Gabon : Vers une révision du code électoral

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Gabon : Vers une révision du code électoral
Gabon : Vers une révision du code électoral
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Publié par Gérald Mounomby dans POLITIQUE sur lundi 25 mai 2015 à 22:21 / 1
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Selon des sources multiples, notamment Marc Ona Essangui, leader bien connu de la
société civile, le président Ali Bongo aurait l’intention de réviser le Code électoral, non pas
pour le rendre plus démocratique, mais pour le tailler à sa mesure. Simple rumeur ?
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Sur la chaîne privée de télévision TV+, le vendredi 22 mai dernier au soir, Marc Ona
Essangui, l’un des leaders de la coalition «Ça suffit comme ça !», responsable de l’ONG
Brainforest, a indiqué avoir eu vent d’une rumeur faisant état d’une volonté du chef de l’Etat
de faire un amendement de la Constitution ou du Code électoral au sujet de la constitution du
dossier de candidature à la présidence de la République.
Il s’agirait, si la rumeur récurrente est avérée, de faire en sorte que s’il était candidat à sa
propre succession, un chef d’Etat en exercice n’aurait plus besoin de constituer un dossier
complet ; il lui faudrait tout juste payer une caution au Trésor Public – 5 millions de francs
CFA pour l’heure – et déclarer sa candidature. Toutefois, le leader de la société civile a dit
espérer qu’il ne soit question que d’une rumeur, d’une intox, d’une information sans
fondement parce qu’une telle révision du Code électoral susciterait des réactions
imprévisibles dans le corps social.
Pour le moment, le Code électoral dispose que tout candidat à l’élection présidentielle se doit
de fournir un dossier comprenant notamment un acte de naissance, un certificat médical et une
caution versée au Trésor Public.
Le courrier français d’informations confidentielles, La Lettre du Continent, affirmait il y a
quelques mois que durant l’une de ses visites en France, Ali Bongo avait rencontré des
constitutionnalistes français. Était-ce pour aider les législateurs gabonais à réviser le Code
électoral ? Rien n’est moins sûr. Mais dans le même temps, le président Ali Bongo qui n’a pu
produire un acte de naissance régulier lors de la dernière élection présidentielle, reconnaissait
lui-même sur la radio internationale RFI que son acte de naissance brandi sur la place
publique était un «faux document» et qu’il ne fallait pas «revenir dessus», semble avoir
beaucoup de mal à fournir un acte de naissance conforme. La prochaine élection présidentielle
est prévue dans quinze mois, en août 2016.

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