Fiche Prune d`Ente - Chambre d`Agriculture du Gard

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Fiche Prune d`Ente - Chambre d`Agriculture du Gard
Fiche Technique
Production Développée en Languedoc-Roussillon
Filière Arboriculture
Septembre 2008
Rédigée par :
Prune d’Ente
Hélène SUZOR
Chambre d’Agriculture de l’Hérault
Définition
La prune d’Ente est transformée en
pruneau, produit issu du séchage. Le
produit marchand est le « pruneau sec »,
séché à 21-23 % d’humidité (conditions
d’une
longue
conservation),
ensuite
réhydraté à 35 % avant d’être livré au
consommateur. Il existe également une
production de pruneaux dits « mi-cuits »,
directement séchés à 30-35 % sans
passer par le stade 23 %.
Production, à retenir...
Production mondiale :
Etats-Unis, Californie : 150 000 t en 2005,
en forte baisse ces dernières années
France : 50 000 t, production stabilisée
depuis plusieurs années
Chili en croissance très forte : 30.000 t en
2004, 50 000 T en 2007, prévisionnel
120 000 t en 2015
Argentine en croissance : 10 000 à 15 000 t
en 2005
Afrique du Sud, Italie, Australie : de l’ordre
de 2 500 t
Bassin de production français :
Potentiel des marchés
Production
Il n’existe pas de marché de la prune
d’Ente en frais en France, sauf à titre très
local (confitures « maison »…). Le fruit est
très sucré et se conserve mal en frais.
Avant séchage, on parle de « prune
verte ».
Les principaux pays producteurs
Les tendances sont à la forte diminution
des volumes en Californie, et une très
rapide progression au Chili et en
Argentine. La production d’Amérique du
Sud gagne d’année en année le marché
mondial, à des prix très concurrentiels du
fait de coûts de production beaucoup plus
bas que la France (rapport de 1 à 3 avec le
Chili, 1 à 8 avec l’Argentine).
Production en France
L’interprofession de la prune d’Ente
française s’est organisée pour maîtriser les
plantations et les volumes depuis plusieurs
années. Le verger est stabilisé en surfaces
avec environ 14 000 ha, à 45 000 à 50
000 tonnes pour 1800 producteurs.
Le Sud-Ouest : 93 % de la production
dominée par le Lot et Garonne
Le Sud-Est : 2 % de la production
La Corse : 4 % de la production
1 % répartis entre diverses autres zones.
Le contexte actuel du marché international
amène à ne pas renouveler les vergers
vieillissants au delà d’un rythme de 300 ha
par an, permettant de maintenir les
volumes de production.
En Languedoc-Roussillon, le développement de cette production est assez récent.
Dans
les
années
80,
certains
transformateurs ont incité des producteurs
du Sud-Est et de la Corse à développer
des plantations, intéressés par les
conditions climatiques méditerranéennes
qui permettaient de sécuriser une partie
de l’approvisionnement (moins de risques
de grêle, gel, …) et d’obtenir des fruits et
des noyaux de plus petit calibre (facilité de
dénoyautage) et de bonne qualité
gustative.
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
1
Parte 2 : Fiche Prune d’Ente
Organisation commerciale, à retenir...
Département
Hérault
Gard
Aude
Total région
Total France
Récolte
Surface
2006 (tonne) réelle (ha)
581
229
145
58
6
1
732
288
50689
14139
Certains producteurs du LanguedocRoussillon continuent à investir dans des
plantations, plus en renouvellement de
vergers qu’en extension. Derrière ces
chiffres globaux, on observe de grandes
disparités, qui ont amené certaines
exploitations du Languedoc-Roussillon à
souhaiter arracher depuis quelques années
alors que d’autres ont continué à
planter (différences de conditions de sol,
technicité,…).
Organisation commerciale
La filière du pruneau est très structurée à
travers
le
B.I.P.
(Bureau
National
Interprofessionnel du Pruneau) et le
Comité
Economique
du
Pruneau
(regroupement des Organisations de
Producteurs).
La quasi-totalité des producteurs en
France se répartit dans 8 Organisations de
Producteurs (OP), dont 4 coopératives et 4
syndicats de mise en marché. On
dénombre une trentaine d’entreprises de
transformation, dont 26 situés dans le
Sud-Ouest, 1 en Languedoc-Roussillon, 1
en Corse, plus quelques producteurstransformateurs.
Les producteurs sont pour la plupart
équipés de fours. Ils assurent le séchage
de la prune en continu dès la récolte, puis
le produit séché (entre 21 à 23 %
d’humidité) est stocké plusieurs semaines
avant livraison aux transformateurs. Les
producteurs non équipés de fours font
appel à de la prestation extérieure, par
exemple auprès de la coopérative
Conserve Gard à Vauvert.
