3 - Free

Transcription

3 - Free
1
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
RUGBY
TENNIS
SKI ALPIN
BONNAIRE D’ENTRÉE,
MAGNE SUR LE BANC
HINGIS PERSISTE
ET SIGNE
DÉNÉRIAZ :
UNE CHUTE POUR FINIR
(Pages 11 et 12)
(Page 14)
(Page 16)
MARCOUSSIS. – Pour affronter
les Gallois à Cardiff, un seul
changement a lieu par rapport
au quinze de France qui a débuté
contre l’Angleterre : Julien Bonnaire
revient en tant que titulaire.
(Photo Alain de Martignac)
*61 ANNÉE - N 18 890 0,80 e
o
France métropolitaine
INDIAN WELLS. – Moins
de vingt-quatre heures après avoir
écarté Lindsay Davenport,
numéro 4 mondiale, Martina Hingis
s’est qualifiée pour les demi-finales
face à la Russe Dinara Safina (6-3, 6-4).
(Photo Kevin Lamarque/Reuters)
ARE. – « Maintenant, j’ai mal
aux fesses, je boite, je suis un peu
sonné mais content de m’en tirer
ainsi… », a commenté Antoine
Dénériaz après sa spectaculaire
cabriole sur la piste suédoise d’Are.
(Photo Zoom)
www.lequipe.fr
Jeudi 16 mars 2006
T 00106 - 316 - F: 0,80 E
3:HIKKLA=[UU]U^:?a@n@l@g@a;
LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE
L’OM VISE LE ZENITH
SPÉCIAL FOOT
COUPE DE L’UEFA :
C’est avec un esprit commando que les Marseillais, battus à l’aller chez eux (0-1), abordent le retour face au Zénith Saint-Pétersbourg. LILLE TOMBE
Privé de cinq titulaires, dont Barthez, Ribéry et Pagis, l’OM devra réaliser un exploit pour aller en quarts de finale de l’UEFA. (Page 2) À SÉVILLE
(Page 3)
SARKOZY INTERDIT
DE STADE
LES HOOLIGANS
(Page 6)
NANTES :
CHEF-D’ŒUVRE
EN PÉRIL
(Page 4)
(Photo Bruce Bennett/Getty Images)
Bienvenue à nos 567 000 nouveaux téléspectateurs !
L'Équipe TV, 1re chaîne d'information sportive*.
* Avec 3 827 000 téléspectateurs - couverture semaine - seuil 1'' Source Médiamétrie - MédiaCabSat - Sept. 2005/Fév. 2006
L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 .
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Lors du match aller, Mamadou
Niang, qui déborde ici Martin
Skrtel sous le regard de Samir
Nasri, n’avait pu trouver
l’ouverture face au Zénith
Saint-Pétersbourg et, au bout
du compte, l’OM s’était même
fait piéger. Aujourd’hui,
les Marseillais devront afficher
une détermination à toute épreuve
pour continuer leur route
en Coupe de l’UEFA.
(Photo Patrick Boutroux)
Bleu
Rouge
(Page 13 et notre
éditorial, page 2)
Jaune
Bleu
Jaune
HUET, GARDIEN
DU PALET
À MONTRÉAL
Noir
Noir
PROLONGATIONS
2
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour)
L’HUMEUR
ZÉNITH SAINT-PÉTERSBOURG - MARSEILLE (aller : 1-0)
Ce n’est pas gagné
Battu à l’aller (0-1) et privé de cinq joueurs majeurs, l’OM devra se surpasser pour éliminer le Zénith.
SAINT-PÉTERSBOURG –
(RUS)
de notre envoyé spécial
L’ÉDITO
HUET,
SON AMÉRIQUE À LUI
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Reennes
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Toulouse
4
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(Cooupe UEFA),
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de l’équipe de France
Nantes
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11
13
A. Kerjakov Gimenez
88
Gorshkov
6
44
Spivak
Anioukov
4
Krizanac
Remplaçants : M. Kerjakov (g.) (41),
Denisov (27), Soumoulikoski (19), Vjestica
(5), Trifonov (7), Hyun (13), Poskus (25).
Entraîneur : V. Petrzla.
Absent : Contofalsky (épaule).
Suspendu : Skrtel.
Suspendu au prochain avertissement :
Anioukov, Hagen, Soumoulikoski, Archavine.
Avec Gorshkov
Comme à l’aller, Saint-Pétersbourg
est privé de son gardien titulaire,
l’international slovaque Contofalsky,
blessé à une épaule et remplacé
par Malafeiev. Skrtel, le défenseur
central, est suspendu. Vlastimil
Petrzla, l’entraîneur tchèque du
Zénith, pourra compter en revanche
sur le retour de suspension de Gorshkov, son milieu de terrain défensif.
– S. Ta.
(*) Les températures restent tout de
même légèrement inférieures à 0.
19
Cana
25
Nasri
20
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5
Déhu
cap.
12
Meïté
3
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1
Carraas
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Remplaçants : Quesnel (g.) (30), Pradié (37),
D. Ferreira (4), Cantareil (21), Deruda (32),
Delfim (6), Begeorgi (31).
Entraîneur : J. Anigo.
Absents : Barthez (mollet), Pagis, Maoulida
(non qualifiés), André Luis (problème de visa),
Cesar (convalescence).
Suspendus : Ribéry, Oruma, J. Fernandez et
A. Emon.
Suspendu au prochain avertissement :
Beye.
Cana de retour
Jean Fernandez, suspendu, pense
faire évoluer avec une ligne arrière
à trois défenseurs centraux. Le trio
Civelli-Déhu-Meïté est pressenti.
Beye devrait alors prendre le couloir
droit. En attaque, il devrait aligner un
duo Niang-Gimenez. Carrasso remplace Barthez, blessé. Enfin, l’OM
enregistre le retour de l’Albanais Cana,
suspendu à l’aller. – S. Ta.
Montpellier
t lli r
13
Les conditions resttent
4
anticycloniques avec
13
toujours un flux de secteur
7 Perpiggnan
est-nord-est dans les basses couches
et un air froid au nord de la Loire.
La journée est agréable et bien ensoleillée malgré
des averses sur la Côte d’Azur et la Corse.
Grenoble
Valence
ce
13
7
12
5
Nice
Marseille
Ajaccio
14
9
LA QUESTION D’HIER
Êtes-vous convaincu par le jeu
du quinze de France depuis le début
du Tournoi des Six Nations ?
OUI ............................................................................................ 60 %
NON ........................................................................................... 40 %
(nombre de votants : 61 702)
Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS
Un trio russe
à contenir
« L’espoir est mince »
Il a retrouvé sa place au milieu après plusieurs semaines
d’absence pour une blessure aux adducteurs. Avec son expérience, il tiendra un rôle capital dans une équipe amputée de
quatre éléments offensifs (Oruma et Ribéry sont suspendus,
Maoulida et Pagis ne sont pas qualifiés) et obligée d’effectuer
un grand match pour obtenir la qualification. Car l’OM, en perdant 0-1 à domicile, a fortement compromis ses chances au
match aller.
MARSEILLE –
de notre correspondante
« LA QUALIFICATION est-elle
une mission impossible ?
– J’ai envie de répondre non mais
c’est vrai qu’on a mal géré la première manche. On n’a pourtant pas
non plus hypothéqué nos chances de
qualification. On sait que tout est
réalisable dans un match, et que,
pour se qualifier, il faudra gagner làbas. On sait aussi qu’il y a des
absents et que cela rend les choses
encore plus difficiles. Mais c’est dans
les moments difficiles qu’on arrive à
sortir de grandes performances.
– Vous avez surtout de nombreux absents dans le secteur
offensif. Il vous faut pourtant
marquer au moins un but…
– Vous me demandez si c’est foutu ? Je réponds non. Grâce, surtout,
à Fabien Barthez, qui a réalisé deux
superbes arrêts en fin de match à
l’aller. D’une certaine manière, il a
préservé nos chances parce que, à
3-0, là, on n’avait aucun espoir. Là,
l’espoir est mince mais il existe. Du
coup, on ne peut pas dire qu’on va en
Russie pour faire du tourisme, même
si cette ville est magnifique et riche
sur le plan culturel. On y va pour réaliser un petit exploit.
– Le niveau de cette équipe
vous a-t-il surpris ?
– On était prévenus avant l’aller
mais on n’a pas disputé un match de
Coupe d’Europe avec l’état d’esprit
qui convenait, contre une équipe
bien en place, avec des joueurs techniquement au-dessus de la moyenne
et collectivement bien organisés. Ils
nous ont mis en difficulté mais on
aurait pu jouer contre n’importe qui,
c’était pareil.
« On a le temps
pour marquer »
Un match de Coupe d’Europe ne doit
jamais être pris à la légère. Il faut
pouvoir relever son niveau de jeu et
faire preuve d’une autre mentalité.
C’est là que nous avons péché. D’ail-
leurs, si nous avions eu le même état
d’esprit que dimanche contre SaintÉtienne (2-0, en Ligue 1), le match
aller aurait été tout autre.
– En tout cas, vous les avez
pour le moins sous-estimés...
– Le match n’a pas été pris comme il
aurait dû l’être. Nous avons nos
torts. Ceux qui connaissent le haut
niveau savent qu’il ne faut rien laisser au hasard, les détails sont importants. Par exemple, on a eu la possibilité d’ouvrir le score et, si on l’avait
fait, il y aurait eu un tout autre
match. Au final, on est contents de
n’avoir perdu que 0-1. Mais c’est
dans les moments difficiles qu’on se
retrousse les manches et qu’on voit
le mental d’un groupe. Cette équipe
russe a des failles qu’on n’a pas réel-
Lamouchi devrait prolonger son contrat
IL Y A QUELQUES SEMAINES, Sabri Lamouchi avait
exprimé son désir de poursuivre son aventure avec l’OM
la saison prochaine. Il devrait voir son souhait exaucé.
Arrivé libre, l’été dernier, en provenance du Genoa
(Serie B), l’ancien Auxerrois n’avait signé qu’un contrat
de un an avec Marseille. Mais son contrat comporte une
clause qui lui permet d’obtenir une saison supplémentaire selon le nombre de matches qu’il aura disputés d’ici
au mois de mai. Il en est déjà à 24 sur 30 possibles en
Ligue 1, soit le deuxième meilleur total au sein de l’effectif
provençal après Franck Ribéry (27).
PAGE 2
Âgé de trente-quatre ans, l’ancien international a été titularisé à chaque fois. Qu’il atteigne ou non le pourcentage
exigé pour que l’option soit levée automatiquement (on
parle de 75 %), ses dirigeants devraient d’ailleurs lui proposer de rester. « Cela ne devrait pas poser de problème », nous a affirmé Pape Diouf, le président de l’OM.
« On est très contents de lui, poursuit José Anigo, le directeur sportif. Aussi bien du joueur que de l’homme, d’ailleurs. Il a une place très importante dans le groupe et possède une superbe mentalité. » – S. Ta.
lement utilisées puisqu’on n’a pas
joué notre jeu. On n’a pas respecté ce
qui avait été défini avant le match et
on n’a jamais été à notre niveau. Je
pense qu’on aurait pu la mettre plus
en difficulté.
– Là, vous n’aurez pas tous vos
atouts. Comment faire ?
– Le plus important est de ne pas
prendre de but tout de suite. S’il y a
0-0 à la pause, à dix minutes de la
fin... rien n’est terminé, n’est-ce
pas ? Et si on marque, même à la
90e + 2, on joue la prolongation. En
résumé, on part pour faire notre
match, en essayant d’être simples et
concrets. Il ne faudra pas forcément
être bons mais efficaces et réalistes.
Ne pas prendre de but et essayer d’en
mettre, même si Mamadou (Niang)
est tout seul devant. Mais j’ai
confiance en lui, je sais qu’il est
capable de faire la différence et, avec
sa vitesse, de se créer des occasions
et de nous qualifier sans problème. Il
ne faut surtout pas encaisser de but.
Après, on a le temps pour marquer.
On est tout de même allés gagner 2-1
à Moscou, contre le tenant du titre
(le 20 octobre 2005 contre le CSKA,
en phase de poules). Ce serait
presque le résultat idéal mais si nous
ne faisons pas preuve d’un bon état
d’esprit, on risque de le payer cher. »
HÉLÈNE FOXONET
LE MATCH ALLER a confirmé que le
danger représenté par cette équipe du
Zénith Saint-Pétersbourg était d’abord
attaché au talent de ses deux
attaquants, Alexander Kerjakov et
Archavine, auteurs à eux deux de huit
des quatorze buts de leur équipe en
Coupe de l’UEFA cette saison. C’est
d’ailleurs Archavine qui avait inscrit le
seul but du match, jeudi dernier, au
Vélodrome. Mais l’OM devra également beaucoup se méfier de Radimov,
principal pourvoyeur des deux
hommes au milieu. « On parle beaucoup de ce duo d’attaquants, explique
ainsi Frédéric Déhu, capitaine en
l’absence de Barthez. Mais il faut
d’abord bloquer le milieu de terrain
afin de les empêcher, justement, de
trouver Kerjakov et Archavine. »
Le week-end dernier, l’équipe de Vlastimil Petrzla s’est qualifiée pour les
quarts de finale de la Coupe de Russie.
Vainqueur du FC Terek République
tchétchène à l’aller (2-0), le Zénith
s’est incliné (0-1). Mais l’entraîneur
tchèque avait aligné une équipe bis
dans la perspective de la rencontre de
cet après-midi. Petrzla semble toujours aussi confiant. Mais il se méfie
des conséquences psychologiques
parmi ses joueurs des nombreuses
absences dans les rangs de l’OM :
« Cela peut jouer sur la motivation,
explique-t-il. Mais nous n’avons pas le
droit de tomber dans ce piège. »
Si les statistiques attribuent 91 % de
chances de qualification à son équipe,
les chiffres ne l’intéressent pas beaucoup : « Je ne fais pas confiance aux
statistiques, conclut-il. Je ne fais
confiance qu’à mon équipe. » – S. Ta.
(avec H. F.)
JEUDI 16 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
7
3
En direct sur M 6
Bleu
Rouge
8
0
4
-3
Reim
Reim
mss
Le Havrre
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Brest
SÉBASTIEN TARRAGO
17 : 00
(19 heures, heure locale)
Arbitre :
M. Fandel (ALL)
SABRI LAMOUCHI reconnaît avec lucidité que l’OM doit réussir un exploit pour se qualifier en Russie.
avec
Lille
4
0
Cheerrbourg
bourgg
(sur 404 précédents dans les
Coupes d’Europe depuis 1955-1956)
Avec l’absence des quatre premiers,
c’est tout un système offensif qui
s’effondre. Problème : il faudra marquer. « On essaiera d’abord de bien
tenir en place et de marquer grâce à
un coup de pied arrêté ou en
contre », annonce Fernandez, persuadé que le Zenit ne se contentera
pas de préserver son avantage. À
moins qu’il ne change d’avis dans la
nuit, l’entraîneur phocéen alignera à
nouveau trois défenseurs axiaux. À
l’aller, ce choix avait agacé quelques
joueurs et plusieurs dirigeants. Mais
Fernandez conteste la thèse de la frilosité : « Contre la Lazio, en Intertoto, on a fait notre meilleure performance offensive avec ce système. Le
problème, c’est évidemment l’animation. Contre le Zénith, nos latéraux sont restés trop prudents. S’ils
montent, le schéma devient ambitieux. »
Si l’on se demande encore pourquoi
Fernandez a opté pour ce schéma à
plusieurs reprises face à des équipes
à une seule pointe, la présence au
Zénith de deux attaquants axiaux
rapides donne de l’intérêt à sa préférence du moment. « Si on a un bon
Stade Petrovsky
Sabri Lamouchi (ici à gauche, lors du match aller, face à l’Ukrainien du Zenit Oleksandr Spivak), qui devrait bientôt prolonger son bail à l’Olympique de Marseille,
appelle ses coéquipiers à démontrer en Russie un autre état d’esprit qu’au Vélodrome.
(Photo Patrick Boutroux)
4
-1
6
4
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir perdu
0 - 1 à domicile à l’aller.
Trois coaches
en onze jours
bloc défensif et qu’on est performants à la récupération, cela libérera
des espaces pour Mamadou (Niang),
argumente-t-il. En ce moment, il est
un peu moins bien dans sa tête. Il a
besoin de marquer. Mais les espaces,
c’est son point fort. »
Fernandez ne sera pas sur le banc
pour le manager. Suspendu pour
avoir dit à l’arbitre du match aller
qu’il n’était pas content de ses décisions, il prendra place en tribune
auprès d’Albert Emon, son adjoint,
expulsé le même soir. La spécificité
marseillaise s’exprime jusque dans
la valse virtuelle des entraîneurs. En
onze jours, le club provençal aura aligné trois coaches. Émon avec les
« minots » du Parc, Fernandez et
Anigo, cet après-midi. « Je suis interdit de vestiaire, précise Fernandez.
C’est donc José qui gérera le
match. » Deux ans après avoir dirigé
l’OM de Drogba jusqu’en finale de la
Coupe de l’UEFA, le directeur sportif
effectue son grand retour sur le terrain. « Et c’est un sentiment très particulier, reconnaît-il. Dans ma tête,
j’ai toujours été entraîneur. Mais je
serai d’abord là pour faire respecter
les consignes de Jean. Après, pendant le match, on verra bien. En tout
cas, on ne pourra pas faire pire qu’à
l’aller. La Coupe d’Europe nous a
déjà réservé pas mal de belles surprises. Pourquoi pas une de plus ? »
Jaune
Bleu
Jaune
LA MÉTÉO
9%
quant à Fabien Barthez, il poursuit sa
drôle de saison par une légère déchirure au mollet gauche qui nécessitera dix à quinze jours d’arrêt et offrira
du temps de jeu à Cédric Carrasso,
candidat à sa succession.
Noir
Noir
I le commerce extérieur de la France ne se porte pas
très bien, les sportifs français continuent, eux,
à joliment s’exporter. Certains d’entre eux ont même
décidé de s’attaquer au plus difficile, le marché du
sport nord-américain, leur Amérique à eux, notre
Amérique à tous. À cet égard, l’histoire de Cristobal
Huet, contée en page Prolongations, est édifiante.
« Cristo » est le gardien de but du Canadien de
Montréal, mythique franchise de la NHL, le club le plus
titré du meilleur Championnat de hockey sur glace au
monde. Si l’on vous parle d’histoire, c’est parce que,
pour que le rêve existe et qu’il se réalise, il y a d’abord
des noms, des lieux, des mots, des expressions, un
accent. La Coupe Stanley. Un blanchissage (zéro but
encaissé). Le Forum et le Centre Bell, à Montréal. Cet
avis définitif de Steve Begin, défenseur du Canadien :
« Cristobal, c’est un maudit bon gars français. C’est un
mec simple. Il nous gagne des games. » On le voit, ce
cousin, revêtir son maillot, ce « chandail de la Sainte
Flanelle ». On lui souhaite évidemment de réussir mieux
qu’aux Los Angeles Kings (53 matches NHL quand
même, de 2002 à 2004). Et on pense à Philippe Bozon,
premier hockeyeur français à avoir intégré la NHL, plus
précisément les Saint Louis Blues, de 1992 à 1995,
après avoir fait ses classes aux Castors de Saint-Jean.
Il y a Cristobal Huet, donc, dont le nom est scandé par
les 21 000 fans du Canadien, alors que,
paradoxalement, le hockey français traverse une
mauvaise passe. Il y a aussi Joakim Noah, fils de
Yannick de 2,09 m, qui, pour sa deuxième année sur le
campus de Florida, s’attaque au Championnat
universitaire de basket des États-Unis (NCAA). Il y a
évidemment Tony Parker, leur « maître » de vingt-trois
ans. Premier Français champion NBA. Premier Français
et premier meneur européen retenu pour le All-Star
Game. Tony Parker, numéro 9 des Spurs de
San Antonio, qui confiait il y a peu : « Je regardais le
All-Star Game à la télé quand j’étais petit. Mon rêve,
c’était de jouer en NBA. Le All-Star Game, c’était un
truc complètement inaccessible. » Et pourtant, il l’a fait.
Comme Cristobal Huet l’a fait, comme Joakim Noah le
fera peut-être. Comme l’avait fait Richard Tardits, leur
grand frère à tous, qui, international juniors de rugby,
était devenu, à la charnière des années 90, l’un des plus
farouches défenseurs de la NFL. Le rêve continue.
DANS LA SALLE DES BAGAGES
de l’aéroport de Saint-Pétersbourg,
mardi après-midi, la conversation
avec Jean Fernandez glisse rapidement vers les chances de qualification de l’Olympique de Marseille
après sa défaite lors du match aller
(0-1). Les statistiques disent 9 pour
cent. Le sourire coquin de l’entraîneur provençal, son regard levé vers
le plafond et son appel « au ToutPuissant » semblent en annoncer
encore moins. « C’est une mission
très, très difficile, voire plus que ça »,
pense Fernandez, qui estime beaucoup cette formation du Zénith
Saint-Pétersbourg dont la prestation
au Vélodrome, la semaine dernière,
a cautionné les appels à la prudence
de ses adversaires précédents. Certains s’amuseront de voir l’OM frémir face à un club aussi peu réputé
sur la scène européenne et il ne faudrait pas non plus amplifier excessivement le talent des Russes. Mais si
le discours de l’entraîneur phocéen
ne correspond pas forcément à ce
que certains attendent dans ces
moments-là, l’ancien technicien du
FC Metz a toujours dit ce qu’il pensait vraiment de ses rivaux, même
lorsqu’ils étaient inférieurs à son
équipe. L’Olympique de Marseille
qui se présentera à Saint-Pétersbourg devra donc réaliser une grosse
performance tout à l’heure, sur un
sol terreux, pour atteindre les quarts
de finale de la Coupe de l’UEFA. Si les
joueurs affichent davantage de
confiance et ont été rassurés par le
climat (*), quelques-uns d’entre eux
en appellent déjà au souvenir de la
finale de la Coupe Intertoto, en août
2005, quand Marseille, dépassé à La
Corogne (0-2), avait écrasé le club
espagnol au retour (5-1), au bout
d’une soirée qui avait fait danser
Robert Louis-Dreyfus en tongs. Cette
fois, RLD est occupé dans un lieu où
l’on porte costume et chaussures,
l’OM a pris l’avion pour la Russie et
sera amputé de cinq des onze éléments titularisés dimanche face à
Saint-Étienne (2-0, en Ligue 1).
Mickaël Pagis et Toifilou Maoulida
sont privés de table de jeu pour avoir
participé à la Coupe d’Europe avec
leurs clubs précédents (Strasbourg et
Monaco) ; Franck Ribéry et Wilson
Oruma, respectivement expulsé et
averti à l’aller, sont suspendus ;
3
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour)
FC SÉVILLE - LILLE : 2-0
Le bourbier de Séville
Réduits à dix au cours d’une première période cauchemardesque, le LOSC est, comme l’an passé, éliminé en huitièmes.
Totalement enlisés en
première mi-temps,
au terme de laquelle
le FC Séville tenait déjà
sa qualification (2-0),
les Lillois, réduits à dix
après l’expulsion de
Bodmer (26e), ont cru
en leur chance lorsque
les Espagnols l’ont été
à leur tour (72e), mais
ils n’ont eu d’autres
occasions qu’un coup
franc dangereux
de Chalmé (64e).
surface, valait peut-être un penalty
que l’arbitre ne siffla pas. Mais les
Lillois n’étaient pas au bout de leurs
peines. Les Espagnols allaient les
marquer au fer rouge à maintes
occasions. Notamment sur une tête
de Luis Fabiano que Schmitz dégageait sur la ligne de but avec une
assurance toute notariale (12e), et
presque aussitôt après sur un tir
canon de Kanouté dont la transversale de Sylva allait se souvenir pendant longtemps (13e). La qualité
technique et la rapidité dans l’exécution du FC Séville faisaient merveille.
Son milieu alternait le jeu long et le
jeu court, et ses attaquants semaient
le désordre dans la défense nordiste,
puis la désolation… Une demi-heure
en enfer, c’est ce que vivaient les Lillois face à des Sévillans survoltés,
faisant lever régulièrement de leurs
sièges leurs 40 000 « afficionados »
comme un seul homme. Une demiheure durant laquelle ils encaissaient un but et perdaient un joueur.
Un but marqué par Kanouté sur un tir
dévié par Chalmé (29e), trois minutes
seulement après l’expulsion de Bodmer, coupable, selon l’arbitre,
d’avoir adressé un coup de coude à
Navarro.
Comment dans ces conditions déplorables refaire surface face à des
joueurs survitaminés, où les latéraux
se comportaient parfois comme de
vrais ailiers ? Pour rendre la soirée
un peu plus cauchemardesque, les
Lillois commettaient de nombreuses
erreurs. Sur une bévue de Chalmé,
juste avant la pause, Alvès centrait
pour Kanouté, dont la remise de la
tête pour Luis Fabiano lui ouvrait
généreusement l’accès au but. Le
Brésilien ne manquait pas de convertir en doublé ce cadeau royal (2-0,
45e + 2).
À la pause, Lille était virtuellement
éliminé et en infériorité numérique. Il
devait essayer de relever ce challenge d’une extraordinaire difficulté.
Heureusement, le FC Séville n’était
plus l’équipe infernale que l’on avait
vue durant la première période. Elle
pouvait se permettre de voir venir, et
sans doute aspirait-elle aussi à souffler un peu. Le LOSC se procurait
alors une belle occasion de réduire le
score, sa seule véritable opportunité
durant la rencontre, par Chalmé,
dont le coup-franc était écarté in
extremis, sur sa ligne, par Palop
(64e).
Et puis un événement entretenait
l’espoir : l’expulsion de Navas, pour
des raisons similaires à celle de
Bodmer. Cette fois, c’est le Sévillan
qui avait envoyé à terre Kader Keita
d’un coup de coude (72e). Avec ce
retour à l’égalité numérique (dix
contre dix), Lille puisait dans ses
forces pour aller de l’avant. Après
Odemwingie, à la pause, puis Keita,
un troisième attaquant, Fauvergue,
entrait. Dans ce climat de haute tension, le contrôle raté par Odemwingie dans la surface, sur un service de
Makoun, pesait lourd (80e). Séville
perdait de sa superbe face aux poussées lilloises, son gardien Palop était
gagné par la fébrilité. Les chants du
public conjuraient les siens à tenir.
Chalmé, qui n’avait pas aperçu
Odemwingie, démarqué sur sa
droite, tirait juste au-dessus (87e).
C’était la dernière cartouche lilloise
après le gros coup de fusil des Sévillans, dont les joueurs de Puel se sont
relevés trop tard. Et sans succès…
JEAN-LUC GATELLIER
SÉVILLE – (ESP)
de notre envoyé spécial
Expulsé à la 26e minute, le milieu offensif lillois a sévèrement pénalisé ses partenaires.
SÉVILLE –
de notre envoyé spécial
SYLVA (4) : pataud à Nantes sur le but de Rossi, il a
été à nouveau fébrile hier soir, sortant à mauvais
escient, commettant de grosses fautes d’inattention.
Sauvé par Schmitz (12e) puis par sa barre (13e), il resta
de glace sur les deux buts sévillans. Sa seconde
période fut plus tranquille car les Espagnols cessèrent
d’attaquer.
CHALMÉ (4) : dès les premières secondes, il faillit
provoquer un penalty en déséquilibrant Adriano,
insaisissable provocateur. Au bord de la rupture sur
chaque offensive, il a fini par craquer d’abord en
déviant le tir de Kanouté sur le premier but (29e). Et
surtout dans les arrêts de jeu. Un moment d’égarement et un ballon stupidement perdu transformé en
or par les Espagnols et Luis Fabiano (45e+ 2). Après
la pause, il changea de place et prit celle de Dumont
au milieu. Un endroit où il reprit de belles couleurs. Il
crut même à l’égalisation (65e) mais son lointain coup
franc fut détourné in extremis par Palop. Il délivra une
autre frappe dangereuse (87e).
TAVLARIDIS (6,5) : ce matin, il aura peut-être mal
au crâne tellement il a pris des ballons de la tête. Il a
livré un magnifique combat et a fait jeu égal avec
Kanouté, attaquant complet, qui pour exister et briller, a donc évité le numéro 4 du LOSC. Un numéro 4
qui resta vigilant jusqu’au bout et qui ne cessa
d’encourager et de motiver ses partenaires, parfois
résignés.
SCHMITZ (4,5) : Kanouté et Luis Fabiano sont deux
attaquants qui ne cessent de bouger et de décrocher.
Schmitz, qui a sauvé Sylva à la 12e, n’a pas eu peur de
les suivre pour les gêner. Exercice très dur qui l’a fatigué et l’a empêché d’être lucide sur quelques
relances douteuses.
TAFFOREAU (5) : de retour à la compétition après
avoir été ennuyé par des adducteurs douloureux, il a
mis quelques minutes avant de trouver le bon rythme
et la solution pour prendre assez nettement le dessus
sur Navas. Mais Navas n’était pas seul. Il y avait aussi
Alves…
DUMONT (4) : le capitaine a peiné à se situer tactiquement. Il a longtemps hésité entre presser et
attendre. Et il a été pris de vitesse par le jeu rapide et à
une touche de balle des Andalous. Remplacé par A.
KEITA (59e).
MAKOUN (5,5) : comme son capitaine, il a d’abord
été submergé par les vagues incessantes du FC
Séville. Battu dans beaucoup de duels – un fait rare –,
il reprit progressivement ses esprits et tenta d’apporter un peu de calme et de sérénité. Il joua alors simple
pour produire une excellente seconde période. Mais
c’était trop tard.
LICHTSTEINER (4,5) : l’une des surprises de Claude
Puel. Plus défensif que Keita, il s’est battu sur son
côté droit, de manière désordonnée, ce qui provoqua
souvent la colère de Puel. Mais il ne baissa jamais la
tête.
BODMER (non noté) : mais que s’est-il passé dans
sa tête ? À la 26eminute, sur un long dégagement de
Schmitz, il ne s’occupa pas du ballon mais de J.
Navarro qui s’écroula, touché par un coude… Expulsé, Bodmer regagna les vestiaires, la tête basse,
réconfortée par Plestan. Il avait pourtant bien débuté, parvenant à percer le milieu adverse et à perturber
l’espace aérien sévillan. Un geste incroyable qui
coûte cher face à un tel adversaire !
DERNIS (4,5) : il aurait tant aimé être servi par
Moussilou (1re)… Par la suite, il n’eut guère l’occasion d’attaquer puisqu’il s’est retrouvé en face
d’Alves, un latéral très offensif, qui le fit énormément
souffrir et qui offrit le premier but à Kanouté. Dernis
s’est accroché tant bien que mal, peinant aussi sur les
coups de pied arrêtés. Remplacé par FAUVERGUE
(78e).
MOUSSILOU (3,5) : titulaire à l’aller, remplaçant
décisif contre Nantes, il n’a joué que la première
période hier. Ne tenant pas sur ses jambes, il a été
constamment dévoré par son garde du corps. Il a
quand même eu quelques espaces. Ce fut le cas à la
première minute mais il ne leva pas la tête et oublia
Dernis, complètement seul. ODEMWINGIE (note :
3,5) fit son entrée après la pause. On attendait bien
plus du Nigérian, incapable de se défaire d’un marquage très serré.
Du côté sévillan, on retiendra évidemment l’énorme
performance de KANOUTÉ, buteur et passeur décisif. Il a pesé lourdement, physiquement mais aussi
techniquement sur le LOSC, aidé par LUIS FABIANO, à des années lumières de son niveau rennais. Il
faut également souligné l’apport déterminant
d’ALVES et de DAVID, les deux latéraux, qui ont
rapidement posé beaucoup de problèmes aux Nordistes. Défensivement, la charnière centrale a étouffé
Odemwingie et Moussilou, incapables de se retourner. Dommage car le dernier rempart, PALOP,
n’était vraiment pas dans un grand soir et a relâché
beaucoup de ballons.
GUILLAUME DUFY
ILS ONT DIT
Claude PUEL (entraîneur du LOSC):
« Ce genre de rencontre se joue sur des
petits détails. Séville a fait un excellent
début de match avec un bon pressing,
très haut. Pour éviter une telle pression,
il aurait été intéressant de concrétiser
notre première occasion lorsqu’on s’est
trouvés à trois contre un. Nous avions
des atouts à faire valoir, on n’a pas pu le
faire. Pour moi, il y a deux tournants : il y
a le début du match et cette occasion, et
l’expulsion de Bodmer. Je pense que
c’est un fait de jeu, Bodmer est à la lutte
avec Navarro et l’arbitre prend cette
décision. J’étais un peu loin pour voir
cette expulsion mais elle me sembletrès
sévère. La déception est forte même si
cette équipe de Séville était très costaude. Je pense qu’on aurait pu mieux
gérer ce match. C’est peut-être un mal
pour un bien dans la mesure où on va se
reconcentrer totalement sur le championnat qui reste notre ligne directrice. »
Tony SYLVA (Lille) : « Le match
était très difficile pour nous et jouer à
dix contre onze, ce n’est vraiment pas
évident. Séville joue bien au ballon. De
plus, on prend un but qui nous tue un
peu juste avant la mi-temps. C’est vraiment trop dur pour nous, c’est vraiment rageant. Sur le premier but, le
ballon venait vers moi, mais malheureusement, Matthieu Chalmé l’a
dévié. Mais après l’expulsion, encore
une fois, ça a dégénéré et on a vraiment souffert. »
Stathis TAVLARIDIS (Lille) : « La
vie continue après ce match très
étrange. Il faut absolument se remobi-
liser pour joueur dimanche contre
l’OM et tenter de rester dans les trois
premiers. Je ne pense pas qu’il y ait
expulsion. Ce même arbitre nous avait
déjà pénalisé l’an dernier en huitièmes
de finale de la Coupe de l’UEFA contre
Auxerre en expulsant Vitakic. Contre
ce genre d’équipe, il aurait fallu un peu
plus garder le ballon. Nous n’avons
jamais réussi à le faire. Contre Séville,
tu ne peux pas défendre 90 minutes.
Quand tu perds des ballons, cette
équipe te tue. » . – G. D.
