sur leurs épaules, les branches fouettent leurs jambes. Rien ne les arrête!!! Ils allongent la jambe, la jambe car la route est lon-ongue... Allen donne des cours sur les épinettes et fait pratiquer ses élèves. Blanche ou noire?... Julie cherche dans ses souvenirs une halte qui n’existe pas. Dans la côte asphaltée, le trio presque en choeur s’exclame: «Les castors sont loin de leur profit!». Le moral est bon. Dans la côte (soupir), la fameuse côte, un pommier tend ses fruits défendus... Puis un arrêt ampoule. Allen: C’est la faute à l’asphalte. La glacière est repérée et Allen part à grandes enjambées comme un cheval qui sent l’écurie avec le poulet dans les bras. Que le dernier kilomètre est long, les hallucinations font que Julie voit le chalet à chaque détour. (Chantale aura les mêmes visions!!! Bizarre!!!) Puis, sur les rochers ronds devant le chalet, c’est le débarbouillage et repos bien mérités en attendant les autres... Justement! Retrouvons notre peloton. Dès le départ, Denis remarque quand on est «radio», on devrait être en arrière, pas dans le peloton de tête. Le moral est bon. J’entends rire Fabienne. Une voix tonitruante se fait parfois entendre, difficile de manquer les commentaires du capitaine. Le chemin inégal captive l’attention. Les bottines de marche sont indispensables. Mélanie s’achètera-t-elle des bottines de marche? Après quelques heures, la fatigue se fait sentir. Une vieille blessure de guerre se réveille dans le genou de Linda. Le groupe aimerait avoir plus de descentes que de montées, quoique Monique préfère les montées aux descentes. Gilles, galant homme, lui tend la main, mais elle commence à penser à demain et se pose des questions. Surtout vers la fin quand on quitte le sentier pour le chemin de terre puis qu’on monte, descend, monte, descend sur l’asphalte et 4 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 qu’on remonte, remonte, remonte, remonte et que la côte n’en finit plus de finir. Au pied de la côte, le chalet «Hovington» et sa voisine, une terre «Privé» tendent les bras... aux jambes fatiguées! Il faut pourtant la monter cette côte! De temps à autre, il vaut la peine tout de même de se retourner, le paysage se faisant de plus en plus majestueux. En passant, on vide la glacière!!! Le capitaine et son second avaient pensé au houblon. Chacun a sa gorgée! Y a pas de quoi se saouler! Mais maudit que c’était bon! Pis pas besoin de traîner les vides en plus!!! Allons rejoindre le reste de la troupe, avant qu’ils ne boivent tout le vin! Allen, Julie et Agnès ont-ils laissé du vin? C’est ce que nous saurons dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE! CHAPITRE 5 OÙ PLUSIEURS DÉCISIONS SE PRENNENT. Quand la gang arrive, il n’y a personne au camp! Le poulet se dore au soleil, gelé ben dur! Le vin sagement rangé, se laisse désirer. Tant pis! Qu’il attende, on se lave d’abord. Chacun, à son tour, se sauce, mais personne ne s’éternise. Et les ampoulés??? Agnès: Je n’avais pas mes bas garantis sans ampoule. Fabienne: Je voulais poser pour une pub de pansements. Suzanne: Mon équipement de secours rouillait un peu! Les canapés! Sur des croûtons, spoutchez du fromage de chèvre. Ajoutez un petit soupçon de pesto aux tomates et basilic. Couvrez d’un petit morceau de pomme verte. Dégustez. Il y en a 60, bien comptés par Agnès. Attention à ne pas manger ceux de Gilles et Fabienne partis taquiner le poisson! Le capitaine, s’étant approprié certains privilèges, a la main gourmande! Tout le monde est fatigué et ça rigole ferme! Gilles affirme qu’il «Éphremme» ses blagues, mais il réussit à conter celle du cheval qui pleure. Tout le monde rit! Enfin, le poulet «Garoche tout» est prêt. À la soupe!!! Allen: Il reste de la place pour le dessert. Fabienne: Bibitte à sucre, t’es mieux de tout manger, j’rapporte rien! Trois de nos recrues s’interrogent: