Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012

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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
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HAÏTI LIBERTÉ
JUSTICE • VÉRITÉ • INDÉPENDANCE
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Clifford
Brandt à la
prison Omega !
Lapolis kraze sitin MOLEGHAF la devan
Afè Sosyal
Page 6
Choléra-Minustah: Les
victimes ont droit à
une indemnisation
Page 8
Voir page 4
Nicolas et Coralie Moscoso dans la maison où ils étaient séquestrés à Pernier, à la hauteur de
Pétion-ville par le kidnappeur Clifford Brandt
Venezuela : les masses
défendent les acquis
révolutionnaires, il est
temps de passer au
socialisme !
Page 10
Passage de l’ouragan
Sandy en Haïti :
Quel Bilan ?
Voir page 4
La pluie était accompagnée de vents forts qui ont détruit les plantations des pauvres paysans haïtiens. Outre les dégâts
matériels, des infrastructures routières détruites ou endommagées, de bétail emporté par les eaux, 54 personnes sont
mortes, 20 sont portées disparues et 20 ont été blessées
Équateur : Correa va
imposer les banques
pour augmenter les
allocations des pauvres
Page 17
Editorial
HAITI
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L’intensification de la mobilisation
est impérative !
Par Berthony Dupont
A
près le passage de l’ouragan Sandy dont le choc a été
rude, les pertes immenses, les conséquences encore incalculables et après l’arrestation du trafiquant kidnappeur
Clifford Brandt, disons le tout net: la mobilisation des
masses populaires, puisque loin d’être close, est une donnée intangible pour dénoncer le gouvernement en place.
Elle est justement, tout à fait, à peine commencée, au vu de
la corruption sans égale des dirigeants qui vivent dans un
luxe insolent ; alors que le chômage et la misère sévissent
comme jamais auparavant ; sans oublier la flambée des prix
des produits de première nécessité.
Martelly tiendra t-il ou non ? Ce n’est pas à nous de
répondre à cette question, en fait, n’allons donc pas nous
laisser détourner l’attention, et ne nous illusionnons-nous
pas. Nous savons pertinemment qu’aussi longtemps que
nous suivons la voie de la protestation, l’offensive impérialiste finira également à se faire sentir de façon moindre. Et
cette offensive prendra fin seulement lorsqu’elle aura atteint
ses objectifs à savoir briser la résistance populaire ou bien
lorsqu’elle aura été stoppée par la mobilisation, la coordination et la cohésion de toutes les forces progressistes pour le
changement. Et c’est là la seule alternative !
À l’heure actuelle, ce qui importe, c’est de traiter les
problèmes avec sérieux, avec le maximum d’acuité et
d’honnêteté politiques. C’est se mettre sérieusement au travail dans la rigueur et la discipline révolutionnaires : Tel est
aujourd’hui le mot d’ordre fondamental !
C’est pourquoi dans cette période que nous traversons, un accent particulier doit être mis sur les problèmes
d’organisation. Nous insistons avec force sur la nécessité de
la cohésion dans les rangs de tous les militants conscients
que Martelly doit partir ! Un sentiment largement partagé
par la population pour châtier les démons du mal.
Le fait de préconiser une alternative pour renverser un
pouvoir illégal, imposé et protégé par les grandes puissances impérialistes, ne veut pas dire pour autant que nous préconisons un coup d’Etat. Au contraire, nous savons que les
coups d’Etats sont bien souvent orchestrés par les ambassades du triumvirat Etats-Unis, France et Canada contre les
masses populaires. Les coups d’Etats sont des méthodes
3, 2ème Impasse Lavaud
Port-au-Prince, Haiti
Tél: 509-3407-0761
Responsable:
Yves Pierre-Louis
utilisées par ces puissances impérialistes pour empêcher
précisément l’émancipation des masses populaires sur
la scène politique de leur pays. Loin de là, nous faisons
nous même appel à une unité populaire dont les objectifs
seront conformes à l’aspiration des masses à la liberté, au
progrès, à la justice sociale, à l’indépendance et à la dignité nationale. Ainsi, nous préconisons un objectif concret,
progressiste comme moyen de réaliser un vrai changement
démocratique et populaire.
Ainsi les appels aux prochaines manifestations et surtout celle du 18 Novembre prochain, jour anniversaire de
la bataille de Vertières, symbolisant la victoire de l’armée
indigène sur les forces françaises d’occupation d’alors, sont
une nécessité historique. Combattre l’impérialisme et ses
agents quelles que soient leurs formes dans une telle conjoncture, avec de tels symboles doivent susciter chez nous
une effervescence populaire contre l’obscurantisme.
Que cette manifestation du 18 novembre soit nationale
pour essuyer la honte et l’humiliation que les suppôts de
l’impérialisme ont infligées au père fondateur de la Nation
le 17 Octobre dernier à Marchand-Dessalines. Les leçons
du passé ne doivent pas être ignorées. L’histoire du peuple
haïtien est une chronique de durs combats, d’une bataille
longue et douloureuse qui a duré plusieurs siècles. Cette
histoire peut nous servir de guide précieux dans l’analyse
des phénomènes et des dossiers urgents de l’heure présente
si le peuple est décidé à lutter jusqu’au bout.
On ne peut s’empêcher de penser que l’impérialisme
occidental n’a toujours pas digéré cet échec enregistré en
1803, qui fit de nous la première nation nègre indépendante et souveraine de l’hémisphère, et de plus le tombeau
de l’esclavage et du colonialisme. C’est pourquoi il continue
à nous harceler et n’est pas disposé à nous laisser tranquilles, entêtés qu’ils sont dans leur politique de contrôle et
de récupération de nos richesses nationales. A ce compte, il
nous faut la liaison entre les causes avancées, progressistes
du présent et les idéaux du passé, une conscience nationale
qu’aucune autre force ne pourra anéantir.
L’édifice d’une vie nouvelle ne peut s’élever sans un
minimum d’efforts et de sacrifices ! Que les manifestations populaires cheminent quotidiennement et fleurissent
à mesure qu’on cherche à bafouer et à étouffer les masses
dans leur lutte pour un avenir meilleur !
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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
A Travers Haïti
Grave accident à Jacmel, 6 morts,
23 blessés
L
e samedi 27 Octobre 2012 dernier,
un grave accident survenu dans la
localité de Dumeuze, 5 Kms de la ville
de Jacmel, a occasionné 6 pertes en
vies humaines et 23 blessés graves.
En effet, le samedi 27 Octobre dernier, aux environs de 5 heures PM, le pont de Dumeuze reliant
La Vallée de Jacmel/Cayes Jacmel, a
cédé sous le poids d’un engin lourd
surchargé de passagers, alors que
celui-ci s’évertuait à aider le véhicule
en panne du prêtre catholique de la
paroisse Belle/Lamontagne, le père
Guilloteau, à traverser l’ouvrage. Le
camion, bondé de passagers, a été
renversé dans le lit de la rivière.
Les résidents de la petite localité, à défaut de secouristes, ont passé
toute la nuit du samedi/dimanche à
explorer la rivière à la recherche des
disparus où ils ont repêché 6 cadavres.
Un jeune Jacmelien du nom de Dieubon, qui avait réussi aux examens
de fin d’études secondaires 2012, se
trouve parmi les 6 décédés. 23 personnes dont des chauffeurs de taxi
moto, petits marchands et marchan-
des, tenanciers de « borlette », gravement blessées au cours de l’accident,
ont été elles aussi tirées de l’eau.
Les habitants de la localité de
Dumeuze ont rapporté avoir annoncé
aux autorités concernées de l’Etat
haïtien, MTPTC, que ce pont, en très
mauvais état depuis très longtemps,
devait être déclaré hors de service.
Mais, comme il s’agit d’un Etat laxiste, irresponsable, non concerné par
le bien être de ses concitoyens, on
devrait s’attendre à ce genre de terrible accident.
Funérailles de Dessalines: Pourquoi ?
Par J. Fatal Piard
D
epuis bien des années, Konpè Filo
exhortait énergiquement les autorités à organiser des funérailles même
symboliques pour le père fondateur de
la nation haïtienne. Prêtre du vodou,
journaliste et animateur d’émission télévisée, ce fervent défenseur de la religion authentique des Haïtiens a tout
respect de notre religion et j’en profite
pour exhorter les pourfendeurs à mettre
fin ces à persécutions injustifiées», a
revendiqué l’Ati Max Beauvoir.
Parallèlement, ces sbires du
Corps des Imbéciles Mal Organisés
(CIMO), une unité de la police haïtienne
programmée exclusivement pour opprimer les masses populaires passaient à
tabac des militants du Molégaf. Mouvement de liberté et d’égalité des Haïtiens pour la fraternité, cette structure
nationalisme. Ainsi ces organisations
appellent à une mobilisation nationale
en vue d’expulser par n’importe quel
moyen ces mercenaires internationaux
programmés pour souiller notre souveraineté de peuple sous les semelles
sordides d’une occupation révoltante
tout en perpétuant le cycle de violence initié par les occupants de 1915.
Suite à la page (7)
Recrudescence des actes
de kidnapping à Thomonde,
P-au-P et Jacmel
P
arallèlement à l’inculpation d’un
grand chef de gang appartenu
à la bourgeoisie haïtienne, Cliford
Brant, les actes de kidnapping continuent d’accabler la population haïtienne.
La nuit du vendredi 26 octobre dernier, dans la commune de
Thomonde, haut Plateau Central, un
enfant du nom d’Emerson Jean, 9
ans, a été enlevé dans la résidence
de ses parents située au centre ville.
Il a été séquestré dans une localité
dénommée Bernaco proche de la République dominicaine où il a passé
toute la nuit. Le samedi 27 Octobre
dernier, le jeune Emerson a été retrouvé sain et sauf dans la localité
du même nom. Dans le cadre d’une
enquête judiciaire pour faire le jour
sur ce rapt, la police a procédé à 2
arrestations dont un cousin de la
mère de l’enfant, un certain Gétro et
un nommé Renel Jean, une cible de
la police.
D’autre part, le samedi 20
Octobre 2012, dans le quartier de
Lilavois, nord de Port-au-Prince,
un compatriote haïtien du nom de
Georges Vincent, 58 ans, a été enlevé. Deux jours après ce braquage,
les parents de la victime ont versé
aux ravisseurs une importante rançon. Cependant, jusqu’au samedi 27
Octobre 2012, les proches de monsieur Vincent n’ont pas eu de ses
nouvelles.
Le même samedi 27 Octobre,
à Jacmel, Sud-est, le médecin Gynécologue Jean Mary Brissault, 39 ans,
a été enlevé dans son domicile dans
le quartier de Meyer. Gardé en captivité jusque dans la localité appelée
« Anba Mòn » proche de Cap Rouge,
les ravisseurs du médecin ont exigé
de ses proches un faramineux montant de 300 mille dollars US, tout en
faisant croire qu’ils sont du côté de
Tabarre à Port-Au-Prince. Comme
un élément de réponse à ce rapt, 2
manifestations réunissant des milliers de personnes ont été organisées
pour exiger l’élargissement du médecin.
Doulè se inevitab, soufri se yon chwa
L’Ati Beauvoir rappelle qu’il s’avère indispensable d’abroger l’infâme
article 297 de la constitution haïtienne. Cet article empreint de préjugé fait
automatiquement de la Religion Vodou une pratique superstitieuse qu’il
convient à tout prix de détruire
tenté pour convaincre les autorités aussi bien que l’opinion nationale qu’une
pareille initiative serait grandement bénéfique pour l’ensemble de la population et du pays aussi.
Ce projet caressé depuis belle
lurettes allait enfin connaître sa concrétisation ce mercredi 17 octobre 2012.
Depuis bien des mois, cet évènement a
été annoncé à grand renfort de publicité
diffusée sur des stations de radios de la
capitale ainsi que des banderoles étirées
en travers des rues. En effet, tôt dans la
matinée de ce mercredi, les adeptes du
vodou venus des 10 départements géographiques du pays, ont répondu par la
positive à ce grand rendez-vous.
Sur trois stands dressés sur la
façade ouest de la place qui honore à
juste titre la mémoire de l’empereur
lâchement assassiné selon le vœu des
irréductibles de cette oligarchie ultra
réactionnaire, trônaient les plus hauts
dignitaires du vodou dont l’Ati Max
Gesner Beauvoir. S’adressant à tous
ceux qui sont strictement programmés
par l’occident prédateur pour persécuter les Vodouisants et Vodouisantes,
l’Ati Beauvoir rappelle qu’il s’avère
indispensable d’abroger l’infâme article
297 de la constitution haïtienne. Cet
article empreint de préjugé fait automatiquement de la Religion Vodou une
pratique superstitieuse qu’il convient à
tout prix de détruire. « Il fut assez tard
dans la soirée du mardi 16 octobre,
quand on m’a informé que le ministère
de la planification a émis un chèque au
nom du Knva. Ce qui nous a permis de
construire les stands ici présents. Mais,
ce qui importe le plus pour nous les
vodouisants c’est avant tout le strict
s’est donnée pour mission de revendiquer une vie digne pour leurs compatriotes victimes de trop d’injustices.
Juste au pied de la statue en bronze
de l’Empereur monté sur son cheval
noir se tenait une exposition de photos. A travers ces images révoltantes
le Komodevik voulait tout tenter pour
faire appel à un sursaut de conscience
nationale. « Le 19 octobre prochain va
ramener le 2ème anniversaire de l’apparition de cette impitoyable épidémie de
choléra Minustah sur le sol haïtien.
Cette épidémie qui a causé environ huit
mille morts sur le sol national est bien
une courtoisie de ces tueurs à gages
internationaux. Baptisés Minustah, ces
mercenaires venus de par le monde
ont droit de vie et de mort sur qui ils
veulent. Et cette exposition de photos
s’est voulue être le témoignage vivant
de la terreur exercée par ces occupants
sauvages qui ont reçu carte blanche
pour sévir contre les habitants de ces
quartiers taxés de zone de non droit.
Violentes Répressions, viols sauvages,
exécutions sommaires, c’est en résumé
le bilan de cette occupation ». Ces dénonciations proviennent de Guy Numa
qui assure le rôle de coordonnateur du
Kolektif Mobilizasyon pou Dedomaje
Viktim Kolera (KOMODEVIK).
Olokoun dyabohou Bohoun
Le KNVA a organisé cette cérémonie
publique dans l’objectif d’apprivoiser
l’âme de Dessalines pour qu’elle cesse
d’errer partout et nous causer des ennuis. D’un autre coté le Molegaf et le
Komodevik lançaient un vibrant appel à ceux à qui il reste un reliquat de
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
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3
Passage de l’ouragan Sandy
en Haïti : Quel Bilan ?
Sandy s’en va, laissant derrière elle d’importants dégâts matériels et des
pertes en vie humaine
Par Yves Pierre-Louis
D
urant le passage de l’ouragan
Sandy, qui a duré quatre jours, du
mercredi 23 au vendredi 26 Octobre,
plus de 500 millimètres de pluie sont
tombés sur la partie Est de l’Ile d’Haïti.
Dans certains endroits la pluie était
accompagnée de vents forts qui ont
détruit les plantations des pauvres
paysans haïtiens. Outre les dégâts
matériels, des infrastructures routières
détruites ou endommagées, de bétail
emporté par les eaux, 52 personnes
sont mortes, 20 sont portées disparues
et 20 ont été blessées selon la Directrice
de la Protection Civile, Mme Alta JeanBaptiste. Une famille entière dont une
mère et ses enfants ont péri lors d’un
glissement de terrain à Grand-Goave.
Les cadavres ont été retrouvés sous
les décombres de leur résidence.1, 372
maisons détruites, 21 mille personnes
réfugiées dans 158 centres d’hébergements, l’augmentation de cas de décès
de Choléra dans régions du pays, tel
est le bilan du passage de l’ouragan
Sandy en Haïti. Les départements les
plus frappés sont : Le Sud, les Nippes,
la Grand’Anse, l’Ouest et le Sud-Est. Le
gouvernement aurait mis à la disposition des départements les plus touchés
350 millions de gourdes pour venir en
aide aux sinistrés. Mais les victimes
appellent encore au secours.
L’action la plus concrète du
gouvernement a été la distribution de
quelques kits alimentaires contenant
un peu de riz, de maïs, quelques sachets de spaghetti et un bracelet rose
dans le cadre d’un programme bidon
baptisé « Ede pèp ». Dans l’une des
conférences de presse-bilan, Mme. Alta
Jean Baptiste a apporté des précisions
sur les activités de l’institution qu’elle
dirige : «...nous avons évacué 5,665
personnes vers des abris provisoires, il
y a 1,372 maisons qui sont détruites,
particulièrement dans les départements
du Sud, des Nippes et de la Grand ‘Anse
plus particulièrement sur le littoral.
Nous avons 4 communes dans le département du Sud-Est qui sont sévèrement
inondées, toutes les communes du
département des Nippes qui sont sous
les eaux, dès demain s’il y a une éclaircie, des équipes vont continuer avec les
évaluations. Dans le Département du
Nord-Ouest, le député Eloune Dorélus a
rapporté plusieurs destructions au Môle
Saint-Nicolas. Pour le départements du
Sud, la DPC informe que le bilan s’élève
à 3 morts, deux femmes et un homme.
L’hôpital Immaculée Conception des
Cayes a été inondé, 51 patients ont été
évacués vers la Maternité de l’Hôpital
Brenda. »
Entre-temps, le Choléra-Minustah continue de semer le deuil dans des
familles haïtiennes pendant le passage
de Sandy en Haïti. Un responsable de
la Santé publique a déjà fait état de 20
personnes mortes du Choléra, particulièrement dans le Sud et le Sud ’Est.
La commune de Bainet, à elle seule, a
enregistré 10 morts dont 6 à la localité
des orangers. Aux Cayes 10 personnes
ont été succombées sous la maladie
endémique de Choléra importée dans le
pays depuis octobre 2010 par des soldats des forces d’occupation de l’ONU
de la Minustah. Des parlementaires du
Sud appellent au secours pour la population victime du passage de Sandy et
les ravages de Choléra.
L’arrestation de Brandt
pour kidnapping fait voler
des mythes en éclats
Le chef de police Orélus vise à
éliminer les «mauvaises graines»
par la force
Par Kim Ives
C
omme nous l’avons rapporté la semaine dernière, le 22 octobre, la
Police Nationale d’Haïti (PNH) a arrêté Clifford Brandt, le rejeton d’une
éminente famille bourgeoise haïtienne,
pour être le dirigeant d’un réseau de
kidnapping qui comprend d’autres personnes riches ainsi que des policiers
et ex-policiers. Le réseau est accusé
d’enlèvement de Coralie et de Nicolas
Moscoso, âgés de 23 et 24 respectivement, les enfants d’une autre famille
bourgeoise, pour une rançon de 2,5
millions de dollars. Brandt a amené la
police aux deux personnes enlevées,
ligotées et bâillonnées, qui ont ensuite
été libérées.
Des Haïtiens ont accueilli la nouvelle de l’arrestation de Brandt comme
confirmation que le prolétariat haïtien
n’est pas habituellement l’auteur des
enlèvements, comme les médias et
la bureaucratie l’affirment ou le suggèrent souvent, mais ce sont plus
vraisemblablement des Haïtiens riches
et puissants. Haïti Liberté, qui a publié une photo de Clifford Brandt menotté sur sa couverture, a vendu tous ses
journaux dans une seule journée à
plus d’un endroit.
On maintenant rapporte que
Brandt a donné aux autorités haïtiennes les noms de plus de 20 policiers
haïtiens qui faisaient partie de son réseau d’enlèvement.
Lors d’une interview en Septembre dernier Haïti Liberté avait
demandé au Directeur général de la
PNH Godson Orélus de lui parler de
l’implication de la police dans des enlèvements en Haïti (voir la première
tranche de l’entrevue dans la section
créole).
« Je peux vous dire qu’il y a de
faux policiers», a répondu Orélus. «
C’est une tactique qu’ils utilisent. Ils
font semblant d’être des policiers,
mais ils ne sont pas des policiers ».
Orélus a admis, cependant,
que, parfois, « lorsque nous enquêtons, nous constatons qu’il y a des
complicités » au sein des policiers
haïtiens. « Mais quand nous trouvons
un cas de ce genre, nous exerçons
une tolérance zéro parce que nous ne
permettons pas cela dans la police
», a ajouté Orélus. « Nous avons un
programme qui continue de réduire
les mauvaises graines [de la police],
parce qu’il n’y a pas de famille sans
mauvaises graines ».
Parmi les policiers actuellement
en prison comme complices de Brandt
se trouvent Thébée Marc-Arthur, le
commandant de la CAT Team (antiembuscade) de la sécurité présidentielle, Jacques Darly, un officier de
la Brigade Criminelle de la PNH, et
Frantz Aristil, commissaire du commissariat de Port-au-Prince.
« Nous ne le tolérons pas », a
ajouté Orélus. « Dès que nous rencontrons un officier impliqué dans ces activités, nous l’arrêtons de même que
nous arrêtons les bandits, et nous les
mettons tous dans la même prison ».
Cependant, le directeur Orélus
peut avoir également fonctionné fort
de l’hypothèse erronée que les ravisseurs étaient issus des classes les plus
pauvres plutôt que des plus riches.
« Si la population n’a pas confiance en vous », a dit M. Orélus à
Haïti Liberté en septembre, « vous
ne recevrez aucune information » sur
les kidnappeurs. « Les kidnappeurs
vivent au milieu de la population,
parmi le peuple ».
L’arrestation du réseau criminel
de Brandt semble démentir cette notion de kidnappeurs toujours vivant
« parmi le peuple ». La bourgeoisie
d’Haïti vit dans de magnifiques manoirs fortifiés, construits dans les hauteurs fraîches des montagnes au-dessus de la capitale de Port-au-Prince.
En général, ils ne se mélangent pas
avec les autres 99% de la population
haïtienne.
Suite à la page (14)
Le Kidnappeur Clifford Brandt à la
prison Omega !
