Mélanie Fortin tombe dans l`oeil du dragon

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le canada français - week-end - www.canadafrancais.com - le jeudi 16 avril 2015
Mélanie Fortin tombe
dans l’oeil du dragon
pointu concernant la santé financière de
son entreprise. Puis, elle a dû se soumettre
à une entrevue téléphonique. «Je me suis
marie-pier gagnon
[email protected]
tellement plantée! C’était l’artiste qui
parlait plutôt que la femme d’affaires»,
près avoir fait craquer les dit-elle.
artistes avec ses bijoux fabri- Audition
qués à partir de disques recyclés,
Cela n’a pas empêché la production
la créatrice Mélanie Fortin était de pasde
l’inviter
à l’ultime étape des sélections,
sage, le 13 avril, à l’émission Dans l’œil
soit
une
audition
de trois minutes. C’est
du dragon. La fondatrice des Créations
à ce moment que Mélanie Fortin a comcompulsives y a remporté le gros lot.
mencé à être sérieusement effrayée par
Un gros lot qui ne se chiffre pas en mil- ce qui l’attendait. «Mon entrevue s’était
liers de dollars, mais qui prend plutôt la
tellement mal déroulée.
forme d’un mentorat
J’avais peur qu’ils me
d’affaires. «C’était mon
choisissent juste pour
scénario idéal. L’idée
J’avais préparé mon
être leur candidate
de donner une partie discours. Les mots étaient sans-dessein», racontede mon entreprise en
t-elle avec humour.
échange d’une somme choisis. Je savais où je
Mais tout a été pour
d’argent ne m’a jamais devais respirer. Mais je
le mieux lors de l’audiplu. C’est mon idée, n’étais pas capable de
tion. Trois semaines
mon concept. J’aurais l’apprendre!
plus tard, elle était offieu l’impression de
ciellement conviée au
donner mon enfant en
- Mélanie Fortin
tournage de l’émission
adoption», explique
qui a eu lieu le 10 mars.
Mélanie Fortin.
«
»
La créatrice confie s’être inscrite sur
un coup de tête, convaincue que la production ne retiendrait pas sa candidature.
«Je ne suis pas une femme d’affaires. Je
n’aime pas les calculs. J’ai toujours tout
fait d’instinct et par passion. Je n’ai même
pas de plan d’affaires», dit-elle. Un prérequis pourtant essentiel à cette émission
où les chiffres font foi de tout.
Peur de se faire gronder
Du haut de ses cinq pieds, Mélanie
Fortin s’est donc retrouvée devant les
cinq dragons de la quatrième saison de
l’émission, soit Alexandre Taillefer, Serge
Beauchemin, Martin-Luc Archambault,
Danièle Henkel et Mitch Garber. Une
situation intimidante. «J’avais peur de me
faire gronder comme une enfant d’école»,
Avant de se retrouver sur le plateau de raconte avec le plus grand sérieux la
tournage, elle n’a donc eu d’autre choix créatrice.
que de faire ses devoirs. La production lui
Cette dernière disposait de 30 minutes
a demandé de remplir un formulaire très pour convaincre l’un des dragons de lui
(Photo Dans l’œil du dragon)
A
Mélanie Fortin est repartie de l'émission Dans l'oeil du dragon avec un mentorat
d'affaires avec Danièle Henkel.
offrir 50 000$ en échange de 30% de son
entreprise. «J’avais préparé mon discours. Les mots étaient choisis. Je savais
où je devais respirer. Mais je n’étais pas
capable de l’apprendre!», confie-t-elle. Et
ce qu’elle redoutait le plus s’est produit:
son émotivité a pris le dessus.
La créatrice s’est rapidement ressaisie et a pu défendre son produit
contre les questions parfois difficiles
d’Alexandre Taillefer. Sa personnalité
a finalement bien servi sa cause. Même
si les cinq investisseurs ont refusé de
se joindre à elle dans l’aventure des
Créations compulsives, elle a reçu une
proposition de mentorat d’affaires de
Danièle Henkel.
«Partir sans entente, je ne partais pas
détruite. Partir et avoir l’air folle, là je partais détruite», confie Mme Fortin qui se
dit plus qu’heureuse du dénouement.
Céline Dion
Ce n’est pas tout. La créatrice a également reçu une offre de Mitch Garber.
