Canard Déchaîné - Nigerdiaspora.Net
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Bisbilles autour d’une nomination HEBDOMADAIRE SATIRIQUE NIGERIEN E-mail : [email protected] 93.82.81.80 / 96.75.34.12 BP:10220. NIF : 11390/R. 10 ème Année N° 424 du 19 Avril 2010 PRIX : 300 F déchaîné Siège : Face Ministère du Transport Installation prochaine de la Commission des Textes Fondamentaux Djibo Salou tient ses promesses SEM. Djibo Salou, Chef d’Escadron, Président du CSRD, Chef de l’Etat. C’est désormais officiel. La Commission des Textes Fondamentaux sera installée le mardi 20 Avril 2010 par les soins du Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou. A partir de cette date, la commission présidée par le Pr Mamoudou Gazibo a un délai de 45 jours pour déposer les résultats de ses travaux. P.3 Conférence de presse du porte-parole du Gouvernement L’ex A.D Ibrahim Foukori sera-t-il la première victime de l’assainissement ? M. Ibrahim Foukori Ces derniers temps, le nom de l’ex Administrateur Délégué, Ibrahim Foukori a été beaucoup cité dans la presse comme étant un mauvais gestionnaire et un piètre visionnaire. Où sont passés les 20 milliards annoncés par le Conseil des Ministres de Tandja pour sauver la boite ? P.2 Politique A propos de la durée de la transition ! Les choses bougent au Ministère de l’Intérieur Qui sont des défis majeurs aussi bien pour le CSRD que pour le gouvernement ». Sur le plan sécuritaire, nos concitoyens retrouvent progressivement le sommeil ; la police a été mise en alerte maximum et des patrouilles travaillent nuit et jour pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Monsieur Cissé Ousmane n’a pas perdu de vue que pour réussir la haute mission qui est la sienne, il faut nécessairement impliquer tout le monde. P.3 Les révélations sont inquiétantes Quelle que soit la durée de la transition actuelle, cette dernière ne rendra pas service au Niger si elle ne fait pas la lumière totale sur la gestion de notre pays pendant les 5 et 6èmes Républiques. P.2 Conférence de presse du porte-parole du Gouvernement NATION L’ex A.D Ibrahim Foukori sera-t-il la première victime de l’assainissement ? Le retour des coupures d’électricité et des délestages dans la capitale a relancé le sempiternel débat sur l’indépendance énergétique et la gestion de la NIGELEC. Ces derniers temps, le nom de l’ex Administrateur Délégué, Ibrahim Foukori a été beaucoup cité dans la presse comme étant un mauvais gestionnaire et un piètre visionnaire. Où sont passés les 20 milliards annoncés par le Conseil des Ministres de Tandja pour sauver la boite ? Qu’en est-il de tous ces crédits bancaires contractés pour faire l’électrification rurale ? Et ces marchés publics surfacturés dénoncés par la presse ? La NIGELEC ou disons l’ex Administrateur Délégué de la NIGELEC est plus que jamais dans la ligne de mire. Ibrahim Foukori sera-t-il la première victime de l’assainissement ? Tout porte à le croire. Dans sa conférence de presse, le Ministre des Enseignements Secondaire et Supérieur, de la Recherche et de la Technologie, Porte Parole du Gouvernement, Mahaman Laouali Dan Dah a fait le tour de plusieurs préoccupations de l’heure, entre autres, les problèmes de la NIGELEC, l’assainissement, tout ce qui laisse à penser que le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) respectera ses engagements parmi lesquels la moralisation. « Le Premier ministre a bien dit qu’il n’y aura pas de chasse aux sorcières. Lorsqu’on dit qu’il n’y a pas de chasse aux sorcières ça ne veut pas dire que personne ne sera inquiété. Par chasse aux sorcières il faut entendre le fait qu’on n’a pas de préjugé sur quelqu’un. Personne ne sera inquiété parce qu’elle a participé à une gestion qui n’est pas la nôtre. Cependant, toute personne qui aura participé à une gestion y compris la nôtre et qui aura à l’occasion de cette gestion poser des actes préjudiciables aux intérêts de ce pays, évidemment, elle répondra de ses actes devant les tribunaux. Mais c’est un processus tout ça On ne peut pas parce qu’on a remplacé un régime, partir arrêter et jeter en prison les animateurs de ce régime alors même qu’on a pas les preuves de leurs implications dans des actes préjudiciables à l’intérêt du pays. Si on le faisait, on serait dans une situation que vousmêmes allez décrier. Donc il y a des procédures qu’il faut respecter, il y a toute une procédure qui doit se mettre en oeuvre. Comme je vous l’ai dit, les Ministères, chacun dans son domaine doit élaborer un programme qui cadre avec Le Canard Déchaîné Hebdomadaire Satirique Nigérien Siège : Face Ministère du Transport Au sein du RDFN BP 10220 Niamey E-mail :[email protected] Directeur de publication Issa MOSSI 93.82.81.80 Directeur commercial Inoussa Dicko Arboncana 96.75.34.12 /90.00.99.83 E-mail : [email protected] Conception & Composition Le Canard Déchaîné Tirage: 2000 Exemplaires sur Les presse de la N.I.N le triptyque Assainissement, Réconciliation et Restauration de la démocratie. Je vous donne un exemple en ce qui concerne mon Ministère avant même l’élaboration de ce programme. Depuis 2 semaines, nous avons lancé un programme d’inspection systématique de tous les établissements d’enseignement privés de la Communauté urbaine de Niamey et nous entendons inspecter tous les établissements d’enseignement privés du Niger et ensuite tous les établissement d’enseignement publics sur la base d’un échantillonnage. L’objectif en ce qui concerne le privé c’est récompenser les méritants en les encourageant au moins et sanctionner au besoin en mettant hors d’état de nuire ceux qui ne sont pas aux normes. Voilà l’objectif mais pour le faire, il faut de la méthode. Vous ne pouvez pas arrêter quelqu’un parce qu’il a été responsable à tel endroit et le jeter en prison. Il faut bien qu’il y ait des preuves, il faut bien qu’il y ait comme le disent les magistrats des « indices » et croyez-moi ça ne tardera pas à venir. La presse