La filière anticorrosion - Dossier de presse - 2006
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La filière anticorrosion - Dossier de presse - 2006
Contact presse Loreleï Jacob DAZZLING & SPARKLING Relations Publiques - Relations Presse au 01 42 81 92 32 ou 06 10 12 07 29 9, rue du Cardinal Mercier 75009 Paris LA FILIERE ANTICORROSION PROTECTION PA R dossier de presse 2006 PEINTURE La Filière Anticorrosion Peinture regroupe, par la volonté des Présidents des Organismes qui la composent et de la grande majorité de leurs membres : . la FIPEC Groupement anticorrosion/marine (fabricants de peinture), . le GEPI (Groupement des Entrepreneurs de Peinture Industrielle), . l’ACQPA (Association pour la Certification et la Qualification en Peinture Anticorrosion) et l’OHGPI (Office d'Homologation des Garantie de Peinture Industrielle). La Filière Anticorrosion Peinture, appelée plus communément Filière Anticorrosion, modèle unique en Europe, se mobilise et communique pour faire mieux connaître son expertise et ses atouts auprès des donneurs d’ordres que sont les Maîtres d’ouvrages. De l’entrepôt de stockage à l’usine d’emballages, de la plateforme pétrolière en haute mer au cracker d’une raffinerie, du Viaduc de Millau à la verrière Eiffel du Grand Palais, la peinture anticorrosion s’est bâtie une solide réputation. L’enjeu de la Filière Anticorrosion est de pérenniser les ouvrages protégés par des systèmes de peinture de haute durabilité, tout en les mettant aussi en valeur par la couleur, dans un excellent rapport qualité/prix et en offrant des techniques de maintenance maîtrisées. Que serait un monde sans couleur ! La propreté et la couleur rendent l’environnement plus convivial, incitent et gratifient les personnels en améliorant leur cadre de travail et l’image de marque de leur entreprise, et valorisent le patrimoine industriel. Tous ensemble, membres de la Filière Anticorrosion, nous avons pris conscience de l’intérêt que nous avons à offrir des prestations conjugant la forte technicité des produits appliqués, la maîtrise de leur mise en oeuvre par des personnels dont la qualification est certifiée, la maîtrise de la récupération des déchets et l'homologation, impartiale, des durées de garanties. Entretenir, c’est faire durer dans le temps. Par ses actions, la Filière Anticorrosion propose aux Maîtres d’ouvrages les moyens de mettre en place une programmation systématique de la maintenance de leurs installations, avec des garanties en matière de performance. C’est cet engagement de qualité, pris par la Filière Anticorrosion partout en France, que nous défendons au quotidien en conseillant les donneurs d'ordres dans leurs choix et en développant avec eux une vision à long terme de leurs ouvrages. Le lancement de cette grande campagne de communication doit permettre à la Filière Anticorrosion de faire mieux connaître aux Maîtres d’ouvrages le dynamisme de ses acteurs et la volonté de ses Présidents de promouvoir le sérieux des composantes de chaque organisation, toutes complémentaires et ayant l’objectif d’un travail commun et cohérent pour gagner en qualité et en efficacité. Ainsi, d'une certaine manière, nous nous situons dans la lignée de l’ingénieur visionnaire Gustave Eiffel qui déclarait dans son livre "La tour de trois cents mètres" en 1900 : "On ne saurait trop se pénétrer du principe que la peinture est l’élément essentiel de la conservation d’un ouvrage métallique et que les soins apportés sont la seule garantie de sa durée”. Robert MARCHELLO Président FIPEC Groupement Anticorrosion/Marine FABRICATION Christian MAËS Président GEPI APPLICATION Christian BINET Président ACQPA CERTIFICATION Rémy BRANDEL Président OHGPI GARANTIE La Filière Anticorrosion structure unique en Europe Quatre métiers, unis dans une même démarche, au service des Maîtres d’ouvrages, pour œuvrer dans le sens d’une longue durabilité par une maintenance intelligente et une lutte raisonnée contre la corrosion. C’est dans cet esprit de constante recherche de la qualité que nous souhaitons orienter les décisions des Maîtres d’ouvrages vers cette notion fondamentale du "mieux disant", garantissant le moyen et le long terme, dans le but - commun et partagé - de conserver le patrimoine et de préserver l’environnement visuel de nos ouvrages. La Filière Anticorrosion regroupe, avec les Maîtres d’ouvrages (industriels, institutionnels, constructeurs métalliques, ...), tous les acteurs et experts en amont et en aval, à savoir les fabricants, les entrepreneurs applicateurs, l'organisme qui certifie les produits, les opérateurs et les inspecteurs ainsi que l'organisme d'homologation des durées de garanties. FABRICANTS ........................................................................ Groupement Anticorrosion/Marine de la F I P E C (Fédération des Industries des Peintures, Encres, Couleurs, Colles et Adhésifs) ENTREPRENEURS ............................................................... G E P I (Groupement des Entrepreneurs de Peinture Industrielle) Organisme de CERTIFICATION des produits, opérateurs et inspecteurs........................... A C Q P A (Association pour la Certification et la Qualification en Peinture Anticorrosion) où sont représentés les Maîtres d’ouvrages, les fabricants, les entrepreneurs et les organismes techniques compétents. Organisme d'HOMOLOGATION des garanties des chantiers réalisés .................................. O H G P I (Office d’Homologation des Garanties de Peinture Industrielle) Bien plus que de la protection Toute construction, qu’elle soit ouvrage d’art ou site industriel (neuve ou à rénover), terrestre, offshore ou navale, subit les dommages du temps. En prévoir la protection anticorrosion, dès sa conception, est en conséquence indispensable. Nous conseillons aux Maîtres d’ouvrages, aux donneurs d’ordres et concepteurs (ingénieries) dès l’origine du projet de : £ envisager la protection optimale la mieux adaptée, £ prendre en compte les aspects économiques et de développement durable, £ intégrer la périodicité de maintenance. Í ! Le saviez vous ? Sur un ouvrage d’art à structure mixte (acier et béton), la charpente métallique représente 10 % du coût de l’ouvrage et la protection anticorrosion 10 % du coût de la charpente métallique. Donc, en ordre de grandeur, la protection anticorrosion ne représente que 1% du coût de l’ouvrage et peut durer peu de temps ou plus de 20 ans selon qu’elle est mal ou bien conçue et appliquée. Solutions "Métal + Peinture" et "Béton + Peinture" de nombreux atouts pour les Maîtres d’ouvrages Í ! Le saviez-vous ? La corrosion d’un acier non protégé génère une perte de métal qui peut aller jusqu’à 1,5 kg par m2 par an, selon les catégories de corrosivité habituellement rencontrées en France, quelques fois même bien audelà, dans des conditions particulièrement agressives. Au total, sur l’ensemble du territoire