Par Isabelle L. Papillon
A
près l’audition du kidnappeurhomme d’affaires, Clifford Brandt
au Parquet de Port-au-Prince, le jeudi
25 Octobre dernier et quatre (4) autres
personnes ou complices : Sawadienne
Jean, sa secrétaire, le mari de celleci, Franck Sainterine, Ricot Pierre-Val
et Carlo Saint-Fort, leur dossier a été
transféré au Cabinet d’instruction et
les prévenus à la prison Omega qui se
trouve au Commissariat de Carrefour,
Sud de la capitale.
Clifford Brandt était à tête d’un
gang, impliqué dans une affaire de
kidnapping de deux personnes d’une
famille bourgeoise, Nicolas et Coralie
Moscoso, le mardi 16 octobre 2012 sur
la route de Bourdon et réclamait 2.5
millions de dollars en échange de leur
4
libération. Après l’arrestation de Clifford
Brandt lundi 22 Octobre dans l’aprèsmidi, il a été conduit à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), suite
à son interrogatoire, où il a fait l’aveu
de son acte de kidnapping. Il était environ 3 heures du matin, le lendemain
mardi 23 Octobre, huit jours après le
kidnapping, il a conduit les agents de la
PNH dans la maison où étaient séquestrés les otages à Pernier, à la hauteur de
Pétion-ville. Et de là, ils ont été libérés,
a confirmé le responsable de la cellule
anti-enlèvement de la PNH, le Commissaire François Henry Dossou.
De son côté, le porte-parole de
l’institution policière, Frantz Lerebours
a confirmé qu’il y a eu bien et bel un
enlèvement. « Il y a un enlèvement de
deux personnes, qui ont été libérées
à partir de l’arrestation de M. Brandt,
c’est ce qu’il faut retenir, c’est lui-même
Haiti Liberté/Haitian Times
qui a coopéré avec la police et a permis
la libération de Coralie et Nicolas Moscoso. Comme je vous ai dit, tout le fil
de l’enquête a mené à lui et la police
l’a arrêté, c’est aussi simple que ça… »
Selon le porte –parole de la Police
Nationale d’Haïti (PNH), Frantz Lerebours trois (3) policiers sont actuellement interrogés par les enquêteurs de
la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) dans le cadre de ce dossier de kidnapping, afin de déterminer
leurs éventuelles implications dans le
double cas de kidnapping. Il s’agit de
Marc-Arthur Thébée, un policier affecté à l’Unité spécialité CAT-Team et
chef de l’unité de sécurité attaché à la
présidence ; Jacques Darly, membre de
la Brigade Criminelle et Frantz Aristil,
Commissaire au commissariat de Portau-Prince.
La police est à la recherche
Le puissant chef de gang de la bourgeoisie, Clifford Brandt
d’autres hauts gradés de la Police dont
l’ancien policier, l’ex-inspecteur, Edner
Comé. « Il y a un ancien inspecteur
de la police, Edner Comé qui est actuellement recherché, je me permets de
citer son nom, parce que c’est un individu extrêmement dangereux », a fait
savoir le secrétaire d’Etat à la Sécurité
Publique, Réginald Delva. Il a plus loin
indiqué que des documents importants
ont été retrouvés à l’entreprise du kidnappeur, à Delmas 2, la maison de vente de véhicules de la marque MAZDA :
« … Il y avait une liste de personnes,
que ce réseau planifiait d’enlever et pas
des moindres » a-t-il ajouté.
Pendant que le dossier de kidnapping de Clifford Brandt suit son cours
au niveau de la justice et que beaucoup
de monde doutent de la finalité de cette
affaire, compte tenu de la corruption
qui gangrène l’appareil judiciaire, ce
kidnappeur comme tous les autres a été
montré à l’émission télévisée « Et Allo
la Police », où l’on a montré le déroulement de cette affaire. Dans le cadre de
l’enquête les autorités judiciaires ont
apposé samedi des scellés sur la compagnie haïtienne de moteur connue
sous le nom de maison Mazda. Cette
entreprise spécialisée dans la vente de
voitures et d’accessoires est située dans
la zone de Delmas 2 et est la propriété
de la famille Brandt, dirigée par Clifford
Brandt.
Par ailleurs, 4 maisons ont été
mises sous scellés, 2 véhicules saisis, du matériel de police, 13 armes à
feu dont 6 armes de guerre, et de très
Suite à la page (18)
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Twa Fèy, Twa rasin O!
Clifford Brandt: le bourgeois kidnappeur
Et pourquoi cet assourdissant silence de Martelly ?
Par Fanfan la Tulipe
L
a bourgeoisie haïtienne avait déjà
mauvaise presse tant à l’extérieur
qu’à l’intérieur du pays, la voici maintenant éclaboussée par les agissements
macabres, sordides et crapuleux de l’un
des siens.
Un ambassadeur américain en
poste à Port-au-Prince, dans un passé
pas très éloigné, l’avait caractérisée de
«moralement répugnante». Pour maints
observateurs elle a la réputation d’être
âpre au gain, ti koulout, pingre, cupide,
égoïste, insatiable, akrèk, rapace et,
surtout, malpropre, car on voit difficilement comment elle accepte de côtoyer
journellement la crasse, des rues défoncées, d’énormes amoncellements d’immondices putrides, des rigoles puantes,
des surfaces boueuses et infectes, et,
l’après-midi, sans état d’âme regagner
ses pénates, dans un univers de confort
et de luxe, sans avoir un haut-le-cœur,
sans jamais porter le pouvoir (dont elle
fait partie) à donner à Port-au-Prince
l’aspect d’une vraie capitale, pareille à
d’autres villes de la Caraïbe. Qu’ils sont
donc nauséabonds !
Et puis quelle bourgeoisie ? Un
ramassis social assez disparate qui
n’a rien de national, voire de nationaliste. Car aux descendants directs des
affranchis, en majorité des mulâtres,
se sont joints des éléments de souche
libanaise et des énergumènes d’origine
européenne, ces derniers tout bouffis de
la prétendue supériorité de leur «civilisation» occidentale. Ils sont d’ailleurs
toujours en conflit ouvert ou anbachal
pour dominer toutes les avenues de
l’économie nationale. Ils forment «une
petite caste aux dents longues, avide
et vorace, dominée par l’esprit unique
de profit venant de leur petit commerce». Leurs aspirations ne sont pas
les mêmes encore moins leurs objectifs,
comment alors pourraient-ils viser le
développement d’un pays moderne.
Un ramassis de rapaces
Ils sont commerçants d’import et export et grands propriétaires fonciers.
Ils ne payent pas de taxe, vivent de
contrebande, de fraudes fiscales, de
fourberies, de rapines et de coups
bas. A part de rarissimes exceptions tels les deux frères Izméry,
ils s’arrangent, de concert avec les
couches aisées de la classe moyenne avides de transfert de classe,
à la traîne de la bourgeoisie, pour
exploiter, tenir en respect, «à leur
place» la paysannerie et les éléments du prolétariat urbain, source
de domesticité et de restavèk. Ils
constituent ce que j’appellerais une
flibustocratie hétérogène, sans la
moindre volonté de construire un
projet historique qui aurait à coeur
le développement économique et la
modernisation d’Haïti.
Les bénéfices énormes engrangés par cette classe de rapaces ne sont
pas réinvestis, alors que réinvestir leurs
gains créerait du travail pour le prolétariat des villes, les petits artisans, la
grande masse des chômeurs, tout ce
monde qui stagne dans une misère révoltante. Mais, c’est le cadet de leurs
soucis. Leur seul horizon se ramène à
confisquer à leur profit exclusif la totalité des richesses du pays quels que
soient les moyens utilisés: contrebande massive, corruption impitoyable
menant à des enrichissements scandaleux et rapides grâce auxquels ils érigent d’opulentes constructions qui leur
permettent de masquer leur médiocrité,
rapacité, safreté, cupidité et akrèkté.
Certaines familles bourgeoises
haïtiennes ne se satisfont pas de leurs
pratiques rapinardes, piratardes, et flibustardes d’exploitation des masses
haïtiennes et de fraudes fiscales, ainsi
Fritz et David Brandt qui sous Préval
se firent embastiller pendant plusieurs
mois pour fraude douanière. Leurs
bénéfices démesurés soutirés de la
honteuse exploitation du peuple et de
l’Etat haïtiens ne le leur suffisent pas.
Ces familles n’hésiteront pas à s’engager dans les sentiers les plus tortueux,
les plus boueux, les plus limoneux, les
plus marécageux, les plus bourbeux,
les plus vaseux, les plus fangeux pour
s’enfoncer davantage dans la corruption.
Y en a-t-il parmi ces familles qui
trempent dans le juteux trafic des stupéfiants? Je n’ai encore aucune donnée
pour l’affirmer ou le nier. Par contre,
je sais, nous savons, vous savez, ils
savent, elles aussi savent que l’homme
d’affaires Clifford Brandt s’est fait pincer par les «fins limiers» de la police
dans une sordide, ignoble, odieuse,
ignominieuse, honteuse, scandaleuse,
monstrueuse, avilissante, dégoûtante,
dégradante, déshonorante affaire de
kidnapping de deux jeunes gens dont
les parents appartiennent au même
sérail bourgeois que le ravisseur.
Un mouchard au sein du gang ?
Qui a vendu la mèche ? Un bourgeois de la même confrérie kidnappante que le bandit Clifford ? Sans
doute un malfrat insatisfait du partage éventuel de la faramineuse
rançon de $2.5 millions ? Un malere manipulé par le jeune Brandt
qui lui doit peut-être des arriérés ?
Est-ce la CIA ? Est-ce la DEA ?
Est-ce Clinton, l’aventurier «humaniste»? Est-ce Hillary, femme tèktèk ou la nouvelle ambassadrice
américaine aux tendances konkòtèz qui mèneraient des démarches
secrètes pour faire extrader Clifford
Brandt aux Etats-Unis? Est-ce une
maîtresse
brusquement
délaissée, amante bafouée, bien imbue
des ténébreux vatevyen criminels
de l’amant pervers, et qui a voulu
prendre sa revanche? Ce kidnapping était-il lié à un quelconque
deal de stupéfiants qui a mal tourné
au dernier moment ? Est-ce Stanley Handal, le mouchard ? Il avait
été apparemment arrêté pour trafic
de drogue en 2005. En avril 2009,
Stanley Handal avait été écroué
a la Direction Centrale de la Police
Judiciaire pour avoir commandité le
kidnapping de Natanael Genelus, un
employé de la Unibank, de concert
avec l’inspecteur de police James
Bourdeau, ce dernier impliqué dans
le kidnapping de Gladys Silvera la
propriétaire d’El Rancho. Handal
lui-même avait kidnappé Madame
Réginald Boulos en 2003( Site Bon
Zouti 4/06/2009).
Rivalités de clans, de chenapans,
de forbans, de sacripants, de galopins, de gredins, et de vauriens? Seuls
d’éventuels aveux Cliffordiens pourront
éclairer notre lanterne.
Les complices de Clifford Brandt
Bien sûr, le petit mafieux Clifford
n’opérait pas seul. Il devait être à la
tête d’un réseau. Il devait être un Al
Capone retranché dans les hauteurs
bourgeoises des Montagnes noires,
Pernier ou autres. Qui faisait partie
de ce réseau ? Des têtes zouzounantes de l’administration publique,
de la police, des hautes instances
bancaires ? Quelque «conseiller»
du clergé plus porté à recommander
le port (en travers de la tête) de la
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Que sait le président? Pourquoi
cette sorte de pudibonderie?
Pourquoi cette fausse retenue ?
Pourquoi ce dyòl fèzè a tou mare? Sa
fèzè a konnen? Est-ce qu’il a des
os dans le kalalou de Brandt ? Estce que son poisson ou celui de son
Premier ministre est krazé dans le
bouillon de Clifford ?
casquette de ti vakabon que le complet d’un homme d’affaires sérieux
et honnête ? Un zotobre au sein du
pouvoir au courant des virées et dévirées de la pègre et qui aurait voulu
se venger de Clifford à la suite d’un
insolent malentendu « ti rougeant» ?
Selon François Henri Dossou,
responsable de la cellule anti-enlèvement de la police: « Après un interrogatoire de plusieurs heures, Clifford
Brandt est passé aux aveux avant de
nous conduire le mardi aux environs
de 3 heures du matin sur les lieux de
séquestration, et nous avons donc pu
libérer les otages ». Le malandrin doit
passer à bien d’autres aveux. A la tête
d’un réseau, il doit savoir beaucoup de
choses. Si je ne me souviens bien, le
Secrétaire d’Etat à la Sécurité Réginald
Delva lors d’une interview accordée à
SCOOP FM a eu à déclarer que Clifford
Brandt serait impliqué dans des enlèvements «remontant à 2006-2007»,
peut-être même avant.
Alors, Brandt ou ses acolytes,
ses hommes de main proches d’autres
réseaux mafieux auraient-ils peut-être
des aveux à faire sur la mort du journaliste et poète Jacques Roche trouvé sur
le pavé de Delmas 4, le 14 juillet 2005
«sur une chaise, les mains menottées,
recouvert de traces de brûlures, d’empreintes de sévices de toutes sortes, le
corps perforé par plusieurs projectiles, la
langue tranchée...». Monstrueux assassinat que certains, andaki ou ouvertement, avaient attribué aux «chimères»
lavalas. On peut se rappeler comment
le père Jean-Juste venu assister aux funérailles de Roche avait été violemment
pris à partie par des éléments GNBistes
sur la base d’un prétendu soupçon de
culpabilité du prêtre dans l’enlèvement
et l’assassinat de Roche. Qu’en sait
Clifford là-dessus ?
Peut-être que d’aveux en aveux,
le sans-aveu finirait par donner des
informations relatives à l’enlèvement
suivi du vil assassinat de l’acteur et
homme de théâtre François Latour le
22 mai 2007. Le kidnapping a eu lieu
alors que François descendait de voiture pour entrer chez lui, aux environs
de 7 :00 PM. Clifford Brandt, «patron
d’un réseau criminel spécialisé dans le
kidnapping» (Signal FM, 25 Octobre
2012) devrait pouvoir nous mettre sur
la piste des auteurs d’autres hideux
assassinats, tel celui de Farah Natacha Kerby Dessources, âgée de 20 ans,
«trucidée le 15 novembre 2006 au bout
de deux jours de séquestration, après
avoir été violée à plusieurs reprises.
Comble de barbarie, le cadavre de la
ravissante jeune fille fut abandonné
sur un monticule d’ordures ménagères»
(Radio Kiskeya, 24/11/2007). Il n’y a
aucun doute que Clifford Brandt doit
avoir nombre de trophées à son macabre palmarès.
L’étrange et assourdissant
silence de Martelly
L’arrestation de Clifford Brandt,
Que sait le président, ce qui l’a ainsi forcé au silence? Le chef de l’unité
de sécurité attachée à la Présidence, Marc Arthur Thébée, sait-il quelque
chose ? (Photo Kiskeya)
homme d’affaires et présumé chef
d’un réseau criminel de kidnappeurs, a été sans aucun doute très
impressionnante et a défrayé la
chronique, tandis que les fureurs
de l’ouragan Sandy se mettaient de
la partie pour noyer le plus récent
forfait de l’un des rejetons de la
famille Fritz Brandt dans ses eaux
tumultueuses et violentes. La sordide affaire a fait grand bruit et a
été un choc pour toutes les couches
sociales et pour tous les quartiers
politiques. La PNH, son nouveau directeur général «tout neuf» Godson
Orélus ainsi que le secrétaire d’Etat
à la Sécurité publique, Reginald
Delva, ont eu de bonnes raisons de
se frotter les mains, de grigner leurs
dents, de se taper dans le dos, de se
réjouir et d’être fiers de ce coup de
filet qui leur a ramené un «superbe»
maquerau du crime organisé.
Pourtant, le président Martelly
si prompt aux shows médiatiques, au
théâtral, au guignol, aux déclarations
excentriques et creuses, au bluff, aux
injures koulanguiettantes, aux déclarations mensongères, à la mauvaise
habitude de se réclamer d’une initiative déjà prise ou mise à exécution
par son prédécesseur Préval, devrait
pourtant se réjouir des hauts faits de
ce nouveau directeur général de la
police choisi, désigné, voulu, imposé
et saint-chrêmé par lui. Lui dont l’une
des tonitruantes promesses électorales
avait été d’en finir avec le kidnappingbanditisme. Mais l’animal est resté de
marbre et s’est enfermé entre les quatre
murs d’un étrange silence, hautement
suspect.
Est-il atteint d’une gingivite boursouflante qui lui a enflé les gencives
au point d’empêcher toute articulation
des vibrations laryngées, le privant de
parole et lui fermant ainsi la gueule? Il
est trop jeune pour un accident cérébrovasculaire qui l’aurait rendu aphasique.
Récemment,
s’est-il
affreusement
mordu la langue en koulanguiettant
un sousou trop empressé? Sophia lui
aurait-il arraché quelques grenn dan
au cours d’une dispute pour le partage
du butin des douanes ? L’habituelle fréquencité de Micky s’est réfugiée dans
le silence de la pierre. Micky est bèbè.
Nan kabrit o, li di bèbèbèbè.
Que sait le président, ce qui l’a
ainsi forcé au silence ? En fait, pour avoir
kidnappé le bon ange de tout un peuple
qui espérait un «changement»envers et
contre tout, pour avoir dans le passé
kidnappé la pension alimentaire (alimony) d’un rejeton ou d’une rejetonne
rejeté dans le bled floridien, Micky n’a
aucune autorité morale pour soulever
la douloureuse et immorale question du
kidnapping des deux jeunes Moscoso.
Vous parlez de corde dans la maison
d’un pendu…
Que sait le président? Pourquoi
cette sorte de pudibonderie? Pourquoi
cette fausse retenue ? Pourquoi ce dyòl
fèzè a tou mare? Sa fèzè a konnen?
Est-ce qu’il a des os dans le kalalou
de Brandt ? Est-ce que son poisson ou
celui de son Premier ministre est krazé
dans le bouillon de Clifford ? Que sait
le président ? A la faveur du désarroi
causé par Sandy la folle, est-ce que la
clique des grands nègres des pouvoir
exécutif et judiciaire n’est pas en train
de nous concocter une saloperie servie
dans une sauce salée au goût de fraude
et de mensonge?
En effet, Signal FM a signalé (ce
qui n’est pas dans ses habitudes martellysantes) que : «Le chef de l’unité
de sécurité attachée à la Présidence,
Marc Arthur Thébée (CAT team) et
deux autres policiers auraient des habitudes avec la famille Brandt». Ah oui ?
Notez le conditionnel et l’euphémisme
«des habitudes avec». Signal ménage le
président. C’est de bonne guerre. Notez
aussi le mot CAT, chat en français. Une
équipe de chat mimi, de prédateurs
portés à sauter d’un bond kidnappant
sur la première petite souris ou sur le
premier gros rat qui leur tombe sous les
pattes.
Qu’est-ce qui se trame dans la
moiteur sordide des coulisses présidentielles ou Primaturielles ? Le commissaire du gouvernement a.i. de Portau-Prince, Me Gérald Norgaisse n’a
pas voulu fournir trop de détails sur le
dossier Brandt, « pour des raisons de
sécurité ». Sans blague! Il a précisé: «
Nous avons un dossier très sensible,
il y a des dispositions de sécurité
à prendre (…). Nous avons donc
pris les dispositions qu’il faut ». Ah
bon ! Lisez aussi : Norgaisse a décidé
Suite à la page (16)
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Luc Delsius: 646.377.1008
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Haiti Liberté/Haitian Times
5
Kwonik Kreyòl
Entèvyou ak Direktè Jeneral Lapolis Lapolis kraze sitin
Ayiti : Godson Orélus
MOLEGHAF la devan
(Premye pati)
Afè Sosyal.
Jou 5 septanm 2012, Ayiti Libète te pibliye yon atik ki te gen pou
tit: « Godson Orélus: Pion de Lambert,
Latortue et Sophia ». Kèk jou apre,
jounal la te resevwa yon apèl Orélus ki
te vle fè yon mizopwen epi reponn kèk
nan akizasyon ki te fèt nan atik la sou
li. Jodia 16 septanm 2012.
n ap bay Godson Orélus opòtinite pou l bay son klòch pa l. Se Kim
Ives ki te reyalize entèvyou sa a.
Ayiti Libète: Direktè jeneral
Godson Orélus, nou remèsye ou pou
ti entèvyou w ap bay nou jodi a. Pou
kòmanse, nou ta renmen ba ou yon
opòtinite pou reponn a kèk akizasyon
ki te fèt kont ou yon ansyen ofisyel de
la Polis ki te paret nan Ayiti Liberté nan
edisyon 5 septanm. Pou komanse, li te
di ou te, et je cite, “pourchasser, neutraliser et terroriser tous les militants
Lavalas, tous les partisans d’Aristide”
lè w te chef Polis pou depatman sid la
apre koudeta 2004 la. Li te pale spesifikman d’arestasyon de Nazaire Olson,
yon kouzin d’Aristid. Dezyèmman, li
te di ou te gen pou misyon, et je cite,
“d’assurer la livraison sans problème
de la drogue en provenance de l’Amérique du Sud” epi “les gens de la DEA
ont demandé au gouvernement de Latortue de vous transferer “ paske yo te
Godson Orélus
kwe ou, et je cite, “ne contribuait pas
a combattre le trafic de drogue dans le
département du Sud”. Apre yo te transfere w nan Latibonit, kote sous polisyè
sa a te di ou te vini “l’homme de main
du sénateur Youri Latortue ainsi que
de la famille Saint-Rémy.” Alors, eske
w ka reponn akizasyon sa yo?
Godson Orélus: Mèsi Kim pou
opòtinite sa a ou bam mwen pou m
reponn. Vrèman mwen te byen etone,
paske vrèman nan peyi Ayiti se yon
peyi, pafwa lè yon nèg ap fè efò, epi ou
chèche yon liy disiplin pou bay tèt ou,
sa pa evite gen kèk pozisyon ou okipe,
gen kèk moun ki anvye w e ki vrèman
eseye detwi repitasyon ou. Mwen pa
pral etènize m sou reponn moun, sepandan, sèlman mwen ka pale w sou
mwen.
