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1 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY TENNIS SKI ALPIN BONNAIRE D’ENTRÉE, MAGNE SUR LE BANC HINGIS PERSISTE ET SIGNE DÉNÉRIAZ : UNE CHUTE POUR FINIR (Pages 11 et 12) (Page 14) (Page 16) MARCOUSSIS. – Pour affronter les Gallois à Cardiff, un seul changement a lieu par rapport au quinze de France qui a débuté contre l’Angleterre : Julien Bonnaire revient en tant que titulaire. (Photo Alain de Martignac) *61 ANNÉE - N 18 890 0,80 e o France métropolitaine INDIAN WELLS. – Moins de vingt-quatre heures après avoir écarté Lindsay Davenport, numéro 4 mondiale, Martina Hingis s’est qualifiée pour les demi-finales face à la Russe Dinara Safina (6-3, 6-4). (Photo Kevin Lamarque/Reuters) ARE. – « Maintenant, j’ai mal aux fesses, je boite, je suis un peu sonné mais content de m’en tirer ainsi… », a commenté Antoine Dénériaz après sa spectaculaire cabriole sur la piste suédoise d’Are. (Photo Zoom) www.lequipe.fr Jeudi 16 mars 2006 T 00106 - 316 - F: 0,80 E 3:HIKKLA=[UU]U^:?a@n@l@g@a; LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE L’OM VISE LE ZENITH SPÉCIAL FOOT COUPE DE L’UEFA : C’est avec un esprit commando que les Marseillais, battus à l’aller chez eux (0-1), abordent le retour face au Zénith Saint-Pétersbourg. LILLE TOMBE Privé de cinq titulaires, dont Barthez, Ribéry et Pagis, l’OM devra réaliser un exploit pour aller en quarts de finale de l’UEFA. (Page 2) À SÉVILLE (Page 3) SARKOZY INTERDIT DE STADE LES HOOLIGANS (Page 6) NANTES : CHEF-D’ŒUVRE EN PÉRIL (Page 4) (Photo Bruce Bennett/Getty Images) Bienvenue à nos 567 000 nouveaux téléspectateurs ! L'Équipe TV, 1re chaîne d'information sportive*. * Avec 3 827 000 téléspectateurs - couverture semaine - seuil 1'' Source Médiamétrie - MédiaCabSat - Sept. 2005/Fév. 2006 L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,3 ; AUTRICHE, 2 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,75 ; GRÈCE, 1,95 ; ITALIE, 1,7 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2 ; PORTUGAL CONT., 1,8 . Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Lors du match aller, Mamadou Niang, qui déborde ici Martin Skrtel sous le regard de Samir Nasri, n’avait pu trouver l’ouverture face au Zénith Saint-Pétersbourg et, au bout du compte, l’OM s’était même fait piéger. Aujourd’hui, les Marseillais devront afficher une détermination à toute épreuve pour continuer leur route en Coupe de l’UEFA. (Photo Patrick Boutroux) Bleu Rouge (Page 13 et notre éditorial, page 2) Jaune Bleu Jaune HUET, GARDIEN DU PALET À MONTRÉAL Noir Noir PROLONGATIONS 2 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour) L’HUMEUR ZÉNITH SAINT-PÉTERSBOURG - MARSEILLE (aller : 1-0) Ce n’est pas gagné Battu à l’aller (0-1) et privé de cinq joueurs majeurs, l’OM devra se surpasser pour éliminer le Zénith. SAINT-PÉTERSBOURG – (RUS) de notre envoyé spécial L’ÉDITO HUET, SON AMÉRIQUE À LUI S Reennes 8 0 8 -1 10 1 Laa Rocheelle Limoges ges Bordeauxx 13 5 Biarritz 7 0 7 -2 7 -3 Toulouse 4 -2 9 -3 Lyon ClermoontFerran errand 10 0 12 3 Metz Strasboourg Footba (C Football (Cooupe UEFA), UEEEFA), FA) reç eçoit ço FCC BBââl ço âlle (SUI)) Tours 6 0 12 2 5 -2 Paaris Marcous ousssis ssis Rugby, entraî aîîn înem mentt de l’équipe de France Nantes Marseille Zénith St-Pétersbourg 8 Mares 2 14 Radimov Hagen g cap. 16 Malafeiev M Malafe 23 Beye 9 Sirl 14 11 10 Lamouchi Archavine Niang 11 13 A. Kerjakov Gimenez 88 Gorshkov 6 44 Spivak Anioukov 4 Krizanac Remplaçants : M. Kerjakov (g.) (41), Denisov (27), Soumoulikoski (19), Vjestica (5), Trifonov (7), Hyun (13), Poskus (25). Entraîneur : V. Petrzla. Absent : Contofalsky (épaule). Suspendu : Skrtel. Suspendu au prochain avertissement : Anioukov, Hagen, Soumoulikoski, Archavine. Avec Gorshkov Comme à l’aller, Saint-Pétersbourg est privé de son gardien titulaire, l’international slovaque Contofalsky, blessé à une épaule et remplacé par Malafeiev. Skrtel, le défenseur central, est suspendu. Vlastimil Petrzla, l’entraîneur tchèque du Zénith, pourra compter en revanche sur le retour de suspension de Gorshkov, son milieu de terrain défensif. – S. Ta. (*) Les températures restent tout de même légèrement inférieures à 0. 19 Cana 25 Nasri 20 ve 5 Déhu cap. 12 Meïté 3 Taiwo 1 Carraas assso soo Remplaçants : Quesnel (g.) (30), Pradié (37), D. Ferreira (4), Cantareil (21), Deruda (32), Delfim (6), Begeorgi (31). Entraîneur : J. Anigo. Absents : Barthez (mollet), Pagis, Maoulida (non qualifiés), André Luis (problème de visa), Cesar (convalescence). Suspendus : Ribéry, Oruma, J. Fernandez et A. Emon. Suspendu au prochain avertissement : Beye. Cana de retour Jean Fernandez, suspendu, pense faire évoluer avec une ligne arrière à trois défenseurs centraux. Le trio Civelli-Déhu-Meïté est pressenti. Beye devrait alors prendre le couloir droit. En attaque, il devrait aligner un duo Niang-Gimenez. Carrasso remplace Barthez, blessé. Enfin, l’OM enregistre le retour de l’Albanais Cana, suspendu à l’aller. – S. Ta. Montpellier t lli r 13 Les conditions resttent 4 anticycloniques avec 13 toujours un flux de secteur 7 Perpiggnan est-nord-est dans les basses couches et un air froid au nord de la Loire. La journée est agréable et bien ensoleillée malgré des averses sur la Côte d’Azur et la Corse. Grenoble Valence ce 13 7 12 5 Nice Marseille Ajaccio 14 9 LA QUESTION D’HIER Êtes-vous convaincu par le jeu du quinze de France depuis le début du Tournoi des Six Nations ? OUI ............................................................................................ 60 % NON ........................................................................................... 40 % (nombre de votants : 61 702) Selon le résultat de vos votes sur lequipe.fr et par SMS Un trio russe à contenir « L’espoir est mince » Il a retrouvé sa place au milieu après plusieurs semaines d’absence pour une blessure aux adducteurs. Avec son expérience, il tiendra un rôle capital dans une équipe amputée de quatre éléments offensifs (Oruma et Ribéry sont suspendus, Maoulida et Pagis ne sont pas qualifiés) et obligée d’effectuer un grand match pour obtenir la qualification. Car l’OM, en perdant 0-1 à domicile, a fortement compromis ses chances au match aller. MARSEILLE – de notre correspondante « LA QUALIFICATION est-elle une mission impossible ? – J’ai envie de répondre non mais c’est vrai qu’on a mal géré la première manche. On n’a pourtant pas non plus hypothéqué nos chances de qualification. On sait que tout est réalisable dans un match, et que, pour se qualifier, il faudra gagner làbas. On sait aussi qu’il y a des absents et que cela rend les choses encore plus difficiles. Mais c’est dans les moments difficiles qu’on arrive à sortir de grandes performances. – Vous avez surtout de nombreux absents dans le secteur offensif. Il vous faut pourtant marquer au moins un but… – Vous me demandez si c’est foutu ? Je réponds non. Grâce, surtout, à Fabien Barthez, qui a réalisé deux superbes arrêts en fin de match à l’aller. D’une certaine manière, il a préservé nos chances parce que, à 3-0, là, on n’avait aucun espoir. Là, l’espoir est mince mais il existe. Du coup, on ne peut pas dire qu’on va en Russie pour faire du tourisme, même si cette ville est magnifique et riche sur le plan culturel. On y va pour réaliser un petit exploit. – Le niveau de cette équipe vous a-t-il surpris ? – On était prévenus avant l’aller mais on n’a pas disputé un match de Coupe d’Europe avec l’état d’esprit qui convenait, contre une équipe bien en place, avec des joueurs techniquement au-dessus de la moyenne et collectivement bien organisés. Ils nous ont mis en difficulté mais on aurait pu jouer contre n’importe qui, c’était pareil. « On a le temps pour marquer » Un match de Coupe d’Europe ne doit jamais être pris à la légère. Il faut pouvoir relever son niveau de jeu et faire preuve d’une autre mentalité. C’est là que nous avons péché. D’ail- leurs, si nous avions eu le même état d’esprit que dimanche contre SaintÉtienne (2-0, en Ligue 1), le match aller aurait été tout autre. – En tout cas, vous les avez pour le moins sous-estimés... – Le match n’a pas été pris comme il aurait dû l’être. Nous avons nos torts. Ceux qui connaissent le haut niveau savent qu’il ne faut rien laisser au hasard, les détails sont importants. Par exemple, on a eu la possibilité d’ouvrir le score et, si on l’avait fait, il y aurait eu un tout autre match. Au final, on est contents de n’avoir perdu que 0-1. Mais c’est dans les moments difficiles qu’on se retrousse les manches et qu’on voit le mental d’un groupe. Cette équipe russe a des failles qu’on n’a pas réel- Lamouchi devrait prolonger son contrat IL Y A QUELQUES SEMAINES, Sabri Lamouchi avait exprimé son désir de poursuivre son aventure avec l’OM la saison prochaine. Il devrait voir son souhait exaucé. Arrivé libre, l’été dernier, en provenance du Genoa (Serie B), l’ancien Auxerrois n’avait signé qu’un contrat de un an avec Marseille. Mais son contrat comporte une clause qui lui permet d’obtenir une saison supplémentaire selon le nombre de matches qu’il aura disputés d’ici au mois de mai. Il en est déjà à 24 sur 30 possibles en Ligue 1, soit le deuxième meilleur total au sein de l’effectif provençal après Franck Ribéry (27). PAGE 2 Âgé de trente-quatre ans, l’ancien international a été titularisé à chaque fois. Qu’il atteigne ou non le pourcentage exigé pour que l’option soit levée automatiquement (on parle de 75 %), ses dirigeants devraient d’ailleurs lui proposer de rester. « Cela ne devrait pas poser de problème », nous a affirmé Pape Diouf, le président de l’OM. « On est très contents de lui, poursuit José Anigo, le directeur sportif. Aussi bien du joueur que de l’homme, d’ailleurs. Il a une place très importante dans le groupe et possède une superbe mentalité. » – S. Ta. lement utilisées puisqu’on n’a pas joué notre jeu. On n’a pas respecté ce qui avait été défini avant le match et on n’a jamais été à notre niveau. Je pense qu’on aurait pu la mettre plus en difficulté. – Là, vous n’aurez pas tous vos atouts. Comment faire ? – Le plus important est de ne pas prendre de but tout de suite. S’il y a 0-0 à la pause, à dix minutes de la fin... rien n’est terminé, n’est-ce pas ? Et si on marque, même à la 90e + 2, on joue la prolongation. En résumé, on part pour faire notre match, en essayant d’être simples et concrets. Il ne faudra pas forcément être bons mais efficaces et réalistes. Ne pas prendre de but et essayer d’en mettre, même si Mamadou (Niang) est tout seul devant. Mais j’ai confiance en lui, je sais qu’il est capable de faire la différence et, avec sa vitesse, de se créer des occasions et de nous qualifier sans problème. Il ne faut surtout pas encaisser de but. Après, on a le temps pour marquer. On est tout de même allés gagner 2-1 à Moscou, contre le tenant du titre (le 20 octobre 2005 contre le CSKA, en phase de poules). Ce serait presque le résultat idéal mais si nous ne faisons pas preuve d’un bon état d’esprit, on risque de le payer cher. » HÉLÈNE FOXONET LE MATCH ALLER a confirmé que le danger représenté par cette équipe du Zénith Saint-Pétersbourg était d’abord attaché au talent de ses deux attaquants, Alexander Kerjakov et Archavine, auteurs à eux deux de huit des quatorze buts de leur équipe en Coupe de l’UEFA cette saison. C’est d’ailleurs Archavine qui avait inscrit le seul but du match, jeudi dernier, au Vélodrome. Mais l’OM devra également beaucoup se méfier de Radimov, principal pourvoyeur des deux hommes au milieu. « On parle beaucoup de ce duo d’attaquants, explique ainsi Frédéric Déhu, capitaine en l’absence de Barthez. Mais il faut d’abord bloquer le milieu de terrain afin de les empêcher, justement, de trouver Kerjakov et Archavine. » Le week-end dernier, l’équipe de Vlastimil Petrzla s’est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe de Russie. Vainqueur du FC Terek République tchétchène à l’aller (2-0), le Zénith s’est incliné (0-1). Mais l’entraîneur tchèque avait aligné une équipe bis dans la perspective de la rencontre de cet après-midi. Petrzla semble toujours aussi confiant. Mais il se méfie des conséquences psychologiques parmi ses joueurs des nombreuses absences dans les rangs de l’OM : « Cela peut jouer sur la motivation, explique-t-il. Mais nous n’avons pas le droit de tomber dans ce piège. » Si les statistiques attribuent 91 % de chances de qualification à son équipe, les chiffres ne l’intéressent pas beaucoup : « Je ne fais pas confiance aux statistiques, conclut-il. Je ne fais confiance qu’à mon équipe. » – S. Ta. (avec H. F.) JEUDI 16 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge 7 3 En direct sur M 6 Bleu Rouge 8 0 4 -3 Reim Reim mss Le Havrre re Brest SÉBASTIEN TARRAGO 17 : 00 (19 heures, heure locale) Arbitre : M. Fandel (ALL) SABRI LAMOUCHI reconnaît avec lucidité que l’OM doit réussir un exploit pour se qualifier en Russie. avec Lille 4 0 Cheerrbourg bourgg (sur 404 précédents dans les Coupes d’Europe depuis 1955-1956) Avec l’absence des quatre premiers, c’est tout un système offensif qui s’effondre. Problème : il faudra marquer. « On essaiera d’abord de bien tenir en place et de marquer grâce à un coup de pied arrêté ou en contre », annonce Fernandez, persuadé que le Zenit ne se contentera pas de préserver son avantage. À moins qu’il ne change d’avis dans la nuit, l’entraîneur phocéen alignera à nouveau trois défenseurs axiaux. À l’aller, ce choix avait agacé quelques joueurs et plusieurs dirigeants. Mais Fernandez conteste la thèse de la frilosité : « Contre la Lazio, en Intertoto, on a fait notre meilleure performance offensive avec ce système. Le problème, c’est évidemment l’animation. Contre le Zénith, nos latéraux sont restés trop prudents. S’ils montent, le schéma devient ambitieux. » Si l’on se demande encore pourquoi Fernandez a opté pour ce schéma à plusieurs reprises face à des équipes à une seule pointe, la présence au Zénith de deux attaquants axiaux rapides donne de l’intérêt à sa préférence du moment. « Si on a un bon Stade Petrovsky Sabri Lamouchi (ici à gauche, lors du match aller, face à l’Ukrainien du Zenit Oleksandr Spivak), qui devrait bientôt prolonger son bail à l’Olympique de Marseille, appelle ses coéquipiers à démontrer en Russie un autre état d’esprit qu’au Vélodrome. (Photo Patrick Boutroux) 4 -1 6 4 Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir perdu 0 - 1 à domicile à l’aller. Trois coaches en onze jours bloc défensif et qu’on est performants à la récupération, cela libérera des espaces pour Mamadou (Niang), argumente-t-il. En ce moment, il est un peu moins bien dans sa tête. Il a besoin de marquer. Mais les espaces, c’est son point fort. » Fernandez ne sera pas sur le banc pour le manager. Suspendu pour avoir dit à l’arbitre du match aller qu’il n’était pas content de ses décisions, il prendra place en tribune auprès d’Albert Emon, son adjoint, expulsé le même soir. La spécificité marseillaise s’exprime jusque dans la valse virtuelle des entraîneurs. En onze jours, le club provençal aura aligné trois coaches. Émon avec les « minots » du Parc, Fernandez et Anigo, cet après-midi. « Je suis interdit de vestiaire, précise Fernandez. C’est donc José qui gérera le match. » Deux ans après avoir dirigé l’OM de Drogba jusqu’en finale de la Coupe de l’UEFA, le directeur sportif effectue son grand retour sur le terrain. « Et c’est un sentiment très particulier, reconnaît-il. Dans ma tête, j’ai toujours été entraîneur. Mais je serai d’abord là pour faire respecter les consignes de Jean. Après, pendant le match, on verra bien. En tout cas, on ne pourra pas faire pire qu’à l’aller. La Coupe d’Europe nous a déjà réservé pas mal de belles surprises. Pourquoi pas une de plus ? » Jaune Bleu Jaune LA MÉTÉO 9% quant à Fabien Barthez, il poursuit sa drôle de saison par une légère déchirure au mollet gauche qui nécessitera dix à quinze jours d’arrêt et offrira du temps de jeu à Cédric Carrasso, candidat à sa succession. Noir Noir I le commerce extérieur de la France ne se porte pas très bien, les sportifs français continuent, eux, à joliment s’exporter. Certains d’entre eux ont même décidé de s’attaquer au plus difficile, le marché du sport nord-américain, leur Amérique à eux, notre Amérique à tous. À cet égard, l’histoire de Cristobal Huet, contée en page Prolongations, est édifiante. « Cristo » est le gardien de but du Canadien de Montréal, mythique franchise de la NHL, le club le plus titré du meilleur Championnat de hockey sur glace au monde. Si l’on vous parle d’histoire, c’est parce que, pour que le rêve existe et qu’il se réalise, il y a d’abord des noms, des lieux, des mots, des expressions, un accent. La Coupe Stanley. Un blanchissage (zéro but encaissé). Le Forum et le Centre Bell, à Montréal. Cet avis définitif de Steve Begin, défenseur du Canadien : « Cristobal, c’est un maudit bon gars français. C’est un mec simple. Il nous gagne des games. » On le voit, ce cousin, revêtir son maillot, ce « chandail de la Sainte Flanelle ». On lui souhaite évidemment de réussir mieux qu’aux Los Angeles Kings (53 matches NHL quand même, de 2002 à 2004). Et on pense à Philippe Bozon, premier hockeyeur français à avoir intégré la NHL, plus précisément les Saint Louis Blues, de 1992 à 1995, après avoir fait ses classes aux Castors de Saint-Jean. Il y a Cristobal Huet, donc, dont le nom est scandé par les 21 000 fans du Canadien, alors que, paradoxalement, le hockey français traverse une mauvaise passe. Il y a aussi Joakim Noah, fils de Yannick de 2,09 m, qui, pour sa deuxième année sur le campus de Florida, s’attaque au Championnat universitaire de basket des États-Unis (NCAA). Il y a évidemment Tony Parker, leur « maître » de vingt-trois ans. Premier Français champion NBA. Premier Français et premier meneur européen retenu pour le All-Star Game. Tony Parker, numéro 9 des Spurs de San Antonio, qui confiait il y a peu : « Je regardais le All-Star Game à la télé quand j’étais petit. Mon rêve, c’était de jouer en NBA. Le All-Star Game, c’était un truc complètement inaccessible. » Et pourtant, il l’a fait. Comme Cristobal Huet l’a fait, comme Joakim Noah le fera peut-être. Comme l’avait fait Richard Tardits, leur grand frère à tous, qui, international juniors de rugby, était devenu, à la charnière des années 90, l’un des plus farouches défenseurs de la NFL. Le rêve continue. DANS LA SALLE DES BAGAGES de l’aéroport de Saint-Pétersbourg, mardi après-midi, la conversation avec Jean Fernandez glisse rapidement vers les chances de qualification de l’Olympique de Marseille après sa défaite lors du match aller (0-1). Les statistiques disent 9 pour cent. Le sourire coquin de l’entraîneur provençal, son regard levé vers le plafond et son appel « au ToutPuissant » semblent en annoncer encore moins. « C’est une mission très, très difficile, voire plus que ça », pense Fernandez, qui estime beaucoup cette formation du Zénith Saint-Pétersbourg dont la prestation au Vélodrome, la semaine dernière, a cautionné les appels à la prudence de ses adversaires précédents. Certains s’amuseront de voir l’OM frémir face à un club aussi peu réputé sur la scène européenne et il ne faudrait pas non plus amplifier excessivement le talent des Russes. Mais si le discours de l’entraîneur phocéen ne correspond pas forcément à ce que certains attendent dans ces moments-là, l’ancien technicien du FC Metz a toujours dit ce qu’il pensait vraiment de ses rivaux, même lorsqu’ils étaient inférieurs à son équipe. L’Olympique de Marseille qui se présentera à Saint-Pétersbourg devra donc réaliser une grosse performance tout à l’heure, sur un sol terreux, pour atteindre les quarts de finale de la Coupe de l’UEFA. Si les joueurs affichent davantage de confiance et ont été rassurés par le climat (*), quelques-uns d’entre eux en appellent déjà au souvenir de la finale de la Coupe Intertoto, en août 2005, quand Marseille, dépassé à La Corogne (0-2), avait écrasé le club espagnol au retour (5-1), au bout d’une soirée qui avait fait danser Robert Louis-Dreyfus en tongs. Cette fois, RLD est occupé dans un lieu où l’on porte costume et chaussures, l’OM a pris l’avion pour la Russie et sera amputé de cinq des onze éléments titularisés dimanche face à Saint-Étienne (2-0, en Ligue 1). Mickaël Pagis et Toifilou Maoulida sont privés de table de jeu pour avoir participé à la Coupe d’Europe avec leurs clubs précédents (Strasbourg et Monaco) ; Franck Ribéry et Wilson Oruma, respectivement expulsé et averti à l’aller, sont suspendus ; 3 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour) FC SÉVILLE - LILLE : 2-0 Le bourbier de Séville Réduits à dix au cours d’une première période cauchemardesque, le LOSC est, comme l’an passé, éliminé en huitièmes. Totalement enlisés en première mi-temps, au terme de laquelle le FC Séville tenait déjà sa qualification (2-0), les Lillois, réduits à dix après l’expulsion de Bodmer (26e), ont cru en leur chance lorsque les Espagnols l’ont été à leur tour (72e), mais ils n’ont eu d’autres occasions qu’un coup franc dangereux de Chalmé (64e). surface, valait peut-être un penalty que l’arbitre ne siffla pas. Mais les Lillois n’étaient pas au bout de leurs peines. Les Espagnols allaient les marquer au fer rouge à maintes occasions. Notamment sur une tête de Luis Fabiano que Schmitz dégageait sur la ligne de but avec une assurance toute notariale (12e), et presque aussitôt après sur un tir canon de Kanouté dont la transversale de Sylva allait se souvenir pendant longtemps (13e). La qualité technique et la rapidité dans l’exécution du FC Séville faisaient merveille. Son milieu alternait le jeu long et le jeu court, et ses attaquants semaient le désordre dans la défense nordiste, puis la désolation… Une demi-heure en enfer, c’est ce que vivaient les Lillois face à des Sévillans survoltés, faisant lever régulièrement de leurs sièges leurs 40 000 « afficionados » comme un seul homme. Une demiheure durant laquelle ils encaissaient un but et perdaient un joueur. Un but marqué par Kanouté sur un tir dévié par Chalmé (29e), trois minutes seulement après l’expulsion de Bodmer, coupable, selon l’arbitre, d’avoir adressé un coup de coude à Navarro. Comment dans ces conditions déplorables refaire surface face à des joueurs survitaminés, où les latéraux se comportaient parfois comme de vrais ailiers ? Pour rendre la soirée un peu plus cauchemardesque, les Lillois commettaient de nombreuses erreurs. Sur une bévue de Chalmé, juste avant la pause, Alvès centrait pour Kanouté, dont la remise de la tête pour Luis Fabiano lui ouvrait généreusement l’accès au but. Le Brésilien ne manquait pas de convertir en doublé ce cadeau royal (2-0, 45e + 2). À la pause, Lille était virtuellement éliminé et en infériorité numérique. Il devait essayer de relever ce challenge d’une extraordinaire difficulté. Heureusement, le FC Séville n’était plus l’équipe infernale que l’on avait vue durant la première période. Elle pouvait se permettre de voir venir, et sans doute aspirait-elle aussi à souffler un peu. Le LOSC se procurait alors une belle occasion de réduire le score, sa seule véritable opportunité durant la rencontre, par Chalmé, dont le coup-franc était écarté in extremis, sur sa ligne, par Palop (64e). Et puis un événement entretenait l’espoir : l’expulsion de Navas, pour des raisons similaires à celle de Bodmer. Cette fois, c’est le Sévillan qui avait envoyé à terre Kader Keita d’un coup de coude (72e). Avec ce retour à l’égalité numérique (dix contre dix), Lille puisait dans ses forces pour aller de l’avant. Après Odemwingie, à la pause, puis Keita, un troisième attaquant, Fauvergue, entrait. Dans ce climat de haute tension, le contrôle raté par Odemwingie dans la surface, sur un service de Makoun, pesait lourd (80e). Séville perdait de sa superbe face aux poussées lilloises, son gardien Palop était gagné par la fébrilité. Les chants du public conjuraient les siens à tenir. Chalmé, qui n’avait pas aperçu Odemwingie, démarqué sur sa droite, tirait juste au-dessus (87e). C’était la dernière cartouche lilloise après le gros coup de fusil des Sévillans, dont les joueurs de Puel se sont relevés trop tard. Et sans succès… JEAN-LUC GATELLIER SÉVILLE – (ESP) de notre envoyé spécial Expulsé à la 26e minute, le milieu offensif lillois a sévèrement pénalisé ses partenaires. SÉVILLE – de notre envoyé spécial SYLVA (4) : pataud à Nantes sur le but de Rossi, il a été à nouveau fébrile hier soir, sortant à mauvais escient, commettant de grosses fautes d’inattention. Sauvé par Schmitz (12e) puis par sa barre (13e), il resta de glace sur les deux buts sévillans. Sa seconde période fut plus tranquille car les Espagnols cessèrent d’attaquer. CHALMÉ (4) : dès les premières secondes, il faillit provoquer un penalty en déséquilibrant Adriano, insaisissable provocateur. Au bord de la rupture sur chaque offensive, il a fini par craquer d’abord en déviant le tir de Kanouté sur le premier but (29e). Et surtout dans les arrêts de jeu. Un moment d’égarement et un ballon stupidement perdu transformé en or par les Espagnols et Luis Fabiano (45e+ 2). Après la pause, il changea de place et prit celle de Dumont au milieu. Un endroit où il reprit de belles couleurs. Il crut même à l’égalisation (65e) mais son lointain coup franc fut détourné in extremis par Palop. Il délivra une autre frappe dangereuse (87e). TAVLARIDIS (6,5) : ce matin, il aura peut-être mal au crâne tellement il a pris des ballons de la tête. Il a livré un magnifique combat et a fait jeu égal avec Kanouté, attaquant complet, qui pour exister et briller, a donc évité le numéro 4 du LOSC. Un numéro 4 qui resta vigilant jusqu’au bout et qui ne cessa d’encourager et de motiver ses partenaires, parfois résignés. SCHMITZ (4,5) : Kanouté et Luis Fabiano sont deux attaquants qui ne cessent de bouger et de décrocher. Schmitz, qui a sauvé Sylva à la 12e, n’a pas eu peur de les suivre pour les gêner. Exercice très dur qui l’a fatigué et l’a empêché d’être lucide sur quelques relances douteuses. TAFFOREAU (5) : de retour à la compétition après avoir été ennuyé par des adducteurs douloureux, il a mis quelques minutes avant de trouver le bon rythme et la solution pour prendre assez nettement le dessus sur Navas. Mais Navas n’était pas seul. Il y avait aussi Alves… DUMONT (4) : le capitaine a peiné à se situer tactiquement. Il a longtemps hésité entre presser et attendre. Et il a été pris de vitesse par le jeu rapide et à une touche de balle des Andalous. Remplacé par A. KEITA (59e). MAKOUN (5,5) : comme son capitaine, il a d’abord été submergé par les vagues incessantes du FC Séville. Battu dans beaucoup de duels – un fait rare –, il reprit progressivement ses esprits et tenta d’apporter un peu de calme et de sérénité. Il joua alors simple pour produire une excellente seconde période. Mais c’était trop tard. LICHTSTEINER (4,5) : l’une des surprises de Claude Puel. Plus défensif que Keita, il s’est battu sur son côté droit, de manière désordonnée, ce qui provoqua souvent la colère de Puel. Mais il ne baissa jamais la tête. BODMER (non noté) : mais que s’est-il passé dans sa tête ? À la 26eminute, sur un long dégagement de Schmitz, il ne s’occupa pas du ballon mais de J. Navarro qui s’écroula, touché par un coude… Expulsé, Bodmer regagna les vestiaires, la tête basse, réconfortée par Plestan. Il avait pourtant bien débuté, parvenant à percer le milieu adverse et à perturber l’espace aérien sévillan. Un geste incroyable qui coûte cher face à un tel adversaire ! DERNIS (4,5) : il aurait tant aimé être servi par Moussilou (1re)… Par la suite, il n’eut guère l’occasion d’attaquer puisqu’il s’est retrouvé en face d’Alves, un latéral très offensif, qui le fit énormément souffrir et qui offrit le premier but à Kanouté. Dernis s’est accroché tant bien que mal, peinant aussi sur les coups de pied arrêtés. Remplacé par FAUVERGUE (78e). MOUSSILOU (3,5) : titulaire à l’aller, remplaçant décisif contre Nantes, il n’a joué que la première période hier. Ne tenant pas sur ses jambes, il a été constamment dévoré par son garde du corps. Il a quand même eu quelques espaces. Ce fut le cas à la première minute mais il ne leva pas la tête et oublia Dernis, complètement seul. ODEMWINGIE (note : 3,5) fit son entrée après la pause. On attendait bien plus du Nigérian, incapable de se défaire d’un marquage très serré. Du côté sévillan, on retiendra évidemment l’énorme performance de KANOUTÉ, buteur et passeur décisif. Il a pesé lourdement, physiquement mais aussi techniquement sur le LOSC, aidé par LUIS FABIANO, à des années lumières de son niveau rennais. Il faut également souligné l’apport déterminant d’ALVES et de DAVID, les deux latéraux, qui ont rapidement posé beaucoup de problèmes aux Nordistes. Défensivement, la charnière centrale a étouffé Odemwingie et Moussilou, incapables de se retourner. Dommage car le dernier rempart, PALOP, n’était vraiment pas dans un grand soir et a relâché beaucoup de ballons. GUILLAUME DUFY ILS ONT DIT Claude PUEL (entraîneur du LOSC): « Ce genre de rencontre se joue sur des petits détails. Séville a fait un excellent début de match avec un bon pressing, très haut. Pour éviter une telle pression, il aurait été intéressant de concrétiser notre première occasion lorsqu’on s’est trouvés à trois contre un. Nous avions des atouts à faire valoir, on n’a pas pu le faire. Pour moi, il y a deux tournants : il y a le début du match et cette occasion, et l’expulsion de Bodmer. Je pense que c’est un fait de jeu, Bodmer est à la lutte avec Navarro et l’arbitre prend cette décision. J’étais un peu loin pour voir cette expulsion mais elle me sembletrès sévère. La déception est forte même si cette équipe de Séville était très costaude. Je pense qu’on aurait pu mieux gérer ce match. C’est peut-être un mal pour un bien dans la mesure où on va se reconcentrer totalement sur le championnat qui reste notre ligne directrice. » Tony SYLVA (Lille) : « Le match était très difficile pour nous et jouer à dix contre onze, ce n’est vraiment pas évident. Séville joue bien au ballon. De plus, on prend un but qui nous tue un peu juste avant la mi-temps. C’est vraiment trop dur pour nous, c’est vraiment rageant. Sur le premier but, le ballon venait vers moi, mais malheureusement, Matthieu Chalmé l’a dévié. Mais après l’expulsion, encore une fois, ça a dégénéré et on a vraiment souffert. » Stathis TAVLARIDIS (Lille) : « La vie continue après ce match très étrange. Il faut absolument se remobi- liser pour joueur dimanche contre l’OM et tenter de rester dans les trois premiers. Je ne pense pas qu’il y ait expulsion. Ce même arbitre nous avait déjà pénalisé l’an dernier en huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA contre Auxerre en expulsant Vitakic. Contre ce genre d’équipe, il aurait fallu un peu plus garder le ballon. Nous n’avons jamais réussi à le faire. Contre Séville, tu ne peux pas défendre 90 minutes. Quand tu perds des ballons, cette équipe te tue. » . – G. D. Frédéric KANOUTÉ (FC Séville) : « Je suis content de ma prestation car c’est vraiment un match qui me tenait à cœur. Maintenant que nous sommes en quarts de finale, nous ne voulons plus nous arrêter en si bon chemin. Je pense que nous avons sur l’ensemble des deux matches mérité notre qualification. L’erreur de Lille est sûrement d’être venu à Séville avec la ferme intention de conserver leur bon résultat de l’aller. Mais chez nous, avec la puissance offensive que nous avons sur les côtés, nous savions que nous pouvions faire la différence et percer n’importe quelle défense. » . – F. He. Juande RAMOS (entraîneur du FC Séville): « C’était un match riche en émotions. On a fait une excellente première période. Sans doute notre meilleure première période de la saison. On a marqué deux buts. Cela a été déterminant pour la suite. Les exclusions provoquent toujours des difficultés. Celle de Lille (Bodmer) nous a été favorable. Cela a créé des espaces et nous avons su en profiter. » JEUDI 16 MARS 2006 Temps doux. Pelouse en bon état. 40 000 spectateurs environ. Arbitre : M. Riley (ANG). Chalmé Lichtsteiner 4 4,5 Renato Dumont 6,5 D Dragutinovic t cap., 4 Tavlaridis a Kanouté 6 6,5 Bodmer 8 non noté Palop Palop Sylvva va 4 4 L. Fabiano Moussilou 3,5 Schmitz J. Navarro 7 cap., 7 Marti Makoun 4,5 6 5,5 Dernis J. Navas Daniel Alves Tafforeau 4,5 4 7 5 David 7 Adriano 7 Remplacements. – 65e : Daniel Alves par JORDI LOPEZ ; 74e : L. Fabiano par OCIO ; 90e : Adriano par ESCUDÉ. Non utilisés : Vargas (g.), Jesuli, Kepa, Saviola. Entraîneur : J. Ramos. Remplacements. – 46e : Moussilou par ODEMWINGIE (note : 3,5) ; 58e : Dumont par A. KEITA ; 77e : Dernis par FAUVERGUE. Non utilisés : Pichon (g.), Vitakic, Plestan, Cabaye. Entraîneur : C. Puel. LES BUTS 1-0 : KANOUTÉ (29e, passe de Daniel Alves). – Daniel Alves déborde côté droit et entre dans la surface avant de servir en retrait Kanouté. Seul à l’entrée de la surface, le Malien bat Sylva du plat du pied droit. 