Bio-bibliographie mlh édition 4 PDF, 852 Ko

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Bio-bibliographie mlh édition 4 PDF, 852 Ko
4e édition des
mille lectures d’hiver
en région Centre
du 6 décembre 2009 au 31 mars 2010
écrivains et traducteurs
bibliographie sélective
MILLE LECTURES D’HIVER
du 6 décembre 2009 au 31 mars 2010
Cinquante-six écrivains et dix-neuf traducteurs sont
présentés dans ce document. Ils sont français ou
étrangers, vivants et édités. Leurs écrits contribuent
au croisement des cultures, des idées et des
émotions d’aujourd’hui.
Certains sont connus et reconnus, d’autres le sont
moins ou pas du tout. Un passage éphémère de
leur livre en librairie, peut-être marginalisé par la
prééminence de quelques ouvrages très médiatisés,
et l’œuvre n’aura pas rencontré ses lecteurs.
Le projet mille lectures d’hiver permet de donner à
entendre un peu de cette littérature qui passera, ou
pas, à la postérité.
Depuis décembre dernier, les textes et traductions des
auteurs présentés dans ce livret sont lus à haute voix
auprès de petits groupes de personnes adultes réunies
par une envie commune de découverte, de partage et
de convivialité.
Mille lectures d’hiver est un projet unique dans sa
conception et dans son existence. Il n’a pas d’équivalent en France à l’échelle d’une région. Dans une
époque où la culture est malmenée, mesurer la
justesse et la pertinence de ce projet relève du civisme
et du bon sens.
Pour cette 4e édition, la « compagnie des lecteurs »,
composée de soixante-deux comédiens professionnels originaires pour l’essentiel de la région Centre,
est partie à la rencontre de plusieurs centaines
« d’accueillants » et de leurs invités.
Six-cent-dix-sept lectures la première année, six-centcinquante-deux la deuxième et six-cent-quatre-vingtonze l’hiver dernier, ce sont entre douze et quatorze
mille humains curieux de littérature qui se donnent
désormais rendez-vous entre décembre et mars.
Initié et financé par le Conseil régional du Centre « mille
lectures d’hiver » est mis en œuvre par Livre au Centre,
agence régionale du Centre pour le livre et la lecture.
Les titres des œuvres lues pendant cette 4e édition figurent
en couleur dans ce livret.
mille lectures d’hiver
est porté par la Région Centre
mille lectures d’hiver
LES ÉCRIVAINS
Kate ATKINSON, Pierre AUTIN-GRENIER, Saphia AZZEDINE,
Franz BARTELT
P. 5
Henry BAUCHAU, Jeanne BENAMEUR, Olivier BORDAÇARRE
P. 6
Valérie BORONAD, Stéphane BOUQUET, Patrick CHAMOISEAU P. 7
Delphine DE VIGAN, Erri DE LUCA, Bret EASTON ELLIS
P. 8
Joël EGLOFF, Mathias ENARD
P. 9
Paul FOURNEL, Daniel FRANCO, Stephen FRY
P. 10
Claudie GALLAY, Armand GATTI, Valentine GOBY
P. 11
Jens Christian GRØNDAHL, Charles JULIET
P. 12
Yachar KEMAL, Jean-François KERVÉAN, Yasmina KHADRA
P. 13
Abdellatif LAÂBI, Marie-Hélène LAFON
P. 14
Milena MAGNANI, François MASPÉRO, Laurent MAUVIGNIER
P. 15
Cormac McCARTHY, Pierre MICHON
P. 16
François MOREL, Toni MORRISON, Valérie MRÉJEN
P. 17
Marie NDIAYE, Bernard NOËL
P. 18
Michel ONFRAY, Arturo PEREZ-REVERTE
P. 19
Claude PONTI, Michel QUINT, Jacques RÉDA
P. 20
Jørn RIEL, Marie-Sabine ROGER
P. 21
Isabelle ROSSIGNOL, Jean ROUAUD, Oliver SACKS
P. 22
Aki SHIMAZAKI, Arno SURMINSKI, Antonio TABUCCHI
P. 23
Jean TEULÉ, Michel C. THOMAS
P. 24
Tanguy VIEL, Juan VILLORO, Herjørg WASSMO
P. 25
LES TRADUCTEURS
Isabelle CARON, Bernard COMMENT, Jean-Luc DEFROMONT
P. 27
Guzine DINO, Christiane et David ELLIS, Aleth GAULON,
Alain GNAEDIG
P. 28
Pierre GUGLIELMINA, Jean GUILOINEAU
P. 29
Luce HINSCH, François HIRSCH, Suzanne JUUL et Bernard
SAINT BONNET, Édith de LA HÉRONNIÈRE
P. 30
Juliette PONCE, Jean-Pierre QUIJANO, Danièle VALIN,
Anne WICKE
P. 31
Compagnie des lecteurs
P. 33
LES ÉCRIVAINS
Kate ATKINSON
Née en 1951 à York en Écosse. Elle étudie la littérature anglosaxonne à l’Université de Dundee et y obtient son diplôme en
1974. Elle commence par exercer divers métiers dont celui
d’enseignante et écrit pour des magazines féminins. Son
premier roman remporte un important succès en GrandeBretagne ; Dans les coulisses du musée reçoit le prix Whitbread
First Novel Award en 1995 et le Whitbread Book of the year
Award. En France il est nommé meilleur roman de l’année par
la revue Lire. Il a été ensuite adapté à la radio, au théâtre et à
la télévision.
Kate Atkinson est l’auteur de romans, polars, nouvelles,
pièces de théâtre. Elle y critique la société anglaise, se penche
sur les névroses familiales et sur les côtés obscurs de l’être
humain. Dans un univers très réaliste, ses écrits laissent
cependant transparaître une douce folie sous-jacente peuplée
de personnages spectraux et situations étranges, le tout dans
un style incisif empreint d’un humour sarcastique.
À quand les bonnes nouvelles, Paris : Éditions de Fallois, 2008
Les Choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux, Paris :
Éditions de Fallois, 2006
La Souris bleue, traduit de l’anglais par Isabelle Caron, Paris :
Éditions de Fallois, 2004
C’est pas la fin du monde, Paris : Éditions de Fallois, 2003
Sous l’aile du bizarre, Paris : Éditions de Fallois, 2000
Pierre AUTIN-GRENIER
Né à Lyon, Pierre Autin-Grenier vit actuellement entre sa ville
natale et le Vaucluse.
Il commence par être employé de banque puis travaille dans les
assurances avant de tout quitter et de se consacrer à l’écriture.
Poète, écrivain, il a composé des recueils de poèmes, des
nouvelles et des romans. Il publie dans des revues et chez des
éditeurs de poésie tels Le Dé bleu et L’Arbre. Ses textes sont
accueillis dans La Nouvelle revue française puis publiés aux
éditions Gallimard.
En 2002, il obtient le Prix du Livre du département du Rhône,
en 2003 le Prix Alexandre Vialatte et en 2007 le Prix Léo Ferré
de la Ville de Grigny.
L’Ange au gilet rouge, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2007
Les Radis bleus, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2005
Friterie-Bar Brunetti, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2005
L’Éternité est inutile, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 2002
Toute une vie bien ratée, récits, Paris : Gallimard, 1997
Je ne suis pas un héros, Paris : Gallimard – L’Arpenteur, 1993
Saphia AZZEDINE
Née en 1980 à Agadir au Maroc, elle grandit à Ferney-Voltaire
en Suisse. Titulaire d’une licence de sociologie, elle part pour
une année sabbatique à Houston dans le Texas. De retour
en Suisse, elle s’installe à Genève où elle exerce le métier
d’assistante diamantaire puis devient journaliste et scénariste.
Son premier roman sort en 2008 ; Confidence à Allah est
rapidement adapté à la scène et fera bientôt l’objet d’un film
dont elle va signer la réalisation au cinéma avec Leïla Bakti.
Mon père est femme de ménage, Paris : Léo Scheer, 2009
Confidence à Allah, Paris : Léo Scheer, 2008
Franz BARTELT
Écrivain, poète et dramaturge né en 1949 dans l’Eure, il
grandit dans les Ardennes où il demeure encore aujourd’hui. Il
a publié plusieurs romans, des pièces de théâtre, des polars
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et de nombreux poèmes. Pendant quinze ans, il est contrôleur
dans une fabrique de papier et écrit une quarantaine de livres
dans ce même temps. Puis il devient journaliste pour la radio et
écrit des chroniques dans L’Ardennais, souvent des portraits
ciselés non dénués d’humour. À partir de 1985, il se consacre
exclusivement à son travail d’écrivain. Il est remarqué pour ses
romans noirs. En 2000, il reçoit le Prix de l’humour noir au
festival de Cognac pour Bottes rouges.
Petit éloge de la vie de tous les jours, Paris : Gallimard, 2009
Sur le zinc – Au café avec les écrivains, Paris : Gallimard, 2008
Nadada, Paris : Éditions La Branche, 2008
La Belle maison, Paris : Le Dilettante, 2008
Les Nœuds, Paris : Le Dilettante, 2008
Les Biscuits roses, Lille : La Fontaine, 2007
Henry BAUCHAU
Né en 1913 à Malines en Belgique, poète, dramaturge,
romancier et psychothérapeute, Henry Bauchau est l’auteur
d’une importante œuvre traduite dans l’Europe entière, aux
États-Unis ainsi que dans les pays d’Extrême-Orient. Son travail
d’écrivain est intimement lié aux événements traumatiques de
son enfance et est indissociable de son travail thérapeutique.
Après une enfance marquée par l’invasion allemande, il étudie
le droit et exerce dans le journalisme avant d’être mobilisé en
1939. Pendant la guerre, il fait partie de la résistance armée.
En 1946, il fonde une maison de distribution et d’édition à Paris.
Il suit une psychanalyse avec Blanche Jouve et devient à son
tour psychothérapeute. En Suisse, où il a vécu de nombreuses
années, il est formateur dans un institut pour jeunes filles qu’il
a lui-même fondé puis travaille dans un hôpital de jour.
Toute l’œuvre d’Henry Bauchau semble un acte de survie, une
tentative de reconstruction d’une identité déchirée. À 95 ans, il
reçoit le Prix du Livre Inter pour Le Boulevard périphérique.
Poésie complète, Arles : Actes Sud, 2009
Les Années difficiles - Journal 1972-1983, Arles : Actes Sud, 2009
Le Boulevard périphérique, Arles : Actes Sud, 2007
L’Enfant bleu, Arles : Actes Sud, 2004
La Déchirure, Arles : Actes Sud, 2003
Œdipe sur la route, Arles : Actes Sud, 2003
Jeanne BENAMEUR
Née en 1952 en Algérie d’un père tunisien et d’une mère
italienne. Son enfance est marquée par la guerre d’Algérie. En
1958, sa famille quitte l’Algérie pour rejoindre La Rochelle, ville
qui lui donne le goût des bateaux et de l’univers marin qui ne
cessera plus de la fasciner.
Très tôt Jeanne Benameur se passionne pour la lecture et écrit
contes et pièces de théâtre qu’elle monte pour ses amis. En
1992, elle devient enseignante de lettres et publie son premier
roman.
Elle vit entre Paris et La Rochelle se consacrant à l’écriture et
publiant théâtre, poésie, nouvelles, romans. Elle est également
directrice de collection aux éditions Thierry Magnier et Actes
Sud Junior.
En 2001, elle reçoit le Prix Unicef pour son roman Les Demeurées.
Elle travaille actuellement à l’adaptation pour la télévision de
son roman Présent ?.
Laver les ombres, Arles : Actes Sud, 2008
Le Ramadan de la parole, Arles : Actes Sud Junior, 2007
Présent ?, Paris : Denoël, 2006
Les Mains libres, Paris : Denoël, 2004
Ça t’apprendra à vivre, Paris : Denoël, 2003
Les Demeurées, Paris : Denoël, 2001
Olivier BORDAÇARRE
Comédien et dramaturge né en 1966 à Paris, Olivier Bordaçarre
vit actuellement dans le Cher. Son premier roman, Géométrie
variable, est publié en 2006. Par goût de l’oulipo, dans le même
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4e édition des mille lectures d’hiver
esprit que La Disparition de Georges Pérec qui se contraint à
écrire un roman où le ‘e’ est absent, Olivier Bordaçarre nous
livre dans Géométrie variable un récit où le ‘c’ a disparu.
Depuis 1994 il écrit, joue et met en scène des pièces comme
Cartons, Dis ?, ainsi qu’Alfred et Gâpette.
Régime sec, Paris : Fayard, 2008
Protégeons les hérissons, Paris : La Diseuse, 2007
Géométrie variable, Paris : Fayard, 2005
Valérie BORONAD
Née en 1969 dans le sud de la France. Très tôt, elle se plonge
dans les livres et écrit nouvelles, poèmes, saynètes et romans.
Dans sa jeunesse, elle tient une correspondance avec Simone
de Beauvoir qui suit son travail et l’encourage dans ses
projets.
