Bio-bibliographie mlh édition 4 PDF, 852 Ko
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Bio-bibliographie mlh édition 4 PDF, 852 Ko
4e édition des mille lectures d’hiver en région Centre du 6 décembre 2009 au 31 mars 2010 écrivains et traducteurs bibliographie sélective MILLE LECTURES D’HIVER du 6 décembre 2009 au 31 mars 2010 Cinquante-six écrivains et dix-neuf traducteurs sont présentés dans ce document. Ils sont français ou étrangers, vivants et édités. Leurs écrits contribuent au croisement des cultures, des idées et des émotions d’aujourd’hui. Certains sont connus et reconnus, d’autres le sont moins ou pas du tout. Un passage éphémère de leur livre en librairie, peut-être marginalisé par la prééminence de quelques ouvrages très médiatisés, et l’œuvre n’aura pas rencontré ses lecteurs. Le projet mille lectures d’hiver permet de donner à entendre un peu de cette littérature qui passera, ou pas, à la postérité. Depuis décembre dernier, les textes et traductions des auteurs présentés dans ce livret sont lus à haute voix auprès de petits groupes de personnes adultes réunies par une envie commune de découverte, de partage et de convivialité. Mille lectures d’hiver est un projet unique dans sa conception et dans son existence. Il n’a pas d’équivalent en France à l’échelle d’une région. Dans une époque où la culture est malmenée, mesurer la justesse et la pertinence de ce projet relève du civisme et du bon sens. Pour cette 4e édition, la « compagnie des lecteurs », composée de soixante-deux comédiens professionnels originaires pour l’essentiel de la région Centre, est partie à la rencontre de plusieurs centaines « d’accueillants » et de leurs invités. Six-cent-dix-sept lectures la première année, six-centcinquante-deux la deuxième et six-cent-quatre-vingtonze l’hiver dernier, ce sont entre douze et quatorze mille humains curieux de littérature qui se donnent désormais rendez-vous entre décembre et mars. Initié et financé par le Conseil régional du Centre « mille lectures d’hiver » est mis en œuvre par Livre au Centre, agence régionale du Centre pour le livre et la lecture. Les titres des œuvres lues pendant cette 4e édition figurent en couleur dans ce livret. mille lectures d’hiver est porté par la Région Centre mille lectures d’hiver LES ÉCRIVAINS Kate ATKINSON, Pierre AUTIN-GRENIER, Saphia AZZEDINE, Franz BARTELT P. 5 Henry BAUCHAU, Jeanne BENAMEUR, Olivier BORDAÇARRE P. 6 Valérie BORONAD, Stéphane BOUQUET, Patrick CHAMOISEAU P. 7 Delphine DE VIGAN, Erri DE LUCA, Bret EASTON ELLIS P. 8 Joël EGLOFF, Mathias ENARD P. 9 Paul FOURNEL, Daniel FRANCO, Stephen FRY P. 10 Claudie GALLAY, Armand GATTI, Valentine GOBY P. 11 Jens Christian GRØNDAHL, Charles JULIET P. 12 Yachar KEMAL, Jean-François KERVÉAN, Yasmina KHADRA P. 13 Abdellatif LAÂBI, Marie-Hélène LAFON P. 14 Milena MAGNANI, François MASPÉRO, Laurent MAUVIGNIER P. 15 Cormac McCARTHY, Pierre MICHON P. 16 François MOREL, Toni MORRISON, Valérie MRÉJEN P. 17 Marie NDIAYE, Bernard NOËL P. 18 Michel ONFRAY, Arturo PEREZ-REVERTE P. 19 Claude PONTI, Michel QUINT, Jacques RÉDA P. 20 Jørn RIEL, Marie-Sabine ROGER P. 21 Isabelle ROSSIGNOL, Jean ROUAUD, Oliver SACKS P. 22 Aki SHIMAZAKI, Arno SURMINSKI, Antonio TABUCCHI P. 23 Jean TEULÉ, Michel C. THOMAS P. 24 Tanguy VIEL, Juan VILLORO, Herjørg WASSMO P. 25 LES TRADUCTEURS Isabelle CARON, Bernard COMMENT, Jean-Luc DEFROMONT P. 27 Guzine DINO, Christiane et David ELLIS, Aleth GAULON, Alain GNAEDIG P. 28 Pierre GUGLIELMINA, Jean GUILOINEAU P. 29 Luce HINSCH, François HIRSCH, Suzanne JUUL et Bernard SAINT BONNET, Édith de LA HÉRONNIÈRE P. 30 Juliette PONCE, Jean-Pierre QUIJANO, Danièle VALIN, Anne WICKE P. 31 Compagnie des lecteurs P. 33 LES ÉCRIVAINS Kate ATKINSON Née en 1951 à York en Écosse. Elle étudie la littérature anglosaxonne à l’Université de Dundee et y obtient son diplôme en 1974. Elle commence par exercer divers métiers dont celui d’enseignante et écrit pour des magazines féminins. Son premier roman remporte un important succès en GrandeBretagne ; Dans les coulisses du musée reçoit le prix Whitbread First Novel Award en 1995 et le Whitbread Book of the year Award. En France il est nommé meilleur roman de l’année par la revue Lire. Il a été ensuite adapté à la radio, au théâtre et à la télévision. Kate Atkinson est l’auteur de romans, polars, nouvelles, pièces de théâtre. Elle y critique la société anglaise, se penche sur les névroses familiales et sur les côtés obscurs de l’être humain. Dans un univers très réaliste, ses écrits laissent cependant transparaître une douce folie sous-jacente peuplée de personnages spectraux et situations étranges, le tout dans un style incisif empreint d’un humour sarcastique. À quand les bonnes nouvelles, Paris : Éditions de Fallois, 2008 Les Choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux, Paris : Éditions de Fallois, 2006 La Souris bleue, traduit de l’anglais par Isabelle Caron, Paris : Éditions de Fallois, 2004 C’est pas la fin du monde, Paris : Éditions de Fallois, 2003 Sous l’aile du bizarre, Paris : Éditions de Fallois, 2000 Pierre AUTIN-GRENIER Né à Lyon, Pierre Autin-Grenier vit actuellement entre sa ville natale et le Vaucluse. Il commence par être employé de banque puis travaille dans les assurances avant de tout quitter et de se consacrer à l’écriture. Poète, écrivain, il a composé des recueils de poèmes, des nouvelles et des romans. Il publie dans des revues et chez des éditeurs de poésie tels Le Dé bleu et L’Arbre. Ses textes sont accueillis dans La Nouvelle revue française puis publiés aux éditions Gallimard. En 2002, il obtient le Prix du Livre du département du Rhône, en 2003 le Prix Alexandre Vialatte et en 2007 le Prix Léo Ferré de la Ville de Grigny. L’Ange au gilet rouge, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2007 Les Radis bleus, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2005 Friterie-Bar Brunetti, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2005 L’Éternité est inutile, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2002 Toute une vie bien ratée, récits, Paris : Gallimard, 1997 Je ne suis pas un héros, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 1993 Saphia AZZEDINE Née en 1980 à Agadir au Maroc, elle grandit à Ferney-Voltaire en Suisse. Titulaire d’une licence de sociologie, elle part pour une année sabbatique à Houston dans le Texas. De retour en Suisse, elle s’installe à Genève où elle exerce le métier d’assistante diamantaire puis devient journaliste et scénariste. Son premier roman sort en 2008 ; Confidence à Allah est rapidement adapté à la scène et fera bientôt l’objet d’un film dont elle va signer la réalisation au cinéma avec Leïla Bakti. Mon père est femme de ménage, Paris : Léo Scheer, 2009 Confidence à Allah, Paris : Léo Scheer, 2008 Franz BARTELT Écrivain, poète et dramaturge né en 1949 dans l’Eure, il grandit dans les Ardennes où il demeure encore aujourd’hui. Il a publié plusieurs romans, des pièces de théâtre, des polars 4e édition des mille lectures d’hiver 5 et de nombreux poèmes. Pendant quinze ans, il est contrôleur dans une fabrique de papier et écrit une quarantaine de livres dans ce même temps. Puis il devient journaliste pour la radio et écrit des chroniques dans L’Ardennais, souvent des portraits ciselés non dénués d’humour. À partir de 1985, il se consacre exclusivement à son travail d’écrivain. Il est remarqué pour ses romans noirs. En 2000, il reçoit le Prix de l’humour noir au festival de Cognac pour Bottes rouges. Petit éloge de la vie de tous les jours, Paris : Gallimard, 2009 Sur le zinc – Au café avec les écrivains, Paris : Gallimard, 2008 Nadada, Paris : Éditions La Branche, 2008 La Belle maison, Paris : Le Dilettante, 2008 Les Nœuds, Paris : Le Dilettante, 2008 Les Biscuits roses, Lille : La Fontaine, 2007 Henry BAUCHAU Né en 1913 à Malines en Belgique, poète, dramaturge, romancier et psychothérapeute, Henry Bauchau est l’auteur d’une importante œuvre traduite dans l’Europe entière, aux États-Unis ainsi que dans les pays d’Extrême-Orient. Son travail d’écrivain est intimement lié aux événements traumatiques de son enfance et est indissociable de son travail thérapeutique. Après une enfance marquée par l’invasion allemande, il étudie le droit et exerce dans le journalisme avant d’être mobilisé en 1939. Pendant la guerre, il fait partie de la résistance armée. En 1946, il fonde une maison de distribution et d’édition à Paris. Il suit une psychanalyse avec Blanche Jouve et devient à son tour psychothérapeute. En Suisse, où il a vécu de nombreuses années, il est formateur dans un institut pour jeunes filles qu’il a lui-même fondé puis travaille dans un hôpital de jour. Toute l’œuvre d’Henry Bauchau semble un acte de survie, une tentative de reconstruction d’une identité déchirée. À 95 ans, il reçoit le Prix du Livre Inter pour Le Boulevard périphérique. Poésie complète, Arles : Actes Sud, 2009 Les Années difficiles - Journal 1972-1983, Arles : Actes Sud, 2009 Le Boulevard périphérique, Arles : Actes Sud, 2007 L’Enfant bleu, Arles : Actes Sud, 2004 La Déchirure, Arles : Actes Sud, 2003 Œdipe sur la route, Arles : Actes Sud, 2003 Jeanne BENAMEUR Née en 1952 en Algérie d’un père tunisien et d’une mère italienne. Son enfance est marquée par la guerre d’Algérie. En 1958, sa famille quitte l’Algérie pour rejoindre La Rochelle, ville qui lui donne le goût des bateaux et de l’univers marin qui ne cessera plus de la fasciner. Très tôt Jeanne Benameur se passionne pour la lecture et écrit contes et pièces de théâtre qu’elle monte pour ses amis. En 1992, elle devient enseignante de lettres et publie son premier roman. Elle vit entre Paris et La Rochelle se consacrant à l’écriture et publiant théâtre, poésie, nouvelles, romans. Elle est également directrice de collection aux éditions Thierry Magnier et Actes Sud Junior. En 2001, elle reçoit le Prix Unicef pour son roman Les Demeurées. Elle travaille actuellement à l’adaptation pour la télévision de son roman Présent ?. Laver les ombres, Arles : Actes Sud, 2008 Le Ramadan de la parole, Arles : Actes Sud Junior, 2007 Présent ?, Paris : Denoël, 2006 Les Mains libres, Paris : Denoël, 2004 Ça t’apprendra à vivre, Paris : Denoël, 2003 Les Demeurées, Paris : Denoël, 2001 Olivier BORDAÇARRE Comédien et dramaturge né en 1966 à Paris, Olivier Bordaçarre vit actuellement dans le Cher. Son premier roman, Géométrie variable, est publié en 2006. Par goût de l’oulipo, dans le même 6 4e édition des mille lectures d’hiver esprit que La Disparition de Georges Pérec qui se contraint à écrire un roman où le ‘e’ est absent, Olivier Bordaçarre nous livre dans Géométrie variable un récit où le ‘c’ a disparu. Depuis 1994 il écrit, joue et met en scène des pièces comme Cartons, Dis ?, ainsi qu’Alfred et Gâpette. Régime sec, Paris : Fayard, 2008 Protégeons les hérissons, Paris : La Diseuse, 2007 Géométrie variable, Paris : Fayard, 2005 Valérie BORONAD Née en 1969 dans le sud de la France. Très tôt, elle se plonge dans les livres et écrit nouvelles, poèmes, saynètes et romans. Dans sa jeunesse, elle tient une correspondance avec Simone de Beauvoir qui suit son travail et l’encourage dans ses projets. Une fois diplômée d’une école de commerce, elle change de voie pour se diriger vers le théâtre. En parallèle de ses cours de pratique théâtrale, elle présente l’agrégation en candidat libre puis devient professeur dans l’enseignement supérieur. Avec son mari, comédien et metteur en scène, elle co-dirige la Compagnie Cache-Cache – Artéfact. Avec son premier roman, Les Constellations du hasard, elle reçoit le Prix Carrefour Savoirs en 2008. Los Demonios, Paris : Belfond, 2009 Les