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L’élaboration de la Constitution de 1958 2 Juin Le gouvernement reçoit les pleins pouvoirs de l’Assemblée de certaines questions comme les libertés fondamentales des citoyens. • une loi constitutionnelle modifiant la procédure de révision de la Constitution, prévue par l'article 90 de la Constitution de 1946, jugée trop lente. Présentation de la Constitution le 4 Septembre 1958. Discours de De Gaulle Place de la République à Paris. Photo AFP Le 2 juin, l’Assemblée Nationale vote trois lois importantes, qui seront promulguées le 3 juin, en faveur du nouveau gouvernement : • une loi accordant les pouvoirs spéciaux en Algérie. Cette loi ne constitue pas pour autant une innovation puisque ces pouvoirs étaient déjà accordés aux prédécesseurs du général de Gaulle; • une loi accordant les pleins pouvoirs législatifs pour six mois au chef du gouvernement. Ce délai correspond au temps que de Gaulle estime nécessaire pour mettre en place les nouvelles institutions. Les pleins pouvoirs lui permettent de modifier la législation par des décrets dénommés “ordonnances” à l’exclusion Elle impose au gouvernement des conditions de procédure. Elle lui confie le soin d’élaborer un avant-projet qui doit être soumis ensuite à l’avis d’un organisme créé spécialement pour l’occasion, le Comité consultatif constitutionnel. Le gouvernement, après avoir adopté un projet définitif de Constitution, a l’obligation de le soumettre au peuple par référendum. D’autre part, la loi énonce cinq principes que le gouvernement doit mettre en œuvre dans la nouvelle Constitution : • le suffrage universel est la seule source du pouvoir; • le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif doivent être effectivement séparés afin que chacun assument la plénitude de ses attributions; • le gouvernement doit être responsable devant le Parlement; • l’autorité judiciaire doit demeurer indépendante; • la Constitution doit permettre d’organiser les rapports de la République avec les peuples associés. Il s’agit, par ces conditions et ces principes, d’éviter tout rapprochement fâcheux avec le vote des pleins pouvoirs par le Parlement le 10 juillet 1940 au maréchal Pétain.