Une fois diplômée d’une école de commerce, elle change de
voie pour se diriger vers le théâtre. En parallèle de ses cours
de pratique théâtrale, elle présente l’agrégation en candidat
libre puis devient professeur dans l’enseignement supérieur.
Avec son mari, comédien et metteur en scène, elle co-dirige la
Compagnie Cache-Cache – Artéfact.
Avec son premier roman, Les Constellations du hasard, elle
reçoit le Prix Carrefour Savoirs en 2008.
Los Demonios, Paris : Belfond, 2009
Les Constellations du hasard, Paris : Belfond, 2008
Stéphane BOUQUET
Poète, traducteur né en 1967. Il suit des études d’économie
et de sociologie puis devient critique littéraire pour Libération
et critique de cinéma dans différentes revues, notamment
Les Cahiers du cinéma. Il a animé avec Laurent Goumarre
l’émission Studio Danse de France Culture. Également
scénariste, il travaille avec Sébastien Lifshitz et interprète
certains rôles dans ses films.
En tant que danseur, il a participé en 2002 à la création
Déroutes de la chorégraphe Mathilde Monnier.
Il a publié quatre recueils de poésies et a traduit Le Sortilège
du poète américain Robert Creeley.
Un peuple, Seyssel : Champ Vallon, 2007
Le Mot frère, Seyssel : Champ Vallon, 2005
Un monde existe, Seyssel : Champ Vallon, 2002
Dans l’année de cet âge (108 poèmes pour & les proses
afférentes), Seyssel : Champ Vallon, 2001
Patrick CHAMOISEAU
Né en 1953 à Fort-de-France en Martinique. Il étudie le droit
et l’économie sociale puis devient travailleur social, d’abord en
métropole puis en Martinique.
Il s’intéresse aux formes culturelles qui tiennent de moins
en moins de place sur son île natale ; son premier roman,
Chroniques des sept misères qui paraît en 1986, met l’accent
sur cette préoccupation. Il y utilise un langage hybride et
redécouvre le dynamisme de la langue créole qu’il dut
abandonner à l’école primaire.
En 1989 il publie Éloge de la créolité, manifeste écrit avec Jean
Bernabé et Raphaël Confiant.
C’est avec la parution de Texaco, qui obtient le Prix Goncourt
en 1992, que Patrick Chamoiseau est reconnu comme une
des figures centrales de la littérature antillaise.
Il est également l’auteur d’une chronique autobiographique,
Antan d’enfance, récompensée par le Grand Prix Carbet de
la Caraïbe.
Dans Écrire en pays dominé et L’Esclave vieil homme et le
molosse, il partage son point de vue d’auteur et de citoyen
engagé et donne une analyse de la situation culturelle des
Antilles.
Allers-Retours, Paris : Téraèdre, 2009
Les Neuf consciences de Malfini, Paris : Gallimard, 2009
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L’Intraitable beauté du monde – Adresse à Barack Obama,
Paris : Galaade, 2009
Un dimanche au cachot, Paris : Gallimard, 2007
À bout d’enfance, Paris : Gallimard, 2005
Biblique des derniers gestes, Paris : Gallimard, 2002
Delphine DE VIGAN
Née en 1966 à Boulogne-Billancourt. Elle exerce de nombreux
métiers puis travaille pendant une dizaine d’années comme
directrice d’études dans un institut de sondages. À cette
période, c’est la nuit après sa journée de travail qu’elle écrit.
Son premier roman, Jour sans faim, qui paraît sous le nom de
Lou Delvig, est un roman autobiographique sur le combat puis
la guérison d’une adolescente anorexique.
Les Jolis garçons est publié en 2005 sous son vrai nom,
comme les romans qui suivront.
À partir de 2007, elle se consacre exclusivement à l’écriture
de son cinquième roman. Elle reçoit cette même année le
Prix des libraires pour No et moi et obtient le Prix du Rotary
International en 2008.
Les Heures souterraines, Paris : Jean-Claude Lattès, 2009
No et moi, Paris : Jean-Claude Lattès, 2007
Un soir de décembre, Paris : Jean-Claude Lattès, 2005
Les Jolis garçons, Paris : Jean-Claude Lattès, 2005
Un jour sans faim, Paris : Grasset, 2001 – sous le nom de Lou
Delvig
Erri DE LUCA
Erri de Luca naît à Naples en 1950 dans une famille de
la moyenne bourgeoisie italienne. En 1968 il vit à Rome
et s’engage dans le mouvement d’extrême gauche Lotta
continua. Il en sera membre jusqu’à sa dissolution douze ans
plus tard. Il repousse ainsi la carrière de diplomate qui lui était
destiné. Il devient ouvrier chez Fiat, manutentionnaire dans un
aéroport, chauffeur de camions, maçon sur divers chantiers
italiens, français et africains.
Il écrit dès l’âge de vingt ans. En 1989, lorsque son premier
roman, Non ora non qui, est publié, il travaille dans le bâtiment.
Alpiniste passionné, il écrit des articles sur la montagne dans
La Repubblica, Il Manifesto ; son roman Sur les traces de Nives
est le récit d’une nuit où il engage de longues conversations
avec l’alpiniste Nives Meroi avec qui il entreprend l’ascension
de l’Himalaya.
Parce qu’il est fasciné par la Bible sans pour autant être
croyant, il apprend l’hébreu ancien. Il traduit certains textes et
lit des passages chaque jour.
Il parle également couramment le français, l’anglais, le yiddish,
le russe, le kiswahili.
En 1994, il reçoit le Prix France Culture pour Acide, Arc-en-Ciel
et en 2002, le Prix Laure Bataillon pour Trois Chevaux (remis
conjointement à sa traductrice Danièle Valin). La même année,
il est lauréat du Prix Femina étranger pour Montedidio.
Au Nom de la mère, Paris : Gallimard, 2006
Sur les traces de Nives, Paris : Gallimard, 2006
Comme une langue au palais, Paris : Gallimard, 2006
Essais de réponse, Paris : Gallimard, 2005
Noyau d’olive, Paris : Gallimard, 2004
Le Contraire de un, Paris : Gallimard, 2004
Trois chevaux, traduit de l’italien par Danièle Valin, Paris :
Gallimard, 2001
Bret EASTON ELLIS
Né en 1964 à Los Angeles dans une famille aisée, il fuit la
Californie et son univers qu’il réprouve, pour suivre des études
dans le New Hampshire. À 21 ans, il se fait connaître avec la
sortie de son premier roman, Moins que zéro, qu’il débute lors
d’un cours d’écriture créative à l’université.
Ses cinq romans et son recueil de nouvelles, s’ils sont
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4e édition des mille lectures d’hiver
indépendants, sont fortement liés. Ils dépeignent une jeunesse
américaine riche et désœuvrée évoluant dans un monde de
consommation, superficiel, où la cocaïne coule à flot et où les
adultes sont absents et concupiscents. À la fois satiriques,
ironiques et terrifiantes, ses œuvres décrivent une époque
qu’il juge complètement corrompue. Dans Lunar Park, son
dernier roman, ses personnages ont grandi. La quarantaine,
ils continuent d’évoluer dans une société d’apparat et de
décadence.
Si ses romans se rapprochent d’une écriture cinématographique, la plupart d’entre-eux ont aussi fait l’objet d’une
adaptation pour le grand écran.
Bret Easton Ellis travaille actuellement avec le réalisateur Gus
Van Sant sur le scénario de The Golden Suicides qui s’inspire
du suicide du couple d’artistes américains Theresa Duncan et
Jeremy Blake.
Lunar Park, traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre
Guglielmina, Paris : Robert Laffont, 2005
Glamorama, Paris : Robert Laffont, 2000
American Psycho, Paris : Seuil, 1997
Zombies, Paris : Robert Laffont, 1996
Les Lois de l’attraction, Paris : Christian Bourgois, 1988
Moins que zéro, Paris : Christian Bourgois, 1986
Joël EGLOFF
Né en 1970 en Moselle, il vit actuellement à Paris.
Il étudie l’histoire à l’Université de Strasbourg puis s’inscrit
dans une école de cinéma à Paris. Ses études terminées, il
exerce différents métiers dans l’audiovisuel, devient assistantréalisateur et écrit en parallèle des scénarios. Son premier
roman Edmond Ganglion et fils est récompensé par le Prix
Alain-Fournier en 1999. C’est à partir de cette année-là qu’il
se consacre exclusivement à l’écriture.
En 2003, il reçoit le Grand Prix de l’humour noir pour Ce que
je fais là assis par terre et en 2005, le Prix du Livre Inter pour
L’Étourdissement.
L’Homme que l’on prenait pour un autre, Paris : BuchetChastel, 2008
L’Étourdissement, Paris : Buchet-Chastel, 2005
Ce que je fais là assis par terre, Paris : Buchet-Chastel, 2003
Les Ensoleillés, Monaco : Le Rocher, 2000
Edmond Ganglion et fils, Paris : Buchet-Chastel, 1999
Mathias ENARD
Né en 1972 à Niort il part étudier, après l’obtention du
baccalauréat, l’arabe et le persan à l’Institut National des
Langues et Civilisations Orientales à Paris. Il passe ensuite un
doctorat au CNRS dans la section monde iranien. À partir de
1993, il voyage dans de nombreuses villes méditerranéennes :
Téhéran, Le Caire, Damas, Soueida, Beyrouth, Tunis, pour
finalement s’installer à Barcelone en 2000. Il commence par
exercer les professions de professeur de français, de persan,
d’arabe, il devient traducteur, interprète, instructeur auprès de
policiers catalans, journaliste culturel.
Depuis son arrivée à Barcelone, Mathias Enard a pour projet
de s’inspirer de l’ensemble de ses récits de voyages afin de
peindre une fresque historique de la Méditerranée. Son premier
roman, La Perfection du tir, paraît en France en 2003 et reçoit
le Prix des cinq Continents de la Francophonie et le Prix Edmée
de La Rochefoucault. Ce roman contient déjà les prémices
de cette grande épopée de l’histoire méditerranéenne du XXe
siècle qu’est Zone qui paraît en 2008.
Mathias Enard anime plusieurs revues culturelles, participe au
comité de rédaction de la revue Inculte à Paris et continue
d’enseigner l’arabe à l’Université de Barcelone.
Zone, Arles : Actes Sud, 2008
Bréviaire des artificiers, Paris : Verticales, 2007
Remonter l’Orénoque, Arles : Actes Sud, 2005
La Perfection du tir, Arles : Actes Sud, 2003
4e édition des mille lectures d’hiver
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Paul FOURNEL
Né en 1947 à Saint-Étienne. Il étudie à l’École Normale
Supérieure de Saint-Cloud puis passe un doctorat sur Le
Guignol lyonnais classique. Spécialiste de Raymond Queneau,
il entre à l’OuLiPo en 1972 et en devient le président en
2003.
Écrivain, Paul Fournel a également tenu des postes à haute
responsabilité dans de nombreuses maisons d’édition ; il
dirige notamment les éditions Ramsay puis Seghers de 1987
à 1992. Il a également été directeur de plusieurs instituts
culturels en France et à l’étranger, et de la Société des Gens
de Lettres. Parallèlement à cet engagement dans la défense
des métiers du livre, il ne cesse d’avoir une activité dense et
régulière d’écrivain.
Il écrit des romans, des poèmes, des livres pour enfants, des
nouvelles et des essais.
Cycliste passionné, il écrit pour la presse et couvre le Tour
de France en 1996 pour L’Humanité. Il compose également
pendant dix semaines des nouvelles qui seront publiées dans
le journal L’Alsace.
Courbatures, Paris : Seuil, 2009
Méli-Vélo – Abécédaire amoureux du vélo, Paris : Seuil, 2008
Les Mains dans le ventre, suivi de Foyer jardin, Arles : Actes
Sud, 2008
Chamboula, Paris : Seuil, 2007
À la ville comme à la campagne (deux vocations ratées), Paris :
Après la lune, 2006
Poils de cairote, Paris : Seuil, 2004
Toi qui connais du monde, Paris : Mercure de France, 1997
Daniel FRANCO
Né en 1968 en Belgique, il vit actuellement à Bruxelles.
Philosophe, traducteur, critique, Daniel Franco est l’auteur de
nombreux textes publiés dans différentes revues. Son premier
livre, Je suis cela, paraît aux éditions Argol en 2008.
Grand lecteur de poésie et de littérature, attaché à l’oralité
du théâtre, il ne cache pas l’influence de grands écrivains qui
apparaît au sein d’une écriture dense et singulière.
Constitué de fragments entre événements autobiographiques
et fiction, Je suis cela s’inspire par touches successives de
Montaigne, Kleist, Proust, Barthes ou d’auteurs qui lui sont
plus contemporains comme Valérie Mréjen.
Je suis cela, Paris : Argol, 2008
Face[s] collectif, Paris : Argol, 2007
Stephen FRY
Né en 1957 à Londres. Il suit des études à l’Université de
Cambridge où il obtient un diplôme de littérature anglaise et
intègre la troupe amateur de théâtre Cambridge Footlight où
il rencontre Hugh Laurie. C’est avec ce dernier qu’il se fait
connaître en tant que comédien en formant le duo comique
‘Fry and Laurie’. Stephen Fry est à la fois comédien (théâtre,
télévision, cinéma), scénariste, réalisateur, animateur de radio
et de télévision, chroniqueur de presse écrite. Il est également
connu au Royaume-Uni en tant que narrateur de livres audio.