Le pruneau français se différencie du
reste de la production mondiale par des
caractéristiques qualitatives notamment
quant au calibre.
Alors que dans le reste du monde, la
production se situe en climat de type
méditerranéen, le sud-ouest bénéficie de
conditions climatiques beaucoup plus
En région:
Organisations de producteurs : l’Union
des Pruniculteurs Individuels (UPI) et
France Prune.
Quelques
rares
producteurs
indépendants.
Valorisation en circuits courts, par
quelques producteurs à titre individuel.
Perspectives de développement en
région :
Stopper le développement de plantations
en zone méridionales pour se recentrer
sur l’IGP « Pruneaux d’Agen » et faire
face à la concurrence mondiale.
fraîches et humides, moins productives
mais permettant d’obtenir des calibres
beaucoup
plus
importants.
Cette
particularité est valorisée par la création
depuis 2002 de l’I.G.P. « Pruneau
d’Agen », qui concerne les seuls six
départements du sud-ouest.
Il n’existe pas de démarche LanguedocRoussillon de valorisation. La promotion de
la production est assurée au niveau
national, essentiellement dans le sillage de
l’I.G.P. « Pruneau d’Agen ».
Prix
La production française est écoulée sur le
marché national à 64 %, 21 % dans
l’Union Européenne, 15 % vers les pays
tiers.
La pénurie de l’offre en provenance de
Californie depuis quelques années avait
permis
une
forte
croissance
des
exportations françaises, mais la montée en
puissance de l’Amérique du Sud freine
cette tendance. Alors que jusqu’à présent,
la production Californienne dominait le
marché mondial, avec le maintien d’un
certain niveau de prix, les coûts de
production très bas d’Amérique du Sud
risquent d’entraîner une dérégulation des
prix sur le marché international.
Synthèse
Pas d’opportunité actuellement pour le
développement
de
plantations
en
Languedoc-Roussillon dans le cadre de la
filière nationale de prune d’Ente.
Pas d’éléments identifiés permettant
d’envisager de débouché régional autre
que marginal.
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
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Parte 2 : Fiche Prune d’Ente
Impact environnemental
Impact des intrants
Tous les vergers de prune d’Ente en
Languedoc-Roussillon sont enherbés, ce
qui limite considérablement le risque de
ruissellement vers les fossés et cours
d’eau ou de lessivage des produits
phytosanitaires et de l’azote dans le sol
jusqu’aux nappes souterraines.
L’enherbement peut jouer également un
rôle dans la dégradation des molécules
phytosanitaires.
Il n’existe pas de cahiers des charges
obligatoires de production, mais tout le
message d’accompagnement technique va
dans le sens du raisonnement des
interventions.
Les exigences vis-à-vis de la qualité des
fruits destinés au séchage imposent un
état sanitaire correct. On compte en
moyenne 6 à 7 applications par an contre
maladies et ravageurs, auxquelles il faut
ajouter les interventions herbicides sur le
rang.
Au niveau de la fertilisation, comme pour
toute espèce arboricole, les éventuels
excès d’azote auraient un impact négatif
sur la production, donc sont rarement
observés. En prune d’Ente, le rôle sur la
qualité des fruits est très important.
D’importantes études ont récemment été
menées et le pilotage est accompagné par
le logiciel « NUTRIPRUNE », ce qui va dans
le sens d’un meilleur ajustement des
apports aux besoins de la culture, et donc
une réduction des impacts potentiels sur
l’environnement.
Quelques vergers du Languedoc-Roussillon
sont conduits en Agriculture Biologique.
Impact sur la ressource en eau
L’irrigation
est
indispensable
en
Languedoc-Roussillon pour la rentabilité
économique des vergers. Les besoins de la
culture sont élevés, mais la prune d’Ente
étant très sensible à l’éclatement,
l’irrigation est toujours sous-frondaison, de
type localisé (micro-aspersion le plus
souvent) : bien pilotés, ce sont des
systèmes assez économes en eau.
Le lavage des fruits avant séchage
(élimination des impuretés : terre, débris
végétaux..), ainsi que le lavage des claies
de séchage et de la station de séchage,
nécessitent
l’utilisation
d’eau,
essentiellement
de
mi-août
à
fin
septembre.