Constellations du hasard, Paris : Belfond, 2008 Stéphane BOUQUET Poète, traducteur né en 1967. Il suit des études d’économie et de sociologie puis devient critique littéraire pour Libération et critique de cinéma dans différentes revues, notamment Les Cahiers du cinéma. Il a animé avec Laurent Goumarre l’émission Studio Danse de France Culture. Également scénariste, il travaille avec Sébastien Lifshitz et interprète certains rôles dans ses films. En tant que danseur, il a participé en 2002 à la création Déroutes de la chorégraphe Mathilde Monnier. Il a publié quatre recueils de poésies et a traduit Le Sortilège du poète américain Robert Creeley. Un peuple, Seyssel : Champ Vallon, 2007 Le Mot frère, Seyssel : Champ Vallon, 2005 Un monde existe, Seyssel : Champ Vallon, 2002 Dans l’année de cet âge (108 poèmes pour & les proses afférentes), Seyssel : Champ Vallon, 2001 Patrick CHAMOISEAU Né en 1953 à Fort-de-France en Martinique. Il étudie le droit et l’économie sociale puis devient travailleur social, d’abord en métropole puis en Martinique. Il s’intéresse aux formes culturelles qui tiennent de moins en moins de place sur son île natale ; son premier roman, Chroniques des sept misères qui paraît en 1986, met l’accent sur cette préoccupation. Il y utilise un langage hybride et redécouvre le dynamisme de la langue créole qu’il dut abandonner à l’école primaire. En 1989 il publie Éloge de la créolité, manifeste écrit avec Jean Bernabé et Raphaël Confiant. C’est avec la parution de Texaco, qui obtient le Prix Goncourt en 1992, que Patrick Chamoiseau est reconnu comme une des figures centrales de la littérature antillaise. Il est également l’auteur d’une chronique autobiographique, Antan d’enfance, récompensée par le Grand Prix Carbet de la Caraïbe. Dans Écrire en pays dominé et L’Esclave vieil homme et le molosse, il partage son point de vue d’auteur et de citoyen engagé et donne une analyse de la situation culturelle des Antilles. Allers-Retours, Paris : Téraèdre, 2009 Les Neuf consciences de Malfini, Paris : Gallimard, 2009 4e édition des mille lectures d’hiver 7 L’Intraitable beauté du monde – Adresse à Barack Obama, Paris : Galaade, 2009 Un dimanche au cachot, Paris : Gallimard, 2007 À bout d’enfance, Paris : Gallimard, 2005 Biblique des derniers gestes, Paris : Gallimard, 2002 Delphine DE VIGAN Née en 1966 à Boulogne-Billancourt. Elle exerce de nombreux métiers puis travaille pendant une dizaine d’années comme directrice d’études dans un institut de sondages. À cette période, c’est la nuit après sa journée de travail qu’elle écrit. Son premier roman, Jour sans faim, qui paraît sous le nom de Lou Delvig, est un roman autobiographique sur le combat puis la guérison d’une adolescente anorexique. Les Jolis garçons est publié en 2005 sous son vrai nom, comme les romans qui suivront. À partir de 2007, elle se consacre exclusivement à l’écriture de son cinquième roman. Elle reçoit cette même année le Prix des libraires pour No et moi et obtient le Prix du Rotary International en 2008. Les Heures souterraines, Paris : Jean-Claude Lattès, 2009 No et moi, Paris : Jean-Claude Lattès, 2007 Un soir de décembre, Paris : Jean-Claude Lattès, 2005 Les Jolis garçons, Paris : Jean-Claude Lattès, 2005 Un jour sans faim, Paris : Grasset, 2001 – sous le nom de Lou Delvig Erri DE LUCA Erri de Luca naît à Naples en 1950 dans une famille de la moyenne bourgeoisie italienne. En 1968 il vit à Rome et s’engage dans le mouvement d’extrême gauche Lotta continua. Il en sera membre jusqu’à sa dissolution douze ans plus tard. Il repousse ainsi la carrière de diplomate qui lui était destiné. Il devient ouvrier chez Fiat, manutentionnaire dans un aéroport, chauffeur de camions, maçon sur divers chantiers italiens, français et africains. Il écrit dès l’âge de vingt ans. En 1989, lorsque son premier roman, Non ora non qui, est publié, il travaille dans le bâtiment. Alpiniste passionné, il écrit des articles sur la montagne dans La Repubblica, Il Manifesto ; son roman Sur les traces de Nives est le récit d’une nuit où il engage de longues conversations avec l’alpiniste Nives Meroi avec qui il entreprend l’ascension de l’Himalaya. Parce qu’il est fasciné par la Bible sans pour autant être croyant, il apprend l’hébreu ancien. Il traduit certains textes et lit des passages chaque jour. Il parle également couramment le français, l’anglais, le yiddish, le russe, le kiswahili. En 1994, il reçoit le Prix France Culture pour Acide, Arc-en-Ciel et en 2002, le Prix Laure Bataillon pour Trois Chevaux (remis conjointement à sa traductrice Danièle Valin). La même année, il est lauréat du Prix Femina étranger pour Montedidio. Au Nom de la mère, Paris : Gallimard, 2006 Sur les traces de Nives, Paris : Gallimard, 2006 Comme une langue au palais, Paris : Gallimard, 2006 Essais de réponse, Paris : Gallimard, 2005 Noyau d’olive, Paris : Gallimard, 2004 Le Contraire de un, Paris : Gallimard, 2004 Trois chevaux, traduit de l’italien par Danièle Valin, Paris : Gallimard, 2001 Bret EASTON ELLIS Né en 1964 à Los Angeles dans une famille aisée, il fuit la Californie et son univers qu’il réprouve, pour suivre des études dans le New Hampshire. À 21 ans, il se fait connaître avec la sortie de son premier roman, Moins que zéro, qu’il débute lors d’un cours d’écriture créative à l’université. Ses cinq romans et son recueil de nouvelles, s’ils sont 8 4e édition des mille lectures d’hiver indépendants, sont fortement liés. Ils dépeignent une jeunesse américaine riche et désœuvrée évoluant dans un monde de consommation, superficiel, où la cocaïne coule à flot et où les adultes sont absents et concupiscents. À la fois satiriques, ironiques et terrifiantes, ses œuvres décrivent une époque qu’il juge complètement corrompue. Dans Lunar Park, son dernier roman, ses personnages ont grandi. La quarantaine, ils continuent d’évoluer dans une société d’apparat et de décadence. Si ses romans se rapprochent d’une écriture cinématographique, la plupart d’entre-eux ont aussi fait l’objet d’une adaptation pour le grand écran. Bret Easton Ellis travaille actuellement avec le réalisateur Gus Van Sant sur le scénario de The Golden Suicides qui s’inspire du suicide du couple d’artistes américains Theresa Duncan et Jeremy Blake. Lunar Park, traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre Guglielmina, Paris : Robert Laffont, 2005 Glamorama, Paris : Robert Laffont, 2000 American Psycho, Paris : Seuil, 1997 Zombies, Paris : Robert Laffont, 1996 Les Lois de l’attraction, Paris : Christian Bourgois, 1988 Moins que zéro, Paris : Christian Bourgois, 1986 Joël EGLOFF Né en 1970 en Moselle, il vit actuellement à Paris. Il étudie l’histoire à l’Université de Strasbourg puis s’inscrit dans une école de cinéma à Paris. Ses études terminées, il exerce différents métiers dans l’audiovisuel, devient assistantréalisateur et écrit en parallèle des scénarios. Son premier roman Edmond Ganglion et fils est récompensé par le Prix Alain-Fournier en 1999. C’est à partir de cette année-là qu’il se consacre exclusivement à l’écriture. En 2003, il reçoit le Grand Prix de l’humour noir pour Ce que je fais là assis par terre et en 2005, le Prix du Livre Inter pour L’Étourdissement. L’Homme que l’on prenait pour un autre, Paris : BuchetChastel, 2008 L’Étourdissement, Paris : Buchet-Chastel, 2005 Ce que je fais là assis par terre, Paris : Buchet-Chastel, 2003 Les Ensoleillés, Monaco : Le Rocher, 2000 Edmond Ganglion et fils, Paris : Buchet-Chastel, 1999 Mathias ENARD Né en 1972 à Niort il part étudier, après l’obtention du baccalauréat, l’arabe et le persan à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales à Paris. Il passe ensuite un doctorat au CNRS dans la section monde iranien. À partir de 1993, il voyage dans de nombreuses villes méditerranéennes : Téhéran, Le Caire, Damas, Soueida, Beyrouth, Tunis, pour finalement s’installer à Barcelone en 2000. Il commence par exercer les professions de professeur de français, de persan, d’arabe, il devient traducteur, interprète, instructeur auprès de policiers catalans, journaliste culturel. Depuis son arrivée à Barcelone, Mathias Enard a pour projet de s’inspirer de l’ensemble de ses récits de voyages afin de peindre une fresque historique de la Méditerranée. Son premier roman, La Perfection du tir, paraît en France en 2003 et reçoit le Prix des cinq Continents de la Francophonie et le Prix Edmée de La Rochefoucault. Ce roman contient déjà les prémices de cette grande épopée de l’histoire méditerranéenne du XXe siècle qu’est Zone qui paraît en 2008. Mathias Enard anime plusieurs revues culturelles, participe au comité de rédaction de la revue Inculte à Paris et continue d’enseigner l’arabe à l’Université de Barcelone. Zone, Arles : Actes Sud, 2008 Bréviaire des artificiers, Paris : Verticales, 2007 Remonter l’Orénoque, Arles : Actes Sud, 2005 La Perfection du tir, Arles : Actes Sud, 2003 4e édition des mille lectures d’hiver 9 Paul FOURNEL Né en 1947 à Saint-Étienne. Il étudie à l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud puis passe un doctorat sur Le Guignol lyonnais classique. Spécialiste de Raymond Queneau, il entre à l’OuLiPo en 1972 et en devient le président en 2003. Écrivain, Paul Fournel a également tenu des postes à haute responsabilité dans de nombreuses maisons d’édition ; il dirige notamment les éditions Ramsay puis Seghers de 1987 à 1992. Il a également été directeur de plusieurs instituts culturels en France et à l’étranger, et de la Société des Gens de Lettres. Parallèlement à cet engagement dans la défense des métiers du livre, il ne cesse d’avoir une activité dense et régulière d’écrivain. Il écrit des romans, des poèmes, des livres pour enfants, des nouvelles et des essais. Cycliste passionné, il écrit pour la presse et couvre le Tour de France en 1996 pour L’Humanité. Il compose également pendant dix semaines des nouvelles qui seront publiées dans le journal L’Alsace. Courbatures, Paris : Seuil, 2009 Méli-Vélo – Abécédaire amoureux du vélo, Paris : Seuil, 2008 Les Mains dans le ventre, suivi de Foyer jardin, Arles : Actes Sud, 2008 Chamboula, Paris : Seuil, 2007 À la ville comme à la campagne (deux vocations ratées), Paris : Après la lune, 2006 Poils de cairote, Paris : Seuil, 2004 Toi qui connais du monde, Paris : Mercure de France, 1997 Daniel FRANCO Né en 1968 en Belgique, il vit actuellement à Bruxelles. Philosophe, traducteur, critique, Daniel Franco est l’auteur de nombreux textes publiés dans différentes revues. Son premier livre, Je suis cela, paraît aux éditions Argol en 2008. Grand lecteur de poésie et de littérature, attaché à l’oralité du théâtre, il ne cache pas l’influence de grands écrivains qui apparaît au sein d’une écriture dense et singulière. Constitué de fragments entre événements autobiographiques et fiction, Je suis cela s’inspire par touches successives de Montaigne, Kleist, Proust, Barthes ou d’auteurs qui lui sont plus contemporains comme Valérie Mréjen. Je suis cela, Paris : Argol, 2008 Face[s] collectif, Paris : Argol, 2007 Stephen FRY Né en 1957 à Londres. Il suit des études à l’Université de Cambridge où il obtient un diplôme de littérature anglaise et intègre la troupe amateur de théâtre Cambridge Footlight où il rencontre Hugh Laurie. C’est avec ce dernier qu’il se fait connaître en tant que comédien en formant le duo comique ‘Fry and Laurie’. Stephen Fry est à la fois comédien (théâtre, télévision, cinéma), scénariste, réalisateur, animateur de radio et de télévision, chroniqueur de presse écrite. Il est également connu au Royaume-Uni en tant que narrateur de livres audio. Il travaille régulièrement sur des adaptations cinématographiques