Frédéric KANOUTÉ (FC Séville) :
« Je suis content de ma prestation car
c’est vraiment un match qui me tenait
à cœur. Maintenant que nous sommes
en quarts de finale, nous ne voulons
plus nous arrêter en si bon chemin. Je
pense que nous avons sur l’ensemble
des deux matches mérité notre qualification. L’erreur de Lille est sûrement
d’être venu à Séville avec la ferme
intention de conserver leur bon résultat de l’aller. Mais chez nous, avec la
puissance offensive que nous avons
sur les côtés, nous savions que nous
pouvions faire la différence et percer
n’importe quelle défense. » . – F. He.
Juande RAMOS (entraîneur du FC
Séville): « C’était un match riche en
émotions. On a fait une excellente première période. Sans doute notre meilleure première période de la saison. On
a marqué deux buts. Cela a été déterminant pour la suite. Les exclusions
provoquent toujours des difficultés.
Celle de Lille (Bodmer) nous a été favorable. Cela a créé des espaces et nous
avons su en profiter. »
JEUDI 16 MARS 2006
Temps doux. Pelouse en bon état. 40 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Riley (ANG).
Chalmé
Lichtsteiner
4
4,5
Renato
Dumont
6,5
D
Dragutinovic
t
cap., 4 Tavlaridis
a
Kanouté
6
6,5
Bodmer
8
non noté
Palop
Palop
Sylvva
va
4
4
L. Fabiano Moussilou
3,5
Schmitz
J. Navarro
7
cap., 7
Marti
Makoun 4,5
6
5,5
Dernis
J. Navas
Daniel Alves
Tafforeau
4,5
4
7
5
David
7
Adriano
7
Remplacements. – 65e : Daniel Alves par
JORDI LOPEZ ; 74e : L. Fabiano par OCIO ;
90e : Adriano par ESCUDÉ.
Non utilisés : Vargas (g.), Jesuli, Kepa,
Saviola.
Entraîneur : J. Ramos.
Remplacements. – 46e : Moussilou par
ODEMWINGIE (note : 3,5) ; 58e : Dumont par
A. KEITA ; 77e : Dernis par FAUVERGUE.
Non utilisés : Pichon (g.), Vitakic, Plestan,
Cabaye.
Entraîneur : C. Puel.
LES BUTS
1-0 : KANOUTÉ (29e, passe de Daniel Alves). – Daniel Alves déborde côté droit et entre dans la
surface avant de servir en retrait Kanouté. Seul à l’entrée de la surface, le Malien bat Sylva du plat
du pied droit.
2-0 : L. FABIANO (45e+ 2, passe de Kanouté). – Chalmé perd le ballon côté droit, Adriano le
récupère et centre pour Kanouté qui remet de la tête à L. Fabiano. Le Brésilien, seul dans la surface, trompe Sylva du pied droit.
LES CARTONS
5 AVERTISSEMENTS. – FC Séville : Daniel Alves (42e, faute sur Dernis), Marti (54e, antijeu),
Palop (87e, gain de temps) ; Lille : Makoun (32e, contestation), Fauvergue (90e+ 4, faute sur
Palop).
2 EXPULSIONS. – FC Séville : J. Navas (71e, coup volontaire sur A. Keita) ; Lille : Bodmer (26e,
coup de coude sur J. Navarro).
Stade : le LOSC
maintient la pression
ALORS QUE DEMAIN, le Conseil de
Lille Métropole communauté urbaine
doit choisir un site pour l’implantation
du futur stade du LOSC, le président,
Michel Seydoux, et son équipe dirigeante sont allés à la rencontre de la
presse, hier soir, avant le match FC
Séville - Lille, tout en haut des tribunes
vertigineuses du stade andalou.
Le président lillois a rappelé qu’« un
lieu n’est en aucun cas un stade. C’est
une première étape, mais il en reste
d’autres, a-t-il ajouté. On souhaite que
les élus prennent un engagement sur
la capacité et sur le délai. »
Les désirs du LOSC sont connus depuis
plusieurs mois : un grand stade couvert
de 55 000 places construit dans trois
ans.
« Depuis de nombreuses années, nous
sommes victimes des errements des
politiques, et je ne voudrais pas recommencer l’histoire », a insisté Michel
Seydoux. Sans surprise, le club, auquel
la ville avait promis un nouveau stade
en 2004 (à l’époque du projet d’agrandissement de Grimonprez-Jooris), ne
relâche pas la pression.
Cette nouvelle intervention n’était pas
du goût de tout le monde, selon Xavier
Thuilot, président délégué du LOSC.
« On nous a dit que ce serait mieux de
ne rien dire. Mais nous, on aime dire les
choses. Notre communication est à
l’image de notre football, ferme et
engagée. Mais jamais calomnieuse. »
– J.-L. G.
SÉVILLE. – En inscrivant le premier but des
Sévillans, Frédéric Kanouté (au premier plan)
a effacé l’avantage acquis par les Lillois au
match aller, au grand désespoir de Stefan
Lichtsteiner (à gauche) et du capitaine lillois,
Stéphane Dumont.
(Photo Pierre Lahalle)
HIER
FC SÉVILLE (ESP) - Lille .................................................................................. 2-0 (0-1)
Hambourg(ALL)- RAPID BUCAREST(ROU) ................................................... 3-1 (0-2)
Buts. – HAMBOURG : Lauth (24e), Barbarez (36e), Van der Vaart (63e) ;
RAPID BUCAREST : Buga (51e).
AS Rome (ITA) - MIDDLESBROUGH (ANG) .................................................... 2-1 (0-1)
Buts. – AS ROME : Mancini (43e, 66e s.p.) ; MIDDLESBROUGH : Hasselbaink (32e).
AUJOURD’HUI
19 HEURES
(17 HEURES, HEURE FRANÇAISE)
Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) - Marseille (1-0) (M 6)
18 H 30
(17 H 30, HEURE FRANÇAISE)
Levski Sofia (BUL) - Udinese (ITA) (0-0)
18 HEURES
Strasbourg - FC Bâle (SUI) (0-2) (TPS Foot)
20 H 30
Schalke 04 (ALL) - Palerme (ITA) (0-1)
21 H 30
Betis Séville (ESP) - Steaua Bucarest (ROU) (0-0)
Entre parenthèses, le score du match aller. En capitales, les clubs qualifiés.
QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau avec les demi-finales, demain, à
Eindhoven, HOL). – Aller : jeudi 30 mars ; retour : jeudi 6 avril.
DEMI-FINALES. – Aller : jeudi 20 avril ; retour : jeudi 27 avril.
FINALE. – Mercredi 10 mai, à Eindhoven (HOL), Philips Stadion.
BUTEURS
1. M. Delgado (FC Bâle), 6 buts ; 2. Brandao (Chakhtior Donetsk) ; Van der Vaart (+ 1)
(Hambourg) ; Cousin (Lens) ; Loskov (Lokomotiv Moscou) ; Buga (+ 1) (Rapid Bucarest) ; Kanouté (+ 1) (FC Séville) ; Pitak (Slavia Prague), 5 buts ; 9. Daniel Carvalho
(CSKA Moscou) ; E. Angelov (Levski Sofia) ; Lebedenko (Lokomotiv Moscou) ; Golan
(Maccabi Petach-Tikva) ; Dica, Goian, Iacob (Steaua Bucarest) ; Ärst (Tromso) ; Ljuboja
(VfB Stuttgart) ; Archavine, Kerjakov (Zénith Saint-Pétersbourg), 4 buts.
En italique, les joueurs et les clubs éliminés.
1,01€ /appel depuis un fixe - Conditions sur 118008.fr
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Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
La grosse bêtise de Bodmer
FC SÉVILLE - LILLE : 2-0 (2-0)
Bleu
Rouge
Une trentaine de secondes seulement s’était écoulée quand une première alerte saisit d’effroi le LOSC.
L’intervention de Chalmé aux
dépens d’Adriano, à l’entrée de la
Jaune
Bleu
Jaune
Kanouté
fait merveille
Noir
Noir
FATALE ESPAGNE. La fréquentation de la Ligue des champions
s’était achevée pour les Lillois à la fin
de l’automne dans un stade espagnol, à Villarreal (0-1). Leur aventure
en Coupe de l’UEFA s’est terminée à
son tour, hier soir, en huitièmes de
finale, dans un autre stade espagnol,
plein sud, à Séville (0-2 ; 1-0 à
l’aller), où ils ont probablement vécu
l’une des premières mi-temps les
plus pénibles de leur carrière (0-2).
Un vrai cauchemar avant de tenter,
en vain, faute d’occasions de buts,
de redresser une situation compromise.
Entre ces deux rencontres, ils avaient
tâché de se souvenir des leçons que
leur avait enseignées l’expérience de
la C1 quand, le mois dernier, à
Donetsk, au fond de l’Ukraine, statufiés par la boue, hachés par un vent
tranchant, ils avaient arraché leur
qualification pour les huitièmes (0-0,
après un succès étriqué à l’aller, 3-2).
Sans doute avait-elle servie la
semaine écoulée, dans la froidure du
Nord de la France, quand le LOSC
s’était accordé un petit avantage,
aux dépens du FC Séville (1-0), malgré une opposition qui annonçait
une adversité sérieuse au retour.
À l’heure des comptes, cette avance
d’un but s’est révélée insuffisante
pour les Lillois, par une douce soirée
andalouse qu’un vent léger rafraîchissait au fur et à mesure qu’ils
accumulaient les déboires.
Dépassés par les événements
comme ils ne l’avaient jamais été
cette saison, y compris en Ligue des
champions – preuve qu’ils sont
encore loin d’avoir atteint la maturité pour voyager en Europe –, les Lillois ne savaient plus où donner de la
tête et semblaient s’épuiser à courir
derrière des adversaires insaisissables.
4
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour)
STRASBOURG - FC BÂLE (aller : 0-2)
Le devoir d’y croire
Malgré une ambiance plombée, le Racing doit saisir la chance qui existe. Ne serait-ce que pour son public.
STRASBOURG –
22 %
de notre envoyé spécial
Le Strasbourgeois
Guillaume Lacour
(au centre) est pressé par
le Suisse Papa Malick Ba,
mais ce sont bien
les Alsaciens qui devront
partir ce soir à
la poursuite des Suisses,
vainqueurs à l’aller 2-0.
(Photo Patrick Boutroux)
ON DIRAIT que Strasbourg aborde
l’âme en peine son match retour des
huitièmes de finale de la Coupe de
l’UEFA contre Bâle. Et ce n’est pas
forcément le résultat du match aller
(0-2) qui nourrit cette impression de
dépit, car, selon les statistiques,
20 % des équipes qui ont dû combler
ce handicap se sont finalement qualifiées. 20 %, ce n’est pas énorme, ce
n’est pas rien non plus. Non, si
l’ambiance à la Meinau semble à ce
point plombée, c’est que la défaite
face au Mans (1-2), dimanche dernier, a fait très mal. Ayant manqué, à
huit journées de la fin du Championnat, cette formidable opportunité de
revenir à 2 points de Troyes, le premier non-relégable, Strasbourg se
dit peut-être qu’il n’y arrivera jamais.
Pour lui, le temps semble s’enfuir, et
ses espoirs avec. Le plaisir d’être
encore là, sur la scène européenne, à
quelques battements d’aile du printemps, en prend ombrage. Et
comme, tout autour, ça ne respire
pas la gaieté non plus, c’est le club,
dans son ensemble, qui émet peu
d’ondes positives : Marc Keller est
sur le départ, d’autres rêvent de le
suivre.
(sur 550 précédents dans les
Coupes d’Europe depuis 1955-1956)
Stade de la Meinau
18 : 00
Strasbourg
21
Degen
32
Zanni
5
Kanté
10
P. Farnerud
20
Delgado
5
Majstorovic
or
25
R. Faty
2
Deroff
cap.
Eduardo
29
Carlier 23
18
Johansen
20
Diané ou
Krebs (12)
Remplaçants : Gurtner (g.) (34), Abou (6),
Lacour (19), Schneider (35), Hosni (21),
Celestini (31), Krebs (12) ou Diané (20).
Entraîneur : J. Duguépéroux.
Absents : Cassard (reprise), Devaux, Arrache,
Loué et Le Pen (cuisse), Haggui et Gameiro
(genou), Si. Keita (reprise), Gmamdia
(épaule), Abdessadki (cheville), Nemeth (non
qualifié).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
Deroff.
Que d’absents !
ne restera peut-être plus rien de bien
exaltant à vivre par ici. Il ne serait pas
très professionnel de renoncer avant
d’avoir essayé, même avec une infirmerie qui déborde et sans Lacour,
Abou ni Diané, qui pourraient souffler. Jusque-là, Deroff, Boka et
Johansen, titulaires ce soir, n’ont
jamais ressemblé à des pieds cassés,
et c’est bien la charnière centrale
Bellaïd-Kanté qui avait tenu tête à
Totti, Cas sano et Nonda, le
24 novembre dernier à Rome (1-1).
Alors ? C’est quand même une vraie
équipe qui sera alignée face au voisin rhénan. Il faudra tout simple-
ment, comme le dit Pascal Johansen,
« entrer sur le terrain sans calculer ». Le Colmarien rappelle justement que, « dans une carrière, les
occasions de se qualifier pour un
quart de finale européen ne se présentent pas si souvent ». « Si on
réussit un bon début de match, on
peut peut-être le faire », espère
Duguépéroux.
Il y a une semaine, Bâle a paru douter
aux premiers signes de harcèlement.
On pourra tout pardonner au Racing,
sauf l’abandon.
FC Bâle
Arbitre : M. Benquerença (POR)
7
A. Farnerud
28
Bellaïd
été dans toute l’histoire du club, le
Racing se doit de se jeter à fond dans
ce match. Quand bien même le
déplacement à Saint-Étienne,
dimanche, serait déjà présent dans
les esprits. À 24 euros le quart de
virage, le lampiste a droit à certains
égards. D’ici aux quarts de finale, il
En direct sur TPS Foot
15
Boka
1
Puuydeb
uydebois
uy
ydebo
Johansen :
« Sans calculer »
Albert Gemmrich, pressenti pour un
poste de directeur sportif, ne veut
pas risquer un orteil dans le chantier
ouvert par Philippe Ginestet, pourtant « un très bon ami ». Que sont
devenues la belle harmonie des dirigeants en début de saison et la gratification que représentait une participation à la Coupe de l’UEFA ? Jacky
Duguépéroux reconnaît que « ça n’a
rien à voir avec ce que le club a vécu il
y a dix ans dans cette même compétition ».
Pour un peu, ça donnerait aux candidats spectateurs l’envie d’aller à la
pêche. Mais, pour eux, justement, si
fidèles, chaleureux et tolérants
comme ils ne l’ont sans doute jamais
Le pourcentage des équipes
qui se sont qualifiées
après avoir perdu
0 - 2 à l’extérieur à l’aller.
Hier, Abdessadki, souffrant de la cheville droite, a renoncé. Il complète une
liste de forfaits déjà longue. Hosni,
Lacour et Abou devraient être ménagés. Deroff et Boka reviennent, tout
comme Johansen. Le jeune Carlier
occupera la pointe de l’attaque. Diané,
qui se sent fatigué, n’a fait que trottiner hier. – J.-M. B.
12
P. M. Ba
10
Petric
8
Sterjovski
1
Zuberrbühller
ler
cap.
30
Smiljanic
24
Berner
Remplaçants : Crayton (g.) (18), Ergic (22),
Baikal (29), Kuzmanovic (27), Rakitic (17),
Chipperfield (11).
Entraîneur : C. Gross.
Absents : M. Yakin (dos), Mesbah et Quennoz
(adducteurs), Dzombic (genou), Meili (pied),
Carignagno (appendicite), K. Nakata (non qualifié).
Suspendu : aucun.
Suspendu au prochain avertissement :
Zanni.
Pour marquer
Tout en affichant « du respect » pour
Strasbourg, Christian Gross, l’entraîneur bâlois, a ciblé l’objectif de son
équipe : « Marquer au moins un but. »
Sinon, pas de surprises quant à la composition de l’équipe suisse : ce devrait
être la même qu’au match aller, même
si Eduardo et Majstorovic ont été
ménagés hier et n’ont pas participé au
dernier entraînement. – J.-M. B.
Prix des places : 12, 24, 30 et 36
JEAN-MARC BUTTERLIN
Nantes, glorieux anonyme
Bleu
Pressé de questions par le président Turbeaux, le patron de l’OM a aussi été contredit par Jean-Michel Roussier.
Une nouvelle fois, le club huit fois champion de France se perd, loin des sommets de L 1.
ILS SE CROISENT sans se parler
pendant les suspensions d’audience.
Toujours élégant mais le visage fermé,
Jean-Michel Roussier, les mains dans le
dos, fait des aller-retour dans la salle
pendant que Robert Louis-Dreyfus,
décontracté comme au premier jour,
souriant, converse assis, quand il ne discute pas au milieu de ses avocats. Le
contraste est saisissant entre le patron
de l’OM et celui qui fut son président
délégué entre 1997 et 1999, tous deux
renvoyés pour abus de biens sociaux
devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal de Marseille. Il semble
loin le temps où ils travaillaient
ensemble. D’ailleurs, l’ont-ils déjà fait
vraiment ?
Cette journée a mis encore plus en évidence leur position différente. Hier, ils
se sont encore contredits au cours de
l’examen des transferts de Laurent
Blanc (1997), le matin, puis de Fabrizio
Ravanelli (1997). Pendant ce temps Rolland Courbis est resté très en retrait (ce
qui ne devrait pas être le cas ce matin,
avec le transfert Dugarry au programme). Yves Marchand, l’autre exprésident délégué, donnait lui l’impression de devenir de plus en plus
transparent et inaudible.
Ces deux transferts auraient permis,
grâce à des tours de passe-passe, de
dégager des sommes occultes. Ils ont
comme particularité d’avoir mis en jeu,
entre autres personnes, deux intermé-
NANTES –
Rouge
Rouge
« RLD » sur le grill
Jaune
Bleu
Jaune
LIGUE 1
Noir
Noir
PROCÈS DES COMPTES DE L’OM
diaires, Alain Migliaccio (Blanc) et
Luciano D’Onofrio (Ravanelli), jugés
dans le premier procès de l’OM qui se
déroulait justement cette année-là, en
1997.
Dans ces opérations réalisées au mépris
de la loi et sans rigueur, la question des
responsabilités est récurrente : qui prenait les décisions à l’OM, qui en référait
à qui, qui signait, qui participait aux
négociations ? Et, plus précisément,
Robert Louis-Dreyfus était-il au courant
de tout, dans le détail ?
Jean-Michel Roussier a réaffirmé hier
qu’il informait « RLD » de tout, à
chaque fois, même quand ce dernier
était à l’autre bout du monde (Japon)
alors que les négociations avaient lieu à
Londres (pour Ravanelli). « RLD »
payait mais, a-t-il répété, sans être au
courant des faux fax, des faux agents,
des doubles conventions (Alessandro
Moggi et d’Onofrio sur le même transfert), de cet argent qui s’évapore…
Toutes ces irrégularités sur lesquelles
s’appuie l’accusation. « RLD » : « Je l’ai
appris après. » Ou encore : « Je l’ai
appris, il y a deux jours. »
RLD : « L’OM n’a pas
été lésé »
Le président Turbeaux insiste sur
l’indemnité de transfert de 2 millions de
dollars (environ 12 MF) au Barça, qui
reversera à Laurent Blanc 4 MF :
« Connaissiez-vous cette pratique ? »
RLD : « C’est le premier transfert d’un
grand joueur. Je n’avais pas l’habitude.
– Connaissiez vous cette restitution ?
– Pour moi, ce n’est pas une restitution
mais une prime de départ. (…) Pour que
Laurent Blanc accepte de rejoindre
l’OM, il fallait une compensation du
club vendeur.
– Mais c’est Marseille qui compense !
– Non.
– Non, non mais oui, oui. La lettre est
claire. On va retrouver ce phénomène
plusieurs fois. Il s’agit d’une négociation salariale avec Laurent Blanc qui se
passe avec une rétrocession par l’intermédiaire du Barça… C’est clairement
écrit. Il ne s’agit pas d’une opération
Barça-Laurent Blanc.
– Je reste sur ma position.
– Vous avez pu voir les choses comme
ça, mais j’essaie de vous pousser un
peu.
– Pourquoi, alors qu’il n’habite pas les
îles Vierges, n’a-t-on pas fait venir
Laurent Blanc ?
– On s’occupera des joueurs dans un
autre procès. La question n’est pas de
savoir pourquoi Laurent Blanc n’est pas
renvoyé devant le tribunal, mais de
savoir si vous l’avez aidé.
– On a revendu le joueur 3 millions.
L’OM n’a pas été lésé.
– Ah ! Vous voyez ça sur la longueur. »
Signataire, dans le transfert Ravanelli,
d’une deuxième convention (pour
2,5 MF), cette fois avec Alessandro
Moggi, fils du président de la Juve,
Jean-Michel Roussier est interrogé :
« Avez-vous évoqué avec Robert LouisDreyfus cette convention avant de la
signer ?
– Je l’ai très clairement évoquée. »
Robert Louis-Dreyfus prend sa place à la
barre. Pas un regard entre les deux.
« Je ne le savais pas. Il ne m’en avait pas
parlé. Je n’ai jamais vu cette convention. »
Plus tard, « RLD » ajoutera : « Je sais
que j’ai payé 5,3 MF. En plus, sur ce
transfert, on m’avait demandé une
garantie personnelle. »
La journée, qui permit aussi au procureur de la République, Marc Cimamonti,
d’avancer ses pions, n’a pas été spécialement bonne pour le propriétaire de
l’OM. À tel point que dans l’après-midi
la défense est sortie de son banc pour
remettreles choses au point. « Je donne
mon accord sur une enveloppe », a
répondu le patron de l’OM. À la sortie de
l’audience, l’avocate confirmera :
« Roussier se déleste sur Robert LouisDreyfus, qui ne vit pas à Marseille,
voyage à travers le monde et qui, à
l’époque, était confronté à sa maladie. »
MARC CHEVRIER
JUGEMENT CONNU EN MAI. –
Le président Vincent Turbeaux a précisé hier, lors des débats, que le jugement de ce procès, qui doit s’achever le
31 mars, sera rendu « courant mai ».
– M. Ch.
de notre correspondant
permanent
LE PANNEAU est accolé à celui des
sponsors. Il égrène, orgueilleux, les
hauts faits du FC Nantes, place forte du
football hexagonal : huit titres de
champion de France (1965, 66, 73, 77,
80, 83, 95, 2001), trois Coupes de
France (1979, 1999, 2000), deux Trophées des champions (1999, 2001). Du
lourd, du costaud, du sérieux. Ce joli
effeuillage vous poserait un candidat
au titre. Il exhale plutôt la nostalgie.
Celle d’un glorieux « ex ». Ici, on a
été !
On se rengorge encore, des trémolos
dans la voix, du jeu qu’on y pratiquait,
des ballons qui dansaient, des adversaires qui valsaient. Les supporters
s’en repaissent à longueur de travées… pour mieux constater qu’on n’y
est plus vraiment. Pas encore Reims,
plus tout à fait Nantes. La dernière
ligne ne remonte pourtant pas si loin
(champion en 2001). Son horizon
semble s’effacer trop vite. En mai dernier, Nantes s’est d’ailleurs réjoui
d’autre chose : son maintien in extremis. Une joie violente à la hauteur de la
frousse ressentie et de la longévité du
club au plus haut niveau (quarantedeux ans d’affilée).
Un record dont l’écho renvoie moins à
Lyon, l’ogre de ces années 2000, qu’à
Sochaux dont la gloire est d’être le club
ayant disputé le plus d’exercices en
D 1/L 1 (57 saisons). Beaucoup espéraient que, la tempête traversée,
l’esquif retrouverait les hautes eaux,
les lumières, les louanges, à l’instar
d’un Bordeaux requinqué. C’est raté.
Leader après… deux journées, le
FCNA brinquebale tristement loin de
l’Europe (quatorze points), coincé
depuis vingt-et-une journées entre la
11e et la 15e place, passager anonyme
d’une croisière menée par d’autres.
Avec treize points de marge sur les
relégables, son maintien paraît ne pas
devoir attendre un miracle de dernière
heure –Nantes a globalement bien
géré ses rendez-vous contre les
cancres en janvier –, mais les 43 points
arrachés la saison passée ne sont pas
acquis (aucune victoire lors des cinq
derniers matches).
Son jeu n’a pas scintillé, valant parfois
par ses à-coups, rarement par sa maîtrise dans la durée, hormis peut-être en
juillet-août contre Lens (2-0) et Rennes
(3-0). Les blocs compacts, l’escouade
nantaise ne les fissure plus à force
d’appels, d’un mouvement partagé sur
les terrains de la Jonelière. Sa formation, pierre angulaire du projet maison, a fait l’objet de remises en question publiques par le président
Roussillon et son conseiller Japhet
N’Doram. Le thème : coût (sixième
budget de L 1) et débouchés. Pour
l’heure, ils sont faibles dans un groupe
pléthorique (trente-six contrats en
EN DIRECT DE LA LIGUE 1
LYON
AUXERRE
Les convalescents
de retour en CFA
Mignot, victime d’une entorse à la cheville gauche hier après-midi, passe une
IRM ce matin. Il est forfait pour le
match contre Paris. – J.-P. G.
IMPOSSIBLE DE TROUVER une place de parking à 500 mètres à la ronde, hier
aux alentours de la Plaine de jeux de Gerland. Sous le soleil, l’équipe de CFA de l’OL
recevait Monaco en match en retard. Il faut dire que, avec Vercoutre dans le but,
Réveillère, Diatta et Caçapa en défense, Pedretti et Clément en milieu de terrain,
Govou et Benzéma en attaque, cette équipe lyonnaise suscitait donc la curiosité.
Celle, d’abord, de Gérard Houllier, premier intéressé, qui est passé par là en milieu
d’après-midi, de même que quelques joueurs de La Duchère, éliminés la veille par
le PSG, et venus voir quelques vieux copains du centre de formation de l’OL. Monaco étant classé juste devant « La Duche » et une victoire de Lyon aurait plu aux
banlieusards. Mais si Benoît Pedretti, auteur d’un bon match, a ouvert la marque
d’une magnifique frappe croisée des 20 mètres à la 73e minute, Gigliotti a égalisé
dans le temps additionnel d’un coup franc aux 20 mètres. À cet instant, Claudio
Caçapa, dont c’était le grand retour après plus de deux mois d’indisponibilité, était
déjà rhabillé après avoir joué pendant soixante-cinq minutes.Vercoutre, Réveillère, Diatta, Pedretti, Clément, Govou et Benzéma ont disputé l’intégralité de la
rencontre. Avec tous ces retours, et en attendant ceux de Berthod et Monsoreau
(cuisse), Gérard Houllier va avoir le choix pour constituer ses équipes. – C. C.
retrouver le groupe face à Ajaccio.
Roma et Plasil (gastro) étaient absents
et Zikos (pubis) aux soins. – E. Ba.
NANTES
gauche et laissé au repos mardi à Lyon,
contre La Duchère (CFA, 3-0) en
Coupe, s’est entraîné normalement
hier et sera opérationnel.
SAINT-ÉTIENNE
Bruno Cheyrou a repris. Planus (adducteurs) n’a pu effectuer que de la
course. – L. L.
Savinaud (ischio-jambiers) et Keserü
(cuisse) manqueront le déplacement
au Mans et la venue de Dijon mardi
prochain en Coupe de France. Mhadhbi a repris. – J.-D. C.
METZ
NICE
Pimenov a subi une petite intervention
chirurgicale au niveau du coeur, visant
à empêcher le déclenchement de crises
de tachycardie. Il reprendra l’entraînement lundi. Lui et Djiba (genou) sont
forfait contre Rennes. – M. T.
Pour Fanni, victime début février d’une
lésion à une cuisse, la cicatrisation est
plus longue que prévue et il est forfait
contre Nancy. – Ja. G.
Mathieu (adducteurs) et Akpa Akpro
(cuisse) seront indisponibles face à
Lens. Après trois mois d’absence et un
match de CFA, Congré pourrait faire
son retour dans le groupe. – N. S.
PARIS-SG
TROYES
Yepes (mollet), qui a manqué les deux
derniers matches, passera un nouvel
examen demain et il a très peu de
chances d’être remis à temps pour la
venue d’Auxerre dimanche. Kalou, qui
souffrait d’une petite pointe à la cuisse
Jaziri (orteil) a repris l’entraînement
mardi et devrait faire partie du groupe
contre Bordeaux. Absent des terrains
depuis un mois après un claquage à la
cuisse droite, Nadé reprendra lundi
prochain avec le groupe. – J.-P. K.
BORDEAUX
MONACO
Vieri, qui, après un court passage à
Monaco, était rentré en Italie pour soigner une cheville blessée, est revenu
hier en Principauté. Le joueur pourrait
Hognon, blessé à une cheville depuis le
4 février, a participé hier matin à sa
première séance collective. – J.-Y. D.
TOULOUSE
Classement
Pts J. G. N. P. p.
— — — — — —
1. Lyon
65 29 19 8 2 51
2. Bordeaux 56 29 15 11 3 31
3. Lille
51 30 14 9 7 42
4. Auxerre 50 30 15 5 10 38
5. Marseille 47 30 13 8 9 29
6. Lens
45 30 10 15 5 36
7. Le Mans 45 30 13 6 11 29
8. Rennes 44 30 14 2 14 38
9. Paris-SG 43 30 11 10 9 32
10. Nancy
41 30 11 8 11 29
11. Monaco 40 29 11 7 11 31
12. Nice
40 30 10 10 10 22
13. Saint-Étienne 40 30 10 10 10 25
14. Nantes 36 30 9 9 12 30
15. Toulouse 35 30 9 8 13 27
16. Sochaux 33 29 8 9 12 24
17. Troyes 28 30 6 10 14 24
18. Strasbourg 23 30 4 11 15 24
19. Metz
23 30 4 11 15 21
20. AC Ajaccio 21 30 4 9 17 17
c.
—
22
15
20
28
28
26
25
43
27
24
26
24
29
31
35
32
37
40
48
40
Diff.
—
+29
+16
+22
+10
+1
+10
+4
-5
+5
+5
+5
-2
-4
-1
-8
-8
-13
-16
-27
-23
comptant les joueurs prêtés !). Celui-ci
ne dégage ni ambiance délétère ni
convergence forte dans les bourrelets
du ventre mou.
Le jeune Ca en serait ainsi devenu
l’animateur de substitution. « Tout le
monde a tendance à s’éparpiller, a
reconnu Franck Signorino la semaine
dernière, qui notait cependant l’excellente entente dans le vestiaire. Chacun
fait de son mieux de son côté, pas de
façon synchronisée. » Entre les fins de
contrat de cadres (Landreau, Cetto,
Da Rocha), les sollicitations des uns
(Toulalan notamment), la volonté de
voir ailleurs des autres, chacun s’interroge : peut-on avoir des ambitions à
Nantes ? Le flou gagne et les objectifs
régressent.
Roussillon : « Dassault
n’est pas du genre
à se laisser
décourager »
Le président Rudi Roussillon s’est donc
efforcé de dissiper le brouillard la
semaine dernière. Il n’y est pas tout à
fait parvenu. Il a obtenu l’accord du
maire pour renouveler des terrains
d’entraînement dont Serge Le Dizet,
son coach, fustigeait le sale état.
« Quand je dis que la priorité, ce doit
être le terrain, c’est à tous les
niveaux », remarquait le technicien. Il
a fixé un cap – « Les six premiers l’an
prochain » – dont on a du mal à cerner
la réalité ou la dose de méthode Coué
destinée à convaincre Landreau, Faé,
Toulalan ou Cetto de ne pas suivre
Yepes, Armand, Berson sous d’autres
cieux.
Il a parlé d’élaguer et de « recruter
malin des renforts de qualité », dont
Saïdou (Galatasaray) serait la première pierre. Il assure avoir « une large
marge de manœuvre » financière…
qui dépend quand même beaucoup
d’une bonne fin de saison, en
l’absence d’une nouvelle mise de
fonds Dassault (le groupe a déjà épongé un déficit de 9,6 M en juin). Il a
voulu tordre le cou à la rumeur tenace
d’un désengagement d’une formule
claire au terme incertain : « Serge
Dassault n’est pas du genre à se laisser
décourager. (…) Je l’ai dit aux joueurs
afin qu’il n’y ait pas le moindre doute
dans leur esprit. Laissons le club avancer dans la sérénité. La vente n’est pas
du tout dans l’air du temps. Ce n’est ni
l’heure ni l’année. » Et l’an prochain, si
tout ne va pas bien ?
En attendant, il a appelé à un nécessaire sursaut. En Championnat, ça ne
mènera pas bien haut. Reste la Coupe
de France pour rafraîchir mémoires et
palmarès. Les joueurs sont, paraît-il,
mobilisés. En n’oubliant pas que celle
de la Ligue a failli tomber dans l’escarcelle en 2004 (défaite contre Sochaux,
1-1, 4-5 aux t.a.b.) N’aurait-elle pas
masqué l’essentiel ?
JEAN-DENIS COQUARD
Savinaud :
« On y croit encore »
« COMMENT VIT-ON l’anonymat quand on y a connu de belles heures ?
– Il ne faut pas l’accepter mais reconnaître nos manques. Notre potentiel nous
situait autour de la huitième place, nous n’avons pas été à la hauteur. Le maîtremot, c’est irrégularité. On a réussi de bonnes séquences, quelques bons matches,
trop peu sur une saison. Et quand on est statiques, qu’on manque d’engagement, il
n’y a plus de " jeu à la nantaise ". On ne fait plus la différence.
– Que peut espérer Nantes ?
– Il reste la Coupe mais on ne doit pas choisir que ça. On n’a pas le droit de laisser
aller. Il ne faut pas rêver : l’Europe par le Championnat, c’est trop lointain. Mais on
doit prendre le maximum de points pour faire mieux que l’an passé (17e avec
43 points) et se projeter sur la saison prochaine. Tout le monde est motivé, surtout
nous qui sommes issus du club. On n’a pas envie qu’il reste là. Le club a changé
depuis que nous sommes arrivés mais le foot se joue toujours à onze sur le terrain.
