L`année du bain
Transcription
L`année du bain
L’année du bain 2016 MARCHÉS • TENDANCES • INNOVATIONS • PRODUITS • PERSPECTIVES ISSN 2417-5838 45 E Marché du Meuble directeur général de l’IPEA qui déplore « une faiblesse du maillon industriel avec les marques. » Avant d’ajouter : « La salle de bains manque sans doute de marques fortes, comme il en existe dans la cuisine, capables de développer de vraies stratégies d’offres produits et de services. De plus, les projets de salle de bains sont souvent anxiogènes pour les consommateurs, en regard du nombre de métiers qu’ils mobilisent. » Sylvie Baldy va plus loin : le meuble est devenu, selon elle, « la variable d’ajustement de la salle de bains, alors qu’hier il demeurait l’élément central de la pièce, celui que l’on achetait en premier. Désormais, on choisit d’abord sa douche, sa robinetterie ou son carrelage. » Autre élément perturbateur du secteur l’an passé : l’atonie du marché de la construction de logement (+0,3 % par rapport à 2014, selon le ministère du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité, soit 351 000 mises en chantier recensées) « porté, sur le marché de la salle de bains, rappelle Géraud Porteu, directeur marketing d’Allibert-Aquarine, par la concurrence des produits d’Europe du Sud à bas prix. Si bien que l’on estime le repli d’activité du marché du mobilier de salle de bains, sur cette partie chantier, d’environ 5 % par rapport à 2014. » Client final : nouveau prescripteur ? Dans un univers de la distribution où « l’argumentaire du vendeur, chez les grossistes, tend à perdre d’année en année de son influence » (Loïc Maumené), les fabricants ont réagi : « Désormais, parce que le client final est devenu un véritable prescripteur, nous soignons toujours plus, à son attention, nos outils de communication, complète le directeur commercial de Delpha. Mais surtout, nous nous efforçons de proposer des gammes, non seulement plus larges, mais également plus faciles à comprendre, au travers de la de PLV en point de vente, de nos catalogues et de notre site internet, dont nous lancerons une nouvelle version au printemps. » « Le client final a besoin d’information sur les produits avant sa venue en salle d’expo. Les vendeurs, devant la profusion de l’offre qu’ils proposent, ne peuvent pas tout ! », abonde Franck Arbogast. GSB : du brico à la déco Distribution toujours : de l’avis d’une part non négligeable des industriels interviewés, les grandes surfaces de bricolage (au premier rang desquelles les réseaux Castorama et Leroy Merlin) ont attiré, l’an 94 • L’année du bain 2016 - Concept Bain « Ne nous résignons pas. Il faut susciter l’envie avec de beaux produits ! » Sylvie Baldy, directrice marketing et commerciale d’Ambiance Bain passé, un nombre de clients toujours plus grand au sein de leur rayon salle de bains. « Devant la concurrence du bricolage « hard discount », les GSB accentuent leur stratégie produits vers la déco, donc la salle de bains, remarque Thierry Cuvillier, confirmant ainsi leur capacité à monter en gamme, à la fois à travers l’offre proposée et sa mise en scène. » « Grâce à la livraison de box soignés et s’appuyant sur des vendeurs capables de bien renseigner les clients, ces réseaux de vente évoluent positivement sur la salle de bains », confirme Sylvie Baldy. Au point de gagner des parts de marché sur le circuit professionnel ? « Incontestablement », répond Géraud Porteu, qui annonce le retour de la gamme Allibert chez Monsieur Bricolage depuis fin 2015. Et Sandra Jourdain, chef de marché salle de bains du cuisiniste Mobalpa, de poursuivre : « La grande distribution, y compris Ikea, continue à mieux structurer et à étoffer son offre. » « Certes la salle de bains a poursuivi sa montée en gamme en GSB. Cependant, les paniers moyens sont restés moins élevés que dans les autres circuits de distribution, c’est ce qui explique, en partie, la chute globale du marché en 2015 », analyse Maryline Stoeckel, chef de marché salle de bains du cuisiniste Schmidt. Le réseau pro perd du terrain Au final, nos estimations font état d’une part de marché (PDM) détenue par la GSB, sur le meuble de salle de bains, de