Cette quantité varie selon l’importance du
verger. Pour des exploitations courantes
en Languedoc-Roussillon, on sera entre 50
et 200 m3/an sur ce poste de lavage. Une
station de lavage/séchage de prune d’Ente
relève
de
la
nomenclature
ICPE
(installation classée pour la protection de
l’environnement) : simple déclaration à
partir de 2 tonnes de prune verte
séchée/jour, autorisation à partir de 10
tonnes prune verte séchée/jour.
A l’issue du lavage, il faut traiter les
déchets solides et l’eau qui rentre dans la
catégorie des effluents, du fait de sa
charge en sucres. Différents procédés sont
autorisés, notamment l’épandage, à
étudier
au
cas
par
cas
(voir
réglementation spécifique).
Impact sur les paysages
En tant que culture pérenne, qui plus est
un verger enherbé, l’impact paysager est
positif.
Impact sur la biodiversité
Les vergers peuvent être couramment
bordés de haies, et les abords des
parcelles sont en général enherbés. Selon
le type de haies, l’intérêt pour la
biodiversité est plus ou moins élevé.
Synthèse
L’enherbement des vergers garantit un
impact limité des produits phytosanitaires
et des nitrates sur la qualité de l’eau.
Les prélèvements sur la ressource en eau,
pour l’irrigation et en station, sont
importants. Les effluents et déchets
solides, régis par une réglementation
stricte, ne devraient pas constituer une
nuisance forte.
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Parte 2 : Fiche Prune d’Ente
Contraintes
techniques
agronomiques
et
Type de sols
On présente en général le prunier d’Ente
comme une espèce assez peu exigeante et
s’adaptant à beaucoup de types de sol,
cependant la régularité future des
rendements et les qualités technologiques
de la prune dépendent étroitement des
caractéristiques du sol.
Le sol doit être assez profond, bien aéré et
drainant, afin de permettre la meilleure
installation possible du système racinaire :
en cela les terres du sud-est, moins
lourdes que certaines très argileuses du
sud-ouest, sont bien adaptées. Il existe
des porte-greffes qui permettent de
supporter les taux de calcaire actif parfois
élevés
rencontrés
en
LanguedocRoussillon.
Topographie
La récolte, mécanisée, implique des
terrains à la topographie régulière et les
plus planes possibles.
Adaptation au climat
Le prunier d’Ente supporte bien les gelées
d’hiver habituellement rencontrées en
France et a fortiori en LanguedocRoussillon.
Il est très sensible au gel sur fleurs (seuil
critique à -2 °C) et surtout sur jeunes
fruits (- 0,5 °C).
La grêle est un des risques majeurs dans
les plantations du Sud-Ouest, et fait partie
des éléments qui ont conduit le
développement de plantations dans le
Sud-Est.
Le prunier d’Ente craint les pluies
abondantes au moment de la véraison et
de la récolte.
A l’opposé, une sécheresse prolongée au
moment de la formation des fruits, si elle
n’est pas compensée par de l’irrigation,
entraîne de petits calibres. Le prunier
craint
également
les
très
hautes
températures (coups de soleil sur fruits,
éclatement) que l’on peut rencontrer en
Languedoc-Roussillon.
Calendrier de production
Hiver
Taille
Mars / Avril
Plantation
Mars à Août
Traitement
Mars à Juin
Fertilisation
Juillet / Août
Irrigation
Sept / Octobre
Récolte
Implantation de la production
Une plantation de pruniers est faite pour
une durée jusqu’à 30 à 35 ans.
Il existe plusieurs clones de la variété
prune d’Ente. 70 % des surfaces en
Languedoc-Roussillon sont du type clone
707. Tous les vergers sont sur portegreffe, le type de sol conditionne le choix
du porte-greffe.
Quelques principes :
Analyse avant plantation indispensable
(corrections
éventuelles
par
amendements)
Plantations sur ados (« buttes »), en
particulier en sols asphyxiants
Sous-solage et ouverture des trous de
plantation le plus tôt possible avant
plantation.
En Languedoc-Roussillon, les vergers sont
conduits en gobelets, distances de
plantation en général 6x7 ou 6x6, ce qui
conduit à des densités en moyenne de 250
arbres/ha.
Les implantations actuelles s’orientent vers
de l’axe, plus hautes densités mais
impliquant un léger palissage.
Conduite de la production
Production
Conduit en gobelet (système dominant en
Languedoc-Roussillon), le verger entre en
production entre la 6ème et la 7ème année.
Conduit en axe, l’entrée en production est
avancée entre la 4ème et la 5ème année.
Fertilisation d’entretien par apports au
sol, printemps et automne selon les
éléments fertilisants (doses croissantes
entre jeunes vergers et vergers
adultes). Il se pratique éventuellement
des applications d’engrais foliaires au
printemps et aussitôt après récolte.