a fait des dénonciations, c’est vrai, mais ces dénonciations, je pense, vont servir d’indices pour que les différents ministères sectoriels ins- crivent clairement l’instruction et l’exploitation pour certains des rapports d’instruction qui sont déjà en leur possession. Je voudrai vraiment vous rassurer sur cette question-là : on ne peut pas faire des omelettes sans casser des œufs. Si vous voulez faire de l’assainissement et le réussir, il faut au plan méthodologique arrêter quelque chose. Ce qui est sûr, on n’a pas voulu comme l’ont fait d’autres régimes mettre en place des commission du genre ‘’commission d’état des lieux’’ ou de ceci cela. On a voulu partir sur les dispositifs existants en corrigeant évidemment les insuffisances pour aller à des résultats …. Voilà ce que ça veut dire Maintenant en ce qui concerne la panne d’électricité que nous avons tous vécue, le Ministre des mines a eu l’occasion de faire une communication au gouvernement. Communication à l’occasion de laquelle il a expliqué les raisons de cette situation difficile que nous avons vécue notamment au cours de la semaine écoulée dans la Communauté urbaine de Niamey en terme de fourniture d’électricité. Cette situation est essentiellement dû à 2 pannes sur la ligne qui nous relie au Nigeria. Il y a eu une panne côté Nigeria et une panne côté Niger. Or, il se trouve que les dispositifs qui existent pour détecter les pannes au niveau du Nigeria n’étaient pas en mesure de détecter ces types de pannes. Donc il a fallu procéder de façon physique à l’inspection de tous les pilonnes, les 650 pilonnes qui se trouvent sur la ligne Haute tension qui va de Niamey jusqu’au Nigeria. Il a fallu procéder à cet examen physique. Et comme en terme de capacité de fourniture d’électricité, nous sommes très dépendants du Nigeria qui nous fournit pratiquement 80% de nos besoins, nos installations ici ne nous ont pas permis de faire face à ce gap, à ce déficit consécutif à cette panne. La leçon que nous avons tirée et que d’autres avaient tirée à un moment donné mais à laquelle ils n’ont pas pu apporter de réponse pour des raisons que nous ignorons, c’est qu’il faut travailler dans le sens de renforcer au mieux notre indé- Point de presse du Porte -parole du gouvernement Les révélations sont inquiétantes « Les comptes de la NIGELEC n’ont enregistré aucun franc au titre des vingt (20) milliards annoncés » dixit le Ministre / Porte- parole du gouvernement Mahamane Laouali Dan Dah lors d’une Conférence de presse, la semaine dernière. Les 20 milliards dont il est question ici sont ceux annoncés à grandes pompes par le régime de Mamadou Tandja pour rassurer les citoyens désemparés suite aux coupures intempestives d’électricité qui avaient occasionné d’énormes pertes aux populations. Le défunt régime avait, on se rappelle, balancé ce chiffre au sortir d’un Conseil des ministres pour dire aux Nigériens qu’une fois installées les turbines qui seront achetées avec ces 20 milliards, avec ou sans le Nigeria, le courant passera toujours avec la NIGELEC. Aujourd’hui, c’est une douche froide pour les populations que d’apprendre qu’en faite cette annonce, officielle pourtant, n’était qu’une façon d’insulter leur intelli- Le Canard déchaîné N°424 du 19 Avril 2010 gence avec ce mensonge tout aussi grossier que grotesque. Mais quel type de gouvernant peut-on être pour faire une chose pareille ? Peu importe. L’angoisse des Nigériens se trouve ailleurs. Comment ne plus s’inquiéter du sort programmé de tous les autres chantiers au nom desquels Tandja Mamadou et son équipe avaient usurpé le pouvoir ? Si ces derniers ont pu mentir à la face du monde entier sur l’annonce de ces 20 milliards, ne peuvent-ils pas le faire aussi en ce qui concerne le Barrage de Kandadji, l’abattoir frigorifique de Niamey, le port sec de Dosso, la cimenterie de Kaou, entre autres ? Une chose est sûre : la réalisation de ces chantiers n’est pas gagnée d’avance. Pire, la révélation du Ministre Laouali Dan Dah pose un autre problème, plus grave encore. En effet, les futures autorités risqueraient de faire face à d’énormes difficultés de stabilités si la gestion de Tandja Mamadou n’est pas parfaitement tirée au pendance énergétique. Le Niger est un pays qui peut se positionner pour même exporter de l’énergie. Parce que comme l’a dit quelqu’un tout à l’heure nous flottons dans l’énergie : nous avons le soleil, nous avons l’uranium, nous avons le charbon, il suffit de nous inscrire dans de véritables réflexions susceptibles de nous permettre de transformer ces ressources que nous avons en énergie capable de répondre à nos besoins de développement mais aussi de répondre aux besoins des pays voisins. Et tout à l’heure, Moussa Kaka a parlé des vingt (20) milliards que l’Etat a débloqués à un moment donné pour appuyer la NIGELEC. Je vais vous dire la chose suivante : sur la base des investigations qui ont été menées, la NIGELEC n’a reçu aucun franc sur cet argent qui a été annoncé, c’était un effet d’annonce, aucun franc. Les comptes de la NIGELEC n’ont enregistré aucun franc au titre de cette annonce là. Pire, cette société est dans une situation particulièrement difficile du point de vue financier parce qu’à un moment donné, elle a contracté des engagements financiers dans des conditions qui étaient particulièrement légères mais aussi parce que cette entreprise à un moment donné n’a pas su faire preuve de capacité de prospection parce que il ne faut pas se cacher la face - elle a fait l’objet d’une gestion tout à fait politisée. Ce n’est pas jeter l’anathème sur quelqu’un mais il faut dire les choses telles qu’elles se présentent. Aucun franc n’a été versé au titre de cette somme là que le gouvernement avait annoncé à un moment donné. Donc, c’est vous dire que les problèmes de capacités à produire de l’énergie sur place, tout de suite, restent entiers. Nous avons depuis l’installation du gouvernement, pu réparer une de nos