Commotions cérébrales : document informatif
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Commotions cérébrales : document informatif
Commotions cérébrales : document informatif Ce document a pour but d’accompagner les élèves qui ont subi une commotion cérébrale. Il vise à outiller les élèves, les parents, les entraîneurs et les enseignants. Il est à noter que ce document ne remplace pas l’avis d’un spécialiste de la santé. La première étape et la plus importante : Dès qu’une commotion cérébrale est soupçonnée, il est important de cesser immédiatement l’activité pratiquée. Lorsque la commotion est confirmée, il est primordial d’en aviser immédiatement le responsable des sports, François Landry, et la directrice des Services pédagogiques, Cinthya Gauthier. Ces derniers renseigneront les membres du personnel concernés. Bien que les commotions cérébrales aient toujours existé, les études approfondies sur le sujet sont peu nombreuses pour le moment et la vigilance est de mise. Si des adaptations scolaires doivent être faites à la suite d’une commotion, une recommandation médicale d’un spécialiste de la santé doit être émise et déposée à la direction des services pédagogiques. Dans la mesure du possible, le médecin de famille devrait être consulté dans les heures ou les jours suivants la commotion, pour assurer un suivi adéquat entre les différents spécialistes de la santé. Qu’est-ce qu’une commotion cérébrale? Une commotion cérébrale peut survenir à la suite d’un coup à la tête ou d’un impact au corps provoquant un mouvement de va-et-vient de la tête. Le cerveau est alors secoué entre les parois rigides du crâne, ce qui cause des dommages aux cellules cérébrales. Exemples de situations pouvant provoquer une commotion : • Mise en échec • Tête à tête • Tête qui frappe le sol • Ballon qui frappe la tête • Tête qui frappe un poteau • Coup de hockey À noter qu’un coup à la tête n’est pas nécessaire pour provoquer une commotion cérébrale. En effet, un coup au corps peut engendrer un mouvement de la tête suffisamment important pour que le cerveau bouge à l’intérieur de la boîte crânienne, causant ainsi une commotion cérébrale. Symptômes Il n’y a que peu de signes observables à la suite d’une commotion cérébrale et ces derniers sont rarement aussi clairs que lors d’une fracture ou d’une entorse. Il faut donc bien connaître les symptômes pour intervenir efficacement. Les symptômes possibles sont nombreux et peuvent varier d’un individu à l’autre. Symptômes physiques Symptômes affectifs Symptômes cognitifs Maux de tête Irritabilité, impatience, « mèche Ralentissement de la pensée Étourdissements, vertiges courte » Troubles de la mémoire Troubles d’équilibre Labilité émotionnelle Difficultés de concentration Maux de cœur, vomissements Vulnérabilité au stress, anxiété Chercher ses mots Fatigue Dépression… idées suicidaires Difficulté à planifier les étapes Troubles du sommeil (endormissements, d’un problème réveils fréquents) Hypersensibilité aux bruits Hypersensibilité à la lumière Motricité affectée, audition perturbée Protocole de retour à l’école Ces étapes sont conçues pour trouver un équilibre entre l’importance de retourner à l’école et la guérison du cerveau. Comme pour une fracture, il y a des étapes à respecter. Important : si les symptômes s’aggravent à l’une ou l’autre de ces étapes, réduisez les activités. Le retour complet à l’école est requis avant de reprendre les activités parascolaires. Étape 1 : Repos complet Passez à l’étape suivante si… - Retirer l’élève de l’école pour un maximum d’une semaine ou selon l’avis du médecin ou du professionnel de la santé responsable du dossier. - Si asymptomatique au repos. - Repos cognitif complet (pas de télévision, jeux vidéos, textos cellulaires, ordinateur, lecture, etc.) - Si l’élève peut maintenir un effort mental pour 20 minutes, sans symptôme, ou qu’à la suite des 20 minutes d’effort mental, les symptômes disparaissent après 30 minutes de repos. - Au moment du retour en classe, si l’élève ne vous semble pas prêt ou si des symptômes importants refont surface, aviser les parents et demander l’avis d’un médecin ou d’un professionnel de la santé. - Si les symptômes persistent au-delà de 2 semaines. Étape 2 : Préparer le retour en classe Passez à l’étape suivante si… -Pratiquer des activités à faible intensité selon les symptômes : -Marcher durant 20 minutes; -Regarder la télévision durant 20 minutes; -Lire durant 15 minutes. -Si l’élève peut tolérer un effort mental pour 45 -Augmenter l’intensité (la durée) des activités en fonction de ce qui est toléré. minutes. Important : Si les symptômes persistent, l’élève doit rester à cette étape pour un maximum de 2 semaines et consulter un médecin ou un neuropsychologue avant de passer à l’étape 3. -Si les symptômes augmentent, réduire l’activité et réintroduire plus de repos; si les symptômes n’augmentent pas, l’élève peut poursuivre à ce rythme. -Augmenter l’intensité (la durée) des activités en fonction de ce qui est toléré L’intensité des symptômes devrait diminuer au repos. Étape 3 : retour en classe avec ajustements Cette étape peut durer des jours ou des mois en fonction de la guérison de la commotion. Lors de cette étape, il est important de se coucher tôt et d’avoir le maximum d’heures de sommeil. Il est également important d’avoir un lieu de repos calme à l’école Ajustements