Mwen menm Godson Orelus,
mwen rantre nan lapolis kòm komisè
polis, lè mwen antre nan lapolis mwen
te gentan kòmanse anseye nan Inivèsite, onivo Syans-kontab administrasyon nan INAGHEI. Otomatikman
mwen te fini, mwen te kòmanse fè kèk
travo pratik nan 2 inivèsite. Mwen te
asistan pwofesè e mwen t ap travay fè
estaj « dans des bureaux de comptabilités », avan m te vin travay nan antrepriz Brandt yo kòm kontab senior.
Answit mwen te vin anseye
nan Inivèsite UNICA... avanke m te
vin antre nan Lapolis la. Se pa vwa
konkou, yo tap « recruter des universitaires », paske lapolis la te fòme an
1996, yo te bezwen kad e donk yo te
fe yon konkou... Si m rapele byen, nan
konkou sa a, mwen te patisipe te genyen pliske yon milye patisipan, se te
17 yo te pran, e mwen te pami 17 yo.
Donk se pat yon kado yo te fè
m, ni se pat yon privilèj, yo te ban
mwen, mwen te pase ak fòs mwen,
mwen te antre nan lapolis. Se konsa,
e premye zam mwen, mwen te fè l
nan enspeksyon jeneral. Mwen fè
anviwon 4tran ap travay nan enspeksyon jeneral, tanto kòm responsab
ankèt finansyè, tanto kòm responsab
ankèt administrativ. Alò « dans les
Suite à la page (16)
Lapolis kraze sitin Molegahf t ap fè devan Ministè
Afè Sosyal ak Travay jou madi 30 Oktòb 2012 la
Solidarite Frakka ak
viktim tanpèt Sandy yo
T
anpèt Sandy pote byennèt pou
grannèg, li pote malè pou malere.
Ayiti, yon vrè modèl aplikasyon « kapitalis dezas la ».
Biwo egzekitif FRAKKA voye
kodoleyans li bay tout fanmi moun ki
mouri anba tanpèt Sandy a, espesyalman moun k ap viv anba tant yo, ak
tout lòt viktim tanpèt la frape nan tout
peyi a. Nou menm nan FRAKKA, nou
konstate avèk anpil endiyasyon kalamite moun k ap viv anba tant yo ap
pase anba van ak lapli dènye tanpèt
ki sot frape peyi a. Nan okazyon sa a,
viktim 12 janvye yo rele byen fò pou
yo di “Nou bouke viv anba tant. Nou
pa bezwen grenn diri pèpè. Nou mande
bon jan kay ki respekte diyite nou kòm
moun”.
Siklòn Izarak ak dènye tanpèt
semèn pase a, demontre aklè pwogram
16/6 la se yon katastwòf. Se yon veritab gaspiyaj ak gagòt lajan gouvènman
Mateli Lamòt la ak konplisite yon seri
gouvènman etranje fè sou do viktim 12
janvye yo. Poutan, pou jis jounen jodi
a, anviwon 400 mil moun kontinye ap
viv nan move kondisyon chen grannèg yo pap asepte viv. Alòske, pifò nan
moun ki pran 20 mil goud nan men
gouvènman an, y al ogmante bidonvil
yo, paske 20 mil goud pa ka anfèmye
kay.
Nan sistèm kapitalis dezas la,
kote katastwòf natirèl pa pase nan
mond lan, gwo peyi enperyalis yo envante l, tankou jan Etazini kaze Irak
epi apre pou antrepriz ameriken yo al
ranmase anpil milya dola pou swadizan rekonstwi peyi sa a. Nan peyi d
Ayiti, nenpòt tibebe konnen nan moman katastwòf natirèl, se peryòd dirijan
ayiyen yo fè plizyè santèn milyon dola
nan non sinistre yo, pou achte nouvo
machin nèf, konstwi lòt chato elatriye.
Alòske, sinistre yo menm ap kreve nan
grangou ak tout lòt sitiyasyon malouk.
Yon lòt fwa ankò dirijan Ayisyen yo
montre tout moun kouman Ayiti se yon
vrè modèl aplikasyon kapitalis dezas
la. Kote chak fwa katastwòf frape peyi
a se bon okazyon pou dirijan imoral
6
ak san etik yo fè plis lajan ak kapital
politik sou do viktim yo. Se nan sans sa
a nou wè, se yon plezi presidan Mateli
ak premye minis Loran Lamòt pran
pou pase diyite malere ak malerèz anba
pye, nan mete yo nan ran devan ekran
televizyon pou yon ponyen diri move
gou ak yon goutyè luil anmè pirèd pase
fyèl lamizè.
Tout moun konnen kouman
majistra Wilson Jedi
kraze brize,
ekspilse avèk fòs plizyè milye moun
ki t ap viv nan yon seri kan nan zòn
Dèlma. Epi fè tout kalite vye mannèv
avèk swadizan mèt tè kont viktim 12
janvye yo. Alòske se menm majistra
sa a, ki pwofite tanpèt la pou mennen kanpay bò moun k ap viv anba
tant yo avèk 2,3 grenn diri santi li
ranmase nan pye bòt lokipasyon. Se
Immaculeé Bakery
& Restaurant
2 Locations en Brooklyn
Spécialités
• Pâtés • Pain • AK-100 • Gâteaux
• Jus citron • Bonbon amidon
• Bouchées • Cornets
• Pain patate (sur commande)
• Bouillon (chaque samedi)
• Soupe (chaque dimanche)
1227 Nostrand Avenue
(entre Hawthorne & Winthrop)
Tél: 718.778.7188
1411 Nostrand Avenue
(entre Linden & Martense)
Tél: 718.941.2644
Haiti Liberté/Haitian Times
poutèt sa, politisyen sa yo toujou bezwen malere yo rete ap viv nan kras,
nan labou santi, nan move sitiyasyon
mizè, pou yo kapab pwofite inyorans
ak feblès popilasyon an nan enterè
politik yo. Okenn dirijan ki respekte
tèt li, pa ka trete sitwayen ak sitwayèn peyi l pi mal pase zannimo. Konsa, tout Ayisyen ki gen san Desalin k
ap koule nan venn yo, ta dwe revòlte
devan vove konpòtman mòd dirijan
sa yo.
FRAKKA pwofite okazyon sa
a, pou denonse konpòtman chanm
Sena a ak chanm depite a ki pa janm
pran pozisyon sou move sitiyasyon
viktim 12 janvye yo ap viv, sou gwo
pwoblèm lojman ki poze nan peyi a
ak sou UCLBP, yon enstitisyon laprezidans k ap depanse lajann Leta yon
fason ilegal.
Nan sans sa a, nou menm nan
FRAKKA:
- Nou voye yon kokenn chenn
mesaj solidarite bay tout viktim tanpèt Sandy a, espesyalman bay tout
viktim k ap viv anba tant yo;
- Nou mande tout moun k ap
viv anba tant yo leve kanpe pou n
fòse gouvènman Mateli Lamòt la ban
nou bon jan kay pou n rete, kay ki respekte diyite nou kòm moun, jan atik
22 konstitisyon 1987 la egzije sa;
- Pou gouvènman Mateli Lamòt
la bay viktim yo bon jan asistans nan
respè dwa ak diyite moun ki viktim
yo genyen;
- Pou chanm Sena a ak chanm
depite a fikse pozisyon yo sou dosye
moun k ap viv anba tant yo ak sou
dosye UCLBP k ap depanse lajan leta
san okenn kad legal, alòske EPPLS
deja egziste kòm enstitisyon Leta.
Batay pou bon jan lojman sosyal, se
batay tout mas pèp la.
SANON Reyneld
Sekretè Egzekitif
Fòs Refleksyon ak Aksyon
sou Koze Kay
Pòtoprens 30 oktòb 2012
Sitin Mouvman Libète, Egalite pou Fratènite Ayisyen yo (MOLEGHAF) te
fè madi 30 oktòb 2012 la devan ministè Afè Sosyal ak Travay, pou mande
travay pou tout Ayisyen ki nan chomaj
G
ouvènman kaletèt Martelly-Lamothe
la voye yon ventèn polisye abiye
an krèm e ble nan 3 pikòp doub kabin al
kraze Sitin Mouvman Libète, Egalite pou
Fratènite Ayisyen yo (MOLEGHAF) t ap
fè madi 30 oktòb 2012 la devan ministè
Afè Sosyal ak Travay, pou mande travay
pou tout Ayisyen,ki nan chomaj andemik, pou mande bese lavichè a sou do
mas pèp la nan katye popilè yo epi amelyore kondisyon lavi popilasyon an. Li te
anviwon 10 zè 30 lè 2 machin lapolis ki
sòti nan Komisarya Pòtoprens ak soukomisarya Kanapevè te debake devan
Afè Sosyal la pou mande militan ak militant Moleghaf yo mete fen a mobilizasyon an epi bay devan ministe a blanch.
Militan yo pat obeyi a lòd fòs
represiv Martelly yo, yo te kontinye
manifeste kont chomaj, grangou, lamizè
ak lavichè an prezans laprès. E si laprès
pa t la nan moman sa a, militan katye
popilè Fò-Nasyonal yo t ap paseyon
move moman anba fòs represiv gouvènman reyaksyonè Martelly a.
Li te vè 11 zè 30, lè dirijan Moleghaf yo te deside mete fen a manifestasyon an anba anpil presyon lapolis ki
barikade devan Ministè a. Pandan militan yo ta pral [leve lank],yon lòt pikòp
lapolis vin parèt nan zòn lan ak plizyè
polisye.
Sekretè jeneral an naprè Moleghaf la, Thomas Jean fè konnen li klè
jounen jodi a, nan peyi Dayiti pa gen demokrasi, nou an plenn diktati fewòs ak
rejim kaletèt Martelly a. « Pa gen libète
dekspresyon nan peyiDayiti, paske yon
gwoup moun pa ka ap manifeste pasifikman kont grangou ak chomaj, pou pou-
vwa kaletèt la voye lapolis vin ban nou
kout baton epi kraze manifestasyon an.
Sa a se diktati sovaj. Moleghaf ki se yon
òganizasyon popilè k ap goumen pou
kondisyon lavi mas pèp la chanje nan
katye popilè yo pa pa aksepte yon sitiyasyon parèy e nou mande pèp ayisyen
an kontinye mobilize chak madi devan
Afè Sosyal kont move lavi nan katye
popilè yo e nou mande tout lòt òganizasyon konsekan nan katye popilè yo
pote kole ak Moleghaf pou goumen kont
move lavi mas yo viv jounen jodi a nan
peyi Dayiti »
Anpil moun ap poze tèt yo kesyon
sa a, èske se lòd direktè jeneral PNH la,
Godson Orelus pase, e ki te di : « depi
manifestasyon an pa gen otorizasyon
lapolis l apkraze l. » Alòske, konstitisyon
ayisyèn 1987 la di : « Tout reyinyon sou
lavwa piblik dwe fè objè davans a notifikasyon lapolis… » Eske Godson Orelus
te li atik 31-2 konstitisyon an avan l te
fèdeklarasyon sa a nan mikwo jounalis «
Ayiti-Libète », Kim Ives.
Militan Moleghaf yo genyen plis
pase yon lane depi y ap manifeste chak
madi devan Ministè Afè Sosyal kont grangou ak chomaj. Malgre kout baton,
arestasyon, maspinay, prizon, mansonj,
blòf elatrye, militan Fò-Nasyonal yo
pa janm pèdi fòs, yo toujou ap reziste
kont tout pouvwa reyaksyonè ak fòs
okipasyon Nasyonzini an,Minustah k
ap touye mas pèp la ak Kolera. Militan
Moleghaf yo toujou ap di fòk bagay yo
chanje nan peyi Dayiti, fòk sistèm peze
souse a kaba nèt sou do mas yo e fòk
sitiyasyon mas yo chanje tout bon vre
sou bout tè papa Dessalines lan.
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Perspectives
Clifford Brandt n’est pas un kidnappeur ? Me Luckman Delille à la
tête du Parquet de Portau-Prince
L
Par Guerby Dujour
a noblesse locale est blessée. Sa
réputation est mise ã rude épreuve
depuis l’affaire Clifford Brandt accusé d’enlèvement et de séquestration.
Montrer ã la télé un fils de l’aristocratie
menotté, tape fortement l’orgueil des
nantis. La virginité, s’il y en avait, n’est
plus. L’obscurité s’empare de l’île et voici
venu le moment de s’éclairer ã la chandelle, faute de lumière. La presse, dans sa
plus large portion, est atteinte d’aphasie.
On ne parle pas des riches en de mauvais
termes dans un pays où la misère fait
rage comme la peste. Si c’était Amarald
Duclona, certainement oui, on inventerait des épithètes pour le conspuer. On en
aurait voulu ã René Préval de ne l’avoir
pas livré ã temps aux français via la Dominicanie. Et cela se comprend. Car, Duclona n’aura jamais été un entrepreneur
disposant d’un budget pour financer la
pub dans les médias, croit-on savoir.
D’ailleurs, c’est un arrière petit fils de Dessalines, le bossal, et non celui de Pétion,
le lettré. Donc, pas de compassion pour
un quidam dont l’adresse est inconnue.
Habitant d’un vaste bidonville du non de
Cité Soleil, poche de misère, zone de nondroit, repaire de bandits, de rat pa kk, de
chimères-kidnappeurs et tutti quanti.
Voyons donc! Cette foutue Police
Nationale se trompe d’adresse. Les kidnappeurs n’ont pas la peau claire. Ne
roulent pas en Mercedes Benz, nouvel arrivage. Ne portent pas de cravates ni de
vestons style Armani tirés des rayons de
Coco Chanel, Paris- France ou de Dillard’s,
Manhattan-New-York. Ils ne parlent pas
Par Frantz Latour
M
De gauche à droite: Jean Gerard Dubreille, Yvon Neptune, Calixte
Delatour et Jean Claude Jean-Baptiste
la langue de Napoléon Bonaparte. Les
kidnappeurs n’habitent pas les quartiers
huppés. Ce n’est pas dans leurs jardins
de roses que leurs servantes leur apportent du caviar après la consommation
du homard fumé. Ils n’ont pas de piscine
pour se la couler douce après de longues
journées de fatigues devant les chaînes
CNN et de France 24 ni de livres dorés
sur tranche pour assurer la sieste. Les
kidnappeurs n’ont pas d’entreprises ni de
visas d’entrée dans les grandes capitales
du monde et ne sont d’origine allemande
ni anglaise. Evidemment, ce ne sont pas
les analystes “vedettes” de Vision 2000
ã l’écoute de Metroplis et de Di m m a di
w qui diront le contraire de cette assertion
affichée. Jusque lã, en attendant de prouver le contraire, ce n’est pas eux non plus
qui prendront le contre-pied de la thèse
de maître Calixte Delatour, l’avocat des
Brandt, qui souligne avec maestria que le
kidnapping des Moscoso n’en est pas un.
En tout cas, le kidnapping qui
relève du terrorisme selon le nouvel ordre
international, ne peut être minimisé sous
aucun prétexte. Nous n’ignorons guère
que notre Haiti est la terre de toutes les
surprises. Cependant, faire allégeance ã
la nomenclature nationale même dans
le crime, participe tout simplement de
l’absurde, de l’abomination, du béotisme
tout cru. Ne parlant pas des démiurges au
passé, nous pouvons avouer sans complaisance et sans acrobaties littéraires
que Jean Dominique a raison d’évoquer
l’expression “bourgeoisie zenglendo”
lorsqu’il dénonce la forfaiture et les crimes
économiques de celle-ci. Forfaitures et
crimes économiques, toutes considérations politiques mises ã part, qui nous
valent aujourd’hui notre antenne rouge et
font de nous le cendrillon de la Caraïbe,
l’anus du monde. I really need to smoke.
Bagay la santi move, dirait Lesly Manigat.
lâcheté. Quand ils veulent conquérir le
pouvoir elles se souviennent de nous et
sont venus nous voir pour des bains de
chance. Mais sitôt parvenus au timon des
affaires de l’Etat, ils nous crachent dessus », a dénoncé la mambo Marie Jeanne.
La mambo, ne faisait-elle pas allusion à
Mario Dupuy qui en tant que ministre de
la Culture devrait être présent à ce Bohoun
pour expédier l’âme de Dessalines? Ou pa
janm konnen, nèg pap di w !!! Entre des
roulements de tambour, des déclamations
de textes en l’honneur de l’empereur, et le
clapotement de cuis dans les gamelles, la
cérémonie tirait presqu’à sa fin. Précédé
d’un personnage symbolisant l’Empereur
monté sur son cheval et escorté de deux
gardes du corps le convoi laissa la place de
Dessalines où se déroulait la cérémonie.
Descendant par la rue Magnie, les
Militants du Molegaf scandaient à raison
des slogans hostiles aux forces occupantes
mais favorables au père fondateur de la
nation haïtienne/ « Viv Dessalines Aba
Minustah kolera ». Des agents du Cimo,
vexés que des éléments des masses populaires puissent se montrer aussi hostiles
aux forces occupantes sont tombées sur
elles à bras raccourcis. « Montre m yo
m kraze figi yo », a fièrement demandé
le commandant de l’unité en poste au
Champ-de-Mars. Ou konn jandam deja !!
« Quand on a assassiné l’empereur Dessalines, l’on a aussi assassiné ses
nobles rêves pour une Haïti libre, égalitaire
et fraternelle. Cependant, il n’est jamais
trop tard pour que nos élites dirigeantes
pensent à concrétiser les rêves de Dessalines. Dessalines a voulu que chaque Haïtien puisse vivre dignement sur cette terre
acquise par suite de hauts faits d’armes et
de sacrifices interminables. Il est tant que
nous élites conscientisées par les nombreuses problématiques sociales puissent
passer de la parole aux actes». Ces déclarations provenaient de l’artiste chanteuse
Carole Maroule Demesmin. Madame
Demesmin rentrée spécialement pour la
Suite de la page (3)
Les fervents adeptes du vodou dans leur
grande majorité vêtus de blanc, les femmes
la tête nouée d’un madras de la même couleur esquissaient des pas de danse sur ce
Vèvè Minokan artistiquement représenté
pour l’occasion. Ce dessin propre aux
rituels Vodou, tracé avec de la farine, est
parsemé de feuilles de mombin. Au beau
milieu est planté cette tombe symbolique
appelée « nich » où siège l’âme de Dessalines que les diverses représentations de
sociétés chanpwèl gardent jalousement. Le
rituel funéraire vodou ou Bohoun oblige
qu’on tire de l’eau l’âme du disparu.
Sur le stand du milieu, l’Ati Max
Beauvoir était entouré de la chanteuse
Carole Demesmin rentrée des Etats-Unis
en cette occasion. La Mambo Evonie Auguste, la chanteuse engagée Anette Auguste (Sò An), Suze Mathieu, ex directrice
du Bureau National d’Ethnologie, l’actuel
directeur du Bureau National d’Ethnologie,
Monsieur Erol Josué, le Militant politique
Lavalas René Civil, et bien d’autres hauts
dignitaires de la religion authentique assistaient à cette cérémonie funéraire symbolique pour expédier l’âme de l’empereur
Dessalines au pays d’Alada pour qu’elle
aille reposer en paix.
Un peu plus à l’est, les roulements
des tambours bien accordés invitaient à
la méditation. Un hougan venu du nord,
une vingtaine de couteaux attachés à ses
cheveux dansait au milieu d’une kyrielle
de femmes. Du rythme Petro au rythme
Rada, toutes les divinités du vodou au
nombre de quatre cent un ont été vénérées
par l’ensemble des initiés présents. Ayizan,
l’esprit de notre chère Haïti a reçu aussi son
ochan spécial.
A l’occasion de ces funérailles symboliques, les vodouisants affirment reconnaître en Dessalines Ougan Asogwe, Empereur Chanpwèl. C’est ce qui justifie que
comme tout initié, il a droit lui aussi à un
bohoun en bonne et due forme. La mambo
Marie Jeanne, dans une entrevue exclusive
accordée à Haïti Liberté, n’ y est pas allée
de langue morte. « Nous les Vodouisants
reconnaissons en Dessalines le 1er Ougan
Asogwe. Aussi en tant que 1er empereur
Champwèl, nous lui devon un bohoun.
C’est ce qui va permettre à son âme d’aller
se reposer en paix au pays d’Alada. Vous
avez remarqué qu’aucun des officiels de
l’Etat n’est venu l’honorer. C’est juste par
e Luckmane Delille est le huitième
commissaire nommé au Parquet près le tribunal de première instance (TPI) de Port-au-Prince depuis
l’élection du président Michel Martelly.
Il est jeune, en principe plein d’avenir,
doté d’une certaine fougue qui le porte
à se colleter de front avec les brigands,
chenapans, bandits et kidnappeurs qui
terrorisent le pays, Port-au-Prince en
particulier :« La justice doit semer la
terreur dans le camp des bandits», a-t-il
proclamé urbi et orbi.
Me Delille remplace le commissaire sortant, Me Gérald Norgaisse,
titulaire a.i de la fonction de commissaire du gouvernement. Tout feu et tout
flamme, d’entrée de jeu il a mis tous
les gredins en garde. Avec beaucoup
d’enthousiasme il a eu à déclarer :« «
Les violeurs, les dealers de drogues,
les bandits qui sèment le deuil dans les
familles haïtiennes, peuvent se chercher un autre secteur d’activités». On
s’étonne toutefois qu’à cette liste de
voyous il n’ait pas ajouté le mot kidnappeurs. Est-ce déjà une certaine retenue qui s’annonce face à l’affaire Clifford Brandt ?
Me Luckmane Dellile est un GNBiste patenté, bon teint, qui a prêté
ses services à titre d’avocat aux étudiants déclassés anti-Lavalas en 2003.
Il a prêté serment ce mardi 30 octobre
2012 comme le nouveau commissaire
du gouvernement près le tribunal de
première instance (TPI) de Port-auPrince. Etaient présents à cette cérémonie le directeur général du ministère
de la Justice et de la Sécurité publique
(MJSP), Me Jean Roudy Aly, le chef du
cabinet du ministre Jean Renel Sanon,
le Dr Jean Robert Nérée et plusieurs
membres du cabinet particulier du titulaire du MJSP.
circonstance a promis au public un album
où les thématiques exhortent tous nos
compatriotes à une prise de conscience
collective pour briser les chaînes du sousdéveloppement et de la misère qui nouent
encore notre pays.
