La Tour de Pise s`est redressée ITALIE - Le sauvetage du
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La Tour de Pise s`est redressée ITALIE - Le sauvetage du
Le Matin. Article - 17/06/2001 La Tour de Pise s'est redressée ITALIE - Le sauvetage du célèbre monument est terminé La Tour de Pise s'est redressée ITALIE - Le sauvetage du célèbre monument est terminé. Il a retrouvé son axe du XVIIIe siècle. Réouverture au public en octobreL'un des monuments les plus célèbres d'Italie, la Tour penchée de Pise, a été restitué hier aux autorités de la ville au terme d'une opération de sauvetage de grande ampleur. L'édifice était fermé au public depuis onze ans pour des questions de sécurité.L'accès des visiteurs autorisés à gravir les quelque 300 marches du monument ne commencera toutefois qu'à partir d'octobre ou de novembre, selon des modalités qu'une commission est chargée d'établir. Les groupes, encadrés, seront limités à 25 ou à 30 personnes à la fois pour un laps de temps n'excédant pas trente minutes. Le coût de la visite avoisinera les 25 000 lires (environ 20 francs).Sécurisée pour trois cents ansLa célèbre tour datant du XIIe siècle, joyau du patrimoine mondial, avait été fermée au public le 7 janvier 1990 en raison des risques d'effondrement qu'elle présentait. Elle penchait alors de 4,50 mètres par rapport à son axe vertical.Sous la direction de l'ingénieur Michele Jamiolkowski, 69 ans, polonais d'origine, mais italien d'adoption, président du Comité international d'experts pour la sauvegarde de l'édifice, des travaux très sophistiqués de consolidation ont permis de la redresser de 39,6 cm. Elle a ainsi retrouvé l'inclinaison qu'elle avait vers 1700.Achevée après deux sièclesSelon M. Jamiolkowski, la tour est désormais sécurisée pour les 250 à 300 années à venir. Des observations seront encore nécessaires pendant les dix prochaines années pour s'assurer que l'édifice, haut de 58,5 mètres, est stabilisé.Les travaux de restauration ont coûté 55 milliards de lires (quelque 45 millions de francs) et nécessité pas moins de quinze décrets de loi de onze gouvernements successifs. Au moment de sa fermeture, le monument avait été visité par 18 millions de personnes au cours des soixante dernières années.La première pierre de la tour, qui forme un ensemble architectural avec la cathédrale et le baptistère de Pise, avait été posée le 9 août 1173. Dès la construction des premiers étages, en 1178, des signes d'affaissement de terrain étaient apparus. Les travaux avaient été achevés en 1372.Samedi, le monument, libéré des inesthétiques bretelles, ceintures et blocs de plomb qui ont été nécessaires à sa consolidation, sera rendu officiellement au maire Paolo Fontanelli. De nombreuses personnalités seront présentes, dont l'ancien chef du gouvernement Massimo D'Alema, qui a beaucoup oeuvré pour que ces travaux soient menés à bien.Le ténor Andrea Bocelli donnera un concert aujourd'hui en l'honneur de la tour alors que la ville célébrera son saint patron, San Ranieri. Les experts recevront une médaille d'or de la ville en signe de reconnaissance. Des travaux de restauration de la façade en marbre commenceront par ailleurs l'an prochain. - (Le Matin)L'Italie perd des touristesL'industrie touristique en Italie, quatrième destination du monde, dort sur ses lauriers, selon le rapport annuel de l'Institut national de statistiques (Istat), publié jeudi, et qui met en lumière le taux d'occupation hôtelier «relativement bas» de la péninsule. «L'Italie concentre 63% du patrimoine artistique mondial, mais il faut savoir le faire mieux fructifier», y lit-on. Le taux d'occupation des lits était de 44,7% en 1999, selon l'Istat, et est resté stable durant la dernière décennie, alors que le rapport précise que la Grèce affichait déjà en 1998 un taux de 52%, la France de 56% et l'Espagne de 61%. «La perte de position de l'Italie contraste avec le grand potentiel d'attraction du pays» et elle est liée à l'inadéquation de l'offre par rapport à la demande, souligne le rapport, qui cite en outre des chiffres éloquents de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT). Ces derniers montrent un tassement de la part de marché mondial de la péninsule en vingt ans, passée de 7,7% en 1980 à 5,9% en l'an 2000. L'Italie reste la quatrième destination touristique la plus prisée du monde, avec 41,180 millions de visiteurs étrangers en l'an 2000, soit 86,5% de plus qu'en 1980. Cette progression du nombre de visiteurs étrangers est en retrait par rapport à la France (+147,5% à 74,5 millions), l'Espagne (+139,4% à 53,6 millions) et les Etats-Unis (+134,2% à 52,69 millions), les trois premiers pays au classement de l'OMT. Après l'Italie, on trouve la Chine. - (afp)