2-0 : L. FABIANO (45e+ 2, passe de Kanouté). – Chalmé perd le ballon côté droit, Adriano le récupère et centre pour Kanouté qui remet de la tête à L. Fabiano. Le Brésilien, seul dans la surface, trompe Sylva du pied droit. LES CARTONS 5 AVERTISSEMENTS. – FC Séville : Daniel Alves (42e, faute sur Dernis), Marti (54e, antijeu), Palop (87e, gain de temps) ; Lille : Makoun (32e, contestation), Fauvergue (90e+ 4, faute sur Palop). 2 EXPULSIONS. – FC Séville : J. Navas (71e, coup volontaire sur A. Keita) ; Lille : Bodmer (26e, coup de coude sur J. Navarro). Stade : le LOSC maintient la pression ALORS QUE DEMAIN, le Conseil de Lille Métropole communauté urbaine doit choisir un site pour l’implantation du futur stade du LOSC, le président, Michel Seydoux, et son équipe dirigeante sont allés à la rencontre de la presse, hier soir, avant le match FC Séville - Lille, tout en haut des tribunes vertigineuses du stade andalou. Le président lillois a rappelé qu’« un lieu n’est en aucun cas un stade. C’est une première étape, mais il en reste d’autres, a-t-il ajouté. On souhaite que les élus prennent un engagement sur la capacité et sur le délai. » Les désirs du LOSC sont connus depuis plusieurs mois : un grand stade couvert de 55 000 places construit dans trois ans. « Depuis de nombreuses années, nous sommes victimes des errements des politiques, et je ne voudrais pas recommencer l’histoire », a insisté Michel Seydoux. Sans surprise, le club, auquel la ville avait promis un nouveau stade en 2004 (à l’époque du projet d’agrandissement de Grimonprez-Jooris), ne relâche pas la pression. Cette nouvelle intervention n’était pas du goût de tout le monde, selon Xavier Thuilot, président délégué du LOSC. « On nous a dit que ce serait mieux de ne rien dire. Mais nous, on aime dire les choses. Notre communication est à l’image de notre football, ferme et engagée. Mais jamais calomnieuse. » – J.-L. G. SÉVILLE. – En inscrivant le premier but des Sévillans, Frédéric Kanouté (au premier plan) a effacé l’avantage acquis par les Lillois au match aller, au grand désespoir de Stefan Lichtsteiner (à gauche) et du capitaine lillois, Stéphane Dumont. (Photo Pierre Lahalle) HIER FC SÉVILLE (ESP) - Lille .................................................................................. 2-0 (0-1) Hambourg(ALL)- RAPID BUCAREST(ROU) ................................................... 3-1 (0-2) Buts. – HAMBOURG : Lauth (24e), Barbarez (36e), Van der Vaart (63e) ; RAPID BUCAREST : Buga (51e). AS Rome (ITA) - MIDDLESBROUGH (ANG) .................................................... 2-1 (0-1) Buts. – AS ROME : Mancini (43e, 66e s.p.) ; MIDDLESBROUGH : Hasselbaink (32e). AUJOURD’HUI 19 HEURES (17 HEURES, HEURE FRANÇAISE) Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) - Marseille (1-0) (M 6) 18 H 30 (17 H 30, HEURE FRANÇAISE) Levski Sofia (BUL) - Udinese (ITA) (0-0) 18 HEURES Strasbourg - FC Bâle (SUI) (0-2) (TPS Foot) 20 H 30 Schalke 04 (ALL) - Palerme (ITA) (0-1) 21 H 30 Betis Séville (ESP) - Steaua Bucarest (ROU) (0-0) Entre parenthèses, le score du match aller. En capitales, les clubs qualifiés. QUARTS DE FINALE (tirage au sort du tableau avec les demi-finales, demain, à Eindhoven, HOL). – Aller : jeudi 30 mars ; retour : jeudi 6 avril. DEMI-FINALES. – Aller : jeudi 20 avril ; retour : jeudi 27 avril. FINALE. – Mercredi 10 mai, à Eindhoven (HOL), Philips Stadion. BUTEURS 1. M. Delgado (FC Bâle), 6 buts ; 2. Brandao (Chakhtior Donetsk) ; Van der Vaart (+ 1) (Hambourg) ; Cousin (Lens) ; Loskov (Lokomotiv Moscou) ; Buga (+ 1) (Rapid Bucarest) ; Kanouté (+ 1) (FC Séville) ; Pitak (Slavia Prague), 5 buts ; 9. Daniel Carvalho (CSKA Moscou) ; E. Angelov (Levski Sofia) ; Lebedenko (Lokomotiv Moscou) ; Golan (Maccabi Petach-Tikva) ; Dica, Goian, Iacob (Steaua Bucarest) ; Ärst (Tromso) ; Ljuboja (VfB Stuttgart) ; Archavine, Kerjakov (Zénith Saint-Pétersbourg), 4 buts. En italique, les joueurs et les clubs éliminés. 1,01€ /appel depuis un fixe - Conditions sur 118008.fr PAGE 3 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge La grosse bêtise de Bodmer FC SÉVILLE - LILLE : 2-0 (2-0) Bleu Rouge Une trentaine de secondes seulement s’était écoulée quand une première alerte saisit d’effroi le LOSC. L’intervention de Chalmé aux dépens d’Adriano, à l’entrée de la Jaune Bleu Jaune Kanouté fait merveille Noir Noir FATALE ESPAGNE. La fréquentation de la Ligue des champions s’était achevée pour les Lillois à la fin de l’automne dans un stade espagnol, à Villarreal (0-1). Leur aventure en Coupe de l’UEFA s’est terminée à son tour, hier soir, en huitièmes de finale, dans un autre stade espagnol, plein sud, à Séville (0-2 ; 1-0 à l’aller), où ils ont probablement vécu l’une des premières mi-temps les plus pénibles de leur carrière (0-2). Un vrai cauchemar avant de tenter, en vain, faute d’occasions de buts, de redresser une situation compromise. Entre ces deux rencontres, ils avaient tâché de se souvenir des leçons que leur avait enseignées l’expérience de la C1 quand, le mois dernier, à Donetsk, au fond de l’Ukraine, statufiés par la boue, hachés par un vent tranchant, ils avaient arraché leur qualification pour les huitièmes (0-0, après un succès étriqué à l’aller, 3-2). Sans doute avait-elle servie la semaine écoulée, dans la froidure du Nord de la France, quand le LOSC s’était accordé un petit avantage, aux dépens du FC Séville (1-0), malgré une opposition qui annonçait une adversité sérieuse au retour. À l’heure des comptes, cette avance d’un but s’est révélée insuffisante pour les Lillois, par une douce soirée andalouse qu’un vent léger rafraîchissait au fur et à mesure qu’ils accumulaient les déboires. Dépassés par les événements comme ils ne l’avaient jamais été cette saison, y compris en Ligue des champions – preuve qu’ils sont encore loin d’avoir atteint la maturité pour voyager en Europe –, les Lillois ne savaient plus où donner de la tête et semblaient s’épuiser à courir derrière des adversaires insaisissables. 4 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL COUPE DE L’UEFA (huitièmes de finale retour) STRASBOURG - FC BÂLE (aller : 0-2) Le devoir d’y croire Malgré une ambiance plombée, le Racing doit saisir la chance qui existe. Ne serait-ce que pour son public. STRASBOURG – 22 % de notre envoyé spécial Le Strasbourgeois Guillaume Lacour (au centre) est pressé par le Suisse Papa Malick Ba, mais ce sont bien les Alsaciens qui devront partir ce soir à la poursuite des Suisses, vainqueurs à l’aller 2-0. (Photo Patrick Boutroux) ON DIRAIT que Strasbourg aborde l’âme en peine son match retour des huitièmes de finale de la Coupe de l’UEFA contre Bâle. Et ce n’est pas forcément le résultat du match aller (0-2) qui nourrit cette impression de dépit, car, selon les statistiques, 20 % des équipes qui ont dû combler ce handicap se sont finalement qualifiées. 20 %, ce n’est pas énorme, ce n’est pas rien non plus. Non, si l’ambiance à la Meinau semble à ce point plombée, c’est que la défaite face au Mans (1-2), dimanche dernier, a fait très mal. Ayant manqué, à huit journées de la fin du Championnat, cette formidable opportunité de revenir à 2 points de Troyes, le premier non-relégable, Strasbourg se dit peut-être qu’il n’y arrivera jamais. Pour lui, le temps semble s’enfuir, et ses espoirs avec. Le plaisir d’être encore là, sur la scène européenne, à quelques battements d’aile du printemps, en prend ombrage. Et comme, tout autour, ça ne respire pas la gaieté non plus, c’est le club, dans son ensemble, qui émet peu d’ondes positives : Marc Keller est sur le départ, d’autres rêvent de le suivre. (sur 550 précédents dans les Coupes d’Europe depuis 1955-1956) Stade de la Meinau 18 : 00 Strasbourg 21 Degen 32 Zanni 5 Kanté 10 P. Farnerud 20 Delgado 5 Majstorovic or 25 R. Faty 2 Deroff cap. Eduardo 29 Carlier 23 18 Johansen 20 Diané ou Krebs (12) Remplaçants : Gurtner (g.) (34), Abou (6), Lacour (19), Schneider (35), Hosni (21), Celestini (31), Krebs (12) ou Diané (20). Entraîneur : J. Duguépéroux. Absents : Cassard (reprise), Devaux, Arrache, Loué et Le Pen (cuisse), Haggui et Gameiro (genou), Si. Keita (reprise), Gmamdia (épaule), Abdessadki (cheville), Nemeth (non qualifié). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Deroff. Que d’absents ! ne restera peut-être plus rien de bien exaltant à vivre par ici. Il ne serait pas très professionnel de renoncer avant d’avoir essayé, même avec une infirmerie qui déborde et sans Lacour, Abou ni Diané, qui pourraient souffler. Jusque-là, Deroff, Boka et Johansen, titulaires ce soir, n’ont jamais ressemblé à des pieds cassés, et c’est bien la charnière centrale Bellaïd-Kanté qui avait tenu tête à Totti, Cas sano et Nonda, le 24 novembre dernier à Rome (1-1). Alors ? C’est quand même une vraie équipe qui sera alignée face au voisin rhénan. Il faudra tout simple- ment, comme le dit Pascal Johansen, « entrer sur le terrain sans calculer ». Le Colmarien rappelle justement que, « dans une carrière, les occasions de se qualifier pour un quart de finale européen ne se présentent pas si souvent ». « Si on réussit un bon début de match, on peut peut-être le faire », espère Duguépéroux. Il y a une semaine, Bâle a paru douter aux premiers signes de harcèlement. On pourra tout pardonner au Racing, sauf l’abandon. FC Bâle Arbitre : M. Benquerença (POR) 7 A. Farnerud 28 Bellaïd été dans toute l’histoire du club, le Racing se doit de se jeter à fond dans ce match. Quand bien même le déplacement à Saint-Étienne, dimanche, serait déjà présent dans les esprits. À 24 euros le quart de virage, le lampiste a droit à certains égards. D’ici aux quarts de finale, il En direct sur TPS Foot 15 Boka 1 Puuydeb uydebois uy ydebo Johansen : « Sans calculer » Albert Gemmrich, pressenti pour un poste de directeur sportif, ne veut pas risquer un orteil dans le chantier ouvert par Philippe Ginestet, pourtant « un très bon ami ». Que sont devenues la belle harmonie des dirigeants en début de saison et la gratification que représentait une participation à la Coupe de l’UEFA ? Jacky Duguépéroux reconnaît que « ça n’a rien à voir avec ce que le club a vécu il y a dix ans dans cette même compétition ». Pour un peu, ça donnerait aux candidats spectateurs l’envie d’aller à la pêche. Mais, pour eux, justement, si fidèles, chaleureux et tolérants comme ils ne l’ont sans doute jamais Le pourcentage des équipes qui se sont qualifiées après avoir perdu 0 - 2 à l’extérieur à l’aller. Hier, Abdessadki, souffrant de la cheville droite, a renoncé. Il complète une liste de forfaits déjà longue. Hosni, Lacour et Abou devraient être ménagés. Deroff et Boka reviennent, tout comme Johansen. Le jeune Carlier occupera la pointe de l’attaque. Diané, qui se sent fatigué, n’a fait que trottiner hier. – J.-M. B. 12 P. M. Ba 10 Petric 8 Sterjovski 1 Zuberrbühller ler cap. 30 Smiljanic 24 Berner Remplaçants : Crayton (g.) (18), Ergic (22), Baikal (29), Kuzmanovic (27), Rakitic (17), Chipperfield (11). Entraîneur : C. Gross. Absents : M. Yakin (dos), Mesbah et Quennoz (adducteurs), Dzombic (genou), Meili (pied), Carignagno (appendicite), K. Nakata (non qualifié). Suspendu : aucun. Suspendu au prochain avertissement : Zanni. Pour marquer Tout en affichant « du respect » pour Strasbourg, Christian Gross, l’entraîneur bâlois, a ciblé l’objectif de son équipe : « Marquer au moins un but. » Sinon, pas de surprises quant à la composition de l’équipe suisse : ce devrait être la même qu’au match aller, même si Eduardo et Majstorovic ont été ménagés hier et n’ont pas participé au dernier entraînement. – J.-M. B. Prix des places : 12, 24, 30 et 36 JEAN-MARC BUTTERLIN Nantes, glorieux anonyme Bleu Pressé de questions par le président Turbeaux, le patron de l’OM a aussi été contredit par Jean-Michel Roussier. Une nouvelle fois, le club huit fois champion de France se perd, loin des sommets de L 1. ILS SE CROISENT sans se parler pendant les suspensions d’audience. Toujours élégant mais le visage fermé, Jean-Michel Roussier, les mains dans le dos, fait des aller-retour dans la salle pendant que Robert Louis-Dreyfus, décontracté comme au premier jour, souriant, converse assis, quand il ne discute pas au milieu de ses avocats. Le contraste est saisissant entre le patron de l’OM et celui qui fut son président délégué entre 1997 et 1999, tous deux renvoyés pour abus de biens sociaux devant la sixième chambre correctionnelle du tribunal de Marseille. Il semble loin le temps où ils travaillaient ensemble. D’ailleurs, l’ont-ils déjà fait vraiment ? Cette journée a mis encore plus en évidence leur position différente. Hier, ils se sont encore contredits au cours de l’examen des transferts de Laurent Blanc (1997), le matin, puis de Fabrizio Ravanelli (1997). Pendant ce temps Rolland Courbis est resté très en retrait (ce qui ne devrait pas être le cas ce matin, avec le transfert Dugarry au programme). Yves Marchand, l’autre exprésident délégué, donnait lui l’impression de devenir de plus en plus transparent et inaudible. Ces deux transferts auraient permis, grâce à des tours de passe-passe, de dégager des sommes occultes. Ils ont comme particularité d’avoir mis en jeu, entre autres personnes, deux intermé- NANTES – Rouge Rouge « RLD » sur le grill Jaune Bleu Jaune LIGUE 1 Noir Noir PROCÈS DES COMPTES DE L’OM diaires, Alain Migliaccio (Blanc) et Luciano D’Onofrio (Ravanelli), jugés dans le premier procès de l’OM qui se déroulait justement cette année-là, en 1997. Dans ces opérations réalisées au mépris de la loi et sans rigueur, la question des responsabilités est récurrente : qui prenait les décisions à l’OM, qui en référait à qui, qui signait, qui participait aux négociations ? Et, plus précisément, Robert Louis-Dreyfus était-il au courant de tout, dans le détail ? Jean-Michel Roussier a réaffirmé hier qu’il informait « RLD » de tout, à chaque fois, même quand ce dernier était à l’autre bout du monde (Japon) alors que les négociations avaient lieu à Londres (pour Ravanelli). « RLD » payait mais, a-t-il répété, sans être au courant des faux fax, des faux agents, des doubles conventions (Alessandro Moggi et d’Onofrio sur le même transfert), de cet argent qui s’évapore… Toutes ces irrégularités sur lesquelles s’appuie l’accusation. « RLD » : « Je l’ai appris après. » Ou encore : « Je l’ai appris, il y a deux jours. » RLD : « L’OM n’a pas été lésé » Le président Turbeaux insiste sur l’indemnité de transfert de 2 millions de dollars (environ 12 MF) au Barça, qui reversera à Laurent Blanc 4 MF : « Connaissiez-vous cette pratique ? » RLD : « C’est le premier transfert d’un grand joueur. Je n’avais pas l’habitude. – Connaissiez vous cette restitution ? – Pour moi, ce n’est pas une restitution mais une prime de départ. (…) Pour que Laurent Blanc accepte de rejoindre l’OM, il fallait une compensation du club vendeur. – Mais c’est Marseille qui compense ! – Non. – Non, non mais oui, oui. La lettre est claire. On va retrouver ce phénomène plusieurs fois. Il s’agit d’une négociation salariale avec Laurent Blanc qui se passe avec une rétrocession par l’intermédiaire du Barça… C’est clairement écrit. Il ne s’agit pas d’une opération Barça-Laurent Blanc. – Je reste sur ma position. – Vous avez pu voir les choses comme ça, mais j’essaie de vous pousser un peu. – Pourquoi, alors qu’il n’habite pas les îles Vierges, n’a-t-on pas fait venir Laurent Blanc ? – On s’occupera des joueurs dans un autre procès. La question n’est pas de savoir pourquoi Laurent Blanc n’est pas renvoyé devant le tribunal, mais de savoir si vous l’avez aidé. – On a revendu le joueur 3 millions. L’OM n’a pas été lésé. – Ah ! Vous voyez ça sur la longueur. » Signataire, dans le transfert Ravanelli, d’une deuxième convention (pour 2,5 MF), cette fois avec Alessandro Moggi, fils du président de la Juve, Jean-Michel Roussier est interrogé : « Avez-vous évoqué avec Robert LouisDreyfus cette convention avant de la signer ? – Je l’ai très clairement évoquée. » Robert Louis-Dreyfus prend sa place à la barre. Pas un regard entre les deux. « Je ne le savais pas. Il ne m’en avait pas parlé. Je n’ai jamais vu cette convention. » Plus tard, « RLD » ajoutera : « Je sais que j’ai payé 5,3 MF. En plus, sur ce transfert, on m’avait demandé une garantie personnelle. » La journée, qui permit aussi au procureur de la République, Marc Cimamonti, d’avancer ses pions, n’a pas été spécialement bonne pour le propriétaire de l’OM. À tel point que dans l’après-midi la défense est sortie de son banc pour remettreles choses au point. « Je donne mon accord sur une enveloppe », a répondu le patron de l’OM. À la sortie de l’audience, l’avocate confirmera : « Roussier se déleste sur Robert LouisDreyfus, qui ne vit pas à Marseille, voyage à travers le monde et qui, à l’époque, était confronté à sa maladie. » MARC CHEVRIER JUGEMENT CONNU EN MAI. – Le président Vincent Turbeaux a précisé hier, lors des débats, que le jugement de ce procès, qui doit s’achever le 31 mars, sera rendu « courant mai ». – M. Ch. de notre correspondant permanent LE PANNEAU est accolé à celui des sponsors. Il égrène, orgueilleux, les hauts faits du FC Nantes, place forte du football hexagonal : huit titres de champion de France (1965, 66, 73, 77, 80, 83, 95, 2001), trois Coupes de France (1979, 1999, 2000), deux Trophées des champions (1999, 2001). Du lourd, du costaud, du sérieux. Ce joli effeuillage vous poserait un candidat au titre. Il exhale plutôt la nostalgie. Celle d’un glorieux « ex ». Ici, on a été ! On se rengorge encore, des trémolos dans la voix, du jeu qu’on y pratiquait, des ballons qui dansaient, des adversaires qui valsaient. Les supporters s’en repaissent à longueur de travées… pour mieux constater qu’on n’y est plus vraiment. Pas encore Reims, plus tout à fait Nantes. La dernière ligne ne remonte pourtant pas si loin (champion en 2001). Son horizon semble s’effacer trop vite. En mai dernier, Nantes s’est d’ailleurs réjoui d’autre chose : son maintien in extremis. Une joie violente à la hauteur de la frousse ressentie et de la longévité du club au plus haut niveau (quarantedeux ans d’affilée). Un record dont l’écho renvoie moins à Lyon, l’ogre de ces années 2000, qu’à Sochaux dont la gloire est d’être le club ayant disputé le plus d’exercices en D 1/L 1 (57 saisons). Beaucoup espéraient que, la tempête traversée, l’esquif retrouverait les hautes eaux, les lumières, les louanges, à l’instar d’un Bordeaux requinqué. C’est raté. Leader après… deux journées, le FCNA brinquebale tristement loin de l’Europe (quatorze points), coincé depuis vingt-et-une journées entre la 11e et la 15e place, passager anonyme d’une croisière menée par d’autres. Avec treize points de marge sur les relégables, son maintien paraît ne pas devoir attendre un miracle de dernière heure –Nantes a globalement bien géré ses rendez-vous contre les cancres en janvier –, mais les 43 points arrachés la saison passée ne sont pas acquis (aucune victoire lors des cinq derniers matches). Son jeu n’a pas scintillé, valant parfois par ses à-coups, rarement par sa maîtrise dans la durée, hormis peut-être en juillet-août contre Lens (2-0) et Rennes (3-0). Les blocs compacts, l’escouade nantaise ne les fissure plus à force d’appels, d’un mouvement partagé sur les terrains de la Jonelière. Sa formation, pierre angulaire du projet maison, a fait l’objet de remises en question publiques par le président Roussillon et son conseiller Japhet N’Doram. Le thème : coût (sixième budget de L 1) et débouchés. Pour l’heure, ils sont faibles dans un groupe pléthorique (trente-six contrats en EN DIRECT DE LA LIGUE 1 LYON AUXERRE Les convalescents de retour en CFA Mignot, victime d’une entorse à la cheville gauche hier après-midi, passe une IRM ce matin. Il est forfait pour le match contre Paris. – J.-P. G. IMPOSSIBLE DE TROUVER une place de parking à 500 mètres à la ronde, hier aux alentours de la Plaine de jeux de Gerland. Sous le soleil, l’équipe de CFA de l’OL recevait Monaco en match en retard. Il faut dire que, avec Vercoutre dans le but, Réveillère, Diatta et Caçapa en défense, Pedretti et Clément en milieu de terrain, Govou et Benzéma en attaque, cette équipe lyonnaise suscitait donc la curiosité. Celle, d’abord, de Gérard Houllier, premier intéressé, qui est passé par là en milieu d’après-midi, de même que quelques joueurs de La Duchère, éliminés la veille par le PSG, et venus voir quelques vieux copains du centre de formation de l’OL. Monaco étant classé juste devant « La Duche » et une victoire de Lyon aurait plu aux banlieusards. Mais si Benoît Pedretti, auteur d’un bon match, a ouvert la marque d’une magnifique frappe croisée des 20 mètres à la 73e minute, Gigliotti a égalisé dans le temps additionnel d’un coup franc aux 20 mètres. À cet instant, Claudio Caçapa, dont c’était le grand retour après plus de deux mois d’indisponibilité, était déjà rhabillé après avoir joué pendant soixante-cinq minutes.Vercoutre, Réveillère, Diatta, Pedretti, Clément, Govou et Benzéma ont disputé l’intégralité de la rencontre. Avec tous ces retours, et en attendant ceux de Berthod et Monsoreau (cuisse), Gérard Houllier va avoir le choix pour constituer ses équipes. – C. C. retrouver le groupe face à Ajaccio. Roma et Plasil (gastro) étaient absents et Zikos (pubis) aux soins. – E. Ba. NANTES gauche et laissé au repos mardi à Lyon, contre La Duchère (CFA, 3-0) en Coupe, s’est entraîné normalement hier et sera opérationnel. SAINT-ÉTIENNE Bruno Cheyrou a repris. Planus (adducteurs) n’a pu effectuer que de la course. – L. L. Savinaud (ischio-jambiers) et Keserü (cuisse) manqueront le déplacement au Mans et la venue de Dijon mardi prochain en Coupe de France. Mhadhbi a repris. – J.-D. C. METZ NICE Pimenov a subi une petite intervention chirurgicale au niveau du coeur, visant à empêcher le déclenchement de crises de tachycardie. Il reprendra l’entraînement lundi. Lui et Djiba (genou) sont forfait contre Rennes. – M. T. Pour Fanni, victime début février d’une lésion à une cuisse, la cicatrisation est plus longue que prévue et il est forfait contre Nancy. – Ja. G. Mathieu (adducteurs) et Akpa Akpro (cuisse) seront indisponibles face à Lens. Après trois mois d’absence et un match de CFA, Congré pourrait faire son retour dans le groupe. – N. S. PARIS-SG TROYES Yepes (mollet), qui a manqué les deux derniers matches, passera un nouvel examen demain et il a très peu de chances d’être remis à temps pour la venue d’Auxerre dimanche. Kalou, qui souffrait d’une petite pointe à la cuisse Jaziri (orteil) a repris l’entraînement mardi et devrait faire partie du groupe contre Bordeaux. Absent des terrains depuis un mois après un claquage à la cuisse droite, Nadé reprendra lundi prochain avec le groupe. – J.-P. K. BORDEAUX MONACO Vieri, qui, après un court passage à Monaco, était rentré en Italie pour soigner une cheville blessée, est revenu hier en Principauté. Le joueur pourrait Hognon, blessé à une cheville depuis le 4 février, a participé hier matin à sa première séance collective. – J.-Y. D. TOULOUSE Classement Pts J. G. N. P. p. — — — — — — 1. Lyon 65 29 19 8 2 51 2. Bordeaux 56 29 15 11 3 31 3. Lille 51 30 14 9 7 42 4. Auxerre 50 30 15 5 10 38 5. Marseille 47 30 13 8 9 29 6. Lens 45 30 10 15 5 36 7. Le Mans 45 30 13 6 11 29 8. Rennes 44 30 14 2 14 38 9. Paris-SG 43 30 11 10 9 32 10. Nancy 41 30 11 8 11 29 11. Monaco 40 29 11 7 11 31 12. Nice 40 30 10 10 10 22 13. Saint-Étienne 40 30 10 10 10 25 14. Nantes 36 30 9 9 12 30 15. Toulouse 35 30 9 8 13 27 16. Sochaux 33 29 8 9 12 24 17. Troyes 28 30 6 10 14 24 18. Strasbourg 23 30 4 11 15 24 19. Metz 23 30 4 11 15 21 20. AC Ajaccio 21 30 4 9 17 17 c. — 22 15 20 28 28 26 25 43 27 24 26 24 29 31 35 32 37 40 48 40 Diff. — +29 +16 +22 +10 +1 +10 +4 -5 +5 +5 +5 -2 -4 -1 -8 -8 -13 -16 -27 -23 comptant les joueurs prêtés !). Celui-ci ne dégage ni ambiance délétère ni convergence forte dans les bourrelets du ventre mou. Le jeune Ca en serait ainsi devenu l’animateur de substitution. « Tout le monde a tendance à s’éparpiller, a reconnu Franck Signorino la semaine dernière, qui notait cependant l’excellente entente dans le vestiaire. Chacun fait de son mieux de son côté, pas de façon synchronisée. » Entre les fins de contrat de cadres (Landreau, Cetto, Da Rocha), les sollicitations des uns (Toulalan notamment), la volonté de voir ailleurs des autres, chacun s’interroge : peut-on avoir des ambitions à Nantes ? Le flou gagne et les objectifs régressent. Roussillon : « Dassault n’est pas du genre à se laisser décourager » Le président Rudi Roussillon s’est donc efforcé de dissiper le brouillard la semaine dernière. Il n’y est pas tout à fait parvenu. Il a obtenu l’accord du maire pour renouveler des terrains d’entraînement dont Serge Le Dizet, son coach, fustigeait le sale état. « Quand je dis que la priorité, ce doit être le terrain, c’est à tous les niveaux », remarquait le technicien. Il a fixé un cap – « Les six premiers l’an prochain » – dont on a du mal à cerner la réalité ou la dose de méthode Coué destinée à convaincre Landreau, Faé, Toulalan ou Cetto de ne pas suivre Yepes, Armand, Berson sous d’autres cieux. Il a parlé d’élaguer et de « recruter malin des renforts de qualité », dont Saïdou (Galatasaray) serait la première pierre. Il assure avoir « une large marge de manœuvre » financière… qui dépend quand même beaucoup d’une bonne fin de saison, en l’absence d’une nouvelle mise de fonds Dassault (le groupe a déjà épongé un déficit de 9,6 M en juin). Il a voulu tordre le cou à la rumeur tenace d’un désengagement d’une formule claire au terme incertain : « Serge Dassault n’est pas du genre à se laisser décourager. (…) Je l’ai dit aux joueurs afin qu’il n’y ait pas le moindre doute dans leur esprit. Laissons le club avancer dans la sérénité. La vente n’est pas du tout dans l’air du temps. Ce n’est ni l’heure ni l’année. » Et l’an prochain, si tout ne va pas bien ? En attendant, il a appelé à un nécessaire sursaut. En Championnat, ça ne mènera pas bien haut. Reste la Coupe de France pour rafraîchir mémoires et palmarès. Les joueurs sont, paraît-il, mobilisés. En n’oubliant pas que celle de la Ligue a failli tomber dans l’escarcelle en 2004 (défaite contre Sochaux, 1-1, 4-5 aux t.a.b.) N’aurait-elle pas masqué l’essentiel ? JEAN-DENIS COQUARD Savinaud : « On y croit encore » « COMMENT VIT-ON l’anonymat quand on y a connu de belles heures ? – Il ne faut pas l’accepter mais reconnaître nos manques. Notre potentiel nous situait autour de la huitième place, nous n’avons pas été à la hauteur. Le maîtremot, c’est irrégularité. On a réussi de bonnes séquences, quelques bons matches, trop peu sur une saison. Et quand on est statiques, qu’on manque d’engagement, il n’y a plus de " jeu à la nantaise ". On ne fait plus la différence. – Que peut espérer Nantes ? – Il reste la Coupe mais on ne doit pas choisir que ça. On n’a pas le droit de laisser aller. Il ne faut pas rêver : l’Europe par le Championnat, c’est trop lointain. Mais on doit prendre le maximum de points pour faire mieux que l’an passé (17e avec 43 points) et se projeter sur la saison prochaine. Tout le monde est motivé, surtout nous qui sommes issus du club. On n’a pas envie qu’il reste là. Le club a changé depuis que nous sommes arrivés mais le foot se joue toujours à onze sur le terrain. – Nantes peut-il redevenir ce qu’il a été ? – Ça peut repartir. On veut faire perdurer l’esprit, cette notion de jeu qui va vite vers l’avant, par passes rapides. Ça ne se fait pas du jour au lendemain. Tout le monde y travaille. On sent une grande unité entre le staff pro et celui de la formation. Ça paiera forcément. Ce mauvais passage appelle des jours meilleurs. Maintenant, on doit y mettre tous les moyens. Le travail, c’est la seule recette ». J.