turbines, ça a augmenté nos capacités de quelques mégawatts seulement mais ce n’est pas suffisant. Si nous voulons avoir une grande capacité en terme de production d’énergie sur place, répondre à nos besoins de développement et même de répondre aux besoins d’exportations, il nous faut nous inscrire résolument dans de véritables stratégies de développement dans ce secteur » clair. Qu’adviendrait-il si les Nigériens n’arrivent pas à voir les célèbres chantiers de l’ancien Président Tandja ? Ne diront-ils pas que c’est parce que le régime de celui-ci a été renversé que ces réalisations n’ont finalement pas pu voir le jour ? N’en prendront-ils pas les autorités du moment pour responsables ? Un autre rapprochement est possible : le report par AREVA du début d’exploitation de la mine d’Imouraren ne serait-il pas lié à ces temps de vérité de l’après Tandja ? Quelle que soit la durée de la transition actuelle, cette dernière ne rendra pas service au Niger si elle ne fait pas la lumière totale sur la gestion de notre pays pendant les 5 et 6èmes Républiques. Il ne s’agit pas d’un quelconque désir incontrôlable de voir des gens aller en prison, mais pour mieux bâtir demain, il faut d’abord faire le contour du présent. Sinon à quoi servira t-il de se débarrasser d’une dictature si les conditions ne sont pas ensuite réunies pour conjurer les séquelles de celle-ci. Séquelles qui pourraient être hautement néfastes pour la vie de la Nation. Ibrahim YERO Page 2 POLITIQUE Installation prochaine de la Commission des Textes Fondamentaux Djibo Salou tient ses promesses C’est désormais officiel. La Commission des Textes Fondamentaux sera installée le mardi 20 Avril 2010 par les soins du Chef de l’Etat, le Chef d’Escadron Djibo Salou. A partir de cette date, la commission présidée par le Pr Mamoudou Gazibo a un délai de 45 jours pour déposer les résultats de ses travaux. Au-delà de la cérémonie, le Chef de l’Etat imprime par là- même un rythme à la transition. Déjà pas prolixe, austérité militaire oblige, le Chef d’Escadron Djibo Salou tient donc ses promesses aussi bien vis-à-vis de ses compatriotes que vis-à-vis de la communauté internationale. La concrétisation dans les actes de cette information est assurément le signe que le Chef de l’Etat est aussi rigoureux et rigide que le règlement militaire. Sans tambours ni trompettes, les différentes institutions prévues pour donner à la transition son élégance participative sont en train d’être installées. Les premiers à se réjouir de cette dynamique sont les pays et institutions partenaires au développement du Niger. Du reste, à l’occasion de l’installation officielle du Conseil Consultatif National présidé par l’infatigable défenseur des droits humains et de la démocratie, Marou Amadou, Monsieur Jean de Dieu Somda, Vice-président de la Commission de la CEDEAO dira : « Ce matin avec l’installation du CCN, nous comptons 5 actes positifs qui vont dans le bon sens. C’est d’abord la déclaration du Chef de l’Etat à la Nation, c’est la nomination du Premier ministre, c’est la formation d’un gouvernement, ce sont les 2 ordonnances dont le Chef d’Etat a fait mention ce matin dans son discours d’ouverture. la première ordonnance qui stipule clairement que les membres du gouvernement, les membres du CSRD ne peuvent pas être candidats, cela fait parti vraiment des conditions auxquelles nous tenions énormément et bien sûr, il a été également précisé que le CCN sera chargé de proposer la durée de la transition. Ce sont là pour nous des actions très encourageantes, très positives, qui vont dans le bon sens ». Aujourd’hui, il faut y ajouter 3 nouveaux actes positifs. Il y a les nominations à un niveau décentralisé du pouvoir, la décision d’installer la commission des textes fondamentaux et surtout, fait rare même en période de régime démocratique, les conseillers nationaux disent travailler dans la sérénité sans interventionnisme aucun de la part du CSRD pour orienter leurs travaux dans un sens ou dans l’autre. C’est un engagement en plus qui est tenu par la junte d’éviter des interférences susceptibles de porter atteinte à la stabilité obtenue depuis le coup d’état du 18 février 2010. Revenons à la ligne pour dire que la Commission des Textes Fondamentaux aura pour mission, entre autres, semble-t-il, d’élaborer le projet de constitution, le projet de charte des partis politiques, le projet de code électoral, le projet de statut de l’opposition et le projet de charte d’accès à l’information publique. L’importance de cette tâche a amené le Chef de l’Etat à choisir des hommes Les choses bougent au Ministère de l’Intérieur Depuis sa nomination à la tête du Ministère de l’Intérieur, Monsieur Cissé Ousmane n’a eu de cesse de mener des actions allant dans le sens de la mise en place d’un dispositif devant permettre aux structures centrales et décentralisées de fonctionner normalement. Ainsi, très vite, il a été procédé à des nominations des directeurs et responsables centraux et ceux des régions et communes. Ce sont là des actions salvatrices qui cadrent parfaitement avec les idéaux du CSRD. Et comme l’a dit M. Mahaman Laouali Dan Dah, le ministre Porte-parole du gouvernement, cette demarche s’inscrit ‘’dans le souci de restaurer la démocratie, de ramener l’apaisement dans notre pays et de préparer les prochaines échéances, qui sont des défis majeurs aussi bien pour le CSRD que pour le gouvernement ». Sur le plan sécuritaire, nos concitoyens retrouvent progressivement le sommeil ; la police a été mise en alerte maximum et des patrouilles travaillent nuit et jour pour assurer la sécurité des biens et des personnes. Monsieur Cissé Ousmane n’a pas perdu de vue que pour réussir la haute mission qui est la sienne, il faut nécessairement impliquer tout le monde. C’est pourquoi, il a initié une série de et des femmes compétents et crédibles. Personne ne doute de leur capacité à produire des résultats à la hauteur des attentes du CSRD