de classiques de la littérature. En 1981, il se lance dans l’écriture en publiant une pièce de théâtre : Me and my girl. Son premier roman The Liar (Mensonges, mensonges) paraît en Angleterre en 1991. En 2006, il fait une percée dans le monde documentaire avec La Vie secrète des maniaco-dépressifs. Le Faiseur d’histoire, Lyon : Les Moutons électriques, 2009 Mensonges, mensonges, Paris : Belfond, 2002 L’Île du Dr Mallo, Paris : Belfond, 2002 L’Hippopotame, traduit de l’anglais par Christiane et David Ellis, Paris : Belfond, 2000 10 4e édition des mille lectures d’hiver Claudie GALLAY Née en 1961 à Bourgoin-Jallieu, Claudie Gallay grandit dans la campagne dauphinoise de la ferme familiale. Plutôt solitaire et silencieuse, elle découvre le plaisir de la lecture grâce à la bibliothèque de son collège. Elle y découvre et apprécie des auteurs comme Marguerite Duras, Sylvie Germain, Christian Bobin, Charles Juliet ou Jacques Prévert. Elle est institutrice dans une école du Vaucluse à Sérignan-duComtat deux jours par semaine. Elle consacre le reste de son temps à l’écriture et la peinture. Son premier roman, L’Office des vivants, paraît en 2001. Si ses œuvres ne sont pas autobiographiques, elles sont cependant fortement empreintes d’événements, de rencontres, de souvenirs marquants de sa vie. Elle emporte partout avec elle de petits carnets où elle note impressions, idées de personnages dont elle s’inspire pour écrire ses romans. Les Déferlantes, son cinquième roman, devient rapidement un succès grâce à des libraires enthousiastes et un bouche à oreille important ; elle reçoit de nombreux prix littéraires ce qui lui permet d’envisager de se consacrer à l’écriture. L’adaptation au cinéma des Déferlantes est prévue pour 2010. Les Déferlantes, Rodez : Le Rouergue, 2008 Dans l’or du temps, Rodez : Le Rouergue, 2006 Seule Venise, Rodez : Le Rouergue, 2004 Les Années cerises, Rodez : Le Rouergue, 2004 Mon amour, ma vie, Rodez : Le Rouergue, 2002 L’Office des vivants, Rodez : Le Rouergue, 2000 Armand GATTI Né Dante Gatti en 1924 à Monaco d’un père éboueur immigré italien et d’une mère femme de ménage. Son enfance est très modeste. Maquisard en Corrèze, il est arrêté et déporté au camp de concentration de Linderman en 1943. En 1946, il devient journaliste de presse écrite pour de nombreuses publications dont Le Parisien libéré, France Soir, L’Express, Paris Match. Il couvre de nombreuses guerres et des procès sur la collaboration. En 1954, il obtient le Prix Albert Londres pour son reportage Envoyé spécial dans la cage aux lions. Il se lie d’amitié avec André Michaux, Pierre Boulez, Kateb Yacine, Issiakhem. Il aime la poésie avec passion. Pour lui le langage est d’abord un combat et son écriture est porteuse de son engagement. Armand Gatti propose une langue poétique à travers ses activités de réalisateur (L’Enclos, El Orto Cristobal...) de scénariste, de metteur en scène, de dramaturge (La Vie imaginaire de l’éboueur Auguste Geai, V. comme Vietnam...). Il est l’auteur d’une œuvre considérable dans ces différents domaines. Le Poisson noir ; un homme seul, Lagrasse : Verdier, 2009 Les Arbres de Ville-Evrard lorsqu’ils deviennent passage des cigognes dans le ciel, Lagrasse : Verdier, 2009 Le Couteau-toast d’Évariste Galois, Lagrasse : Verdier, 2008 Premier voyage maya avec surréalistes à bord, Paris : Éditions Syllepse, 2006 La Parole errante, Lagrasse : Verdier, 1999 L’Enfant-rat, Lagrasse : Verdier, 1997 Valentine GOBY Née en 1974 à Grasse où elle passe toute son enfance, elle reste très attachée à sa région d’origine. Après des études à Sciences-Po, elle effectue plusieurs voyages humanitaires au Vietnam et aux Philippines. Elle a fondé un collectif d’écrivains, baptisé L’écrit du cœur, qui a pour but de soutenir des actions de solidarité. Elle est professeur de français et de théâtre au collège et également pigiste. Son activité de romancière est partagée entre littérature jeunesse et adulte. 4e édition des mille lectures d’hiver 11 En 2002, elle est lauréate de la bourse jeunes écrivains de la Fondation Hachette. Qui touche à mon corps je le tue, Paris : Gallimard, 2008 Petit éloge des grandes villes, Paris : Gallimard, 2007 L’Échappée, Paris : Gallimard, 2007 Manuelo de la Plaine, Paris : Gallimard, 2007 L’Antilope blanche, Paris : Gallimard, 2005 Jens Christian GRØNDAHL Né en 1959 à Copenhague au Danemark. Il suit une formation de réalisateur à l’École danoise de cinéma. À la suite de ses études il travaille pour un journal puis publie son premier roman en 1985. Ses livres sont connus pour leur univers brumeux où les mêmes obsessions reviennent inlassablement : la confusion des sentiments, la nostalgie d’un passé et d’une innocence perdus, la désillusion face aux relations du couple moderne, les amours manquées. C’est avec Lucca qu’il se fait connaître au-delà des frontières du Danemark. Jens Christian Grøndahl s’implique dans le débat public intellectuel et au sein du Centre P.E.N danois (Poètes, Essayistes, Nouvellistes : association d’écrivains de dimension internationale) dont il a été le président de 1995 à 1998. Ses préoccupations et engagements se ressentent jusque dans son écriture et l’univers de certains de ses romans. Il a également écrit divers essais, pièces de théâtre et radiophoniques, et a reçu de nombreux prix au Danemark et à l’étranger. Les Mains rouges, Paris : Gallimard, 2009 Piazza Bucarest, Paris : Gallimard, 2007 Sous un autre jour, Paris : Gallimard, 2005 Virginia, traduit du danois par Alain Gnædig, Paris : Gallimard, 2004 Bruits du cœur, Paris : Gallimard, 2002 Silence en octobre, Paris : Gallimard, 1999 Été indien, Paris : Le Serpent à plumes, 1996 Charles JULIET Né en 1932 dans l’Ain à Jujurieux. Sa mère, internée en hôpital psychiatrique, décède alors qu’il n’est qu’un enfant. Il est élevé par ses parents adoptifs dans un milieu paysan. En 1946, il entre dans le pensionnat de l’École militaire d’Aix-enProvence souffrant de la solitude et de la distance qu’il perçoit entre lui et les autres pensionnaires. À 20 ans, il débute des études de médecine qu’il abandonnera pour se consacrer à l’écriture. À 23 ans, il commence à lire et ressent le besoin vital d’écrire, nécessité qu’il relie à son histoire personnelle. Pour Charles Juliet l’acte d’écrire est obsessionnel, essentiel pour se rassembler, se sortir de pensées suicidaires. Son écriture véhicule une souffrance liée à l’enfance, l’adolescence, évoque la déchirure tout en allant vers une universalité. Il travaille pendant de nombreuses années sur le manuscrit de Journal dont le premier tome sera publié en 1978. Son premier livre, Fragments, sera publié en 1972. Charles Juliet écrit des poèmes, fragments, romans, pièces de théâtre, formes qui s’imposent d’elles-mêmes plus que résultant d’un choix délibéré. L’Année de l’éveil, son premier récit d’inspiration autobiographique connaîtra un large succès et sera adapté très rapidement au cinéma. Lumières d’automne, Paris : P.O.L, 2009 Au pays du long nuage blanc, Paris : P.O.L, 2005 Une joie secrète, Montélimar : Voix d’encre, 2002 Bribes pour un double, Paris : Arfuyen, 2001 Rencontres avec Samuel Beckett, Paris : P.O.L, 1999 Failles, Remoulins-sur-Gardon : Jacques Brémond, 1995 L’Œil se scrute, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 1976 Rencontres avec Bram van Velde, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 1973 12 4e édition des mille lectures d’hiver Yachar KEMAL Né Kemal Sadïk Göghçeli en 1922 à Hémité en Turquie. Fils de paysans d’origine kurde, il n’a que quatre ans quand il assiste au meurtre de son père par l’un de ses frères adoptifs. Il grandit dans un ancien lieu de campement de nomades où le récit de contes rythme son quotidien. Dès 11 ans, il se fait une place parmi les plus grands poètes. À 14 ans, il doit rejoindre la ville d’Adana pour travailler à l’usine. Il entre rapidement en politique et, accusé d’activités subversives, il passe un an en prison. Acquitté, il ne cessera pourtant d’être traqué ce qui l’obligera à exercer une quarantaine de métiers différents avant même d’avoir 30 ans. Il devient écrivain public et publie sa première nouvelle en 1941 : Une sale histoire. En 1951, il rejoint Istanbul où il travaille pour le quotidien La République et adopte son actuel pseudonyme. En 1952, il publie son premier recueil de nouvelles et se fait ainsi connaître. Mèmed le mince paraît d’abord en feuilleton puis sous forme de roman pour lequel il obtient le Prix du Premier Roman en 1955. Ses romans sont inspirés de la difficulté de vivre dans sa région natale et des légendes des monts Taurus. Il écrit également des articles de presse et des scénarios. Une histoire d’île – Tome 1, Paris : Gallimard, 2004 La Légende du mont Ararat, Paris : Gallimard, 1998 Salman le solitaire, Paris : Gallimard, 1995 Le Retour de Mèmed le mince, Paris : Gallimard, 1986 Alors les oiseaux sont partis, Paris : Gallimard, 1983 Mèmed le mince, traduit du turc par Guzine Dino, Paris : Gallimard, 1975 Jean-François KERVÉAN Né en 1962 à Paris, Jean-François Kervéan est journaliste, chroniqueur littéraire et écrivain. En 1994, il reçoit le Prix du premier roman pour La Folie du moment. Deux ans plus tard c’est le Prix Renaudot des lycéens qui récompense L’Ode à la Reine. Jean-François Kervéan est également connu pour avoir été le co-auteur de biographies de Loana, Michel Drucker et Hervé Villard. Il vit actuellement entre Paris et Moscou. Une saison chez Mickey, Paris : Fayard, 2008 Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?, co-écrit avec Michel Drucker, Paris : Robert Laffont, 2007 Vingt fois toi et moi, Paris : Pauvert, 1999 L’Ode à la Reine, Paris : Calmann-Lévy, 1996 La Folie du moment, Paris : Calmann-Lévy, 1994 Yasmina KHADRA De son vrai nom Mohamed Moulessehoul, né en 1955 à Kenadsa dans le Sahara algérien d’un père infirmier et d’une mère nomade. Il a neuf ans quand son père l’envoie dans une école militaire afin qu’il devienne officier. En 1973, il termine son premier recueil de nouvelles Houria qui paraîtra onze ans plus tard. Il commence par publier ses écrits sous son vrai nom, puis il adopte son pseudonyme ; d’une part pour échapper à une forme d’autocensure, d’autre part pour rendre hommage au courage des femmes algériennes et en particulier à sa femme dont il adopte les deux prénoms. Il est l’auteur de nombreux polars, de romans, où il évoque l’histoire de son temps, la bêtise humaine, où il critique la culture de la violence. Il installe son récit dans son Algérie natale, en Afghanistan, évoque la guerre en Irak, la descente aux enfers de la Palestine. Il a choisi d’écrire en français ; son écriture s’appuie sur une langue lyrique, précise. En 2000, après trente-six ans de vie militaire, il quitte l’armée, se consacre à l’écriture et part s’installer l’année suivante avec 4e édition des mille lectures d’hiver 13 sa famille, en France, à Aix-en-Provence. Il publie L’Écrivain où il révèle son identité, puis L’Imposture des mots qui explique sa démarche. Il est depuis 2005 directeur du Centre culturel algérien à Paris. Ce que le jour doit à la nuit, Paris : Julliard, 2008 Les Sirènes de Bagdad, Paris : Julliard, 2006 L’Attentat, Paris : Julliard, 2005 La Part du mort, Paris : Julliard, 2004 L’Imposture des mots, Paris : Julliard, 2002 L’Écrivain, Paris : Julliard, 2001 À quoi rêvent les loups, Paris : Julliard, 1999 Abdellatif LAÂBI Supposé né en 1942 à Fès au Maroc. Il entre à l’école francomusulmane puis à l’Université de Rabat où il étudie la littérature française. En 1963, il participe à la création du théâtre universitaire marocain. Il enseigne le français au lycée de