académiques Le retour en classe nécessitera une approche individualisée. Un spécialiste doit émettre les recommandations nécessaires. Ces recommandations écrites doivent être remises à la direction des Services pédagogiques. Voici des exemples de recommandations qui pourraient être émises : - Alterner entre périodes de classe et périodes de pause. Planifier des périodes de repos. - Possibilité de faire des demi-journées. - Possibilité d’alterner entre des journées à l’école et des journées de pause. - Éviter les cours de musique, de danse et d’éducation physique. - Éviter les cours pouvant causer un trop grand stress cognitif. Se concentrer sur les matières les mieux réussies par l’élève, car elles requièrent moins d’effort mental. - Éviter la cafétéria et les endroits très bruyants. Ajustement en classe - Réduire la charge de travail. - Réduire la charge de devoirs et de leçons. Débuter avec des blocs de 15 minutes. - Accorder à l’élève une aide pour élaborer son plan d’étude. - Éliminer certains travaux et/ou lectures moins essentiels. - Allouer plus de temps pour accomplir les tâches. - Proposer un soutien par les pairs. (preneur de notes) Les examens - Pas d’évaluation immédiatement après le retour à l’école. - Évaluation dans un endroit exempt de stimulations dérangeantes. - Accorder plus de temps lors des examens. Étape 4 : retour complet Retour graduel à la routine incluant la présence aux cours, les devoirs, les examens. Recommencer les activités parascolaires après une semaine de retour complet à l’école. Débuter à l’étape no 1 du protocole de retour aux activités sportives, disponible au verso. Liste des spécialistes 1er spécialiste à aviser et à consulter : le médecin de famille ou tout simplement un médecin à l’urgence. Support lors de la réalisation de ce document et spécialiste des commotions cérébrales : Julie Bolduc-Teasdale Neuropsychologue Tél. : 819-780-4216 Web : www.neurotransmission.ca Autres spécialistes : Physio Optima Physiothérapeute en partenariat avec l’Avalanche Tél. : 819-822-1918 Web : www.physio-optima.ca Lindie Synnott Équipe neurotraumatologie du CHUS Neuropsychologue Tél. : 819-346-1110 #14191 Tél. : 819-843-5656 8 h à 16 h Web : www.neuropsyestrie.com Références : Bougeons en sécurité RSEQ : http://rseq.ca/bougeons-en-securite/accueil/ Document sur les lignes directrices du retour à l’école (adaptation du Return to School Guidelines McMaster Children’s Hospital fait par Dr Dave Ellemberg, neuropsychologue) : http://rseq.ca/media/1036207/15-ligne_directrices_pour_le_retour_en_classe.pdf Kit pour commotion cérébrale de l’Hôpital de Montréal pour enfants : http://www.hopitalpourenfants.com/infosante/traumatologie/kit-pour-commotion-cerebrale-de-lhopital-de-montreal-pour-enfants Protocole pour le retour aux activités sportives Après une commotion cérébrale ∼ Vous devez respecter la période de repos recommandée et suivre les restrictions imposées. ∼ Lorsque vous êtes prêt à revenir au jeu, suivez ces étapes en y allant progressivement. ∼ Il doit s’écouler au moins 24 heures entre chaque étape. ∼ Si vous éprouvez de nouveau des symptômes, cessez toute activité. Reposez-vous jusqu’à ce que vous n’ayez plus de symptôme durant 24 heures, puis reprenez à l’étape précédente. ∼ Si les symptômes ne se résolvent pas ou s’aggravent, vous devez consulter un médecin sans tarder. ∼ Pour une élève de 14 ans et moins, le délai entre les étapes à respecter est de 48 h. Étape 1 Légers exercices de conditionnement ∼ AUCUN CONTACT. ∼ Commencer par 5 à 10 minutes d’exercices d’échauffement (étirements/flexibilité). ∼ Enchaîner avec 15 à 20 minutes d’entraînement pouvant comporter : vélo stationnaire, tapis roulant, marche rapide, course légère, aviron ou natation. Étape 2 Conditionnement et habiletés spécifiques au sport; individuellement ∼ AUCUN CONTACT; commencer par 5 à 10 minutes d’exercices d’échauffement (étirements/flexibilité). ∼ Augmenter l’intensité et la durée de l’entraînement (20 à 30 minutes). ∼ Commencer les exercices d’habileté spécifiques au sport, mais sans pirouettes, plongeons ou sauts. Étape 3 Conditionnement et habiletés spécifiques au sport; individuellement et avec un coéquipier ∼ AUCUN CONTACT. ∼ Augmenter la durée de la séance d’entraînement à 60 minutes. Commencer l’entraînement en résistance. ∼ Continuer à pratiquer seul les exercices d’habileté spécifiques au sport. ∼ Commencer les exercices de lancers, de coups de pieds et de passes avec un coéquipier. ∼ Commencer les pirouettes, les plongeons et les sauts de niveau débutant. Étape 4 Conditionnement et habiletés spécifiques au sport; en équipe ∼ AUCUN CONTACT; AUCUN JEU DIRIGÉ ∼ Reprendre les exercices et les durées d’entraînement habituelles. ∼ Augmenter l’entraînement en résistance et l’intensité des exercices d’habileté spécifiques au sport. ∼ Hausser graduellement le niveau des pirouettes, des plongeons et des sauts. Étape 5 Entraînement complet avec contact physique ∼ CONTACT MÊLÉ. ∼ Reprendre l’entraînement complet pour retrouver votre place dans l’alignement. Si vous arrivez à la fin d’un entraînement sans symptôme, vous êtes prêt pour un retour à la compétition. Discutez avec l’entraîneur de votre retour au jeu. ∼ Les entraîneurs doivent s’assurer que l’athlète est revenu à son niveau de jeu habituel et qu’il a confiance en ses moyens pour reprendre le jeu. Étape 6 Retour à la compétition