A7 – Mur de briques en terre crue

Transcription

A7 – Mur de briques en terre crue
Arts de bâtir:
A7 – Mur de briques en terre crue
Pays:
Espace Méditerranéen
PRÉSENTATION
Emprise Géographique
Définition
Mur de briques en terre crue
- Dénomination : adobe
- Matière première : terre argileuse mélangée
ou non avec de la paille hachée
- Fabrication de modules préalablement à la
pose à l’aide de moules
- Pas de cuisson : séchage des éléments au
soleil
- Appareil assisé et réglé
- Pose au mortier de terre
Milieu
L'utilisation de briques de terre crue est présente dans tous les pays de l'Espace Méditerranéen, excepté Israël.
Dans chaque pays cette technique constructive est représentée en milieu rural. On la trouve également en milieu urbain dans certains pays.
On l'utilise généralement en plaine, mais elle apparaît aussi en montagne et en bord de mer.
Illustrations
Vues générales :
Vues de détail :
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
1/6
A7 Espace Méditerranéen – Mur de briques en terre crue
PRINCIPE CONSTRUCTIF
Fondations
Illustrations
La résistance mécanique de la terre crue et sa résistance à l'action de l'eau étant peu
élevées, le constructeur réalise une fondation continue en pierre préalablement à la
construction du mur en briques de terre crue.
Cette fondation peut être très réduite lorsque le mur est construit en terrain rocheux. Dans le
cas contraire, la pierre maçonnée ou compactée est utilisée pour fonder le mur.
Dans certains cas, la fondation est prolongée en élévation hors sol, formant alors un
soubassement.
Plus rarement, cette technique est employée pour ajouter un étage à une construction en
pierres hourdées.
M a t é r i a u x c o n s t r uc t i f s
Nature -Dureté
La matière première utilisée est la terre plus ou moins argileuse, associée en proportions
variables au sable, à la paille hachée, à des gravillons, des pierres ou de l'argile.
Sur l'échelle commune fixée pour cette étude (1= craie 10= granit), la dureté de la brique de
terre crue est annoncée faible (1 à 3), plus rarement moyenne (4-5).
Le matériau n'étant pas rencontré à l'état naturel, ses qualités mécaniques dépendent
directement de la nature des terres disponibles, des agrégats éventuels et du processus de
fabrication. Les briques de terre crue sont d'autant plus dures que la terre utilisée est
argileuse. La paille hachée, lorsque la pâte est laissée en repos avant séchage, augmente la
résistance du matériau par la production d'acide lactique dû à la fermentation.
Modules
Les modules sont limités en volume. Les longueurs moyennes des briques de terres crue
fabriquées dans l'espace MEDA varient de 20 à 42 cm, leur hauteur de 5 à 33 cm, et leur
profondeur de 10 à 36 cm. Le volume moyen rencontré se situe entre 1,5 DM3 (Espagne) et
16 DM3 (Jordanie)
La régularité des modules d'une même série dépend de l'utilisation ou non de moules pour
leur fabrication. En raison du caractère artisanal de leur production, les modules varient
beaucoup à l'intérieur d'un même pays. Des variations de dimensions apparaissent
également entre des modules d’une même fabrication.
Principe constructif : soubassement en pierre
Hourdage
Mise en œuvre
Cette technique est utilisée tant pour la construction de murs à simple épaisseur que pour la
construction de murs à 2 épaisseurs liaisonnées. On la rencontre exceptionnellement pour la
construction de murs à 2 épaisseurs non liaisonnées.
Les briques de terre crue sont toujours hourdées. Le mortier utilisé est à base de terre et
d'agrégats divers en quantité variable (le plus souvent : paille, sable, gravier). Les agrégats
utilisés dépendent de la disponibilité de matière première sur le site de la construction.
Liant - Nature
Dans tous les pays étudiés, la terre est utilisée comme liant. Elle est parfois associée à la
chaux (Grèce, Palestine, Portugal, Turquie).
Agrégat - Nature
Les agrégats et armatures rencontrés sont le sable, le gravier, la paille hachée, des végétaux
séchés ou le brasier, en combinaisons diverses suivant leur disponibilité locale.
Agrégat - Granulométrie
La granulométrie de ces agrégats dépend de leur nature et varie de 0-3 à 0-21 mm.
Dosage
Les compositions rencontrées sont très variables et privilégient tantôt le liant, tantôt les
agrégats. Lorsqu'elle intervient dans la composition, la chaux est largement minoritaire.