Rabat et en 1966, il fonde avec Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissaboury la revue Souffles. Toute la nouvelle création littéraire marocaine foisonnante s’y retrouve et accède à un rayonnement hors des frontières marocaines. Cette revue militante se radicalisera rapidement ce qui impliquera son interdiction. En 1972, Abdellatif Laâbi, qui en était le directeur, est arrêté. Pendant son long séjour en prison, il écrit de nombreux poèmes et lettres. Une fois sorti de prison, il raconte son expérience carcérale dans Le Chemin des Ordalies. Il s’installe en France en 1985. Abdellatif Laâbi, romancier, poète, traducteur de la langue française, publie en 1970 une anthologie des poètes palestiniens. Tribulations d’un rêveur attitré, Paris : La Différence, 2008 Les Rides du lion, Paris : La Différence, 2007 L’Automne promet, Paris : La Différence, 2003 Les Fruits du corps, Paris : La Différence, 2003 L’Étreinte du monde, Paris : La Différence, 2001 Les Rêves sont têtus. Écrits politiques, Paris : ParisMéditerranée, 2001 Marie-Hélène LAFON Née en 1962 à Aurillac dans le Cantal, elle passe les dix-huit premières années de sa vie dans la ferme familiale. Elle sera ensuite pensionnaire à Saint-Flour. Agrégée de grammaire, professeur de lettres, de latin et de grec, elle enseigne et vit à Paris. Auteur d’une dizaine de romans et de nouvelles, elle aime les écritures travaillées comme celle de Michon, Bergounioux, Millet. On retrouve ce goût dans son propre travail. MarieHélène Lafon est une perfectionniste, chaque mot, ponctuation, description est dans cette exigence. La langue est un matériau travaillé dans le souci du détail. Il y a une voix, un style qui se dégage de ses romans où les personnages silencieux, dans une certaine mise à distance, évoluent dans un univers en pleine désuétude, mettant au cœur du récit la question du corps. Le corps devient le langage premier de ses personnages, interrogeant également à travers lui, la maladie, le traumatisme, la mort. En 2001, elle obtient le Prix Renaudot des lycéens pour Le Soir du chien. Son dernier roman L’Annonce, qui se déroule dans l’univers rural du Cantal, a obtenu le Prix Pages des Libraires 2009. L’Annonce, Paris : Buchet-Chastel, 2009 Les Derniers Indiens, Paris : Buchet-Chastel, 2008 Le Village et enfin, St-Pourçain-sur-Sioule : Bleu Autour, 2008 Organes, Paris : Buchet-Chastel, 2006 Mo, Paris : Buchet-Chastel, 2005 Sur la photo, Paris : Buchet-Chastel, 2003 Liturgie, Paris : Buchet-Chastel, 2002 14 4e édition des mille lectures d’hiver Milena MAGNANI Née en 1964 à Bologne en Italie, elle suit des études de sciences politiques et sociales. Une fois diplômée, elle devient éducatrice en service psychiatrique. Elle s’investit en parallèle dans les secteurs éducatifs et sociaux. En 1993, elle publie son premier roman, L’Albero senza radici. Elle se tourne vers le théâtre et le cinéma après la parution en 1996 de son deuxième roman Dello volte il vento. Elle est l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont Lotta d’Angeli qui sera montée dans plusieurs théâtres européens. En 2000, elle réalise son premier film Anarchie : quel che resta de liberté, égalité, fraternité et se retrouve finaliste au festival du film de Genève. En 2002, elle écrit les dialogues du moyen-métrage d’Andrea Adriatico, L’Auto del silenzio. Le Cirque chaviré est son troisième roman et le premier à paraître en France. Le Cirque chaviré, traduit de l’italien par Jean-Luc Defromont, Paris : Liana Levi, 2009 François MASPÉRO Né en 1932 à Paris. Sa famille fait partie de la résistance et son enfance est marquée par la déportation de son père et de sa mère, par la torture puis l’exécution de son frère. Son père décède dans le camp de concentration de Buchenwald et sa mère en reviendra traumatisée. À 16 ans, François Maspéro voyage à travers une Allemagne détruite et rate sa scolarité. À 22 ans, il se marie et devient propriétaire de sa première librairie qu’il quitte pour s’installer dans une autre librairie qu’il baptise ‘La joie de lire’. Elle sera le siège de débats engagés au point de la mettre en péril. Elle fermera en 1975. En 1959, il se lance dans l’édition ; ses partis pris sur la guerre d’Algérie lui valent l’interdiction d’une quinzaine de livres. En 1973, il tente de se suicider. À partir de 1984, il entreprend toute une série de voyages sur des terres de conflits dont il rapporte des reportages. Il y a chez François Maspéro un besoin vital de constamment témoigner. Son premier livre, Le Sourire du chat, paraîtra en 1984. Roman très proche de l’autobiographie, l’auteur relate les tragédies de son enfance. Il est aussi traducteur de l’anglais, de l’italien et de l’espagnol. Des saisons au bord de la mer, Paris : Seuil, 2009 Le Vol de la mésange, Paris : Seuil, 2006 L’Ombre d’une photographe, Gerda Taro, Paris : Seuil, 2006 Les Abeilles et la guêpe, Paris : Seuil, 2002 Balkan-Transit, Paris : Seuil, 1997 La Plage noire, Paris : Seuil, 1995 Laurent MAUVIGNIER Né en Touraine en 1967, il est issu d’une famille paysanne. À huit ans, suite à une appendicite, il est contraint à de réguliers séjours à l’hôpital où il découvre le plaisir de la lecture et de l’écriture. Son père meurt lorsqu’il est au collège. Ses résultats scolaires en pâtissent et son souhait d’entrer au lycée ne peut se réaliser. Il poursuit son cursus par un BEP comptabilité dans lequel il ne se sent pas à sa place. Au bout de quelques mois il décide de passer le concours de l’école des BeauxArts qu’il obtient. Il s’inscrit ensuite en lettres à l’université, puis quitte Tours pour Paris où il obtient une licence d’arts plastiques. De retour à Tours, il se donne un an pour écrire son premier roman. En 1999, Loin d’eux est publié. Dans ses récits, Laurent Mauvignier aime à donner la parole à ceux qui ne l’ont plus à travers un tissage de monologues. Il obtient le Prix du Livre Inter pour Apprendre à finir en 2000 et en 2006, le Prix du roman Fnac pour Dans la foule. Laurent Mauvignier lie l’histoire individuelle à l’histoire collective. Si dans ses romans la guerre d’Algérie apparaît en filigrane, dans Des hommes paru en 2009, elle est au cœur du récit à 4e édition des mille lectures d’hiver 15 travers les monologues d’hommes qui en reviennent. De 2008 à 2009 il est en résidence à la Villa Médicis. Des hommes, Paris : Minuit, 2009 Dans la foule, Paris : Minuit, 2006 Le Lien, Paris : Minuit, 2005 Seuls, Paris : Minuit, 2004 Ceux d’à côté, Paris : Minuit, 2002 Apprendre à finir, Paris : Minuit, 2000 Loin d’eux, Paris : Minuit, 1999 Cormac McCARTHY Né Charles McCarthy en 1933 aux États-Unis dans le Rhode Island au sein d’une famille catholique d’origine irlandaise. En 1937, sa famille s’installe dans le Tennessee, au Sud des ÉtatsUnis. Il y passe sa scolarité. En 1953, il quitte l’université pour l’Armée de l’Air où il restera quatre ans. Puis il reprend ses études d’Arts et commence à écrire ses premiers romans. En 1965, il reçoit le Prix Faulkner pour son premier roman, Le Gardien du verger. Cormac McCarthy est un écrivain du Sud, son écriture en porte l’identité. Il fait de ce territoire celui de ses tragédies. Il exprime le refus des valeurs modernes de l’Amérique industrielle, évoque une société naufragée dans laquelle la valeur de l’humain a de moins en moins de place, un monde dans lequel la vie communautaire s’effondre. La nature n’est plus édénique mais elle est au contraire hostile et peuplée d’êtres malfaisants dont l’homme n’est pas l’un des moindres. On retrouve dans ses romans des références à la Bible, qui est pour Cormac McCarthy une source d’inspiration. Son dernier roman La Route obtient le prix Pulitzer en 2006 et est adapté au cinéma à la fin de l’année 2009. La Route, traduit de l’anglais (États-Unis) par François Hirsch, Paris : L’Olivier, 2008 Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme, Paris : L’Olivier, 2007 De si jolis chevaux, Arles : Actes Sud, 2001 Des villes dans la plaine (La Trilogie des confins III), Paris : L’Olivier, 1999 Méridiens de sang, Paris : L’Olivier, 1998 L’Obscurité du dehors, Arles : Actes Sud, 1994 Pierre MICHON Né en 1945 aux Cards dans la Creuse, il est élevé par sa mère, institutrice. Il fait ses études secondaires au lycée de Guéret où il est interne puis entre à l’Université de Clermont-Ferrand. Il obtient une licence de lettres et commence un mémoire de maîtrise sur le théâtre d’Antonin Artaud. Pendant trois ans il sera comédien au théâtre, s’engageant auprès d’Alain Françon, où il jouera entre autre le rôle de Pozzo dans En Attendant Godot. Il sera ensuite gardien d’hôtel puis professeur de français langue étrangère à la Chambre de commerce et d’industrie du Loiret. Il commence à écrire à partir de 1977 ; il a 37 ans lorsque son premier roman, Vies minuscules, est publié. Il obtient le Prix France Culture. Pierre Michon, dont l’écriture est dense, précise, s’inspire à la fois des pratiques anciennes de la littérature (portraits, récits hagiographiques), de certains événements de sa vie, de l’identité portée par sa région natale. La langue est exigeante, la forme est elliptique et les récits naissent souvent après de longues années de maturation, de documentation et d’écriture. Son dernier roman, Les Onze, obtient le Grand prix du roman de l’Académie française en octobre 2009. À Avignon en 2010 il renouera avec le théâtre, interprétant le rôle de Jean de Gand dans La Tragédie du roi Richard II de Shakespeare mis en scène par Jean-Baptiste Sastre. Les Onze, Lagrasse : Verdier, 2009 Corps du roi, Lagrasse : Verdier, 2002 16 4e édition des mille lectures d’hiver Abbés, Lagrasse : Verdier, 2002 La Grande Beune, Lagrasse : Verdier, 1996 Le Roi du bois, Lagrasse : Verdier, 1996 Rimbaud le fils, Paris : Gallimard, 1991 Vie de Joseph Roulin, Lagrasse : Verdier, 1988 Vies minuscules, Paris : Gallimard, 1984 François MOREL Né à Flers dans l’Orne en 1959. Il suit des études de lettres à l’Université de Caen puis monte à Paris où il suit des cours de théâtre à l’école de la Rue Blanche. Sa carrière théâtrale dans la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff, et l’adaptation de l’univers des ‘Deschiens’ à la télévision le fera connaître auprès du grand public. Ses apparitions fréquentes à la télévision et au cinéma ne lui font pas pour autant abandonner les planches. En 1996, il écrit son premier livre Meuh qui sera suivi de six autres dont Les Habits du dimanche en 1999 qu’il adapte pour le théâtre. Ce spectacle sera joué pendant près de quatre ans. En 2006, il écrit les textes de son premier album dont la majeure partie des musiques est composée par Reinhardt Wagner. Depuis septembre 2009, il est chroniqueur sur France Inter. Bien des choses, Paris : Futuropolis, 2009 Les Compliments, Monaco : Le Rocher, 2003 À pas d’oiseau, Monaco : Le Rocher, 2000 Les Habits du dimanche, Monaco : Le Rocher, 1999 Meuh !, Paris : Ramsay, 1996 Toni MORRISON Née en 1931 aux États-Unis dans l’Ohio, issue d’une famille ouvrière de quatre enfants. Chloe Antony Wofford de son vrai nom, est très tôt passionnée par la littérature. Elle suit des études de littérature à l’Université Howard à Washington qui est, à l’époque, l’université réservée aux étudiants noirs. En 1953, elle soutient une thèse de doctorat sur le suicide dans l’œuvre de William Faulkner et de Virginia Woolf à l’Université Cornell. Elle commence par enseigner l’anglais, puis la littérature à l’université tout en ayant une activité d’éditrice de manuels scolaires et, dans un deuxième temps, de littérature afroaméricaine. En 1969, elle publie son premier roman, L’Œil le plus bleu. Son roman Beloved sera récompensé par le