Il travaille régulièrement sur des adaptations cinématographiques de classiques de la littérature.
En 1981, il se lance dans l’écriture en publiant une pièce
de théâtre : Me and my girl. Son premier roman The Liar
(Mensonges, mensonges) paraît en Angleterre en 1991.
En 2006, il fait une percée dans le monde documentaire avec
La Vie secrète des maniaco-dépressifs.
Le Faiseur d’histoire, Lyon : Les Moutons électriques, 2009
Mensonges, mensonges, Paris : Belfond, 2002
L’Île du Dr Mallo, Paris : Belfond, 2002
L’Hippopotame, traduit de l’anglais par Christiane et David
Ellis, Paris : Belfond, 2000
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4e édition des mille lectures d’hiver
Claudie GALLAY
Née en 1961 à Bourgoin-Jallieu, Claudie Gallay grandit dans
la campagne dauphinoise de la ferme familiale. Plutôt solitaire
et silencieuse, elle découvre le plaisir de la lecture grâce à la
bibliothèque de son collège. Elle y découvre et apprécie des
auteurs comme Marguerite Duras, Sylvie Germain, Christian
Bobin, Charles Juliet ou Jacques Prévert.
Elle est institutrice dans une école du Vaucluse à Sérignan-duComtat deux jours par semaine. Elle consacre le reste de son
temps à l’écriture et la peinture.
Son premier roman, L’Office des vivants, paraît en 2001.
Si ses œuvres ne sont pas autobiographiques, elles sont
cependant fortement empreintes d’événements, de rencontres,
de souvenirs marquants de sa vie. Elle emporte partout avec
elle de petits carnets où elle note impressions, idées de
personnages dont elle s’inspire pour écrire ses romans.
Les Déferlantes, son cinquième roman, devient rapidement
un succès grâce à des libraires enthousiastes et un bouche à
oreille important ; elle reçoit de nombreux prix littéraires ce qui
lui permet d’envisager de se consacrer à l’écriture.
L’adaptation au cinéma des Déferlantes est prévue pour 2010.
Les Déferlantes, Rodez : Le Rouergue, 2008
Dans l’or du temps, Rodez : Le Rouergue, 2006
Seule Venise, Rodez : Le Rouergue, 2004
Les Années cerises, Rodez : Le Rouergue, 2004
Mon amour, ma vie, Rodez : Le Rouergue, 2002
L’Office des vivants, Rodez : Le Rouergue, 2000
Armand GATTI
Né Dante Gatti en 1924 à Monaco d’un père éboueur immigré
italien et d’une mère femme de ménage. Son enfance est très
modeste.
Maquisard en Corrèze, il est arrêté et déporté au camp de
concentration de Linderman en 1943. En 1946, il devient
journaliste de presse écrite pour de nombreuses publications
dont Le Parisien libéré, France Soir, L’Express, Paris Match.
Il couvre de nombreuses guerres et des procès sur la
collaboration. En 1954, il obtient le Prix Albert Londres pour
son reportage Envoyé spécial dans la cage aux lions.
Il se lie d’amitié avec André Michaux, Pierre Boulez, Kateb
Yacine, Issiakhem.
Il aime la poésie avec passion. Pour lui le langage est d’abord
un combat et son écriture est porteuse de son engagement.
Armand Gatti propose une langue poétique à travers ses
activités de réalisateur (L’Enclos, El Orto Cristobal...) de
scénariste, de metteur en scène, de dramaturge (La Vie
imaginaire de l’éboueur Auguste Geai, V. comme Vietnam...).
Il est l’auteur d’une œuvre considérable dans ces différents
domaines.
Le Poisson noir ; un homme seul, Lagrasse : Verdier, 2009
Les Arbres de Ville-Evrard lorsqu’ils deviennent passage des
cigognes dans le ciel, Lagrasse : Verdier, 2009
Le Couteau-toast d’Évariste Galois, Lagrasse : Verdier, 2008
Premier voyage maya avec surréalistes à bord, Paris : Éditions
Syllepse, 2006
La Parole errante, Lagrasse : Verdier, 1999
L’Enfant-rat, Lagrasse : Verdier, 1997
Valentine GOBY
Née en 1974 à Grasse où elle passe toute son enfance, elle
reste très attachée à sa région d’origine. Après des études à
Sciences-Po, elle effectue plusieurs voyages humanitaires au
Vietnam et aux Philippines. Elle a fondé un collectif d’écrivains,
baptisé L’écrit du cœur, qui a pour but de soutenir des actions
de solidarité.
Elle est professeur de français et de théâtre au collège et
également pigiste.
Son activité de romancière est partagée entre littérature
jeunesse et adulte.
4e édition des mille lectures d’hiver
11
En 2002, elle est lauréate de la bourse jeunes écrivains de la
Fondation Hachette.
Qui touche à mon corps je le tue, Paris : Gallimard, 2008
Petit éloge des grandes villes, Paris : Gallimard, 2007
L’Échappée, Paris : Gallimard, 2007
Manuelo de la Plaine, Paris : Gallimard, 2007
L’Antilope blanche, Paris : Gallimard, 2005
Jens Christian GRØNDAHL
Né en 1959 à Copenhague au Danemark. Il suit une formation
de réalisateur à l’École danoise de cinéma. À la suite de ses
études il travaille pour un journal puis publie son premier roman
en 1985. Ses livres sont connus pour leur univers brumeux
où les mêmes obsessions reviennent inlassablement : la
confusion des sentiments, la nostalgie d’un passé et d’une
innocence perdus, la désillusion face aux relations du couple
moderne, les amours manquées. C’est avec Lucca qu’il se fait
connaître au-delà des frontières du Danemark.
Jens Christian Grøndahl s’implique dans le débat public
intellectuel et au sein du Centre P.E.N danois (Poètes,
Essayistes, Nouvellistes : association d’écrivains de dimension
internationale) dont il a été le président de 1995 à 1998. Ses
préoccupations et engagements se ressentent jusque dans
son écriture et l’univers de certains de ses romans.
Il a également écrit divers essais, pièces de théâtre et
radiophoniques, et a reçu de nombreux prix au Danemark et
à l’étranger.
Les Mains rouges, Paris : Gallimard, 2009
Piazza Bucarest, Paris : Gallimard, 2007
Sous un autre jour, Paris : Gallimard, 2005
Virginia, traduit du danois par Alain Gnædig, Paris : Gallimard,
2004
Bruits du cœur, Paris : Gallimard, 2002
Silence en octobre, Paris : Gallimard, 1999
Été indien, Paris : Le Serpent à plumes, 1996
Charles JULIET
Né en 1932 dans l’Ain à Jujurieux. Sa mère, internée en
hôpital psychiatrique, décède alors qu’il n’est qu’un enfant. Il
est élevé par ses parents adoptifs dans un milieu paysan. En
1946, il entre dans le pensionnat de l’École militaire d’Aix-enProvence souffrant de la solitude et de la distance qu’il perçoit
entre lui et les autres pensionnaires. À 20 ans, il débute des
études de médecine qu’il abandonnera pour se consacrer à
l’écriture. À 23 ans, il commence à lire et ressent le besoin vital
d’écrire, nécessité qu’il relie à son histoire personnelle. Pour
Charles Juliet l’acte d’écrire est obsessionnel, essentiel pour
se rassembler, se sortir de pensées suicidaires. Son écriture
véhicule une souffrance liée à l’enfance, l’adolescence, évoque
la déchirure tout en allant vers une universalité.
Il travaille pendant de nombreuses années sur le manuscrit de
Journal dont le premier tome sera publié en 1978. Son premier
livre, Fragments, sera publié en 1972.
Charles Juliet écrit des poèmes, fragments, romans, pièces
de théâtre, formes qui s’imposent d’elles-mêmes plus que
résultant d’un choix délibéré.
L’Année de l’éveil, son premier récit d’inspiration
autobiographique connaîtra un large succès et sera adapté
très rapidement au cinéma.
Lumières d’automne, Paris : P.O.L, 2009
Au pays du long nuage blanc, Paris : P.O.L, 2005
Une joie secrète, Montélimar : Voix d’encre, 2002
Bribes pour un double, Paris : Arfuyen, 2001
Rencontres avec Samuel Beckett, Paris : P.O.L, 1999
Failles, Remoulins-sur-Gardon : Jacques Brémond, 1995
L’Œil se scrute, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 1976
Rencontres avec Bram van Velde, Saint-Clément-de-Rivière :
Fata Morgana, 1973
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4e édition des mille lectures d’hiver
Yachar KEMAL
Né Kemal Sadïk Göghçeli en 1922 à Hémité en Turquie. Fils
de paysans d’origine kurde, il n’a que quatre ans quand il
assiste au meurtre de son père par l’un de ses frères adoptifs.
Il grandit dans un ancien lieu de campement de nomades où le
récit de contes rythme son quotidien. Dès 11 ans, il se fait une
place parmi les plus grands poètes. À 14 ans, il doit rejoindre
la ville d’Adana pour travailler à l’usine. Il entre rapidement
en politique et, accusé d’activités subversives, il passe un an
en prison. Acquitté, il ne cessera pourtant d’être traqué ce
qui l’obligera à exercer une quarantaine de métiers différents
avant même d’avoir 30 ans. Il devient écrivain public et publie
sa première nouvelle en 1941 : Une sale histoire.
En 1951, il rejoint Istanbul où il travaille pour le quotidien La
République et adopte son actuel pseudonyme. En 1952, il
publie son premier recueil de nouvelles et se fait ainsi connaître.
Mèmed le mince paraît d’abord en feuilleton puis sous forme
de roman pour lequel il obtient le Prix du Premier Roman en
1955. Ses romans sont inspirés de la difficulté de vivre dans
sa région natale et des légendes des monts Taurus. Il écrit
également des articles de presse et des scénarios.
Une histoire d’île – Tome 1, Paris : Gallimard, 2004
La Légende du mont Ararat, Paris : Gallimard, 1998
Salman le solitaire, Paris : Gallimard, 1995
Le Retour de Mèmed le mince, Paris : Gallimard, 1986
Alors les oiseaux sont partis, Paris : Gallimard, 1983
Mèmed le mince, traduit du turc par Guzine Dino, Paris :
Gallimard, 1975
Jean-François KERVÉAN
Né en 1962 à Paris, Jean-François Kervéan est journaliste,
chroniqueur littéraire et écrivain.
En 1994, il reçoit le Prix du premier roman pour La Folie
du moment. Deux ans plus tard c’est le Prix Renaudot des
lycéens qui récompense L’Ode à la Reine.
Jean-François Kervéan est également connu pour avoir été le
co-auteur de biographies de Loana, Michel Drucker et Hervé
Villard.
Il vit actuellement entre Paris et Moscou.
Une saison chez Mickey, Paris : Fayard, 2008
Mais qu’est-ce qu’on va faire de toi ?, co-écrit avec Michel
Drucker, Paris : Robert Laffont, 2007
Vingt fois toi et moi, Paris : Pauvert, 1999
L’Ode à la Reine, Paris : Calmann-Lévy, 1996
La Folie du moment, Paris : Calmann-Lévy, 1994
Yasmina KHADRA
De son vrai nom Mohamed Moulessehoul, né en 1955 à
Kenadsa dans le Sahara algérien d’un père infirmier et d’une
mère nomade.
Il a neuf ans quand son père l’envoie dans une école militaire
afin qu’il devienne officier.
En 1973, il termine son premier recueil de nouvelles Houria qui
paraîtra onze ans plus tard.
Il commence par publier ses écrits sous son vrai nom, puis il
adopte son pseudonyme ; d’une part pour échapper à une
forme d’autocensure, d’autre part pour rendre hommage au
courage des femmes algériennes et en particulier à sa femme
dont il adopte les deux prénoms.
Il est l’auteur de nombreux polars, de romans, où il évoque
l’histoire de son temps, la bêtise humaine, où il critique la
culture de la violence.
Il installe son récit dans son Algérie natale, en Afghanistan,
évoque la guerre en Irak, la descente aux enfers de la
Palestine.
Il a choisi d’écrire en français ; son écriture s’appuie sur une
langue lyrique, précise.
En 2000, après trente-six ans de vie militaire, il quitte l’armée,
se consacre à l’écriture et part s’installer l’année suivante avec
4e édition des mille lectures d’hiver
13
sa famille, en France, à Aix-en-Provence. Il publie L’Écrivain où
il révèle son identité, puis L’Imposture des mots qui explique
sa démarche.
Il est depuis 2005 directeur du Centre culturel algérien à Paris.