– Nantes peut-il redevenir ce qu’il a été ?
– Ça peut repartir. On veut faire perdurer l’esprit, cette notion de jeu qui va vite
vers l’avant, par passes rapides. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Tout le
monde y travaille. On sent une grande unité entre le staff pro et celui de la formation. Ça paiera forcément. Ce mauvais passage appelle des jours meilleurs. Maintenant, on doit y mettre tous les moyens. Le travail, c’est la seule recette ». J.-D. C.
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FOOTBALL
Sarkozy sort le carton rouge
Le ministre de l’Intérieur a annoncé, hier, à l’Assemblée, que les hooligans seraient bannis des stades dès ce week-end.
« C’EST UNE AVANCÉE majeure ! »
Jean-François Lamour ne cachait pas
sa satisfaction, hier. Le ministre des
Sports venait d’entendre Nicolas
Sarkozy annoncer aux députés que
l’interdiction administrative d’accès
aux stades pour les fauteurs de
troubles – mesure majeure pour lutter
contre la violence dans le sport – entrerait en vigueur « dès dimanche
prochain ».
Ainsi, « pour ce qui concerne le PSG, a
indiqué le ministre de l’Intérieur,
trente individus seront interdits de
stade et convoqués au commissariat
pendant la durée du match », qui
opposera, dimanche soir, le club de la
capitale à Auxerre. En réponse à une
question orale du député UMP de
Paris, Claude Goasguen (*), Nicolas
Sarkozy a révélé que la loi ayant été
votée et les décrets d’application pris,
le Conseil d’État avait « donné son feu
vert ».
« Nous n’avons pas à supporter des
personnes racistes et violentes dans
nos stades », a lancé en conclusion le
numéro deux du gouvernement, dont
l’intervention avait débuté par un
« hommage au monde du rugby »
pour avoir su organiser, samedi, un
match France-Angleterre qui s’est
« remarquablement déroulé » en présence de 80 000 spectateurs. Sur les
bancs de l’Assemblée, Claude
Goasguen, qui juste avant avait
réclamé des « sanctions sévères » et
tempêté qu’il était « temps d’en
finir », était tout sourire…
Concrètement, un préfet pourra désormais convoquer dans le commissariat
le plus proche de son domicile tout
individu fauteur de troubles, connu des
services de police. Et cela, même en
l’absence de toute condamnation
préalable en justice ! La personne
concernée devra rester dans le commissariat pendant toute la durée du
match. Tout refus de se soumettre à la
loi sera passible de sanctions pénales
et/ou d’une amende.
Envisagée par le Premier ministre
Jean-Pierre Raffarin, puis reprise par
son successeur, Dominique de Villepin,
cette mesure avait été adoptée par les
députés le 25 novembre 2005. Le
député UDF Pierre-Christophe Baguet
avait alors fait voter un amendement
en ce sens, opportunément glissé dans
le projet de loi antiterroriste présenté
par Nicolas Sarkozy. Totalement inédite en France, cette mesure est une
réalité de longue date en Angleterre où
« elle fait recette », a souligné JeanFrançois Lamour, ou en Italie. « Avec
l’aide de la vidéosurveillance (dans les
stades et aux alentours), nous allons
pouvoir chercher les fauteurs de
troubles, les repérer et les appréhender », s’est réjoui le ministre des
Sports.
Cette nouvelle donne intervient à un
moment où les exactions dans les
stades et les violences entre supporters défrayent la chronique. Le 5 mars
dernier, le match de Ligue 1 PSG-OM
avait pris des allures de mauvaise farce
quand, arguant de craintes pour la
sécurité de leurs supporters, les responsables de l’OM avaient envoyé au
Parc des Princes une équipe B et
demandé à leurs supporters de ne pas
faire le déplacement dans la capitale.
Malgré l’absence de supporters marseillais, cette rencontre s’était déroulée sous haute surveillance policière. À
cette occasion, les effectifs des forces
de l’ordre déployées étaient compa-
rables en nombre à ceux mis en place le
jeudi 9 mars, à l’occasion de la manifestation parisienne contre le contrat
première embauche (CPE).
« Dissoudre
ces associations
qui nous font honte »
On se souviendra également que –
dans la nuit du 24 au 25 février – des
affrontements, ayant éclaté à la mitemps du match Nantes-PSG entre
deux clans rivaux de supporters parisiens, s’étaient poursuivis dans la
soirée sur une aire de repos de l’autoroute A 11, faisant cinq blessés. Vingtdeux personnes avaient alors été inter-
pellées et trois d’entre elles déférées
devant le juge et placées sous contrôle
judiciaire. Aussi, Nicolas Sarkozy n’a-til pas l’intention de s’arrêter à la
mesure annoncée hier. Le ministre de
l’Intérieur a exprimé le souhait que le
Parlement « prenne des mesures permettant de dissoudre ces associations
de supporters qui nous font honte ».
En clair, le dispositif anti-hooligans ne
devrait pas se limiter aux seuls individus. Il pourrait être prochainement
complété par des dispositions permettant de dissoudre les groupes violents.
Début mars, Nicolas Sarkozy avait écrit
aux présidents du PSG, Pierre Blayau,
et de la Ligue, Frédéric Thiriez, pour
leur annoncer un projet de loi « permettant la dissolution des associations
de supporters dont les membres se
livreraient à des comportement
violents ». Grâce à une « niche » parlementaire, ce texte devrait être
examiné très rapidement par les députés, sans doute fin avril ou début mai. Il
pourrait entrer en application « dès la
saison prochaine », a estimé JeanFrançois Lamour.
PATRICK ISSERT
(*) Ainsi qu’il l’a lui-même rappelé, le
Parc des Princes se trouve dans la
circonscription dont Claude Goasguen
est l’élu.
Jean-Philippe D’HALLIVILÉE (responsable de la communication et de la
gestion des supporters du Paris-SG) : « Le PSG se félicite vivement de cette mesure
qui va vraiment dans le bon sens, car elle vise une minorité d’individus nuisibles
pour l’image du club et qui pénalisent l’immense majorité de ses supporters,
présents au stade pour soutenir pacifiquement leur équipe. Nous attendions cela
avec impatience et nous ne pouvons que remercier Nicolas Sarkozy d’avoir fait
aussi vite et bien. Concernant les fauteurs de troubles condamnés par la justice
pour des agissements inacceptables, qui sont abonnés au Parc des Princes, nous
soutiendrons cette initiative en continuant à résilier leurs abonnements, comme
nous l’avons déjà fait. J’espère que cette décision va servir d’exemple pour
d’autres clubs, car il n y a pas que Paris qui subit ce problème. »
Dominique MLYNARSKI (LFP, président de la Commission nationale mixte
de sécurité) : « En attendant de découvrir l’exacte teneur du décret d’application
de cette loi (publié en principe aujourd’hui), cela nous réjouit évidemment au plus
haut point, car avec une telle loi, les 2 % de personnes indésirables qui pourrissent
l’ambiance et la sécurité des stades vont enfin pouvoir faire l’objet de mesures
d’interdiction par voie administrative efficaces. C’est extrêmement important
pour l’image du football car l’application d’une telle mesure devrait résoudre
80 % du problème. » – L. Ha.
L’interdiction de stades pour les hooligans
va-t-elle régler les problèmes de violence
dans le football ?
EN CETTE ANNÉE de Coupe du
monde, le printemps s’annonce mal de
l’autre coté du Rhin. Alors que l’équipe
nationale vient d’être pulvérisée par
l’Italie à Florence (1-4), et que les clubs
de Bundesliga sombrent les uns après
les autres en Coupe d’Europe (le
Bayern Munich et le Werder Brême la
semaine dernière), voilà qu’un nouveau scandale lié à des manipulations
de matches vient ternir un peu plus
l’image du football allemand. Si
contrairement à l’affaire Hoyzer (cet
arbitre qui avait arrangé des matches
pour le compte d’une mafia des jeux),
début 2005, aucun arbitre n’y est mêlé,
quatre matches de « Regionalliga »
(D 3) et une rencontre de deuxième
VENEeZ
« Nous sommes informés des derniers
faits liés à cette affaire », a expliqué
Theo Zwanziger, le président de la
DFB. « Nous allons tout mettre en
œuvre pour sanctionner durement
ceux qui ont tenté de manipuler certains matches. Je tiens à préciser deux
choses, aucun arbitre n’est concerné
par ce scandale et aucun match de
Bundesliga n’a été corrompu », a-t-il
ajouté.
Un international
allemand impliqué ?
Sur ce dernier point, Zwanziger a sans
doute parlé un peu trop vite, puisque la
chaîne publique ARD a révélé hier
qu’un actuel international allemand
serait aussi impliqué dans ces matches
truqués, de même que plusieurs
joueurs sous contrat dans des clubs de
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la
à
17 H 30.
le 16 mars à
l’élite allemande. Ceux-ci auraient
parié des sommes importantes contre
leur propre équipe. Franz Beckenbauer
a du mal à y croire. « Les internationaux allemands gagnent suffisamment bien leur vie pour ne pas avoir
besoin de parier sur des matches. Cette
affaire salie notre image », déplore le
président du Comité d’organisation de
la prochaine Coupe du monde. Celui
qui a révélé ces faits, jusque-là encore
anonyme, affirme que, « à côté,
l’affaire Hoyzer n’est rien du tout ».
Comme si toutes ces mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, voici que le
Bayer Leverkusen, à deux doigts de
descendre à l’étage inférieur au cours
de la saison 2002-2003, aurait approché deux joueurs de Nuremberg, David
Jarolim et Jacek Krzynowek (ce dernier
évolue actuellement au Bayer…),
quelques jours avant l’ultime journée,
où Leverkusen jouait son avenir sur la
pelouse du club bavarois.
Les deux incriminés auraient touché
une somme conséquente pour lever le
pied. Ce jour-là, Leverkusen sauva sa
tête au sein de l’élite allemande…
C’est l’imposant Rainer Calmund,
alors patron du Bayer, qui a quitté le
club en 2004, qui est visé. Lui se
défend, avançant que l’actuelle direction a pour but de le déstabiliser.
ALEXIS MENUGE
FIFA
Un report pour la liste
des vingt-trois ?
ZURICH –
de notre envoyé spécial
LE COMITÉ EXÉCUTIF de la FIFA,
qui se tiendra aujourd’hui et demain,
sera précédé, ce matin, d’un bureau
de la commission d’organisation de
la Coupe du monde. C’est lui qui
devrait examiner les desiderata des
sélectionneurs des équipes qualifiées pour la phase finale, qui souhaitent notamment repousser la date
limite de dépôt de la liste des 23,
fixée à ce jour au 15 mai. Et ce, même
si Marco Van Basten, l’entraîneur de
la sélection néerlandaise, est le seul
à avoir fait parvenir à la FIFA une
demande officielle et écrite.
Cette requête devrait trouver un
accueil favorable auprès du bureau.
Aux dernières nouvelles, la date du
15 mai devrait correspondre au
dépôt d’une sorte de préliste, de 30
ou 32 joueurs, la publication de la
liste définitive des 23 étant différée à
une date plus lointaine. En revanche,
il semble bien qu’une autre demande
comité exécutif abordera un ordre du
jour qui comprendra notamment la
Coupe du monde et un rapport sur la
dernière assemblée générale de
l’International Board, qui s’est tenue
à Lucerne le 4 mars. Parmi les autres
points abordés : l’intégration dans le
code disciplinaire de sanctions
contre le racisme.
RICHARD PORRET
44 arbitres en stage
PAR AILLEURS, quarante-quatre arbitres ont été retenus pour participer à un
stage de formation, du 21 au 25 mars, à Francfort. Ils seront soumis à un examen médical approfondi, à des tests physiques et psychologiques, seront évalués sur leur connaissance des lois du jeu et leur pratique de l’anglais et passeront un entretien avec les membres de la commission des arbitres de la FIFA.
Cette même commission se réunira le 30 mars pour établir la liste des trente
arbitres (et de leurs assistants) retenus pour la phase finale de la Coupe du
monde.
Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, les trios d’arbitres
officiant lors des matches seront obligatoirement de même nationalité ou
appartiendront à la même Confédération. Deux Français figurent dans cette
présélection de quarante-quatre arbitres de champ : le Lyonnais Éric Poulat et
le Nancéien Alain Sars.
AGENDA
NATIONAL (matches en retard). – HIER, Châtellerault - Entente SSG : 0-1
(26e journée) ; Raon-L’Étape- Libourne-Saint-Seurin: 2-0 (23e journée),Croix-de-Savoie Boulogne-sur-Mer : 1-0 (24e journée).
Classement : 1. Niort, 50 pts ; 2. Libourne-St-Seurin, 46 ; 3. Tours, 46 ; 4. Toulon, 43 ; 5. Entente
SSG, 41 ; 6. Boulogne-s.-Mer, 39 ; 7. Vannes, 38 ; 8. Raon-l'Étape, 37 ; 9. Cannes, 37 ; 10. Nîmes, 37 ;
11. Croix-de-Savoie, 33 ; 12. Cherbourg, 32 ; 13. Romorantin, 32 ; 14. Pau, 31 ; 15. Châtellerault, 30 ;
16. Angers, 29 ; 17. Moulins, 28 ; 18. Bayonne, 27 ; 19. Louhans-Cuiseaux, 27 ; 20. GFCO Ajaccio, 24.
Louhans-Cuiseaux a écopé de quatre points de pénalité, infligés par la DNCG de la FFF, pour des
raisons financières. En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts
particulière.
CFA, GROUPE B (match en retard). – HIER, Lyon B - Monaco B : 1-1 (19e journée).
À l’issue de ce match, Lyon B est 3e avec 61 points et Monaco B 12e avec 47 points. Jura
Sud - Bourg-Peronnas (14e journée) a de nouveau été reporté.
ANGLETERRE (35e journée, match avancé). – HIER, Liverpool - Fulham : 5-1.
À l’issue de ce match, Liverpool est 3e avec 58 points et Fulham 16e avec 32 points.
LIVERPOOL - FULHAM : 5-1 (2-1)
Buts.– LIVERPOOL : Fowler (16e), M. Brown (34e c.s.c.), Morientes (71e), Crouch (89e),
Warnock (90e+ 1) ; FULHAM : C. John (25e). Avertissements.– Fulham : M. Brown (31e),
Bridge (71e), C. John (90e+ 3).
LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Agger, D. Traoré – Luis Garcia, Gerrard (cap.),
Hamann, Kewell (Warnock, 88e) – Fowler (D. Cissé, 68e), Morientes (Crouch, 82e).
Entraîneur : R. Benitez.
ANGLETERRE(Coupe, 8es de finale, matches à rejouer).– MARDI, MANCHESTER CITY - Aston Villa, 2-1. Buts.– MANCHESTER CITY : Samaras (17e) Vassell (49e) ;
ASTON VILLA : Davis (85e). HIER, WEST HAM - Bolton : 2-1 a.p. Buts.– WEST HAM :
Jaskelainen (10e c.s.c.), Harewood (95e) ; BOLTON : Davies (31e). Quarts de finale.–
Lundi 20 mars : Manchester City - West Ham ; Mardi 21 mars : Birmingham - Liverpool ; Mercredi 22 mars : Chelsea - Newcastle ; Jeudi 23 mars : Charlton - Middlesbrough.
ESPAGNE (Coupe, demi-finales retour, match en retard).– HIER, La Corogne
- ESPANYOL BARCELONE : 0-0 (aller : 1-2).
La finale Espanyol Barcelone - Saragosse aura lieu mercredi 12 avril.
Rencontre gratuite et ouverte à tous. Pour plus d’informations www.fnac.com.
des sélectionneurs – pouvoir faire
entrer plus de six remplaçants lors
des matches de préparation – ne
trouvera pas d’écho auprès de la
commission d’organisation. « Cela
touche aux lois du jeu, explique-t-on
à la FIFA. Et les lois du jeu relèvent du
Board. »
Ces sujets évacués, et les réponses
sans doute transmises au comité
exécutif pour information, ledit
PORTUGAL (Coupe, quarts de finale). – HIER, V. SETUBAL - Boavista : 2-1 a.p. ;
Maritimo Funchal - FC PORTO : 1-2 a.p. ; Académica Coimbra - SPORTING PORTUGAL :
0-2 ; Benfica - GUIMARAES : 0-1.
SUISSE (Coupe, demi-finales). – HIER, Winterthur (D 2) - SION (D 2) : 0-1 ;
FC Zurich - YOUNG BOYS BERNE : 1-4.
La finale Sion (D 2) - Young Boys Berne aura lieu lundi 17 avril.
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DEMAIN
COUPE DE L’UEFA
13 HEURES
Tirage au sort du tableau final (quarts
et demi-finales), à Eindhoven (HOL).
LIGUE 2 (30e journée)
20 H 30
Clermont (18) - Valenciennes (3)
Dijon (5) - Gueugnon (9)
Grenoble (10) - Caen (7)
Guingamp (13) - Brest (16)
Istres (14) - Montpellier (11)
Reims (12) - Amiens (17)
Sète (20) - Châteauroux (15)
20 H 35
Lorient (4) - Bastia (1) (Eurosport)
SAMEDI 18 MARS
LIGUE 1 (31e journée)
17 H 15
Le Mans (7) - Nantes (14) (Canal +)
20 HEURES
AC Ajaccio (20) - Monaco (11)
Metz (19) - Rennes (8)
Nice (12) - Nancy (10)
Sochaux (16) - Lyon (1)
Toulouse (15) - Lens (6)
Troyes (17) - Bordeaux (2)
(ces six matches sur Foot +)
NATIONAL (28e journée)
DIMANCHE 19 MARS
LIGUE 1
(31e journée, matches décalés)
17 H 30
Lille (3) - Marseille (5) (Canal +)
18 HEURES
Saint-Étienne (13) - Strasbourg (18)
(Foot +)
20 H 45
Paris-SG (9) - Auxerre (4) (Canal +)
LIGUE 2
(30e journée, match décalé)
15 HEURES
Laval (19) - Créteil (6) (Eurosport)
LUNDI 20 MARS
LIGUE 2
(30e journée, match décalé)
20 H 30
Sedan (2) - Le Havre (8) (Eurosport)
MARDI 21 MARS
COUPE DE FRANCE
(huitièmes de finale)
18 H 15
Colmar (CFA 2) - Rennes (Eurosport),
à Mulhouse
20 HEURES
Nantes - Dijon (L 2)
21 HEURES
Lyon - Bastia (L 2) (Eurosport)
MERCREDI 22 MARS
COUPE DE FRANCE
(huitièmes de finale)
17 HEURES
Marseille - Sochaux (TF 1)
20 HEURES
Calais (CFA) - Brest (L 2),
à Boulogne-sur-Mer
AS Vitré (CFA) - Lille, à Rennes
20 H 45
Montpellier (L 2) - Bordeaux (Eurosport)
MOINS DE DETTES DES CLUBS
ALLEMANDS. – La Ligue allemande
a fait savoir que la situation
financière des trente-six clubs
professionnels allemands s'était
améliorée en 2005. La dette globale,
qui était de 770,7 M début 2005,
s'élève aujourd'hui à 716,7 M.
– A. Me.
LOUHANS-CUISEAUX DEVANT
LE CNOSF. – Pénalisé de 4 points
par la DNCG, Louhans-Cuiseaux (N)
a décidé de faire appel devant le
CNOSF, lequel transmettra un avis
au conseil fédéral. Le club bressan,
qui affirme ne connaître aucun
problème d’ordre financier, conteste
la sanction qui lui a été infligée pour
un problème d’écriture comptable.
ROY KEANE ENVISAGE
D’ARRÊTER SA CARRIÈRE À LA FIN
DE LA SAISON. – Le milieu de
terrain irlandais du Celtic Glasgow,
Roy Keane, trente-quatre ans,
a confié qu’il envisageait de prendre
sa retraite à la fin de la saison,
malgré le contrat qui le lie au club
jusqu’en 2007.
LE BAYERN PENSE
À VAN BOMMEL. – Le Bayern
Munich a confirmé son intérêt pour
Mark Van Bommel. Le milieu de
terrain néerlandais joue peu au
FC Barcelone. La formation catalane
estime la valeur de Van Bommel
à 12 M.
LA FIFA SE PENCHE SUR
LA SÉCURITÉ. – En début de
semaine à Zurich, la commission
technique et de développement,
présidée par Michel Platini, a abordé
la question de la sécurité dans les
stades. Après des inspections au
cours des éliminatoires de la Coupe
du monde 2006, il est ressorti que la
sécurité dans les stades présente de
sérieuses défaillances dans bon
nombre de régions du globe
(Afrique, certaines parties de
l’Amérique du Sud, Amérique
centrale et Asie). Pour s’assurer qu’il
en sera autrement pour 2010, les
recommandations se transformeront
en un véritable règlement. En cas de
non-respect, le pays « ne sera pas
autorisé à organiser sur son sol un
match qualificatif de la Coupe du
monde 2010 » . – R. Po.
MARQUEZ VEUT PROLONGER
AU BARÇA. – À vingt-six ans, Rafael
Marquez, débarqué à Barcelone en
2003 pour 5 millions d’euros,
a déclaré vouloir terminer sa carrière
au Barça, où il est sous contrat
jusqu’en juin 2007. « J’espère que
nous arriverons bientôt à un accord
avec le Barça, qui reste ma
priorité », a-t-il lancé, écartant une
offre présumée de Chelsea lui
proposant le double de son salaire
actuel, estimé à 1,5 million d’euros
plus primes. – F. T.
JEUDI 16 MARS 2006
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Le pays organisateur de la Coupe du monde doit faire face à des affaires de matches
arrangés qui concerneraient la D 2 et la D 3, mais aussi le Bayer Leverkusen.
Bleu
Nouveaux scandales en Allemagne
PAS DE COUPE DU MONDE
POUR DEISLER ? – Après s'être
blessé à un genou, mardi, à
l’entraînement, avec le Bayern
Munich, Sebastian Deisler pourrait
être indisponible plusieurs mois.
L'international allemand ira, en fin
de semaine, aux États-Unis pour
consulter le docteur Steadman, qui
l'avait déjà opéré des ligaments
croisés du genou à plusieurs
reprises. Non-titulaire dans son club,
mais joueur clé de Jürgen Klinsmann
en équipe d'Allemagne, Deisler
pourrait voir sa participation
à la prochaine Coupe du monde
compromise. – A. Me.
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Rouge
Jaune
PARIS. – Le ministre de l’Intérieur a pris la parole devant les députés pour
présenter la mesure d’interdiction d’accès aux stades. Les hooligans du PSG
seront les premiers visés.
(Photo Jacques Demarthon / AFP)
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Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr
entre heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS
au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS).
division entre le Hansa Rostock et Siegen, disputée le 26 février dernier,
auraient été arrangées. Jusque-là,
quatre personnes à l’origine de
l’affaire, et qui ont misées des sommes
importantes sur ces rencontres, ont été
arrêtées par la police. Un joueur a
avoué avoir été approché afin de lever
le pied : Il s’agit du Sénégalais Ousseynou Dione, défenseur d’Eschborn
(D 3), qui a reçu un appel téléphonique
en novembre 2005. En échange de
40 000 euros, il devait faire en sorte
que son équipe s’incline face à Augsburg. Mais il refusa et avertit immédiatement ses dirigeants, lesquels avertirent dans la foulée la Fédération
allemande (DFB). Le suspect fut vite
repéré, puisqu’il avait oublié de cacher
son numéro de téléphone lorsqu’il
contacta Dione…
La France, battue par la Slovaquie
à domicile (1-2), le 1er mars,
a rétrogradé de la cinquième
à la huitième place du classement
mondial mensuel de la FIFA, publié
hier. Les États-Unis prennent la
cinquième place occupée auparavant
par les Français. L’Iran et la Croatie,
dix-neuvièmes ex aequo, font leur
entrée dans le top 20, aux dépens de
l’Allemagne, désormais
vingt-deuxième après sa défaite en
Italie (1-4) en match amical. Les dix
premiers : 1. Brésil, 835 pts ;
2. République tchèque, 789 ;
3. Pays-Bas, 788; 4. Argentine, 765 ;
5. États-Unis, 764 ; 6. Espagne, 763 ;
7. Mexique, 762 ; 8. France, 760 ;
9. Angleterre, 756 ; 10. Portugal,
755.
AS ROME - MIDDLESBROUGH :
VIOLENTS INCIDENTS ENTRE
SUPPORTERS ANGLAIS
ET ITALIENS. – Des heurts ont
opposés des supporters de
Middlesbrough à ceux de l’AS Roma
dans la nuit de mardi à mercredi,
dans le centre-ville de la capitale
italienne, avant le huitième de finale
retour de la Coupe de l’UEFA. Trois
supporters anglais ont été
poignardés dont un, plus
sérieusement blessé, a été
transporté à l’hôpital où il a dû subir
une opération. Ses jours ne sont pas
en danger. La police a dû intervenir
pour rétablir l’ordre. Pour éviter de
nouveaux troubles hier, le préfet de
Rome avait interdit la vente d’alcool
dans le centre-ville.
LA QUESTION DU JOUR
de notre correspondant
La France,
huitième, perd
trois places.
TOGO : KESHI OFFICIELLEMENT
REMPLACÉ PAR PFISTER. – Comme
annoncé depuis le 22 février par
Rock Eyadema, son président,
la Fédération togolaise (FTF)
a confirmé, hier, officiellement,
le limogeage de l’entraîneur
de la sélection nationale, le Nigérian
Stephen Keshi, et son remplacement
par l’Allemand Otto Pfister. La FTF
a estimé que Stephen Keshi
a « manqué de professionnalisme,
d’expérience et de lucidité dans la
résolution des problèmes du
groupe », lors de la dernière Coupe
d’Afrique des nations en Égypte, où
le Togo avait été éliminé dès le
premier tour, terminant dernier du
groupe B avec trois défaites en
autant de matches. Même si rien n’a
été dit du côté ministériel, cette
décision met fin pour l’instant à la
confusion régnant depuis plusieurs
semaines dans l’encadrement
technique des Éperviers, qui
affronteront la France le 23 juin,
à Cologne, lors de la Coupe
du monde.
ILS ONT DIT
MUNICH –
CLASSEMENT FIFA
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JEUDI 16 MARS 2006
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CYCLISME
« Gagner de nouveau »
OSCAR FREIRE, après une saison quasi blanche, est confiant pour Milan - San Remo, samedi.
Vendredi dernier, en gagnant
à Avezzano, Oscar Freire a
mis fin à douze mois de
doutes et d’incertitudes. Sa
dernière victoire remontait à
la Flèche Brabançonne, en
mars 2005. Trois mois plus
tard, il était opéré pour en
finir avec un mal de dos récurrent depuis de nombreuses
années. Adieu Tours de
France, d’Espagne et, surtout, Championnatdumonde
en ligne, sa course. Depuis,
le triple champion du monde
va nettement mieux. Samedi,
il sera au départ de Milan San Remo, qu’il a déjà remporté en 2004. Face à Petacchi, Zabel, Boonen, Hushovd,
McEwen, le sprinteur de la
Rabobanksaitquela tâchene
sera pas facile. Mais il estime
que la Primavera peut se
gagner sans être à 100 % de
ses moyens.
Après une année 2005 difficile, voici revenu le temps
du sourire pour Oscar Freire (ici, lors de son étape
victorieuse vendredi dernier à Paglieta, dans
le Tirreno-Adriatico). Le triple champion du monde
espagnol a retrouvé le goût de la compétition et du
succès. Il peut à nouveau nourrir de grandes
ambitions pour Milan - San Remo.
(Photo Roberto Bettini)
McEwen au courage
Il y a deux ans, Robbie McEwen avait bouclé le Tour de France avec deux côtes
cassées, ce qui ne l’avait pas empêché de ramener le maillot vert à Paris. Il avait
souffert le martyr, comme lors du dernier Tirreno-Adriatico au cours duquel il a
enduré un véritable calvaire. « Les deux premiers jours, je n’arrivais même pas à
prendre mon bidon tellement j’avais mal », dit-il sans savoir si les douleurs qui lui
paralysent le dos depuis sa chute aux Trois Jours de la Flandre-Occidentale sont
dues à une fracture ou à de simples contusions. « J’ai peut-être une ou deux vertèbres cassées mais je n’ai pas voulu me laisser manipuler par un ostéopathe,
d’autant qu’il n’y a rien à faire, sinon attendre que tout se remette en place naturellement », explique le sprinteur de Davitamon-Lotto, qui tenait absolument à terminer le Tirreno, dans l’objectif avoué de courir Milan - San Remo.
Rentré en Belgique afin de « passer des examens approfondis », il est très confiant
pour samedi : « À moins que ce ne soit très grave, je serai au départ. Cette année,
j’ai une vraie chance, je veux la jouer à fond. »
DOZZA – (ITA)
de notre envoyé spécial
« Pour l’emporter,
il suffit d’être à 80 %
de sa forme »
BIATHLON
JEUX DU COMMONWEALTH – NATATION
Les Jeux de Lenton
de notre envoyé spécial
IL Y A TROIS semaines encore,
l’unique question que se posait
l’Australie – et plus généralement
tout le monde de la natation – était
de savoir ce qu’il fallait attendre du
retour aux affaires de Ian Thorpe,
lequel, dix-huit mois après les Jeux
Olympiques d’Athènes, avait choisi
ces XVIIIes Jeux du Commonwealth
pour se remettre dans le bain.
Une bronchite virale et un forfait
plus tard, il a bien fallu trouver ici
quelque chose à quoi se raccrocher
afin de pouvoir envisager de futures
grosses sensations. Car s’il est
entendu que les Australiennes
feront pendant six jours plus souvent le grand beau temps que la
pluie au Melbourne Aquatic Centre,
une performance d’ensemble dans
un sport individuel – fût-elle
exceptionnelle – n’a jamais comblé le commun des mortels supporters.
En un mot, Thorpe et Hackett out of
order, l’Australie avait besoin de
trouver un héros de rechange, l’un
de ses sportifs auquel un peuple fixe
des objectifs, auquel il s’identifie
afin de vivre plus intensément le fiévreux instant. Lisbeth – « Libby » – Lenton a donc été choisie
pour être celui-ci.
L’idée, notez bien, n’est pas mau-
vaise. La jeune femme du Queensland est déjà une grande nageuse et
il ne lui manque plus au fond qu’un
exploit frappant les imaginations
pour devenir exceptionnelle, voire,
« une légende », c’est en tout cas ce
que lui promettait, lundi, le Herald
Sun, énorme quotidien populaire de
Melbourne jamais avare de grands
mots.
Et pour que cela soit bien clair,
Lisbeth sait désormais exactement
ce qu’elle doit faire : mieux que ses
compatriotes Ian Thorpe, Susan
O’Neill, mieux aussi que le Canadien Graham Smith, les trois seuls
champions à avoir remporté six
médailles d’or au cours des mêmes
Common Games (1).
Sept épreuves
au programme
Les règles du jeu étant posées
– remporter les sept épreuves dans
laquelle elle est inscrite (2) –, reste
à Miss Lenton à s’en accommoder.
« Il y a deux ans, reconnaît-elle, je
n’aurais pas été capable d’affronter
un tel challenge. Aujourd’hui, je
trouve cela plutôt excitant. » Il y a
deux ans, c’est sûr, cela aurait été
une autre histoire. Elle avait à
l’époque, et à titre d’exemple, si mal
supporté de battre le record du
monde du 100 m lors des séries des
sélections australiennes pour les
Jeux d’Athènes, qu’elle faillit le len-
demain ne pas se qualifier. Ce fut
même pour elle si long à digérer
qu’elle resta coincée au portillon
des demi-finales quelques mois
plus tard en Grèce.
Au regard de ce qu’elle a accompli
dans cette même piscine il y a cinq
semaines pour venir y chercher ses
différents billets lui donnant droit
d’être à nouveau là en cette mimars, Libby Lenton semble toutefois avoir pris un peu de plomb dans
la tête. Très attendue en effet à ses
nombreux virages, jamais ne se
cacha ni ne s’échappa. Après avoir
établi en demi-finales un nouveau
record mondial sur 100 m (53’’52),
elle s’imposa le lendemain à Jodie
Henry – championne olympique et
du monde en titre. Guettée à nouveau par Henry et Alice Mills sur
50 m, elle s’en sortit comme il le
faut, par le haut. Si, en revanche,
elle fut battue, d’une main, sur
200 m par Linda Mac Kenzie, il
n’était alors point difficile d’imaginer que le résultat inverse était tout
à fait envisageable lors de la finale
des Jeux, c’est-à-dire aujourd’hui. Il
n’est guère finalement que sur
100 m papillon, dont la championne
du monde de la spécialité, Jessica
Schipper, resta maîtresse, où elle
sembla, à ce moment-là du moins,
encore un peu juste.
Aujourd’hui, Lenton sait donc par-
La révoltée de Norfolk
JUSQU’EN 1994, la petite renommée de l’île de Norfolk
– 35 km² posés 1 650 km à l’est de l’Australie, 650 km au
nord de la Nouvelle-Zélande – ne valait que par son passé.
Et encore n’était-elle pas fameuse. Plage d’accueil d’une
poignée de petits-fils des rebelles du Bounty, lesquels
échouèrent là en 1856 (soit soixante-sept ans après la
mutinerie restée célèbre), le confetti passa en effet une
bonne partie du dernier siècle et demi à se faire encore plus
discret qu’il ne pouvait l’être tant l’affront fait à la Royal
Navy par Fletcher Christian fut, à l’amirauté, long à avaler.
Bradé par Londres au début des années 50 et administrativement rattaché à l’Australie, Norfolk et ses deux milliers
d’habitants (la moins peuplée des soixante et onze
« nations » participant à ces Jeux) se seraient alors sans
doute assoupis pour toujours sur leurs romantiques souvenirs si, à l’été 1994, Carmelita Anderson n’avait à sa façon
sonné à son tour la révolte.
En remportant la médaille de bronze du simple dames aux
lawn bowls – le jeu de boules sur gazon so british –, cette
dame trentenaire réveilla ainsi son île, lui révélant sa nouvelle identité. Cela marcha d’ailleurs si bien, à en croire
John Christian, descendant direct du téméraire Fletcher et
coach de la douzaine de bowlers et bowleuses qui défendent aujourd’hui les couleurs de l’île à Melbourne, que
cette médaille aurait apporté à Norfolk « une reconnaissance dans le Pacifique sud pour autre chose que le folklore ».