et des Nigériens. Une fois leurs travaux achevés, ils seront transmis, selon certaines sources, à l’examen du gouvernement puis du CSRD avant la convocation du Conseil Consultatif National qui donnera également son avis. Une fois cet avis acquis, les textes referont le même chemin avant leur popularisation et la convocation du M. Cissé Ousmane Le Canard déchaîné N° 424 du 19 Avril 2010 Toutes les promesses faites par le chef d’escadron Salou Djibo sont en train d’être matérialisées au grand bonheur des nigériens qui ont favorablement accueilli l’avènement de la junte au pouvoir.Comme quoi la transition nigérienne a vraiment emprunté le chemin de sa réussite. Pourvu que chacun joue bien sa partition en ne mettant en avant que l’intérêt supérieur de la nation nigérienne. A.I. Politique A propos de la durée de la transition ! Le débat sur la durée de la transition est sur toutes les lèvres. Pas une fada ou un bureau, pas un taxi ou un étal de commerce, pas une table de bar ou de restaurant, pas de salons huppés de la capitale où les discussions n’abordent ce sujet ! Et chacun y va de sa petite idée. De fil en aiguille, on est arrivé à la conclusion que la transition démarrée un 18 février 2010 suite au putsch du CSRD contre un régime vomi par tous et internationalement isolé ne peut être que d’une durée raisonnable. La transition du Conseil de Salut National (CSN), sous Baré a duré six mois. Celle du Conseil de Réconciliation Nationale (CRN) avec Wanké s’est achevée au bout de neuf (9) mois de transition. Partant des expériences que le Niger a connues, de nombreux analystes semblent partagé l’idée émise par votre journal : la transition ne peut être que de 12 mois. Tout calcul fait, en intégrant les contraintes naturelles et les exigences de la coopération internationale, les Nigériens estiment que 12 mois c’est largement suffisant pour restaurer la démocratie, assainir la situation politique et économique, réconcilier les Nigériens entre eux et remettre le pouvoir aux civils. Etant donné qu’une transition n’a pas vocation de régler tous les problèmes de développement du pays, personne ne s’attend à ce que le CSRD se pérennise à la tête de l’Etat. A notre humble avis, la crédibilité du CSRD est de laisser aux Nigériens le souvenir agréable d’un symbole que l’ancien Président Tandja ne leur a pas offert. Du reste, la jeunesse de ces hommes en uniforme ne leur permet-elle pas de jouer, dans un avenir proche, le rôle d’un ATT ? Ministre de l’intérieur, de la sécurité, de la décentralisation et des affaires religieuses, rencontres avec les différents corps de la police et des forces de sécurité, les chefs traditionnels, les chefs religieux et les chefs de quartiers avec lesquels cet flic orfèvre et méthodique a développé des stratégies et des méthodes de travail adéquates. Comme tout bon porteur de tenue Monsieur Ousmane Cissé a de la vision dans sa démarche et semble avoir pris le taureau par les cornes. référendum. Et ce ne sont pas les Nigériens qui gagneraient à voir se prolonger l’embargo qui frappe le pays. Les actions de développement durable directement profitables aux populations rurales sont arrêtées depuis l’avènement du tazartché aggravant du coup les effets dévastateurs de la crise alimentaire. Une crise alimentaire qui a encore du mal à mobiliser une communauté internationale, elle-même préoccupée, d’obtenir une durée courte pour la transition au Niger. Alors qui a intérêt à ce que perdure la transition ? A notre sens, il n’y a que certains courtisans qui ne pensent qu’aux privilèges du pouvoir qui caressent l’idée d’une longue transition. L’autre groupe qui a intérêt qu’elle perdure est plutôt machiavélique. En effet, il faut espérer une longue transition qui finira par discréditer la junte au pouvoir afin de grandir le régime renversé par le CSRD. Le capital d’estime et de sympathie engrangé par Tandja a été gaspillé par l’aventure tazartchiste, d’où la recherche d’une revanche sous la forme d’un éventuel échec de Djibo SALOU et ses frères d’arme. Dans l’un ou l’autre des cas, le devoir d’analyse nous oblige à conclure sur les intérêts supérieurs du peuple Nigérien aujourd’hui servi par des jeunes militaires qui n’ont pas droit à l’erreur. Il suffit de comprendre le rôle que joue la presse en général et le journal ‘’Le Canard Déchaîné’’ en particulier pour se rendre à l’évidence que notre rôle à nous, est simplement d’éclairer les hommes au pouvoir. A.I. Ibrahim Yacouba élu Rapporteur Général : un choix judicieux Le Conseil Consultatif National, en sa session du samedi 15 avril dernier, a procédé entre autres à l’élection du rapporteur général. Un scrutin à bulletin secret a départagé les trois candidats en lice Au terme de ce scrutin, c’est Ibrahim Yacouba du SNAD qui l’a remporté avec 73 voix contre 42 pour Abdou Lokoko du ROSEN et 4 voix pour Rabo Mahaman du GREN. Ce choix se justifie amplement compte tenu de la personnalité même de l’homme. En effet, Ibrahim Yacouba a démontré aussi bien au sein de la société civile nigérienne qu’au SNAD ses capacités intrinsèques d’analyse et de hauteur de vue. Il fera incontestable un travail remarquable et sérieux au sein de l’équipe dirigeante du Conseil Consultatif National. Page 3 MESSAGE Le Canard déchaîné N°424 du 19 Avril 2010 Page 4 NATION Projet de désensablement du Djoliba Nomination des membres de la Commission des Textes Fondamentaux Le Ministre Abdou Kaza sur Sacre pour le Professeur Gazibo le site de la Société MFW A gauche Marc Youssefian (en cravate) et le Général de Brigade Abdou Kaza En visite de travail dans la Région de Tillabéri, le ministre de l’eau, de l’environnement et de la lutte contre la désertification, le Général de brigade Abdou Kaza, a visité les installations du Projet de désensablement du Djoliba à Farié. Ce Projet vise à corriger la menace grandissante d’ensablement du fleuve Niger. Comme nous l’avions écrit précédemment, la Société M.F.W. Dredging