Ce que le jour doit à la nuit, Paris : Julliard, 2008
Les Sirènes de Bagdad, Paris : Julliard, 2006
L’Attentat, Paris : Julliard, 2005
La Part du mort, Paris : Julliard, 2004
L’Imposture des mots, Paris : Julliard, 2002
L’Écrivain, Paris : Julliard, 2001
À quoi rêvent les loups, Paris : Julliard, 1999
Abdellatif LAÂBI
Supposé né en 1942 à Fès au Maroc. Il entre à l’école francomusulmane puis à l’Université de Rabat où il étudie la littérature
française.
En 1963, il participe à la création du théâtre universitaire
marocain. Il enseigne le français au lycée de Rabat et en 1966,
il fonde avec Mohammed Khaïr-Eddine et Mostafa Nissaboury
la revue Souffles. Toute la nouvelle création littéraire marocaine
foisonnante s’y retrouve et accède à un rayonnement hors
des frontières marocaines. Cette revue militante se radicalisera
rapidement ce qui impliquera son interdiction. En 1972,
Abdellatif Laâbi, qui en était le directeur, est arrêté. Pendant
son long séjour en prison, il écrit de nombreux poèmes et
lettres. Une fois sorti de prison, il raconte son expérience
carcérale dans Le Chemin des Ordalies. Il s’installe en France
en 1985.
Abdellatif Laâbi, romancier, poète, traducteur de la langue
française, publie en 1970 une anthologie des poètes
palestiniens.
Tribulations d’un rêveur attitré, Paris : La Différence, 2008
Les Rides du lion, Paris : La Différence, 2007
L’Automne promet, Paris : La Différence, 2003
Les Fruits du corps, Paris : La Différence, 2003
L’Étreinte du monde, Paris : La Différence, 2001
Les Rêves sont têtus. Écrits politiques, Paris : ParisMéditerranée, 2001
Marie-Hélène LAFON
Née en 1962 à Aurillac dans le Cantal, elle passe les dix-huit
premières années de sa vie dans la ferme familiale. Elle sera
ensuite pensionnaire à Saint-Flour.
Agrégée de grammaire, professeur de lettres, de latin et de
grec, elle enseigne et vit à Paris.
Auteur d’une dizaine de romans et de nouvelles, elle aime les
écritures travaillées comme celle de Michon, Bergounioux,
Millet. On retrouve ce goût dans son propre travail. MarieHélène Lafon est une perfectionniste, chaque mot,
ponctuation, description est dans cette exigence. La langue
est un matériau travaillé dans le souci du détail. Il y a une voix,
un style qui se dégage de ses romans où les personnages
silencieux, dans une certaine mise à distance, évoluent dans
un univers en pleine désuétude, mettant au cœur du récit la
question du corps. Le corps devient le langage premier de ses
personnages, interrogeant également à travers lui, la maladie,
le traumatisme, la mort.
En 2001, elle obtient le Prix Renaudot des lycéens pour Le
Soir du chien.
Son dernier roman L’Annonce, qui se déroule dans l’univers
rural du Cantal, a obtenu le Prix Pages des Libraires 2009.
L’Annonce, Paris : Buchet-Chastel, 2009
Les Derniers Indiens, Paris : Buchet-Chastel, 2008
Le Village et enfin, St-Pourçain-sur-Sioule : Bleu Autour, 2008
Organes, Paris : Buchet-Chastel, 2006
Mo, Paris : Buchet-Chastel, 2005
Sur la photo, Paris : Buchet-Chastel, 2003
Liturgie, Paris : Buchet-Chastel, 2002
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4e édition des mille lectures d’hiver
Milena MAGNANI
Née en 1964 à Bologne en Italie, elle suit des études de
sciences politiques et sociales. Une fois diplômée, elle devient
éducatrice en service psychiatrique. Elle s’investit en parallèle
dans les secteurs éducatifs et sociaux.
En 1993, elle publie son premier roman, L’Albero senza radici.
Elle se tourne vers le théâtre et le cinéma après la parution
en 1996 de son deuxième roman Dello volte il vento. Elle est
l’auteur de nombreuses pièces de théâtre, dont Lotta d’Angeli
qui sera montée dans plusieurs théâtres européens. En 2000,
elle réalise son premier film Anarchie : quel che resta de liberté,
égalité, fraternité et se retrouve finaliste au festival du film de
Genève. En 2002, elle écrit les dialogues du moyen-métrage
d’Andrea Adriatico, L’Auto del silenzio.
Le Cirque chaviré est son troisième roman et le premier à
paraître en France.
Le Cirque chaviré, traduit de l’italien par Jean-Luc Defromont,
Paris : Liana Levi, 2009
François MASPÉRO
Né en 1932 à Paris. Sa famille fait partie de la résistance et
son enfance est marquée par la déportation de son père et de
sa mère, par la torture puis l’exécution de son frère. Son père
décède dans le camp de concentration de Buchenwald et sa
mère en reviendra traumatisée.
À 16 ans, François Maspéro voyage à travers une Allemagne
détruite et rate sa scolarité.
À 22 ans, il se marie et devient propriétaire de sa première
librairie qu’il quitte pour s’installer dans une autre librairie qu’il
baptise ‘La joie de lire’. Elle sera le siège de débats engagés
au point de la mettre en péril. Elle fermera en 1975.
En 1959, il se lance dans l’édition ; ses partis pris sur la guerre
d’Algérie lui valent l’interdiction d’une quinzaine de livres.
En 1973, il tente de se suicider. À partir de 1984, il entreprend
toute une série de voyages sur des terres de conflits dont il
rapporte des reportages. Il y a chez François Maspéro un
besoin vital de constamment témoigner.
Son premier livre, Le Sourire du chat, paraîtra en 1984. Roman
très proche de l’autobiographie, l’auteur relate les tragédies de
son enfance.
Il est aussi traducteur de l’anglais, de l’italien et de l’espagnol.
Des saisons au bord de la mer, Paris : Seuil, 2009
Le Vol de la mésange, Paris : Seuil, 2006
L’Ombre d’une photographe, Gerda Taro, Paris : Seuil, 2006
Les Abeilles et la guêpe, Paris : Seuil, 2002
Balkan-Transit, Paris : Seuil, 1997
La Plage noire, Paris : Seuil, 1995
Laurent MAUVIGNIER
Né en Touraine en 1967, il est issu d’une famille paysanne.
À huit ans, suite à une appendicite, il est contraint à de réguliers
séjours à l’hôpital où il découvre le plaisir de la lecture et de
l’écriture. Son père meurt lorsqu’il est au collège. Ses résultats
scolaires en pâtissent et son souhait d’entrer au lycée ne peut
se réaliser. Il poursuit son cursus par un BEP comptabilité
dans lequel il ne se sent pas à sa place. Au bout de quelques
mois il décide de passer le concours de l’école des BeauxArts qu’il obtient.
Il s’inscrit ensuite en lettres à l’université, puis quitte Tours pour
Paris où il obtient une licence d’arts plastiques. De retour à
Tours, il se donne un an pour écrire son premier roman.
En 1999, Loin d’eux est publié. Dans ses récits, Laurent
Mauvignier aime à donner la parole à ceux qui ne l’ont plus à
travers un tissage de monologues.
Il obtient le Prix du Livre Inter pour Apprendre à finir en 2000 et
en 2006, le Prix du roman Fnac pour Dans la foule.
Laurent Mauvignier lie l’histoire individuelle à l’histoire collective.
Si dans ses romans la guerre d’Algérie apparaît en filigrane,
dans Des hommes paru en 2009, elle est au cœur du récit à
4e édition des mille lectures d’hiver
15
travers les monologues d’hommes qui en reviennent.
De 2008 à 2009 il est en résidence à la Villa Médicis.
Des hommes, Paris : Minuit, 2009
Dans la foule, Paris : Minuit, 2006
Le Lien, Paris : Minuit, 2005
Seuls, Paris : Minuit, 2004
Ceux d’à côté, Paris : Minuit, 2002
Apprendre à finir, Paris : Minuit, 2000
Loin d’eux, Paris : Minuit, 1999
Cormac McCARTHY
Né Charles McCarthy en 1933 aux États-Unis dans le Rhode
Island au sein d’une famille catholique d’origine irlandaise. En
1937, sa famille s’installe dans le Tennessee, au Sud des ÉtatsUnis. Il y passe sa scolarité. En 1953, il quitte l’université pour
l’Armée de l’Air où il restera quatre ans. Puis il reprend ses
études d’Arts et commence à écrire ses premiers romans.
En 1965, il reçoit le Prix Faulkner pour son premier roman, Le
Gardien du verger.
Cormac McCarthy est un écrivain du Sud, son écriture en
porte l’identité. Il fait de ce territoire celui de ses tragédies.
Il exprime le refus des valeurs modernes de l’Amérique
industrielle, évoque une société naufragée dans laquelle la
valeur de l’humain a de moins en moins de place, un monde
dans lequel la vie communautaire s’effondre. La nature n’est
plus édénique mais elle est au contraire hostile et peuplée
d’êtres malfaisants dont l’homme n’est pas l’un des moindres.
On retrouve dans ses romans des références à la Bible, qui est
pour Cormac McCarthy une source d’inspiration.
Son dernier roman La Route obtient le prix Pulitzer en 2006 et
est adapté au cinéma à la fin de l’année 2009.
La Route, traduit de l’anglais (États-Unis) par François Hirsch,
Paris : L’Olivier, 2008
Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme, Paris : L’Olivier,
2007
De si jolis chevaux, Arles : Actes Sud, 2001
Des villes dans la plaine (La Trilogie des confins III), Paris :
L’Olivier, 1999
Méridiens de sang, Paris : L’Olivier, 1998
L’Obscurité du dehors, Arles : Actes Sud, 1994
Pierre MICHON
Né en 1945 aux Cards dans la Creuse, il est élevé par sa mère,
institutrice. Il fait ses études secondaires au lycée de Guéret
où il est interne puis entre à l’Université de Clermont-Ferrand.
Il obtient une licence de lettres et commence un mémoire de
maîtrise sur le théâtre d’Antonin Artaud.
Pendant trois ans il sera comédien au théâtre, s’engageant
auprès d’Alain Françon, où il jouera entre autre le rôle de
Pozzo dans En Attendant Godot.
Il sera ensuite gardien d’hôtel puis professeur de français
langue étrangère à la Chambre de commerce et d’industrie
du Loiret.
Il commence à écrire à partir de 1977 ; il a 37 ans lorsque son
premier roman, Vies minuscules, est publié. Il obtient le Prix
France Culture.
Pierre Michon, dont l’écriture est dense, précise, s’inspire
à la fois des pratiques anciennes de la littérature (portraits,
récits hagiographiques), de certains événements de sa vie, de
l’identité portée par sa région natale. La langue est exigeante,
la forme est elliptique et les récits naissent souvent après de
longues années de maturation, de documentation et d’écriture.
Son dernier roman, Les Onze, obtient le Grand prix du roman
de l’Académie française en octobre 2009.
À Avignon en 2010 il renouera avec le théâtre, interprétant le
rôle de Jean de Gand dans La Tragédie du roi Richard II de
Shakespeare mis en scène par Jean-Baptiste Sastre.
Les Onze, Lagrasse : Verdier, 2009
Corps du roi, Lagrasse : Verdier, 2002
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4e édition des mille lectures d’hiver
Abbés, Lagrasse : Verdier, 2002
La Grande Beune, Lagrasse : Verdier, 1996
Le Roi du bois, Lagrasse : Verdier, 1996
Rimbaud le fils, Paris : Gallimard, 1991
Vie de Joseph Roulin, Lagrasse : Verdier, 1988
Vies minuscules, Paris : Gallimard, 1984
François MOREL
Né à Flers dans l’Orne en 1959. Il suit des études de lettres à
l’Université de Caen puis monte à Paris où il suit des cours de
théâtre à l’école de la Rue Blanche.
Sa carrière théâtrale dans la troupe de Jérôme Deschamps et
Macha Makeïeff, et l’adaptation de l’univers des ‘Deschiens’ à
la télévision le fera connaître auprès du grand public.
Ses apparitions fréquentes à la télévision et au cinéma ne lui
font pas pour autant abandonner les planches.
En 1996, il écrit son premier livre Meuh qui sera suivi de six
autres dont Les Habits du dimanche en 1999 qu’il adapte
pour le théâtre. Ce spectacle sera joué pendant près de quatre
ans.
En 2006, il écrit les textes de son premier album dont la majeure
partie des musiques est composée par Reinhardt Wagner.
Depuis septembre 2009, il est chroniqueur sur France Inter.
Bien des choses, Paris : Futuropolis, 2009
Les Compliments, Monaco : Le Rocher, 2003
À pas d’oiseau, Monaco : Le Rocher, 2000
Les Habits du dimanche, Monaco : Le Rocher, 1999
Meuh !, Paris : Ramsay, 1996
Toni MORRISON
Née en 1931 aux États-Unis dans l’Ohio, issue d’une famille
ouvrière de quatre enfants. Chloe Antony Wofford de son vrai
nom, est très tôt passionnée par la littérature.