Ce qui ne doit pas être totalement faux tant la discipline,
désormais pratiquée au haut niveau – c’est-à-dire en
Angleterre, Écosse, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et
Malaisie – par des hommes et des femmes dont la
moyenne d’âge ne dépasse pas trente-cinq ans, semble
avoir définitivement elle aussi balayé son suranné et séculaire passé. – P. L.
patient. Je ne suis pas encore au top
mais je peux gagner de nouveau
samedi.
– Avec Flecha, Dekker, Horrillo, vous aurez cette année une
équipe entièrement dévouée à
votre cause. Peut-être même la
plus forte pour cette
échéance…
– La plus forte, je ne sais pas, parce
qu’il est clair que Milram et Quick
Step ont fait de ce rendez-vous un
objectif prioritaire. C’est d’ailleurs ce
qui pouvait m’arriver de mieux. Je
peux tirer profit de cette opposition
annoncée. Et j’ai autour de moi des
coéquipiers qui ont un grand sens du
sacrifice. J’ai gagné Milan - San
Remo une fois mais je ne me console
pas avec ça. Pour moi, triompher
samedi, ça serait mieux que la première fois. »
MANUEL MARTINEZ
PETACCHI EN REPÉRAGE.
– Après avoir remporté mardi la dernière étape du Tirreno-Adriatico – avec
une franche longueur d’avance sur
McEwen, Grillo et Hushovd –, le sprinteur de Milram, Alessandro Petacchi,
se rendra aujourd’hui à San Remo, où il
s’était imposé l’an dernier. « Je
connais la Cipressa et le Poggio par
cœur mais il faut toujours y revenir,
être là sur place, dit-il, car il n’y a rien
de plus important que de mémoriser
les descentes. En définitive, c’est souvent là que tout se joue. »
SIMONI FAÇON PANTANI.
– Retranchés sur la côte adriatique, les
Saunier-Duval se sont entraînés hier
sans leur chef de file, Gilberto Simoni.
« Je ne pense pas qu’il puisse influen-
CLASSEMENT
NOKERE KOERSE (1.1 [BEL], 15 mars). –
1. Roesems (BEL, Davitamon-Lotto),
les 193,2 km en 4 h 32’ (moy. : 42,62 km/h) ;
2. Weylandt (BEL, Quick Step), à 27’’ ; 3. Hunt
(GBR, Unibet.com) ; 4. Eichler (ALL, Regiostrom) ; 5. Mol (HOL, Fondas) ; 6. Boucher
(Uni) ; … 9. Claude (Bouygues Telecom) ;
10. Ravard (Btl) ; 12. Le Boulanger (Btl),
t.m.t et le peloton à 1’38’’. – 97 classés.
COUPE DU MONDE – SPRINT HOMMES
Björndalen, le plan B
Dépourvu d’or aux JO, le Norvégien, engagé à partir d’aujourd’hui en Finlande, vise désormais
le classement général de la Coupe du monde.
L’Australie compte sur sa recordwoman du 100 m nage libre pour connaître le grand frisson.
MELBOURNE – (AUS)
devenir le premier objectif de
votre saison…
– Il l’est ! Avec le Tirreno, je me suis
rassuré physiquement. Il y a des
signes qui ne trompent pas. Et je sais
qu’à un Milan - San Remo, contrairement à un Mondial, pour l’emporter
il suffit d’être à 80 % de sa forme. En
étant à 100 %, on a plus de chances
de perdre.
– Comment ça ?
– Cette course se gagne maintenant
à l’expérience, à l’intelligence de
course bien plus qu’à la force physique. Il faut savoir être placé au bon
moment, à des endroits bien précis.
Beaucoup tentent encore de basculer seuls au sommet du Poggio mais,
ces dernières années, plus grand
monde n’y parvient, à part Bettini, il
y a trois ans. En général, à Milan San Remo, il faut savoir se montrer
faitement ce qui l’attend car elle
retrouvera en cette fin d’été australe les mêmes adversaires qu’en
février dernier. Pas une de moins,
pas une de plus, il n’est actuellement dans le Commonwealth pas
d’autres nageuses, sur ces distances, capables de venir se mêler à
la conversation entre Australiennes.
Toute la réussite de son extravagant
défi risque en somme de se résumer
à une question de récupération.
Sept épreuves, ce sont dix-sept
courses. « Cela ne m’effraie pas,
note-t-elle. Lors de Championnats
du monde en petit bassin, il m’est
arrivé de disputer 19 courses. Cela
me permet de rester concentrée.
Mentalement, je suis prête. »
Ce qui tombe bien. Car la grande
Susan O’Neill redoutait justement
que ce soit, de ce côté-là, que Lisbeth puisse, comme souvent depuis
deux ans, pécher, et risquer de se
noyer.
PATRICK LEMOINE
(1) En 2002 pour Thorpe, 1998 pour
O’Neill, 1978 pour Smith.
(2) 50 m, 100 m, 200 m, 100 m papillon, et les trois relais.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI. – NATATION.
Demi-finales et finales à 19 heures
(9 heures, heure française) : 200 m
FEMMES(f), 50 m dos HOMMES,50 m
papillon F, 400 m H (f), 200 m quatre
nages F (f), 200 m papillon H (f), 50 m
brasse F, relais 4 × 100 m H (f).
CYCLISME. Finales à 18 heures
(8 heures, heure française) :
1 000 m H, poursuite individuelle H.
RUGBY À 7. Matches de poules à
18 heures (les deux premiers de
chaque poule en quarts de finale).
Poule A : Nouvelle-Zélande, Kenya,
Pays de Galles, Namibie. Poule B :
Fidji, Écosse, Canada, Île Niue.
Poule C : Angleterre, Australie, Îles
Cook, Sri Lanka. Poule D : Afrique du
Sud, Samoa, Tonga, Ouganda.
LA NUIT PROCHAINE. –
NATATION. Séries à 10 heures
(minuit, heure française), demifinales et finales à 19 heures : 50 m
papillon H, 100 m dos F, 100 m
brasse H, 100 m F, 200 m H (f), 50 m
papillon F (f), 50 m dos H (f), 50 m
brasse F (f).
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IL AVAIT tout fait pour que ça marche.
Depuis deux ans, le Norvégien OleEinar Björndalen s’est alloué les
services d’un entraîneur particulier en
tir pour continuer à renforcer ce qui
constituait parfois sa faiblesse. Fin
décembre 2005, il s’était aussi rendu en
repérage sur le site olympique lors des
Championnats d’Italie. Depuis quatre
ans et son festival olympique à Salt Lake
City (quatre titres !), l’univers Björndalen était conçu pour cette édition 2006.
La star de Simostranda s’était mis en
tête de remporter deux titres (sur cinq
possibles), le mois dernier, à San Sicario.
Ainsi, avec les cinq déjà en sa possession, il se serait rapproché un peu plus
de son maître et compatriote, le fondeur
Björn Daehlie, nanti, lui, de huit couronnes olympiques. Du coup, aux JO de
Vancouver en 2010, qui pourraient être
les derniers de sa carrière, Björndalen
n’aurait plus eu besoin que d’une
médaille d’or pour égaler son idole et,
d’une dernière, pour le dépasser définitivement. Son but ultime.
Mais la réalité fut tout autre. Bien sûr,
« Ole » ne rentra pas fanny d’Italie mais
ses trois récompenses – deux en argent
(20 km et poursuite) et une en bronze
(mass start) – sont quantité négligeable
pour cet amateur exclusif d’or. Cette
« contre-performance » prouve que le
bonhomme, malgré 59 succès en Coupe
du monde et 7 titres mondiaux, peut
Seul Fischer…
également subir la pression des grands
événements.Ou pire, qu’il est déjà sur le
déclin. « Pour Vancouver, il faudra que
je continue à travailler encore plus
dur », admettait le forçat de trentedeux ans, la semaine dernière à Pokljuka, où, libéré de l’enjeu olympique, il a
remporté les deux courses Coupe du
monde en Slovénie.
Après son raté olympique, Björndalen
veut rebondir et espère se racheter en
lorgnant désormais sur le classement
général de la Coupe du monde. « Au
début de la saison, ce n’était pas ma
priorité, note-t-il. Je voulais l’or aux JO.
Mais comme cela n’a pas marché, le
classement général devient mon
second but. » S’il n’est pas le seul à
rêver de cristal, il est pourtant le favori
no 1.
À la différence de Raphaël Poirée,
actuellement en tête du général avec
557 pts, Björndalen, 2e à 3 longueurs, a
réalisé sept impasses cet hiver. Il a donc
quasiment accumulé le même capital
que son éternel rival, mais en ne disputant que 13 courses contre 19 pour le
Français. Statistiquement, Björndalen
possède un meilleur rendement que
Poirée. Les six courses programmées
d’ici les vacances, trois à Kontiolahti, en
Finlande, à partir d’aujourd’hui, et trois
ultimes, la semaine prochaine, à Oslo,
lors des finales de la Coupe du monde,
seront l’occasion pour « OEB » de
mener à bien son plan B. – A. La.
PROGRAMME
PARMI LES TROIS CHAMPIONS olympiques sacrés en individuel voilà trois
semaines, seul l’Allemand Sven Fischer participera au sprint à Kontiolahti cet
après-midi. En effet, son compatriote Michael Greis, souffrant de problèmes dentaires, est rentré chez lui se faire soigner. Il devrait revenir en piste pour les finales
de la Coupe du monde, à partir du 23 mars à Oslo.
Quant à Vincent Defrasne, ses impasses en sprint et en poursuite à Kontiolahti
étaient prévues. Le champion olympique de poursuite, qui s’est ressourcé
quelques jours auprès des siens dans le Doubs, préfère se fixer des objectifs précis
pour la fin d’hiver. Celui de cette semaine sera donc exclusivement le départ en
ligne, dimanche. Du côté féminin toutes les meilleures sont au rendez-vous, à
commencer par Sandrine Bailly, en grande forme la semaine dernière en Slovénie.
– A. La.
AUJOURD’HUI : à Kontiolahti (FIN), sprint FEMMES à 11 heures, puis sprint.
HOMMES à 14 heures. SAMEDI : poursuite F, à 13 h 15, puis poursuite H, à 14 h 30.
DIMANCHE : départ en ligne F, à 13 heures, puis H, à 14 h30.
Françaisengagés.– HOMMES:Poirée,Robert,Fourcade,Cannard.FEMMES:Bailly, Baverel, Gros, Bécaert.
Coupe du monde 2006 (après 20 épreuves). – HOMMES : 1. Poirée, 557 pts ;
2. Björndalen (NOR), 554 ; 3. Fischer (ALL), 516 ; 4. Hanevold (NOR), 476 ; 5. Greis
(ALL), 470 ; … 8. Defrasne, 443 ; 20. Robert, 232 ; 43.Fourcade, 73 ; 64.
Aubert, 20 ; 69. Cannard, 17 ; 70. Grebot, 13. FEMMES : 1. Wilhelm (ALL),
760 pts ; 2. Bailly, 587 ; 3. Olofsson (SUE), 565 ; 4. Glagow (ALL), 543 ; 5. Disl (ALL),
517 ;… 13. Baverel, 353 ; 26. Bécaert, 162 ; 44. Peretto, 50 ; 60. Jacquin, 20.
JEUX OLYMPIQUES
Park suspendu par le CIO
Après Kim Un-yong et avant Lee Kun-hee, Park Yong-sung, président du judo international, est sanctionné
par le Comité international olympique.
LE CORÉEN PARK YONG-SUNG a
été suspendu hier de toutes ses prérogatives olympiques par la commission
exécutive du CIO. Cette décision était
attendue depuis sa condamnation, le
8 février dernier, à trois ans de prison
avec sursis, cinq ans de mise à
l’épreuve et surtout 8 millions de dollars d’amende dans une affaire concernant des malversations financières
perpétrées au sain du Doosan Group,
dont il était le patron. Après la démission de Kim Un-yong l’an dernier, Park,
qui est également président de la
Fédération internationale de judo, est
la deuxième victime des problèmes de
corruption, véritable sport national
dans la péninsule. Park Yong-sung,
(65 ans) a admis l’illégalité de certaines transactions concernant le
conglomérat familial dont il avait la
charge jusqu’à sa démission en
novembre dernier. Ces malversations
eurent lieu lorsque son frère était aux
commandes de la compagnie et représentaient plus de 32 millions de dollars. Exit Kim ! Exit Park, provisoirement en attendant la décision
définitive de la justice coréenne ! La
Corée risque de ne plus avoir aucun
représentant au CIO dans un proche
avenir, car le cas Lee Kun-hee est sans
doute le plus grave des trois. En effet,
le patron de Samsung n’a pas fait dans
la dentelle car c’est plusieurs centaines
de millions de dollars qu’il a soustraits
au fisc de son pays sans parler
d’affaires de corruptions d’hommes
politiques, des broutilles de quelques
dizaines de millions de dollars. Lee a
été confondu par des écoutes téléphoniques illégales qui, malheureuse-
ment, ne peuvent pas être utilisées
contre lui en cas de procès.
Après s’être enfui pendant cinq mois
aux États-Unis et au Japon, Lee, de
retour en Corée, pour se dédouaner de
toutes ces affaires douteuses, a donné
825 millions de dollars à des œuvres de
charité coréenne. Une question se
pose : aurons-nous encore un membre
du CIO coréen à la fin de l’année ? Normalement non… même s’il ne faut pas
oublier que Samsung fait partie des
top sponsors de l’institution lausannoise… – A. L.
JEUDI 16 MARS 2006
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– Comment avez-vous vécu
cette impossibilité de
défendre le maillot arc-en-ciel
à Madrid ?
– Franchement très mal. Le Championnat du monde, c’est l’épreuve
qui a fait de moi le coureur que
je suis. De plus, ça se passait chez
moi. J’avais beau me dire que ce
circuit me convenait, je savais qu’il
n’y avait rien à faire. Je me suis
autopersuadé que l’important,
c’était ma santé. Qu’il fallait guérir
pour mieux revenir.
– Aujourd’hui, après votre
bonne semaine au Tirreno, face
à Petacchi, Zabel, Hushovd,
c’est plus que de la satisfaction…
– Dès le début de la saison, tout
s’est mis très vite en place, la forme
était là et l’envie de gagner aussi.
Être devant dans une course comme
le Tirreno, ça veut dire quelque
chose. Je suis un coureur qui se situe
dans un registre bien déterminé. Je
ne suis pas du genre à gagner parce
que j’ai fait une longue échappée et
que la chance est avec moi jusqu’au
bout. Lorsque je gagne, c’est parce
que j’ai été le meilleur au terme
d’une arrivée collective. Et il n’est
jamais facile de gagner au Tirreno
parce que, très souvent, l’opposition
est de taille.
– Milan - San Remo peut donc
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TOUS SPORTS
à l’arrêt pour des problèmes physiques, l’éventualité d’un improbable retour au premier plan vous
hante, vous ronge l’esprit.
VINOKOUROV CHANGE DE
PROGRAMME. – Alexandre
Vinokourov sera au départ du Tour
de Castille-Leon, qui aura lieu du 20
au 24 mars aux dates laissées
vacantes par l’annulation de la
Semaine Catalane. En revanche, il
est pratiquement acquis que le
Kazakh ne disputera pas le Tour de
Géorgie, aux États-Unis (du 16 au
23 avril), puisque l’équipe Liberty
Seguros a décidé de décliner
l’invitation. Vinokourov pourrait
alors être engagé au Tour du
Trentin, du 18 au 21 avril. – M. M.
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assis sur la selle. C’était l’opération
ou continuer avec des hauts et des
bas.
– Après l’opération, cela s’est
aussi avéré difficile…
– Les médecins m’avaient dit que
quinze, vingt jours après ma sortie
du bloc, je serais apte à remonter
sur un vélo. Au bout de deux mois,
je n’arrivais même pas à marcher
convenablement ! J’ai très vite
compris qu’il n’y aurait pas de Tour,
pas de Vuelta et encore moins de
Mondial. Ç’a été des moments
douloureux.
– Qu’est-ce qui a été le plus
dur durant ces longs mois ?
– De se demander si un jour je
serais capable de retrouver un bon
niveau de compétition. Lorsqu’on
a connu de grands moments dans
une carrière et qu’on est contraint
cer la course, rapporte Pietro Algeri,
son directeur sportif. Il ne l’a courue
qu’une fois mais il est revenu en forme
du Tour de Californie et se dit capable
de partir dans la Cipressa, comme
Pantani il y a trois ou quatre ans. » Les
Saunier-Duval ont l’intention d’animer
la course bien avant le Turchino, en
lançant à l’avant l’Espagnol Angel
Gomez ou le Suisse Rubens Bertogliati,
deux rouleurs robustes. « La météo
annonce un vent d’est, la course sera
dure. Qui sait ce qui peut se produire
en partant de loin, d’autant que nous
n’avons aucune chance en cas d’arrivée groupée ? », explique Algeri.
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« APRÈS UNE ANNÉE
d’absence, votre retour très
en vue au Tirreno-Adriatico (il
a gagné une étape et porté
le maillot de leader) vous a
rassuré ?
– Le premier des soulagements a
été de retrouver la compétition.
Je sens que ça va mieux mais je
garde toujours à l’esprit que tout
peut très vite basculer. Je ne suis
pas aussi bien que l’an dernier à la
même époque mais j’ai quelques
motifs de satisfaction.
– L’opération, l’an passé, était
la seule solution pour ne pas
compromettre la suite de votre
carrière…
– Tout était devenu trop aléatoire.
L’an dernier après avoir gagné
le “Tirreno” et la “Brabançonne”,
j’étais bien et, subitement, le reste
de ma saison s’est assombrie. J’étais
au top et je pensais réaliser une
belle campagne de classiques, un
grand Tour et un non moins superbe
Championnat du monde sur route
chez moi, en Espagne. Mais, comme
tout s’est compliqué, en plein Tour
de Suisse, j’ai pris la décision de tenter d’enrayer définitivement ce mal
qui venait si souvent gâcher mes saisons. Je souffrais trop du dos, j’avais
du mal à tenir de longues heures
LA BELLE CARTE DE GILBERT.
– Sixième l’an passé, le Belge de la
Française des Jeux, Philippe Gilbert,
aura une belle carte à jouer samedi,
dans une équipe parfaitement huilée
où il cohabitera avec Bernhard Eisel, le
sprinteur maison (11e il y a deux ans).
Très discret dans le Tirreno, le vainqueur de Het Volk devrait suivre les
conseils de son directeur sportif, Martial Gayant : « La Primavera est une
course particulière. S’il pleut, il faut
courir devant, dans le cas contraire
attendre le dernier moment. L’an dernier, Philippe s’était classé sixième au
sprint après s’être retrouvé le nez au
vent aux deux cent cinquante mètres.
On s’était alors aperçu qu’il aurait
peut-être intérêt à tout miser sur une
arrivée groupée. Ce sera à lui de voir.
Après 300 kilomètres, ce sont les plus
forts et pas forcément les plus rapides
qui s’imposent. »
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TOUS LES JEUDIS, 2 €.
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RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE
Le Bonnaire est dans le pré…
Après deux matches sur le banc des remplaçants, le Berjallien revient sur la pelouse d’entrée. En numéro 7.
DEPUIS SA PREMIÈRE titularisation, le 5 février 2005, il avait toujours figuré dans le quinze de départ
à l’exception d’une absence pour
cause de suspension contre l’Australie l’automne dernier. Sans faire trop
de bruit, Julien Bonnaire s’était peu à
peu imposé dans le clan des titulaires
évidents. Il y a trois semaines, il a
pourtant dû se résoudre à regarder
pendant 74 minutes, depuis le banc,
le match contre l’Italie. « C’est toujours plus facile de se préparer lorsqu’on est titulaire. Entrer dans un
match sans savoir à quel moment,
même si on fait un échauffement,
c’est dur. Et puis, l’émotion n’est pas
la même. Démarrer une rencontre,
c’est un tout autre plaisir. »
La chose est dite sans agressivité,
d’une voix calme et sereine. Julien
Bonnaire a le regard doux des
myopes (il joue avec des lentilles de
contact). Il avait laissé la place à
Thomas Lièvremont après le match
contre l’Italie, cette fois c’est Olivier
Magne qui restera en survêtement.
Julien Bonnaire a pris son mal en
patience, sans amertume apparente : « Contre l’Irlande, je n’ai pas
de regret en particulier, rien de spécial à me reprocher. La concurrence
existe et elle permet de progresser.
Parfois, cela fait du bien de tourner. Il
faut être prêt au bon moment. »
Une progression
à pas de géant
Julien BONNAIRE
Vingt-sept ans, né le 20 septembre
1978 à Bourgoin.
1,93 m ; 100 kg.
Troisième-ligne
Club : Bourgoin
18 sélections : 20 points (4 essais).
Première sélection : ÉcosseFrance (0-31), le 21 mars 2004 à
Édimbourg.
Dernière sélection : France-Angleterre (31-6), le 12 mars 2006 au Stade
de France.
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… et Magne en tribune
CHARLY, PAS BRAVO. Olivier
Magne a payé pour les trois pénalités
que l’arbitre irlandais de FranceAngleterre, Alain Rolland, lui a
infligées (dont deux converties par
les buteurs anglais). C’est Julien
Bonnaire qui le remplacera au poste
de flanker, samedi, pour affronter les
Gallois dans le cadre majestueux du
Millennium Stadium de Cardiff. Voilà le seul changement dans la composition que Bernard Laporte,
l’entraîneur de l’équipe de France, et
Jo Maso, son manager, ont annoncée hier matin.
Les quatorze autres titulaires
vainqueurs des Anglais ont été
conservés, même si trois d’entre eux,
victimes des séquelles du « crunch »
de dimanche, sont encore restés au
repos hier (Aurélien Rougerie,
Dimitri Yachvili et Pieter De Villiers).
Le pilier parisien, le plus gravement
touché (sur un cartilage intercostal),
a même reçu un blanc-seing de
l’entraîneur : « Même si Pieter ne
s’entraîne pas de la semaine, si on
m’assure qu’il pourra jouer samedi,
ça me suffit… » Laporte confirme
ainsi qu’au poste de pilier droit, la
concurrence n’est pas aussi rude
qu’ailleurs.
C’est en effet en son nom qu’il justifie la titularisation de Bonnaire :
« Charly (Magne) n’a pas été époustouflant et Julien a fait deux bonnes
rentrées contre l’Italie et l’Angleterre. Ne serait-ce que par respect
des gens qui sont sur le banc, on se
doit d’alimenter la concurrence. »
Mais, en s’asseyant sur ce banc,
Magne regagne immédiatement du
respect : « Attention, il n’a pas été
catastrophique non plus, précise
Laporte, et les joueurs qui rentrent
sont très importants. Olivier devra le
montrer pendant vingt ou trente
minutes, quand il rentrera… »
Bernard Laporte :
« Nous ne sommes
pas encore à 100 % »
À la place de qui ? « Ça dépend »,
répond l’entraîneur des Bleus. Car,
malgré sa troisième titularisation
d’affilée au poste de numéro 8, Thomas Lièvremont n’est pas sans
concurrent. « Je considère toujours
Julien (Bonnaire) comme un troisième-ligne centre », assure ainsi
Laporte. Malgré la large victoire de
ses joueurs sur les Anglais (31-6), il
ne s’attend pas à un match facile
face aux Gallois : « Nous venons de
revoir leur match à la vidéo face aux
Italiens (18-18) et, s’ils ne manquent
pas autant d’occasions d’essai, ils
peuvent avoir 25 points d’avance à la
mi-temps. Moi, je vois qu’ils ont su se
créer ces occasions et qu’il faudra
donc s’en méfier… »
Le défi qu’imposeront les Gallois
s’annonce bien différent de celui que
les Anglais ont proposé dimanche.
« Eux, ils nous défieront sur la largeur et le mouvement, alors que les
Anglais sont venus au ras »,
explique l’entraîneur. D’où l’intérêt,
cette fois, de vraiment assurer ses
dégagements en touche pour ne pas
offrir trop de ballons à un relanceur
comme Shane Williams.
Mais de là à se faire vraiment peur…
« C’est vrai, reconnaît Laporte, ce
groupe dégage beaucoup de sérénité après sa victoire contre les
Anglais. Mais elle était déjà là avant
le match et c’est pourquoi je n’étais
pas inquiet. Mais sérénité ne veut
pas dire prétention. Nous savons que
nous ne sommes pas encore à
100 %. » Comme Yachvili (voir par
ailleurs), boitant décidément bien
bas, à trois jours du match.
CHRISTIAN JAURENA
LA JOURNÉE DES BLEUS
L’équipe de France contre Galles
Samedi, à Cardiff, Millennium Stadium, 16 h 30 (15 h 30, heure locale), France 2.
Le verdict est tombé : Olivier Magne a été le seul des vainqueurs
de l’Angleterre à perdre sa place de titulaire.
15 Castaignède
(Saracens/ANG, 31 ans/49 sélections)
13 Fritz
(Toulouse, 22/7)
14 Rougerie
(Clermont, 25/41)
11 Dominici
12 Traille
(Biarritz, 26/43) (Stade Français, 33/51)
9 Yachvili
10 Michalak
(Toulouse, 23/41)
(Biarritz, 25/27)
7 Bonnaire
8 Th. Lièvremont
6 Nyanga
(Biarritz, 32/34)
(Toulouse, 22/18)
(Bourgoin, 27/18)
5 Thion
(Biarritz, 28/25)
3 De Villiers
(Stade Français, 33/54)
4 Pelous (cap.)
(Toulouse, 32/106)
2 Ibanez
(Wasps, ANG, 33/77)
1 Marconnet
(Stade Français, 29/61)
Entraîneur : B. Laporte
LES REMPLAÇANTS
16 Szarzewski (Stade Français, 23/7), 17 Milloud (Bourgoin, 30/34), 18 Nallet (Castres,
29/16), 19 Magne (London Irish, ANG, 32/86), 20 Élissalde (Toulouse, 28/17), 21 Valbon
(Brive, 29/4), 22 Heymans (Toulouse, 29/21).
Sur fond bleu, le nouveau joueur par rapport au quinze qui a débuté contre l’Angleterre.
LE TOURNOI 2006 DES BLEUS
Dimanche 5 février : Écosse - France, 20-16.
Samedi 11 février : France - Irlande, 43-31.
Samedi 25 février : France - Italie, 37-12.
Dimanche 12 mars : France - Angleterre : 31-6.
Samedi 18 mars : Galles - France, à 16 h 30 au Millennium Stadium.
LE CLASSEMENT. – 1. France, 6 pts (+58) ; 2. Irlande, 6 (+30) ; 3. Angleterre, 4 (+18) ; 4. Écosse, 4 (-6) ; 5. Galles, 3 ; 6. Italie, 1.
Yachvili boite bas
HIER, DIMITRI YACHVILI n’a pas participé aux deux
séances d’entraînement collectif de la journée. Boitant bas
en raison d’une béquille à la cuisse droite, tout juste a-t-il
trottiné le matin en compagnie de Pieter De Villiers (traumatisme chondro-costal) et d’Aurélien Rougerie (torsion de
l’avant-pied droit), lequel s’est entraîné normalement
l’après-midi. Si le pilier droit parisien ne reprendra l’entraînement que lors de la mise en place du capitaine à Cardiff,
vendredi après-midi, le demi de mêlée biarrot devrait normalement s’entraîner aujourd’hui.
Après que Jo Maso, le manager général de l’équipe de
France, eut annoncé la composition de l’équipe qui débutera
le match contre le Pays de Galles à Cardiff, samedi aprèsmidi, Bernard Laporte et Jacques Brunel, son assistant, ont
animé une séance d’entraînement basée sur les lancements
de jeu après touches. Alignements réduits avec deux blocs
de saut, premier temps, deuxième temps en pénétration et
transformation vers le large. Sur les mêmes thèmes, la
séance de l’après-midi, plus variée au niveau des lancements, se déroula pendant plus d’une heure avec beaucoup
de concentration avant de se terminer par du rab de touche
pour les avants.
Conformément au calendrier de ses interventions, Didier
Rubio, le diététicien qui prodigue ses conseils aux
Bleus depuis la tournée de novembre, a été attentif
aux observations des joueurs, qu’il suit maintenant
depuis cinq mois. « J’ai eu un entretien avec chaque
joueur, confie Didier Rubio. Et ce qui est intéressant, c’est
qu’aujourd’hui, ils sont demandeurs de conseils. »
– S. T.
MICHALAK, LE RUGBY, LA CÉLÉBRITÉ ET LES FILLES. – Il s’est présenté le
dernier en salle de presse, détendu, serein. Interrogé sur le déroulement du Tournoi, de
son Tournoi, Frédéric Michalak est revenu hier sur les sifflets qui l’avaient visé lors de
son remplacement au cours de France-Irlande, le 11 février. « Je ne leur en veux pas
d’avoir sifflé, a déclaré le Toulousain à propos des spectateurs en question. On ne peut
pas faire des merveilles à chaque fois. » Puis, questionné sur la valeur montante du
rugby au sein du sport professionnel, le jeune ouvreur des Bleus (23 ans) a livré son
opinion : « C’est un sport où le respect existe entre les joueurs, avec l’arbitre, avec le
public. Les gens l’ont compris et ont envie de se retrouver autour de cet état d’esprit. Ils
ont envie de se sentir bien à la fin. »
Enfin, le prodige toulousain a abordé la question de sa « starisation », lui dont le portrait s’étale sur deux immenses panneaux le long du périphérique toulousain. Humble :
« Zidane a sa fresque sur la corniche à Marseille ? Mais lui, il y est à vie ! » Modeste :
« Me voir sur les affiches, les panneaux publicitaires à Toulouse, ça fait surtout plaisir à
mes copains. Je ne suis pas une star, je n’ai pas une vie de star. » Simple : « Mon but est
de rester simple avec les gens. Du moment qu’ils sont polis, je me sens bien. Même si,
parfois, ça déborde un peu trop. Mais je peux me promener à Toulouse ou à Paris sans
gardes du corps, faire les boutiques, boire un café place Saint-Georges à Toulouse et
regarder les jolies filles. » Ironique : « Mes potes me disent que c’est parce que je
m’appelle Michalak que je plais aux filles et non pas parce que je suis beau… » – H. I.
JEU AU PIED : CAMBERABERO TIENT LA CORDE. – Comme
prévu, Didier Camberabero est
venu proposer, au moment du
déjeuner, son programme de perfectionnement du jeu au pied au
staff de l’équipe de France dans le
cadre de la préparation de la
coupe du monde 2007.
S’il n’est pas allé sur le terrain,
son projet, comme le précise le
manager général Jo Maso, a reçu
un bon accueil. « Rien n’est définitivement décidé, mais c’est plus
facile de travailler avec quelqu’un
qui parle français, souffle Maso.
Nous avons écouté Didier et son
projet est clair et cohérent. Il tient
nettement la corde. » Dont acte.
– S. T.
europe1.fr
mpertinent
Du lundi au vendredi 8h45
Nicolas Canteloup
“La revue de Presque”
Parlons-nous
Té l é c h a r g e z g r a t u i t e m e n t l e s c h a î n e s P o d c a s t d ’ E u r o p e 1 s u r e u r o p e 1 . f r
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Bleu
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Rouge
MARCOUSSIS. – Heureux d’être de nouveau titularisé, Julien Bonnaire s’est appliqué, avec bonne humeur, à travailler avec Fabien Pelous (derrière lui) et Olivier Milloud
(à droite), hier au Centre national de rugby.
(Photo Alain de Martignac)
Bleu
HENRI BRU
Jaune
lon dévié ou ballon gardé. Les Bleus
n’ont pas, à l’inverse des Anglais, un
avant « capitaine de touche ».
« C’est le demi de mêlée qui
annonce chez nous. L’essentiel, c’est
de bien se parler. » Tout comme sur
les contres sur les lancers adverses,
un exercice dans lequel Bonnaire est
aussi très à l’aise : « Prendre un ballon à l’adversaire, c’est un vrai plaisir. C’est un secteur dans lequel on
peut être encore plus performants.
C’est un ballon d’attaque de plus, et
c’est important. Il peut y avoir une
part de bluff là dedans. »
Avec dix-huit sélections au compteur
en moins de deux ans, Julien
Bonnaire a progressé à pas de géant.
« Ce qu’on apprend surtout, c’est à
faire moins de courses inutiles, à ne
pas gaspiller son énergie. Il faut
s’habituer au rythme aussi, différent
du Championnat. Je sais qu’il faut
que je travaille encore le physique,
même si c’est un équilibre. Il faut être
plus fort tout en gardant du “ jump ”
et de la capacité à se déplacer. »
Samedi, pour sûr il faudra courir.
L’an dernier, Galles avait surpris tout
le monde avec son jeu débridé : « On
a beaucoup regretté cette défaite
(18-24), ces dix minutes où nous
avons commis trop de fautes en
défense. On sait ce qu’ils vont nous
proposer. On va devoir les presser en
défense. Et de ce côté-là, que je joue
en 8 ou troisième-ligne aile, cela ne
change pas grand-chose, à part sur le
jeu autour de la mêlée. »
Courir, ça convient à cet athlète
naturel, qui a déjà marqué quatre
essais avec les Tricolores. Pour lui, le
bonheur est dans le pré.
Noir
Bleu
Noir
Avec le Berjallien, l’équipe de France
retrouve un de ses preneurs de balle
prioritaires en touches. Comme Imanol Harinordoquy à qui il a succédé
pour l’heure, il est l’un des joueurs
les plus habiles en touche du rugby
français. Question de gestuelle lorsqu’on est tout là haut, porté à bout
de bras par ses deux soutiens. Un
exercice de voltige aérienne pas sans
risques. « Il faut avoir confiance
dans ses lifteurs. À force de jouer
ensemble, on trouve des marques.
L’essentiel, c’est de ne pas avoir une
demi-seconde de retard, d’être très
réactif. Car toutes les équipes étudient leurs adversaires à la vidéo et
c’est très important de varier. »
Le nombre de combinaisons possibles en touche en équipe de France
dépasse la trentaine, si l’on tient
compte des variations, telle que bal-
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RUGBY PAYS DE GALLES
« Rejouer me fait peur »
EN DIRECT DU TOP 14
BRIVE - STADE FRANÇAIS
GARETH THOMAS, le capitaine gallois, victime d’une attaque cérébrale le 19 février dernier,
confie son appréhension de rejouer au rugby.
