La querelle Doha-Riyad affaiblit l`opposition - L`Orient

Transcription

La querelle Doha-Riyad affaiblit l`opposition - L`Orient
ABONNEMENT
La réponse de
cheikh Nokkari
aux agissements
insoutenables contre
les chrétiens d’Irak
Audiovisuel
Et si les médias libanais
s’unifiaient d’abord...
pour la cause libanaise ?
Page 4, l’article de Nada MERHI
Page 5
Quotidien libanais d’expRession française
mercredi 23 juillet 2014 | N°14098
www.lorientlejour.com | 2000 L.L.
Communautés Page 2
Éclairage Page 3 / Jeanine JALKH
Finances Page 8 / Dalal MEDAWAR
Le Conseil chérié s’autodissout ;
Dar el-Fatwa n’aura pas deux têtes
Houssam Sabbagh, un poids lourd d’el-Qaëda
qui a combattu l’armée à Nahr el-Bared
Blanchiment d’argent : la FBME
se dit choquée et crie à l’innocence
L’éditorial
Seuls ensemble
Palestine, tu n’es pas toute seule !
C’est sous ce généreux slogan que toutes les
chaînes de télévision locales présentaient, lundi, un journal du soir unifié entièrement dévolu
au martyre qu’endure la cité de Gaza écrasée
jour et nuit par les bombes israéliennes. Ce
bulletin réalisé et diffusé en pool est le premier
du genre au Liban, l’idée en ayant été avancée, assez curieusement, par un distingué
confrère de la presse écrite. Cette initiative a
été très diversement accueillie cependant, à
en juger par le flot de commentaires en flèche
qui a aussitôt inondé les réseaux sociaux.
Opportune, certes, était cette manifestation
cathodique de sympathie et de solidarité avec
l’infortuné peuple palestinien qui, l’espace
d’une demi-heure, a (ré)uni dans un même
élan des chaînes rivales, et même souvent ennemies. Combien ont-ils raison pourtant, tous
ceux qui pensent – et qui l’ont dit, vertement
parfois, sur Facebook ou Twitter – que charité
bien ordonnée commence par soi-même. Que
ce qui vaut pour la Palestine vaut bien pour le
Liban. Que c’est devant sa propre porte qu’il
convient de balayer d’abord, surtout quand il y
a tant à balayer. Et qu’il est vraiment trop facile
de se donner bonne conscience à l’aide de
belles envolées verbales sur fond d’éruption à
Gaza.
Balayer, ce serait, pour commencer, privilégier
le professionnalisme par rapport à l’activisme,
l’information face à la propagande. Nombre de
nos médias relèvent plus ou moins directement
de parties politiques, ils ont leur sensibilité propre, et ils ne se font pas faute de caresser leur
public dans le sens du poil. Rien là que de
tristement normal, après tout, dans un pays
aussi profondément fracturé que le nôtre. Le
malheur, c’est quand au lieu de prêcher, vaille
que vaille, le dialogue et l’entente nationale, ils
recourent à un discours incendiaire alors que
brûlent tout alentour la Syrie, la Palestine et
l’Irak, et que les flammèches ne se contentent
plus de lécher la maison libanaise.
Ce n’est plus seulement affaire d’éthique professionnelle mais de sauvetage en grande urgence et il y a tout, cette fois, à sauver. Tout,
c’est l’intégrité du territoire national, à l’heure
où valsent les frontières des accords SykesPicot ; c’est notre formule de coexistence intercommunautaire dans une région du monde
peu à peu dépeuplée de ses chrétiens par la
montée des fanatismes ; c’est une certaine
manière de vivre qui confère elle aussi à ce
pays son caractère unique ; c’est la paix civile et la sécurité publique, menacées par les
retombées du conflit de Syrie ; c’est les institutions étatiques en voie de déliquescence,
de disparition, avec cette vacance prolongée
de la présidence de la République que vient
aggraver encore la médiocrité d’un Parlement
incapable même de se renouveler dans les règles ; c’est l’économie du pays, minée aussi
bien par l’affairisme politique, le gaspillage et
les cascades de grèves...
Pas seuls les Palestiniens, vraiment ? Jusqu’à
nouvel ordre, ce sont seulement des Libanais
eux-mêmes divisés sur tout le reste, barricadés dans leurs singulières solitudes, qui l’assurent.
Issa GORAIEB
Libertés
Un commentaire sur
Facebook et la censure
débarque sur Internet
Page 4, l’article de Béchara MAROUN
Un divorce presque total
entre l’orange et le bleu
Vie politique Même s’il a essayé de s’en défendre : « Les propos de Saad Hariri ne sont pas en
contradiction avec les miens », Michel Aoun a montré hier dans son discours que le divorce entre
son mouvement et le courant du Futur est presque total. « Les législatives d’abord, la présidentielle
ensuite », a ainsi martelé le chef du CPL, aux antipodes de la feuille de route présentée la semaine
dernière par l’ex-Premier ministre. Pendant ce temps, et à la veille d’un Conseil des ministres-clés,
Walid Joumblatt s’emploie à briser les barrières... Page 2, nos informations et l’article de Fady NOUN
« Nous ne sommes pas des statistiques,
mais des êtres humains »
l
Au moins 620 Palestiniens
et 29 Israéliens tués
en 15 jours du conflit
l
Ban aux Israéliens et aux
Palestiniens : « Arrêtez de
combattre, commencez à parler »
l
Les vols vers l’État hébreu
interrompus par plusieurs
grandes compagnies aériennes
Page 11
Au nord de Gaza, un Palestinien emmène sa petite fille blessée à l’hôpital. L’offensive israélienne sur la bande de Gaza se poursuivait sans relâche hier alors que 77 % des Israéliens sont opposés à un
cessez-le-feu dans la situation actuelle.
Marco Longari/AFP
La querelle Doha-Riyad affaiblit
l’opposition syrienne
l
l
Transport
Aujourd’hui
Éclairage
À Gaza, la réponse
stratégique de l’Iran
aux manœuvres
israéliennes...
Le Premier ministre,
Ahmad Tohmé, écarté
Page 3, l’article
de Scarlett HADDAD
International
Le clic
Mohammad VI
proclamé... roi
d’Égypte !
Les combats entre
l’armée et les rebelles
font rage près de Damas
La MEA est
catégorique : l’espace L’UE renforce ses
aérien syrien est sûr sanctions contre
Page 10, la rubrique
de Rania MASSOUD
Ciné/Expos/Spectacles 6
Carnet 7
Bourse 8
Petites annonces 9
Météo 13
Horoscope, jeux 14
Télévision 15
l
Page 8, l’article de Marisol RIFAÏ
le régime Page 11
BEYROUTH
Un jeune rebelle syrien qui prépare ses armes avant de combattre les forces du régime à Alep.
Ahmad Deebs/AFP
min.
max.
23° / 32°
2
Liban
mercredi 23 juillet 2014
La situation
Entre Michel Aoun et Saad Hariri,
le quiproquo est total
Fady NOUN
C’est en prenant le contrepied
des positions de Saad Hariri
que Michel Aoun a répondu
hier à la « feuille de route »
proposée par ce dernier pour
sortir le pays de son impasse
présidentielle, et relancer les
institutions.
En
proposant
qu’une
consultation électorale précède l’élection d’un nouveau
chef de l’État, le chef du CPL
a été complètement à rebours
des choix de Saad Hariri.
Pour les observateurs, la nouvelle proposition de M. Aoun,
comme celle qui l’a précédée
– élection d’un nouveau chef
de l’État au scrutin universel
et en deux temps –, ne vise
qu’à faire gagner du temps à
un homme qui croit encore à
ses chances d’accéder à la tête
de l’État libanais.
Ce n’est pas un retour au
point zéro, c’est l’ouverture
d’une guerre froide, a épilogué à ce sujet l’analyste de
l’agence al-Markaziya. Pour
l’éditorialiste de l’agence, « le
quiproquo entre le CPL et le
courant du Futur est total ».
Ainsi, l’on estime dans les
milieux aounistes que les prises de position de Saad Hariri,
annoncées à partir de l’Arabie
saoudite en plein ramadan,
répondaient à un « diktat »
du pays hôte destiné à couper
définitivement la voie à une
candidature présidentielle de
Michel Aoun.
Or, ajoute la source citée,
c’est tout le contraire que
Michel Aoun attendait de la
part de Saad Hariri, sur base
de l’accord qui avait ouvert la
voie à la formation du gouvernement Tammam Salam
et des étonnantes facilités
offertes aux nominations administratives qui l’avaient accompagnées.
Par ailleurs, on s’étonne,
dans les milieux proches du
CPL, de l’impatience manifestée par Saad Hariri en matière présidentielle et du prétexte d’une absence d’accord
entre candidats chrétiens que
Saad Hariri a soulevé, sachant
par ailleurs qu’il a fallu dix
mois pour former le nouveau
gouvernement, et qu’à peine
deux mois se sont écoulés depuis la fin du mandat du président Sleiman. Quand on sait
l’importance de la fonction
présidentielle, on ne doit pas
s’étonner de la longueur des
consultations et du dialogue
qui peut précéder le pourvoi à
ce poste, affirme-t-on dans les
milieux cités.
Et d’en conclure que Saad
Hariri a pris du dialogue avec
le CPL, selon ce dernier, ce
qui l’arrangeait, mais n’a pas
tenu ses engagements d’appui
à la candidature de Michel
Aoun qui l’accompagnaient.
Réponse du Futur
Pour le courant du Futur,
par contre, le général Michel
Aoun s’est trompé sur les objectifs du dialogue que Saad
Hariri a engagé et n’en a vu
que ce qui l’intéressait.
Ainsi, précise-t-on, l’un
des objectifs du Futur était
d’offrir à Michel Aoun l’occasion de prendre ses distances à l’égard de l’axe de la
résistance et d’opter pour une
position plus centriste, plus
équilibrée, d’autant que les
députés du Courant patriotique libre ont toujours affirmé
qu’ils ne font pas partie du 8
Mars, mais qu’ils en sont de
simples alliés.
Non seulement Michel
Aoun n’a pas rompu avec les
ultras de la « moumanaa »,
objecte le courant du Futur,
mais il a couvert sans restriction l’engagement militaire
du Hezbollah en Syrie.
Saad Hariri pouvait-il, en
pareil cas, appuyer les positions du CPL aux échéances
présidentielle et législatives ?
s’interroge-t-on dans ces milieux. Et du reste, est-ce que
Michel Aoun a même voulu
entendre les conseils qui lui
étaient donnés de se rapprocher des courants chrétiens
du 14 Mars, ou au moins de
ne pas se les aliéner, dans la
perspective de sa candidature
à la fonction présidentielle ?
A-t-il seulement cherché à ne
pas s’aliéner le chef de l’Église
maronite, contraint, déclaration après déclaration, à blâmer implicitement le CPL
pour les défauts de quorum
successifs qui, jusqu’à présent,
ont empêché la Chambre
d’élire un nouveau président ?
Pour le Futur, conclut la
source citée, Michel Aoun a
mal compris Saad Hariri, et
a songé que son ouverture en
direction du CPL avait pour
but principal un intérêt personnel, celui de son retour au
pays, puis celui de son élection au Sérail, sachant bien
qu’il n’était ni libre ni maître
de s’imposer comme chef de
gouvernement, encore moins
de choisir tout seul le futur
président de la République.
Parlement et
gouvernement
Le dialogue interne entre
ces deux grands joueurs sur
l’échiquier interne étant ainsi
gelé, qu’en est-il de la vie parlementaire et de la vie gouvernementale ?
Sur le premier plan, il est
clair que la convocation de la
Chambre, aujourd’hui, à élire
un nouveau chef de l’État, recevra des députés du 8 Mars
le même accueil glacial, accompagné du même défaut de
quorum que les précédentes.
Ce n’est pas aujourd’hui –
ni demain – non plus que les
divergences entre le 14 Mars
et Nabih Berry au sujet du
paiement des salaires dans le
secteur public seront aplanies.
Ainsi, alors que le ministre des
Finances exige qu’une nouvelle
loi l’autorise à accorder des
avances du Trésor pour répondre aux nécessités de fonctionnement de l’appareil administratif, Fouad Siniora insiste
sur le fait que l’appareil législatif existant l’y autorise et qu’il
n’est pas besoin de nouvelle
loi. En jeu, selon le 8 Mars, les
dépenses effectuées par le gouvernement de Fouad Siniora,
et dont aucune comptabilité
ordonnée n’a été établie, que
l’ancien chef de gouvernement
chercherait indirectement à
légitimer. Pour le Futur, toutefois, M. Berry cherche ainsi
à empêcher la paralysie de
la Chambre, utilisée comme
moyen de pression pour hâter
l’élection présidentielle.
Pourtant, en contraste avec
cette lugubre épreuve de force
portant sur rien moins que
les salaires des fonctionnaires
(pris à leur tour en otages), un
« new deal » gouvernemental
a été annoncé hier de toutes
parts, en prévision du Conseil
des ministres convoqué par
Tammam Salam pour jeudi,
chacun promettant qu’il ne
posera pas d’obstacles au
fonctionnement de l’exécutif.
Ainsi, le PSP a annoncé
qu’il cédera sur ses droits à être
représenté au sein du conseil
de l’Université libanaise (UL),
en échange du maintien de
Pierre Yared à son poste de
doyen de la faculté de médecine de l’UL. On ignore la
réponse qu’apportera le parti
Kataëb et le CPL, à cette décision, sachant que tous deux
convoitent aussi pour des enseignants qui leur sont proches dans ce même poste.
Par ailleurs, tous les courants politiques, y compris le
CPL, ont accepté de passer
outre au dossier de l’UL, en
cas de blocage, et de poursuivre l’examen d’autres dossiers
inscrits à l’ordre du jour de la
réunion du gouvernement.
Et qui vivra verra.
Aoun répète : Les législatives
avant la présidentielle
Après « l’initiative de Saad
Hariri », lancée la semaine dernière, la conférence de presse
du général Michel Aoun était
très attendue. Après la réunion hebdomadaire hier du
bloc du Changement et de
la Réforme, Aoun s’est bel et
bien adressé à la presse mais
il a commencé par évoquer la
situation à Gaza et en Irak.
Le général a quand même
déclaré pour la première fois
depuis le lancement de la
campagne présidentielle que
le choix du président importe
peu : « Dans ce contexte inquiétant, certains oublient
les pactes libanais pour élire
à la présidence des candidats
n’ayant pas de représentativité alors que d’autres exploitent la vacance. Nous autres,
peu nous importe la personnalité qui sera élue à la présidence. Ce qui compte pour
nous, c’est surtout la réforme
des lois électorales dans leurs
deux volets, présidentiel et
législatif. Car cette réforme
permet aux Libanais d’élire
un président qui ne sera pas
soumis à des intérêts internes
ou étrangers. »
En réponse à une question sur l’initiative de Hariri
, le général Aoun a déclaré :
« Cheikh Saad prône l’élection présidentielle d’abord et
moi je dis, l’élection législative d’abord », mais il a affirmé
que les propos de Saad Hariri
ne sont pas en contradiction
avec les siens. Il a aussi précisé
que le projet qu’il a présenté
(d’élire le président au suffrage universel en deux temps,
le premier par les chrétiens
et le second au niveau national) n’est pas dirigé contre
quelqu’un. Il s’agit simplement d’une proposition visant
à rassurer et à donner leurs
droits aux différentes communautés. Selon Aoun, le fait de
répartir les sièges sur la base
d’une loi électorale confessionnelle n’est nullement un
coup porté à l’entente nationale. « Au contraire, le fait de
donner leurs droits aux différentes communautés renforce
la stabilité », a-t-il déclaré. Il
s’est aussi demandé : où est
l’atteinte portée à l’accord de
Taëf lorsqu’on réclame l’élection du président au suffrage
universel sans toucher à ses
prérogatives et lorsqu’on souhaite respecter les dispositions
de cet accord ? »
Selon Aoun, le fait qu’il soit
élu par le peuple donne au
président un filet de sécurité
politique, contrairement aux
autres options. Aoun a aussi
tiré la sonnette d’alarme sur
une mauvaise application de
l’accord de Taëf si le projet de
loi orthodoxe n’est pas adopté
pour les élections législatives.
Il a aussi souligné que si sa
proposition est acceptée, c’est
tant mieux, mais si elle est critiquée, il est prêt à répondre à
toutes les questions.
Le chef du CPL a ensuite
évoqué les questions régionales, affirmant que « l’épuration ethnique qui se déroule
en Irak, notamment à Mossoul, et en Syrie est aussi un
crime contre l’humanité qui
se déroule au milieu d’un
silence total arabe et alors
que les déclarations internationales ressemblent plus à
des condoléances présentées
après un décès qu’à une action
effective ».
Aoun a aussi estimé que
les événements de Gaza ressemblent de plus en plus à
une épuration ethnique, visant à éliminer la présence
palestinienne et à détruire
l’identité palestinienne à
l’intérieur et à l’extérieur, accusant Israël de ne pas vouloir de solution.
Aoun a salué le courage
des enfants de Gaza qui affrontent l’agression israélienne face à l’inertie du monde.
sayant d’éliminer l’identité
chrétienne dans la région,
car à travers l’élimination
de ces deux composantes,
la présence chrétienne et
l’identité palestinienne, il
aura porté un coup fatal au
nationalisme arabe.
La feuille de route de Hariri est « réaliste et logique »,
affirme le Futur
Pour le courant du Futur, dont
les députés se sont réunis hier
comme tous les mardis, la
feuille de route politique en
quatre points majeurs que
Saad Hariri a rendue publique vendredi dernier pour
sortir le Liban de son impasse,
notamment en ce qui concerne
la présidentielle, est « réaliste,
logique et cohérente ». *
« L’important n’est pas de
lancer des propositions en
l’air. L’important est d’avancer
des idées logiques, faisables,
pratiques, en adéquation avec
la réalité du Liban et à même
de tracer un chemin vers une
sortie de crise tout en préservant la charte et le principe de
coexistence », ont martelé les
députés haririens. Assem Araji,
qui lisait le communiqué final,
a précisé que le chef du bloc
parlementaire, Fouad Siniora, a
informé ses collègues de la te-
neur de sa réunion avec le chef
des Kataëb, Amine Gemayel, et
évoqué avec eux les modalités
de discussions pluridirectionnelles avec les différents pôles du
14 Mars dans le but d’en finir,
un jour ou l’autre, avec une
vacance présidentielle condamnée à s’étendre.
« Le principal souci de toutes
les factions politiques doit
être cette élection présidentielle ; c’est une priorité, le
« Le principal souci de toutes les factions politiques doit être cette élection présidentielle ; c’est
une priorité. »
Photo Dalati et Nohra
Le chef du PSP, Walid Joumblatt, s’efforce de débloquer le
dossier de la présidentielle à
travers une série de contacts
engagés avec les différents
pôles et forces politiques,
dans l’espoir de parvenir à une
entente autour d’un candidat
consensuel.
L’idée de départ est qu’on
ne tienne plus compte de la
candidature des trois personnalités engagées actuellement dans la course, à savoir
les chefs du CPL, le général
Michel Aoun, et des Forces
libanaises, Samir Geagea, et
le député Henry Hélou. Sauf
que pour en arriver là et pour
pouvoir lancer un dialogue
devant déboucher sur le choix
d’un candidat dit de consensus, il cherche actuellement à
obtenir un accord sur le principe même de ce dialogue.
C’est ce que le ministre de
la Santé, Waël Abou Faour,
a indiqué hier à L’Orient-Le
Jour, après avoir annoncé plus
tôt dans la journée que le chef
du PSP est engagé dans une
mission de bons offices au
sujet de ce dossier. « Une fois
que le principe du dialogue
sera retenu, il sera possible de
discuter du choix de candidats
premier maillon qui pourrait
déverrouiller tous les autres,
politiques soient-ils ou alors
économiques, sécuritaires ou
liés au développement », a
poursuivi M. Araji.
Les députés haririens se sont
également penchés sur la
situation à Gaza, en Irak et en
Syrie. « C’est un crime contre
l’humanité », ont-ils asséné à
propos de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza,
saluant la résistance du peuple
palestinien et « l’héroïsme »
des combattants du Hamas
et condamnant « le silence
international et l’embarras
arabe » qu’ils ont qualifiés
d’« inacceptable ». Les députés
du Futur ont appelé à un sit-in
de solidarité aujourd’hui, dans
les jardins de l’Escwa à 11h00.