Elle suit des études de littérature à l’Université Howard à
Washington qui est, à l’époque, l’université réservée aux
étudiants noirs. En 1953, elle soutient une thèse de doctorat
sur le suicide dans l’œuvre de William Faulkner et de Virginia
Woolf à l’Université Cornell.
Elle commence par enseigner l’anglais, puis la littérature à
l’université tout en ayant une activité d’éditrice de manuels
scolaires et, dans un deuxième temps, de littérature afroaméricaine.
En 1969, elle publie son premier roman, L’Œil le plus bleu.
Son roman Beloved sera récompensé par le Prix Pulitzer en
1988 et la fera connaître au-delà des frontières américaines.
En 1993, elle reçoit le Prix Nobel de littérature pour l’ensemble
de son œuvre.
Un don, traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Wicke, Paris :
Christian Bourgois, 2009
Grande invitée au Louvre. Étranger chez soi, Paris : Christian
Bourgois, 2006
Beloved, Paris : Christian Bourgois, 1998
Jazz, Paris : Christian Bourgois, 1998
Le Chant de Salomon, Paris : Christian Bourgois, 1996
L’Œil le plus bleu, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean
Guiloineau, Paris : Christian Bourgois, 1994
Valérie MRÉJEN
Née en 1969 à Paris, elle obtient le diplôme de l’École d’Art de
Cergy-Pontoise en 1994.
Plasticienne, écrivain et vidéaste, elle se fait connaître grâce
à ses productions de courts-métrages et vidéos ; elle expose
régulièrement dans des galeries et musées d’art contemporain.
Elle produit ses premières vidéos en 1997 où, la plupart du
temps, elle met en scène des comédiens non professionnels.
Elle travaille à partir de ses propres souvenirs et de situations
qui nous sont familières.
Quels que soient les supports et modes d’expression choisis,
Valérie Mréjen interroge le langage, celui des gens ordinaires,
4e édition des mille lectures d’hiver
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celui du quotidien avec ses répétitions, ses limites, ses
paradoxes, celui qui exprime le vide.
En 1999 elle écrit son premier livre, Mon grand-père, dont elle
prolongera le travail avec une série de photographies prise en
2000. Deux ans plus tard, L’Agrume reçoit le Prix du deuxième
roman.
Une dispute et autres embrouilles, Paris : PetitPOL Éditions,
2004
Eau sauvage, Paris : Éditions Allia, 2004
L’Agrume, Paris : Éditions Allia, 2001
Mon grand-père, Paris : Éditions Allia, 1999
Marie NDIAYE
Née en 1967 à Pithiviers, elle est élevée par sa mère,
enseignante en sciences naturelles, à Fresnes puis à Bourgla-Reine. Grande lectrice, c’est avec la littérature américaine,
principalement du Sud, mais également avec des auteurs
comme Proust ou Joyce, que Marie NDiaye a grandi,
découvrant par elle-même les écrivains qu’elle aime.
Elle est encore au lycée lorsque son premier livre, Quant
au riche avenir, est publié aux éditions de Minuit. Puis elle
s’inscrit à l’université qu’elle fréquente épisodiquement
avant d’obtenir une bourse du Centre National du Livre.
Elle voyagera beaucoup avec son mari Jean-Yves Cendrey,
écrivain également, et leurs trois enfants. Ils sont actuellement
installés à Berlin.
Après deux années de résidence à la Villa Médicis elle
publiera, en 1991, En famille qui sera son vrai premier succès
en libraire.
Marie NDiaye, à travers une prose sophistiquée, précise, une
langue fouillée, sait faire apparaître la complexité de notre
condition humaine, tout en alliant magie, fantastique et traits
d’humour.
En 2001, elle obtient le Prix Femina avec Rosie Carpe.
Auteur de romans, pièces de théâtre, littérature jeunesse, elle a
récemment travaillé sur l’écriture du scénario du film de Claire
Denis : White Material.
Elle obtient le Prix Goncourt pour son dernier roman paru en
2009, Trois femmes puissantes.
Trois femmes puissantes, Paris : Gallimard, 2009
Mon cœur à l’étroit, Paris : Gallimard, 2007
Puzzle, Paris : Gallimard, 2007
Autoportrait en vert, Paris : Mercure de France, 2005
Rosie Carpe, Paris : Minuit, 2001
La Sorcière, Paris : Minuit, 1996
Un temps de saison, Paris : Minuit, 1994
Bernard NOËL
Né en 1930 dans l’Aveyron à Sainte-Geneviève-sur-Argence,
issu d’une famille paysanne, Bernard Noël est élevé par son
grand-père. Il étudie dans un collège religieux où il demeure
en pension, poursuit ses études au lycée de Rodez, puis entre
dans une école de journalisme à Paris. Grand lecteur, c’est
son grand-oncle qui lui fait découvrir le goût de la lecture.
En 1953, son premier livre, Les Yeux de chimères, est publié aux
éditions Caractères. La parution de ses poèmes lui permettra
d’exercer divers métiers dans l’édition dont correcteur ou
traducteur.
Après la parution d’Extraits du corps en 1958, suivra un long
silence de près de dix ans. Il explique dans une lettre que
son retrait de la littérature est dû à un avenir qui lui semble
incertain ; face aux événements qui lui sont contemporains
(guerre du Vietnam, bombe atomique, guerre d’Algérie...)
le silence s’impose. Auteur de poésie et de prose (romans,
essais, pièces de théâtre, littérature jeunesse), Bernard Noël
se consacre entièrement à l’écriture à partir de 1971.
Il questionne le fonctionnement social et celui de l’être humain,
il dissèque la langue pour en observer le processus et sa
matérialisation dans le corps, il interroge l’histoire, la perte du
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4e édition des mille lectures d’hiver
langage, la mémoire, la pensée, toujours avec une précision
dans la langue employée.
Le Jardin d’encre, Paris : L’Oreille du loup, 2008
Sonnets de la mort, Les Cabanes : Fissiles éditions, 2007
Un trajet en hiver, Paris : P.O.L, 2004
La Peau et les mots, Paris : P.O.L, 2002
La Maladie du sens, Paris : P.O.L, 2001
La Castration mentale, Paris : P.O.L, 1997
Le Syndrome de Gramsci, Paris : P.O.L, 1994
Michel ONFRAY
Né en 1959 dans l’Orne à Chambois près d’Argentan. Issu
d’une famille modeste, d’un père ouvrier agricole et d’une
mère femme de ménage, il étudie la philosophie à l’université
après de dures années en pension.
À 28 ans, il soutient sa thèse sur les rapports entre athéisme,
morale et politique et obtient la mention très bien. Il choisit de
devenir professeur de philosophie dans un lycée professionnel
où il enseignera avec passion pendant vingt ans.
En 1989, son premier livre Le Ventre des philosophes paraît
aux éditions Grasset.
En 2002, il fonde l’Université populaire de Caen qui propose
des cours gratuits de philosophie, d’économie, de cinéma,
d’architecture et y devient professeur bénévole. En 2006, il
fonde également l’Université Populaire du goût à Argentan.
Philosophe, il est l’auteur de nombreux livres dans lesquels il
prône une philosophie de l’hédonisme reposant sur l’exaltation
des sens et plus particulièrement celui du goût. Il défend
une thèse libertaire, refusant toute autorité du maître et des
religions.
Le Recours aux forêts, la tentation de Démocrite, Paris :
Galilée, 2009
L’Apiculteur et les Indiens, Paris : Galilée, 2009
La Puissance d’exister - Manifeste hédoniste, Paris : Grasset, 2006
Traité d’athéologie, Paris : Grasset, 2005
Physiologie de Georges Palante, Paris : Grasset, 2002
Les Vertus de la foudre, Journal hédoniste tome 2, Paris :
Grasset, 1998
Le Désir d’être un volcan, Journal hédoniste tome 1, Paris :
Grasset, 1996
Arturo PEREZ-REVERTE
Né en 1951 à Carthagène en Espagne au sein d’une famille
de marins. Il suit des études de sciences politiques et de
journalisme. Durant une vingtaine d’années il exerce le métier
de reporter de guerre couvrant notamment la guerre de
Chypre, celle du Liban, celle d’Érythrée où il fut porté disparu
pendant plusieurs mois.
Il a également été correspondant de guerre pour la télévision
espagnole et a fondé la revue Defensa.
En 1986, son premier roman, Le Hussard, est publié ; il en
rachètera les droits en 2004.
Les œuvres d’Arturo Perez-Reverte mêlent histoire et intrigue
policière.
Entre 1996 et 2006, il compose la série littéraire des Aventures
du Capitaine Alatriste qui devient rapidement un succès
populaire et dont un film est tiré en 2006 en Espagne.
Club Dumas a inspiré à Roman Polanski son film La Neuvième
porte.
En 2003, il devient membre de l’Académie royale espagnole.
Il se consacre à son métier de romancier et à sa passion de
navigateur.
Un jour de colère, Paris : Seuil, 2008
Le Peintre de batailles, Paris : Seuil, 2007
Le Hussard, Paris : Seuil, 2005
La Reine du Sud, Paris : Seuil, 2003
La Peau du tambour, Paris : Seuil, 1997
Le Tableau du maître flamand, traduit de l’espagnol par JeanPierre Quijano, Paris : Jean-Claude Lattès, 1993
4e édition des mille lectures d’hiver
19
Claude PONTI
Né en 1948 à Lunéville en Meurthe-et-Moselle, Claude
Ponticelli dit Ponti, est connu pour la poésie de ses univers et
les belles illustrations de ses albums jeunesse.
Il fait tout d’abord des études de lettres et d’archéologie à
Strasbourg puis suit les cours des Beaux-Arts à Aix-enProvence.
En 1969, il monte à Paris où il poursuit l’apprentissage du
dessin, de la peinture et de la gravure. Il est dessinateur de
presse pour L’Express et Le Monde et expose ses peintures
dans des galeries parisiennes.
C’est à partir de la naissance de sa fille Adèle qu’il devient
auteur d’albums jeunesse. En 1986, est publié L’Album
d’Adèle qui sera le premier d’une série qui évoluera en suivant
la croissance et le développement de sa fille.
Claude Ponti est aussi l’auteur de trois romans pour adultes.
Les deux premiers racontent l’enfance d’Hercule dans Les
Pieds-bleus, et l’adolescence de Victor dans Est-ce qu’hier
n’est pas fini ?. Le Monde, et inversement, est son premier
roman où les seules illustrations existantes sont dans notre
imaginaire.
Il a publié deux pièces de théâtre pour enfants : La Trijolie 1 :
La Pantoufle, La Trijolie 2 : Bonjour ; où sont les mamans ?
– Romans adultes –
Le Monde, et inversement, Paris : L’Olivier, 2006
Est-ce qu’hier n’est pas fini ?, Paris : L’Olivier, 1999
Les Pieds-bleus, Paris : L’Olivier, 1995
– Albums jeunesse –
Tromboline et Foulbazar, Paris : L’École des loisirs, 2009
Bih-Bih et le Bouffron-Gouffron, Paris : L’École des loisirs, 2009
Sur la branche, Paris : L’École des loisirs, 2008
Michel QUINT
Né en 1949 à Leforest dans le Pas-de-Calais. Titulaire d’une
licence de lettres classiques et d’une maîtrise d’études
théâtrales, il poursuit son cursus en entrant au Conservatoire
de théâtre. Il débute comme régisseur semi-professionnel
et, en 1989, participe au lancement des nouvelles sections
théâtre dans l’enseignement secondaire.
Il devient ensuite professeur de français puis de théâtre dans
plusieurs lycées à Calais et à Lille, et commence en parallèle
à écrire des textes de théâtre, des feuilletons radiophoniques
pour France Culture avant d’aborder le roman noir.
En 1989, Billard à l’étage, qui obtient le Prix de littérature
policière, sera adapté pour la télévision.
Écrivain discret, Michel Quint connaît brusquement la célébrité
avec la parution d’Effroyables jardins qui aura également un
grand succès dans son adaptation cinématographique.
Depuis 2009, il est chroniqueur dans le magazine littéraire
Grand Palace de la chaîne de télévision Wéo.
Les Joyeuses, Paris : Stock, 2009
Une ombre, sans doute, Paris : Gallimard, 2008
Corps de ballet, Belgique – Blandain : Estuaire, 2006
Et mon mal est délicieux, Paris : Joëlle Losfeld, 2004
La Dédicace, Muckental : Le Verger, 2002
Lundi perdu, Paris : Joëlle Losfeld, 1997
Cake-Walk, Paris : Joëlle Losfeld, 1993
Jacques RÉDA
Né en 1929 à Lunéville en Meurthe-et-Moselle.
Après un enseignement secondaire suivi en partie chez les
jésuites, il commence des études de droit qu’il ne termine pas
et part s’installer définitivement à Paris en 1953.
Il publie beaucoup dans des revues, Cahiers du Sud, Les
Cahiers du chemin, La Nouvelle revue française.
Grand amateur de jazz, il a écrit de nombreux articles très
lyriques pour Jazz magazine qui deviendront la base de
certains de ses livres.
20
4e édition des mille lectures d’hiver
En 1969, son premier livre, Amen, est publié et reçoit le Prix
Max-Jacob.