national, on estime que les peintures anticorrosion permettent ainsi de sauver environ 18 millions de kg d’acier par an. £ Durabilité : l’application de plusieurs couches de peinture ayant chacune des fonctions différentes et complémentaires a pour but d’augmenter l’efficacité et la durée de vie des ouvrages. Pour une bonne durabilité, il faut une cohérence globale - adaptée à chaque ouvrage - entre le choix du système de protection et la mise en oeuvre qui doit être faite selon les règles de l’art. £ Créativité : chacun sait que toutes les audaces sont permises pour imaginer et créer des structures d’architecture aériennes, légères, belles, transparentes, qui s’intègrent dans le site. £ Esthétique : la certification de la stabilité des couleurs répond à l'objectif d'une bonne mise en valeur de l'ouvrage ou de son insertion dans le site, ce qui contribue à agrémenter le cadre de vie et à valoriser le patrimoine. £ Rapidité de montage des installations de chantier : ce qui engendre souvent des économies substantielles. £ Souplesse d’exécution, parfaite maîtrise et rapidité d’exécution pour limiter les arrêts des unités de production. £ Surveillance aisée : mesurable, sans "camouflage" possible de l’état de la protection puisqu’elle est toujours visible. £ Modifications aisées : on peut très facilement modifier ou rajouter un élément de structure, suivi d’une reconstitution tout aussi efficace de la protection anticorrosion. £ Maintenance, entretien ou réfection totale maîtrisés : tant sur le plan technique que financier et pendant toute la vie de l’ouvrage. £ Valeur résiduelle : car au terme de ce long cycle de vie, l’acier est récupéré pour être totalement recyclé. Des changements technologiques majeurs ces 15 dernières années Les professionnels de la peinture anticorrosion ont, depuis des années, une démarche "proactive" permettant d’anticiper les demandes de leurs clients. Ils ont décidé de devancer la réglementation et de respecter les règles de bonnes pratiques : £ généralisation des produits bi-composants, £ augmentation des extraits secs, £ émergence des peintures en phase aqueuse. Le processus de protection dans son ensemble - de la fabrication des produits jusqu'à leur mise en œuvre - respecte les réglementations européennes en matière de protection de l'environnement, de l'hygiène et de la sécurité. Aujourd'hui, on ne parle plus de peintures, mais de "systèmes de revêtement anticorrosion", de haute technologie. Outre leur fonction de protection et d’embellissement des ouvrages, les systèmes anticorrosion peuvent également présenter des propriétés anti-feu, anti-salissures, de protection sanitaire, de sécurité… Chaque système est unique, adapté à la spécificité de l’ouvrage à traiter et de son environnement. Í ! Le saviez-vous ? En moins de 6 mois de mer, la carène d’un navire non protégé est recouverte de 150 kg de salissures par m2, soit 6 000 tonnes de salissures pour un pétrolier de 40.000 m2 de surface immergée. Un porte-containers dont la coque est revêtue d’un système de peinture anti-salissures consomme 6% de fioul en moins ! Les systèmes de peinture sont généralement composés de plusieurs couches assurant des fonctions différentes et appliquées après une préparation de surface appropriée (décapage à l’abrasif sec, décapage à l’eau sous pression UHP, etc ...). Pour les ouvrages d’art, les systèmes ont, généralement, trois couches qui assurent les fonctions suivantes : 4 Couche de finition : protectrice et esthétique 3 Couche intermédiaire : étanchéité contre les agressions extérieures 2 Première couche : inhibitrice de corrosion 1 Préparation de surface FINITION INTÉRMÉDIAIRE(S) PRIMAIRE ACIER Un champ d’action étendu et des objectifs ambitieux La Filière Anticorrosion s’est fixée comme objectif de donner confiance et satisfaction de façon fiable aux Maîtres d’ouvrages dans leur choix de protection des solutions "Métal + Peinture" ou "Béton + Peinture". Cette recherche de qualité a, depuis longtemps, été menée en symbiose avec les grands donneurs d’ordres, à l’initiative du Ministère de l’Équipement, puis avec le Ministère de la Défense, la SNCF, EDF, GDF,Total, Eurotunnel, ... Cette concertation a, notamment, amené la création de l’ACQPA, lieu privilégié d’échanges entre tous les acteurs du marché. Cette action a permis la refonte de nombreux cahiers des charges publics et privés. Valoriser le patrimoine des ouvrages d’art Que deviendrait le plus bel ouvrage métallique sans protection ? Un amas de ferraille ! Conçue pour durer 10 ans, la Tour Eiffel domine Paris depuis plus d’un siècle et reste l’ouvrage d’art le plus connu d’Europe. Son secret ? La maintenance de sa structure et, notamment, la qualité de sa protection anticorrosion. Mais on peut aussi évoquer d’autres ouvrages majeurs comme la voûte du Grand Palais, le Pont du Canal de Briare (130 ans), le Pont de Normandie ou de Tancarville, ou encore le Viaduc de Garabit dont le trafic ferroviaire a été multiplié par 10 en 140 ans. Valoriser le patrimoine industriel Les bassins industriels de Feyzin, de Normandie, du Nord ou de Fos restent la preuve que les sites industriels terrestres, offshore ou navals, subissent les dommages du temps. En prévoir la protection anticorrosion, dès leur conception, puis dans un cycle de maintenance est, en conséquence, indispensable et œuvre de bonne gestion. Nous l’avons vu, "entretenir, c’est faire durer dans le temps". Par ses actions, la Filière Anticorrosion offre aux Maîtres d’ouvrages les moyens de valoriser son outil de production par la mise en place d’une programmation systématique de la maintenance de leurs installations, avec des garanties en matière de performance. C’est l’ensemble des sites dans leur diversité que la Filière Anticorrosion valorise par la mise en peinture des structures telles que : £ les conduites forcées £ les raffineries de pétrole et les plateformes de forage £ les grues, pylônes, ouvrages portuaires £ les ouvrages de traitement et d’épuration des eaux £ sans oublier toute la filière marine. Des domaines d’application des peintures extrêmement variés Ils couvrent les ouvrages de génie civil ou maritime, ossatures de bâtiments industriels ou tertiaires, navires, installations off-shore... : £ Tunnels, ponts et ouvrages associés, £ Installations de traitement des eaux, £ Installations industrielles (raffineries, £ Installations ferroviaires et aéroportuaires, £ Centrales énergétiques, thermiques, nucléaires, conduites stockage, usines, chimie, parachimie…), £ Pipelines, canalisations et bacs de stockage, £ Installations agro-alimentaires (laiteries, brasseries...), £ Ouvrages d’art, installations portuaires, docks forcées, barrages, éoliennes, pylônes, £ Sols industriels, £ Navires, installations off-shore, plateformes pétrolières, conteneurs... flottants, écluses, LA FILIÈRE ANTICORROSION EN QUELQUES CHIFFRES Sous l’angle des fabricants Effectifs ....................................................................................................................... 