Principe constructif : dimensions
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
2/6
A7 Espace Méditerranéen – Mur de briques en terre crue
PRINCIPE CONSTRUCTIF (Suite)
Epaisseur et dimensions
Illustrations
L'utilisation de briques de terre crue produit des murs d'une épaisseur moyenne de 40 cm
minimum et 60 cm maximum. Plus rarement, on rencontre dans certains pays des murs en
brique de terre crue d'une épaisseur minimum de 30 cm, voire exceptionnellement 20 cm, et
de maximum 80 cm.
De tels murs sont limités en hauteur et constituent dans la plupart des cas un seul étage pour
une épaisseur inférieure à 30 cm.
Néanmoins, la construction de murs d'une hauteur maximum de 8 à 10 m est possible sur
base d'un mur d'épaisseur moyenne égale à 50 cm.
Aspect de finition
La terre crue n'offre qu'une faible résistance aux agents atmosphériques.
La protection de ce type de mur est donc essentielle pour sa longévité et est signalée dans
tous les pays étudiés.
Cette protection est assurée par un enduit de terre ou de chaux, ou un enduit de terre revêtu
d'une peinture à la chaux.
La composition de l'enduit de finition est variable. On peut y retrouver les matières premières
constructives des briques : paille, gravillons...
Le mur nu est rarement signalé, uniquement pour des bâtiments annexes ou des murs de
clôture.
Outils
En plus des outils traditionnels du maçon, aucun outil particulier commun aux utilisateurs de
cette technique n'a été signalé pour la mise en oeuvre des briques de terre crue.
En revanche, pour la fabrication des éléments, l'utilisation de moules permet dans certains
cas la fabrication de la série de modules. Des outils d'égalisation sont parfois utilisés pour
serrer la terre dans le moule.
L'extraction de la terre est réalisée avec les outils de terrassement communs (pelle, pioche).
Métiers
Dans tous les pays de l'espace Méditerranéen, le maçon assure la mise en œuvre des
briques de terre crue. Cette technique est parfois mise en oeuvre par les utilisateurs eux
mêmes en milieu rural.
L'intervention d'un fabricant de briques autre que le constructeur est signalée dans certains
pays.
Principe constructif : Outils et modules
P e r f o r m a n c e s T h e r m i q u e - Acoustique
Les performances thermiques des briques de terre crue sont jugées bonnes à très bonnes
dans l'ensemble des pays de l'espace MEDA.
L'intérêt principal du mur de briques crues réside en la régulation de la température intérieure,
dans un milieu climatique soumis à de très grandes variations de température.
La construction privilégie souvent l'épaisseur et la masse du mur et lui confère ainsi une
grande inertie thermique. Ce type de mur freine la pénétration de la chaleur pendant la
journée et la rétrocède utilement la nuit.
Les performances acoustiques (assez bonnes à très bonnes) varient en fonction de la densité
des matières premières utilisées.
Principe constructif : mise en oeuvre
Pathologie de vieillissement
Liée au matériau et aux conditions climatiques :
Les pathologies rencontrées sont inhérentes à la solubilité à l'eau de la terre crue nue.
L'entretien de l'enduit extérieur est essentiel. Lorsqu'il se désagrège, la maçonnerie de terre
crue subit directement l'attaque des eaux pluviales, d'où désagrégation des joints puis des
briques elles-mêmes.
Liée à la technique : D'une manière générale, aucune pathologie liée à la technique n'est
signalée. Néanmoins, du soin apporté à la fabrication et à la mise en œuvre des modules
dépend la bonne tenue de la maçonnerie.
Pathologie de vieillissement
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
3/6
A7 Espace Méditerranéen – Mur de briques en terre crue
PRINCIPE CONSTRUCTIF (Suite)
DESCRIPTION DE MISE EN OEUVRE
Exemple Algérien : Mur en briques de terre crue (Toub)
-
La construction du mur a lieu à la belle saison, de mai jusqu'en octobre. Il y faut l'absence de pl uies et le soleil pour sécher la terre. Un
maçon non ou peu qualifié aidé deux manœuvres, qui lui tendent la brique et le mortier, sont chargés de le réaliser.
-
Pour réaliser ce mur, on passe par deux phases: celle de la préparation où il faut l'élaboration des matériaux et celle de l'édification où les
matériaux apprêtés sont ajustés entre eux. Des travailleurs assez nombreux, dirigés par le maçon, y coopèrent.
-
Trier la terre argileuse afin d'ôter les impuretés. Pétrir rythmiquement cette terre, arros ée d'eau, avec les pieds. On y ajoute de la paille
hachée, des gravillons et du sable ou des débris de pierre ponce(tafza) pour augmenter sa résistance et réduire son retrait.