Après avoir contourné ce palais
national désaffecté, le convoi a salué la
statue du nègre marron. Quelques minutes
à peine nous étions au Mausolée appelé
autrement l’autel de la patrie où ils ont
déposé l’âme de l’Empereur 206 ans après
Guarino Funeral Home
Me Luckmane Delille
C’est au cours d’une d’une audience solennelle présidée par le doyen
du TPI de Port-au-Prince, Me Raymond
Jean Michel, que le nouveau chef du
Parquet a prêté serment en présence du
commissaire sortant, Me Gérald Norgaisse représentant le Ministère public à
l’audience. Puis, le Directeur général du
Ministère de la Justice et de la Sécurité
publique, Me Jean Roudy Aly a procédé
à l’installation du nouveau chef du parquet dans ses nouvelles et périlleuses
fonctions. Me Aly a jugé judicieux et
très opportun d’avertir le nouveau chef
du Parquet :« Ce que nous attendons de
vous c’est que vous soyez fermes dans
l’exercice de vos fonctions, tout en respectant les droits fondamentaux des
citoyens».
On espère que ces paroles ne sont
pas tombées dans l’oreille d’un sourd.
Dans les circonstances actuelles, le
nouvel hôte et chef du Parquet devrait
toutefois se rappeler qu’Haïti est à la
fois «un singulier petit pays» et, selon
la sagesse populaire, une terre glissée.
Caveat Delille !
avoir été massacré. Là, les Mambo Euvonie Auguste et Marie Jeanne ont donné un
point de presse. En cette occasion, elles ont
toutes deux revendiqué dans un langage
non équivoque que l’Etat reconnaisse le
Vodou comme une religion à part entière
en procédant à l’abrogation de l’article 297
de la constitution haïtienne. En conséquence il doit aussi mettre tous le moyens
à sa disposition lui permettant de fonctionner comme ça doit. Les participants sont
ensuite rentrés chez eux.
EMMANUEL
FUNERAL HOME
“An Oasis of Peace”
Director: Florence Comeau
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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
110 South Dixie Highway, Lake Worth, FL
Fritz G. Duvigneaud
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718-257-2890
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Haiti Liberté/Haitian Times
7
Perspectives
Choléra-Minustah: Les
victimes ont droit à une
indemnisation
La MINUSTAH reconfirmée être la
propagatrice du choléra en Haïti
Par Jackson Rateau
L
Le contingent militaire népalais des Nations Unies a introduit le Choléra
en Haïti en 2010, et toutes les études ont déjà établi les faits, qu’à l’époque
où des soldats du bataillon de la Minustah ont quitté Katmandou au
Népal, une épidémie de Choléra y sévissait, rapporte l’expert français, le
professeur Piarroux
Par Yves Pierre-Louis
D
eux ans après l’introduction de
Choléra en Haïti par les soldats des
forces d’occupation des Nations Unies
de la Minustah, des voix d’élèvent
pour dire qu’il est juste et fondé la demande des victimes formulée auprès de
l’organisation mondiale, l’ONU, pour
tous crimes crapuleux et odieux commis sur un peuple le plus appauvri de
la planète-terre. Le révolutionnaire cubain, Fidel Castro juge qu’il est juste
que l’ONU indemnise à hauteur de
cents mille dollars US ($ 100,000.00)
les familles des victimes de Choléra en
Haïti, selon les informations publiées
sur le site officiel Cubadebate le mardi
23 octobre dernier.
Le contingent militaire népalais
des Nations Unies a introduit le Choléra
en Haïti en 2010, et toutes les études
ont déjà établi les faits, qu’à l’époque
où des soldats du bataillon de la Minustah ont quitté Katmandou au Népal,
une épidémie de Choléra y sévissait,
rapporte l’expert français, le professeur
Piarroux. Arrivés en Haïti, les soldats
de l’ONU jetant des excréments dans
les eaux d’Haïti ont propagé le Choléra
dans le pays qui a déjà tué plus de 7500
Haïtiens et contaminé plus de 500 mille
autres, et la maladie continue de faire
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rage dans les pays.
L’ONU doit être consciente du
fait que lui revient la responsabilité
d’indemniser chacune des victimes de
l’épidémie de Choléra en Haïti. L’ONU
doit faire droit à la demande formulée
par les avocats des victimes : « Le montant de ces indemnités, réclamé par un
groupe d’avocats haïtiens et étasuniens, parait juste, puisque des enquêtes
exhaustives ont montré que la souche
du Choléra était exactement la même
que celle qui existe au Népal », a indiqué le père de la révolution cubain.
Il a, en outré, fait savoir
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a semaine dernière, à l’issue
d’une dernière étude scientifique sur la propagation en Haïti de
l’épidémie de cholera, conduite par
la chercheuse américaine, Dr Daniele Lantagne et rendue publique le
lundi 22 Octobre 2012, il est confirmé à nouveau que le vibrion du
choléra tient son origine du camp
des casques bleus népalais de la
Mission des Nations Unies pour la
Stabilisation en Haïti (MINUSTAH),
établi dans la localité de Meille à
Mirebalais, un affluent du fleuve de
l’Artibonite dans la région.
Selon l’agence américaine
BBC News, dans un entretien avec
Mme Lantagne, des preuves scientifiques ont été détectées, de telles
preuves corroborent la notion que la
souche du vibrion provient des soldats de la force d’occupation onusienne en Haïti.
Rappelons que l’épidémie de
cholera rapidement propagée sur
l’ensemble du territoire haïtien à
partir de la fin de l’année 2010 a
déjà décimé plus de 7000 compatriotes et contaminé plus d’un demi
million (660 mille) de personnes.
Les spécialistes, ayant travaillé sur ces dernières études, ont fait
remarquer que l’épidémie de choléra
propagée en Haïti ces dernières années, est la plus grande de toute
l’histoire de cette épidémie dans
le monde, tenant compte du nombre de décès et de gens contaminés
largement supérieurs à ceux sur tout
le continent africain. « Maintenant,
nous pouvons dire que la souche
la plus probable d’introduction du
cholera en Haïti était une personne
infectée par la souche du cholera
liée au Népal, qui se trouvait dans
un campement de l’ONU à Mirebalais », a déclaré Madame Lantagne.
A remarquer que la Dr Daniele Lantagne, l’une des plus grande
expertes mondiales de la maladie
de cholera, a été engagée par la
MINUSTAH en 2011, pour conduire une étude sur le bien fondé
de l’expansion du cholera en Haïti
dans les années 2010 – 2011, par
ses propres agents, ceux appartenus
Dr Daniele Lantagne, l’une des plus
grande expertes mondiales de la
maladie de cholera
au contingent népalais. Le rapport
de l’étude avait nié toute implication
des agents de la force d’occupation
onusienne dans la propagation de
l’épidémie, concluant ce qui suit : «
L’épidémie n’est pas le résultat de la
faute d’un groupe d’individus ».
Fait contradictoire, en Octobre 2012, la même super spécialiste
de la recherche, Daniele Lantagne,
dont les nouvelles données ont
changé son interprétation scientifique, a ainsi indiqué : « Nous savons maintenant que la souche de
choléra en Haïti est une copie exacte
de la souche de choléra au Népal ».
Il faut signaler qu’à l’époque
de la première étude de madame
Lantagne, nombre d’études avaient
scientifiquement identifié la responsabilité de la MINUSTAH dans
l’importation du cholera en Haïti.
En Juillet 2011, une
étude publiée par une équipe
d’épidémiologistes et de médecins
dans la revue scientifique « Emerging Infectious Diseases », avait
présenté des preuves scientifiques
solides selon lesquelles la souche
de choléra avait été importée par
les casques bleus népalais de la MINUSTAH, installés dans une base
militaire onusienne à Mirebalais. Le
vibrion s’était ensuite répandu dans
les affluents du fleuve de l’Artibonite
et dans les autres départements du
pays.
« Nos conclusions suggèrent
fortement que la contamination de
l’Artibonite et de l’un de ses affluents en aval d’un camp militaire a
déclenché l’épidémie ».
L’article a aussi affirmé : « Il
existe une corrélation exacte dans
le temps et l’espace entre l’arrivée
d’un bataillon népalais, originaire
d’une région aux prises avec une
épidémie de choléra et les premiers
cas signalés près de la Rivière Meille
quelques jours plus tard ».
En
Décembre
2010,
l’épidémiologiste français Renaud
Piarroux avait conduit une enquête
sur les origines de l’épidémie de
Choléra en Haïti. Dans un rapport
qu’il avait rédigé pour le compte
des Nations Unies et Des autorités
haïtiennes, et dont une copie a été
acheminée à l’Associated Press, il
affirmait que les casques bleus népalais avaient causé l’épidémie.
En mai 2011, un groupe
d’experts indépendants a conclu
que l’épidémie de cholera en Haïti
a été causée par une souche d’Asie
du Sud importée par une activité
humaine qui a contaminé un réseau hydrographique où des milliers
d’haïtiens se désaltèrent, se lavent
et jouent.
Cependant, en dépit de toutes
ces études scientifiques probantes
publiées à travers le monde, prouvant la responsabilité directe de la
MINUSTAH dans le processus de
propagation de la maladie en Haïti,
la semaine dernière, deux actuels
ministres du gouvernement Martelly/Lamothe en la Personne de
Florence G. Duperval et de Pierre
Richard Casimir, respectivement,
ministre de la Santé Publique et la
Population et ministre des Affaires
Etrangères, ont affirmé que le gouvernement haïtien ne va pas poursuivre la MINUSTAH dans le projet
de réparation des victimes (décédées et contaminées) de l’épidémie
de choléra.
« Si les études scientifiques
menées ont établi que la souche
de la maladie est asiatique, en revanche, il n’a pas été démontré la
responsabilité des soldats népalais
dans une relation de cause à effet
». Le chancelier haïtien, Casimir, a
fait cette déclaration d’apatride en
faveur de la force d’occupation du
pays, et contre les victimes (morts
et contaminés en majorité paysans),
alors qu’il s’exprimait devant la
commission des affaires étrangères
de la chambre basse haïtienne lors
d’une audition à cet effet.
Cette déclaration éhontée
du chancelier a montré au monde
l’insouciance des responsables haïtiens envers leurs concitoyens qu’ils
considèrent comme des sujets à mépriser au profit d’une force coloniale
qui les a d’ailleurs tant maltraités.
C’est aussi un chèque en blanc livré
à la MINUSTAH, lui permettant, de
manière très humiliante, de continuer à violer nos jeunes gens (filles et
garçons), les pendre, assassiner nos
citoyens, etc.
La ministre de la Santé Publique et la Population, Madame Florence Guillaume Duperval, de son
côté, est intervenue en ce sens la
semaine dernière : « Je dois vous
avouer que le choléra nous offre
des opportunités. Je vois toujours
les choses de manière positive au
lieu de me ressasser dans des idées
du passé. Le choléra nous donne
l’opportunité d’agir sur certains
facteurs…Je veux terminer mon
propos par un appel ; mais un appel vraiment à la solidarité, un appel
aussi à la non utilisation du choléra
à des fins personnelles. Car, ce matin encore, j’écoutais des émissions
de radio citant des cas de mortalité
de choléra…Je pense que ce n’est
pas sérieux et qu’il faut arrêter cette
histoire…Les efforts sont tangibles
et les résultats sont là… ».
En tout cas, cette étude publiée la semaine dernière, établissant
les preuves scientifiques des origines du choléra, une fois de plus, a
mis les apatrides haïtiens devant les
faits. Attendons pour voir si ces mercenaires de l’actuel gouvernement
d’Haïti, vont continuer à supporter
les colons, les déresponsabiliser et
les innocenter dans la propagation
de cette épidémie sur l’ensemble
du territoire national. Peut être, de
complicité avec ces colons, ils sont à
la recherche d’un autre agent infectieux qui viendrait décimer la population haïtienne, de manière à dépopulariser le territoire, une sorte de
préparation pour l’arrivée prochaine
des étrangers de tout acabit, un projet criminel très ambitieux.
Par ailleurs, la semaine
dernière, dans les départements du
Sud et du Sud-est, une recrudescence de l’épidémie de cholera a été
constatée où l’on a enregistré 20
morts dont 10 à Bainet, Sud-est et
10 à Maniche, Sud. Tandis que 185
contaminés sont en train de recevoir
des traitements.
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
This Week in Haiti
Arrest of Brandt for
kidnapping explodes myths
“Border of Lights”
Marks Massacre
Anniversary
Police Chief Orélus seeks to
remove “bad seeds” on force
by Kim Ives
O
n Oct. 22, the Haitian National
Police (PNH) arrested Clifford
Brandt, the scion of a prominent Haitian bourgeois family, on charges of
leading a kidnapping ring which includes other wealthy Haitians as well
as policemen and former policemen.
The ring allegedly kidnapped Coralie
and Nicolas Moscoso, aged 23 and
24 respectively, the children of another bourgeois family, for a ransom
of $2.5 million. Brandt led the police
to the two bound and blindfolded ab-
Clifford Brandt, a wealthy car
dealer, is charged with leading
a kidnapping ring made up of
policemen, ex-policemen, and other
members of Haiti’s tiny bourgeoisie
ductees in a house in the Pernier section of the capital. The Moscoso kids
were then freed.
Haitians welcomed the news
of Brandt’s arrest as vindication that
poor Haitians are not behind the
country’s frequent kidnappings, as
the media and officialdom often state
or intimate. Brandt’s ring suggests
the culprits are more likely rich and
powerful Haitians.
Last week, Haïti Liberté published a cover picture of Clifford
Brandt, sharply dressed in a white
shirt and blue blazer, staring at his
handcuffs. The issue sold out within
a day in more than one location.
It is now reported that Brandt,
who owned and ran a struggling car
dealership in Delmas 2, has given
Haitian authorities the names of over
20 Haitian police officers who were a
part of his kidnapping ring.
Police found Nicolas (front) and Coralie Moscoso bound and blindfolded
in a house in Pernier, where they were being held for a ransom of $2.5
million.
Haïti Liberté asked the PNH’s
Director General Godson Orélus
about police involvement in Haiti’s
kidnappings in an interview in September (see the first installment of
the interview in this week’s Kreyòl
section).
“I can tell you there are false
policemen,” Orélus responded. “It is
a tactic they use. They pretend to be
policemen, but they are not policemen.”
Orélus did admit, however, that
sometimes “when we investigate, we
find there is complicity” with Haitian policemen. “But when we find
a case of that, there is zero tolerance because we don’t permit that
in the police,” Orélus added. “We
have a program to continue removing the bad seeds [from the police],
because there is no family without
bad seeds.”
Among the policemen now being held as accomplices of Brandt
are Thébée “Febe” Marc-Arthur, the
commander of the Presidential Security’s CAT (anti-ambush) Team,
Jacques Darly, an officer with the
PNH’s Criminal Affairs Brigade, and
Frantz Aristil, Chief of the Port-auPrince police station.
“There is a former police inspector, Edner Comé, who is presently being sought,” said Reginald
Delva, the state secretary for Public
Security. “I allow myself to give his
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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
name because he is an extremely
dangerous individual.”
Authorities have sealed four
houses and seized two vehicles, 13
firearms (including six automatic
weapons), and a large quantity of
ammunition and police supplies.
They also have arrested nine people,
put four police officers in isolation,
and are pursuing many other suspects.
“We don’t tolerate it,” Orélus
added. “When we find an officer involved in those activities, we arrest
him the same as we arrest the bandits, and we put them all in the same
jail.”
However, Director Orélus may
also have been working under the
assumption that the kidnappers were
from the poorer classes rather than
the richer.
“If the population does not
trust you,” Orélus told Haïti Liberté
in September, “you will not get any
information” on kidnappers because
“the kidnappers live in the midst of
the population, among the people.”
The arrest of the Brandt ring
seems to belie this notion of kidnappers living “among the people.”
Haiti’s bourgeoisie lives in splendid
walled mansions built in the cool
mountains heights above the capital
city of Port-au-Prince. They generally do not mix with or live among
the other 99% of the Haitian people.
Dominican-American writer Julia Alvarez, left, is among some 200
persons at an Oct. 4 candlelight vigil on the Dominican/Haitian frontier
commemorating the 75th anniversary of the 1937 "Parsley Massacre,”
in which some 20,000 Haitians and Haitian-ancestry Dominicans were
murdered
by Kim Ives
S
ome 200 people gathered in the
border town of Dajabón, in northwestern Dominican Republic, from
October 4-6 to commemorate the 75th
anniversary of the “Parsley Massacre”
in 1937, when Dominican dictator Rafael Trujillo ordered the slaughter of
some 20,000 Haitians and Dominicans
of Haitian descent in an ethnic cleansing along the Dominican-Haitian border. The massacre took place over the
course of about five days.
The three-day event marking
the bloodshed was entitled “Borders of
Light.”
The massacre’s name comes
from how its victims were targeted. The
Dominican army and conscripted civilians asked dark-skinned Dominican
residents to identify a sprig of parsley,
“perejil” in Spanish. If the person pronounced the word with a Haitian Kreyòl
accent, they were often murdered.
Among the notable artists supporting and attending the gathering
was Dominican author and activist Julia Alvarez and Haitian author Edwidge
Danticat.
"Many Dominicans in the diaspora and in the country have been
waiting for an opportunity to acknowledge a shameful event in our past,
the 1937 massacre of thousands of
Haitians, ordered by the dictator Trujillo, and carried out by Dominicans,”
Alvarez said. “We feel compelled to do
what our governments and our treaties,
our accords and our conferences, have
not done: to express our sorrow for this
shameful crime. We would also like to
celebrate our many collaborations, our
brotherhood and sisterhood. We look to
the future and our shared hopes for this
whole island and small planet.”
“Border of Lights supports and
encourages strengthening a new understanding of border,” said Father
Regino Martínez, who is director of the
Dajabón-based Solidaridad Fronteriza
and led the vigil ceremony at the border. “Not one that is expressed with
confrontation or isolation, but rather
side-by-side so they may culturally enrich each community of the Dominican
Republic and Haiti. Our diversity, enriches us, strengthens us and does not
erase our identity.”
The three-day gathering began
with a peace walk and candlelight vigil
on Oct. 4 with community members on
both sides of the border. The following
day volunteers spent the day cleaning
and beautifying a park in Ouanaminthe,
Haiti, across the Massacre River from
Dajabón. The event culminated with a
series of teach-ins and an art installation
in Dajabón, with the theme of unity.
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9
Venezuela : les masses
révolutionnaires
passer au s
Dans son discours de victoire au « balcon du peuple » du palais de
Miraflores, Chavez l’a clairement déclaré : « Le Venezuela continuera sa
marche vers le socialisme démocratique du 21e siècle »
Par Jorge Martin
L
e président vénézuélien Hugo
Chavez a une fois de plus gagné
les élections présidentielles le dimanche 7 octobre 2012, avec une confortable avance de 54,84 % contre 44,55
% pour son adversaire Henrique
Capriles. C’est une nouvelle victoire
pour la révolution bolivarienne qui
devrait être utilisée afin de mener la
révolution jusqu’à son terme.
Sur plus de 95 % de votes
dépouillés, 7 860 982 voix sont en
faveur de Chavez, et 6 386 155 voix
pour le candidat de l’oligarchie et de
l’impérialisme. La participation a atteint le chiffre incroyable de 81 %,
battant le précédent record des élections présidentielles de 2006, qui
était de 74 %. Cela montre le caractère
extrêmement polarisé de cette campagne, dans laquelle les deux camps
ont mobilisé l’ensemble de leurs partisans.
L’un des principaux enjeux de
ces élections était précisément le taux
de participation, qui se devait d’être
massif. La campagne en faveur de la
révolution bolivarienne avait lancé un
appel à la population en demandant
aux gens de se lever tôt, et d’aller
voter en masse. Le but était de parvenir à une participation si massive
qu’elle préviendrait toute tentative de
l’opposition réactionnaire de crier à la
fraude.
Un camarade du Venezuela m’a
raconté que certaines personnes ont
commencé à faire la queue devant les
bureaux de vote dès la veille des élections. À 3 heures du matin, dans les
quartiers pauvres de la classe ouvrière
de Caracas et à travers tout le pays,
retentit l’appel des chavistes pour
réveiller la population. Au moment
où les bureaux de vote ont ouvert
leurs portes à 6 heures du matin, il y
avait déjà de longues files d’attente,
et durant toute la journée les gens affluaient pour voter.
A 18 heures, les bureaux de
vote étaient censés fermer. Mais les
règles électorales vénézuéliennes
précisent que le vote est un droit
démocratique, et que tant qu’une
personne présente attend de pouvoir
l’exercer, les bureaux de vote doivent
rester ouverts. Ce fut le cas ce jour-là,
où certains bureaux de vote sont restés ouverts jusqu’à 20h30, soit deux
10
heures et demie après l’heure prévue.
C’est à ce moment-là que
l’opposition
contre-révolutionnaire
devint clairement nerveuse. Capriles
demanda la fermeture de tous les
bureaux de vote à 18h01. La raison
était claire : dans les quartiers bourgeois de Caracas, les bureaux étaient
déserts, tandis que dans les quartiers
pauvres et ouvriers, des centaines de
personnes faisaient encore la queue
pour voter.
Par exemple, dans le quartier
d’Antímano à Caracas (une ville qui
a voté à 75 % pour Chavez), un bureau de vote rapporte que bien que
75 % des inscrits aient déjà voté, 800
personnes étaient encore dans la file
d’attente. D’une manière générale, la
participation était 3 à 5 % supérieure
dans les quartiers ouvriers où Chavez
a obtenu la majorité des suffrages, par
rapport aux quartiers où vit la classe
moyenne aisée ou encore les quartiers
bourgeois votants pour Capriles.