50 entreprises CA Fabricants .......................................................................................................... 60 millions € Production ................................................................................................................ 20 000 tonnes de peinture anticorrosion Destinées à des chantiers à .................................................................................. 75 % en maintenance et 25 % en neuf Répartition du marché de la peinture anticorrosion en France (2005) Bâtiments et charpentes métalliques ............................................... 50 % Ponts et ouvrages d’art ......................................................................................... 8 % Traitement des eaux ............................................................................................... 8 % Centrales électriques ............................................................................................. 8 % Installations des industries chimiques ................................................................ 7 % Revêtements pipelines et bacs pétroliers ......................................................... 7 % Installations agro-alimentaires ............................................................................. 7 % Chemins de fer ....................................................................................................... 5 % Sous l’angle des entrepreneurs Effectifs...................................................................................................................... 200 entrepreneurs dont plus de 160 membres du GEPI 9 000 salariés La peinture industrielle en France en 2005....................................................... 20 000 tonnes CA entrepreneurs ................................................................................................. 700 millions € Répartition par chiffre d'affaires Répartition du nombre des entreprises par CA Répartition du chiffre d’affaires 2005 Industries ........................................................................................................... 50 % (Chimie, agro-alimentaire, pétrochimie, sidérurgie…) 5,1à 10 Transports (SNCF, RATP,…) - Équipements routiers – Marine, plate-forme off-shore – Équipements collectifs M€ (pylônes, réservoirs, silos) – Équipements portuaires – 11% Aéronautique… .............................................................................................. 25 % Ponts et ouvrages d’arts ..........................................................................Pyramide 15 %des âges des effectifs Énergie nucléaire, Thermique .............................................................. 10 % par chantier de + de 10 M€ 8% 1 à 5 M€ Répartition des effectifs sur chantiers (par catégories d’entreprises) Pyramide des âges des effectifs sur chantier 81% moins de 25 ans 25 ans / 29 ans 4000 3000 2000 de 10 à 50 30 ans / 34ans de 51 à 100 35 ans / 39 ans de 101 à 200 40 ans / 44 ans de 201 à 300 de 301 à 400 1000 de + de 401 0 45 ans / 49 ans 54 ans / 50 ans 55 ans / 59 ans 60ans et + Une priorité : la formation 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 Les peintres anticorrosion occupent l’effectif le plus important dans les entreprises de peinture industrielle. Compte tenu de la pyramide des âges (l’âge moyen étant de 42 ans), la profession doit faire face à un fort renouvellement de ses effectifs, que l’on évalue à plus de 300 peintres anticorrosion par an dès 2005. LA FILIÈRE ANTICORROSION EN QUELQUES CHIFFRES Sous l’angle du certificateur Les produits et systèmes ........................................................................... 300 systèmes certifiés, comportant 200 produits différents fabriqués par une vingtaine d’entreprises. Les personnels ................................................................................................. environ 2000 opérateurs certifiés, dont environ 2/3 du niveau N1 et 1/3 du niveau N2. Pour le niveau N3, 25 conducteurs de travaux sont aujourd’hui reconnus. Les inspecteurs ................................................................................................150 personnes certifiées, qui viennent de toutes origines (donneurs d’ordre, bureaux d’étude et d’ingénierie, fabricants de produits, entreprises d’application, bureaux de contrôle...) Sous l’angle des homologations de garanties Nombre de dossiers instruits ................................................................ 1 500 à 2 000 chaque année, pour une superficie de dizaines de millions de m2. Depuis l’origine, on peut estimer que l’Office a œuvré au minimum sur 12 milliards € de travaux. La corrosion, sous toutes ses formes, coûte en moyenne annuellement de l’ordre de 3% du PIB. Les homologations délivrées par l’OHGPI en 2005 : Services publics ............................................................................................... 38 % (Ponts et Chaussées, DDE, Armées, Ports, SNCF, RATP, EDF, GDFet autres). Industries ............................................................................................................. 33 % (Pétrole, Chimie, Sidérurgie, Alimentaire) Collectivités....................................................................................................... 17 % Etranger ................................................................................................................10 % Divers..................................................................................................................... 2 % Analyse du marché "Peinture Anticorrosion" Un nouveau départ dans les années 50 Les besoins d’après-guerre de reconstruction des structures d’habitation et le développement industriel ont positionné le marché de la peinture industrielle dans les travaux de constructions neuves à base de charpentes métalliques, pour une plus grande souplesse de mise en œuvre et de rapidité d’édification. La productivité devenant l’élément majeur de rentabilité des investissements d’après-guerre, les budgets d’entretien en peinture industrielle s’en trouvèrent affectés. Le souci de maintenance de l’outil de production n’est pas toujours la priorité des financiers dont certains préfèrent, au nom de la productivité, laisser l'ouvrage se dégrader plutôt que de l'entretenir. Seule la maintenance directement nécessaire au maintien de la production est envisagée. C’est un calcul à court terme qui se révèle mauvais à long terme et il faut parfois attendre la catastrophe pour réaliser qu'une maintenance programmée de l’outil de production coûterait moins cher que l’arrêt de la production nécessaire à la reconstruction... Une prise de conscience des industriels On entre