le figaro - Galerie Patrick Seguin
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le figaro - Galerie Patrick Seguin
October 19, 2016 Fiac 2016, mode d'emploi By Staff Writer Le stand de la galerie Emmanuel Perrotin transformé en oeuvre d’art par le duo d’artistes danoNorvégien Elmgreen & Dragset, pile un mois avant l’ouverture de la 43e edition de la Fiac au Grand Palais (VIIIe). Crédits photo: Ambroise Tezenas Courtesy Galerie Perrotin À l'occasion de la Foire Internationale d'Art Contemporain qui se tient du 20 au 23 octobre au Grand Palais, petite géographie parisienne des tendances de l'art et tour d'horizon des divers lieux d'exposition. L'avenue Winston Churchill devient piétonnière et s'orne d'oeuvres sur la chaussée. La Fiac en quête de palais L'art contemporain cherche sa légitimité dans les musées. La foire essaime chez ses prestigieux voisins et invite à la promenade. Quid du Grand Palais? Même si les rumeurs de fermeture pour travaux du Grand Palais circulent, le musée ne fermera qu'en novembre 2020 pour deux ans de restauration complète. Il rouvrira progressivement dès janvier 2023 (la nef et les galeries nationales) et devra être fin prêt en 2024, en cas de victoire de Paris à la candidature des JO. La Fiac demeure donc dans ses murs pour les trois prochaines éditions. En revanche, dans les oubliettes cette année, les Docks et sa ligne verte 100 % design signée Jakob+MacFarlane, souvent jugés trop excentrés par les collectionneurs et au final trop coûteux par les galeries participantes; et le Muséum, qui égrenait pourtant les installations contemporaines au fil de ses collections et dans le royal Jardin des Plantes avec un vrai sens du merveilleux. On se souvient des meutes de loups en poussière du métro de l'artiste français Lionel Sabatté au Muséum en 2011. Ce summum du bizarre a marqué le début d'une belle carrière qui l'a conduit de l'Aquarium de Paris à Pékin. http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2016/10/19/30004-20161019ARTFIG00025-fiac-2016-mode-d-emploi.php Au Grand Palais. Du 20 au 23 oct. 3, av. du Général-Eisenhower (VIIIe). Le Louvre et ses jardins. C'est désormais une tradition qui unit la Fiac au Grand Palais et au Louvre par les jardins des Tuileries. La sculpture y est à demeure. Mais le temps de la foire, l'art contemporain s'y glisse plus ou moins monumentalement. Après de débats vifs au sein du comité de sélection qui unit les deux instances, le design et l'architecture ont réussi à maintenir leur place. Cette année, le designer Ron Arad pose ainsi son Armadillo Tea Pavilion, structure à coques indépendante, utilisable en intérieur comme en extérieur, qui veut offrir un espace intime, un abri ou un lieu de réflexion dans un jardin, un paysage ou un vaste espace intérieur. L'architecte du Louvre Abu Dhabi et le Studio Jean Nouvel Design proposent Simple, 2016, sa «deliverable house» en aluminium et verre. Pezo Von Ellrichshausen, l'agence d'art et d'architecture créée en 2002 au Chili par Mauricio Pezo et Sofia von Ellrichshausen, dressera sa tour de Babel, Deci, colonne creuse et octogonale qui décroit au fil de son ascension. La galerie Patrick Seguin présentera l'école de Bouqueval, dessinée en 1949 par Jean Prouvé et réadaptée par Jean Nouvel. Place Vendôme. Là où Paul McCarthy fit scandale l'an dernier avec Tree, son arbre en forme de «butt plug», voici l'heure venue d'Ugo Rondinone. Cet artiste suisse est un habitué des biennales et des grandes collections internationales. C'est lui qui a formidablement mis en scène l'œuvre sonore et poétique de son compagnon, le légendaire John Giorno, au Palais de Tokyo, l'hiver dernier. Entre nature, poésie et sculpture, il occupera la place ronde avec tous ses référents plastiques. Deux plateformes de bois patiné accueillent de part et d'autre de la colonne deux groupes de cinq sculptures d'environ cinq mètres de hauteur. Se font face et se répondent à distance cinq oliviers d'allure centenaire en aluminium blanc et cinq hommes de grès taillé placés dans le cercle prestigieux des bâtiments. Les deux hauts piliers qui tiennent lieu de jambes à ces corps archaïques font de l'ensemble un totem-porte. Musée Delacroix. L'ancien atelier d'Eugène Delacroix est investi par l'artiste Stéphane Thidet avec une sculpture sonore habitable, à mi-chemin entre la capsule de la mission Mercury Seven et la cabane de Walden ou la Vie dans les bois (1854), une œuvre de Henry David Thoreau. Un étrange objet autour de la solitude mais aussi de la contemplation. Musee Delacroix. 6, rue de Furstenberg (VIe). Palais de la découverte. Quand la danse et les performances s'en mêlent cela donne Parades for Fiac, une série de rendez-vous de poètes contemporains et autres spectacles vivants. À ne pas manquer Nuovo Mondo, une visite guidée du Paradis et de l'Enfer par Alex Cecchetti, sorte de déambulation dans un bâtiment vide, à travers des laboratoires scientifiques, des champs électrifiés, le planétarium, les bureaux, et d'étroits passages. Rappelons que le Palais de la découverte est directement relié au Grand Palais par la porte du salon d'Honneur. Palais de la découverte. Av. Franklin-Roosevelt (VIIIe). Les 19 et 20 octobre à 20 h. La colonie de Kader Attia. L'artiste ouvre un lieu de création artistique et de rencontres intellectuelles dans le quartier bigarré de la gare du Nord. Colloques, projections, concerts et même un café pour y boire un verre. 128, rue Lafayette (Xe). Tél.: 06 11 74 92 97. http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2016/10/19/30004-20161019ARTFIG00025-fiac-2016-mode-d-emploi.php Galeries, nouveau mode d'emploi Même si certaines jeunes galeries dynamiques comme Vanessa Quang ferment, d'autres s'épanouissent. RX investit le Marais et Christophe Gaillard s'agrandit. Patrick Seguin, carte blanche à Karma de New York. Chaque année pendant la Fiac, Patrick Seguin invite une galerie internationale à exposer dans son espace près de la Bastille. Un cinquantaine d'artistes sont amenés à réfléchir sur le nom émoustillant d'«Olympia», petit clin d'œil à Manet. Du lourd et du trash en perspective avec Joe Bradley, Mark Grotjahn, Martin Kippenberger, Pablo Picasso, Sigmar Polke ou Richard Prince (5, rue des Taillandiers, Paris XIe). Parallèlement, Patrick Seguin inaugure dans le jardin des Tuileries (Ier) une nouvelle structure de Prouvé, l‘école démontable de Bouqueval (1949), 200 m2, l'une des plus grandes connues. Elle est réadaptée par l'architecte Jean Nouvel. Jean Prouvé est de retour aux Tuileries (ler). Crédits photo: © Galerie Patrick Seguin http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2016/10/19/30004-20161019ARTFIG00025-fiac-2016-mode-d-emploi.php