Capitaine, comment s’annonce la journée de demain? Jacques: Plus dure qu’aujourd’hui. Les rotules grincent et demandent grâce. Quand une rotule parle, il faut l’écouter... Fabienne: Dire qu’y en a qui pensent qu’on s’amuse! Chacun va se coucher et n’oublie pas que la nuit porte conseil. À 6 heures, le feu ronronne. Ce matin, crêpes et sirop d’érable composent le menu. Suzanne: J’aurais dont dû quadrupler ma recette de crêpe. Tout le monde en cœur: Ouais! Le groupe se sépare. Ce n’est qu’un au revoir! On a le cœur gros, mais il fait beau! À la queue leu leu, la caravane s’ébranle. Qui a la «radio émetteur?» C’est ce que nous allons savoir dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE! CHAPITRE 6 OÙ L’ON DÉCOUVRE UN PETIT COIN DE PARADIS. Aujourd’hui, rendez-vous est pris pour le dîner à Pointe à la Passe-Pierre. La journée est magnifique. Suzanne nous signale certains passages «presque pareils» à ceux des montagnes corses. Denis renchérit (soupir des autres!). Des bélugas dansant dans l’anse, les plantes carnivores, les champignons, les fleurs... Tout est prétexte à s’extasier sans cesse!!! Pointe à la Passe-Pierre. Superbe! Ça vaut la peine. L’endroit se prête à la méditation, au silence mais... on se raconte tout de même ses souvenirs de kayak, de canot ou de randonnées... La halte est écourtée, car il vente et on a un peu froid. Gilles doit avoir un sac magique!!! Il nous épate encore! Après les confitures de petites fraises, les fromages (avec plusieurs zestes), cretons, saucissons... voilà les bonbons Delissimo. Un fin épicier ambulant! Dommage! presque à côté, l’Anse à la Passe-Pierre se présente comme une alcôve à l’abri du vent (soupirs, ce sera pour la prochaine fois). C’est en voyant les lignes de haute tension que l’on réalise le chemin parcouru. Bleuets, bleuets, où êtes-vous? Les premiers aux bleuets sont-ils les plus gourmands? La bouche pleine, on se rassure, il n’y a pas d’herbicide. Encore un bout de chemin de gravelle! Allen maugrée... il aurait voulu passer à travers les courbes de niveau!!! Le moral est excellent. C’est le temps de taquiner Denis à son tour. Denis! Quand on est «radio», on devrait être en arrière, pas dans le peloton de tête! Le refuge de l’Anse-à-la-Boule offre une vue époustouflante (non mais quels choix d’adjectifs!) sur le fleuve. Nos copains, les randonneurs du dimanche (!) nous ont ravitaillés. Quel plaisir de boire un verre de vin sur la galerie à leur santé. Surtout après avoir été chercher de l’eau au ruisseau... Hum, vous auriez dû apporter les contenants dans un sac à dos au lieu de faire comme les Africains! Linda a fait une sauce à spaghetti du tonnerre. Profitonsen pour la remercier et lui demander des nouvelles de son genou. Dernière soirée... Tôt couchés, les randonneurs serontils tôt levés? C’est ce que nous verrons dans le prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE! CHAPITRE 7 OÙ LA BIÈRE EST BONNE. Ce matin, pas de presse. Des toasts (encore une fois, merci aux copains), du beurre d’arachides bio, du fromage, du gruau, des fruits secs, du café (avec lait)... rien de bien compliqué mais que c’est agréable de prendre son temps et de sortir sur la galerie pour admirer le Saguenay et son embouchure. Que dire de cette dernière journée, sinon qu’on la savoure. Le soleil est au rendez-vous, la bonne humeur aussi. Après le mont Adéla-Lessard, à quelques minutes, c’est la farniente sur les rochers. La vue sur Tadoussac et Baie Sainte-Catherine est à couper le souffle, mais pas l’appétit. Dîner partage: croûtons, fromages, pommes, fruits secs, chocolat... sans oublier le reste du dessert d’hier! Chantale cherche les toits rouges du grand hôtel et se renseigne sur les environs. Les bottines s’enlèvent, les pieds respirent, les taquineries fusent. C’est la belle vie! Fabienne: Dire qu’y en a qui pensent qu’on s’amuse! Il fait chaud et une petite baignade dans le lac de l’Anse-à-l’Eau est la bienvenue. Devant nous, dans la côte, les autos, camions Fabienne et motos attendent le traversier. La file va jusqu’aux Escoumins!!! Petites photos de groupe. Photos souriantes au bar de l’auberge de jeunesse où la bière est meilleure qu’ailleurs! L’autobus jaune nous ramasse. Fatigués, mais contents, on se prépare déjà pour la prochaine randonnée... Serez-vous du prochain épisode de LA RANDONNÉE S’AMUSE? ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 5 SEPTEMBRE 2004 RANDONNER DANS LES CALANQUES DE CASSIS EN PROVENCE Lucie Émond En 1998, je lis: «Une année en Provence» de Peter Mayle. Immédiatement, complètement, je suis conquise. S’installe en moi le désir d’y aller un jour. Ce rêve, devenu projet, s’est concrétisé cette année. J’en suis revenue ravie et séduite. Tout y a contribué: température sèche entre 20 °C et 30 °C, ensoleillé, ciel immuablement bleu, bleu et bleu. Un jour de pluie sur 21. Accueil chaleureux et simple des Provençaux. Dans les nombreux sentiers parcourus, les odeurs de thym, de romarin et de lavande, qui, là-bas sont des plantes indigènes, nous accompagnent. Où que se porte le regard, la beauté des paysages se révèle. Et le vin... Ah, le vin!!! Yves Ouellet, grand voyageur devant l’Éternel, m’avait recommandé «Les Calanques de Cassis». Judicieux conseil! Quelles merveilles!!! Je les ai parcourues deux fois, la première à pied, la seconde en bateau-croisière. Mais d’abord, avant de vous décrire cette randonnée, quelques informations sommaires. Cassis: Jolie petite ville accrochée à flanc de falaise, au bord de la Méditerranée. Paisible, il fait bon s’y promener au hasard de ses rues et ruelles étroites et ombragées, ty-piques du midi. La montée est toujours raide et les points de vue exceptionnels. Outre celles des Calanques, Cassis possède une grande plage de sable fin en plein centre-ville, avec douches et toilettes publiques, payantes... Ancien 6 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 établissement romain, puis petit port de pêche pendant des siècles, on y vit aujourd’hui pour l’essentiel du tourisme et de son vin blanc réputé. Calanques: Entre Cassis et Marseille, s’étendent, des massifs calcaires culminants à plus de 500 mètres. Ils tombent dans la mer en impressionnantes falaises blanches où s’y creusent de profondes et étroites échancrures: les calanques. Si le bateau offre le moyen le plus rapide, le plus facile et, si la mer est calme, le plus confortable pour les découvrir, pour nous, randonneurs, le sentier qui les parcourt reste la plus belle option. Les Calanques, plus d’une dizaine, sont reliées entre elles par un sentier de randonnée national, la GR 98, à partir duquel des sentiers secondaires atteignent les anfractuosités de chaque calan- que et permettent de redescendre jusqu’au niveau de la mer lorsqu’elles possèdent une plage. Cependant, certaines ne sont accessibles que par la mer, dont une, habitée, qui ne possède ni électricité, ni eau potable mais deux bars et un restaurant... Mardi 21 septembre 2004 Il fait beau et chaud, le temps est clair, le mistral souffle, et carte du sentier en main, destination les Calanques. À Cassis, les indications pour accéder au sentier via les rues de la ville, sont très claires. Dès l’abord du sentier, la signalisation est plus difficile à repérer, les habituelles lignes rouges et blanches peintes sur les roches, sont introuvables. Heureusement, mon chum et moi ne sommes pas seuls et on nous indique la bonne direction. Nous longeons la première calanque: «Port Miou» et sa marina, sous un soleil implacable, sans un souffle de vent, car nous sommes abrités entre les hauts murs rocheux. Le sol est rocailleux et dur sur plus de 3 km. Une fine poussière se soulève sous nos pas. Qu’importe! les voiliers se bercent