alors dans une ère d’adaptation à une réalité économique et d’un changement de mentalité des industriels, par la formation de leur personnel, le développement de leurs services techniques toujours mieux informés des évolutions de nos métiers... Devant l’évolution du marché, les entrepreneurs et fabricants de peinture industrielle ont rapidement réagi et structuré leurs entreprises, formé leurs personnels, informé leurs clients et organisé la Filière Anticorrosion, en ouvrant le dialogue avec les donneurs d’ordres et les constructeurs d'ouvrages, en apportant une offre globale y compris de garantie. Le challenge de demain : faire comprendre que la notion de durabilité du revêtement est un aspect probant du développement durable. C’est un outil de gestion des cycles de maintenance, de contrôle budgétaire et de productivité des outils concernés. Du point de vue des entrepreneurs, entretenir c’est donc faire durer, c’est accompagner l’acte de maintenance d’un aspect environnemental, social et économique ; c’est contribuer à la pérennité du tissu productif national dans quelque domaine que ce soit. Quelques perspectives Le renouvellement et la maintenance du patrimoine existant continueront à assurer à la profession une activité régulière, même si des fluctuations d'activité liées à la conjoncture ne sont pas à écarter. La certification continuera à se développer sous l’effet d'exigences nouvelles des donneurs d’ordres dans leurs cahiers des charges, en France et à l’étranger, comme l’a fait le Ministère de l’Équipement, en intégrant les critères de l’ACQPA dans le Fascicule n° 56 du CCTG (Cahier des Clauses Techniques Générales). La prise de conscience récente de la nécessité de protéger le béton devrait amener un développement du marché dans ce domaine. 10 Les grands dossiers de la Filière Anticorrosion Le Fascicule n°56 Un grand pas pour la Filière : le Fascicule n°56, qui légitime toute sa démarche qualité Souvent, lors des appels d’offres, les donneurs d’ordres sont soumis à des contraintes budgétaires qui les conduisent à retenir l'offre au prix le plus bas, sans se préoccuper de la pertinence du choix de leur investissement à moyen ou long terme. Les responsables des services entretien de ces mêmes Maîtres d’ouvrages se plaignaient de certains choix qui ne correspondaient pas à des objectifs de moindre coût de maintenance ni de développement durable. Mais encore fallait-il donner les moyens à ces acheteurs et donneurs d’ordre de "mesurer" la qualité des prestations proposées : c’est ce qu’a réalisé le Ministère de l’Equipement, en révisant son Fascicule n°56 pour le mettre en cohérénce avec toutes les actions déjà explicitées de certification et d’homologation. C’est un exemple auquel nous devons rendre hommage et qui, d’ores et déjà, est suivi par d’autres Maîtres d’ouvrages. En bref, le Fascicule n°56 prend en compte les moyens offerts par l’ACQPA et l’OHGPI pour fixer des niveaux de performance de haute durabilité. Paru le 12 février 2004, il s’applique à la fourniture des produits et à la mise en œuvre de la protection contre la corrosion des ouvrages de génie civil ou assimilé et des équipements divers en fer, en fonte et en acier de construction. Il constitue un élément du CCTG (Cahier des Clauses Techniques Générales) qui fut modifié par décret du 25 février 1986 (n° 86-290). Le nouveau texte prend en compte les progrès réalisés depuis sa première publication sur la qualité des produits et des méthodes d’application. Il est adapté au nouveau contexte normatif européen ou international, et substitue la certification par tierce partie au système antérieur d'homologation interministérielle. Il tient aussi compte des nouveaux principes d'assurance qualité et d'environnment en matière d'exécution. La normalisation dans ce domaine a connu un essor important avec : £ la norme NF EN ISO 12944 et ses prescriptions en matière de durabilité, £ la norme NF T 34554 sur la certification des couleurs de finition, £ la norme NF EN ISO 14713 pour la galvanisation. Le champ d’application du Fascicule n°56 est large : Il concerne les travaux sur ouvrages neufs et existants et les classe en trois catégories selon l’épaisseur des éléments constitutifs. Ce texte fait largement référence aux certificats délivrés par l'ACQPA pour les systèmes de peinture, les opérateurs et les inspecteurs en les rendant obligatoires. Il y est également mentionné que l’Office d’Homologation des Garanties de Peintures Industrielles (OHGPI) apporte, dans le cas des travaux de protection par peinture, une attestation (fiche H) matérialisant l’engagement conjoint de l’entreprise d’application et du fabricant de peinture à réaliser les travaux conformément aux exigences de ce fascicule. Cette attestation apporte aux maîtres d’ouvrage des assurances complémentaires sur la bonne fin des travaux et sur la résolution d’éventuels recours en garantie. Ainsi le Fascicule n°56 est devenu LE référentiel auquel de nombreux Maîtres d'ouvrages se réfèrent, notamment les collectivités territoriales et les sociétés d'autoroutes. Par ailleurs, les certifications de l'ACQPA sont largement utilisées par d'autres Maîtres d'ouvrages dans les cahiers des charges qui leur sont propres, comme la SCNF. 11 Les grands dossiers de la Filière Anticorrosion L'environnement Les engagements des fabricants et entrepreneurs pour l’environnement Le programme Coatings Care® Pour aider et accompagner les entreprises dans les domaines de l’hygiène, la sécurité et l’environnement (H.S.E), les représentants de l’industrie des peintures, encres, colles et adhésifs ont développé au niveau international un programme spécifique d’action, de gestion et de progrès dénommé "Coatings Care®". Coatings Care® est à l’industrie des revêtements ce que "Responsible Care®" est à la chimie, avec l’avantage d’être parfaitement ciblé sur les problématiques spécifiques de la production de peintures. Ce programme n’est pas une norme, mais il s’harmonise avec les normes ISO 9 000 ou 14 001 et propose des Guides de Bonnes Pratiques. Les avantages de Coatings Care® pour l’entreprise £ inciter le chef d’entreprise au plus haut niveau à s’engager dans ce programme £ proclamer une politique d’entreprise H.S.E au niveau de l’entreprise £ promouvoir un état d’esprit favorable et enrichissant au sein du personnel £ réduire les coûts consacrés à H.S.E £ communiquer toutes les caractéristiques d’une politique H.S.E £ répondre aux exigences réglementaires H.S.E £ situer la position de l’entreprise dans chacun des secteurs H.S.E considéré £ identifier les zones potentielles d’amélioration £ programmer les progrès à accomplir £ chiffrer les coûts nécessaires pour assurer l’efficacité du système Les avantages de Coatings Care® pour la profession Une large participation des industriels des revêtements au programme Coatings Care® permet, en toutes occasions, de présenter la profession sous un jour favorable pour son image et sa réputation, vis-à-vis des clients, des actionnaires, des médias, des pouvoirs publics. Le schéma de maîtrise des émissions de COV avec l’ADEME Création d’un logiciel novateur par la FIPEC Pour anticiper et répondre à la directive 1999/13/CE = diminution des émissions de COV en production (Composés Organiques Volatils), la profession s’est mobilisée depuis plusieurs années en rédigeant au côté de l’ADEME un schéma de maîtrise des émissions de COV (un tome sur les produits par la FIPEC et un autre sur les applications par le GEPI). Souhaitant fournir un outil facilitant la mesure et le suivi des émissions de COV sur les sites, la Direction des Affaires Réglementaires et Techniques de la FIPEC a créé un logiciel 100 % adapté aux usages de la profession : COVEXPERT®, unique en Europe. 