Votation cantonale vaudoise du 17 juin 2007 - NON à de
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Votation cantonale vaudoise du 17 juin 2007 - NON à de
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie Avenue d'Ouchy 47 - CP 315 - 1001 Lausanne - Tél. 021/ 613 35 35 - Fax 021/ 613 35 05 - e-mail: [email protected] Infos CVCI - Service de presse – Diffusion libre Votation cantonale vaudoise du 17 juin 2007 - NON à de nouveaux jours fermés dans notre canton ! C'est reparti ! Après l'échec d'une initiative législative visant à introduire le lundi de Pentecôte comme un jour férié, la gauche revient avec une nouvelle initiative - populaire cette fois -, dont le but est de déclarer jours fériés non seulement le lundi de Pentecôte, mais également le 2 janvier. Nous voterons sur cet objet le 17 juin prochain. Petit rappel : chaque canton établit sa propre liste de jours fériés, à laquelle s'ajoute le 1er août, unique jour férié «national». Les variations que l'on peut observer d'un canton à l'autre restent toutefois assez limitées : la quasi totalité des jours fériés vaudois - 1er janvier, Vendredi-Saint, lundi de Pâques, Ascension, lundi du Jeûne fédéral et Noël - sont également fériés dans le reste de la Suisse. Par contre, le 2 janvier n'est férié dans aucun canton romand (à l'exception de Neuchâtel s'il tombe sur un lundi) ; quant au lundi de Pentecôte, il ne figure pas non plus sur les listes des cantons du Valais, de Fribourg et de Neuchâtel. L'initiative «2 janvier et lundi de Pentecôte, jours fériés pour toutes et tous !» introduirait ainsi des spécialités vaudoises, qui seraient préjudiciables à notre économie - en particulier au secteur du commerce de détail - et à nos emplois. Les consommateurs ont l'habitude de se déplacer ; ils n'hésiteraient pas à faire quelques kilomètres de plus pour faire leurs achats dans un canton limitrophe ou en France voisine. En deux jours, ce sont des millions de francs qui échapperaient aux commerçants vaudois, et autant d'argent qui ne serait plus disponible pour payer des salaires ; une nouveauté vendue comme un progrès social pour les employés, mais qui finirait par se retourner contre eux. L'afflux de clientèle enregistré par les magasins, notamment le 2 janvier et les samedis, ainsi que le succès croissant des centres commerciaux, sont révélateurs d'un changement de comportement des consommateurs : l'achat n'est plus seulement une nécessité, il est devenu un loisir. Le shopping se fait en couple, en famille ou entre amis ; on y consacre davantage de temps et on apprécie donc de ne pas être pressé par des horaires d'ouverture trop contraignants. Il ne s'agit pas de porter un jugement de valeur sur cette évolution, mais simplement de la constater. Imposer de nouvelles restrictions telles qu'une fermeture généralisée le 2 janvier et le lundi de Pentecôte, c'est aller à contre-courant des aspirations de la population. De nombreuses entreprises vaudoises ferment leurs portes le 2 janvier et le lundi de Pentecôte. Cette pratique repose soit sur une base strictement volontaire et individuelle, soit sur une convention collective qui lie l'employeur concerné. Il est primordial de laisser aux partenaires sociaux le soin de régler le statut de ces deux jours, ceci afin de conserver un minimum de flexibilité pour permettre à chaque branche d'activité de trancher cette question selon ses propres besoins. La voie légale consacrée par l'initiative est trop rigide, puisqu'elle impose une fermeture généralisée, qui pénaliserait certains secteurs économiques de notre canton. A noter que de nombreux employés qui travaillent actuellement le 2 janvier et le lundi de Pentecôte bénéficient de compensations en temps ou en argent ; avec l'initiative, ces employés ne pourraient plus compter sur ces compléments de salaire, pourtant particulièrement appréciables dans des secteurs où la rémunération est inférieure à la moyenne helvétique. Pour toutes ces raisons, la CVCI s'oppose fermement à l'initiative «2 janvier et lundi de Pentecôte, jours fériés pour toutes et tous !». Non pas dans le but de promouvoir une libéralisation sauvage, mais simplement par souci de défendre un statu quo dont la remise en cause aurait un impact négatif sur la compétitivité et les emplois des entreprises vaudoises. Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie Matthieu Piguet, Sous-directeur CVCI 2/2