-
Laisser le mélange s'imprégner et fermenter pendent 24 heures au maximum: la fermentation produit de l'acide lactique qui rend la brique
plus résistante et moins perméable. La paille se mélange mieux à la terre lors de sa fermentation, de manière à garantir à la brique son
haut degré d'homogénéité.
-
Mouler et façonner au préalable le mortier obtenu dans des paniers plats, des couffins tressés avec de la foliole de palmes ou dans des
moules en bois. Egaliser et lisser la surface des briques avec peu d'eau, en usant de la paume des mains. Démouler dans l'après midi qui
suit.
-
Laisser sécher les mottes de toub au soleil, pendant 10 à 15 jours, en les retournant au bout de 3 jours.
-
Une fois les matériaux sont apprêtés, le maçon entame le tracé des fondations. La mesure est prise en coudées; mais l'usage du mètre est
aujourd'hui courant. Les instruments dont il se sert pour ce tracé sont des piquets de bois, qu'il plante aux quatre coins, et qui tendent des
cordeaux tressés en diss ( graminée vivace du Tell). Il empreint sur le sol un sillon peu profond, en usant du pic. Le maçon, secondé par
cinq ou six manœuvres, creusent les fossés de largeur uniforme, égale à celle des murs à maçonner. On commence le travail par l'un des
angles. Sa durée varie selon la profondeur ( 0.50 à 0.80m). Il exige souvent plusieurs jours.
-
Combler les fondations avec de gros moellons ou des blocs de pierre antiques( site de Mila). Comme mortier, utiliser le mélange de terre
qui a servi au façonnage des mottes de toub.
-
Edifier, sans interruption, les murs sur cette base qui se prolonge parfois en soubassement d'une hauteur d'environ 0.75 à 1.80m, afin de
réduire les risques d'effritement par la base. Le maçon prend les briques de toub que le manœuvre lui tend, et les mets en place, sur leur lit
de mortier en usant de la truelle, ainsi que du fil à plomb, du tuyau et des règles en bois comme moyens de contrôle de la verticalité et
horizontalité du mur.
-
Construire le mur en double épaisseur de briques, posées côte à côte. Combler les interstices qui les séparent par un mortier de même
nature
-
Trois personnes donc sont occupées au mur: le maçon, qui place les briques; un gâcheur, qui prépare et sert le mortier; et un porteur, qui
achemine les briques jusqu'au mur. Le travail dure d'un à deux semaines.
-
Temps de séchage du mur avant pose du plancher varie d'environ 5 à 15 jours selon le mortier utilisé.
-
Les murs reçoivent un enduit de terre glaise, de bouse de vache et de paille finement hachée. Sa protection est renforcée en surface par
l'application d'un dressage en terre blanche (temlilith).
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
4/6
A7 Espace Méditerranéen – Mur de briques en terre crue
O U V R A G E S A S S O C I ÉS
Angles et piliers
Illustrations
Angles : Traitement possible dans la technique, en utilisant les mêmes matériaux
Aucun traitement spécifique des angles n'a été relevé. L'appareillage des angles est harpé, et
utilise les mêmes éléments que le courant du mur.
Piliers : Traitement possible dans la technique, en utilisant les mêmes
matériaux
La construction de piliers est le plus souvent impossible avec la technique de la brique crue.
La résistance mécanique de la brique de terre crue ne permet pas de concentrer des charges
localement.
La Baie et son encadrement
Linteaux et arcs
Dans tous les pays de l'espace MEDA, le type de linteau associé au mur en briques de terre
crue est un linteau simple en bois. Le nombre de pièces de bois varie suivant les types de
bois disponibles et l'épaisseur du mur.
Plus rarement, les linteaux en brique, avec ou sans arc de décharge, interviennent dans la
construction des baies.
Angles et piliers
Jambages
Les jambages ne font pas l'objet d'un traitement spécifique. Ils sont le plus souvent montés
dans le cours du mur, avec le même matériau et la même technique. Ils sont harpés.
L'utilisation de cadres complets en bois est parfois mentionnée. Le cadre combine linteau,
jambages et appuis dans un même élément intégré au mur en cours de montage.
Appuis
Les appuis non-saillants sont utilisés pour les baies dans les murs en brique de terre crue
dans l'ensemble des pays de l'espace méditerranéen.
Dimensions
La construction de murs en briques de terre crue ne permet pas la création d'ouverture de
grandes dimensions.
Lorsque ces percements ne servent qu'à ventiler la construction, ils présentent des
dimensions très réduites, (longueur : 15 cm, hauteur : 20 cm). Les dimensions maximales
généralement relevées sont les dimensions des baies de porte (largeur : 100 à 120 cm hauteur : 210 à 300 cm).