Avant même l’heure de clôture officielle du scrutin, l’opposition
préparait déjà une campagne de déstabilisation basée sur la désinformation et la diffamation. Des rumeurs,
délibérément propagées, à propos de
sondages soi-disant sortis des urnes,
donnaient à Capriles un avantage
sur Chavez, allant même jusqu’à 10
points dans certains cas. Le but était
de donner l’impression que Capriles
était élu, semant ainsi le doute lors
de la parution des résultats officiels
affirmant la victoire de Chavez. Il est
scandaleux que le journal espagnol
de droite ABC ait publié un énorme
titre sur son site web annonçant : «
Capriles vainqueur selon les premiers
sondages sortis des urnes ».
Cela n’est que la continuité de
l’immense torrent de propagande de
ces derniers mois. Le jour même du
scrutin, le journal « libéral » El País
en Espagne, le plus ardent dans son
soutien à Capriles, a publié un éditorial avec pour titre : Plus qu’une élection - Les Vénézuéliens choisissent
entre deux modèles sociaux antagonistes.
L’élection présidentielle est par
la suite décrite comme un plébiscite
pour « la continuation du régime
autocratique du président [Chavez]
(...), d’un modèle de gouvernement
fondé sur le charisme personnel et la
perversion de la démocratie ». Dans
son édition du lundi 8 octobre (imprimée avant l’annonce des résul-
Haiti Liberté/Haitian Times
C’est une nouvelle victoire pour la révolution bolivarienne qui devrait être utilisée afin de mener la révolution
jusqu’à son terme
tats), il continue dans la même veine
: « deux projets politiques contraires
sont opposés : l’hégémonie du caudillisme [1] populiste ou le retour de
la démocratie libérale. Les sondages
d’opinion les plus fiables montrent
une égalité parfaite ».
L’élection présidentielle au
Venezuela était en effet le choix entre deux modèles. Bien que la campagne de Chavez ait commencé sur
une ligne très modérée (« Chavez est
le cœur du Venezuela »), elle est vite
devenue plus radicale avec un réel
contenu de classe. Dans les dernières
semaines, Chavez s’est concentré
sur la dénonciation d’un document
écrit par un certain nombre de conseillers économiques de la campagne
de Capriles, révélant leur véritable
plan. Le document consistait essentiellement en un plan d’austérité très
sévère, comprenant des coupes dans
les dépenses sociales, des attaques sur
les retraites, des reculs dans le droit du
travail, et ainsi de suite.
Chavez a correctement averti
que la mise en œuvre d’un tel plan
conduirait à une guerre civile (comme
cela s’est produit en 1989, lorsque
Carlos Andres Perez a appliqué le programme de coupes du FMI). Dans son
énorme meeting de fin de campagne,
qui a probablement attiré plus de deux
millions de personnes, il a expliqué
comment « en 1989 dans les rues de
Caracas la révolution mondiale a commencé, et que maintenant elle atteint
les rues de Grèce, d’Espagne, du Portugal et du reste du monde ».
Les médias capitalistes ont déformé ces propos et ont déclaré que
Chavez agitait la menace d’une guerre
civile s’il perdait l’élection. Mais les
masses ont bien compris quel était
l’enjeu. La récente vague de protestations en Grèce, au Portugal, mais surtout en Espagne a également joué un
rôle dans la mobilisation des masses
bolivariennes, des travailleurs, des
paysans et des pauvres. Ils savaient
que, au-delà de la rhétorique sur le
« jeune candidat de centre gauche »,
Capriles représentait les mêmes attaques brutales sur les masses que
Rajoy en Espagne. L’effet a même
été multiplié, car au Venezuela, il y
a eu des avancées concrètes grâce à
la révolution : le niveau de vie de la
majorité de la population a augmenté,
l’accès aux soins n’est plus réservé
aux riches, tout comme l’éducation et
désormais le logement.
Le fait que Capriles dût cacher son véritable programme et se
présenter comme un social-démocrate
du type de Lula, est une indication du
virage important vers la gauche qu’a
Capriles était gouverneur. Les derniers chiffres officiels, avec 98,3 % des
voix dépouillées, donnent une avance
très courte à Chavez, de seulement
743 voix sur 1,5 million, ce qui vou-
Le journal « libéral » El País en Espagne, le plus ardent dans son soutien à
Capriles, a publié un éditorial avec pour titre : L’élection présidentielle est
par la suite décrite comme un plébiscite pour « la continuation du régime
autocratique du président Chavez »
emprunté l’ensemble de l’opinion
publique vénézuélienne au cours de
ces 14 dernières années de révolution
bolivarienne. Sa seule chance était de
tromper les électeurs en leur faisant
croire qu’il était un partisan des programmes sociaux de la révolution.
Mais le peuple n’est pas dupe.
Malgré toutes les critiques
émanant des rangs bolivariens contre
les bureaucrates et les opportunistes
qui dominent dans les hautes sphères
du mouvement – que ce soit chez les
gouverneurs et leur administration
ou les municipalités – les masses se
sont mobilisées, encore une fois, face
au risque que la contre-révolution
l’emporte.
Chavez a gagné dans 21 des 23
Etats du pays, selon les chiffres du
CNE. Il semble y avoir un différend à
propos de qui l’emporte à Miranda, où
drait dire que 49,76 % ont voté pour
Chavez contre 49,71 % pour Capriles.
Si cela devait se confirmer, cela signifierait que la révolution bolivarienne
est en train de se relever dans les
Etats importants qu’elle a perdus lors
des élections à l’Assemblée nationale,
à l’instar de Zulia, Carabobo et Anzoategui. L’opposition ne parvient pas
à conserver les deux États andins de
Tachira et de Mérida.
Chavez a reçu plus de 500 000
voix par rapport à 2006 et près de
1,5 million de plus que le PSUV n’en
a obtenu aux élections législatives de
2010. Mais il convient également de
noter que l’opposition a amassé plus
de 2 millions de voix depuis 2006.
A l’annonce des résultats officiels par le Conseil National Electoral,
le doute s’installa quant à l’attitude
de l’opposition et de ce qu’elle allait
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
s défendent les acquis
s, il est temps de
socialisme !
Le fait que Capriles dût cacher son véritable programme et se présenter
comme un social-démocrate du type de Lula, est une indication du virage
important vers la gauche qu’a emprunté l’ensemble de l’opinion publique
vénézuélienne
Les masses, comme en 2006, ont voté de manière claire pour le socialisme. En fait, l’un des axes centraux du
programme de Chavez est précisément l’idée que la révolution doit être achevée
faire. Durant tout ce temps, ils avaient
prévu un « plan B ». Si les résultats
avaient été serrés, ils auraient crié à
la fraude, utilisant les sondages sortis des urnes pour semer la méfiance
dans les résultats ; leurs militants seraient sortis dans les rues pour tenter
d’engendrer le chaos et la violence,
et donner l’impression que Chavez
n’avait gagné qu’en catimini.
Les
masses
bolivariennes
étaient mobilisées, attendant dans
les rues et sur les places, prêtes à
répondre à toutes provocations. Mais
finalement, l’ampleur de la défaite
était si grande que l’opposition a réalisé qu’elle n’avait aucune chance,
et elle a dû reconnaître sa défaite. Le
fait que Capriles accepte les résultats
de l’élection ne représente pas une
preuve de ses principes démocratiques. Au contraire, ce qu’il a compris,
c’est que prendre le risque d’attaquer
à ce moment précis était trop aventureux et aurait pu avoir comme résultat
de provoquer l’effet inverse : il aurait
radicalisé la révolution bolivarienne et
mis le pouvoir et les privilèges de la
classe dirigeante en danger de mort.
Les couches les plus intelligentes de la classe dirigeante ont compris tout au long de cette campagne
qu’elles ne pouvaient pas gagner cette
élection contre Chavez. Elles veulent
maintenant capitaliser les 6 millions de voix qu’elles ont eues (leur
plus haut résultat jamais obtenu) et
espèrent que la maladie de Chavez
l’empêche de terminer son mandat.
Elles ont également les yeux
rivés sur les élections régionales de
décembre. Elles savent très bien qu’il
n’y a personne d’autre dans la direction bolivarienne qui n’ait le même
niveau de soutien et d’autorité parmi
les masses et qui puisse les mobiliser
pour défendre Chavez et la révolution,
que Chavez lui-même. Il ne sera pas si
facile de défendre des gouverneurs «
bolivariens » régionaux ou des candidats, qui dans de nombreux cas, sont
considérés comme corrompus, arrivistes et étrangers à l’esprit authentique de la révolution.
Il s’agit d’une victoire exceptionnelle qui révèle l’instinct de classe
et le haut développement du niveau
politique des masses vénézuéliennes.
La victoire elle-même, le fait d’avoir
battu l’oligarchie réactionnaire une
fois de plus, les remplit d’un sentiment d’enthousiasme. Sans doute,
la bureaucratie « bolivarienne » et les
réformistes vont maintenant dire que
le pays est divisé en deux, que le président « doit se prononcer pour tous
les Vénézuéliens », et vont essayer de
transformer cette victoire en une défaite.
Les masses, comme en 2006,
ont voté de manière claire pour le socialisme. En fait, l’un des axes centraux du programme de Chavez est
précisément l’idée que la révolution
doit être achevée. Dans son discours
de victoire au « balcon du peuple » du
palais de Miraflores, il l’a clairement
déclaré : « Le Venezuela continuera sa
marche vers le socialisme démocratique du 21e siècle ».
Le profond courant de mécontentement contre la bureaucratie et
les réformistes au sein du mouvement bolivarien, qui a été maintenu
sous contrôle pendant la campagne de
peur de faire des vagues, va certainement maintenant remonter à la surface. Ce courant est représenté par des
mouvements comme le Mouvement
National pour le Contrôle et les Conseils Ouvriers, le Courant Bolivarien
de Zamora (autour du Front paysan
national d’Ezequiel et de Zamora), le
Plan socialiste de Guayana, ainsi que
d’autres.
Pour l’instant, le principal danger a été vaincu par les masses, mais
une révolution ne peut pas rester indéfiniment à la croisée des chemins.
Chavez a fait quelques incursions
dans les droits de la propriété privée,
mais l’économie vénézuélienne et
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Le peuple Vénézuélien à côté du commandant Chavez va vers
le socialisme du XXIème siècle
l’appareil d’Etat restent fondamentalement capitalistes, et sont toujours dominés par les 100 familles de
l’oligarchie, inextricablement liées à
l’impérialisme étranger.
La seule manière de garantir sur
le long terme les conquêtes de la révolution est d’exproprier les principaux
leviers économiques et de les placer
sous le contrôle des travailleurs, de
sorte que les vastes ressources du
pays puissent satisfaire les besoins de
la majorité grâce à une planification
démocratique de la production. Une
telle décision signifierait l’abolition
du capitalisme. Elle ferait face à la
colère de la classe dirigeante à Caracas, Washington et Madrid, mais
compterait aussi sur la sympathie de
millions de travailleurs et de paysans
en Amérique latine, mais aussi en Europe, qui subissent les conséquences
de la crise du système capitaliste.
Les médias capitalistes ont raison sur un point : ce qui est en jeu
au Venezuela, c’est la lutte entre deux
systèmes sociaux opposés – d’une
part le capitalisme (qui a prouvé sa
faillite à des millions de personnes),
et d’autre part le socialisme, c’est-àdire la propriété collective des moyens de production et la planification
démocratique de l’économie.
Il est temps d’aller de l’avant !
Socialisme ou barbarie !
Vive la révolution vénézuéli-
enne !
Vive la révolution socialiste !
Note
[1] De « caudillo », seigneur ou
aventurier à la tête d’une armée personnelle dans l’Espagne féodale. Mot
repris en Amérique latine à l’époque
de l’indépendance (1811-1825) pour
désigner ceux qui utilisaient leur clientèle pour conquérir le pouvoir, par
la violence ou plus rarement par voie
électorale, puis à nouveau en Espagne
pour désigner le général Franco.
La Riposte 26 Octobre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
11
Perspectives
États-Unis : L’épidémie de
méningite et la quête
du profit en santé
Comment mettre fin
à l’exil fiscal
Par Salim Lamrani *
L
Par Kate Randall
L
’épidémie de méningite fongique
mortelle aux États-Unis continue de
se répandre. Selon les dernières statistiques du Centers for Disease Control and
Prevention (CDC), 247 personnes dans
15 états ont été atteintes par la maladie
dans l’épidémie et le nombre de morts
s’élève à 19. Les autorités sanitaires
s’attendent à ce que ce nombre continue
d’augmenter.
Des dizaines de milliers de personnes ayant reçu un traitement de routine pour un mal de dos risquent maintenant de contracter la maladie mortelle.
Tous ceux infectés jusqu’à maintenant
ont reçu des injections d’un stéroïde apparemment contaminé par un champignon. Ce médicament est fabriqué par
une société pharmaceutique en banlieue
de Boston.
La méningite est une inflammation des membranes qui protègent le
cerveau et la moelle épinière. Ceux qui
contractent la maladie doivent recevoir
des doses, durant plusieurs mois, d’un
médicament intraveineux antifongique.
Mais la réussite du traitement n’est pas
garantie. La méningite a un taux de mortalité élevé : près de 8 pour cent de ceux
diagnostiqués dans la présente épidémie
sont morts.
Le CDC est en mode gestion de
crise. Il doit identifier le champignon
contaminant, exhorter les fournisseurs
de soins de santé à informer tous ceux
qui sont menacés d’infection pour qu’ils
puissent être surveillés et recevoir le traitement nécessaire aussi vite que possible.
Pendant ce temps, les quelque 14 000
personnes qui ont reçu les injections infectées doivent attendre dans l’angoisse
de voir apparaître les symptômes de
l’infection.
La population se demande avec
raison : comment une telle catastrophe sanitaire peut-elle survenir dans les
États-Unis du 21e siècle ? À qui la faute
et comment et comment seront-ils tenus
responsables ? Quelles mesures doivent
être prises pour éviter qu’une telle épidémie se reproduise ? Les réponses à ces
questions sont encore plus cruciales que
la réelle urgence posée par l’épidémie
elle-même. Elles jetteraient la lumière
non seulement sur les actions irresponsables et imprudentes des entreprises
et des agences de réglementation gouvernementales impliquées, mais sur le
fonctionnement du système de santé en
entier.
L’accent a surtout été mis sur les
opérations du New England Compounding Center (NECC) à Framingham, au
Massachusetts, qui a envoyé les médicaments infectés à environ 75 cliniques
dans 23 États. Le NECC a cessé sa production et a rappelé les stéroïdes injectables infectés, au moment même où la
sécurité des autres médicaments produits
par la société pharmaceutique est mise en
doute. La Food and Drug Administration
(FDA) a fait une descente aux installations de la NECC le mercredi 17 octobre.
Il y a environ 7 500 sociétés de
préparation de médicaments à travers les
États-Unis. Théoriquement, ces sociétés
pharmaceutiques produisent des médicaments personnalisés pour traiter les
besoins spécifiques d’un patient. Comme
les pharmacies, leurs activités sont surveillées par des conseils de pharmacie
étatiques et non par la FDA, qui réglemente l’industrie des médicaments.
Cependant, en réalité, plusieurs de
ces pharmacies fonctionnent comme des
sociétés qui produisent des médicaments
en grande quantité et qui les distribuent
partout au pays. En 2006, le NECC a été
12
Si l’éruption de méningite fongique n’a reçu aucune attention dans le cadre
de la campagne électorale, c’est parce que Barack Obama et son opposant
Mitt Romney sont d’accord avec le cadre sous-jacent de la société qui rend
de telles tragédies inévitables : la domination du système de profit sur tous
les aspects de la vie sociale
convoqué devant les tribunaux par la
FDA et les autorités sanitaires du Massachusetts pour avoir violé les standards
de sécurité et pour avoir produit des médicaments sans ordonnance individuelle,
mais la société a pu continuer ses opérations et envoyer tout de même ses stéroïdes contaminés.
Le lobby des sociétés de préparation de médicaments a dépensé plus de
1 million $ pendant la dernière décennie
afin de contrer un projet de loi qui aurait établi un comité consultatif afin de
surveiller ces sociétés pharmaceutiques.
Mais ces efforts pour nuire à la surveillance font partie d’une campagne beaucoup plus grande menée par les géants
pharmaceutiques et d’assurance pour
empêcher toute intervention du gouvernement fédéral qui pourrait limiter leurs
profits et pour pouvoir mettre rapidement des médicaments profitables sur le
marché.
De nombreux médicaments qui ont
reçu l’approbation de la FDA ont causé
d’innombrables décès, handicaps et souffrances. Merck & Co. a reçu l’approbation
de la FDA en 1999 pour le médicament
non stéroïdien et anti-inflammatoire Rofecoxib, servant à traiter l’arthrite, qu’il a
mis sur le marché sous les noms Vioxx,
Coexx et Ceeoxx.
Plus de 80 millions de personnes
se sont fait prescrire le médicament, générant ainsi des revenus de ventes de
2,5 milliards de dollars américains pour
le géant pharmaceutique. Merck a retiré
le médicament en 2004 après des révélations qu’il eût dissimulé pendant cinq
ans les risques accrus d’infarctus liés à
un usage à long terme. Entre 88 000
et 140 000 personnes ont ainsi souffert
de maladie cardiaque sévère et le médicament a causé environ 60 000 morts
mondialement. Le cas de Vioxx est peutêtre le plus atroce, mais il y a en a plein
d’autres.
Le fonctionnement quotidien du
système de santé aux États-Unis n’a pas
pour but de guérir et d’alléger la souffrance, mais plutôt de faire croître les
profits. Cela ne vaut pas seulement pour
les grands fabricants de médicaments,
mais aussi les pour chaînes d’hôpitaux
et les sociétés d’assurance privées.
La loi sur la santé mise de l’avant par
l’administration Obama – et présentée
comme une réforme du système qui
améliorera les traitements et l’accès aux
soins – est en fait destinée à couper des
centaines de milliards de dollars dans
Medicare et de réduire les coûts liés aux
soins de santé pour le gouvernement et
les entreprises.
Si l’éruption de méningite fongique
n’a reçu aucune attention dans le cadre
de la campagne électorale, c’est parce
que Barack Obama et son opposant Mitt
Romney sont d’accord avec le cadre
Haiti Liberté/Haitian Times
sous-jacent de la société qui rend de telles
tragédies inévitables : la domination du
système de profit sur tous les aspects de
la vie sociale. Dans le domaine des soins
de santé, et de la production des médicaments en particulier, cela veut dire que la
santé et le bien-être de la population sont
tenus en otage par les intérêts de profit
et que les patients peuvent recevoir des
prescriptions de médicaments contaminés ou être les victimes d’autres pratiques
dangereuses ou mortelles.
Les deux candidats de la grande
entreprise sont aussi des défenseurs de
la dérégulation et, ainsi, des opposants
de toute augmentation significative de
la supervision de l’industrie de fabrication des médicaments. L’administration
Obama s’est vantée qu’elle avait éliminé
les réglementations « inutiles » sur la
grande entreprise, allant jusqu’à présenter de tels cadeaux aux entreprises comme un aspect clé de son « programme
de création d’emplois ». En fait, le coût
des nouvelles réglementations gouvernementales dans les trois premières années
de l’administration Obama fut plus bas
que celui des trois premières années de
l’administration Bush.
Lors du débat présidentiel du 16
octobre, Obama a conclu avec le commentaire suivant : « Je crois que la libre
entreprise est le plus grand moteur de
prospérité que le monde ait connu. Je
crois que l’autonomie, l’initiative individuelle et les preneurs de risque doivent
être récompensés. »
Sous le régime d’Obama, ce «
moteur de prospérité » s’est traduit par
d’immenses sauvetages pour les banques
pendant que des millions de personnes
se voient saisir leur maison, et vivent le
chômage et la pauvreté. Les « preneurs
de risques » de BP ont été responsables
d’une catastrophe dans le golfe du Mexique, causant la mort de onze travailleurs
de la plate-forme pétrolière, un désastre
environnemental, l’affaiblissement de la
santé des résidents de cette région et la
destruction de leur gagne-pain.
L’épidémie de méningite montre
la nécessité de rejeter les politiques des
deux partis de la grande entreprise et
leurs candidats, qui défendent le système capitaliste et les intérêts de l’élite
économique, peu importe que ce système
menace la vie et le bien-être de la vaste
majorité de la population.
Comme dans toutes les facettes de
la vie sociale, le Parti de l’égalité socialiste
appelle à un changement en profondeur
du système de santé et à la réorganisation
de la société sur des fondations nouvelles
et socialistes. C’est la politique défendue
par nos candidats, Jerry White comme
président et Phyllis Scherrer comme viceprésidente, dans les élections de 2012.
e souhait de magnat français Bernard Arnaud d’acquérir la nationalité belge a relancé le débat sur l’exil
fiscal et le refus des gros patrimoines
de s’acquitter de leur devoir tributaire.
Pourtant, il existe une solution simple
et efficace pour mettre fin à l’évasion
fiscale légale.
Bernard Arnaud, première fortune européenne et quatrième fortune
mondiale avec 40 milliards d’euros,
dont le salaire annuel s’élève à 10 millions d’euros et dont les placements lui
rapportent chaque année 200 millions
d’euros, a effectué une demande de
naturalisation afin d’obtenir la nationalité belge[1]. D’aucuns soupçonnent
l’homme le plus riche de France de
vouloir échapper ainsi à son devoir de
citoyen, comme plusieurs dizaines de
milliers d’exilés fiscaux qui ont choisi
de s’installer dans des pays étrangers tels que la Suisse, la Belgique, le
Royaume-Uni ou autre, qui offrent des
avantages non négligeables pour les
plus aisés[2].
Entre 1988 et 2006, 0,01% des
Français les plus riches, environ 3 500
foyers fiscaux, ont vu leur revenu réel
augmenter de 42%. En guise de comparaison, sur la même période, les 90%
les moins aisés ont bénéficié seulement d’une hausse de 4,6%[3]. Ainsi,
l’évasion fiscale légale et illégale coûte
chaque année 50 milliards d’euros à
l’Etat français. Avec une telle somme,
500 000 logements sociaux à 100 000
euros pourraient être construits chaque
année, ou bien on pourrait créer plus de
1,5 millions de postes dans l’éducation,
la santé, le social ou la culture.