Ce dernier, qui est le PDG de Caesars
Acquisition Compagny, lui a demandé
de créer un produit dérivé à l’effigie de
Céline Dion en échange de quoi il s’engagerait à le présenter à l’artiste. Une
offre d’une valeur inestimable pour
l’artiste qui pourra par ailleurs bénéficier de la publicité entourant l’émission
pour promouvoir son produit.
Les Créations compulsives célèbrent
cette année leur 5e anniversaire. Au fil
des ans, plusieurs artistes québécois ont
montré leur intérêt pour la marque,
dont la chanteuse Marie-Mai qui en a
fait l’un de ses produits dérivés officiels
lors de sa plus récente tournée. n
Sarah-Jeanne Labrosse, une comédienne authentique
est une positive pour les élèves. Son parcours, ses choix de vie et ses personnages
cadrent parfaitement avec un discours
porté vers l’espoir et le positivisme.
Isabelle Laramée
[email protected]
L
es élèves de troisième secondaire
de la polyvalente Marcel-Landry
avaient rendez-vous avec SarahJeanne Labrosse, le 24 mars. La comédienne bien connue des jeunes en a
profité pour démystifier les facettes
de son métier d’actrice et inciter les
jeunes à croire en leur destinée.
La jeune femme de Repentigny est
simple, audacieuse et authentique. C’est
d’ailleurs son petit côté rêveur qui est
ressorti de son long exposé parsemé des
nombreuses questions de ses fans. Qu’on
souhaite être comédien ou non, réussir
son rêve est un bel accomplissement
personnel, estime la comédienne.
Voilà l’essentiel du message de la
jeune femme de 23 ans. Être comédienne au Québec ne signifie pas être
une star. Si les futurs acteurs rêvent de
gloire, ils seront déçus. Par contre, s’ils
rêvent d’une vie remplie de créativité,
de collégialité et de plaisir, ils seront
La comédienne Sarah-Jeanne Labrosse a partagé des confidences avec les élèves de
comblés.
La vedette de Vrak.tv qui incarne des
personnes dans les émissions Le chalet et
L’appart du 5e a confié aux élèves les difficultés qu’elle a rencontrées pour parvenir à vivre de son métier. Loin de se
prendre la tête, Sarah-Jeanne Labrosse
a parlé aux jeunes comme à des sœurs
et des frères, leur prodiguant du même
coup quelques conseils avisés.
(Photo TC Media − Rémy Boily)
«Ma vie est comme celle des autres,
lance-t-elle devant un auditoire attentif. Je m’en vais travailler sur un plateau
de tournage comme vont travailler mes
parents. En soirée, je reviens à la maison
et je me fais un macaroni en écoutant
Atomes crochus!»
«Je suis venue, car c’est ma plus belle
partie d’être connue des jeunes. Je peux
partager ma passion et les influencer
positivement dans leur vie. Je peux partager mon côté rêveur et c’est ce qui est
le plus beau!»
Rencontrée après la conférence,
Sarah-Jeanne Labrosse était d’ailleurs
bien heureuse d’être venue parler aux
élèves. Celle qui a pris le temps de signer
des autographes et de prendre des photos avant la conférence estime que ce
sont des rencontres comme celle-là qui
la polyvalente Marcel-Landry.
restent dans la tête des jeunes lorsque
vient le temps de faire leur choix de
«Je dis à ceux qui souhaitent deve- il faut s’inscrire à l’École nationale de carrière.
nir comédiens de le faire!, dit-elle. Il théâtre, faire des auditions, s’inscrire
«Je n’ai pas eu la chance de rencontrer
ne faut pas qu’ils se laissent abattre en agence et jouer le plus qu’on peut.
par ceux qui vont les décourager. Il Il faut aussi écouter plein de films et des acteurs lorsque j’étais jeune, dit-elle
à sa sortie de scène. Mon école ne faisait
y en a toujours plein. C’est sûr qu’ils aller voir ce qui se fait en art.»
pas ça. Elle n’était pas si cool. J’aurais
peuvent y arriver. Du moins, s’ils n’esaimé ça par contre. C’est pour ça que je
saient pas, ils ne pourront pas dire que Un bel exemple
La venue de Sarah-Jeanne Labrosse en suis ici.» n
ça aurait pu fonctionner. Pour réussir,