Niger, chargé de l’exécution des travaux a pour principale tâche de réussir le curage du lit ensablé du fleuve Niger. Le tout en l’espace de 2 phases dont la première ira du site du Barrage de Kandadji au Pont Kennedy et la seconde du Pont Kennedy au Nigeria. Entre ces deux phases, il y aura la phase test qui ira du Bac Farié au village de Dalwèye à vingt (20) kilomètres. Ce qui, sans doute protégera le fleuve tout en assurant la pérennité de sa capacité à retenir l’eau. Du coup, les travaux de construction du Barrage de Kandadji s’en trouveront considérablement renforcés. Le matériel de dernière technologie trouvé sur place, l’engagement dont fait montre la Société M.F.W. Dredging et la haute importance du travail attendu sont autant des raisons qui justifient la satisfaction du ministre Abdou Kaza qui s’est montré plutôt confiant quant à l’imminence du démarrage des travaux. Pour sa part MFW Dredging a Conférence sous-régionale sur la question de la Peine de Mort Almoustapha MoussaSG du SYNAFEN y a pris part conscience de l’immensité des attentes légitimes des Nigériens qui n’entendent plus regarder leur unique fleuve disparaître sous les assauts répétés du sable. Ibrahim YERO Le paysage politique s’agrandit Le MSRD/Damana, ni à gauche, ni à droite Le dimanche 18 avril 2010, la salle de conférence du Syndicat National des Agents des Douanes (SNAD) a servi de cadre au lancement des activités d’une nouvelle formation politique : le Mouvement Socio-Révolutionnaire pour la Démocratie (MSRD/Damana). Plusieurs militants et sympathisants de ce parti ont fait le déplacement pour cette première sortie publique. On notait aussi les représentants de certains partis comme la CDS/Rahama, l’ANDP/Zaman Lahiya, le PNA/Al’Oumat, le MNSD/Nassara, le MPN/Matassa… Dans sa déclaration lue par son président provisoire, Mr Ibrahim Seydou Maïga, le MSRD/Damana se dit « un parti politique de masse qui ne se réclame ni de droite, ni de gauche mais qui luttera pour le bonheur du peuple nigérien et défendra vaille que vaille, contre vents et marées les intérêts supérieurs de notre pays ». Le MSRD/Damana de jeter un regard sans complaisance sur les péripéties qui ont jalonné l’histoire de notre pays. Il a déploré « la mauvaise gouvernance, les détournements des deniers publics, l’utilisation irrationnelle des ressources financières et humaines, La semaine dernière nous vous présentions les membres de la Commission des Textes Fondamentaux. Comme vous l’auriez constaté, c’est une promotion d’éminence grise dont la plupart d’entre eux affichent une certaine neutralité pour la politique politicienne. Si l’on ajoute une dose de sincérité et de patriotisme attendu par tous les Nigériens de leur part, on peut s’attendre à des propositions de projets de textes proches de nos aspirations. La balle est dans le camp du Pr. Gazibo, désormais sorti de l’ombre, et de ses collègues pour que le Niger retrouve le chemin de la démocratie, de la paix, de la stabilité et du développement. Mamoudou GAZIBO, Professeur Agrégé, Université de Montréal, Faculté des Arts et des Sciences, Département de Science Politique. Formation et Diplômes : 1999-2000 : Post-doctorat financé par une bourse d’excellence de l’Agence Universitaire de la Francophonie, Université de Montréal, Département de science politique, Thème de recherche post-doctoral : Approche comparative des trajectoires de la démocratisation en Afrique : Bois de Gaudusson, Président du jury. les institutions, les acteurs et leur con- 1994 – 1995 : DEA en Science Politique, texte, Répondante : Professeure Graciela Université Montesquieu-Bordeaux 4-InsDucatenzeiler titut d’Études Politiques de Bordeaux, Su1995 -1998 : Doctorat en Science Politi- jet de mémoire : Le Niger démocratique que, mention Très Honorable avec Féli- : gérer les phénomènes identitaires. citations, Université Montesquieu-Bor- 1993 – 1994 : Maîtrise en Science Polideaux 4, Sujet : La problématique de la tique, Université Bordeaux 1 consolidation démocratique : les trajec- 1988 – 1991 : Diplôme de l’École Natiotoires comparées du Bénin et du Niger. nale d’Administration (ENA). Jury : Professeur Jean-François Médard, Niamey (Niger), Section Administration Directeur de la thèse ; MM. Daniel Générale, Sujet de mémoire : Le code Bourmaud et Guy Hermet, Rapporteurs rural et la problématique de l’aménage; Dominique Darbon, membre ; Jean du ment du territoire au Niger. la politisation de l’administration, la corruption, le népotisme, l’égoïsme, la gabegie, les passe-droits, la démocratie tronquée et tripatouillée ». M. Ibrahim Seydou Maïga a salué le coup d’Etat militaire intervenu le 18 février 2010 et qui a évité à notre cher pays de sombrer dans le chaos. Le MSRD se donne pour objectifs, entre autres, le renforcement de l’unité et de la justice sociale, la lutte contre l’impunité, l’édification d’une nation laborieuse et prospère, le renforcement de l’unité africaine, l’accélération de l’intégration économique et politique sous régionale et régionale. Précisons que le MSRD a été créé par arrêté en date du 2 avril 2010. Le Canard déchaîné N° 424 du 19 Avril 2010 Ibrahim Oumarou La deuxième Conférence sous-régionale sur la question de la Peine de Mort en Afrique, organisée par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Commission Africaine ou la CADHP), pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest, s’est tenue à Cotonou en République du Bénin du 12 au 15 avril 2010. La conférence a été présidée par la Commissaire Zainabo Sylvie Kayitesi, Présidente du Groupe de Travail de la Commission Africaine sur la Peine de Mort en Afrique. Soixante trois (63) participants représentant treize (13) Etats-membres de l’Union Africaine, Etats-parties à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples, à savoir : l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, l’Egypte, la Libye, la Mauritanie, le Nigeria, la République Sahraoui, le