doucement, les haubans claquent et chantent, la mer est bleue. Puis, le sentier se met à grimper et avec la montée, nous arrive la brise bienfaisante du mistral, ce jour-là, avec des rafales de plus de 80 km/h, au loin, la Méditerranée à perte de (SUITE DE L’ARTICLE À LA PAGE 7 vue et des vagues impressionnantes. Nous longeons les crêtes, entre ciel et mer. De là-haut, l’eau est très claire et on y voit jusqu’à des profondeurs incroyables. La couleur de l’eau varie du bleu clair au turquoise, au vert jade, L’ombre des voiliers, amarrés, se reflète sur le fond marin. Ici, les branches des pins sont toutes orientées dans un même sens, celui où souffle le mistral, soit du nord vers le sud. Sur ce sol aride et rocailleux poussent du thym, du romarin et des chênes rampants aux aiguilles acérées. Les odeurs de mer et de terre se mêlent. Les immenses blocs rocheux sur lesquels nous marchons sont lisses et polis comme du marbre. Ils brillent doucement sous le soleil. Ils sont glissants en descente. Nous apprécions bottes et bâtons. Ce jour-là, nous avons cheminé jusqu’à la troisième calanque, à regret, il nous fallait revenir. Par la suite, nous avons appris qu’il est possible avec le bateau-croisière, de se faire débarquer à la 5e calanque et de là, revenir vers Cassis. Une prochaine fois... Au sortir du sentier, arrêt à la petite plage du Bestouan et baignade. L’eau fraîche est bienvenue et apaisante. En terminant, quelques informations utiles, si vous décidez, comme nous, de randonner un jour en France, par vos propres moyens. C’est le plaisir que je vous souhaite! VOUS MUNIR: 1) Carte des sentiers: Elles sont particulièrement précises, très bien faites et compatibles avec le GPS (logiciel européen requis). Comme la signalisation des sentiers est régulièrement déficiente, nous avons grandement apprécié le support du GPS à maintes reprises. 2) Acétaminophène: Le Tylénol n’existe pas en France, prévoyez des provisions suffisantes. N.B.: En Provence, les sentiers de randonnée sont fermés du 1er juillet jusqu’au deuxième dimanche de septembre afin de minimiser les risques de feu de forêt. LE SENTIER DE LA BOUETTE Jocelyne Noël Le 1er août dernier, j’avais invité quelques amis à découvrir le Sentier de la bouette. Réalisé depuis 16 ans déjà, le périple du Sentier de la bouette permet de rejoindre l’île à pied, à la marée descendante des marées de vives eaux. Le retrait des eaux est tel que quelques centimètres d’eau seulement imbibent encore les vases de l’estran. Cette traversée de deux heures, réalisée avec des guides insulaires, permet ainsi aux «Bouetteux» de vivre une expérience inoubliable en parcourant quelque quatre kilomètres dans le fleuve Saint-Laurent. Le retour sur le continent se fait par bateau cette fois, car près de quatre mètres d’eau saumâtre recouvrent déjà le sentier. Le matériel nécessaire pour cette expédition: une vieille paire d’espadrilles, un bon chandail de laine, un coupe-vent et, bien entendu, des vêtements de rechange*. Ce fut une expérience grandiose. Partis sous un soleil radieux, nous avons marché dans la bouette avec parfois de l’eau jusqu’à la taille. En fin de parcours, de la pluie, du vent et de la grêle se sont ajouté aux ingrédients naturels de la randonnée. C’est avec détermination et fierté que nous sommes arrivés au quai de l’Île Verte. Témoignant de beaucoup de gentillesse, les responsables nous ont accueillis avec un délicieux goûter. Parmi le menu, des boules santé dont seule Lynn Girard détient le secret. Je recommande cette activité à tous ceux qui aiment la nature et ses décors inusités. SITE INTERNET: www.randonneursdusaguenay.qc.ca ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 – 7 CANTONS-DE-L’EST — PARC NATIONAL DU MONT-ORFORD LA NATURE D’AUTOMNE JUSTE POUR SOI… Yves Ouellet Qui oserait rêver de toute l’immensité d’un parc national