Hainaut: l`agriculture et la société en question
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Hainaut: l`agriculture et la société en question
7 ).$)/ ,al`cc\k)''. DEPOT : BRUXELLES X y;@KF Hainaut: l’agriculture et la société en question Ce jeudi 28 juin, les Comités Provinciaux du Hainaut de la FWA, de l’UAW et de la FJA organisaient une journée de réflexion sur les relations entre Agriculture et Société. L’objectif poursuivi était double: renouer le contact avec une partie des membres qui ne font pas systématiquement le déplacement lors de l’Assemblée Annuelle de Gembloux et nourrir une réflexion sur un enjeu de société qui concerne directement le futur de notre agriculture. PmXe ?Xp\q Pour la journée «Agriculture et Société» en Hainaut, les organisateurs avaient opté pour une formule en ateliers très propices à ce genre de réflexion. Cinq personnes ressources avaient été sollicitées pour introduire, selon un angle particulier, la thématique retenue. Licencié en sciences économiques, Costa Golfidis a travaillé pendant plus de 20 ans au COPA/COGECA. Aujourd’hui attaché à la DG AGRI de la Commission européenne, il a présenté dans son atelier les résultats du dernier Eurobaromètre qui a été réalisé auprès de 24.732 citoyens issus des 27 Etats membres de l’UE. L’approche du monde agricole peut se révéler très différente selon les Etats membres et les grandes tendances qui se dégagent des résultats s’avèrent parfois étonnantes. Ainsi pour une majorité d’Européens, l’agriculture et les zones rurales sont extrêmement importantes pour l’avenir de l’Union. 50 ans après la signature du Traité de Rome, il est utile de noter que leurs priorités ont fondamentalement changé. Dans l’ordre décroissant, on constate que les citoyens 1BHFTh citent respectivement: l’importance de disposer de produits sains et sans danger, d’assurer un niveau de vie correct aux agriculteurs, ainsi que des prix raisonnables aux consommateurs, de garantir le respect de l’environnement et du bien-être animal. En 15ème position seulement, on trouve la préoccupation de veiller à assurer un approvisionnement suffisant en denrées agricoles! Ceci est interpellant. C’est à Robert Remy, figure bien connue de Test-Achats, qu’il revenait de venir exposer le point de vue des consommateurs dans le deuxième atelier. Reconnaissant que le couple agriculteurs consommateurs n’a pas toujours été un long fleuve tranquille, Robert Rémy considère que trop souvent on a tort d’opposer ces deux acteurs de la chaîne alimentaire. Durant son intervention, il a examiné quelques aspects de cette problématique: évolution de l’attitude générale des consommateurs, leçons à tirer des crises alimentaires, perception du monde agricole par les consommateurs ainsi que leur approche des signes distinctifs de qualité. Autant d’interpellations qu’il convient d’appréhender dans notre réflexion sur le devenir de notre profession. Docteur en sociologie de l’UCL où il enseigne, Daniel Bodson a nourri de longue date une réflexion sur la place de l’agriculture dans la société et en particulier au sein du monde rural. La résidentialisation de nos villages combinée à la diminution de la population agricole nous indiquent que l’on ne peut plus raisonnablement défendre l’idée d’un espace rural dominé économiquement et culturellement par l’agriculture. Il faut donc prendre acte qu’en situation urbanisée, l’usage de cet espace rural n’est plus unique. Il est multiple, ce qui demande la mise en place d’un modus vivendi qui prenne en compte les attentes légitimes des différents habitants de l’espace rural. A la question de sa position dans le monde rural, s’ajoutent pour l’agriculteur certaines interrogations relatives à la constitution de son statut professionnel et de son image sociale. Sur le plan professionnel, le métier même d’agriculteur s’est considérablement modifié et nos exploitants agricoles sont plus que jamais de réels chefs d’entreprises qui désormais évoluent dans un contexte mondialisé. Au plan social, l’image traditionnelle d’une agriculture nourricière et gardienne de la nature a mué en intégrant des préoccupations environnementales, de santé publique et de bien-être animal. Quelle identité, et donc quelle place, pour l’agriculteur dans le monde rural du 21ème siècle? Ce n’est que dans la mesure où le nouveau positionnement du rural sera défini de façon claire que l’on pourra y situer l’agriculteur, que celui-ci se verra doté d’un nouveau statut, d’une identité confirmée et d’un rôle social qui ne se limite pas au rôle de simple jardinier du paysage. Dans le quatrième atelier, c’est Gilles Toussaint, journaliste à La Libre Belgique, qui a introduit les débats sous l’angle de l’agriculture au travers des médias. Tout comme le Cinq personnes ressources avaient été sollicitées pour introduire, selon un angle particulier, la thématique retenue métier d’agriculteur, celui de journaliste souffre de nombreux stéréotypes au sein de l’opinion publique. Durant son intervention, Gilles Toussaint a exposé la réalité de l’univers des médias, la concurrence qui y fait rage, le quotidien du métier de journaliste et l’organisation du travail au sein d’un organe de presse écrite (comment s’opèrent les choix, etc.) Il a ensuite aborder le traitement de l’agriculture dans «La Libre Belgique» et son expérience personnelle en la matière, mais également la façon dont le secteur «se vend» dans les médias. Enfin, ce petit-fils de marchand de machines a livré un regard plus personnel sur l’évolution passée et à venir du monde agricole, sur la place de l’agriculture dans la société et les incompréhensions qui en découlent parfois. En ouverture des travaux en plénière de l’après-midi, Madame Paule Scutenaire Pas de Plein Champ la semaine prochaine du service agricole de vulgarisation de la province du Hainaut, a fait un compterendu des résultats de l’enquête qu’elle a menée sur la perception de monsieur et madame tout le monde sur la profession d’agricultrice. Au-delà des clichés et autres stéréotypes, l’image des agricultrices suscite énormément d’empathie et d’encouragement. Bien souvent, les agricultrices ont joué de par les contacts qu’elles assumaient un rôle fondamental dans la relation entre la profession et notre société. Communication et dialoguer, il s’agit de thèmes récurrents que l’on peut reprendre comme éléments de synthèse communs aux travaux de l’ensemble des ateliers. L’angle d’approche de la thématique de chacun des ateliers était parfaitement complémentaire et chacun des participants s’est accordé pour saluer la qualité et le niveau des réflexions qui s’y sont menés. A ce titre, les organisateurs ont pleinement rencontré ce premier objectif. Malheureusement, le taux de participation n’était pas ce qu’il aurait pu être. C’est pourquoi un compte-rendu détaillé de chacun des ateliers est repris dans l’édition présente et à venir de Plein Champ. De même, les interventions des orateurs seront accessibles sous peu sur le site de la FWA. Au-delà des réflexions et des prises de conscience qu’a permis cette positive journée d’étude, c’est toute la proactivité du monde agricole à l’égard de la société que nous devrons envisager à l’avenir. Zwischen Eupen und Sankt Vith Informationen in deutscher Sprache auf den Seiten 16-17