Il est membre du comité de lecture des éditions Gallimard et
rédacteur en chef de La Nouvelle Revue Française de 1987 à
1995.
Auteur d’une importante œuvre, tant en prose qu’en vers,
Jacques Réda réussit à imposer une voix, un style singulier,
tout en laissant apparaître un certain goût pour le classicisme
dans la forme adoptée.
Battement, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 2009
Battues, Saint-Clément-de-Rivière : Fata Morgana, 2009
La Physique amusante, Paris : Gallimard, 2009
Démêlés – Poèmes 2003-2007, Paris : Gallimard, 2008
La Sauvette, Paris : Verdier, 1995
Aller aux mirabelles, Paris : Gallimard, 1991
L’Herbe des talus, Paris : Gallimard, 1984
Jørn RIEL
Né en 1931 au Danemark, Jørn Riel découvre enfant les récits
de voyages de Knud Rasmussen et de Peter Freuchen.
En 1950, alors qu’il n’a que 19 ans, il part pour l’une des
expéditions de Lauge Koch au nord-est du Groenland. Il y
travaille comme ethnologue et découvre la solitude des vastes
paysages désertiques. Ce n’est que seize ans plus tard qu’il
en partira.
Les terres arctiques sont une de ses principales sources
d’inspiration ; la série des racontars en est issue. Certains des
racontars ont été adaptés en bandes dessinées.
Si Jørn Riel est l’auteur de nombreux livres, il n’avait pourtant
pas la vocation d’être écrivain. Il écrit avant tout pour son
plaisir, et si son premier livre a été publié c’est parce qu’un
libraire a pris l’initiative de présenter un de ses manuscrits à
un éditeur.
Inlassable nomade, Jørn Riel aura été officier civil pour
les Nations Unies à Gaza, à Beyrouth, au Pakistan. Il vit
actuellement en Malaisie et séjourne régulièrement auprès des
Papous de Nouvelle-Guinée.
Le Naufrage de la Vesle Mari et autres racontars, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2009
Le Garçon qui voulait devenir un être humain, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2009
La Circulaire et autres racontars, Montfort-en-Chalosse : Gaïa,
2006
La Faille, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003
Le Jour avant le lendemain, Montfort-en-Chalosse : Gaïa,
2003
La Vierge froide et autres racontars, traduit du danois par
Suzanne Juul et Bernard Saint Bonnet, Montfort-en-Chalosse :
Gaïa, 1993
Marie-Sabine ROGER
Née en 1957 à Bordeaux, Marie-Sabine Roger est avant tout
connue pour ses livres jeunesse.
Enseignante en maternelle pendant dix ans, elle fait le choix en
1999 de se consacrer exclusivement à son métier d’écrivain.
Elle a écrit près d’une centaine de livres pour enfants et
quelques-uns pour adolescents et adultes. La Tête en friche,
son dernier roman adulte, vient d’être adapté au cinéma par
Jean Becker et sortira en juin 2010.
– Romans adultes –
La Tête en friche, Rodez : Le Rouergue, 2008
Les Encombrants, Paris : Thierry Magnier, 2007
Un simple viol, Paris : Grasset, 2004
– Albums jeunesse –
Miss Tresses, danseuse étoile, Champigny-sur-Marne : Lito,
2009
Les Aventures du jardin, Champigny-sur-Marne : Lito, 2009
À quoi tu joues ?, Paris : Sarbacane Éditions, 2009
4e édition des mille lectures d’hiver
21
Isabelle ROSSIGNOL
Née en 1965 dans la campagne bourguignonne, elle vit à
Cannes puis à Nice où elle suit des études de lettres.
Depuis l’âge de 25 ans, Isabelle Rossignol réside à Paris.
Elle est l’auteur d’une thèse de doctorat consacrée aux ateliers
d’écriture, L’invention des ateliers d’écriture en France, analyse
comparative de sept courants clés, publiée en 1996.
En 1998, son premier roman paraît et durant les cinq années
suivantes elle écrira uniquement pour un public adulte. À partir
de 2004, elle se tournera vers la littérature jeunesse. Tous
ses récits se penchent sur les questions du féminin et des
origines.
Par ailleurs, elle anime régulièrement des ateliers d’écriture
auprès d’enfants et d’adultes.
Elle est également auteur de plusieurs fictions radiophoniques
et de documentaires composés pour France Culture.
– Romans adultes –
Au-dessous du genou, Paris : Gallimard, 2008
Sale linge, Paris : Joëlle Losfeld, 2006
Mes larmes, Paris : Melville/Léo Scheer, 2003
Histoires de lit, Rodez : Le Rouergue, 2003
Vomica, Rodez : Le Rouergue, 1999
Petites morts, Rodez : Le Rouergue, 1998
– Littérature jeunesse –
Moi sauvage, Paris : L’École des loisirs, 2009
À l’attaque, Paris : L’École des loisirs, 2008
Les Placards sont vides, Paris : L’École des loisirs, 2008
Jean ROUAUD
Né en 1952 en Loire-Atlantique à Campbon.
Après l’obtention d’une maîtrise de lettres à Nantes, Jean
Rouaud monte à Paris pour rejoindre la rédaction de Presse
Océan. Il devient ensuite libraire puis tient un kiosque à
journaux durant sept ans.
Avec son premier roman, Les Champs d’honneur, Jean
Rouaud remporte le Prix Goncourt en 1990. Ce roman qui
connaît un important succès, ouvre sur une série de récits
empruntant fortement au matériau autobiographique.
Si le roman est son style de prédilection, Jean Rouaud est un
écrivain touche à tout. Il écrit poèmes et chansons notamment
pour Johnny Hallyday et Juliette Gréco, et des pièces de théâtre.
Il est également auteur d’un essai littéraire sur la création et le
roman, réalisateur de documentaire, compositeur-interprète
d’un album de blues, scénariste et chroniqueur dans plusieurs
titres de presse écrite.
Souvenirs de mon oncle, Paris : Naïve, 2009
La Femme promise, Paris : Gallimard, 2009
Préhistoires, Paris : Gallimard, 2007
L’Invention de l’auteur, Paris : Gallimard, 2004
La Désincarnation, Paris : Gallimard, 2001
Sur la scène comme au ciel, Paris : Minuit, 1999
Pour vos cadeaux, Paris : Minuit, 1998
Oliver SACKS
Né en 1933 à Londres, issu d’une famille de médecins ;
son père était généraliste, sa mère, chirurgien. Neurologue
de renom, Oliver Sacks obtient son diplôme de médecine
à l’Université d’Oxford, fait son internat et ses recherches
à l’hôpital de San Francisco et à l’Université de Californie à
Los Angeles. En 1965, il s’installe à New York où il pratique la
neurologie.
Depuis 2007, il enseigne la psychiatrie et la neurologie à
l’Université de Columbia.
Il est également écrivain et a notamment publié L’Homme
qui prenait sa femme pour un chapeau, qui a été adapté à la
scène par Peter Brook en 1993.
Inspiré de cas cliniques qu’il rencontre, Oliver Sacks ne
présente pas une succession d’exemples mais pose une
22
4e édition des mille lectures d’hiver
réflexion plus générale dans ses récits. Dans son dernier roman
Musicophilia, il remet en question la thèse du langage miroir de
nos pensées et de notre fonctionnement, et défend l’idée que
l’être humain est avant tout une « espèce musicale ».
Musicophilia – La musique, le cerveau et nous, Paris : Seuil,
2009
Oncle Tungstène, Paris : Seuil, 2003
Premier regard, Paris : Seuil, 1999
L’Île en noir et blanc, Paris : Seuil, 1997
L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau, traduit de
l’anglais par Édith de la Héronnière, Paris : Seuil, 1988
Sur une jambe, Paris : Seuil, 1987
Aki SHIMAZAKI
Née en 1954 à Gifu au Japon.
Aki Shimazaki étudie la pédagogie puis enseigne le japonais
pendant quatre ans en milieu périscolaire avant de partir vers
le Canada en 1981. Elle s’installe à Vancouver puis à Toronto.
À partir de 1991, elle s’établit définitivement à Montréal. Elle
apprend le français et écrit en parallèle son premier livre dans
une nouvelle langue parfaitement maîtrisée. Son écriture est
néanmoins marquée par la culture japonaise ; phrases courtes,
épurées, froideur qui cache une tendresse et une émotion qui
apparaissent tout en douceur.
Sur fond de contexte politique, Aki Shimazaki, évoque son
pays natal entre traditions et tabous, tout en nous contant
les tragédies de personnages rongés par le secret, l’adultère,
confrontés au deuil. Elle continue d’enseigner le japonais.
Zakuro, Arles : Actes Sud, 2009
Mitsuba, Arles : Actes Sud, 2007
Hotaru, Le poids des secrets – Tome 5, Arles : Actes Sud, 2004
Wasurenagusa, Le poids des secrets – Tome 4, Arles : Actes
Sud, 2003
Tsubame, Le poids des secrets – Tome 3, Arles : Actes Sud, 2001
Hamaguri, Le poids des secrets – Tome 2, Arles : Actes Sud, 2000
Tsubaki, Le poids des secrets – Tome 1, Arles : Actes Sud, 1999
Arno SURMINSKI
Né en 1934 en Allemagne (ancienne Prusse orientale).
Ses études terminées, il devient apprenti chez un avocat
jusqu’en 1953.
En 1957, il part vivre au Canada puis revient en Allemagne en
1962 et travaille dans une compagnie d’assurance. Il devient
par la suite journaliste pour les rubriques économiques de
différents journaux. En 1972, il publie son premier livre.
Ses romans sont fortement inspirés par la Shoah et certains
événements de son enfance ; ses parents ont été déportés en
Union Soviétique en 1945.
Quelques-uns de ses livres ont été adaptés pour la télévision
allemande.
En France, Arno Surminski est encore peu connu et seulement
deux de ses livres ont été traduits. Il vit à Hambourg, où depuis
2001 il travaille comme médiateur dans les assurances.
Les Oiseaux d’Auschwitz, traduit de l’allemand par Aleth
Gaulon, Paris : Jean-Claude Gawsewitch, 2009
Jokehnen, chronique d’un village des confins allemands,
Paris : Les éditions Noir sur Blanc, 2002
Antonio TABUCCHI
Né en 1943 à Pise en Italie, il grandit en Toscane où il possède
encore une maison où la plupart de ses récits ont été écrits.
Il étudie les lettres modernes et soutient une thèse sur « Le
surréalisme au Portugal » avant d’entrer à l’École normale de
Pise.
Spécialiste de la littérature portugaise et passionné de
Fernando Pessoa, il en traduit l’œuvre en italien avec sa femme.
Le Portugal, qu’il considère comme sa deuxième patrie, sera
le cadre de plusieurs de ses romans.
4e édition des mille lectures d’hiver
23
De 1987 à 1990, il dirige l’Institut culturel italien de Lisbonne.
Citoyen engagé jusque dans sa littérature, Antonio Tabucchi
se dresse contre le gouvernement Berlusconi. Le protagoniste
de Pereira prétend est même devenu un symbole de
l’opposition.
Écrivain, traducteur, essayiste, Antonio Tabucchi, a écrit pour Il
Corriere della sera, El Païs, Le Monde et continue d’enseigner
la littérature portugaise à l’Université de Sienne.
Certains de ses livres ont été adaptés au cinéma et au
théâtre.
Le Temps vieillit vite, traduit de l’italien par Bernard Comment,
Paris : Gallimard, 2009
Au pas de l’oie – Chroniques de nos temps obscurs, Paris :
Seuil, 2006
Petites équivoques sans importance, Paris : Gallimard, 2006
Tristano meurt – Une vie, Paris : Gallimard, 2004
Le Triste cas de Monsieur Silva da Silva e Silva, Saint-Clémentde-Rivière : Fata Morgana, 2003
La Nostalgie, l’automobile et l’infini – Lectures de Pessoa,
Paris : Seuil, 1998
Jean TEULÉ
Né en 1953 à Saint-Lô en Normandie, sa famille fuit cette région
suite aux problèmes liés à leur appartenance politique. Jean
Teulé grandit à Arcueil en Île-de-France. Bon en dessin mais
pas à l’école, c’est grâce à son professeur d’arts plastiques
qu’il échappe à la filière mécanique-auto qui lui était destinée
et qu’il ne souhaitait pas intégrer. Il réussit le concours d’entrée
de l’École d’art de la rue Madame puis devient dessinateur et
scénariste de bandes dessinées.
Il s’essaye ensuite à la télévision dans des émissions comme
L’Assiette anglaise de Bernard Rapp, Nulle part ailleurs...
En 1991, encouragé par une éditrice des éditions Julliard, il
se met à l’écriture et publie son premier roman Rainbow pour
Rimbaud. Cinq ans plus tard, il l’adapte lui-même au cinéma.
Il se consacre actuellement à l’écriture.