Lundi matin, au centre d’entraînement du quinze gallois à l’ouest de
Cardiff. Gareth Thomas, le capitaine du Pays de Galles, a beau avoir le
sourire, ses yeux ont perdu leur éclat habituel. Victime d’une miniattaque cérébrale à son domicile gallois le 19 février, le joueur du
Stade Toulousain n’a toujours pas récupéré et trois semaines après
avoir frôlé la mort, le mouvement léthargique de son corps et son
regard terne traduisent une grosse fatigue qui est loin d’être résorbée.
Au point que, encore trop faible pour supporter le stress et les émotions d’un match, le Toulousain n’assistera pas à la rencontre GallesFrance au Millennium Stadium samedi.
CARDIFF –
de notre envoyé spécial
arrivée, les vingt secondes les plus
longues de ma vie. (Sourire soulagé.)
– Finalement, vous n’avez pas
eu de crise cardiaque mais un
accident vasculaire. Comment
est-ce que cela vous est arrivé ?
– Cela remonte à notre match
contre Pau trois semaines avant (le
28 janvier). À la dernière seconde du
match, j’étais sur le point de marquer
un essai et j’ai pris un coup de poing
ici (il montre la joue droite). C’était la
dernière action du match ; sur le
coup, j’étais assommé, mais je n’ai
pas perdu connaissance. En regagnant les vestiaires, cependant, j’ai
eu un malaise et je me suis effondré.
L’encadrement toulousain a été
superbe et il m’a emmené à l’hôpital
à Pau pour passer des scanners avant
que je reparte au Pays de Galles.
– Que s’est-il passé ensuite ?
– On m’a expliqué qu’il y a quatre
artères qui acheminent le sang au
cerveau. Or, quand j’ai pris le coup
de poing à Pau, ma tête s’est tournée, je suis tombé lourdement dessus et l’artère ici (il montre son cou,
côté droit) a subi un choc. Le premier
scanner que j’ai passé avec Toulouse
n’a rien montré parce que ce n’était
qu’une contusion.
« Il y a des jours
où je me réveille
et je ne sais plus
qui je suis »
au moment de l’accident, il se passait
de drôles de choses dans le rugby gallois. Cela m’a rappelé que ma famille
passe avant tout et que le rugby finalement n’est pas si important que ça. Je
me souviendrai toujours des scènes
dans l’ambulance, il y avait des tuyaux
partout, des électrocardiogrammes et
tout le reste, ma femme qui me regardait, ma mère qui hurlait, qui pleurait.
Personne ne savait ce qui se passait,
mais tout le monde craignait le pire.
Alors, quand je pense que cet accident
est dû au rugby et principalement au
stress que j’ai subi à cause de l’équipe
galloise, je me dis, à quoi ça sert de
mettre ma vie en danger pour ça ?
– Souffrez-vous souvent d’une
tension élevée ?
– Aujourd’hui, ma tension est redevenue normale et les médecins m’ont dit
que peut-être la semaine prochaine je
pourrais commencer à m’entraîner très
légèrement. Car, actuellement, je ne
peux absolument rien faire. Le rugby
est une passion immense pour moi, et
quand je vois les amis que je me suis
fait grâce au rugby et la vie qu’il m’a
permis de vivre, c’est fabuleux. Mais
par rapport à ce que je viens de traverser, ce n’est rien. J’ai compris que ce
Quatre changements contre la France
L’ENCADREMENT gallois a effectué hier quatre changements dans l’équipe qui affrontera la France samedi. Alix
Popham (26 ans, 1,87 m, 110 kg, 14 sélections dont 12 en
tant que remplaçant), le rugueux troisième-ligne de Llanelli,
débutera un match du Tournoi pour la première fois de sa
carrière. Appelé à remplacer Colin Charvis, victime d’une
baisse de régime, Popham est titularisé en numéro 8, le capitaine, Michael Owen, glissant sur le côté fermé.
Ce sont deux des quatre changements effectués par Scott
Johnson hier par rapport à l’équipe qui a fait match nul
contre l’Italie (18-18) samedi dernier. Quant aux deux autres
modifications, le demi de mêlée Michael Phillips remplace
Dwayne Peel (épaule) et l’ailier Dafydd James remplace
Mark Jones, opéré mardi au genou. Andy Williams, le demi
de mêlée de Bath, et Dafydd Jones, le troisième-ligne de Lla-
nelli, entrent sur le banc des remplaçants. L’absence de Peel
et Mark Jones porte à quatorze le nombre de blessés, mais
pour Scott Johnson cela ne change rien : « Nous n’avons pas
eu de chance avec ces blessés mais nous n’allons pas tenter
d’utiliser ça comme une excuse. Nous allons recevoir une des
meilleures équipes du monde et continuer à faire ce que nous
faisons le mieux. Les Français ont une équipe formidable
mais nous pensons qu’ils ont encore quelques faiblesses que
nous tenterons d’exploiter. » – I. B.
L’équipe galloise : Byrne – James, Luscombe, Watkins,
S. Williams – (o) S. Jones, (m) Phillips – M. Williams,
Popham, Owen (cap.) – Gough, Sidoli – A. Jones, R. Thomas,
D. Jones. Remplaçants : M. Davies, G. Jenkins, J. Thomas,
D. Jones, A. Williams, Robinson, Henson.
IAN BORTHWICK
ATHLÉTISME
Prison ferme pour Conrath
L’agent d’athlètes kényans a été condamné à une peine de trois mois et à 8 000 euros d’amende.
Il devait faire appel.
STRASBOURG –
de notre envoyé spécial
JEAN CONRATH a dormi chez lui la
nuit dernière. Mais l’ancien champion de France du 5 000 m a certainement eu toutes les peines du monde à
trouver le sommeil. Hier après-midi,
la terre semble s’écrouler sous lui
lorsque la présidente du tribunal correctionnel de Strasbourg, Sophie
Thomann, lui annonce qu’il vient
d’être condamné à trois mois de prison ferme et à une amende de 8 000
euros (*). Conrath n’a pas été conduit
en prison après l’audience, car la présidente n’a pas ordonné de mandat
de dépôt. Remonté, son avocat, Me
François Ruhlmann a immédiatement annoncé qu’il ferait appel de ce
jugement. Pour éviter à son client de
connaître l’incarcération, il se déclare
prêt, d’ores et déjà, à épuiser tous les
recours. « Les gens qui se sont rendus
à cette audience ont pu se rendre
compte de la façon dont la justice a
été rendue. J’ai pourtant apporté
tous les éléments. Un témoin kényan
était présent mais on n’a pas voulu
l’entendre. La logique, c’était de
condamner avec un sourire narquois », analysait Me Ruhlmann.
C’est vrai, Virginie Girard n’avait pas
ménagé Conrath. Avant de demander au tribunal une peine de quatre à
cinq mois de prison ferme, une
amende de 15 000 euros, deux ans
d’interdiction de sortie du territoire et
dix-huit mois d’interdiction d’exercer
la profession d’agent, le substitut du
procureur de la République s’était
lancé dans un réquisitoire sans la
moindre concession.
« Un véritable
proxénète du sport »
Elle s’employa d’abord à démontrer
la vulnérabilité des athlètes kényans
et leur dépendance vis-à-vis de
Conrath, et s’indigna de leurs conditions d’hébergement. « On fait
preuve de l’ethnocentrisme le plus
étroit et le plus mesquin. On part du
postulat qu’en France, les conditions
sont forcément meilleures qu’au
Kenya. C’est être injurieux envers
eux. » Pour Virginie Girard, pas de
doute, Conrath n’est ni plus ni moins
qu’un « véritable proxénète du
sport ».
L’agent alsacien dut attendre la fin de
la matinée pour s’expliquer. À la
barre, il aura l’occasion de faire
amende honorable. La présidente du
tribunal lui rappela que les athlètes
étaient logés à quinze, à Vendenheim, dans une maison de 60 m²
dont il n’était pas encore propriétaire
et dont la température ne dépassait
pas 12 °C quand les gendarmes s’y
sont rendus, le 28 novembre. Elle lui
lut aussi quelques extraits des
plaintes déposées par les Kényans
avant de rentrer chez eux. « Vous
louez 200 euros par personne
quelque chose qui ne vous appartient
pas. Avec un loyer de 3 000 euros, on
peut avoir une belle maison à Strasbourg, Monsieur Conrath. (…) Vous
dites que les conditions sont très correctes, que c’est comme un château
par rapport à ce qu’ils ont chez eux.
Vous louez le prix d’un château mais
ce n’est pas un château. » Le tableau
était accablant.
À la question « Ne trouvez-vous pas
vos propos méprisants ? », l’agent
répondit par la négative, sûr de son
fait : « Absolument pas. J’ai toujours
été très apprécié des athlètes. La plupart veulent revenir. »
Sans doute Conrath pensait-il
encore, à ce moment, que les témoins
que son conseil avait fait appeler à la
barre allaient lui sauver la mise. Celui
de la gestionnaire d’un gîte dans
lequel les Kényans avaient été logés
avant d’être installés à Vendenheim
n’apporta pas d’eau au moulin de
Conrath, pas plus que celui d’un
chauffagiste qui vint assurer que
Conrath lui avait commandé un devis
pour installer une douche dans la
maison qui en était dépourvue. Puis
vint Agnès Kiprotich, une des quatre
femmes du groupe des Kényans. Arrivée en France en début de semaine,
Kiprotich assura que l’histoire était
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née d’un problème entre cinq
athlètes et le manager. « Ils ont alors
détruit des aspects de la maison, ditelle. C’est pour ça que les conditions
n’étaient pas bonnes. » Kiprotich
s’exprimait dans un anglais approximatif avec l’aide d’un traducteur.
Sceptique, la présidente du tribunal
chercha à savoir qui l’avait fait venir
jusqu’ici, où elle était logée. Elle
déclara ne pas savoir qui avait payé
l’avion. Assise au milieu du public, la
personne qui l’accompagnait leva le
doute : « Je crois que c’est Jean
Conrath. » Dans le silence qui plomba la petite salle d’audience, on
entendit la présidente se confier à
son assesseur. « C’est n’importe
quoi », soupira-t-elle. S’il veut éviter
la prison, Conrath a intérêt à mettre
de l’ordre dans ses idées en appel.
RAPHAËL RAYMOND
(*) Pour les faits qui lui étaient reprochés, Jean Conrath risquait une
amende de 300 000 euros et une peine
d’emprisonnement comprise entre
cinq et sept ans.
RIEN DE GRAVE POUR DEHIBA.
– Hind Dehiba, qui avait chuté
lourdement à l’arrivée du 1 500 m
(quatrième en 4’5’’67) des
Mondiaux, dimanche, à Moscou,
a effectué une série d’examens à son
retour. Les différentes radios
passées à l’INSEP n’ont décelé
aucune fracture et aucun
déplacement. La nouvelle
recordwoman de France de la
distance va tout de même observer
une dizaine de jours de repos pour
soigner son hématome à hauteur
de l’os iliaque gauche et les brûlures
légères dues à sa culbute sur le
synthétique. – H. G.
K. BEKELE ET T. DIBABA VISENT
UN NOUVEAU DOUBLÉ. – Sacré
pour la première fois aux Mondiaux
en salle (3 000 m) dimanche,
l’Éthiopien Kenenisa Bekele court
déjà vers un autre défi : réussir pour
la cinquième fois le doublé cross
long - cross court lors des
Championnats du monde à Fukuoka
(1er-2 avril). Un exploit qui clorait de
manière magistrale la formule
actuelle, en place depuis 1998.
À l’issue de cette édition, le cross
court disparaîtra en effet de la
compétition. Un exploit que sa jeune
compatriote Tirunesh Dibaba, double
lauréate en 2005 à Saint-Galmier,
voudrait aussi de nouveau reprendre
à son compte, même si dans ses
propres rangs la concurrence sera
rude avec Gelete Burika.
DEMAIN
TOP 14 (19e journée). – Brive - Stade
Français (20 h 30, en direct sur Canal +
Sport).
SUPER 14 (6e journée). – Canterbury
Crusaders (NZL) - Golden Cats (AFS) ;
Western Force (AUS) - New South Wales
Waratahs (AUS) ; Northern Bulls (AFS) Wellington Hurricanes (NZL).
SAMEDI 18 MARS
TOURNOI DES SIX NATIONS
(5e journée). – Italie-Écosse (14 h 30,
heure française, en direct sur France 2),
Pays de Galles - France (16 h 30, heure
française, en direct sur France 2), Angleterre-Irlande (18 h 30, heure française).
TOP 14 (19e journée). – PerpignanToulouse (14 h 45, en direct sur Canal +) ;
Toulon-Bourgoin, Agen-Clermont, Narbonne-Bayonne, Biarritz-Castres, Montpellier-Pau (19 heures).
PRO D 2 (22e journée). – Dax-Oyonnax, Colomiers-Tyrosse, Béziers - Stade
Bordelais, Mont-de-Marsan - Tarbes,
Auch-La Rochelle, Racing-Métro 92 Aurillac, Montauban - Pays d’Aix, Lyon
OU - Albi (19 heures).
SUPER 14 (6e journée). – Auckland
Blues (NZL) - ACT Brumbies (AUS) ; Otago
Highlanders (NZL) - Coastal Sharks (AFS),
Western Stormers (AFS) - Central Cheetahs (AFS).
HANDBALL
COUPE DE FRANCE (8e de finale)
Un quatuor de choc
Les quatre premiers de D 1 (Montpellier, Ivry, Paris,
Chambéry) sont passés.
THIERRY ANTI, l’entraîneur de Paris,
ne cache pas qu’il aimerait séduire
Dame Coupe. Loin de la Ligue des
champions qui l’a adopté le temps
d’un automne, beaucoup plus loin
encore d’une hypothétique deuxième
place au Championnat qui ramènerait
son club – actuellement 4e derrière
Montpellier, Ivry et Chambéry – sur la
grande scène continentale, c’est bien
sur le terrain national qu’Anti compte
glaner de premiers lauriers. « Paris n’a
aucun titre et il est temps d’ouvrir le
palmarès, d’écrire le début de l’histoire. Alors, oui, la Coupe reste à mes
yeux un objectif important. »
On a cru un instant, le temps d’un
début de match hésitant face à Créteil
(1-5, 6e), que le défi était peut-être trop
haut pour Paris. Qu’en dépit de son
impressionnante victoire à Montpellier le week-end dernier (28-27), il
allait manquer d’essence et d’énergie
pour propulser son ambition. Le problème était, pourtant, réglé à la pause
(12-9) face à une équipe de Créteil
décidément en difficulté cette saison.
Le résultat final (22-18) ne confirmant
que l’impression laissée dans la dernière partie de la première période.
Paris n’a donc pas lâché après une
reprise délicate (défaites contre Nîmes
et Villefranche), fier toujours de tenir
un rôle de trouble-fête. Voilà le club de
la capitale, enfin, relancé et capable,
en tout cas, de brouiller toutes les
cartes.
La surprise béarnaise
Ivry partage la même ambition.
Dauphin de Montpellier en Championnat, susceptible de régner peut-être
plus tôt que prévu – il pointe à deux
longueurs des Héraultais – le club
banlieusard accumule les bonnes performances et les victoires depuis la
reprise en février. S’il a dû batailler
pour se débarrasser de Dunkerque
(21-18) – qu’il va retrouver samedi
dans le Nord pour un banco en Championnat – il reste bien placé sur toutes
les épreuves nationales. Lui aussi rêve
de couronnes et de lauriers. Lui aussi
aimerait contester la hiérarchie et
poser sa patte et son savoir-faire dans
l’Hexagone. Chambéry ne le clame pas
haut et fort, ce n’est pas le genre de la
maison. Mais le club savoyard travaille
dans l’ombre, loin des lumières de la
capitale, mais il est toujours là après sa
convaincante victoire sur Nîmes
(30-25).
Depuis longtemps, Gardent et ses
hommes caressent l’ambition de
ramasser quelques miettes. Sans avoir
l’air d’y toucher, ils restent troisièmes
du Championnat, en embuscade et
toujours en course en Coupe. Pro-
messe non déguisée d’une fin de saison passionnante. Dans l’Eure,
Montpellier a passé une soirée assez
tranquille pour s’imposer (40-28) avec
en vedette le jeune pivot Raphael
Cocheteux (8 buts).
La surprise de la soirée est venue de
Billère (14e de D 2) qui l’a emporté
avec assurance face à Villefranche-enBeaujolais (13e de D 1). En tête dès le
début du match, les Béarnais ont misé
sur de fréquents renversements
d’attaque pour déséquilibrer la
défense de la formation de D 1.
Menant de cinq points à la mi-temps,
Billère a tenu en seconde période grâce
notamment à des arrêts impressionnants de son gardien Jean-Christophe
Ackermann. Villefranche revenait à
deux buts (22-20) mais Billère, après
avoir laissé passer l’orage, reprenait
l’ascendant grâce en particulier à l’efficacité offensive de Danilo Nedovic et
de Stéphane Richardson pour finalement l’emporter 34-20 et se qualifier
pour la première fois de son histoire
pour les quarts de finale de la Coupe de
France. En revanche, Gonfreville, face
à Pontaut-Combault (24-29), et Thionville, devant Istres (24-30), n’ont pas
réussi à faire trébucher les pensionnaires de l’élite.
LAURENT MOISSET
(avec E. H.)
16e de finale (match en retard)
HIER
Livry-Gargan (D 2) - Sélestat
(D 1)......................................... 25-33
8es de finale
HIER
Ivry - Dunkerque...................... 21-18
Chambéry- Nîmes .................. 30-25
Paris- Créteil ........................... 22-18
Gonfreville (N1)-Pontault-Combault...........................
24-29
Thionville(N 1) - Istres ............ 24-30
Billere(D 2) - Villefranche ....... 30-24
Porte Normande (D 2)-Montpellier .......
28-40
MERCREDI 22 MARS
Saintes (N 1)- Sélestat (D 1)
COUPE DE FRANCE FEMMES (8es
de finale). – HIER : Toulon-Mios,
30-35 ; Lyon Vaulx-en-Velin (D2)-Le
Havre, 22-39 ; Besançon-Nîmes 36-21 ;
Mérignac-Dijon 24-25 ; Celle/Belle
(N1)-Angoulême 20-31 ; La Motte-Servolex (N1)-Metz 15-37 ; Abbeville (N1)-Yutz
27-23 ; Bègles - Fleury-les-Aubrais 29-24.
Les vainqueurs sont qualifiés pour les
quarts de finale (29 mars pour les femmes,
5 avril pour les hommes), dont le tirage au
sort aura lieu demain à 19 h45.
JEUDI 16 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
se rétablisse pas. Car si elle se rétablit,
elle restera toujours affaiblie et l’accident pourra se reproduire très facilement. Actuellement, le corps a trouvé
une solution naturelle pour acheminer
le sang vers le cerveau et ça a l’air de
marcher. Mais si jamais l’artère se
rétablissait, ce ne serait franchement
pas une bonne nouvelle pour moi.
– Cette expérience a-t-elle
changé votre façon de voir les
choses. Pas simplement au
niveau du rugby mais pour la vie
en général ?
– Mec, c’est incroyable ! Ça remet
tout en perspective, surtout parce que,
AGENDA
Bleu
Près d’un mois après avoir subi une mini attaque cérébrale lors de laquelle il a cru mourir,
Gareth Thomas récupère lentement. Et surtout, il s’interroge sur son avenir de rugbyman.
(Photo Alain de Martignac)
n’est pas l’essentiel. Ce n’est que la
cerise sur le gâteau de la vie et la seule
chose qui compte vraiment est que ma
famille et mes amis soient heureux.
– Dans ce cas, l’idée de rejouer
au rugby n’est-elle pas un peu
risquée ?
– Pour être tout à fait honnête, rejouer
me fait très peur. Mais j’ai discuté avec
un tas de spécialistes et ils m’ont tous
dit que les chances que cela se reproduise sont minimes. Évidemment, ils ne
peuvent pas dire que cela ne se reproduira plus jamais, parce cela s’est déjà
produit une fois. Mais c’est comme si tu
étais blessé en traversant une route.
Est-ce que cela veut dire que tu ne traverseras plus jamais une route, ou que
tu ne quitteras plus ta maison ?
– Oui, mais est-ce vraiment rassurant avant de reprendre la
compétition ?
– Les médecins me disent que les
risques sont minimes, et je leur fais
confiance. Un de nos médecins soigne
des joueurs de rugby depuis trente ans
et il n’a jamais vu une blessure comme
la mienne. Mais pour moi, le plus
important sera la réaction de ma
famille. S’ils me disent qu’ils sont trop
anxieux, qu’ils ne supportent pas
l’angoisse de me voir rejouer, alors
peut-être que je ne rejouerai plus. Ils
m’ont toujours soutenu dans tout ce
que j’ai fait et ils savent ce que le rugby
signifie pour moi. Mais s’ils ne sont pas
à l’aise, s’ils ont trop peur de revivre ce
qu’ils ont vécu il y a trois semaines,
j’arrêterai.
– Vous reverra-t-on sous le maillot toulousain cette saison ?
– Il est possible que je ne rejoue pas
cette saison, mais je vais à Toulouse la
semaine prochaine pour en discuter.
Dans la mesure où je dois attendre
douze semaines avant le moindre
contact, ça me semble difficile. Car
même si je suis rétabli et si le Stade a la
chance d’arriver en demi-finale, ça
m’étonnerait qu’on me sélectionne
pour ces matches-là. Au fond de moi,
j’ai envie de rejouer, mais je ne précipiterai pas les choses. Il vaut peut-être
mieux attendre la saison prochaine. Je
tiens à dire aussi que, durant toute
cette épreuve, les Toulousains ont réagi magnifiquement et j’ai hâte de les
voir la semaine prochaine pour exprimer toute ma reconnaissance.
– À la fois Toulousain et Gallois,
comment voyez-vous le match
au Millennium samedi ?
– Je suis gallois, donc évidemment
pour le Pays de Galles. Mais j’ai beaucoup de copains en équipe de France et
j’aurai sans doute un certain sentiment
pour eux samedi.
Ce que j’aime surtout dans ces GallesFrance, c’est que les deux équipes veulent créer du jeu et gagner avec la
manière. Je pense que ce sera un
match très ouvert, très spectaculaire.
– Aurez-vous l’occasion de
saluer vos coéquipiers toulousains ce week-end ?
– Non, je ne le pense pas. Toute cette
excitation autour du match n’est pas
bonne pour moi. La France vient pour
gagner le Tournoi tandis que les Gallois cherchent désespérément une victoire. Mais pour moi c’est trop de pression, trop de stress et je préfère ne pas
y aller. Je resterai tranquillement chez
moi, dans le noir avec une bouteille
d’eau et je regarderai la télé. Je pousserai des cris à chaque fois qu’un Toulousain touchera la balle et je soutiendrai le Pays de Galles. Mais aller au
stade samedi, c’est actuellement audessus de mes forces. »
ÉCOSSE : CHARNIÈRE MODIFIÉE FACE À L’ITALIE. – Frank Hadden,
l’entraîneur de l’Écosse, a entièrement modifié hier sa charnière pour
affronter l’Italie, samedi à Rome. Le demi de mêlée Chris Cusiter et le demi
d’ouverture Gordon Ross débuteront pour la première fois cette saison dans
le Tournoi, remplaçant Mike Blair et Dan Parks. Au talonnage, Dougie Hall,
légèrement blessé, cède sa place à Scott Lawson. Le deuxième-ligne Scott
Murray connaîtra samedi sa 75e sélection, égalant le record de Gordon
Bulloch comme joueur le plus capé de l’histoire du quinze du Chardon.
L’équipe d’Écosse : Southwell – Paterson, Di Rollo, Henderson, S. Lamont –
(o) Ross, (m) Cusiter – Hogg, Taylor, White (cap.) – Murray, Hines – Douglas,
Lawson, Kerr.
Remplaçants : Hall, Smith, Kellock, Petrie, Blair, Parks, Webster.
BOURGOIN-PERPIGNAN À SAINT-ÉTIENNE : DÉJÀ 20 000 SPECTATEURS.
– Bourgoin est en train de réussir son pari : remplir le stade
Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne pour son match contre Perpignan, le
samedi 25 mars. 20 000 billets, dont certains à 5 euros en virage inférieur,
ont déjà été vendus et les Berjalliens comptent bien faire le plein avec
35 000 spectateurs.
TOP 14 : LES PLACES DES DEMI-FINALES EN VENTE. – Depuis hier,
les places des demi-finales du Top 14 (le vendredi 2 juin, à 19 heures à
Montpellier et le samedi 3 juin, à 21 heures à Lyon) sont en vente, à partir de
11 euros, via le site Internet de la Ligue www.lnr.fr, les réseaux habituels et
au 0 892 705 703.
LE JAPON À DAX. – L’équipe nationale du Japon entraînée par Jean-Pierre
Élissalde sera en stage à Dax du 30 mars au 12 avril. Pendant ce stage,
les Japonais disputeront quatre matches en France. Le 1er avril, à Dax, contre
les Espoirs de Dax ; le 4 avril, à Cognac, contre Cognac ; le 5 avril, à
Saint-Paul-lès-Dax, contre une Sélection de Côte Basque-Landes, et le 9 avril,
à Saintes, contre la Tunisie. – F. D.
COUPE D’EUROPE : LE CALENDRIER 2006-2007. – L’European Rugby Cup
a communiqué le calendrier de la prochaine édition de la Coupe d’Europe et
du Challenge européen. 1re journée : 20, 21 et 22 octobre 2006. 2e journée :
27, 28 et 29 octobre 2006. 3e journée : 8, 9 et 10 décembre 2006.
4e journée : 15, 16 et 17 décembre 2006. 5e journée : 12, 13 et 14 janvier
2007. 6e journée : 19, 20 et 21 janvier 2007. Quarts de finale : 30, 31 mars
et 1er avril 2007. Demi-finales : 20, 21 et 22 avril 2007. Finale : 18, 19 ou
20 mai 2007.
Jaune
Rouge
Jaune
– Certains ont prétendu que cet
accident était à cause de la pression que vous avez subie après le
départ de Mike Ruddock
(l’entraîneur limogé après le
deuxième match du Tournoi
contre l’Écosse)…
– Ce n’est pas tout à fait faux. Après la
blessure, le sang a coulé pendant trois
semaines dans cette artère et on ne
savait pas qu’elle était endommagée.
Mais avec le départ de Mike, je me sentais sous une pression immense, j’étais
très angoissé, très tendu. Et lorsqu’il y
a eu cette émission télé du dimanche
soir (un talk-show où il a dû s’expliquer
sur le départ de Ruddock), ma tension
est montée. Et à cause de cette tension, l’artère s’est effondrée, coupant
le flux de sang vers le cerveau. C’est
exactement la même chose que lorsqu’on a une attaque cérébrale. Sauf
que j’ai eu de la chance. Grâce au fait
que je suis en bonne santé et en bonne
condition physique, mon corps a tout
de suite réagi, trouvant d’autres
moyens d’irriguer le cerveau. Au final,
j’ai subi ce qu’on appelle une miniattaque cérébrale. Mais si mon corps
n’avait pas réagi aussi vite, cela aurait
été une vraie attaque, avec des
séquelles beaucoup plus graves.
– Et maintenant ?
– Maintenant, on m’a expliqué que je
dois vivre avec trois artères au lieu de
quatre. Là où il y avait l’artère avant, il
n’y a plus qu’un trou noir et le sang n’y
passe plus. C’est assez affolant, quand
on regarde les derniers scanners. Vraiment affolant. En plus, actuellement,
pour se remettre d’aplomb, mon cerveau réagit bizarrement et je souffre
de sautes d’humeur importantes. Il
paraît que c’est normal, mais il y a des
jours où je me réveille et je ne sais plus
qui je suis.
– Que va devenir cette artère ?
Allez-vous subir une intervention chirurgicale pour la réparer ?
– Non. Il paraît que ça ne s’opère pas.
Le meilleur scénario est que l’artère ne
Classement
Pts J. G. N. P. p. c. B.
— — — — — — — —
1. Biarritz ......... 62 18 13 0 5 445 222 10
2. Toulouse ..... 60 18 13 0 5 502 302 8
3. St. Français.57 17 12 0 5 413 279 9
4. Perpignan.55 18 12 0 6 423 283 7
5. Bourgoin.. 55 18 12 0 6 453 323 7
6. Clermont . 51 17 11 0 6 441 331 7
7. Castres.... 50 17 10 0 7 502 323 10
8. Agen........ 43 18 9 0 9 408 379 7
9. Brive........ 37 18 7 1 10 261 345 7
10. Bayonne.. 31 18 6 1 11 347 429 5
11. Narbonne .25 17 6 0 11 320 547 1
12. Pau.......... 21 18 5 0 13 289 586 1
13. M o n t p e llier .....................................................
20 17 4 0 13 292 417 4
14. Toulon ..... 12 17 2 0 15 209 539 4
Noir
Bleu
Noir
« COMMENT allez-vous ?
– Comme ci, comme ça. Je vais
mieux, mais aujourd’hui (lundi) je
ressens beaucoup de fatigue et de
léthargie. J’ai fait l’erreur d’aller au
Millennium samedi pour voir GallesItalie, j’aurais dû rester chez moi.
Après soixante minutes, j’étais
angoissé et j’avais le sang qui battait
violemment dans mes tempes. Vous
connaissez cette espèce de tension
et d’angoisse que l’on ressent cinq
minutes avant de jouer un match de
rugby ? Eh bien, je l’ai ressentie pendant les quatre-vingts minutes
samedi et ça m’a donné des maux de
tête terribles. Alors, tout de suite, j’ai
appelé ma femme, elle m’a ramené à
la maison et j’ai passé le reste du
week-end au lit.
– Revenons à votre accident
artériel d’il y a trois semaines.
On a lu dans la presse galloise
que vous pensiez que vous
étiez en train de mourir… Que
s’est-il passé exactement ?
– J’étais rentré chez moi à Bridgend
le dimanche soir après le match
contre Narbonne (le 18 février).
J’étais à la maison avec ma femme et
mes parents, debout, appuyé contre
un mur et j’ai senti des fourmis dans
mon bras gauche. Je pensais que
c’était uniquement parce que j’étais
appuyé contre le mur et que mon
bras s’était endormi. Je me suis assis
dans un fauteuil, mais j’ai eu des
fourmis beaucoup plus fort, jusque
dans la jambe gauche. Et le plus
effrayant, c’est que j’avais ensuite
une sensation très étrange à l’intérieur de mon corps, car sur tout le
côté gauche je ne ressentais plus
rien.
– Et ensuite… ?
– Je ne me rappelle plus très bien
mais ma femme a dit que tout le côté
gauche de mon visage s’était affaissé. Je hurlais : “Non ! non !” car je
n’arrivais plus à bouger ma langue et
je ne pouvais rien dire d’autre. Je ne
savais plus ce qui se passait. Tout
d’un coup, tout le côté gauche de
mon corps était paralysé, je suis tombé par terre et me suis dit que j’étais
en train d’avoir une crise cardiaque.
Je n’avais jamais eu le moindre
symptôme mais j’avais tellement
entendu de choses sur la recrudescence des crises cardiaques chez les
jeunes que je pensais que mon cœur
était en train de lâcher.
– Que s’est-il passé après ?
– Je ne pouvais plus bouger, l’œil
gauche s’était fermé, j’étais allongé
par terre, avec le visage collé contre
le mur et des gens en train de hurler
et de courir dans tous les sens. Alors,
bougeant mon corps comme un poisson sorti de l’eau, j’ai essayé de me
retourner, pour regarder mes
parents et ma femme. Je me disais :
“Mon œil gauche est fermé, ce sera
bientôt le tour de l’œil droit”. Je pensais que j’allais mourir et les dernières personnes que je voulais voir
avant d’y passer, c’était ma femme
et mes parents.
C’était incroyablement effrayant.
Cela m’a semblé une éternité. Cela
n’a duré qu’une vingtaine de
secondes, mais pour moi, c’était
comme toute une vie. C’est la chose
la plus effrayante qui me soit jamais
Gareth THOMAS
Galles – Stade Toulousain
Trente et un ans, né le 25 juillet 1974
à Bridgend.
1,87 m ; 104 kg.
Arrière
86 sélections (36 essais).
Première sélection le 27 mai 1995
contre le Japon (57-10).
Dernière sélection le 12 février 2006
contre l’Écosse (28-18).
À BRIVE, la saison de Clark est terminée (fracture du péroné droit à
Bayonne). De nombreux cadres en
sélections : Valbon, Drozdz, Chouly,
Palisson. Giordani, Van Zyl, Leite,
Marienval et Maleyrie, toujours indisponibles. Djoudi et Azoulai de retour
dans le groupe. – J.-P. Mou.
À PARIS, incertitude pour Blin
(contracture à un mollet). Le pilier
Weber est prévu pour le remplacer
dans le groupe. Grimaud disparaît du
groupe des vingt-deux au profit de
Hans, du centre de formation. – F. D.
13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
PROLONGATIONS
LE « COUSIN » DE MONTRÉAL
REPORTAGE
Seul Français en NHL, Cristobal Huet vit un rêve avec le club le plus titré des sports pros nord-américains, le Canadien de Montréal.
Il était arrivé sur la pointe des patins en provenance de Los Angeles et le voici, aujourd’hui,
chouchou du public du Canadien de Montréal.
Tel est le destin de Cristobal Huet, premier Français àdéfendreles cages duclub de hockey le plus
titré de l’histoire. Et, mêmesi la concurrence avec
le portier suisse David Aebischer s’annonce rude,
le « Cousin », comme l’ont surnommé les fans,
va bien.
MONTRÉAL –
de notre envoyé spécial
TRICOLORE JUSQU’AU BOUT.