Enfin, les participants ont
condamné avec une très
grande fermeté les exactions
communautaires et sectaires
perpétrées en Irak, « et en
particulier ce qu’ont dû subir
les familles et les lieux de prière
chrétiens à Mossoul et dans
ses environs : cela est une
honte absolue pour ceux qui
ont commandité et exécuté tout
cela, et même pour ceux qui
se sont tus, une fois ces crimes
commis », a insisté Assem Araji
au nom de ses colistiers.
possibles », a-t-il ajouté.
Prié de dire si la proposition du général Aoun – qui
a réclamé l’organisation des
législatives avant la présidentielle pour que la nouvelle Chambre puisse élire le
nouveau locataire de Baabda
– n’est pas de nature à compliquer la mission Joumblatt,
M. Abou Faour a rappelé que
l’initiative aouniste est rejetée
de toute façon par la majorité
des forces politiques.
Il a en revanche exprimé
l’espoir que la feuille de route
proposée récemment par le
chef du courant du Futur,
Saad Hariri, contribuera à
provoquer une brèche dans
les barrières érigées autour
de la présidentielle et à favoriser à son tour un dialogue
autour de la présidentielle. Le
ministre, qui s’est entretenu
hier avec l’ancien président
Michel Sleiman et Taymour
Joumblatt, a jugé inopportunes les réactions négatives à
l’initiative Hariri, du moment
que celle-ci tend à briser l’immobilisme et à déboucher sur
un choix consensuel.
Les efforts de Walid Joumblatt, a-t-il encore dit, se
concentrent
parallèlement
sur la redynamisation des
institutions. Pour ce qui est
du Conseil des ministres,
bloqué à cause du dossier des
nominations des doyens de
l’Université libanaise, il a affirmé que le PSP a informé le
chef du gouvernement, Tammam Salam, et le ministre de
l’Éducation, Élias Bou Saab,
qu’il accepte le maintien du
doyen Pierre Yared à la tête
de la faculté de médecine. En
contrepartie, la communauté
druze ne sera pas représentée
au conseil de l’UL, « même
si c’est au détriment d’une
personne éminemment compétente, à savoir Fahd Nasr,
qui avait été choisi suivant le
mécanisme de nomination
propre à l’université. Nous
espérons que ce sacrifice permettra de régler le problème
de l’UL et de relancer le travail
du Conseil des ministres », a
ajouté M. Abou Faour.
Le nœud du Parlement et
du dossier financier qui s’y
attache semble plus compliqué, à en croire le ministre,
qui s’est contenté d’évoquer
des contacts en cours avec les
principaux acteurs politiques.
T. A.R.
Dar el-Fatwa n’aura pas deux têtes...
Communautés Nommé par le mufti Kabbani,
le Conseil islamique chérié contesté considéré
comme dissous, après la démission de 15 de ses
membres.
Dar el-Fatwa n’aura pas deux
muftis de la République à sa
tête. Dans le conflit opposant
le mufti sortant, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, au
courant du Futur et plus généralement aux anciens chefs
du gouvernement, ce sont ces
derniers qui ont eu le dernier
mot.
Le conflit, qui avait conduit
à l’existence de deux Conseils
islamiques chériés, donc de
deux collèges électoraux rivaux,
a finalement été résolu hier,
par la démission d’un groupe
de six membres du Conseil islamique chérié nommé par le
mufti.
La démission collective a été
annoncée lors d’une conférence
de presse au siège de l’ordre de
la presse et survient après celle
de neuf autres membres du
Conseil. Elle a été présentée
par le porte-parole du groupe,
Moustapha Banbouk, comme
une mesure de salut public.
M. Banbouk a affirmé que la
possibilité de voir élus deux
muftis de la République a paru
« inacceptable » aux yeux des
membres de son groupe.
« Où est l’atteinte portée à l’accord de Taëf lorsqu’on réclame l’élection du président au suffrage
universel sans toucher à ses prérogatives et lorsqu’on souhaite respecter les dispositions de cet
accord ? » s’est demandé hier Michel Aoun. Photo Charbel Nakhoul
Selon lui, Israël cherche à
travers son agression contre
Gaza à éliminer l’identité
palestinienne, tout en es-
Comment Joumblatt s’efforce
de briser les barrières autour
de la présidentielle...
Disparition ipso facto
La démission des six mem-
bres en question, qui s’ajoute à
celle de neuf autres membres
qui ont discrètement cessé de
faire acte de présence depuis
un certain temps, et qui sont
statutairement
considérés
comme démissionnaires, entraîne la dissolution ipso facto
du Conseil islamique chérié
parallèle nommé par le mufti.
Elle entraîne aussi l’annulation pure et simple de la
convocation de ce Conseil
par cheikh Hicham Khalifé,
directeur général des Wakfs
islamiques – l’un des départements de Dar el-Fatwa –, à
l’élection d’un nouveau mufti
de la République lancé pour le
30 août.
Par ailleurs, l’élimination
du Conseil islamique parallèle
restitue automatiquement son
existence et sa légitimité incontestable au Conseil islamique chérié bénéficiant de l’appui de tous les anciens chefs de
gouvernement sans exception.
On sait que sur la base de
ce Conseil, le Premier ministre actuel, Tammam Salam, a
appelé à l’élection d’un nouveau mufti de la République
le 10 août, à charge pour le
nouvel élu de succéder à son
prédécesseur à l’expiration du
mandat de ce dernier, soit le
15 septembre.
Le collège électoral comprend notamment les anciens
chefs de gouvernement, les
ministres sunnites en exercice,
les députés, les hauts dignitaires de Dar el-Fatwa, les juges
chériés et d’autres notables de
la communauté.
Un compromis ?
Selon le directeur des Wakfs
islamiques, Hicham Khalifé,
la démission des six membres
du Conseil islamique chérié
parallèle s’inscrit dans le cadre d’un compromis communautaire dont la physionomie
définitive ne tardera pas à être
rendue publique.
Le compromis porterait
notamment sur la personnalité qui doit succéder à cheikh
Mohammad Rachid Kabbani,
en l’occurrence, le président
des tribunaux religieux sunnites, cheikh Abdel Latif Derian.
L’installation de ce dernier
au poste de mufti serait le fruit
d’une cooptation plutôt que
d’une élection, précisent des
sources au sein de la communauté sunnite.
F. N.
Arrêt sur image
Une toute première fois pour Sleiman...
Photo Dalati et Nohra
L’image est inédite. Le symbole est fort. Parce que c’est sans doute bien la première fois que
Michel Sleiman, qui n’est plus chef de l’État depuis deux mois, se rend lui-même auprès d’un
responsable, en l’occurrence le Premier ministre, Tammam Salam, au Sérail. Une occasion
pour M. Sleiman de rendre hommage au n° 3 de l’État deux jours avant un Conseil des
ministres-test, et de rappeler à tous, à commencer par Michel Aoun, qu’il est de nouveau
au cœur du landernau politique beyrouthin. Et c’est du perron du Sérail que Michel Sleiman
a tenu à réaffirmer que le Conseil des ministres est « responsable à la place du président
de la République » et que « tous » se doivent de faire en sorte que cette institution fasse
« pleinement » son travail. « Sortir de la crise aujourd’hui, c’est respecter la Constitution, élire
un président et puis s’occuper des autres échéances », a-t-il dit. Une réponse anticipée, mais
directe, au chef du CPL qui s’est exprimé quelques heures plus tard.
Z. M.
Liban
mercredi 23 juillet 2014
Éclairage
Houssam Sabbagh, un poids lourd
d’el-Qaëda qui a combattu l’armée
à Nahr el-Bared
Jeanine JALKH
L’arrestation à Tripoli de
Houssam Sabbagh, l’islamiste
recherché par la justice depuis
des années, continue de provoquer des remous dans les
milieux tripolitains. Contrairement à l’assaut mené contre
Mounzer Hassan pour ses
implications terroristes – une
opération acclamée par l’ensemble des Libanais –, le
guet-apens tendu au cheikh
salafiste a été critiqué par
une partie de la rue sunnite,
y compris par des chefs religieux et certaines figures politiques de la communauté.
D’après eux, le sentiment
d’injustice est motivé, une fois
de plus, par l’état d’« impunité » dont continue de jouir le
Hezbollah, notamment pour
son intervention en Syrie et
pour la glorification de son arsenal militaire qui reste à leurs
yeux un véritable défi à l’État,
alors que les armes aux mains
des sunnites sont proscrites.
Autant d’arguments qui
expliquent la flopée de déclarations faites à l’issue de
l’arrestation de Sabbagh la
qualifiant d’« arbitraire », « injuste » et « visant une communauté précise ».
Le timing de la capture de
cheikh Sabbagh est d’autant
plus significatif qu’il a coïncidé avec les mouvements de
protestation organisés à Tripoli pour réclamer la libération des chefs de front qui ont
pris part des années durant
aux combats sanglants qui se
déroulaient entre Bab el-Tebbané et Jabal Moshen. Une
contestation qui s’est calmée
depuis que Sabbagh est sous
les verrous.
Même s’il n’y a pas de lien
direct entre les deux événements, il n’en reste pas moins
que le message envoyé au
lendemain de la capture du
cheikh salafiste est assurément en faveur du règne de
la loi, quelles que soient les
considérations politiques en
jeu. Il donne également des
indications claires qui vont à
l’encontre de la libération des
chefs de front en dépit des assurances politiques données à
leurs familles.
Certains analystes ont tiré
la sonnette d’alarme, mettant
en garde contre la radicalisation des islamistes suite à ces
arrestations, couronnées par
celle du cheikh sunnite dont
le crime, soutiennent-ils, « se
limite au port d’armes et à la
formation d’une organisation
armée et l’appartenance à une
autre organisation interdite au
Liban ».
Quelles que soient les circonstances atténuantes que
tentent de lui accorder certains, il n’en reste pas moins
que Houssam Sabbagh a un
dossier judiciaire des plus
lourds. Il est recherché par
les services de renseignements
occidentaux – Sabbagh est un
acteur-clé au sein d’el-Qaëda,
qui a combattu sur plusieurs
fronts, notamment en Irak
et en Afghanistan, et continuait, à ce jour, d’envoyer des
jihadistes dans ces pays. Il est
également recherché depuis
plusieurs années par la justice
libanaise et fait l’objet de plusieurs mandats d’arrêt.
Certes, on peut lui concéder le fait qu’il était parmi
ceux qui ont refusé d’encoura-
ger le jihad en Syrie, et d’avoir
rechigné à prendre part aux
quatre derniers rounds de violence à Tripoli, sur un ensemble de vingt rounds au cours
desquels ses 250 combattants
étaient parmi les plus actifs.
Il n’en reste pas moins
que ce guerrier de l’islam fait
l’objet, depuis 2007, d’un jugement de la cour de justice,
pour appartenance à Fateh elIslam et pour avoir combattu
avec férocité l’armée libanaise
à Nahr el-Bared.
Il faisait partie en 2005 du
groupuscule salafiste Nabil
Rhim qui avait été suspecté
avec d’autres membres dans
l’affaire de l’assassinat de Rafic Hariri. C’est dire que ses
déplacements et son influence
au sein de la mouvance jihadiste ne sont pas récents, encore moins candides.
La question qui reste posée
cependant est de savoir pourquoi les services de l’armée ont
autant tardé à l’arrêter, surtout
que Houssam Sabbagh, qui
refusait systématiquement de
rencontrer les médias, ne se
terrait pas pour autant dans les
labyrinthes de Tripoli. Ceux
qui le connaissaient le remarquaient de temps à autre dans
les ruelles de la vieille ville et,
aux occasions, à la tête d’une
manifestation aux côtés de ses
pairs salafistes.
À cette question, une source
proche du dossier explique
qu’il était extrêmement difficile pour les forces de l’ordre
de le capturer dans des lieux
surpeuplés ou parmi une foule
de protestataires sans faire de
dégâts et des victimes humaines. D’autant que Houssam
Sabbagh, toujours armé et entouré de son garde du corps,
n’était pas de ceux qui capitulent facilement.
Même si les craintes sont de
mise dans la capitale du Nord
qui vit aujourd’hui au rythme
Éclairage
À Gaza, la réponse stratégique de
l’Iran aux manœuvres israéliennes...
Scarlett HADDAD
des rumeurs les plus folles, la
situation reste sous contrôle.
Dans quelques jours, l’affaire
sera oubliée et les condisciples
de Sabbagh ne tarderont pas à
faire profil bas.
« Ils doivent se dire que si
un homme aussi important
que Sabbagh est tombé, c’est
que leur tour risque d’arriver »,
assure un magistrat tripolitain.
Au cours des dernières 24
heures, l’armée a poursuivi ses
perquisitions dans les maisons
et les mosquées à la recherche d’armes. Elle en a saisi
une quantité, notamment à la
mosquée al-Nour où la troupe
a trouvé des roquettes notamment.
« Business as usual », commente une source sécuritaire
qui estime que la troupe fait
son travail, lentement mais
sûrement et au moindre coût
humain, assurant que le règne
de la loi prévaudra, en dépit
de tout.
« La haine contre les réfugié syriens a été
décuplée par la participation de la milice
du Hezbollah dans les combats »
Le Conseil national syrien
(CNS) a commenté hier le
déplorable scandale de Aïn
el-Delbé, au cours duquel le
petit Abbas, âgé de deux ans
et demi, a été filmé en train
de battre Khaled, un Syrien
de 9 ans, sur incitation des
proches du premier. « C’est
une des pires images vues,
de la haine et de l’animosité
pures », écrit le CNS, qui a
appelé le Conseil supérieur
chiite à réagir, à refuser et
condamner sans ambages ce
genre d’exactions. « On incite
un enfant chiite de 3 ans à
torturer un enfant syrien »,
poursuit le texte, déplorant
vigoureusement que ces images aient été diffusées « avec
beaucoup de fierté, sans la
moindre once de conscience
et d’humanité » et rappelant
que le bambin syrien a été
obligé de quitter les bancs de
l’école et à travailler « pour
presque rien en raison de
la maltraitance grave et des
menaces constantes dont sont
victimes les écoliers syriens
dans cet établissement situé
dans la banlieue sud de Beyrouth ». Et le CNS de relever
que cette haine et cette agressivité « contre les réfugiés
syriens » ont été « avivées et
décuplées par la participation de forces libanaises, à
commencer par la milice du
Hezbollah, dans l’oppression
du peuple syrien ».
Gaza et Mossoul, les deux faces d’une
même monnaie, pense-t-on au Liban
Chrétiens et musulmans, les
responsables libanais stigmatisent, encore plus que
les agissements d’Israël à
Gaza ou de l’État islamique à
Mossoul, le silence des Arabes et de la communauté internationale face à ce qui s’y
passe.
Dans un communiqué,
l’ancien chef de gouvernement, Nagib Mikati, a souligné qu’il a été « affligé par le
spectacle des églises brûlées à
Mossoul et de l’exode des habitants chrétiens de cette ville
à des fins qui ne peuvent être
que suspectes, autant que par
celui des massacres à Gaza ».
« Les chrétiens d’Orient, tout
comme les musulmans, sont
fondamentaux dans cette région qui était un creuset de
coexistence entre toutes les
communautés, ce qui est en
contradiction avec le concept
d’édification d’un État juif en
Palestine », a-t-il ajouté.
Soulignant que les atteintes
aux chrétiens d’Irak, de Syrie
et de Palestine contredisent
les préceptes du Coran, il
s’est arrêté sur le timing des
exactions commises dans les
deux villes irakienne et palestinienne, avant d’appeler à la
vigilance « à cause de projets
envisagés pour démembrer
la région et créer des entités
confessionnelles au service de
l’agenda de nos ennemis ».
M. Mikati a lancé un appel aux « leaders sages », les
invitant à se solidariser pour
faire face « à la plus féroce
des campagnes qui nous vise
tous ».
De son côté, le député
Fouad el-Saad a relevé dans
un communiqué que le terrorisme pratiqué par l’État
islamique contre les chrétiens
de Mossoul « commande une
mobilisation de la commu-
3
Au-delà de l’horreur de la guerre qui se déroule à Gaza depuis
deux semaines et de la barbarie
du comportement de l’armée
israélienne envers la population
palestinienne qui a visiblement
un seul objectif, celui de placer les Palestiniens devant un
choix terrible, partir ou mourir, les milieux diplomatiques
commencent déjà à procéder à
des lectures stratégiques de cet
événement. Une source diplomatique arabe dresse ainsi le
tableau suivant : avant le déclenchement de cette troisième
guerre de Gaza, la situation
régionale était assez confuse,
à cause notamment du coup
de force de l’EIIL à Mossoul
et en Irak en général. L’Iran
avait ainsi encaissé ce coup
porté contre toutes ses réalisations des dernières années,
notamment
l’établissement
d’un lien géographique concret
entre Téhéran et le Liban-Sud
qui s’inscrit dans sa stratégie.
Même si l’EIIL ne peut pas, à
ce stade des informations, être
considéré comme un instrument entre les mains d’Israël,
il est curieux de voir comment
sitôt la province de Ninive
contrôlée par les islamistes, le
Kurdistan a aussitôt commencé
à réclamer son indépendance,
sachant que les Israéliens, et le
Mossad en particulier, sont très
actifs dans cette province. De
plus, la première action spectaculaire de l’EIIL à Ninive a été
d’en expulser les chrétiens en
les plaçant devant un choix terrible : se convertir à l’islam ou
partir, après avoir pris soin de
détruire les églises et les autres
symboles chrétiens. L’exode
des chrétiens et le partage de
l’Irak en mini-États confessionnels et ethniques (le califat
et le Kurdistan et plus tard un
mini-État chiite) servent les
intérêts d’Israël, « État juif ».
Même chose en Syrie, selon
la même source, où en dépit
de la progression des forces du
régime dans certaines régions,
la région du Sud-Est, proche
du Golan et donc d’Israël, reste
une menace claire, d’autant que
les Israéliens et les combattants
de l’opposition syrienne n’ont
pas caché leurs liens. C’est dire
que pendant que les Arabes et
les musulmans se battent, les
Israéliens étaient en train de
marquer des points et de faire
avancer leur projet de partition
de l’ensemble de la région en
mini-États confessionnels, en
commençant par l’Irak et la Syrie. Brusquement et pour des
raisons qui restent confuses,
une nouvelle guerre éclate à
Gaza. Au départ, les Israéliens
l’ont voulue, utilisant l’affaire
de l’enlèvement et de l’assassinat des trois colons (dont on
n’a aucune preuve concrète, les
corps n’ayant jamais été montrés, alors que celui de l’adolescent palestinien brûlé vif par
les colons a été exhibé) pour
plusieurs raisons : il s’agissait
d’abord d’entraver le processus
de réconciliation interpalestinienne qui dérange beaucoup
les Israéliens et ensuite de porter un coup fort au Hamas, en
profitant des divisions arabes et
du fait que la situation en Irak
était trop préoccupante pour
les acteurs dans la région. En
même temps, il s’agissait pour
les Israéliens de donner un
avertissement clair au nouveau
président égyptien en lui imposant leurs règles du jeu.
Mais rien n’a fonctionné selon les pronostics des Israéliens.
Les Palestiniens ont commencé par riposter avec un flot
intarissable de missiles, dont
certains ont surpris par leur
portée. Certes, les bombardements palestiniens ne sont pas
d’une grande précision, mais ils
ont quand même poussé plus
de la moitié des habitants d’Israël vers les abris tout comme
ils ont porté un coup sérieux
à la situation économique et
touristique du pays. Ensuite,
les différentes factions palestiniennes se sont soudées autour
du Hamas et le président de
l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a été contraint de
dénoncer l’agression israélienne et de se ranger aux côtés des
organisations combattantes.
En même temps, le Hamas est
revenu dans le giron iranien,
comprenant que si le Qatar et
la Turquie l’appuient contre
le régime syrien, il ne peut pas
trouver chez eux la moindre
aide dans son combat contre
Israël. Mais, par prudence, les
Iraniens ont aussi encouragé
et aidé d’autres organisations
comme le Jihad islamique, le
Front populaire et d’autres
groupes moins connus, pour
ne pas être à la merci du seul
Hamas. Les combattants palestiniens ont en tout cas fait
preuve d’un grand professionnalisme, exécutant les mêmes
tactiques que celles du Hezbollah en 2006. Au point que
la grande offensive terrestre,
annoncée à cor et à cri par l’armée israélienne continue de
piétiner au nord de la bande
de Gaza, en enregistrant de
lourdes pertes, notamment
au sein de la troupe d’élite
des Golanis. À Shoujaiya par
exemple, les combattants palestiniens ont réussi à prendre
une unité des Golanis en tenaille, comme l’avaient fait les
combattants du Hezbollah à
Bint Jbeil en 2006, tuant treize
militaires israéliens dans une
embuscade. Les combattants
palestiniens ont même réussi à
prendre un soldat israélien en
otage, alors que l’armée israélienne a multiplié les démentis
pendant 48 heures avant de finir par reconnaître qu’un de ses
soldats est porté disparu... En
même temps, ajoute la source
diplomatique arabe, l’armée israélienne est obligée de multiplier les massacres au sein de la
population pour tenter de faire
pression sur les formations
combattantes alors qu’elle est
déjà discréditée et son image
gravement ternie. C’est dans
ce contexte qu’est intervenue
l’initiative dite égyptienne, que
l’aile militaire du Hamas, « les
unités al-Kassam », s’est empressée de rejeter, mettant au
pied du mur son commandement politique plus soumis à
l’influence des pays du Golfe.