Sénégal, la Tunisie et la Gambie, les organes de l’Union Africaine ainsi que des agences des Nations Unies, les Commis- sions Nationales des Droits de l’Homme, les institutions universitaires, les ONG nationales et internationales, ont pris part à la Conférence. La Conférence a été organisée par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples dans le cadre des travaux du Groupe de Travaux de la Commission Africaine sur la Peine de Mort en Afrique, un mécanisme spécial au cours de sa 37e Session Ordinaire tenue à Banjul en Gambie pour entre autres élaborer un document sur la Question de la Peine de Mort en Afrique, et proposer des voies et moyens en vue de parvenir à une solution sur la question de la peine de mort en Afrique. A l’issue des travaux, les participants ont convenu que la Commission Africaine devrait examiner la mise en réseau, avec d’autres parties prenantes, en vue de vulgariser et d’échanger des informations sur l’abolition de la Peine de Mort. Ils ont fait remarquer la nécessité de tenir compte des spécificités de chaque Etat (les Etats ayant adopté le moratoire et ceux qui ne l’ont pas encore fait) et qu’il était nécessaire d’impliquer le public par rapport aux différentes croyances religieuses en vue de promouvoir l’abolition de la peine de mort. O.I Bisbilles autour d’une nomination Depuis sa nomination au poste de Directeur Général de la CAFER, Monsieur Habibou Niang Malick fait l’objet d’attaques gratuites et sans fondement par médias interposés. On lui dénierait des capacités à diriger cette boîte de par son parcours et surtout son curriculum vitae. Après investigations, il se trouve que Monsieur Habibou Niang Malick présente un profil qui sied parfaitement à ses nouvelles fonctions comme en attestent les copies de ses diplômes. N’est-ce pas là encore des manigances de certains milieux qui apprécient mal le choix porté sur lui ? Il est important que les gens s’informent d’abord avant de s’engager dans des actions dilatoires. Page 5 MESSAGE Le Canard déchaîné N°424 du 19 Avril 2010 Page 6 SOCIETE Fait divers Le boy était plus puissant que le maître de maison Nassirou a beau chassé le boy de sa maison, son épouse Mamou finit toujours par le ramener. Pourquoi la maîtresse de maison tient-elle tant au jeune homme ? N’allez surtout pas imaginer un lien du genre sentimental entre Madame et le garçon de course ? Surtout pas ! On ne voit pas ce qu’une dame bien raffinée de 45 ans peut aller chercher chez un campagnard d’à peine 18 ans. Ce n’est donc pas cela la raison de leur complicité. Et Nassirou a fini par le découvrir. N fois Nassirou a chassé le petit Hamidou de chez lui, N fois son épouse Mamou a insisté pour que le jeune homme reprenne son poste de boy. La dernière fois, elle aurait même conditionné la poursuite de son mariage au retour de Hamidou. Autrement dit si son protégé ne revient pas, elle s’en irait chez ses parents, et pour toujours. Nassirou qui avait sa Mamou dans la peau finit par obtempérer. Le boy avait donc gagné tous ses paris sur le maître de maison. Il pouvait tout se permettre, contester l’autorité de Nassirou, faire des remontrances aux enfants de la maison, se montrer impoli, fourrer son nez là où il ne fallait pas, personne n’osait lever la main sur lui au risque de subir la colère de la maîtresse de maison. Nassirou avait même cru à un moment à une relation pas du tout commode entre son épouse et le jeune boy. Il avait surveillé et fait surveiller les gestes des deux complices, rien de suspect. Mais comme tout finit toujours par se savoir, Nassirou ne va pas tarder à percer le secret. Et ce qu’il découvre et amer et insupportable. A quelques encablures de son domicile, dans une petite maison habite une vieille femme, une connaissance de son épouse pour laquelle il avait un grand respect, pour son âge et pour sa sagesse apparente. Mais ce qu’il ne savait pas et que le petit Hamidou cachait jalousement, le domicile de la vieille servait « circonstanciellement » de maison de passe. Mamou avait l’habitude de rencontrer un autre homme en ce lieu. Pour découvrir ce secret, Nassirou a monnayé la langue du protégé de son épouse à coups de billets de banque. Le petit campagnard après s’être rempli les poches de cracher le morceau. Le mardi dernier, Nassirou est sorti de chez lui aux environs de 21 h pour se rendre à sa fada. Du moins, c’est ce qu’il fit croire. Mamou de son côté avait demandé la permission pour rendre une visite de courtoisie à la vieille dame. Elle a demandé cette fois aussi à Hamidou de l’accompagner. Elle ne s’était doutée de rien. Une heure de temps après, son époux la prend en flagrant délit d’adultère chez la « mamie ». S’il ne s’en tenait qu’à Nassirou, la honte de Mamou allait être gardée en secret. Mais les larmes de crocodile de la vieille dame finissent par ameuter les curieux. Actuellement, Mamou a quitté son foyer pour le domicile de ses parents. O.K COMMUNIQUÉ DE PRESSE Contribution de la France à l’effort de réponse du Niger à la crise alimentaire Face à la gravité de la situation engendrée par la crise alimentaire que connaît actuellement le Niger, la France a soutenu, dès le mois de février 2010, le Programme alimentaire mondial (PAM) à hauteur de 900.000 euros (590.361.300 XOF), pour que ce dernier puisse effectuer, au plus tôt, des achats de denrées alimentaires dans la sous-région et les distribuer à la partie la plus vulnérable de la population. Une somme supplémentaire de 2,1 millions d’euros (1 377 509 700 XOF) sera versée très prochainement, en deux tranches, au Dispositif national de prévention et de gestion des crises alimentaires (DNPGCA) du Niger. Il est rappelé également que la France, en outre, participe, avec les autres États membres de l’Union européenne, à l’important soutien que met en œuvre l’Union européenne dans la lutte contre la crise alimentaire. La France entend ainsi marquer fortement sa solidarité avec les populations