En savoir plus - Les Amis du Mucem

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En savoir plus - Les Amis du Mucem
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ALBANIE 1207 KM EST
photo du catalogue de l'exposition ALBANIE, 1207 KM EST
Ouvrage sous la direction de : Jean-Roch Bouiller, commissaire général de
l’exposition.Avec les contributions de : Ismaël Kadaré, Angelin Preljocaj, Francis Corabœuf,
Guillaume Monsaingeon, Anri Sala, Valentina Koca, et Adrian Paci.
Fort Saint-Jean | Bâtiment Georges Henri Rivière (GHR)
1207 kilomètres séparent Marseille de Tirana, la capitale de l’Albanie, soit à peine le double
du trajet Paris-Marseille ou, à quelques kilomètres près, la distance qui sépare la cité
phocéenne de Berlin. L’ambition de ce projet est d’attirer l’attention sur un pays des Balkans
géographiquement et culturellement proche de nous, dont l’histoire et l’identité
appartiennent pleinement à la culture méditerranéenne mais qui demeure pourtant assez
méconnu des Français. Il se trouve que l’histoire et l’identité albanaises sont aujourd’hui au
cœur des préoccupations des artistes de ce pays, pour la plupart encore marqués par la
chute du régime communiste, en 1991, et la mise en place d’une houleuse « période de
transition ».
Leur donner la parole est une manière de nous interroger nous-mêmes sur ce que nous
savons du passé et de l’actualité de l’Albanie, des questions de société qui la traversent et de
sa géopolitique, au point de basculement entre l’Adriatique et la Méditerranée, entre les
frontières du Monténégro, du Kosovo, de la Macédoine et de la Grèce.
Après les dialogues engagés ces dernières années avec des artistes venus du Maroc, de
Grèce ou de Tunisie, le Mucem propose ici une discussion avec onze artistes albanais
contemporains, tous engagés d’une manière ou d’une autre dans un questionnement sur
l’identité de leur pays. Il ne s’agit évidemment pas de les enfermer dans cette quête
identitaire. Toute œuvre porte en elle une aspiration à l’universel, même si elle prend ses
racines dans un terreau particulier. Or, il semble que le terreau albanais soit particulièrement
riche…Après avoir subi une des pires dictatures de l’après-Seconde Guerre mondiale, les
soubresauts du postcommunisme et les conséquences indirectes des guerres des Balkans,
l’Albanie est depuis 2009 candidate à l’entrée dans l’Union européenne. Elle est par ailleurs
l’un des rares pays au monde à avoir un Premier ministre artiste, féru d’art contemporain
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international, Edi Rama, depuis 2013. Maire de Tirana entre 2000 et 2011, il s’était déjà fait
connaître pour avoir fait repeindre la ville en couleurs vives, matérialisant une utopie
artistique souvent exprimée mais rarement mise en acte, basée sur l’hypothèse du pouvoir
des artistes à changer la vie. Cette opération a marqué les esprits et retentit encore sur la
scène artistique du pays, comme retentissent les questionnements autour d’une mémoire
collective à reconstruire, d’un passé communiste à dépasser, d’un folklore à interroger avec
précaution.
Cette exposition rassemble, autour de ces questions, des œuvres de jeunes artistes albanais,
sélectionnés par un jury international, avec la participation des conservatrices du Centre
Pompidou, Christine Macel et Alicia Knock, pour le Salon d’art contemporain de Tirana en
2015, et des œuvres d’artistes albanais présents dans les collections françaises, bien connus
du public international. Les références à l’histoire, au folklore albanais, au réalisme socialiste
ou aux événements marquants de la « période de transition » sont omniprésentes dans ces
œuvres. C’est la raison pour laquelle le Mucem a choisi de les faire dialoguer avec un tableau
réaliste socialiste prêté par la Galerie nationale de Tirana (une huile sur toile de Zef Soshi,
Krijimi i kooperativës në Mal ësi [La Création de la coopérative dans les montagnes], 1974) et
avec les collections historiques albanaises tirées des collections du Mucem (dépôt du Musée
national d’histoire naturelle). Ces dernières ont été sélectionnées, interprétées et confrontées
à d’autres objets par une artiste albanaise contemporaine, Edit Pulaj, par ailleurs bonne
connaisseuse de l’art populaire albanais.
Plusieurs axes se croisent donc dans l’exposition : les liens entre art, pouvoir, image,
imagerie, histoire, propagande… dans un pays encore très marqué par son passé récent,
vingt-cinq ans après la chute de la dictature communiste ; les liens entre folklore et identité ;
le pouvoir des artistes à changer la ville et la vie, notamment à travers l’opération
urbanistico-artistique des années 2000 à Tirana.
