Elections USA: la tendance “Not Obama” gagne du terrain

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Elections USA: la tendance “Not Obama” gagne du terrain
Elections USA: la tendance “Not Obama” gagne
du terrain
Qui a gagné le dernier débat est la question instantanément posée à la suite de ces rituels
télévisuels, mais à juste deux semaines des élections, la seule véritable question est : qui va
gagner cette élection ? Après la soirée électorale de lundi soir à Boca Raton, en Floride la réponse
à ces deux questions semble être la même « not Obama ».
Car le véritable challenge de Mitt Romney face à ces élections américaines était surtout de se
faire accepter comme un candidat potentiel pour ces millions d’américains qui choisiront de voter
« Not Obama » et sa performance d’avant hier soir ne l’a en rien disqualifié. Ceci ayant pour
résultat de laisser la voie libre au challenger républicain pour l’appel au vote du 6 novembre
prochain.
La bloggeuse conservatrice Elizabeth Price Foley a résumé la performance au débat d’Obama en
quelques mots « narquoise, condescendante, grincheuse et étriquée » Si les candidats indécis
devaient prendre leur décision en fonction de celui le plus apte à l’auto satisfaction alors sans
contexte, Obama la remporterait.
Après que Romney ait décrit le voyage du président au moyen orient comme celui de l’excuse et
de la critique des Etats-Unis, Obama tira alors en retour « Rien de ce que vous dites, gouverneur
Romney n’est vrai à commencer par cette assertion de moi m’excusant. C’est du reste
probablement le plus beau bouteillon de cette dernière campagne. Et tous les journalistes en
charge des faits et tous les reporters qui ont vérifiés vous diraient que ceci est faux »
C’est à ce moment précis que le groupe de sondage des votants indécis en charge sur CNN a
enregistré la note la plus basse pour le parti démocrate. Et malgré l’emphase dramatique
d’Obama dans le déni, Foley a bien remarqué, tout comme HERITAGE FOUNDATION , la tendance
d’Obama à prendre une posture d’excuses comme lors de son voyage en France en 2009 ou il
déclara que « que les USA ont fait preuve d’arrogance et de manque d’appréciation quant au rôle
de l’Europe dans l’ordre mondial »
Les analystes, les instituts de sondage des deux parties rechercheront à tour de rôle l’exactitude
des dires des deux candidats, mais cela en particulier ne changera pas l’impression globale
d’Obama se montrant pompeux et hautain quant acculé, se permettant de faire la leçon à
Romney de manière pédante et tout en s’auto-congratulant presque de petite tape dans le dos
tellement il semblait s’apprécier lui même.
Il est maintenant acquis que le représentant du Massachussetts John Kerry a été le principal
coach d’Obama pour ces débats mais il semble surtout qu’Obama désormais semble adopter la
même attitude psycho rigide qui fit de Kerry une politique assez inacceptable pour l’ensemble des
votants en 2004.
En effet, en tentant de dépeindre Romney comme un sous George Bush, Obama par moment
semblait recycler les arguments de la gauche anti guerre d’il y a 4 ou même 8 ans. Si Michael
Moore, Janeane Garofalo et Sean Penn étaient des électeurs indecis dans l’Ohio, alors la réélection
d’Obama serait acquise. Obama était à un cri près de devenir Howard Dean
Les télévisions matinales vont passer beaucoup de temps a rejouer ce moment étrange ou
Romney déclara fort justement que la marine était plus petite en force qu’en 1917 . Ce à quoi
Obama répondit « Vous savez gouverneur, nous avons aussi beaucoup moins de baïonnettes et
de chevaux, car la nature de l’ordre militaire a changé. Nous avons maintenant ces choses
appelées porte-avions, ou ces mêmes avions atterrissent.Nous avons même ces vaisseaux qui
vont sous l’eau et que l’on appelle sous-marin. Alors la question n’est plus celle d’une bataille
navale ou l’on compterait les vaisseaux.
Mais au nom de John Paul Jones, c’était quoi ça ?
Le président pensait –t-il sincèrement que Romney avait besoin qu’on lui explique ce qu’était un
sous marin et un porte avion ? Les commentateurs furent prompts à mentionner que les corps de
la marine s’entrainaient encore avec des baïonnettes, mais la porté de la remarque d’Obama à
savoir que la marine serait aujourd’hui aussi obsolète que les chevaux ou les baïonnettes du 19
eme ne va certainement pas lui acheter des voies dans ces états indécis et maritimes que sont
les villes de Norfolk (Virginie) ou de Pensacola (Floride).
. Il y a aussi eu pas mal de critique à propos de la prestation de Romney . Le challenger semblait
vouloir se tenir éloigné de toute intention belliqueuse. Les stratégistes démocrates avaient
signifiés leur intention de dépeindre Romney comme un chaud partisan de la guerre et Romney
refusait de prêter ce flanc. Et à en juger par les éructations des commentateurs de MSNBC et de
CNN, Romney les a tous surpris en acquiesçant fréquemment avec Obama. Il semble évident que
Romney est arrivé au débat avec suffisamment de pions pour gagner et jouer la défense
préventive, préférant céder du terrain et éviter la confrontation. Ainsi, Obama fut dans l’attaque
la plupart du temps contre un adversaire qui tout en s’opposant fermement à la politique
antérieure du président sortant refusa d’être maintenu dans des combats stériles. Un sondage
instantané de CNN montra qu’ils adjugèrent 48-40 en faveur d’Obama, même si le débat en
question ne montre pas de résultats des élections à venir. Ma propre méthode d’analyse est de
passer sur MSNBC pour leurs discussions d’après débat et ainsi que je l’ai noté sur Twitter, si
Chris Matthews n’est pas étourdi alors Romney a gagné . Quelqu’un est- il en désaccord avec
cette déclaration ? Toujours est-il, dans deux semaines, mon opinion n’aura plus aucune
importance et la même chose sera vrai de tous les commentateurs et de tous les journalistes et
modérateurs qui ont fait des gorges chaudes dans toutes ces soirées électorales post-débats. S’ils
étaient d’accord en revanche pour mettre leur argent là où est leur bouche, alors, je serais prêt
pour ma part à parier, que les votants le jour de l’élection choisiraient “not Obama”.
ROBERT STACY MCCAIN
Librement traduit par l’Institut
http://spectator.org/archives/2012/10/23/not-obama-wins-again