La source diplomatique arabe
précise que c’est sans doute les
Iraniens qui ont directement
ou non poussé les Palestiniens
à refuser l’initiative égyptienne
considérée comme étant en faveur d’Israël.
Quelle que soit l’issue de
cette troisième guerre de Gaza,
les Palestiniens peuvent considérer qu’ils en sortiront victorieux, puisque face à l’armée israélienne, le fait de tenir bon et
d’avoir encore, au bout de quinze jours, un stock de missiles et
surtout la volonté de se battre
est en soi-même une victoire.
De plus, après avoir regardé en
spectateur actif les Arabes et les
musulmans se déchirer, tout en
gardant l’initiative, Israël est
désormais plongé jusqu’au cou
dans le dossier palestinien et a
plus que jamais besoin d’aide
pour trouver une issue à cette
guerre qu’il a déclenchée. C’est
pourquoi la source diplomatique arabe est convaincue que
ce qui se passe aujourd’hui à
Gaza est, quelque part, une réponse stratégique iranienne au
coup qui lui a été porté...
Les enfants (à Tripoli) en soutien
aux enfants (à Gaza)...
Dénonçant l’exode des chrétiens d’Irak obligés de fuir Mossoul, le député Fouad el-Saad en a appelé à l’islam modéré dans le monde
arabe, lui demandant de s’opposer au déracinement des chrétiens avant qu’il ne devienne lui-même la cible de l’EI.
Ahmed Malik/Reuters
nauté internationale, notamment arabe, pour barrer la
voie au plan de l’EI qui vise
de toute évidence à modifier
la face de la région et à effacer ses racines, son histoire
et sa civilisation ». Il s’est dit
consterné « parce que le sort
des chrétiens et, en général, des peuples de la région
balance entre les Daechiens
(EI) et les erreurs américano-occidentales qui étaient la
cause principale de ce chaos
non constructif par opposition au chaos constructif promis par les administrations
américaines ».
M. Saad a mis en garde
contre l’expansion de l’État
islamique au monde arabe,
avant d’interroger « ceux qui
bloquent la présidentielle au
Liban sur leur position par
rapport aux agressions de l’EI
et s’ils envisagent de faciliter
l’élection d’un chef de l’État
qui confirmera que l’intégrisme religieux n’est pas toléré,
et qui rappellera le rôle pionnier des chrétiens du Liban,
d’Irak et de Syrie ».
Il en a appelé aussi à l’islam
modéré dans le monde arabe,
lui demandant de s’opposer
au déracinement des chré-
tiens avant qu’il ne devienne
lui-même la cible de l’EI.
Le député Samy Gemayel
a regretté à son tour « l’impotence internationale qui
s’étend de Gaza jusqu’en
Irak » et jugé qu’elle commande « une solidarité chrétienne
orientale ». M. Gemayel, qui
a pris contact avec M. Ramzi
Kaldo, membre exécutif du
Mouvement démocratique
assyrien, a estimé que cette
solidarité devrait se manifester contre la campagne qui cible tous les chrétiens d’Irak.
Le Groupe islamo-chrétien
de dialogue a pour sa part
estimé que « les exactions
contre les chrétiens d’Irak
sont l’autre face du crime
odieux qui vise l’ensemble du
monde arabe, dans son identité, son présent et son avenir, et se complètent avec les
agressions israéliennes contre
Gaza ».
Soulignant qu’elles sont en
contradiction avec les préceptes du Coran, il a appelé les
autorités religieuses islamiques et chrétiennes à « élever
haut la voix contre ce phénomène qui a dépassé toutes les
limites lorsqu’il s’est employé
à déchirer le tissu social qui
est à la base de l’unité des
sociétés arabes ». Le groupe
a aussi invité la communauté
internationale et les organisations des droits de l’homme à
mettre fin pratiquement aux
agressions contre les chrétiens d’Irak et contre les Palestiniens de Gaza.
Aujourd’hui, les patriarches syriaque-orthodoxe, syriaque-catholique, chaldéen
et assyrien tiendront une
réunion à 11h30 au siège du
patriarcat syriaque-orthodoxe à Atchaneh pour discuter
de la situation des chrétiens
d’Irak.
C’est pratiquement tous les jours depuis le déclenchement de l’opération Protective Edge lancée
par Israël contre la bande de Gaza que des manifestations en faveur des Palestiniens se tiennent,
tout naturellement, à Beyrouth. Ainsi, à Saïda, le Hamas a organisé des sit-in en solidarité avec « la
résistance » de Gaza, jurant que celle-ci « n’a jamais été aussi forte », pendant que le responsable
du Hamas au Liban-Sud, Ayman Chana’a, se rendait auprès du mohafez de Saïda, Mansour
Daou. Dans le camp de réfugiés de Mar Élias, à Beyrouth, le Front démocratique pour la libération
de la Palestine (FDLP) a organisé un sursaut de solidarité, et des centaines de bougies ont été
allumées. Idem sur la plage de Tyr, avec un thème éloquent « De Tyr à Gaza... par la mer », où les
manifestants ont lâché des ballons avec le nom des martyrs palestiniens. Enfin, à Tripoli (notre photo
Naïm Assafiri), les enfants se sont joints aux adultes pour un émouvant hommage aux bambins tués
à Gaza.
Serra : La Finul va continuer à construire sur
des bases fortes pour la paix au Liban-Sud
Le commandant en chef de la
Finul, le général Paolo Serra, a
été très clair hier : « La Finul
va continuer à construire sur
des bases fortes en faveur de la
paix au Liban-Sud. »
Le général Serra, qui poursuivait sa tournée d’adieux et
qui a présenté son successeur,
le général Luciano Portolano,
a été notamment reçu, tour
à tour, par le président de la
Chambre Nabih Berry, le
Premier ministre Tammam
Salam, le commandant en
chef de l’armée, le général Jean
Kahwagi, et le directeur de la
Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim. Il a profité de ces
entretiens pour remercier les
responsables libanais, et, surtout, rendre un hommage appuyé à l’armée, qui « s’est engagée à suivre le chemin tracé
par la résolution du Conseil de
sécurité 1701, et cela grâce au
soutien des leaders politiques,
pour préserver la sécurité et la
stabilité des habitants du Sud
du Liban. Nous avons traversé
un long chemin depuis 2006 »,
a affirmé le général Serra.
Le général Portolano prendra en charge son poste à la
tête de la Finul ce jeudi 24
juillet.
4
Liban
Et si les médias libanais s’unifiaient
d’abord... pour la cause libanaise ?
Audiovisuel Le bulletin unifié diffusé lundi soir sur huit chaînes locales a été
diversement apprécié par l’opinion publique.
Nada MERHI
Un tableau, pour le moins
insolite, a marqué la scène
médiatique lundi soir. Pour
la première fois dans l’histoire du Liban et peut-être
du monde, les médias laissent
tomber, le temps de quelques
dizaines de minutes, leurs différends et leurs rivalités pour
présenter un bulletin unifié,
en témoignage de solidarité
avec Gaza, plongée dans le
sang et l’horreur depuis plus
de quinze jours.
Lundi soir, un bulletin unifié sur le thème « Palestine, tu
n’es pas seule » a été ainsi diffusé sur les huit chaînes locales, Télé Liban, LBCI, MTV,
Future TV, al-Manar, OTV,
NBN et al-Jadeed, à l’initiative de Talal Salmane, PDG
et rédacteur en chef du quotidien as-Safir, qui en a également écrit l’introduction dans
un grandiloquent et très remarqué élan de lyrisme. Près
d’une demi-heure durant, les
présentateurs et présentatrices
du bulletin ont, tour à tour,
dénoncé l’agression israélienne contre les Palestiniens
depuis 1948 jusqu’à présent.
Chaque studio avait préparé
un reportage dans ce cadre,
qui a été diffusé par l’ensemble des huit chaînes. Télé Liban a ainsi mis l’accent sur la
force des enfants palestiniens ;
la LBCI a parlé des familles
de Marouahine, un village à la
frontière libano-israélienne,
qui ont vécu la même tragé-
die durant la guerre de 2006 ;
la MTV a mis en avant les
enfants de Gaza ; la Future
TV a accompagné les familles
déplacées de Gaza ; al-Manar
a mis l’accent sur les armes
palestiniennes ; OTV a parlé
aux mères des martyrs palestiniens ; NBN a interrogé les
réfugiés palestiniens qui ont
hâte de retourner dans leur
terre ; et al-Jadeed a rendu
hommage aux combattants
étrangers en Palestine comme
Carlos, Rachel Corrie, etc. Le
bulletin a débuté et a été clôturé par des vers du poète palestinien Mahmoud Darwiche.
L’opinion publique
divisée
Ce bulletin n’a pas pour
autant réussi à unifier l’opinion publique, notamment
libanaise, encore moins les
journalistes. Depuis lundi
soir, les réseaux sociaux regorgent en fait de commentaires
divisés entre approbateurs et
réprobateurs.
« C’est une belle initiative
qui sort de l’ordinaire, confie
une consœur. C’est un message fort, surtout si l’on tient
compte de la rivalité habituelle des médias. C’est une belle
image du Liban, qui est resté
fidèle à sa réputation de pionnier du monde arabe, un Liban inventif. Cette initiative
a donné une image de complémentarité dans la diversité.
Tout en conservant chacune
sa particularité, les chaînes
de télévision ont travaillé de
concert, ce qui montre bien
que la diversité est un enrichissement au lieu d’être une
source de division. »
Même son de cloche chez
Ali Mesmar, présentateur du
bulletin unifié à al-Manar, qui
affirme à L’Orient-Le Jour que
celui-ci « était un bulletin de
solidarité des Libanais avec le
Liban, d’autant que nous nous
considérons comme partie intégrante du combat contre
l’ennemi israélien ». « Le peuple palestinien et nous sommes unis dans la lutte contre
le terrorisme. Nous estimons
que nous sommes victimes
d’un complot international et
arabe pour mettre un terme
à la résistance tant au Liban
qu’en Palestine. »
« Avec tous mes respects
pour les collègues qui s’emballent pour la cause palestinienne, dont je suis, je ne peux
qualifier cette idée du bulletin
unifié en solidarité avec Gaza
que par un seul mot : stupidité », peut-on lire sur le compte
Twitter de Jad Abou Jaoudeh.
« Nous réclamons un bulletin
unifié contre les takfiristes et
contre l’annulation de l’autre.
Leur crime est similaire à celui
des Israéliens à Gaza », écrit
pour sa part Michel Abou
Najem. « Je me prononce en
faveur d’un bulletin unifié en
solidarité avec les chrétiens de
Mossoul, une cause juste »,
tweete de son côté Bassam
Abou Zeid. Quant à Nadim
Koteich, il écrit : « Ce journal télévisé est une mascarade,
Un bulletin unifié a été diffusé lundi soir par huit chaînes locales
en solidarité avec Gaza. Photo tirée du site Now Lebanon
une nouvelle victoire pour
cette moumana’a et en même
temps une défaite du courage
libéral critique. »
« C’est une initiative admirable, mais inutile, déclare
pour sa part un confrère. C’est
une fausse unité. Les Palestiniens sont autant victimes du
Hamas que de l’armée israélienne. Rien ne retient le Hamas qui cherche à s’affirmer
par n’importe quel moyen,
même si c’est la population
civile qui en fait le prix. »
Quid du Liban ?
Cette initiative a été applaudie par de nombreux
abonnés aux réseaux sociaux
tant au Liban que dans des
pays du monde arabe. Un
Égyptien souligne ainsi que
« ce bulletin enseigne aux
médias égyptiens le sens de
l’humanité ». Les Palestiniens
de Gaza ont pour leur part remercié « les médias pour leur
soutien moral ». « C’est un fait
historique, d’autant qu’on n’a
jamais vu les Libanais unifiés
autour d’une cause. »
« Et si les médias libanais
s’unifiaient pour le Liban ? »
tweetent en outre plusieurs
citoyens qui ont qualifié ce
bulletin de « mensonge »,
« concours de poésie », se
déclarant désolés de ne pas
constater que « nos bulletins
soient unifiés pour véhiculer l’amour de la patrie et la
coexistence ».
L’initiative est certes
louable. Et c’est vrai que le
Liban a encore une fois fait
preuve d’un élan de solidarité envers des populations
opprimées, tout en oubliant
quand même que charité
bien ordonnée commence
par soi-même...
Interpellé pour un commentaire sur Facebook :
quand la censure débarque sur Internet
Libertés L’ONG March a dénoncé hier les agissements du bureau de lutte contre les
crimes cybernétiques qui surveille l’activité des internautes de près et en interpelle
quelques-uns. Elle a également annoncé que la suite de la pièce bannie « Bto2ta3 Aw
Ma Bto2ta3 » attend aujourd’hui le permis de la SG.
personnes interpellées qui refusent de signer l’attestation,
peut durer 72 heures, mais
requiert l’accord d’un juge.
Béchara MAROUN
Bouquins, cinéma, spectacles
de théâtre et graffitis, les victimes de la censure au Liban
ne sont que trop nombreuses.
À la longue liste noire, il ne
manquait plus qu’Internet à
ajouter, et c’est fait !
Si l’association March engagée dans la lutte anticensure assure que les utilisateurs
du réseau web ne doivent nullement paniquer, et si l’affaire
a déjà été soulevée avec les cas
des journalistes Mouhannad
Hage Ali et Rami el-Amine,
les révélations faites hier lors
d’une conférence de presse tenue par l’ONG à l’hôtel Monroe ne sont en aucun point
rassurantes. « Nous croyions
sincèrement qu’aucune loi
ne permettait la censure sur
Internet, mais il s’est avéré
que la liberté d’expression sur
le réseau web au Liban n’est
qu’une farce, a ainsi affirmé la
cofondatrice de l’ONG Léa
Baroudi. Le bureau de lutte
contre les crimes cybernétiques y surveille tout de près. »
« Tout ce qu’écrivent des
blogueurs et des journalistes
est suivi par ce bureau qui a
pourtant accompli de nombreux exploits en matière de
cybercrimes, a expliqué pour
sa part la journaliste Luna
Safwane, lauréate du prix Samir Kassir pour la liberté de la
presse en 2013. Récemment,
9 blogueurs et journalistes ont
été interpellés par le bureau en
question pour des commentaires, des textes ou des idées
publiés sur Facebook, sur leurs
blogs privés ou sur des sites de
nouvelles connus. »
Quand des officiers
lisent le contenu privé
de vos boîtes mail...
Venu présenter son témoignage à la conférence de l’association March, Gino Raidy,
blogueur à succès au pays du
Cèdre, a estimé utile de décrire la façon « suspecte » dont il
a été interpellé plus d’une fois
par le bureau de lutte contre
les crimes cybernétiques, affirmant que ces « interpellations par téléphone » se font
souvent aux alentours de minuit. « Ils nous contactent en
pleine nuit pour nous dire de
nous rendre tôt le lendemain
au bureau, raconte-t-il. De
cette manière, nous n’avons
ni le temps de comprendre
pourquoi nous sommes inter-
Bto2ta3 Aw Ma Bto2ta3 ?
De gauche à droite : Aymane Mehanna, Luna Safwane, Léa
Baroudi et Gino Raidy.
pellés ni de contacter un avocat pour nous accompagner le
lendemain. Nous nous retrouvons seuls dans un bureau où,
après un interrogatoire, nous
sommes obligés de signer une
attestation à travers laquelle
nous promettons de ne plus
commettre de diffamation et
de respecter la loi dorénavant,
sous peine de passer la nuit
au bureau. » Et le blogueur
d’ajouter : « Il s’agit d’un
processus de terreur psychologique pour nous pousser à
l’autocensure. Cela n’est pas
acceptable au Liban où l’on se
vante des libertés publiques.
Qu’on m’accuse de diffamation en portant plainte de
façon normale serait plus simple ! Mon blog a deux fois été
fermé, la première en raison
d’un article attaquant un site
web de prostitution au Liban.
Mon blog a été verrouillé, le
site de prostitution est resté
actif, et je n’ai même pas été
informé de la fermeture de
mon blog. Ce sont mes lecteurs qui m’en ont averti... »
De son côté, le directeur
du centre SKeyes, Aymane
Mehanna, a tenu à souligner
le fait que le bureau de lutte
contre les crimes cybernétiques a réalisé de nombreux
exploits, appelant urgemment
l’État à émettre un décret qui
définisse les prérogatives de
ce bureau afin qu’il ne se mêle
plus d’affaires liées à la liberté
d’expression, mais uniquement
de crimes de vol sur Internet,
de prostitution et de menaces
à la sécurité nationale. En second lieu, M. Mehanna a rappelé que le bureau en question
et l’État ne prennent généralement pas l’initiative d’interpeller les internautes, mais qu’ils
le font à la demande de personnes lésées par un commentaire ou un texte publié. « Ces
individus et ces entreprises ont
le droit de porter plainte, a-til dit. Mais le problème réside
au niveau de la justice, les juges
envoyant directement ce genre
de dossier au bureau de lutte
contre les cybercrimes sans
juger ces dossiers au préalable.
Deux filles qui se sont disputées sur Instagram autour de
commentaires désobligeants
concernant leur manière de
s’habiller se sont retrouvées interpellées au bureau, qui perd
énormément de temps avec
des histoires sordides. »
Estimant que la signature
de l’attestation par l’interpellé
l’oblige à avouer qu’il est coupable, et jugeant qu’être interpellé à un bureau portant
le nom « de bureau de lutte
anticrime » tue la présomption d’innocence, Aymane
Mehanna a enfin soulevé un
troisième et dernier point
concernant l’enquête menée
par le bureau avant l’interpellation du « suspect ».
« Certains journalistes ont
affirmé que l’officier qui les
interrogeait était au courant
d’informations se trouvant
dans leur boîtes à lettres privées sur leur adresse ou sur
Facebook, ce qui laisse croire
que l’intimité n’est nullement
respectée dans ces enquêtes, a
déploré M. Mehanna. Nous
nous sommes enquis de cette
affaire et nous avons découvert que la loi sur les écoutes téléphoniques permet ce
genre d’agressions à la vie privée. » « Mais l’usage de cette
loi requiert une permission
écrite du juge et le bureau de
lutte n’a que le droit de suivre
le mouvement des informations et non pas leur contenu
! » a ajouté Mehanna qui a
également rappelé que la détention dans un poste de police, et dont sont menacées les
Sur un autre plan, la conférence d’hier a été une occasion
pour l’ONG March de lancer
sa nouvelle pièce de théâtre.
Après que la pièce de Lucien
Bourjeily Bto2ta3 Aw Ma
Bto2ta3 eut été interdite de
représentation par la Sûreté
générale pour avoir critiqué la
censure en 2013, une suite intitulée Bto2ta3 Aw Ma Bto2ta3 DEUX a en effet été mise
au point par le même écrivain
et metteur en scène. Produite
par l’ONG, la nouvelle pièce
relate les péripéties qui ont
accompagné la censure de la
pièce initiale.
« Un mois et demi après
avoir présenté la première
pièce à la SG pour obtenir
un permis de représentation,
nous avons été informés de
son interdiction, a raconté
Léa Baroudi. La SG a justifié sa décision par deux arguments peu convaincants.
D’abord, que la pièce n’était
pas fidèle à la réalité, comme
si le théâtre ne permettait pas
les fictions. Ensuite, que sa
valeur artistique n’était pas à
la hauteur. Depuis quand la
SG juge-t-elle la qualité des
travaux d’art ? »
Présentée pour validation
à la SG il y a une semaine, le
sort de la nouvelle pièce n’a
toujours pas été scellé. « Nous
n’avons toujours pas eu de réponse, explique Léa Baroudi,
mais nous nous attendons à
un nouveau refus. La SG se
cache derrière la loi qu’elle
utilise comme prétexte en
nous rappelant que c’est la loi
qui lui donne le droit de prendre ce genre de mesures. »
« Mais la loi donne toutes
les prérogatives à la SG sans
préciser les critères pour censurer un spectacle. Et quand
la loi donne à la SG le choix
d’interdire ou de permettre la
représentation d’une pièce de
théâtre, et que la SG décide
de l’interdire, elle devient responsable de la censure. Notre
nouvelle pièce ne vise pas à
provoquer la SG mais bien
à suivre sa logique jusqu’au
bout. Nous avons écrit cette
fois un texte en tout point
semblable à la réalité de la
censure au Liban, et si la pièce est interdite, leurs excuses
tomberont à l’eau », a-t-elle
confié à L’Orient-Le Jour.