près de 50 %, contre environ 30 % pour les grossistes en sanitaire-chauffage. Pour le canal de la grande distribution de l’ameublement (Ikea, Conforama, But, etc.), nous tablons sur une PDM de près de 15 % et environ 5 % pour les réseaux de cuisinistes, additionnés à ceux des artisans. Au sein du réseau Schmidt, on s’est félicité d’une année 2015 forte d’un CA en hausse de 25 % par rapport à l’exercice précédent (soit désormais près de 2 % du CA TTC réseau de l’enseigne), à la faveur, explique Maryline Stoeckel, du « lancement de notre nouvelle collection en début d’année », présente dans 160 magasins en France. Quant à Mobalpa, qui n’a pas, selon Sandra Jourdain, essuyé de chute de son prix moyen de vente, 2015 se sera clôturée sur une activité étale par rapport 2014. « Dans ce contexte de marché difficile, nous sommes plutôt satisfaits de ces résultats, confiet-elle. La salle de bains, qui représente désormais 10 % du chiffre d’affaires de notre enseigne, se révèle très complémentaire de notre offre Rangement, qui fonctionne bien aussi. » Les acteurs du marché Inchangée l’an passé, la structure du marché hexagonal a été dominée par un groupe d’acteurs dont Delpha est resté le n°1, la marque du groupe Fournier ayant dégagé un volume d’affaires de 50 millions, identique à 2014. « 2015 fut, pour nous, une année de consolidation, après un exercice 2014 à +25 %, indique Loïc Maumené. Nous avons également très bien travaillé à l’export, avec un chiffre d’affaires qui représente désormais 10 % de notre CA total, en hausse de 31 % par rapport à 2014. » Deuxième acteur du secteur en CA réalisé : Sanijura (entre 35 et 40 millions d’euros, selon nos estimations car l’industriel préférant taire ses données institutionnelles), qui confie une année 2015 en progression de 15 % vs 2014, dont +7 % sur le seul marché hexagonal. « Nos blockbusters, lancés en mai et juin sont désormais bien implantés chez les distributeurs, se félicite Franck Arbogast. Et cette capacité à générer de la croissance nous a permis aussi de recruter du personnel sur notre site de Champagnole et de continuer à investir dans notre outil de production, à hauteur de 2 millions d’euros l’an passé. » Troisième intervenant du marché, Decotec « a confirmé, en 2015, son retour au premier plan, se félicite Thierry Cuvillier, tant en termes de qualité des produits que de respect des délais de livraison. » Circuit de distribution Répartition des ventes en valeur GSB 50 % Négoce 30 % Jeune Habitat & Grande distribution ameublement 15 % Cuisinistes & artisans 5% (Source : Concept Bain) En hausse de 11 %, le chiffre d’affaires de l’industriel a atteint 24,5 millions d’euros (France + export), dont 25 % réalisés avec le réseau des GSB. « Dans le circuit professionnel, notre principal moteur fut notre gamme de produits positionnée au-delà de 2 000 euros et jusqu’à 2 500 euros. Une preuve que les beaux meubles de salle de bains se vendent toujours ! » Autre industriel du peloton de tête de la branche, Burgbad révèle un chiffre d’affaires 2015 en progression de tout juste 1 %, soit un peu plus de 20 millions d’euros générés. « Nos marchés dans le négoce se sont avérés plus dynamiques qu’en GSB, où nos gammes sont un peu vieillissantes », reconnaît Brice Nastorg. 2015 fut aussi marquée chez Burgbad par une opération de déstockage d’anciennes collections sur le site vente-privée.com avec 250 000 visiteurs drainés en 4 jours et 60 % du stock liquidé ! Toujours plus de fonctionnalités « Ce qui importe, c’est de proposer des produits malins, fonctionnels, pourvus de plusieurs espaces de rangement », éclaire-t-on chez Allibert-Aquarine. « Les produits qui permettent d’aller plus loin encore dans l’idée d’agencer son espace sur-mesure ont le vent en poupe », poursuit-on chez Delpha. Illustration avec Schmidt : son offre de solutions surmesure aurait généré 51% des ventes du réseau en 2015, contre 17% une année plus tôt. Chez Mobalpa, la réflexion va également bon train. « Pour créer notre gamme 2016, nous nous sommes basés principalement sur les usages que l’on fait quotidiennement de sa salle de bains, explique sa chef de marché Sandra