et de la splendeur de la nature estrienne en couleurs, juste pour soi? Presque sans partage? Cela est tout à fait possible lorsqu’on s’accorde du temps pour fréquenter le Parc du Mont-Orford en automne. Depuis déjà plusieurs semaines, les vacanciers ont évacué les lieux. Les enfants sont de retour à l’école. Les parents ont repris le boulot. On comprend. On compatit. Et on en profite effrontément... À quelques kilomètres de North Hatley et de Magog, le Parc national du Mont-Orford est presque tombé en léthargie, laissant toute la place à ces rares visiteurs automnaux. À la barrière d’accueil, il est permis de demander le plus bel emplacement du parc. Celui qu’il est toujours impossible d’avoir durant l’été: grand, boisé, isolé, donnant directement sur le lac et permettant la mise à l’eau tout en se si-tuant à proximité des services. «Pas de problème», nous assure la jeune fille de la réception qui se montre totalement coopérative. Il existe bien quelques sites qui correspondent à nos exigences dans le secteur Le Bouleau et il en reste de libres. Il y a quelques kilomètres à franchir de l’accueil à l’autre bout du camping où nous nous rendons. Le temps d’observer l’étang Huppé avec ses dizaines d’arbres secs, morts après que les castors eurent harnachés les lieux. Au sommet de ces grands troncs, j’ai compté une bonne quinzaine de nids que j’ai attribués à prime abord à quelques grands rapaces. Mais j’ai ensuite appris qu’il s’agit de lieux de nidification occupés par les Grands Hérons. Huit de ces nids sont utilisés année après année. D’autre part, des panneaux routiers nous indiquent la présence de nombreuses tortues qui pondent aux abords de la route. Il s’agit de deux espèces que l’on observe régulièrement dans nos lacs: la tortue serpentine et la tortue peinte. Arrivés dans notre secteur du camping, nous trouvons effectivement une série d’emplacements sans services, mais merveilleusement situés devant le lac, avec notre petit bout de plage privée (#272 à #292). On y assiste à l’un des plus extraordinaires couchers de soleil qu’il m’ait été donné de voir. De fait, le soleil y disparaît complètement derrière les Appalaches et sa lumière enflamme alors les nuages avec une violence impressionnante. Plus les formations nuageuses sont dramatiques et plus l’effet est saisissant. Vélo et randonnée Les journées au Parc national du Mont-Orford peuvent être consacrées à la randonnée pédestre, au vélo de route ou de piste, aux acti-vités d’interprétation de même qu’aux activités nautiques, canot et kayak. Les sentiers pédestres ne sont pas très nombreux, mais on trouve quand même une variété intéressante de niveaux de difficulté et un réseau de qualité remarquable. Je l’ai constaté sur la boucle du Mont-Chauve, un sentier de 9,1 km qui traverse une splendide forêt mixte et qui nous élève sur un belvédère naturel d’où l’on a un point de vue vraiment spectaculaire sur tout le parc ainsi que sur le Mont-Orford. Le parcours se termine sur la plage déserte du lac Stukely. Les canots et les kayaks de location sont au repos, bien rangés au bord de l’eau. Derrière l’île Miner, deux kayaks de mer glissent sur la solitude du lac devant un tableau d’automne naissant. Le lendemain, c’est jour de vélo sur les escarpements de la piste La Montagnarde, une voie cyclable de 10,4 km, aussi sportive que plaisante, qui est reliée au circuit de la Route Verte et qui traverse le parc d’est en ouest. Le reste du temps, c’est pour relaxer, contempler, discuter avec les canards, lire, écrire, cuisiner et faire des câlins. Profiter du temps et de l’automne dans notre parc quasi privé. INFORMATIONS: Tourisme Cantons-de-l’Est: «Sur le sentier du Mont-Chauve, dans le parc du Mont-Orford». 8 – ÇA MARCHE, NOVEMBRE 2004 1 800 355-5755 / www.cantonsdelest.com Parc national du Mont-Orford: 1 800 665-6527/ www.parcsquebec.com