-D. C. L E I C I F F O E R I A N PARTEEMES MI-TEMPS 3 S E D www.leecooper.com Liste des points de vente au 03 22 54 66 66 PAGE 4 Bleu Rouge Noir Jaune JEUDI 16 MARS 2006 5 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 5 Noir Noir JEUDI 16 MARS 2006 6 Bleu Rouge Noir Jaune FOOTBALL Sarkozy sort le carton rouge Le ministre de l’Intérieur a annoncé, hier, à l’Assemblée, que les hooligans seraient bannis des stades dès ce week-end. « C’EST UNE AVANCÉE majeure ! » Jean-François Lamour ne cachait pas sa satisfaction, hier. Le ministre des Sports venait d’entendre Nicolas Sarkozy annoncer aux députés que l’interdiction administrative d’accès aux stades pour les fauteurs de troubles – mesure majeure pour lutter contre la violence dans le sport – entrerait en vigueur « dès dimanche prochain ». Ainsi, « pour ce qui concerne le PSG, a indiqué le ministre de l’Intérieur, trente individus seront interdits de stade et convoqués au commissariat pendant la durée du match », qui opposera, dimanche soir, le club de la capitale à Auxerre. En réponse à une question orale du député UMP de Paris, Claude Goasguen (*), Nicolas Sarkozy a révélé que la loi ayant été votée et les décrets d’application pris, le Conseil d’État avait « donné son feu vert ». « Nous n’avons pas à supporter des personnes racistes et violentes dans nos stades », a lancé en conclusion le numéro deux du gouvernement, dont l’intervention avait débuté par un « hommage au monde du rugby » pour avoir su organiser, samedi, un match France-Angleterre qui s’est « remarquablement déroulé » en présence de 80 000 spectateurs. Sur les bancs de l’Assemblée, Claude Goasguen, qui juste avant avait réclamé des « sanctions sévères » et tempêté qu’il était « temps d’en finir », était tout sourire… Concrètement, un préfet pourra désormais convoquer dans le commissariat le plus proche de son domicile tout individu fauteur de troubles, connu des services de police. Et cela, même en l’absence de toute condamnation préalable en justice ! La personne concernée devra rester dans le commissariat pendant toute la durée du match. Tout refus de se soumettre à la loi sera passible de sanctions pénales et/ou d’une amende. Envisagée par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, puis reprise par son successeur, Dominique de Villepin, cette mesure avait été adoptée par les députés le 25 novembre 2005. Le député UDF Pierre-Christophe Baguet avait alors fait voter un amendement en ce sens, opportunément glissé dans le projet de loi antiterroriste présenté par Nicolas Sarkozy. Totalement inédite en France, cette mesure est une réalité de longue date en Angleterre où « elle fait recette », a souligné JeanFrançois Lamour, ou en Italie. « Avec l’aide de la vidéosurveillance (dans les stades et aux alentours), nous allons pouvoir chercher les fauteurs de troubles, les repérer et les appréhender », s’est réjoui le ministre des Sports. Cette nouvelle donne intervient à un moment où les exactions dans les stades et les violences entre supporters défrayent la chronique. Le 5 mars dernier, le match de Ligue 1 PSG-OM avait pris des allures de mauvaise farce quand, arguant de craintes pour la sécurité de leurs supporters, les responsables de l’OM avaient envoyé au Parc des Princes une équipe B et demandé à leurs supporters de ne pas faire le déplacement dans la capitale. Malgré l’absence de supporters marseillais, cette rencontre s’était déroulée sous haute surveillance policière. À cette occasion, les effectifs des forces de l’ordre déployées étaient compa- rables en nombre à ceux mis en place le jeudi 9 mars, à l’occasion de la manifestation parisienne contre le contrat première embauche (CPE). « Dissoudre ces associations qui nous font honte » On se souviendra également que – dans la nuit du 24 au 25 février – des affrontements, ayant éclaté à la mitemps du match Nantes-PSG entre deux clans rivaux de supporters parisiens, s’étaient poursuivis dans la soirée sur une aire de repos de l’autoroute A 11, faisant cinq blessés. Vingtdeux personnes avaient alors été inter- pellées et trois d’entre elles déférées devant le juge et placées sous contrôle judiciaire. Aussi, Nicolas Sarkozy n’a-til pas l’intention de s’arrêter à la mesure annoncée hier. Le ministre de l’Intérieur a exprimé le souhait que le Parlement « prenne des mesures permettant de dissoudre ces associations de supporters qui nous font honte ». En clair, le dispositif anti-hooligans ne devrait pas se limiter aux seuls individus. Il pourrait être prochainement complété par des dispositions permettant de dissoudre les groupes violents. Début mars, Nicolas Sarkozy avait écrit aux présidents du PSG, Pierre Blayau, et de la Ligue, Frédéric Thiriez, pour leur annoncer un projet de loi « permettant la dissolution des associations de supporters dont les membres se livreraient à des comportement violents ». Grâce à une « niche » parlementaire, ce texte devrait être examiné très rapidement par les députés, sans doute fin avril ou début mai. Il pourrait entrer en application « dès la saison prochaine », a estimé JeanFrançois Lamour. PATRICK ISSERT (*) Ainsi qu’il l’a lui-même rappelé, le Parc des Princes se trouve dans la circonscription dont Claude Goasguen est l’élu. Jean-Philippe D’HALLIVILÉE (responsable de la communication et de la gestion des supporters du Paris-SG) : « Le PSG se félicite vivement de cette mesure qui va vraiment dans le bon sens, car elle vise une minorité d’individus nuisibles pour l’image du club et qui pénalisent l’immense majorité de ses supporters, présents au stade pour soutenir pacifiquement leur équipe. Nous attendions cela avec impatience et nous ne pouvons que remercier Nicolas Sarkozy d’avoir fait aussi vite et bien. Concernant les fauteurs de troubles condamnés par la justice pour des agissements inacceptables, qui sont abonnés au Parc des Princes, nous soutiendrons cette initiative en continuant à résilier leurs abonnements, comme nous l’avons déjà fait. J’espère que cette décision va servir d’exemple pour d’autres clubs, car il n y a pas que Paris qui subit ce problème. » Dominique MLYNARSKI (LFP, président de la Commission nationale mixte de sécurité) : « En attendant de découvrir l’exacte teneur du décret d’application de cette loi (publié en principe aujourd’hui), cela nous réjouit évidemment au plus haut point, car avec une telle loi, les 2 % de personnes indésirables qui pourrissent l’ambiance et la sécurité des stades vont enfin pouvoir faire l’objet de mesures d’interdiction par voie administrative efficaces. C’est extrêmement important pour l’image du football car l’application d’une telle mesure devrait résoudre 80 % du problème. » – L. Ha. L’interdiction de stades pour les hooligans va-t-elle régler les problèmes de violence dans le football ? EN CETTE ANNÉE de Coupe du monde, le printemps s’annonce mal de l’autre coté du Rhin. Alors que l’équipe nationale vient d’être pulvérisée par l’Italie à Florence (1-4), et que les clubs de Bundesliga sombrent les uns après les autres en Coupe d’Europe (le Bayern Munich et le Werder Brême la semaine dernière), voilà qu’un nouveau scandale lié à des manipulations de matches vient ternir un peu plus l’image du football allemand. Si contrairement à l’affaire Hoyzer (cet arbitre qui avait arrangé des matches pour le compte d’une mafia des jeux), début 2005, aucun arbitre n’y est mêlé, quatre matches de « Regionalliga » (D 3) et une rencontre de deuxième VENEeZ « Nous sommes informés des derniers faits liés à cette affaire », a expliqué Theo Zwanziger, le président de la DFB. « Nous allons tout mettre en œuvre pour sanctionner durement ceux qui ont tenté de manipuler certains matches. Je tiens à préciser deux choses, aucun arbitre n’est concerné par ce scandale et aucun match de Bundesliga n’a été corrompu », a-t-il ajouté. Un international allemand impliqué ? Sur ce dernier point, Zwanziger a sans doute parlé un peu trop vite, puisque la chaîne publique ARD a révélé hier qu’un actuel international allemand serait aussi impliqué dans ces matches truqués, de même que plusieurs joueurs sous contrat dans des clubs de écouter L’Équip ipe, ons de L’Équ r des rédacti u te urnalisme ec jo ir d u d t, n ssen l’évolutio e d e Claude Drou tr at éb la Fnac à d s gratuits est invité par et, des média rn te n ’I d re eu de sport, à l’h s. de supporter e ss re p la et de Table ronde r on Bellecou y L c a n F la à 17 H 30. le 16 mars à l’élite allemande. Ceux-ci auraient parié des sommes importantes contre leur propre équipe. Franz Beckenbauer a du mal à y croire. « Les internationaux allemands gagnent suffisamment bien leur vie pour ne pas avoir besoin de parier sur des matches. Cette affaire salie notre image », déplore le président du Comité d’organisation de la prochaine Coupe du monde. Celui qui a révélé ces faits, jusque-là encore anonyme, affirme que, « à côté, l’affaire Hoyzer n’est rien du tout ». Comme si toutes ces mauvaises nouvelles ne suffisaient pas, voici que le Bayer Leverkusen, à deux doigts de descendre à l’étage inférieur au cours de la saison 2002-2003, aurait approché deux joueurs de Nuremberg, David Jarolim et Jacek Krzynowek (ce dernier évolue actuellement au Bayer…), quelques jours avant l’ultime journée, où Leverkusen jouait son avenir sur la pelouse du club bavarois. Les deux incriminés auraient touché une somme conséquente pour lever le pied. Ce jour-là, Leverkusen sauva sa tête au sein de l’élite allemande… C’est l’imposant Rainer Calmund, alors patron du Bayer, qui a quitté le club en 2004, qui est visé. Lui se défend, avançant que l’actuelle direction a pour but de le déstabiliser. ALEXIS MENUGE FIFA Un report pour la liste des vingt-trois ? ZURICH – de notre envoyé spécial LE COMITÉ EXÉCUTIF de la FIFA, qui se tiendra aujourd’hui et demain, sera précédé, ce matin, d’un bureau de la commission d’organisation de la Coupe du monde. C’est lui qui devrait examiner les desiderata des sélectionneurs des équipes qualifiées pour la phase finale, qui souhaitent notamment repousser la date limite de dépôt de la liste des 23, fixée à ce jour au 15 mai. Et ce, même si Marco Van Basten, l’entraîneur de la sélection néerlandaise, est le seul à avoir fait parvenir à la FIFA une demande officielle et écrite. Cette requête devrait trouver un accueil favorable auprès du bureau. Aux dernières nouvelles, la date du 15 mai devrait correspondre au dépôt d’une sorte de préliste, de 30 ou 32 joueurs, la publication de la liste définitive des 23 étant différée à une date plus lointaine. En revanche, il semble bien qu’une autre demande comité exécutif abordera un ordre du jour qui comprendra notamment la Coupe du monde et un rapport sur la dernière assemblée générale de l’International Board, qui s’est tenue à Lucerne le 4 mars. Parmi les autres points abordés : l’intégration dans le code disciplinaire de sanctions contre le racisme. RICHARD PORRET 44 arbitres en stage PAR AILLEURS, quarante-quatre arbitres ont été retenus pour participer à un stage de formation, du 21 au 25 mars, à Francfort. Ils seront soumis à un examen médical approfondi, à des tests physiques et psychologiques, seront évalués sur leur connaissance des lois du jeu et leur pratique de l’anglais et passeront un entretien avec les membres de la commission des arbitres de la FIFA. Cette même commission se réunira le 30 mars pour établir la liste des trente arbitres (et de leurs assistants) retenus pour la phase finale de la Coupe du monde. Pour la première fois dans l’histoire de la Coupe du monde, les trios d’arbitres officiant lors des matches seront obligatoirement de même nationalité ou appartiendront à la même Confédération. Deux Français figurent dans cette présélection de quarante-quatre arbitres de champ : le Lyonnais Éric Poulat et le Nancéien Alain Sars. AGENDA NATIONAL (matches en retard). – HIER, Châtellerault - Entente SSG : 0-1 (26e journée) ; Raon-L’Étape- Libourne-Saint-Seurin: 2-0 (23e journée),Croix-de-Savoie Boulogne-sur-Mer : 1-0 (24e journée). Classement : 1. Niort, 50 pts ; 2. Libourne-St-Seurin, 46 ; 3. Tours, 46 ; 4. Toulon, 43 ; 5. Entente SSG, 41 ; 6. Boulogne-s.-Mer, 39 ; 7. Vannes, 38 ; 8. Raon-l'Étape, 37 ; 9. Cannes, 37 ; 10. Nîmes, 37 ; 11. Croix-de-Savoie, 33 ; 12. Cherbourg, 32 ; 13. Romorantin, 32 ; 14. Pau, 31 ; 15. Châtellerault, 30 ; 16. Angers, 29 ; 17. Moulins, 28 ; 18. Bayonne, 27 ; 19. Louhans-Cuiseaux, 27 ; 20. GFCO Ajaccio, 24. Louhans-Cuiseaux a écopé de quatre points de pénalité, infligés par la DNCG de la FFF, pour des raisons financières. En cas d’égalité de points, les équipes sont départagées par la différence de buts particulière. CFA, GROUPE B (match en retard). – HIER, Lyon B - Monaco B : 1-1 (19e journée). À l’issue de ce match, Lyon B est 3e avec 61 points et Monaco B 12e avec 47 points. Jura Sud - Bourg-Peronnas (14e journée) a de nouveau été reporté. ANGLETERRE (35e journée, match avancé). – HIER, Liverpool - Fulham : 5-1. À l’issue de ce match, Liverpool est 3e avec 58 points et Fulham 16e avec 32 points. LIVERPOOL - FULHAM : 5-1 (2-1) Buts.– LIVERPOOL : Fowler (16e), M. Brown (34e c.s.c.), Morientes (71e), Crouch (89e), Warnock (90e+ 1) ; FULHAM : C. John (25e). Avertissements.– Fulham : M. Brown (31e), Bridge (71e), C. John (90e+ 3). LIVERPOOL : Reina – Finnan, Carragher, Agger, D. Traoré – Luis Garcia, Gerrard (cap.), Hamann, Kewell (Warnock, 88e) – Fowler (D. Cissé, 68e), Morientes (Crouch, 82e). Entraîneur : R. Benitez. ANGLETERRE(Coupe, 8es de finale, matches à rejouer).– MARDI, MANCHESTER CITY - Aston Villa, 2-1. Buts.– MANCHESTER CITY : Samaras (17e) Vassell (49e) ; ASTON VILLA : Davis (85e). HIER, WEST HAM - Bolton : 2-1 a.p. Buts.– WEST HAM : Jaskelainen (10e c.s.c.), Harewood (95e) ; BOLTON : Davies (31e). Quarts de finale.– Lundi 20 mars : Manchester City - West Ham ; Mardi 21 mars : Birmingham - Liverpool ; Mercredi 22 mars : Chelsea - Newcastle ; Jeudi 23 mars : Charlton - Middlesbrough. ESPAGNE (Coupe, demi-finales retour, match en retard).– HIER, La Corogne - ESPANYOL BARCELONE : 0-0 (aller : 1-2). La finale Espanyol Barcelone - Saragosse aura lieu mercredi 12 avril. Rencontre gratuite et ouverte à tous. Pour plus d’informations www.fnac.com. des sélectionneurs – pouvoir faire entrer plus de six remplaçants lors des matches de préparation – ne trouvera pas d’écho auprès de la commission d’organisation. « Cela touche aux lois du jeu, explique-t-on à la FIFA. Et les lois du jeu relèvent du Board. » Ces sujets évacués, et les réponses sans doute transmises au comité exécutif pour information, ledit PORTUGAL (Coupe, quarts de finale). – HIER, V. SETUBAL - Boavista : 2-1 a.p. ; Maritimo Funchal - FC PORTO : 1-2 a.p. ; Académica Coimbra - SPORTING PORTUGAL : 0-2 ; Benfica - GUIMARAES : 0-1. SUISSE (Coupe, demi-finales). – HIER, Winterthur (D 2) - SION (D 2) : 0-1 ; FC Zurich - YOUNG BOYS BERNE : 1-4. La finale Sion (D 2) - Young Boys Berne aura lieu lundi 17 avril. PAGE 6 DEMAIN COUPE DE L’UEFA 13 HEURES Tirage au sort du tableau final (quarts et demi-finales), à Eindhoven (HOL). LIGUE 2 (30e journée) 20 H 30 Clermont (18) - Valenciennes (3) Dijon (5) - Gueugnon (9) Grenoble (10) - Caen (7) Guingamp (13) - Brest (16) Istres (14) - Montpellier (11) Reims (12) - Amiens (17) Sète (20) - Châteauroux (15) 20 H 35 Lorient (4) - Bastia (1) (Eurosport) SAMEDI 18 MARS LIGUE 1 (31e journée) 17 H 15 Le Mans (7) - Nantes (14) (Canal +) 20 HEURES AC Ajaccio (20) - Monaco (11) Metz (19) - Rennes (8) Nice (12) - Nancy (10) Sochaux (16) - Lyon (1) Toulouse (15) - Lens (6) Troyes (17) - Bordeaux (2) (ces six matches sur Foot +) NATIONAL (28e journée) DIMANCHE 19 MARS LIGUE 1 (31e journée, matches décalés) 17 H 30 Lille (3) - Marseille (5) (Canal +) 18 HEURES Saint-Étienne (13) - Strasbourg (18) (Foot +) 20 H 45 Paris-SG (9) - Auxerre (4) (Canal +) LIGUE 2 (30e journée, match décalé) 15 HEURES Laval (19) - Créteil (6) (Eurosport) LUNDI 20 MARS LIGUE 2 (30e journée, match décalé) 20 H 30 Sedan (2) - Le Havre (8) (Eurosport) MARDI 21 MARS COUPE DE FRANCE (huitièmes de finale) 18 H 15 Colmar (CFA 2) - Rennes (Eurosport), à Mulhouse 20 HEURES Nantes - Dijon (L 2) 21 HEURES Lyon - Bastia (L 2) (Eurosport) MERCREDI 22 MARS COUPE DE FRANCE (huitièmes de finale) 17 HEURES Marseille - Sochaux (TF 1) 20 HEURES Calais (CFA) - Brest (L 2), à Boulogne-sur-Mer AS Vitré (CFA) - Lille, à Rennes 20 H 45 Montpellier (L 2) - Bordeaux (Eurosport) MOINS DE DETTES DES CLUBS ALLEMANDS. – La Ligue allemande a fait savoir que la situation financière des trente-six clubs professionnels allemands s'était améliorée en 2005. La dette globale, qui était de 770,7 M début 2005, s'élève aujourd'hui à 716,7 M. – A. Me. LOUHANS-CUISEAUX DEVANT LE CNOSF. – Pénalisé de 4 points par la DNCG, Louhans-Cuiseaux (N) a décidé de faire appel devant le CNOSF, lequel transmettra un avis au conseil fédéral. Le club bressan, qui affirme ne connaître aucun problème d’ordre financier, conteste la sanction qui lui a été infligée pour un problème d’écriture comptable. ROY KEANE ENVISAGE D’ARRÊTER SA CARRIÈRE À LA FIN DE LA SAISON. – Le milieu de terrain irlandais du Celtic Glasgow, Roy Keane, trente-quatre ans, a confié qu’il envisageait de prendre sa retraite à la fin de la saison, malgré le contrat qui le lie au club jusqu’en 2007. LE BAYERN PENSE À VAN BOMMEL. – Le Bayern Munich a confirmé son intérêt pour Mark Van Bommel. Le milieu de terrain néerlandais joue peu au FC Barcelone. La formation catalane estime la valeur de Van Bommel à 12 M. LA FIFA SE PENCHE SUR LA SÉCURITÉ. – En début de semaine à Zurich, la commission technique et de développement, présidée par Michel Platini, a abordé la question de la sécurité dans les stades. Après des inspections au cours des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, il est ressorti que la sécurité dans les stades présente de sérieuses défaillances dans bon nombre de régions du globe (Afrique, certaines parties de l’Amérique du Sud, Amérique centrale et Asie). Pour s’assurer qu’il en sera autrement pour 2010, les recommandations se transformeront en un véritable règlement. En cas de non-respect, le pays « ne sera pas autorisé à organiser sur son sol un match qualificatif de la Coupe du monde 2010 » . – R. Po. MARQUEZ VEUT PROLONGER AU BARÇA. – À vingt-six ans, Rafael Marquez, débarqué à Barcelone en 2003 pour 5 millions d’euros, a déclaré vouloir terminer sa carrière au Barça, où il est sous contrat jusqu’en juin 2007. « J’espère que nous arriverons bientôt à un accord avec le Barça, qui reste ma priorité », a-t-il lancé, écartant une offre présumée de Chelsea lui proposant le double de son salaire actuel, estimé à 1,5 million d’euros plus primes. – F. T. JEUDI 16 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Le pays organisateur de la Coupe du monde doit faire face à des affaires de matches arrangés qui concerneraient la D 2 et la D 3, mais aussi le Bayer Leverkusen. Bleu Nouveaux scandales en Allemagne PAS DE COUPE DU MONDE POUR DEISLER ? – Après s'être blessé à un genou, mardi, à l’entraînement, avec le Bayern Munich, Sebastian Deisler pourrait être indisponible plusieurs mois. L'international allemand ira, en fin de semaine, aux États-Unis pour consulter le docteur Steadman, qui l'avait déjà opéré des ligaments croisés du genou à plusieurs reprises. Non-titulaire dans son club, mais joueur clé de Jürgen Klinsmann en équipe d'Allemagne, Deisler pourrait voir sa participation à la prochaine Coupe du monde compromise. – A. Me. Jaune Rouge Jaune PARIS. – Le ministre de l’Intérieur a pris la parole devant les députés pour présenter la mesure d’interdiction d’accès aux stades. Les hooligans du PSG seront les premiers visés. (Photo Jacques Demarthon / AFP) Noir Bleu Noir Pour voter, connectez-vous sur www.lequipe.fr entre heures et 22 heures ou envoyez OUI ou NON par SMS au 61008 (0,34 euro + coût d’un SMS). division entre le Hansa Rostock et Siegen, disputée le 26 février dernier, auraient été arrangées. Jusque-là, quatre personnes à l’origine de l’affaire, et qui ont misées des sommes importantes sur ces rencontres, ont été arrêtées par la police. Un joueur a avoué avoir été approché afin de lever le pied : Il s’agit du Sénégalais Ousseynou Dione, défenseur d’Eschborn (D 3), qui a reçu un appel téléphonique en novembre 2005. En échange de 40 000 euros, il devait faire en sorte que son équipe s’incline face à Augsburg. Mais il refusa et avertit immédiatement ses dirigeants, lesquels avertirent dans la foulée la Fédération allemande (DFB). Le suspect fut vite repéré, puisqu’il avait oublié de cacher son numéro de téléphone lorsqu’il contacta Dione… La France, battue par la Slovaquie à domicile (1-2), le 1er mars, a rétrogradé de la cinquième à la huitième place du classement mondial mensuel de la FIFA, publié hier. Les États-Unis prennent la cinquième place occupée auparavant par les Français. L’Iran et la Croatie, dix-neuvièmes ex aequo, font leur entrée dans le top 20, aux dépens de l’Allemagne, désormais vingt-deuxième après sa défaite en Italie (1-4) en match amical. Les dix premiers : 1. Brésil, 835 pts ; 2. République tchèque, 789 ; 3. Pays-Bas, 788; 4. Argentine, 765 ; 5. États-Unis, 764 ; 6. Espagne, 763 ; 7. Mexique, 762 ; 8. France, 760 ; 9. Angleterre, 756 ; 10. Portugal, 755. AS ROME - MIDDLESBROUGH : VIOLENTS INCIDENTS ENTRE SUPPORTERS ANGLAIS ET ITALIENS. – Des heurts ont opposés des supporters de Middlesbrough à ceux de l’AS Roma dans la nuit de mardi à mercredi, dans le centre-ville de la capitale italienne, avant le huitième de finale retour de la Coupe de l’UEFA. Trois supporters anglais ont été poignardés dont un, plus sérieusement blessé, a été transporté à l’hôpital où il a dû subir une opération. Ses jours ne sont pas en danger. La police a dû intervenir pour rétablir l’ordre. Pour éviter de nouveaux troubles hier, le préfet de Rome avait interdit la vente d’alcool dans le centre-ville. LA QUESTION DU JOUR de notre correspondant La France, huitième, perd trois places. TOGO : KESHI OFFICIELLEMENT REMPLACÉ PAR PFISTER. – Comme annoncé depuis le 22 février par Rock Eyadema, son président, la Fédération togolaise (FTF) a confirmé, hier, officiellement, le limogeage de l’entraîneur de la sélection nationale, le Nigérian Stephen Keshi, et son remplacement par l’Allemand Otto Pfister. La FTF a estimé que Stephen Keshi a « manqué de professionnalisme, d’expérience et de lucidité dans la résolution des problèmes du groupe », lors de la dernière Coupe d’Afrique des nations en Égypte, où le Togo avait été éliminé dès le premier tour, terminant dernier du groupe B avec trois défaites en autant de matches. Même si rien n’a été dit du côté ministériel, cette décision met fin pour l’instant à la confusion régnant depuis plusieurs semaines dans l’encadrement technique des Éperviers, qui affronteront la France le 23 juin, à Cologne, lors de la Coupe du monde. ILS ONT DIT MUNICH – CLASSEMENT FIFA 7 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 7 Noir Noir JEUDI 16 MARS 2006 8 Bleu Rouge Noir Jaune CYCLISME « Gagner de nouveau » OSCAR FREIRE, après une saison quasi blanche, est confiant pour Milan - San Remo, samedi. Vendredi dernier, en gagnant à Avezzano, Oscar Freire a mis fin à douze mois de doutes et d’incertitudes. Sa dernière victoire remontait à la Flèche Brabançonne, en mars 2005. Trois mois plus tard, il était opéré pour en finir avec un mal de dos récurrent depuis de nombreuses années. Adieu Tours de France, d’Espagne et, surtout, Championnatdumonde en ligne, sa course. Depuis, le triple champion du monde va nettement mieux. Samedi, il sera au départ de Milan San Remo, qu’il a déjà remporté en 2004. Face à Petacchi, Zabel, Boonen, Hushovd, McEwen, le sprinteur de la Rabobanksaitquela tâchene sera pas facile. Mais il estime que la Primavera peut se gagner sans être à 100 % de ses moyens. Après une année 2005 difficile, voici revenu le temps du sourire pour Oscar Freire (ici, lors de son étape victorieuse vendredi dernier à Paglieta, dans le Tirreno-Adriatico). Le triple champion du monde espagnol a retrouvé le goût de la compétition et du succès. Il peut à nouveau nourrir de grandes ambitions pour Milan - San Remo. (Photo Roberto Bettini) McEwen au courage Il y a deux ans, Robbie McEwen avait bouclé le Tour de France avec deux côtes cassées, ce qui ne l’avait pas empêché de ramener le maillot vert à Paris. Il avait souffert le martyr, comme lors du dernier Tirreno-Adriatico au cours duquel il a enduré un véritable calvaire. « Les deux premiers jours, je n’arrivais même pas à prendre mon bidon tellement j’avais mal », dit-il sans savoir si les douleurs qui lui paralysent le dos depuis sa chute aux Trois Jours de la Flandre-Occidentale sont dues à une fracture ou à de simples contusions. « J’ai peut-être une ou deux vertèbres cassées mais je n’ai pas voulu me laisser manipuler par un ostéopathe, d’autant qu’il n’y a rien à faire, sinon attendre que tout se remette en place naturellement », explique le sprinteur de Davitamon-Lotto, qui tenait absolument à terminer le Tirreno, dans l’objectif avoué de courir Milan - San Remo. Rentré en Belgique afin de « passer des examens approfondis », il est très confiant pour samedi : « À moins que ce ne soit très grave, je serai au départ. Cette année, j’ai une vraie chance, je veux la jouer à fond. » DOZZA – (ITA) de notre envoyé spécial « Pour l’emporter, il suffit d’être à 80 % de sa forme » BIATHLON JEUX DU COMMONWEALTH – NATATION Les Jeux de Lenton de notre envoyé spécial IL Y A TROIS semaines encore, l’unique question que se posait l’Australie – et plus généralement tout le monde de la natation – était de savoir ce qu’il fallait attendre du retour aux affaires de Ian Thorpe, lequel, dix-huit mois après les Jeux Olympiques d’Athènes, avait choisi ces XVIIIes Jeux du Commonwealth pour se remettre dans le bain. Une bronchite virale et un forfait plus tard, il a bien fallu trouver ici quelque chose à quoi se raccrocher afin de pouvoir envisager de futures grosses sensations. Car s’il est entendu que les Australiennes feront pendant six jours plus souvent le grand beau temps que la pluie au Melbourne Aquatic Centre, une performance d’ensemble dans un sport individuel – fût-elle exceptionnelle – n’a jamais comblé le commun des mortels supporters. En un mot, Thorpe et Hackett out of order, l’Australie avait besoin de trouver un héros de rechange, l’un de ses sportifs auquel un peuple fixe des objectifs, auquel il s’identifie afin de vivre plus intensément le fiévreux instant. Lisbeth – « Libby » – Lenton a donc été choisie pour être celui-ci. L’idée, notez bien, n’est pas mau- vaise. La jeune femme du Queensland est déjà une grande nageuse et il ne lui manque plus au fond qu’un exploit frappant les imaginations pour devenir exceptionnelle, voire, « une légende », c’est en tout cas ce que lui promettait, lundi, le Herald Sun, énorme quotidien populaire de Melbourne jamais avare de grands mots. Et pour que cela soit bien clair, Lisbeth