QUALITE DU TRAVAIL-avis de recherche

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QUALITE DU TRAVAIL-avis de recherche
QUALITE DU TRAVAIL :
AVIS DE RECHERCHE !
Il ne peut y avoir de bonnes
conditions d'accueil des
patients, de bonne qualité
des soins si le personnel est
stressé, si le personnel ne
travaille pas dans de
bonnes conditions. Nous avons vu par
exemple, dans un précédent article, que
l'organisation du travail en 12 heures, si elle
n'est pas plus pénible pour les personnels
qu'un travail en 10 heures, conduit à un
travail de moindre qualité dans des
conditions de sécurité fragilisées. Donc, tous
les partisans de la qualité du travail
devraient repousser ce mode d'organisation
du travail. Or nous pouvons constater que
même les partisans de la qualité préfèrent 12
heures de travail parce qu'ils savent
aujourd'hui que cet objectif de qualité est
inatteignable et que, tant qu'à travailler mal
autant que ce soit le moins souvent possible.
Cette fuite en avant, résultat d'un système,
n'a pas d'avenir. Force Ouvrière, même dans
les plus durs conflits de son histoire, n'a
jamais voulu "casser la baraque". C'est-à-dire
casser l'outil de travail, tuer la qualité, tuer le
travail, tuer l'emploi qui nourrit les salariés.
C'est vrai pour l'industrie, c'est aussi vrai
pour le secteur de la santé.
Si la non qualité devient la pratique, si la
nonchalance remplace la prévenance, si le
sourire prend l'aspect d'une seringue alors le
travail de celui qui pratique ainsi n'a pas
d'avenir. Mais comment cela est-il possible ?
Il suffit d'observer le travail actuel pour
comprendre. Il manque de l'outillage. La
demande est formulée. L'outillage ne vient
pas. On manque de temps. On demande du
temps. Et le temps n'arrive pas. Il faut une
formation. On demande une formation. Et la
formation ne vient pas. etc. etc.
Ce n'est pas celui qui se fout de son travail
qui demande. C'est au contraire celui qui sait
ce qui est bon pour le travail, qui pose ses
doléances ou simplement ses demandes
pour parfaire la qualité de ce qu'il doit
produire. Or si à chaque fois le refus est la
seule réponse, il devient à son tour désabusé,
abandonne ses exigences et laisse faire. C'est
la fin de l'investissement professionnel, la fin
de l'amour du métier.
Alors que faut-il faire ? D'abord en sachant
que la non qualité est la mort du travail et
que nous avons besoin de travailler, nos
exigences de qualité du travail doivent être
inoxydables ! Il convient au préalable de se
mettre d'accord sur ce qu'est la qualité du
travail. Dans tous les domaines d'activités,
tous les secteurs, des bureaux à l'atelier, des
urgences à la radio en passant par la
pharmacie et le labo, le débat sur la qualité
doit s'organiser. Qu-est-ce qui caractérise un
travail de qualité ?
Ensuite il faut réaliser l'inventaire de ce qui
empêche la qualité ainsi définie. Ensuite il
appartient au cadre de proximité de
remonter les constats et d'obtenir des
réponses. Vous dites les connaître déjà ? Ce
sera non ? Avez-vous réalisé le premier
pas ? L'inventaire de la qualité ?
Janvier 2013

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