nigériennes les plus vulnérables dans la crise qu’elles traversent. Outre cette aide humanitaire d’urgence, la France apporte, depuis plusieurs années, un concours au Niger dans ses efforts pour assurer sa sécurité alimentaire : - assistance technique auprès de la Cellule crise alimentaire (CCA). - appui au Centre régional Agrhymet (CRA) du CILSS, qui travaille notamment sur les questions de vulnérabilité alimentaire, à travers une assistance technique et des financements. Enfin, la France apporte cette année, sur des crédits de 2009, un appui à hauteur de 500.000 euros (327.978.500 XOF) pour un projet du Ministère de la santé publique du Niger et de l’ONG Acción contra el hambre (ACH), visant à renforcer les capacités logistiques de l’Office national des produits pharmaceutiques et chimiques (ONPPC) pour la fourniture d’intrants nutritionnels (traitement des enfants malnutris). Au total, la France mobilise donc, outre son assistance technique, 3,5 millions d’euros (2.295.849.500 XOF) pour le premier semestre 2010, dont 3 millions d’euros (1.967.871.000 XOF) de crédits nouveaux, en faveur de la lutte contre la crise alimentaire nigérienne./. Niamey, le 13 avril 2010 Fitmo 2010- Rosaline Baï Daahgue artiste comédienne du Bénin témoigne … C’est par une parade allant du siège des Tréteaux du Niger à la Maison de la Culture Diado Sékou que les festivaliers venus du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’Ivoire, du Mali et du Niger ont annoncé le début des festivités dans le cadre du Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou (FITMO). Pendant près d’une semaine, le public de Niamey et de Kollo ont pu découvrir «Badabroum», un conte théâtralisé présenté par la compagnie Koykoyo du Niger, «Misère» présentée par le Théâtre de la Fraternité du Burkina Faso, «Lagbadja» de la Fédération Nationale de Théâtre du Bénin, «La rupture » de l’Atelier ivoirien Deakoom, «La valeur d’un serment » du Groupe Dramatique National du Mali et Plusieurs spectacles de chants et danses riches en couleurs ont agrémenté les soirées au Djado Sékou. Pour parler de ce festival, Le Canard déchaîné a rencontré pour vous une artiste comédienne du Bénin Bonjour. Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et lectrices ? Je m’appelle Rosaline Baï Daahgue. Je suis du Bénin. Je suis comédienne et actrice de cinéma. La 12ème édition du Festival International de Théâtre et de Marionnettes de Ouagadougou (FITMO) s’est poursuivie à Niamey et à Kollo du 10 au 15 avril 2010. Quelles impressions gardez-vous de cette importante rencontre culturelle ? R : Je suis très satisfaite de la manière dont s’est déroulé le FITMO en terre nigérienne. L’accueil a été chaleureux aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. Les 47 / 48 degrés n’ont pas empêché Le FITMO a donc émigré de son berceau burkinabé vers Bamako au Mali puis Niamey et Kollo au Niger, sous le thème : « Dialogue interculturel et intégration en Afrique ». En tant qu’artiste comédienne béninoise, croyez-vous vraiment à cette intégration ? R : Que des artistes venus du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Niger, qu’autant artistes fassent le déplacement de Niamey soutenus par des partenaires comme AFRICALIA, la CEDEAO, l’UEMOA, l’Union Européenne, ministères burkinabé et nigérien chargés de la Culture, se rencontrent, parlent ensemble de leurs problèmes, de leurs ambitions et de leurs perspectives d’avenir est déjà une forme d’intégration. Pour revenir à votre question, moi personnellement en tant qu’artiste, j’ai foi en l’intégration africaine, j’y crois très sincèrement. Je suis convaincue que c’est la meilleure chose à laquelle nos responsables politiques doivent s’atteler. Interview réalisée par Issa MOSSI Femmes en scène Résidence de formation en écriture dramatique et en interprétation théâtrale La compagnie Arène Théâtre du Niger organise du 18 avril au 3 mai 2010 à Niamey, une résidence de formation en écriture dramatique et en interprétation théâtrale au profit de vingt (20) artistes ressortissantes du Bénin, du Burkina Faso, de Côte d’ivoire, du Mali, du Sénégal et du Niger. Cette action s’inscrit dans le cadre de la quatrième édition du Chantier panafricain d’écriture dramatique des Femmes, Femmes en scène. Initié en 2004 par Sokan Théâtre et le Bureau des Arts et Communication, deux structures professionnelles de théâtre de Côte d’ivoire. Le Chantier panafricain d’écriture dramatique des Femmes s’est fixé pour objectif de contribuer à la formation, à la professionnalisation et à la mise en réseau des praticiennes du théâtre en Afrique. Les femmes, artistes ou techniciennes, constituent une minorité criarde dans le domaine de la production théâtrale. Partant de ce constat, la compagnie Sokan Théâtre et le Bureau d’art et de communication ont initié le Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes. Depuis 2004, le Chantier organise à Grand Bassam (Côte d’ivoire) des résidences d’écriture, de création et de formation théâtrales, ouvertes aux artistes et techniciennes du continent. Pendant un mois de résidence, elles ont à leur disposition une formation dans tous les compartiments du système théâtral (écriture dramatique, jeu d’acteur, mise en scène, scénographie, régie lumière). Les formations sont suivies d’un programme de création et de diffusion en Afrique, Europe et Caraïbes. Le Canard déchaîné N° 424 du 19 Avril 2010 aux organisateurs et aux invités de jouer chacun son rôle. De Ouagadougou à Niamey en passant par Bamako, partout le FITMO a laissé une marque indélébile, inoubliable. Six comédiennes et une auteure nigériennes ont bénéficié de ces formations. A partir de l’édition 2009, le Chantier a décidé de se délocaliser et d’organiser, dans le prolongement de la résidence de Grand Bassam, des ateliers pôles à N’Djaména (Tchad) et à Niamey (Niger). Le Chantier panafricain d’écriture dramatique des femmes (CPEDF) vise à Offrir aux femmes, une