Transat Québec Saint-Malo 2012

Transcription

Transat Québec Saint-Malo 2012
Vol. 35
No 5
Automne 2012
5,95 $
Transat Québec Saint-Malo 2012
Explosion de records
Les îles Vierges britanniques
Une semaine de voile au paradis
L’électronique marine
Traceurs de cartes
Vent du large
Traversée réussie
Essais
Sea Ray 410 Sundancer
Princecraft Vantage 25 XT
Le Ram Heavy Duty 2012 vous enlève un poids, quel que soit le travail que
vous effectuez. Il vous offre une capacité de remorquage de 22 750 lb1, un
couple insurpassé et le moteur le plus légendaire de sa catégorie, le Cummins
Turbo Diesel de 6,7 L. Voilà quelques-unes des nombreuses caractéristiques
qui font du Ram le pick-up le plus durable au pays2. Pas étonnant qu’avec
tous ses atouts, il soit aussi le camion diesel le plus vendu au pays3.
1
Offert sur certains modèles Ram sélectionnés équipés adéquatement. Attelage de remorquage maximum optionnel requis. Voyez votre concessionnaire participant pour tous les détails.
Affirmation basée sur la longévité de l’ensemble de la gamme de pick-up Ram par rapport à la longévité des gammes de pick-up compétitifs. Selon l’étude de R.L. Polk Canada, Inc.
des véhicules canadiens des années modèles 1987 à 2011 en opération au 1er juillet 2010. 3 Affirmation basée sur l’immatriculation des véhicules depuis le début de l’année 2011.
2
Par Joani Hotte-Jean
Automne 2012
Vol. 35 No 5
Éditeurs
Daniel Hébert et Nicole Bonneville
Rédaction
Nicole Bonneville
Joani Hotte-Jean
Collaborateurs
Mike Milne
Bernard Labrecque
Denise Gauthier
Jean-Louis Lévesque
Réal Larose
Monique Reeves
Michel Brassard
Matt Spencer
Georges Leblanc
Daniel Lévesque
Nathalie Mudita Aubut
Amanda Comission
Mike Gridley
Directeur Ventes et Marketing
Daniel Hébert
Téléphone : (450) 663-4141
Télécopieur : (450) 668-7511
Tél. sans frais : 1-866-433-3553
Ventes nationales
Wayne Arthurs
Téléphone : (416) 456-7977
Télécopieur : (905) 458-3285
Rédaction
Téléphone : (450) 663-4141
Télécopieur : (450) 668-7511
Courriel : [email protected]
Distribution
Messageries Dynamiques
Québec Yachting Inc., 43 rue De Dinan, Laval, Québec H7N
2X8, publie sept (7) parutions, soit le magazine Québec
Yachting cinq fois par année, ainsi que le Guide des marinas
et le Guide d’achat une fois par année.
Québec Yachting se fera un plaisir de recevoir votre courrier.
Veuillez faire parvenir vos lettres et commentaires à l’attention
du rédacteur à l’adresse indiquée ci-dessous. Québec Yachting
ne s’engage pas à retourner les manuscrits, photos ou
illustrations non réclamés.
Copyright © 2002 Québec Yachting Inc.
Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne
peut être reproduite sans l’autorisation écrite des éditeurs.
ISSN 0833-918X
Publications disponibles en kiosque.
Droits d’abonnement courants : 21,05 $ (taxes incluses) par
année. Envoi de publications canadiennes - Convention numéro 41515515
Service des postes : Veuillez expédier les changements
d’adresse et les exemplaires non livrables à :
Québec Yachting Inc., 43, rue De Dinan, Laval, Québec, H7N
2X8. Port de retour garanti.
Conseil Canadien
de la Sécurité
Nautique.
À LA BARRE
Un été majoritairement ensoleillé
n’est pas synonyme de repos!
C
et été, la météo a fait la manchette plus d’une fois avec la sécheresse, des orages
parfois violents et du temps chaud. Seulement en juin et juillet, les rapports
des données quotidiennes des Archives nationales d’information et de données
climatologiques d’Environnement Canada ont répertorié plus d’une vingtaine de journées
où le thermomètre a avoisiné les 30 degrés à Montréal. Comme l’explique dans nos pages
Bernard Labrecque, le président de la section québécoise de l’Association canadienne
d’hydrographie, ce beau temps n’a pas été sans conséquence pour les plaisanciers puisque
les niveaux d’eau étaient extrêmement bas par endroits, rendant inaccessibles certains
passages étroits et peu profonds. De plus, les noyades répertoriées par la Société de
sauvetage étaient en hausse pendant le début de la saison, mais la situation semble s’être
stabilisée au moment d’écrire ces lignes. En effet, le 15 août, 51 personnes avaient perdu la
vie contre 61 à pareille date l’année dernière.
La Transat Québec Saint-Malo 2012 a pris fin le 6 août et Québec Yachting vous propose un
dossier à ce sujet afin que vous puissiez en savoir davantage sur cette 8e édition à l’ère du Web
2.0. Vous obtiendrez des détails sur le gagnant, Erwan Le Roux, qui a effectué la traversée à bord
de FenêtréA-Cardinal 3, et sur Halvard Mabire, de Campagne de France, arrivé en première
position de la Class40 ainsi que sur les Québécois ayant pris part à cette aventure, soit Éric
Tabardel, Robert Patenaude et Georges Leblanc. Ce dernier vous raconte d’ailleurs dans nos pages
les deux semaines qu’il a passées sur l’Océan Phénix en compagnie de 11 marins. Vous saurez
tout sur les épreuves auxquelles il a dû faire face : avaries, dépressions, caprices d’Éole, etc. Puis,
Daniel Lévesque dresse le portrait du jeune Antoine Lacasse qui a aussi participé à cette transat à
bord de Persévérance 3, piloté par le docteur Robert Patenaude.
Ensuite, les voyageurs Denise Gauthier et Jean-Louis Lévesque d’Alero sont toujours en Tanzanie
où ils seront victimes d’un vol pendant la nuit, alors qu’ils se trouvaient à Mtwara, le dernier port
avant le Mozambique. Quant à Michel Brassard, en collaboration avec Monique Reeves, il vous
renseigne sur l’entretien de votre bateau aux Antilles dans sa chronique La retraite à voile et vous
ne pourrez rester de glace en parcourant le reportage sur le Rendez-vous Jeanneau, dans les îles
Vierges britanniques, en collaboration avec Sunsail Sailing Vacations.
Poursuivons avec Mike Gridley qui aborde de nouveau l’électronique marine en vous présentant
le système Garmin GPS 5212 facile à mettre à jour et offrant de multiples possibilités, y compris
l’ajout de modules complémentaires.
Réal Larose vous donne des trucs pour attraper votre espèce de poisson favorite. Vous apprendrez
qu’il est important de bien connaître la température de l’eau de l’endroit où vous pêchez à l’aide
d’un sondeur de fond, car le poisson que vous voulez capturer sera plus actif, mangera plus et
risquera donc de mordre rapidement à votre hameçon si celle-ci est à la limite supérieure de sa
zone de confort. Vous devrez également trouver ses refuges thermiques qui varient selon la saison
et le temps de la journée.
En terminant, la chronique Lecture de Monique Reeves vous permettra de découvrir les résultats
d’une importante recherche sur l’évolution des cartes géographiques de l’Antiquité à aujourd’hui
avec La quatrième partie du monde de Toby Lester, traduit de l’anglais par Bernard Sigaud. Les
jeunes de 5 à 8 ans, tout comme les adultes,
seront ravis de consulter l’œuvre collective
illustrée Mon premier Larousse de la Mer
et la 11e édition du Dictionnaire touristique
Globe-Rêveur, tous les pays du monde.
Je vous suggère, pour continuer de savourer
l’été, le mot caché de Nathalie Mudidat-Aubut,
tout en vous souhaitant une excellente fin de
saison ainsi qu’une préparation d’hivernage
simple et sans imprévus.
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
Joani Hotte-Jean
3
SOMMAIRE
50
CHRONIQUES
3
À LA BARRE
8ÉCHOS
REPORTAGES
34 SEA RAY 410 SUNDANCER
38 PRINCECRAFT VANTAGE 25 XT
14 TRANSAT QUÉBEC
SAINT-MALO 2012
Explosion de records
28NAVIGATION
Utilisez-vous pleinement votre carte
papier ou électronique ?
20 LES ÎLES VIERGES BRITANNIQUES
Une semaine de voile au paradis
30 PASSION PÊCHE
La « bonne » température
24 L’ÉLECTRONIQUE MARINE
Mise à jour et ajouts pour votre
traceur de cartes
40 COMPÉTITIONS DE VOILE
De l’Outaouais à l’Atlantique
Parcours d’Antoine Lacasse
42 LA RETRAITE À VOILE
Entretenir son bateau aux Antilles
44 LISTE DE VÉRIFICATION POUR
LE REMISAGE
54PASSE-TEMPS
Mot caché
ESSAIS
32NOUVEAUTÉS
46 VENT DU LARGE
L’Océan Phénix à la Transat
Québec Saint-Malo
Département
56 COURTAGE, SERVICES,
ET CARTES D’AFFAIRES
En couverture: Gagnant de la 8e édition
de la Transat Québec Saint-Malo dans la
classe Open (Erwan Le Roux – FenêtréA
Cardinal 3). Crédit photo : Pierre Bouras.
50AVENTURE
Dernier port de Tanzanie avant
le Mozambique
Alero
55CALENDRIER
Activités nautiques
56LECTURE
6
34
14
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
38
ÉCHOS
PAR MONIQUE REEVES
Les méduses et hippocampes
du nouveau pavillon de l’Aquarium
du Québec séduisent les visiteurs
Terrasse et vue sur le fleuve. Aquarium du Québec.
L
e nouveau pavillon de l’Aquarium du Québec, inauguré en mai
dernier, fait la joie de toute la famille! Lors de notre visite, les
enfants étaient très intéressés par les magnifiques méduses et
les gracieux hippocampes, les raies et les requins-marteaux offrant
un gracieux ballet tout en couleurs! Pas seulement les enfants
puisque les adultes qui les accompagnaient semblaient aussi
émerveillés que leur progéniture.
Divisé en trois sections et décors différents, ce pavillon mise sur les jeux
de lumière envoûtants qui nous plongent dans les mystérieux fonds
marins où évoluent ces animaux. Des guides très compétents répondent
aux questions multiples relatives à ce monde sous-marin. L’expérience
sensorielle de toucher aux raies qui nagent dans un bassin captive
particulièrement les tout-petits.
L’Aquarium du Québec est situé à la sortie du pont Pierre-Laporte, juste en
arrivant à Québec par l’autoroute 20 et la route 73 (direction Québec). Son
achalandage est très imposant. Depuis 2006, il a augmenté de 90 %. La
clientèle provient dans une proportion de 70 % de l’extérieur de la région
de Québec. Le développement de l’Aquarium, amorcé en 2006, a donc
permis de faire passer sa fréquentation annuelle de 170 000 visiteurs à
329 000 en 2011-2012. Un passeport annuel est offert à prix intéressant.
L’Aquarium du Québec est ouvert toute l’année, sauf à Noël.
Si la beauté des mondes sous-marins vous attire, cela vaut le déplacement!
www.aquariumduquebec.com
Les autres secteurs de l’Aquarium sont aussi fort intéressants. Encadrés
par un aménagement paysager luxuriant parsemé de sculptures de sable
impressionnantes, les sentiers pédestres nous mènent près des enclos
où logent les ours polaires, les renards arctiques et au bassin où résident
les morses et les phoques. Ceux-ci se donnent en spectacle lors de la
distribution de nourriture. Les morses sont particulièrement drôles, se
jetant littéralement dans la vitre de l’aquarium, montrant ainsi leur profonde
frustration lorsque la préposée décide d’arrêter la distribution de nourriture
constituée de poissons coupés en morceaux.
On peut compter trois heures ou plus pour bien apprécier le parcours
suggéré et s’entretenir avec les guides qui sont très bien renseignés et
affables. Un restaurant avec terrasse situé directement en bordure du
fleuve permet de se sustenter avec une vue magnifique.
8
QUÉBEC YACHTING
Toucher à une raie dans le bassin
tactile. Aquarium du Québec.
Automne 2012
Une magnifique méduse.
Crédit photo : Stéphane Audet.
CHRONIQUE
ÉCHOS
PAR JOANI
Par Réal
HOTTE-JEAN
Larose
Route des Navigateurs :
470 kilomètres à explorer
Tourisme Chaudière-Appalaches, Parc Havre du Quai, Saint-Roch-des-Aulnaies.
A
u début de la belle saison estivale, Tourisme Bas-SaintLaurent, Tourisme Chaudière-Appalaches et Tourisme
Centre-du-Québec ainsi que leurs partenaires ont lancé
officiellement le prolongement de la Route des Navigateurs au
Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre.
Depuis 1996, celle-ci existait déjà comme route signalisée, au même
titre que le Chemin du Roy, dans la région du Bas-Saint-Laurent.
Des panneaux de signalisation bleus ont été installés depuis l’année
dernière dans Chaudière-Appalaches et le Centre-du-Québec. Longeant
le fleuve Saint-Laurent sur une distance de 470 kilomètres, la Route
des Navigateurs reprend le tracé de la route 132 et compte maintenant
plus d’une centaine d’attraits touristiques en corrélation avec le
domaine maritime. Elle permet aux voyageurs de s’arrêter pour profiter
du paysage ou pour participer à des événements organisés par les
municipalités riveraines.
La Route des Navigateurs traverse le territoire du Bas-Saint-Laurent sur
190 kilomètres, de La Pocatière à Sainte-Luce, et se distingue notamment
par ses couchers de soleil hors du commun, ses produits de la mer, le
kayak de mer, ses musées et ses phares. Quant à celui de ChaudièreAppalaches, de la côte de Lotbinière aux confins de la Côte-du-Sud, il
regorge de moulins à eau, manoirs et demeures ancestrales. Vous
pouvez y pratiquer la randonnée et le vélo ainsi qu’effectuer une croisière
dans l’archipel de l’Isle-aux-Grues. Il est aussi possible de passer dans
le Centre-du-Québec de Baie-du-Febvre jusqu’à Deschaillons-sur-SaintLaurent. Pendant 85 kilomètres, vous en apprendrez sur la faune et la
flore en allant faire un tour au Parc écologique de l’Anse du Port, au
Centre de la biodiversité du Québec, sans oublier le Cap-Charles, Centre
de la navigation et le Centre d’interprétation de Baie-du-Febvre.
Vous pouvez prévoir virtuellement vos escales avant de partir en expédition
sur la Route des Navigateurs en consultant les brochures gratuites
disponibles sur le site Web suivant : www.routedesnavigateurs.ca.
ÉCHOS
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Partenaires de l’événement - De gauche à droite : Yves Gilson, du Port de Montréal / Stéphanie Beaudoin,
de La Face Cachée de la Pomme / Geneviève Émond, du Bota Bota / Suzanne Sauvage, du Musée McCord /
Simon Lebrun, d’Héritage Maritime Canada / Jocelyn Ann Campbell, de l’Arrondissement Ville-Marie /
Carole Posée, du Centre des sciences de Montréal / Marie Tellier, de Parcs Canada / Capitaine Alain Arseneault
La Vitrine Maritime
Quand l’art s’inspire du patrimoine maritime
D
epuis le 10 juillet 2012, les amateurs de plaisance et
passionnés du patrimoine maritime peuvent se rendre dans
le Vieux-Montréal, plus précisément à l’intersection des rues
de la Commune Ouest et King, pour découvrir La Vitrine Maritime.
Les responsables de ce nouvel espace de diffusion extérieur et
gratuit prévoient présenter une à deux expositions par année où l’art
et la photographie seront à l’honneur afin de dépeindre les mondes
maritime, nautique et aquatique.
10
Il est possible d’observer la première exposition
intitulée Montréal Maritime D’après Notman,
et ce, jusqu’au mois de novembre 2012. Vous
pourrez ainsi prendre tout votre temps pour vous
intéresser aux douze images en noir et blanc
datant du 19e siècle et provenant du Studio Wm.
Notman & Son. Ces œuvres sont tirées des Archives
photographiques Notman du Musée McCord et
reflètent la vie quotidienne maritime et portuaire
des gens qui vivaient jadis à Montréal. Toutefois, ce
passé n’est pas si lointain et même si le Vieux-Port a
changé, le fleuve Saint-Laurent joue toujours un rôle
important pour l’économie du Québec.
La Vitrine Maritime est devenue réalité grâce à
Héritage Maritime Canada qui fait la promotion
du patrimoine maritime afin de sensibiliser son
importance au public par le biais d’activités
et d’événements.
Si vous souhaitez obtenir davantage de renseignements
sur La Vitrine Maritime, vous pouvez naviguer sur le
http://heritagemaritimecanada.com.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
VOILIERS
MARQUES LONG. ANNÉE PARTICULARITÉ
J Boats
C&C
Jeanneau
Beneteau
Westsail
C&C Viking
Beneteau
Vulcain
Nauticat
Beneteau
Freedom
Beneteau
C&C
Beneteau
Westsail
Niagara
Withby
Beneteau
Beneteau
Hunter
Beneteau
24’
30’
32’
32’
32’
33’
34’
35’
36’
37’
39’
41’
41’
41’
42’
42’
42’
44’
46’
49’
50’
1981
1988
1984
1998
1975
1976
2007
1980
1986
2011
1985
1999
1984
2012
1974
1985
1983
1992
1998
2008
1997
Remorque, pont et coque rénovés
2 cabines, enrouleur, dodger.
Dériveur, Diesel
Bimini, guindeau, radar
Cotre, enrouleur, diesel
Yanmar diesel(2008) rénové
Mât enrouleur, propulseur
Acier, cockpit central
Pilothouse ketch, diesel 90 HP
Mât classique, dodger, bimini
Cat ketch , Yanmar 44 HP, generatrice
Oceanis 411, 3 cabines, 2 enrl.
Diesel 50HP, course/ croisière
Nouveau modèle, livraison été 2012
Cockpit central, classique, rénové
Rénové, très propre
Cockpit central, 2 enrouleurs
Oceanis 440, 3 cabines, 2 enrl.