12 fabrication Fédération des Industries de Peintures, Encres, Couleurs, Colles et Adhésifs La FIPEC regroupe, en France, 9 syndicats représentant environ 160 entreprises très diverses du secteur : Carrosserie, Bâtiment, Grand public Industrie générale, Anticorrosion, Encres d’imprimerie, Colles et Adhésifs, Couleurs pour l’art, le loisir et l’enseignement. La FIPEC représente 80 à 90% des secteurs de production, sur un marché qui emploie environ 22 500 personnes. Reconnue par les institutions publiques françaises et européennes, porte-parole et interlocuteur privilégié tant au niveau national qu’européen, elle travaille en étroite collaboration avec les pouvoirs publics, filières professionnelles, partenaires sociaux et associations de consommateurs. Elle apporte également son expertise en amont des nouvelles législations. Carrefour de compétences, centre de documentation et d’information, elle constitue un axe central qui permet à des entrepreneurs de gérer en commun ce qui relève du collectif de la profession et de travailler en filière afin de mieux répondre, ensemble, aux nouvelles exigences environnementales, économiques, sociales, d’hygiène et de sécurité. La FIPEC prépare, protège et accompagne l’avenir du secteur et de ses industries adhérentes en s’imposant une mission d’expertise et de communication autour de 3 vecteurs principaux : £ Informer et travailler en filière sur les sujets communs, notamment sur l’adaptation du secteur aux valeurs du développement durable. £ Faire valoir les positions communes des professions £ Renforcer la communication et la visibilité des différents secteurs Département Affaires Economiques La FIPEC suit l’évolution des différents marchés et rassemble, dans des commissions économiques et des groupements professionnels, les responsables des achats, du marketing, des ventes, et des responsables financiers, qui y traitent des problèmes liés à leur marché ou à leur fonction : Statistiques et enquêtes économiques / Commissions des acheteurs / Groupements professionnels, tel le Groupement Peintures Carrosserie ou le Groupement Peintures Bâtiment / Communications sectorielles. Département Technique & Réglementaire L’amélioration de la qualité des produits et des services, la préservation de la santé et de la sécurité des utilisateurs et du personnel, la protection de l’environnement sont les préoccupations constantes des entreprises affiliées. Leur activité est fortement encadrée par des textes législatifs, réglementaires, normatifs, qu’il est nécessaire de connaître, d’interpréter, d’appliquer, tant au niveau national qu’au niveau européen ou international. Il joue également un rôle actif dans les domaines de Normalisation et de Certification. En France, la FIPEC aide les adhérents à décrypter la législation européenne qu’ils devront appliquer et à informer leurs clients. Développement durable C’est l’objectif majeur qui répond à une prise de conscience collective nationale et internationale de l’augmentation de la pollution et de ses méfaits pour la santé et l’environnement. En Europe, suite à la publication en 2001 par la Commission Européenne d’un Livre Blanc sur une nouvelle stratégie en matière de Produits chimiques, le règlement REACH devrait être publié dans les prochains mois. Contact FIPEC Affaires techniques et réglementaires : Philippe BRUNET - [email protected] Affaires économiques : Dominique Ayoul – [email protected] 42, avenue Marceau 75008 Paris 01 53 23 00 00 - www.fipec.org application groupement des entrepreneurs de peinture industrielle L’activité "peinture industrielle" est parvenue en un demi-siècle à fédérer la majorité des entreprises de peinture consacrant tout ou partie de leur activité aux travaux de protection des constructions métalliques. Elle occupe une place à part entière dans les métiers de la construction et les chantiers se déroulent aussi bien en travaux neufs qu’en entretien d’ouvrages existants. On compte en France environ 200 entreprises qui interviennent aujourd’hui sur le secteur et elles sont représentées majoritairement (à 80 %) au Groupement des Entrepreneurs de Peinture Industrielle. Depuis 1953, le GEPI a mis en place une stratégie extrêmement volontariste qui s’inscrit dans les principes prônés par le développement durable. C’est ainsi qu’ont été créés à son initiative et celle de la FIPEC : l’OHGPI (Office d’Homologation des Garanties de Peinture Industrielle) et avec les Maîtres d’ouvrages : l’ACQPA (Association pour la Certification et la Qualification en Peinture Anticorrosion). La peinture industrielle est un secteur qui a vécu une profonde mutation qui impacte très fortement la gestion de ses ressources humaines ; il connaît actuellement comme d’autres secteurs du bâtiment une érosion progressive de ses ressources et plus particulièrement de ses peintres qui représentent plus de 65% de l’effectif des entreprises. Les entreprises du secteur sont essentiellement des PME réparties sur l’ensemble du territoire. 