Prix Pulitzer en 1988 et la fera connaître au-delà des frontières américaines. En 1993, elle reçoit le Prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre. Un don, traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Wicke, Paris : Christian Bourgois, 2009 Grande invitée au Louvre. Étranger chez soi, Paris : Christian Bourgois, 2006 Beloved, Paris : Christian Bourgois, 1998 Jazz, Paris : Christian Bourgois, 1998 Le Chant de Salomon, Paris : Christian Bourgois, 1996 L’Œil le plus bleu, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Guiloineau, Paris : Christian Bourgois, 1994 Valérie MRÉJEN Née en 1969 à Paris, elle obtient le diplôme de l’École d’Art de Cergy-Pontoise en 1994. Plasticienne, écrivain et vidéaste, elle se fait connaître grâce à ses productions de courts-métrages et vidéos ; elle expose régulièrement dans des galeries et musées d’art contemporain. Elle produit ses premières vidéos en 1997 où, la plupart du temps, elle met en scène des comédiens non professionnels. Elle travaille à partir de ses propres souvenirs et de situations qui nous sont familières. Quels que soient les supports et modes d’expression choisis, Valérie Mréjen interroge le langage, celui des gens ordinaires, 4e édition des mille lectures d’hiver 17 celui du quotidien avec ses répétitions, ses limites, ses paradoxes, celui qui exprime le vide. En 1999 elle écrit son premier livre, Mon grand-père, dont elle prolongera le travail avec une série de photographies prise en 2000. Deux ans plus tard, L’Agrume reçoit le Prix du deuxième roman. Une dispute et autres embrouilles, Paris : PetitPOL Éditions, 2004 Eau sauvage, Paris : Éditions Allia, 2004 L’Agrume, Paris : Éditions Allia, 2001 Mon grand-père, Paris : Éditions Allia, 1999 Marie NDIAYE Née en 1967 à Pithiviers, elle est élevée par sa mère, enseignante en sciences naturelles, à Fresnes puis à Bourgla-Reine. Grande lectrice, c’est avec la littérature américaine, principalement du Sud, mais également avec des auteurs comme Proust ou Joyce, que Marie NDiaye a grandi, découvrant par elle-même les écrivains qu’elle aime. Elle est encore au lycée lorsque son premier livre, Quant au riche avenir, est publié aux éditions de Minuit. Puis elle s’inscrit à l’université qu’elle fréquente épisodiquement avant d’obtenir une bourse du Centre National du Livre. Elle voyagera beaucoup avec son mari Jean-Yves Cendrey, écrivain également, et leurs trois enfants. Ils sont actuellement installés à Berlin. Après deux années de résidence à la Villa Médicis elle publiera, en 1991, En famille qui sera son vrai premier succès en libraire. Marie NDiaye, à travers une prose sophistiquée, précise, une langue fouillée, sait faire apparaître la complexité de notre condition humaine, tout en alliant magie, fantastique et traits d’humour. En 2001, elle obtient le Prix Femina avec Rosie Carpe. Auteur de romans, pièces de théâtre, littérature jeunesse, elle a récemment travaillé sur l’écriture du scénario du film de Claire Denis : White Material. Elle obtient le Prix Goncourt pour son dernier roman paru en 2009, Trois femmes puissantes. Trois femmes puissantes, Paris : Gallimard, 2009 Mon cœur à l’étroit, Paris : Gallimard, 2007 Puzzle, Paris : Gallimard, 2007 Autoportrait en vert, Paris : Mercure de France, 2005 Rosie Carpe, Paris : Minuit, 2001 La Sorcière, Paris : Minuit, 1996 Un temps de saison, Paris : Minuit, 1994 Bernard NOËL Né en 1930 dans l’Aveyron à Sainte-Geneviève-sur-Argence, issu d’une famille paysanne, Bernard Noël est élevé par son grand-père. Il étudie dans un collège religieux où il demeure en pension, poursuit ses études au lycée de Rodez, puis entre dans une école de journalisme à Paris. Grand lecteur, c’est son grand-oncle qui lui fait découvrir le goût de la lecture. En 1953, son premier livre, Les Yeux de chimères, est publié aux éditions Caractères. La parution de ses poèmes lui permettra d’exercer divers métiers dans l’édition dont correcteur ou traducteur. Après la parution d’Extraits du corps en 1958, suivra un long silence de près de dix ans. Il explique dans une lettre que son retrait de la littérature est dû à un avenir qui lui semble incertain ; face aux événements qui lui sont contemporains (guerre du Vietnam, bombe atomique, guerre d’Algérie...) le silence s’impose. Auteur de poésie et de prose (romans, essais, pièces de théâtre, littérature jeunesse), Bernard Noël se consacre entièrement à l’écriture à partir de 1971. Il questionne le fonctionnement social et celui de l’être humain, il dissèque la langue pour en observer le processus et sa matérialisation dans le corps, il interroge l’histoire, la perte du 18 4e édition des mille lectures d’hiver langage, la mémoire, la pensée, toujours avec une précision dans la langue employée. Le Jardin d’encre, Paris : L’Oreille du loup, 2008 Sonnets de la mort, Les Cabanes : Fissiles éditions, 2007 Un trajet en hiver, Paris : P.O.L, 2004 La Peau et les mots, Paris : P.O.L, 2002 La Maladie du sens, Paris : P.O.L, 2001 La Castration mentale, Paris : P.O.L, 1997 Le Syndrome de Gramsci, Paris : P.O.L, 1994 Michel ONFRAY Né en 1959 dans l’Orne à Chambois près d’Argentan. Issu d’une famille modeste, d’un père ouvrier agricole et d’une mère femme de ménage, il étudie la philosophie à l’université après de dures années en pension. À 28 ans, il soutient sa thèse sur les rapports entre athéisme, morale et politique et obtient la mention très bien. Il choisit de devenir professeur de philosophie dans un lycée professionnel où il enseignera avec passion pendant vingt ans. En 1989, son premier livre Le Ventre des philosophes paraît aux éditions Grasset. En 2002, il fonde l’Université populaire de Caen qui propose des cours gratuits de philosophie, d’économie, de cinéma, d’architecture et y devient professeur bénévole. En 2006, il fonde également l’Université Populaire du goût à Argentan. Philosophe, il est l’auteur de nombreux livres dans lesquels il prône une philosophie de l’hédonisme reposant sur l’exaltation des sens et plus particulièrement celui du goût. Il défend une thèse libertaire, refusant toute autorité du maître et des religions. Le Recours aux forêts, la tentation de Démocrite, Paris : Galilée, 2009 L’Apiculteur et les Indiens, Paris : Galilée, 2009 La Puissance d’exister - Manifeste hédoniste, Paris : Grasset, 2006 Traité d’athéologie, Paris : Grasset, 2005 Physiologie de Georges Palante, Paris : Grasset, 2002 Les Vertus de la foudre, Journal hédoniste tome 2, Paris : Grasset, 1998 Le Désir d’être un volcan, Journal hédoniste tome 1, Paris : Grasset, 1996 Arturo PEREZ-REVERTE Né en 1951 à Carthagène en Espagne au sein d’une famille de marins. Il suit des études de sciences politiques et de journalisme. Durant une vingtaine d’années il exerce le métier de reporter de guerre couvrant notamment la guerre de Chypre, celle du Liban, celle d’Érythrée où il fut porté disparu pendant plusieurs mois. Il a également été correspondant de guerre pour la télévision espagnole et a fondé la revue Defensa. En 1986, son premier roman, Le Hussard, est publié ; il en rachètera les droits en 2004. Les œuvres d’Arturo Perez-Reverte mêlent histoire et intrigue policière. Entre 1996 et 2006, il compose la série littéraire des Aventures du Capitaine Alatriste qui devient rapidement un succès populaire et dont un film est tiré en 2006 en Espagne. Club Dumas a inspiré à Roman Polanski son film La Neuvième porte. En 2003, il devient membre de l’Académie royale espagnole. Il se consacre à son métier de romancier et à sa passion de navigateur. Un jour de colère, Paris : Seuil, 2008 Le Peintre de batailles, Paris : Seuil, 2007 Le Hussard, Paris : Seuil, 2005 La Reine du Sud, Paris : Seuil, 2003 La Peau du tambour, Paris : Seuil, 1997 Le Tableau du maître flamand, traduit de l’espagnol par JeanPierre Quijano, Paris : Jean-Claude Lattès, 1993 4e édition des mille lectures d’hiver 19 Claude PONTI Né en 1948 à Lunéville en Meurthe-et-Moselle, Claude Ponticelli dit Ponti, est connu pour la poésie de ses univers et les belles illustrations de ses albums jeunesse. Il fait tout d’abord des études de lettres et d’archéologie à Strasbourg puis suit les cours des Beaux-Arts à Aix-enProvence. En 1969, il monte à Paris où il poursuit l’apprentissage du dessin, de la peinture et de la gravure. Il est dessinateur de presse pour L’Express et Le Monde et expose ses peintures dans des galeries parisiennes. C’est à partir de la naissance de sa fille Adèle qu’il devient auteur d’albums jeunesse. En 1986, est publié L’Album d’Adèle qui sera le premier d’une série qui évoluera en suivant la croissance et le développement de sa fille. Claude Ponti est aussi l’auteur de trois romans pour adultes. Les deux premiers racontent l’enfance d’Hercule dans Les Pieds-bleus, et l’adolescence de Victor dans Est-ce qu’hier n’est pas fini ?. Le Monde, et inversement, est son premier roman où les seules illustrations existantes sont dans notre imaginaire. Il a publié deux pièces de théâtre pour enfants : La Trijolie 1 : La Pantoufle, La Trijolie 2 : Bonjour ; où sont les mamans ? – Romans adultes – Le Monde, et inversement, Paris : L’Olivier, 2006 Est-ce qu’hier n’est pas fini ?, Paris : L’Olivier, 1999 Les Pieds-bleus, Paris : L’Olivier, 1995 – Albums jeunesse – Tromboline et Foulbazar, Paris : L’École des loisirs, 2009 Bih-Bih et le Bouffron-Gouffron, Paris : L’École des loisirs, 2009 Sur la branche, Paris : L’École des loisirs, 2008 Michel QUINT Né en 1949 à Leforest dans le Pas-de-Calais. Titulaire d’une licence de lettres classiques et d’une maîtrise d’études théâtrales, il poursuit son cursus en entrant au Conservatoire de théâtre. Il débute comme régisseur semi-professionnel et, en 1989, participe au lancement des nouvelles sections théâtre dans l’enseignement secondaire. Il devient ensuite professeur de français puis de théâtre dans plusieurs lycées à Calais et à Lille, et commence en parallèle à écrire des textes de théâtre, des feuilletons radiophoniques pour France Culture avant d’aborder le roman noir. En 1989, Billard à l’étage, qui obtient le Prix de littérature policière, sera adapté pour la télévision. Écrivain discret, Michel Quint connaît brusquement la célébrité avec la parution d’Effroyables jardins qui aura également un grand succès dans son adaptation cinématographique. Depuis 2009, il est chroniqueur dans le magazine littéraire Grand Palace de la chaîne de télévision Wéo. Les Joyeuses, Paris : Stock, 2009 Une ombre, sans doute, Paris : Gallimard, 2008 Corps de ballet, Belgique – Blandain : Estuaire, 2006 Et mon mal est délicieux, Paris : Joëlle Losfeld, 2004 La Dédicace, Muckental : Le Verger, 2002 Lundi perdu, Paris : Joëlle Losfeld, 1997 Cake-Walk, Paris : Joëlle Losfeld, 1993 Jacques RÉDA Né en 1929 à Lunéville en Meurthe-et-Moselle. Après un enseignement secondaire suivi en partie chez les jésuites, il commence des études de droit qu’il ne termine pas et part s’installer définitivement à Paris en 1953. Il publie beaucoup dans des revues, Cahiers du Sud, Les Cahiers du chemin, La Nouvelle revue française. Grand amateur de jazz, il a écrit de nombreux articles très lyriques pour Jazz magazine qui deviendront la base de certains de ses livres. 