Artistes présentés dans l’exposition :
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Endri Dani est né en 1987 à Shkodra*
Yllka Gjollesha est née en 1985 à Dibra*
Ilir Kaso est né en 1982 à Përmet*
Adrian Paci est né en 1969 à Shkodra
Edit Pulaj est née en 1974 à Tirana
Leonard Qylafi est né en 1980 à Korca*
Anri Sala est né en 1974 à Tirana
Ermela Teli est née en 1981 à Tirana*
Driant Zeneli est né en 1983 à Shkodra*
Fani Zguro est né en 1977 à Tirana*
Enkelejd Zonja est né en 1979 à Fier*
* Artistes présents au Salon de Tirana 2015, organisé par le ministère de la Culture d’Albanie
et l’ambassade de France à Tirana.
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Cette exposition s’inscrit dans un agenda particulièrement dense entre la France et l’Albanie
avec la signature très récente d’une déclaration d’intention pour le développement culturel
et le lancement d’un temps fort albanais en France de septembre 2016 au printemps 2017,
dont cet événement constitue un premier rendez-vous. Le Mucem remercie Monsieur
Bernard FITOUSSI, ambassadeur de France à Tirana, et Monsieur Dritan TOLA, ambassadeur
d’Albanie en France.
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Endri Dani, Palimpsest 01 2010. Métal, peinture. Prêt
de l'artiste © Endri Dani.
Avec Palimpsest_05, il utilise un couvre-lit ancien, archétype selon lui de l’objet traditionnel
représentant l’héritage ethnico-culturel albanais. L’artiste trempe cet objet dans plusieurs
bains qui ôtent toute coloration aux différents fils. Le couvre-lit devient alors un objet en noir
et blanc qui exige un effort de réinterprétation pour comprendre son statut initial. La relique
de couvre-lit est présentée avec les produits chimiques liquides ayant permis la décoloration,
enfermés dans des bocaux.
L’installation Souvenir of my homeLAND est composée d’une série de neuf petits objets en
céramique, souvenirs folkloriques de l’Albanie, et d’un film documentaire où l’on voit l’artiste
enlever la couche de peinture recouvrant ces objets.
Mais Endri Dani sait aussi s’approprier ces motifs folkloriques. Avec Palimpsest_01, il recouvre
une bétonnière de chantier de couleurs vives, reprenant des dessins décoratifs issus de la
tradition albanaise.
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Ilir Kaso, My Mother 2007, vidéo morphing. Prêt de
l'artiste.© Ilir Kaso
Ilir Kaso est né en 1982 à Përmet, au sud de l’Albanie. Il vit et travaille à Tirana, où il
enseigne à l’Académie des beaux-arts.
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Avec sa vidéo My Mother, il est parti d’un portrait photographique de sa mère, âgée de
19 ans, pour aboutir six minutes trente-neuf secondes plus tard au portrait de la même
personne à l’âge de 46 ans, dans la même posture, avec la même coiffure, des habits
semblables, sur un même fond neutre. Les détails qui sont à l’origine de la différence entre
les deux images sont retravaillés un à un pour finalement produire un continuum entre les
deux termes du film. Pendant ces six minutes trente-neuf secondes, le spectateur peut
ressentir le phénomène de sédimentation du temps et traquer les blessures quasi
imperceptibles qu’il inflige au corps humain. Les rides du visage apparaissent discrètement
une à une, laissant le spectateur hésitant entre une impuissance face à l’irrésistible évolution
et une curiosité quant à la vie qui se déroule sous ses yeux, sans que les traits disent quoi
que ce soit de ce qui s’y est passé.
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Yllka Gjollesha,
Yllka Gjollesha, The Flag, 2012 capture d'écran de la vidéo (10'). Prêt de l'artiste
© Yllka Gjollesha
Yllka Gjollesha est née en 1985 à Dibra, au nord-est de l’Albanie.
Artiste vidéaste, elle vit et travaille à Tirana où elle enseigne aussi comme professeur adjointe
à l’Université d’architecture et d’urbanisme. Dans sa vidéo intitulée The Flag elle se concentre
sur l’un des symboles qui représentent, voire résument le mieux l’identité d’un pays. C’est un
objet très familier, largement partagé par toute une population, mais possédant aussi une
dimension sacrée, intouchable. Les liens du drapeau avec l’histoire, la mythologie, la culture
d’un pays sont en outre particulièrement étroits.
Mais Yllka Gjollesha souhaite prendre le contre-pied de la glorification habituelle de ces
différents éléments. Comme les mouvements d’un acteur devant la caméra, c’est l’agitation
du drapeau dans le vent qui l’intéresse, ou plus exactement la fascination exercée sur le
spectateur par cet humble morceau de toile abandonné aux bourrasques.