80% des entreprises du secteur de la Peinture Industrielle sont des PME très réactives et proches de leurs marchés. Une démarche en profondeur pour qualifier les personnels Le peintre anticorrosion est un homme d’expérience qui a développé ses savoir-faire grâce à sa pratique professionnelle et qui ne détient pas forcément de diplôme initial. A partir des directives de sa hiérarchie, il intervient sur chantiers ou en atelier de traitement de surfaces au sein d’une équipe. Les professionnels de la peinture industrielle sont soumis à de fortes évolutions techniques et technologiques. S’y ajoutent des degrés d’exigences en assurance qualité (ISO 9001) et environnement de plus en plus élevés aussi bien en provenance du fabricant que des donneurs d’ordres. Les conditions de travail sont variables et les peintres peuvent être amenés à travailler à l’intérieur comme à l’extérieur et en hauteur. Garant des règles de l’art, le peintre assure son auto contrôle à chaque phase de l’exécution et peut être amené ponctuellement à prendre certaines initiatives. Enfin, l’exercice du métier de peintre anticorrosion requiert une parfaite maîtrise des règles d’hygiène et de sécurité (certification MASE, GEHSE, VCA, ...), aussi bien en matière d’équipements individuels de protection (cagoule de sablage, masque à poussière, lunettes, chaussures de sécurité, cagoule ou masque à peinture,…) qu’en terme de connaissance des procédures collectives qui permettent d’organiser la protection des biens et des personnes. Pour répondre aux besoins de main d’œuvre croissants de la profession et garantir les niveaux d’exigence de ses prestations, l’offre de formation est insuffisante. Essentiellement axée sur le perfectionnement des connaissances, elle ne couvre qu’une infime partie des besoins. C’est pourquoi, les entrepreneurs se sont engagés, dans l’entreprise, dans les démarches de certification ISO 9001 en assurance qualité, MASE , VCA ou GEHSE en management de la sécurité, de l’hygiène, la santé et l’environnement. Le GEPI fédère et valorise la profession et c’est à ce titre qu’il est à l’initiative du projet de création du Certificat de Qualification Professionnelle Peintre anticorrosion. Le GEPI souhaite proposer une offre globale établie à un niveau national avec ses partenaires habituels : CEFORTECH à Brest, le CFA de St Etienne, FORMATION ET METIERS à Marseille, IFI Peinture Paris et Sud Ouest, IPRS à Toulon et le CEREF à Bourgtheroulde. En mettant en œuvre une action d’envergure nationale pour la création, dans un premier temps, du CQP Peintre anticorrosion, le GEPI souhaite doter la profession de référentiels emploi, compétences et formations uniques afin d’obtenir l’adhésion des salariés et des entreprises du secteur pour contribuer activement à la reconnaissance de ce corps de métier. De plus, le GEPI exprime ainsi sa volonté de s’inscrire activement dans la Loi du 4 Mai 2004 relative à la "Formation tout au long de sa vie" en dotant la profession d’un dispositif qui facilitera la mise en œuvre des processus de Validation des Acquis d’Expérience ainsi que des contrats et périodes de professionnalisation. Enfin, une opération de formation de tuteurs sera mise en place et elle garantira à son niveau la bonne intégration des nouveaux entrants. Valorisation de l’emploi Comme le laisse supposer la comparaison entre les effectifs entrant et l’offre de formation, on constate qu’une large majorité des effectifs ouvriers de la peinture n’est pas titulaire d’un quelconque diplôme de l’Education Nationale (CAP, BEP,...). Par ailleurs, la profession est méconnue et les professionnels ont de plus en plus de difficultés à recruter, aussi il est nécessaire : £ de donner à la profession le degré d’attractivité qui lui est nécessaire pour recruter avec dynamisme dans les meilleures conditions en proposant aux futurs collaborateurs une qualification reconnue et un parcours de formation construit en sur-mesure pour les besoins de la filière anticorrosion, £ que la fonction de peintre anticorrosion devienne une qualification reconnue au niveau national afin de valoriser les collaborateurs des entreprises (qui sont essentiellement des autodidactes ayant quitté précocement le système scolaire), £ de mieux organiser les transferts de savoir-faire et capitaliser les compétences acquises par les collaborateurs des entreprises avant les départs massifs en retraite. Véritable enjeu d’avenir pour les professionnels du secteur, le CQP Peintre anticorrosion contribuera à asseoir la pérennité des entreprises et à donner aux collaborateurs la fierté de leur métier d’entrepreneur de peinture industrielle. Dès 2006, le GEPI développera un nouveau CQP "Chef d’équipe anticorrosion" qui s’adressera, de préférence, aux personnels déjà en poste dans l’entreprise dans le cadre de la Formation tout au long de la vie, et donc aux personnels pouvant accéder, en interne, à une évolution de leurs responsabilités et de leur statut. Viendra également, dans un avenir proche, un CQP "Peintre sur béton". Le GEPI, en partenariat avec EDF branche Énergie, développe et gère, actuellement pour les intervenants en sites nucléaires, une Qualification Revêtements Béton avec option Stratification, afin de mettre à la disposition d’EDF, dans ce milieu sensible, des personnels formés et répondant aux contraintes du secteur. Communication Pour des actions ponctuelles d’alerte, le GEPI communique par plaquettes d’information pour alerter les Maîtres d’ouvrages sur "le risque plomb", pour sensibiliser ses partenaires de la Filière aux risques d’utilisation de produits classés CMR (Cancérigène Mutagène et dangereux pour la Reproduction). Par ailleurs toujours conscient du respect des règlements édictés, le GEPI a élaboré un "Guide de rédaction d’un Schéma de Maîtrise des COV" (Composants Organiques Volatiles) ; ce guide est diffusé aux adhérents du GEPI et sur le site Internet www.gepi.fr Réglementation – Normes La peinture anticorrosion, mise en œuvre en atelier ou sur site, est un métier extrêmement technique qui répond à des situations différentes et dont l’attente de chaque client est spécifique eu égard à sa production, la dangerosité de ses installations, les risquesenvironnementaux, d’hygiène et de santé. Les personnels sont formés aux contraintes techniques de leur métier et à celles de leurs clients. Pour toujours rester informé des évolutions normatives européennes et/ou internationales, le GEPI est adhérent de l’AFNOR et membre de la commission de normalisation T 30A (peinture et vernis), il participe activement à l’élaboration des normes internationales (ISO), européennes (EN) et françaises (NF) relatives aux règles de son métier ; ainsi qu’à la révision des normes en place : le GEPI a mis en place une commission "veille normative". Contact GEPI Patrick ROBERT - [email protected] 9, rue La Pérouse 75784 Paris Cedex 16 01 40 69 53 74 - www.gepi.fr certification Association pour la Certification et la Qualification en Peinture Anticorrosion L’ACQPA, un organisme de certification par tierce partie au service de la qualité de la protection contre la corrosion des structures métalliques. Cette protection est réalisée par des systèmes de peinture dont la performance anticorrosion répond à la classe de haute durabilité de la norme internationale NF EN ISO 12944. Celle-ci est exigée par les grands donneurs d’ordre pour la protection des structures métalliques en environnement extérieur (aérien ou aquatique). Les certificats délivrés par l’ACQPA attestent de : £ la performance des systèmes de peinture (produits), £ la qualification du personnel d’application et de son encadrement (opérateurs) £ la qualification des personnes chargées du contrôle des travaux (inspecteurs) Grâce à ces trois composantes, l’ACQPA apporte aux Maîtres d’ouvrages l’assurance que tous les paramètres techniques qui contribuent à la qualité finale de