3 Cabines, 2 enroureurs
Mât enrouleur, génératrice hors taxes
3 Cabines,winchs elec
PRIX
10,000 $
54,900 $
16,900 $
87,500 $
34,900 $
28,000 $
139,900 $
24,500 $
159,000 $
Sur demande
89,000 $
154,500 $
84,000 $
Sur demande
159,000 $
129,000 $
129,000 $
164,500 $
195,000 $
345,000 $ US
259,000 $
BATEAUX MOTEURS
Polaris
Mainship
Grand Banks
Atlantic BHM
Island Gipsy
24’
34’
36’
36’
40’
2003
1979
1989
2001
1989
Coque rigide, 2 Honda 115HP
Rénové à neuf, Perkins 215HP (2000)
Trawler, 2 Ford Lehman 90HP
Trawler classique, Downeast
Trawler Diesel
65,000 $
79,900 $
139,000 $
239,000 $
119,000 $
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Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
11
ÉCHOS
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Diane Reid :
une coureuse ambitieuse et courageuse!
Crédit photo : Naguib Kerba.
A
u cours de la dernière année, la skipper Diane Reid et ses
coéquipiers ont participé, dans la catégorie « Séries », à
plusieurs courses de qualifications et séances d’entraînement
en découvrant les côtes de la France et de l’Angleterre à bord du voilier
One Girl’s Ocean Challenge, un Mini 650 de 6,5 mètres.
Au mois d’avril, cette audacieuse sportive a pris part, en double avec Nick
Sellars, à la Demi-Clé où ils ont parcouru 150 milles nautiques (278 km),
de Locmiquélic (près de Lorient) à Pornichet. Le bateau n’est arrivé sur
place que quatre jours avant le départ, ce qui leur a causé plusieurs ennuis,
dont le non-fonctionnement des deux pilotes automatiques. De plus, alors
qu’il faisait nuit, le bout-dehors s’est brisé. L’équipage a donc été retardé et
a terminé en 39e position sur 55 participants.
Ensuite, Diane Reid a quitté en solo Pornichet pour se rendre à Plymouth
afin de se joindre à la Mini Fastnet, en double avec Andrew Leslie. Dame
nature ne les a pas aidés en leur offrant des vents contraires soufflant à
près de 30 nœuds (56 km/h) et des vagues mesurant approximativement
4,5 mètres (15 pi). Certains concurrents ont même qualifié cette Fasnet
comme la plus difficile des dix dernières années : plusieurs d’entre eux ont
été atteints de nausées et de vomissements ou traités pour hypothermie,
sans oublier le recensement important de dommages matériels.
Considérant ces conditions difficiles, les deux navigateurs ont décidé
d’abandonner après les premiers 200 milles nautiques (370 km) avec la
ferme intention de se reprendre l’année prochaine!
les non-Européens, elle pourra prendre part à la 19e édition de la
Mini-Transat en 2013-2015, organisée par Douarnenez-Courses, qui se
dirigera possiblement vers la Guadeloupe avec une escale dans l’archipel
des Canaries.
La passion qu’éprouve cette femme pour la voile, et plus particulièrement
pour les compétitions, a pris naissance pendant son enfance. Il y a dix ans,
elle a goûté à l’expérience de navigation en solitaire. L’adrénaline ressentie
ce jour-là fut comme une drogue et, depuis, elle n’a qu’une seule idée en
tête : concourir! Ambitieuse, n’ayant pas peur de foncer, l’athlète croit dur
comme fer qu’il faut parler de nos objectifs, petits ou grands, pour mieux
les planifier et les atteindre.
Si la carrière de cette coureuse vous intéresse, vous pouvez faire voile
jusqu’au site Web http://www.onegirlsoceanchallenge.com.
Après cette mésaventure, à la fin du mois de mai, Diane Reid s’est rendue
jusqu’à Douarnenez pour concourir, en solitaire, à l’épreuve du Trophée
Marie-Agnès Péron, qui compte 220 milles nautiques (407 km). La météo
était clémente avec des vents soufflant de 0 à 25 nœuds (46 km/h), ce
qui lui a permis de mieux connaître les limites de son bateau et de se hisser
au 35e rang sur 80 participants.
Ces derniers temps, elle a travaillé fort pour trouver des commanditaires
afin de réaliser ses rêves, dont Cousin Trestec, La Garantie, UK Halsey et
Aquafolia. Elle doit maintenant trouver un commanditaire principal afin
de pouvoir retourner en France dans le but de se qualifier à diverses
courses, dont celles en classe mini (A, B, C), totalisant 1000 milles
nautiques (1852 km). Si elle réussit à obtenir une des six places pour
12
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
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une ampoule de 100 watts ordinaire,
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Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
13
REPORTAGE
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Transat Québec Saint-Malo 2012
Explosion de records pour cette édition à l’ère du Web 2.0
L’arrivée de FenêtréA-Cardinal 3 à Saint-Malo.
L
a 8e édition de la Transat Québec Saint-Malo 2012 a commencé
sous un soleil radieux à Québec, le 22 juillet dernier, et s’est
poursuivie sur une note positive, sans abandon, jusqu’à
Saint-Malo, en France. La renommée de ses 25 équipages, dont 20 en
Class40, tel celui du célèbre Halvard Mabire, a contribué à son succès
et leur passion pour la navigation s’est transmise aux internautes
par le Web puisque plusieurs y suivaient assidûment les aléas de
leurs favoris.
Le gagnant : FenêtréA-Cardinal 3
La première participation du skipper Erwan Le Roux, accompagné
d’Yvon Cardinal, Antoine Carpentier et Mathieu Souben, a retenu
toute l’attention, le 1er août, alors que son trimaran de 50 pieds,
FenêtréA-Cardinal 3, a terminé doublement vainqueur en Classe Open,
dans la catégorie Multi 50, en pulvérisant d’environ 37 heures le record
datant de 2008 de Franck-Yves Escoffier qui avait effectué cet itinéraire
avec le même trimaran en 11 jours, 3 heures et 19 minutes. La vitesse
moyenne de l’ancien Crêpes Whaou 3 était la plus rapide de la flotte avec
12,59 nœuds (23,32 km/h) pour parcourir les 3288 milles nautiques
(6093 km) de la course. Près des côtes bretonnes, le vent d’ouest a
perdu de sa force et le courant contraire l’a ralenti à moins de 3 nœuds
14
L’équipage gagnant à bord de FenêtréA-Cardinal 3.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
REPORTAGE
(5,6 km/h). Sans surprise, il a aussi complété la première étape de cette
épreuve en arrivant premier aux bouées de passage dans le cadre du
Circuit 6 villes, 6 bouées, soit à La Malbaie, Rimouski, Matane, SainteAnne-des-Monts, Gaspé et Percé. Les spectateurs pouvaient participer à
diverses activités tout en voyant et encourageant les matelots. La mise
sur pied de ce trajet de 400 milles nautiques (740 km) a engendré
une nouvelle proximité avec le public en lui faisant découvrir le fleuve
Saint-Laurent par le biais de ce sport, tout en attisant la flamme des
passionnés de voile.
à 100 %. Nous avons été tout de suite trempés et ça a duré neuf jours.
Quand on a des conditions comme ça au départ, ce n’est jamais simple
pour la suite. Nous avons su trouver ensuite le bon rythme, une fois que
nous avons passé Saint-Pierre. »
Après avoir dû abandonner en cours de route la Transat Jacques Vabre
à la suite d’une avarie en 2011, cette victoire s’ajoute à son palmarès
qui comprenait déjà la première place au Tour d’Arabie en 2012 et à
la Transat Jacques Vabre en 2009. La même année, il avait aussi été
couronné champion du Tour de France sur Courrier Dunkerque.
Campagne de France
Concernant le légendaire et redoutable skipper Halvard Mabire, qui
compte à son actif pas moins de 30 courses transatlantiques, il a
terminé en première position dans la Class40 pour la deuxième édition
consécutive avec ses coéquipiers Miranda Merron et Christian Bouroullec
en naviguant sur le Campagne de France. Il a battu son propre record de
2008 d’environ 44 heures avec un temps total de 11 jours, 17 heures
et 30 minutes.
Il a réussi à se démarquer en parcourant la distance la plus courte de
cette édition avec 3028 milles nautiques (5608 km), tout en étant le
plus rapide de sa catégorie en naviguant moyennement à 10,18 nœuds
(18,85 km/h). Déclarant ne pas avoir manœuvré de manière tactique
pendant la vacation radio du 3 août, il a tout de même révélé que le
but de sa brigade avait été de faire avancer le voilier rapidement et de
s’amuser en prenant la direction qui lui plaisait. Leurs connaissances ont
donc permis d’effectuer les bons choix, ce qui a porté fruit et aidé à rester
calme pendant l’aventure.
Campagne de France en navigation.
Dans la dernière année, il avait participé en duo avec Merron à diverses
étapes de la Global Ocean Race, une course autour du monde avec
escales et s’est hissé au 4e rang du classement général de l’Atlantic Cup.
Sur le site Internet officiel de FenêtréA-Cardinal 3 (http://www.
fenetreacardinal.com), Le Roux a résumé son expérience : « Le départ
s’est fait dans de la brise avec du très beau temps. Toute la descente du
Saint-Laurent a été exceptionnelle. Après, ça s’est un peu gâté parce que
nous sommes sortis au près dans des conditions de vent raisonnables,
mais dans une mer désordonnée. Le bateau a beaucoup souffert et
l’équipage aussi. Nous avons eu du mal à nous amariner et à nous
alimenter correctement. Le plafond nuageux était très bas, l’humidité était
Comment la transat s’est-elle déroulée
pour les Québécois?
Éric Tabardel
Éric Tabardel, qui était accompagné de Damien de Pas, Alain Molimard et
Philippe Boisclair, a établi un nouveau record avec son monocoque Bleu
en naviguant à une vitesse moyenne de 8,79 nœuds (16,28 km/h) et en
franchissant les 3111 milles nautiques (5764 km) qui le séparaient de
Saint-Malo en 13 jours et 14 heures. Ces Québécois ont donc été les plus
rapides depuis les tout premiers débuts de la Transat en 1984. Cet exploit
se compare d’ailleurs à celui du navigateur montréalais Gerry Roufs qui,
après avoir intégré l’équipe olympique de voile, a battu à trois reprises un
record de vitesse en sillonnant l’Atlantique en 1986, 1988 et 1990 avant
de disparaître dans l’Antarctique sept ans plus tard lors du Vendée Globe.
Cette première traversée de l’Atlantique en course lui a donné une bonne
idée des performances que pouvait lui offrir son voilier, mis à l’eau en
2007, comparativement aux autres de nouvelle génération, et il en est
très satisfait. Dès son arrivée, il a tout de même annoncé être un peu
déçu : « On veut toujours arriver en meilleure position. Nous aurions
espéré avoir de meilleures voiles plus durables. Malheureusement, nous
avons perdu l’usage de notre gennaker et de notre solent. De plus, nous
avons eu des ennuis avec notre petit spi, mais disons qu’en général notre
objectif était de finir avec tout notre équipage et le bateau en bon état.
Je pense que de ce côté-là, c’est mission accomplie. » Tabardel lève son
chapeau au reste du peloton qui n’a pas hésité à mettre les voiles malgré
les forts vents.
Bleu en navigation.
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
15
REPORTAGE
Georges Leblanc
Pour sa sixième participation, le populaire dirigeant de l’Équipe de
Voile Océanique et auteur Georges Leblanc est arrivé en cinquième
position dans la Classe Open. Son groupe, constitué de lui-même
et de 11 marins (René Caissie, Sonia Cormier, Marc Drouin, Martin
Dumont, Dave Gaudreau, Sébastien Jean, Pierre Lepage, Manon
Marois, Philippe Morrissette, Michel Sacco et Walter Timmerman),
n’a pas eu la vie facile à bord de son monocoque de 65 pieds,
Océan Phénix.
En effet, le 5 août, à près de 50 milles nautiques (92,65 km) de
Saint-Malo, Leblanc déclarait ceci lors d’une vacation radio : « Ça va de
mieux en mieux depuis que nous avons du bon vent parce que nous
Persévérence 3 arrive à destination.
Antoine Lacasse, en affirmant qu’ils avaient prévu un
voyage de 16 ou 17 jours et que son rêve était enfin
devenu réalité!
Pas de chance pour EDF Énergies Nouvelles
Les amateurs de la Transat ont retenu leur souffle, le
12 juillet dernier, lorsqu’en pleine sortie médiatique, le
voilier EDF Énergies Nouvelles, avec à sa barre David
Augeix, a percuté deux fois une bouée d’acier. Un
safran a éclaté et la pièce commandée en Europe est
arrivée à Québec quelques jours avant le départ. Son
équipage a donc pu partir. Par contre, le voyage n’a pas
été de tout repos avec la perte de l’étai principal qui
lui a fait perdre un temps précieux. Il a tout de même
réussi à se positionner en 15e place de la Class40 et en
2e position sur 7 du classement Vintage comprenant
les bateaux de première génération.
Océan Phénix à Québec. Crédit photo : Joani Hotte-Jean.
avons vécu toutes sortes d’affaires, dont des dépressions. Nous n’étions
pas toujours au bon endroit. » Auparavant, son spi s’était brisé dans les
alentours de l’Isle-aux-Coudres; plus loin, il a perdu son balcon, ce qui lui
a fait prendre beaucoup de retard. « On ne peut pas envoyer des gens à
l’avant quand c’est la grosse houle et risquer de perdre un équipier. Nous
l’avons toujours dit : la priorité, c’est la sécurité, puis nous sommes prêts
à négliger nos performances pour que notre monde arrive à bon port. »
Latitude Neige-Longitude Mer arrive à SaintMalo par miracle!
L’aventure a bien failli s’interrompre abruptement deux
jours avant l’arrivée d’Aurélien Ducrox, Jeffrey MacFarlane et Rémi Fermin
à Saint-Malo quand le safran de Latitude Neige-Longitude Mer s’est
fendu. Ils ont tout de même pu continuer leur route et terminer en 14e
position de la Class40.
Robert Patenaude
Robert Patenaude, un urgentologue à l’Hôpital Honoré-Mercier, a décidé
de célébrer sa trentième année de rémission de la leucémie en mettant
de côté le travail pour cinq mois et en s’engageant, en 2012, à la Transat
Plymouth-Newport, puis à la Transat Québec Saint-Malo. Tous les dons
qu’il a recueillis serviront à faire avancer la recherche à l’Institut de
recherche en immunologie et cancérologie.
En 2009, il a été le premier Canadien à gagner la Bermuda
One-Two. À bord de Persévérance 3, il n’aura pas eu la chance de répéter
cette prouesse puisque son spi s’est déchiré à Percé. Même s’il a fini en
20e position dans la Classe Open, son arrivée à destination s’est faite
dans la joie et la bonne humeur avec ses coéquipiers Tom Amory et
16
EDF Énergies Nouvelles à Québec. Crédit photo : Joani Hotte-Jean.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
REPORTAGE
Une transat à l’ère du Web 2.0
Carte virtuelle, applications mobiles,
vacations radio et Virtual Regatta
Dans le cadre de cette 8e édition de la Transat Québec Saint-Malo,
les internautes n’ont rien manqué de ces faits marquants grâce à
Internet. Environ 77 000 ont suivi son évolution par la cartographie
virtuelle accessible au http://transat.korem.com/course ainsi que sur
l’application mobile conçue et développée par Korem pour les iPhone,
iPad et les téléphones intelligents utilisant le système d’exploitation
Androïd. Celle-ci a d’ailleurs été téléchargée plus de 1300 fois sur le
Google Play Store et plus de 7000 fois sur l’iTunes Store d’Apple.
Ceux-ci pouvaient connaître les conditions météo que ces derniers
devaient affronter, leurs inquiétudes, leurs joies. L’émotion ressentie était
bien évidente à leur arrivée à Saint-Malo.
Plus de 9000 amateurs de jeux en ligne ont pu se divertir en s’inscrivant
sur le site de Virtual Regatta au http://www.virtualregatta.com/index_
tqsm2012.php en se mesurant les uns aux autres. Les joueurs pouvaient
régler leur bateau en ajustant son cap et en choisissant son type de voile :
Spi ou Foc. Mana TPN, CocoNeuil et patdepp ont été les trois personnes
les plus rapides et ont remporté une casquette et un polo à l’effigie de
la course. Toutes les recettes engrangées par l’achat d’options étaient
destinées à la Fédération canadienne de la faune.
Les réseaux sociaux
Les internautes pouvaient échanger des textes, images et vidéos
publiés par GESTEV ou d’autres personnes sur Facebook, Twitter,
Vimeo et Flickr.
À propos de Twitter, les utilisateurs se servant du mot clé #TransatQSM
étaient inventoriés dans les listes de la micro-application Twailing,
développée par Jos Rozen, qui affiche des tweets sur la thématique
des courses au large. De nombreux abonnés y étaient d’ailleurs
très actifs, dont ce dernier ainsi que Nicholas Lescarbeau qui a suivi
la course avec enthousiasme grâce à l’application pour iPhone et
Latitude Neige-Longitude Mer en navigation.
Cinq fois par jour, cet outil localisait et positionnait les participants sur
une carte disponible en formats 2D et 3D, donnait de l’information sur
les conditions météorologiques, proposait pour plus de réalisme des
couches pour le jour et la nuit, des vents, de la houle et du contenu
multimédia qui permettait de voir des images et vidéos fournies par
les participants. Il était aussi possible d’obtenir de l’information sur les
bateaux d’un seul clic, puis d’activer le mode historique pour revoir
l’entièreté de la course. Ce n’est pas tout! Les usagers pouvaient consulter
la liste des partenaires, lire les derniers gazouillis mis en ligne sur Twitter
par le comité organisateur, puis les services offerts à proximité étaient
répertoriés (hôtels, restaurants, stationnements, banques) et il était facile
d’obtenir des renseignements sur les activités organisées à Québec
et à Saint-Malo.