Pourtant, Léa Baroudi
reste « un peu optimiste » et
espère que la SG fera cette
fois « preuve de bonne foi » et
un « pas positif ». « La pièce
est ironique, il est vrai, mais la
SG doit accepter les critiques
et comprendre ce qu’est un
sens de l’humour. Si toutefois
elle est interdite, nous présenterons un recours en invalidation auprès du Conseil d’État
où les critères sont plus clairs,
et ce sera une première »,
a conclu la cofondatrice de
March.
mercredi 23 juillet 2014
La mémoire des 90 ans
Dans L’Orient du 23-7-1944
Les faits du jour
III – Destin d’un nationalisme
libanais
Nous n’avons été antiarabes que dans la mesure où
l’arabisme nous apparaissait comme antilibanais.
Dès l’instant que s’est
dissipée l’équivoque que
toute idée de révisionnisme, que tout projet
d’annexion ou de démembrement du Liban a été
abandonné, dès l’instant
enfin que notre indépendance reçoit la décisive
consécration d’une reconnaissance collective des
États arabes, le Liban
n’a aucune raison de s’exclure d’une communauté
à laquelle le rattachent
ses parentés ethniques et
culturelles et la considé-
ration de ses intérêts les
plus évidents.
C’est ce que nos représentants iront dire au
Caire dans dix jours.
C’est ce qui sera répété
ici ou ailleurs, au congrès
d’octobre.
Mais ce langage devra
être tenu sans aucune ambiguïté, sans aucune réticence. Il devra affirmer,
avec autant de fermeté,
ce que nous ne voulons
et ce que nous voulons.
Nous sommes prêts à
adhérer à l’Internationale
des États d’Orient ; mais
nous entendons que cette
adhésion n’affecte en
rien notre souveraineté
politique, notre indépendance, notre intégrité
territoriale.
Nous sommes ce que nous
sommes, nous entendons
garder le droit de rester
comme nous sommes – de
conserver nos traditions,
nos lois, nos usages, nos
alliances, nos amitiés.
Terre-refuge des minorités, pays idéal de liberté
et de tolérance, le Liban
gardera cette physionomie
originale parmi tous les
pays du Moyen-Orient.
Source d’avenir
Liban
mercredi 23 juillet 2014
Cinq kilomètres à pied pour soutenir
l’éducation des enfants hospitalisés
5
Solidarité Myschoolpulse permet aux enfants malades de poursuivre leur scolarité aussi normalement
que le permet leur hospitalisation. Le 3 août, l’association lance la cinquième édition de son « Run or
Walk 5 K » : l’idée, c’est de courir ou marcher pour soutenir financièrement ses projets.
Hélène QUINQUETON
Le hall de l’hôpital universitaire Saint-Georges, à Achrafieh,
ressemble à beaucoup d’autres.
Il bruisse de patients avec une
jambe dans le plâtre ou un
bandage au bras, de médecins
plus ou moins pressés, de personnes errant, un peu perdues,
au milieu de cette fourmilière.
Au rez-de-chaussée, ce sont
les urgences, il faut monter
quelques étages pour arriver
dans cette aile de l’établissement où les patients restent
plus longtemps hospitalisés.
L’institution travaille avec
Myschoolpulse depuis 2012.
Comme quatre autres hôpitaux centraux au Liban (l’Hôpital libanais Geitaoui, le
Centre hospitalier Rafic Hariri, celui de Notre-Dame des
Secours à Jbeil et l’Hôtel-Dieu
de France), il permet aux enfants hospitalisés de poursuivre au mieux leur éducation.
Myschoolpulse, c’est l’histoire
d’une maman, Mireille Nas-
sif, aujourd’hui présidente de
l’association. Elle a vu son
fils Paul, âgé d’une douzaine
d’années, atteint d’un cancer,
continuer à suivre des cours
alors qu’il était dans un hôpital au Royaume-Uni. Après le
décès du petit Paul, elle a décidé de tout mettre en œuvre
pour que les enfants hospitalisés au Liban aient eux aussi
la chance de poursuivre leurs
cours depuis leur lit d’hôpital.
« Quand un enfant développe
une maladie grave, la première
préoccupation des parents
porte naturellement plus sur
les soins que sur la poursuite
de l’éducation. Mais au fur et
à mesure, quand l’enfant doit
revenir à l’hôpital une ou deux
fois par semaine, parfois la
nuit, ça devient important. »
C’est ainsi que Carol Ghazal,
qui s’occupe de la coordination, explique la démarche de
l’association. Avec une équipe
d’enseignants qui sillonnent
les chambres des patients pour
leur dispenser des cours, les
Opinion
aider à se maintenir au niveau
pour passer à la classe supérieure, les enfants parviennent
à obtenir de bons résultats.
Un apprentissage
personnalisé
Au dixième étage, dans le
service d’oncologie pédiatrique, c’est Grace Teokaris qui
se charge des cours du jour.
Elle passe au chevet de chacun
pour donner des coloriages,
des livres, de petits exercices,
selon leur âge, leur classe, leur
humeur et leur fatigue. Elle
entre dans une chambre occupée par deux garçons. L’un a
quatre ans, l’autre seize. Ahmad (dont on a changé le prénom) éteint la télévision à son
arrivée. Cela va faire six ans
qu’il est régulièrement hospitalisé. Aujourd’hui, il préfère
s’adonner plutôt aux sciences
qu’à l’anglais, que Grace lui
proposait pourtant au départ.
La leçon se fait à mi-chemin :
il découvre les différents types
d’aliments, les valeurs nutri-
tionnelles, et Grace en profite
pour lui enseigner du vocabulaire en anglais.
D’un enfant à l’autre, la
démarche peut être très différente. « Pour la plupart,
précise Carol Ghazal, c’est
vraiment une manière de décrocher le moins possible, ils
viennent à l’hôpital avec leur
cartable, et nous prenons le
programme là où leur enseignant s’est arrêté. Pour
d’autres qui n’avaient pas
forcément la chance d’être
scolarisés ou dont la maladie
a causé un retard important
dans la scolarité, on s’adapte. » L’aspect psychologique
est incontournable : il ne s’agit
pas uniquement de permettre
aux enfants de maintenir leur
niveau scolaire, mais aussi de
leur assurer un soutien. Avoir
des cours quand on va à l’hôpital, c’est mettre en place
une routine bénéfique, attiser la curiosité des enfants,
permettre peut-être que leurs
séjours à l’hôpital ne soient
La réponse de cheikh Nokkari* aux agissements
insoutenables contre les chrétiens d’Irak
S’est installée dans l’avion, à
mes côtés, une religieuse âgée,
qui tenait dans ses mains un
chapelet et qui lisait l’Évangile. Elle souriait, de ce sourire
rayonnant qui propageait par
lui-même le calme et la sérénité, et qui effaçait la nervosité
et la fatigue du voyage. Elle
m’a transporté alors, de par
son sourire et la sérénité de sa
foi, vers ces exemples illustrés
dans les écrits sur la vie du
prophète Mohammad et sur
l’histoire de l’islam, exemples
qui montraient des chrétiens et
des musulmans comme la plus
belle incarnation de l’union
et de l’amour. J’ai aimé alors
me référer à quelques-uns de
ces exemples par le biais de
ces mots qui, j’espère, sauront
être la flamme jaillissante de
lumière dans ces temps d’obscurité, de vols, de tueries et de
haine, et spécifiquement dans
nos pays arabes et africains.
Combien attentifs sur la
vie du prophète Mohammad
aviez-vous été, vous, moine
al-Bouhaïra, et vous, évêque
Waraqa ibn Nawfal ; et combien grandioses vos actions,
vous qui lui avez annoncé qu’il
allait être prophète et envoyé
de Dieu, que les juifs allaient
le poursuivre à mort et tenter
de le tuer, et que le peuple
arabe païen allait l’expulser de
La Mecque pour avoir appelé
à vénérer un seul et unique
Dieu.
Combien bonnes tes actions, roi abyssin, toi à qui se
sont adressés les compagnons
du Prophète. Tu leur as procuré alors paix, sécurité et
tranquillité sur toutes les terres de ton royaume. Et, après
qu’ils t’eurent récité un texte
sacré du Coran tiré de la sourate de « Mariam », tu leur as
dit que les paroles de l’Évangile et celles du Coran ne sortent que d’une même et unique bouche, qu’elles avaient la
même source.
Combien bon est ton cœur,
toi jeune chrétien Addas de
Ninive, toi qui as offert au
prophète Mohammad à Taëf
de l’eau fraîche et du raisin
lorsque les habitants et leurs
jeunes serviteurs lui ont lancé
des pierres et ont ensanglanté
son honorable corps parce
qu’il les avait appelés à abandonner les rites idolâtres pour
ne prier que le seul Dieu miséricordieux.
Combien magnanime êtesvous, Prophète de l’islam, vous
qui avez accueilli la délégation
des patriarches de Najran,
dans votre propre mosquée à
Médine. Ils étaient alors entrés
avec leurs croix et leurs ornements religieux. Et, lorsqu’ils
voulurent sortir pour prier,
vous leur avez permis de réci-
ter la messe à l’intérieur même
de la mosquée. Ainsi, prièrent
d’un côté les musulmans, et de
l’autre pria la délégation des
patriarches.
Combien sage es-tu, calife
Omar ibn al-Khattab, toi qui
as refusé de prier à l’intérieur
de l’église de la Résurrection
à Jérusalem par crainte que
les musulmans ne la considèrent par la suite comme une
mosquée et ne disent : ici pria
Omar.
Combien sage es-tu, imam
libanais al-Ouzaï, toi qui as
défendu avec beaucoup de
courage les chrétiens de la localité d’al-Mounaytara, dans
le Mont-Liban, contre le wali
abbasside en des temps où la
décapitation faisait rage parmi
les savants, et les révolutionnaires et opposants musulmans
et chrétiens.
Et combien grande votre
tolérance, musulmans et chrétiens illustres, vous qui avez
collaboré à Damas pour entrer dans la mosquée et dans
l’église par la même porte, et
ce 70 ans durant. Et, lorsque
les musulmans sont devenus
plus nombreux, les chrétiens
ont admis que leur église,
l’église Saint-Jean, soit échangée contre des terres musulmanes. Les musulmans ont pu
agrandir leur mosquée, et ainsi
naquit la mosquée omeyyade.
Les chrétiens ont édifié leur
église, et ainsi fut l’église de
Thomas et Marie.
Merci à vous, chrétiens, qui
continuent à ouvrir les portes
de vos églises aux minorités
musulmanes en Europe et en
Amérique. Ainsi, elles trouvent un lieu pour prier à chaque fois qu’on leur interdit de
construire des mosquées et des
instituts d’études islamiques.
Enfin, combien pur et combien serein est votre cœur,
vous, croyants du Liban, car
vous vous réunissez ensemble
chaque année le jour de la fête
nationale de Notre-Dame, la
Vierge Marie, dans le but de
vous ’inspirer de l’histoire de
cette sainte pure et maternelle.
Car c’est bien sous son aile à
elle que se sont ralliés tous les
fils d’une même patrie, et c’est
bien sa fête à elle que célébreront bientôt d’autres pays,
marchant ainsi sur les traces du
Liban. Et alors se concrétisera
le sens de la seconde annonciation de la venue du Christ
(paix et salut soient sur Lui
et sur notre Prophète) car le
Christ comblera le monde de
justice et enlèvera toute trace
d’injustice répandue par les
mauvais et les haineux.
joie et la misère des autres.
bien faits mais qui n’ont pas
fait avancer d’un pouce la
cause homosexuelle. Tant
que l’article 534 du code
pénal continuera d’être
une épée de Damoclès, la
situation des homosexuels
sera intenable. La presse
a annoncé que les députés
s’apprêtent à proroger leur
mandat d’un ou de trois
ans. Il faut donc, pour faire
œuvre utile, demander au Dr
Antoine Boustani, président
de l’ordre des médecins
et lui-même psychiatre,
et/ou au président de
la Société libanaise de
psychiatrie de contacter le
Dr Michel Moussa afin
de présenter un projet de
loi abolissant purement et
simplement l’article 534.
Les homosexuels libanais
n’en sont pas à réclamer le
mariage mais simplement
à ne plus être considérés
comme des hors la loi
passibles de prison.
Je rappelle les paroles du
pape François, interrogé
sur le sujet : « Qui suis-je
pour porter un jugement
sur ces personnes ? » Voilà
une attitude tolérante dont
les chefs des communautés
religieuses au Liban
pourraient s’inspirer.
*Juge et enseignant à l’USJ
Secrétaire général de la
Rencontre islamo-chrétienne
Les lecteurs ont voix au chapitre
Permis à points
Le permis à points a une
vocation pédagogique et
préventive car il incite
le conducteur à avoir un
comportement responsable
afin de préserver son capital
de points initial. En effet,
plus l’infraction est grave,
plus le nombre de points
retirés est important.
Chez nous, le projet ronfle
toujours dans les tiroirs
du Parlement. Plus grave :
lorsqu’un convoi (ministériel
ou autre) passe, et si vous
êtes dans une longue file, le
policier vous oblige à brûler
le feu pour laisser passer
l’excellence. Dans ce pays
tribal où le piston est roi,
on imagine mal comment
les infractions sanctionnées
pour la perte d’un point,
qui est rétabli au bout de 6
mois si aucune infraction
n’est commise durant cette
période, seront mises en
œuvre. Et que dire quand la
totalité des points sera retirée
du permis et que celui-ci ne
sera plus valide ? Qui osera
appliquer cette loi ? Enfin,
on ne peut que souhaiter,
avant l’application de tout
règlement, une amélioration
de l’état des routes mal
éclairées, mal entretenues,
sans panneaux de
signalisation, etc. Admirez
NDLR
donc ce bloc de béton en
sortant de l’aéroport, qui ne
cesse de causer des accidents,
ou encore l’histoire de
l’emplacement au milieu de
la route de ce fameux pont
de Jdeidé.
Antoine SABBAGHA
Le jour, la nuit
L’enthousiasme délirant
suscité par un ballon et,
en même temps, l’horreur
totale sous une pluie d’obus...
La médiatisation des deux
événements rend encore
plus dramatique le gouffre
qui sépare nos réactions.
Comment peut-on, avec la
même voix et le même cœur,
applaudir les uns et supporter
les autres ?
Le monde qui a vibré pour
le Mondial, pour un concert
ou pour une œuvre d’art et
qui est resté de glace devant
le paroxysme de la violence,
que ce soit dans les rues de
Gaza, en Syrie, à Bagdad ou
ailleurs, serait-il le même ?
Pile ou face, nuit ou jour,
lumière ou obscurantisme :
jamais l’histoire ne s’est
vue en même temps tirée
de la sorte vers les cimes et
plongée si profondément
dans les abîmes.
Heureux les temps où on ne
vivait pas simultanément sa
Dolly TALHAMÉ
Chasseurs de primes
En créant le Programme
de dénonciateurs de
l’inobservation fiscale
à l’étranger (PDIFÉ),
l’Agence du revenu du
Canada a vu juste. Au 31
mai, plus de 800 personnes,
alléchées qu’elles sont par
une récompense pouvant
leur faire empocher jusqu’à
15 % des sommes récupérées
par le fisc, avaient contacté
le PDIFÉ. Des chasseurs
de primes d’un genre
nouveau, en quelque sorte.
Les contribuables qui
dissimuleraient de l’argent
dans des comptes hors
Canada n’ont qu’à bien se
tenir dorénavant.
Les autres pays occidentaux
devraient s’inspirer de cette
prometteuse initiative.
Sylvio Le BLANC
Montréal (Québec)
L’article 534
Le dossier pertinent de Nada
Merhi sur l’homosexualité
(L’Orient-Le Jour du lundi
14 juillet) vient s’ajouter
aux centaines d’articles et
d’émissions télé sur le même
sujet, généralement très
Nabil MATTA
Nos lecteurs sont priés de tenir compte d’un double impératif : les articles adressés au journal ne devraient pas dépasser 4 000/5 000 signes et respecter
les règles de la déontologie.
De plus, les courriers publiés n’engagent que leurs auteurs et en aucun cas le journal.
pas seulement synonymes de
médecins et d’examens médicaux, mais aussi de professeurs et de leçons. Depuis sa
création, Myschoolpulse a
permis la scolarisation de 217
enfants hospitalisés.
Run or Walk pour
soutenir l’association
Pour parvenir à ce résultat,
l’association s’appuie uniquement sur les dons ou sur les bénéfices des événements qu’elle
met en place, à l’image de la
course à Faqra le 3 août prochain. Trois courses sont proposées pour les plus ou moins
motivés : le 5 km pour les
coureurs, avec un coup d’envoi
à 11h tapantes, le 5 km pour
les marcheurs, qui commence
cinq minutes plus tard. Un peu
avant, à 10h45, un circuit d’un
kilomètre a été spécialement
organisé pour les plus jeunes et leurs mamans. Et c’est
ouvert à tous : l’an dernier,
l’événement a rassemblé 1 700
personnes ! Les billets pour la
participation au « Run or Walk
5 K » sont en vente sur le site
www.myschoolpulse.com,
au 76-370589 ou à l’ABC à
Achrafieh. Pour les plus sportifs qui souhaitent être chronométrés, il faut s’inscrire avant
le 27 juillet. Le billet comprend la casquette, la boisson,
le car pour accéder à Faqra où
se déroule l’événement et le
goûter qui attend les coureurs/
marcheurs à l’arrivée.
Au bout de quatre ans
d’existence, l’association entend bien étendre son réseau
de collaboration avec les hôpitaux. Elle a besoin d’appui
pour continuer à soutenir
les enfants et les familles en
s’adaptant aux réalités de
chacun. Parfois, pour que les
frais médicaux ne pèsent pas
sur l’éducation, Myschoolpulse octroie une bourse afin
que l’enfant malade, mais
aussi ses frères et sœurs puissent prendre des cours particuliers. « On essaie de s’implanter dans d’autres centres
La course est ouverte à tous les âges, avec des parcours adaptés.
hospitaliers, explique encore
Carol Ghazal. Le nombre de
diagnostics de maladies comme le cancer a encore augmenté cette année ; ainsi que
le nombre d’enfants syriens
hospitalisés que nous prenons
aussi en charge. »
On quitte la chambre des
deux jeunes garçons, laissant
l’un grignoter son déjeuner,
l’autre colorier le capitaine
Crochet en rouge. Les professeurs restent entre un quart
d’heure et une heure, selon
l’état de santé de leur élève.
Aujourd’hui, la leçon a été
un peu écourtée en raison du
passage des médecins et de la
famille notamment. Ahmad
terminera sûrement sa découverte de la pyramide des besoins nutritionnels la semaine
prochaine.
De la mesure face aux crimes ?
Quand un homme agit, c’est
toujours parce qu’il se propose d’atteindre quelque
chose qu’il considère comme
bon. D’où vient alors le mal ?
« Le mal, dit Socrate, vient
de ce que l’homme se trompe
au sujet du bien. Il prend un
faux bien pour un vrai bien,
il préfère un moindre bien
à un plus grand bien, il sacrifie un grand bien pour
obtenir un moindre bien. Il
se trompe. Le mal vient de
l’ignorance. » Développer,
assurer le sens du vrai bien
chez l’homme, telle est pour
Socrate la tâche essentielle.
« Le bien est l’aptitude spé-
cifique de l’âme humaine, sa
vertu (arété). La connaître
et l’atteindre est le plus haut
devoir de l’homme. »
On est bien loin de ce
temps où le berceau de la
civilisation gréco-romaine
culminait au Ve siècle de
Périclès. Le savoir se vivait
à travers le souffle constructeur des bases de la démocratie. Il annonçait, discutait,
confirmait et réglait les soins
d’une transmission essentiellement orale parmi les gens
de la cité. C’est dans cet espace consacré à l’ouverture
aux autres et figuré par une
perception universelle de la
communication que se sont
déroulés les échanges historiques fondamentaux sur la
définition et la validité des
valeurs humaines. Sans elles,
le sens et la direction du pouvoir des hommes s’annulent,
comme on peut le constater
au XXI siècle, au détriment
des intelligences soumises,
fermées et stériles.