« Habs all the way ». Accolé à l’historique gare centrale de Montréal, la
bâtisse n’affiche pas d’autres signes
extérieurs de richesse. Quelques
mots en deux langues et un trio de
couleurs dans un drapeau bleu,
blanc, rouge. Mais tout est dit dans
la grisaille du jour. Derrière ces murs
du Centre Bell bat le cœur de Montréal. Le redoux est annoncé sur le
Québec et la pluie est venue faire
fondre la neige entassée durant
l’hiver. Une touche de printemps
imprévue, tout comme la montée en
puissance du club de hockey, ce
fameux Canadien, désormais solidement placé dans la course aux playoffs.
Dix ans après, le Centre Bell n’a pas
fait oublier le vieux et mythique
Forum où le Canadien a remporté ses
24 Coupes Stanley, la dernière en
1993, mais la passion est toujours là,
bien vivante. Omniprésente en ville.
''
C’est un peu comme si le
petit Pierre Tremblay de
Laval (Québec) devenait
le nouveau Zidane du
foot européen (Franco
Nuovo, chroniqueur du
« Journal de Montréal » )
exemple pour nous tous. Cela
démontre que peu importe la situation, il ne faut jamais abandonner. »
Huet est taillé pour durer. Peu
importe après cela que Patrick Roy,
l’ancien gardien légendaire du club,
ait lancé la phrase qui fait mal en
expliquant que « Aebischer est assez
bon pour devenir le gardien no 1 ».
« Il est en tout cas meilleur que Huet
techniquement. »
hockey. Cristo est aujourd’hui servi
au-delà de ses rêves les plus fous. Et
il ne compte pas couper court à
l’expérience, mais vise bien au
contraire un nouveau contrat à la fin
de la saison. Ce qu’il obtiendra sans
l’ombre d’un doute s’il continue sur
son rythme et emmène le Canadien
en play-offs.
« Il y avait une certaine curiosité au
départ, avoue Martin McGuire, le
c o m m e n t at e u r
radio des matches
du Canadien en
français. Mais il
était déjà connu
par les spécialistes de par son
expé rien ce au
sein des LA Kings.
Ensuite, Huet a
été rapidement
adopté. Les
joueurs l’ont surnommé le “Cousin” et il s’est
imposé dès son
entrée. Le Canadien n’allait pas bien
et lui, il s’est mis à arrêter la rondelle.
C’est aussi simple que ça. Le club est
revenu en course pour les play-offs et
il est resté le même. »
Une remarquable victoire contre
Ottawa, le leader de la Division
Nord-Est dans laquelle opère Montréal, a fait le reste. Trois standing
ovations du public de Montréal finissant d’accepter pour de bon Huet le
Français ce soir-là. « D’une certaine
manière, il est plus facile de réussir
''
Cristobal, c’est un maudit
bon gars français. C’est
un mec simple. Il nous
gagne des games. Il nous
tire présentement. On est
trop heureux de l’avoir.
(Steve Begin, défenseur
du Canadien)
''
Huet n’en fait qu’à sa tête. Et si son
jeu est la simplicité même, celui-ci
est très efficace. « Je ne peux pas
empêcher les gens de causer, mais si
je ne dis rien, ce genre de commentaires me motive », glisse-t-il avant
d’enfourner une cuillerée de purée
de plus dans la bouche de son
enfant. À Los Angeles, dans la douceur de l’hiver californien, il ne se
sentait pas vraiment à sa place. Pas
assez de neige, pas assez de fans
inconditionnels, pas assez d’esprit
ici quand on est étranger, souligne
Gilles Vachet du Journal de Montréal
Car rien n’est pardonné aux Québécois. Surtout pas aux gardiens. Ils
finissent généralement par se faire
transférer. »
Jocelyn Thibault, Patrick Roy et José
Théodore peuvent en attester. Bob
Gainey ne s’inquiète toutefois pas :
« Mon Cristobal n’est pas quelqu’un
de nerveux », soulignait-il au cœur
de l’émoi lié au départ de Théodore.
Un surcroît de pression auquel
devrait échapper le « Cousin », élu
meilleur joueur défensif de la NHL
pour la première semaine de mars et
désormais parfaitement intégré
dans une équipe moins locale que
jamais avec, comme le rappelait,
courroucé, l’ancienne gloire Guy
Lafleur, seulement trois Québécois
dans une rotation de vingt-quatre
joueurs (neuf Canadiens au total) et
un duo franco-suisse dans les buts.
Signe évident de la fin du monde,
selon lui.
« Cristobal, c’est un maudit bon gars
français, se marre le défenseur Steve
Begin. C’est un mec simple. Il nous
gagne des games. Il nous tire présentement. Il fait un job fantastique et
on est trop heureux de l’avoir. »
Un conte de fées susceptible de déraper à chaque rondelle mal captée.
Comme le rappelait vite une erreur
commise dans la foulée lors d’une
défaite (1-2) concédée à la maison
devant le champion en titre, Tampa
Bay, lui aussi en course pour un des
deux derniers tickets de la Confé-
rence Est. Dans une ville où la presse
est aussi versatile que les « amateurs » – comprenez les fans – et
Huet a appris à mettre ses états
d’âme sous clé : « Ce que j’ai vécu
jusque-là en NHL m’a appris à beaucoup relativiser. Je sais que si je joue
deux mauvais matches de suite, les
gens vont réclamer Aebischer. C’est
Montréal. »
En attendant ce jour, sa popularité
est telle qu’une radio FM locale joue
la Marseillaise les lendemains matin
de victoire du Canadien ! Et à
l’applaudimètre les soirs de match,
Huet surclasse tous ses coéquipiers.
Une ironie absorbée froidement par
l’intéressé, désolé d’être « l’unique
vitrine du hockey français » et d’être
« plus connu au Québec qu’en
France ». Ce nuage pourrait encore
s’assombrir s’il ratait les prochains
Championnats du m onde du
groupe A de Division 1 avec l’équipe
de France (Amiens, 24-30 avril
2006). Sauf que cette absence serait
synonyme de play-offs NHL avec le
Canadien. De quoi devenir un héros
à Montréal et, après Tony Parker en
basket avec les San Antonio Spurs,
laisser ses premières empreintes de
Français sur cette autre planète du
sport nord-américain.
OLIVIER PHEULPIN
LE « CANADIEN » EN CHIFFRES
Club créé en 1909.
24 Coupes Stanley.
8e de la Conférence Est (31 victoires, 24 défaites, 9 défaites a.p.).
Le deuxième après Bozon
Les joueurs ayant évolué en équipe de France et en NHL :
2 FRANÇAIS
Cristobal HUET : NHL (2002-2004, 2005-2006) : 78 matches (9 blanchissages,
91,6 % d’arrêts) à Los Angeles (53 m.) et Montréal (25 m.).
Philippe BOZON : NHL (1991-1992, 1994-1995) : 163 matches, 43 pts à Saint
Louis.
5 FRANCO-CANADIENS
Sébastien BORDELEAU : NHL (1995-1996, 2001-2002) : 256 m., 98 pts, à Montréal (85 m.), Nashville (132 m.), Saint Louis (14 m.) et Phoenix (20 m.).
Michel GALARNEAU : NHL (1980-1981, 1982-1983) : 78 m., 17 pts à Hartford.
Patrick DALEY : NHL (1979-1980, 1980-1981) : 12 m., 1 pt à Winnipeg.
André PELOFFY : NHL (1974-1975) : 9 m., 0 pt à Washington.
Paulin BORDELEAU : NHL (1973-1974, 1975-1976) : 188 m., 92 pts à Vancouver.
2 FRANÇAIS DRAFTÉS EN NHL
Cristobal HUET : (214e choix, 7e tour en 2001 par les Los Angeles Kings)
Yorick TREILLE : (195e choix, 7e tour en 1999, par Chicago).
LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE »
SKI
JEUX PARALYMPIQUES
Rediff. à 12 h 15
SKI
TV 8 Mont-Blanc 330 min
DOCUMENTAIRE
TENNIS
15.30
Masters Series.
Indian Wells. 1 er quart de finale.
M 6 125 min
Coupe de l’UEFA. 8 es de finale.
Matches retour.
FOOTBALL
TPS Foot 125 min
ESPN Classic Sport 60 min
19.00
19.40
19.45
Sport + 105 min
Rediff. demain à 11 h 45
À voir.
Essais libres 2 à 6 h 45
04.00
Eurosport 2 105 min
Rediff. demain à 15 h
ZAP
Intéressant.
À ne pas rater.
Les cases vertes
correspondent aux
retransmissions
en direct.
Ce soir 19: 00
LA PAGE RUGBY
> PAYS DE GALLES - FRANCE
Jo Maso et Abdelatif Benazzi sur le plateau de Philippe Fleys
> RUGBY
auteur de l’unique but du match, un
bijou de volée croisée sur un centre
d’Abedi Pelé prolongé de la tête par
« JPP ». Ce match, l’Anglais le finira
dans un brouillard tout londonien, victime d’une légère commotion cérébrale, effet secondaire du traitement
très particulier que lui réserva l’arrièregarde milanaise. Si Waddle fut temporairement plongé dans le noir, les
Lombards disjonctèrent complètement quand un projecteur du stade
tomba en rade à la dernière minute : ils
ODYSSÉE. 20 h 5. Doc. Cœurs d’élite : Vatanen.
Eurosport 75 min
Tournoi WTA d’Indian Wells.
Quarts de finale.
L’Equipe TV 26 min
AVANT D’AFFRONTER l’AC Milan
en quart de finale de la Ligue des
champions, on invite les joueurs de
l’OL à s’inspirer de la performance de
l’OM qui, au même stade de la compétition en 1991, s’offrit le scalp de Gullit
et des Rossoneri. Ce soir, ESPN Classic
Sport rediffuse les temps forts de cette
rencontre épique où les Marseillais,
après avoir ramené un nul précieux
(1-1) de San Siro, matèrent les doubles
tenants du titre au Vélodrome. L’occasion de revoir le show de Chris Waddle,
NBA + 120 min
03.45
TENNIS
19.00
ESPN CLASSIC SPORT. 19 heures. Foot. C 1 1990-91 (quart de finale
retour) : OM - AC Milan. 60’.
Les bons conseils d’Ari
Rediff. demain à 7 h 30
Grand Prix de Malaisie. À Sepang.
Essais libres 1.
Un petit air de déjà-vu…
Rediff. demain à 14 h
02.00
FORMULE 1
18.00
Rediff. à 22 h 30
Eurosport 60 min
NBA.
Miami Heat - Boston Celtics.
Rediff. à 21 h 40
ESPN Classic Sport 60 min
Sport + 90 min
23.00
BASKET
17.45
Canal + Sport 65 min
Euroligue H. Top 16. 4 e journée. Groupe E.
Maccabi Tel-Aviv (ISR) - Real Madrid (ESP).
Canal + Sport 100 min
21.30
Direct 8 52 min
16.50
Coupe des clubs champions 1990-1991. Quart de finale.
Match retour. OM - AC Milan (ITA). Voir article.
BASKET
20.45
« Le monde de Monshipour ».
Rediff. à 0 h 30
La page rugby.
JOUR DE SPORT
20.10
France 3 5 min
Eurosport 90 min
« La course à travers les âges ».
Juan Manuel Fangio.
FOOTBALL
TOUT LE SPORT
14.00
Strasbourg - FC Bâle (SUI).
MAGAZINE
Odyssée 13 min
Rediff. samedi 18 à 8 h 30
Coupe de l’UEFA. 8 es de finale. Match retour.
DOCUMENTAIRE
Rediff. demain à 16 h 30
20.05
Eurosport 60 min
Coupe de l’UEFA. 8 es de finale. Match retour.
Z. Saint-Pétersbourg (RUS) - OM.
FOOTBALL
Eurosport 105 min
« Coeurs d’élite »
Ari Vatanen. Voir aticle.
12.30
« Tir au but ». Invités : Thierry Gilardi,
Mehdi Meniri et Raphaël Mezrahi.
FOOTBALL
20.00
DOCUMENTAIRE
Eurosport 75 min
Coupe du monde.
10 km sprint H. À Kontiolahti.
MAGAZINE
Eurosport 2 55 min
Tournoi WTA d’Indian Wells (USA).
Quarts de finale.
11.00
Coupe du monde. Finale.
Super-G F. À Are.
BIATHLON
TENNIS
10.00
Coupe du monde.
7,5 km sprint F. À Kontiolahti (FIN).
20.00
Coupe du monde. Finale.
Super-G H. À Are.
Eurosport 60 min
6e jour. À Turin (ITA).
BIATHLON
SKI
09.30
Coupe du monde. Finale.
Super-G H. À Are (SUE).
SA VIE AURAIT PU BASCULER à plusieurs reprises. Présent dans la voiture de
son père lorsque celui-ci trouva la mort en 1960, gravement accidenté lors du
Rallye d’Argentine en 1985, Ari Vatanen est un miraculé. Pourtant, il le dit luimême, rien ne le prédestinait à une carrière de pilote si ce n’est sa nationalité,
finlandaise. Avec beaucoup d’émotion, Vatanen évoque ses premiers souvenirs
automobiles, le tracteur qu’il conduisait dès l’âge de six ans, la voiture à douze, les
heures qu’il passait à attendre les premiers concurrents des courses dans l’est de
sa Finlande natale, à Tuupovaara. Cœurs d’élite brosse le portrait, sobre et efficace, d’un pilote au palmarès ébouriffant (champion du monde des rallyes en
1981, quatre fois vainqueur du Dakar, champion du monde des rallyes-raids en
1997) et pas avare en conseils. Témoin, cette scène cocasse où le Scandinave, au
volant d’une voiturette de golf, nous gratifie de quelques astuces « made in
Finlande » pour devenir bon pilote. Installé depuis 1993 en France et député européen UMP depuis 2004, Ari n’en garde pas moins, à cinquante-six ans, le goût pour
le sport automobile avec une nuance : « Avant j’étais jeune et rapide, maintenant
je ne suis plus que rapide ! »
NICOLAS ROUÉ
JEUDI 16 MARS 2006
quittèrent la pelouse et refusèrent de
reprendre le jeu. Résultat : l’OM fut
déclaré vainqueur 3-0 sur tapis vert.
Cette année-là, Waddle sortira un
disque (We’ve Got a Feeling) avec son
pote Basile Boli dont les vocalises ont
moins marqué les mémoires que son
coup de boule du 26 mai 1993 qui offrit
à l’OM et à la France sa première
Coupe aux grandes oreilles face à…
l’AC Milan. Jean-Michel Aulas sait ce
qu’il lui reste à faire pour que l’OL
devienne un grand d’Europe :
convaincre Juninho et Cris d’enregistrer un single !
JOCELYN LERMUSIEAUX
L’ÉQUIPE TV
6. Édition du matin. 11. Un Jour Avec…
(rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande
Édition (rediff. toutes les heures, jusqu’à
21.30). 19. La Page Rugby (rediff. toutes
les heures, jusqu’à 22.).
INFOSPORT
6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en
continu. 18. La Grande Heure.
LE COIN DES RADIOS
6.40 et 7.40. France Inter. Sports.
6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1.
Sports. 16. RMC. DKP (rediff. à 21.).
18. RMC. Luis Attaque (avec StrasbourgBâle). 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC.
Global Sports. 20. Europe 1. Europe Sport
(avec, à 20.10, le club Pirès).
PAGE 13
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
Rouge
son en NHL, la doublure est en passe
de se tailler un costume taille patron.
Revêtir le « chandail de la Sainte Flanelle » vient avec son lot évident de
pressions. Mais, pour l’heure, Cristobal le casanier semble imperméable
à ce genre de soucis, paisiblement
installé dans un appartement discret, non loin du fleuve Saint-Laurent, avec sa pétillante Suissesse de
femme, Corine, et leur bébé, Ewan.
Pourtant, l’arrivée début mars du
gardien suisse David Aebischer,
échangé par Colorado contre Théodore, a rappelé à Huet combien fragile est sa position. Car « Abbie »,
brillant avec la Suisse lors des Jeux
Olympiques de Turin, n’est « pas un
pied de céleri non plus », comme le
résume le journaliste de la chaîne
RDS, Pierre Houde. Sa réponse ?
Deux « blanchissages » d’affilée, à
Boston et devant New York. Assez
pour impressionner les grands
anciens du club et lui donner l’avantage sur la nouvelle recrue. Même si
l’entraîneur et manager du club, Bob
Gainey, ne veut pas se mouiller :
« On n’a pas de gardien no 1 ou no 2.
Nous sommes en bonne position et
la présence de deux bons gardiens
nous offre une foule d’options. Une
certitude, ce que fait Cristobal est
inespéré. Il a commencé la saison
blessé, il a joué en décembre parce
que notre gardien no 1 était sur le
flanc et il a sauté sur l’occasion.
Depuis, il ne donne pas l’impression
de vouloir céder le filet à qui que ce
soit. Ses performances sont un bel
Bleu
Bleu
Jaune
TÉLÉVISION
''
Jaune
Noir
Peu importe la météo. C’est dans ce
temple du hockey que le gardien
français Cristobal Huet opère désormais. Transféré de Los Angeles au
cœur d’une grève désastreuse pour
la NHL, Huet est arrivé par la petite
porte dans ce club pas comme les
autres. Blessé tout d’abord, avec une
déchirure du ligament d’un genou,
souvenir de son passage à Mannheim, en Allemagne. Et pas plus
attendu que ça, pour tout dire.
Même s’il s’agissait d’une première,
l’arrivée d’un Français chez les Canadiens de Montréal n’avait pas de
quoi affoler les foules. Tout juste les
faire sourire.
D’ailleurs, en octobre dernier, lors de
l’ouverture officielle de la saison, le
gardien français avait malencontreusement été oublié lors de la présentation des joueurs au public. Le
sourire a changé d’homme. Moins de
six mois plus tard, le « Cousin » de
France n’amuse plus personne. Huet
est même devenu la coqueluche du
public et la source d’inspiration de
toute l’équipe. « Je suis arrivé ici
blessé et j’ai bien cru que ça allait
être une année de merde, concèdet-il paisiblement. Et puis, j’ai eu ma
chance, je l’ai saisie, je joue sans
complexe et j’en apprécie chaque
instant. »
Cristobal Huet est un homme de peu
de mots. Mais, si le tour de force
pourrait en faire vaciller plus d’un,
Huet reste impassible sur la glace,
protégeant son filet tel un cerbère
impavide. Les stars des New York
Rangers sont en ville et, une fois de
La patinoire du Canadien de Montréal est la cathédrale du sport québécois. Y entendre résonner « la Marseillaise », comme ce fut le cas au terme de son dernier match
contre les New York Rangers, n’a pas dû laisser Cristobal Huet de glace.
(Photo Bruce Bennett/Getty Images)
Noir
plus, ces dernières semaines, le
numéro 39 du Canadien tient
l’équipe à flot en repoussant toutes
les tentatives adverses. À la suite
d’une nouvelle rafale stérile, le
public n’y tient plus et se met à scander le nom de son nouveau héros :
« Huet, Huet, Huet ! » Cristobal ne
bronche pas. Il le sait trop bien, la
gloire est un sentiment très éphémère. Surtout en NHL. « Il ne faut pas
s’enflammer. La route tourne vite »,
rappelle-t-il avec son bon sens de
montagnard, à peine effleuré par le
délire de sa situation. Mais le son et
l’image ne trompent pas : les
21 000 fans du Centre Bell chantent
le nom du gardien français en ce soir
de victoire devant les Rangers. Un
Français héros sur les glaces du Québec ? Une hérésie devenue réalité
dans le quotidien agité du Canadien
de Montréal, un club à la folie comparable à celle des religions vécues à
Manchester United, Barcelone ou au
Real Madrid. Et, dans cette église
légendaire, c’est un Français qui
prêche… « C’est un peu comme si le
petit Pierre Trembl ay de La v a l
(Québec) devenait le nouveau
Zidane du foot
européen »,
résume le chroniqueur québécois
Franco Nuovo
dans le Journal de
Montréal. Un
tremblement de
terre accepté avec
le sourire par les
fans après le déprimant feuilleton
José Théodore, le gardien titulaire
des Montréal Canadiens, belle
gueule et figure du club, finalement
transféré à Colorado. Un divorce
consommé après un contrôle positif
à un produit masquant des stéroïdes,
une longue blessure et une vie privée
par trop publique au goût des dirigeants. Huet, lui, se passe pour
l’heure de discussions.
Et s’il n’est pas le plus causant des
clients pour l’avide presse de Montréal, ses performances parlent pour
lui. Pour la deuxième fois de la saison, le Canadien a le vent en poupe
et Huet est à la barre avec cinq
« b la n c h i s s a g e s » en d o u z e
matches, tout près du record du club
établi par Jacques Plante en 1954
(cinq en onze), et Montréal revit.
Même s’il n’a pas disputé assez de
matches pour trouver place dans le
classement (vingt-cinq), le Français
présente cependant le meilleur pourcentage d’arrêt de la ligue (92,7 %),
la quatrième moyenne de buts
encaissés (2,24) et en impose par sa
maîtrise et sa solidité. « Sa confiance
est contagieuse, explique Craig
Rivet, l’auteur du but de la victoire
contre les Rangers (1-0). Depuis une
quinzaine de matches, on sent que la
confiance qu’il affiche se transmet
aux autres joueurs. Les gars savent
qu’ils ont un gardien solide derrière
eux. Depuis le début de cette
période, il est la colonne vertébrale
de cette équipe. »
À trente ans et dans sa troisième sai-
14
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
TENNIS INDIAN WELLS (ATP Masters Series et WTA Tour, dur)
BOXE
Ça devient sérieux
Sacré programme
pour Monshipour
Victorieuse de Davenport, qualifiée pour les demi-finales, Martina Hingis monte en puissance.
INDIAN WELLS – (USA)
de notre envoyée spéciale
MARTINA HINGIS est en demi-finale
du tournoi d’Indian Wells grâce à sa
victoire, hier, face à Dinara Safina (21e
mondiale), 6-3, 6-4. Mais c’est surtout
la veille que la Suissesse avait fait forte
impression en battant Lindsay Davenport 6-3, 1-6, 6-2. Certes, l’Américaine
n’était pas au mieux de sa forme. Victime d’un problème très sérieux au dos
(au niveau de la quatrième lombaire),
la grande Lindsay se tenait toute raide
sur sa chaise à l’heure de reprendre son
souffle aux changements de côté. Mais
entre ces intermèdes, la numéro 4
mondiale frappait tout de même très
fort dans la balle.
Malgré cette ombre au tableau, Hingis
ne bouda pas son plaisir : « Battre
Lindsay ici, dans un tournoi qu’elle
place au niveau des tournois du Grand
Chelem, ça veut dire quelque chose.
Mentalement, ce n’était pas facile
pour moi de l’affronter pour la première fois depuis mon retour. Je suis
maintenant sûre d’avoir le potentiel
pour rivaliser avec les meilleures. C’est
important pour la confiance. »
Hingis et Davenport s’affrontaient
pour la vingt-cinquième fois depuis
leur premier match, en 1995, à Sydney.
Davenport menait 14-10. Mais Hingis
a réussi à réduire l’écart, à sa manière :
« J’étais probablement plus fraîche,
plus déterminée. J’avais plus faim. Je
me suis contentée de beaucoup courir,
là où certaines filles auraient peut-être
pris trop de risques. Et même si j’ai eu
un coup de mou au deuxième set, j’ai
maintenu Lindsay sous pression. »
aucun doute sur sa capacité à tutoyer
les sommets. Certes, il lui manque
encore un titre, mais elle a tout de
même déjà à son actif une finale, trois
demies, deux quarts… A se demander
pourquoi elle a quitté le circuit il y a
trois ans : « Je devais affronter des
joueuses telles que Lindsay ou les
sœurs (sic) (Williams) tout le temps. Et
il y avait vingt filles capables de gagner
des tournois. Mais avec le recul, je me
suis aperçue qu’en fait, il n’y en avait
pas plus de cinq, peut-être dix
aujourd’hui. C’est toujours une Russe
différente qui montre qu’elle a faim.
Chaque joueuse a son pic de forme,
mais ce n’est pas aussi intense
qu’avant. »
Avec Neil Harman, pour le Times, la
Suissesse poussa encore plus loin
l’analyse : « Les filles ont de grosses
lacunes défensives. Beaucoup sont
grandes et costaudes mais elles ne
savent pas se déplacer. Si vous leur
jouez deux coups différents de suite,
elles perdent leur timing et leur
rythme. Sur les balles slicées, elle ne
savent pas quoi faire et comme les
courts sont plus lents, elles ne peuvent
pas me déborder. »
Du Hingis tout craché, qui doit commencer à prendre Roland-Garros - le
seul titre du Grand Chelem qui lui
manque - très au sérieux : « Je prends
TOUS les tournois au sérieux, dit-elle
en riant. J’ai déjà manqué trois ans, je
n’ai pas l’intention de perdre du
temps. »
Quant à son compatriote Roger Federer, il est « baba » d’admiration pour
son aînée d’un an : « Franchement, je
pensais que Martina pourrait peutêtre rentrer dans le Top 30 à la fin de
l’année, mais voilà qu’on la pense
capable de remporter un Grand Chelem ! Elle nous a toujours surpris. Elle a
gagné Roland-Garros junior à douze
ans, Wimbledon à seize… Elle est faite
pour battre des records. »
DOMINIQUE BONNOT
Federer « baba »
d’admiration
21
3
5
10
19
2
1/4
1/2
Fin.
LINDSAY DAVENPORT, vingt-neuf ans, pourrait faire l’impasse
sur la terre battue à cause d’une blessure au dos.
« Six semaines d’arrêt »
INDIAN WELLS –
de notre envoyée spéciale
HHEENIN,
ENIN
6 2, 6-1
6-2
D ULKO,
DU
ULKO
77-5,
5 77-66 (7
(7-3)
3)
DEMENTIEVA,
6-3, 6-2
IVANOVIC,
6-3, 6-3
GRÖNEFELD,
6-1, 6-4
SHARAPOVA,
7-6 (7-2), 6-1
SAFINA,
6-1, 6-3
HINGIS,
6-3, 1-6, 6-2
HINGIS, 6-3, 6-4
(entre parenthèses, la nationalité et le classement WTA)
« POUVEZ-VOUS évaluer le niveau de Martina Hingis ?
– Je n’ai pas bien joué, mais elle a joué très intelligemment,
bien dans son style. Elle s’est montrée très constante du
fond, elle a tout ramené.
– Avez-vous remarqué des changements dans son
jeu, par rapport à avant ?
– Je pense qu’elle a une plus grande marge de sécurité par
rapport au filet. Je pense que sa balle, d’une façon générale,
rebondit beaucoup plus haut. Elle ne sert pas très bien, ce qui
peut lui poser problème contre d’autres joueuses. Mais elle
bouge bien, anticipe bien, prend la balle très tôt, joue les
lignes.
– Pensez-vous qu’elle puisse gagner un titre du
Grand Chelem ?
– J’en suis sûre. Je suis sûre qu’elle ne serait pas revenue si
elle n’en était pas elle-même persuadée. Nous ne sommes
qu’en mars. Plus elle va prendre confiance, mieux elle va
jouer.
– Et vous ?
– Moi, ça va… (sourire) J’ai juste des petits problèmes de
dos.
– Soyez plus précise…
– Après Miami, je vais avoir quatre à six semaines d’arrêt.
J’ai un problème de disque lombaire. Cela a commencé à me
tracasser à Dubaï il y a dix jours.
– Quels sont les symptômes ?
– Je suis raide, et je souffre.
– Envisagez-vous de renoncer totalement à la saison sur terre battue pour aller directement à Wimbledon ?
– Cela se pourrait. Je ne sais pas. Il faut attendre et voir.
Mais imaginer trois mois sans jouer pour reprendre en juin
ou en juillet, ce n’est pas évident. En tout cas, je ne pense pas
à tout laisser tomber. » – D. B.
Baghdatis
s’acclimate vite
Rendez-vous au sommet
Gasquet et Grosjean, no 1 et 2 français, défiaient la nuit dernière Federer
et Nadal, no 1 et 2 mondiaux.
INDIAN WELLS –
de notre envoyé spécial
PAS FACILE DE SUIVRE le Masters
Series d’Indian Wells avec ses neuf
heures de décalage horaire, vu de
France.
Au moment où ces lignes seront lues,
Richard Gasquet aura peut-être battu
Roger Federer et Sébastien Grosjean
aura peut-être dominé Rafael Nadal.
Mais à l’heure où elles ont été écrites, il
n’était possible de faire que des suppositions sur ces huitièmes de finale
opposant la nuit dernière les numéros 1 et 2 français aux numéros 1 et 2
mondiaux.
Supposer par exemple qu’au vu de sa
probante performance de la veille
contre Dominik Hrbaty (6-3, 6-4), Gasquet semblait revenu dans le droit chemin, celui qui l’avait mené l’an dernier
jusqu’au 12e rang mondial et qui lui
avait permis de battre Federer à
Monte-Carlo.
Supposer aussi qu’avec la très bonne
condition physique et les variations
malines qui lui permirent de dominer
lundi Malisse pour la neuvième fois en
autant de duels (6-4, 6-7, 6-2), Grosjean pourrait déstabiliser le rouleau
compresseur Nadal.
Les deux Français paraissaient en tout
cas optimistes ; et leurs adversaires se
disaient méfiants.
– Gasquet : « Je suis revenu au niveau
MATHIEU S’EST ACCROCHÉ. – Ça retournait sec mardi soir sur le central bis
d’Indian Wells. Paul-Henri Mathieu a joliment résisté à un excellent Mario Ancic.
Le Croate servit à 6-5 dans la première manche, obtenant quatre balles de set mais
rompant au vingtième point de ce jeu au long cours. Mathieu finit par lâcher le
tie-break (7-5) puis perdit son service à 3-2 dans la seconde manche, s’inclinant
après quasiment deux heures de très bon tennis (7-6, 6-3) : « La tombée de la nuit
m’a été préjudiciable car je voyais moins bien la balle. C’est dommage parce que
jusque-là je menais largement du fond. Ma confiance revient mais je suis toujours
à la recherche de plus. Par exemple, j’hésite parfois quand j’ai l’occasion de finir le
point sur une balle courte. C’est là, sur ces “ penalties”, que je suis le plus fort
normalement… » Prochaine séance de tirs au but à Miami. – J. Re.
MONFILS A DÉCROCHÉ. – Battu 6-3, 6-2, mardi, par Ivan Ljubicic (no 6 mondial), Gaël Monfils (29e) était lucide après sa défaite : « Je n’ai pas fait un match
super. Mon jeu ne l’a pas du tout gêné. » Difficile de lui reprocher une défaite
contre un joueur aussi sérieux que le Croate, mais pourtant on espérait mieux du
Français, à commencer par Thierry Champion, son coach : « Gaël a voulu se rassurer physiquement, mais ce qu’il lui manquait, c’était un véritable plan de jeu. Ce
qu’il a fait était trop désordonné. Il a rendu un brouillon. » Depuis sa finale à Doha
début janvier, Monfils n’a remporté qu’un match (contre Jim Morrison, ici) pour
trois défaites au premier tour. Au total, il a perdu cinq de ses six dernières rencontres. « Il faut absolument que Gaël évite de s’enfermer dans des spirales négatives, qui le font redevenir défensif et l’entraînent dans le trou. Il faut repartir au
travail. Prochaine étape, Miami, où il avait brillé l’an dernier (huitième de finaliste). » – D. B.
de l’an dernier. Contre Hrbaty, c’était
très solide, j’ai bien dirigé le match. Je
valais facilement le top 20. »
– Federer, qui a souffert mardi contre
Olivier Rochus, avec 59 fautes directes
et trois balles de break à écarter dans la
dernière manche (3-6, 6-2, 7-5) :
« Richard n’a pas connu un grand
début de saison et j’espère juste qu’il
n’a pas décidé de commencer à montrer ici, à Indian Wells, combien il pouvait être bon… »
SIMPLE
SIM
P HOM
HOM
MMESS
1
166
21
6
4
22
26
12
24
3
25
23
20
2
FFEDERER
EDER
E RER (SUI,
(SU I, 1))
(S
GASQU
GASQUET
A Q U ET (18
((18)
8))
ANCIC
ANCIC
N (CRO,
( O, 23)
(CR
23
23))
LJUBICIC
CIC (CRO,
(CRO 6)
NALBANDIAN (ARG, 4)
Srichaphan (THA, 61)
NIEMINEN (FIN, 24)
Safin (RUS, 53)
HAAS (ALL, 28)
BLAKE (USA, 14)
ANDREEV (RUS, 26)
RODDICK (USA, 3)
BAGHDATIS (CHY, 27)
BERDYCH (RTC, 25)
GROSJEAN (22)
NADAL (ESP, 2)
– Grosjean : « Je vais essayer de faire
peser de la pression sur Nadal, faire en
sorte qu’il ait un peu peur de me jouer
le coup droit. Me montrer agressif sans
me précipiter. »
– Nadal, qui a laminé Fish mardi (6-1,
6-4) : « Pour l’avoir déjà affronté, je
sais que Grosjean est un des meilleurs
joueurs du monde, que ce sera dur et
qu’il faudra que je joue bien. »
And the winners are… – J. Re.
1/4
1/2
Fin.
Dimanche à 20 hheures
(11 heures, heuree locale)
BAGHDATIS, 6-4, 6-1
(entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP)
Aussi curieux que cela puisse paraître
(mais, il y a encore peu de temps, son
classement n’était pas assez élevé), le
finaliste de l’Open d’Australie dispute à
Indian Wells son tout premier Masters
Series. Et il y prend goût. Marcos Baghdatis (20 ans, 25e mondial) a largement
dominé hier Tomas Berdych (6-4, 6-1),
sauvant onze balles de break sur onze, et
il affrontera le vainqueur de Nadal-Grosjean en quart de finale. « Je suis content,
résume-t-il. J’aime bien l’atmosphère
des Masters Series, tout le monde est là
alors ça rappelle un Grand Chelem. Il y a
beaucoup de terrains pour s’entraîner,
beaucoup d’espace, c’est très sympa. »
Aucun risque que le meilleur sportif chypriote de l’Histoire ne prenne la grosse
tête… « Oh, non ! Parce que, dans ce
cas, les gens de mon entourage me
feraienttaire immédiatement » , lâche-til dans un éclat de rire. – J. Re.