Jourdain. Avec cette interrogation : comment mieux intégrer ou accueillir dans l’espace les outils numériques ? ». Réponse en septembre lors du lancement. Franchir la barre des 2 000 euros Citons également, au rang des intervenants de taille du secteur, les sociétés Allibert-Aquarine (15 millions d’euros réalisés avec le meuble, dont 5 % de croissance sur le réseau professionnel) et Ambiance Bain, qui a fini l’année « tout juste étale en valeur par rapport à 2014, mais avec des volumes en progression », relève Sylvie Baldy. Et la directrice commerciale de la marque d’insister : « Même si elle reste difficile à franchir pour les consommateurs, la barre des 2 000 euros HT pour du meuble de salle de bains ne doit pas être exclue de notre catalogue. Ne nous résignons pas. Il faut susciter l’envie avec de beaux produits ! » Une preuve que cette stratégie peut-être payante : l’Italien Inda, inscrit sur le moyen-haut de gamme (panier moyen 3 000 euros TTC), a « bien résisté en France l’an passé », confie Alberto Morlini, son directeur export, avec une activité étale par rapport à 2014. Il ajoute : « La pression sur les prix, oui, elle s’est exercée à l’échelle du marché, mais uniquement sur les produits entrée de gamme. Pas sur les produits que nous commercialisons. » Aussi, relevons la performance de Discac, avec un CA à +27 %, à la faveur d’un nouveau marché décroché, mais à +3 % à périmètre comparable, soit 6 millions d’euros ventilés sur la partie « bains » (18 millions d’euros au total avec la cuisine) ; et celle d’AzurLign (une croissance valeur de 15 % versus 2014). « Notre stratégie de référencement exclusif dans l’univers du sanitaire, avec des produits moyen de gamme qui collent parfaitement aux attentes du marché, continue à porter ses fruits, explique son directeur commercial Eric Schorp. Pour assurer notre diffusion, nous ne nous appuyons dorénavant que sur des responsables commerciaux, et non plus des agents, soit six au total qui sillonnent la France. » Mentionnons enfin « l’excellente année » enregistrée dans l’Hexagone par l’Espagnol Salgar, dixit Benjamin Zwolinski (soit un volume d’affaires, certes plus modeste face aux « Les projets renaissent. La rénovation va repartir. A condition, bien sûr, de s’appuyer sur les compétences humaines. Le beau produit ne suffit pas. Et en France, nous sommes chanceux. Le monde du sanitaire recèle de très bons professionnels. » Benjamin Zwolinski, directeur commercial Europe de l’Ouest de Salgar Marché français du mobilier de salle de bains en 2015 Chiffre d’affaires total (industrie et importations) : 260 millions d’euros (HT) Variation du CA / 2014 : - 4 % Evolution des ventes en volume : légère progression Part du CA générée par les fabricants français : environ 60 % (Source : Concept Bain) ténors, mais multiplié par deux en un an), qui lâche, optimiste : « Les années difficiles, pour l’ensemble des acteurs du marché, sont derrière nous. Les projets renaissent. La rénovation va repartir. A condition, bien sûr, de s’appuyer sur les compétences humaines. Le beau produit ne suffit pas. Et en France, nous sommes chanceux. Le monde du sanitaire recèle de très bons professionnels. » 2016 : année de reprise ? Et si l’embellie avait déjà commencé ? Sur ce point, une majorité d’industriels le corrobore : 2016 aurait démarré sur les chapeaux de roues. « Nous avons enregistré +20 % en janvier, se félicite-t-on chez Delpha. Les projets de salle de bains, reportés hier, ressortent aujourd’hui, indique son directeur commercial. La tendance est générale. La reprise est là. » Chez AzurLign, la croissance sur janvier se révèle plus forte encore : +35% vs la période correspondante de 2015 ! « C’est vrai, on observe un net regain d’activité sur nos marchés, confirme Brice Nastorg, amorcée fin 2015. » « La vitalité retrouvée de la construction neuve devrait nous être bénéfique dès 2016, table-t-on chez Allibert-Aquarine, mais plus intensément encore en 2017. » L’IPEA le confirme : les intentions d’achats des Français, en meuble de salle de bains, sont en progrès cette année de 1,1 point : 12,3% contre 10,9 % en 2015. Liste non exhaustive de marques et fabricants