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Adrian Paci, A Real Game 1999, capture d'écran de la
vidéo (6.54'). Galerie Peter Kilchmann, Zurich © Courtesy of the artist, kaufmann repetto,
Milan, and Galerie Peter Kilchmann, Zurich
EDIT PULAJ
Edit Pulaj, étude préparatoire pour TOUCHE (pas) 2016, œuvre
produite à l'occasion de l'exposition © Edit Pulaj, photo Andrea Goertler
Edit Pulaj est née en 1974 à Tirana, où elle vit et travaille. Après des études à l’Académie des
beaux-arts sous la direction d’Edi Rama, elle a participé comme artiste résidente à la
pépinière européenne pour jeunes artistes, à Norwich, puis réalisé un post-diplôme à la
Byam Shaw School of Art & Design, à Londres, où elle est restée jusqu’en 2009. Depuis son
retour à Tirana, son activité artistique est dirigée vers la préservation du patrimoine culturel
traditionnel albanais. Elle a produit trois programmes de radio pour la BBC sur ce sujet, puis
coproduit l’installation sonore pour le pavillon albanais de la Biennale d’architecture de
Venise en 2016. Une partie de son travail repose sur le pouvoir communicationnel de la
couleur, sa capacité à interagir avec des espaces physiques et leurs habitants. Elle considère
la couleur comme un intermédiaire, un outil permettant de restituer la profondeur de tout ce
qui se trouve entre le rationnel et le potentiel.
Une autre partie de son travail relève de la logique de l’installation à partir d’accumulations
de matériaux divers qu’elle adapte à différents types de contextes. Elle a réalisé en 2015, dans
la résidence du Premier ministre à Tirana, une installation avec des objets industriels et
domestiques, trouvés dans le lieu de stockage des fournitures du gouvernement, oubliés
depuis l’époque communiste. C’est dans cet esprit qu’elle réalise un travail à partir des
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collections ethnographiques albanaises du Mucem. Ces dernières ont été sélectionnées et
confrontées à d’autres objets. Avec son installation d’objets patrimoniaux, elle se propose à
la fois de valoriser ces pièces et de les observer pour ce qu’elles sont, pour leur qualité de
fabrication, de décor, pour l’identité dont elles ont été ou sont encore porteuses. En même
temps, elle revendique le fait de transformer ce substrat en un véritable matériau sculptural :
elle installe ces collections de musée dans des positions d’objets du quotidien (sur des
chaises, en mouvement...) pour surprendre le spectateur et l’obliger à porter un regard
différent sur elles, qui s’éloignerait du regard passif face à un trésor intangible. D’où son titre
TOUCHE, transformé en TOUCHE (pas), à cause des contraintes inhérentes à une collection
de musée. Pour elle, il s’agit enfin d’interroger la manière dont ses compatriotes se saisissent
à nouveau aujourd’hui de ce patrimoine après le rejet des premières années de l’aprèscommunisme, à cause de l’instrumentalisation du folklore albanais par le régime dictatorial.
Actuellement conseillère culturelle du maire de Tirana, elle dirige le projet du pavillon créé
par Sou Fujimoto pour la Serpentine Gallery de Londres en 2013, acquis par la Fondation
Luma à Tirana.
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LEONARD QYLAFI
Léonard Qylafi, Imagery 7 2014, huile sur toile, 103,3 x 77,3cm.
Prêt de l'artiste. © Léonard Qylafi
Leonard Qylafi est né en 1980 à Korca, dans le sud-est de l’Albanie. Il vit et travaille à Tirana
où il développe une pratique ouverte à différents médias tels que la vidéo, la photographie
et la peinture. Avec la série de peintures intitulée « IMAGERY », il observe que la technique de
l’impression en couleur n’a été introduite qu’à la fin des années 1970 en Albanie et réservée à
quelques journaux de propagande. Mais la maîtrise technique de ces impressions n’a pas été
d’emblée parfaitement au point et de nombreux clichés, sur le papier, sont flous ou marqués
par une saturation inégale des couleurs. Ces images approximatives de défilés et de parades
semi-militaires appartiennent aux souvenirs d’enfance de l’artiste, qui a choisi d’en faire un
matériau d’inspiration. Les peintures qu’il en tire ne dissimulent pas leur origine
photographique, mais le peintre accentue le caractère nébuleux des personnages et des
mouvements chorégraphiques de la foule.
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ANRI SALA
Anri sala dammi i colori 2003 - capture d'écran de la
video 16" - courtesy de l'artiste et de la galerie chantal crousel paris © adagp paris 2016
Anri Sala est né en 1974 à Tirana.