La violence est, à Gaza, le
résultat voulu et implacable
des failles et des échecs non
reconnus ni considérés par
Israël et ses alliés comme
une responsabilité de criminels acharnés à tuer. Le but
ultime des philosophes grecs
Libanaise malgré tout !
« Libanais et fier de l’être ! »,
un slogan qu’un grand nombre de citoyens de ce petit pays
revendiquent du haut de leur
cèdre.
Je faisais partie de cette catégorie du peuple, toute fière
de la beauté de ma patrie, de
sa nature, de sa biodiversité,
de la fameuse proximité de
ses montagnes de la côte, de
l’hospitalité tant vantée de
ses habitants, de son taboulé
décorant la table débordante
de mezzés succulentes, de ses
18 confessions religieuses qui
réussissent tant bien que mal
à coexister, du fait que chaque
Libanais pratique à la perfection au moins deux langues et
que « là où on nous jette, on
atterrit debout »... De tout
cela, je resterai fière à jamais.
Par contre, durant ces quelques derniers mois, je me suis
retrouvée peu à peu intimidée, voire même humiliée, à
cause de cette nationalité que
je porte, ce passeport que je
possède.
Quelle est l’utilité de connaître quatre langues si l’on ne
peut aller étudier à l’étranger
facilement ? Quelle est l’utilité
de cette débrouillardise qui
nous caractérise s’il est trop
difficile pour nous d’aller explorer d’autres pays ? Quelle
est l’utilité de notre ouverture
d’esprit si l’on ne pourra jamais rencontrer des personnes
d’autres cultures ? Quelle est
l’utilité de notre soif d’échanger avec l’autre si cet autre
meurt de peur rien qu’à entendre le mot Liban ?
Jusqu’à quand cette situation durera-t-elle ? Un État
avec le chaos pour président,
sans infrastructures, sans sécurité, et où l’on risque à n’importe quel moment de mourir
dans un attentat peut-il durer
longtemps ? Un État incapable de prendre des décisions,
où un siège au Parlement est
un héritage qui se transmet
de père en fils, où avoir son
bac est un privilège réservé
aux élèves français et où les
étrangers ont beaucoup plus
de chances de survivre que les
citoyens, cet État-là attend-il
de ses jeunes qu’ils assurent sa
pérennnité ?
Pourquoi devrais-je renoncer à mes ambitions et à mes
projets d’avenir juste parce que
être libanaise signifie se sentir
piétinée comme une fourmi
et, le comble, par les employés
libanais des ambassades, qui se
croient tout permis et qui nous
traitent comme des moins que
rien ?
Non, je ne baisserai pas les
bras ! Je trouverai un moyen,
mais cette fois pour partir.
Je ferai le tour du monde et
j’aurai des amis aux quatre
coins du globe. Je leur montrerai qu’il existe encore des
exceptions au stéréotype libanais qui prévaut désormais : un
Libanais oisif, égoïste, violent,
nerveux, introverti et même
méchant. Non, je ne suis pas
a été de fonder la pragmatique nécessaire à l’évolution
de la pensée en relation avec
celle des autres. La philosophique résonnait comme un
phare aussi indispensable
que la lumière pour dissiper l’obscurité et réserver la
nuit pour méditer sur la paix.
Ce qui se passe maintenant
à Gaza marque la fin d’un
questionnement sur le bien
afin d’éviter le mal. Le mal a
désormais ses représentants
officiels, et l’âme de chaque
ange sacrifié le clamera dans
une paix uniquement céleste.
Joe ACOURY
ce Libanais, je n’accepte pas
les humiliations que m’inflige
ce passeport et je voudrais le
crier à tue-tête.
Et quand je reviendrai, j’irai
rendre visite à cet employé de
l’ambassade, et je le trouverai toujours sur cette même
chaise, derrière cette même
table, avec quelques kilos en
plus, essayant d’évacuer sa
rage sur une pauvre étudiante
libanaise qui croyait pouvoir
réaliser facilement ses ambitions.
Aujourd’hui, plus que n’importe quel autre jour, cette
nationalité libanaise m’écrase
sous son poids, et je rêve à ce
que je n’aurais jamais imaginé
rêver quelques mois plus tôt, je
rêve de détenir un autre passeport.
Et le ministre des Affaires
étrangères qui continue de réclamer ce droit pour les émigrés libanais ! ...
Hiba ZIND
Propalestinienne, mais pas antisémite
« Jihadiste », « cafard », « terroriste », « islamiste » et surtout « antisémite ».
Voilà ce que j’entends à Paris dès que je me positionne
contre les événements actuels
à Gaza.
Mais c’est vrai après tout,
pourquoi critiquer Israël ?
Comment
ose-t-on
être
contre « la seule démocratie
du Moyen-Orient » ?
Comment peut-on se permettre d’être contre un État
qui se targue d’être la bonté
incarnée envers sa population
arabe ?
Oui, je crois profondément
à la libération de la Palestine.
Oui, une population est arrivée dans un pays, a embarqué
les habitants dans des camions
et les a emmenés aux frontières des pays voisins. Oui, je
considère qu’il n’y a rien de
plus ignoble que le mot apatride.
Mais qu’on me traite d’antisémite ? Je ne l’accepte pas.
Il est faux et humiliant de se
voir taxer de raciste (car l’antisémitisme est du racisme, n’en
déplaise à ceux qui pensent
que l’un est supérieur à l’autre,
chose bien fréquente en France) simplement parce qu’on ne
soutient pas un État fasciste.
Non, je ne soutiens pas un
État qui empêche une partie de
sa population d’accéder à l’armée (car considérée d’emblée
comme traîtresse). Non, je ne
soutiens pas un État qui pratique la « démocratie ethnique ».
Non, je ne soutiens pas un
État qui colonise et qui, de ce
fait, grignote chaque jour un
peu plus l’histoire et l’identité
même d’une nation.
Est-ce que cela fait de moi
une antisémite ? Mais si vous
saviez à quel point je m’en
fous que vous ne puissiez pas
manger du poulet et un yaourt
à un même repas.
Je soutiens des terroristes ?
Jamais je ne soutiendrai un
parti comme le Hamas. Je
crois en la cause palestinienne,
un point, c’est tout.
Ils ont commencé ? Mais
depuis et pour combien de
décennies encore Israël va-til parquer des gens dans des
camps et oser dire ensuite à
tout-va qu’il les « accueille »
et les « traite bien » ? Pendant encore combien d’années
l’Occident dans son ensemble va-t-il défendre les actes
d’un État qui n’a que faire
des droits de l’homme ? Les
réactions du Hamas vous dérangent ? « Non, mais on leur
offre le logis et ça s’insurge en
plus ! » Ben oui, la violence appelle la violence, et quand on
achète une maison, on prend
en compte le voisinage.
Je ne nie pas le fait que le
Hamas soit un parti terroriste,
mais qui l’a créé ? Tout comme on réduit la cause syrienne
à des « jihadistes » pour mieux
légitimer le pouvoir de monsieur Assad, on fait passer les
Palestiniens pour des islamistes barbares, tellement dangereux pour la survie du « peuple élu » qu’il faut appeler pas
moins de 40 000 réservistes
pour aller gentiment dégommer les rares maisons qui leur
restent (et pourquoi pas le Liban-Sud aussi, tiens, ça faisait
longtemps...).
« Oui, mais Israël essaie de
protéger au maximum les civils. » Merci, vous êtes trop
bons ! « Je n’ai plus de maison,
mais comme Israël a mis en
place une sirène pour m’avertir,
ça vaaaa ! » Mais si Israël est si
triste de « devoir » tuer des civils dans la foulée, qu’il arrête
de bombarder tout court, non ?
Arrêtons de nous prendre
pour des simplets : il n’y a pas
de guerre propre et il n’y en a
jamais eu.
Moi, depuis quelques jours,
je ne fais que repenser à 2006,
à mon été à Beyrouth, aux
bruits des bombardements qui
me réveillaient le matin à Tripoli et jamais, au grand jamais,
je n’oublierai tous les civils
qu’Israël a « protégés ».
Louise EL-YAFI
6
Culture
Hanan el-Cheikh parle sexe et société
sous couvert de Shéhérazade
Lecture « Les Mille et Une Nuits », un livre culte et phare du monde arabe. Hanan el-Cheikh
s’approprie la voix de Shéhérazade pour revisiter ces histoires qui s’emboîtent en poupées gigognes et
propose un nouvel ouvrage : « La Maison de Shéhérazade ».
Edgar DAVIDIAN
Shéhérazade, une conteuse
sulfureuse, coquine, sensuelle,
spirituelle. Une sociologue
(et sexologue, pourquoi pas ?)
née avant l’heure ! Mère d’un
ouvrage capital sans signature
d’auteur(e) ! Femme à part entière qui terrasse le machisme
par la vertu de ses talents justement féminins dont celui,
fascinant, d’un verbe fécond et
salvateur. Elle ne pouvait pas
laisser indifférentes les filles
d’Ève, surtout arabes. Tant les
ressemblances, les conditions
de vie et la filialité les rendent sœurs jumelles et proches
cousines.
Il n’y a pas très longtemps
encore, on a déjà vu Joumana
Haddad l’assassiner et Leila
Sebbar, sous le diminutif
de Shérazade, la présenter
comme une jeune fille dans
le vent, loin d’être potiche ou
odalisque...
Et voilà que Hanan elCheikh, plume respectée et un
brin amazone dans la littérature
arabe contemporaine, se mêle
au concert des suffragettes du
féminisme militant. Il fallait
d’ailleurs s’y attendre : une
chiite libérée, née au LibanSud et habitant aujourd’hui
Londres, traduite en plus de
vingt langues, se voit offrir des
fruits sur un plateau d’argent.
Reprendre les contes, fausses
fariboles car elles sont sources
de libération, de défoulement,
d’observations et de sagesse,
pour fustiger et remettre sur
rail une société orientale et
musulmane en mal de vivre.
Mal de cohabiter avec les valeurs laxistes, décadentes et
ultrascientifiques du XXIe
siècle. Par-delà toute variation sur un sujet populaire,
une manière aussi de présenter
à neuf un continent à prédominance musulmane, terre
et berceau d’une civilisation
millénaire qui parle, et il ne
faut pas l’oublier (même si on
en voit actuellement de toutes
les couleurs), de tolérance, de
générosité, de miséricorde
de Dieu, de spiritualité, de
connaissance, de respect, de
droit et d’équité.
L’auteure de Femmes de sable
et de myrrhe, sur une sollicitation du metteur en scène Tim
Supple, est invitée pour une
adaptation scénique de l’immortel opus qui n’a pas fini de
Hanan el-Cheikh.
faire fantasmer les lecteurs du
monde entier. Orientalisants
ou pas ! De ce projet, pour une
nuit de Shéhérazade sous les
sunlights, est né cet opus dépassant la notion d’une émérite « hakawati » en jupons.
Voilà donc La Maison de
Shéhérazade (ouvrage bien traduit de l’arabe par Stéphanie
Dujols – Actes Sud/ Sindbad
/L’Orient des livres) où, sous
la voilette de l’histoire, Hanan
el-Cheikh affranchit sa plume
de bien de contraintes. Et se
livre avec délectation à l’art de
broder des mots et construire
des vies.
Un train d’enfer
Maison ? Maison close ou
bordel universel ? L’allusion
n’est pas à éloigner de ces pages riches en rebondissements
de toutes sortes. Pour une
ronde endiablée où se croisent
érotisme, sens du merveilleux,
aventures quotidiennes, intermittences du cœur, mélange
des classes sociales et levers
d’interdits. En tout humour,
poésie, diarrhée narrative et
pointes en leçons discrètement
moralisantes. Car il y a là toujours, par-delà ces tableaux
et scènes colorées, cocasses,
épicées, parfumées, un grain
de réflexion, une sagesse à
retenir.
Les contes se succèdent à un
train d’enfer, en un chapelet
perlé et amusant. Un vrai roman de gare ! Avec un palpitant sens du suspense. Fidèle
au livre initial, le cruel Shahrayâr, trahi par son épouse, a
la vengeance effroyable. Tuer
les vierges qu’il épouse dès que
l’aube se lève. La fille du vizir,
Shéhérazade, décide d’arrêter
l’hécatombe. Avec la complicité de sa sœur Doniazade, elle
érige un stratagème où le flot
des mots est le rempart contre
la mort. Feuilleton à suivre
qui captive et passionne le roi
et, de sursis en sursis, l’amour
s’installe et l’arrêt de mort est
levé...
Parties de plaisir fines (en
terme plus commun, de bonnes partouzes allègrement
consommées),
personnages
de souks truculents ou odieux,
nobles arrogants, princes tyranniques ou doux, humbles
paysans, génies de tous acabits
(djinns, « iblis », lutins), derviches au turban perfide, voilà
une société interlope et hétéroclite qui offre un panaché du
comportement humain. Du
plus prosaïque au plus surnaturel, du plus trivial au plus sacré. Dans toute sa fourchette
de verdeur, de lascivité, de
nécessité, d’urgence, de pouvoir, de courage, de lâcheté,
d’attente, de domination,
d’angoisse, d’agressivité, d’aspiration à la paix, à l’harmonie
de soi et de l’univers.
Plus moderne et actuelle
que jamais est la parole de
Shéhérazade qui a traversé
avec éclat le mur du temps. Et
à qui Hanan el-Cheikh prête,
dans son pastiche en dimension réduite, la même tonalité jubilatoire et fleurie. Avec
quelques gouttes acidulées. Et
un appel à une humanité plus
humaine. Mais rien de réellement neuf.
Le labyrinthe de Bjarke Ingels :
parcours sans fil d’Ariane
Installation Un labyrinthe où il est agréable de se perdre car on est
sûr de s’y retrouver et de s’en sortir sans fil d’Ariane.
WASHINGTON,
d’Irène MOSALLI
C’est là un exploit portant la
signature d’un jeune architecte danois, Bjarke Ingels,
dont les audacieuses innovations urbanistiques s’élèvent
aujourd’hui partout dans le
monde. En partenariat avec le
National Building Museum de
Washington (édifié au XIXe
siècle dans le plus pur style de
la Renaissance italienne), voué
à la célébration du design et
de l’art de bâtir, il a réalisé un
labyrinthe défiant les normes
originales de ces dédales. Aux
visiteurs conviés à l’emprunter,
il dit : « Le concept est simple.
D’habitude, quand vous vous
enfoncez dans un labyrinthe,
votre chemin devient de plus
en plus enchevêtré. Ici, on a
inversé les choses en démêlant
quelque peu le parcours afin
que la visibilité devienne plus
claire au moment d’atteindre
le centre. Et ainsi, de là, on retrouve, sans trop d’encombre,
la sortie. »
Inspirée par les labyrinthes
anciens et leurs versions végétales, comme ornement des
jardins des XVIIe et XVIIIe
siècles, cette installation est à la
fois expérimentale, esthétique
et ludique. Au lieu d’être posée
sur une surface plane, elle est
surélevée aux extrémités. Et
cela change tout. Des étages
supérieurs du musée, on peut
avoir une vue générale et, plus
précisément, déceler le chemin
à suivre pour se diriger vers la
sortie. Réalisé en bois d’érable
contreplaqué, l’ensemble mesure 5,5 mètres de haut et 18
mètres de long et de large. Sa
structure est composée de tours
et de détours à travers lesquels
on doit zigzaguer.
Expérience visuelle
inédite
Le labyrinthe de Bjarke Ingels propose donc une expérience inédite car il joue sur
la perception visuelle. Selon le
critique Thomas Status : « On
peut trouver la solution, mais
pas dans la totalité de la structure. Dès lors, les déambulations des “spectateurs-acteurs”
sont quelque peu hésitantes :
ils cherchent le bon chemin,
oublient ce qu’ils ont vu, reviennent en arrière pour se le
remettre en mémoire. »
Cette fantaisie architecturale est le prélude d’une grande exposition dédiée à Ingels
qu’accueillera, à Washington,
le National Building Museum, dès le 15 janvier 2015.
À 40 ans aujourd’hui, cet ar-
chitecte danois a déjà acquis
une renommée internationale.
Après avoir travaillé avec le célèbre architecte Rem Koolhaas
et le Belge Julien de Smedt, il
fonde son propre bureau qu’il
baptise BIG (Bjark Ingels
Group), synonyme également
des grandes visions qu’il cultive. Et qui vont le mener loin.
Parmi les réalisations dans
son pays, la spectaculaire « 8House », en forme de vaisseau
de 60 000 m2, située dans le
quartier d’Orestad de la capitale danoise et qui allie résidences et espaces de travail.
Ailleurs il signe, entre autres,
le centre de recherche pour
l’université Pierre et Marie
Curie à Jussieu, et le pavillon
danois pour l’Exposition Universelle de Shanghai.
Comment éviter de pratiquer une architecture qui ne
soit « ni naïvement utopique
ni d’un pragmatisme pétrifiant » ? Telle est, selon lui, la
problématique majeure pour
l’architecte d’aujourd’hui. Sa
solution : « Une approche
pragmatique de l’architecture
utopique qui ait concrètement pour objectif la création
de cadres de vie socialement,
économiquement et environnementalement parfaits ».
Quand il ne dirige pas les
Beirut Souks (vendredi, samedi et dimanche)
★ Belle comme la femme d’un
Maleficient de Robert Stromberg,
avec Angelina Jolie. Planète Abraj/
Souks), Empire Première
★★ Qu’est-ce qu’on a fait au
■
autre comédie fraîche et romantique
de Catherine Castel avec Olivier
Marchal et Zabou Breitman. Un
triangle amoureux où la fidélité est
à l’épreuve. Cinemacity (Dora et Beirut
★ Fish ‘n chips, best enemies for
ever film animé de Dan Krech. Les
nouveaux Tom and Jerry sont arrivés.
Pour très petits. Cinemacity (Dora et Beirut
Souks), Empire Dunes, Grand Cinemas ABC
Achrafieh, Dbayeh, Vox B.C. Center
The Purge : Anarchy film
d’horreur de James DeMonaco avec
Frank Grillo. Des gens qui tuent
pour expier leurs fautes ou se purger
de leurs démons. Grand Cinemas ABC
❍
Achrafieh, Dbayeh/Concorde/Las Salinas/
Saïda Mall, Cinemacity (Dora et Beirut Souks),
Empire Dunes/Galaxy, Espace,Vox B.C. Center,
Cinemall
Titeuf le film (3D) long-métrage
d’animation franco-suisse écrit et
réalisé par Zep, adapté des bandes
dessinées et de la série télévisée
Titeuf. Avec les voix de Jean Rochefort
et Mélanie Bernier. Cinemacity (Beirut
■
Souks), Vox B.C. Center, Cinemall.
En salle
★★ Avis de Mistral de Rose Bosch,
avec Jean Reno et Anna Galiena. Léa,
Adrien et leur petit frère Théo, sourd
de naissance, partent en vacances en
Provence chez leur grand-père. Ce
sera le choc des générations. Métropolis
Empire Sofil
★ Blended de Frank Coraci, avec
Adam Sandler et Drew Barrymore.
Après un rancart désastreux, deux
parents célibataires se retrouvent dans
un safari avec leurs enfants. Comédie
romantique mais peu de rires. Grand
Concorde, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Vox B.C. Center
Cold in July de Jim Mickle, avec
Michael C. Hall et Sam Shepard. Une
décision prise en une demi-seconde
peut-elle changer notre vie ? Une
suite d’événements sanglants vont
bouleverser la vie d’un homme à
cause d’un seul geste... Métropolis
■
Matt Reeves, avec Andy Serkis et Gary
Oldman. Les singes dirigés par César
ont évolué, mais ils sont menacés par
une bande d’humains survivants de
la planète Terre. Un film à la vision
sombre, mais certes bien fait. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Concorde/
Las Salinas/Saïda Mall, CinemaCity (Dora
et Beirut Souks), Empire Dunes/Première/
Galaxy, Espace, Planète Abraj/City Complex
Tripoli, Vox B.C. Center, Cinemall
Bjarke Ingels dans son labyrinthe.
return de Dan St. Pierre, avec Lea
Michele et Kelsey Grammer. CinemaCity
Deliver us from evil de Scott
Derrickson, avec Eric Bana. Un
policier, qui se bat contre ses démons
personnels, a affaire à un diable
incarné dans un soldat. Grand Concorde,
City Complex Tripoli, Grand Cinemas ABC
Achrafieh/Dbayeh/Concorde/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center,
Cinemall
Bon Dieu ? comédie très drôle de
Philippe de Chauveron, avec Christian
Clavier et Chantal Lauby. Les Verneuil,
issus de la grande bourgeoisie
catholique provinciale, sont
désespérés. Les deux aînées ont des
fiancés de communautés différentes.