En Suisse, dans certains cantons, les résidents étrangers ne sont pas
imposés sur leurs revenus et leur patrimoine, mais uniquement sur leur train
de vie, ce qui rend ses territoires très
attractifs pour les plus fortunés. Dans
ce pays, où résident près de 2000 exilés
fiscaux français, les 43 familles les plus
aisées cumulent à elles seules une fortune de 36,5 milliards d’euros[4].
Pour répondre à la problématique de l’exil fiscal, l’argument dominant en France, défendu par les milieux
économiques, la droite et une certaine
partie du centre-gauche, consiste à préconiser une baisse du taux d’imposition
pour les catégories les plus aisées.
D’ailleurs, dès son élection en 2007,
l’ancien président Nicolas Sarkozy avait
Bernard Arnaud, première fortune
européenne et quatrième fortune
mondiale avec 40 milliards d’euros
fait adopter le bouclier fiscal – dispositif
tributaire selon lequel les revenus d’un
contribuable ne peuvent pas être taxés
à plus de 50%[5].
Pourtant, il existe un mécanisme
applicable et efficace pour mettre un
terme à l’évasion fiscale légale. Actuellement, l’imposition est liée au lieu de
résidence. Ainsi, un exilé fiscal français
qui choisit de vivre plus de six mois par
an en Suisse devient automatiquement
un contribuable suisse et bénéficie ainsi
de sa législation avantageuse. Il en est
de même pour le ressortissant français
qui s’installerait au Luxembourg, au
Royaume-Uni ou en Belgique.
Pour mettre un terme à cette
dérive qui prive l’Etat français, et
donc les citoyens, de ressources conséquentes, il suffirait simplement de
lier l’imposition à la nationalité et non
pas au lieu de résidence, et d’appliquer
une taxation différentielle. Ce dispositif
mettrait automatiquement un terme à
ce fléau. Ainsi, un contribuable français
réfugié en Suisse qui ne serait imposé
qu’à hauteur de 35% dans son nouveau lieu de résidence, au lieu de 41%
en France par exemple, serait légalement contraint de payer la différence à
l’Etat français, c’est-à-dire 6%, rendant
ainsi inutile toute expatriation pour des
raisons d’ordre fiscal.
Cette pratique existe déjà dans
des pays tels que les Etats-Unis. Les citoyens étasuniens installés à l’étranger
payent exactement le même montant
d’impôts que leurs compatriotes restés
sur le territoire national, et sont taxés
à raison de leurs revenus mondiaux.
D’un point de vue technique, tous les
pays du monde remettent chaque année au Département du Trésor une liste
des ressortissants étasuniens établis chez eux. Ainsi, l’exil fiscal n’est
plus possible, la seule alternative pour
Suite à la page (16)
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Wsws 19 octobre 2012
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Perspectives
Show électoral aux USA
Lors d’un gala de charité, les deux principaux candidats à l’élection présidentielle US affichent leur proximité
par Thierry Meyssan
A
u cours des 30 dernières années, aucune élection présidentielle US n’a marqué de changement dans la politique extérieure
de Washington. Les décisions importantes ont toujours été prises
en dehors de cette échéance. Il est
tout à fait évident que le président
est le maître d’œuvre d’une politique dont il n’est pas le décideur.
L’impérialisme yankee sera t-il plus
performant avec le sourire d’Obama
ou avec celui de Romney ?
Tous les quatre ans, l’élection
du président des États-Unis donne
lieu à un show planétaire. La presse
dominante parvient à convaincre
l’opinion publique internationale
que le peuple états-unien désigne
démocratiquement l’homme qui dirigera les affaires du monde.
Dans certains pays, notamment en Europe, la couverture médiatique de cet événement est aussi, sinon plus, importante que celle
de l’élection du chef d’État local.
Implicitement, la presse insinue
que si ces États sont des démocraties, leurs citoyens ne décident pas
de leur avenir, lequel dépend du
bon vouloir de l’hôte de la MaisonBlanche. Mais alors, en quoi ces
États sont-ils des démocraties ?
C’est que l’on confond scrutin électoral et démocratie. Cette
remarque s’applique aussi aux
États-Unis. Leur grand show électoral serait la preuve qu’ils sont
une démocratie vivante. Ce n’est
évidemment que poudre aux yeux.
Contrairement à une idée répandue, le président des États-Unis
n’est pas élu par son peuple, ni directement, ni au second degré. Le
peuple US n’est pas souverain et
les citoyens ne sont pas électeurs.
Le président est choisi par un collège de 538 personnes, les seuls
électeurs, désignés par les États fédérés, les seuls souverains. Au fur
et à mesure du temps, l’habitude
a été prise par les États fédérés
de consulter leurs citoyens avant
de désigner le collège d’électeurs.
L’affaire Gore contre Bush (2000)
aura rappelé que l’avis des citoyens n’est que consultatif. La Cour
suprême a considéré qu’elle n’avait
pas à attendre le recomptage des
voix en Floride pour proclamer le
vainqueur. Pour elle, seul importait
que l’État de Floride désigne ses
électeurs, et pas du tout de savoir
ce qu’en pensaient ses habitants.
L’illusion ne s’arrête pas là.
Lorsque George W. Bush logeait
à la Maison-Blanche, personne
n’imaginait qu’un homme aussi
inculte et incompétent puisse exercer la réalité du pouvoir. Cha-
cun pensait qu’une discrète équipe
l’exerçait pour lui. Pourtant, lorsque
Barack Obama lui a succédé, beaucoup ont déduit que puisqu’il était
plus intelligent, il était le pouvoir.
Mais comment croire que l’équipe
qui exerçait le pouvoir sous Bush y
aurait spontanément renoncé sous
Obama ?
Regardons
un
instant
l’agenda du président US : audiences, discours et inaugurations se
succèdent sans interruption. A quel
moment cet homme aurait t-il le
temps de s’informer sur les sujets
à propos desquels il lit des discours
? Il n’est pas plus président que les
présentateurs des journaux télévisés ne sont journalistes. Ils font en
fait le même métier : lecteurs de
prompteurs.
Pourtant, nous sentons confusément que le show ObamaRomney n’est pas uniquement un
spectacle ; que quelque chose se
décide. En effet, dans le système
constitutionnel US, la première
fonction du président, c’est de
nommer les titulaires de plus de 6
000 postes. L’alternance politique
s’apparente ainsi à une vaste migration des élites. Des milliers de
hauts fonctionnaires et des dizaines
de milliers d’assistants et de conseillers pourraient être renvoyés
au profit de nouveaux, qui seraient
majoritairement des anciens de
l’ère Bush. L’élection présidentielle
US détermine les carrières personnelles de tous ces gens. Et avec
elles, son cortège de corruption en
faveur de telles ou telles multinationales. Il y a donc des raisons
d’investir de l’argent, beaucoup
d’argent dans ce duel.
Et la politique internationale dans tout cela ? Au cours des
dernières années, les changements
ne sont pas survenus lors des élections présidentielles, mais durant
les mandats. Bill Clinton (19932000) devait poursuivre la réduction des budgets militaires après la
disparition de l’URSS et apporter
la prospérité économique, mais
en 1995 il procéda au réarmement des États-Unis. George W.
Bush (2001-2008) devait rationaliser le Pentagone et mener une «
guerre sans fin », mais fin 2006,
il stoppa le processus de privatisation du Pentagone et commença à
préparer les retraits d’Afghanistan
et d’Irak. Barack Obama (20092012) devait poursuivre le retrait
et redémarrer à zéro les relations
avec la Russie et le monde musulman. Finalement, il a construit
le bouclier antimissile et soutenu
une révolution colorée en Égypte
et des guerres en Libye et en Syrie. Chaque fois, les lecteurs de
prompteurs ont opéré sans états
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
d’âme des virages à 180 degrés,
trahissant toutes les promesses
faites à leur peuple.
Le problème de la classe dirigeante US est de trouver le lecteur
de prompteur le plus adapté pour
justifier les prochains virages
politiques. En ce sens Romney
représente une nouvelle rhétorique. Il ne cesse de réaffirmer que
l’Amérique a vocation à diriger
le monde, tandis qu’Obama admet que le monde puisse être ordonné par le droit international.
L’actuel président essaye de résoudre les problèmes économiques
en réduisant significativement les
dépenses militaires et en transférant le fardeau de la guerre sur
ses alliés. Par exemple, il a soustraité la destruction de la Libye
aux Français et aux Britanniques.
Au contraire, Romney affirme que,
pour fonctionner, l’économie US
a besoin que ses forces armées
patrouillent dans les airs et dans
toutes les eaux internationales. Par
conséquent, il entend maintenir le
niveau des dépenses militaires, à la
fois malgré la crise et pour la résoudre.
Quelle que soit l’option
choisie, le fond ne changera pas.
Les États-Unis veulent se dégager
du Proche-Orient dont ils sont devenus moins dépendants au plan
énergétique. Ils ne pourront le faire
qu’en partageant cette région avec
la Russie. S’il reste à la MaisonBlanche, Obama présentera cette
évolution comme un progrès du
multilatéralisme. Si Romney le
remplace, il prétendra mener une
stratégie reaganienne et attacher
un fil à la patte de l’Ours russe
pour l’empêtrer dans des conflits
interminables. En définitive, sur ce
sujet et sur les autres, la seule conséquence de l’élection présidentielle US sera le choix des arguments
utilisés pour nous convaincre que
l’Amérique est une démocratie
agissant avec puissance et bienveillance. De quoi nous plaignonsnous ?
Source
Tichreen (Syrie)
Réseau Voltaire | Damas
(Syrie) | 22 octobre 2012
« Silences suspects
» dans la campagne
électorale des États-Unis
Par David Brooks *
A
u milieu d’une incessante propagande électorale dans les
médias et les réseaux sociaux, débats présidentiels, réunions de campagne, « experts » qui racontent ce
qui leur vient à l’esprit, commentateurs qui commentent ce que tout le
monde voit, soit le bruit infernal fait
par les stratèges et professionnels de
l’industrie des relations publiques
[qui] « fabriquent » une crainte, une
anxiété, un espoir ou ce qu’ils croient qui fonctionne le mieux pour générer des votes en faveur de leurs
patrons politiques, ce qui se détache le plus n’est pas le torrent de
mots et d’images, mais ce qui n’est
pas dit et ce qui se cache dans ce
grand exercice « démocratique » aux
États-Unis (pas si différent de celui
d’autres pays).
Par exemple, tandis que j’écris
cette colonne, on annonce des évacuations, des états d’urgence dans
plusieurs plusieurs Etats de la côte
Est, le déploiement de la Garde Nationale et en plus la menace d’un
ouragan. Ici dans l’état de New
York, le gouverneur Andrew Cuomo
a annoncé l’état d’urgence et que
la Garde nationale est déjà en état
d’alerte, bien qu’il ait ajouté : « il n’y
a pas de raison de paniquer ». Dans
le Connecticut, l’état limitrophe, le
gouverneur Daniel Malloy a aussi
déclaré l’état d’urgence et a remarqué : « tout le monde est en danger
». Les médias s’excitent avec une
possible catastrophe due à la combinaison de l’ouragan Sandy , d’un
front polaire et d’un type de front
humide, dans ce qu’ils nomment un
« ouragan hybride » assez rare qui
pourrait engendrer des dommages
graves à cause des vents, pluies et
inondations. Un média l’a nommé
Frankenstorm (orage Frankenstein). De fait, si on se laisse influencer par tout ce qui pourrait arriver,
il est possible que ce soit la dernière
rubrique d’American Curios.
On verra, mais ceci est encore seulement une chose de plus
dans une année qui a souffert d’une
sécheresse sans précédent depuis
des décennies, qui affecte presque
la moitié du pays en été. [On fait
dace à] des ouragans dévastateurs
et d’autres phénomènes qui accompagnent les nouvelles de la fonte
accélérée des pôles et des glaciers,
de l’élévation des niveaux de la mer
qui menacent les côtes et les îles,
et des scientifiques qui informent
à travers de nombreuses enquêtes
des catastrophes à venir à cause du
changement climatique.
Mais malgré tout cela, et les
coûts humains et matériels de cette
crise ambiante, un sujet a été absolument absent dans les grands débats entre les candidats présidentiels. Un seul mot. Cela n’existe pas.
C’est comme si les capitaines du
Titanic continuaient à danser tandis
que leur navire coule.
Un autre sujet presque pas
mentionné (une seule fois dans les
débats entre les candidats présidentiels, et cela parce que l’animateur
l’avait demandé) est la nouvelle
guerre télécommandée à distance
qui se réalise dans plusieurs pays,
comme le Pakistan, l’Afghanistan,
le Yémen, la Somalie et, d’autres
façons, moins létale, dans la zone
frontalière avec le Mexique.
C’est la guerre presque secrète, réalisée depuis des bases presque clandestines, ainsi que dans
les salles de contrôle situées à des
milliers de kilomètres des champs
de bataille (parfois dans des banlieues étasuniennes) d’où partent
les centaines de vols d’avions sans
équipage, des drones qui cherchent
et détruisent « des objectifs ». Officiellement des chefs « terroristes ».
Il y a une « liste de la mort » que
le président lui-même révise et envoie les ordres pour son exécution.
Ce qui n’est pas du tout dit, c’ est
que lors d’à peu près 300 attaques
de drones , sont morts entre 500 et
800 civils y compris 176 enfants,
selon des rapports cités par Amnesty International. Pas un seul mot
sur cet aspect de la guerre, ni sur les
Suite à la page (16)
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Haiti Liberté/Haitian Times
13
La nanotechnologie à Cuba
Par Orfilio Pelaez
L
a nanotechnologie, une discipline
qui, d’après les spécialistes, devrait
mener à une révolution industrielle et
technique dans les prochaines décennies, a connu une première impulsion
dans plusieurs branches de l’industrie
militaire, notamment du petit nombre
de pays hautement industrialisés qui,
avec les États-Unis à leur tête, sont dotés de moyens et d’ambition de domination mondiale.
La nanotechnologie consiste à
élaborer des mécanismes de la taille du
nanomètre, c’est-à-dire proche de celle
de l’atome.
Même si cet aspect est moins divulgué par les médias, cette discipline a
toujours exercé un attrait particulier sur
les militaires. De nos jours, les principales recherches militaires sont centrées
sur la miniaturisation de l’armement
[...] Les qualités des nanomatériaux
pourraient aussi être mises à profit pour
améliorer le camouflage, pour fabriquer
des médicaments capables de stopper
des hémorragies et de guérir d’autres
blessures afin de garantir la pleine capacité combative des troupes dans les
circonstances les plus difficiles.
La possibilité de créer de nouveaux matériaux ou de transformer
les matériaux actuels en manipulant
des structures moléculaires et des atomes, à l’échelle nanométrique, c’està-dire au milliardième de mètre […]
a considérablement élargi le champ
d’application de cette discipline, qui
s’est progressivement étendue aux sciences aérospatiales, à l’industrie automobile, au développement de nouveaux
matériaux, à l’électronique et aux communications, à la production d’énergie,
à la médecine, à l’alimentation, à
l’écologie et à l’industrie cosmétique,
entre autres.
[…] Afin d’en savoir plus sur le
travail mené dans ce domaine, Granma
s’est entretenu avec le docteur ès sciences Fidel Castro Diaz-Balart, conseiller scientifique du Conseil d’État :
« La nanotechnologie a brisé des barrières de ce qu’il y a à peine quelques
années relevait encore de la science fiction. Aujourd’hui cette discipline affiche
des progrès concrets dans la conception
de technologies plus efficaces pour, par
exemple, assurer la potabilité de l’eau,
la miniaturisation de l’électronique
dans les circuits intégrés des ordinateurs et des systèmes de transmission
de données, ainsi que dans l’obtention
de méthodes plus performantes concernant l’utilisation et la conservation de
l’énergie. »
« Des résultats encourageants ont
aussi été obtenus dans la conception de
moyens de diagnostic et de médicaments, capables d’agir d’une manière
sélective dans un endroit spécifique où
il existe une lésion, c’est-à-dire permettant un meilleur ciblage des médicaments (moins d’effets secondaires).
Mais malgré ces résultats fort prometteurs, cette science en est encore à
sa phase de recherche-développement,
et aux mains des grandes compagnies
étasuniennes, européennes et japonaises.
Granma. Comment se faitil qu’au milieu d’une situation
économique aussi complexe et malgré
les coûts élevés que cela implique, Cuba
s’intéresse au domaine de la nanotechnologie ?
Dr. Balart. L’évolution des
connaissances et des innovations scientifiques et les changements technologiques sont tels aujourd’hui que
si nous ne créons pas dès maintenant
l’infrastructure appropriée aux fins
prévues, et si nous ne formons pas les
spécialistes de cette discipline, nous
courons le risque d’être irrémédiablement exclus du monde de demain.
Pour être compétitifs et garantir
un développement futur durable basé
sur nos productions intellectuelles,
nous ne pouvons pas négliger la nanotechnologie, qui est une discipline où
convergent toutes les sciences de base,
conjuguées à des technologies de plus
en plus avancées comme la bioinformatique, la bio-ingénierie et d’autres
branches du savoir appelées à transformer l’industrie et les services dans
les prochaines décennies.
Par ailleurs, Cuba a l’avantage de
pouvoir compter sur un vaste contingent de scientifiques, ingénieurs et techniciens hautement qualifiés dans ses
universités et ses centres de recherche,
ainsi que sur un réseau d’institutions
de premier ordre consacrées à la biotechnologie et à l’industrie pharmaceutiques, regroupées dans le Pôle scientifique de l’Ouest de La Havane, qui
opèrent dans un cycle complexe de recherche-production-commercialisation.
Ces centres ont obtenu plus de
70 résultats novateurs, dont des anticorps monoclonaux, des vaccins, des
appareils médicaux, des moyens de
diagnostic et des médicaments uniques
au monde comme l’Heberprot-P et le
Nimotuzmab, entre autres, des produits
certifiés et brevetés qui ont eu un impact important dans l’amélioration des
indicateurs de la santé de la population.
Par conséquent, une partie du chemin
est faite, notamment en matière de connaissances et de résultats scientifiques.
Du fait de leur impact social et
économique, et avec l’excellent système
de santé que nous avons créé, il est
compréhensible que la nanotechnologie
et la nanomédecine soient au centre de
nos priorités, ce qui ne veut pas dire que
nous tournerons le dos aux aspects liés
à l’énergie, à l’environnement et à la
recherche de nouveaux matériaux associés. Certains de nos instituts comme
le Centre d’immunologie moléculaire et
le Centre des immuno-essais développent l’intégration de la nanotechnologie dans leurs recherches de nouveaux
médicaments contre le cancer et pour
le diagnostic du plus grand nombre de
maladies à partir d’un échantillon sanguin à travers la technologie SUMA.
Granma. Comment vont les
travaux au Centre d’études avancées
de Cuba (CEAC) et quelle est la préparation de son personnel ? Les critères
de plusieurs organismes appartenant
au ministère de l’Enseignement supérieur, du ministère des Sciences, de la
Technologie et de l’Environnement, et
d’autres institutions ont-ils été pris en
compte dans sa conception ?
Dr. Balart. Les avis des dirigeants d’institutions du Pôle scientifique,
de l’Université de La Havane et du
ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement et d’autres
institutions ont été pris en compte dans
la conception du CEAC. Ce projet a été
conçu avec la participation directe des
acteurs, sans aucune improvisation,
d’idées préconçues ou d’exclusions.
Il a également été tenu compte
de l’expérience internationale dans la
conception des bâtiments, des laboratoires et du matériel à installer dans les
différentes aires, ceci avec le concours
d’entreprises étrangères spécialisées
dans ce domaine.
La première phase de construction devrait s’achever en 2013. Ce centre aura une approche multidisciplinaire
et sera consacré aux applications nanotechnologiques essentielles dans le
domaine médical, et progressivement,
dans ceux de l’environnement et de
l’énergie.
indépendante sur tout ce qui s'est passé
», a insisté M Hillel Neuer. « C'est l'une
des violations les plus graves du droit
à la santé dans la dernière décennie
», a déclaré le directeur de UN Watch.
En novembre dernier, l'Institut pour la
Justice et la Démocratie en Haïti et le
Bureau des Avocats Internationaux
ont demandé une compensation individuelle pour plus de 5.000 personnes
touchées par le choléra en Haïti. Ils ont
également plaidé pour des excuses
publiques de l'ONU et une action appropriée de l'organisation mondiale pour
un traitement médical des personnes
qui probablement pourraient être infectées à l’avenir.
En 2010, des études conduites
par des experts français et étasuniens,
après avoir comparé les séquences génétiques obtenues en Haïti à celles de
23 autres souches Choléra. Leur conclusion est claire : Il existe une étroite
relation entre les souches isolées en
Haïti et les souches « El Tor ol » isolées
au Bangladesh en 2002 et 2008.
L’épidémie de type Vibrion Cholérique
baptisé El Tor Ol est apparue pour la
première fois en 1961 en Indonésie,
situé en Asie du Sud-Est.
Malgré toutes ces évidences,
le gouvernement haïtien de MartellyLamothe refuse toujours d’établir la
responsabilité de l’ONU dans la propagation de la maladie Choléra en Haïti
et d’exiger justice et réparation pour
les victimes. De toute façon la mobilisation des organisations progressistes tant en Haïti qu’à l’étranger
se poursuit pour exiger de l’ONU dé-
dommagement pour toutes les victimes de la Minustah et le départ des
forces d’occupation de l’ONU d’Haïti.
L’Occupation d’Haïti par les forces de
l’ONU est une violation flagrante du
droit à l’autodétermination et la souveraineté du peuple haïtien.
Suite à la page (19)
Suite de la page (8)
que non seulement les victimes de
Choléra méritent réparation, mais la
nation haïtienne doit être également
indemnisée pour tous les dégâts causés
depuis l’arrivée des forces d’occupation
de l’ONU en Haïti, il y a déjà huit (8)
ans : « Personne toutefois ne mentionne la somme qu’on devrait payer
à la nation haïtienne pour les dégâts
énormes causés à ce pays appauvri et
sous-développé. », a-t-il ajouté.