la protection sont maîtrisés par les intervenants. L’indépendance des décisions attestée par l’accréditation du COFRAC, est garantie par la participation aux décisions, et de manière équilibrée, des Maîtres d’ouvrages (collège A), des fabricants de peinture représentés par la FIPEC (collège B), des entreprises d’application représentés par le GEPI (collège C), des organismes techniques concernés (collège D). Les Maîtres d’ouvrages sont aujourd’hui représentés par : le Ministère de l‘Equipement, le Ministère de la Défense, EDF, GDF, la SNCF et TOTAL (branche Offshore). Les entreprises de construction métallique qui font appel à des entreprises spécialisées d’application de peinture sont aussi considérées comme des clients et sont donc représentées au sein du même collège A par leur syndicat, le Syndicat de la Construction Métallique de France. Les organismes techniques constituant le collège D sont aujourd’hui les suivants : CEBTP, CEFRACOR, LCPC, OHGPI, Galvazinc Association, EMTS, Pointer Sarl, ATM Moody. Parmi ces organismes, deux jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de l’association : le LCPC et son réseau de laboratoires régionaux qui assurent le secrétariat technique, l’OHGPI qui, du fait de sa mission propre, contribue aux échanges techniques entre le collège des fabricants et celui des entreprises d’application. Les premières réflexions ayant abouti à la création de l’ACQPA en juin 1994 visaient à remplacer la commission interministérielle qui homologuait, depuis plus de 20 ans, les systèmes de peinture destinés à la protection des ouvrages métalliques publics. Cet objectif répondait à la volonté de l’Etat, en conformité avec la politique de l’Europe, de s’appuyer sur des organismes de certification par tierce partie pour obtenir des garanties sur la qualité des produits employés pour ses propres besoins. La qualité des certificats délivrés par l’ACQPA est maintenant reconnue de manière très large, tant en France qu’à l’étranger. Les grands donneurs d’ordre y font très largement référence, tant l’Etat et les collectivités territoriales que RFF, la SNCF ou les sociétés concessionnaires d’autoroute. La présence dans les instances dirigeantes de l’ACQPA de représentants de chacune des organisations membres de la filière anticorrosion en font un lieu privilégié d’échanges et de collaboration pour le développement des prestations qu’elles veulent promouvoir. L’idée de compléter ce dispositif par une certification du personnel d’application a tout de suite émergée, grâce notamment à l’implication du Groupement des Entrepreneurs de Peinture Industrielle (GEPI). Le troisième volet, celui de la certification des inspecteurs, est venu enfin compléter l’ensemble de la chaîne, en suivant le modèle d’un organisme norvégien : le FROSIO. L’ACQPA a créé 5 comités de certification : £ Le Comité de Certification des Produits (CCP) pour les systèmes de peinture, appliqués sur les structures en acier de génie civil et assimilées, premier comité à exercer son activité de certification (fin 1995). Il délivre des certificats pour deux types de performance : . la performance anticorrosion pour laquelle l’ACQPA certifie qu’un système de peinture répond à la classe "haute durabilité" de la norme NF EN ISO 12944. Un tel système doit tenir au moins15 ans avant un premier entretien majeur et ce, pour une utilisation et dans un environnement donnés. . la performance d’aspect pour laquelle l’ACQPA certifie que la couleur de la finition d’un système certifié pour sa performance anticorrosion est stable au sens de la norme NF T 34554-1. A cet effet, l’ACQPA a défini une carte de 23 couleurs et a procédé à des essais d’exposition d’un an en Floride. Le certificat est attribué après la réalisation d’essais confiés par l’ACQPA à des laboratoires agréés. Les produits constitutifs des systèmes certifiés font l’objet d’un suivi de fabrication pour s’assurer de la constance de leur composition. £ Le Comité de Certification des Produits Marine (CCPM) pour les systèmes de peinture et les produits appliqués sur les navires de la Marine Nationale, beaucoup plus récent (2004), certifie la conformité des produits utilisés pour la protection des navires de la Marine Nationale à ceux qui ont été agréés par la Délégation Générale pour l’Armement. Il y a actuellement 18 familles de produits à formulation imposée et 22 systèmes sous marque certifiés par l’ACQPA. £ Le Comité de Certification des Opérateurs chargés de l’application des systèmes de peinture (CCO) Cette activité n’a pas aujourd’hui d’équivalent dans le monde. Trois niveaux de qualification ont été définis : . N1 : opérateur exécutant . N2 : chef de chantier . N3 : conducteur de travaux. Pour les niveaux N1 et N2, la qualification comprend des options en rapport avec les tâches exécutées : préparation de surface, application au pistolet ou à la brosse et au rouleau, métallisation et revêtements spéciaux. Les principes d’évaluation sont : pour les niveaux N1 et N2 : un examen théorique et pratique après une formation de mise à niveau dans un centre agréé par l’ACQPA, pour le niveau N3, un examen théorique et technologique après suivi d’une formation dans un centre agréé. Les référentiels ainsi définis sont propres à l’ACQPA. L’Etat a reconnu ces référentiels et les a rendu contractuels dans les marchés publics de sa compétence (Fascicule n°56 du CCTG). £ Le Comité de Certification des personnels d’Inspection et de contrôle des travaux (CCI) Le référentiel utilisé est celui du FROSIO. Son audience est internationale, ce qui rend les certificats ACQPA/FROSIO reconnus comme équivalents et utilisables dans le monde entier. Le principe de la certification consiste à faire passer un examen théorique et pratique d’une journée après une préparation de 2 semaines dans l’un des 2 centres de formation agréés par l’ACQPA. £ En cours de création en 2006 : le Comité de Certification des Produits sur Béton (CCPB) pour les systèmes de peinture, appliqués sur les structures en béton de génie civil et assimilées. Contact ACQPA Guy MAIRE – [email protected] 58, Bd Lefebvre – 75732 Paris Cedex 15 01 40 43 51 54 - www.acqpa.com garantie Office d’Homologation et Garantie en Peinture industrielle L’OHGPI, association loi 1901 à but non lucratif créée il y a 50 ans, représente massivement la filière française, avec 200 adhérents dont 150 entrepreneurs et 50 fabricants. Quelques adhérents étrangers sont également membres et une réflexion est menée avec les groupements européens sur le futur d’une harmonisation des garanties en Europe. 