Tout utilisateur d’applications sait qu’il faut souvent plusieurs versions
avant que des ajustements soient effectués, l’internaute P. Vachon a fait
mention de sa satisfaction sur Google Play : « Superbe application. Beau
design et superbes fonctionnalités. L’ajout des activités et des attraits
autour des sites à Québec et Saint-Malo est très intéressant et utile. »
Les mordus de la Transat pouvaient lire le journal de bord des skippers
sur le site officiel de l’événement et écouter quotidiennement des
vacations radio (une capsule enregistrée pendant que les équipages
étaient en mer) pour obtenir des nouvelles des skippers au
http://www.transatquebecstmalo.com/section/vacations-radio.
Automne 2012
Application mobile de GESTEV.
qui a été émerveillé par le départ à Québec. La journaliste Carole Astier
a également fourni beaucoup d’informations inédites sur son blogue
À la découverte de la Class40 (http://aladecouvertedelaclass40.
blogspirit.com) et a envoyé plus de 200 gazouillis à propos de cette
course dans la Twittosphère.
Quelques skippers étaient très généreux et ont divulgué au public de
précieuses informations sur leur aventure. Georges Leblanc a fait partie
du nombre en mettant en ligne sur YouTube des vidéos prises en pleine
action, en écrivant quotidiennement des billets sur son site Internet et il
a micro-blogué plusieurs fois par jour sur Twitter. Il y a mentionné ceci
le 30 juillet, alors qu’il s’émerveillait : « Cette nuit, les dauphins filaient
comme des torpilles autour du bateau. Le plancton phosphorescent
illumine leur passage. C’est fabuleux! » Puis, le 2 août, il précisait ceci :
« Notre gennaker aurait été fort utile, mais il n’est plus! »
QUÉBEC YACHTING
17
ESSAI
REPORTAGE
Micro-application Twailing, développée par Jos Rozen.
En terminant, ne soyez pas ébahi si la prochaine Transat Québec
Saint-Malo n’a pas lieu comme à l’habitude dans quatre ans, mais dans
deux ans, comme l’a mentionné son directeur, Jean-Claude Maltais.
« La Transat Québec Saint-Malo a trouvé sa formule en termes de parcours,
mais nous réfléchissons certainement à une fréquence différente, et
pourquoi pas sur un rythme tous les deux ans. La vie des classes de
bateaux évolue très vite et nous ne pouvons pas à ce jour prédire ce que
sera l’état des flottes dans les différentes classes qui nous intéressent
et que notre course intéresse : Class40, Multi50, MOD70, IMOCA,
52 pieds monotypes, etc. » Quant au président et directeur général de
la firme GESTEV, mandatée cette année à titre de producteur délégué
par Voile internationale Québec, il a effectué une déclaration encore plus
18
ambitieuse : « La Transat Québec Saint-Malo est sur un rythme tous les
quatre ans et, à l’avenir, pour Québec, nous avons l’ambition d’organiser
une course tous les ans. Ce sera une grande nouveauté pour nous, mais
nous désirons vraiment avoir une continuité dans les événements de
voile au Québec. Tout est possible et nous allons travailler dans ce sens. »
D’ici à la 9e édition, Québec Yachting espère que l’intérêt du public pour
la compétition de voile continuera d’augmenter de manière considérable.
À tous les participants de cette fabuleuse aventure, bonne chance dans la
concrétisation de vos projets et bon vent!
Gracieuseté : GESTEV.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
PAR JOANI HOTTE-JEAN
PHOTOS : QUÉBEC YACHTING
REPORTAGE
Les îles Vierges britanniques
Une semaine de voile au paradis
Norman Island.
I
l y a quelque temps, soit du 3 au 10 mars 2012, Jeanneau America
a organisé, après plus d’un an de travail, un rassemblement de
propriétaires avec leur famille, des concessionnaires, fournisseurs,
journalistes et divers invités au paradis de la voile : les îles Vierges
britanniques. Cette première expérience en eaux étrangères a été
couronnée de succès avec la participation d’environ 120 personnes
provenant de partout en Amérique du Nord, dont du Canada, soit de
Calgary, Toronto et Montréal, ainsi que des États-Unis, notamment
du Vermont, de New York, du Texas, de Floride et de la Virginie.
La flotte comprenait un certain nombre de personnes à bord de leur
propre voilier et près de vingt équipages avaient loué des embarcations
avec Sunsail Sailing Vacations. Cette compagnie a vu le jour en 1974 pour
répondre à la demande des fervents de voile et de sports nautiques en
vacances. Plus de 800 yachts sont maintenant disponibles partout dans
le monde, soit les Caraïbes, la Méditerranée, le Pacifique Sud, l’océan
Indien et l’Europe. Sunsail organise des sorties de voile éducatives, divers
événements corporatifs pour des entreprises ou organisations nautiques
et, depuis 2011, des courses pour les marins de tous les niveaux, de
débutant à expert.
20
Arrivée à Saint-Thomas.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
REPORTAGE
Wickham’s Cay, Tortola
Pour ce rendez-vous, uniquement des Jeanneau avaient été réservés par
Sunsail et le regroupement était facilement identifiable. En effet, un grand
drapeau marine, gris et blanc avec leur logo en forme de rose des vents
avait été installé sur tous les mâts. Les gens pouvaient donc ressentir un
sentiment d’appartenance et créer des liens d’amitié dans cet archipel
d’une cinquantaine d’îles, situé entre l’Atlantique Nord et la mer des
Caraïbes, d’une superficie de 150 km2, repéré par Christophe Colomb
en 1493 et passé aux mains des Britanniques en 1672.
The Baths.
Pour les participants, l’aventure a commencé sur l’île de Tortola,
la plus importante et la plus active des îles Vierges britanniques,
et plus précisément dans sa capitale, à Road Town, où ils
ont pris possession de leur nouvelle résidence flottante
temporaire. Un groupe de six amis est d’ailleurs monté à bord
du Frenchip II, un Jeanneau 44i confortable avec deux postes
de barre, possédant trois cabines et autant de salles de bain
ainsi qu’un carré volumineux.
Avant de partir pour le goûter de bienvenue où plusieurs ont
découvert le Painkiller, un cocktail inventé dans les années
70 à Jost Van Dike, composé de rhum brun, de jus d’ananas
et d’orange, de crème de noix de coco et de muscade, tous
ont reçu un bracelet leur donnant accès aux installations et
aux plages.
Bitter End.
Le lendemain, les capitaines devaient assister à une rencontre avec les
guides de Sunsail pour en apprendre davantage sur les îles en obtenant
des conseils de navigation (comme contourner Mosquito Island pour se
rendre à North Sound en évitant de passer près de Cow Bay pour ne pas
s’échouer sur les côtes de Virgin Gorda) et pour tout savoir sur les endroits
à ne pas manquer ou à éviter. La 19e édition du Guide touristique sur les
îles Vierges britanniques (The Cruising Guide to the Virgin Islands), écrit
par Nancy et Simon Scott, a été distribuée aux personnes présentes afin
qu’elles soient fin prêtes à prendre le large.
Bitter End, vue de la montagne.
Peter Island.
Sprat Bay, Peter Island
Une fois la réunion terminée, tous sont retournés à leur voilier pour mettre
le cap vers Sprat Bay à l’hôtel de Peter Island afin de prendre la photo
de groupe permettant d’immortaliser leur participation à cet événement,
dont ils garderont d’excellents souvenirs longtemps. Plus tard, le souper
de bienvenue a bien rempli les estomacs et plusieurs ont reçu en cadeau
des articles promotionnels comme des serviettes, bouteilles, casquettes,
sacs et autres.
Automne 2012
The Baths et Bitter End, Virgin Gorda
Le 5 mars, la flottille a navigué jusqu’à Virgin Gorda, reconnue par les
plaisanciers pour ses plages et lagons magnifiques, puis s’est amarrée à
The Baths sur une des nombreuses bouées fixes servant à préserver les
fonds marins. Ce labyrinthe rocheux regorge de sable blanc et de bassins
à l’eau bleue limpide. Le groupe s’est donc amusé à marcher entre
les rochers, à les escalader avec l’aide de câbles ou de rampes et à se
baigner. La même journée, les gens se sont déplacés jusqu’au populaire
Bitter End Yacht Club où ils sont restés deux jours. L’endroit est reconnu
pour ses plages sans fin et ses coraux où la faune aquatique abonde
de poissons multicolores. Le soir venu, ils ont assisté à une conférence
de l’auteure Tanya Aebi (Maiden Voyage et I’ve Been Around) qui a fait
le tour du monde en solitaire en 892 jours. À peine âgée de 18 ans
en 1985, elle a quitté le port de New York à bord de son voilier de
26 pieds (7,7 m) Varuna pour parcourir 27 000 milles nautiques (plus de
50 000 km) en naviguant sur la mer Rouge, la Méditerranée et l’Atlantique
Nord, tout en faisant escale dans 23 pays. Depuis ce temps, quelques
autres jeunes ont répété ce même type d’exploit, dont l’Américain
Zac Sunderland.
QUÉBEC YACHTING
21
REPORTAGE
La journée suivante fut intense en émotions. Vers 9 h, il était possible
de s’intégrer à un groupe de discussion pour échanger des idées afin
d’améliorer les produits Jeanneau. En fin d’avant-midi, la randonnée en
montagne en a ravi plusieurs en offrant une superbe vue sur l’horizon
et les bateaux au mouillage. Puis, les sportifs pouvaient affronter leurs
compagnons en prenant part à une régate amicale en concourant sur
un dériveur Laser ou un catamaran. Les vents soufflaient très fort et la
majeure partie d’entre eux durent abandonner la course.
Marina Cay.
The Big Bay, Norman Island
La veille du départ, un souper thématique sur la piraterie a été organisé
à Norman Island dans The Big Bay au bar-restaurant Pirate’s Bight. Robert
Louis Stevenson se serait d’ailleurs inspiré de rumeurs concernant la
présence d’un trésor sur cette île pour écrire, à la fin du 19e siècle, le
best-seller L’Île au trésor.
En terminant, pendant toute la durée de ce séjour dans les îles Vierges
britanniques, il a fait un temps magnifique. La formule tout inclus a été
grandement appréciée ainsi que la variété des mets offerts chaque soir.
Ce Rendez-vous Jeanneau a été si populaire que des destinations sont
envisagées comme la Croatie ou la Turquie.
Pour en savoir davantage sur les dernières nouveautés Jeanneau, visitez
le site Web www.jeanneau.com.
Pour toute autre information, consultez www.sunsail.com.
Marina Cay.
Marina Cay.
Marina Cay, Great Camanoe
Le 7 mars, les équipages bénéficiaient de deux journées libres et
pouvaient choisir de visiter Anageda, Guana Island ou Marina Cay à Great
Camanoe. Cette dernière destination est très populaire pour sa plongée
en apnée et sa faune composée, entre autres, de tortues géantes et de
magnifiques raies. Après avoir passé la journée dans l’eau, quelques-uns
avaient envie de se rendre au Soggy Dollar Bar, à Jost Van Dike, pour
acheter une tasse en souvenir dans laquelle ils pouvaient de nouveau
déguster le Painkiller.
22
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
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a t i oQUÉBEC
n d eYACHTING
yachts | Événements corporatifs
CHRONIQUE
REPORTAGE
Par Mike Gridley
L’électronique marine
(seconde partie)
Mises à jour et ajouts pour votre traceur de cartes
D
eux des plus grandes qualités attribuées aux écrans multifonctions (MFD) et traceurs de cartes offerts
sur le marché sont leur flexibilité et leur côté évolutif. Dans le passé, ils étaient encombrants et difficiles
à installer, sans oublier les sommes exorbitantes qu’il fallait débourser pour se procurer un ensemble
complet d’équipements de communication. L’avènement de l’interface NMEA 2000 permet maintenant d’ouvrir
des possibilités infinies.
Avec les MFD modernes, vous pouvez débuter avec un simple écran pouvant servir de traceur de cartes. Ces types
d’appareils sont disponibles dans une vaste gamme de formats et certains modèles peuvent être montés soit en saillie ou
encastrés. L’avantage est que vous pouvez ensuite leur ajouter toutes sortes d’autres fonctionnalités selon vos besoins et
votre budget.
Dans le numéro précédent du magazine Québec Yachting, nous avons parlé des systèmes de navigation Furuno et Raymarine.
Cette fois-ci, nous porterons notre attention sur un système Garmin conçu pour équiper un yacht Ocean Alexander de
Propriétaire : Gunnar Poschmann
Bateau : Ocean Alexander 48
Système : Garmin GPS 5212
«
Quand j’ai acheté ce bateau, il était équipé de
plusieurs systèmes électroniques différents qui
étaient répartis sur deux tableaux de bord. J’ai
tout fait enlever pour n’en faire qu’un seul. Je me
suis donc retrouvé avec un ensemble complet
Raymarine et j’ai été vraiment estomaqué de sa
facilité d’utilisation. L’écran tactile est totalement
intuitif et un charme à manier.
J’ai commencé par le GPSMAP 5212 muni
d’une sonde pour la profondeur, la vitesse et la
température de l’eau. Par la suite, j’ai ajouté le
système VHF AIS de Garmin et j’envisage aussi de
me procurer une antenne radar, la météo satellite
et des caméras de surveillance.
»
24
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
REPORTAGE
48 pieds. Son propriétaire, Gunnar Poschmann, a choisi un
Garmin pour ses besoins de navigation. L’automne dernier,
je suis allé y jeter un coup d’œil afin de constater quelles
possibilités offre ce système et quels sont les modules
complémentaires qu’on peut lui ajouter.
Le coeur de la suite consiste en un Garmin
GPSMAP 5212 que son propriétaire a
monté en surface sur son tableau de bord.
L’appareil possède une interface à écran
tactile de grande qualité et un écran plein
soleil de 12,1 pouces. Cette interface est
extrêmement facile à utiliser et très
flexible. Il suffit d’effleurer l’écran et la
navigation devient un jeu d’enfant,
et ce, même pour un novice
de l’électronique.
Le Garmin utilise la cartographie
BlueChart, au moyen d’une carte SD
qui peut être facilement introduite
dans l’appareil – nul besoin de
télécharger ou de transférer des
données. Si vous voulez ajouter
une nouvelle dimension à votre
navigation, vous pouvez ajouter
les cartes BlueChart g2 Vision,
telles que MarineEye et FishEye qui
vous permettront de voir en trois
dimensions ce qui se passe au-dessus
et sous le bateau. L’écran XGA permet
d’afficher les images satellites et les
photos aériennes avec beaucoup de
détails. Il est également idéal pour
afficher une image vidéo de la salle
des machines et des caméras arrière.
Garmin GPSMAP 5212
En connectant le GPSMAP 5212
au réseau à grande vitesse Garmin
Network, il est possible de le relier
à d’autres écrans multifonctions et systèmes grâce à un
éventail d’accessoires de gestion de réseau et de composants
compatibles NMEA. C’est ce qu’a fait le propriétaire du
yacht en ajoutant les fonctionnalités d’un sonar à son écran
multifonction grâce à une sonde NMEA 2000 de Garmin
reliée à un capteur existant pour mesurer la profondeur et la
température de l’eau.
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
Composants de réseau
25
REPORTAGE
D’autre part, voulant améliorer l’aspect communication, le
propriétaire du bateau a fait l’acquisition d’un récepteur
marin VHF 300 AIS de Garmin. Il s’agit d’une boîte noire qui
peut être dissimulée à n’importe quel endroit. Ainsi, seuls
le microphone et le haut-parleur du combiné demeurent
visibles. Cette configuration permet d’ajouter des combinés
à d’autres postes de navigation sur votre bateau. De plus, ce
récepteur est compatible avec les porte-voix, les systèmes
d’intercommunication ainsi que les normes NMEA 0183
et 2000, en plus des communications DSC.
Comme outil de navigation, le VHF 300 AIS reçoit
simultanément les signaux de classe A et B, permettant
ainsi d’obtenir des informations sur l’identification, la
position et la vitesse des autres bateaux.
L’écran multifonction Garmin permet d’ajouter une foule
de composants électroniques et de systèmes afin de
répondre aux besoins des plaisanciers, par exemple l’ajout
d’une antenne-récepteur satellite GXM 51 pour la météo.
Grâce à sa conception intégrée tout-en-un, l’antenne
est facile à installer. Il suffit de relier le câble NMEA au
réseau afin que l’antenne, compatible avec l’interface
NMEA 2000, fournisse des données météo graphiques à
l’écran multifonction.
Garmin VHF300 AIS
Garmin GXM 51
Garmin GMR604 xHD
Garmin GHP10
26
Pour obtenir le summum afin de naviguer dans n’importe
quelles conditions météo, vous pouvez aussi ajouter
le radar digital GMR HD. Il s’agit encore d’une
installation de type prêt-à-l’emploi permettant de
diviser l’écran ou de grossir des images d’un simple
toucher du doigt. D’un diamètre de 4 pieds et d’une
puissance de 6 kilowatts, le GMR HD fournit huit fois plus
de données qu’un radar standard, et ce, avec un niveau de
détail jamais atteint.
L’électronique marine a vraiment parcouru beaucoup de
chemin. Les performances et la connectivité de la nouvelle
génération d’écrans multifonctions et traceurs de
cartes vous permettent maintenant d’accéder à
toutes vos applications favorites. Vous pouvez
simplement commencer avec une unité de base
pour ensuite y faire des ajouts au fil du temps sans
avoir à vous départir de composantes, et ce, grâce à
la magie et à la simplicité de la gestion de réseau et à
l’interface NMEA 2000. Et n’oubliez pas que vous pouvez
faire tout cela indépendamment de la taille de votre bateau!
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
27
CHRONIQUE
PAR BERNARD LABRECQUE
aideront à choisir ou à préparer votre équipage pour faire un
voyage des plus agréables malgré les imprévus qui s’imposeront
en cours de route.
Votre expérience et celle de votre équipage sont
essentielles, mais elles ne sont pas gage d’un voyage
sans incident ou, pire, accident. Il faut aussi disposer des
connaissances de base en navigation, avoir des équipements
et des outils à bord en nombre suffisant et connaître
leur fonctionnement.
Les vendeurs des magasins spécialisés dans les sports nautiques
vous conseilleront sur l’équipement approprié à disposer dans
votre embarcation selon votre type de navigation et vous
donneront aussi de l’information sur leur fonctionnement. Voilà
pour l’équipement. Il reste cependant l’aspect des connaissances
de base ou avancées en navigation à combler, en plus de
disposer des cartes et publications nautiques à jour.