D’un autre côté, l’organisation
non gouvernementale UN Watch basée à Genève a appelé mercredi le secrétaire générale des Nations-Unies
Ban Ki-moon à présenter des excuses
aux familles des victimes du choléra
et à prendre ses responsabilités face
au rôle joué par des agents de la Minustah dans l’introduction de la maladie en Haïti, a relayé le site cubain,
Prensa Latina.L’organisation UN Watch
s’appuie sur les principes de la Charte
des Nations-Unies pour exhorter également l'organisation à ouvrir une enquête sur les causes de l’épidémie et
l’implication des agents de la Minustah.
Par ailleurs le directeur exécutif
de UN Watch, Hillel Neuer, a souligné
que le Dr Lantagne qui avait conclu
dans une récente étude que des agents
népalais de la Minustah sont très
probablement à l’origine du choléra en
Haïti, faisait partie de ce groupe de spécialistes qui avait déterminé qu’il était
impossible de déterminer que le choléra
ait commencé en Haïti en 2010. “La
seule chose logique et morale à faire
est que Ban Ki-moon, ordonne la
réouverture d'une enquête publique et
14
Haiti Liberté/Haitian Times
Joel H. Poliard
M.D., M.P.H.
Family and Community
Medicine
Public health and Pediatrics
Passage de l’ouragan
Sandy
Suite à la page (4)
Comme après le tremblement de
terre du 12 janvier 2010, le Venezuela
est le premier à venir en aide après le
passage de l’ouragan Cindy en Haïti. Le
gouvernement vénézuélien dirigé par le
président Hugo Chávez récemment réélu
pour un sixième mandat consécutif a
déjà expédié des aides humanitaires en
Haïti.Bottom of Form
Le ministre de l’Intérieur et de la
Justice au Venezuela Nestor Reverol a
annoncé samedi l’envoie de 240 tonnes
de nourritures en Haïti, pour venir en
aide aux familles victimes lors du passage de l’ouragan Sandy, a informé
l’agence cubaine en ligne, Prensa Latina. L’aide humanitaire à bord du bateau
T-63, comprend des tonnes de denrées
non périssables, de l’eau potable et avec
d’autres équipements lourds pouvant
aider à éliminer les débris laissés par
les forts vents de l’ouragan. 255 tonnes
de nourritures ont aussi été envoyées à
Cuba, a informé le ministre.»Ce geste est
un signe de notre engagement envers
l’Amérique latine et des Caraïbes et de
nos frères à Cuba et en Haïti, à qui nous
envoyons cette aide humanitaire qui
permettra de couvrir, d’une manière ou
d’une autre, leurs besoins», a déclaré le
ministre.
De son côté, le pape Benoît XVI a
appelé dimanche les nations chrétiennes
à venir en aide aux victimes de l’ouragan Sandy en Haïti. Benoit XVI a invité tous les peuples à se mobiliser pour
aider à soulager les milliers de familles
victimes de l’ouragan. Le pape a sollicité de l’aide envers Cuba, la Jamaïque
et les Bahamas, qui ont également été
très affectés par l’ouragan Sandy. Le
souverain pontife a fait la demande à
plusieurs milliers de fidèles qui ont assisté à la Place Saint-Pierre au Vatican à
la prière de l’Angélus du dimanche.»Ces
derniers jours, un ouragan dévastateur a
frappé avec une grande violence Cuba,
Haïti, la Jamaïque et les Bahamas, causant d’énormes dégâts et des morts et
contraint de nombreuses personnes à
fuir leurs maisons», a déclaré le pape.»Je
vous invite tous à la prière et à la solidarité, pour soulager la douleur des
familles victimes, et offrir de l’aide aux
milliers de victimes», a-t-il ajouté.
Par ailleurs, aucune autre zone
de basse pression atmosphérique ne
représente une menace sur Haïti pour
les prochains jours selon la météorologiste Ronald Semelfort, du Centre National de Météorologie (CNM). Sandy s’en
va, laissant derrière elle d’importants
dégâts matériels et des pertes en vie humaine. Mais le Choléra-Minustah reste
et demeure un fardeau de plus pour le
peuple le plus appauvri de la planète. Le
peuple haïtien n’a d’autre de choix que
de se mobiliser pour mettre hors d’Haïti
les soldats de l’ONU qui représentent un
handicap majeur pour la souveraineté
nationale et le développement réel du
pays.
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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Etats-Unis De la guerre de Sécession
à la libération des esclaves
Par James Illingworth
L
e 22 septembre 1862, après
la victoire sanglante des Nordistes à la bataille d’Antietam, le
président Abraham Lincoln publia une première version de la
Proclamation d’émancipation des
esclaves (Emancipation Proclamation) décrétant que toutes personnes possédées comme esclaves
dans un État en rébellion contre
les États-Unis, seraient, «désormais, et pour toujours, libres» au
1er janvier 1863.
Cette déclaration a marqué
un tournant dans la guerre que se
livraient les États des États-Unis
d’Amérique : il ne s’agissait plus
d’une lutte au nom de l’unité nationale, mais d’une guerre révolutionnaire pour la liberté des esclaves.
Lincoln a toutefois mis un
certain moment avant d’oser jouer
cette carte audacieuse. En 1860,
son élection à la tête de la Maison-Blanche – à laquelle il s’était
présenté au nom du jeune parti
républicain face à deux autres candidats démocrates esclavagistes
représentant l’un, les États du
Nord, l’autre, les États du Sud –
entraîna la constitution des États
esclavagistes du Sud en États indépendants, à savoir la Sécession.
Lincoln avait pris ses fonctions
depuis quelques semaines à peine
que, déjà, les armées nordistes et
sudistes s’affrontaient.
Le nouveau président insista sur le fait que le gouvernement fédéral se battait avant tout
pour «préserver l’Union». Dans
son discours d’investiture, Lincoln déclara sa volonté d’appuyer
un amendement à la Constitution
garantissant le maintien du droit à
l’esclavage dans les États du Sud
où il était en vigueur, à condition
que le Sud se rallie à l’Union. Ce
n’est que 18 mois après le début
de la guerre que Lincoln se décida
enfin à s’engager définitivement
contre l’esclavage.
Bon nombre d’abolitionnistes
avaient manifesté leur mécontentement devant le refus de Lincoln d’affronter la question de
l’esclavage – un enjeu qui constituait justement pour eux la cause
même de la guerre, et l’une des
principales raisons de la force des
Confédérés.
Comme le déclara Thad-
Un affrontement autour des drapeaux. En 1861, les Unionistes se
rassemblèrent autour de la bannière étoilée. Les Confédérés portèrent
le drapeau "Bonnie Blue Flag" de Floride, uni sous une seule étoile, puis
adoptèrent le "Stainless Banner" croisé porté à l'origine par l'armée du nord
de la Virginie
deus Stevens, chef de file des
radicaux au Congrès, en janvier
1862: «Comment peut-on mener
une guerre pour préserver à la
fois l’Union et la liberté constitutionnelle ? Au risque de battre en
brèche des préjugés, d’effrayer les
simples d’esprit et de faire trembler
les lâches, cette Constitution doit
être entendue et adoptée. Ceux qui
servent de chair à canon dans le
conflit mais sont les ennemis naturels des esclavagistes doivent
être reconnus comme nos alliés.
L’émancipation universelle doit
être proclamée pour tous.»
La réticence de Lincoln était le reflet des contradictions du
parti qu’il représentait. Même si
l’hostilité croissante des États du
Nord à l’égard du Sud esclavagiste
avait mené les Républicains au
pouvoir, cela ne faisait pas pour autant des leaders de ce parti des abolitionnistes. Bon nombre d’entre
eux espéraient, tout comme Lincoln, faire tomber l’esclavage en
désuétude, et doutaient qu’il soit
légalement possible de contester
directement le droit de propriété
des détenteurs d’esclaves.
Des enjeux politiques préoccupaient également Lincoln. Voulant s’entourer de la coalition la
plus large possible pour lutter contre la sécession et l’indépendance
de la Confédération sudiste, Lincoln se garda de prendre des
mesures trop radicales. Il tenait
en particulier à ne pas perdre la
«loyauté» des États esclavagistes
limitrophes restés fidèles à l’Union,
Frederick Douglas
comme le Maryland et le Kentucky.
Les événements du Missouri, l’été 1861, montrent bien
jusqu’où Lincoln était prêt à aller
pour préserver une alliance anticonfédérée tolérante à l’égard de
l’esclavage. Ainsi, lorsque le général John Charles Frémont, après
avoir subi plusieurs défaites dans
cet État, déclara unilatéralement
l’émancipation de tous les esclaves
rebelles ayant sympathisé avec les
Nordistes, non seulement Lincoln
annula cet ordre, mais il désavoua
également ce général aux opinions
radicales.
Pragmatique, Lincoln résuma sa position sur la question
de l’esclavage dans une lettre adressée à Horace Greeley, rédacteur
en chef d’un journal radical, en été
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1862: «Mon objet actuel est avant
tout de sauver l’Union, et non de
sauver ou de détruire l’esclavage.
Si je pouvais sauver l’Union sans
affranchir un seul esclave, je le ferais ; si je pouvais la sauver par
l’affranchissement de tous les
esclaves, je le ferais ; si je pouvais la sauver par l’affrontement
d’une partie des esclaves et par
l’abandon de l’autre partie, je le
ferais encore.» [Traduction tirée de
Revue contemporaine, vol. 65, p.
738, 15 nov. 1907]
Toujours est-il qu’un mois
après cette déclaration, Lincoln prononça la Proclamation
d’émancipation. Deux éléments
ont poussé Lincoln et son gouvernement à revoir leurs visions conservatrices de cette guerre :
1. Les troupes de l’Union
essuyèrent plusieurs grandes défaites. Les victoires des Confédérés
sur les champs de batailles de Bull
Run, Wilson’s Creek, Ball’s Bluff
etc. montrèrent que les Confédérés
n’étaient pas prêts de rendre les
armes tant qu’il n’y aurait pas de
véritablement affrontement et que
des mesures drastiques devaient
être prises pour gagner cette
guerre.
2. Tout aussi important, les
esclaves n’allaient pas attendre
Lincoln pour agir. Dans les États
du Sud, dès que cette guerre fut
déclarée, des milliers d’esclaves
convaincus que leur avenir se
jouait dans ce conflit décidèrent de
lutter pour leur liberté.
Au fur et à mesure de leur
avancée sur le territoire des Confédérés, les troupes nordistes rencontrèrent des esclaves qui, voyant en
elles des alliées potentielles, désiraient les rejoindre. Racistes, les officiers et soldats blancs refusèrent
dans un premier temps de venir en
aide à ces fugitifs noirs. Des commandants nordistes allèrent même
jusqu’à proposer leur aide aux
Sudistes en cas d’insurrection des
esclaves.
Mais la logique eut tôt fait
de les faire changer d’approche.
En Virginie du Nord, l’été 1861,
les troupes nordistes du général
Benjamin Butler rencontrèrent des
esclaves fugitifs forcés par l’Armée
des Confédérés à construire des
fortifications. Les soldats nordistes
allaient-ils servir à leurs ennemis
cette main-d’œuvre militaire sur
un plateau d’argent?
Butler s’y refusa et déclara
les esclaves «contrebande de
guerre». À partir du moment où
ils furent assimilés à des «propriétés pouvant être employées dans
un but insurrectionnel» contre les
Etats-Unis, les esclaves pouvaient
être réquisitionnés par les forces
de l’Union. En quelques semaines,
1000 esclaves en fuite rejoignirent
le camp où siégeaient les troupes
de Butler.
À Washington, le gouvernement Lincoln vota des lois reconnaissant la nouvelle réalité du terrain. Les lois dites de confiscation
(Confiscation Acts) de 1861 et
1862 donnèrent une justification
légale à l’argument de Butler, et
la loi martiale autorisa les troupes
de l’Union à utiliser les esclaves
fugitifs. Poussé par cette nouvelle tendance anti-esclavagiste,
le Congrès proclama l’abolition de
l’esclavage dans les territoires occidentaux et vota un programme
d’émancipation des esclaves, assorti d’une compensation financière pour leurs anciens maîtres.
Au mois de juillet 1862,
Lincoln songeait déjà à affranchir
les esclaves dans le cadre d’une
mesure de guerre, mais il s’était
heurté aux membres de son cabinet, qui l’avaient exhorté à attendre une victoire majeure de l’Union
sur le terrain avant de faire cette
annonce. La bataille d’Antietam,
en septembre, était l’occasion
rêvée.
En réalité, cette bataille n’avait
rien d’une victoire écrasante des
Nordistes. Robert E. Lee, de l’Armée
des Confédérés de la Virginie du
Nord avait entrepris d’envahir l’État
de Maryland, avec à ses talons une
grande armée de l’Union, portée par
le général, arrogant mais peureux,
George McClellan.
Le 17 septembre, les Confédérés, moins nombreux, combattirent les troupes de McClellan
jusqu’à ce que le conflit s’enlise,
dans ce qui fut l’une des batailles
les plus meurtrières de la guerre de
Sécession. Bien qu’aucun camp ne
pût revendiquer un avantage décisif, Lee dut battre en retraite en
Virginie – et Lincoln pouvait entrer
en scène.
C’est ainsi que le 22 septembre, Lincoln déclara que, sauf si
les rebelles décidaient de rejoindre l’Union avant la fin de l’année
1862, leurs esclaves étaient « désormais et pour toujours libres
». En vertu de la Proclamation
d’émancipation, les hommes noirs
pourraient également s’engager auprès des forces nordistes en tant que
soldats.
Frederick Douglas
Les positions de Lincoln restaient
bien éloignées des abolitionnistes
radicaux comme Frederick Douglass
[1818-1895, né esclave écrira en
1845 un ouvrage retentissant: La
vie de Frederick Douglass, esclave
américain, écrite par lui-même], qui
défendait une telle mesure depuis le
début, mais à la fin de la guerre et
durant les années qui suivirent, il
défendit catégoriquement l’abolition
de l’esclavage contre toute solution
de compromis.
La
Proclamation
d’émancipation que prononça Lincoln était aussi une façon de reconnaître la transformation, déjà amorcée, de cette guerre. Lincoln n’avait
d’ailleurs pas tort lorsqu’il confia,
dans une lettre, qu’il ne pouvait se
targuer d’avoir contrôlé les événements, et avouait avoir même été «
contrôlé par eux ».
Ce sont les événements de la
guerre de Sécession qui ont poussé
Lincoln à prendre des mesures révolutionnaires. Et il les a prises, ce
qui n’est pas négligeable : d’autres
républicains, qui avaient pourtant
défendu plus âprement l’abolition,
hésitaient.
Évidemment, la Proclamation d’émancipation eut l’effet que
Lincoln espérait. L’armée nordiste
devint officiellement une armée de
libération, car dans chaque État du
Sud qu’elle gagnait, la promesse
d’affranchissement des esclaves
pouvait être réalisée. Les esclaves
noirs fuirent en grand nombre pour
rejoindre les lignes nordistes – et le
rôle des soldats noirs dans le conflit
devint de plus en plus capital.
C’est ainsi que, une fois
l’émancipation proclamée, la guerre
de Sécession devint officiellement
une guerre pour la libération de
4 millions d’esclaves – et qu’un
processus de révolution sociale
s’amorça.
Cet article a été publié en date
du 10 octobre 2012 sur le site
de l’ISO socialistworker.org
Traduction A l’Encontre 19
octobre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
15
sections rurales de la police »,
alepòk, se Mèt Sherline Joseph ki
te enspektè jeneral anchèf, donk se
moun ki ka pale w sou mwen tou.
Tout kote mwen te pase,
mwen toujou fè « des distinctions ».
Se la m te jwenn posibilite pou m
te apwofondi konesans mwen nan
ankèt, non sèlman mwen jwenn
posibilite pou m te ale Monreyal.
Aprè 4tran sa yo, mwen vin
okipe premye pòs mwen OkapAyisyen, se te an 2001, mwen te
ale kòm komisè minisipal, mwen
te pase yon lane Okap. Mwen soti
Okap, mwen transfere Jakmèl,
mwen pase anviwon 8 mwa Jakmel.
Te gen yon gwo pwoblèm Miragwàn alepòk, sou prezidan Aristide,
nan elikoptè yo te pran m Jakmèl
pou al enstale m nan Miragwàn...
Nan tout konte sa yo, mwen
te toujou genyen yon apwoch ki te
ede m rezoud yon seri kriz. E nou
pat rezoud yo ak lafòs, nou te rezoud yo ak tèt nou.
Aprèsa mwen te transfere nan
Sid, mwen te pase kèlke jou. Fo m
di w mwen fè Sid la 2 fwa. Mwen
te vin fè pati komisyon dezameman
epi m te bay yon bon travay nan
nivo dezameman nan Miragwàn.
Donk aprè 2004, mwen te
vin transfere Okay. Se la a mwen
vin tande bagay sa yo ap pale. Lè
m ale Okay pa t gen lapolis, lapolis te demobilize. Sete nan Fevriye
2004. Donk se mwen menm ki te
rekanpe lapolis Okay. E ou met al
ankete Okay, pa gen yon patizan
oubyen moun ki te Lavalas ki ka
di mwen tap pèsikite yo. Jamè pat
genyen bagay konsa. Mwen t ap
Suite de la page (13)
fè travay mwen ak tout pwofesyonalis Okay. Jamè mwen pa t janm
enplike nan keksyon fasilite dwòg,
okontrè! Pandan pasaj mwen, te
genyen “des interventions” mwen
te fè ki te eseye bare trafik dwòg,
mete lapè nan keksyon Ile à Vache
kote te gen trafik dwòg, kote mwen
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Jamè mwen pa t janm transfere Gonayiv pandan m te Okay. Se
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Charles alepòk. Mwen te pase yon
tan nan kabinè sa a, epi nan menm
kabinè sa a, mwen twouve mwen
responsab direksyon devlopman
estrateji lapolis, ki se Komisariya
Oplan, ki tap fè plan devlopman
lapolis alepòk. Donk te genyen anpil komisè ki te anba responsabilite
m, e mwen te nan devlopman estratejik sa a jiska 2006 mwen te vin
transfere Gonayiv.
Se la mwen te pase 5 kan.
Si w vle, al verifye kòm jounalis,
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sitiyasyon ki te grav, te genyen anpil ensekirite Gonayiv, kote Raboto
t ap goumen ak Jumilye , te genyen
pwoblèm alepòk ant MINUSTAH
ak
Senatè
Youri
Latortue...
Mwenmenm mwen te nan mitan.
Kesyone nenpòt kimoun, wap wè
Godson se yon moun ki te toujou
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popilasyon Gonayiv te renmen nou
paske mwen te retabli sekirite nan
Latibonit e nan Gonayiv. Se lè sa li
te di se premye fwa li wè yon komandan kap fè yon travay konsa.
Se la li te genyen yon remak li
te fè sou mwen. Mwen pa konnen si
petèt se sa ki fè jodia mwen vin nan
pozisyon mwen ye a. Mwen sot
Gonayiv, Mario Andresol te tranfere
m Jakmel, paske te gen difikilte pou
eleksyon nan zon sa a, epi mwen
vin monte DCPJ. Se pandan mwen
te DCPJ, mwen te komisè divizyonè,
mwen direktè lapolis jidisyè, selon
lalwa lapolis chwazi yon direktè
jeneral, e mwen te petèt pami moun
ki byen plase yo, epi mwen vin
ranplase direktè jeneral la.
Noumenm nou pa genyen yon
pasaj pou politik. Nou toujou fè djòb
nou avèk pwofesyonalis. Nan tout
zòn nou te pase, ou met ankete ni
onivo lapolis, ni onivo popilasyon,
ni onivo politisyen, y ap di w mwen
te toujou yon nèg ki te kenbe yon
liy dwat, mwen toujou kenbe netralite m, tout pwofesyonalis mwen
tributaire qui permettrait d’appliquer
une taxation différentielle, en liant
l’imposition à la nationalité et non au
simple lieu de résidence. De la même
manière, pour lutter contre l’évasion
fiscale illégale, qui constitue une spoliation caractérisée de la richesse nationale et citoyenne, les délinquants en
col blanc doivent être plus sévèrement
sanctionnés, à la hauteur du préjudice
causé. Les plus fortunés devront alors
faire un choix : leur nationalité et leur
argent.
Wayne S. Smith et préface de Paul Estrade).
Suite de la page (12)
échapper à l’impôt étant l’évasion fiscale illégale.
Pour contrer ce type de délit, le
Congrès étasunien a adopté une loi qui
permet à toute personne – en particulier les employés des grandes banques
– qui fournirait des informations sur des
cas de fraude fiscale d’obtenir jusqu’à
30% des sommes récupérées par l’Etat.
Ainsi, Bradley Birkenfeld, ancien employé de la banque suisse UBS, s’est
vu remettre la somme de 104 millions
de dollars pour avoir livré des informations « exceptionnelles à la fois par leur
ampleur et leur étendue », sur les délits
d’évasion fiscale commis par les clients
étasuniens de la Banque. Cette information a permis au fisc étasunien de
récupérer une somme de cinq milliards
de dollars et d’obtenir la liste de tous
les fraudeurs ayant un compte bancaire
chez UBS[6].
La France et l’ensemble des nations européennes et du monde seraient bien avisées d’adopter un modèle
* Docteur ès Études Ibériques et
Latino-américaines de l’Université Paris Sorbonne-Paris IV, Salim Lamrani
est Maître de conférences à l’Université
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points du vote populaire à cause
de ce facteur. L’enquête a trouvé
que 79 % des républicains et 32
% de démocrates expriment un
préjugé racial, mais à l’examen
des attitudes implicites il n’y avait
pas de grande différence avec
64 % de républicains et 55 %
de démocrates, et plus ou moins
la moitié des non militants ont
exprimé un certain degré de racisme.
Encore une fois, pas un seul
mot sur la race, la discrimination
raciale et le préjugé dans les débats entre les candidats présidentiels.
La liste des sujets clés non
mentionnés par ceux qui bataillent pour être le chef de la dernière
superpuissance est longue, elle inclut le danger nucléaire, la guerre
contre la drogue, la relation avec
l’Amérique Latine, entre autres.