1 500 à 2 000 dossiers sont traités chaque année, concernant des superficies très variables, allant de 100 à 50 000 m2 environ. Depuis l’origine, on peut estimer que l’Office a examiné les dossiers de chantiers dont le cumul de surface revêtue se compte en centaines de millions de m2. Il a rendu un service incontestable pour des travaux dont le montant dépasse les 15 milliards d’euros. C’est dire que l’Office répond à un besoin général de tous ceux qui sont concernés par le métier de la protection anticorrosion par peinture. L’objectif de l’OHGPI est une garantie conjointe entre fabricants et entrepreneurs, cohérente, sincère, réaliste, objective et contrôlable. L’association a pour objet : £ examiner et homologuer les clauses techniques contractuelles de garantie de tous marchés relatifs à des travaux de peinture industrielle et revêtements anticorrosion ; £ parvenir, dans l’intérêt commun des usagers, des fabricants et des entrepreneurs, à une harmonisation rationnelle des engagements de garantie à accorder, en veillant à leur explicitation sans ambiguïté possible, dans un climat de sincérité technique et commerciale ; £ intervenir auprès des principaux usagers pour s’assurer, dans leur propre intérêt et dans l’intérêt général, que leurs cahiers des charges et commandes s’en tiennent aux garanties raisonnables homologuées par l’Office ; £ participer aux travaux des divers organismes nationaux et internationaux, administrations, offices, associations, relatifs à la protection par peinture des matériaux contre la corrosion ; £ gérer, dans la plus stricte confidentialité, un historique aussi complet et exhaustif que possible de toutes les homologations octroyées, avec les informations caractéristiques essentielles de chaque chantier, puis s’enquérir de la pérennité des revêtements ou des dysfonctionnements et sinistres survenus, pour être à même de constituer des statistiques concrètes et dégager des enseignements sur les durées de vie dont une partie aura été, est et sera garantie. Durabilité ne veut pas dire garantie La nouvelle norme européenne ISO 12944 de mai 98, qui est désormais la référence mondiale dans le domaine de la protection anticorrosive de structures métalliques par peinture ou revêtements mixtes, rappelle et précise un vocabulaire fondamental : £ La durabilité ne constitue pas une "durée de garantie". C’est une notion technique qui peut aider le Maître d’ouvrages à établir un programme d’entretien. £ La durée de garantie est une notion juridique qui fait l’objet de dispositions précises dans la partie administrative d’un contrat. La durée de garantie est généralement plus courte que la durabilité. Il n’existe aucune règle corrélant ces deux durées. Clauses contractuelles Les pays, selon leurs usages, traditions et cultures, ou types de prestation, régissent différemment cette notion de garantie, qu’elle soit obligatoire, donc régie par la loi, ou facultative. En France et dans d’autres pays européens, nous sommes dans le domaine contractuel. C’est pourquoi il faut être très précis dans l’explicitation de la garantie, en fixant une durée, une référence à un cliché d’enrouillement (norme ISO 4628), une référence à une tenue d’aspect (cloquage, craquelage, écaillage, norme ISO 4628), bientôt une référence de tenue de couleur (norme NFT 34-554). L’homologation L’homologation est un dossier qui comprend 8 parties très précises: £ la désignation des contractants : Maître d’ouvrages, maître d’œuvre, entrepreneur chargé de l’exécution des travaux, fabricant, £ la description de l’ouvrage, £ l’environnement et la description des agressions que subira le revêtement, £ la préparation de surface et les conditions d’application, £ la nature et la description du système de revêtement, par peinture ou mixte, (peinture sur métallisation ou galvanisation), £ les modalités d’exécution et les obligations de contrôles, £ les avis des deux garants conjoints sur la ou les garanties demandées ou proposées, £ enfin la décision de l’Office, représenté ici par son seul Directeur technique dont l’indépendance et la confidentialité vis à vis des deux professions et des deux garants est résolument défendue. Elle est prise au vu de toutes ces informations, de l’historique, des statistiques, des limites fixées dans une doctrine technique adoptée par le Conseil d’Administration de l’OHGPI, par les deux professions ou des accords intervenus avec les Maîtres d’ouvrages lors de la rédaction de leurs Cahiers des Charges ou autres Cahiers des Clauses Techniques Générales. Cette démarche globale est conforme et prévue par nos Statuts et donc approuvée par l’ensemble des deux professions concernées des entrepreneurs et des fabricants de peintures industrielles anticorrosion, qui participent activement à tous les Conseils et commissions techniques nécessaires. La Fiche H Tout ce travail est matérialisé par la Fiche H qui rassemble de façon claire et transparente toute cette analyse et description, dans un détail rigoureux et exhaustif. La Fiche H est remplie conjointement par le fabricant et l’entrepreneur, sur la base des indications fournies par le Maître d’ouvrages ou le maître d’œuvre. Le rôle de l’Homologation de garantie, avec la Fiche H, est non seulement de servir de support technique fiable à "l’engagement de garantie" mais, surtout, de constituer une démarche de qualité en procédant à l’examen de tous les paramètres du chantier pour en formaliser toutes les contraintes, les aspects, les desiderata du client, les modalités d’exécution. Ainsi la Fiche H et ses annexes constituent un dossier exhaustif : ce document original et unique, dûment enregistré, comportant les signatures des deux contractants, Entrepreneur, Fabricant, validées par celle de l’OHGPI, récapitule clairement tous les paramètres de chaque chantier ou partie de chantier. Elle mentionne enfin les engagements de garanties consentis, conjointement par les deux partenaires, homologués par l’Office et son Directeur selon des règles précises, acceptées et connues de chacun et de tous. Jointe à l’offre commerciale et au contrat, la Fiche H donne toute sa valeur, son crédit et sa fiabilité à la démarche validée par l’OHGPI, et met le Maître d’ouvrages à l’abri de désaccords entre les deux garants. Elle facilite en outre la couverture du risque par les Assureurs, car la Fiche H est la preuve que le choix des techniques de protection et l’organisation du chantier, proposé conjointement par l’entrepreneur et le fabricant, a été conduit au mieux des connaissances actuelles. Ce choix est aussi examiné par un expert compétent et indépendant, selon des règles professionnelles établies par l’ensemble des acteurs de la Filière, pour déceler une éventuelle erreur, en discuter, voire même, si nécessaire, exercer un veto au niveau de l’homologation. Bien entendu, le risque zéro n’existant pas, ce travail ne diminue en rien la responsabilité technique juridique et financière des deux contractants à propos de la garantie qu’ils ont consentie et que, avec leurs assureurs, ils sont seuls à assumer. Contact OHGPI Georges MATHIEU – [email protected] 10, Avenue de Salonique – 75017 Paris 01 58 05 07 57 - www.ohgpi.com