plate forme de rencontre, d’échange, d’expression et de création dramaturgique, permettre l’émergence d’une nouvelle génération de femmes : dramaturges, metteurs en scène, régisseurs, scénographes et cinéastes, inciter les femmes à investir le domaine de la mise en scène, de la scénographie et de la régie lumière et surtout celui de l’écriture dramatique et à y assurer leur promotion, inciter les femmes aux nouvelles technologies de communication, provoquer des rencontres d’échange entre «auteures», metteurs en scène, scénographes, régisseurs et comédiennes. L’atelier pôle de Niamey réunira près de quarante personnes, artistes, techniciens, communicateurs et organisateurs durant deux semaines, du 18 avril au 3 mai 2010. Le programme comporte : un atelier d’écriture dramatique, un atelier d’interprétation théâtrale, une représentation théâtrale, une réalisation de film documentaire ainsi que plusieurs causeries. Issa MOSSI Source : Dossier de presse Chantier d’Ecriture Page 7 SOCIETE Journées Nationales de Vaccination contre la polio et supplémentation du vitamine A Du 24 au 27 avril 2010, vont se dérouler les Journées Nationales de Vaccination contre la polio (JNV/Polio). Seront concernés tous les enfants de 0 à 5 ans déjà vaccinés ou non vaccinés contre la polio. Chaque enfant concerné recevra deux gouttes de vaccin polio par la bouche. Cette campagne de vaccination sera couplée d’une supplémentation en vitamine A qui concernera les enfants de 6 à 59 mois et toutes les femmes allaitantes n’ayant pas dépassé 40 jours. La distribution de la vitamine A vise à prévenir la cécité nocturne. Les équipes de vaccinateurs feront le porte à porte. De 1997 à ce jour, environ 55 passages de JNV ont été organisés. Aussi un système de renforcement de la vaccination de routine et de surveillance active des cas de Paralysies flasques aiguës (PFA) a été mis en place depuis janvier 2003. Ces efforts ont permis d’atteindre des résultats à savoir : la sortie du Niger de la liste des pays endémiques en février 2006 et l’interruption de la transmission du poliovirus sauvage autochtone. Néanmoins, le polio virus sauvage continue à circuler dans notre pays avec 13 cas en 2008 et 15 en 2009. Les différents rapports de supervisions et d’enquêtes ont montré l’existence de plusieurs problèmes liés à l’organisation et la mise en œuvre des campagnes à tous les niveaux. Les principaux constats sont les suivants : - L’existence d’enfants non vaccinés pendant les campagnes (dépassant les 5% dans certains districts) - La persistance de cas de refus dans certaines zones - L’insuffisance de la mobilisation des ressources locales pour l’organisation des campagnes Par conséquent, des efforts sont nécessaires à tous les niveaux pour relever le défi qui est de Zain lance le projet ‘’Niger Numérique’’ ou plan N2 Un Nigérien, un ordinateur et une connexion Internet Le samedi 17 avril 2010, Zain Niger a procédé au lancement d’un nouveau programme : ‘’Niger Numérique’’ intitulé plan N2. Cela se passait au Grand Hôtel de Niamey. C’est le Secrétaire Général du Ministère de la Communication, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Culture, Maï Moustapha Fernand qui a présidé cette cérémonie de lancement. Il y avait également le Haut Commissaire aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, le Directeur National de la Communication et des nombreux autres invités. Côté responsables de Zain, on notait la présence de Directeur Général par Intérim, Nicolas Tape et le Directeur Commercial Cheïk Sarr. Dans son allocution à cette occasion, Nicolas Tape a expliqué l’ambition poursuivie par Zain Niger à travers ce programme : « A travers ce projet, chaque Nigérien peut à partir de 10 000 FCFA par mois bénéficier d’un ordinateur, d’un modem et d’une connexion Internet illimitée pendant 6 mois renouvelables ». Il s’agit pour le premier réseau de téléphonie mobile au Niger d’aider « à réduire la profonde fracture numérique qui existe actuellement au Niger ». Mr Maï Moustapha Fernand représentant la Ministre de la Communi- protéger tous les enfants par la vaccination afin de bouter la poliomyélite hors du Niger et atteindre l’objectif de la région africaine qui est l’arrêt de la transmission du PVS. Et pour parvenir à cet objectif, la seule solution est de vacciner tous les enfants de 0 à 5 ans déjà vaccinés ou non. I.O Ligari tire sa révérence De par ton écriture journalistique, Teintée d’humour sarcastique Par ta plume piquante Et tes phrases clinquantes, Tu étais une référence. Par ton combat syndicale Et tes prises de position radicales Tu faisais la différence Car tu haïssais l’injustice et l’intolérance Mais voilà qu’est venue l’heure de partir Pour ne jamais revenir Tu es parti en plein jour Tu nous quittas pour toujours Dans nos esprits, par tant de tristesse, enchaînés Nous garderons en mémoire ton passage cation, des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Culture a salué cette initiative. Il a aussi affirmé que le Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie (CSRD) et le Gouvernement encourageront ce programme ambitieux et toute autre chose qui peut aider à réduire la fracture numérique au Niger. Après les ces différentes interventions, le Directeur Commercial de Zain au Ni- Le Canard déchaîné N°424 du 19 Avril 2010 ger, Cheik Sarr de passer aux explications puis à la présentation des produits et services offerts dans le programme. Selon Monsieur Sarr, ce projet a pu être réalisé « grâce à un partenariat avec des géants de la technologie comme NEXT, MICROSOFT, INTEL et HP, mais aussi celui des banques de la place à savoir la BOA, la BSIC, la SONIBANK et la BANQUE ATLANTIQUE. I.O au Canard déchaîné Qui nous a permis de gravir des échelons Sur le chemin de la liberté de la presse, un chemin si harassant et si long … Toi qui as quitté des êtres qui te sont chers Que la terre te soit légère. AMEN ! Ton grand frère Issa MOSSI Page 8