Ils espèrent que Benjamine ramène à
la maison un catholique. Ils ne savent
pas qu’elle leur prépare une surprise.
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh,
CinemaCity (Beirut Souks), Empire Première
★ The Amazing Spiderman
(3D) de Marc Webb, avec Andrew
Garfield. Reprise de l’hommearaignée mais en 3D. Cela doit-il le
rendre meilleur ? Planète Abraj
★★ The Fault in our stars de
Josh Boone, avec Shailene Woodley
et Ansel Elgort. Grand Concorde/Las
Salinas, CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
Empire Galaxy, Planète Abraj, Vox B.C. Center,
Cinemall
★ Think like a man too de Tim
Story. Avec Kevin Hart et Gabrielle
Union. Tous les couples du premier
opus sont de retour pour un mari à
Vegas. Bonjour l’embrouille. Grand
Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/Saïda Mall,
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Dunes/Première, Cinemall, Vox B.C. Center
■ Third Person de Paul Haggis,
avec Liam Neeson, Mila Kunis et
James Franco. Trois histoires d’amour,
à Paris, Rome et New York, se
rejoignent de façon étrange. Empire
Première
22 Jump Street de Phil Lord et
Chris Miller, avec Channing Tatum
et Jonah Hill. Deux policiers, après
être retournés au lycée pour mettre
à découvert un nouveau réseau de
trafiquants, retournent cette fois-ci à
la fac pour démanteler un trafic de
drogues. CinemaCity (Dora et Beirut Souks),
■
Empire Dunes/Première/Galaxy, Espace,
Grand Cinemas ABC Achrafieh/Dbayeh/
Concorde/Las Salinas/Saïda Mall, Planète
Abraj/City Complex Tripoli, Vox B.C. Center,
Cinemall
★★ X-Men, days of futur past
de Bryan Singer, avec Hugh Jackman
et Michael Fassbender. Encore un
volet de la série teintée d’humour et
d’action. Cette fois, Bryan Singer nous
offre un voyage dans le passé. Vox
B.C. Center.
N.B. : Les programmes ci-dessus sont
donnés sous toute réserve.
❍
CinemaCity (Dora et Beirut Souks), Empire
Première/Galaxy, Espace, Vox B.C. Center,
Cinemall
■ Edge of Tomorrow (3D) de
Doug Liman, avec Tom Cruise et
Emily Blunt. Vox B.C. Center
★★ Godzilla (3D) de Gareth
Edwards, avec Aaron Taylor-Johnson
et Elizabeth Olsen. Vox B.C. Center
★★ How to train your dragon
(3D) film d’animation américain
réalisé par Dean DeBlois. CinemaCity
(Dora et Beirut Souks), Empire Galaxy,
Espace, Planète Abraj/City Complex Tripoli,
Vox B.C. Center, Cinemall
■
Legends of Oz, Dorothy’s
Pour connaître les horaires du
circuit Empire, appeler le 1 269.
Planète Abraj
01/292 192
Grand Cinemas
ABC Achrafieh
01/209 109
Grand Cinemas
ABC Dbayeh 04/444 650
Grand Concorde 01/343 143
Grand Las Salinas 06/540 970
Grand Saïda Mall 07/723 026
CinemaCity DORA 01/899 993
CinemaCity BEIRUT
SOUKS
01/995 195
Métropolis Cinéma01/204 080
Vox B.C. Center
01/285 582
À voir absolument À voir
À voir à la rigueur
Ne pas se déranger
Pas vu
★★★
★★
★
❍
■
Activités diverses
CONCERTS
Une installation moderniste dans un cadre Renaissance italienne.
travaux de son équipe, Bjarke
Ingels occupe une chaire de
professeur associé à Harvard
ainsi qu’à l’Académie royale
Une vue du spectacle.
père), homophobes et racistes ?
En tout cas, il lui a fallu gommer toute trace en lui de cette
extraction ouvrière honnie.
L’histoire rappellera au lecteur
le roman d’Édouard Louis En
finir avec Eddy Bellegueule et il
aura raison, puisque le livre est
dédié à Didier Eribon.
Cinéma
Premières visions
Empire Sofil
des beaux-arts du Danemark.
Par ailleurs, il n’a pas oublié
que son rêve premier était la
BD. Alors, il a publié dans ce
format un album intitulé Yes
is More, exprimant son programme pour l’architecture
contemporaine.
« Fils de la honte »
La force de la pièce est
d’avoir su transformer en
spectacle émouvant un essai
sociologique.
C’est une simple conversation entre la mère et le fils,
autour d’une table en formica.
Laurent Hatat, adaptateur,
acteur et metteur en scène, et
Sylvie Debrun jouent le fils et
la mère, saisissants de vérité.
Lui, l’intellectuel gay, « un
produit de l’injure, un fils de la
honte », habité par un profond
malaise, elle, mal mariée, déçue par la vie et ouvertement
raciste.
Si ce Retour à Reims est exceptionnel, c’est qu’au-delà
de l’histoire familiale, la pièce
explore un à un les gouffres
du présent : le racisme, l’abandon par la gauche de la classe
ouvrière, la montée du Front
national, l’échec scolaire autoinfligé autant que subi. « Pourquoi rester à l’école si on n’aime
pas ça ? » interroge la mère.
« Pourquoi l’école exclut-elle
les enfants d’ouvriers ? » rétorque le fils.
Le dialogue est parfois cocas-
Spécial Ramadan : Ghada
Ghanem au théâtre al-Madina à
21h30. Tél. : 01/753010
Spécial Ramadan : Ranine alChaar au Centre culturel Safadi à
Tripoli à 22h30. Tél. : 06/410014
Ellie Goulding au Biel à 21h00.
Tél. : 01/999666.
CINé-CLUB
Os misterios de Lisboa (What
the tourist should see) à
Brasiliban rue Mar Mitr à 19h00.
Tél. : 01/322908.
Expos
Festival Grâce au bouche-à-oreille, quelques-uns des 1 307 spectacles proposés dans le « Off » d’Avignon
refusent du monde. Parmi ces « pépites », deux invitations au voyage, « Les Cavaliers » d’après Joseph
Kessel et le très intime « Retour à Reims » de Didier Eribon, écrit Marie-Pierre Fere de l’AFP.
souffle des chevaux, il sait tout
faire, et sa voix modulée arrive à
tenir une note haut perchée avec
une aisance époustouflante.
Tout un univers sonore et visuel s’installe, la pièce passe en
un éclair, le croissant a à peine
eu le temps de passer qu’on est
déjà dehors pour de nouvelles
aventures.
À mille lieues de ce conte
oriental, le Théâtre de la Manufacture donne à 16h00, à
guichets fermés, une adaptation
de l’essai du journaliste et écrivain Didier Eribon, Le Retour à
Reims.
C’est l’impossible retour
d’un homme au foyer après la
mort du père, dans une famille
ouvrière qu’il a fuie « pour se
sauver lui-même ». Est-ce parce
qu’il est homosexuel ? Ou parce
qu’ils sont étroits, violents (le
Agenda
★★ Dawn of the planets (3D) de
Deux « pépites » du Off d’Avignon, « Les Cavaliers »
d’après Kessel et « Retour à Reims »
10h15 au Théâtre Actuel ;
croissant à la main et petits
yeux de lendemain de veille, les
spectateurs font la queue pour
Les Cavaliers, d’après le roman
épique de Joseph Kessel. Une
heure vingt de chevauchée sauvage dans les steppes afghanes,
de combats sans pitié, d’orgueil
blessé, avec trois acteurs, un tapis persan et trois tabourets.
Et ça marche : on est transporté dans les montagnes et les
steppes, on entend les hennissements des chevaux et on respire la poussière et la puanteur
d’une plaie ouverte, grâce au jeu
excellent d’Éric Bouvron (également adaptateur du texte),
de Grégori Baquet et de Maïa
Guéritte, et surtout grâce à un
homme-orchestre envoûtant,
Khalid K.
Du chant du muezzin au
mercredi 23 juillet 2014
se. À l’adolescence, elle le trouvait « excentrique ». « Trotskiste », corrige-t-il. Mais le
plus souvent, la parole ne passe
pas. Incapable de nommer l’homosexualité, la mère contourne
l’obstacle : « Les gens comme
toi, enfin tu sais... » dit-elle.
Elle avoue finalement avoir
voté pour le FN, « mais une
seule fois ». Comme « un coup
de semonce ». Le reste de la
famille, c’est à chaque fois,
désormais.
« Quand viens-tu me voir ? »
dit-elle enfin alors qu’il se dirige
vers la porte, comme une rengaine, comme à chaque coup de
fil, depuis 35 ans.
« Retour à Reims », La Manufacture. Reprise à Paris en février.
« Les Cavaliers », Théâtre Actuel.
Tournée en construction.
Life is beautiful et Kinetic
pop art à la galerie 169 Saifi
Village jusqu’au 26 juillet. Tél. :
70/738220
Chadia Najjar au Beirut Art
Center Jisr el-Wati jusqu’au 22
août. Tél. : 01/397018
Jean-Claude Frisque : Endé
à l’Institut français de Baalbeck
jusqu’au 8 août. Tél. : 08/377436
Laurent Courvaisier à l’Institut
français de Nabatiyé jusqu’au 28
août. Tél. : 07/762744
Arts asiatiqueS / bouddhistes
à Art Lounge Maasser Beiteddine
jusqu’au 31 août. Tél. : 03/997676
Élie Khoury : Still Image
Creativity of indefinite
superstructures à Artlab
Gemmayzé près Daraj el-Fan
jusqu’au 26 juillet. Tél. : 03/244577
Clin d’œil 2014 à la galerie
Janine Rubeiz imm. Majdalani
Raouché jusqu’au 31 août. Tél. :
01/868290
Samuel Coisne : Sweet cuts à
la galerie Alice Mogabgab imm.
Karam Achrafieh jusqu’au 31 juillet.
Tél. : 01/204984
Exposition collective à la
galerie Espaces éphémères Saïfi
quartier du port jusqu’au 19
septembre. Tél. : 01/442265
Bridge to Palestine au Beirut
Exhibition Center jusqu’au 3 août.
Tél. : 01/999313
Magdie Zwahry à 392 Rmeil 393
jusqu’au 24 juillet. Tél. : 76/875936
Claudia Scarsella : I am the
two moons à la galerie Art Factum
jusqu’au 26 juillet. Tél. : 01/443263
Jan Hendrix : Trabajo de campo
au souk des joailliers jusqu’au 23
juillet. Tél. : 04/418870 ext. : 110
Simone Fattal : Grès et
porcelaine à la galerie Tanit Mar
Mikhaël imm. East Village jusqu’au 4
septembre. Tél. : 76/557662
Exposition collective à la
galerie Aïda Cherfan place de l’Étoile
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 01/983111
Abdallah Dadour : Merci
demain à la galerie Surface libre
Jal el-Dib jardin Dadour jusqu’au 31
juillet. Tél. : 04/715500
Syria’s Apex Generation à la
galerie Ayyam rue Zeitouni Beirut
Tower jusqu’au 2 août. Tél. :
01/374450
Forever au Metropolitan Art Society
jusqu’au 31 juillet. Tél. : 70/366969
Lumière de soie – Liban, Syrie au
Musée de la soie à Bsous jusqu’au 2
novembre. Tél. : 05/940767
KaDer Attia : contre nature au
Beirut Art Center Adlieh Jisr el-Wati
jusqu’au 22 août. Tél. : 01/397018.
Théâtre
Come-back : Les diseurs à
l’Olympia de Kaslik à 21h00. Tél. :
09/644202-3
Comedy Night au Playroom à
Zalka près Mobili Top à 21h30. Tél. :
70/757500
Marionnettes : Tine et Zbib
présentées par Nayla Khayath (en
anglais chaque premier dimanche du
mois) et Formula Fun à la Planète
de la découverte rue Ayass Souks de
Beyrouth. Tél. : 01/980650.
Carnet
mercredi 23 juillet 2014
Pour placer vos annonces Carnet à partir du web :
www.lorientlejour.com, onglet « Carnet ».
Pour les hommages, s’adresser
à Mlle Thérèse SABER. Tél. : 05/956444.
Nécrologie
Ses enfants : Huguette Aoun Eddé et famille
Antoine Aoun et famille
Joseph Aoun et famille (à Montréal)
Roy Aoun et famille
Ronny Aoun et famille (à Montréal)
Rita Aoun Rizk et famille
Sa sœur : Marie, épouse Antoine Baaklini
Ses beaux-fils et ses belles-filles, ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants, ses amis, ses collègues et ses étudiants
ainsi que les familles Aoun, el-Daccache, Kanaan, Baaklini, Eddé,
Mansour, Sayegh, Naaman, Rizk, Khoueir, Nehmé, Tohmé et Irani
ont la douleur de faire part de leur grande perte en la personne de
ÉLIE SAÏD AOUN
Président fondateur du CEC – Centre
supérieur d’études commerciales
décédé en France dimanche 20 juillet 2014,
époux de feue Nouhad el-Daccache.
Les obsèques auront lieu aujourd’hui mercredi 23 juillet à 11h, en
l’église Orgedeuil, en France, et au Liban samedi 26 juillet à 11h, en
l’église Sainte-Rita, Sin el-Fil, Horch-Tabet, près Metropolitan Hotel.
La famille reçoit les condoléances, de 11h à 19h, dans le salon de
l’église.
z
L’amicale des anciens du CEC (connu Centre belge) et de la faculté
des sciences commerciales de l’Usek
a la douleur de faire part du décès de leur éducateur bien-aimé
ÉLIE SAÏD AOUN
Sa dimension humaine a marqué notre génération.
z
Madeleine Youssef Ghazal
Joseph Yaacoub, son épouse Rania Maroun et famille
Alain Yaacoub, son épouse Sabine Assouad et famille
Georges Yaacoub et famille
Les familles de feus Antoine, Jean et Pierre Yaacoub
Marie, Vve Antoine Assouad, et famille
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, beaupère, grand-père, frère, beau-frère et oncle
ÉLIE YOUSSEF MELHEM YAACOUB
L’absoute sera donnée aujourd’hui mercredi 23 juillet à 13h, en l’église Notre-Dame de Lourdes, à Furn el-Chebback.
La dépouille mortelle sera transférée à son village natal Haïtoura, où
une cérémonie religieuse sera célébrée à 16h en l’église Saint-Antoine-de-Padoue.
Les condoléances seront reçues avant l’absoute à partir de 11h, ainsi
que jeudi 24 et vendredi 25 juillet, de 11h à 19h, dans le salon de
l’église Notre-Dame de Lourdes, à Furn el-Chebback.
z
Serpouhie, Vve Hrair Etyemezian, et famille (à l’étranger)
Missak, son épouse Elsie, née Shami, et famille
Eddy, son épouse Aline, née Ménak, et famille
Vahé, son épouse Suzy, née Nokhoudian, et famille (à l’étranger)
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté frère, beau-frère
et oncle
Dr JACQUES A. BAHADRIAN
L’absoute sera donnée demain jeudi 24 juillet à 13h, au catholicassat
arménien de Cilicie, Antélias.
Les condoléances seront reçues vendredi 25 et samedi 26 juillet, de
14h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Nichan, Zokak el-Blatt.
z
On nous prie d’annoncer le décès de
Bernard LANOT
Chevalier de l’ordre national du Cèdre (Liban)
et officier du Nicham Iftikhar (Tunisie)
Le regretté disparu était un arabisant notoire. Il fut correspondant
entre 1965 et 1975 de l’ORTF pour le Moyen-Orient, basé à
Beyrouth.
Condoléances
Son épouse : Évelyne Lichaa Abi Nader
Son frère : l’ingénieur Chawki Farhat et famille
Ses sœurs : la famille de feue Najat Farhat
Nawal Farhat, épouse du Dr Élie Baddour, et famille
Elham, Vve du journaliste Jihad Abou Jaoudé, et famille
ainsi que les familles Farhat, Abi Nader, Najm, Ayna, Baddour, Abou
Jaoudé, Rizkallah, Majdalani, Gabriel, Khabbaz, Karam, Kassatly,
Fahd, Hadjean, Rabau, Lemaire et les habitants de Bab Mareh et
Aïtanit, et leurs parents au Liban et à l’étranger
ont la profonde douleur de faire part du décès de leur très regretté
Dr RAYMOND AKL FARHAT
Avocat
Ancien directeur général de l’Aviation civile
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 juillet, de
11h à 18h, dans le salon de l’église Saint-Georges des maronites,
centre-ville.
z
Patricia, épouse Nicolas Zvoronos, et leur fille Paola
Carole, épouse Stefano Bianchi
Evanguelo Zvoronos, son épouse Mariane Tannoury et famille
Pamela, épouse Patrick-Philippe Khoury, et famille
Perla, épouse Joseph Gemayel, et famille
Peggy, épouse Élie Ishac, et famille
Maya, épouse Joe Scheib, et famille
Marcel Mouzannar, époux de feue Myrna Nader, et famille
ainsi que les familles Ishac, Nader, Chaccour, Zvoronos, Bianchi, Tannoury, Khoury, Gemayel, Scheib, Mouzannar, Curmi, Chehab, Bitar,
Daccache, Hitti, Achou, Hnoud, Aramouni, James et Abou Ezz
ont la douleur de faire part du décès de leur regrettée mère, belle-mère, grand-mère, arrière-grand-mère, sœur, belle-sœur, tante et alliée
MARIE-THÉRÈSE (MIMO) LOUIS NADER
Vve Georges Ishac
mère du regretté Badih Ishac.
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 juillet, de
11h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Dons, Achrafieh.
Cet avis tient lieu de faire-part personnel
z
Margaret Breitwieser
Ralph Chammas, son épouse Isabel Wolter
Katia Chammas, épouse de l’ingénieur Élias Assouad
Randa Chammas
Odette Ghorayeb, Vve Farid Chammas, et famille
Hélène Asfour, Vve du Dr Georges Chammas, et famille
Nabih Chammas et famille
Odette Nader, Vve Labib Chammas, et famille
Rafik Chammas, son épouse Lamia Moufarrej et famille
La famille de feue Wadad Ralph Haddad (à l’étranger)
La famille de feue Najla Nadim Moufarrej
ainsi que les familles Chammas, Jeha, Breitwieser, Wolter, Assouad,
Ghorayeb, Asfour, Attieh, Nader, Moufarrej et Haddad
ont la douleur de faire part du décès, survenu samedi 12 juillet 2014,
à Vienne, de leur regretté époux, père, frère, oncle et cousin
Elvire Nagib Hajjar
Wissam Abi Rjeily
Nay Abi Rjeily
Oussama Abi Rjeily, son épouse Anne Maillard et famille
Antoinette, Vve Fouad al-Achkar, ses filles et leurs familles
Randa Raad, Vve Antoine Abi Rjeily, et famille
Camille Raad, époux de feue Katia Abi Rjeily, et famille
ont la douleur d’annoncer le décès de leur regretté époux, père, frère,
beau-frère et oncle
YOUSSEF HABIB ABI RJEILY
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 juillet, de
11h à 19h, dans le salon de l’église Notre-Dame, à Chbaniyé, puis
demain jeudi 24 juillet, de 10h à 18h, dans le salon de l’église SaintGeorges, à Dékouané.
z
Karen José Kallab
Namir José Kallab
Lily, Vve du juge Georges Maalouli, et famille
La famille de feue Lina, épouse Me Michel Abi Nader
Le consul Me Fadi Kozhaya Kallab, son épouse Dribi Matie et famille
ainsi que les familles Kallab, Younès, Maalouli, Abi Nader, Matie et
leurs alliés au Liban et à l’étranger
ont la douleur de faire part du décès, survenu à l’étranger, de leur
père et frère
JOSÉ (YOUSSEF) KOZHAYA KALLAB
Les condoléances seront reçues demain jeudi 24 juillet, de 14h à 18h,
dans le salon de la cathédrale Saint-Jean-Marc, à Jbeil, où une messe
sera célébrée pour le repos de son âme à 18h, ainsi que vendredi 25
juillet, de 13h à 18h, dans le salon de l’église Notre-Dame des Dons
à Achrafieh.
Quarantième
Pour le quarantième jour du décès du regretté
Pr ÉMILE RIACHI
une messe sera célébrée pour le repos de son âme, demain jeudi 24
juillet à 18h, en l’église Saint-Sauveur, rue Monnot, Achrafieh.
La famille du disparu prie les parents et amis de s’associer à ses
prières.
7
Pensée pieuse
Pour la deuxième commémoration du rappel à Dieu du regretté
ANTONIOS EL-CHAMMAS
une pensée pieuse est demandée à tous ceux qui l’ont connu et aimé.