sait désormais exactement ce qu’elle doit faire : mieux que ses compatriotes Ian Thorpe, Susan O’Neill, mieux aussi que le Canadien Graham Smith, les trois seuls champions à avoir remporté six médailles d’or au cours des mêmes Common Games (1). Sept épreuves au programme Les règles du jeu étant posées – remporter les sept épreuves dans laquelle elle est inscrite (2) –, reste à Miss Lenton à s’en accommoder. « Il y a deux ans, reconnaît-elle, je n’aurais pas été capable d’affronter un tel challenge. Aujourd’hui, je trouve cela plutôt excitant. » Il y a deux ans, c’est sûr, cela aurait été une autre histoire. Elle avait à l’époque, et à titre d’exemple, si mal supporté de battre le record du monde du 100 m lors des séries des sélections australiennes pour les Jeux d’Athènes, qu’elle faillit le len- demain ne pas se qualifier. Ce fut même pour elle si long à digérer qu’elle resta coincée au portillon des demi-finales quelques mois plus tard en Grèce. Au regard de ce qu’elle a accompli dans cette même piscine il y a cinq semaines pour venir y chercher ses différents billets lui donnant droit d’être à nouveau là en cette mimars, Libby Lenton semble toutefois avoir pris un peu de plomb dans la tête. Très attendue en effet à ses nombreux virages, jamais ne se cacha ni ne s’échappa. Après avoir établi en demi-finales un nouveau record mondial sur 100 m (53’’52), elle s’imposa le lendemain à Jodie Henry – championne olympique et du monde en titre. Guettée à nouveau par Henry et Alice Mills sur 50 m, elle s’en sortit comme il le faut, par le haut. Si, en revanche, elle fut battue, d’une main, sur 200 m par Linda Mac Kenzie, il n’était alors point difficile d’imaginer que le résultat inverse était tout à fait envisageable lors de la finale des Jeux, c’est-à-dire aujourd’hui. Il n’est guère finalement que sur 100 m papillon, dont la championne du monde de la spécialité, Jessica Schipper, resta maîtresse, où elle sembla, à ce moment-là du moins, encore un peu juste. Aujourd’hui, Lenton sait donc par- La révoltée de Norfolk JUSQU’EN 1994, la petite renommée de l’île de Norfolk – 35 km² posés 1 650 km à l’est de l’Australie, 650 km au nord de la Nouvelle-Zélande – ne valait que par son passé. Et encore n’était-elle pas fameuse. Plage d’accueil d’une poignée de petits-fils des rebelles du Bounty, lesquels échouèrent là en 1856 (soit soixante-sept ans après la mutinerie restée célèbre), le confetti passa en effet une bonne partie du dernier siècle et demi à se faire encore plus discret qu’il ne pouvait l’être tant l’affront fait à la Royal Navy par Fletcher Christian fut, à l’amirauté, long à avaler. Bradé par Londres au début des années 50 et administrativement rattaché à l’Australie, Norfolk et ses deux milliers d’habitants (la moins peuplée des soixante et onze « nations » participant à ces Jeux) se seraient alors sans doute assoupis pour toujours sur leurs romantiques souvenirs si, à l’été 1994, Carmelita Anderson n’avait à sa façon sonné à son tour la révolte. En remportant la médaille de bronze du simple dames aux lawn bowls – le jeu de boules sur gazon so british –, cette dame trentenaire réveilla ainsi son île, lui révélant sa nouvelle identité. Cela marcha d’ailleurs si bien, à en croire John Christian, descendant direct du téméraire Fletcher et coach de la douzaine de bowlers et bowleuses qui défendent aujourd’hui les couleurs de l’île à Melbourne, que cette médaille aurait apporté à Norfolk « une reconnaissance dans le Pacifique sud pour autre chose que le folklore ». Ce qui ne doit pas être totalement faux tant la discipline, désormais pratiquée au haut niveau – c’est-à-dire en Angleterre, Écosse, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud et Malaisie – par des hommes et des femmes dont la moyenne d’âge ne dépasse pas trente-cinq ans, semble avoir définitivement elle aussi balayé son suranné et séculaire passé. – P. L. patient. Je ne suis pas encore au top mais je peux gagner de nouveau samedi. – Avec Flecha, Dekker, Horrillo, vous aurez cette année une équipe entièrement dévouée à votre cause. Peut-être même la plus forte pour cette échéance… – La plus forte, je ne sais pas, parce qu’il est clair que Milram et Quick Step ont fait de ce rendez-vous un objectif prioritaire. C’est d’ailleurs ce qui pouvait m’arriver de mieux. Je peux tirer profit de cette opposition annoncée. Et j’ai autour de moi des coéquipiers qui ont un grand sens du sacrifice. J’ai gagné Milan - San Remo une fois mais je ne me console pas avec ça. Pour moi, triompher samedi, ça serait mieux que la première fois. » MANUEL MARTINEZ PETACCHI EN REPÉRAGE. – Après avoir remporté mardi la dernière étape du Tirreno-Adriatico – avec une franche longueur d’avance sur McEwen, Grillo et Hushovd –, le sprinteur de Milram, Alessandro Petacchi, se rendra aujourd’hui à San Remo, où il s’était imposé l’an dernier. « Je connais la Cipressa et le Poggio par cœur mais il faut toujours y revenir, être là sur place, dit-il, car il n’y a rien de plus important que de mémoriser les descentes. En définitive, c’est souvent là que tout se joue. » SIMONI FAÇON PANTANI. – Retranchés sur la côte adriatique, les Saunier-Duval se sont entraînés hier sans leur chef de file, Gilberto Simoni. « Je ne pense pas qu’il puisse influen- CLASSEMENT NOKERE KOERSE (1.1 [BEL], 15 mars). – 1. Roesems (BEL, Davitamon-Lotto), les 193,2 km en 4 h 32’ (moy. : 42,62 km/h) ; 2. Weylandt (BEL, Quick Step), à 27’’ ; 3. Hunt (GBR, Unibet.com) ; 4. Eichler (ALL, Regiostrom) ; 5. Mol (HOL, Fondas) ; 6. Boucher (Uni) ; … 9. Claude (Bouygues Telecom) ; 10. Ravard (Btl) ; 12. Le Boulanger (Btl), t.m.t et le peloton à 1’38’’. – 97 classés. COUPE DU MONDE – SPRINT HOMMES Björndalen, le plan B Dépourvu d’or aux JO, le Norvégien, engagé à partir d’aujourd’hui en Finlande, vise désormais le classement général de la Coupe du monde. L’Australie compte sur sa recordwoman du 100 m nage libre pour connaître le grand frisson. MELBOURNE – (AUS) devenir le premier objectif de votre saison… – Il l’est ! Avec le Tirreno, je me suis rassuré physiquement. Il y a des signes qui ne trompent pas. Et je sais qu’à un Milan - San Remo, contrairement à un Mondial, pour l’emporter il suffit d’être à 80 % de sa forme. En étant à 100 %, on a plus de chances de perdre. – Comment ça ? – Cette course se gagne maintenant à l’expérience, à l’intelligence de course bien plus qu’à la force physique. Il faut savoir être placé au bon moment, à des endroits bien précis. Beaucoup tentent encore de basculer seuls au sommet du Poggio mais, ces dernières années, plus grand monde n’y parvient, à part Bettini, il y a trois ans. En général, à Milan San Remo, il faut savoir se montrer faitement ce qui l’attend car elle retrouvera en cette fin d’été australe les mêmes adversaires qu’en février dernier. Pas une de moins, pas une de plus, il n’est actuellement dans le Commonwealth pas d’autres nageuses, sur ces distances, capables de venir se mêler à la conversation entre Australiennes. Toute la réussite de son extravagant défi risque en somme de se résumer à une question de récupération. Sept épreuves, ce sont dix-sept courses. « Cela ne m’effraie pas, note-t-elle. Lors de Championnats du monde en petit bassin, il m’est arrivé de disputer 19 courses. Cela me permet de rester concentrée. Mentalement, je suis prête. » Ce qui tombe bien. Car la grande Susan O’Neill redoutait justement que ce soit, de ce côté-là, que Lisbeth puisse, comme souvent depuis deux ans, pécher, et risquer de se noyer. PATRICK LEMOINE (1) En 2002 pour Thorpe, 1998 pour O’Neill, 1978 pour Smith. (2) 50 m, 100 m, 200 m, 100 m papillon, et les trois relais. PROGRAMME AUJOURD’HUI. – NATATION. Demi-finales et finales à 19 heures (9 heures, heure française) : 200 m FEMMES(f), 50 m dos HOMMES,50 m papillon F, 400 m H (f), 200 m quatre nages F (f), 200 m papillon H (f), 50 m brasse F, relais 4 × 100 m H (f). CYCLISME. Finales à 18 heures (8 heures, heure française) : 1 000 m H, poursuite individuelle H. RUGBY À 7. Matches de poules à 18 heures (les deux premiers de chaque poule en quarts de finale). Poule A : Nouvelle-Zélande, Kenya, Pays de Galles, Namibie. Poule B : Fidji, Écosse, Canada, Île Niue. Poule C : Angleterre, Australie, Îles Cook, Sri Lanka. Poule D : Afrique du Sud, Samoa, Tonga, Ouganda. LA NUIT PROCHAINE. – NATATION. Séries à 10 heures (minuit, heure française), demifinales et finales à 19 heures : 50 m papillon H, 100 m dos F, 100 m brasse H, 100 m F, 200 m H (f), 50 m papillon F (f), 50 m dos H (f), 50 m brasse F (f). PAGE 8 IL AVAIT tout fait pour que ça marche. Depuis deux ans, le Norvégien OleEinar Björndalen s’est alloué les services d’un entraîneur particulier en tir pour continuer à renforcer ce qui constituait parfois sa faiblesse. Fin décembre 2005, il s’était aussi rendu en repérage sur le site olympique lors des Championnats d’Italie. Depuis quatre ans et son festival olympique à Salt Lake City (quatre titres !), l’univers Björndalen était conçu pour cette édition 2006. La star de Simostranda s’était mis en tête de remporter deux titres (sur cinq possibles), le mois dernier, à San Sicario. Ainsi, avec les cinq déjà en sa possession, il se serait rapproché un peu plus de son maître et compatriote, le fondeur Björn Daehlie, nanti, lui, de huit couronnes olympiques. Du coup, aux JO de Vancouver en 2010, qui pourraient être les derniers de sa carrière, Björndalen n’aurait plus eu besoin que d’une médaille d’or pour égaler son idole et, d’une dernière, pour le dépasser définitivement. Son but ultime. Mais la réalité fut tout autre. Bien sûr, « Ole » ne rentra pas fanny d’Italie mais ses trois récompenses – deux en argent (20 km et poursuite) et une en bronze (mass start) – sont quantité négligeable pour cet amateur exclusif d’or. Cette « contre-performance » prouve que le bonhomme, malgré 59 succès en Coupe du monde et 7 titres mondiaux, peut Seul Fischer… également subir la pression des grands événements.Ou pire, qu’il est déjà sur le déclin. « Pour Vancouver, il faudra que je continue à travailler encore plus dur », admettait le forçat de trentedeux ans, la semaine dernière à Pokljuka, où, libéré de l’enjeu olympique, il a remporté les deux courses Coupe du monde en Slovénie. Après son raté olympique, Björndalen veut rebondir et espère se racheter en lorgnant désormais sur le classement général de la Coupe du monde. « Au début de la saison, ce n’était pas ma priorité, note-t-il. Je voulais l’or aux JO. Mais comme cela n’a pas marché, le classement général devient mon second but. » S’il n’est pas le seul à rêver de cristal, il est pourtant le favori no 1. À la différence de Raphaël Poirée, actuellement en tête du général avec 557 pts, Björndalen, 2e à 3 longueurs, a réalisé sept impasses cet hiver. Il a donc quasiment accumulé le même capital que son éternel rival, mais en ne disputant que 13 courses contre 19 pour le Français. Statistiquement, Björndalen possède un meilleur rendement que Poirée. Les six courses programmées d’ici les vacances, trois à Kontiolahti, en Finlande, à partir d’aujourd’hui, et trois ultimes, la semaine prochaine, à Oslo, lors des finales de la Coupe du monde, seront l’occasion pour « OEB » de mener à bien son plan B. – A. La. PROGRAMME PARMI LES TROIS CHAMPIONS olympiques sacrés en individuel voilà trois semaines, seul l’Allemand Sven Fischer participera au sprint à Kontiolahti cet après-midi. En effet, son compatriote Michael Greis, souffrant de problèmes dentaires, est rentré chez lui se faire soigner. Il devrait revenir en piste pour les finales de la Coupe du monde, à partir du 23 mars à Oslo. Quant à Vincent Defrasne, ses impasses en sprint et en poursuite à Kontiolahti étaient prévues. Le champion olympique de poursuite, qui s’est ressourcé quelques jours auprès des siens dans le Doubs, préfère se fixer des objectifs précis pour la fin d’hiver. Celui de cette semaine sera donc exclusivement le départ en ligne, dimanche. Du côté féminin toutes les meilleures sont au rendez-vous, à commencer par Sandrine Bailly, en grande forme la semaine dernière en Slovénie. – A. La. AUJOURD’HUI : à Kontiolahti (FIN), sprint FEMMES à 11 heures, puis sprint. HOMMES à 14 heures. SAMEDI : poursuite F, à 13 h 15, puis poursuite H, à 14 h 30. DIMANCHE : départ en ligne F, à 13 heures, puis H, à 14 h30. Françaisengagés.– HOMMES:Poirée,Robert,Fourcade,Cannard.FEMMES:Bailly, Baverel, Gros, Bécaert. Coupe du monde 2006 (après 20 épreuves). – HOMMES : 1. Poirée, 557 pts ; 2. Björndalen (NOR), 554 ; 3. Fischer (ALL), 516 ; 4. Hanevold (NOR), 476 ; 5. Greis (ALL), 470 ; … 8. Defrasne, 443 ; 20. Robert, 232 ; 43.Fourcade, 73 ; 64. Aubert, 20 ; 69. Cannard, 17 ; 70. Grebot, 13. FEMMES : 1. Wilhelm (ALL), 760 pts ; 2. Bailly, 587 ; 3. Olofsson (SUE), 565 ; 4. Glagow (ALL), 543 ; 5. Disl (ALL), 517 ;… 13. Baverel, 353 ; 26. Bécaert, 162 ; 44. Peretto, 50 ; 60. Jacquin, 20. JEUX OLYMPIQUES Park suspendu par le CIO Après Kim Un-yong et avant Lee Kun-hee, Park Yong-sung, président du judo international, est sanctionné par le Comité international olympique. LE CORÉEN PARK YONG-SUNG a été suspendu hier de toutes ses prérogatives olympiques par la commission exécutive du CIO. Cette décision était attendue depuis sa condamnation, le 8 février dernier, à trois ans de prison avec sursis, cinq ans de mise à l’épreuve et surtout 8 millions de dollars d’amende dans une affaire concernant des malversations financières perpétrées au sain du Doosan Group, dont il était le patron. Après la démission de Kim Un-yong l’an dernier, Park, qui est également président de la Fédération internationale de judo, est la deuxième victime des problèmes de corruption, véritable sport national dans la péninsule. Park Yong-sung, (65 ans) a admis l’illégalité de certaines transactions concernant le conglomérat familial dont il avait la charge jusqu’à sa démission en novembre dernier. Ces malversations eurent lieu lorsque son frère était aux commandes de la compagnie et représentaient plus de 32 millions de dollars. Exit Kim ! Exit Park, provisoirement en attendant la décision définitive de la justice coréenne ! La Corée risque de ne plus avoir aucun représentant au CIO dans un proche avenir, car le cas Lee Kun-hee est sans doute le plus grave des trois. En effet, le patron de Samsung n’a pas fait dans la dentelle car c’est plusieurs centaines de millions de dollars qu’il a soustraits au fisc de son pays sans parler d’affaires de corruptions d’hommes politiques, des broutilles de quelques dizaines de millions de dollars. Lee a été confondu par des écoutes téléphoniques illégales qui, malheureuse- ment, ne peuvent pas être utilisées contre lui en cas de procès. Après s’être enfui pendant cinq mois aux États-Unis et au Japon, Lee, de retour en Corée, pour se dédouaner de toutes ces affaires douteuses, a donné 825 millions de dollars à des œuvres de charité coréenne. Une question se pose : aurons-nous encore un membre du CIO coréen à la fin de l’année ? Normalement non… même s’il ne faut pas oublier que Samsung fait partie des top sponsors de l’institution lausannoise… – A. L. JEUDI 16 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge – Comment avez-vous vécu cette impossibilité de défendre le maillot arc-en-ciel à Madrid ? – Franchement très mal. Le Championnat du monde, c’est l’épreuve qui a fait de moi le coureur que je suis. De plus, ça se passait chez moi. J’avais beau me dire que ce circuit me convenait, je savais qu’il n’y avait rien à faire. Je me suis autopersuadé que l’important, c’était ma santé. Qu’il fallait guérir pour mieux revenir. – Aujourd’hui, après votre bonne semaine au Tirreno, face à Petacchi, Zabel, Hushovd, c’est plus que de la satisfaction… – Dès le début de la saison, tout s’est mis très vite en place, la forme était là et l’envie de gagner aussi. Être devant dans une course comme le Tirreno, ça veut dire quelque chose. Je suis un coureur qui se situe dans un registre bien déterminé. Je ne suis pas du genre à gagner parce que j’ai fait une longue échappée et que la chance est avec moi jusqu’au bout. Lorsque je gagne, c’est parce que j’ai été le meilleur au terme d’une arrivée collective. Et il n’est jamais facile de gagner au Tirreno parce que, très souvent, l’opposition est de taille. – Milan - San Remo peut donc Bleu Rouge TOUS SPORTS à l’arrêt pour des problèmes physiques, l’éventualité d’un improbable retour au premier plan vous hante, vous ronge l’esprit. VINOKOUROV CHANGE DE PROGRAMME. – Alexandre Vinokourov sera au départ du Tour de Castille-Leon, qui aura lieu du 20 au 24 mars aux dates laissées vacantes par l’annulation de la Semaine Catalane. En revanche, il est pratiquement acquis que le Kazakh ne disputera pas le Tour de Géorgie, aux États-Unis (du 16 au 23 avril), puisque l’équipe Liberty Seguros a décidé de décliner l’invitation. Vinokourov pourrait alors être engagé au Tour du Trentin, du 18 au 21 avril. – M. M. Jaune Bleu Jaune assis sur la selle. C’était l’opération ou continuer avec des hauts et des bas. – Après l’opération, cela s’est aussi avéré difficile… – Les médecins m’avaient dit que quinze, vingt jours après ma sortie du bloc, je serais apte à remonter sur un vélo. Au bout de deux mois, je n’arrivais même pas à marcher convenablement ! J’ai très vite compris qu’il n’y aurait pas de Tour, pas de Vuelta et encore moins de Mondial. Ç’a été des moments douloureux. – Qu’est-ce qui a été le plus dur durant ces longs mois ? – De se demander si un jour je serais capable de retrouver un bon niveau de compétition. Lorsqu’on a connu de grands moments dans une carrière et qu’on est contraint cer la course, rapporte Pietro Algeri, son directeur sportif. Il ne l’a courue qu’une fois mais il est revenu en forme du Tour de Californie et se dit capable de partir dans la Cipressa, comme Pantani il y a trois ou quatre ans. » Les Saunier-Duval ont l’intention d’animer la course bien avant le Turchino, en lançant à l’avant l’Espagnol Angel Gomez ou le Suisse Rubens Bertogliati, deux rouleurs robustes. « La météo annonce un vent d’est, la course sera dure. Qui sait ce qui peut se produire en partant de loin, d’autant que nous n’avons aucune chance en cas d’arrivée groupée ? », explique Algeri. Noir Noir « APRÈS UNE ANNÉE d’absence, votre retour très en vue au Tirreno-Adriatico (il a gagné une étape et porté le maillot de leader) vous a rassuré ? – Le premier des soulagements a été de retrouver la compétition. Je sens que ça va mieux mais je garde toujours à l’esprit que tout peut très vite basculer. Je ne suis pas aussi bien que l’an dernier à la même époque mais j’ai quelques motifs de satisfaction. – L’opération, l’an passé, était la seule solution pour ne pas compromettre la suite de votre carrière… – Tout était devenu trop aléatoire. L’an dernier après avoir gagné le “Tirreno” et la “Brabançonne”, j’étais bien et, subitement, le reste de ma saison s’est assombrie. J’étais au top et je pensais réaliser une belle campagne de classiques, un grand Tour et un non moins superbe Championnat du monde sur route chez moi, en Espagne. Mais, comme tout s’est compliqué, en plein Tour de Suisse, j’ai pris la décision de tenter d’enrayer définitivement ce mal qui venait si souvent gâcher mes saisons. Je souffrais trop du dos, j’avais du mal à tenir de longues heures LA BELLE CARTE DE GILBERT. – Sixième l’an passé, le Belge de la Française des Jeux, Philippe Gilbert, aura une belle carte à jouer samedi, dans une équipe parfaitement huilée où il cohabitera avec Bernhard Eisel, le sprinteur maison (11e il y a deux ans). Très discret dans le Tirreno, le vainqueur de Het Volk devrait suivre les conseils de son directeur sportif, Martial Gayant : « La Primavera est une course particulière. S’il pleut, il faut courir devant, dans le cas contraire attendre le dernier moment. L’an dernier, Philippe s’était classé sixième au sprint après s’être retrouvé le nez au vent aux deux cent cinquante mètres. On s’était alors aperçu qu’il aurait peut-être intérêt à tout miser sur une arrivée groupée. Ce sera à lui de voir. Après 300 kilomètres, ce sont les plus forts et pas forcément les plus rapides qui s’imposent. » 9 Bleu Rouge Noir Jaune Noir Jaune Rouge Rouge Bleu Rouge Bleu Jaune Bleu Jaune PAGE 9 Noir Noir JEUDI 16 MARS 2006 10 Bleu Rouge Noir Jaune 3e NUMÉRO 1 6 MARS Bleu Rouge Noir Jaune Rouge JEUDI 16 MARS 2006 Bleu Rouge PAGE 10 Jaune Bleu Jaune www.rugbyhebdo.fr Noir Noir TOUS LES JEUDIS, 2 €. 11 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY ÉQUIPE DE FRANCE Le Bonnaire est dans le pré… Après deux matches sur le banc des remplaçants, le Berjallien revient sur la pelouse d’entrée. En numéro 7. DEPUIS SA PREMIÈRE titularisation, le 5 février 2005, il avait toujours figuré dans le quinze de départ à l’exception d’une absence pour cause de suspension contre l’Australie l’automne dernier. Sans faire trop de bruit, Julien Bonnaire s’était peu à peu imposé dans le clan des titulaires évidents. Il y a trois semaines, il a pourtant dû se résoudre à regarder pendant 74 minutes, depuis le banc, le match contre l’Italie. « C’est toujours plus facile de se préparer lorsqu’on est titulaire. Entrer dans un match sans savoir à quel moment, même si on fait un échauffement, c’est dur. Et puis, l’émotion n’est pas la même. Démarrer une rencontre, c’est un tout autre plaisir. » La chose est dite sans agressivité, d’une voix calme et sereine. Julien Bonnaire a le regard doux des myopes (il joue avec des lentilles de contact). Il avait laissé la place à Thomas Lièvremont après le match contre l’Italie, cette fois c’est Olivier Magne qui restera en survêtement. Julien Bonnaire a pris son mal en patience, sans amertume apparente : « Contre l’Irlande, je n’ai pas de regret en particulier, rien de spécial à me reprocher. La concurrence existe et elle permet de progresser. Parfois, cela fait du bien de tourner. Il faut être prêt au bon moment. » Une progression à pas de géant Julien BONNAIRE Vingt-sept ans, né le 20 septembre 1978 à Bourgoin. 1,93 m ; 100 kg. Troisième-ligne Club : Bourgoin 18 sélections : 20 points (4 essais). Première sélection : ÉcosseFrance (0-31), le 21 mars 2004 à Édimbourg. Dernière sélection : France-Angleterre (31-6), le 12 mars 2006 au Stade de France. Rouge Jaune … et Magne en tribune CHARLY, PAS BRAVO. Olivier Magne a payé pour les trois pénalités que l’arbitre irlandais de FranceAngleterre, Alain Rolland, lui a infligées (dont deux converties par les buteurs anglais). C’est Julien Bonnaire qui le remplacera au poste de flanker, samedi, pour affronter les Gallois dans le cadre majestueux du Millennium Stadium de Cardiff. Voilà le seul changement dans la composition que Bernard Laporte, l’entraîneur de l’équipe de France, et Jo Maso, son manager, ont annoncée hier matin. Les quatorze autres titulaires vainqueurs des Anglais ont été conservés, même si trois d’entre eux, victimes des séquelles du « crunch » de dimanche, sont encore restés au repos hier (Aurélien Rougerie, Dimitri Yachvili et Pieter De Villiers). Le pilier parisien, le plus gravement touché (sur un cartilage intercostal), a même reçu un blanc-seing de l’entraîneur : « Même si Pieter ne s’entraîne pas de la semaine, si on m’assure qu’il pourra jouer samedi, ça me suffit… » Laporte confirme ainsi qu’au poste de pilier droit, la concurrence n’est pas aussi rude qu’ailleurs. C’est en effet en son nom qu’il justifie la titularisation de Bonnaire : « Charly (Magne) n’a pas été époustouflant et Julien a fait deux bonnes rentrées contre l’Italie et l’Angleterre. Ne serait-ce que par respect des gens qui sont sur le banc, on se doit d’alimenter la concurrence. » Mais, en s’asseyant sur ce banc, Magne regagne immédiatement du respect : « Attention, il n’a pas été catastrophique non plus, précise Laporte, et les joueurs qui rentrent sont très importants. Olivier devra le montrer pendant vingt ou trente minutes, quand il rentrera… » Bernard Laporte : « Nous ne sommes pas encore à 100 % » À la place de qui ? « Ça dépend », répond l’entraîneur des Bleus. Car, malgré sa troisième titularisation d’affilée au poste de numéro 8, Thomas Lièvremont n’est pas sans concurrent. « Je considère toujours Julien (Bonnaire) comme un troisième-ligne centre », assure ainsi Laporte. Malgré la large victoire de ses joueurs sur les Anglais (31-6), il ne s’attend pas à un match facile face aux Gallois : « Nous venons de revoir leur match à la vidéo face aux Italiens (18-18) et, s’ils ne manquent pas autant d’occasions d’essai, ils peuvent avoir 25 points d’avance à la mi-temps. Moi, je vois qu’ils ont su se créer ces occasions et qu’il faudra donc s’en méfier… » Le défi qu’imposeront les Gallois s’annonce bien différent de celui que les Anglais ont proposé dimanche. « Eux, ils nous défieront sur la largeur et le mouvement, alors que les Anglais sont venus au ras », explique l’entraîneur. D’où l’intérêt, cette fois, de vraiment assurer ses dégagements en touche pour ne pas offrir trop de ballons à un relanceur comme Shane Williams. Mais de là à se faire vraiment peur… « C’est vrai, reconnaît Laporte, ce groupe dégage beaucoup de sérénité après sa victoire contre les Anglais. Mais elle était déjà là avant le match et c’est pourquoi je n’étais pas inquiet. Mais sérénité ne veut pas dire prétention. Nous savons que nous ne sommes pas encore à 100 %. » Comme Yachvili (voir par ailleurs), boitant décidément bien bas, à trois jours du match. CHRISTIAN JAURENA LA JOURNÉE DES BLEUS L’équipe de France contre Galles Samedi, à Cardiff, Millennium Stadium, 16 h 30 (15 h 30, heure locale), France 2. Le verdict est tombé : Olivier Magne a été le seul des vainqueurs de l’Angleterre à perdre sa place de titulaire. 