Utilisez-vous pleinement
votre carte papier
ou électronique?
L
’été tire à sa fin et j’espère que vous avez navigué à votre
satisfaction. Selon l’endroit où vous naviguez, il se peut que
les bas niveaux d’eau vous aient causé quelques ennuis en
faisant émerger des entités qui sont normalement sous l’eau. Cela
a eu l’avantage pour les moins initiés de mieux comprendre les
profondeurs et de mieux interpréter les symboles apparaissant sur
les cartes marines, que ce soit la version papier ou électronique.
L’inconvénient à cet avantage est que certains passages étroits
et peu profonds n’étaient plus accessibles à la navigation
de plaisance.
Je rappelle aux navigateurs que vous pouvez obtenir les niveaux d’eau
observés et prédits sur le site Internet du Service hydrographique du
Canada au www.marees.gc.ca ou en composant le 1 877 775-0790. Ce
dernier numéro de téléphone offre moins d’endroits que le site Internet
et l’information disponible est aussi réduite mais tout aussi pertinente. Je
vous invite à consulter le site www.marees.gc.ca/fra/info/bulletin pour
en connaître les détails et l’imprimer au besoin.
Dame Nature est capricieuse et elle met plusieurs écueils au hasard
sur notre route pour nous tester. La tenue d’un journal de bord permet
de pallier en partie ses inconvénients. La mémoire étant une faculté
qui oublie, on peut référer à nos archives avant d’entreprendre nos
voyages afin de mieux situer les endroits critiques et d’évaluer la part
des conditions météorologiques dans la contribution à ces moins bons
moments. On devrait aussi y retrouver le nombre de personnes à bord
et leur niveau d’expérience à exécuter les manœuvres. Ces informations
et celles que vous recueillerez de vos amis ou de diverses sources vous
28
On trouve une multitude d’informations sur Internet concernant
la navigation pour les personnes qui aiment apprendre en
autodidacte ou dont l’horaire ne permet pas facilement d’assister
à des formations théoriques. On peut commencer par les signes
conventionnels, abréviations et termes utilisés sur les cartes
marines
(http://www.cartes.gc.ca/publications/chart1carte1/chart1-carte1.pdf), communément appelés la « Carte
no 1 ». Cette carte permet d’interpréter toutes les informations
symbolisées apparaissant sur les cartes marines canadiennes et
selon la norme de l’Organisation hydrographique internationale.
On trouve aussi sur Internet et sur le marché des DVD montrant
plusieurs facettes quant à la façon d’utiliser les cartes marines. À
titre d’exemple, on retrouve, dans la collection Savoir pratique,
le DVD Faire le point et tracer sa route, qui aborde une panoplie
de sujets concernant la planification d’un voyage et la façon de faire ses
relevés en cours de navigation.
Finalement, l’automne et l’hiver sont de bons moments pour prendre
des cours de navigation de plaisance offerts par des organismes
accrédités, tels que les Escadrilles canadiennes de plaisance, la Société
de sauvetage, Formation nautique à Québec et plusieurs autres bonnes
écoles. On a encore en mémoire les occasions où on aurait aimé avoir
plus de connaissances et de moyens pour se sortir plus facilement
de situations difficiles ou tout simplement les éviter. Les informations
transmises par les instructeurs et les échanges avec d’autres adeptes des
sports nautiques dans ces cours sont de bons moyens pour acquérir
de nouvelles connaissances, tant du point de vue théorique que sur
les équipements actuels et à venir. Ces cours permettent d’apprendre
et de corriger à l’occasion de fausses perceptions afin de mieux utiliser
les cartes marines. Ces dernières font partie des éléments de base à
connaître pour votre sécurité et celle des autres sur les plans d’eau.
Bonne fin de saison de navigation en toute sécurité!
Bernard Labrecque
Président
Association canadienne d’hydrographie
Section du Québec
[email protected]
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
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Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
29
CHRONIQUE
PASSION
PÊCHE
Par Réal Larose
La « bonne » température
Réal Larose.
L
a température semble affecter toutes les créatures vivantes.
Lorsqu’il fait très chaud ou très froid, l’activité des hommes et
des animaux ralentit. En regardant autour de nous, c’est facile
à constater. Mais le même phénomène se produit-il sous l’eau? Le
comportement des poissons qui vivent dans l’élément liquide estil influencé par la température de celui-ci? Ceux qui étudient les
espèces marines en sont persuadés et ont même établi des zones
de « température idéale » pour chaque type de poisson. Cependant,
rien ne demeure « idéal » pour longtemps. La température de l’eau
peut changer rapidement. Alors, que font les poissons? Est-ce qu’ils
partent immédiatement à la recherche d’une zone où l’eau est à la
température qui convient? Sont-ils prêts à supporter plus de chaleur
si la zone qu’ils fréquentent est riche en nourriture et en abris? Les
poissons seraient les mieux placés pour répondre à ces questions.
Faute de dialogue possible, il faut examiner le comportement des
diverses espèces pour mieux comprendre l’impact de la température
sur les poissons et ajuster nos techniques de pêche en conséquence.
La température idéale
Les animaux à sang froid comme les poissons et les micro-organismes
marins ne peuvent contrôler la température de leur corps. C’est plutôt
l’eau qui les entoure qui contrôle cette température. Si vous consultez un
manuel spécialisé traitant des mœurs des poissons, vous y trouverez, pour
30
chacune des espèces, une gamme de températures suggérées comme
étant celles des zones aquatiques les plus fréquentées par les membres
de l’espèce. Par exemple, le doré jaune fréquente des profondeurs où
la température de l’eau s’étale de 13 à 18 oC. Le touladi, par contre,
préfère des zones où la température gravite autour des 10 oC, tandis que
l’achigan à grande bouche peut supporter des températures dépassant
les 30 oC. Chacune de ces espèces est plus active et mange plus lorsque
l’eau du secteur qu’elles fréquentent atteint la limite supérieure de la zone
« confortable ». Par exemple, selon les données d’une étude très sérieuse,
l’omble de fontaine (truite mouchetée) consomme, par semaine, une
quantité de ménés (ou d’autres proies) égale à 50 % de son poids à
une température de 13 oC. Les quantités de nourriture sont moindres à
9 oC et à 17 oC. Ces données nous permettent donc de penser que les
poissons sont plus actifs, se nourrissent plus et, par conséquent, sont plus
faciles à capturer dans un environnement où la température atteint la
limite supérieure de cette zone de confort particulière à chaque espèce.
Donc, la connaissance de la température de l’eau peut nous aider à
trouver les poissons et, surtout, à trouver des poissons qui sont prêts à
attaquer notre leurre.
Trouver la « bonne » température
La température a un effet significatif sur le milieu et sur le métabolisme
des poissons. Très scientifique tout ça, mais comment s’en servir pour
capturer plus de poissons? Capturer des poissons, c’est assez facile!
C’est de les trouver qui est difficile et une bonne connaissance de la
température que les poissons préfèrent et des zones d’un plan d’eau où
vous pouvez retrouver une eau à cette température est un grand pas dans
la bonne direction. De nombreux pêcheurs possèdent déjà un sondeur
de fond qui indique la température de l’eau en surface. Pour ceux qui
ont un vieux modèle de sondeur qui n’offre pas cette caractéristique
bien utile, plusieurs fabricants, dont la compagnie MinnKota, proposent
de petits thermomètres numériques à bas prix, comme le MKA39, qui
indiquent avec précision la température de l’eau de surface. Si vous
ciblez surtout des poissons d’eau chaude comme le doré, le brochet
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
PASSION
CHRONIQUE
PÊCHE
Tirer avantage de la température
Une fois que vous connaissez la température de
l’eau grâce à un instrument précis et que vous
pouvez trouver les refuges thermiques qui attirent
les poissons selon la saison (le printemps, de l’eau
plus chaude de 3 ou 4 degrés que le reste du lac;
l’été : de l’eau plus froide de 3 ou 4 degrés), il
existe d’autres façons de tirer avantage de l’impact
de la température sur l’activité des poissons. Tôt
en saison, il est souvent préférable de pêcher en
eau un peu plus profonde le matin pour ensuite se
rapprocher de la berge en après-midi pour profiter
du réchauffement de l’eau moins profonde qui rend
les poissons plus actifs. Durant l’été, le contraire est
préférable : pêcher en eau peu profonde le matin
pour ensuite graduellement se diriger vers les plus
grandes profondeurs.
et l’achigan, c’est suffisant. Pour les salmonidés,
un appareil qui possède une sonde qui peut être
descendue vers de plus grandes profondeurs est
souvent plus pratique.
Les refuges thermiques
L’impact de la température sur le comportement
et les mouvements des poissons se fait surtout
sentir lors des changements de saisons : de l’hiver
au printemps, du printemps à l’été et de l’été à
l’automne. Par exemple, les humains réagissent à
ces changements en baissant le chauffage et en
mettant en marche la climatisation à l’approche
de l’été. Les poissons, quant à eux, partent à la
recherche de refuges thermiques. Selon la période
de l’année, ces refuges prennent la forme de zones
où l’eau est plus chaude ou plus froide qu’ailleurs.
La thermocline (zone de transition thermique
rapide entre les eaux superficielles et les eaux
profondes) est un des refuges les plus connus
des pêcheurs de salmonidés, mais il en existe de nombreux autres qui
passent souvent inaperçus.
Par temps froid, l’eau qui entoure les roches qui percent la surface offre
un de ces refuges thermiques moins connus. En effet, la chaleur des
rayons du soleil est absorbée par ces roches et se communique à l’eau
environnante. Vous pourrez alors, à l’aide de votre thermomètre, constater
que la température de l’eau dans ces zones est souvent de 3 ou 4 degrés
supérieure. C’est suffisant pour attirer de nombreux poissons, à la fois
proies et prédateurs, qui trouvent dans ces zones plus de confort, et pour
mettre en branle la chaîne alimentaire.
Par temps chaud, les refuges thermiques sont différents. Une fois que la
période de reproduction est terminée et que l’été pointe son nez, c’est
la fraîcheur qui attire les poissons. C’est alors que la thermocline exerce
son pouvoir d’attraction. C’est dans cette zone que se produit le plus
important changement de température, l’eau se refroidissant de plusieurs
degrés en l’espace de quelques mètres. C’est aussi dans cette zone que
se produit une importante augmentation du niveau d’oxygène qui agit
comme un véritable aimant pour les salmonidés.
Les affluents agissent aussi comme refuge thermique durant la saison
chaude. L’eau des ruisseaux qui se jettent dans un lac provient souvent de
sources souterraines et est ordinairement plus froide et plus oxygénée. Elle
accumule encore plus d’oxygène si leur cours est rapide et tumultueux.
L’eau de tout l’estuaire peut alors être de 3 à 6 degrés plus froide que
celle du lac. Cette climatisation naturelle attire une foule de poissons qui
fréquentent ces endroits pour y trouver le confort, mais qui ne lèvent pas
le nez sur un petit repas pris à la fraîcheur.
Les herbes peuvent aussi servir de refuge thermique. Les nénuphars
et les autres herbes forment souvent, durant la saison chaude, des
tapis végétaux sous lesquels les poissons trouvent des zones d’ombre.
Ils peuvent circuler sous leur surface dans une eau dont la température
est inférieure de quelques degrés à celle de l’eau libre. Cependant, si
les herbes deviennent trop denses, le contraire se produit. Les herbes
compactes, de couleurs foncées, captent les rayons du soleil et la chaleur
se communique à l’eau. Les poissons abandonnent alors ces denses
masses vertes où l’eau est plus chaude pour chercher refuge ailleurs.
Automne 2012
Vous devriez aussi adapter la vitesse de votre
présentation à la température de l’eau. Lorsque la
température de l’eau se situe à la limite supérieure de la zone de confort
de l’espèce ciblée, les poissons de cette espèce réagissent bien à une
vitesse de traîne ou à une récupération assez rapide. En accélérant le
rythme, vous couvrez plus de territoire et vos chances de succès sont plus
grandes. Par contre, si la température de l’eau est à la limite inférieure
ou même sous celle-ci, il
est préférable de ralentir
considérablement
son
approche pour mieux imiter
le mouvement des proies
et laisser une chance aux
prédateurs de réagir.
La température de l’eau
influence le comportement
des poissons et devrait aussi
Barbotte brune.
influencer le comportement
des pêcheurs. Le cycle de
vie des poissons se répète chaque saison et la température de l’eau y
joue un rôle important. C’est souvent l’élément qui détermine l’endroit
choisi par les poissons pour établir résidence. Et une fois que l’on sait où
sont les poissons, le reste… c’est facile!
Tableau des températures « idéales »
Poisson
Température (en oC)
Achigan à grande bouche
18 à 25 oC
Achigan à petite bouche
18 à 22 oC
Brochet (petit)
Autour de 19 oC
Brochet (gros)
12 à 17 oC
Doré jaune et noir
8 à 21 oC
Maskinongé
Autour de 17 oC
Omble de fontaine
11 à 15 oC
Touladi
8 à 11 oC
Truite arc-en-ciel
13 à 16 oC
*Barbotte brune
Peut supporter des températures jusqu’à 36 oC
Notez bien : Ces températures sont des points de repère et peuvent varier
selon la position géographique du plan d’eau.
QUÉBEC YACHTING
31
Nouveautés
PAR JOANI HOTTE-JEAN
Partir en croisière avec l’Hélia 44 de Fountaine Pajot Catamarans
L’Hélia 44 2013 de Fountaine Pajot Catamarans sera présenté en grande première américaine, du 4 au
8 octobre prochain, à Annapolis, au Salon du voilier des États-Unis (United States Sailboat Show).
Ce multicoque de 13,3 m (44 pi), de l’architecte naval Berret Racoupeau, a été conçu pour les croisières
et possède un carré avec une table ainsi qu’une banquette pouvant accueillir jusqu’à six personnes. Celuici laisse entrer la lumière du jour grâce à des baies vitrées panoramiques. L’aménagement à aire ouverte
est spacieux et donne sur un cockpit plain-pied séparé par une baie coulissante servant de passe-plat vers
la cuisine. Il comprend un bimini rigide intégré ainsi qu’une table en teck assez grande pour six invités.
En montant dans un escalier accessible par le cockpit, vous et quelques compagnons pourrez prendre
place au poste de barre et sur le rouf où sont aménagés un bain de soleil et une banquette.
Le futur propriétaire pourra choisir entre deux versions, soit la Quatuor, incluant quatre cabines doubles
et quatre salles de bain ou la Maestro, comprenant une suite privée avec salle de bain à tribord et deux
cabines d’invités avec deux salles de bain à bâbord.
La surface de la grand-voile est d’une dimension de 70 m2 (230 pi2) et celle du génois est de 45 m2
(148 pi2). La motorisation standard compte deux moteurs diesel d’une puissance de 40 ch chacun avec
des hélices bipales fixes.
Le prix de base de l’Hélia 44 avoisine les 428 000 $ et vous pouvez le découvrir en visionnant une vidéo
au http://www.catamarans-fountaine-pajot.com.
Chavirer sans danger avec la batterie submersible
au lithium de Torqeedo
24
La nouvelle batterie Power 26-104 au lithium de Torqeedo offre une protection contre les
courts-circuits, les surcharges, les décharges profondes, les erreurs de charge et l’inversion de polarité.
Ce produit est composé d’un cylindre en acier avec protection individuelle de chacune des 336 cellules
par quatre mécanismes de sécurité. Il est aussi muni d’un interrupteur marche/arrêt et sa centrale de
gestion est à la fine pointe de la technologie.
Pesant 55 lb (25 kg) et mesurant 58 cm de longueur sur 22 cm de hauteur, il peut produire jusqu’à
2685 watts d’énergie par heure. En cas d’immersion, il restera étanche (norme IP67) pendant
30 minutes et la tension électrique sera coupée pour prévenir la corrosion électrochimique et la
formation de gaz explosif.
Son autonomie variera selon votre vitesse de navigation. Par exemple, si vous allez à bas régime
(1,5 nœud) avec le moteur à barre franche Cruise 2.0T, votre batterie communiquera à votre ordinateur
de bord qu’elle pourrait durer jusqu’à 110 heures. Par contre, si vous l’utilisez à plein régime (entre 5 et
6,5 nœuds), vous devrez la recharger avec votre chargeur de 350 watts après deux heures d’utilisation.
Même si la Power 26-104 a été spécialement conçue pour un usage marin, vous pouvez l’employer sur
la terre ferme pour alimenter divers éléments électriques. Elle est en vente chez plusieurs détaillants au
Québec pour un prix d’environ 2 585 $. Vous obtiendrez de plus amples renseignements sur celle-ci
en visitant le www.torqeedo.com.
Mieux voir dans le noir avec les lumières au DEL de Perko
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POwER 26-104
La compagnie2.685
Perko,
qui 107propose
divers Étanche
accessoires
marins depuis
Wh
25 kg
Wh/kg
577,5 x 218,5
Communication avec l‘ordinateur
x 253,5 mm
IP 67
de bord des Cruise
1907 aux États-Unis, a effectué une mise à jour de ses lumières au
DEL de la série Stealth. Les nouveaux Stealth II sont certifiés visibles
dans un rayon de deux milles nautiques par la Garde côtière des ÉtatsUnis (USCG) et sont recommandés pour les bateaux à moteur de
moins de 20 m (66 pi). Les propriétaires d’embarcations de moins de
12 m (32 pi) peuvent aussi s’en servir ou opter pour des Stealth de la
version précédente.
La bicolore peut projeter de la lumière à l’horizontale et à la verticale.
La blanche illumine, quant à elle, sur 360 degrés et est disponible avec
une tête fixe ou amovible. Polis et en acier inoxydable, ces produits
sont résistants à la corrosion plus longtemps, ce qui augmente leur
espérance de vie utile. Ils ne deviennent pas chauds au toucher, ne
consomment pas beaucoup d’énergie et éblouissent peu.