présents sur le marché : Allia-/Selles, Altamarea, Ambiance Bain, Alape, Aquarine, Arblu, Artelinea, Azurlign, Bloc Miroir, Burgbad, Cedam, Cerasa, Chêne Vert, Collin Arredo, Decotec, De Tonge, Delpha, Discac, Duravit, Fiora, GB Group, Gente, Herbeau, Idea Group, Ideal Bagni, Ideal Standard, Inda, Isa, Jacob Delafon, Keuco, Kramer Design, Laufen, Les Bains d’Aphrodite, Lido, Line Art, Mobalpa, Neoform, Novello, Oasis, Parisot, Porcelanosa, Perène, Porcher, Pyram, Regia, Roca, Salgar, Sanijura, Scavoblu, Schmidt, Stocco, Toto, Villeroy & Boch… L’année du bain 2016 - Concept Bain • 95 Marché du Meuble Sélection 2015 19 Meuble 19 Fonctionnalité et esthétisme se rejoignent avec ce meuble lumineux rehaussé de décors ultra contemporains (acier argenté, bronze cuivré à effet métallisé …). Souligné par un trait d’éclairage Led qui se déclenche en entrant dans la pièce, le plan de toilette est décliné en 8 largeurs avec mono-vasque centrale (86,1-134,4 et 164,1 cm) ou déportée à gauche ou à droite (125,1 cm). Contea ligne 212 de AZURLIGN 20 Classique revisité avec un ensemble bibliothèque conçu sur mesure (concept Perfect Fit, au mn près) qui détourne en beauté les codes du salon. Façades en panneau de particules mélaminé, décor Hacienda, 4 chants épais. 7 finitions. Frame de SCHMIDT 20 21 Concept modulaire en 36 et 50 cm de profondeur avec poignée à 45° associant couleurs laquées et finitions bois type mélèze (blanc, corde, anthracite). Accessoires, colonnes, étagères ouvertes, miroirs et tablettes métal avec paniers en caoutchouc anthracite. 5.Zero de ARBLU 22 21 22 23 24 Meuble sous vasque avec structure et poignée en noyer Canaletto naturel revêtu de verre émaillé arrondi. L 90-120 x H 45 x P 52-54 cm. Vasque centrée en opalite noir ou blanc. Colonne coordonnée (structure acier, revêtement int.+étagères en noyer, fond miroir). L 40 x H 60-120 x P 18 cm. Couleurs : verre 4 mm (21 Cristal, brillant + 20 Silk Cristal, satiné), 6 Kerlite (3 mm). Composition AL539. Miroir à led. Kimono AL539 de ARTELINEA 23 Composition en stratifé HPL Unicolor (Bianco Stone,) plan-vasque en verre gris clair brillant. Existe aussi avec vasque en Technorite. Miroir Premium avec éclairage led, armoire semi ouverte (grigio Chiaro opaco laqué). Finitions : chêne + 3 col. pierre naturelle + laques. L 222 x H 172 x P 45 cm. Design Gian Vittorio Plazzogna. Calixe de NOVELLO 24 Nombreuses options d’individualisation avec la combinaison de 25 26 meubles et vasques (4 en céramique L 60/80 cm en 2 ép. 1,6 ou 7,6 cm + 14 modèles / édition 11 + 8 / édition 60). Edition 400 de KEUCO 25 Dans le secret d’une armoire en chêne U.E. massif, cette cabine de facture contemporaine évoque l’excellence de l’ébénisterie nautique. Détails qualitatifs : fil continu du bois, charnières, plateau en marbre de Carrare, interrupteurs, prises USB et socle iPhone… L 80/120 x H 210 x P 63,5 cm (fermée). 6 finitions bois. Design La Fonction. La Cabine de LINE ART 26 Dans la collection Concept Bain du nouveau catalogue Bloc Miroir, ce modèle incarne la sobriété à l’état pur : façades sans poignée, laque en finitions brillante ou satinée (12 col.), perle (3 col.), nacrée pommelé (3). Meuble L130, 2 portes 2 tiroirs, col. gris typhon, finition satinée. Plan en pierre de synthèse 12 mm blanc artic. Yachting de BLOC MIROIR 102 • L’année du bain 2015 2016 - Concept Bain Une offre éclairée et lumineuse ! Le nouveau catalogue Azurlign® 2016, vient de paraître. Tout est clair, tout s’éclaire... Donnez de la vie et de l’envie à votre salle de bain avec les solutions d’éclairage intelligentes Azurlign® ! En matière de domotique avancée, reconnaissant, votre meuble de salle de bain détecte votre présence et s’éclaire tout seul, comme par magie ! Rayonnant et chaleureux, il s’illumine délicatement pour en sublimer le dessin et votre plus grand bien être... www.azurlign.com La plus grande offre du marché français, distribuée par les meilleurs spécialistes ! Modèle présenté : Contea, ligne 212, éclairage LED sous armoire de toilette et sous plan de toilette (avec dispositif d’allumage par détection de présence). Azurlign® est une marque de Pelipal France.