Hommage au professeur
Émile Riachi
« Une grande coulée
blanche »
Vos compétences d’orthopédiste étaient unanimement reconnues par le corps médical. Vos doigts de fée remettaient
d’aplomb les pires éclopés. Mais il y a mieux à votre tableau
d’honneur : votre carrure rassurante et votre compassion épaulaient les éclopés du grand dedans : les nerfs à cran des polytraumatisés sont plus longs à se ressouder que les os.
Grec-catholique, vous étiez de cette communauté qui donne,
comme naturellement et pour des raisons encore mal élucidées,
un contingent plus qu’honnête à l’élite de notre pays : peut-être
parce que cette communauté a rallié, doctrinalement, l’homme
en blanc de Rome et la modernité. Mais elle a su conserver le
rite somptueux des empereurs byzantins. Éclectisme qui en dit
long sur le discernement et la lucidité de la communauté.
Mais l’essentiel est ailleurs. Aux démunis qui souhaitaient
pourtant bénéficier de votre virtuosité, vous faisiez, avec une
silencieuse générosité, l’impasse sur vos honoraires.
Fondateur de la Fédération libanaise de ski, vous aimiez glisser
le long de la Grande Coulée blanche, cette piste qui raccorde
Faraya à Faqra. Votre vie, aussi, a été cette longue trajectoire
immaculée.
Joseph ISSA
Le Lebanon Water Festival, une volonté de
structurer les sports aquatiques sur la côte
Sports et loisirs La troisième édition du Lebanon Water Festival se
déroulera du 10 août au 28 septembre. Ses organisateurs – notamment
Mme Annette Khoury, qui tiendra aujourd’hui une conférence de
presse à ce sujet – poursuivent l’amélioration des structures pour les
sports aquatiques le long de la côte.
MOUNIR HANNA CHAMMAS
Les condoléances seront reçues aujourd’hui mercredi 23 juillet, de
11h à 19h, dans le salon de l’église Saint-Nicolas des grecs-orthodoxes, Achrafieh.
z
Durant sept semaines, des compétitions sont prévues tout le long
de la côte.
Le centre de plongée.
Olivier PHILIPPE-VIELA
« Désormais, en tant que libanais, nous ne sommes plus
obligés d’avoir honte quand
des sportifs étrangers veulent
accéder à des infrastructures
de qualité dans le pays. » Annette Khoury est très fière du
parcours accompli depuis la
création du Lebanon Water
Festival en 2012.
Pour cette troisième édition, qui se tiendra du 10 août
au 28 septembre, la coorganisatrice de l’événement (avec
son père Simon, président
de la Fédération arabe de
plongée sous-marine) espère
poursuivre la dynamique de
modernisation des structures
de sports nautiques au Liban.
Évolution notable par rapport
à l’an passé : le festival durera
sept semaines, au lieu de trois
précédemment, grâce à des
conditions de sécurité plus
favorables.
Au programme : du jet-ski
à Jounieh (9-10 août), du surf
à Jiyeh (10 au 20 août), de la
planche à voile à Tripoli (24
août), un concours d’apnée
à Enfeh (7 septembre), de la
photographie
sous-marine
à Tyr (13-14 septembre) et
deux sessions de ski nautique, l’une à Tyr (20 et 21 septembre), l’autre à la Marina
Dbayé les 27 et 28 septembre.
Le festival est ouvert gratuitement au public, et les participants, environ 300, peuvent
être amateurs comme professionnels, libanais comme
étrangers. « Pour la première
fois, nous avons reçu des candidatures spontanées de Russes, de Croates, d’Américains,
d’Égyptiens, d’Argentins, qui
souhaitent participer au Lebanon Water Festival ! » s’enthousiasme Annette Khoury.
Le seul centre de plongée
flottant au monde est libanais
Pour elle, c’est le signe
d’une émulsion réussie, profitable à tout le Liban : « L’organisation de cet évènement
offre un capital de structures
et de matériel qui permettra
au pays d’organiser des compétitions internationales. Ce
n’était pas possible depuis la
guerre. À partir de 2015, ce
sera réalisable, si la situation
sécuritaire le permet. » L’organisatrice insiste sur la volonté
de conformer les structures
Les drapeaux pour la campagne Live Love Lebanon.
sportives aux normes internationales, afin qu’elles soient
pérennes. L’investissement financier est lourd, mais nécessaire au niveau de la sécurité
(bouées, cordes et matériel
homologué). Annette Khoury
cite également en exemple
la création du seul centre de
plongée sous-marine flottant
au monde, qui sera utilisé lors
de l’épreuve à Enfeh, le 7 septembre.
Cette année, la compétition fait partie intégrante de
la campagne Live Love Lebanon lancée fin mai par le
ministère du Tourisme, afin
de promouvoir, à l’échelle internationale, le tourisme au
Liban. « Nous espérons, avec
l’aide du ministre Michel
Pharaon, restructurer la côte
libanaise au niveau sportif et
travailler à la dépollution des
plages. Le Liban, c’est la mer
et la montagne. Mais les années de guerre ont éloigné les
Libanais de l’eau. Le Lebanon
Water Festival peut créer un
engouement qui les en rap-
prochera », explique Annette
Khoury.
Le but ultime des organisateurs est de poser des fondations pour le moment où la
situation sera définitivement
calme dans le pays et d’ancrer
l’événement dans la culture libanaise.
Économie
8
mercredi 23 juillet 2014
S&P 500
Dow Jones
Nasdaq 100
Euro Stoxx 50
CAC 40
+0,50 %
+0,36 %
+0,70 %
+1,66 %
+1,50 %
1 983,5
17 113,5
3 961,6
Bourse de Beyrouth
Volume
Les valeurs
–
BLOM Stock Index
13 661
Solidere A
9 715
Solidere B
5 761
Solidere - GDR
2 801
Bank Audi - SAL
–
Bank Audi - GDR
100
Bank of Beirut
18 114
Byblos Bank
–
BEMO Bank
–
BLOM Bank
–
BLOM Bank - GDR
–
Rasamny Younis Motor
–
Holcim Liban SAL
Taux de change (L.L.)
Devise
Dollar US
Livre syrienne
Dinar irakien
Dinar koweïtien
Dinar jordanien
Dinar bahreïni
Dirham EAU
Rial qatari
Rial saoudien
Livre égyptienne
Livre sterling
Franc suisse
Yen (100)
Franc CFA (1 000)
Dol. canadien
Dol. australien
Euro
Prix
Var. (%)
Montant
1 192,03
12,31
12,50
12,52
6,36
6,40
19
1,60
1,82
8,77
9,35
0
–1,91
–1,57
–3,32
0
0
+1,06
0
0
0
0
–
168 836
121 438
72 229
17 814
N/A
1 900
28 982
N/A
N/A
N/A
3,19
13,76
0
+7,43
N/A
N/A
Achat
1 501
10,01
1,29
5 257,44
2 118,56
3 981,43
408,66
412,25
400,26
209,92
2 561,91
2 500,07
14,78
2,92
1 476,64
2 081,59
2 023,95
Vente
1 514
10,10
1,30
5 302,98
2 136,91
4 025,92
412,20
415,82
403,72
211,74
2 584,10
2 521,72
14,91
2,95
1 489,42
2 099,62
2 041,48
Taux croisés
$ USD
£ GBP
CHF
¥ YEN
€ EUR
–
1,7053
1,1080
0,0099
1,3468
£ Sterling
0,5864
–
0,6497
0,0058
0,7896
CHF Franc suisse
0,9025
1,5391
–
0,0089
1,2152
¥ Yen
101,52
173,12 112,491
–
136,70
€ Euro
0,7429
1,2664
0,0073
–
Devise
$ Dollar US
0,8229
Taux d’intérêt
Devise
2 j.
1 m.
3 m.
6 m.
1 an
$ USD
0,25
0,15525 0,23260 0,32710 0,55610
£ GBP
0,50
0,50038 0,55531 0,72438 1,06438
CHF
1,00
0,00200 0,01300 0,07140 0,19040
¥ YEN
0,10
0,10000 0,13286 0,17857 0,33000
€ EUR
0,15
0,08571 0,17429 0,26286 0,43857
Bons du Trésor
Nom
Rendement
Euro obligations libanaises - 5 ans
Euro obligations libanaises - 10 ans
Obligations américaines - 10 ans
Obligations du Trésor français - 10 ans
Obligations du Trésor allemand - 10 ans
Obligations du Trésor britannique - 10 ans
Obligations du Trésor japonais - 10 ans
4,55 %
5,77 %
2,46 %
1,57 %
1,16 %
2,59 %
0,53 %
Indices PMI
manufacturier : le niveau
global est encourageant
Dans le secteur
industriel,
le
deuxième trimestre a abouti
à des résultats
assez différents
selon les zones
géographiques.
Aux États-Unis
et au Royaume-Uni, le sentiment est resté
très positif et
la production
a continué sa
progression. La
tendance devrait
se poursuivre en juillet et le PMI
américain est attendu stable à
57,5. En Chine, les différentes
mesures de soutien à l’activité ont
porté leurs fruits et la croissance
a accéléré à la fin du dernier trimestre, juillet pourrait donc être
encore meilleur et le PMI est
prévu en hausse à 51,0 vs 50,7.
En zone euro, la confiance s’est
affaissée du fait d’un ralentissement allemand après un T1 exceptionnel et de la France qui ne
parvient pas à décoller. Notons
tout de même que la situation de
la périphérie s’améliore et que les
trois meilleurs PMI manufactu-
rier en juin venaient d’Irlande,
d’Espagne et d’Italie.
Quant à la production industrielle, sa chute en mai reflète
avant tout l’effet cumulatif de
nombreux jours fériés et la tendance haussière, bien que faible,
devrait se poursuivre.
En juillet, une stabilisation en
Allemagne, à 51,9, et en France,
à 48,0, se refléteraient dans l’indice européen, quasi stable à
51,7. Notons enfin que le climat
manufacturier pourrait s’améliorer aussi légèrement au Japon
qui se remet du choc de TVA en
avril.
En partenariat avec
www.fidus.com.lb
3 189,2
4 369,5
Nikkei
Pétrole WTI
+0,84 %
–0,16 %
15 343,3
Or
104,4
1 306,7
–0,05 %
Argent
21
–0,15 %
Euro
1,3468
+0,01 %
Yen
101,4
+0,04 %
Liban
Blanchiment d’argent : la FBME
se dit choquée et crie à l’innocence
Finance Dans un communiqué long d’une dizaine de pages, le Trésor américain a énuméré une quantité
impressionnante de délits supposément commis par la FBME Bank, détenue par des Libanais.
L’institution mise en cause indique pour sa part avoir elle-même pris l’initiative de se placer sous le
contrôle de la Banque centrale de Chypre afin de démontrer son innocence.
Dalal MEDAWAR
« La Banque centrale de Chypre (CBC) annonce qu’en
vertu des pouvoirs qui lui sont
conférés par la loi (...), elle a,
à partir d’aujourd’hui, pris la
direction des opérations de la
branche de la FBME à Chypre. »
Ce message sobre, ne comportant pas d’autres précisions, a fait son apparition
vendredi dernier sur le site officiel de la CBC. Il faisait suite à un communiqué exhaustif de plusieurs pages publié le
15 juillet par le Financial Crimes Enforcement Network
(ou FinCen), le bureau du
Trésor américain chargé de
la lutte contre les fraudes et
autres délits financiers. Accusant, entre autres, la FBME
de blanchiment d’argent et de
contribuer au financement du
terrorisme, le FinCen a annoncé que cette banque était
désormais inscrite sur la liste
noire des États-Unis.
En réaction, la FBME
Bank s’est dit « choquée » et
« surprise » par ces accusations
« inexpliquées ». Indiquant
dans un communiqué daté du
18 juillet qu’elle n’a pas été
prévenue, la banque a déploré
que l’on ne lui ait pas donné
l’occasion « de commenter ou
de réfuter ces allégations ».
Son président, le Libanais
Ayoub-Farid Saab, interrogé
mardi par le quotidien anglophone The Daily Star, a violemment réfuté ces accusations « infondées » et affirmé
que son institution avait d’elle-même demandé aux autorité chypriotes de prendre le
contrôle « afin qu’elles voient
de leurs propres yeux que
rien ne cloche ». Une bonne
volonté également mise en
avant dans le communiqué
de la banque, qui a indiqué
« coopérer pleinement » avec
les autorités, et réitéré « son
engagement continu et absolu à se conformer aux lois et
régulations en vigueur ».
À cet égard, des sources
anonymes proches de la CBC
ont révélé hier au quotidien
anglophone chypriote Cyprus
Mail qu’une équipe d’environ
huit personnes a d’ores et déjà
investi les locaux de la FBME
« et surveille les transactions
dans leur intégralité ».
« Aucun lien » avec
les banques libanaises
La FBME est née en 1982
à Chypre sous le nom de Federal Bank of the Middle East
Ltd., une filiale de la banque
privée Federal Bank of Lebanon, elle-même fondée au
Liban en 1952. La FBME et
la Federal Bank of Lebanon
appartiennent toutes deux
aux Libanais Ayoub-Farid
Saab et Fadi Saab, a rappelé
le communiqué du FinCen.
En 1986, la FBME se
réinstalle aux îles Caïmans
– qui, rappelons-le, traînent
derrière elles la sulfureuse réputation de paradis fiscal –, et
la filiale à Chypre est réenregistrée en tant que branche de
l’entité caïmanaise. En 2003,
la banque se délocalise à nouveau en Tanzanie grâce à
l’acquisition d’une petite banque locale, la Delphis Bank ;
sa filiale à Chypre prend le
même chemin et devient la
même année une branche de
la FBME Tanzania Ltd, toujours selon le communiqué.
Mais bien que la Federal
Bank of Lebanon opère toujours au Liban (et n’est pas
mise en cause par les autorités
américaines), la FBME « n’a
aucun lien avec le Liban et
avec les banques libanaises »,
a clarifié à L’Orient-Le Jour
le président de l’Association
des banques du Liban (ABL),
François Bassil. « Cette institution est contrôlée par des
Libanais, certes, mais elle n’a
pas de présence au Liban ;
elle est régie par la loi du pays
dans lequel elle est basée, à
savoir la Tanzanie », a-t-il
poursuivi.
Des preuves
accablantes, selon
le Trésor américain
Dans les détails, « la
FBME s’est rendue complice
du blanchiment d’un volume
substantiel d’argent (...) pendant de nombreuses années »,
a affirmé le FinCen, pointant
du doigt son rôle sur le plan
du « blanchiment d’argent »,
du « financement du terrorisme », du « crime organisé
transnational », de la « fraude », de l’« évasion fiscale »
et « autres activités illicites à
l’international ».
Le Trésor américain reproche en premier lieu à la
FBME son opacité, sa « déficience en matière de surveillance antiblanchiment »
et son manque de conformité
aux lois bancaires chypriotes
– car, bien que basée en Tanzanie, la banque est principalement active à Chypre, où
« 90 % de ses activités bancaires internationales prennent place et où 90 % de ses
actifs sont basés », a relevé le
FinCen.
Évoquant des exemples
précis (et nombreux) des
délits supposément commis
par la FBME, le Trésor a
révélé que l’institution était
impliquée « au moins » dans
le cadre de 4 500 transferts
« suspects » correspondant à
des comptes bancaires américains. Totalisant « au minimum » 875 millions de
dollars, ces transferts auraient
été effectués entre novembre
2006 et mars 2013, selon le
FinCen.
Bien plus grave, au-delà des
sociétés-écrans avec lesquelles la banque est accusée de
traiter, la FBME est surtout
suspectée par les États-Unis
de jouer un rôle sur le plan du
Bien que la banque soit solvable, il apparaît que ses opérations aient subi un sérieux coup de frein
après que les institutions financières américaines et allemandes eurent arrêté de traiter avec elle
suite aux accusations, a révélé le quotidien chypriote « Cyprus Mail ».
Photo Bigstockphoto.com
crime organisé et de financer
« le terrorisme » – en d’autres
mots, le Hezbollah. « Par
exemple, a noté le FinCen,
depuis au moins le début de
l’année 2011, le chef d’un
réseau international de trafic
de drogue et de blanchiment
d’argent a utilisé les comptes
bancaires détenus par des sociétés-écrans à la FBME ».
Autre histoire évoquée par le
Trésor américain, celle de ce
client de la FBME qui a reçu
en 2008 des centaines de milliers de dollars de la part d’un
financier du Hezbollah.
Les risques encourus
Concrètement, que risque
la FBME ? Le communiqué
du FinCen a mentionné une
amende infligée à la banque
dès 2008 par la CBC pour punir la banque de « la faiblesse
de ses mécanismes de contrôle
antiblanchiment d’argent » (le
Transport
La MEA est catégorique : l’espace aérien
syrien est sûr
Marisol RIFAÏ
L’accident de la Malaysia
Airlines survenu la semaine dernière au-dessus de
l’Ukraine a suscité, à juste
titre, beaucoup de questionnements et d’appréhension
au sein de la communauté
de voyageurs. L’avion, vraisemblablement abattu par
un missile, avait-il pris une
route aérienne en accord
avec les règlementations internationales ? Pourquoi la
compagnie n’avait-t-elle pas
pris de mesures pour éviter
de survoler un pays en proie
à de violents conflits ?
L’incompréhension s’est
renforcée dimanche dernier
quand un avion de la Malaysia Airlines, se rendant de
Londres à Kuala Lumpur, a
survolé la Syrie pour éviter
l’espace aérien ukrainien.
L’information, révélée par
Flightradar24 puis rapportée
par l’AFP, a été confirmée
par la compagnie malaisienne. « La route empruntée est
en accord avec les règlementations internationales et le
trajet a été approuvé par l’Organisation de l’Aviation civile internationale (ICAO) »,
a assuré la Malaysia Airlines
dans un communiqué publié
lundi soir.
La Middle East Airlines (MEA) est aujourd’hui
une des seules compagnies
aériennes à survoler officiellement la Syrie, alors
que beaucoup d’autres ont
opté pour des trajectoires
plus longues, mais permettant de contourner cet espace aérien qu’elles jugent
« dangereux ». Contacté par
L’Orient-Le Jour, le PDG de
la MEA, Mohammad elHout, a justifié cette décision prise par la compagnie
nationale. « Depuis le début
du conflit syrien, l’évaluation
sécuritaire de l’espace aérien
syrien est constamment mise
à jour par les responsables
sécuritaires libanais, en coopération avec le chef du gouvernement et le ministère
des Transports », a indiqué
M. Hout. « Cette évaluation
prend en compte les zones de
combats, les armes utilisées
par les différentes parties, et
Pour le PDG de la MEA, il n’y a aucun danger à survoler la Syrie
dans les corridors aériens sécurisés.
rien ne justifie pour l’instant
un arrêt du survol des corridors aériens sécurisés empruntés par nos avions », at-il assuré. Selon lui, d’autres
compagnies aériennes lui ont
fait savoir qu’elles regrettaient aujourd’hui la décision
prise de contourner la Syrie,
qui les obligeait à prolonger
la durée de leurs vols. « Elles
se sont rendu compte qu’une
telle décision n’avait pas de
réel fondement sécuritaire,
mais elles ne peuvent plus
faire marche arrière », a expliqué le PDG de la MEA.
« Les compagnies d’assurances ont elles aussi été progressivement convaincues de
l’absence de danger des routes empruntées et ont baissé
leurs tarifs cette année », a
ajouté M. Hout.
Conjoncture
Augmentation de 90 % des touristes arabes
À la suite de la levée de l’interdiction de voyage au Liban, le
nombre de touristes arabes en
provenance d’Arabie saoudite,
du Koweït et des Émirats arabes unis (EAU) a augmenté
de 90,7 % durant le mois de
juin. La hausse remarquable
est surtout due à l’augmentation des touristes saoudiens
(+80,05 %.) Ce progrès dans
le secteur touristique a été
perçu après la formation du
gouvernement d’intérêt na-
tional présidé par le Premier
ministre Tammam Salam.
Le ministre du Tourisme
Michel Pharaon a indiqué à
cet effet que « cette amélioration est de bon augure pour
le secteur touristique » et a
rappelé l’importance des initiatives sécuritaires mises en
place.
M. Pharaon a enfin souhaité que « le cycle touristique
soit relancé lors de la fête du
Fitr ».
montant n’a pas été précisé,
NDLR). En outre, « en novembre 2013, la Banque centrale chypriote a déclaré que
la FBME pourrait être frappée de sanctions et se voir infliger une autre pénalité d’un
montant pouvant atteindre
240 millions d’euros en raison de violations présumées
des contrôles de capitaux », a
ajouté le FinCen. Contactée
par L’Orient-Le Jour pour plus
de précisions concernant cette
affaire, la gouverneure de la
CBC, Chrystalla Georghadji,
n’était pas immédiatement
disponible.