15 Castaignède (Saracens/ANG, 31 ans/49 sélections) 13 Fritz (Toulouse, 22/7) 14 Rougerie (Clermont, 25/41) 11 Dominici 12 Traille (Biarritz, 26/43) (Stade Français, 33/51) 9 Yachvili 10 Michalak (Toulouse, 23/41) (Biarritz, 25/27) 7 Bonnaire 8 Th. Lièvremont 6 Nyanga (Biarritz, 32/34) (Toulouse, 22/18) (Bourgoin, 27/18) 5 Thion (Biarritz, 28/25) 3 De Villiers (Stade Français, 33/54) 4 Pelous (cap.) (Toulouse, 32/106) 2 Ibanez (Wasps, ANG, 33/77) 1 Marconnet (Stade Français, 29/61) Entraîneur : B. Laporte LES REMPLAÇANTS 16 Szarzewski (Stade Français, 23/7), 17 Milloud (Bourgoin, 30/34), 18 Nallet (Castres, 29/16), 19 Magne (London Irish, ANG, 32/86), 20 Élissalde (Toulouse, 28/17), 21 Valbon (Brive, 29/4), 22 Heymans (Toulouse, 29/21). Sur fond bleu, le nouveau joueur par rapport au quinze qui a débuté contre l’Angleterre. LE TOURNOI 2006 DES BLEUS Dimanche 5 février : Écosse - France, 20-16. Samedi 11 février : France - Irlande, 43-31. Samedi 25 février : France - Italie, 37-12. Dimanche 12 mars : France - Angleterre : 31-6. Samedi 18 mars : Galles - France, à 16 h 30 au Millennium Stadium. LE CLASSEMENT. – 1. France, 6 pts (+58) ; 2. Irlande, 6 (+30) ; 3. Angleterre, 4 (+18) ; 4. Écosse, 4 (-6) ; 5. Galles, 3 ; 6. Italie, 1. Yachvili boite bas HIER, DIMITRI YACHVILI n’a pas participé aux deux séances d’entraînement collectif de la journée. Boitant bas en raison d’une béquille à la cuisse droite, tout juste a-t-il trottiné le matin en compagnie de Pieter De Villiers (traumatisme chondro-costal) et d’Aurélien Rougerie (torsion de l’avant-pied droit), lequel s’est entraîné normalement l’après-midi. Si le pilier droit parisien ne reprendra l’entraînement que lors de la mise en place du capitaine à Cardiff, vendredi après-midi, le demi de mêlée biarrot devrait normalement s’entraîner aujourd’hui. Après que Jo Maso, le manager général de l’équipe de France, eut annoncé la composition de l’équipe qui débutera le match contre le Pays de Galles à Cardiff, samedi aprèsmidi, Bernard Laporte et Jacques Brunel, son assistant, ont animé une séance d’entraînement basée sur les lancements de jeu après touches. Alignements réduits avec deux blocs de saut, premier temps, deuxième temps en pénétration et transformation vers le large. Sur les mêmes thèmes, la séance de l’après-midi, plus variée au niveau des lancements, se déroula pendant plus d’une heure avec beaucoup de concentration avant de se terminer par du rab de touche pour les avants. Conformément au calendrier de ses interventions, Didier Rubio, le diététicien qui prodigue ses conseils aux Bleus depuis la tournée de novembre, a été attentif aux observations des joueurs, qu’il suit maintenant depuis cinq mois. « J’ai eu un entretien avec chaque joueur, confie Didier Rubio. Et ce qui est intéressant, c’est qu’aujourd’hui, ils sont demandeurs de conseils. » – S. T. MICHALAK, LE RUGBY, LA CÉLÉBRITÉ ET LES FILLES. – Il s’est présenté le dernier en salle de presse, détendu, serein. Interrogé sur le déroulement du Tournoi, de son Tournoi, Frédéric Michalak est revenu hier sur les sifflets qui l’avaient visé lors de son remplacement au cours de France-Irlande, le 11 février. « Je ne leur en veux pas d’avoir sifflé, a déclaré le Toulousain à propos des spectateurs en question. On ne peut pas faire des merveilles à chaque fois. » Puis, questionné sur la valeur montante du rugby au sein du sport professionnel, le jeune ouvreur des Bleus (23 ans) a livré son opinion : « C’est un sport où le respect existe entre les joueurs, avec l’arbitre, avec le public. Les gens l’ont compris et ont envie de se retrouver autour de cet état d’esprit. Ils ont envie de se sentir bien à la fin. » Enfin, le prodige toulousain a abordé la question de sa « starisation », lui dont le portrait s’étale sur deux immenses panneaux le long du périphérique toulousain. Humble : « Zidane a sa fresque sur la corniche à Marseille ? Mais lui, il y est à vie ! » Modeste : « Me voir sur les affiches, les panneaux publicitaires à Toulouse, ça fait surtout plaisir à mes copains. Je ne suis pas une star, je n’ai pas une vie de star. » Simple : « Mon but est de rester simple avec les gens. Du moment qu’ils sont polis, je me sens bien. Même si, parfois, ça déborde un peu trop. Mais je peux me promener à Toulouse ou à Paris sans gardes du corps, faire les boutiques, boire un café place Saint-Georges à Toulouse et regarder les jolies filles. » Ironique : « Mes potes me disent que c’est parce que je m’appelle Michalak que je plais aux filles et non pas parce que je suis beau… » – H. I. JEU AU PIED : CAMBERABERO TIENT LA CORDE. – Comme prévu, Didier Camberabero est venu proposer, au moment du déjeuner, son programme de perfectionnement du jeu au pied au staff de l’équipe de France dans le cadre de la préparation de la coupe du monde 2007. S’il n’est pas allé sur le terrain, son projet, comme le précise le manager général Jo Maso, a reçu un bon accueil. « Rien n’est définitivement décidé, mais c’est plus facile de travailler avec quelqu’un qui parle français, souffle Maso. Nous avons écouté Didier et son projet est clair et cohérent. Il tient nettement la corde. » Dont acte. – S. T. europe1.fr mpertinent Du lundi au vendredi 8h45 Nicolas Canteloup “La revue de Presque” Parlons-nous Té l é c h a r g e z g r a t u i t e m e n t l e s c h a î n e s P o d c a s t d ’ E u r o p e 1 s u r e u r o p e 1 . f r JEUDI 16 MARS 2006 PAGE 11 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge MARCOUSSIS. – Heureux d’être de nouveau titularisé, Julien Bonnaire s’est appliqué, avec bonne humeur, à travailler avec Fabien Pelous (derrière lui) et Olivier Milloud (à droite), hier au Centre national de rugby. (Photo Alain de Martignac) Bleu HENRI BRU Jaune lon dévié ou ballon gardé. Les Bleus n’ont pas, à l’inverse des Anglais, un avant « capitaine de touche ». « C’est le demi de mêlée qui annonce chez nous. L’essentiel, c’est de bien se parler. » Tout comme sur les contres sur les lancers adverses, un exercice dans lequel Bonnaire est aussi très à l’aise : « Prendre un ballon à l’adversaire, c’est un vrai plaisir. C’est un secteur dans lequel on peut être encore plus performants. C’est un ballon d’attaque de plus, et c’est important. Il peut y avoir une part de bluff là dedans. » Avec dix-huit sélections au compteur en moins de deux ans, Julien Bonnaire a progressé à pas de géant. « Ce qu’on apprend surtout, c’est à faire moins de courses inutiles, à ne pas gaspiller son énergie. Il faut s’habituer au rythme aussi, différent du Championnat. Je sais qu’il faut que je travaille encore le physique, même si c’est un équilibre. Il faut être plus fort tout en gardant du “ jump ” et de la capacité à se déplacer. » Samedi, pour sûr il faudra courir. L’an dernier, Galles avait surpris tout le monde avec son jeu débridé : « On a beaucoup regretté cette défaite (18-24), ces dix minutes où nous avons commis trop de fautes en défense. On sait ce qu’ils vont nous proposer. On va devoir les presser en défense. Et de ce côté-là, que je joue en 8 ou troisième-ligne aile, cela ne change pas grand-chose, à part sur le jeu autour de la mêlée. » Courir, ça convient à cet athlète naturel, qui a déjà marqué quatre essais avec les Tricolores. Pour lui, le bonheur est dans le pré. Noir Bleu Noir Avec le Berjallien, l’équipe de France retrouve un de ses preneurs de balle prioritaires en touches. Comme Imanol Harinordoquy à qui il a succédé pour l’heure, il est l’un des joueurs les plus habiles en touche du rugby français. Question de gestuelle lorsqu’on est tout là haut, porté à bout de bras par ses deux soutiens. Un exercice de voltige aérienne pas sans risques. « Il faut avoir confiance dans ses lifteurs. À force de jouer ensemble, on trouve des marques. L’essentiel, c’est de ne pas avoir une demi-seconde de retard, d’être très réactif. Car toutes les équipes étudient leurs adversaires à la vidéo et c’est très important de varier. » Le nombre de combinaisons possibles en touche en équipe de France dépasse la trentaine, si l’on tient compte des variations, telle que bal- 12 Bleu Rouge Noir Jaune RUGBY PAYS DE GALLES « Rejouer me fait peur » EN DIRECT DU TOP 14 BRIVE - STADE FRANÇAIS GARETH THOMAS, le capitaine gallois, victime d’une attaque cérébrale le 19 février dernier, confie son appréhension de rejouer au rugby. Lundi matin, au centre d’entraînement du quinze gallois à l’ouest de Cardiff. Gareth Thomas, le capitaine du Pays de Galles, a beau avoir le sourire, ses yeux ont perdu leur éclat habituel. Victime d’une miniattaque cérébrale à son domicile gallois le 19 février, le joueur du Stade Toulousain n’a toujours pas récupéré et trois semaines après avoir frôlé la mort, le mouvement léthargique de son corps et son regard terne traduisent une grosse fatigue qui est loin d’être résorbée. Au point que, encore trop faible pour supporter le stress et les émotions d’un match, le Toulousain n’assistera pas à la rencontre GallesFrance au Millennium Stadium samedi. CARDIFF – de notre envoyé spécial arrivée, les vingt secondes les plus longues de ma vie. (Sourire soulagé.) – Finalement, vous n’avez pas eu de crise cardiaque mais un accident vasculaire. Comment est-ce que cela vous est arrivé ? – Cela remonte à notre match contre Pau trois semaines avant (le 28 janvier). À la dernière seconde du match, j’étais sur le point de marquer un essai et j’ai pris un coup de poing ici (il montre la joue droite). C’était la dernière action du match ; sur le coup, j’étais assommé, mais je n’ai pas perdu connaissance. En regagnant les vestiaires, cependant, j’ai eu un malaise et je me suis effondré. L’encadrement toulousain a été superbe et il m’a emmené à l’hôpital à Pau pour passer des scanners avant que je reparte au Pays de Galles. – Que s’est-il passé ensuite ? – On m’a expliqué qu’il y a quatre artères qui acheminent le sang au cerveau. Or, quand j’ai pris le coup de poing à Pau, ma tête s’est tournée, je suis tombé lourdement dessus et l’artère ici (il montre son cou, côté droit) a subi un choc. Le premier scanner que j’ai passé avec Toulouse n’a rien montré parce que ce n’était qu’une contusion. « Il y a des jours où je me réveille et je ne sais plus qui je suis » au moment de l’accident, il se passait de drôles de choses dans le rugby gallois. Cela m’a rappelé que ma famille passe avant tout et que le rugby finalement n’est pas si important que ça. Je me souviendrai toujours des scènes dans l’ambulance, il y avait des tuyaux partout, des électrocardiogrammes et tout le reste, ma femme qui me regardait, ma mère qui hurlait, qui pleurait. Personne ne savait ce qui se passait, mais tout le monde craignait le pire. Alors, quand je pense que cet accident est dû au rugby et principalement au stress que j’ai subi à cause de l’équipe galloise, je me dis, à quoi ça sert de mettre ma vie en danger pour ça ? – Souffrez-vous souvent d’une tension élevée ? – Aujourd’hui, ma tension est redevenue normale et les médecins m’ont dit que peut-être la semaine prochaine je pourrais commencer à m’entraîner très légèrement. Car, actuellement, je ne peux absolument rien faire. Le rugby est une passion immense pour moi, et quand je vois les amis que je me suis fait grâce au rugby et la vie qu’il m’a permis de vivre, c’est fabuleux. Mais par rapport à ce que je viens de traverser, ce n’est rien. J’ai compris que ce Quatre changements contre la France L’ENCADREMENT gallois a effectué hier quatre changements dans l’équipe qui affrontera la France samedi. Alix Popham (26 ans, 1,87 m, 110 kg, 14 sélections dont 12 en tant que remplaçant), le rugueux troisième-ligne de Llanelli, débutera un match du Tournoi pour la première fois de sa carrière. Appelé à remplacer Colin Charvis, victime d’une baisse de régime, Popham est titularisé en numéro 8, le capitaine, Michael Owen, glissant sur le côté fermé. Ce sont deux des quatre changements effectués par Scott Johnson hier par rapport à l’équipe qui a fait match nul contre l’Italie (18-18) samedi dernier. Quant aux deux autres modifications, le demi de mêlée Michael Phillips remplace Dwayne Peel (épaule) et l’ailier Dafydd James remplace Mark Jones, opéré mardi au genou. Andy Williams, le demi de mêlée de Bath, et Dafydd Jones, le troisième-ligne de Lla- nelli, entrent sur le banc des remplaçants. L’absence de Peel et Mark Jones porte à quatorze le nombre de blessés, mais pour Scott Johnson cela ne change rien : « Nous n’avons pas eu de chance avec ces blessés mais nous n’allons pas tenter d’utiliser ça comme une excuse. Nous allons recevoir une des meilleures équipes du monde et continuer à faire ce que nous faisons le mieux. Les Français ont une équipe formidable mais nous pensons qu’ils ont encore quelques faiblesses que nous tenterons d’exploiter. » – I. B. L’équipe galloise : Byrne – James, Luscombe, Watkins, S. Williams – (o) S. Jones, (m) Phillips – M. Williams, Popham, Owen (cap.) – Gough, Sidoli – A. Jones, R. Thomas, D. Jones. Remplaçants : M. Davies, G. Jenkins, J. Thomas, D. Jones, A. Williams, Robinson, Henson. IAN BORTHWICK ATHLÉTISME Prison ferme pour Conrath L’agent d’athlètes kényans a été condamné à une peine de trois mois et à 8 000 euros d’amende. Il devait faire appel. STRASBOURG – de notre envoyé spécial JEAN CONRATH a dormi chez lui la nuit dernière. Mais l’ancien champion de France du 5 000 m a certainement eu toutes les peines du monde à trouver le sommeil. Hier après-midi, la terre semble s’écrouler sous lui lorsque la présidente du tribunal correctionnel de Strasbourg, Sophie Thomann, lui annonce qu’il vient d’être condamné à trois mois de prison ferme et à une amende de 8 000 euros (*). Conrath n’a pas été conduit en prison après l’audience, car la présidente n’a pas ordonné de mandat de dépôt. Remonté, son avocat, Me François Ruhlmann a immédiatement annoncé qu’il ferait appel de ce jugement. Pour éviter à son client de connaître l’incarcération, il se déclare prêt, d’ores et déjà, à épuiser tous les recours. « Les gens qui se sont rendus à cette audience ont pu se rendre compte de la façon dont la justice a été rendue. J’ai pourtant apporté tous les éléments. Un témoin kényan était présent mais on n’a pas voulu l’entendre. La logique, c’était de condamner avec un sourire narquois », analysait Me Ruhlmann. C’est vrai, Virginie Girard n’avait pas ménagé Conrath. Avant de demander au tribunal une peine de quatre à cinq mois de prison ferme, une amende de 15 000 euros, deux ans d’interdiction de sortie du territoire et dix-huit mois d’interdiction d’exercer la profession d’agent, le substitut du procureur de la République s’était lancé dans un réquisitoire sans la moindre concession. « Un véritable proxénète du sport » Elle s’employa d’abord à démontrer la vulnérabilité des athlètes kényans et leur dépendance vis-à-vis de Conrath, et s’indigna de leurs conditions d’hébergement. « On fait preuve de l’ethnocentrisme le plus étroit et le plus mesquin. On part du postulat qu’en France, les conditions sont forcément meilleures qu’au Kenya. C’est être injurieux envers eux. » Pour Virginie Girard, pas de doute, Conrath n’est ni plus ni moins qu’un « véritable proxénète du sport ». L’agent alsacien dut attendre la fin de la matinée pour s’expliquer. À la barre, il aura l’occasion de faire amende honorable. La présidente du tribunal lui rappela que les athlètes étaient logés à quinze, à Vendenheim, dans une maison de 60 m² dont il n’était pas encore propriétaire et dont la température ne dépassait pas 12 °C quand les gendarmes s’y sont rendus, le 28 novembre. Elle lui lut aussi quelques extraits des plaintes déposées par les Kényans avant de rentrer chez eux. « Vous louez 200 euros par personne quelque chose qui ne vous appartient pas. Avec un loyer de 3 000 euros, on peut avoir une belle maison à Strasbourg, Monsieur Conrath. (…) Vous dites que les conditions sont très correctes, que c’est comme un château par rapport à ce qu’ils ont chez eux. Vous louez le prix d’un château mais ce n’est pas un château. » Le tableau était accablant. À la question « Ne trouvez-vous pas vos propos méprisants ? », l’agent répondit par la négative, sûr de son fait : « Absolument pas. J’ai toujours été très apprécié des athlètes. La plupart veulent revenir. » Sans doute Conrath pensait-il encore, à ce moment, que les témoins que son conseil avait fait appeler à la barre allaient lui sauver la mise. Celui de la gestionnaire d’un gîte dans lequel les Kényans avaient été logés avant d’être installés à Vendenheim n’apporta pas d’eau au moulin de Conrath, pas plus que celui d’un chauffagiste qui vint assurer que Conrath lui avait commandé un devis pour installer une douche dans la maison qui en était dépourvue. Puis vint Agnès Kiprotich, une des quatre femmes du groupe des Kényans. Arrivée en France en début de semaine, Kiprotich assura que l’histoire était PAGE 12 née d’un problème entre cinq athlètes et le manager. « Ils ont alors détruit des aspects de la maison, ditelle. C’est pour ça que les conditions n’étaient pas bonnes. » Kiprotich s’exprimait dans un anglais approximatif avec l’aide d’un traducteur. Sceptique, la présidente du tribunal chercha à savoir qui l’avait fait venir jusqu’ici, où elle était logée. Elle déclara ne pas savoir qui avait payé l’avion. Assise au milieu du public, la personne qui l’accompagnait leva le doute : « Je crois que c’est Jean Conrath. » Dans le silence qui plomba la petite salle d’audience, on entendit la présidente se confier à son assesseur. « C’est n’importe quoi », soupira-t-elle. S’il veut éviter la prison, Conrath a intérêt à mettre de l’ordre dans ses idées en appel. RAPHAËL RAYMOND (*) Pour les faits qui lui étaient reprochés, Jean Conrath risquait une amende de 300 000 euros et une peine d’emprisonnement comprise entre cinq et sept ans. RIEN DE GRAVE POUR DEHIBA. – Hind Dehiba, qui avait chuté lourdement à l’arrivée du 1 500 m (quatrième en 4’5’’67) des Mondiaux, dimanche, à Moscou, a effectué une série d’examens à son retour. Les différentes radios passées à l’INSEP n’ont décelé aucune fracture et aucun déplacement. La nouvelle recordwoman de France de la distance va tout de même observer une dizaine de jours de repos pour soigner son hématome à hauteur de l’os iliaque gauche et les brûlures légères dues à sa culbute sur le synthétique. – H. G. K. BEKELE ET T. DIBABA VISENT UN NOUVEAU DOUBLÉ. – Sacré pour la première fois aux Mondiaux en salle (3 000 m) dimanche, l’Éthiopien Kenenisa Bekele court déjà vers un autre défi : réussir pour la cinquième fois le doublé cross long - cross court lors des Championnats du monde à Fukuoka (1er-2 avril). Un exploit qui clorait de manière magistrale la formule actuelle, en place depuis 1998. À l’issue de cette édition, le cross court disparaîtra en effet de la compétition. Un exploit que sa jeune compatriote Tirunesh Dibaba, double lauréate en 2005 à Saint-Galmier, voudrait aussi de nouveau reprendre à son compte, même si dans ses propres rangs la concurrence sera rude avec Gelete Burika. DEMAIN TOP 14 (19e journée). – Brive - Stade Français (20 h 30, en direct sur Canal + Sport). SUPER 14 (6e journée). – Canterbury Crusaders (NZL) - Golden Cats (AFS) ; Western Force (AUS) - New South Wales Waratahs (AUS) ; Northern Bulls (AFS) Wellington Hurricanes (NZL). SAMEDI 18 MARS TOURNOI DES SIX NATIONS (5e journée). – Italie-Écosse (14 h 30, heure française, en direct sur France 2), Pays de Galles - France (16 h 30, heure française, en direct sur France 2), Angleterre-Irlande (18 h 30, heure française). TOP 14 (19e journée). – PerpignanToulouse (14 h 45, en direct sur Canal +) ; Toulon-Bourgoin, Agen-Clermont, Narbonne-Bayonne, Biarritz-Castres, Montpellier-Pau (19 heures). PRO D 2 (22e journée). – Dax-Oyonnax, Colomiers-Tyrosse, Béziers - Stade Bordelais, Mont-de-Marsan - Tarbes, Auch-La Rochelle, Racing-Métro 92 Aurillac, Montauban - Pays d’Aix, Lyon OU - Albi (19 heures). SUPER 14 (6e journée). – Auckland Blues (NZL) - ACT Brumbies (AUS) ; Otago Highlanders (NZL) - Coastal Sharks (AFS), Western Stormers (AFS) - Central Cheetahs (AFS). HANDBALL COUPE DE FRANCE (8e de finale) Un quatuor de choc Les quatre premiers de D 1 (Montpellier, Ivry, Paris, Chambéry) sont passés. THIERRY ANTI, l’entraîneur de Paris, ne cache pas qu’il aimerait séduire Dame Coupe. Loin de la Ligue des champions qui l’a adopté le temps d’un automne, beaucoup plus loin encore d’une hypothétique deuxième place au Championnat qui ramènerait son club – actuellement 4e derrière Montpellier, Ivry et Chambéry – sur la grande scène continentale, c’est bien sur le terrain national qu’Anti compte glaner de premiers lauriers. « Paris n’a aucun titre et il est temps d’ouvrir le palmarès, d’écrire le début de l’histoire. Alors, oui, la Coupe reste à mes yeux un objectif important. » On a cru un instant, le temps d’un début de match hésitant face à Créteil (1-5, 6e), que le défi était peut-être trop haut pour Paris. Qu’en dépit de son impressionnante victoire à Montpellier le week-end dernier (28-27), il allait manquer d’essence et d’énergie pour propulser son ambition. Le problème était, pourtant, réglé à la pause (12-9) face à une équipe de Créteil décidément en difficulté cette saison. Le résultat final (22-18) ne confirmant que l’impression laissée dans la dernière partie de la première période. Paris n’a donc pas lâché après une reprise délicate (défaites contre Nîmes et Villefranche), fier toujours de tenir un rôle de trouble-fête. Voilà le club de la capitale, enfin, relancé et capable, en tout cas, de brouiller toutes les cartes. La surprise béarnaise Ivry partage la même ambition. Dauphin de Montpellier en Championnat, susceptible de régner peut-être plus tôt que prévu – il pointe à deux longueurs des Héraultais – le club banlieusard accumule les bonnes performances et les victoires depuis la reprise en février. S’il a dû batailler pour se débarrasser de Dunkerque (21-18) – qu’il va retrouver samedi dans le Nord pour un banco en Championnat – il reste bien placé sur toutes les épreuves nationales. Lui aussi rêve de couronnes et de lauriers. Lui aussi aimerait contester la hiérarchie et poser sa patte et son savoir-faire dans l’Hexagone. Chambéry ne le clame pas haut et fort, ce n’est pas le genre de la maison. Mais le club savoyard travaille dans l’ombre, loin des lumières de la capitale, mais il est toujours là après sa convaincante victoire sur Nîmes (30-25). Depuis longtemps, Gardent et ses hommes caressent l’ambition de ramasser quelques miettes. Sans avoir l’air d’y toucher, ils restent troisièmes du Championnat, en embuscade et toujours en course en Coupe. Pro- messe non déguisée d’une fin de saison passionnante. Dans l’Eure, Montpellier a passé une soirée assez tranquille pour s’imposer (40-28) avec en vedette le jeune pivot Raphael Cocheteux (8 buts). La surprise de la soirée est venue de Billère (14e de D 2) qui l’a emporté avec assurance face à Villefranche-enBeaujolais (13e de D 1). En tête dès le début du match, les Béarnais ont misé sur de fréquents renversements d’attaque pour déséquilibrer la défense de la formation de D 1. Menant de cinq points à la mi-temps, Billère a tenu en seconde période grâce notamment à des arrêts impressionnants de son gardien Jean-Christophe Ackermann. Villefranche revenait à deux buts (22-20) mais Billère, après avoir laissé passer l’orage, reprenait l’ascendant grâce en particulier à l’efficacité offensive de Danilo Nedovic et de Stéphane Richardson pour finalement l’emporter 34-20 et se qualifier pour la première fois de son histoire pour les quarts de finale de la Coupe de France. En revanche, Gonfreville, face à Pontaut-Combault (24-29), et Thionville, devant Istres (24-30), n’ont pas réussi à faire trébucher les pensionnaires de l’élite. LAURENT MOISSET (avec E. H.) 16e de finale (match en retard) HIER Livry-Gargan (D 2) - Sélestat (D 1)......................................... 25-33 8es de finale HIER Ivry - Dunkerque...................... 21-18 Chambéry- Nîmes .................. 30-25 Paris- Créteil ........................... 22-18 Gonfreville (N1)-Pontault-Combault........................... 24-29 Thionville(N 1) - Istres ............ 24-30 Billere(D 2) - Villefranche ....... 30-24 Porte Normande (D 2)-Montpellier ....... 28-40 MERCREDI 22 MARS Saintes (N 1)- Sélestat (D 1) COUPE DE FRANCE FEMMES (8es de finale). – HIER : Toulon-Mios, 30-35 ; Lyon Vaulx-en-Velin (D2)-Le Havre, 22-39 ; Besançon-Nîmes 36-21 ; Mérignac-Dijon 24-25 ; Celle/Belle (N1)-Angoulême 20-31 ; La Motte-Servolex (N1)-Metz 15-37 ; Abbeville (N1)-Yutz 27-23 ; Bègles - Fleury-les-Aubrais 29-24. Les vainqueurs sont qualifiés pour les quarts de finale (29 mars pour les femmes, 5 avril pour les hommes), dont le tirage au sort aura lieu demain à 19 h45. JEUDI 16 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge se rétablisse pas. Car si elle se rétablit, elle restera toujours affaiblie et l’accident pourra se reproduire très facilement. Actuellement, le corps a trouvé une solution naturelle pour acheminer le sang vers le cerveau et ça a l’air de marcher. Mais si jamais l’artère se rétablissait, ce ne serait franchement pas une bonne nouvelle pour moi. – Cette expérience a-t-elle changé votre façon de voir les choses. Pas simplement au niveau du rugby mais pour la vie en général ? – Mec, c’est incroyable ! Ça remet tout en perspective, surtout parce que, AGENDA Bleu Près d’un mois après avoir subi une mini attaque cérébrale lors de laquelle il a cru mourir, Gareth Thomas récupère lentement. Et surtout, il s’interroge sur son avenir de rugbyman. (Photo Alain de Martignac) n’est pas l’essentiel. Ce n’est que la cerise sur le gâteau de la vie et la seule chose qui compte vraiment est que ma famille et mes amis soient heureux. – Dans ce cas, l’idée de rejouer au rugby n’est-elle pas un peu risquée ? – Pour être tout à fait honnête, rejouer me fait très peur. Mais j’ai discuté avec un tas de spécialistes et ils m’ont tous dit que les chances que cela se reproduise sont minimes. Évidemment, ils ne peuvent pas dire que cela ne se reproduira plus jamais, parce cela s’est déjà produit une fois. Mais c’est comme si tu étais blessé en traversant une route. Est-ce que cela veut dire que tu ne traverseras plus jamais une route, ou que tu ne quitteras plus ta maison ? – Oui, mais est-ce vraiment rassurant avant de reprendre la compétition ? – Les médecins me disent que les risques sont minimes, et je leur fais confiance. Un de nos médecins soigne des joueurs de rugby depuis trente ans et il n’a jamais vu une blessure comme la mienne. Mais pour moi, le plus important sera la réaction de ma famille. S’ils me disent qu’ils sont trop anxieux, qu’ils ne supportent pas l’angoisse de me voir rejouer, alors peut-être que je ne rejouerai plus. Ils m’ont toujours soutenu dans tout ce que j’ai fait et ils savent ce que le rugby signifie pour moi. Mais s’ils ne sont pas à l’aise, s’ils ont trop peur de revivre ce qu’ils ont vécu il y a trois semaines, j’arrêterai. – Vous reverra-t-on sous le maillot toulousain cette saison ? – Il est possible que je ne rejoue pas cette saison, mais je vais à Toulouse la semaine prochaine pour en discuter. Dans la mesure où je dois attendre douze semaines avant le moindre contact, ça me semble difficile. Car même si je suis rétabli et si le Stade a la chance d’arriver en demi-finale, ça m’étonnerait qu’on me sélectionne pour ces matches-là. Au fond de moi, j’ai envie de rejouer, mais je ne précipiterai pas les choses. Il vaut peut-être mieux attendre la saison prochaine. Je tiens à dire aussi que, durant toute cette épreuve, les Toulousains ont réagi magnifiquement et j’ai hâte de les voir la semaine prochaine pour exprimer toute ma reconnaissance. – À la fois Toulousain et Gallois, comment voyez-vous le match au Millennium samedi ? – Je suis gallois, donc évidemment pour le Pays de Galles. Mais j’ai beaucoup de copains en équipe de France et j’aurai sans doute un certain sentiment pour eux samedi. Ce que j’aime surtout dans ces GallesFrance, c’est que les deux équipes veulent créer du jeu et gagner avec la manière. Je pense que ce sera un match très ouvert, très spectaculaire. – Aurez-vous l’occasion de saluer vos coéquipiers toulousains ce week-end ? – Non, je ne le pense pas. Toute cette excitation autour du match n’est pas bonne pour moi. La France vient pour gagner le Tournoi tandis que les Gallois cherchent désespérément une victoire. Mais pour moi c’est trop de pression, trop de stress et je préfère ne pas y aller. Je resterai tranquillement chez moi, dans le noir avec une bouteille d’eau et je regarderai la télé. Je pousserai des cris à chaque fois qu’un Toulousain touchera la balle et je soutiendrai le Pays de Galles. Mais aller au stade samedi, c’est actuellement audessus de mes forces. » ÉCOSSE : CHARNIÈRE MODIFIÉE FACE À L’ITALIE. – Frank Hadden, l’entraîneur de l’Écosse, a entièrement modifié hier sa charnière pour affronter l’Italie, samedi à Rome. Le demi de mêlée Chris Cusiter et le demi d’ouverture Gordon Ross débuteront pour la première fois cette saison dans le Tournoi, remplaçant Mike Blair et Dan Parks. Au talonnage, Dougie Hall, légèrement blessé, cède sa place à Scott Lawson. Le deuxième-ligne Scott Murray connaîtra samedi sa 75e sélection, égalant le record de Gordon Bulloch comme joueur le plus capé de l’histoire du quinze du Chardon. L’équipe d’Écosse : Southwell – Paterson, Di Rollo, Henderson, S. Lamont – (o) Ross, (m) Cusiter – Hogg, Taylor, White (cap.) – Murray, Hines – Douglas, Lawson, Kerr. Remplaçants : Hall, Smith, Kellock, Petrie, Blair, Parks, Webster. BOURGOIN-PERPIGNAN À SAINT-ÉTIENNE : DÉJÀ 20 000 SPECTATEURS. – Bourgoin est en train de réussir son pari : remplir le stade Geoffroy-Guichard de Saint-Étienne pour son match contre Perpignan, le samedi 25 mars. 20 000 billets, dont certains à 5 euros en virage inférieur, ont déjà été vendus et les Berjalliens comptent bien faire le plein avec 35 000 spectateurs. TOP 14 : LES PLACES DES DEMI-FINALES EN VENTE. – Depuis hier, les places des demi-finales du Top 14 (le vendredi 2 juin, à 19 heures à Montpellier et le samedi 3 juin, à 21 heures à Lyon) sont en vente, à partir de 11 euros, via le site Internet de la Ligue www.lnr.fr, les réseaux habituels et au 0 892 705 703. LE JAPON À DAX. – L’équipe nationale du Japon entraînée par Jean-Pierre Élissalde sera en stage à Dax du 30 mars au 12 avril. Pendant ce stage, les Japonais disputeront quatre matches en France. Le 1er avril, à Dax, contre les Espoirs de Dax ; le 4 avril, à Cognac, contre Cognac ; le 5 avril, à Saint-Paul-lès-Dax, contre une Sélection de Côte Basque-Landes, et le 9 avril, à Saintes, contre la Tunisie. – F. D. COUPE D’EUROPE : LE CALENDRIER 2006-2007. – L’European Rugby Cup a communiqué le calendrier de la prochaine édition de la Coupe d’Europe et du Challenge européen. 1re journée : 20, 21 et 22 octobre 2006. 2e journée : 27, 28 et 29 octobre 2006. 3e journée : 8, 9 et 10 décembre 2006. 4e journée : 15, 16 et 17 décembre 2006. 5e journée : 12, 13 et 14 janvier 2007. 6e journée : 19, 20 et 21 janvier 2007. Quarts de finale : 30, 31 mars et 1er avril 2007. Demi-finales : 20, 21 et 22 avril 2007. Finale : 18, 19 ou 20 mai 2007. Jaune Rouge Jaune – Certains ont prétendu que cet accident était à cause de la pression que vous avez subie après le départ de Mike Ruddock (l’entraîneur limogé après le deuxième match du Tournoi contre l’Écosse)… – Ce n’est pas tout à fait faux. Après la blessure, le sang a coulé pendant trois semaines dans cette artère et on ne savait pas qu’elle était endommagée. Mais avec le départ de Mike, je me sentais sous une pression immense, j’étais très angoissé, très tendu. Et lorsqu’il y a eu cette émission télé du dimanche soir (un talk-show où il a dû s’expliquer sur le départ de Ruddock), ma tension est montée. Et à cause de cette tension, l’artère s’est effondrée, coupant le flux de sang vers le cerveau. C’est exactement la même chose que lorsqu’on a une attaque cérébrale. Sauf que j’ai eu de la chance. Grâce au fait que je suis en bonne santé et en bonne condition physique, mon corps a tout de suite réagi, trouvant d’autres moyens d’irriguer le cerveau. Au final, j’ai subi ce qu’on appelle une miniattaque cérébrale. Mais si mon corps n’avait pas réagi aussi vite, cela aurait été une vraie attaque, avec des séquelles beaucoup plus graves. – Et maintenant ? – Maintenant, on m’a expliqué que je dois vivre avec trois artères au lieu de quatre. Là où il y avait l’artère avant, il n’y a plus qu’un trou noir et le sang n’y passe plus. C’est assez affolant, quand on regarde les derniers scanners. Vraiment affolant. En plus, actuellement, pour se remettre d’aplomb, mon cerveau réagit bizarrement et je souffre de sautes d’humeur importantes. Il paraît que c’est normal, mais il y a des jours où je me réveille et je ne sais plus qui je suis. – Que va devenir cette artère ? Allez-vous subir une intervention chirurgicale pour la réparer ? – Non. Il paraît que ça ne s’opère pas. Le meilleur scénario est que l’artère ne Classement Pts J. G. N. P. p. c. B. — — — — — — — — 1. Biarritz ......... 