32
La lumière bicolore coûte 85 $ et le prix d’une paire de lumières éclairant
de côté est de 160 $. Vous pouvez naviguer virtuellement vers le
www.perko.com pour en apprendre davantage sur les articles Perko.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
ESSAI
PAR MIKE GRIDLEY
Sea Ray 410 Sundancer
D
epuis plusieurs années, la gamme de modèles Sea Ray Sundancer sert de référence chez les fabricants de croiseurs sport en termes
de design et de qualité. Même si les compétiteurs ont présentement tendance à suivre plus rapidement le courant, ces derniers
n’ont qu’à bien se tenir. En effet, le fabricant Sea Ray vient de faire un formidable pas en avant cette année avec le lancement de
son nouveau 410 Sundancer qui fixe la barre encore plus haut par rapport à la norme.
Le 410 Sundancer surprend autant par son côté évolutif que fonctionnel : évolutif dans ses options d’aménagement et de puissance; fonctionnel en
raison de son concept centré sur les besoins réels des usagers et propriétaires.
La première option qui vous est offerte consiste à choisir entre un
modèle équipé d’une arche conventionnelle – ou aileron sport comme
on a l’habitude de l’appeler chez le fabricant – un toit ouvrant ou encore
un toit rigide (comme notre modèle d’essai).
Avec un toit rigide, vous ne serez pas complètement à l’abri des
rayons du soleil si vous choisissez le vaste toit ouvrant offert en option
qui permet d’aérer le cockpit, en plus des conduits de ventilation du
pare-brise. Les hublots latéraux de notre modèle d’essai comportaient
également des ouvertures. L’inconvénient est que cela crée des angles
morts et le fabricant a choisi de ne plus en inclure pour ses modèles
en production. Dommage, car avec des cadres plus étroits, cela
aurait pu remédier au problème. Donc, je vous recommande plutôt
l’option climatisation.
Malgré son toit rigide, le 410 Sundancer a donc été aménagé afin
de profiter pleinement des rayons du soleil. Une banquette en
U enveloppante se prolongeant au-delà du toit peut accueillir un bon
groupe d’invités. De plus, tous les coussins des sièges sont articulés de
34
QUÉBEC YACHTING
Salon
Sous le pont, la luminosité est omniprésente partout sur le bateau.
Automne 2012
ESSAI
Sea Ray 410 Sundancer
Sur l’eau, les invités adoreront prendre place du côté bâbord du salon, où
ils auront droit à des accoudoirs qui équipent les modèles présentement
en production. Évidemment, le plus bel endroit sur le bateau a été
réservé pour le capitaine et son second. On y trouve un siège double
ajustable en hauteur et muni de traversins et d’accoudoirs.
Poste de pilotage
Un design rafraîchi et audacieux!
façon à faciliter l’accès aux compartiments de rangement situés sous
la banquette.
Pour encore plus de confort et d’agrément, le dossier de la banquette
arrière s’ouvre, permettant ainsi de créer une plateforme de bronzage
encore plus vaste, que le fabricant appelle un « Sun Gate ». Malgré cet
immense espace dédié à ceux et celles qui sont friands de soleil, il y
a encore beaucoup de place pour le rangement. Afin de répondre à
toutes les attentes des passagers, on retrouve dans le cockpit arrière
tout ce qu’il y a de mieux afin de se rafraîchir et de casser la croûte, tels
un barbecue offert en option, un réfrigérateur équipé d’une machine à
glaçons, une poubelle, un seau à glace, un évier ainsi qu’une glacière
encastrée. Notons également la présence d’un téléviseur à écran plat, un
lecteur DVD et une table en bois massif.
Automne 2012
Le design du poste de
navigation du 410 Sundancer
a été rafraîchi, tout en
conservant ce qu’il y a de
mieux comme équipement
de contrôle des systèmes du
bateau, le tout judicieusement
placé au bon endroit.
Sous le pont, la luminosité
règne. Les stylistes du
fabricant ont en effet réalisé
des merveilles dans le
choix des couleurs, des
textures et des matériaux qui
réfléchissent la lumière des
larges hublots et des puits
de lumière. On a vraiment
l’impression d’être dans un
condo de ville.
QUÉBEC YACHTING
Coin-cuisine
La cuisine est non seulement vaste
mais aussi très fonctionnelle.
35
ESSAI
Au besoin, vous pourrez facilement convertir le canapé en similicuir
en couchette, en plus d’être l’endroit idéal pour regarder un film
sur le téléviseur Sony de 32 pouces, équipé d’un lecteur DVD et
son « surround ».
Du côté du coin-cuisine, le comptoir pâle contraste bien avec les armoires
foncées. On y trouve un réfrigérateur avec congélateur séparé en inox,
une plaque de cuisson en céramique, un four micro-ondes ainsi que des
luminaires modernes.
La cabine avant offre une foule de commodités et constitue un
endroit merveilleux pour dormir. Elle possède aussi quelques attraits
supplémentaires qui risquent de prolonger son utilisation comme un
lit avec matelas Posturepedic. Il suffit d’appuyer sur un bouton pour
le positionner parfaitement selon le confort que vous recherchez, par
exemple pour faire de la lecture ou regarder un film sur le téléviseur
à écran plat. Les propriétaires apprécieront également la salle de bains
privée. Cette dernière est décorée avec goût et comprend une cabine de
douche en acrylique, un plancher de céramique et des boiseries en teck.
Cabine principale
La cabine principale est équipée d’un lit ajustable
au simple contact d’un bouton.
Sea Ray offre deux choix d’aménagement de cabine pour vos invités à
bord du 410 Sundancer, soit avec une cabine complètement fermée
ou encore une cabine semi-ouverte pouvant servir de salon, regarder
la télévision ou même prendre le dîner en rabattant une table. L’endroit
se convertit en couchette, et ce, avec une rapidité et une simplicité
déconcertantes Peu importe votre choix, vos invités apprécieront la salle
de bains moderne mise à leur disposition, toute décorée de teck.
Les deux moteurs diesels standards Cummins MerCruiser QSB 8.3 V-drive
constituent un excellent choix, mais la meilleure option demeure le
système de propulsion par pods Zeus de CMD. Notre modèle d’essai en
était d’ailleurs équipé.
Tout le monde sera d’accord
pour dire que le système de
commandes Zeus est génial
pour manœuvrer près des
quais, mais il ne faut aussi
pas oublier les nombreux
avantages qu’il procure en
cours de navigation. Avec
la commande de pilote
automatique, tout est si
simple. Vous n’avez qu’à
effleurer un bouton et vous
voilà parti!
Grâce à la puissance de ses
deux moteurs diesels de
750 ch, associée au système
de propulsion par pods
Zeus, le 410 Sundancer
nous a permis d’atteindre
une vitesse de pointe de
56,81 km/h à 3050 tr/ min.
Notre vitesse de croisière la
plus économique se situait
à 44,1 km/h (2600 tr/min).
36
Salle de bain principale
Intimité et luxe.
Cabine des invités
Une cabine semi-ouverte pouvant servir de lieu de
relaxation, casser la croûte ou dormir.
Nous avons adoré la précision des manœuvres avec ce bateau. Tout se
fait en douceur. En fait, le jour de notre essai, nous sommes partis sur
l’Atlantique à partir de Fort Lauderdale lors du Salon nautique international.
Nous avons cependant dû rebrousser chemin parce que notre caméra
de télévision était défectueuse. Le bateau se manœuvre comme un
charme autour des quais et ses performances sur l’eau sont vraiment de
première classe, et ce, même dans les eaux agitées.
J’ai passé beaucoup de temps à bord du Sea Ray 410 Sundancer et je
peux vous dire qu’il n’y a qu’un seul mot pour décrire parfaitement ce
bateau : « raffinement ». Que ce soit le style du bateau, ses matériaux, ses
performances, tout sur le 410 Sundancer est pur raffinement. Et imaginez
si vous l’équipez du système Zeus!
Caractéristiques principales
MOTEUR DU MODÈLE D’ESSAI : Deux moteurs à quatre temps Cummins
MerCruiser Diesel QSB5.9 380HO de 375 ch avec système de propulsion par
pods Zeus 3500
ACCÉLÉRATION : 0-20 / 12.1; 0-30 / 20.0
VITESSE DE POINTE (tr/min/m/h) : 3,050 / 35.3
VITESSE DE CROISIÈRE (tr/min/m/h) : 2,600 / 27.4
FICHE TECHNIQUE
Longueur hors tout : 41 pi 6 po / 12,65 m
Largeur : 13 pi / 3,96 m
Poids : 25 875 lb / 11 737 kg
Réservoir d’essence : 255 gal / 965 litres
Prix : 874 660 $ US (PDSF de notre modèle d’essai);
659 299 $ US (PDSF du modèle de base)
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
Grand répertoire d’embarcations
Des milliers de bateaux à vendre
ESSAI
Par Matt Spencer
Princecraft Vantage 25 XT
S
elon moi (vous en jugerez à la fin de cet article), Princecraft
fabrique les meilleurs pontons qui soient. Le fabricant est en
effet sans cesse à l’affût de nouvelles idées pour y parvenir
tout en s’adaptant aux demandes de ses clients et concessionnaires.
Vous allez voir à quoi je veux en venir en lisant les lignes qui suivent.
Pour l’instant, disons que c’est avec cette idéologie que Princecraft
présente un nouveau modèle en 2012 : le Vantage 25 XT.
La série Vantage fait partie des pontons de milieu de gamme du
fabricant. Ces derniers sont bien équipés et polyvalents, tout en étant
très accessibles côté prix. Disponibles en plusieurs configurations et
longueurs, ils vous permettront de vous adonner à vos activités favorites,
que ce soit la randonnée, la pêche et même le ski nautique.
D’une longueur hors tout de 25 pieds 11 pouces, le Vantage 25 XT
est réputé pour son utilisation judicieuse de l’espace disponible à bord,
autant pour ses commodités que son confort. D’un bout à l’autre du
ponton, vous aurez droit à des chaises longues sous lesquelles on trouve
des compartiments de rangement. Cet aménagement permet ainsi de
créer un passage au centre, de l’avant à l’arrière.
Le poste de pilotage, comme on est en droit de s’attendre chez Princecraft,
est à la fois sobre, bien pensé et dispose de tout l’équipement nécessaire.
Une instrumentation complète ainsi qu’un volant sport inclinable rendent
la conduite plus qu’intéressante pour le capitaine. La console comporte
également un porte-verre pratique directement placé devant le levier
de commande ainsi qu’un plateau où vous pouvez déposer votre
portefeuille, votre cellulaire ou vos lunettes de soleil. De plus, à l’intérieur
de la console, on trouve un compartiment de rangement suffisamment
vaste pour y déposer une glacière lors des journées de longue randonnée.
38
La console et le tableau de bord sont très sobres et bénéficient d’ajouts bien
pensés tels un porte-verre pratique ainsi qu’un plateau pour déposer les menus
objets. De plus, à l’intérieur de la console, on trouve un compartiment de
rangement suffisamment vaste pour y déposer une glacière.
Mais il y a autre chose! Ce modèle est également disponible avec
l’ensemble Performance PLUS, qui comporte un troisième flotteur
au centre, synonyme à la fois d’encore plus de plaisir sur l’eau et
de rendement. En effet, outre les performances accrues dont vous
bénéficierez, vous pourrez ajouter un compartiment de rangement pour
les skis sous le plancher (chose peu commune sur un ponton).
J’ai eu l’occasion de faire l’essai d’un modèle équipé de l’option
« Performance » et d’un moteur Mercury Verado de 150 ch. Le fait
de combiner un troisième flotteur muni d’ailerons de performance au
moteur Verado rend la conduite complètement différente par rapport
à un ponton standard. Le tout se traduit par plus de rendement et de
plaisir de conduire.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
ESSAI
Princecraft Vantage 25 XT
Puis, en le relevant un peu, nous avons grimpé jusqu’à 54,72 km/h.
Que dire de plus?
Si vous affectionnez simplement les randonnées tranquilles, ce modèle
conviendra aussi parfaitement. Vous penserez que le moteur Verado
s’est arrêté tellement il est silencieux. Peu importent vos besoins, ce
ponton vous procurera des heures et des heures de plaisir sur l’eau
durant la saison chaude. Rappelez-vous ce que je vous disais au début
de cet article : Princecraft est vraiment à l’écoute de ses clients et
concessionnaires afin de leur donner précisément ce qu’ils veulent.
Cette nouvelle configuration de sièges placés côte à côte est l’une des
améliorations principales sur ce nouveau modèle. Plusieurs acheteurs avaient
en effet souligné le fait que le siège passager était situé trop à l’avant ou à
l’arrière de celui du capitaine. Dorénavant, il y aura toujours quelqu’un pour lui
tenir compagnie. Les deux sièges sont aussi disponibles avec dossier inclinable
et accoudoirs ajustables.
Caractéristiques principales
MOTEUR DU MODÈLE D’ESSAI : Hors-bord à quatre temps Mercury Verado
de 150 ch
L’ajout de ce troisième flotteur permet aussi de relever le devant
du ponton et d’éliminer ainsi l’effet de traînée sur l’eau, lui procurant
plus de vitesse. En réglant l’inclinaison du moteur au plus bas, nous
avons d’abord pu atteindre une vitesse de pointe de 49,08 km/h.
Parfois, il ne s’agit pas uniquement d’une question
d’espace, mais plutôt la manière d’utiliser cet espace,
comme c’est le cas pour cette salle d’habillage
escamotable située près de la porte d’entrée.
Habituellement dissimulée sous la plateforme de
bronzage, celle-ci est maintenant plus accessible et
se déplie facilement. Sur notre modèle d’essai, elle
comportait également une toilette chimique avec
système d’évacuation à pompe.
ACCÉLÉRATION : 0-20 / 5.6
VITESSE DE POINTE (tr/min/m/h) : 3700 / 34.4
VITESSE DE CROISIÈRE (tr/min/m/h) :
2000 / 14.7; 2500 / 20.8; 3000 / 26.5; 3500 / 30.8
FICHE TECHNIQUE
Longueur hors tout : 25 pi 11 po / 7,9 m
Largeur : 8 pi 6 po / 2,6 m
Réservoir d’essence : 29 gal / 110 litres
Prix : 48 340 $ (PDSF du modèle d’essai)
ESSAI DE VITESSE : GPS Garmin
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
39
COMPÉTITIONS DE VOILE
PAR DANIEL LÉVESQUE
De l’Outaouais à l’Atlantique
Parcours d’Antoine Lacasse
Quand on surfe, on a toujours 20 ans!
Antoine Lacasse et Robert Patenaude.
L
’histoire débute par une froide matinée de février. J’ai donné
rendez-vous à Antoine Lacasse dans un restaurant du chemin
Sainte-Foy, à Québec. Antoine est un accro de la course au
large. Le printemps précédent, il a terminé en accéléré sa dernière
session d’études au cégep avant d’entrer à l’Université Laval en
comptabilité. Cela lui a donné quelques mois pour aller sur les
pontons de la Floride rechercher les opportunités pour s’entraîner à
son sport favori et, surtout, enrichir son expérience de la mer.
Il participe à une première épreuve qui le mènera à Key West. Puis, c’est
la remontée par la côte est jusqu’à Charleston. Quand le voilier subit
une avarie, il s’en trouve un autre pour participer aux courses, en plus de
travailler aux réparations.
Durant tout l’hiver, nous demeurons en contact via Internet. Il me
transmet ses impressions sur les courses et nous nous lions ainsi
d’amitié. La sympathie que j’éprouve pour les jeunes coureurs au large
n’a d’égale que le désir de les voir avoir leur chance un jour de prouver ce
qu’ils valent.
Je reverrai Antoine à Rimouski. Entre-temps, il monte à Toronto où
il s’installe sur le voilier de Jean Trottier, le Farr 40 Defiant, autrefois
propriété de la légende canadienne de la course Terry McLaughlin.
Antoine prépare le coursier en compagnie du sympathique skipper
jeannois. À ce moment, Jean Trottier a, au programme, de faire la première
édition de la Route Rimouski-Anticosti. Il réunit une véritable équipe de
rêve avec notamment Yves Gaudreault et le ministre René Lavoie. En
dépit de ses 20 ans fraîchement sonnés, le jeune coureur au large se voit
40
confier de lourdes responsabilités. Durant cette course, il occupe le poste
de chef de quart. L’équipe Défiant remporte avec panache la première
édition de la course. Antoine Lacasse revendique alors un premier grand
titre en course au large sur un parcours technique des plus difficiles.
Originaire de Gatineau
Qu’est-ce qui suscite une telle passion pour les courses à la voile chez
cet étudiant universitaire? Mentionnons d’abord que le jeune homme
vient au monde à Gatineau à plusieurs centaines de milles nautiques
de la première goutte d’eau salée. Alors qu’il n’a que 6 ans, son père
fait l’acquisition d’un voilier avec lequel il apprend les rudiments de la
navigation. Il commence alors les courses entre bouées. « À Gatineau, le
calibre est vraiment très bon, surtout avec les gens d’Ottawa qui sont très
compétitifs », dit-il.
En 2010, il prend part à la Lake Ontario 300. Puis, il commence à naviguer
sur le lac Champlain à bord du Bénéteau 447 Galilée, du skipper
Jean-Pierre Turgeon.
Calme et intelligence
De prime abord, il est frappant de constater le nombre de courses
auxquelles Antoine Lacasse prend part. En creusant un peu plus, on
découvre un jeune d’une maturité étonnante. Le navigateur fait montre
d’un calme olympien. Au fil des ans, il devient un érudit des réglages
de voiles grâce aux dizaines de bouquins et revues spécialisées qu’il a
parcourus, notamment le périodique bien connu Speed & Smarts. Il a
aussi bourlingué aux côtés des frères Grégoire, champions canadiens
en Laser 28. « Je descendais sur les pontons pour aller leur demander
conseil. J’ai appris beaucoup avec ces deux gars-là », dira-t-il.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
COMPÉTITIONS DE VOILE
Antoine Lacasse n’a pas passé par les circuits traditionnels de voile légère
avant de devenir coureur au large. « Je pense qu’apprendre la voile légère
est excellent, mais ce n’est pas un pré-requis ni une garantie de succès en
course océanique, bien que ça puisse aider », poursuit-il.
C’est ainsi qu’Antoine Lacasse a pris part à sa
première traversée de l’Atlantique, le 22 juillet
dernier, dans le cadre de la Transat Québec
Antoine Lacasse
Saint-Malo à bord du Class40 Persévérance III,
en compagnie du docteur Robert Patenaude. Le
courant est passé parfaitement dans cette équipe et tous sont ravis d’avoir
donné la chance à Antoine de vivre cet événement en se mesurant à des
coureurs qui sont parmi les meilleurs au monde.