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
4
Parte 2 : Fiche Prune d’Ente
Entretien du sol : 90 % des vergers
sont
enherbés
dans
l’inter-rang,
entretenu
par
gyrobroyage
au
printemps et broyage des bois de taille.
Le rang est désherbé chimiquement
dans la majorité des cas.
La pollinisation du verger implique
obligatoirement la présence d’insectes
(mise en place de ruches).
Taille de formation, depuis la première
année jusqu’à l’entrée en production.
Taille de fructification en hiver jusqu’au
débourrement. La mécanisation de la
récolte conditionne le type de taille
(hauteur de tronc et de ramure
suffisante).
Eclaircissage : pas systématiquement
nécessaire, mécanique (vibreur).
Protection
phytosanitaire
:
en
Languedoc-Roussillon, les conditions
climatiques ne favorisent pas le
développement
des
pourritures,
principal souci dans le sud-ouest. Par
contre la pression insectes est plus
élevée (cochenille, pou de SanJosé,
puceron, metcalfa pruinosa). Compter
environ 6 à 7 interventions du
débourrement (mars) jusqu’à la miaoût. Certains vergers sous influence
d’entrées maritimes connaissent des
problèmes de rouille.
Récolte : mécanisée. Elle nécessite 5 à
6 passages, à adapter en fonction de la
capacité de séchage. Tout producteur
est équipé d’une machine à récolter.
Transformation
Séchage : il doit intervenir au plus tard
dans les 24 à 48 heures suivant la
récolte. En Languedoc-Roussillon, la
majorité
des
exploitations
sont
équipées de leur propre four, sinon la
récolte de prune verte est amenée à
sécher chez un prestataire à proximité.
Les fruits sont positionnés sur des
claies. Le producteur doit posséder 2 à
3 jeux de claies pour l’organisation de
son chantier de séchage. Les fruits
sont lavés avant séchage. Les claies
sont lavées régulièrement.
Tri, calibrage : soit le tri est effectué
sur fruits verts, avant séchage, sur
table de tri ou lors de la pose des fruits
sur les claies, soit le tri est effectué sur
fruits séchés.
Stockage des pruneaux à l’exploitation
avant livraison : il peut durer plusieurs
semaines, à l’abri de l’humidité et de la
lumière, en palox recouvert d’un sac
plastique fermé.
Irrigation
L’irrigation
est
indispensable
en
Languedoc-Roussillon
pour
une
rentabilité économique des vergers. Les
besoins sont de l’ordre de 450 à 500
mm, d’avril à octobre, avec des périodes
particulièrement importantes de mai-juin
à mi-août. La prune d’Ente étant très
sensible à l’éclatement, l’irrigation est
toujours
sous-frondaison,
de
type
localisé
(micro-aspersion
le
plus
souvent).
L’accès à l’eau dans notre région est
indispensable.
Contrainte de main d’oeuvre
La main d’œuvre représente de l’ordre de
25 % des charges de production, sur les
postes de taille, entretien du verger, et de
post-récolte (séchage, tri, calibrage).
Contrainte foncière
Pas de contrainte forte en terme de
superficie et de topographie (existence
de machines à récolter adaptées à des
petites superficies). L’obligation de
séchage très rapide demande soit une
surface minimale pour rentabiliser les
investissements, soit un regroupement à
plusieurs producteurs, ou l’apport à une
structure de séchage proche.
Mécanisation
Investissements
lourds :
bâtiment
séchage/stockage avec dalle bétonnée,
four, claies, table de tri/calibrage…
Sensibilité au précédent vigne
D’un point de vue phytosanitaire, pas
d’élément
de
contrainte
spécifique
identifié. L’analyse de sol, indispensable,
peut révéler des excès de cuivre et/ou des
niveaux de matière organique faibles,
pouvant
entraîner
des
blocages
préjudiciables au verger. Il convient alors
d’évaluer si un décompactage et des
apports de matière organique avant
plantation peuvent éliminer ce risque.
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
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Parte 2 : Fiche Prune d’Ente
Dispositif réglementaire auquel la
production est soumise
Risque
financier
et
intérêt
économique pour l’exploitant
Dans le cadre de l’OCM fruits et légumes
transformés, il existe des aides à la
production :
Jusqu’en 2007, ces aides étaient
versées
aux
transformateurs
en
échange de l’obligation d’acheter toute
la production (dans la limite de normes
de qualité) et à un prix minimal
garanti
A partir de 2008, ces aides sont
versées directement au producteur, et
calculées sur un montant fixe à l’ha,
quel que soit le niveau de production.