62 18 13 0 5 445 222 10 2. Toulouse ..... 60 18 13 0 5 502 302 8 3. St. Français.57 17 12 0 5 413 279 9 4. Perpignan.55 18 12 0 6 423 283 7 5. Bourgoin.. 55 18 12 0 6 453 323 7 6. Clermont . 51 17 11 0 6 441 331 7 7. Castres.... 50 17 10 0 7 502 323 10 8. Agen........ 43 18 9 0 9 408 379 7 9. Brive........ 37 18 7 1 10 261 345 7 10. Bayonne.. 31 18 6 1 11 347 429 5 11. Narbonne .25 17 6 0 11 320 547 1 12. Pau.......... 21 18 5 0 13 289 586 1 13. M o n t p e llier ..................................................... 20 17 4 0 13 292 417 4 14. Toulon ..... 12 17 2 0 15 209 539 4 Noir Bleu Noir « COMMENT allez-vous ? – Comme ci, comme ça. Je vais mieux, mais aujourd’hui (lundi) je ressens beaucoup de fatigue et de léthargie. J’ai fait l’erreur d’aller au Millennium samedi pour voir GallesItalie, j’aurais dû rester chez moi. Après soixante minutes, j’étais angoissé et j’avais le sang qui battait violemment dans mes tempes. Vous connaissez cette espèce de tension et d’angoisse que l’on ressent cinq minutes avant de jouer un match de rugby ? Eh bien, je l’ai ressentie pendant les quatre-vingts minutes samedi et ça m’a donné des maux de tête terribles. Alors, tout de suite, j’ai appelé ma femme, elle m’a ramené à la maison et j’ai passé le reste du week-end au lit. – Revenons à votre accident artériel d’il y a trois semaines. On a lu dans la presse galloise que vous pensiez que vous étiez en train de mourir… Que s’est-il passé exactement ? – J’étais rentré chez moi à Bridgend le dimanche soir après le match contre Narbonne (le 18 février). J’étais à la maison avec ma femme et mes parents, debout, appuyé contre un mur et j’ai senti des fourmis dans mon bras gauche. Je pensais que c’était uniquement parce que j’étais appuyé contre le mur et que mon bras s’était endormi. Je me suis assis dans un fauteuil, mais j’ai eu des fourmis beaucoup plus fort, jusque dans la jambe gauche. Et le plus effrayant, c’est que j’avais ensuite une sensation très étrange à l’intérieur de mon corps, car sur tout le côté gauche je ne ressentais plus rien. – Et ensuite… ? – Je ne me rappelle plus très bien mais ma femme a dit que tout le côté gauche de mon visage s’était affaissé. Je hurlais : “Non ! non !” car je n’arrivais plus à bouger ma langue et je ne pouvais rien dire d’autre. Je ne savais plus ce qui se passait. Tout d’un coup, tout le côté gauche de mon corps était paralysé, je suis tombé par terre et me suis dit que j’étais en train d’avoir une crise cardiaque. Je n’avais jamais eu le moindre symptôme mais j’avais tellement entendu de choses sur la recrudescence des crises cardiaques chez les jeunes que je pensais que mon cœur était en train de lâcher. – Que s’est-il passé après ? – Je ne pouvais plus bouger, l’œil gauche s’était fermé, j’étais allongé par terre, avec le visage collé contre le mur et des gens en train de hurler et de courir dans tous les sens. Alors, bougeant mon corps comme un poisson sorti de l’eau, j’ai essayé de me retourner, pour regarder mes parents et ma femme. Je me disais : “Mon œil gauche est fermé, ce sera bientôt le tour de l’œil droit”. Je pensais que j’allais mourir et les dernières personnes que je voulais voir avant d’y passer, c’était ma femme et mes parents. C’était incroyablement effrayant. Cela m’a semblé une éternité. Cela n’a duré qu’une vingtaine de secondes, mais pour moi, c’était comme toute une vie. C’est la chose la plus effrayante qui me soit jamais Gareth THOMAS Galles – Stade Toulousain Trente et un ans, né le 25 juillet 1974 à Bridgend. 1,87 m ; 104 kg. Arrière 86 sélections (36 essais). Première sélection le 27 mai 1995 contre le Japon (57-10). Dernière sélection le 12 février 2006 contre l’Écosse (28-18). À BRIVE, la saison de Clark est terminée (fracture du péroné droit à Bayonne). De nombreux cadres en sélections : Valbon, Drozdz, Chouly, Palisson. Giordani, Van Zyl, Leite, Marienval et Maleyrie, toujours indisponibles. Djoudi et Azoulai de retour dans le groupe. – J.-P. Mou. À PARIS, incertitude pour Blin (contracture à un mollet). Le pilier Weber est prévu pour le remplacer dans le groupe. Grimaud disparaît du groupe des vingt-deux au profit de Hans, du centre de formation. – F. D. 13 Bleu Rouge Noir Jaune PROLONGATIONS LE « COUSIN » DE MONTRÉAL REPORTAGE Seul Français en NHL, Cristobal Huet vit un rêve avec le club le plus titré des sports pros nord-américains, le Canadien de Montréal. Il était arrivé sur la pointe des patins en provenance de Los Angeles et le voici, aujourd’hui, chouchou du public du Canadien de Montréal. Tel est le destin de Cristobal Huet, premier Français àdéfendreles cages duclub de hockey le plus titré de l’histoire. Et, mêmesi la concurrence avec le portier suisse David Aebischer s’annonce rude, le « Cousin », comme l’ont surnommé les fans, va bien. MONTRÉAL – de notre envoyé spécial TRICOLORE JUSQU’AU BOUT. « Habs all the way ». Accolé à l’historique gare centrale de Montréal, la bâtisse n’affiche pas d’autres signes extérieurs de richesse. Quelques mots en deux langues et un trio de couleurs dans un drapeau bleu, blanc, rouge. Mais tout est dit dans la grisaille du jour. Derrière ces murs du Centre Bell bat le cœur de Montréal. Le redoux est annoncé sur le Québec et la pluie est venue faire fondre la neige entassée durant l’hiver. Une touche de printemps imprévue, tout comme la montée en puissance du club de hockey, ce fameux Canadien, désormais solidement placé dans la course aux playoffs. Dix ans après, le Centre Bell n’a pas fait oublier le vieux et mythique Forum où le Canadien a remporté ses 24 Coupes Stanley, la dernière en 1993, mais la passion est toujours là, bien vivante. Omniprésente en ville. '' C’est un peu comme si le petit Pierre Tremblay de Laval (Québec) devenait le nouveau Zidane du foot européen (Franco Nuovo, chroniqueur du « Journal de Montréal » ) exemple pour nous tous. Cela démontre que peu importe la situation, il ne faut jamais abandonner. » Huet est taillé pour durer. Peu importe après cela que Patrick Roy, l’ancien gardien légendaire du club, ait lancé la phrase qui fait mal en expliquant que « Aebischer est assez bon pour devenir le gardien no 1 ». « Il est en tout cas meilleur que Huet techniquement. » hockey. Cristo est aujourd’hui servi au-delà de ses rêves les plus fous. Et il ne compte pas couper court à l’expérience, mais vise bien au contraire un nouveau contrat à la fin de la saison. Ce qu’il obtiendra sans l’ombre d’un doute s’il continue sur son rythme et emmène le Canadien en play-offs. « Il y avait une certaine curiosité au départ, avoue Martin McGuire, le c o m m e n t at e u r radio des matches du Canadien en français. Mais il était déjà connu par les spécialistes de par son expé rien ce au sein des LA Kings. Ensuite, Huet a été rapidement adopté. Les joueurs l’ont surnommé le “Cousin” et il s’est imposé dès son entrée. Le Canadien n’allait pas bien et lui, il s’est mis à arrêter la rondelle. C’est aussi simple que ça. Le club est revenu en course pour les play-offs et il est resté le même. » Une remarquable victoire contre Ottawa, le leader de la Division Nord-Est dans laquelle opère Montréal, a fait le reste. Trois standing ovations du public de Montréal finissant d’accepter pour de bon Huet le Français ce soir-là. « D’une certaine manière, il est plus facile de réussir '' Cristobal, c’est un maudit bon gars français. C’est un mec simple. Il nous gagne des games. Il nous tire présentement. On est trop heureux de l’avoir. (Steve Begin, défenseur du Canadien) '' Huet n’en fait qu’à sa tête. Et si son jeu est la simplicité même, celui-ci est très efficace. « Je ne peux pas empêcher les gens de causer, mais si je ne dis rien, ce genre de commentaires me motive », glisse-t-il avant d’enfourner une cuillerée de purée de plus dans la bouche de son enfant. À Los Angeles, dans la douceur de l’hiver californien, il ne se sentait pas vraiment à sa place. Pas assez de neige, pas assez de fans inconditionnels, pas assez d’esprit ici quand on est étranger, souligne Gilles Vachet du Journal de Montréal Car rien n’est pardonné aux Québécois. Surtout pas aux gardiens. Ils finissent généralement par se faire transférer. » Jocelyn Thibault, Patrick Roy et José Théodore peuvent en attester. Bob Gainey ne s’inquiète toutefois pas : « Mon Cristobal n’est pas quelqu’un de nerveux », soulignait-il au cœur de l’émoi lié au départ de Théodore. Un surcroît de pression auquel devrait échapper le « Cousin », élu meilleur joueur défensif de la NHL pour la première semaine de mars et désormais parfaitement intégré dans une équipe moins locale que jamais avec, comme le rappelait, courroucé, l’ancienne gloire Guy Lafleur, seulement trois Québécois dans une rotation de vingt-quatre joueurs (neuf Canadiens au total) et un duo franco-suisse dans les buts. Signe évident de la fin du monde, selon lui. « Cristobal, c’est un maudit bon gars français, se marre le défenseur Steve Begin. C’est un mec simple. Il nous gagne des games. Il nous tire présentement. Il fait un job fantastique et on est trop heureux de l’avoir. » Un conte de fées susceptible de déraper à chaque rondelle mal captée. Comme le rappelait vite une erreur commise dans la foulée lors d’une défaite (1-2) concédée à la maison devant le champion en titre, Tampa Bay, lui aussi en course pour un des deux derniers tickets de la Confé- rence Est. Dans une ville où la presse est aussi versatile que les « amateurs » – comprenez les fans – et Huet a appris à mettre ses états d’âme sous clé : « Ce que j’ai vécu jusque-là en NHL m’a appris à beaucoup relativiser. Je sais que si je joue deux mauvais matches de suite, les gens vont réclamer Aebischer. C’est Montréal. » En attendant ce jour, sa popularité est telle qu’une radio FM locale joue la Marseillaise les lendemains matin de victoire du Canadien ! Et à l’applaudimètre les soirs de match, Huet surclasse tous ses coéquipiers. Une ironie absorbée froidement par l’intéressé, désolé d’être « l’unique vitrine du hockey français » et d’être « plus connu au Québec qu’en France ». Ce nuage pourrait encore s’assombrir s’il ratait les prochains Championnats du m onde du groupe A de Division 1 avec l’équipe de France (Amiens, 24-30 avril 2006). Sauf que cette absence serait synonyme de play-offs NHL avec le Canadien. De quoi devenir un héros à Montréal et, après Tony Parker en basket avec les San Antonio Spurs, laisser ses premières empreintes de Français sur cette autre planète du sport nord-américain. OLIVIER PHEULPIN LE « CANADIEN » EN CHIFFRES Club créé en 1909. 24 Coupes Stanley. 8e de la Conférence Est (31 victoires, 24 défaites, 9 défaites a.p.). Le deuxième après Bozon Les joueurs ayant évolué en équipe de France et en NHL : 2 FRANÇAIS Cristobal HUET : NHL (2002-2004, 2005-2006) : 78 matches (9 blanchissages, 91,6 % d’arrêts) à Los Angeles (53 m.) et Montréal (25 m.). Philippe BOZON : NHL (1991-1992, 1994-1995) : 163 matches, 43 pts à Saint Louis. 5 FRANCO-CANADIENS Sébastien BORDELEAU : NHL (1995-1996, 2001-2002) : 256 m., 98 pts, à Montréal (85 m.), Nashville (132 m.), Saint Louis (14 m.) et Phoenix (20 m.). Michel GALARNEAU : NHL (1980-1981, 1982-1983) : 78 m., 17 pts à Hartford. Patrick DALEY : NHL (1979-1980, 1980-1981) : 12 m., 1 pt à Winnipeg. André PELOFFY : NHL (1974-1975) : 9 m., 0 pt à Washington. Paulin BORDELEAU : NHL (1973-1974, 1975-1976) : 188 m., 92 pts à Vancouver. 2 FRANÇAIS DRAFTÉS EN NHL Cristobal HUET : (214e choix, 7e tour en 2001 par les Los Angeles Kings) Yorick TREILLE : (195e choix, 7e tour en 1999, par Chicago). LA SÉLECTION DE « L’ÉQUIPE » SKI JEUX PARALYMPIQUES Rediff. à 12 h 15 SKI TV 8 Mont-Blanc 330 min DOCUMENTAIRE TENNIS 15.30 Masters Series. Indian Wells. 1 er quart de finale. M 6 125 min Coupe de l’UEFA. 8 es de finale. Matches retour. FOOTBALL TPS Foot 125 min ESPN Classic Sport 60 min 19.00 19.40 19.45 Sport + 105 min Rediff. demain à 11 h 45 À voir. Essais libres 2 à 6 h 45 04.00 Eurosport 2 105 min Rediff. demain à 15 h ZAP Intéressant. À ne pas rater. Les cases vertes correspondent aux retransmissions en direct. Ce soir 19: 00 LA PAGE RUGBY > PAYS DE GALLES - FRANCE Jo Maso et Abdelatif Benazzi sur le plateau de Philippe Fleys > RUGBY auteur de l’unique but du match, un bijou de volée croisée sur un centre d’Abedi Pelé prolongé de la tête par « JPP ». Ce match, l’Anglais le finira dans un brouillard tout londonien, victime d’une légère commotion cérébrale, effet secondaire du traitement très particulier que lui réserva l’arrièregarde milanaise. Si Waddle fut temporairement plongé dans le noir, les Lombards disjonctèrent complètement quand un projecteur du stade tomba en rade à la dernière minute : ils ODYSSÉE. 20 h 5. Doc. Cœurs d’élite : Vatanen. Eurosport 75 min Tournoi WTA d’Indian Wells. Quarts de finale. L’Equipe TV 26 min AVANT D’AFFRONTER l’AC Milan en quart de finale de la Ligue des champions, on invite les joueurs de l’OL à s’inspirer de la performance de l’OM qui, au même stade de la compétition en 1991, s’offrit le scalp de Gullit et des Rossoneri. Ce soir, ESPN Classic Sport rediffuse les temps forts de cette rencontre épique où les Marseillais, après avoir ramené un nul précieux (1-1) de San Siro, matèrent les doubles tenants du titre au Vélodrome. L’occasion de revoir le show de Chris Waddle, NBA + 120 min 03.45 TENNIS 19.00 ESPN CLASSIC SPORT. 19 heures. Foot. C 1 1990-91 (quart de finale retour) : OM - AC Milan. 60’. Les bons conseils d’Ari Rediff. demain à 7 h 30 Grand Prix de Malaisie. À Sepang. Essais libres 1. Un petit air de déjà-vu… Rediff. demain à 14 h 02.00 FORMULE 1 18.00 Rediff. à 22 h 30 Eurosport 60 min NBA. Miami Heat - Boston Celtics. Rediff. à 21 h 40 ESPN Classic Sport 60 min Sport + 90 min 23.00 BASKET 17.45 Canal + Sport 65 min Euroligue H. Top 16. 4 e journée. Groupe E. Maccabi Tel-Aviv (ISR) - Real Madrid (ESP). Canal + Sport 100 min 21.30 Direct 8 52 min 16.50 Coupe des clubs champions 1990-1991. Quart de finale. Match retour. OM - AC Milan (ITA). Voir article. BASKET 20.45 « Le monde de Monshipour ». Rediff. à 0 h 30 La page rugby. JOUR DE SPORT 20.10 France 3 5 min Eurosport 90 min « La course à travers les âges ». Juan Manuel Fangio. FOOTBALL TOUT LE SPORT 14.00 Strasbourg - FC Bâle (SUI). MAGAZINE Odyssée 13 min Rediff. samedi 18 à 8 h 30 Coupe de l’UEFA. 8 es de finale. Match retour. DOCUMENTAIRE Rediff. demain à 16 h 30 20.05 Eurosport 60 min Coupe de l’UEFA. 8 es de finale. Match retour. Z. Saint-Pétersbourg (RUS) - OM. FOOTBALL Eurosport 105 min « Coeurs d’élite » Ari Vatanen. Voir aticle. 12.30 « Tir au but ». Invités : Thierry Gilardi, Mehdi Meniri et Raphaël Mezrahi. FOOTBALL 20.00 DOCUMENTAIRE Eurosport 75 min Coupe du monde. 10 km sprint H. À Kontiolahti. MAGAZINE Eurosport 2 55 min Tournoi WTA d’Indian Wells (USA). Quarts de finale. 11.00 Coupe du monde. Finale. Super-G F. À Are. BIATHLON TENNIS 10.00 Coupe du monde. 7,5 km sprint F. À Kontiolahti (FIN). 20.00 Coupe du monde. Finale. Super-G H. À Are. Eurosport 60 min 6e jour. À Turin (ITA). BIATHLON SKI 09.30 Coupe du monde. Finale. Super-G H. À Are (SUE). SA VIE AURAIT PU BASCULER à plusieurs reprises. Présent dans la voiture de son père lorsque celui-ci trouva la mort en 1960, gravement accidenté lors du Rallye d’Argentine en 1985, Ari Vatanen est un miraculé. Pourtant, il le dit luimême, rien ne le prédestinait à une carrière de pilote si ce n’est sa nationalité, finlandaise. Avec beaucoup d’émotion, Vatanen évoque ses premiers souvenirs automobiles, le tracteur qu’il conduisait dès l’âge de six ans, la voiture à douze, les heures qu’il passait à attendre les premiers concurrents des courses dans l’est de sa Finlande natale, à Tuupovaara. Cœurs d’élite brosse le portrait, sobre et efficace, d’un pilote au palmarès ébouriffant (champion du monde des rallyes en 1981, quatre fois vainqueur du Dakar, champion du monde des rallyes-raids en 1997) et pas avare en conseils. Témoin, cette scène cocasse où le Scandinave, au volant d’une voiturette de golf, nous gratifie de quelques astuces « made in Finlande » pour devenir bon pilote. Installé depuis 1993 en France et député européen UMP depuis 2004, Ari n’en garde pas moins, à cinquante-six ans, le goût pour le sport automobile avec une nuance : « Avant j’étais jeune et rapide, maintenant je ne suis plus que rapide ! » NICOLAS ROUÉ JEUDI 16 MARS 2006 quittèrent la pelouse et refusèrent de reprendre le jeu. Résultat : l’OM fut déclaré vainqueur 3-0 sur tapis vert. Cette année-là, Waddle sortira un disque (We’ve Got a Feeling) avec son pote Basile Boli dont les vocalises ont moins marqué les mémoires que son coup de boule du 26 mai 1993 qui offrit à l’OM et à la France sa première Coupe aux grandes oreilles face à… l’AC Milan. Jean-Michel Aulas sait ce qu’il lui reste à faire pour que l’OL devienne un grand d’Europe : convaincre Juninho et Cris d’enregistrer un single ! JOCELYN LERMUSIEAUX L’ÉQUIPE TV 6. Édition du matin. 11. Un Jour Avec… (rediff. à 14. et 16.). 18.30 La Grande Édition (rediff. toutes les heures, jusqu’à 21.30). 19. La Page Rugby (rediff. toutes les heures, jusqu’à 22.). INFOSPORT 6. La Matinale Sport. 10. Le Journal en continu. 18. La Grande Heure. LE COIN DES RADIOS 6.40 et 7.40. France Inter. Sports. 6.45 RTL. RTL Sport. 7.40 Europe 1. Sports. 16. RMC. DKP (rediff. à 21.). 18. RMC. Luis Attaque (avec StrasbourgBâle). 18. Sud Radio. Rugby & Compagnie. 18.53 RTL Mégasport. 19.30 RMC. Global Sports. 20. Europe 1. Europe Sport (avec, à 20.10, le club Pirès). PAGE 13 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge son en NHL, la doublure est en passe de se tailler un costume taille patron. Revêtir le « chandail de la Sainte Flanelle » vient avec son lot évident de pressions. Mais, pour l’heure, Cristobal le casanier semble imperméable à ce genre de soucis, paisiblement installé dans un appartement discret, non loin du fleuve Saint-Laurent, avec sa pétillante Suissesse de femme, Corine, et leur bébé, Ewan. Pourtant, l’arrivée début mars du gardien suisse David Aebischer, échangé par Colorado contre Théodore, a rappelé à Huet combien fragile est sa position. Car « Abbie », brillant avec la Suisse lors des Jeux Olympiques de Turin, n’est « pas un pied de céleri non plus », comme le résume le journaliste de la chaîne RDS, Pierre Houde. Sa réponse ? Deux « blanchissages » d’affilée, à Boston et devant New York. Assez pour impressionner les grands anciens du club et lui donner l’avantage sur la nouvelle recrue. Même si l’entraîneur et manager du club, Bob Gainey, ne veut pas se mouiller : « On n’a pas de gardien no 1 ou no 2. Nous sommes en bonne position et la présence de deux bons gardiens nous offre une foule d’options. Une certitude, ce que fait Cristobal est inespéré. Il a commencé la saison blessé, il a joué en décembre parce que notre gardien no 1 était sur le flanc et il a sauté sur l’occasion. Depuis, il ne donne pas l’impression de vouloir céder le filet à qui que ce soit. Ses performances sont un bel Bleu Bleu Jaune TÉLÉVISION '' Jaune Noir Peu importe la météo. C’est dans ce temple du hockey que le gardien français Cristobal Huet opère désormais. Transféré de Los Angeles au cœur d’une grève désastreuse pour la NHL, Huet est arrivé par la petite porte dans ce club pas comme les autres. Blessé tout d’abord, avec une déchirure du ligament d’un genou, souvenir de son passage à Mannheim, en Allemagne. Et pas plus attendu que ça, pour tout dire. Même s’il s’agissait d’une première, l’arrivée d’un Français chez les Canadiens de Montréal n’avait pas de quoi affoler les foules. Tout juste les faire sourire. D’ailleurs, en octobre dernier, lors de l’ouverture officielle de la saison, le gardien français avait malencontreusement été oublié lors de la présentation des joueurs au public. Le sourire a changé d’homme. Moins de six mois plus tard, le « Cousin » de France n’amuse plus personne. Huet est même devenu la coqueluche du public et la source d’inspiration de toute l’équipe. « Je suis arrivé ici blessé et j’ai bien cru que ça allait être une année de merde, concèdet-il paisiblement. Et puis, j’ai eu ma chance, je l’ai saisie, je joue sans complexe et j’en apprécie chaque instant. » Cristobal Huet est un homme de peu de mots. Mais, si le tour de force pourrait en faire vaciller plus d’un, Huet reste impassible sur la glace, protégeant son filet tel un cerbère impavide. Les stars des New York Rangers sont en ville et, une fois de La patinoire du Canadien de Montréal est la cathédrale du sport québécois. Y entendre résonner « la Marseillaise », comme ce fut le cas au terme de son dernier match contre les New York Rangers, n’a pas dû laisser Cristobal Huet de glace. (Photo Bruce Bennett/Getty Images) Noir plus, ces dernières semaines, le numéro 39 du Canadien tient l’équipe à flot en repoussant toutes les tentatives adverses. À la suite d’une nouvelle rafale stérile, le public n’y tient plus et se met à scander le nom de son nouveau héros : « Huet, Huet, Huet ! » Cristobal ne bronche pas. Il le sait trop bien, la gloire est un sentiment très éphémère. Surtout en NHL. « Il ne faut pas s’enflammer. La route tourne vite », rappelle-t-il avec son bon sens de montagnard, à peine effleuré par le délire de sa situation. Mais le son et l’image ne trompent pas : les 21 000 fans du Centre Bell chantent le nom du gardien français en ce soir de victoire devant les Rangers. Un Français héros sur les glaces du Québec ? Une hérésie devenue réalité dans le quotidien agité du Canadien de Montréal, un club à la folie comparable à celle des religions vécues à Manchester United, Barcelone ou au Real Madrid. Et, dans cette église légendaire, c’est un Français qui prêche… « C’est un peu comme si le petit Pierre Trembl ay de La v a l (Québec) devenait le nouveau Zidane du foot européen », résume le chroniqueur québécois Franco Nuovo dans le Journal de Montréal. Un tremblement de terre accepté avec le sourire par les fans après le déprimant feuilleton José Théodore, le gardien titulaire des Montréal Canadiens, belle gueule et figure du club, finalement transféré à Colorado. Un divorce consommé après un contrôle positif à un produit masquant des stéroïdes, une longue blessure et une vie privée par trop publique au goût des dirigeants. Huet, lui, se passe pour l’heure de discussions. Et s’il n’est pas le plus causant des clients pour l’avide presse de Montréal, ses performances parlent pour lui. Pour la deuxième fois de la saison, le Canadien a le vent en poupe et Huet est à la barre avec cinq « b la n c h i s s a g e s » en d o u z e matches, tout près du record du club établi par Jacques Plante en 1954 (cinq en onze), et Montréal revit. Même s’il n’a pas disputé assez de matches pour trouver place dans le classement (vingt-cinq), le Français présente cependant le meilleur pourcentage d’arrêt de la ligue (92,7 %), la quatrième moyenne de buts encaissés (2,24) et en impose par sa maîtrise et sa solidité. « Sa confiance est contagieuse, explique Craig Rivet, l’auteur du but de la victoire contre les Rangers (1-0). Depuis une quinzaine de matches, on sent que la confiance qu’il affiche se transmet aux autres joueurs. Les gars savent qu’ils ont un gardien solide derrière eux. Depuis le début de cette période, il est la colonne vertébrale de cette équipe. » À trente ans et dans sa troisième sai- 14 Bleu Rouge Noir Jaune TENNIS INDIAN WELLS (ATP Masters Series et WTA Tour, dur) BOXE Ça devient sérieux Sacré programme pour Monshipour Victorieuse de Davenport, qualifiée pour les demi-finales, Martina Hingis monte en puissance. INDIAN WELLS – (USA) de notre envoyée spéciale MARTINA HINGIS est en demi-finale du tournoi d’Indian Wells grâce à sa victoire, hier, face à Dinara Safina (21e mondiale), 6-3, 6-4. Mais c’est surtout la veille que la Suissesse avait fait forte impression en battant Lindsay Davenport 6-3, 1-6, 6-2. Certes, l’Américaine n’était pas au mieux de sa forme. Victime d’un problème très sérieux au dos (au niveau de la quatrième lombaire), la grande Lindsay se tenait toute raide sur sa chaise à l’heure de reprendre son souffle aux changements de côté. Mais entre ces intermèdes, la numéro 4 mondiale frappait tout de même très fort dans la balle. Malgré cette ombre au tableau, Hingis ne bouda pas son plaisir : « Battre Lindsay ici, dans un tournoi qu’elle place au niveau des tournois du Grand Chelem, ça veut dire quelque chose. Mentalement, ce n’était pas facile pour moi de l’affronter pour la première fois depuis mon retour. Je suis maintenant sûre d’avoir le potentiel pour rivaliser avec les meilleures. C’est important pour la confiance. » Hingis et Davenport s’affrontaient pour la vingt-cinquième fois depuis leur premier match, en 1995, à Sydney. Davenport menait 14-10. Mais Hingis a réussi à réduire l’écart, à sa manière : « J’étais probablement plus fraîche, plus déterminée. J’avais plus faim. Je me suis contentée de beaucoup courir, là où certaines filles auraient peut-être pris trop de risques. Et même si j’ai eu un coup de mou au deuxième set, j’ai maintenu Lindsay sous pression. » aucun doute sur sa capacité à tutoyer les sommets. Certes, il lui manque encore un titre, mais elle a tout de même déjà à son actif une finale, trois demies, deux quarts… A se demander pourquoi elle a quitté le circuit il y a trois ans : « Je devais affronter des joueuses telles que Lindsay ou les sœurs (sic) (Williams) tout le temps. Et il y avait vingt filles capables de gagner des tournois. Mais avec le recul, je me suis aperçue qu’en fait, il n’y en avait pas plus de cinq, peut-être dix aujourd’hui. C’est toujours une Russe différente qui montre qu’elle a faim. Chaque joueuse a son pic de forme, mais ce n’est pas aussi intense qu’avant. » Avec Neil Harman, pour le Times, la Suissesse poussa encore plus loin l’analyse : « Les filles ont de grosses lacunes défensives. Beaucoup sont grandes et costaudes mais elles ne savent pas se déplacer. Si vous leur jouez deux coups différents de suite, elles perdent leur timing et leur rythme. Sur les balles slicées, elle ne savent pas quoi faire et comme les courts sont plus lents, elles ne peuvent pas me déborder. » Du Hingis tout craché, qui doit commencer à prendre Roland-Garros - le seul titre du Grand Chelem qui lui manque - très au sérieux : « Je prends TOUS les tournois au sérieux, dit-elle en riant. J’ai déjà manqué trois ans, je n’ai pas l’intention de perdre du temps. » Quant à son compatriote Roger Federer, il est « baba » d’admiration pour son aînée d’un an : « Franchement, je pensais que Martina pourrait peutêtre rentrer dans le Top 30 à la fin de l’année, mais voilà qu’on la pense capable de remporter un Grand Chelem ! Elle nous a toujours surpris. Elle a gagné Roland-Garros junior à douze ans, Wimbledon à seize… Elle est faite pour battre des records. » DOMINIQUE BONNOT Federer « baba » d’admiration 21 3 5 10 19 2 1/4 1/2 Fin. LINDSAY DAVENPORT, vingt-neuf ans, pourrait faire l’impasse sur la terre battue à cause d’une blessure au dos. « Six semaines d’arrêt » INDIAN WELLS – de notre envoyée spéciale HHEENIN, ENIN 6 2, 6-1 6-2 D ULKO, DU ULKO 77-5, 5 77-66 (7 (7-3) 3) DEMENTIEVA, 6-3, 6-2 IVANOVIC, 6-3, 6-3 GRÖNEFELD, 6-1, 6-4 SHARAPOVA, 7-6 (7-2), 6-1 SAFINA, 6-1, 6-3 HINGIS, 6-3, 1-6, 6-2 HINGIS, 6-3, 6-4 (entre parenthèses, la nationalité et le classement WTA) « POUVEZ-VOUS évaluer le niveau de Martina Hingis ? – Je n’ai pas bien joué, mais elle a joué très intelligemment, bien dans son style. Elle s’est montrée très constante du fond, elle a tout ramené. – Avez-vous remarqué des changements dans son jeu, par rapport à avant ? – Je pense qu’elle a une plus grande marge de sécurité par rapport au filet. Je pense que sa balle, d’une façon générale, rebondit beaucoup plus haut. Elle ne sert pas très bien, ce qui peut lui poser problème contre d’autres joueuses. Mais elle bouge bien, anticipe bien, prend la balle très tôt, joue les lignes. – Pensez-vous qu’elle puisse gagner un titre du Grand Chelem ? – J’en suis sûre. Je suis sûre qu’elle ne serait pas revenue si elle n’en était pas elle-même persuadée. Nous ne sommes qu’en mars. Plus elle va prendre confiance, mieux elle va jouer. – Et vous ? – Moi, ça va… (sourire) J’ai juste des petits problèmes de dos. – Soyez plus précise… – Après Miami, je vais avoir quatre à six semaines d’arrêt. J’ai un problème de disque lombaire. Cela a commencé à me tracasser à Dubaï il y a dix jours. – Quels sont les symptômes ? – Je suis raide, et je souffre. – Envisagez-vous de renoncer totalement à la saison sur terre battue pour aller directement à Wimbledon ? – Cela se pourrait. Je ne sais pas. Il faut attendre et voir. Mais imaginer trois mois sans jouer pour reprendre en juin ou en juillet, ce n’est pas évident. En tout cas, je ne pense pas à tout laisser tomber. » – D. B. Baghdatis s’acclimate vite Rendez-vous au