Copie de I - Cas Lafarge Danone Suez_ développement durabl–
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Copie de I - Cas Lafarge Danone Suez_ développement durabl–
Le développement durable : illustration à partir des cas Lafarge Danone et Suez REPONSES : 1) Définissez le développement durable. D’une manière générale, le développement durable se définit comme un mode de développement qui s’efforce de satisfaire les besoins de la génération actuelle sans priver les générations futures de la possibilité de satisfaire leurs propres besoins (rapport Burtland). Plus précisément, il s’agit d’un mode de développement qui s’inscrit dans une perspective de long terme en alliant rentabilité économique, respect de l’environnement et équité sociale. En plus de la responsabilité économique traditionnelle de l’entreprise - générer du profit et assurer sa pérennité, l’entreprise se reconnaît une responsabilité sociale et environnementale. Faire le choix d’une politique de développement durable implique donc un arbitrage entre une performance à court terme et une performance à long terme, passant nécessairement par la prise en compte de l’intérêt des différentes parties prenantes1 de l’entreprise (clients, fournisseurs, salariés, actionnaires, la société). 2) Identifiez les intérêts explicites et implicites motivants l’engagement dans une démarche de développement durable. Il ne faut pas réduire le développement durable à une démarche philanthropique d’entreprises soucieuses de préserver l’environnement et l’équité sociale. L’intérêt économique de ce mode de développement est bien réel : assurer la pérennité et la performance de l’entreprise sur le long terme. Comme le souligne à juste titre le groupe Lafarge dans le document 1, le postulat sous-jacent à ce modèle est que le développement à long terme d’une entreprise ne peut être assuré sans tenir compte des besoins de l’ensemble de ses parties prenantes. Les intérêts de la mise en œ uvre d’une politique de développement durable sont dès lors multiples : Tout d’abord, lorsque le métier de l’entreprise repose sur l’exploitation de ressources naturelles renouvelables ou non renouvelables, la pérennité de l’entreprise et plus généralement de la société, repose sur une exploitation « responsable » de ces ressources et la recherche de ressources alternatives. Par ailleurs, le développement durable permet à l’entreprise de faire des économies substantielles. Ainsi, une rationalisation de la gestion des matières premières et de l’énergie, des déchets et de la pollution permet de réduire les charges pesant sur l’entreprise. Par exemple, en optimisant ses pompes, le groupe Suez parvient à traiter plus d’eau en consommant moins d’énergie. De plus, une gestion rationnelle des déchets et de la pollution peut réduire le montant des redevances et taxes que les administrations locales et gouvernementales font peser sur les entreprises. Ajoutons que le coût de traitement de la pollution générée par une activité industrielle est souvent supérieur au coût de sa prévention, notamment en cas de catastrophe naturelle. La Mission Littorale Atlantique lancée par Total suite au naufrage de l’Erika a mobilisé jusqu’à 800 personnes et coûté 200 millions d’euros. Autre intérêt , l’engagement d’une entreprise dans la voie du développement durable améliore son image et sa réputation auprès de ses différentes parties prenantes. Ainsi, une image éthique peut participer à la performance commerciale de l’entreprise en permettant d’instaurer une relation de confiance, de fidéliser les clients, voire parfois de se différencier. De la même 1 Freeman (1984) définit une partie prenante (stakeholder) comme un individu ou un groupe d’individus qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs de l’entreprise. Page 1 21/10/04 façon, afficher une politique de développement durable peut contribuer à la performance financière de l’entreprise. L’attractivité de l’entreprise est accrue pour les investisseurs soucieux de réaliser des investissements socialement responsables (ISR). Les indices boursiers socialement responsables (tels que le DJSGI) servent alors à mesurer et reconnaître la performance économique, sociale et environnementale de l’entreprise. Enfin, d’un point de vue organisationnel, une politique de développement durable participe à renforcer la légitimité des actions de l’équipe dirigeante ainsi que l’implication et la motivation des salariés. Les valeurs associées à une politique de développement durable permettent d’attirer et de fidéliser les collaborateurs. Notons toutefois que le choix du développement durable peut être plus ou moins contraint par les pressions de l’environnement : l’environnement institutionnel : les lois et les normes environnementales et sociales pesant sur certaines activités sont de plus en plus contraignantes, l’opinion publique : via les manifestations, les syndicats, les ONG, les médias, les clients : par exemple, un groupe comme Danone intègre des critères sociaux et environnementaux dans le cahier des charges de sélection de ses fournisseurs, les investisseurs et les actionnaires : on observe une demande croissante en faveur des valeurs boursières dotées d’une plus-value responsable et/ou éthique, les banques et les assurances : certaines compagnies n’acceptent d’assurer les sites industriels qu’après un audit environnemental. Page 2 21/10/04