Pour continuer ses études, Antoine Lacasse déménage à Québec. C’est
là que nous nous retrouvons avant la Route Rimouski-Anticosti. À ce
moment, je suis en contact avec le docteur Robert Patenaude qui vient
d’acheter un Class40 et projette de faire la Transat Québec Saint-Malo.
Antoine se cherche une équipe avec laquelle il peut faire la course. Il
s’agira de sa première traversée de l’océan.
Quand je lui ai demandé ce que ses parents pensaient de sa passion
pour ce sport à risque, Antoine m’a répondu que ces derniers l’appuyaient
dans sa démarche. D’une certaine façon, cela m’a rassuré. Car je sais que
cette étoile montante québécoise de la course au large ne s’arrêtera pas
là. Admirateur inconditionnel de la Volvo Ocean Race, c’est dans cette
dernière course qu’il aimerait un jour avoir la chance de se faire valoir.
Robert Patenaude cherche des équipiers solides et capables de
l’aider. Il recrute un ami américain, Tom Amory, avec lequel il s’est
frotté à quelques reprises lors de la Bermuda One Two. Quand je lui
parle d’Antoine Lacasse, il est ouvert à la suggestion, d’autant que le
navigateur a de très bonnes références de Jean Trottier avec qui il a fait la
Route Rimouski-Anticosti.
Quand on pense aux rares marins canadiens qui ont eu la chance de vivre
la voile à son plus haut niveau, on pense automatiquement à des gens
comme Gerry Roufs, Brian Macinnis ou Curtis Blewett. Des hommes qui
ont vécu leur rêve jusqu’au bout avec une détermination étrangement
similaire à celle dont fait preuve Antoine Lacasse.
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
41
Par Michel Brassard
Avec la collaboration de Monique Reeves
LA RETRAITE À VOILE
Entretenir son bateau aux Antilles
Photos : Québec Yachting et Monique Reeves.
A
près la météo en période cyclonique, l’entretien du bateau
est le principal souci à bord. C’est aussi habituellement
le principal poste budgétaire. Aux Antilles, est-ce
différent? Oui.
L’antifouling
Tout d’abord, l’antifouling. Tous les ans, il faut faire gruter le bateau
pour le caréner (nettoyer la carène, soit la partie immergée de la
coque) et appliquer un nouvel antifouling. L’eau de mer chaude,
surtout celle des bons mouillages tranquilles, est très grouillante.
Vous ne pouvez pas imaginer tous les villages miniatures mais hauts
en couleur qui peuvent vivre collés à la carène de votre bateau!
Depuis que le TBT est banni, l’épaisseur de cette couche a décuplé
chaque saison.
On vous imprime des tas de promesses dans toutes les publicités,
mais remarquez bien, sans jamais aucune garantie… Il y a diverses
qualités d’antifouling. Mais aucune ne tiendra un an si vous passez des
mois au mouillage. Il vous faudra plonger et nettoyer régulièrement
la carène, et ce, au moins tous les mois. De cette façon, si vous
avez appliqué une couche suffisante d’antifouling ablatif (celui qui
se dissout facilement avec le temps) il sera possible d’offrir à ces
squatteurs des mers une surface invivable durant près de douze
mois. Attention, nettoyer la carène n’est pas un passe-temps de tout
repos! Les « bibittes » que vous expulsez cherchent tout de suite un
nouveau logement. Elles pourraient bien le trouver dans vos oreilles,
vos cheveux ou toute surface sans antifouling. Il faut donc porter une
armure pour jouer à ce jeu. Des bouteilles de plongée ou un narguilé
(un petit compresseur électrique qui vous envoie de l’air par un long
tube) sont bien utiles aussi. Mais comme exercice, rien ne bat la
plongée en apnée (suivie d’une bonne douche)!
Puisqu’on doit faire gruter le bateau tous les ans pour le caréner, il est
normal de choisir cette période pour laisser son île flottante sécher
42
quelque temps et rentrer revoir la famille et les amis, ceux qui ne
comprennent rien à l’antifouling. Le bateau bien au sec, on est plus
tranquille. Donc, une partie des frais du carénage sert un autre besoin.
Évidemment, on en profitera pour vérifier les paliers du safran, les
prises d’eau, les passe-coques, la bague hydrolube (cutless bearing),
les anodes, l’hélice et le propulseur d’étrave. Vivre sur son bateau
au sec n’est pas très intéressant. Certains choisiront d’aller à l’hôtel
durant les travaux.
La vidange d’huile
Si vous avez un voilier, votre autre source de souci après la vie sousmarine trop collante sera probablement le moteur. La simple vidange
d’huile d’un moteur de bateau devient un problème. Pour la voiture,
vous passez au garage, vous patientez quelques minutes, payez
quelques dollars et c’est terminé. Mais il n’y a pas de station-service
pour les bateaux. On ne lève pas le bateau pour vidanger l’huile : il
faut habituellement pomper cette huile. Pas si facile. En fait, c’est
plutôt dégueulasse comme boulot! Mais ce n’est que le début. Il faut
remplacer régulièrement la turbine de la pompe à eau de mer. On
semble trouver des endroits de plus en plus difficiles à atteindre pour
loger cette pompe.
Comme c’est un diesel, il faut filtrer finement le carburant (la pompe
d’injection est capricieuse) et donc remplacer régulièrement ce
filtre. Sous les tropiques, le carburant diesel se salit. Des bactéries y
prolifèrent. Quand elles meurent, elles s’agglutinent et forment une
gélatine qui bloque les conduites et le filtre. On a eu soin de placer le
filtre dans un endroit facilement atteignable, oui, mais il est plus facile
de monter un pré-filtre juste là où on le remplace plus rapidement.
Ainsi, le filtre principal peut demeurer en place pendant des années.
Mais voilà, il arrive qu’après ce travail le moteur se désamorce… Oh! il
ne démarre plus! Il faudra alors desserrer les conduites des injecteurs
jusqu’à ce que gicle le carburant (puant) et que le moteur démarre.
Ah! si seulement il y avait une station-service!
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
LA RETRAITE À VOILE
L’électricité
Un souci constant sur un bateau : l’électricité. Il y a plusieurs façons
de produire les électrons à bord, mais seulement une pour les stoker :
des batteries. Aux Antilles, il est plus facile de recharger les batteries
avec des panneaux solaires qu’avec toute autre éolienne ou groupe
électrogène. La technologie a évolué au point qu’il soit possible de
se fier presque uniquement au soleil. Tout se fait sans intervention,
qu’on soit donc présent ou pas. Et côté entretien, on n’a rien trouvé à
faire, car les panneaux fonctionnent toute une vie. Pour les batteries,
malheureusement, il faudra attendre un peu avant de trouver une
pareille efficacité. On doit les vérifier et les remplacer régulièrement.
Ce n’est pas une corvée et on peut s’attendre à les conserver environ
cinq ans. Il faut en installer suffisamment afin qu’on ne les décharge
jamais à moins de 50 % de leur capacité.
Le gréement
Si, comme la très grande majorité, vous optez pour un voilier,
il vous faudra faire vérifier et entretenir tout le gréement dormant
(mât, haubanage), le gréement courant (drisses, écoutes, bosses)
et les voiles. Alors, la bonne nouvelle, c’est que tout cela cause un
minimum de soucis. Les voiles durent dix ans et plus. Le haubanage
doit être vérifié tous les ans et probablement remplacé tous les cinq
ans à moins d’en avoir de l’excellent. Le mât, quant à lui, est presque
permanent. Donc, pas trop de soucis ni trop de coûts avec ce mode de
propulsion ultra vert et économique. (Ce soir, j’arrive d’une traversée
par force 4. Quel plaisir!) Oui, vous aurez remarqué que j’ai un parti
pris pour la voile!
Les instruments
Les instruments, aujourd’hui, sont presque sans problème ou
entretien. Ils sont d’une fiabilité enviable. Encore faut-il en installer
de bonne qualité!
La plomberie
Il faut souvent remplacer des colliers, des tubes et, surtout, des
pompes. On trouve maintenant des passe-coques et des vannes qui
sont hyper fiables, fabriquées en polymère armé. Donc, même ici, il
y a de grands progrès. Il est utile, une fois l’an, d’examiner toute la
plomberie. Un point sombre : le chauffe-eau. Ils sont fabriqués en
inox et se vendent à prix d’or. Mais… en peu de temps, ils fuient. On
entend la pompe de groupe d’eau démarrer pour rien à minuit et,
malheureusement, cela signale la mort du chauffe-eau. Il n’y a pas
d’entretien possible. Pour ma part, je refuse de brancher l’électricité
au chauffe-eau et me contente de l’échangeur de chaleur du moteur.
C’est que souvent le problème en est un de galvano réduction (cuivre
inox ou cuivre aluminium).
L’intérieur
L’intérieur du bateau aura besoin d’entretien, tout comme celui d’une
maison ou plutôt celui d’un petit appartement. L’intérieur est restreint
et donc très sollicité. Il s’use et se défraîchit assez rapidement. Le
soleil des tropiques brûle les tissus et les vernis à grande vitesse.
La mousse des fauteuils et des couchettes doit aussi être remplacée
assez fréquemment.
Où trouver un bon chantier?
La Guadeloupe et la Martinique ont de bons chantiers mais très chers.
Pareil pour Sainte-Lucie. Saint-Vincent a un chantier qui se spécialise
dans les méga-yachts, mais comme il n’y a pas trop de clients, on peut
négocier les prix.
À Carriacou, dans Tyrrel Bay, on trouve un excellent petit chantier.
Moins cher avec des gens expérimentés et, surtout, très disponibles et
prêts à vous aider. Le patron, Paul, est un Irlandais qui habite sur un
cata et jase parfaitement le français, ayant habité en France pendant
des années. Il est super sympa et très compétent. On est débrouillard
dans le coin. Le hic, pas d’eau. Comme toutes les Grenadines,
Carriacou n’a pas d’eau. Il n’y a pas moyen d’acheter les fournitures
non plus, mais on les fait venir de Grenade en une journée.
À Grenade, on trouve deux chantiers avec des compétences, mais
ils sont devenus remplis et un peu chers avec la trop forte demande
depuis que les yachties délaissent Trinidad.
À Trinidad, on trouve six chantiers qui, il y a une dizaine d’années,
recevaient jusqu’à 3000 bateaux. Ils n’en ont que 300 à
500 maintenant. On peut donc négocier et trouver des gens qualifiés
qui sont disponibles et heureux de travailler. Le Venezuela était le
meilleur endroit, mais plus maintenant à cause du trop grand risque
d’attaques par des pirates. C’est aussi le problème avec Trinidad.
On risque de se faire attaquer entre Grenade et la Boca de Monos
(la bouche des singes) où on entre dans le Golfo de Paria et la pointe
de Chaguaramas.
Si l’entretien de son bateau est un tel problème aux Antilles, pourquoi
y naviguer depuis 1995? Eh bien, entre les problèmes, entre les
difficultés, on trouve des après-midi comme celui-ci. Un soleil éclatant,
un alizé de force 4, des dauphins qui sautent devant l’étrave, un autre
monocoque de même taille qu’on laisse dans son sillage pour arriver
juste avant la pleine noirceur dans un mouillage calme et recevoir les
signes d’amitié des copains.
La coque et le pont
Tout dépend ici de la méthode de construction de votre navire. Les
ponts en sandwich balsa ont souvent des problèmes. Les coques très
minces aussi. Il faut donc bien choisir son bateau parce que l’entretien
d’une coque ou d’un pont peut devenir catastrophique. Alors que si
on a bien choisi, il n’y a presque pas d’entretien requis. Oh! pour les
ponts en teck, admirez-les sur les bateaux des autres et gardez-vous
d’en acheter. Sous le soleil tropical, le teck en arrache et vous encore
plus à tenter de lui conserver sa jeunesse. Si, comme moi, vous n’avez
pas suivi ce conseil, eh bien, il vous faudra nettoyer et protéger ce bois
très régulièrement. On peut le laisser grisonner, mais sous le soleil
tropical, il risque aussi de s’amincir et de disparaître…
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
43
CHRONIQUE
PAR ANDRÉ R. LACHAPELLE
Liste de vérification pour le remisage
V
oici une liste de vérification typique, à titre de référence exclusivement, pour un voilier muni d’un moteur diesel. Les points exacts
à vérifier, les quantités, etc. varieront évidemment d’un bateau à l’autre, selon les équipements. (1.5 – 2.0 gal. antigel de plomberie
suffisent pour le moteur (vider le bloc de l’eau avant) et .5 – 1.0 gal pour la plomberie, 2 gal suffisent pour la pompe à pied, la toilette
et la pompe de cale)
• Vérifiez l’état du ber;
• Vérifiez le gréement courant et le gréement dormant, enlevez les
pièces usées ou endommagées qui pourront être réparé durant l’hiver;
• Purgez le réservoir d’eaux usées;
• Ouvrez l’écoutille avant très légèrement;
• Vidangez et remplacez l’huile moteur et le filtre;
• Insérez les panneaux escamotables dans la descente, mais laissez
une petite ouverture;
Lorsque le bateau est encore à l’eau :
• Vidangez et remplacez l’huile de transmission;
• Mettez les bâches pour l’hiver, en laissant une petite ouverture à la
proue et à la poupe.
• Enlevez les appareils VHF, Loran, Radar, etc.;
• Abaissez le mat sur son support (s’il y a lieu);
• Remplir le réservoir de carburant, y ajouter un additif d’hivernage et
un biocide et laissez tourner le moteur quelques minutes pour que
l’additif circule dans tout le circuit d’alimentation.
Le moteur :
• Ouvrez le robinet d’admission d’eau et celui de vidange du bloc
moteur pour en éliminer l’eau et les refermez;
• Retirez le filtre à eau, et enlevez les algues;
Après la sortie de l’eau :
• Enlevez et nettoyez les défenses;
• Nettoyez la carène à l’eau pressurisée et/ou à la brosse;
• Nettoyez les marques au-dessus de la ligne de flottaison;
• Cirez et polissez la coque;
• Cirez et polissez la superstructure;
• Placez le tuyau du système de refroidissement du moteur dans un
seau d’antigel de plomberie, et la transmission au point mort, lancez
le moteur en vérifiant constamment le niveau d’antigel dans le seau;
• Lorsque l’antigel sort à pleine pression par l’échappement, arrêtez
le moteur;
• Enlevez tous les articles susceptibles de rouiller, de pourrir, de geler
ou de moisir;
• Ouvrez brièvement, puis refermez, le robinet de vidange du moteur et
celui de l’admission d’eau et assurez-vous qu’il ne reste plus d’eau
dans le moteur;
• Vérifiez les objets laissés à bord et dressez la liste des objets
à remplacer;
• Retirez la turbine de pompe à eau (impeller) pour l’hiver pour éviter
qu’elle ne se déforme;
• Enlever les piles sèches de tout le matériel;
• Enlevez les résidus d’huile du séparateur d’eau;
• Ouvrez tous les robinets pour éliminer l’eau;
• Enlevez le filtre à air, tirez le bouton d’arrêt, actionnez le poussoir de
la soupape, faites tourner le moteur rapidement avec le démarreur
en vaporisant de l’huile dans la prise d’admission d’air;
• Pompez toute l’eau du réservoir à eau, ajoutez de l’antigel potable
et actionnez à nouveau la pompe jusqu’à ce que le mélange
apparaisse dans l’évier;
• Remplacez le filtre à air;
• Versez de l’antigel dans l’évier, le lavabo et la toilette;
• Détendez les courroies de l’alternateur et de la pompe à eau;
• Videz 4 litres d’antigel dans le réservoir des eaux usées;
• Graissez les 2 extrémités des câbles d’arrêt, d’accélérateur et de
transmission;
• Videz la glacière et la sécher soigneusement;
• Pompez l’eau de la cale, épongez l’eau qui reste;
• Versez 4 litres d’antigel dans la cale, puis pompez-en une partie grâce
à la pompe de cale et la pompe manuelle fixe;
• Fermez l’arrivée de diesel à la sortie du réservoir;
• Vérifiez le niveau d’acide dans vos batteries, si vous les laissez dans le
bateau, elles doivent être pleines et complètement chargées.
• Videz le contenant des ordures;
• Remisez les ancres et la gaffe;
• Débranchez le réservoir de propane;
A rapporter à la maison :
• Enlevez les poulies d’écoute de foc de leur rail;
• Obstruez le tuyau d’échappement et les passecoques avec une boule
de papier ou du ruban cache;
• Ouvrez les équipets et les armoires;
• Rapportez les voiles, coussins, rideaux, vestes de sauvetages, bâches,
tauds et tout autre articles fragile à la moisissure, les vérifier, nettoyer
et réparer au besoin;
• Rapportez les extincteurs, les vérifier et les remplacer au besoin.
• Ouvrez les trappes de plancher;
• Mettez un mélange d’antigel dans tous les tuyaux d’évacuation du
cockpit (si vous recouvrez votre bateau);
44
• Repeindre les pièces de moteur dont la peinture est abîmée, afin
d’éviter la rouille;
André R. Lachapelle
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
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Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
45
VENT DU LARGE
PAR GEORGES LEBLANC, SKIPPER
Transat Québec Saint-Malo
Arrivée à Saint-Malo de l’Océan Phénix . Crédit photo : Norbert Gaudiche.
Voici un résumé des faits saillants de la première semaine de
course de l’Océan Phénix lors de la Transat Québec Saint-Malo.