20 4e édition des mille lectures d’hiver En 1969, son premier livre, Amen, est publié et reçoit le Prix Max-Jacob. Il est membre du comité de lecture des éditions Gallimard et rédacteur en chef de La Nouvelle Revue Française de 1987 à 1995. Auteur d’une importante œuvre, tant en prose qu’en vers, Jacques Réda réussit à imposer une voix, un style singulier, tout en laissant apparaître un certain goût pour le classicisme dans la forme adoptée. Battement, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 2009 Battues, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 2009 La Physique amusante, Paris : Gallimard, 2009 Démêlés – Poèmes 2003-2007, Paris : Gallimard, 2008 La Sauvette, Paris : Verdier, 1995 Aller aux mirabelles, Paris : Gallimard, 1991 L’Herbe des talus, Paris : Gallimard, 1984 Jørn RIEL Né en 1931 au Danemark, Jørn Riel découvre enfant les récits de voyages de Knud Rasmussen et de Peter Freuchen. En 1950, alors qu’il n’a que 19 ans, il part pour l’une des expéditions de Lauge Koch au nord-est du Groenland. Il y travaille comme ethnologue et découvre la solitude des vastes paysages désertiques. Ce n’est que seize ans plus tard qu’il en partira. Les terres arctiques sont une de ses principales sources d’inspiration ; la série des racontars en est issue. Certains des racontars ont été adaptés en bandes dessinées. Si Jørn Riel est l’auteur de nombreux livres, il n’avait pourtant pas la vocation d’être écrivain. Il écrit avant tout pour son plaisir, et si son premier livre a été publié c’est parce qu’un libraire a pris l’initiative de présenter un de ses manuscrits à un éditeur. Inlassable nomade, Jørn Riel aura été officier civil pour les Nations Unies à Gaza, à Beyrouth, au Pakistan. Il vit actuellement en Malaisie et séjourne régulièrement auprès des Papous de Nouvelle-Guinée. Le Naufrage de la Vesle Mari et autres racontars, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2009 Le Garçon qui voulait devenir un être humain, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2009 La Circulaire et autres racontars, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2006 La Faille, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003 Le Jour avant le lendemain, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003 La Vierge froide et autres racontars, traduit du danois par Suzanne Juul et Bernard Saint Bonnet, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 1993 Marie-Sabine ROGER Née en 1957 à Bordeaux, Marie-Sabine Roger est avant tout connue pour ses livres jeunesse. Enseignante en maternelle pendant dix ans, elle fait le choix en 1999 de se consacrer exclusivement à son métier d’écrivain. Elle a écrit près d’une centaine de livres pour enfants et quelques-uns pour adolescents et adultes. La Tête en friche, son dernier roman adulte, vient d’être adapté au cinéma par Jean Becker et sortira en juin 2010. – Romans adultes – La Tête en friche, Rodez : Le Rouergue, 2008 Les Encombrants, Paris : Thierry Magnier, 2007 Un simple viol, Paris : Grasset, 2004 – Albums jeunesse – Miss Tresses, danseuse étoile, Champigny-sur-Marne : Lito, 2009 Les Aventures du jardin, Champigny-sur-Marne : Lito, 2009 À quoi tu joues ?, Paris : Sarbacane Éditions, 2009 4e édition des mille lectures d’hiver 21 Isabelle ROSSIGNOL Née en 1965 dans la campagne bourguignonne, elle vit à Cannes puis à Nice où elle suit des études de lettres. Depuis l’âge de 25 ans, Isabelle Rossignol réside à Paris. Elle est l’auteur d’une thèse de doctorat consacrée aux ateliers d’écriture, L’invention des ateliers d’écriture en France, analyse comparative de sept courants clés, publiée en 1996. En 1998, son premier roman paraît et durant les cinq années suivantes elle écrira uniquement pour un public adulte. À partir de 2004, elle se tournera vers la littérature jeunesse. Tous ses récits se penchent sur les questions du féminin et des origines. Par ailleurs, elle anime régulièrement des ateliers d’écriture auprès d’enfants et d’adultes. Elle est également auteur de plusieurs fictions radiophoniques et de documentaires composés pour France Culture. – Romans adultes – Au-dessous du genou, Paris : Gallimard, 2008 Sale linge, Paris : Joëlle Losfeld, 2006 Mes larmes, Paris : Melville/Léo Scheer, 2003 Histoires de lit, Rodez : Le Rouergue, 2003 Vomica, Rodez : Le Rouergue, 1999 Petites morts, Rodez : Le Rouergue, 1998 – Littérature jeunesse – Moi sauvage, Paris : L’École des loisirs, 2009 À l’attaque, Paris : L’École des loisirs, 2008 Les Placards sont vides, Paris : L’École des loisirs, 2008 Jean ROUAUD Né en 1952 en Loire-Atlantique à Campbon. Après l’obtention d’une maîtrise de lettres à Nantes, Jean Rouaud monte à Paris pour rejoindre la rédaction de Presse Océan. Il devient ensuite libraire puis tient un kiosque à journaux durant sept ans. Avec son premier roman, Les Champs d’honneur, Jean Rouaud remporte le Prix Goncourt en 1990. Ce roman qui connaît un important succès, ouvre sur une série de récits empruntant fortement au matériau autobiographique. Si le roman est son style de prédilection, Jean Rouaud est un écrivain touche à tout. Il écrit poèmes et chansons notamment pour Johnny Hallyday et Juliette Gréco, et des pièces de théâtre. Il est également auteur d’un essai littéraire sur la création et le roman, réalisateur de documentaire, compositeur-interprète d’un album de blues, scénariste et chroniqueur dans plusieurs titres de presse écrite. Souvenirs de mon oncle, Paris : Naïve, 2009 La Femme promise, Paris : Gallimard, 2009 Préhistoires, Paris : Gallimard, 2007 L’Invention de l’auteur, Paris : Gallimard, 2004 La Désincarnation, Paris : Gallimard, 2001 Sur la scène comme au ciel, Paris : Minuit, 1999 Pour vos cadeaux, Paris : Minuit, 1998 Oliver SACKS Né en 1933 à Londres, issu d’une famille de médecins ; son père était généraliste, sa mère, chirurgien. Neurologue de renom, Oliver Sacks obtient son diplôme de médecine à l’Université d’Oxford, fait son internat et ses recherches à l’hôpital de San Francisco et à l’Université de Californie à Los Angeles. En 1965, il s’installe à New York où il pratique la neurologie. Depuis 2007, il enseigne la psychiatrie et la neurologie à l’Université de Columbia. Il est également écrivain et a notamment publié L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, qui a été adapté à la scène par Peter Brook en 1993. Inspiré de cas cliniques qu’il rencontre, Oliver Sacks ne présente pas une succession d’exemples mais pose une 22 4e édition des mille lectures d’hiver réflexion plus générale dans ses récits. Dans son dernier roman Musicophilia, il remet en question la thèse du langage miroir de nos pensées et de notre fonctionnement, et défend l’idée que l’être humain est avant tout une « espèce musicale ». Musicophilia – La musique, le cerveau et nous, Paris : Seuil, 2009 Oncle Tungstène, Paris : Seuil, 2003 Premier regard, Paris : Seuil, 1999 L’Île en noir et blanc, Paris : Seuil, 1997 L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, traduit de l’anglais par Édith de la Héronnière, Paris : Seuil, 1988 Sur une jambe, Paris : Seuil, 1987 Aki SHIMAZAKI Née en 1954 à Gifu au Japon. Aki Shimazaki étudie la pédagogie puis enseigne le japonais pendant quatre ans en milieu périscolaire avant de partir vers le Canada en 1981. Elle s’installe à Vancouver puis à Toronto. À partir de 1991, elle s’établit définitivement à Montréal. Elle apprend le français et écrit en parallèle son premier livre dans une nouvelle langue parfaitement maîtrisée. Son écriture est néanmoins marquée par la culture japonaise ; phrases courtes, épurées, froideur qui cache une tendresse et une émotion qui apparaissent tout en douceur. Sur fond de contexte politique, Aki Shimazaki, évoque son pays natal entre traditions et tabous, tout en nous contant les tragédies de personnages rongés par le secret, l’adultère, confrontés au deuil. Elle continue d’enseigner le japonais. Zakuro, Arles : Actes Sud, 2009 Mitsuba, Arles : Actes Sud, 2007 Hotaru, Le poids des secrets – Tome 5, Arles : Actes Sud, 2004 Wasurenagusa, Le poids des secrets – Tome 4, Arles : Actes Sud, 2003 Tsubame, Le poids des secrets – Tome 3, Arles : Actes Sud, 2001 Hamaguri, Le poids des secrets – Tome 2, Arles : Actes Sud, 2000 Tsubaki, Le poids des secrets – Tome 1, Arles : Actes Sud, 1999 Arno SURMINSKI Né en 1934 en Allemagne (ancienne Prusse orientale). Ses études terminées, il devient apprenti chez un avocat jusqu’en 1953. En 1957, il part vivre au Canada puis revient en Allemagne en 1962 et travaille dans une compagnie d’assurance. Il devient par la suite journaliste pour les rubriques économiques de différents journaux. En 1972, il publie son premier livre. Ses romans sont fortement inspirés par la Shoah et certains événements de son enfance ; ses parents ont été déportés en Union Soviétique en 1945. Quelques-uns de ses livres ont été adaptés pour la télévision allemande. En France, Arno Surminski est encore peu connu et seulement deux de ses livres ont été traduits. Il vit à Hambourg, où depuis 2001 il travaille comme médiateur dans les assurances. Les Oiseaux d’Auschwitz, traduit de l’allemand par Aleth Gaulon, Paris : Jean-Claude Gawsewitch, 2009 Jokehnen, chronique d’un village des confins allemands, Paris : Les éditions Noir sur Blanc, 2002 Antonio TABUCCHI Né en 1943 à Pise en Italie, il grandit en Toscane où il possède encore une maison où la plupart de ses récits ont été écrits. Il étudie les lettres modernes et soutient une thèse sur « Le surréalisme au Portugal » avant d’entrer à l’École normale de Pise. Spécialiste de la littérature portugaise et passionné de Fernando Pessoa, il en traduit l’œuvre en italien avec sa femme. Le Portugal, qu’il considère comme sa deuxième patrie, sera le cadre de plusieurs de ses romans. 4e édition des mille lectures d’hiver 23 De 1987 à 1990, il dirige l’Institut culturel italien de Lisbonne. Citoyen engagé jusque dans sa littérature, Antonio Tabucchi se dresse contre le gouvernement Berlusconi. Le protagoniste de Pereira prétend est même devenu un symbole de l’opposition. Écrivain, traducteur, essayiste, Antonio Tabucchi, a écrit pour Il Corriere della sera, El Païs, Le Monde et continue d’enseigner la littérature portugaise à l’Université de Sienne. Certains de ses livres ont été adaptés au cinéma et au théâtre. Le Temps vieillit vite, traduit de l’italien par Bernard Comment, Paris : Gallimard, 2009 Au pas de l’oie – Chroniques de nos temps obscurs, Paris : Seuil, 2006 Petites équivoques sans importance, Paris : Gallimard, 2006 Tristano meurt – Une vie, Paris : Gallimard, 2004 Le Triste cas de Monsieur Silva da Silva e Silva, Saint-Clémentde-Rivière : Fata Morgana, 2003 La Nostalgie, l’automobile et l’infini – Lectures de Pessoa, Paris : Seuil, 1998 Jean TEULÉ Né en 1953 à Saint-Lô en Normandie, sa famille fuit cette région suite aux problèmes liés à leur appartenance politique. Jean Teulé grandit à Arcueil en Île-de-France. Bon en dessin mais pas à l’école, c’est grâce à son professeur d’arts plastiques qu’il échappe à la filière mécanique-auto qui lui était destinée et qu’il ne souhaitait pas intégrer. Il réussit le concours d’entrée de l’École d’art de la rue Madame puis devient dessinateur et scénariste de bandes dessinées. Il s’essaye ensuite à la télévision dans des émissions comme L’Assiette anglaise de Bernard Rapp, Nulle part ailleurs... En 1991, encouragé par une éditrice des éditions Julliard, il se met à l’écriture et publie son premier roman Rainbow pour Rimbaud. Cinq ans plus tard, il l’adapte lui-même au cinéma. Il se consacre actuellement à l’écriture. Mangez-le si vous voulez, Paris : Julliard, 2009 Le Montespan, Paris : Julliard, 2008 Le Magasin des suicides, Paris : Julliard, 2007 Je, François Villon, Paris : Julliard, 2006 Gens de France et d’ailleurs, Paris : Ego comme X, 2005 Ô Verlaine, Paris : Julliard, 2004 Les Lois de la gravité, Paris : Julliard, 2003 Michel C. THOMAS Né en 1952 à Clermont-Ferrand où il réside encore actuellement. Titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’une licence de sciences du langage, il publie son premier livre