Eléments associés
D'une manière générale, aucun élément associé n'a été signalé dans l'espace MEDA pour ce
type de mur.
L i a i s o n m u r -t o i t u r e
Aucun traitement spécifique de la liaison mur-toiture n'est rencontré.
Toutefois, afin de protéger le mur, la toiture présente un débordement variable sur le mur
gouttereau et parfois sur les pignons dans le cas des toitures à versants.
Aucun élément de liaison n'est signalé. La structure de la toiture s'appuie directement sur le
mur en briques de terre crue.
La Baie et son encadrement
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
5/6
A7 Espace Méditerranéen – Mur de briques en terre crue
USAGE, EVOLUTION ET TRANSFORMATION
Usage
Types de bâtiments
La construction de murs en briques de terre crue est utilisée dans la plupart des pays étudiés dans le cadre de la construction d'habitation.
Cette technique est plus rarement signalée dans l'édification de bâtiments publics, de services ou religieux.
Elle est associée dans la plupart des pays à la construction de maisons modestes.
La disponibilité du matériau et son faible coût, le caractère rudimentaire de la technique et le peu de moyens d'exécution nécessaires mettent
cette technique à la portée des utilisateurs eux -mêmes.
Période d’apparition de la technique / Période d’emploi de la technique – Usage contemporain ou disparu
L'apparition très ancienne de cette technique est signalée dans tous les pays. D'usage ancestral, aucune date précise n'a été signalée.
L'utilisation des briques en terre crue a disparu dans la majorité des pays étudiés. L'usage de cette technique perdure jusqu'au milieu du
XX°siècle.
Raisons de la disparition ou de la modification de la technique
La disparition de cette technique est due à l'apparition de matériaux nouveaux plus performants.
Les contraintes de préparation, de protection et d'entretien liées à ce matériau cru, et les problèmes d'entretien qui y sont liés motivent également
la disparition de cette technique artisanale au profit de l'utilisation de matériaux industrialisés.
Des motifs socio-économiques (industrialisation, enrichissement de la population) expliquent dans certains cas la disparition de cette technique.
Les utilisateurs bénéficient progressivement de l'accès aux matériaux de substitution (blocs de bétons, briques de terre cuite).
Evolution / Transformation
Les matériaux
La terre crue demeure généralement confinée dans les régions les plus isolées et les plus pauvres, ou les plus archétypiques de cette technique
pour les réparations/restaurations d’édifices emblématiques. L'usage de la terre crue, tend à être de plus en plus remplacé par de la brique creuse
ou du parpaing, liaisonnés au mortier de ciment et présents sur les circuits commerciaux. Le mur ainsi maçonné constitue le plus souvent un
simple remplissage qui n'est plus porteur, la structure portante étant alors réalisée en béton armé (système poteau- poutre). Les briques creuses
ou les blocs de parpaing de fabrication industrielle n'équivalent cependant pas à la terre crue du point de vue de leurs caractéristiques
mécaniques et physico-chimiques. Par contre, sur le plan de la résistance dans le temps, la brique et le bloc de parpaing sont plus solides et plus
durables que la terre crue, notamment face aux ruissellements d'eau pluviale.
Les aspects techniques
Le plus souvent, le mur de remplissage est maçonné entre les points porteurs d’une ossature en béton armé, en double paroi pour les briques
creuses, en un seul parement pour les blocs de parpaing. Les jointements contemporains en mortier de ciment sont généralement beaucoup
moins épais que ceux en mortier de terre.
Evaluation des matériaux et des techniques de remplacement
Au plan purement économique et au vu de la rapidité de production, l'utilisation des briques creuses ou des blocs de parpaing est satisfaisante.
L'utilisation de cette technique de remplacement n'est cependant pas concluante sur le plan du confort thermique. Du point de vue de ses
caractéristiques physico-chimiques, l'ossature en béton armé présente des phénomènes de dilatation très importants sous l'effet des écarts de
températures, phénomènes qui engendrent des fissures au contact de la maçonnerie de remplissage en briques creuses ou en blocs de parpaing,
avec les structures portantes en béton armé (poteau et poutre). Sur le bâti ancien, cette technique de remplacement ne convient pas du point de
vue esthétique. De plus, les deux structures ne sont pas compatibles mécaniquement. Ces techniques nouvelles sont majoritairement employées
sur la construction neuve.
Ce projet est financé par le programme MEDA de l'Union Européenne. Les opinions exprimées dans le présent document ne reflètent pas nécessairement la position de l'Union Européenne ou de ses Etats membres.
6/6

Documents pareils