Mangez-le si vous voulez, Paris : Julliard, 2009
Le Montespan, Paris : Julliard, 2008
Le Magasin des suicides, Paris : Julliard, 2007
Je, François Villon, Paris : Julliard, 2006
Gens de France et d’ailleurs, Paris : Ego comme X, 2005
Ô Verlaine, Paris : Julliard, 2004
Les Lois de la gravité, Paris : Julliard, 2003
Michel C. THOMAS
Né en 1952 à Clermont-Ferrand où il réside encore actuellement.
Titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’une licence de
sciences du langage, il publie son premier livre en 1998. Il
exerce différents métiers : berger, ouvrier agricole, journaliste,
rédacteur publicitaire et participe à la création de plusieurs
revues : Les Provinciales, Tatoukabazou, Jim, Journal intime
du Massif central. Depuis 2002, neuf numéros de Jim sont
parus aux éditions Bleu autour. Chaque numéro est constitué
de digressions autour d’un thème, traité par des écrivains,
photographes ou universitaires.
Michel C. Thomas anime des ateliers d’écriture, notamment
en prison. En 2006, suite à un atelier à la Maison d’arrêt de
Clermont-Ferrand, paraît aux éditions Le Temps des cerises,
Nu dans la cage, écrit collectivement avec des détenus.
La campagne auvergnate, dont il est issu, est une source
d’inspiration indéniable qui traverse son œuvre.
Rebeyrolle, ou l’obstination de la peinture, Paris : Gallimard, 2009
Je pense à vous, St-Pourçain-sur-Sioule : Bleu autour, 2006
Nu dans la cage, collectif, Paris : Le Temps des cerises, 2006
La Discorde, St-Pourçain-sur-Sioule : Bleu autour, 2000
De la paresse des sentiments, suivi de Un petit éloge de la
maigreur, St-Pourçain-sur-Sioule : Éditions Bleu autour, 1998
24
4e édition des mille lectures d’hiver
Tanguy VIEL
Né en 1973 à Brest, où il vécut les douze premières années
de sa vie avant de rejoindre le Cher. Ce déménagement est
ressenti comme une chute sociale, une rupture avec un
monde bourgeois très protecteur. La Bretagne sera une terre
d’inspiration mythifiée, paradis perdu relié à l’enfance, présente
dans de nombreux livres dont son dernier, Paris-Brest.
Il entame des études de droit à Tours mais les abandonne
au bout de trois mois. À Tours, il côtoiera un milieu culturel
important qui le lancera sur la voie de l’écriture. C’est François
Bon, écrivain tourangeau, qui apportera le premier manuscrit
de Tanguy Viel aux éditions de Minuit. Si celui-ci n’est pas
publié, Jérôme Lindon, directeur des éditions de Minuit à
cette époque, l’encouragera dans son travail et Le Black Note
paraîtra en 1998.
Dans ses livres, nombreux sont les personnages inspirés de
sa vie et les éléments tirés de sa biographie.
En 2003, il est résident à la Villa Médicis et en 2009 au Triangle
à Rennes où il publiera mensuellement, sous forme d’un
feuilleton, Top Ten, digression à partir des dix films préférés de
son protagoniste.
Paris-Brest, Paris : Minuit, 2009
Insoupçonnable, Paris : Minuit, 2006
Maladie, Paris : Inventaire/Invention, 2002
L’Absolue perfection du crime, Paris : Minuit, 2001
Cinéma, Paris : Minuit, 1999
Le Black Note, Paris : Minuit, 1998
Juan VILLORO
Né à Mexico en 1956, il étudie la sociologie et participe
en parallèle à l’atelier de nouvelles encadré par Augusto
Monterroso, écrivain guatémaltèque. Il obtient ensuite une
bourse à l’Institut national des Beaux-Arts au département
des Belles Lettres.
Après une expérience en tant qu’attaché culturel du Mexique
en RDA, il fait ses premières traductions de l’allemand,
enseigne la littérature à l’université et collabore à la rédaction
de plusieurs journaux. Il sera rédacteur en chef du supplément
culturel de La Jornada de 1995 à 1998.
Son premier roman sort en 1991, est traduit et publié dix
ans plus tard en France. Dans Le Maître du miroir, Juan
Villoro porte un regard acerbe sur son pays, présentant
métaphoriquement la politique régnante et la déchéance qui
pousse une population à devoir vendre jusqu’à son intégrité
corporelle pour continuer d’y vivre.
Ses livres sont un espace de réflexion, autour d’une société
sans repères en quête d’authenticité, de la manipulation du
pouvoir où la ville devient le territoire par excellence du mensonge.
Juan Villoro écrit également des livres pour enfants. Il vit
actuellement à Barcelone.
Mariachi, traduit de l’espagnol (Mexique) par Juliette Ponce,
Paris : Denoël, 2009
Les Jeux sont faits, Albi : Passage du Nord-Ouest, 2004
Le Maître du miroir, Paris : Denoël, 2001
Herjørg WASSMO
Née en Norvège en 1942, elle grandit sur l’île de Langøy. Elle
vit actuellement à Hihnöy, petite île située au nord du cercle
polaire.
Ancienne institutrice, elle publie deux recueils de poèmes en
1976 et 1977.
C’est à partir de 1981, avec la publication de son roman La
Véranda, qu’elle connaît une fulgurante ascension, reconnue
à la fois par la critique et le grand public. Les romans suivants
feront d’elle l’une des auteurs scandinaves les plus lues au
monde.
Elle se consacre depuis plus de vingt ans à son métier
d’écrivain, composant poèmes, romans, pièces de théâtre et
livres pour enfants.
4e édition des mille lectures d’hiver
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Son écriture originale révèle une langue littéraire sensible, vive
et romanesque.
La trilogie épique de Dina connaîtra un succès important et
sera adaptée pour la télévision danoise en 2003.
Un verre de lait, s’il vous plaît, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2007
La Fugitive, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2004
Voyages, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003
La Septième rencontre, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003
Le Livre de Dina, traduit du norvégien par Luce Hinsch,
Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2003
Un long chemin, Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 1998
LES
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4e édition des mille lectures d’hiver
LES TRADUCTEURS
Isabelle CARON
Née en 1947. Isabelle Caron vit entre Londres et Paris. Elle
enseigne tout d’abord les lettres classiques en France pendant
quatorze ans, puis le français langue étrangère à Londres
pendant sept ans. Elle se consacre ensuite exclusivement,
pendant quinze ans, à la traduction de textes anglophones.
Elle a notamment traduit la biographie d’Anaïs Nin de Deirdre
Bair, des romans de Pat Barker et d’Andrea Barrett. Elle a
également traduit la trilogie de Kate Atkinson dont La Souris
bleue qui en est le premier volet. Les deux derniers recueils de
nouvelles de Kate Atkinson, C’est pas la fin du monde et On a
de la chance de vivre aujourd’hui, dont elle signe la traduction,
viennent de paraître aux éditions de Fallois.
– Traduit de l’anglais –
Le Tumulte des vagues d’Anita Shreve, Paris : Belfond, 2009
À quand les bonnes nouvelles de Kate Atkinson, Paris :
Éditions de Fallois, 2008
Un crime dans le quartier de Suzanne Berne, Paris : Éditions
de Fallois, 2007
Les Choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux de Kate
Atkinson, Paris : Éditions de Fallois, 2006
Le Fils du seigneur de la guerre de Dan Fesperman, Paris :
Éditions de Fallois, 2006
La Souris bleue de Kate Atkinson, Paris : Éditions de Fallois,
2004
Bernard COMMENT
Né en 1960 à Porrentruy en Suisse. Il est formé à Genève
par Jean Starobinski et à Paris par Roland Barthes, avant de
partir vivre en Toscane où il enseigne pendant quatre ans à
l’Université de Pise.
Installé ensuite à Paris, il devient chercheur à l’École des
Hautes Études en Sciences Sociales et publie son premier
roman en 1990, L’Ombre de mémoire. De 1993 à 1994, il
bénéficie d’un séjour d’un an à la Villa Médicis, séjour qui lui
inspire un pamphlet contre ce type de pension d’État.
Auteur de romans et de nouvelles, lauréat de plusieurs prix
littéraires, Bernard Comment a également co-écrit des
scénarios avec Alain Tanner (pour les films Fourbi, Requiem,
Jonas et Lila, À demain et Paul s’en va) et a traduit de l’italien
de nombreux titres d’Antonio Tabucchi.
Dans son dernier roman Triptyque de l’ongle, il s’interroge sur
les dérives de l’art contemporain.
Il travaille aux éditions Denoël et à France Culture avant de
devenir en 2004 directeur de la collection Fiction & Cie aux
éditions du Seuil.
– En tant que traducteur –
Le Temps vieillit vite d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard,
2009
Le Fil de l’horizon d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2009
L’Ange noir d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2008
Rêves de rêves d’Antonio Tabucchi, Paris : Gallimard, 2007
– En tant qu’écrivain –
Triptyque de l’ongle, Nantes : Éditions Joca Seria, 2008
Entre deux, Une enfance en Ajoie, Paris : Biro, 2007
Un poisson hors de l’eau, Paris : Seuil, 2004
Jean-Luc DEFROMONT
Ancien élève de l’École nationale supérieure de Lyon, il
obtient l’agrégation d’anglais en 1988. De 1990 à 1993, il est
chercheur en littérature anglaise à l’Université de Caen puis
chercheur en littérature américaine à l’IUFM de Paris de 1993
à 1997. De 1998 à 2004, il est lecteur officiel à l’Université de
langues et littératures étrangères à Bari en Italie.
4e édition des mille lectures d’hiver
27
Il est l’auteur du Ruban Noir : une histoire de Tisserands paru
en 1989 et du Voyage au bout de la Loire : une histoire de
mariniers paru l’année suivante. Il est traducteur de l’italien
et de l’anglais, principalement en littérature américaine. Il
s’intéresse aussi à l’archéologie, à la photographie, à la
peinture et à la musique.
– Traduit de l’italien –
Primo Levi - L’écrivain au microscope d’Ernesto Ferrero, Paris :
Liana Levi, 2009
Le Cirque chaviré de Milena Magnani, Paris : Liana Levi, 2009
Bilal - Sur la route des clandestins de Fabrizio Gatti, Paris :
Liana Levi, 2008
Bic et autres shorts de Vitaliano Trevisan, Paris : Verdier, 2008
– Traduit de l’anglais –
J’ai tout entendu de Dan Gearino, Paris : Liana Levi, 2006
L’Homme de Shanghai de Bo Caldwell, Paris : Liana Levi,
2005
Blue hotel de Stephen Crane, Paris : Liana Levi, 2003
Guzine DINO
Elle est historienne de la littérature turque et traductrice.
Elle enseigne à l’Institut national des langues et civilisations
orientales et est responsable du département d’études turques
à Paris. Elle a publié en 1973 La Genèse du roman turc au XIXe
siècle.
– Traduit du turc –
Entre les murailles et la mer, anthologie, trad. Michèle Aquien,
Guzine Dino et Pierre Chuvin, Paris : François Maspéro, 1982
Mèmed le mince de Yachar Kemal, Paris : Gallimard, 1975
Le Pilier de Yachar Kemal, Paris : Gallimard, 1966
Un village anatolien de Mahmout Makal, Paris : Plon, 1963
Christiane et David ELLIS
Principales traductions :
– Traduit de l’anglais –
Nuit grave de Ben Elton, Paris : Belfond, 2006
Nos voisins du dessous - Chroniques australiennes de Bill
Bryson, Paris : Payot, 2005
L’Île du Dr Mallo de Stefen Fry, Paris : Belfond, 2002
L’Hippopotame de Stefen Fry, Paris : Belfond, 2000
Aleth GAULON
Née en 1977, elle étudie à l’Université du Mirail à Toulouse
où elle obtient en 2007 un doctorat sur Les manifestations
de scepticisme dans les textes non-fictionnels (1952-2002)
de Martin Walser. Elle est également membre du Centre de
Recherche et d’Études Germaniques de l’université.
– Traduit de l’allemand –
Les Oiseaux d’Auschwitz de Arno Surminski, Paris : JeanClaude Gawsewitch, 2009
La Vague de Stefani Kampmann, Paris : Jean-Claude
Gawsewitch, 2009
Alain GNAEDIG
Né en 1964, il est diplômé de l’École des Hautes Études en
Sciences Sociales de Paris, titulaire d’un DEA de Philosophie
de l’Art et d’un DEA (inachevé) d’études scandinaves. Il
a occupé le poste de chercheur-associé au département
d’histoire des idées de l’Université de Lund (Suède) de 1987 à
1988. Il a séjourné en Allemagne, au Danemark et en Norvège
et a vécu et travaillé en Suède, en Écosse et à Londres. Alain
Gnædig a exercé les métiers de consultant, correcteur, lecteur,
lexicographe et rédacteur, avant de devenir traducteur littéraire
et auteur.
En 1997, il reçoit le Prix de traduction Halpérine-Kaminsky de
28
4e édition des mille lectures d’hiver
la Société des Gens de Lettres pour sa traduction du roman
de Erik Fosnes Hansen, Cantique pour la fin du voyage. Il
a également reçu le Prix littéraire des Ambassadeurs de la
Francophonie 2006 pour sa nouvelle traduction de La Ferme
africaine de Karen Blixen.
