Votation cantonale vaudoise du 17 juin 2007 - NON à de

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Votation cantonale vaudoise du 17 juin 2007 - NON à de
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie
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Votation cantonale vaudoise du 17 juin 2007 - NON à de nouveaux
jours fermés dans notre canton !
C'est reparti ! Après l'échec d'une initiative législative visant à introduire le lundi de
Pentecôte comme un jour férié, la gauche revient avec une nouvelle initiative - populaire
cette fois -, dont le but est de déclarer jours fériés non seulement le lundi de Pentecôte,
mais également le 2 janvier. Nous voterons sur cet objet le 17 juin prochain.
Petit rappel : chaque canton établit
sa propre liste de jours fériés, à
laquelle s'ajoute le 1er août, unique
jour férié «national». Les variations
que l'on peut observer d'un canton
à l'autre restent toutefois assez
limitées : la quasi totalité des jours
fériés vaudois - 1er janvier,
Vendredi-Saint, lundi de Pâques,
Ascension, lundi du Jeûne fédéral
et Noël - sont également fériés
dans le reste de la Suisse. Par contre, le 2 janvier n'est férié dans aucun canton romand (à
l'exception de Neuchâtel s'il tombe sur un lundi) ; quant au lundi de Pentecôte, il ne figure
pas non plus sur les listes des cantons du Valais, de Fribourg et de Neuchâtel.
L'initiative «2 janvier et lundi de Pentecôte, jours fériés pour toutes et tous !» introduirait
ainsi des spécialités vaudoises, qui seraient préjudiciables à notre économie - en particulier
au secteur du commerce de détail - et à nos emplois. Les consommateurs ont l'habitude de
se déplacer ; ils n'hésiteraient pas à faire quelques kilomètres de plus pour faire leurs
achats dans un canton limitrophe ou en France voisine. En deux jours, ce sont des millions
de francs qui échapperaient aux commerçants vaudois, et autant d'argent qui ne serait plus
disponible pour payer des salaires ; une nouveauté vendue comme un progrès social pour
les employés, mais qui finirait par se retourner contre eux.
L'afflux de clientèle enregistré par les magasins, notamment le 2 janvier et les samedis,
ainsi que le succès croissant des centres commerciaux, sont révélateurs d'un changement
de comportement des consommateurs : l'achat n'est plus seulement une nécessité, il est
devenu un loisir. Le shopping se fait en couple, en famille ou entre amis ; on y consacre
davantage de temps et on apprécie donc de ne pas être pressé par des horaires
d'ouverture trop contraignants. Il ne s'agit pas de porter un jugement de valeur sur cette
évolution, mais simplement de la constater. Imposer de nouvelles restrictions telles qu'une
fermeture généralisée le 2 janvier et le lundi de Pentecôte, c'est aller à contre-courant des
aspirations de la population.
De nombreuses entreprises vaudoises ferment leurs portes le 2 janvier et le lundi de
Pentecôte. Cette pratique repose soit sur une base strictement volontaire et individuelle,
soit sur une convention collective qui lie l'employeur concerné. Il est primordial de laisser
aux partenaires sociaux le soin de régler le statut de ces deux jours, ceci afin de conserver
un minimum de flexibilité pour permettre à chaque branche d'activité de trancher cette
question selon ses propres besoins. La voie légale consacrée par l'initiative est trop rigide,
puisqu'elle impose une fermeture généralisée, qui pénaliserait certains secteurs
économiques de notre canton. A noter que de nombreux employés qui travaillent
actuellement le 2 janvier et le lundi de Pentecôte bénéficient de compensations en temps
ou en argent ; avec l'initiative, ces employés ne pourraient plus compter sur ces
compléments de salaire, pourtant particulièrement appréciables dans des secteurs où la
rémunération est inférieure à la moyenne helvétique.
Pour toutes ces raisons, la CVCI s'oppose fermement à l'initiative «2 janvier et lundi de
Pentecôte, jours fériés pour toutes et tous !». Non pas dans le but de promouvoir une
libéralisation sauvage, mais simplement par souci de défendre un statu quo dont la remise
en cause aurait un impact négatif sur la compétitivité et les emplois des entreprises
vaudoises.
Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie
Matthieu Piguet, Sous-directeur CVCI
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