sommet Gasquet et Grosjean, no 1 et 2 français, défiaient la nuit dernière Federer et Nadal, no 1 et 2 mondiaux. INDIAN WELLS – de notre envoyé spécial PAS FACILE DE SUIVRE le Masters Series d’Indian Wells avec ses neuf heures de décalage horaire, vu de France. Au moment où ces lignes seront lues, Richard Gasquet aura peut-être battu Roger Federer et Sébastien Grosjean aura peut-être dominé Rafael Nadal. Mais à l’heure où elles ont été écrites, il n’était possible de faire que des suppositions sur ces huitièmes de finale opposant la nuit dernière les numéros 1 et 2 français aux numéros 1 et 2 mondiaux. Supposer par exemple qu’au vu de sa probante performance de la veille contre Dominik Hrbaty (6-3, 6-4), Gasquet semblait revenu dans le droit chemin, celui qui l’avait mené l’an dernier jusqu’au 12e rang mondial et qui lui avait permis de battre Federer à Monte-Carlo. Supposer aussi qu’avec la très bonne condition physique et les variations malines qui lui permirent de dominer lundi Malisse pour la neuvième fois en autant de duels (6-4, 6-7, 6-2), Grosjean pourrait déstabiliser le rouleau compresseur Nadal. Les deux Français paraissaient en tout cas optimistes ; et leurs adversaires se disaient méfiants. – Gasquet : « Je suis revenu au niveau MATHIEU S’EST ACCROCHÉ. – Ça retournait sec mardi soir sur le central bis d’Indian Wells. Paul-Henri Mathieu a joliment résisté à un excellent Mario Ancic. Le Croate servit à 6-5 dans la première manche, obtenant quatre balles de set mais rompant au vingtième point de ce jeu au long cours. Mathieu finit par lâcher le tie-break (7-5) puis perdit son service à 3-2 dans la seconde manche, s’inclinant après quasiment deux heures de très bon tennis (7-6, 6-3) : « La tombée de la nuit m’a été préjudiciable car je voyais moins bien la balle. C’est dommage parce que jusque-là je menais largement du fond. Ma confiance revient mais je suis toujours à la recherche de plus. Par exemple, j’hésite parfois quand j’ai l’occasion de finir le point sur une balle courte. C’est là, sur ces “ penalties”, que je suis le plus fort normalement… » Prochaine séance de tirs au but à Miami. – J. Re. MONFILS A DÉCROCHÉ. – Battu 6-3, 6-2, mardi, par Ivan Ljubicic (no 6 mondial), Gaël Monfils (29e) était lucide après sa défaite : « Je n’ai pas fait un match super. Mon jeu ne l’a pas du tout gêné. » Difficile de lui reprocher une défaite contre un joueur aussi sérieux que le Croate, mais pourtant on espérait mieux du Français, à commencer par Thierry Champion, son coach : « Gaël a voulu se rassurer physiquement, mais ce qu’il lui manquait, c’était un véritable plan de jeu. Ce qu’il a fait était trop désordonné. Il a rendu un brouillon. » Depuis sa finale à Doha début janvier, Monfils n’a remporté qu’un match (contre Jim Morrison, ici) pour trois défaites au premier tour. Au total, il a perdu cinq de ses six dernières rencontres. « Il faut absolument que Gaël évite de s’enfermer dans des spirales négatives, qui le font redevenir défensif et l’entraînent dans le trou. Il faut repartir au travail. Prochaine étape, Miami, où il avait brillé l’an dernier (huitième de finaliste). » – D. B. de l’an dernier. Contre Hrbaty, c’était très solide, j’ai bien dirigé le match. Je valais facilement le top 20. » – Federer, qui a souffert mardi contre Olivier Rochus, avec 59 fautes directes et trois balles de break à écarter dans la dernière manche (3-6, 6-2, 7-5) : « Richard n’a pas connu un grand début de saison et j’espère juste qu’il n’a pas décidé de commencer à montrer ici, à Indian Wells, combien il pouvait être bon… » SIMPLE SIM P HOM HOM MMESS 1 166 21 6 4 22 26 12 24 3 25 23 20 2 FFEDERER EDER E RER (SUI, (SU I, 1)) (S GASQU GASQUET A Q U ET (18 ((18) 8)) ANCIC ANCIC N (CRO, ( O, 23) (CR 23 23)) LJUBICIC CIC (CRO, (CRO 6) NALBANDIAN (ARG, 4) Srichaphan (THA, 61) NIEMINEN (FIN, 24) Safin (RUS, 53) HAAS (ALL, 28) BLAKE (USA, 14) ANDREEV (RUS, 26) RODDICK (USA, 3) BAGHDATIS (CHY, 27) BERDYCH (RTC, 25) GROSJEAN (22) NADAL (ESP, 2) – Grosjean : « Je vais essayer de faire peser de la pression sur Nadal, faire en sorte qu’il ait un peu peur de me jouer le coup droit. Me montrer agressif sans me précipiter. » – Nadal, qui a laminé Fish mardi (6-1, 6-4) : « Pour l’avoir déjà affronté, je sais que Grosjean est un des meilleurs joueurs du monde, que ce sera dur et qu’il faudra que je joue bien. » And the winners are… – J. Re. 1/4 1/2 Fin. Dimanche à 20 hheures (11 heures, heuree locale) BAGHDATIS, 6-4, 6-1 (entre parenthèses, la nationalité et le classement ATP) Aussi curieux que cela puisse paraître (mais, il y a encore peu de temps, son classement n’était pas assez élevé), le finaliste de l’Open d’Australie dispute à Indian Wells son tout premier Masters Series. Et il y prend goût. Marcos Baghdatis (20 ans, 25e mondial) a largement dominé hier Tomas Berdych (6-4, 6-1), sauvant onze balles de break sur onze, et il affrontera le vainqueur de Nadal-Grosjean en quart de finale. « Je suis content, résume-t-il. J’aime bien l’atmosphère des Masters Series, tout le monde est là alors ça rappelle un Grand Chelem. Il y a beaucoup de terrains pour s’entraîner, beaucoup d’espace, c’est très sympa. » Aucun risque que le meilleur sportif chypriote de l’Histoire ne prenne la grosse tête… « Oh, non ! Parce que, dans ce cas, les gens de mon entourage me feraienttaire immédiatement » , lâche-til dans un éclat de rire. – J. Re. TRÈS COURTS. – Justine HENIN a poursuivi sa balade en Californie contre Ai Sugiyama (6-2, 6-1). La Belge n’a perdu que sept jeux sur la route des quarts de finale où elle affronte aujourd’hui Gisela Dulko… Maria SHARAPOVA a connu plus de difficultés, notamment mardi soir contre la prometteuse Israélienne Shahar Peer (18 ans elle aussi), qui se procura en vain une balle de première manche (7-6, 6-2). Place à la « vieille » Anna-Lena Grönefeld (20 ans)… Marion BARTOLI est en quart de finale du double avec cette même Grönefeld… – J. Re. RÉSULTATS INDIAN WELLS (ATP Masters series et WTA Tour,dur, 5 269 600 dollars). HOMMES. – Troisième tour : Gasquet b. Hrbaty (SLQ), 6-3, 6-4 ; Ljubicic (CRO) b. Monfils, 6-3, 6-2 ; Federer (SUI) b. O. Rochus (BEL), 3-6, 6-2, 7-5 ; Ancic (CRO) b. Mathieu, 7-6 (7-5), 6-3 ; Grosjean b. Malisse (BEL), 6-4, 6-7 (10-12), 6-2 ; Nadal (ESP) b. Fish (USA), 6-1, 6-4. SUNRISE (USA, ATP Challenger, dur, 100 000 $, 13-19 mars). – Premier tour : Serra b. Patience, 6-4, 6-4 ; Vanek (RTC) b. Ascione, 7-6 (7-3), 7-5 ; Zib (RTC) b. Llodra, 6-7 (4-7), 7-6 (7-3), 7-6 (7-4). HÔ CHI MINH (VIE, ATP Challenger, dur, 50 000 $, 13-19 mars). – Premier tour : Mahut b. Joseph (USA), 7-5, 6-3. SARAJEVO (BOS, ATP Challenger, indoor, 25 000 $, 13-19 mars). – Premier tour : Zemlja (SLV) b. Viale, 6-1, 6-1. Deuxième tour : Prpic (SUE) b. Dupuis, 7-5, 6-3 ; Pequery b. Gicquel, 6-4, 6-4. PAGE 14 P JEUX PARALYMPIQUES (TurinSestrières, 10-19 mars). – SKI DE FOND. 10 km classique « debout ». HOMMES : 1. Cook (USA), 27’22’’8 ; … 18. Lacroix, à 3’25’’7 ; 23. Paget, à 5’26’’ ; 24. Bourseaux, à 6’25’’4. FEMMES : 1. Burmistrova (RUS), 34’12’’2 ; … 3. Floriet, à 27’’1. 10 km classique « déficients visuels ». HOMMES : 1. McKeever (CAN), 26’09’’5 ; … 10. Zampin (guide : Choupin), à 3’38’’7 ; 11. Terral (guide : Pettelot), à 4’15’’7. FEMMES : 1. Vasilieva (RUS), 32’40’’6 ; … 9. Tabouret (guide : Rey), à 4’11’’8 ; 12. N. Morin (guide : M. Morin), à 5’07’’7. 10 km « assis ». HOMMES : 1. Kryjanovski (RUS), 26’43’’6 ; … 12. Marguerettaz, à 1’48’’1. 5 km « assis ». FEMMES : 1. Iurkovska (UKR), 16’39’’7. LES FRANÇAIS DU JOUR. – Ski alpin. Géant « debout ». HOMMES : Amafroi-Broisat, Riboud, Brun. FEMMES : Jambaqué. TENNIS DE TABLE PRO A HOMMES. – 13e journée : Levallois-Argentan, 4-1 (Karlsson-Monteiro,3-2 ; Éloi-Zhao Wei Guo, 3-1 ; Desprès-Simoncik,1-3 ; Éloi-Monteiro,3-0 ; Karlsson-Simoncik, 3-0) ; Hennebont - Saint-Denis, 4-2 (Bai Feng Tian -Mirault, 3-1 ; Grigoriev-Lin Zhi Gang, 2-3 ; Gorak-Zhu Hong Bin, 3-1 ; Bai Feng Tian-Lin Zhi Gang, 3-1 ; Gorak-Mirault, 2-3 ; Grigoriev-Zhu Hong Bin, 3-0) ; Cestas-Metz, 2-4 (Liu Song-Gionis, 0-3 ; Rémy-Tugwell, 2-3 ; Saive-Varin, 3-0 ; Gionis-Tugwell, 3-1 ; Saive-Liu Song, 0-3 ; Rémy-Varin, 3-2) ; Angers-Istres, 4-1 (Cabestany-Martinez, 3-1 ; Chang Yuen Su-Legoût, 3-0 ; Yang MinSun Meng, 3-0 ; Chang Yuen Su-Martinez, 2-3 ; Cabestany-Sun Meng, 3-1). Déjà joué : Pontoise-Cergy - La Romagne, 4-0. Classement : 1. Hennebont, 39 points ; 2. Pontoise-Cergy, 29 ; 3. Levallois et Metz, 29 ; 5. Istres et Angers, 26 ; 7. Cestas, 25 ; 8. Saint-Denis, 22 ; 9. La Romagne, 20 ; 10. Argentan, 15. Prochaine journée (28 mars) : Saint-Denis - Levallois ; Metz-Hennebont ; La RomagneCestas ; Angers - Pontoise-Cergy ; Istres-Argentan. PRO B FEMMES. – 13e journée : Montpellier - Joué-lès-Tours, 4-1 ; Grand-Quevilly - Bordeaux, 4-0 ; Fontenay-sous-Bois - Évreux, 2-4 ; Mondeville - Saint-BerthevinSaint-Loup, 4-1 ; Lys-lez-Lannoy - Beauchamp, 4-1. Classement : 1. Montpellier, 38 points ; 2. Mondeville, 37 ; 3. Évreux et Lys-lez-Lannoy, 29 ; 5. Grand-Quevilly, 25 ; 6. St-Berthevin-St-Loup, 24 ; 7. Beauchamp, 23 ; 8. Joué-lèsTours et Fontenay-sous-Bois, 21 ; 10. Bordeaux, 13. Prochaine journée (28 mars) : Saint-Berthevin-Saint-Loup - Montpellier ; Évreux - Lyslez-Lannoy ; Joué-lès-Tours - Grand-Quevilly ; Bordeaux - Fontenay-sous-Bois ; Beauchamp-Mondeville. VOLLEY-BALL COUPE DE FRANCE HOMMES (quarts de finale) Sète expéditif TOURCOING - SÈTE : 0-3 (21-25, 22-25, 18-25). Durée : 1 h 13 (1er set : 25’, 2e set : 26’, 3e set : 22’). Points marqués : 136 (74/62). 800 spectateurs. TOURCOING : 2 aces (Weick, Trommel), 5 contres gagnants (Monneraye, 2), 39 attaques gagnantes (Trommel, 12), 17 fautes directes (dont 11 au service). Six de départ : Weick (1) puis Quiévreux ; Delanghe (3) puis Duhagon (3) ; Montméat (3) puis Tolar ; Capet (cap, 6) puis Bozko (7) ; Monneraye (9) ; Trommel (14). Libero : Paulinho. Entraîneur : Marcelo. SÈTE : 1 ace (Stanek), 11 contres gagnants (Castard, Stanek, 3), 45 attaques gagnantes (Castard, 15), 16 fautes directes (dont 9 au service). Six de départ : Patin (2) ; Castard (18) puis Cohen ; Konecny (6) ; Dias (10) ; Stanek (10) ; Pesl (11). Libero : Labadie. Entraîneur : P. Duflos. MARDI : Cannes - Narbonne, 3-0 ; Paris - Tours, 1-3 ; Castres (N 2) - Poitiers, 0-3. HIER : Tourcoing - Sète, 0-3. Tous clubs de Pro A sauf mention. Les vainqueurs sont qualifiés pour le Final Four (7 et 8 avril) à Vannes. ACOSTA RECONNU NON COUPABLE. – Un tribunal de police de Lausanne a rejeté hier les charges qui pesaient contre le Mexicain Ruben Acosta, président de la Fédération internationale (FIVB), accusé de faux renseignements sur des sociétés commerciales et de faux en titres. Selon Elie Elkaim, avocat de l’accusation, le tribunal n’a pas déclaré M. Acosta coupable mais a reconnu que des falsifications de documents avaient eu lieu. En vertu de la loi suisse, pays où est basée la FIVB, l’accusé est donc condamné à verser une partie des frais de justice. Acosta était poursuivi par l’ancien président de la Fédération argentine, Mario Goijman, pour une commission de 8,3 millions de francs suisses (5,3 millions d’euros) qui lui aurait été payée en 2000, ainsi que pour d’autres prétendument perçues en 1996, 1997 et 2002. La FIVB s’est hier félicitée de la décision, affirmant dans un communiqué : « Le prétendu scandale soulevé par Mario Goijman, à grands renforts de déclarations multimédiatiques, ne reposait sur rien de sérieux. C’est ce que le président de la FIVB, Rubén Acosta H., n’a cessé d’affirmer. La justice lui donne aujourd’hui raison ». – (avec A. J.) LE CNOSF CONFORTE LA FÉDÉRATION. – Saisi par les clubs de Sète et de Narbonne, le Comité national olympique français a conforté le choix de la Fédération française de procéder à un deuxième tirage au sort des quarts de finale de la Coupe de France, le 22 février dernier. T O UR N OI D E V A R S O VI E ( POL , 15-18 mars). – Huitièmes de finale des welters : Olejniczak (POL) b. Noël 28-19. AUJOURD’HUI. Quarts de finale. Coq : Boumerdaci-Sakarinis (CHY). Plume : Ziouti-Touray (GAM). Légers : DangnokoNarkevicius (LIT). SKI DE FOND BJOERGEN TOUT PRÈS DU GROS GLOBE. – La Norvégienne Marit Bjoergen a devancé sa concurrente directe au classement général de la Coupe du monde, la Canadienne Beckie Scott, lors du sprint de Changchun, augmentant encore son avance avant la finale de Sapporo ce weekend. Le Suédois Björn Lind, quatrième de l’épreuve chinoise, a remporté le petit globe de la discipline. COUPE DU MONDE (Changchun [CHN], 15 mars). – Sprint HOMMES : 1. Fredriksson (SUE) ; 2. Eigenmann (SUI) ; 3. Newell (USA) ; 4. Lind (SUE) ; 5. Roenning (NOR). Coupe du monde 2006 (après 23 épreuves sur 24) : 1. Angerer (ALL), 805 pts ; 2. Hetland (NOR), 568 ; 3. Svartedal (NOR), 537 ; 4. Lind (SUE), 531 ; 5. Vittoz, 482 ; … 20. Jonnier, 235 ; 34. Rousselet, 150 ; 60. Darragon, 92 ; 61. Gaillard, 83 ; 70. Perrillat, 68 ; 127. Chauvet, 14 ; 177. Fanjas Claret, 1. Sprint FEMMES : 1. Bjoergen (NOR) ; 2. Scott (CAN) ; 3. Gjoemle (NOR) ; 4. Solli (NOR) ; 5. Crawford (CAN). Coupe du monde 2006 (après 23 épreuves sur 24) : 1. Bjoergen (NOR), 986 ; 2. Scott (CAN), 920 ; 3. Tchepalova (RUS), 756 ; 4. Sachenbacher (ALL), 656 ; 5. Kuitunen (FIN), 620 ; … 34. Philippot, 173 ; 46. Perrillat, 98 ; 77. Vina, 18 ; 85. Storti, 15 ; 96. Jaeggy, 10 ; 111. Weibel, 6 ; 114. Bourgeois Pin, 5 ; 117. Hugue, 4. Dernière étape : sprint par équipes H et F samedi, poursuite H et F dimanche à Sapporo (JAP). HOCKEY SUR GLACE Dijon surprend Briançon QUARTS DE FINALE (2e match). – HIER : Grenoble - Mont-Blanc, 3-2 (1-1, 1-0, 1-1) ; Rouen-Angers, 3-1 (0-0, 1-0, 2-1) ; Amiens-Épinal, 5-1 (2-1, 1-0, 2-0) ; BriançonDijon, 1-2 t.a.b. (1-1, 0-0, 0-0, 0-0). Grenoble, Rouen et Amiens mènent 2 victoires à 0. Briançon et Dijon sont à égalité une victoire partout. GRENOBLE - MONT-BLANC : 3-2 (1-1, 1-0, 1-1) Arbitre : M. Bocquet. 3 300 spectateurs. Pénalités.- GRENOBLE : 18’ (9 × 2’) ; MONTBLANC : 24’ (7 × 2’ + 10’). Buts. – GRENOBLE : 15’5’’ Y. Sadoun (Meunier) ; 20’19’’ Hecquefeuille (Meunier) ; 56’18’’ Papa (Bonnard). MONT-BLANC : 19’59’’ Carry (Gachet) sup. num. ; 45’56’’ Pouget (Croz) ROUEN - ANGERS : 3-1 (0-0, 1-0, 2-1) Arbitre : M. Avavian. 2298 spectateurs. Pénalités. – ROUEN : 22’ (11 × 2’) ; ANGERS : 18’ (9 × 2’). Buts. – ROUEN : 35’42’’ Salomaa (Thinel, Mallette) ; 43’49’’ Desrosiers (P.-E. Bellemare, Salminen) ; 57’47’’ Thinel. ANGERS : 54’10’’ S. Lacroix (J. Bellemare, Rodrigue). AMIENS - ÉPINAL : 5-1 (2-1, 1-0, 2-0) Arbitre : M. Bergamelli. 2 216 spectateurs. Pénalités. – AMIENS : 8’ (4 × 2’). EPINAL : 58’ (4 × 2’ + 5’ + 20’ + 25’). Buts. – AMIENS : 0’16’’ Mortas (Pazak, Roussel) ; 8’45’’ Gras (F. Rozenthal, J. Marcos) ; 23’52’’ E. Marcos (J. Marcos, F. Rozenthal) ; 41’09’’ L. Sadoun (Gras) ; 41’34’’ J. Marcos. ÉPINAL : 18’19’’ Plch (Ablad, Slovak) inf. num. BRIANÇON - DIJON : 1-2 t.a.b. (1-1, 0-0, 0-0, 0-0, 0-2) Arbitre : M. Bourreau. 1 600 spectateurs. Pénalités. – BRIANÇON : 28’ (9x2’+10’) ; DIJON : 18’ (9x2’). Buts. – BRIANÇON : 18’2’’ Hubacek (Orsolini) sup. num. DIJON : 17’15’’ Gillet (Sucko), Séries au meilleur des cinq matches troisième et quatrième (si nécessaire) matches, demain et samedi. Cinquième match (si nécessaire) mardi 21 mars. Premier, deuxième et éventuel cinquième match sur le terrain du premier nommé. NHL. MARDI : Washington - Buffalo, 4-6 ; Toronto - Boston, 5-4 a.p. ; Carolina NY Rangers, 5-3 ; Ottawa - Tampa Bay, 4-3 ; Nashville - Vancouver, 5-0 ; Minnesota Edmonton, 1-2 ; New Jersey - NY Islanders, 1-6 ; Los Angeles - Phoenix, 2-6. JEUDI 16 MARS 2006 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge INDIAN WELLS. – Martina Hingis est bel et bien de retour au plus haut niveau. Et elle le prouve chaque jour un peu plus… (Danny Moloshok / Reuters) « EN DÉCEMBRE DERNIER, je ne pensais pas réussir de grands Jeux. J’estimais que j’étais en retard de préparation. Il y avait eu aussi la naissance de ma fille Zélie en octobre 2004. Et voilà que j’en suis à trois médailles ici. C’est incroyable. » Tranquillement installée sur un canapé du village olympique de Sestrières, Anne Floriet cherche à comprendre les raisons de ses succès. Hier, elle a empoché le bronze sur le 10 km classique « debout ». « C’est la première fois que je gagne une médaille olympique en ski de fond, en plus en classique. J’y tenais. Parce que c’est une épreuve très difficile, peut-être la plus dure. Et j’aime souffrir. » Marguerettaz, lui, 12e du 10 km « assis », a un peu déçu. – Y. Ri. « La date est réservée pour lui, affirme son promoteur Michel Acariès. Je voudrais l’opposer au Mexicain Israel Vasquez, champion WBC et IBF des super-coq. J’ai déjà commencé les négociations avec l’entourage de Vasquez, lequel défendra d’abord ses titres le 24 avril au Texas. » – A.-A. F. Bleu 22 8 7 des coups. C’est sur des coups de tête que j’ai été ouvert aux arcades sourcilières. Dans mes six Championnats WBA, je n’ai été sonné que deux fois, contre le Vénézuélien Tagliaferro et le Mexicain Zarate. C’est quand même pas beaucoup. Avec moi, le public prend du plaisir. Si je boxais en styliste, je prendrai d’ailleurs davantage de coups. Quant à mon nez, c’est l’équivalent des oreilles de rugbymen. Un ami iranien, qui est chirurgien, me l’arrangera à la fin de ma carrière. » S’il conserve son titre samedi, Monshipour remontera sur un ring le 2 décembre prochain à Paris-Bercy. Jaune Rouge Jaune 4 Laine (FIN, (FIN 67) DEMENTIEVA (RUS, 8) Li Na (CHN, 70) CHAKVETADZE (RUS, 36) IVANOVIC (SEM, 19) GRÖNEFELD (ALL, 18) Ani (EST, 77) PEER (ISR, 35) SHARAPOVA (RUS, 5) MYSKINA (RUS, 12) SAFINA (RUS, 21) HINGIS (SUI, 32) DAVENPORT (USA, 4) LEVALLOIS. – Rencontre courtoise entre Mahyar Monshipour et le boxeur thaïlandais Somsak (à droite) avant le choc de samedi. (Photo Pierre Lablatinière) Floriet poursuit sa moisson La Suissessea affronté sept joueuses classéesdans le top 10 depuis son retour à la compétition. Elle est menée 5-2. JANVIER. – Sydney, Rebound Ace, perd contre Henin (8e mondiale), 6-3, 6-3. JANVIER. – OPEN D’AUSTRALIE, Rebound Ace, perd contre Clijsters (1re), 6-3, 2-6, 6-4. FÉVRIER. – Tokyo, indoor, bat Sharapova (4e), 6-3, 6-1. FÉVRIER. – Tokyo, indoor, perd contre Dementieva (9e), 6-2, 6-0. FÉVRIER. – Dubaï, dur, perd contre Sharapova (4e), 6-3, 6-4. MARS. – Doha, Rebound Ace, perd contre Mauresmo (2e), 6-2, 6-2. MARS. – Indian Wells, dur, bat Davenport (4e), 6-3, 1-6, 6-2. (Le classement entre parenthèses est celui de la joueuse au moment où Hingis l’a affrontée) EENINN (BE ( L, 33)) (BEL, 1 HHENIN SUGIY U YAMA (JAP, ( APP, 25) (JA 255)) 144 SUGIYAMA D ULCO U O ((ARG, (ARRGG, 29) 299)) 17 DULCO LA PREMIÈRE RENCONTRE entre Mahyar Monshipour et le Thaïlandais Somsak, hier midi lors d’une conférence de presse dans un grand hôtel de Levallois, a été aussi courtoise que leur championnat, aprèsdemain au Palais des Sports MarcelCerdan de cette ville des Hauts-de-Seine, sera spectaculaire et disputé. « Cela fait deux mois et demi que je me prépare pour ce combat, précise le challenger officiel du champion WBA des super-coq. J’ai fait 186 rounds contre huit sparring-partners. C’est la première fois que je viens en Europe, mais je n’ai pas de problème avec la nourriture, car j’ai pris un hôtel dans le quartier asiatique de Paris et je mange dans un restaurant thaï. Et je suis sûr que le public français sera bien avec moi. Monshipour est très fort, mais je suis venu prendre sa place. Mon fils a quatre mois et je voudrais qu’il ne boxe jamais, car c’est trop dur. Je ne veux pas qu’il passe par où je suis passé. Pour ça, il faut que je prenne le titre. » Présent depuis plus de dix jours en France, Somsak s’est installé à Paris dans le XIIIe arrondissement tandis que le champion WBA, arrivé hier matin de Poitiers, s’est empressé d’y repartir l’après-midi. « Il gagne tout avant la limite, remarque le Français, mais il n’a jamais eu un Monshipour en face de lui. Depuis quatre mois, je ne travaille qu’en fonction de lui, grand et gaucher. Si on me mettait un droitier samedi, je ne saurais plus le boxer. Et qu’on arrête de dire que je prends JEUX PARALYMPIQUES À la lutte avec les meilleures SIMPLE SIM P FEM MM MEESS Si le Français, garde son titre contre le Thaïlandais Somsak, samedi, il devrait disputer un combat de réunification le 2 décembre à Bercy. Noir Bleu Noir Et ce malgré un bras tremblotant au moment de décrocher sa deuxième victoire de l’année sur une Top 10 (après Sharapova) : « Je me suis souvenue d’avoir mené un set et 4-1 puis 4-2, 40-15, contre Lindsay en finale ici même en 2000, avant de perdre (6-0 au troisième set).Quand je me suis retrouvée à 4-1 en ma faveur (au troisième set), j’ai prié pour faire 5-1. Et quand j’ai marqué le jeu, j’ai été super contente » , raconta-t-elle, comme pour montrer qu’elle aussi a ses faiblesses. Pourtant, celles-ci se voient de moins en moins. Avec un bilan de vingt victoires pour six défaites (dont cinq face à des Top 10), Martina Hingis n’a plus CHAMPIONNAT WBA DES SUPER-COQ 15 Bleu Rouge Noir Jaune BASKET EUROLIGUE (Top 16, 4 journée) e Un « Yak » au poil dur SLUC Nancy : décès de Jean-Jacques Eisenbach Intérieur reconverti ailier, Yakhouba Diawara veut briller avec Bologne pour rejoindre les Bleus. Vainqueur de l’Euro juniors avec la génération Parker, passé par la NCAA, puis revenu à Dijon, où il s’est distingué cette saison, Yakhouba Diawara a rejoint fin février la Fortitudo Bologne, un club d’Euroligue. (Photo Euroleague) Le CSKA en quarts GRÂCE À SA VICTOIRE contre les Lituaniens de Vilnius, le CSKA Moscou est la première équipe mathématiquement qualifiée pour les quarts de finale de l’Euroligue. RÉSULTATS GROUPE D. – MARDI : Malaga - Olympiakos, 75-87. AUJOURD’HUI : Barcelone - Zalgiris Kaunas. Classement : 1. Olympiakos, 7 pts ; 2. Barcelone, 6 (-1 m) ; 3. Malaga, 5 ; 4. Z. Kaunas, 3 (-1 m). GROUPE E. – AUJOURD’HUI : M. Tel Aviv Real Madrid (Sport +) ; Ü. Istanbul - F. Bologne. Classement : 1. Real Madrid, 6 pts ; 2. M. Tel Aviv, 5 ; 3. F. Bologne, 4 ; 5. Ü. Istanbul, 3. GROUPE F. – HIER : CSKA Moscou - Vilnius, 79-69 ; Vitoria-Bamberg, 71-51. Classement : 1. CSKA Moscou, 8 pts ; 2. Vitoria, 7 ; 3. L.R. Vilnius, 5 ; 4. Bamberg, 4. GROUPE G. – HIER : Trévise - E.P. Istanbul, 94-87 ; Panathinaïkos - C. Zagreb, 88-69. Classement : 1. C. Zagreb, 7 pts ; 2. Efes Pilsen Istanbul (+5), 6 ; 3. Trévise (-5), 6 ; 4. Panathinaïkos, 5. CSKA MOSCOU - L.R. VILNIUS : 79-69 (22-20 ; 19-10 ; 14-24 ; 24-15) CSKA MOSCOU : Papaloukas (9), Panov (3), Zavourev, Smodis (16), Vanterpool (12), Holden (11), Savrasenko (11), Kurbanov, Langdon (14), Van Den Spiegel (3). Entraîneur : E.Messina. L.R. VILNIUS : Lukauskis (10), Slezas (3), Stelmahers (13), House (6), Delininkaitis (11), Cukinas (2), Jasaitis (17), Javtokas (5), Nielsen, Becker (2). Entraîneur : N. Spahija. AUTOMOBILE Diawara ne succombe aux chants des sirènes des Ligue d’été, et plante là des Bleus qui avaient encore cinq matches à jouer. On parla de « désertion »... « Claude m’avait donné ma chance et je l’en remercie. Mais quand les invitations des clubs sont arrivées, je n’avais pas encore de club, je ne savais pas dans quelle direction aller, je ne voulais rien négliger. Il y avait une décision à prendre, je l’ai prise », justifie-t-il aujourd’hui. Pour autant, on croit savoir que son profil intéresse toujours le sélectionneur. Lui, en tout cas, n’en démord pas. « Les ponts ne sont pas coupés. Pendant la Semaine des As à Dijon (mi-février), Claude est venu me voir, on a discuté une quinzaine de minutes. Il m’a dit qu’il était surpris de mon adaptation rapide au jeu, au Championnat, qu’il aimait bien mon envie. Je n’ai pas eu de contact depuis, mais, pour moi, la porte reste ouverte. L’équipe de France, ça me tient à cœur. Ce que j’ai vécu avec le titre de champion d’Europe juniors en Croatie, c’est une expérience unique. Alors un Championnat du monde, des JO… » LILIANE TRÉVISAN Yakhouba DIAWARA 1,99 m, vingt-trois ans. Né le 21 août 1982 à Paris. Ailier - ailier-fort. Clubs : Dijon (1998-2001), Southern Idaho (2001-2003, junior college), Pepperdine (2003-2005, NCAA), Dijon (2005-2006), Fortitudo Bologne (depuis février 2006). Stats 2005-2006. – Dijon : 16,5 pts (41,6 % de réussite), 5,8 rbds, 1,5 passe en 31 minutes de moyenne. Palmarès : champion d’Europe juniors (2000), médaillé de bronze à l’Euro des moins de 20 ans (2002) ; internationaljuniors 20 et moins et A’. MONTPELLIER - VILLENEUVE-D’ASCQ : 70-68 (13-21 ; 26-13 ; 12-13 ; 19-21) MONTPELLIER : Das Neves (8), G. Bertal, Perotto (10), Samoroukova (22), Ronot (2), Skrela (13), E. Bertal (15). Entraîneur : J. Ruiz. VILLENEUVE-D’ASCQ : Massaline (12), Seigle, Fombonne (12), Marcauskaite (5), E. Gomis (13), Wambe (15), Blue (11). Entraîneur : A. N’Diaye. VALENCIENNES - MOURENX : 86-56 (20-10 ; 26-11 ; 16-22 ; 24-13) VALENCIENNES : Le Dréan (8), Harrower (17), Gruda (12), Hermouet (6), Gruszczynski (1), Digbeu (10), Kireta (11), Grgin-Fonseca (13), Tuvic (8). Entraîneur : L. Buffard. MOURENX : Arrondo (4), Kevorkian (4), Lacrabe, Vishnyakova (12), Agbatan (6), Gérard, Castets, Whitmore (21), Boyer-Tzekova (9). Entraîneur : V. Demory. CHALLES - BOURGES : 55-79 (9-23 ; 19-14 ; 13-17 ; 14-25) CHALLES : Pognon (4), Cayot (6), Cardin, Duvivier, Peyrol (4), Pilyashenko (6), Luptakova (12), Janostinova (21), Savic (2). Entraîneur : C. Benintendi. BOURGES : Godin (6), Palau (12), Melain (4), Dumerc (9), Jekabsone (14), N’Goyisa (17), Krawczyk (3), Reghaïssia (14). Entraîneur : P. Vincent. NBA EXPRESS Les nouveaux Kings LES RÉSULTATS Philadelphie-Toronto, 97-111 ; Charlotte-Washington, 114-119 ; Miami-Utah, 121-83 ; Memphis-Boston, 93-76 ; Dallas-Cleveland, 91-87 ; Chicago-Portland, 95-66 ; San Antonio - New Orleans/Oklahoma City, 96-81 ; Seattle-Phoenix, 120-129 ; Sacramento - LA Lakers, 114-98. LE FAIT DU JOUR Les Kings sont de retour dans la course aux play-offs et ce ne sont pas les Lakers, dominés lundi à Sacramento, qui diront le contraire. Porté par un Ron Artest omniprésent en attaque (28 pts, 5 rbds, 4 p.d., 3 contres), comme en défense sur Kobe Bryant (30 pts à 12/28, 7 rbds, 7 p.d.), Sacramento a fait plier les visiteurs dans le dernier quart. Ce match clé dans l’optique de ce dernier ticket pour les play-offs de l’Ouest permet aux Kings (33 v.-31 d.) de subtiliser la 7e place du classement à leur rival californien (33-32). « Nous nous sommes placés, admet le coach Rick Adelman. Il y a désormais beaucoup d’attentes, mais il ne faut pas se relâcher. » Sacramento n’a plus connu la défaite à domicile depuis le 8 janvier et après avoir perdu ses deux premiers matches consécutifs à l’arrivée de Ron Artest, totalise 15 victoires dans ses vingt derniers matches. LES FRANÇAIS PANATHINAÏKOS - C. ZAGREB : 88-69 (19-24 ; 25-16 ; 15-18 ; 29-11) PANATHINAÏKOS : Alvertis (18), Papanikolaou (2), Lakovic (10), Batiste (18), Hatzivrettas, Spanoulis (22), Tsartsari, Diamantidis (6), Scepanovic (2), Tomasevic (10). Entraîneur : Z. Obradovic. C. ZAGREB : Penn (19), Kus (9), Skelin (7), Davison (12), Warren (5), Rancic (11), Marcelic (3), Zuza, Rozic, Markota (3). Entraîneur : D. Anzulovic. Retour à la normale pour Tony PARKER. Le meneur des Spurs joue les patrons (20 pts à 8/16, 11 p.d., 4 int., 2 rbds, 1 b.p. en 34 min) face aux Hornets de Chris Paul (16 pts, 7 p.d., 3 int.). Perturbé par les fautes, puis la décision de son coach d’aligner un cinq de petite taille pour rivaliser avec les coureurs de Phoenix, Johan PETRO n’a passé que neuf minutes sur le terrain, totalisant toutefois 6 points (3/6 aux tirs) et 8 rebonds pour Seattle ! Un rendement digne de l’incroyable Boris DIAW, lequel a encore flirté avec le triple-double (16 pts à 7/14, 9 rbds et 7 p.d. en 40 min, plus 3 b.p.). Il enchaînait hier sur le terrain des Clippers. Ronny TURIAF a pris deux rebonds en cinq minutes lors de la coûteuse défaite des Lakers à Sacramento. Il jouait la nuit dernière face à Minnesota et son modèle, Kevin Garnett. 