Après des études à l’Académie des beaux-arts de cette ville, il a étudié à l’École nationale
supérieure des arts décoratifs, à Paris (1996-1998), et au Studio Le Fresnoy, à Tourcoing
(1998-2000). Il a représenté la France à la 55e Biennale de Venise, en 2013. Il vit et travaille à
Berlin. Dès le début de son parcours, une grande partie de son œuvre a été consacrée à la
vidéo, avec une approche documentaire marquée par sa propre histoire, celle de son pays et
par une interrogation lancinante sur la question de la mémoire partagée. Dans Dammi i
Colori (2003), on le voit effectuer un parcours en voiture dans les rues de Tirana en
compagnie d’Edi Rama, à l’époque maire de la ville, au moment de la mise en œuvre de son
programme urbanistico-artistique de coloration des façades à grande échelle. Le fait qu’Anri
Sala filme de nuit les bâtiments peints de couleurs vives donne un aspect irréel à ce film :
certains spectateurs doutent parfois que cette opération a réellement eu lieu. Ses
photographies relèvent d’une même tension entre document pris sur le vif et icône détachée
de la trivialité du quotidien.
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Fani Zguro,
Fani Zguro, série "Exterminator" 2012, technique mixte, dimensions
variables. Prêt de l'artiste. © Fani Zguro
Fani Zguro est né en 1977 à Tirana. Il vit et travaille entre Tirana et Berlin et a développé, au
fil des années, une pratique pluridisciplinaire.
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« Exterminator » est une série de portraits du dictateur Enver Hoxha, recouverts d’un fin
papier transparent rehaussé de peinture, transformant l’homme portraituré en un
personnage monstrueux et documentant toutes les attitudes du dictateur : pose froide,
harangue de la foule, salutation au peuple… Dans From what is before, Fani Zguro est cette
fois parti du livre Vepra (Œuvres) d’Enver Hoxha et a scrupuleusement gratté chaque lettre du
texte jusqu’au point de rupture de chaque feuillet. La question d’une prise de distance vis-àvis de la doxa du passé s’impose, de même que celle de la censure. Cette dernière est
également au cœur de la série « Untitled », initiée lorsque Fani Zguro a retrouvé des photos
comportant des visages effacés par grattage. Depuis, il a collecté d’autres photos prises en
Albanie dans les années 1950-1990, qui ont toutes en commun cette griffure volontaire, cet
acte d’oubli, posant la question de la mémoire à l’échelle individuelle et communautaire.
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DRIANT ZENELI
Driant Zeneli, série" This is a castle!"
2010. Dimensions variables. © Driant Zeneli. Courtesy prometeogallery di Ida Pisani, MilanLucca
Driant Zeneli est né en 1983 à Shkodra, au nord-ouest de l’Albanie. Il vit et travaille à Rome.
En 2011, il a représenté l’Albanie à la 54e Biennale de Venise. Son travail se fonde très
souvent sur l’acte performatif, sur l’implication de son propre corps dans l’action artistique et
sur la participation du public aux dispositifs interactifs qu’il propose. Avec la série « This is a
castle ! », Driant Zeneli devient à la fois l’auteur d’un concept, d’un protocole, de sa mise en
œuvre et de sa documentation, le tout constituant l’œuvre. S’interrogeant sur la possibilité
de voir émerger en Albanie, à la faveur de la libéralisation des permis de construire, après la
chute du communisme, des figures qui pourraient apparaître comme de nouveaux Facteur
Cheval, l’artiste a invité la galeriste Ida Pisani et le commissaire d’exposition Denis Isaia à le
suivre dans un voyage à la découverte des nouveaux châteaux albanais, construits après
1991. Les deux protagonistes se photographient mutuellement devant ces architectures
intrigantes et tiennent un journal de leur expérience.
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ERMELA TELI
Ermela Teli, Architecture of Sadness
(Trilogy) 2012. Capture d'écran de la vidéo (15'). Prêt de l'artiste.
© Ermela Teli
Ermela Teli est née en 1981 à Tirana.
Diplômée en théâtre et en sciences du cinéma, elle a été actrice de cinéma et de théâtre
avant de créer, à partir de 2009, ses propres films, documentaires et de fiction, ainsi que des
installations audio. Avec Architecture de la tristesse (Trilogie), elle cherche à travailler sur la
relation entre l’homme et l’architecture en Albanie, à différentes époques. Le film est
structuré autour de trois chapitres. Le premier évoque le mythe de Rozafa, omniprésent dans
la mémoire collective albanaise. Selon la légende, le château de Rozafa, à Shkodra, au nordouest du pays, fut construit par trois frères grâce au sacrifice d’une de leurs épouses. Le
deuxième chapitre met en scène des bunkers, prisons et bâtiments industriels de l’époque de
la dictature communiste. Pour l’artiste, la notion de sacrifice s’est alors répandue à
l’ensemble de la société. Enfin le troisième chapitre se concentre sur la « période de
transition » postcommuniste. Des silhouettes masquées évoluent sans but dans des espaces
indéterminés, comme des corps sans esprit.
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