Il est également conseiller littéraire aux éditions Gallimard pour
la fiction scandinave.
– Traduit du danois –
Les Mains rouges de Jens Christian Grøndahl, Paris :
Gallimard, 2009
Tête de chien de Morten Ramsland, Paris : Gallimard, 2008
Le Festin de Babette de Karen Blixen, Paris : Gallimard, 2007
Virginia de Jens Christian Grøndahl, Paris : Gallimard, 2004
– Traduit du norvégien –
L’Homme dans la vitrine de Kjell Ola Dahl, Paris : Gallimard, 2007
Le Petit Cheval de Thorvald Steen, Paris : Calmann-Lévy, 2005
Constantinople de Thorvald Steen, Paris : Calmann-Lévy, 2003
– Traduit du suédois –
Les Farces d’Emil, Les Nouvelles Farces d’Emil d’Astrid
Lindgren, Paris : Hachette, 2008
Le Chemin de Jérusalem de Jan Guillou, Marseille : Agone, 2007
Nos petits enterrements d’Ulf Nilsson et Eva Eriksson, Paris :
L’École des Loisirs/Pastel, 2006
– Traduit de l’anglais –
Lettres d’un chien obéissant de Mark Teague, Toulouse :
Milan, 2005
L’Homme qui aimait les abeilles de Frank R. Stockton, Paris :
Gründ, 2004
Histoires policières de Charles Dickens, Paris : Calmann-Lévy, 2002
Pierre GUGLIELMINA
Né en 1957 à Alger, il est titulaire d’un DEA de philosophie
du droit et d’une thèse de doctorat de philosophie politique
(Paris-I) sous la direction de Luc Ferry. Pierre Guglielmina
est traducteur de l’anglais. Il a réalisé environ quatre-vingts
traductions, notamment d’œuvres de Leo Strauss, Ernest
Hemingway, Francis Scott Fitzgerald, Arthur Miller, Winston
Churchill, Bret Easton Ellis, etc.
Il est également auteur de nombreux articles et préfaces.
– Traduit de l’anglais –
Les Enfants de Las Vegas de Charles Bock, Paris : L’Olivier, 2009
La Globalisation. Une sociologie de Saskia Sassen, Paris :
Gallimard, 2009
L’État des lieux de Richard Ford, Paris : L’Olivier, 2008
Les Disparus de Daniel Mendelsohn, Paris : Flammarion, 2007
Karoo boy de Troy Blacklaws, Paris : Flammarion, 2006
Lunar Park de Bret Easton Ellis, Paris : Robert Laffont, 2005
Jean GUILOINEAU
Né en 1939, écrivain et traducteur, il est également directeur
de la revue littéraire Siècle 21, littérature & société.
Depuis 1978, il a traduit plus d’une centaine d’ouvrages de
prose ou de poésie anglophone, principalement d’auteurs sudafricains ou américains, comme André Brink, Toni Morrison,
Michael Collins, Nelson Mandela, Salman Rushdie, Breyten
Breytenbach. Spécialisé en littérature sud-africaine et membre
de l’association des traducteurs littéraires de France, il est
Chevalier de la Légion d’honneur et des Arts et Lettres.
– En tant que traducteur –
Paris en noir et blanc d’Eddy-L. Harris, Paris : Liana Levi, 2009
Un loup à ma table d’Augusten Burroughs, Paris : Éditions
Héloïse d’Ormesson, 2009
Le Monde du milieu de Breyten Breytenbach, Arles : Actes
Sud, 2009
L’Œil le plus bleu de Toni Morrison, Paris : Christian Bourgois,
1994
4e édition des mille lectures d’hiver
29
– En tant qu’écrivain –
Spartacus, la révolte des esclaves, Montmorillon : Hors
Commerce, 2005
Le Sourire de la Joconde, avec Frédéric Malenfer, Paris : RMN
Éditions, 2002
Nelson Mandela, Paris : Plon, 1993
Luce HINSCH
Luce Hinsch a été directrice du service des archives et de
documentation à la direction des monuments historiques de
Norvège à Oslo. En 1987, elle a publié Monuments et sites :
Norvège : un patrimoine culturel.
– Traduit du norvégien –
Tous les vendredis devant le portail de Wanda Heger, Montforten-Chalosse : Gaïa, 2009
Œuvres romanesques d’Herbjørg Wassmo, Arles : Actes Sud,
2007
Les Gens de Hellemyr d’Amalie Skram, Montfort-en-Chalosse :
Gaïa, 2004
La Septième rencontre d’Herbjørg Wassmo, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2003
Le Livre de Dina d’Herbjørg Wassmo, Montfort-en-Chalosse :
Gaïa, 2003
François HIRSCH
Principales traductions :
– Traduit de l’anglais –
La Route de Cormac McCarthy, Paris : L’Olivier, 2008
Non, ce pays n’est pas pour le vieil homme de Cormac
McCarthy, Paris : L’Olivier, 2007
Des villes dans la plaine de Cormac McCarthy, traduit avec
Patricia Schaeffer, Paris : L’Olivier, 1999
Suzanne JUUL et Bernard SAINT BONNET
Suzanne Juul est originaire du Danemark, Bernard Saint
Bonnet de France. Tous deux ont créé en 1991 la maison
d’édition Gaïa, dont l’ambition est de faire connaître des
auteurs étrangers connus dans leur pays, mais dont la
popularité est modeste en France. Ils font rapidement le choix
de se spécialiser dans la littérature scandinave sans pour
autant s’y enfermer. Suzanne Juul est directrice, responsable
éditoriale du domaine nordique de Gaïa, et tous deux y sont
traducteurs.
– Traduit du danois –
Le Roi Oscar – Quatre racontars arctiques de Jørn Riel,
Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2008
La Circulaire et autres racontars de Jørn Riel, Montfort-enChalosse : Gaïa, 2006
Les Ballades de Haldur et autres racontars de Jørn Riel,
Montfort-en-Chalosse : Gaïa, 2004
La Maison des célibataires, de Jørn Riel, Montfort-enChalosse : Gaïa, 1999
La Vierge froide et autres racontars de Jørn Riel, Montfort-enChalosse : Gaïa, 1993
Édith de LA HÉRONNIÈRE
Née à Paris en 1946. Après des études de philosophie à la
Sorbonne, elle soutient en 1973 un doctorat sur « Le difficile et
l’impossible » sous la direction du Professeur Jankélévitch.
Elle s’installe à Vézelay, dans l’Yonne, où elle exerce différents
métiers : correspondante de presse, secrétaire médicale,
employée de librairie, chercheuse de champignons, tout en
menant divers travaux éditoriaux, notamment comme lectrice
pour les éditions du Seuil. Elle est pendant plusieurs années
la secrétaire de Maurice Clavel. En 1977, avec trois amis
nord-américains, elle part à pied de Vézelay pour accomplir
le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle. Ce voyage
30
4e édition des mille lectures d’hiver
marque le commencement d’un projet littéraire dont la
première étape est la publication de La Ballade des pèlerins en
1993. Son œuvre se construit à travers deux genres littéraires :
le récit de voyage et l’essai.
– Traduit de l’anglais –
Correspondance de Lucile Swan et Pierre Teilhard de Chardin,
Bruxelles : Les Éditions Lessius, 2009
L’Homme qui prenait sa femme pour un chapeau d’Oliver
Sacks, Paris : Seuil, 1988
Juliette PONCE
Après des études de philosophie et d’anthropologie, Juliette
Ponce s’installe au Mexique. De retour en France, elle travaille
aux éditions Denoël où elle est aujourd’hui chargée de la
littérature étrangère. Juliette Ponce est également traductrice
de romans et écrit dans plusieurs revues.
– Traduit de l’espagnol (Mexique) –
Mariachi de Juan Villoro, Paris : Denoël, 2009
Jean-Pierre QUIJANO
Principal traducteur de l’auteur Arturo Perez-Reverte, JeanPierre Quijano vivait au Canada. Il décède au début des
années 2000.
– Traduit de l’espagnol –
La Peau du tambour d’Arturo Perez-Reverte, Paris : Seuil,
1997
Le Tableau du maître flamand d’Arturo Perez-Reverte, Paris :
Jean-Claude Lattès, 1993
Le Club Dumas ou l’ombre de Richelieu d’Arturo PerezReverte, Paris : Librairie générale française, 1985
– Traduit de l’américain –
Le Fléau de Stefen King, Paris : Jean-Claude Lattès, 1993.
Danièle VALIN
Traductrice de l’italien pour de nombreux auteurs et en
particulier Erri de Luca.
Elle est bibliothécaire à l’UFR d’Italien à l’Université de la
Sorbonne Nouvelle. Elle est également secrétaire de rédaction
de la revue Chroniques italiennes créée au sein de l’université
en 1984 sur une suggestion de Mario Fusco. Cette revue
traite des différents aspects de la vie culturelle et de la société
italienne. De nombreux chercheurs de diverses disciplines et
nationalités collaborent à sa rédaction.
Le numéro 66/67 de cette revue fait état d’une “Bibliographie
des traductions françaises de la littérature italienne du 20e
siècle (1900-2000)”.
Les Fous de Palerme de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2008
Le Banquet assassiné de Augusto de Angelis, Paris : Rivages,
2007
Fils de personne de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2007
Les Yeux du père de Sergio Ferrero, Paris : Rivages, 2006
Un Cœur de mère de Roberto Alajmo, Paris : Rivages, 2005
Paysages dérobés de Sergio Ferrero, Paris : Rivages, 2004
Le Mystère des trois orchidées de Augusto de Angelis, Paris :
Rivages, 2003
Première heure de Erri de Luca, Paris : Rivages, 2003
Moyens sans fins de Giorgio Agamben, Paris : Rivages, 2002
Œuvre sur l’eau de Erri de Luca, Paris : Seghers, 2002
Montedidio de Erri de Luca, Paris : Gallimard, 2002
Trois chevaux de Erri de Luca, Paris : Gallimard, 2001
Anne WICKE
Professeur à l’Université de Rouen dans le département
langues et littérature anglaises et anglo-saxonnes, elle est coresponsable du Centre d’Études du théâtre anglo-saxon. Elle
enseigne la littérature américaine.
4e édition des mille lectures d’hiver
31
Anne Wicke a soutenu une thèse de doctorat d’État sur
Herman Melville et écrit plusieurs articles sur cet écrivain. Elle
est l’auteur de travaux sur Charles Brockden Brown et Jack
London. En 2001, paraît le livre qu’elle a écrit avec Simone
Chambon, Jack London – Entre chien et loup. Anne Wicke
est traductrice notamment de Toni Morrison, Virgina Woolf et
Susan Sontag.
Netherland de Joseph O’Neill, Paris : L’Olivier, 2009
Un don de Toni Morrison, Paris : Christian Bourgois, 2009
Au phare de Virgina Woolf, Paris : Stock, 2009
Les Belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu, Paris :
Albin Michel, 2007
Au beau milieu des choses de Peter Cameron, Paris : Rivages,
2006
32
4e édition des mille lectures d’hiver
– LA COMPAGNIE DES LECTEURS –
Ghislaine
Carole
Nathalie
Catherine
Bénédicte
Marie-Annik
Adrienne
Olivier
Véronique
Étienne
Olivier
Pascale
Hubert
Blandine
Jean-Christophe
Cécile
Jacques
Jean-Pierre
Bruno
Anne-Louise
Caroline
Thierry
Ludovic
Xavier
Thierry
Jeanne
François
Catherine
Stéphane
Richard
Martine
Cécile
Caroline
Rémy
Nathalie
Magda
Mathilde
Céline
Max
Aurélien
Sylvie
Françoise
Benoît
Marion
Christine
Antoine
Danièle
Franck
Christian
Jean-Marc
Régine
Anne
Hélène
Michel
Tiphaine
Clémence
Anne-Elisabeth
Renaud
Guy Frédéric
Michèle
Antoine
Françoise
AGNEZ
ALAZARD
BAUCHET
BAYLE
BIANCHIN
BOCQUILLON
BONNET
BORDAÇARRE
CHABAROT
CHANSON
CHARDIN
CHATIRON
CHEVALIER
CLÉMOT
COCHARD
COMBES
COURTES
DAVERNON
DE SAINT RIQUIER
DE SEGOGNE
DE VIAL
DEBUYSER
DOUARE
DUFOUR
FALVISANER
FERRON
FORÊT
GAUTIER
GODEFROY
GRAILLE
HÉQUET
HURBAULT
HUSSON
JACQMIN
KINIÉCIK
KOSSIDA
KOTT
LARRIGALDIE
LEBLANC
LEMANT
LEVEILLARD
LHOPITEAU
MARCHAND
MARET
MARIEZ
MARNEUR
MARTY
MAS
MASSAS
MENUGE
PAQUET
PATTE-TRÉMOLIÈRES
PHILLIPE
PIERRE
PIFFAULT
PRÉVAULT
PRIN
ROBERT
SCHWITTHAL
SIGAL
STERNE
TIXIER
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