TRÈS COURTS. – Justine HENIN a
poursuivi sa balade en Californie contre
Ai Sugiyama (6-2, 6-1). La Belge n’a perdu que sept jeux sur la route des quarts
de finale où elle affronte aujourd’hui
Gisela Dulko… Maria SHARAPOVA a
connu plus de difficultés, notamment
mardi soir contre la prometteuse Israélienne Shahar Peer (18 ans elle aussi), qui
se procura en vain une balle de première
manche (7-6, 6-2). Place à la « vieille »
Anna-Lena Grönefeld (20 ans)…
Marion BARTOLI est en quart de finale
du double avec cette même Grönefeld…
– J. Re.
RÉSULTATS
INDIAN WELLS (ATP Masters series et
WTA Tour,dur, 5 269 600 dollars).
HOMMES. – Troisième tour : Gasquet b.
Hrbaty (SLQ), 6-3, 6-4 ; Ljubicic (CRO)
b. Monfils, 6-3, 6-2 ; Federer (SUI) b. O.
Rochus (BEL), 3-6, 6-2, 7-5 ; Ancic (CRO)
b. Mathieu, 7-6 (7-5), 6-3 ; Grosjean b.
Malisse (BEL), 6-4, 6-7 (10-12), 6-2 ; Nadal
(ESP) b. Fish (USA), 6-1, 6-4.
SUNRISE (USA, ATP Challenger, dur, 100 000 $, 13-19 mars). – Premier tour : Serra b.
Patience, 6-4, 6-4 ; Vanek (RTC) b. Ascione, 7-6 (7-3), 7-5 ; Zib (RTC) b. Llodra, 6-7 (4-7), 7-6
(7-3), 7-6 (7-4).
HÔ CHI MINH (VIE, ATP Challenger, dur, 50 000 $, 13-19 mars). – Premier tour : Mahut b.
Joseph (USA), 7-5, 6-3.
SARAJEVO (BOS, ATP Challenger, indoor, 25 000 $, 13-19 mars). – Premier tour : Zemlja (SLV) b.
Viale, 6-1, 6-1. Deuxième tour : Prpic (SUE) b. Dupuis, 7-5, 6-3 ; Pequery b. Gicquel, 6-4, 6-4.
PAGE 14 P
JEUX PARALYMPIQUES (TurinSestrières, 10-19 mars). – SKI DE FOND.
10 km classique « debout ». HOMMES : 1.
Cook (USA), 27’22’’8 ; … 18. Lacroix, à
3’25’’7 ; 23. Paget, à 5’26’’ ; 24. Bourseaux, à
6’25’’4. FEMMES : 1. Burmistrova (RUS),
34’12’’2 ; … 3. Floriet, à 27’’1. 10 km classique « déficients visuels ». HOMMES : 1.
McKeever (CAN), 26’09’’5 ; … 10. Zampin
(guide : Choupin), à 3’38’’7 ; 11. Terral
(guide : Pettelot), à 4’15’’7. FEMMES : 1. Vasilieva (RUS), 32’40’’6 ; … 9. Tabouret (guide :
Rey), à 4’11’’8 ; 12. N. Morin (guide :
M. Morin), à 5’07’’7. 10 km « assis ».
HOMMES : 1. Kryjanovski (RUS), 26’43’’6 ; …
12. Marguerettaz, à 1’48’’1. 5 km « assis ».
FEMMES : 1. Iurkovska (UKR), 16’39’’7.
LES FRANÇAIS DU JOUR. – Ski alpin. Géant
« debout ». HOMMES : Amafroi-Broisat,
Riboud, Brun. FEMMES : Jambaqué.
TENNIS DE TABLE
PRO A HOMMES. – 13e journée : Levallois-Argentan, 4-1 (Karlsson-Monteiro,3-2 ;
Éloi-Zhao Wei Guo, 3-1 ; Desprès-Simoncik,1-3 ; Éloi-Monteiro,3-0 ; Karlsson-Simoncik,
3-0) ; Hennebont - Saint-Denis, 4-2 (Bai Feng Tian -Mirault, 3-1 ; Grigoriev-Lin Zhi Gang,
2-3 ; Gorak-Zhu Hong Bin, 3-1 ; Bai Feng Tian-Lin Zhi Gang, 3-1 ; Gorak-Mirault, 2-3 ;
Grigoriev-Zhu Hong Bin, 3-0) ; Cestas-Metz, 2-4 (Liu Song-Gionis, 0-3 ; Rémy-Tugwell,
2-3 ; Saive-Varin, 3-0 ; Gionis-Tugwell, 3-1 ; Saive-Liu Song, 0-3 ; Rémy-Varin, 3-2) ;
Angers-Istres, 4-1 (Cabestany-Martinez, 3-1 ; Chang Yuen Su-Legoût, 3-0 ; Yang MinSun Meng, 3-0 ; Chang Yuen Su-Martinez, 2-3 ; Cabestany-Sun Meng, 3-1). Déjà joué :
Pontoise-Cergy - La Romagne, 4-0.
Classement : 1. Hennebont, 39 points ; 2. Pontoise-Cergy, 29 ; 3. Levallois et Metz, 29 ;
5. Istres et Angers, 26 ; 7. Cestas, 25 ; 8. Saint-Denis, 22 ; 9. La Romagne, 20 ; 10. Argentan, 15.
Prochaine journée (28 mars) : Saint-Denis - Levallois ; Metz-Hennebont ; La RomagneCestas ; Angers - Pontoise-Cergy ; Istres-Argentan.
PRO B FEMMES. – 13e journée : Montpellier - Joué-lès-Tours, 4-1 ; Grand-Quevilly - Bordeaux, 4-0 ; Fontenay-sous-Bois - Évreux, 2-4 ; Mondeville - Saint-BerthevinSaint-Loup, 4-1 ; Lys-lez-Lannoy - Beauchamp, 4-1.
Classement : 1. Montpellier, 38 points ; 2. Mondeville, 37 ; 3. Évreux et Lys-lez-Lannoy,
29 ; 5. Grand-Quevilly, 25 ; 6. St-Berthevin-St-Loup, 24 ; 7. Beauchamp, 23 ; 8. Joué-lèsTours et Fontenay-sous-Bois, 21 ; 10. Bordeaux, 13.
Prochaine journée (28 mars) : Saint-Berthevin-Saint-Loup - Montpellier ; Évreux - Lyslez-Lannoy ; Joué-lès-Tours - Grand-Quevilly ; Bordeaux - Fontenay-sous-Bois ;
Beauchamp-Mondeville.
VOLLEY-BALL
COUPE DE FRANCE HOMMES (quarts de finale)
Sète expéditif
TOURCOING - SÈTE : 0-3 (21-25, 22-25, 18-25).
Durée : 1 h 13 (1er set : 25’, 2e set : 26’, 3e set : 22’). Points marqués : 136 (74/62).
800 spectateurs.
TOURCOING : 2 aces (Weick, Trommel), 5 contres gagnants (Monneraye, 2),
39 attaques gagnantes (Trommel, 12), 17 fautes directes (dont 11 au service).
Six de départ : Weick (1) puis Quiévreux ; Delanghe (3) puis Duhagon (3) ; Montméat
(3) puis Tolar ; Capet (cap, 6) puis Bozko (7) ; Monneraye (9) ; Trommel (14). Libero :
Paulinho. Entraîneur : Marcelo.
SÈTE : 1 ace (Stanek), 11 contres gagnants (Castard, Stanek, 3), 45 attaques
gagnantes (Castard, 15), 16 fautes directes (dont 9 au service).
Six de départ : Patin (2) ; Castard (18) puis Cohen ; Konecny (6) ; Dias (10) ; Stanek
(10) ; Pesl (11). Libero : Labadie. Entraîneur : P. Duflos.
MARDI : Cannes - Narbonne, 3-0 ; Paris - Tours, 1-3 ; Castres (N 2) - Poitiers, 0-3.
HIER : Tourcoing - Sète, 0-3.
Tous clubs de Pro A sauf mention. Les vainqueurs sont qualifiés pour le Final Four
(7 et 8 avril) à Vannes.
ACOSTA RECONNU NON COUPABLE. – Un tribunal de police de Lausanne a rejeté hier les charges qui
pesaient contre le Mexicain Ruben
Acosta, président de la Fédération
internationale (FIVB), accusé de faux
renseignements sur des sociétés commerciales et de faux en titres. Selon
Elie Elkaim, avocat de l’accusation, le
tribunal n’a pas déclaré M. Acosta coupable mais a reconnu que des falsifications de documents avaient eu lieu. En
vertu de la loi suisse, pays où est basée
la FIVB, l’accusé est donc condamné à
verser une partie des frais de justice.
Acosta était poursuivi par l’ancien président de la Fédération argentine,
Mario Goijman, pour une commission
de 8,3 millions de francs suisses
(5,3 millions d’euros) qui lui aurait été
payée en 2000, ainsi que pour d’autres
prétendument perçues en 1996, 1997
et 2002. La FIVB s’est hier félicitée de la
décision, affirmant dans un communiqué : « Le prétendu scandale soulevé
par Mario Goijman, à grands renforts
de déclarations multimédiatiques, ne
reposait sur rien de sérieux. C’est ce
que le président de la FIVB, Rubén
Acosta H., n’a cessé d’affirmer. La justice lui donne aujourd’hui raison ».
– (avec A. J.)
LE CNOSF CONFORTE LA FÉDÉRATION. – Saisi par les clubs de Sète
et de Narbonne, le Comité national
olympique français a conforté le choix
de la Fédération française de procéder
à un deuxième tirage au sort des quarts
de finale de la Coupe de France, le
22 février dernier.
T O UR N OI D E V A R S O VI E ( POL ,
15-18 mars). – Huitièmes de finale des
welters : Olejniczak (POL) b. Noël 28-19.
AUJOURD’HUI. Quarts de finale. Coq :
Boumerdaci-Sakarinis (CHY). Plume :
Ziouti-Touray (GAM). Légers : DangnokoNarkevicius (LIT).
SKI DE FOND
BJOERGEN TOUT PRÈS DU
GROS GLOBE. – La Norvégienne
Marit Bjoergen a devancé sa concurrente directe au classement général de
la Coupe du monde, la Canadienne
Beckie Scott, lors du sprint de Changchun, augmentant encore son avance
avant la finale de Sapporo ce weekend. Le Suédois Björn Lind, quatrième
de l’épreuve chinoise, a remporté le
petit globe de la discipline.
COUPE DU MONDE (Changchun [CHN], 15
mars). – Sprint HOMMES : 1. Fredriksson
(SUE) ; 2. Eigenmann (SUI) ; 3. Newell (USA) ;
4. Lind (SUE) ; 5. Roenning (NOR). Coupe du
monde 2006 (après 23 épreuves sur 24) : 1.
Angerer (ALL), 805 pts ; 2. Hetland (NOR),
568 ; 3. Svartedal (NOR), 537 ; 4. Lind (SUE),
531 ; 5. Vittoz, 482 ; … 20. Jonnier, 235 ; 34.
Rousselet, 150 ; 60. Darragon, 92 ; 61. Gaillard, 83 ; 70. Perrillat, 68 ; 127. Chauvet, 14 ;
177. Fanjas Claret, 1.
Sprint FEMMES : 1. Bjoergen (NOR) ; 2. Scott
(CAN) ; 3. Gjoemle (NOR) ; 4. Solli (NOR) ;
5. Crawford (CAN). Coupe du monde 2006
(après 23 épreuves sur 24) : 1. Bjoergen (NOR),
986 ; 2. Scott (CAN), 920 ; 3. Tchepalova
(RUS), 756 ; 4. Sachenbacher (ALL), 656 ;
5. Kuitunen (FIN), 620 ; … 34. Philippot,
173 ; 46. Perrillat, 98 ; 77. Vina, 18 ; 85. Storti, 15 ; 96. Jaeggy, 10 ; 111. Weibel, 6 ; 114.
Bourgeois Pin, 5 ; 117. Hugue, 4. Dernière
étape : sprint par équipes H et F samedi, poursuite H et F dimanche à Sapporo (JAP).
HOCKEY
SUR GLACE
Dijon surprend
Briançon
QUARTS DE FINALE (2e match). –
HIER : Grenoble - Mont-Blanc, 3-2 (1-1, 1-0,
1-1) ; Rouen-Angers, 3-1 (0-0, 1-0, 2-1) ;
Amiens-Épinal, 5-1 (2-1, 1-0, 2-0) ; BriançonDijon, 1-2 t.a.b. (1-1, 0-0, 0-0, 0-0).
Grenoble, Rouen et Amiens mènent 2 victoires
à 0. Briançon et Dijon sont à égalité une
victoire partout.
GRENOBLE - MONT-BLANC : 3-2
(1-1, 1-0, 1-1)
Arbitre : M. Bocquet. 3 300 spectateurs.
Pénalités.- GRENOBLE : 18’ (9 × 2’) ; MONTBLANC : 24’ (7 × 2’ + 10’). Buts. –
GRENOBLE : 15’5’’ Y. Sadoun (Meunier) ;
20’19’’ Hecquefeuille (Meunier) ; 56’18’’ Papa
(Bonnard). MONT-BLANC : 19’59’’ Carry
(Gachet) sup. num. ; 45’56’’ Pouget (Croz)
ROUEN - ANGERS : 3-1
(0-0, 1-0, 2-1)
Arbitre : M. Avavian. 2298 spectateurs.
Pénalités. – ROUEN : 22’ (11 × 2’) ; ANGERS :
18’ (9 × 2’). Buts. – ROUEN : 35’42’’ Salomaa (Thinel, Mallette) ; 43’49’’ Desrosiers
(P.-E. Bellemare, Salminen) ; 57’47’’ Thinel.
ANGERS : 54’10’’ S. Lacroix (J. Bellemare,
Rodrigue).
AMIENS - ÉPINAL : 5-1
(2-1, 1-0, 2-0)
Arbitre : M. Bergamelli. 2 216 spectateurs.
Pénalités. – AMIENS : 8’ (4 × 2’). EPINAL : 58’
(4 × 2’ + 5’ + 20’ + 25’). Buts. – AMIENS :
0’16’’ Mortas (Pazak, Roussel) ; 8’45’’ Gras
(F. Rozenthal, J. Marcos) ; 23’52’’ E. Marcos
(J. Marcos, F. Rozenthal) ; 41’09’’ L. Sadoun
(Gras) ; 41’34’’ J. Marcos. ÉPINAL : 18’19’’
Plch (Ablad, Slovak) inf. num.
BRIANÇON - DIJON : 1-2 t.a.b.
(1-1, 0-0, 0-0, 0-0, 0-2)
Arbitre : M. Bourreau. 1 600 spectateurs.
Pénalités. – BRIANÇON : 28’ (9x2’+10’) ;
DIJON : 18’ (9x2’). Buts. – BRIANÇON : 18’2’’
Hubacek (Orsolini) sup. num. DIJON : 17’15’’
Gillet (Sucko),
Séries au meilleur des cinq matches troisième
et quatrième (si nécessaire) matches, demain
et samedi. Cinquième match (si nécessaire)
mardi 21 mars. Premier, deuxième et éventuel
cinquième match sur le terrain du premier
nommé.
NHL. MARDI : Washington - Buffalo, 4-6 ;
Toronto - Boston, 5-4 a.p. ; Carolina NY Rangers, 5-3 ; Ottawa - Tampa Bay, 4-3 ;
Nashville - Vancouver, 5-0 ; Minnesota Edmonton, 1-2 ; New Jersey - NY Islanders,
1-6 ; Los Angeles - Phoenix, 2-6.
JEUDI 16 MARS 2006
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
Rouge
INDIAN WELLS. – Martina Hingis est bel et bien de retour au plus haut
niveau. Et elle le prouve chaque jour un peu plus…
(Danny Moloshok / Reuters)
« EN DÉCEMBRE DERNIER, je ne
pensais pas réussir de grands Jeux.
J’estimais que j’étais en retard de préparation. Il y avait eu aussi la naissance
de ma fille Zélie en octobre 2004. Et
voilà que j’en suis à trois médailles ici.
C’est incroyable. » Tranquillement installée sur un canapé du village olympique de Sestrières, Anne Floriet
cherche à comprendre les raisons de
ses succès. Hier, elle a empoché le
bronze sur le 10 km classique
« debout ». « C’est la première fois
que je gagne une médaille olympique
en ski de fond, en plus en classique. J’y
tenais. Parce que c’est une épreuve
très difficile, peut-être la plus dure. Et
j’aime souffrir. » Marguerettaz, lui,
12e du 10 km « assis », a un peu déçu.
– Y. Ri.
« La date est réservée pour lui,
affirme son promoteur Michel Acariès. Je voudrais l’opposer au Mexicain Israel Vasquez, champion WBC
et IBF des super-coq. J’ai déjà commencé les négociations avec l’entourage de Vasquez, lequel défendra
d’abord ses titres le 24 avril au
Texas. » – A.-A. F.
Bleu
22
8
7
des coups. C’est sur des coups de
tête que j’ai été ouvert aux arcades
sourcilières. Dans mes six Championnats WBA, je n’ai été sonné que
deux fois, contre le Vénézuélien
Tagliaferro et le Mexicain Zarate.
C’est quand même pas beaucoup.
Avec moi, le public prend du plaisir.
Si je boxais en styliste, je prendrai
d’ailleurs davantage de coups.
Quant à mon nez, c’est l’équivalent
des oreilles de rugbymen. Un ami iranien, qui est chirurgien, me l’arrangera à la fin de ma carrière. »
S’il conserve son titre samedi, Monshipour remontera sur un ring le
2 décembre prochain à Paris-Bercy.
Jaune
Rouge
Jaune
4
Laine (FIN,
(FIN 67)
DEMENTIEVA (RUS, 8)
Li Na (CHN, 70)
CHAKVETADZE (RUS, 36)
IVANOVIC (SEM, 19)
GRÖNEFELD (ALL, 18)
Ani (EST, 77)
PEER (ISR, 35)
SHARAPOVA (RUS, 5)
MYSKINA (RUS, 12)
SAFINA (RUS, 21)
HINGIS (SUI, 32)
DAVENPORT (USA, 4)
LEVALLOIS. – Rencontre courtoise entre Mahyar Monshipour
et le boxeur thaïlandais Somsak (à droite) avant le choc de
samedi.
(Photo Pierre Lablatinière)
Floriet poursuit
sa moisson
La Suissessea affronté sept joueuses classéesdans le top 10 depuis son retour à la compétition. Elle est menée 5-2.
JANVIER. – Sydney, Rebound Ace, perd contre Henin (8e mondiale), 6-3, 6-3.
JANVIER. – OPEN D’AUSTRALIE, Rebound Ace, perd contre Clijsters (1re), 6-3, 2-6, 6-4.
FÉVRIER. – Tokyo, indoor, bat Sharapova (4e), 6-3, 6-1.
FÉVRIER. – Tokyo, indoor, perd contre Dementieva (9e), 6-2, 6-0.
FÉVRIER. – Dubaï, dur, perd contre Sharapova (4e), 6-3, 6-4.
MARS. – Doha, Rebound Ace, perd contre Mauresmo (2e), 6-2, 6-2.
MARS. – Indian Wells, dur, bat Davenport (4e), 6-3, 1-6, 6-2.
(Le classement entre parenthèses est celui de la joueuse au moment où Hingis l’a affrontée)
EENINN (BE
( L, 33))
(BEL,
1 HHENIN
SUGIY
U YAMA (JAP,
( APP, 25)
(JA
255))
144 SUGIYAMA
D ULCO
U O ((ARG,
(ARRGG, 29)
299))
17 DULCO
LA PREMIÈRE RENCONTRE entre
Mahyar Monshipour et le Thaïlandais Somsak, hier midi lors d’une
conférence de presse dans un grand
hôtel de Levallois, a été aussi courtoise que leur championnat, aprèsdemain au Palais des Sports MarcelCerdan de cette ville des
Hauts-de-Seine, sera spectaculaire
et disputé.
« Cela fait deux mois et demi que je
me prépare pour ce combat, précise
le challenger officiel du champion
WBA des super-coq. J’ai fait 186
rounds contre huit sparring-partners. C’est la première fois que je
viens en Europe, mais je n’ai pas de
problème avec la nourriture, car j’ai
pris un hôtel dans le quartier asiatique de Paris et je mange dans un
restaurant thaï. Et je suis sûr que le
public français sera bien avec moi.
Monshipour est très fort, mais je suis
venu prendre sa place. Mon fils a
quatre mois et je voudrais qu’il ne
boxe jamais, car c’est trop dur. Je ne
veux pas qu’il passe par où je suis
passé. Pour ça, il faut que je prenne le
titre. »
Présent depuis plus de dix jours en
France, Somsak s’est installé à Paris
dans le XIIIe arrondissement tandis
que le champion WBA, arrivé hier
matin de Poitiers, s’est empressé d’y
repartir l’après-midi.
« Il gagne tout avant la limite,
remarque le Français, mais il n’a
jamais eu un Monshipour en face de
lui. Depuis quatre mois, je ne travaille qu’en fonction de lui, grand et
gaucher. Si on me mettait un droitier
samedi, je ne saurais plus le boxer. Et
qu’on arrête de dire que je prends
JEUX PARALYMPIQUES
À la lutte avec les meilleures
SIMPLE
SIM
P FEM
MM
MEESS
Si le Français, garde son titre contre le Thaïlandais Somsak, samedi,
il devrait disputer un combat de réunification
le 2 décembre à Bercy.
Noir
Bleu
Noir
Et ce malgré un bras tremblotant au
moment de décrocher sa deuxième victoire de l’année sur une Top 10 (après
Sharapova) : « Je me suis souvenue
d’avoir mené un set et 4-1 puis 4-2,
40-15, contre Lindsay en finale ici
même en 2000, avant de perdre (6-0
au troisième set).Quand je me suis
retrouvée à 4-1 en ma faveur (au troisième set), j’ai prié pour faire 5-1. Et
quand j’ai marqué le jeu, j’ai été super
contente » , raconta-t-elle, comme
pour montrer qu’elle aussi a ses faiblesses.
Pourtant, celles-ci se voient de moins
en moins. Avec un bilan de vingt victoires pour six défaites (dont cinq face
à des Top 10), Martina Hingis n’a plus
CHAMPIONNAT WBA DES SUPER-COQ
15
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
BASKET EUROLIGUE (Top 16, 4 journée)
e
Un « Yak » au poil dur
SLUC Nancy : décès
de Jean-Jacques Eisenbach
Intérieur reconverti ailier, Yakhouba Diawara veut briller avec Bologne pour rejoindre les Bleus.
Vainqueur de l’Euro juniors
avec la génération Parker,
passé par la NCAA, puis
revenu à Dijon, où il s’est
distingué cette saison,
Yakhouba Diawara a rejoint
fin février la Fortitudo
Bologne, un club d’Euroligue.
(Photo Euroleague)
Le CSKA
en quarts
GRÂCE À SA VICTOIRE contre les
Lituaniens de Vilnius, le CSKA Moscou est la première équipe mathématiquement qualifiée pour les
quarts de finale de l’Euroligue.
RÉSULTATS
GROUPE D. – MARDI : Malaga - Olympiakos, 75-87. AUJOURD’HUI : Barcelone - Zalgiris Kaunas.
Classement : 1. Olympiakos, 7 pts ; 2. Barcelone, 6 (-1 m) ; 3. Malaga, 5 ; 4. Z. Kaunas,
3 (-1 m).
GROUPE E. – AUJOURD’HUI : M. Tel Aviv Real Madrid (Sport +) ; Ü. Istanbul - F. Bologne.
Classement : 1. Real Madrid, 6 pts ; 2. M. Tel
Aviv, 5 ; 3. F. Bologne, 4 ; 5. Ü. Istanbul, 3.
GROUPE F. – HIER : CSKA Moscou - Vilnius,
79-69 ; Vitoria-Bamberg, 71-51.
Classement : 1. CSKA Moscou, 8 pts ; 2. Vitoria, 7 ; 3. L.R. Vilnius, 5 ; 4. Bamberg, 4.
GROUPE G. – HIER : Trévise - E.P. Istanbul,
94-87 ; Panathinaïkos - C. Zagreb, 88-69.
Classement : 1. C. Zagreb, 7 pts ; 2. Efes Pilsen
Istanbul (+5), 6 ; 3. Trévise (-5), 6 ; 4. Panathinaïkos, 5.
CSKA MOSCOU - L.R. VILNIUS : 79-69
(22-20 ; 19-10 ; 14-24 ; 24-15)
CSKA MOSCOU : Papaloukas (9), Panov (3),
Zavourev, Smodis (16), Vanterpool (12), Holden
(11), Savrasenko (11), Kurbanov, Langdon
(14), Van Den Spiegel (3). Entraîneur :
E.Messina.
L.R. VILNIUS : Lukauskis (10), Slezas (3), Stelmahers (13), House (6), Delininkaitis (11),
Cukinas (2), Jasaitis (17), Javtokas (5),
Nielsen, Becker (2). Entraîneur : N. Spahija.
AUTOMOBILE
Diawara ne succombe aux chants
des sirènes des Ligue d’été, et plante
là des Bleus qui avaient encore cinq
matches à jouer. On parla de
« désertion »... « Claude m’avait
donné ma chance et je l’en remercie.
Mais quand les invitations des clubs
sont arrivées, je n’avais pas encore
de club, je ne savais pas dans quelle
direction aller, je ne voulais rien
négliger. Il y avait une décision à
prendre, je l’ai prise », justifie-t-il
aujourd’hui.
Pour autant, on croit savoir que son
profil intéresse toujours le sélectionneur. Lui, en tout cas, n’en démord
pas. « Les ponts ne sont pas coupés.
Pendant la Semaine des As à Dijon
(mi-février), Claude est venu me voir,
on a discuté une quinzaine de
minutes. Il m’a dit qu’il était surpris
de mon adaptation rapide au jeu, au
Championnat, qu’il aimait bien mon
envie. Je n’ai pas eu de contact
depuis, mais, pour moi, la porte reste
ouverte. L’équipe de France, ça me
tient à cœur. Ce que j’ai vécu avec le
titre de champion d’Europe juniors
en Croatie, c’est une expérience
unique. Alors un Championnat du
monde, des JO… »
LILIANE TRÉVISAN
Yakhouba DIAWARA 1,99 m, vingt-trois ans.
Né le 21 août 1982 à Paris.
Ailier - ailier-fort.
Clubs : Dijon (1998-2001), Southern
Idaho (2001-2003, junior college),
Pepperdine (2003-2005, NCAA),
Dijon (2005-2006), Fortitudo Bologne
(depuis février 2006).
Stats 2005-2006. – Dijon : 16,5 pts
(41,6 % de réussite), 5,8 rbds,
1,5 passe en 31 minutes de moyenne.
Palmarès : champion d’Europe
juniors (2000), médaillé de bronze à
l’Euro des moins de 20 ans (2002) ;
internationaljuniors 20 et moins et A’.
MONTPELLIER - VILLENEUVE-D’ASCQ : 70-68 (13-21 ; 26-13 ; 12-13 ; 19-21)
MONTPELLIER : Das Neves (8), G. Bertal, Perotto (10), Samoroukova (22), Ronot (2), Skrela
(13), E. Bertal (15). Entraîneur : J. Ruiz.
VILLENEUVE-D’ASCQ : Massaline (12), Seigle, Fombonne (12), Marcauskaite (5), E. Gomis (13),
Wambe (15), Blue (11). Entraîneur : A. N’Diaye.
VALENCIENNES - MOURENX : 86-56 (20-10 ; 26-11 ; 16-22 ; 24-13)
VALENCIENNES : Le Dréan (8), Harrower (17), Gruda (12), Hermouet (6), Gruszczynski (1),
Digbeu (10), Kireta (11), Grgin-Fonseca (13), Tuvic (8). Entraîneur : L. Buffard.
MOURENX : Arrondo (4), Kevorkian (4), Lacrabe, Vishnyakova (12), Agbatan (6), Gérard, Castets,
Whitmore (21), Boyer-Tzekova (9). Entraîneur : V. Demory.
CHALLES - BOURGES : 55-79 (9-23 ; 19-14 ; 13-17 ; 14-25)
CHALLES : Pognon (4), Cayot (6), Cardin, Duvivier, Peyrol (4), Pilyashenko (6), Luptakova (12),
Janostinova (21), Savic (2). Entraîneur : C. Benintendi.
BOURGES : Godin (6), Palau (12), Melain (4), Dumerc (9), Jekabsone (14), N’Goyisa (17),
Krawczyk (3), Reghaïssia (14). Entraîneur : P. Vincent.
NBA EXPRESS
Les nouveaux Kings
LES RÉSULTATS
Philadelphie-Toronto, 97-111 ; Charlotte-Washington,
114-119 ; Miami-Utah, 121-83 ; Memphis-Boston, 93-76 ; Dallas-Cleveland, 91-87 ; Chicago-Portland, 95-66 ; San Antonio - New Orleans/Oklahoma City, 96-81 ; Seattle-Phoenix,
120-129 ; Sacramento - LA Lakers, 114-98.
LE FAIT DU JOUR
Les Kings sont de retour dans la course aux play-offs et ce ne sont
pas les Lakers, dominés lundi à Sacramento, qui diront le contraire.
Porté par un Ron Artest omniprésent en attaque (28 pts, 5 rbds,
4 p.d., 3 contres), comme en défense sur Kobe Bryant (30 pts à
12/28, 7 rbds, 7 p.d.), Sacramento a fait plier les visiteurs dans le dernier quart. Ce
match clé dans l’optique de ce dernier ticket pour les play-offs de l’Ouest permet
aux Kings (33 v.-31 d.) de subtiliser la 7e place du classement à leur rival californien
(33-32). « Nous nous sommes placés, admet le coach Rick Adelman. Il y a désormais beaucoup d’attentes, mais il ne faut pas se relâcher. » Sacramento n’a plus
connu la défaite à domicile depuis le 8 janvier et après avoir perdu ses deux premiers matches consécutifs à l’arrivée de Ron Artest, totalise 15 victoires dans ses
vingt derniers matches.
LES FRANÇAIS
PANATHINAÏKOS - C. ZAGREB : 88-69
(19-24 ; 25-16 ; 15-18 ; 29-11)
PANATHINAÏKOS : Alvertis (18), Papanikolaou
(2), Lakovic (10), Batiste (18), Hatzivrettas,
Spanoulis (22), Tsartsari, Diamantidis (6),
Scepanovic (2), Tomasevic (10). Entraîneur :
Z. Obradovic.
C. ZAGREB : Penn (19), Kus (9), Skelin (7),
Davison (12), Warren (5), Rancic (11), Marcelic
(3), Zuza, Rozic, Markota (3). Entraîneur :
D. Anzulovic.
Retour à la normale pour Tony PARKER. Le meneur des Spurs
joue les patrons (20 pts à 8/16, 11 p.d., 4 int., 2 rbds, 1 b.p. en 34
min) face aux Hornets de Chris Paul (16 pts, 7 p.d., 3 int.). Perturbé
par les fautes, puis la décision de son coach d’aligner un cinq de
petite taille pour rivaliser avec les coureurs de Phoenix, Johan PETRO n’a passé
que neuf minutes sur le terrain, totalisant toutefois 6 points (3/6 aux tirs) et
8 rebonds pour Seattle ! Un rendement digne de l’incroyable Boris DIAW, lequel
a encore flirté avec le triple-double (16 pts à 7/14, 9 rbds et 7 p.d. en 40 min, plus
3 b.p.). Il enchaînait hier sur le terrain des Clippers. Ronny TURIAF a pris deux
rebonds en cinq minutes lors de la coûteuse défaite des Lakers à Sacramento. Il
jouait la nuit dernière face à Minnesota et son modèle, Kevin Garnett.
12 HEURES DE SEBRING
FORMULE 1
Rosberg, graine de champion
Auteur de débuts tonitruants, Nico, le fils de Keke, semble promis à un bel avenir en F 1.
C’EST FOU comme tout va très vite en
F 1. Prenez Nico Rosberg, par
exemple. Vendredi dernier, à Bahreïn,
lors d’une première séance d’essais
qu’il passa sur le muret des stands afin
de préserver son moteur, le pilote Williams, qui a un nom mais aussi une
gueule, fut la cible de tous les photographes. Tous étaient à l’affût de la
moindre expression sur ce visage de
poupon dont la longue chevelure
blonde flottait dans le vent de Sakhir.
Deux jours plus tard, après la course, le
môme était de nouveau sous le feu des
projecteurs. Mais cette fois, plus que le
voir, on voulait l’écouter. Avoir les premières impressions de celui qui venait
d’émerveiller le paddock par l’assurance avec laquelle il avait mené son
premier Grand Prix et décroché la septième place.
Si, sur le strict plan comptable, plusieurs bizuths ont connu des débuts
aussi prolifiques – il est le 53e pilote à
terminer son premier GP dans les
points – la manière a marqué les
esprits, rappelant l’entrée en scène fracassante de Jacques Villeneuve, également au volant d’une Williams,
en 1996 (pole-position et deuxième
place à Melbourne).
Auteur de deux dépassements autoritaires sur les Red Bull de Klien et Coulthard, Nico Rosberg est devenu, à
vingt ans et huit mois, le plus jeune
pilote à réaliser le meilleur tour en
course, dépossédant au passage
Fernando Alonso de l’un des records
de précocité (*). « Ah ! C’est sûr que
vu sous cet angle, ça le fait !, réalisaitil à peine. Je ne pouvais pas rêver
mieux pour ma première course. »
L’histoire est d’autant plus belle que la
carrière de Rosberg junior en Grand
Prix commença de la pire des façons,
par un accrochage dans le premier
virage. « Je n’ai pas encore revu les
MARDI : Rezé Nantes (NF 1) - Mondeville (LFB) 49-75. HIER : Montpellier (LFB) - Villeneuved’Ascq (LFB), 70-68 ; Valenciennes (LFB) - Mourenx (LFB), 86-56 ; Challes (LFB) - Bourges
(LFB), 55-79. Demi-finales le samedi 22 avril.
images mais c’est probablement ma
faute, racontait alors Rosberg sans
chercher d’excuse. J’étais à l’intérieur
et je pensais qu’Heidfeld allait me laisser plus de place car il me voyait. Ce
n’est pas ce qui s’est passé et on s’est
touchés. »
Aileron avant cassé, le pilote Williams
repassait par la case stand et perdait
quarante-cinq secondes dans l’opération, semblant condamné à une course
dans l’anonymat du peloton. Mais il y a
du Rosberg dans ce gamin-là. Sûrement aussi pugnace que son père, le
jeune Nico, sacré en GP 2 l’an dernier,
effectua une formidable remontée.