N
Un voilier ayant un tirant d’eau de
4,4 mètres tel que l’Océan Phénix nous
oblige à rallonger notre route afin de ne
pas planter le bulbe de quille dans le
sable. Les équipiers regardent, la mine
basse, les voiliers de la Class40 qui ont
la possibilité de traverser la batture en
direction de la marque de parcours de La
Malbaie. Peu importe notre progression
vers cette marque de parcours, notre
passage s’effectue sans heurt tout en
ramenant un petit rayon de soleil dans les
yeux des équipiers. Mais, car il y a toujours
un « mais », sitôt la bouée contournée,
le vent nous laisse sécher sur place en
s’esquivant pour de bon.
otre départ, le dimanche
22 juillet, se déroule
sans accroc et nous nous
rapprochons de la flotte des leaders qui
se dirigent vers le passage au sud de
l’Isle-aux-Coudres; c’est à ce moment
que le spi de 5260 pieds carrés se
sectionne en deux morceaux sur la
quatrième barre de flèche, flottant en
tête de mât et n’étant retenu que par
la drisse. Ça nous fait rager. La course
ne fait que commencer et il y a déjà
un bris majeur. Ça n’a pas de sens! De
plus, ça nous fait perdre de précieuses
heures sur nos concurrents. On se
console en se disant que la course n’en
est qu’à ses débuts. C’est le genre de
complications qui implique que tout
l’équipage doit bosser tout près d’une
heure pour effacer les traces du bordel
qu’engendre une telle situation.
46
Georges Leblanc. Crédit photo : Marc Drouin.
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
Pendant la nuit, les quarts se succèdent
toutes les trois heures. Installé à la table
à cartes, les yeux rivés sur l’écran, je vois
que la trace de notre parcours n’a rien
de bien réjouissant. C’est aberrant, j’y
VENT DU LARGE
vois des cercles parfaits! Ça ressemble presque aux anneaux olympiques,
la performance en moins. La nuit, qui n’est pas froide mais seulement
décevante, cède sa place au lever du jour qui nous laisse entrevoir le
même paysage que la veille. Si le vent tarde à venir, nous ne sommes pas
au bout de nos peines. Le courant descendant du secteur de l’île Rouge,
tel un aimant, nous attire sur sa batture. Après quelques heures à dériver
dans sa direction, nous effectuons le virement de bord qui nous permet
d’effleurer ses hauts-fonds et de nous éloigner cahin-caha vers l’île Verte.
À présent que l’île Rouge est sur notre bâbord arrière, j’espère bien que le
vent se pointera le bout du nez afin de nous permettre de rattraper la flotte.
Les équipiers s’informent auprès de moi des prochaines conditions météo.
Effectivement, ce sont les vents et l’état de la mer qui nous préoccupent :
en résumé, tout ce que nous ne contrôlons pas. Pour un navigateur, il suffit
de réaliser que l’unique solution consiste à savoir s’adapter et à bosser.
Par exemple, hier après-midi, sur les 35 milles en amont du Bic, nous
devons lutter une fois de plus contre la dérive, étant à nouveau victimes
de la pétole. Personne à bord n’ose faire mention de nos complications
passées, de nos fausses joies lorsque, par unique choix, nous nous
fions aux prévisions favorables annoncées sur les plus récents fichiers
météo. Nous devons prendre ce qui passe en nous disant qu’en course
océanique, il y a tout ce que nous ne pouvons changer et que nous devons
vivre et subir.
La soirée du 23 juillet est belle. Le vent souffle à 15 nœuds. Ce n’est pas
énorme, mais ça suffit pour faire avancer l’Océan Phénix vers la marque de
parcours de Rimouski. Notre approche se fait prudemment. Deux équipiers
se postent sur le pont avant à la recherche du feu lumineux de la bouée
que nous devons contourner en gardant une distance sécuritaire du grand
quai du phare de Pointe-au-Père. Du passage étroit que nous franchissons,
nous apercevons dans l’obscurité les silhouettes des spectateurs en attente
sur le quai. Notre passage nous mérite des applaudissements et des
coups de klaxon. Ensuite, la voix sur la VHF nous fait entendre « PASSAGE
CONFIRMÉ DE L’Océan Phénix à 21 h 30 ».
Une autre marque de parcours de complétée. Enthousiastes, nous mettons
le cap sur Matane. Le vent se met de la partie. Les voiles sont gonflées à
bloc et nous filons allégrement à 12, 13, 14 nœuds, en parallèle avec la
côte gaspésienne. Je reste avec les équipiers du quart de Sébastien, car ça
souffle fort et ça va vite.
La nuit, tout est gris. Lorsque les rafales se font sentir, l’indicateur de vitesse
s’affole. Nous sommes tous contents de voir défiler sous nos yeux fatigués
les villages illuminés, comme si nous les biffions sur la carte électronique
de l’écran fixé à la barre à roue. René, caméra à la main, sous les lumières
des lampes frontales, filme l’action qui se déroule au cockpit avant que
nous arrivions à Matane : la prochaine et troisième marque de parcours.
Les 45 milles nautiques que nous parcourons à bonne vitesse nous
réconcilient avec la performance recherchée. Pierre lance un appel VHF au
comité de course de la Transat pour les informer que notre passage sera
devancé. Il demande une confirmation de la position de la bouée. L’officiel
répond que la bouée est au large du quai et que les gens du comité sont
sur un bateau à l’ancre, entre la bouée et le quai, et que nous ne pouvons
les manquer. Pierre répond à la blague : « Nous avons votre bateau en
visuel et passerons plus près de la bouée afin de nous assurer de vous
éviter! » L’officiel confirme le passage à 2 h 14 et 55 secondes et ajoute
dans la même ligne de pensée : « Merci de nous avoir évités. Bonne route
vers Saint-Malo ainsi que les salutations habituelles à l’équipage! »
objectif la prochaine marque de parcours de Sainte-Anne-des-Monts. Autre
mauvais coup du sort, moins de 10 minutes se sont écoulées quand Éole
nous laisse tomber une fois de plus. Une nouvelle pétole est à envisager.
Le passage devant l’église à deux clochers de Sainte-Anne-des-Monts se
fait à la dérive. Sébastien contourne la marque de parcours à la vitesse
d’un escargot et, d’un coup de barre énergique, dirige le voilier en direction
du large. Ça y est! Maintenant, en route pour la baie de Gaspé où nous
contournons ce passage devant Grande-Grave dont nous ne voyons que
les feux du quai. À présent, cap sur le rocher Percé où la bouée verte se
cache derrière.
Après avoir dépassé Percé, nous mettons le cap à l’est en direction de
Saint-Pierre-et-Miquelon avec la ferme intention de nous positionner en
avant-poste. Le lendemain matin, nous hissons le spinnaker en kevlar K22,
une voile blindée, puissante dans la brise. Enfin, nous filons à des vitesses
variant entre 14 et 20 noeuds. Tout l’équipage est concentré. Cependant,
l’état de la mer, combiné à la vitesse et au vent, nous dicte de diminuer
la voilure.
Juste au moment où nous nous apprêtons à réduire la voilure, le barreur
perd le contrôle du voilier qui monte au vent. Une pièce à l’étrave cède
sous la pression et le spi s’envole en tête de mât en emportant avec
lui le balcon avant. Encore une fois, une situation incontrôlable et peu
réjouissante! Par contre, ce qui est réconfortant, tous les équipiers s’en
sortent sans aucune égratignure. La conclusion de ce nouvel épisode se
traduit par une gigantesque corvée de bricolage. Plusieurs heures perdues,
des concurrents qui, durant ce temps, filent à vive allure sans qu’on puisse
rien y faire, sans oublier la fatigue accumulée.
Jeudi soir, le 26 juillet, l’Océan Phénix navigue dans la partie des bancs
de Terre-Neuve appartenant à la France. À une cinquantaine de milles de
Saint-Pierre-et-Miquelon, nous naviguons sous grand-voile haute et
spinnaker afin de contourner l’île de Saint-Pierre que nous devons laisser sur
notre tribord. Nous devons affaler en vitesse afin de nous ajuster aux forts
vents que nous souffle un front froid, phénomène apportant généralement
de grands vents, mais tout à fait habituel dans cette région du globe.
Cette dernière marque de parcours accomplie, nous poursuivons notre
route en direction de Saint-Malo, en continuant vers cap Race, au sud-est
de Terre-Neuve.
Le matin nous amène un début de journée ensoleillée. L’humeur de mon
équipage est à son meilleur. On en profite pour faire sécher les cirés. Il
y en a partout. On dirait une vente de garage, mais pas de clients pour
évaluer la marchandise. Trop cher? Peut-être. Trop humide? Sûrement.
De plus, si par hasard on croisait un client dans les parages, ça voudrait
dire qu’on est restés trop longtemps sur les bancs et que ça a affecté
notre jugement.
Cap Race par le travers, Michel, notre responsable météo du bord, nous
annonce des jours à venir pluvieux et venteux. En fait, une couple de
dépressions se pointent le nez et pourraient éventuellement nous fournir
des vents favorables si nous réussissions à les aborder par leur sud.
Comme tout bon météorologue, les prévisions de Michel, lorsqu’il s’agit de
mauvais temps, s’avèrent toujours vraies. Depuis que le soleil a fait place
aux nuages, les embruns balaient le pont de l’Océan Phénix. L’équipage se
fait brasser, mais le bateau avance bien. Alors, pas de problème. Encore un
à deux jours à goûter à cette médecine. Nous devons donc prendre notre
mal en patience.
Pendant que je continue de discuter avec les officiels, l’équipage
manœuvre pour s’éloigner de la côte à grande vitesse avec comme
Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
47
VENT DU LARGE
La mer devient plus malléable. La brise souffle de façon régulière. Nous
hissons un spinnaker sur chaussette. Ça ne va pas bien du tout. La drisse
fait des tours, la chaussette refuse de monter et pas moyen de redescendre
le tout. Il fait déjà sombre et il est impossible de voir ce qui se passe à 25
mètres au-dessus du pont. Nous nous posons la question suivante : « Estce que la drisse est sortie de son réa? » Sébastien monte à mi-mât pour
sangler ce grand boudin qui valse en tous sens, en attendant les premières
heures du jour. Dès l’aurore, René grimpera avec un plaisir fou pour aller
libérer les cordages récalcitrants. Et puis, ce matin, nous pouvons enfin
voguer à nouveau sous spi à bonne vitesse.
Walter Timmerman à la barre et Sonia Cormier. Crédit photo : Marc Drouin.
Deuxième semaine
de course de l’Océan Phénix
L
a nuit est obscure, le brouillard et la bruine détrempent nos
valeureux équipiers qui attendent impatiemment la fin de leur
quart. Le voilier file à pleine vitesse, fend la vague et soulève les
embruns qui viennent doucher pour une énième fois les équipiers
qui espèrent la relève qui se fait attendre! Puis, ceux qui terminent
leur quart, exténués, sont bien heureux de laisser leur place aux cinq
autres équipiers satisfaits de reprendre un voilier qui file bien.
Nous analysons les fichiers météo, les cartes des vents, les simulations
de 6, 12, 24, 48 et 72 heures, mais rien ne favorise le parcours habituel
par le nord. Peut-être pourrions-nous aussi nous retrouver au nord dans
une zone de clapot casse-bateau où à chaque vague la coque du voilier
retombe brusquement, faisant vibrer le voilier d’un bout à l’autre et rendant
les manoeuvres particulièrement difficiles? Je peux vous dire que dans un
tel cas, à chaque BANG que l’Océan Phénix fait entendre, ça fait mal aussi
au skipper propriétaire!
Nous favorisons plutôt de naviguer légèrement vers le sud-est afin d’attendre
le moment idéal pour mettre le cap direct sur la Manche en se faufilant
entre les hautes et les basses pressions. Nous passerons la dépression
en laissant son centre sur notre tribord. EH OUI! ÇA MARCHE! Depuis
que j’ai accepté l’option, il pleut, il vente, on est détrempés, les embruns
se succèdent, mais on fait une bonne route dans la bonne direction et
à bonne vitesse! De plus, la force du vent est changeante. J’entends à
la seconde que l’on m’appelle pour prendre deux ris (système de
réduction de la surface) dans la grand-voile. Une telle manoeuvre lorsque
l’Océan Phénix file à 14 noeuds doit être bien synchronisée.
Nous sommes sur les Grands Bancs. Ce sont ces hauts-fonds situés
au sud et à l’est de Terre-Neuve. Ils s’étendent sur quelques centaines
de milles au sud et presque autant à l’est de l’île. À mon avis, ils sont
parmi les milieux marins les plus inhospitaliers. Pour la plupart de mes
équipiers, c’est la première fois qu’ils s’y frottent. Mais au moins, cette foisci, nous ne sommes pas encalminés, ni dans le brouillard, ni dans une
tempête extrême, mais tout simplement sur des hauts-fonds inhospitaliers.
Considérant les conditions de la mer, même si cela était possible, la
consigne est de s’abstenir d’utiliser un spi, du fait que les filières et le balcon
ne sont pas encore réparés et ne protègent en aucun cas les équipiers lors
des manoeuvres, ne pouvant les retenir pour éviter qu’ils tombent à la mer.
Encore cette fois, cela contrarie mon esprit compétitif, mais il est de mon
devoir de favoriser la sécurité plutôt que la performance.
48
Hier soir, après avoir passé plusieurs heures à l’intérieur à me faire brasser
et à régler divers problèmes, je n’avais qu’une seule envie : aller rejoindre
le quart à Walter qui prenait plaisir à barrer dans ces vagues désordonnées.
Assis au fond du cockpit, il y avait Sonia et Marc qui faisaient la jasette à
Manon qui tardait à rentrer se coucher et je devinais les silhouettes de
Pierre et Michel, tous les deux silencieux à l’arrière du cockpit. J’ai pris une
bonne bouffée d’air salin, pas trop frais et drôlement ravigotant. La pleine
lune jouait à cache-cache à travers les nuages sombres qui voyageaient
à l’horizon. Le ciel s’est éclairci, les rayons lumineux de la lune éclairaient
tout à coup cette mer mouvementée. Cette lumière blanche faisait
miroiter le dos des vagues qui roulaient en direction de l’Océan Phénix.
Elles s’enfilaient sous la coque ou bien se fracassaient sur celle-ci, selon
l’humeur du moment. VLAN! Je reçois des embruns en plein visage. Tout
dégoulinant, je la trouve un peu trop familière, cette mer!
La dépression monte l’Atlantique Nord et nous profitons de son vent pour
remonter, bien qu’elle se déplace plus vite. L’Océan Phénix, profitant du vent
de cette perturbation, réussit à éviter les zones sans vent qui l’entourent. Au
menu encore pour quelques jours : grands vents, pluie et embruns, ce qui
nous apportera de bonnes vagues pour surfer. L’Océan Phénix surfe à 18,
20 et 22 noeuds. Ce sont les vagues par le travers qui dérangent le plus
l’équipage. Elles frappent brutalement le franc-bord tribord et puis la masse
d’eau jaillit dans les airs pour finir sa course sur le pont en détrempant du
même coup les équipiers. C’est le genre de rodéo qui dure tout l’après-midi
et, finalement, on se résout à tirer un bord vers le sud-est afin de s’éloigner
du centre de la dépression et de retrouver une zone de navigation plus
stable. Mais, par la suite, tout ne se déroule pas nécessairement comme
nous l’avions planifié, car la dépression demeure stationnaire tout près de
l’Irlande et redescend contre notre route. Nous nous retrouvons piégés et
devons subir des zones de vent à 40 noeuds avec une mer de 8 mètres. La
damnée dépression redescend encore et alimente notre zone en rafales.
Bientôt, nous aurons enfin les vents favorables qui nous permettront de
rejoindre l’entrée de la Manche. L’important est de mettre de la voilure
et de rentrer vite. Il faut surveiller les nuages et les grains qui peuvent
nous occasionner de mauvaises surprises. Il n’est pas évident d’affaler
un spi à la dernière minute dans la houle, de lutter contre les rafales de
vent qui veulent empêcher cette voilure de descendre, qui la font claquer
violemment au vent en augmentant la crainte des équipiers de ne pas être
suffisamment forts pour descendre le tube de la chaussette.
Il nous reste encore plus d’une centaine de milles nautiques à franchir
avant notre entrée dans la Manche. Nous tenterons de l’atteindre en soirée.
Une entrée dans la Manche de jour aurait été souhaitable. Par contre, cette
nuit, nous ne verrons que le relief de la France dans la noirceur, alors que
nous serons proches de la côte, car le relief de la France au nord a peu
d’altitude. La nuit est belle, les étoiles jouent à cache-cache entre les nuées
épaisses qui tapissent le ciel et la toile de fond change constamment. Ça
bouge beaucoup là-haut! Le vent souffle tout comme au niveau de la mer
ses 15 à 20 noeuds. La mer nous retient en otages. Elle nous berce, évitant
QUÉBEC YACHTING
Automne 2012
VENT DU LARGE
de trop nous malmener, en prenant la lune à témoin. Du cockpit où je tiens
compagnie à Dave, j’aperçois plusieurs de mes équipiers dans le carré.
Ils semblent un peu fébriles à l’idée que leur traversée prenne fin. Les
blagues fusent et ils ont l’air de bonne humeur. Depuis quelques jours déjà,
plusieurs d’entre eux vont visualiser les cartes au centre de navigation et
je devine qu’ils n’osent pas me poser la question inévitable : « Patron, on
arrive quand? » Et moi je leur répondrais : « Probablement dimanche. Ça
va dépendre du vent qu’on aura! » Mais ce soir, je peux leur dire ces mots
qui réconfortent : « Dernière nuit en mer! » Je leur dis aussi : « Profitez-en
bien de cette dernière nuit en mer, surtout que le temps est super, le vent
favorable et la vitesse tout de même acceptable. »
Georges Leblanc aux commandes. Crédit photo : Manon Marois.
Le vent souffle de 15 à 18 noeuds avec des rafales qui permettent à
l’Océan Phénix d’afficher aux cadrans indicateurs de vitesse de plus en plus
souvent les 20 noeuds recherchés. Et puis, le vent aidant, c’est vers les 2 h
du matin que nous apercevons le phare de l’île d’Ouessant avec son feu
lumineux balayant l’entrée de la Manche. Pas facile de voir la côte française
par un temps semblable! Peu importe, ce sont plutôt les cargos qui nous
préoccupent, car il s’agit de ne pas se retrouver sur leur route. Ils sont très
nombreux à naviguer dans ces parages.