en 1998. Il exerce différents métiers : berger, ouvrier agricole, journaliste, rédacteur publicitaire et participe à la création de plusieurs revues : Les Provinciales, Tatoukabazou, Jim, Journal intime du Massif central. Depuis 2002, neuf numéros de Jim sont parus aux éditions Bleu autour. Chaque numéro est constitué de digressions autour d’un thème, traité par des écrivains, photographes ou universitaires. Michel C. Thomas anime des ateliers d’écriture, notamment en prison. En 2006, suite à un atelier à la Maison d’arrêt de Clermont-Ferrand, paraît aux éditions Le Temps des cerises, Nu dans la cage, écrit collectivement avec des détenus. La campagne auvergnate, dont il est issu, est une source d’inspiration indéniable qui traverse son œuvre. Rebeyrolle, ou l’obstination de la peinture, Paris : Gallimard, 2009 Je pense à vous, St-Pourçain-sur-Sioule : Bleu autour, 2006 Nu dans la cage, collectif, Paris : Le Temps des cerises, 2006 La Discorde, St-Pourçain-sur-Sioule : Bleu autour, 2000 De la paresse des sentiments, suivi de Un petit éloge de la maigreur, St-Pourçain-sur-Sioule : Éditions Bleu autour, 1998 24 4e édition des mille lectures d’hiver Tanguy VIEL Né en 1973 à Brest, où il vécut les douze premières années de sa vie avant de rejoindre le Cher. Ce déménagement est ressenti comme une chute sociale, une rupture avec un monde bourgeois très protecteur. La Bretagne sera une terre d’inspiration mythifiée, paradis perdu relié à l’enfance, présente dans de nombreux livres dont son dernier, Paris-Brest. Il entame des études de droit à Tours mais les abandonne au bout de trois mois. À Tours, il côtoiera un milieu culturel important qui le lancera sur la voie de l’écriture. C’est François Bon, écrivain tourangeau, qui apportera le premier manuscrit de Tanguy Viel aux éditions de Minuit. Si celui-ci n’est pas publié, Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit à cette époque, l’encouragera dans son travail et Le Black Note paraîtra en 1998. Dans ses livres, nombreux sont les personnages inspirés de sa vie et les éléments tirés de sa biographie. En 2003, il est résident à la Villa Médicis et en 2009 au Triangle à Rennes où il publiera mensuellement, sous forme d’un feuilleton, Top Ten, digression à partir des dix films préférés de son protagoniste. Paris-Brest, Paris : Minuit, 2009 Insoupçonnable, Paris : Minuit, 2006 Maladie, Paris : Inventaire/Invention, 2002 L’Absolue perfection du crime, Paris : Minuit, 2001 Cinéma, Paris : Minuit, 1999 Le Black Note, Paris : Minuit, 1998 Juan VILLORO Né à Mexico en 1956, il étudie la sociologie et participe en parallèle à l’atelier de nouvelles encadré par Augusto Monterroso, écrivain guatémaltèque. Il obtient ensuite une bourse à l’Institut national des Beaux-Arts au département des Belles Lettres. Après une expérience en tant qu’attaché culturel du Mexique en RDA, il fait ses premières traductions de l’allemand, enseigne la littérature à l’université et collabore à la rédaction de plusieurs journaux. Il sera rédacteur en chef du supplément culturel de La Jornada de 1995 à 1998. Son premier roman sort en 1991, est traduit et publié dix ans plus tard en France. Dans Le Maître du miroir, Juan Villoro porte un regard acerbe sur son pays, présentant métaphoriquement la politique régnante et la déchéance qui pousse une population à devoir vendre jusqu’à son intégrité corporelle pour continuer d’y vivre. Ses livres sont un espace de réflexion, autour d’une société sans repères en quête d’authenticité, de la manipulation du pouvoir où la ville devient le territoire par excellence du mensonge. Juan Villoro écrit également des livres pour enfants. Il vit actuellement à Barcelone. Mariachi, traduit de l’espagnol (Mexique) par Juliette Ponce, Paris : Denoël, 2009 Les Jeux sont faits, Albi : Passage du Nord-Ouest, 2004 Le Maître du miroir, Paris : Denoël, 2001 Herjørg WASSMO Née en Norvège en 1942, elle grandit sur l’île de Langøy. Elle vit actuellement à Hihnöy, petite île située au nord du cercle polaire. Ancienne institutrice, elle publie deux recueils de poèmes en 1976 et 1977. C’est à partir de 1981, avec la publication de son roman La Véranda, qu’elle connaît une fulgurante ascension, reconnue à la fois par la critique et le grand public. Les romans suivants feront d’elle l’une des auteurs scandinaves les plus lues au monde. Elle se consacre depuis plus de vingt ans à son métier d’écrivain, composant poèmes, romans, pièces de théâtre et livres pour enfants. 4e édition des mille lectures d’hiver 25 Son écriture originale révèle une langue littéraire sensible, vive et romanesque. La trilogie épique de Dina connaîtra un succès important et sera adaptée pour la télévision danoise en 2003. Un verre de lait, s’il vous plaît, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2007 La Fugitive, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2004 Voyages, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003 La Septième rencontre, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003 Le Livre de Dina, traduit du norvégien par Luce Hinsch, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003 Un long chemin, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 1998 LES 26 4e édition des mille lectures d’hiver LES TRADUCTEURS Isabelle CARON Née en 1947. Isabelle Caron vit entre Londres et Paris. Elle enseigne tout d’abord les lettres classiques en France pendant quatorze ans, puis le français langue étrangère à Londres pendant sept ans. Elle se consacre ensuite exclusivement, pendant quinze ans, à la traduction de textes anglophones. Elle a notamment traduit la biographie d’Anaïs Nin de Deirdre Bair, des romans de Pat Barker et d’Andrea Barrett. Elle a également traduit la trilogie de Kate Atkinson dont La Souris bleue qui en est le premier volet. Les deux derniers recueils de nouvelles de Kate Atkinson, C’est pas la fin du monde et On a de la chance de vivre aujourd’hui, dont elle signe la traduction, viennent de paraître aux éditions de Fallois. – Traduit de l’anglais – Le Tumulte des vagues d’Anita Shreve, Paris : Belfond, 2009 À quand les bonnes nouvelles de Kate Atkinson, Paris : Éditions de Fallois, 2008 Un crime dans le quartier de Suzanne Berne, Paris : Éditions de Fallois, 2007 Les Choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux de Kate Atkinson, Paris : Éditions de Fallois, 2006 Le Fils du seigneur de la guerre de Dan Fesperman, Paris : Éditions de Fallois, 2006 La Souris bleue de Kate Atkinson, Paris : Éditions de Fallois, 2004 Bernard COMMENT Né en 1960 à Porrentruy en Suisse. Il est formé à Genève par Jean Starobinski et à Paris par Roland Barthes, avant de partir vivre en Toscane où il enseigne pendant quatre ans à l’Université de Pise. Installé ensuite à Paris, il devient chercheur à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales et publie son premier roman en 1990, L’Ombre de mémoire. De 1993 à 1994, il bénéficie d’un séjour d’un an à la Villa Médicis, séjour qui lui inspire un pamphlet contre ce type de pension d’État. Auteur de romans et de nouvelles, lauréat de plusieurs prix littéraires, Bernard Comment a également co-écrit des scénarios avec Alain Tanner (pour les films Fourbi, Requiem, Jonas et Lila, À demain et Paul s’en va) et a traduit de l’italien de nombreux titres d’Antonio Tabucchi. Dans son dernier roman Triptyque de l’ongle, il s’interroge sur les dérives de l’art contemporain. Il travaille aux éditions Denoël et à France Culture avant de devenir en 2004 directeur de la collection Fiction & Cie aux éditions du Seuil. – En tant que traducteur – Le Temps vieillit vite d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2009 Le Fil de l’horizon d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2009 L’Ange noir d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2008 Rêves de rêves d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2007 – En tant qu’écrivain – Triptyque de l’ongle, Nantes : Éditions Joca Seria, 2008 Entre deux, Une enfance en Ajoie, Paris : Biro, 2007 Un poisson hors de l’eau, Paris : Seuil, 2004 Jean-Luc DEFROMONT Ancien élève de l’École nationale supérieure de Lyon, il obtient l’agrégation d’anglais en 1988. De 1990 à 1993, il est chercheur en littérature anglaise à l’Université de Caen puis chercheur en littérature américaine à l’IUFM de Paris de 1993 à 1997. De 1998 à 2004, il est lecteur officiel à l’Université de langues et littératures étrangères à Bari en Italie. 4e édition des mille lectures d’hiver 27 Il est l’auteur du Ruban Noir : une histoire de Tisserands paru en 1989 et du Voyage au bout de la Loire : une histoire de mariniers paru l’année suivante. Il est traducteur de l’italien et de l’anglais, principalement en littérature américaine. Il s’intéresse aussi à l’archéologie, à la photographie, à la peinture et à la musique. – Traduit de l’italien – Primo Levi - L’écrivain au microscope d’Ernesto Ferrero, Paris : Liana Levi, 2009 Le Cirque chaviré de Milena Magnani, Paris : Liana Levi, 2009 Bilal - Sur la route des clandestins de Fabrizio Gatti, Paris : Liana Levi, 2008 Bic et autres shorts de Vitaliano Trevisan, Paris : Verdier, 2008 – Traduit de l’anglais – J’ai tout entendu de Dan Gearino, Paris : Liana Levi, 2006 L’Homme de Shanghai de Bo Caldwell, Paris : Liana Levi, 2005 Blue hotel de Stephen Crane, Paris : Liana Levi, 2003 Guzine DINO Elle est historienne de la littérature turque et traductrice. Elle enseigne à l’Institut national des langues et civilisations orientales et est responsable du département d’études turques à Paris. Elle a publié en 1973 La Genèse du roman turc au XIXe siècle. – Traduit du turc – Entre les murailles et la mer, anthologie, trad. Michèle Aquien, Guzine Dino et Pierre Chuvin, Paris : François Maspéro, 1982 Mèmed le mince de Yachar Kemal, Paris : Gallimard, 1975 Le Pilier de Yachar Kemal, Paris : Gallimard, 1966 Un village anatolien de Mahmout Makal, Paris : Plon, 1963 Christiane et David ELLIS Principales traductions : – Traduit de l’anglais – Nuit grave de Ben Elton, Paris : Belfond, 2006 Nos voisins du dessous - Chroniques australiennes de Bill Bryson, Paris : Payot, 2005 L’Île du Dr Mallo de Stefen Fry, Paris : Belfond, 2002 L’Hippopotame de Stefen Fry, Paris : Belfond, 2000 Aleth GAULON Née en 1977, elle étudie à l’Université du Mirail à Toulouse où elle obtient en 2007 un doctorat sur Les manifestations de scepticisme dans les textes non-fictionnels (1952-2002) de Martin Walser. Elle est également membre du Centre de Recherche et d’Études Germaniques de l’université. – Traduit de l’allemand – Les Oiseaux d’Auschwitz de Arno Surminski, Paris : JeanClaude Gawsewitch, 2009 La Vague de Stefani Kampmann, Paris : Jean-Claude Gawsewitch, 2009 Alain GNAEDIG Né en 1964, il est diplômé de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, titulaire d’un DEA de Philosophie de l’Art et d’un DEA (inachevé) d’études scandinaves. Il a occupé le poste de chercheur-associé au département d’histoire des idées de l’Université de Lund (Suède) de 1987 à 1988. Il a séjourné en Allemagne, au Danemark et en Norvège et a vécu et travaillé en Suède, en Écosse et à Londres. Alain Gnædig a exercé les métiers de consultant, correcteur, lecteur, lexicographe et rédacteur, avant de devenir traducteur littéraire et auteur. En 1997, il reçoit le Prix de traduction Halpérine-Kaminsky de 28 4e édition des mille lectures d’hiver la Société des Gens de Lettres pour sa traduction du roman de Erik Fosnes Hansen, Cantique pour la fin du voyage. Il a également reçu le Prix littéraire des Ambassadeurs de la Francophonie 2006 pour sa nouvelle traduction de La Ferme africaine de Karen Blixen. Il est