Ces aides rentrent dans le régime de la
conditionnalité.
Résultats économiques et facteurs de
risque
En pleine production en LanguedocRoussillon, certains vergers atteignent 6
à 8 tonnes/ha, ce qui est très au-dessus
de la moyenne nationale. A l’inverse
certains vergers ne dépassent pas 3
tonnes/ha.
Un résultat net moyen de 2800 €/ha est
observé sur un panel d’exploitations du
sud-ouest (étude réalisée en 2003).
Tant que les aides européennes étaient
versées en fonction du tonnage, le
résultat économique était directement lié
au rendement. Avec des aides à
l’hectare, il faut éviter tout frais de
production au-delà d’un rendement seuil.
Les vergers les plus productifs du
Languedoc-Roussillon,
à
calibres
moyens, risquent d’être très pénalisés
(plus de 30 % de perte sur le prix).
Il existe d’autres parts des aides à la
plantation et éventuellement des aides à
certaines actions dans le cadre du
programme
opérationnel
de
l’OP
(financement à 50 % par l’Union
Européenne). Ces actions concernent :
investissements
de
l’OP
ou
des
exploitations pour du matériel (filets paragrêles, autres,…) ou une rénovation
variétale, forfaits à l’ha pour la mise en
œuvre de la Production Fruitière Intégrée,
organisation de l’agréage ou de la
traçabilité au sein de l’OP.
Ces mesures sont choisies au préalable
par
l’OP
qui
constitue
alors
son
programme opérationnel.
L’évolution de l’OCM Fruits et Légumes
prévoit que toute culture sera éligible aux
Droits à Paiement Unique (DPU) en
découplage total à partir de 2011. Les
modalités ne sont pour l’instant pas
connues.
Besoins de trésorerie
Implantation et entretien du verger avant
entrée en production : pour les vergers
conduits en gobelets à 250 arbres/ha
(conditions régionales), il est de l’ordre de
4500 €/ha pour la mise en place et 11300
€/ha pour les 6 premières années
(improductives) du verger, soit un total de
l’ordre de 15800 €/ha avant la première
récolte.
Risque financier lié aux investissements
Investissements matériel et bâtiments :
Au minimum machine à récolter
Si séchage à l’exploitation : bâtiment
bétonné, four(s), 2 à 3 jeux de claies
par four, palox, bac de lavage,
éventuellement table de tri,…
Les montants sont variables selon
l’organisation du chantier de séchage
retenue.
Le temps de retour sur les investissements
de plantation est estimé en moyenne à
20-25 ans. Les incertitudes actuelles sur
l’évolution des prix augmentent le risque
lié à des investissements aussi importants,
notamment en équipements.
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6
Parte 2 : Fiche Prune d’Ente
Personnes ressources
Chambres d’Agriculture :
Pascal DELON - Chambre d’Agriculture du Gard – ZAC du Mas des abeilles - BP 48078
– 1120 route de St Gilles, 30932 NIMES Cedex 9 - 04 66 04 50 77 –
[email protected]
Hélène SUZOR - Chambre d’Agriculture de L’Hérault/ADVAH - Mas de Saporta - CS
10010 34 875 Lattes Cedex-04 67 20 88 47 – [email protected]
Organisations professionnelles et interprofessionnelles :
Olivier AUROY, informations techniques - Françoise Lemay, informations économiques
- Bureau Interprofessionnel du Pruneau - 2, rue des Magnolias BP130
47303 Villeneuve sur Lot - 05 53 41 55 55 - [email protected]
Christian AMBLARD, directeur - Géraud ESTEVE, technicien - Comité Economique du
Pruneau - Domaine de Lalande – BP75 – 47110 SAINTE LIVRADE SUR LOT- 05 53 49
50 70 - [email protected]
Bibliographie
La prune d’Ente, de la prune d’Ente au pruneau, B.I.P. (Bureau Interprofessionnel du Pruneau)
2004 – Guide de techniques culturales et données technico-économiques globales sur la filière
– disponible à la documentation CA34
Impact des stations de séchage de pruneaux sur l’environnement, B.I.P., déc.2006
Résultats technico-économiques du pruneau, Comité Economique du Pruneau, mars 2004
Bulletin d’informations « BIP Infos »
Liens Internet :
Site du pruneau d’Agen et du B.I.P. : www.pruneau.fr
Site Agreste : www.agreste.agriculture.gouv.fr
Synthèse régionale « Alternatives Agricoles à l’arrachage de la vigne »
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Partie 2 : Fiche Prune d’Ente

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