En début de matinée, le temps était propice pour mener à bien des
manoeuvres plus hasardeuses. Donc, la décision fut prise de hisser le
spinnaker SM sur le capelage inférieur. C’est le branle-bas de combat. Ils
sont cinq sur le pont avant pour affaler le génois 3 et, par la suite, hisser le
spi qui s’ouvre comme une fleur. La pluie se met de la partie et ça rafraîchit
l’équipage et dessale le pont de l’Océan Phénix. Ça sent l’arrivée, la fin
d’une course et la liberté de l’équipage une fois arrivé. Mais, pour autant,
il ne faut pas baisser les bras, car la course n’est pas terminée tant que le
signal de notre passage de la ligne d’arrivée n’aura pas été confirmé.
L’Océan Phénix file en direction de la Manche à une vitesse moyenne de
11 nœuds, mais lorsque les rafales se pointent, notre coursier accélère
parfois jusqu’à 19 ou 20 noeuds. La carène du voilier glisse facilement
tout en soulevant quelques embruns qui, à l’occasion, aspergent le pont
et ses occupants, histoire de les tenir éveillés. Nous approchons du rail
français. Les cargos, paquebots et bateaux de pêche entrent et sortent sur
l’Atlantique par cette route maritime. Pour l’instant, nous en apercevons une
douzaine. Ils naviguent trois par trois, éclairés par leurs feux de navigation
de route et laissant par leur travers le faisceau du phare de l’île d’Ouessant,
notre premier contact avec la civilisation. Je me rends au cockpit pour
vérifier notre progression à travers ces imposants monstres d’acier. Déjà,
la barre du jour marque l’horizon à l’est et la côte française nous confirme
que notre transat Québec-Saint-Malo prendra fin aujourd’hui même et
que la nuit prochaine, nous nous prélasserons dans un lit douillet, chaud
et (ce qui est de la plus haute importance) sec! Le tout n’est pas joué,
car des grains nous arrivent de la côte et nous obligent à diminuer la
voilure. Le tout se fait en un tour de main. La vitesse est meilleure et ça
ménage l’équipement.
Nous espérons rentrer à la lumière du jour et cela ne sera possible qu’à la
condition que le vent souffle jusqu’à la fin du parcours. C’est une de nos
inquiétudes : LE VENT! Il fait partie de la panoplie de choses qu’on ne
contrôle pas. D’ailleurs, preuves à l’appui, nous ne l’avons pas eu facile avec
Éole depuis le début de la course.
Les vents sont entrecoupés de calmes dérangeants qui, finalement, laissent
place à une forte brise qui nous permet de franchir les 30 derniers milles à
bonne allure et de traverser la ligne d’arrivée bien avant le coucher du soleil.
L’accueil chaleureux que nous ont réservé les parents et amis en venant à
notre rencontre en pneumatique nous fait chaud au coeur et, finalement, le
passage de l’écluse vient marquer la fin de notre grande aventure humaine
et sportive.
Ce sont encore neuf équipiers qui viennent de traverser l’Atlantique Nord
pour la première fois de leur vie. Je suis convaincu qu’ils garderont un
souvenir impérissable de cette transat, de cette rencontre avec l’océan!
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QUÉBEC YACHTING
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PAR DENISE GAUTHIER ET JEAN-LOUIS LÉVESQUE
Photos : Alero
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Mafioso!!!
Alero au repos.
M
afia, c’est l’île la plus au sud de la Tanzanie. Elle diffère de Pemba
et Zanzibar en ce qu’elle produit moins de culture originale, tel
le clou de girofle, et qu’elle est politiquement indépendante
des deux autres. Par contre, elle a de belles plages et commence à les
exploiter à bon escient.
On mouille loin du bord, car le fond est haut sur au moins 500 mètres. À la
rame, on va s’échouer là où on pense rencontrer les autorités portuaires pour
y faire notre entrée officielle. On touche à peine la berge que plusieurs jeunes
se bousculent pour garder le dinghy. On refuse d’abord en nous disant qu’il
n’y a sûrement pas de danger pour notre embarcation dans ce petit village d’à
peine quelques milliers d’habitants. Un adulte nous avise qu’il serait plus sage
d’attitrer quelqu’un comme gardien… Ça y est, la mafia est bien installée ici et
ça commence jeune à part ça! On fait les deux rues principales de la capitale
à la recherche d’Internet. Cahoteuses et de terre battue, elles nous mènent à
l’unique poste disponible… qui est hors d’usage depuis plus d’un mois. On
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QUÉBEC YACHTING
Avec sa queue, cette baleine a frappé l’eau au moins à
dix reprises avant de plonger!
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AVENTURE
trouve quelques fruits et légumes. On retourne vers la plage en nous
demandant ce qu’on est venu faire ici... On bat alors un nouveau record :
entrée et sortie officielles en moins de 90 minutes!
Quelques heures plus tard, on s’arrête au Bawara Reef. Notre guide
nautique nous promet une plongée extraordinaire. Le courant est fort.
Courant de marée sans doute, car il vient du sud. De plus, la surface de
l’eau est agitée par un agaçant clapotis. Pourra-t-on pousser assez fort sur
nos palmes pour nous approcher du récif à une centaine de mètres? On
y va hardiment. J’avale de l’eau encore et encore. J’avise Denise que je
dois retourner au bateau immédiatement ne sachant pas respirer dans
ces eaux remuantes. Le problème réel : une fente dans mon tuba laissait
entrer plus d’eau que d’air. Plongée avortée. On se console avec les
différentes danses des baleines qui migrent vers le sud comme nous et
qui réussissent à nous émouvoir à tout coup.
profonde, quelques rues démesurément larges, terrains privés de grande
superficie, aéroport… L’explication : on avait prévu y organiser à très
grande échelle la culture de l’arachide. Et pour ça, on a planifié, bâti,
organisé… pour s’apercevoir par après que la terre environnante était
impropre à une telle culture. Tout a périclité rapidement. Les commerces
sont petits et peu garnis. Dans chacune des trois mini-boucheries de
la ville, on peut trouver de la viande sous les mouches. Nous refusons
certaines bouteilles d’eau potable qui n’ont plus leur scellé. Cependant,
au marché, on trouvera plusieurs types de légumes et quelques agrumes,
en plus des arachides en écailles non exportables, qui passeront d’ailleurs
bientôt par-dessus bord.
Alors qu’on dormait paisiblement…
Toc! Un seul coup mais franc sur le côté bâbord. Il est 2 h du matin.
Je me lève sans bruit. Je crois percevoir une tête dans le cockpit, qui
me voit aussi sans doute. J’avance
lentement vers la descente, enlève
la moustiquaire. Personne dans le
cockpit, pas de pirogue en vue. Je
récupère la torche d’un million de
watts. J’éclaire la surface de l’eau.
Rien. J’ai dû rêver, j’ai eu la berlue.
Je me recouche et m’endors. Vers
7 h, tout en prenant le premier petit
plaisir du matin, un bon café chaud
dans le cockpit, Denise lâche : « Le
câblot et la chaîne d’ancre de poupe
ne sont plus là! La bouteille de gaz
non plus! » Merde! On a bel et bien
eu de la visite la nuit dernière. Le
Comment refuser un tel produit de la mer?
Il nous reste juste le temps requis pour aller nous abriter derrière une
toute petite île pour la nuit. On n’est pas seuls à Simana Island. De
nombreux pêcheurs viennent également s’y cacher pour la nuit. Plusieurs
échouent leur dow à la faveur de la marée haute. Ils réparent leurs filets,
se font un repas sur la plage, nous offrent des produits de leur pêche
que nous ne pouvons tout simplement pas refuser et dorment dans leur
embarcation ouverte, sauf quelques-uns qui ont leurs petits abris qui les
attendent sous les quelques arbres de l’île. Et vient la noirceur. Il fait noir,
noir, noir sur terre pendant que le ciel nous gratifie de son spectacle de
milliers d’étoiles qu’on ne se lasse pas de contempler, jusqu’à ce que la
lune se lève, brillante comme un soleil.
Mtwara
On revient vers le continent pour atterrir à Mtwara, dernier port de
Tanzanie avant le Mozambique. Mtwara fait bande à part : quai à eau
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QUÉBEC YACHTING
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AVENTURE
câblot et la chaîne, on peut toujours s’en passer, mais la bouteille est
plus que précieuse pour nous : son embout particulier est ajusté à notre
installation. De plus, elle est en acier inoxydable et pleine de ses douze
kilos, ce qui est très cher en Tanzanie. Je rejoins le jeune chauffeur de
rickshaw qui nous voyage depuis notre arrivée à Mtwara. « Tu annonces à
tous les chauffeurs de rickshaw que je remettrai 50 000 shillings (50 $) à
celui qui rapportera ma bouteille. Il y aura 10 000 shillings pour toi. » Dès
l’après-midi, il se pointe en me disant que les voleurs veulent beaucoup
plus. « Je connais ton nom. J’ai ton numéro de téléphone. Si je vais à la
police, je récupère ma bouteille sans frais et tu es dans le trouble. Mais
je ne ferai pas ça, pour toi. J’ajoute donc 10 000 shillings, rien de plus. »
Le lendemain matin, ma bouteille était sécurisée à sa place, avec chaîne
et cadenas. Bien sûr, j’aurais dû aller d’abord à la police, mais avec quel
trouble et possiblement… quel coût!
C’est de Mtwara que, normalement, on laisse la côte pour Madagascar en
passant par l’archipel des Comores et Mayotte. Madagascar a la pire des
réputations. Si Nosi Bé est un paradis, Hellville est un enfer (pléonasme).
Il faut normalement engager un résident qui reste sur le bateau pendant
que vous allez à terre. Et vous n’êtes, paraît-il, jamais sûr du gardien
lui-même. Après ce qui vient tout juste de nous arriver, nous décidons
Vols et voleurs
Les vols dans les marinas et surtout les mouillages, c’est comme
la peste noire. Ils sont très fréquents. À part notre aventure à
Mtwara, nous avons été témoins de nombreuses dérobades sous
différentes formes.
Aux Canaries, un Français s’est fait voler son hors-bord la veille de son
départ. Aux Seychelles, pendant qu’un voilier américain se faisait prendre
10 000 $, gardés à bord pour besoin imminent d’hospitalisation, un
autre se voyait amputé de ses trois ordinateurs, donc de toutes ses
données et cartes marines. Un autre, plus chanceux, s’est réveillé avec
de la compagnie indésirable à son bord et les a fait fuir. À Madère, nous
avons été témoins de l’arrestation spectaculaire d’un couple à bord d’un
magnifique voilier. C’est tout simplement le voilier qu’ils avaient volé en
Italie. À Salvador, au Brésil, un couple a été attaqué et ligoté en pleine
nuit. Les voleurs étaient entrés par l’écoutille ouverte.
Une autre forme de vol consiste à vous faire payer cher un service
demandé. Une fois, nous avons déboursé 25 % de plus le prix du diesel
livré, commission mise à part. Le plus fort, c’est qu’au Mozambique, des
escrocs ont fait une invention extraordinaire : ils peuvent compresser le
liquide. En effet, ils ont réussi à mettre 25 litres de diesel
dans chacun de nos jerrycans de 20 litres! Dans les marchés
publics, on vous voit venir de loin, hommes et femmes à la
peau pâle! Et on ajuste le prix en conséquence. Tant pis pour
ceux qui ne réagissent pas.
Il y a des précautions élémentaires à prendre pour éviter
ce genre de désagrément. Par exemple, on suspend ou on
monte le dinghy à bord pour la nuit, même si on se pense
dans un endroit de gens honnêtes. À San Martin, un marin
en faisait collection. La police en a compté 17 dans ses cales.
Les moteurs hors-bord sont souvent convoités. Nous avons
camouflé celui que nous avons dû nous procurer en océan
Indien en le peinturant orange.
Certains bateaux, comme Bidule, se sont fait des grilles en
inox, permanentes dans les écoutilles et faciles à mettre et
enlever de l’intérieur dans la descente.
En Afrique du Sud, nous avons trouvé un petit système
d’alarme qui détecte les mouvements. N’oubliez pas
d’enlever votre drapeau si vous ne voulez pas vous lever inutilement!
Nous avons camouflé notre nouveau moteur en le peinturant orange.
d’escamoter cet endroit idyllique. On le regrettera un peu quand on
entendra les récits des navigateurs que l’on rencontrera plus tard, ceux
à qui rien de fâcheux n’est arrivé. Mais bon, on avait vécu suffisamment
d’émotions négatives à Mtwara.
Mozambique
Le Cabo Delgado, tout au nord du Mozambique, sépare le courant sud
équatorial qui traverse l’océan Indien d’est en ouest. De défavorable qu’il
était jusqu’à maintenant, il coule maintenant théoriquement vers le sud
alors que les vents sont majoritairement du sud. Il faudra se cacher et
attendre une accalmie pendant quelques jours pour passer ce cap. Et
souvent, par après, on mettra le moteur à contribution. Lever l’ancre
aux premières lueurs du jour sera souvent la solution pour parcourir
25 ou 30 milles avant que le vent du sud ne soit trop fort. Prochaine
destination : la ville de Pemba. On essaiera d’y faire les formalités d’entrée
au Mozambique.
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Si vous quittez votre bateau pour un certain temps, rentrez à l’intérieur
tout ce qui n’est pas fixé en permanence. C’est fastidieux à faire, mais ça
l’est encore beaucoup plus quand vous regagnez votre bateau avec de
l’équipement en moins. Si le vol fait mal, les inconvénients causés par
le remplacement d’un élément essentiel peuvent l’être beaucoup plus.
Un dinghy dérobé en mer Rouge, par exemple, signifie un retour en
Méditerranée. Car on ne peut se passer de cet élément en mer Rouge
et il est inutile de penser pouvoir le remplacer en Égypte, au Soudan, en
Érythrée ou ailleurs.
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QUÉBEC YACHTING
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PASSE-TEMPS
Par Nathalie Mudita Aubut
Mot caché
Thème : continuer de savourer l’été!
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Défilé du père Noël de Gatineau
Bal de Neige au parc Jacques-Cartier
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Dans le tout nouveau bâtiment du Musée de la
Gaspésie, à l’architecture résolument contemporaine,
découvrez l’histoire de la région !
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Les 3 musées présentés se trouvent à distance de marche des
marinas. Photos : Robert Baronet © Société des musées québécois.
NOËL CHEZ NOUS À RIVIÈRE-DU-LOUP : UN INCONTOURNABLE
ÉVÉNEMENT MAJEUR NOËL CHEZ NOUS À
RIVIÈRE-DU-LOUP VOUS INVITE À VIVRE LA
MAGIE DE NOËL DANS UN CONTEXTE INÉDIT
LES 31 OCT., 1er, 2, 3 ET 4 NOV. 2012.
Au programme :
•Défilé de Noël avec plus de 50 chars allégoriques;
•Croisière de Noël aller-retour Rivière-du-Loup
St-Siméon, sur le fleuve Saint-Laurent d’une durée
de 4 h à bord du Traversier N.M. Trans-St-Laurent;
•Feux d’artifices étincelants au centre-ville sur les
terrains du Parc-du-Campus-et-de-la-Cité;
•Marché de Noël d’une durée de 3 jours environ
60 exposants de régions du Québec faisant
découvrir produits du terroir et créations originales;
•Déjeuners, brunchs, soupers en famille et entre
amis et dégustation du gâteau magique, tous en
compagnie du père Noël;
•Tirages multiples (dont 10 000 $ comptant, ou
25 bons d’épicerie de 100 $ et autres prix);
•Activités d’animation pour les petits, jeux
gonflables, ateliers de création de boules de Noël,
en famille, soirées de danse rythmées sans oublier
l’HALLOWEENOËL costumé avec parade, tamtams
et percussions … Apportez les vôtres!
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FAMILLE, AMIS, INTERNAUTES…
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Automne 2012
QUÉBEC YACHTING
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LECTURE
Par Monique Reeves
La quatrième partie du monde
Toby Lester. Traduit de l’anglais par Bernard Sigaud. Éditions J.-C. Lattès. 561 pages. Avril 2012. 39,95 $.
Résultat d’une recherche majeure auprès de navigateurs, explorateurs, cartographes, érudits et hommes d’église, ce livre nous
explique comment les cartes géographiques ont évolué depuis l’Antiquité, en passant par l’Empire romain, le Moyen-Âge, la
Renaissance jusqu’à y inscrire l’Amérique en 1507 (la quatrième partie du monde). Des études soutenues afin de reconnaître
et de dessiner le monde cartographié au fil des découvertes et des conquêtes qui l’ont modifié et tel que nous le connaissons
aujourd’hui. Un récit passionnant qu’on savoure lentement afin de bien assimiler cette incroyable saga pour retrouver la carte qui
donna son nom à l’Amérique. Une lecture idéale pour les belles soirées automnales!
Mon premier Larousse de la mer
Collection Larousse jeunesse. Auteur collectif. Avril 2012. 160 pages. 26,95 $.
Conçu pour les jeunes de 5 à 8 ans, ce Larousse de la mer est une vraie petite merveille et pas seulement pour les jeunes.
Superbement illustré, il décrit simplement et minutieusement les aspects apparents et cachés de la mer : le sable, la côte rocheuse,
les mers chaudes, les petits animaux marins, oiseaux et poissons, et finalement la relation entre l’homme et la mer. Si vous ne
pouvez répondre à une question posée par vos jeunes sur ce sujet, ils y trouveront assurément plus qu’ils ne demandent…
et seront même en mesure de vous apprendre! Vraiment réussi, c’est un must pour captiver les jeunes sur les
merveilles maritimes!
Dictionnaire touristique : Le Globe-Rêveur; tous les pays du monde
11e édition. 2012. 1021 pages. 30,95 $.
Complètement revue, cette édition nous propose la référence la plus complète sur tous les pays du monde. Malgré la popularité
d’Internet, ce guide est toujours aussi en demande, car il informe rapidement et sûrement le voyageur, sans possibilité de
bris ou d’insuffisance de connexion! Avec de belles photos en couleurs, des cartes, les adresses des offices de tourisme, les
emplacements, les coordonnées des ambassades canadiennes et les principales attractions de toutes catégories, il renferme une
multitude d’infos. Que l’on parte avec un voyagiste ou sans, en bateau ou en avion, les activités, l’histoire, la géographie et les
paysages n’auront plus de secret pour le lecteur!
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QUÉBEC YACHTING
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QUÉBEC YACHTING
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QUÉBEC YACHTING
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CHRONIQUE
Par Réal Larose
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QUÉBEC YACHTING
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