La plus grande écloserie de France

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La plus grande écloserie de France
Aquaculture
Ile d'Oléron:
La plus grande écloserie de France
réée en 1980 par
des
Anglais,
avant de devenir
en 1984 filiale
d'une société nor·
végienne, /ISeo
Farm", la ferme marine du Douhet,
est aujourd'hui la plus grande écloserie de France en production.
s'agrandit et se modernise. Les débuts
ont été durs, mais l'an passé, en
1988, 10 ferme du Douhet a enregi~
Iré ses premiers bénéfices, avec un
chiffre d'affaires de cent millions de
francs et un effectif d'une vingtaine de
personnes.
Une production en croissance constante
La nouvelle écloserie, qui sero opérationnelle d'ici la hn de l'année, reprèsente un investissement de cinq mi ~
lions de francs. La Région
Poitou-Charentes a contribué au financement du projet 115 %1 et Alan Jones
espère bien décrocher aussi une aide
de la Communauté Européenne.
Ferme de kI Petite Tonille.
Crevettes impériales
Une sélection rigoureuse
robjectif avoué est désormais de praduire trois millions d'alevins par an,
pour la clientèle française et européenne. La production oléronnaise
franchit déjà de nombreuses frontières : l'Espagne, l'Italie, la Gréce, la
Yougoslavie ...
Par une sélection rigoureuse, la ferme
conserve les meilleurs géniteurs: un
millier de bars, autont de daurades et
quelques trois cents turbots. Les aquaculteurs du Douhet produisent égaiement sur place la nourriture nécessoire aux alevins, des aliments vivants
microscopiques.
La ferme marine du Douhet est devenue une réussite exemplaire.
"II y a un important marché en
Europe continentale paur les espèces
comme le turbot, le bar ou la daurade" souligne Alan Jones, le directeur
général de la ferme. "En 1980, j'ai
Louis·François Caillaud
été chargé par la société anglaise
Schearwater-Fish Farming de trouver
un site paur implanter une ferme marine en France. Les eaux de la
Méditerranée étant trop chaudes, j'ai
prospecté la côté Atlan tique entre
Cherbaurg et Arcachon. Et j'ai trouvé
dans l'~e d'Oléron un ancien centre
Les projessionnels du bassin de Marennes-Oléron rêvaien'(
ostréicole, près de 10 Brée".
d 'un établissement deformafion aux métiers de la mer.
D'année en onnée, la production de
Après des négociations parfois difficiles et I.me lutte sévère
10 fe rme n'a cessé de croilre : entre les huit communes susceptibles de l'accueillil; le choix
20000 alvins en 1980, 1,9 million s'est finalement p orté sur Bou.rcefranc.
l'an passé, 2,3 millions cette année ; En septembre dernier, le lycée aquacole et maritime, financé
principalement des bars et des dau- par la Région Poitou-Charentes (plus de cinquante millions
rades, un peu de turbots également. de.!i,mcs), a ouvert ses portes aux p,-emiers élèves, 160 garLes aquaculteurs du Douhet ont corn- çons et jtlles. L'établissement-pilote de Bou.rc~/i-a11.C I-éunil,
plèlementlaissé tomber l'activité gro~ pour la prenlièrefois, l'aquaculture, l'ostréiculture el/'agrisissement Idésormais développée culture (exploitation des zones humides) en un même enseidans une autre ferme marine du grou- gnement.
Outre des ateliers pédagogiques, à proximité immédiate du
pe norvégien, à Anglet, dans les
site, les Iycéem disposent de terrail1S d 'application: parcs
Pyrénées A~antiquesJ. paur se consasur le domaine public, claires, ferme agricole, sans oublier
crer tolalement à l'écloserie.
le Centre règional d 'applications aquacoles du. Château
Depuis plusieurs mois, d'impartantes d 'Oléron .
transformations s'opèrent sur le site A terme, le lycée de Bounefranc recevrèt 450 élèves, cie
de la ferme du Douhet. L'écloserie jiaurs professionnels de la mer et des marais.
LEe
Bourcefranc :
première rentrée au lycée
aquacole et maritime
L'ACTUALITE N°9
31
NOVEMBRE 19B9