Noam Chomsky a récemment
commenté que quand il essayait
de choisir entre deux sujets pour
un exposé, il a du se demander
: « quels sont les sujets les plus
importants auxquels nous faisons
face ? » et : « quels sont les sujets
qui ne sont pas traités de manière
sérieuse ou d’aucune façon dans
la frénésie quadri-annuelle qui
survient maintenant et que nous
appelons élection ? ». Et voilà
qu’il a terminé : « je me suis rendu
compte qu’il n’y avait pas de problème ; ce n’était pas une décision
difficile : c’est le même sujet ».
La Jornada. Mexique,
le 29 octobre 2012
Traduit de l’espagnol par :
Estelle et Carlos Debiasi
El Correo Paris, le
30 octobre 2012
Suite de la page (5)
d’incarcérer Clifford Brandt et
quatre autres suspects à la prison
civile de Carrefour, et non au Pénitencier national. Très intéressant.
Ah oui, selon Radio Kiskeya,
Me Norgaisse, n’était pas disposé à
répondre à certaines questions des
journalistes, le jour de l’arrestation
de Brandt, mais avait eu la précaution de préciser que M. Brandt
quittait la garde à vue de la Direction centrale de la police judiciaire
(DCPJ) où il se trouvait depuis son
arrestation lundi pour le centre de
détention de Carrefour communément appelé Omega. Cette décision
a paru d’autant plus surprenante à
Kiskeya que «des agents de l’Administration pénitentiaire nationale
AYE 5 S
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Notes
[1] Ivan Letessier, « Bernard Arnault, première fortune de France », Le
Figaro, 9 septembre 2012.
[2] France Info », Exilés fiscaux
: de quoi parle-t-on ? », 13 mars 2012.
[3] L’Humanité, « C’est la loi qui
autorise l’évasion fiscale, elle peut donc
aussi l’empêcher », 9 mars 2012.
[4] Bilan, « Les Français, réfugiés
politiques en Suisse ? », 14 décembre
2011.
[5] Le Figaro, « Bouclier fiscal :
750 millions d’euros en 2012 », 4 juillet 2012.
[6] 20 minutes, « Récompense
record de 104 millions de dollars pour
le dénonciateur d’UBS », 11 septembre
2012.
conséquences sur les populations
des pays envahis par les ÉtatsUnis, n’a été prononcé lors du
grand débat politique électoral entre les candidats, ni par les médias
qui les couvrent.
L’autre sujet pas commenté
par les candidats ou les commentateurs est un facteur dont plusieurs observateurs font semblants
qu’il n’existe pas, mais qui est
omniprésent : le racisme. Avec
l’élection du premier président
Afro-Etasunien, plusieurs personnes – y compris le président
– ont proclamé l’aube d’une société « post raciale ». Mais quand
tous se demandent pourquoi les
tendances électorales donnent le
coude à coude, presque personne
ne dit que peut-être c’est en partie
la manifestation de quelque chose
très simple : l’homme qui occupe
la Maison Blanche (certes, un
édifice construit avec de la maind’œuvre d’esclaves noirs) est un
Afro-étasunien (bien qu’il ne le
soit que par le côté de son père,
puisque sa mère est une étasunienne blanche).
Un sondage de l’agence
AP diffusé ce week-end donnent
des détails brutaux : la majorité
des étatsuniens ont des préjugés
raciaux. Selon le sondage, 51
% exprime « des attitudes antinoires explicites », comparé à 48
% en 2008. Quand on procède à
un examen des attitudes « implicites », ce niveau s’élève à 56
%. Les attitudes anti-latinos sont
aussi partagées par la majorité des
étatsuniennes : un sondage d’AP
en 2011 a montré que 52 % des
gens exprimait un préjugé racial
anti-latino. AP croit que Barack
Obama pourrait perdre jusqu’à 5
FRIT
Suite de la page (6)
(APENA), confus, attendaient avec
un fourgon le prévenu pour l’emmener au Pénitencier National, la
prison centrale censée être la plus
sécurisée», l’Alpha des résidences
pénitentiaires.
Que sait le président ? Dyòl
fèzè a tou mare. Le beau-frère de
Sophia Martelly, Gesner Champagne, alias Ti-Geste, pêcheur
en eaux troubles, dit-on, serait-il
impliqué ? Brandt a-t-il dénoncé
Martelly et son entourage dans
ses aveux à la PNH ? Et quid de
Roro Nelson le brutal énergumène
atoufè de Martelly ? Finalement,
les affaires des nègres ne sont pas
petites, se janm kanson yo ki jis.
N’est-ce pas, Excellence ?
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Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
A Travers le monde
Équateur : Correa va
Conflit israélo-palestinien : Jimmy
imposer les banques
Carter fustige l’inertie américaine
pour augmenter les
L
allocations des pauvres
Le président équatorien, Rafael Correa
L
e président équatorien, Rafael
Correa a annoncé ce samedi
qu’il va introduire un impôt sur
les bénéfices des banques privées
pour couvrir la hausse – de 35 à
50 dollars mensuels – d’ une allocation que reçoivent près de 1.9
millions de pauvres, à partir de
janvier prochain.
A partir de janvier 2013 le
bon de développement humain
(BDH) passera à 50 dollars, a expliqué le chef d’État lors de son
point hebdomadaire. Il a ajouté
que cette augmentation sera financée sur les 300 millions de
dollars que la banque privée a
gagnés l’année dernière.
La hausse représentera presque 28.6 millions de dollars,
tandis que les bénéfices du système financier ont été de 393 millions en 2011, selon l’Association
des Banques Privées de l’Équateur.
Correa a dénoncé le double
discours de l’opposition maintenant d’accord avec cette augmentation du bon. Il a rappelé, vidéos à l’appui, le précédent rejet
du banquier Guillermo Lasso de
ce qu’il a appelé les allocations
du gouvernement, et comment
maintenant en qualité de candidat présidentiel potentiel il a fait
l’offre d’augmenter le BDH à 50
dollars grâce à la diminution de la
publicité des travaux publics, qui
s’élève seulement à 12 millions de
dollars.
Nous avons toujours dit
que le transfert monétaire ne résout pas la pauvreté, a signalé le
gouvernant, mais il la calme, at-il ajouté, avertissant les banquiers qui ne sont pas d’accord avec
cette augmentation du bon qu’ils
parlent avec le gouvernement
pour vendre leurs banques.
Le BDH compte près de 1.9
million de bénéficiaires, selon le
Ministère d’Inclusion Sociale. Les
bénéficiaires directs sont les équatoriens en situation de pauvreté et
de vulnérabilité, qui accèdent au
bon à travers différents établissements bancaires, grâce à un investissement annuel qui atteint
484 millions de dollars.
Le programme est dirigé vers
les foyers les plus pauvres pour
leur garantir une alimentation de
base. Le BDH est conditionné à
l’investissement dans l’éducation
et la santé, et exige de ses bénéficiaires d’inscrire leurs enfants
dans le système éducatif et de réaliser les programmes sanitaires
préventifs.
Dans son point hebdomadaire, présenté ce samedi à Posrja, une zone rurale du Guayaquil,
Correa a soutenu que l’Équateur
est le pays de l’Amérique Latine
qui a le plus grand pourcentage
du PIB consacré à l’éducation,
avec 1.86 %, et a précisé que le
Danemark est la nation qui investit le plus dans ce domaine, avec
2.19 % de son PIB.
Nous avons à améliorer
substantiellement l’éducation supérieure, mais ce n’est pas seulement un problème d’argent, mais
de mauvaise affectation des ressources, de médiocrité, de groupes
qui se sont emparés de l’éducation
universitaire, a affirmé le président.
Parmi les changements qui
ont été faits dans l’éducation supérieure, Correa a mené des actions privées comme un plan pour
apporter aux universités nationales 150 professeurs espagnols
qui formeront des maîtres équatoriens.
Il a dit que l’éducation
technique se réorganise avec
un baccalauréat unifié, auquel
s’ajouteront des matières supplémentaires, comme agriculture
et métallurgie. Ensuite, un post
baccalauréat de formation technique de deux ans, et les instituts de technologie remettront des
diplômes techniques.
Correa a indiqué que le défi
est d’arriver à 23 % de formation
technique pour 2016, qui est la
moyenne de la majorité des pays
développés, et 40 instituts seront construits avec la capacité
d’éduquer plus de 120 000 étudiants par an.
’ancien pré¬sident amé¬ricain
Jimmy Carter a regretté lundi
que l’administration Obama ait
renoncé à uti¬liser son influence
pour résoudre le conflit israélopalestinien, lors d’une visite à
Jérusalem-Est du groupe des "Sages", formé de per¬son¬na¬lités
inter¬na-tio¬nales. "Un important
chan¬gement récent a été le retrait de l’influence amé¬ri¬caine",
a déclaré M. Carter, accom¬pagné
par l’ex-présidente irlandaise Mary
Robinson et l’ex-Premier ministre
nor¬vé¬gienne Gro Harlem Brundtland, lors de cette visite, guidée
par des res¬pon¬sables du Bureau
de coor¬di¬nation des affaires
huma¬ni¬taires de l’ONU (Ocha) et
de l’ONG israé¬lienne anti-colonisation La Paix Maintenant.
"Maintenant l’Amérique a une
influence zéro sur les deux parties",
a-t-il déploré, affirmant que c’était
la pre¬mière fois depuis 1967.
"Les Etats-Unis étaient le principal
obs¬tacle à la colonisation, mais à
présent ils sont inertes", a ajouté M.
Carter.
"Mon espoir est une résurrection (de l’influence américaine,
NDLR), en fonction du résultat de
l’élection pré¬si¬den¬tielle, mais j’ai
peu d’espoir", a-t-il dit, en référence
à un réajus¬tement de la politique
de Barack Obama après son éventuelle réélection pour un second mandat. "Je pense que (le Premier ministre israélien Ben¬jamin) Netanyahu
a décidé d’abandonner la solution à
deux Etats", et de "prendre le contrôle de toute la Cisjordanie", a-t-il
avancé.
"Ce que nous voulons faire,
en tant que ‘‘Sages’’, c’est attirer
l’attention sur le fait qu’il y a une
forme insi¬dieuse de sape de la
pos¬si¬bilité d’une solution à deux
Etats à cause de ce que nous voyons
à chaque fois que nous venons : plus
de colonies, plus d’accaparement de
maisons palestiniennes ici à Jérusalem-Est", a expliqué pour sa part
Mme Robinson.
M. Carter a par ailleurs
sou¬haité le succès du projet du
pré¬sident pales¬tinien Mahmoud
Abbas de faire voter en novem-
L’ancien pré¬sident amé¬ricain Jimmy Carter
bre par l’Assemblée générale de
l’ONU le rehaus¬sement du statut
de la Palestine, qui devien¬drait
Etat non membre. "Cela donnera
au moins aux Palestiniens un très
maigre mais tangible statut dans la
communauté internationale", a-til sou¬ligné. Dans l’après-midi, les
trois "Sages" ont ren¬contré à Ramallah (Cis¬jor¬danie) Mahmoud
Abbas et de hauts responsables
palestiniens. Le président Abbas a
confirmé que "le projet de résolution
palestinien à l’ONU serait présenté
le mois prochain", a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat,
selon l’agence officielle palestinienne WAFA. M. Carter et MMes
Robinson et Brundtland se sont
également entretenus avec Hanane
Achraoui, membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de
la Palestine (OLP) et le négociateur
pales¬tinien Mohammad Chtayyeh,
selon un com¬mu¬niqué du bureau
de la responsable de l’OLP.
"Il est impé¬ratif que les
Etats-Unis jouent un rôle plus
constructif pour sou¬tenir nos efforts diplo¬ma¬tiques paci¬fiques
pour rester sur notre terre, résister
à l’occupation illégale et établir un
Etat viable et indépendant sur les
fron¬tières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale", a dit Mme
Achraoui, selon le texte.
Arrivés dimanche pour une
visite en Israël et dans les Territoires
palestiniens, Les "Sages" devaient
ensuite se rendre en Egypte via la
Jordanie. Quelque 200.000 Israéliens sont installés dans des quartiers
de colonisation à Jérusalem-Est, occupé et annexé par Israël, et dont les
Palestiniens veulent faire la capitale
de l’Etat auquel ils aspirent.
Le Nouvel Observateur
23 octobre 2012
HAÏTI EN ONDES &
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et pour Haïti Liberté, Kim Ives.
En direct avec Bénédict Gilot depuis Haïti.
Soyez à l’écoute sur Radyo Panou &
Radyo Inite.
La Jornada 14 octobre 2012
Traduction par Estelle et
Carlos Debiasi El Correo 18
octobre 2012
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
Haiti Liberté/Haitian Times
17
ECHOS DE CUBA
Raúl reçoit le président
La Révolution a montré qu'elle sait du Guyana
respecter l'émigration
Aliana Nieves,
B
eaucoup ont quitté le pays pour
des raisons économiques, à
cause de nos pénuries, qui trouvent
leur origine dans le blocus. Mais ils
n’ont pas oublié leur pays natal. La
plupart des Cubains qui vivent à
l’étranger souffrent, comme nous,
des conséquences de la politique
d’isolement que les États-Unis imposent à notre pays.
C’est pourquoi je trouve que
cette actualisation de notre politique migratoire tombe à point
nommé. Elle prouve que la Révolution a su et sait respecter son
émigration. Je ne peux m’empêcher
de m’émouvoir à chaque fois que
je pense aux ouvriers cubains du
tabac de Tampa et Key West, et à
leur contribution à l’indépendance
de leur pays. (Gloria Pérez Valdivia,
« Mama Gloria », éducatrice, directrice du Home d’enfants de Sancti
Spiritus)
Un impact favorable parmi
les artistes
L
es dispositions qui modifient la politique migratoire cubaine traduisent la
volonté manifeste de la direction du Parti
et de l’État. Avec la suppression du permis de sortie, beaucoup auront la perception qu’ils peuvent voyager et connaître
le monde quand ils le voudront, même si
on a souvent tendance à oublier la différence entre réalité et possibilité, et que
la possibilité de voyager est liée à plusieurs facteurs qui vont depuis les moyens
dont on dispose jusqu’aux réglementations migratoires des pays de destination.
Mais je pense que c’est une mesure réaliste, intelligente et positive.
Dans le milieu artistique, auquel
j’appartiens, elle aura indubitablement
un impact favorable. Il ne faut pas oublier
que l’assouplissement des procédures migratoires avait été au centre des débats
des Congrès de l’Union des artistes et des
écrivains (UNEAC) et de l’Association
Hermanos Saiz. Ce nouveau scénario exigera un travail plus adapté de la part des
institutions culturelles concernant la promotion internationale de l’art, en raison
des rapports de plus en plus nombreux
de nos artistes avec l’étranger. C’est un
défi que devront relever les institutions
censées assurer la représentativité et la
légitimité de nos valeurs authentiques.
(Samuel Hernandez Dominicus, historien
et critique d’art)
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L
e général d’armée Raul Castro Ruz, président du Conseil
d’État et du Conseil des ministres,
a reçu, le 18 octobre, M. Donald
Rabindranauth Ramotar, président
de la République coopérative du
Guyana, en visite officielle dans
notre pays.
Au cours de la rencontre qui
s’est déroulée dans une ambiance
fraternelle, les deux chefs d’État
ont passé en revue le stade et les
perspectives des relations d’amitié
et de coopération entre les deux
pays, ainsi que d’autres thèmes
d’intérêt régional et multilatéral.
Participaient aux entretiens,
Mme Carolyn Rodrigues Birkett,
ministre des Affaires étrangères du
Guyana, et pour la partie cubaine
Esteban Lazo Hernandez, vice-président du Conseil d’État, et Bruno
Rodriguez Parilla, ministre des Relations extérieures.
Visite de l’école latinoaméricaine de médecine
Pendant son séjour, le président Ramotar s’est rendu à l’École
latino-américaine de médecine
(ELAM), où 600 jeunes Guyaniens
suivent une formation médicale.
Le chef d’État s’est intéressé
à la vie quotidienne des étudiants à
l’ELAM, où environ 13 000 jeunes
de plus de 120 pays font leurs
études, et où 72 médecins guyaniens ont été diplômés.
Le président Ramotar a souligné l’importance de travailler
et d’étudier avec des personnes
issues de cultures différentes. «
Ce type d’expérience permettra
aux jeunes Guyaniens de devenir de meilleures personnes, et de
s’adapter à toute nouvelle situation
», a-t-il ajouté.
Selon le chef d’État, « Cuba
est une toute-puissance dans le domaine de la santé », et il a rappelé
que le Guyana a été le premier pays
à saluer le triomphe de la Révolution cubaine, le 1er Janvier 1959.
Il a également condamné le blocus
économique imposé à Cuba par les
États-Unis, le considérant comme
le principal obstacle au développement de l’île.
Il
a
aussi
souligné
l’importance du fait que, pour faire
face à la crise économique du capitalisme, les peuples d’Amérique
latine et de la Caraïbe s’unissent
et coopèrent entre eux. « Quand
les États-Unis se fourvoient, ils
prétendent faire payer la facture à
l’Amérique latine. Cette situation
doit prendre fin», a-t-il déclaré.
Les étudiants ont offert un
spectacle réunissant plusieurs cultures, puis ils se sont entretenus
avec le président pour évoquer
avec lui leurs préoccupations et
leurs inquiétudes.
Coleen Adams, une étudiante
de 2e année de médecine générale,
a exprimé ses remerciements pour
la possibilité qui lui a été donnée
d’étudier gratuitement à Cuba. «
Désormais, je n’ai qu’une seule
idée en tête : revenir au Guyana
pour aider les gens qui en ont le
plus besoin, surtout dans les zones
rurales », a-t-elle ajouté.
Une des premières activités
réalisée par le président guyanien
à son arrivée à Cuba a été le dépôt
Suite de la page (4)
Des armes trouvées à la maison de l’ancien inspecteur de la police,
Edner Comé
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nombreuses munitions ont été saisies. Dans le cadre de l’enquête, les
autorités judiciaires ont jusqu’à présent, appréhendées 9 personnes,
4 policiers sont en isolement et de
nombreuses autres personnes suspectes sont activement recherchées.
Une fois de plus, l’un des
membres de l’une des plus grandes familles de la bourgeoisie haïtienne a été
impliqué dans un acte crapuleux: un
kidnapping. En effet, le 26 Juillet 2007,
deux autres membres de cette même
famille, Fritz Patrick Louis Brandt et
son fils David avaient été arrêtés et
incarcérés pour leur implication dans
une affaire de bordereaux falsifiés pour
dédouaner un véhicule dont la valeur
était estimée à 100,000.00 dollars US.
Ils ont été libérés peu de temps après,
après avoir versé une caution à la justice.
Dans l’histoire des affaires
louches et honteuses des gens de la
bourgeoisie haïtienne, ce n’est pas seulement la famille Brandt qui a été mise
en cause. En Août 2005, l’homme
d’affaire Stanley Handal a été impliqué
dans un cas similaire qui a conduit à
la disparition d’un jeune employé de
l’Unibank, Nathaël Aléus Génélus. Il
a été arrêté le 23 Août 2005, suite à
l’enquête policière qui a découvert un
réseau de malfaiteurs spécialisés dans
le blanchiment d’argent, de la drogue et
des actes de kidnapping. Stanley Handal était le cerveau de ce gang dont
faisaient partie des agents de la PNH.
Après l’inculpation de Stanley Handal
et 3 policiers, ils ont été libérés en février 2006 à la faveur de la corruption
qui gangrène les plus hautes instances
de l’appareil judiciaire en Haïti.
Actuellement, certains doutent
de la capacité de la police et de la justice
à maintenir ce puissant chef de gang
de la bourgeoisie, Clifford Brandt, en
prison et de procéder à un jugement
conforme aux lois haïtiennes. Avec la
participation de celui-ci à cet acte de
kidnapping, le moment est venu d’approfondir et de mettre en question l’origine exacte de la richesse de plus d’un
des grands manitous de la bourgeoisie
traditionnelle haïtienne, outre son exploitation de l’homme par l’homme.
Vol. 6, No. 16 • Du 31 Octobre au 6 Novembre 2012
d’une gerbe de fleurs au pied du
monument dédié au Héros national
José Marti, sur la Place de la Révolution.
Cuba et le Guyana ont établi
des relations diplomatiques le 8
décembre 1972, et les deux pays
entretiennent des liens de coopération importants.
Dans le cadre de l’Opération
Miracle, plus de 1 000 patients
guyaniens ont été opérés des yeux
à Cuba. Par ailleurs, quatre Centres
de diagnostic intégral et un Centre
national d’ophtalmologie ont été
ouverts au Guyana, où travaille
une brigade médicale cubaine,
composée de 175 coopérants, dont
des médecins, des infirmières et
des techniciens : 157 dans le cadre
du Programme intégral de santé, et
18 dans l’Opération Miracle.
Granma, 24 octobre 2012
Raul et le président Ramotar
Suite de la page (14)
Le personnel du CEAC est
essentiellement constitué de
jeunes professionnels en provenance de diverses universités du
pays. Leur tranche d’âge varie
entre 25 et 30 ans et beaucoup
d’entre eux travaillent actuellement à leurs propres projets qui
s’inscrivent dans les principaux
domaines de recherche du centre, en partenariat avec d’autres
institutions».
Comme le souligne le Dr
Fidel Castro Diaz-Balart, à partir de l’adoption des Orientations du 6e Congrès du Parti, et
dans le cadre de l’actualisation
du modèle économique cubain,
continue de s’opérer la fusion du
Pôle scientifique et de l’industrie
pharmaceutique afin de créer
une organisation supérieure de
gestion basée sur le modèle des
entreprises de haute technologie, possédant une structure dirigeante optimisée et un personnel hautement qualifié, capable
produire des médicaments, des
appareils et des services de qualité pour la population comme
pour l’exportation.
« La dimension stratégique
d’un futur plan national pour le
développement de la nanotechnologie à Cuba permettra à notre
pays de figurer, vers 2020, parmi
les nations offrant leur modeste
contribution dans le domaine de
la nanotechnologie », a conclu le
scientifique.
La Havane. 17 Octobre 2012 Le 1er Novembre 2012
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