12 HEURES DE SEBRING FORMULE 1 Rosberg, graine de champion Auteur de débuts tonitruants, Nico, le fils de Keke, semble promis à un bel avenir en F 1. C’EST FOU comme tout va très vite en F 1. Prenez Nico Rosberg, par exemple. Vendredi dernier, à Bahreïn, lors d’une première séance d’essais qu’il passa sur le muret des stands afin de préserver son moteur, le pilote Williams, qui a un nom mais aussi une gueule, fut la cible de tous les photographes. Tous étaient à l’affût de la moindre expression sur ce visage de poupon dont la longue chevelure blonde flottait dans le vent de Sakhir. Deux jours plus tard, après la course, le môme était de nouveau sous le feu des projecteurs. Mais cette fois, plus que le voir, on voulait l’écouter. Avoir les premières impressions de celui qui venait d’émerveiller le paddock par l’assurance avec laquelle il avait mené son premier Grand Prix et décroché la septième place. Si, sur le strict plan comptable, plusieurs bizuths ont connu des débuts aussi prolifiques – il est le 53e pilote à terminer son premier GP dans les points – la manière a marqué les esprits, rappelant l’entrée en scène fracassante de Jacques Villeneuve, également au volant d’une Williams, en 1996 (pole-position et deuxième place à Melbourne). Auteur de deux dépassements autoritaires sur les Red Bull de Klien et Coulthard, Nico Rosberg est devenu, à vingt ans et huit mois, le plus jeune pilote à réaliser le meilleur tour en course, dépossédant au passage Fernando Alonso de l’un des records de précocité (*). « Ah ! C’est sûr que vu sous cet angle, ça le fait !, réalisaitil à peine. Je ne pouvais pas rêver mieux pour ma première course. » L’histoire est d’autant plus belle que la carrière de Rosberg junior en Grand Prix commença de la pire des façons, par un accrochage dans le premier virage. « Je n’ai pas encore revu les MARDI : Rezé Nantes (NF 1) - Mondeville (LFB) 49-75. HIER : Montpellier (LFB) - Villeneuved’Ascq (LFB), 70-68 ; Valenciennes (LFB) - Mourenx (LFB), 86-56 ; Challes (LFB) - Bourges (LFB), 55-79. Demi-finales le samedi 22 avril. images mais c’est probablement ma faute, racontait alors Rosberg sans chercher d’excuse. J’étais à l’intérieur et je pensais qu’Heidfeld allait me laisser plus de place car il me voyait. Ce n’est pas ce qui s’est passé et on s’est touchés. » Aileron avant cassé, le pilote Williams repassait par la case stand et perdait quarante-cinq secondes dans l’opération, semblant condamné à une course dans l’anonymat du peloton. Mais il y a du Rosberg dans ce gamin-là. Sûrement aussi pugnace que son père, le jeune Nico, sacré en GP 2 l’an dernier, effectua une formidable remontée. « Je suis sûr qu’après le premier virage, mon père a remballé ses affaires et est parti à l’hôtel voir la suite du Grand Prix, plaisantait-il. Mais peut-être qu’il est revenu après, quand il a vu ce qu’il se passait. J’ai attaqué comme un dingue, un peu comme lui dans les années 80. » Il a bluffé son père Au volant de sa Williams-Cosworth – ensemble châssis-moteur avec lequel son père fut titré en 1982, il enchaînait les tours rapides et grappillait des places au gré des arrêts ravitaillements. Puis il claquait son quarante-deuxième tour en 1’32’’408, améliorant de 0’’115 le meilleur tour en course réalisé peu avant par Michael Schumacher au plus fort de sa bagarre avec Fernando Alonso. Le plus beau était à venir. Ressorti des stands en neuvième position, Rosberg alla chercher ses premiers points au courage. « À la radio, l’équipe m’a dit : “Attaque ! Tu peux revenir sur les Red Bull ! Tu leur prends une seconde au tour !” Alors je me suis dit : “Waouh, eh bien, allons-y !”, même si je pensais que ce serait dur car on m’avait dit qu’il était impossible de doubler en F 1 ! Je me suis bien amusé, surtout dans la bagarre avec Coulthard. » Roues contre roues avec l’Écossais aux 194 Grands Prix et 13 victoires, le petit bleu prenait le dessus dans l’avantdernier tour et gagnait le respect de ses pairs… et de son père ! « Je suis vraiment très heureux pour lui, commentait Keke. Je n’avais jamais pensé qu’il serait capable d’être aussi mature en piste. On aurait dit un vieux briscard. Il m’a bluffé ! » « Il a roulé aussi vite qu’Alonso et Schumacher !, s’enthousiasmait Patrick Head, le directeur de Williams. Je retrouve en lui beaucoup de l’esprit de son père et beaucoup de son habileté… mais peut-être en plus calme. » Après son coup d’éclat, le héros du jour affichait ainsi une tranquillité étonnante : « J’ai pris le départ plutôt relax. J’avais tout à gagner. C’est peut-être pour ça que j’étais un peu moins nerveux que d’habitude. En GP 2, c’était différent, je jouais le titre. Là, je voulais juste montrer à l’équipe ce dont j’étais capable. La suite ? Le Grand Prix de Malaisie sera certainement plus dur physiquement car il fera plus chaud. En plus, contrairement à ici, je ne connais pas le circuit. Mais la voiture est rapide alors on peut espérer bien figurer. De toute façon, je me fixe toujours des objectifs assez hauts car je n’aime pas être derrière ! » Le garçon n’ayant semble-t-il pas peur des défis, il peut rêver de devenir le neuvième pilote de l’histoire à remporter une course dès sa première saison et priverait alors Fernando Alonso de son record de plus jeune vainqueur en Grand Prix. Il faut parfois du temps pour passer du rêve à la réalité. Mais tout va tellement vite en F 1… Allemagne Vingt ans, né le 27 juin 1985 à Wiesbaden (Allemagne) 1,78 m ; 71 kilos. 2006 : débute en F 1 chez Williams (7e de son 1er GP). 2005 : vainqueur des GP 2 Series (6 victoires). 2004 : gagne le Challenge MacaoBahreïn F 3 ; 4e des F 3 Euroseries. 2002 : champion d’Allemagne en Formule BMW. 2000 : vice-champion du monde de karting en Formule A. 1997 : champion de France minimes de kart. PROGRAMME DEMAIN. – De 4 heures à 5 heures : essaislibres1 ; de 7heures à8 heures: essais libres 2. SAMEDI.–4 heures-5 heures: essais libres 3 ; 7 heures : qualifications. DIMANCHE. – 8 heures (15 heures, heure locale) : départ de la course. CHAMPIONNAT DU MONDE (après 1 GP). – Pilotes : 1. Alonso (Renault), 10 pts ; 2. M. Schumacher (Ferrari), 8 ; 3. Räikkönen (McLarenMercedes), 6 ; 4. Button (Honda), 5 ; 5. Montoya (McLaren-Mercedes), 4 ; 6. Webber (Williams-Cosworth), 3 ; 7. Rosberg (Williams-Cosworth), 2 ; 8. Klien (Red Bull-Ferrari), 1. Constructeurs : 1. Renault, 10 ; 2. McLaren-Mercedes, 10 ; 3. Ferrari, 8 ; 4. Honda, 5 ; 5. Williams-Cosworth, 5 ; 6. Red Bull-Ferrari, 1. JÉRÔME BOURRET (*) Vingt et un ans et dix mois lorsqu’il signa le meilleur tour du GP du Canada 2003. Nico ROSBERG Ne vous fiez pas aux apparences ! Sous sa chevelure blonde et des airs angéliques, Nico Rosberg cache un tempérament de battant, à l’image de son père Keke. (Photo Bruno Fablet) JEUDI 16 MARS 2006 CHANGEMENTS DE MOTEURS. – Leur V 8 ayant donné des signes de faiblesse à l’issue du GP de Bahreïn, Felipe Massa (Ferrari) et David Coulthard (Red Bull) attaqueront l’épreuve malaisienne demain avec un propulseur neuf. En vertu du règlement qui veut qu’un moteur tienne la distance de deux Grands Prix, ce changement vaudra aux pilotes de rétrograder de dix places sur la grille de départ par rapport à leur temps de qualification. L’Audi diesel entre en course MÊME PAS COURUE, la 54e édition des 12 Heures de Sebring se veut déjà légendaire. L’épreuve américaine, dont le départ sera donné samedi à 10 h 43 (16 h 43, en France), est en effet la première grande classique du calendrier international à accueillir une voiture à moteur Diesel candidate à la victoire : l’Audi R 10 propulsée par un V 12 TDI 5,5 l de 650 ch. Pour sa première apparition en compétition, la petite nouvelle d’Ingolstadt doit se montrer digne de son illustre aînée. Le Mans, Sebring, ALMS, la prestigieuse R 8 a en effet tout gagné en Endurance ou presque... s’imposant dans 61 des 77 épreuves qu’elle disputa. Pour mener les inédites R 10 en Floride, mais aussi pour décrocher leur engagement aux prochaines 24 Heures du Mans – la liste définitive des concurrents sélectionnés par l’ACO sera publiée à la fin de ce mois –, Audi a misé sur des équipages expérimentés : Biela-Pirro-Werner et Capello-Kristensen-McNish. Ce samedi, deux autres légendes du sport auto tenteront de contrer les desseins d’Audi : Porsche et Penske, qui se sont associés pour aligner deux RS Spyder-LMP 2, capables en performance pure de viser la victoire, au même titre que la nouvelle Lola du team Dyson. En GT 1, duel attendu entre Corvette et Aston Martin, soit là encore deux grands noms de la compétition. – C. Cap. La glace prend au Stade de France À peine les crampons des rugbymen remisés, dimanche dernier, ce sont les « engins de terrassement » qui ont pris possession du Stade de France à Saint-Denis afin d’y préparer l’ovale de glace pour la Superfinale du Trophée Andros (hors-championnat), samedi prochain (*). Tous les participants de la saison 2005-2006 seront là avec, pour les meilleurs, l’envie, devant le public parisien, de prendre leur revanche face à Yvan Muller qui a arraché un dixième titre au volant de sa Kia : Franck Lagorce (Fiat), Jean-Philippe Dayraut (BMW) et, bien sûr, le team Toyota au grand complet. Pour ces courses en peloton, l’équipe aux Corolla a d’ailleurs fait appel à une recrue supplémentaire : Olivier Panis rejoignant Alain Prost sur la même auto, c’est Anthony Beltoise qui viendra prêter main forte à Bertrand Balas sur la seconde. Autre vedette inhabituelle – mais pas inconnue – du Trophée : Stéphane Peterhansel, qui courra sur les deux tableaux, sur deux roues en Pilot Bike et sur quatre roues avec la Renault Clio III. On dit d’ailleurs que le multiple vainqueur du Dakar s’est sérieusement entraîné, ces derniers jours. Ce spectacle, Sébastien Loeb y jettera sans doute un œil… intéressé, mais l’ex-vainqueur du rallye de Suède ne sera, cette année, présent que pour une démonstration au volant de la Citroën C4 WRC dont ce sera la première sortie en public. – S. B. (*) À partir de 16 heures. Renseignements sur www.tropheeandros.com ou location sur place. POR LAS PAMPAS : ALPHAND FON. – Journée noire pour Roma : trahi par l’embrayage de son Pajero, l’Espagnol a perdu la tête du rallye et doit laisser filer Alphand vers une victoire attendue. – M.-F. E. 7è étape. – AUTOS : 1. Alphand-Picard (Mitsubishi), les 176 km en 2 h 18’28’’ ; 2. Shmakov-Mishin (RUS, Buggy Zil), à 31’24’’ ; 3. Hernandez-Figueroa (CHL, Toyota), à 1 h 38’55’’ ; 4. Roma-Magne (ESP, Mitsubishi), à 1 h 43’24’’; etc. Classement général : 1. Alphand-Picard, 25 h 38’28’’ ; 2. Roma-Magne, 1 h 43’21’’ ; 3. Shmakov- Mishin, à 6 h 01’16’’ MOTOS : 1. Coma (ESP, KTM), les 176 km en 2 h 14’36’’ ; 2. Casteu (KTM), à 4’12’’ ; 3. Terranova (ARG, KTM), à 5’27’’ ; etc. Classement général : 1. Coma, 25 h 25’12’’ ; 2. Casteu, à 38’43’’ ; 3. Lopez, à 2 h 17’20’’... PAGE 15 Bleu Rouge Noir Jaune Rouge Rouge Jaune dernière mutation. Mais j’aime jouer 3, tu cours plus, tu as plus d’espaces, tu peux monter la balle, et je suis plus costaud qu’un trois habituel. » La chose n’avait pas échappé à Claude Bergeaud qui, l’été dernier, lui avait proposé ce poste au sein de la sélection A’ en tournée aux ÉtatsUnis. « Repositionné au poste 3, il avait proposé un volume de jeu fort intéressant et son évaluation le dirigeait vers une sélection en A, à condition de continuer le travail journalier à ce poste », avait alors déclaré le sélectionneur. C’était avant que TRÉVISE - E.P. ISTANBUL : 94-87 (21-20 ; 18-21 ; 24-19 ; 31-27) TRÉVISE : Siskauskas (21), Soragna (13), Mordente (9), Slokar (7), Bargnani (12), Nicholas (21), Goree (8), P. Popovic (3), Santangelo. Entraîneur : D. Blatt. E.P. ISTANBUL : Arslan (9), Ermis, Domercant (17), Prkacin (21), Akyol (5), Yilmaz, Gonlum (1), Granger (30), Peker (4). Entraîneur : O. Mahmuti. COUPE DE FRANCE FEMMES (quarts de finale) Bleu Ailier à Bologne Là encore, parti au débotté, le « Yak » ne traîne pas pour trouver ses repères, dans un registre pourtant différent. « Ils ne voulaient pas de moi comme intérieur. À Dijon, je jouais numéro 4, mais là-bas, avec des joueurs à 2,16 m (Bagaric), 2,08 m (Lorbek), ils m’ont dit qu’ils avaient besoin de moi en ailier. Je suis le plus athlétique de l’équipe, et ils avaient besoin d’un 3 qui pénètre, va au rebond, marque des points », explique-t-il. Intronisé dans le cinq de départ dès son deuxième match d’Euroligue – face au champion d’Europe, le Maccabi Tel-Aviv –, il commence à faire sa niche dans la rotation (7 pts et 6 rbds en 16 min, le week-end dernier, lors du choc au sommet face à Trévise) et dispute aujourd’hui un match-clef à Istanbul face à Ulker. « Je suis à l’aise sur les deux postes, j’ai joué sur les deux aux États-Unis », précise-t-il sur sa NCAA : NOAH DÉMARRE. – Joakim Noah entame le tournoi final universitaire aujourd’hui à Jacksonville, avec Florida contre South Alabama. Ce match sera retransmis demain à 17 h 45 sur Sport +, qui offrira une couverture extensive de la « March Madness ». Jaune VITORIA - BAMBERG : 71-51 (22-6 ; 16-14 ; 12-15 ; 21-16) VITORIA : Scola (5), Prigioni (2), Hansen (3), Vidal (11), Ukic (5), P. Drobnjak (9), David (9), Splitter (3), Jacobsen (17), Chalmers (7). Entraîneur : V. Perasovic. BAMBERG : Ensminger (4), Mallet (7), Stafford (4), Helmanis (2), Pavic (2), Garrett (11), Phelps (2), Nahar, Begley (2), Nelson (8), Simpkins (9). Entraîneur : D. Bauermann. GRAVELINES : OWENS OUT ! – À Gravelines, c’est l’hécatombe. Après Wheeler, Dubos et l’espoir Nicolas Taccoen, c’est au tour d’André Owens (lésion sur le tendon d’Achille côté droit) d’être en arrêt. L’arrière naturalisé sera absent dix jours et ne jouera donc pas samedi contre Bourg. Un match où le BCM, qui n’a pu qualifier à temps un nouveau meneur US, se présentera à la mène avec Arnaud Kerckhof, secondé par l’espoir Loïc Akono. – H. L. Noir Bleu Noir JACQUES MONCLAR, son coach à Dijon cette saison, voyait en lui, quand il perforait les raquettes, la rage et la force du taureau. Et sans doute que Yakhouba Diawara, que ses amis surnomment « Yak », a plus à voir avec l’animal de combat qu’avec le yak, ce paisible bœuf du Tibet que son diminutif évoque. Le garçon a du cœur et du jarret, et une belle énergie qui le porta très tôt à voyager loin. Formé à Dijon, il part en 2001 avec son baluchon à Southern Idaho en Junior College, avant d’intégrer Pepperdine pour deux saisons (2003-05), terminant son année senior avec 14 points et 5,7 rebonds au compteur, une nomination, en 2004, dans la All West Coast Conference Team, et de quoi attirer l’attention des clubs NBA. Pourtant, après des essais intéressants mais non concluants en Summer League, avec Miami, l’été dernier, c’est bien à Dijon qu’il renoue le fil de son histoire française un peu emmêlée. Las, la JDA se perd d’entrée dans de mauvais soubresauts, aspirée dans une spirale de défaites. Pourtant, étonnamment, Yakhouba Diawara se tient droit dans la tourmente. « Je pensais qu’il me faudrait un temps d’adaptation, après quatre saisons aux États-Unis. En plus, c’était ma première saison pro, mon premier contrat pro, et à Dijon, on avait beaucoup parlé de mon retour. Ça n’était pas un contexte facile », admet-il. Et puis, l’équipe avait été très renouvelée, on manquait de vécu collectif, de repères. On a eu des débuts difficiles. Mais le talent était là. Moi, je pensais observer, monter en puissance petit à petit. » Il fera bien plus, s’imposant en vingt-deux matches comme le leader offensif de la JDA (16,5 pts, 5,7 rbds de moyenne en 31 min) et l’un des meilleurs Français de Pro A. Dans un registre d’intérieur petit, mais puissant, dur et tonique, il se révèle un finisseur impitoyable, autant qu’un piètre révélateur du jeu des autres (1,6 passe). Mais c’est assez pour taper dans l’œil de Jasmin Repesa, le coach du champion italien Clinamio Bologne, qualifié pour le Top 16 de l’Euroligue. Jean-Jacques Eisenbach, ancien président du SLUC Nancy, est décédé mardi à l’âge de soixante-six ans des suites d’une longue maladie. Personnage marquant du basket pro, ce passionné, ancien pilote de rallye, a occupé son poste de président pendant trente ans, de 1974, alors que le club était en N 1, jusqu’en 2004. Il avait alors passé la main à Christian Fra mais était resté président du conseil de surveillance. Le SLUC, monté en Pro A en 1994, est le dernier club français à avoir remporté une compétition européenne masculine, la Coupe Korac en 2002, et il a disputé (et perdu) la finale du dernier Championnat face à Strasbourg. Depuis 2004, malgré ses ennuis de santé, Jean-Jacques Eisenbach était resté très actif, notamment auprès de la Ligue puisque, secrétaire général de l’Union des clubs (UCPB) et président de la commission paritaire, il a été un des hommes clés de l’élaboration et de la mise en œuvre de la convention collective du basket. « Sous sa direction, le SLUC a su grandir et s’adapter aux exigences du basket pro, a réagi le président de la Fédération française (FFBB), Yvan Mainini. L’agrandissement du palais des sports Jean-Weille et le travail au niveau du centre de formation sont des réussites qui font de Nancy l’un des clubs français les plus performants. » L’ancien président du SLUC était une personnalité reconnue en Lorraine. « Je perds un ami de jeunesse avec qui j’étais au lycée Poincaré mais, au-delà de nos liens personnels, il symbolisait pour tous les Nancéiens la volonté, l’enthousiasme et la rigueur dans le monde du sport », a déclaré le maire de Nancy, André Rossinot (UMP). « Le talent avec lequel il a géré le club pendant plus de trente ans est exemplaire. » Le club rendra hommage samedi à Jean-Jacques Eisenbach à l’occasion du match Nancy-Cholet. 16 Bleu Rouge Noir Jaune SKI ALPIN COUPE DU MONDE (finales) – DESCENTE HOMMES Jeudi 16 mars 2006 Grande peur dans la montagne À Are, les pentes sont douces mais les chutes violentes. Antoine Dénériaz en a fait l’amère mais pas trop dure expérience. Svindal gagne sa première descente, Walchhofer, malgré sa onzième place, son second globe de la spécialité, et Miller (deuxième) resurgit sur les podiums… Mais le héros de la course d’ouverture des finales fut le champion olympique, auteur d’une folle cabriole heureusement sans graves conséquences. ARE – (SUE) de notre envoyé spécial IL FAIT GRAND BEAU sur Are. Le nom de Svindal s’inscrit tout en haut du tableau lumineux, à la grande joie de la forte colonie norvégienne venue en toute proche voisine. Dénériaz, dont le nom est désormais parfaitement scandé par tous les speakers du monde, s’est élancé il y a quarante secondes. Il est passé à dix-huit centièmes au premier intermédiaire, troisième comme la veille à l’entraînement. Sur le premier gros saut du parcours, là où le futur vainqueur a fait courir un frisson sur le public, « en battant (son) record, 5 mètres au-dessus de la neige et 60 mètres en contrebas », estimera-t-il plus tard, le tout frais et fringant champion olympique s’envole à son tour. C’est prenant, c’est beau. Mais, juste après l’impulsion, il tourne sur lui-même, se désarticule, explose en mille morceaux à la réception… Un peu plus tard, tandis que, dans le RÉSULTATS ARE. – Suite à un examen complet et une courte période d’observation à l’hôpital local, Antoine Dénériaz avait retrouvé le sourire... et ne désespérait pas, dès hier, pouvoir être au départ du Championnat de France le 30 mars à Courchevel. (Photo Zoom) COUPE DU MONDE HOMMES (Are [SUE], 15 mars). – Finales. Températures : – 8 oC au départ ; – 6 oC à l’arrivée. Temps ensoleillé. Neige dure. Descente : 1. Svindal (NOR), 1’42’’40 ; 2. Miller (USA), 1’42’’60 ; 3. Fill (ITA), 1’42’’70 ; 4. F. Strobl (AUT), 1’42’’88 ; 5. Défago (SUI), 1’43’’05 ; 6. Aamodt (NOR), 1’43’’06 ; 7. Rahlves (USA), 1’43’’37 ; 8. Cuche (SUI), 1’43’’42 ; 9. Bertrand, 1’43’’58 ; 10. Kernen (SUI), 1’43’’59 ; 11. Walchhofer (AUT), 1’43’’61 ; 12. Mickel (GBR), 1’43’’62 ; 13. Ghedina (ITA), 1’43’’66 ; 14. Maier (AUT), 1’43’’69 ; 15. Gruber (AUT), 1’43’’71 ; 16. Büchel (LIE), 1’43’’82 ; 17. Buder (AUT), 1’43’’83 ; 18. Schifferer (AUT), 1’45’’37 ; 19. Beckmann (USA) 1’46’’47. – Dix-neuf classés. Abandons : Dénériaz, Nyman (USA), T. Grünenfelder (SUI), Kröll (AUT). COUPE DU MONDE FEMMES (Are [SUE], 15 mars). – Finales. Températures : – 6 oC au départ ; – 3 oC à l’arrivée. Temps ensoleillé. Neige dure. Descente : 1. Paerson (SUE), 1’24’’60 ; 2. Kildow (USA), 1’24’’90 ; 3. Görgl (AUT), 1’24’’96 ; 4. Hosp (AUT), 1’24’’98 ; 5. N. Fanchini (ITA), 1’25’’13 ; 6. Aufdenblatten (SUI), 1’25’’24 ; 7. Dorfmeister (AUT), 1’25’’34 ; 8. Recchia (ITA), 1’25’’37 ; 9. E. Fanchini (ITA), 1’25’’40 ; 10. Bent (SUE) et Styger (SUI), 1’25’’44 ; 12. Lindell-Vikarby (SUE), 1’25’’52 ; 13. Mazé (SLV), 1’25’’72 ; 14. Clark (USA), 1’25’’76 ; 15. Zettel (AUT), 1’25’’89 ; 16. Haltmayr (ALL), 1’25’’97 ; 17. Mart. Schild (SUI), 1’26’’00 ; 18. Montillet et Marl. Schild (AUT), 1’26’’05 ; 20. Mancuso (USA), 1’26’’19 ; 21. Berthod (SUI), 1’26’’25 ; 22. Fischbacher (AUT), 1’26’’27 ; 23. Rumpfhuber (AUT), 1’26’’30 ; 24. Meissnitzer (AUT), 1’26’’51 ; 25. Borghi (SUI), 1’26’’52 ; 26. Cook (USA), 1’26’’55 ; 27. Abderhalden (SUI) 1’28’’13. – Vingt-sept classées. bâtiment d’à côté, Antoine s’est endormi sous la surveillance d’un médecin, au retour d’un examen complet et d’une courte période d’observation au petit hôpital local, Mauro Cornaz, son entraîneur, hallucinante vidéo à l’appui, détaille les circonstances de sa chute : « Une imperceptible faute de carres et, juste au moment où il décolle, son ski droit vient taper son ski gauche, le déséquilibre. Il retombe sur les pieds, dos à la pente, bascule sur l’arrière, subit un coup du lapin. Ensuite, il glisse sous la première rangée de filets qui arrache son casque, et il vient rebondir, inconscient, contre la deuxième. » Heureusement, les fixations ont lâché dès le choc sur la piste, mais l’immense inquiétude qui saisit l’assistance à la vue d’une tête inerte et ballottée mettra du temps à se dissiper. On reverra sa grande carcasse enfin debout au bout de longues minutes. Dénériaz ne se souvient de rien : « Entre mon saut Coupe du monde 2005-2006 Hommes - GGéénéral - DESCENTE FEMMES Paerson met la pression En remportant la descente, la Suédoise ne laisse aucun répit à Janica Kostelic. ARE – de notre envoyé spécial Ce sont les petites attentions qui font les plus belles relations. alerte conso : Orange vous envoie un SMS d’alerte pour vous prévenir dans les 24 heures suivant le dépassement de votre forfait ou de votre crédit de communications. Service clients disponible de 7 h à 23 h, 7 j/7 et 24 h/24 pour les urgences, par téléphone ou sur orange.fr : il y a toujours quelqu’un pour vous écouter et répondre à vos demandes. SAV en 48 h : nos conseillers clients vous dépannent par téléphone ou vous proposent de vous faire livrer gratuitement et en 48 heures maximum un mobile de remplacement à l’adresse de votre choix en France métropolitaine(1). SMS (1) Service réservé aux coffrets Orange et valable pendant un an (SAV en 24 heures et valable deux ans si vous avez choisi un forfait Orange Pro), sous réserve que la panne soit couverte par la garantie. Remplacement par un terminal neuf ou remis à neuf. communiquons plus Bleu Rouge Noir Jaune C’EST UNE IMMENSE championne, une compétitrice de très haute volée. Celle à qui son illustre voisin, Ingemar Stenmark, prédit qu’elle battra son propre record de victoires (86) en Coupe du monde, a encore montré hier que la rage de vaincre est décidément sa première vertu : Anja Paerson, avant d’offrir ses deux genoux au scalpel du chirurgien jeudi prochain, a tout donné d’elle-même, venant cueillir son troisième succès personnel en Coupe du monde de descente : « J’adore skier à domicile, confirmait ensuite la skieuse à laquelle le maigre public de Are fait les yeux doux. Je suis très fière de trouver les ressources de me battre encore, de pouvoir gagner dans toutes les disciplines, de me laisser une chance d’espérer garder mon gros Globe… Même si elle est toute petite. Janica, c’est Janica ! Elle va revenir motivée et très forte. C’est demain (aujourd’hui) dans le super-G que l’on saura. Si elle va à la faute, ce sera encore jouable. Sinon… » Rendez-vous est donc pris pour un énième duel femme à femme avec l’autre incomparable du circuit, Janica Kostelic, restée au chaud depuis trois jours pour revenir - toujours favorite, avec une avance encore confortable mais réduite à 154 points par la grâce d’Anja – encore plus forte sur la suite et la fin des finales. Assez loin, dans un ensemble hyper serré de douze filles en moins d’une seconde, d’un trio de tête complété par Kildow et Görgl, Michaela Dorfmeister, septième, savourait son petit Globe de descente dans l’émotion de sa fin de carrière plus que dans la satisfaction du devoir accompli : « J’ai un peu raté ma course, j’aurais préféré grimper (comme cinq fois sur sept auparavant cet hiver) une nouvelle fois sur le podium, disait la future retraitée des pistes. Mais je suis heureuse de ce tracé mouvementé, bien travaillé, avec de vrais sauts, qui valorise les épreuves de vitesse féminine. Il y aura de beaux Mondiaux, l’an prochain, ici ! » Sans la reine Michi, donc, et sans Carole Montillet, elle aussi envahie de souvenirs au moment où elle bouclait sa dernière descente de Coupe du monde : « Mon corps n’accepte plus, il y avait un peu d’appréhension, et je n’ai aucun regret, disait la Villardienne, seulement dix-huitième. C’est vraiment le moment d’arrêter… » Les deux grandes dames compteront aujourd’hui parmi les arbitres d’un prometteur super-G. – P. Laf. (après 5 / 6) 1. MAIER (AUT), 232 ; 2. Svindal (NOR) 224 ; 3. Reichelt (AUT), 221 ; 4. E. Guay (CAN), 204 ; 5. Aamodt (NOR), 191 ; … 28. Dénériaz, 44 ; 44. De Tessières et Dalcin, 1. Coupe du monde Femmes 2005-2006 - GGéénéral - (après 33 / 36) 1 720 1. 1 566 2. Paerson (SUE) 1 264 3. Dorfmeister (AUT) 1 027 4. Kildow (USA) 952 5. Hosp (AUT) 852 6. Marl. Schild (AUT) 817 7. Zettel (AUT) 721 8. Meissnitzer (AUT) 688 9. Mancuso (USA) 578 10. Görgl (AUT) … 26. Jacquemod, 246 ; 34. Pequegnot, 207 ; 36. Montillet, 191. Aujourd’hui ’h : super-G, à Are (SUE). - Descente - (après 8 / 8) 1. DORFMEISTER (AUT), 498 ; 2. Kildow (USA), 410 ; 3. Götschl (AUT), 315 ; 4. Kostelic (CRO), 300 ; 5. Aufdenblatten (SUI), 272 ; … 20. Montillet, 88 ; 29. Jacquemod, 54. - Super-G Super p G- Rouge PATRICK LAFAYETTE (après 9 / 9) 1. WALCHHOFER (AUT), 522 ; 2. F. Strobl (AUT), 491 ; 3. Rahlves (USA), 444 ; 4. Büchel (LIE), 400 ; 5. Miller (USA), 340 ; … 17. Bertrand, 127 ; 20. Dénériaz, 124 ; 26. Dalcin, 60 ; 44. Bottollier-Lasquin, 14. - Super-G Super p G- Bleu Rouge Il tourne sur lui- même, se désarticule, explose en mille morceaux à la réception - Descente - Jaune Bleu Jaune bleues, avec les trois tonneaux de Kröll, moins chanceux que Dénériaz dans son malheur, puisqu’il aura le tibia et le bras gauches fracturés, l’Olympia de Are a pris de terribles galons. Du coup, la victoire de Svindal, si elle confirmait le retour à l’éclosion du précoce Scandinave, mise entre parenthèses par une fracture d’une côte en décembre, devenait presque anecdotique. Tout comme l’inattendu retour sous les projecteurs de Bode Miller, venu, au bout de sa quinzaine de vacances, cueillir en virtuose la deuxième place : « Je finis au mieux la saison et je vois comment on travaille, avec le team US, la saison prochaine… », disait l’Américain, comme pour s’acheter une conduite. C’est un autre achat qu’on conseillera au placide Antoine Dénériaz, qui rentre ce matin chez lui pour s’y remettre de ses émotions : la Grande Peur dans la montagne du Vaudois Charles-Ferdinand Ramuz, dont les œuvres viennent d’être publiées dans la collection la Pléiade. C’est un roman de circonstance et très reposant… 1. 1 310 910 2. Svindal (NOR) 855 3. Walchhofer (AUT) 828 4. Miller (USA) 801 5. Palander (FIN) 783 6. Rahlves (USA) 768 7. Maier (AUT) 675 8. Aamodt (NOR) 600 9. Ligety (USA) 599 10. F. Strobl (AUT) … 30. Vidal, 258 ; 31. S. Tissot, 256 ; 42. Dénériaz, 168 ; 46. Bourgeat, 149 ; 52. Bertrand, 127 ; 58. Chenal, 113. Aujourd’hui ’h : super-G, à Are (SUE). Noir Noir et le moment où on m’embarque sur un ski-doo, un grand blanc, racontera-t-il en soirée. Maintenant, j’ai mal aux fesses, je boite, je suis un peu sonné mais content de m’en tirer ainsi… » Avec un traumatisme crânien et nombreuses contusions du cou aux cuisses. Mais rien qui prive la France d’un homme en or valide et toujours plein d’envie. « Je skiais bien, j’étais parti pour gagner, non ? » demanda-t-il immédiatement aux coaches, à peine sorti de sa courte perte de connaissance. « E t c o mment ! » répondra plus tard Cornaz, au vu des quatre dixièmes repris entre le chrono du haut et la bosse fatale, où il était devenu net leader provisoire. Le colosse de Morillon aura donc été victime, comme Grünenfelder et Nyman avant lui, comme Kröll une longue interruption et quatre dossards plus tard, d’un des piments instillés dans un tracé jugé auparavant insipide. Avec ses sauts, ses mouvements de terrain, ses « secteurs en half-pipe », comme les définira ensuite Bode Miller, qui auront envoyé la plupart des concurrents sur les « vibreurs » de la poudreuse, hors des lignes (après 34 / 37) (après 7 / 8) 1. DORFMEISTER (AUT), 546 ; 2. Meissnitzer (AUT), 405 ; 3. Styger (SUI), 360 ; 4. Kildow (USA), 286 ; 5. Kostelic (CRO), 216 ; … 18. Jacquemod, 112 ; 19. Montillet, 103. PROGRAMME AUJOURD’HUI.–Super-GHOMMES à 9 h 30. Favoris : Maier (AUT, dossard 26) ; Miller (USA, 9) ; Svindal (NOR, 25) ; Aamodt (NOR, 22) ; Rahlves (USA, 21). Principaux dossards: Kjus (NOR, 4) ; Bourque (CAN, 5) ; Görgl (AUT, 6) ; Ligety (USA, 7) ; Schönfelder (AUT, 8) ; Büchel (LIE, 10) ; Défago (SUI, 11) ; Kernen (SUI, 12) ; Lanzinger (AUT, 13) ; Schifferer (AUT,14) ; F.Strobl(AUT,15) ; Walchhofer (AUT, 16) ; Macartney (USA, 17) ; Raich (AUT, 18) ; Fill (ITA, 19) ; Gruber (AUT, 20) ; Guay (CAN, 23) ; Reichelt (AUT, 24). Super-G FEMMES à 12 h 30. Favorites : Paerson (SUE, dossard 16) ; Dorfmeister(AUT,24) ; Kostelic(CRO, 20) ; Kildow (USA, 21) ; Meissnitzer (AUT, 23). Principaux dossards : Ertl (ALL, 3) ; Montillet (4) ; Jacquemod (5) ; Simard (CAN, 6) ; Zettel (AUT, 7) ; Hosp (AUT, 8) ; Marl. Schild (AUT, 9) ; Vanderbeek (CAN, 12) ; Görgl (AUT, 13) ; Mazé (SLV, 15) ; Clark (USA, 17) ; Mancuso (USA, 18) ; Fischbacher (AUT, 19) ; Styger (SUI, 22). DEMAIN. – Géant HOMMES. Slalom FEMMES. SAMEDI. – Slalom HOMMES. Géant FEMMES. DIMANCHE. – Épreuves par équipes (super-G et slalom).