également conseiller littéraire aux éditions Gallimard pour la fiction scandinave. – Traduit du danois – Les Mains rouges de Jens Christian Grøndahl, Paris : Gallimard, 2009 Tête de chien de Morten Ramsland, Paris : Gallimard, 2008 Le Festin de Babette de Karen Blixen, Paris : Gallimard, 2007 Virginia de Jens Christian Grøndahl, Paris : Gallimard, 2004 – Traduit du norvégien – L’Homme dans la vitrine de Kjell Ola Dahl, Paris : Gallimard, 2007 Le Petit Cheval de Thorvald Steen, Paris : Calmann-Lévy, 2005 Constantinople de Thorvald Steen, Paris : Calmann-Lévy, 2003 – Traduit du suédois – Les Farces d’Emil, Les Nouvelles Farces d’Emil d’Astrid Lindgren, Paris : Hachette, 2008 Le Chemin de Jérusalem de Jan Guillou, Marseille : Agone, 2007 Nos petits enterrements d’Ulf Nilsson et Eva Eriksson, Paris : L’École des Loisirs/Pastel, 2006 – Traduit de l’anglais – Lettres d’un chien obéissant de Mark Teague, Toulouse : Milan, 2005 L’Homme qui aimait les abeilles de Frank R. Stockton, Paris : Gründ, 2004 Histoires policières de Charles Dickens, Paris : Calmann-Lévy, 2002 Pierre GUGLIELMINA Né en 1957 à Alger, il est titulaire d’un DEA de philosophie du droit et d’une thèse de doctorat de philosophie politique (Paris-I) sous la direction de Luc Ferry. Pierre Guglielmina est traducteur de l’anglais. Il a réalisé environ quatre-vingts traductions, notamment d’œuvres de Leo Strauss, Ernest Hemingway, Francis Scott Fitzgerald, Arthur Miller, Winston Churchill, Bret Easton Ellis, etc. Il est également auteur de nombreux articles et préfaces. – Traduit de l’anglais – Les Enfants de Las Vegas de Charles Bock, Paris : L’Olivier, 2009 La Globalisation. Une sociologie de Saskia Sassen, Paris : Gallimard, 2009 L’État des lieux de Richard Ford, Paris : L’Olivier, 2008 Les Disparus de Daniel Mendelsohn, Paris : Flammarion, 2007 Karoo boy de Troy Blacklaws, Paris : Flammarion, 2006 Lunar Park de Bret Easton Ellis, Paris : Robert Laffont, 2005 Jean GUILOINEAU Né en 1939, écrivain et traducteur, il est également directeur de la revue littéraire Siècle 21, littérature & société. Depuis 1978, il a traduit plus d’une centaine d’ouvrages de prose ou de poésie anglophone, principalement d’auteurs sudafricains ou américains, comme André Brink, Toni Morrison, Michael Collins, Nelson Mandela, Salman Rushdie, Breyten Breytenbach. Spécialisé en littérature sud-africaine et membre de l’association des traducteurs littéraires de France, il est Chevalier de la Légion d’honneur et des Arts et Lettres. – En tant que traducteur – Paris en noir et blanc d’Eddy-L. Harris, Paris : Liana Levi, 2009 Un loup à ma table d’Augusten Burroughs, Paris : Éditions Héloïse d’Ormesson, 2009 Le Monde du milieu de Breyten Breytenbach, Arles : Actes Sud, 2009 L’Œil le plus bleu de Toni Morrison, Paris : Christian Bourgois, 1994 4e édition des mille lectures d’hiver 29 – En tant qu’écrivain – Spartacus, la révolte des esclaves, Montmorillon : Hors Commerce, 2005 Le Sourire de la Joconde, avec Frédéric Malenfer, Paris : RMN Éditions, 2002 Nelson Mandela, Paris : Plon, 1993 Luce HINSCH Luce Hinsch a été directrice du service des archives et de documentation à la direction des monuments historiques de Norvège à Oslo. En 1987, elle a publié Monuments et sites : Norvège : un patrimoine culturel. – Traduit du norvégien – Tous les vendredis devant le portail de Wanda Heger, Montforten-Chalosse : Gaïa, 2009 Œuvres romanesques d’Herbjørg Wassmo, Arles : Actes Sud, 2007 Les Gens de Hellemyr d’Amalie Skram, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2004 La Septième rencontre d’Herbjørg Wassmo, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2003 Le Livre de Dina d’Herbjørg Wassmo, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003 François HIRSCH Principales traductions : – Traduit de l’anglais – La Route de Cormac McCarthy, Paris : L’Olivier, 2008 Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme de Cormac McCarthy, Paris : L’Olivier, 2007 Des villes dans la plaine de Cormac McCarthy, traduit avec Patricia Schaeffer, Paris : L’Olivier, 1999 Suzanne JUUL et Bernard SAINT BONNET Suzanne Juul est originaire du Danemark, Bernard Saint Bonnet de France. Tous deux ont créé en 1991 la maison d’édition Gaïa, dont l’ambition est de faire connaître des auteurs étrangers connus dans leur pays, mais dont la popularité est modeste en France. Ils font rapidement le choix de se spécialiser dans la littérature scandinave sans pour autant s’y enfermer. Suzanne Juul est directrice, responsable éditoriale du domaine nordique de Gaïa, et tous deux y sont traducteurs. – Traduit du danois – Le Roi Oscar – Quatre racontars arctiques de Jørn Riel, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2008 La Circulaire et autres racontars de Jørn Riel, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2006 Les Ballades de Haldur et autres racontars de Jørn Riel, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2004 La Maison des célibataires, de Jørn Riel, Montfort-enChalosse : Gaïa, 1999 La Vierge froide et autres racontars de Jørn Riel, Montfort-enChalosse : Gaïa, 1993 Édith de LA HÉRONNIÈRE Née à Paris en 1946. Après des études de philosophie à la Sorbonne, elle soutient en 1973 un doctorat sur « Le difficile et l’impossible » sous la direction du Professeur Jankélévitch. Elle s’installe à Vézelay, dans l’Yonne, où elle exerce différents métiers : correspondante de presse, secrétaire médicale, employée de librairie, chercheuse de champignons, tout en menant divers travaux éditoriaux, notamment comme lectrice pour les éditions du Seuil. Elle est pendant plusieurs années la secrétaire de Maurice Clavel. En 1977, avec trois amis nord-américains, elle part à pied de Vézelay pour accomplir le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Ce voyage 30 4e édition des mille lectures d’hiver marque le commencement d’un projet littéraire dont la première étape est la publication de La Ballade des pèlerins en 1993. Son œuvre se construit à travers deux genres littéraires : le récit de voyage et l’essai. – Traduit de l’anglais – Correspondance de Lucile Swan et Pierre Teilhard de Chardin, Bruxelles : Les Éditions Lessius, 2009 L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau d’Oliver Sacks, Paris : Seuil, 1988 Juliette PONCE Après des études de philosophie et d’anthropologie, Juliette Ponce s’installe au Mexique. De retour en France, elle travaille aux éditions Denoël où elle est aujourd’hui chargée de la littérature étrangère. Juliette Ponce est également traductrice de romans et écrit dans plusieurs revues. – Traduit de l’espagnol (Mexique) – Mariachi de Juan Villoro, Paris : Denoël, 2009 Jean-Pierre QUIJANO Principal traducteur de l’auteur Arturo Perez-Reverte, JeanPierre Quijano vivait au Canada. Il décède au début des années 2000. – Traduit de l’espagnol – La Peau du tambour d’Arturo Perez-Reverte, Paris : Seuil, 1997 Le Tableau du maître flamand d’Arturo Perez-Reverte, Paris : Jean-Claude Lattès, 1993 Le Club Dumas ou l’ombre de Richelieu d’Arturo PerezReverte, Paris : Librairie générale française, 1985 – Traduit de l’américain – Le Fléau de Stefen King, Paris : Jean-Claude Lattès, 1993. Danièle VALIN Traductrice de l’italien pour de nombreux auteurs et en particulier Erri de Luca. Elle est bibliothécaire à l’UFR d’Italien à l’Université de la Sorbonne Nouvelle. Elle est également secrétaire de rédaction de la revue Chroniques italiennes créée au sein de l’université en 1984 sur une suggestion de Mario Fusco. Cette revue traite des différents aspects de la vie culturelle et de la société italienne. De nombreux chercheurs de diverses disciplines et nationalités collaborent à sa rédaction. Le numéro 66/67 de cette revue fait état d’une “Bibliographie des traductions françaises de la littérature italienne du 20e siècle (1900-2000)”. Les Fous de Palerme de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2008 Le Banquet assassiné de Augusto de Angelis, Paris : Rivages, 2007 Fils de personne de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2007 Les Yeux du père de Sergio Ferrero, Paris : Rivages, 2006 Un Cœur de mère de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2005 Paysages dérobés de Sergio Ferrero, Paris : Rivages, 2004 Le Mystère des trois orchidées de Augusto de Angelis, Paris : Rivages, 2003 Première heure de Erri de Luca, Paris : Rivages, 2003 Moyens sans fins de Giorgio Agamben, Paris : Rivages, 2002 Œuvre sur l’eau de Erri de Luca, Paris : Seghers, 2002 Montedidio de Erri de Luca, Paris : Gallimard, 2002 Trois chevaux de Erri de Luca, Paris : Gallimard, 2001 Anne WICKE Professeur à l’Université de Rouen dans le département langues et littérature anglaises et anglo-saxonnes, elle est coresponsable du Centre d’Études du théâtre anglo-saxon. Elle enseigne la littérature américaine. 4e édition des mille lectures d’hiver 31 Anne Wicke a soutenu une thèse de doctorat d’État sur Herman Melville et écrit plusieurs articles sur cet écrivain. Elle est l’auteur de travaux sur Charles Brockden Brown et Jack London. En 2001, paraît le livre qu’elle a écrit avec Simone Chambon, Jack London – Entre chien et loup. Anne Wicke est traductrice notamment de Toni Morrison, Virgina Woolf et Susan Sontag. Netherland de Joseph O’Neill, Paris : L’Olivier, 2009 Un don de Toni Morrison, Paris : Christian Bourgois, 2009 Au phare de Virgina Woolf, Paris : Stock, 2009 Les Belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu, Paris : Albin Michel, 2007 Au beau milieu des choses de Peter Cameron, Paris : Rivages, 2006 32 4e édition des mille lectures d’hiver – LA COMPAGNIE DES LECTEURS – Ghislaine Carole Nathalie Catherine Bénédicte Marie-Annik Adrienne Olivier Véronique Étienne Olivier Pascale Hubert Blandine Jean-Christophe Cécile Jacques Jean-Pierre Bruno Anne-Louise Caroline Thierry Ludovic Xavier Thierry Jeanne François Catherine Stéphane Richard Martine Cécile Caroline Rémy Nathalie Magda Mathilde Céline Max Aurélien Sylvie Françoise Benoît Marion Christine Antoine Danièle Franck Christian Jean-Marc Régine Anne Hélène Michel Tiphaine Clémence Anne-Elisabeth Renaud Guy Frédéric Michèle Antoine Françoise AGNEZ ALAZARD BAUCHET BAYLE BIANCHIN BOCQUILLON BONNET BORDAÇARRE CHABAROT CHANSON CHARDIN CHATIRON CHEVALIER CLÉMOT COCHARD COMBES COURTES DAVERNON DE SAINT RIQUIER DE SEGOGNE DE VIAL DEBUYSER DOUARE DUFOUR FALVISANER FERRON FORÊT GAUTIER GODEFROY GRAILLE HÉQUET HURBAULT HUSSON JACQMIN KINIÉCIK KOSSIDA KOTT LARRIGALDIE LEBLANC LEMANT LEVEILLARD LHOPITEAU MARCHAND MARET MARIEZ MARNEUR MARTY MAS MASSAS MENUGE PAQUET PATTE-TRÉMOLIÈRES PHILLIPE PIERRE PIFFAULT PRÉVAULT PRIN ROBERT SCHWITTHAL SIGAL STERNE TIXIER Livre au Centre, agence régionale du Centre pour le livre et la lecture est un établissement public chargé du développement des politiques du livre. Il assure les fonctions de centre de ressources, d’outil de promotion et d’évaluation, d’analyse, d’expertise et de conseil pour le livre, les écritures et la lecture pour l’ensemble du territoire de la région Centre. Livre au Centre est financé par la Région Centre et la DRAC de la région Centre. Livre au Centre Agence régionale du Centre pour le livre et la lecture Quartier Rochambeau - BP 80122 41106 Vendôme Cedex 02 54 72 27 49 [email protected] www.livreaucentre.fr Pour tout autre renseignement, vous pouvez également contacter : Michèle Fontaine chargée de production mille lectures d’hiver [email protected] 02 54 72 24 88 & 06 24 48 59 76 ou Sylvia Rey assistante de production mille lectures d’hiver [email protected] 02 54 72 21 98 Livre au Centre est un établissement public de coopération culturelle créé par la Région Centre et l’État.