« Je suis sûr qu’après le premier
virage, mon père a remballé ses
affaires et est parti à l’hôtel voir la suite
du Grand Prix, plaisantait-il. Mais
peut-être qu’il est revenu après, quand
il a vu ce qu’il se passait. J’ai attaqué
comme un dingue, un peu comme lui
dans les années 80. »
Il a bluffé son père
Au volant de sa Williams-Cosworth
– ensemble châssis-moteur avec
lequel son père fut titré en 1982, il
enchaînait les tours rapides et grappillait des places au gré des arrêts ravitaillements. Puis il claquait son quarante-deuxième tour en 1’32’’408,
améliorant de 0’’115 le meilleur tour
en course réalisé peu avant par
Michael Schumacher au plus fort de sa
bagarre avec Fernando Alonso.
Le plus beau était à venir. Ressorti des
stands en neuvième position, Rosberg
alla chercher ses premiers points au
courage. « À la radio, l’équipe m’a dit :
“Attaque ! Tu peux revenir sur les Red
Bull ! Tu leur prends une seconde au
tour !” Alors je me suis dit : “Waouh,
eh bien, allons-y !”, même si je pensais que ce serait dur car on m’avait dit
qu’il était impossible de doubler en
F 1 ! Je me suis bien amusé, surtout
dans la bagarre avec Coulthard. »
Roues contre roues avec l’Écossais aux
194 Grands Prix et 13 victoires, le petit
bleu prenait le dessus dans l’avantdernier tour et gagnait le respect de ses
pairs… et de son père ! « Je suis vraiment très heureux pour lui, commentait Keke. Je n’avais jamais pensé qu’il
serait capable d’être aussi mature en
piste. On aurait dit un vieux briscard. Il
m’a bluffé ! »
« Il a roulé aussi vite qu’Alonso et
Schumacher !, s’enthousiasmait
Patrick Head, le directeur de Williams.
Je retrouve en lui beaucoup de l’esprit
de son père et beaucoup de son habileté… mais peut-être en plus calme. »
Après son coup d’éclat, le héros du jour
affichait ainsi une tranquillité étonnante : « J’ai pris le départ plutôt relax.
J’avais tout à gagner. C’est peut-être
pour ça que j’étais un peu moins nerveux que d’habitude. En GP 2, c’était
différent, je jouais le titre. Là, je voulais
juste montrer à l’équipe ce dont j’étais
capable. La suite ? Le Grand Prix de
Malaisie sera certainement plus dur
physiquement car il fera plus chaud. En
plus, contrairement à ici, je ne connais
pas le circuit. Mais la voiture est rapide
alors on peut espérer bien figurer. De
toute façon, je me fixe toujours des
objectifs assez hauts car je n’aime pas
être derrière ! » Le garçon n’ayant
semble-t-il pas peur des défis, il peut
rêver de devenir le neuvième pilote de
l’histoire à remporter une course dès
sa première saison et priverait alors
Fernando Alonso de son record de plus
jeune vainqueur en Grand Prix. Il faut
parfois du temps pour passer du rêve à
la réalité. Mais tout va tellement vite
en F 1…
Allemagne
Vingt ans, né le 27 juin 1985 à
Wiesbaden (Allemagne)
1,78 m ; 71 kilos.
2006 : débute en F 1 chez Williams
(7e de son 1er GP).
2005 : vainqueur des GP 2 Series
(6 victoires).
2004 : gagne le Challenge MacaoBahreïn F 3 ; 4e des F 3 Euroseries.
2002 : champion d’Allemagne en
Formule BMW.
2000 : vice-champion du monde de
karting en Formule A.
1997 : champion de France minimes
de kart.
PROGRAMME
DEMAIN. – De 4 heures à 5 heures :
essaislibres1 ; de 7heures à8 heures:
essais libres 2.
SAMEDI.–4 heures-5 heures: essais
libres 3 ; 7 heures : qualifications.
DIMANCHE. – 8 heures (15 heures,
heure locale) : départ de la course.
CHAMPIONNAT DU MONDE
(après 1 GP). – Pilotes : 1. Alonso
(Renault), 10 pts ; 2. M. Schumacher
(Ferrari), 8 ; 3. Räikkönen (McLarenMercedes), 6 ; 4. Button (Honda), 5 ;
5. Montoya (McLaren-Mercedes), 4 ;
6. Webber (Williams-Cosworth), 3 ;
7. Rosberg (Williams-Cosworth), 2 ;
8. Klien (Red Bull-Ferrari), 1.
Constructeurs : 1. Renault, 10 ;
2. McLaren-Mercedes, 10 ; 3. Ferrari,
8 ; 4. Honda, 5 ; 5. Williams-Cosworth, 5 ; 6. Red Bull-Ferrari, 1.
JÉRÔME BOURRET
(*) Vingt et un ans et dix mois lorsqu’il
signa le meilleur tour du GP du Canada
2003.
Nico ROSBERG
Ne vous fiez pas aux apparences ! Sous sa chevelure blonde
et des airs angéliques, Nico Rosberg cache un tempérament
de battant, à l’image de son père Keke.
(Photo Bruno Fablet)
JEUDI 16 MARS 2006
CHANGEMENTS DE MOTEURS.
– Leur V 8 ayant donné des signes de
faiblesse à l’issue du GP de Bahreïn,
Felipe Massa (Ferrari) et David Coulthard (Red Bull) attaqueront l’épreuve
malaisienne demain avec un propulseur neuf. En vertu du règlement qui
veut qu’un moteur tienne la distance
de deux Grands Prix, ce changement
vaudra aux pilotes de rétrograder de
dix places sur la grille de départ par
rapport à leur temps de qualification.
L’Audi diesel entre en course
MÊME PAS COURUE, la 54e édition
des 12 Heures de Sebring se veut déjà
légendaire. L’épreuve américaine,
dont le départ sera donné samedi à
10 h 43 (16 h 43, en France), est en
effet la première grande classique du
calendrier international à accueillir
une voiture à moteur Diesel candidate
à la victoire : l’Audi R 10 propulsée par
un V 12 TDI 5,5 l de 650 ch. Pour sa
première apparition en compétition, la
petite nouvelle d’Ingolstadt doit se
montrer digne de son illustre aînée. Le
Mans, Sebring, ALMS, la prestigieuse
R 8 a en effet tout gagné en Endurance
ou presque... s’imposant dans 61 des
77 épreuves qu’elle disputa. Pour
mener les inédites R 10 en Floride,
mais aussi pour décrocher leur engagement aux prochaines 24 Heures du
Mans – la liste définitive des concurrents sélectionnés par l’ACO sera
publiée à la fin de ce mois –, Audi a
misé sur des équipages expérimentés :
Biela-Pirro-Werner et Capello-Kristensen-McNish. Ce samedi, deux autres
légendes du sport auto tenteront de
contrer les desseins d’Audi : Porsche et
Penske, qui se sont associés pour
aligner deux RS Spyder-LMP 2,
capables en performance pure de viser
la victoire, au même titre que la nouvelle Lola du team Dyson. En GT 1,
duel attendu entre Corvette et Aston
Martin, soit là encore deux grands
noms de la compétition. – C. Cap.
La glace prend au Stade de France
À peine les crampons des rugbymen remisés, dimanche dernier, ce sont les
« engins de terrassement » qui ont pris possession du Stade de France à
Saint-Denis afin d’y préparer l’ovale de glace pour la Superfinale du Trophée
Andros (hors-championnat), samedi prochain (*). Tous les participants de la
saison 2005-2006 seront là avec, pour les meilleurs, l’envie, devant le public
parisien, de prendre leur revanche face à Yvan Muller qui a arraché un
dixième titre au volant de sa Kia : Franck Lagorce (Fiat), Jean-Philippe Dayraut
(BMW) et, bien sûr, le team Toyota au grand complet. Pour ces courses en
peloton, l’équipe aux Corolla a d’ailleurs fait appel à une recrue
supplémentaire : Olivier Panis rejoignant Alain Prost sur la même auto, c’est
Anthony Beltoise qui viendra prêter main forte à Bertrand Balas sur la
seconde. Autre vedette inhabituelle – mais pas inconnue – du Trophée :
Stéphane Peterhansel, qui courra sur les deux tableaux, sur deux roues en
Pilot Bike et sur quatre roues avec la Renault Clio III. On dit d’ailleurs que le
multiple vainqueur du Dakar s’est sérieusement entraîné, ces derniers jours.
Ce spectacle, Sébastien Loeb y jettera sans doute un œil… intéressé, mais
l’ex-vainqueur du rallye de Suède ne sera, cette année, présent que pour une
démonstration au volant de la Citroën C4 WRC dont ce sera la première sortie
en public. – S. B. (*) À partir de 16 heures. Renseignements sur
www.tropheeandros.com ou location sur place.
POR LAS PAMPAS : ALPHAND FON. – Journée noire pour Roma : trahi par
l’embrayage de son Pajero, l’Espagnol a perdu la tête du rallye et doit laisser
filer Alphand vers une victoire attendue. – M.-F. E.
7è étape. – AUTOS : 1. Alphand-Picard (Mitsubishi), les 176 km en
2 h 18’28’’ ; 2. Shmakov-Mishin (RUS, Buggy Zil), à 31’24’’ ;
3. Hernandez-Figueroa (CHL, Toyota), à 1 h 38’55’’ ; 4. Roma-Magne (ESP,
Mitsubishi), à 1 h 43’24’’; etc. Classement général : 1. Alphand-Picard,
25 h 38’28’’ ; 2. Roma-Magne, 1 h 43’21’’ ; 3. Shmakov- Mishin, à 6 h 01’16’’
MOTOS : 1. Coma (ESP, KTM), les 176 km en 2 h 14’36’’ ; 2. Casteu (KTM), à
4’12’’ ; 3. Terranova (ARG, KTM), à 5’27’’ ; etc. Classement général :
1. Coma, 25 h 25’12’’ ; 2. Casteu, à 38’43’’ ; 3. Lopez, à 2 h 17’20’’...
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dernière mutation. Mais j’aime
jouer 3, tu cours plus, tu as plus
d’espaces, tu peux monter la balle, et
je suis plus costaud qu’un trois
habituel. »
La chose n’avait pas échappé à
Claude Bergeaud qui, l’été dernier,
lui avait proposé ce poste au sein de
la sélection A’ en tournée aux ÉtatsUnis. « Repositionné au poste 3, il
avait proposé un volume de jeu fort
intéressant et son évaluation le dirigeait vers une sélection en A, à
condition de continuer le travail journalier à ce poste », avait alors déclaré le sélectionneur. C’était avant que
TRÉVISE - E.P. ISTANBUL : 94-87
(21-20 ; 18-21 ; 24-19 ; 31-27)
TRÉVISE : Siskauskas (21), Soragna (13),
Mordente (9), Slokar (7), Bargnani (12),
Nicholas (21), Goree (8), P. Popovic (3),
Santangelo. Entraîneur : D. Blatt.
E.P. ISTANBUL : Arslan (9), Ermis, Domercant
(17), Prkacin (21), Akyol (5), Yilmaz, Gonlum
(1), Granger (30), Peker (4). Entraîneur :
O. Mahmuti.
COUPE DE FRANCE FEMMES (quarts de finale)
Bleu
Ailier à Bologne
Là encore, parti au débotté, le
« Yak » ne traîne pas pour trouver
ses repères, dans un registre pourtant différent. « Ils ne voulaient pas
de moi comme intérieur. À Dijon, je
jouais numéro 4, mais là-bas, avec
des joueurs à 2,16 m (Bagaric),
2,08 m (Lorbek), ils m’ont dit qu’ils
avaient besoin de moi en ailier. Je
suis le plus athlétique de l’équipe, et
ils avaient besoin d’un 3 qui pénètre,
va au rebond, marque des points »,
explique-t-il. Intronisé dans le cinq
de départ dès son deuxième match
d’Euroligue – face au champion
d’Europe, le Maccabi Tel-Aviv –, il
commence à faire sa niche dans la
rotation (7 pts et 6 rbds en 16 min, le
week-end dernier, lors du choc au
sommet face à Trévise) et dispute
aujourd’hui un match-clef à Istanbul
face à Ulker. « Je suis à l’aise sur les
deux postes, j’ai joué sur les deux
aux États-Unis », précise-t-il sur sa
NCAA : NOAH DÉMARRE. – Joakim Noah entame le tournoi final
universitaire aujourd’hui à Jacksonville, avec Florida contre South Alabama.
Ce match sera retransmis demain à 17 h 45 sur Sport +, qui offrira une
couverture extensive de la « March Madness ».
Jaune
VITORIA - BAMBERG : 71-51
(22-6 ; 16-14 ; 12-15 ; 21-16)
VITORIA : Scola (5), Prigioni (2), Hansen (3),
Vidal (11), Ukic (5), P. Drobnjak (9), David (9),
Splitter (3), Jacobsen (17), Chalmers (7).
Entraîneur : V. Perasovic.
BAMBERG : Ensminger (4), Mallet (7),
Stafford (4), Helmanis (2), Pavic (2), Garrett
(11), Phelps (2), Nahar, Begley (2), Nelson (8),
Simpkins (9). Entraîneur : D. Bauermann.
GRAVELINES : OWENS OUT ! – À Gravelines, c’est l’hécatombe. Après
Wheeler, Dubos et l’espoir Nicolas Taccoen, c’est au tour d’André Owens
(lésion sur le tendon d’Achille côté droit) d’être en arrêt. L’arrière naturalisé
sera absent dix jours et ne jouera donc pas samedi contre Bourg. Un match où
le BCM, qui n’a pu qualifier à temps un nouveau meneur US, se présentera à
la mène avec Arnaud Kerckhof, secondé par l’espoir Loïc Akono. – H. L.
Noir
Bleu
Noir
JACQUES MONCLAR, son coach à
Dijon cette saison, voyait en lui,
quand il perforait les raquettes, la
rage et la force du taureau. Et sans
doute que Yakhouba Diawara, que
ses amis surnomment « Yak », a
plus à voir avec l’animal de combat
qu’avec le yak, ce paisible bœuf du
Tibet que son diminutif évoque. Le
garçon a du cœur et du jarret, et une
belle énergie qui le porta très tôt à
voyager loin.
Formé à Dijon, il part en 2001 avec
son baluchon à Southern Idaho en
Junior College, avant d’intégrer
Pepperdine pour deux saisons
(2003-05), terminant son année
senior avec 14 points et 5,7 rebonds
au compteur, une nomination, en
2004, dans la All West Coast Conference Team, et de quoi attirer l’attention des clubs NBA. Pourtant, après
des essais intéressants mais non
concluants en Summer League, avec
Miami, l’été dernier, c’est bien à
Dijon qu’il renoue le fil de son histoire française un peu emmêlée.
Las, la JDA se perd d’entrée dans de
mauvais soubresauts, aspirée dans
une spirale de défaites. Pourtant,
étonnamment, Yakhouba Diawara
se tient droit dans la tourmente. « Je
pensais qu’il me faudrait un temps
d’adaptation, après quatre saisons
aux États-Unis. En plus, c’était ma
première saison pro, mon premier
contrat pro, et à Dijon, on avait beaucoup parlé de mon retour. Ça n’était
pas un contexte facile », admet-il. Et
puis, l’équipe avait été très renouvelée, on manquait de vécu collectif, de
repères. On a eu des débuts difficiles.
Mais le talent était là. Moi, je pensais
observer, monter en puissance petit
à petit. » Il fera bien plus, s’imposant
en vingt-deux matches comme le
leader offensif de la JDA (16,5 pts,
5,7 rbds de moyenne en 31 min) et
l’un des meilleurs Français de Pro A.
Dans un registre d’intérieur petit,
mais puissant, dur et tonique, il se
révèle un finisseur impitoyable,
autant qu’un piètre révélateur du jeu
des autres (1,6 passe). Mais c’est
assez pour taper dans l’œil de Jasmin
Repesa, le coach du champion italien
Clinamio Bologne, qualifié pour le
Top 16 de l’Euroligue.
Jean-Jacques Eisenbach, ancien président du SLUC Nancy, est décédé mardi à
l’âge de soixante-six ans des suites d’une longue maladie. Personnage
marquant du basket pro, ce passionné, ancien pilote de rallye, a occupé son
poste de président pendant trente ans, de 1974, alors que le club était en
N 1, jusqu’en 2004. Il avait alors passé la main à Christian Fra mais était resté
président du conseil de surveillance. Le SLUC, monté en Pro A en 1994, est le
dernier club français à avoir remporté une compétition européenne masculine,
la Coupe Korac en 2002, et il a disputé (et perdu) la finale du dernier
Championnat face à Strasbourg. Depuis 2004, malgré ses ennuis de santé,
Jean-Jacques Eisenbach était resté très actif, notamment auprès de la Ligue
puisque, secrétaire général de l’Union des clubs (UCPB) et président de la
commission paritaire, il a été un des hommes clés de l’élaboration et de la
mise en œuvre de la convention collective du basket. « Sous sa direction, le
SLUC a su grandir et s’adapter aux exigences du basket pro, a réagi le
président de la Fédération française (FFBB), Yvan Mainini. L’agrandissement
du palais des sports Jean-Weille et le travail au niveau du centre de formation
sont des réussites qui font de Nancy l’un des clubs français les plus
performants. » L’ancien président du SLUC était une personnalité reconnue en
Lorraine. « Je perds un ami de jeunesse avec qui j’étais au lycée Poincaré
mais, au-delà de nos liens personnels, il symbolisait pour tous les Nancéiens
la volonté, l’enthousiasme et la rigueur dans le monde du sport », a déclaré le
maire de Nancy, André Rossinot (UMP). « Le talent avec lequel il a géré le
club pendant plus de trente ans est exemplaire. » Le club rendra hommage
samedi à Jean-Jacques Eisenbach à l’occasion du match Nancy-Cholet.
16
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SKI ALPIN COUPE DU MONDE (finales) – DESCENTE HOMMES
Jeudi 16 mars 2006
Grande peur dans la montagne
À Are, les pentes sont douces mais les chutes violentes. Antoine Dénériaz en a fait l’amère mais pas trop dure expérience.
Svindal gagne
sa première descente,
Walchhofer, malgré
sa onzième place,
son second globe de
la spécialité, et Miller
(deuxième) resurgit sur
les podiums… Mais
le héros de la course
d’ouverture des finales
fut le champion
olympique, auteur
d’une folle cabriole
heureusement sans
graves conséquences.
ARE – (SUE)
de notre envoyé spécial
IL FAIT GRAND BEAU sur Are. Le
nom de Svindal s’inscrit tout en haut
du tableau lumineux, à la grande
joie de la forte colonie norvégienne
venue en toute proche voisine.
Dénériaz, dont le nom est désormais parfaitement scandé par tous
les speakers du monde, s’est élancé
il y a quarante secondes. Il est passé
à dix-huit centièmes au premier
intermédiaire, troisième comme la
veille à l’entraînement. Sur le premier gros saut du parcours, là où le
futur vainqueur a fait courir un frisson sur le public, « en battant (son)
record, 5 mètres au-dessus de la
neige et 60 mètres en contrebas »,
estimera-t-il plus tard, le tout frais
et fringant champion olympique
s’envole à son tour. C’est prenant,
c’est beau. Mais, juste après
l’impulsion, il tourne sur lui-même,
se désarticule, explose en mille
morceaux à la réception…
Un peu plus tard, tandis que, dans le
RÉSULTATS
ARE. – Suite à un
examen complet
et une courte
période
d’observation à
l’hôpital local,
Antoine Dénériaz
avait retrouvé le
sourire... et ne
désespérait pas,
dès hier, pouvoir
être au départ du
Championnat de
France le 30 mars
à Courchevel.
(Photo Zoom)
COUPE DU MONDE HOMMES (Are [SUE],
15 mars). – Finales. Températures : – 8 oC au
départ ; – 6 oC à l’arrivée. Temps ensoleillé.
Neige dure. Descente : 1. Svindal (NOR),
1’42’’40 ; 2. Miller (USA), 1’42’’60 ; 3. Fill
(ITA), 1’42’’70 ; 4. F. Strobl (AUT), 1’42’’88 ;
5. Défago (SUI), 1’43’’05 ; 6. Aamodt (NOR),
1’43’’06 ; 7. Rahlves (USA), 1’43’’37 ;
8. Cuche (SUI), 1’43’’42 ; 9. Bertrand,
1’43’’58 ; 10. Kernen (SUI), 1’43’’59 ;
11. Walchhofer (AUT), 1’43’’61 ; 12. Mickel
(GBR), 1’43’’62 ; 13. Ghedina (ITA), 1’43’’66 ;
14. Maier (AUT), 1’43’’69 ; 15. Gruber (AUT),
1’43’’71 ; 16. Büchel (LIE), 1’43’’82 ;
17. Buder (AUT), 1’43’’83 ; 18. Schifferer
(AUT), 1’45’’37 ; 19. Beckmann (USA)
1’46’’47. – Dix-neuf classés. Abandons :
Dénériaz, Nyman (USA), T. Grünenfelder
(SUI), Kröll (AUT).
COUPE DU MONDE FEMMES (Are [SUE],
15 mars). – Finales. Températures : – 6 oC au
départ ; – 3 oC à l’arrivée. Temps ensoleillé.
Neige dure. Descente : 1. Paerson (SUE),
1’24’’60 ; 2. Kildow (USA), 1’24’’90 ; 3. Görgl
(AUT), 1’24’’96 ; 4. Hosp (AUT), 1’24’’98 ;
5. N. Fanchini (ITA), 1’25’’13 ; 6. Aufdenblatten (SUI), 1’25’’24 ; 7. Dorfmeister (AUT),
1’25’’34 ; 8. Recchia (ITA), 1’25’’37 ;
9. E. Fanchini (ITA), 1’25’’40 ; 10. Bent (SUE)
et Styger (SUI), 1’25’’44 ; 12. Lindell-Vikarby
(SUE), 1’25’’52 ; 13. Mazé (SLV), 1’25’’72 ;
14. Clark (USA), 1’25’’76 ; 15. Zettel (AUT),
1’25’’89 ; 16. Haltmayr (ALL), 1’25’’97 ;
17. Mart. Schild (SUI), 1’26’’00 ; 18. Montillet et Marl. Schild (AUT), 1’26’’05 ; 20. Mancuso (USA), 1’26’’19 ; 21. Berthod (SUI),
1’26’’25 ; 22. Fischbacher (AUT), 1’26’’27 ;
23. Rumpfhuber (AUT), 1’26’’30 ; 24. Meissnitzer (AUT), 1’26’’51 ; 25. Borghi (SUI),
1’26’’52 ; 26. Cook (USA), 1’26’’55 ;
27. Abderhalden (SUI) 1’28’’13. – Vingt-sept
classées.
bâtiment d’à côté, Antoine s’est
endormi sous la surveillance d’un
médecin, au retour d’un examen
complet et d’une courte période
d’observation au petit hôpital local,
Mauro Cornaz, son entraîneur, hallucinante vidéo à l’appui, détaille
les circonstances de sa chute :
« Une imperceptible faute de carres
et, juste au moment où il décolle,
son ski droit vient taper son ski
gauche, le déséquilibre. Il retombe
sur les pieds, dos à la pente, bascule
sur l’arrière, subit un coup du lapin.
Ensuite, il glisse sous la première
rangée de filets qui arrache son
casque, et il vient rebondir, inconscient, contre la deuxième. »
Heureusement, les fixations ont
lâché dès le choc sur la piste, mais
l’immense inquiétude qui saisit
l’assistance à la vue d’une tête
inerte et ballottée mettra du temps
à se dissiper. On reverra sa grande
carcasse enfin debout au bout de
longues minutes. Dénériaz ne se
souvient de rien : « Entre mon saut
Coupe du monde
2005-2006 Hommes
- GGéénéral -
DESCENTE FEMMES
Paerson
met la pression
En remportant la descente, la Suédoise
ne laisse aucun répit à Janica Kostelic.
ARE –
de notre envoyé spécial
Ce sont les petites attentions qui font les plus belles relations.
alerte conso : Orange vous envoie un SMS d’alerte pour vous prévenir dans les 24 heures suivant le dépassement
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(1) Service réservé aux coffrets Orange et valable pendant un an (SAV en 24 heures et valable deux
ans si vous avez choisi un forfait Orange Pro), sous réserve que la panne soit couverte par la
garantie. Remplacement par un terminal neuf ou remis à neuf.
communiquons plus
Bleu
Rouge
Noir
Jaune
C’EST UNE IMMENSE championne, une compétitrice de très
haute volée. Celle à qui son illustre
voisin, Ingemar Stenmark, prédit
qu’elle battra son propre record de
victoires (86) en Coupe du monde, a
encore montré hier que la rage de
vaincre est décidément sa première
vertu : Anja Paerson, avant d’offrir
ses deux genoux au scalpel du chirurgien jeudi prochain, a tout donné
d’elle-même, venant cueillir son troisième succès personnel en Coupe du
monde de descente : « J’adore skier
à domicile, confirmait ensuite la
skieuse à laquelle le maigre public de
Are fait les yeux doux. Je suis très
fière de trouver les ressources de me
battre encore, de pouvoir gagner
dans toutes les disciplines, de me
laisser une chance d’espérer garder
mon gros Globe… Même si elle est
toute petite. Janica, c’est Janica !
Elle va revenir motivée et très forte.
C’est demain (aujourd’hui) dans le
super-G que l’on saura. Si elle va à la
faute, ce sera encore jouable.
Sinon… »
Rendez-vous est donc pris pour un
énième duel femme à femme avec
l’autre incomparable du circuit, Janica Kostelic, restée au chaud depuis
trois jours pour revenir - toujours
favorite, avec une avance encore
confortable mais réduite à
154 points par la grâce d’Anja –
encore plus forte sur la suite et la fin
des finales.
Assez loin, dans un ensemble hyper
serré de douze filles en moins d’une
seconde, d’un trio de tête complété
par Kildow et Görgl, Michaela Dorfmeister, septième, savourait son
petit Globe de descente dans l’émotion de sa fin de carrière plus que
dans la satisfaction du devoir accompli : « J’ai un peu raté ma course,
j’aurais préféré grimper (comme cinq
fois sur sept auparavant cet hiver)
une nouvelle fois sur le podium,
disait la future retraitée des pistes.
Mais je suis heureuse de ce tracé
mouvementé, bien travaillé, avec de
vrais sauts, qui valorise les épreuves
de vitesse féminine. Il y aura de
beaux Mondiaux, l’an prochain,
ici ! »
Sans la reine Michi, donc, et sans
Carole Montillet, elle aussi envahie
de souvenirs au moment où elle bouclait sa dernière descente de Coupe
du monde : « Mon corps n’accepte
plus, il y avait un peu d’appréhension, et je n’ai aucun regret, disait la
Villardienne, seulement dix-huitième. C’est vraiment le moment
d’arrêter… » Les deux grandes
dames compteront aujourd’hui parmi les arbitres d’un prometteur
super-G. – P. Laf.
(après 5 / 6)
1. MAIER (AUT), 232 ; 2. Svindal (NOR)
224 ; 3. Reichelt (AUT), 221 ; 4. E. Guay
(CAN), 204 ; 5. Aamodt (NOR), 191 ;
… 28. Dénériaz, 44 ; 44. De Tessières
et Dalcin, 1.
Coupe du monde
Femmes
2005-2006
- GGéénéral -
(après 33 / 36)
1 720
1.
1 566
2. Paerson (SUE)
1 264
3. Dorfmeister (AUT)
1 027
4. Kildow (USA)
952
5. Hosp (AUT)
852
6. Marl. Schild (AUT)
817
7. Zettel (AUT)
721
8. Meissnitzer (AUT)
688
9. Mancuso (USA)
578
10. Görgl (AUT)
… 26. Jacquemod, 246 ;
34. Pequegnot, 207 ; 36. Montillet, 191.
Aujourd’hui
’h : super-G, à Are (SUE).
- Descente -
(après 8 / 8)
1.
DORFMEISTER (AUT), 498 ;
2. Kildow (USA), 410 ; 3. Götschl (AUT),
315 ; 4. Kostelic (CRO), 300 ; 5.
Aufdenblatten (SUI), 272 ; … 20.
Montillet, 88 ; 29. Jacquemod, 54.
- Super-G
Super
p G-
Rouge
PATRICK LAFAYETTE
(après 9 / 9)
1.
WALCHHOFER (AUT), 522 ;
2. F. Strobl (AUT), 491 ; 3. Rahlves (USA),
444 ; 4. Büchel (LIE), 400 ; 5. Miller
(USA), 340 ; … 17. Bertrand, 127 ; 20.
Dénériaz, 124 ; 26. Dalcin, 60 ; 44.
Bottollier-Lasquin, 14.
- Super-G
Super
p G-
Bleu
Rouge
Il tourne sur
lui- même, se
désarticule,
explose en mille
morceaux
à la réception
- Descente -
Jaune
Bleu
Jaune
bleues, avec les trois tonneaux de
Kröll, moins chanceux que Dénériaz
dans son malheur, puisqu’il aura le
tibia et le bras gauches fracturés,
l’Olympia de Are a pris de terribles
galons.
Du coup, la victoire de Svindal, si
elle confirmait le retour à l’éclosion
du précoce Scandinave, mise entre
parenthèses par une fracture d’une
côte en décembre, devenait
presque anecdotique. Tout
comme l’inattendu retour sous les
projecteurs de
Bode Miller, venu,
au bout de sa
quinzaine de
vacances, cueillir
en virtuose la deuxième place : « Je
finis au mieux la saison et je vois
comment on travaille, avec le team
US, la saison prochaine… », disait
l’Américain, comme pour s’acheter
une conduite.
C’est un autre achat qu’on conseillera au placide Antoine Dénériaz,
qui rentre ce matin chez lui pour s’y
remettre de ses émotions : la
Grande Peur dans la montagne du
Vaudois Charles-Ferdinand Ramuz,
dont les œuvres viennent d’être
publiées dans la collection la
Pléiade. C’est un roman de circonstance et très reposant…
1.
1 310
910
2. Svindal (NOR)
855
3. Walchhofer (AUT)
828
4. Miller (USA)
801
5. Palander (FIN)
783
6. Rahlves (USA)
768
7. Maier (AUT)
675
8. Aamodt (NOR)
600
9. Ligety (USA)
599
10. F. Strobl (AUT)
… 30. Vidal, 258 ; 31. S. Tissot, 256 ;
42. Dénériaz, 168 ; 46. Bourgeat, 149 ;
52. Bertrand, 127 ; 58. Chenal, 113.
Aujourd’hui
’h : super-G, à Are (SUE).
Noir
Noir
et le moment où on m’embarque sur
un ski-doo, un grand blanc, racontera-t-il en soirée. Maintenant, j’ai
mal aux fesses, je boite, je suis un
peu sonné mais content de m’en
tirer ainsi… » Avec un traumatisme
crânien et nombreuses contusions
du cou aux cuisses. Mais rien qui
prive la France d’un homme en or
valide et toujours plein d’envie. « Je
skiais bien, j’étais parti pour
gagner, non ? »
demanda-t-il
immédiatement
aux coaches, à
peine sorti de sa
courte perte de
connaissance.
« E t c o mment ! » répondra plus tard
Cornaz, au vu
des quatre dixièmes repris entre le
chrono du haut et la bosse fatale, où
il était devenu net leader provisoire.
Le colosse de Morillon aura donc été
victime, comme Grünenfelder et
Nyman avant lui, comme Kröll une
longue interruption et quatre dossards plus tard, d’un des piments
instillés dans un tracé jugé auparavant insipide. Avec ses sauts, ses
mouvements de terrain, ses « secteurs en half-pipe », comme les
définira ensuite Bode Miller, qui
auront envoyé la plupart des
concurrents sur les « vibreurs » de
la poudreuse, hors des lignes
(après 34 / 37)
(après 7 / 8)
1.
DORFMEISTER (AUT), 546 ;
2. Meissnitzer (AUT), 405 ; 3. Styger
(SUI), 360 ; 4. Kildow (USA), 286 ; 5.
Kostelic (CRO), 216 ; … 18.
Jacquemod, 112 ; 19. Montillet, 103.
PROGRAMME
AUJOURD’HUI.–Super-GHOMMES
à 9 h 30. Favoris : Maier (AUT, dossard 26) ; Miller (USA, 9) ; Svindal
(NOR, 25) ; Aamodt (NOR, 22) ;
Rahlves (USA, 21). Principaux dossards: Kjus (NOR, 4) ; Bourque (CAN,
5) ; Görgl (AUT, 6) ; Ligety (USA, 7) ;
Schönfelder (AUT, 8) ; Büchel (LIE,
10) ; Défago (SUI, 11) ; Kernen (SUI,
12) ; Lanzinger (AUT, 13) ; Schifferer
(AUT,14) ; F.Strobl(AUT,15) ; Walchhofer (AUT, 16) ; Macartney (USA,
17) ; Raich (AUT, 18) ; Fill (ITA, 19) ;
Gruber (AUT, 20) ; Guay (CAN, 23) ;
Reichelt (AUT, 24).
Super-G FEMMES à 12 h 30. Favorites : Paerson (SUE, dossard 16) ;
Dorfmeister(AUT,24) ; Kostelic(CRO,
20) ; Kildow (USA, 21) ; Meissnitzer
(AUT, 23). Principaux dossards :
Ertl (ALL, 3) ; Montillet (4) ; Jacquemod (5) ; Simard (CAN, 6) ; Zettel (AUT, 7) ; Hosp (AUT, 8) ; Marl.
Schild (AUT, 9) ; Vanderbeek (CAN,
12) ; Görgl (AUT, 13) ; Mazé (SLV,
15) ; Clark (USA, 17) ; Mancuso (USA,
18) ; Fischbacher (AUT, 19) ; Styger
(SUI, 22).
DEMAIN. – Géant HOMMES. Slalom
FEMMES. SAMEDI. – Slalom
HOMMES. Géant FEMMES.
DIMANCHE. – Épreuves par équipes
(super-G et slalom).