Mais les sources proches de
la Banque centrale chypriote
citées hier par le Cyprus Mail
affirment que la CBC peut « à
tout moment » révoquer la licence de la banque « si cette
action est justifiée ». En outre,
a relevé le quotidien, « bien
que la banque soit solvable,
il apparaît que ses opérations
aient subi un sérieux coup de
frein après que les institutions
financières américaines et
allemandes eurent arrêté de
traiter avec elle suite aux accusations (...) ». « Si la filiale ici
(à Chypre) devait se déclarer
en faillite, l’État chypriote –
lui-même “fauché” – pourrait
se retrouver à devoir se porter
garant des dépôts assurés de
la banque », a poursuivi le Cyprus Mail.
Quoi qu’il en soit, le blacklisting américain et les sanctions passibles dans le cadre
de la loi antiterroriste Patriot
Act sont clairement synonymes d’ennuis à venir pour la
FBME – sauf si, comme l’a
martelé son président, cette
banque n’a rien à se reprocher, ce que démontreront
alors les enquêteurs de la
Banque centrale de Chypre.
Affaire à suivre...
Fonctionnaires
Pas de cadre légal, pas
de salaire, répète Khalil
Le ministre des Finances,
Ali Hassan Khalil, a réitéré
son refus de verser les salaires
des fonctionnaires à la fin du
mois, faute d’approbation par
le Parlement. Des déclarations
faites au quotidien libanais asSafir du jour et avant une rencontre avec Nabih Berry, président du Parlement et chef
d’Amal, mouvement auquel
appartient M. Khalil.
« Toute augmentation des
dépenses requiert un encadrement légal », a déclaré le ministre en arrivant à Aïn el-Tiné, rappelant que le dossier du
salaire des fonctionnaires est
à l’ordre du jour du prochain
Conseil des ministres prévu
jeudi. « Si le Parlement ne les
approuve pas, les salaires ne
seront pas payés », a-t-il martelé. « Les salaires n’arriveront
entre les mains des fonctionnaires qu’à travers la place de
l’Étoile », avait-il déjà déclaré
à as-Safir, en référence au siège du Parlement libanais.
La question des salaires des
fonctionnaires était également
au menu d’une rencontre,
aujourd’hui, entre le Premier
ministre Tammam Salam et
M. Berry. Ni l’un ni l’autre
n’ont toutefois fait de déclaration à l’issue de leur rencontre.
De l’autre côté du spectre
politique, des députés du courant du Futur accusent le ministère des Finances de refuser
de payer les salaires pour des
raisons politiques. « M. Khalil a transformé une affaire financière en affaire politique »,
a ainsi déclaré, aujourd’hui,
le député Ahmad Fatfat. Il a
également accusé le ministre
d’octroyer illégalement des
fonds alloués aux salaires à la
couverture de l’augmentation
de la cherté de vie.
Au cœur de ce dossier figure la question de l’encadrement légal relatif aux avances
au Trésor destinées à financer
les salaires et traitements des
fonctionnaires. Pour sa part, le
député Mohammad Kabbani
a indiqué à l’agence al-Markaziya que le dossier des salaires des fonctionnaires sera à
l’ordre du jour du Conseil des
ministres prévu demain.
L’ancien Premier ministre Fouad Siniora a déclaré
à as-Safir début juillet que le
cadre juridique réclamé par le
ministre Ali Hassan Khalil est
déjà en place et « il y a d’autres
moyens légaux de légiférer si
certains députés ne veulent
pas se présenter aux séances
parlementaires ».
Alain Bifani, directeur général du ministère des Finances, avait récemment indiqué
à L’Orient-Le Jour que le problème ne réside pas dans un
manque de liquidités, mais
dans un écart entre « ce qui
est disponible et ce qui est nécessaire de la part de la loi ».
Le problème est en fait une
question « d’autorisation de
paiement ». M. Bifani a rappelé qu’entre 2005 et 2010,
les gouvernements qui se sont
succédé ne se sont pas souciés
de la manière dont les recettes
étatiques étaient dépensées.
« À partir de 2011, les dépenses ont été effectuées selon
des avances au Trésor », mais
il faut absolument faire passer la loi « déjà approuvée en
commissions parlementaires
en 2012 pour réguler ces dépenses ».
Économie 9
mercredi 23 juillet 2014
International
Après six mois d’accalmie, la dette
publique repart à la hausse
Zone euro Dix-neuf États membres ont enregistré une hausse
de leur dette, six autres une baisse, tandis que celle de l’Estonie
est restée inchangée.
Après deux trimestres de repli, la dette publique de la
zone euro est repartie à la
hausse début 2014 et a atteint
93,9 % du produit intérieur
brut (PIB) au premier trimestre, contre 92,7 % fin 2013,
selon les données publiées
hier par l’office européen des
statistiques Eurostat.
De juillet à décembre 2013,
la dette de la zone euro avait
baissé, une première depuis
fin 2007, avant le début de la
crise financière. En valeur absolue, et non plus en pourcentage du PIB, la dette publique
de la zone euro s’est élevée
au premier trimestre 2014 à
9 055,5 milliards d’euros, selon Eurostat, cité par l’AFP.
Les titres autres que les actions ont représenté 79,3 %
de la dette publique de la zone
euro, les crédits 17,9 %, et le
numéraire et dépôts 2,8 %.
Sans surprise, la Grèce a la
plus lourde dette (174,1 %),
suivie par l’Italie (135,6 %)
et le Portugal (132,9 %). À
l’inverse, l’Estonie affiche une
dette de 10,0 % et le Luxembourg de 22,8 %.
La France affiche de son
côté une dette correspondant
à 96,6 % de son PIB, contre
94,7 % au trimestre précédent. La dette française se
rapproche en valeur absolue
des 2 000 milliards d’euros.
Début 2014, elle a atteint
De juillet à décembre 2013, la dette de la zone euro avait baissé, une première depuis fin 2007,
avant le début de la crise financière. Photo Bigstockphoto.com
précisément 1 985 milliards,
contre 1 940 milliards fin
2013.
Dans l’ensemble de l’Union
européenne (UE), la dette
publique est passée de 87,2 %
au quatrième trimestre à
88,0 % au premier trimestre, précise l’AFP. Dix-neuf
États membres ont enregistré
une hausse de leur dette, six
autres une baisse, tandis que
celle de l’Estonie est restée
inchangée.
Les plus fortes hausses ont
été constatées en Slovénie
(+7,0 points de pourcentage
par rapport au trimestre pré-
cédent), en Hongrie (+5,0
points), ainsi qu’en Belgique
et au Portugal (+3,9 points
chacun). Les baisses les plus
marquées ont quant à elles été observées en Pologne
(-7,6 points), en Allemagne
(-1,1 point) et en Grèce (-1,0
point).
Enquête
« Payez ce que vous voulez », une formule
qui fait mouche, mais reste peu viable
Restaurants, nuits d’hôtel, œuvres d’art ou même
conseils juridiques, le système du « pay what you
want » (payez ce que vous
voulez) continue d’attirer les
consommateurs, tout comme
les commerces à la recherche
de buzz.
Depuis lundi, cinq hôtels
parisiens viennent de se lancer à leur tour dans la danse,
en offrant cette possibilité
à leurs clients jusqu’au 10
août, a révélé l’AFP. Pour
l’initiateur de l’opération,
Aldric Duval, patron de
l’hôtel Tour d’Auvergne, il
s’agit de « redonner la parole
à nos clients et d’avoir un
vrai retour sur la qualité de
nos hôtels ».
S’il est rare, ce type d’offres n’est pas totalement
neuf. En septembre 2010
déjà, la chaîne hôtelière Best
Western avait proposé des
centaines de nuitées dans ses
hôtels en France pour des
tarifs décidés par les clients.
L’année d’avant, Madame
Vacances, spécialiste des
résidences de vacances, proposait également des réservations « payez ce que vous
voulez » aux Ménuires, entre
autres destinations. Loin de
l’hôtellerie, c’est un célèbre
groupe de rock, Radiohead,
qui a initié le mouvement en
2007. Pour télécharger leur
dernier album, les musiciens
britanniques avaient demandé à leurs fans de payer ce
qu’ils voulaient. Bilan : ces
derniers avaient effectivement mis la main à la poche.
Depuis, le système a fait
mouche, crise oblige. Développé dans les pubs anglais,
le concept a atterri en France. De nombreux restaurants ont tenté la formule,
dont Dominique Pucheu, en
2009, dans son restaurant Le
Gazaou, à Argelès-Gazost.
« On a proposé cela durant un mois et demi. C’était
une façon de montrer à
de nouveaux clients qu’on
n’était pas si cher que cela,
qu’il fallait oser rentrer dans
nos locaux », explique-t-elle
aujourd’hui. « Grâce au bouche-à-oreille, cela a donné
une nouvelle clientèle »,
ajoute-t-elle. La restauratrice fut surprise de voir que,
loin de payer leur repas une
misère, beaucoup de clients,
à l’inverse, dépassaient les
tarifs normaux au moment
de régler la note.
Des opérations pas
toujours viables
D’autres sont toutefois
moins délicats, et les opérations de ce type sont loin
d’être toujours viables. En
2009, le site Internet de
déstockage de vêtements de
marque Brandalley a tenté
l’expérience, en mettant en
vente des milliers d’articles. Libre aux internautes
de payer ce qu’ils voulaient,
même si le site de ventes en
ligne affichait des prix recommandés. Au final, loin de
suivre ces recommandations,
quelque 85 % des acheteurs
n’ont payé qu’un euro par article acheté.
« Quand on n’a pas de relation de personne à personne, qu’on reste caché derrière
son ordinateur, personne ne
va payer le prix », commente
Pascale Hébel, directrice du
département consommation
au Crédoc (centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de
vie). « C’est quelque chose
qui ne peut pas durer, il y a
une culture en France faisant
qu’on veut être plus malin
que les autres », estime-telle. « Pour un objet qui a
une valeur, il y a forcément
un coût, une marge, cela va
à l’encontre de la loi économique. »
« Nous avions hésité à
mettre en place ce système
pour notre hôtel en plus du
restaurant », renchérit Dominique Pucheu. « Dans un
restaurant, on respecte ce que
l’on fait, tandis qu’un hôtel,
c’est plus risqué, plus impersonnel », dit-elle.
Chez Best Western, les
clients ayant bénéficié de
quelque 750 nuitées avaient
ainsi payé en moyenne 40 %
à 60 % du tarif normal, selon
la chaîne d’hôtels.
« Dans l’hôtellerie, on a
pu constater que les gens
pouvaient
payer
moitié
moins cher », confirme la
chercheuse Chantal Connan
Ghesquiere, maître de conférences à l’université de Metz,
qui étudie le système du « pay
what you want ». « Ces offres
n’existent que sur des périodes courtes. »
Au final, le principal intérêt est surtout dans le buzz
créé, a souligné l’AFP. Ainsi,
Brandalley a peut-être eu un
manque à gagner, mais il a
remporté quelque 45 000
nouveaux membres, selon
Diffusis, l’agence de communication qui le représente.
Sur le site Internet de Best
Western, le trafic a augmenté de 33 % durant le mois de
l’opération.
Quant aux restaurants qui
proposent de payer ce que
l’on veut, ils sont quasiment
assurés d’attirer – au moins
un temps – de nouveaux
clients grâce au bouche-àoreille.
Médias
Netflix passe un contrat record de bande
passante avec France IX
Le service de vidéo en ligne américain Netflix, qui
a confirmé son arrivée en
France pour septembre, a
conclu un contrat record de
bande passante avec le point
d’échange Internet France IX,
a indiqué le patron de la société française.
La capacité de bande passante fournie à Netflix pour la
France « est de 100 gigabits,
c’est notre plus grosse commande à ce jour », a expliqué
hier à l’AFP Franck Simon,
directeur général de France
IX, société qui assure l’interconnexion des différents acteurs de l’Internet.
Cette capacité représente
1/10e de la bande passante
que Netflix a prévue au total
pour le marché français, a-t-il
affirmé sans vouloir préciser le
montant du contrat.
Le directeur de réseau de
Netflix, Dave Temkin, a
confirmé la semaine dernière
dans un tweet que le service de VOD prévoyait de se
brancher avec une capacité de
1 terabit, et a posté une photo
d’une salle du cœur de réseau
Telehouse2 située boulevard
Voltaire au centre de Paris.
« C’est pour Netflix un
point de passage obligé, puisque de nombreux acteurs de
l’Internet sont présents sur ce
site », où France IX permet
l’interconnexion entre opérateurs téléphoniques, fournisseurs de contenus, acteurs du
cloud, industriels etc., précise
Franck Simon.
Gilles Pecqueron, directeur
marketing de l’hébergeur, la
société Telehouse, souligne
que ce datacenter parisien est
devenu le plus important et
le plus connecté de France.
« C’est un site stratégique »,
« 70 % du trafic Internet passe par le point de France IX,
qui est donc particulièrement
adapté à Netflix », a-t-il noté.
La capacité de bande passante « énorme » de 1 terabit
prévue par Netflix, qui correspond « à un fournisseur d’accès Internet avec 5 millions de
clients », donne la mesure des
ambitions du géant américain
de la VOD en France.
Cette bande passante représente une réserve de capa-
cité et la possibilité pour Netflix de conclure des accords
distincts
d’interconnexions
privées, par exemple avec des
opérateurs.
Le service américain de
vidéo à la demande, qui a
franchi la barre des 50 millions d’abonnés dans le monde, a confirmé lundi son arrivée en France ainsi que dans
cinq autres pays européens en
septembre, a révélé l’AFP.
Le fournisseur de vidéos
en streaming est un gros
consommateur de bande passante. Aux États-Unis, il utilise jusqu’à 34 % de la bande
passante aux heures de pointe,
selon les dernières mesures
de Sandvine, un fournisseur
d’équipements de réseau.
Finance
Credit Suisse plonge dans le rouge après
l’amende infligée par les USA
La banque helvétique Credit Suisse a vu ses comptes
plonger dans le rouge au
deuxième trimestre, face à la
lourde amende qui lui a été
infligée aux États-Unis, mais
a fait état d’une performance
meilleure que prévu de sa
banque d’investissement où
il va renoncer au négoce des
matières premières, a rapporté hier l’AFP.
Au deuxième trimestre, le
groupe a enregistré une perte nette de 700 millions de
francs suisses (576 millions
d’euros), contre un bénéfice
de 1,04 milliard sur la période comparable l’an passé,
a indiqué le groupe dans un
communiqué. Cette perte
est supérieure aux prévisions
des analystes interrogés par
l’agence AWP qui l’attendaient en moyenne à 598
millions de francs suisses.
En mai, Credit Suisse, le
numéro 2 du secteur bancaire en Suisse, a reconnu sa
culpabilité pour avoir aidé
de riches clients américains à
échapper à l’impôt et s’était
vu infliger une amende de
2,6 milliards de dollars. Cette amende a lourdement impacté sa division de banque
privée et de gestion de fortune qui a affiché une perte
avant impôts de 749 millions
de francs suisses.
Au cours du deuxième
trimestre, les afflux nets de
nouveaux capitaux ont toutefois atteint 11,8 milliards
de francs suisses dans ses activités stratégiques.
La banque a néanmoins
enregistré des sorties de capitaux de 2,9 milliards dans
les activités transfrontalières
en Europe de l’Ouest, alors
que le groupe a pris des mesures pour régulariser sa base
d’actifs, a-t-elle précisé.
« Les afflux nets de capitaux étaient solides, ce qui
devrait alléger les craintes de
dommages sur la réputation
après l’aveu de culpabilité aux
USA », ont pointé les analystes de Jefferies dans une
note. Ils n’en ont pas moins
Fabrice Coffrini/AFP/Getty Images
jugé la performance de la
banque privée « décevante »,
relevant que les revenus dans
cette division s’étaient tassés
face à une baisse des transactions tandis que la marge en
gestion de fortune a continué de s’éroder.
Les activités d’investissement ont toutefois surpris
favorablement la plupart des
analystes, en particulier dans
les produits à revenus fixes.
Sa banque d’affaires a affiché
un bénéfice avant impôts supérieur aux prévisions, à 752
millions de francs suisses,
soit un niveau quasiment
stable par rapport à la période équivalente l’an passé
bien qu’en baisse de 9 % par
rapport aux trois premiers
mois de l’exercice, a rapporté
l’AFP.
Credit Suisse renonce
aux matières premières
Dans cette division en
pleine transformation, la
banque a annoncé en particulier qu’elle allait renoncer
au négoce des matières premières. « C’est une très petite activité. C’est pourquoi
nous pensons que cela a un
sens pour nous d’en sortir »,
a déclaré Brady Dougan, le
directeur général de Credit
Suisse, lors d’une conférence de presse, précisant
que la banque pourrait ainsi
réallouer ses ressources sur
d’autres pans de ses affaires.
En tirant un trait sur ce
segment, en proie à une faiblesse persistante, la banque
s’attend à réduire son endettement et ses coûts, a-t-elle
indiqué dans le communiqué.
Credit Suisse emboîte ainsi
le pas à d’autres banques d’affaires, qui ont été de plus en
plus nombreuses ces derniers
mois à se délester de ces activités ou à réduire la voilure,
à l’instar notamment de l’établissement américain JPMorgan qui a conclu un accord en
mars dernier avec le groupe
de négoce Mercuria pour lui
vendre une unité dédiée aux
matières premières.
Hier en début de journée,
le titre perdait 1,49 % à 25,70
francs suisses, à l’inverse de
l’indice SMI des valeurs vedettes de la place suisse, qui
s’appréciait de 0,53 %. Dans
une note, Tim Dawson, analyste chez Helvea, a qualifié
ces résultats de « mitigés », se
disant agréablement surpris
par la résistance de la banque d’investissement tout en
soulignant les pressions sur
les revenus dans la banque
privée.
Credit Suisse a confirmé
ses objectifs, notamment
concernant le programme de
réduction des coûts de plus
de 4,5 milliards de francs
suisses d’ici à l’an prochain.
Alimentation
McDonald’s a toujours du mal à relancer ses ventes
La chaîne américaine de
restauration rapide McDonald’s a déçu hier avec une
performance
trimestrielle
inférieure aux attentes, révélant ses difficultés à trouver
un nouveau souffle pour relancer ses ventes face à une
concurrence féroce. Entre
avril et juin, le bénéfice net
a reculé de 0,64 % sur un an,
à 1,38 milliard de dollars.
Ce résultat s’est traduit
par un bénéfice par action
hors éléments exceptionnels,
référence à Wall Street, de
1,40 dollar par action, soit
4 cents de moins qu’attendu
en moyenne par les analystes.
Plus que la rentabilité,
ce sont les ventes qui inquiètent. La chaîne de fastfood éprouve des difficultés
à leur donner un véritable
coup de fouet depuis plusieurs trimestres, alors que
les concurrents multiplient
initiatives et prix bas pour
rogner leurs marges. Les
ventes trimestrielles sont
venues renforcer ces craintes : le chiffre d’affaires a
très légèrement augmenté,
de 1,38 %, à 7,18 milliards
de dollars, mais il est
en dessous des
7,29
milliards
de
dollars attendus, a rapporté l’AFP.
Les ventes
à nombre de
restaurants comparable ont baissé
de 1,5 % aux États-Unis,
où la fréquentation baisse,
explique McDonald’s. En
Europe, la baisse est de 1 %.
Dans la zone Asie-MoyenOrient-Afrique, les ventes à
restaurants comparables ont
progressé de 1,1 %, princi-
palement grâce à la Chine,
pays sur lequel il mise beaucoup. Mais McDonald’s s’y
retrouve désormais impliqué
dans un nouveau
scandale
sanitaire.
La
ville
de
Shanghai a fermé une
usine d’un de ses fournisseurs, le groupe américain
OSI Group, après qu’il a
vendu de la viande périmée. Signe de la frilosité
ambiante, le PDG Don
Thompson indique que le
groupe a « ajusté » sa stratégie lors du trimestre et
espère qu’elle va porter
ses fruits dans les 18
prochains mois.
Celle-ci repose
sur l’amélioration de la qualité du service
et des menus,
et un accent
sur le petit
déjeuner, un
créneau très
lucratif.
À
Wall
Street, les investisseurs
semblaient perdre patience :
l’action
décrochait
de
1,90 % à 95,70 dollars hier
en milieu de journée dans
les échanges électroniques
précédant l’ouverture de la
séance, a rapporté l’AFP.
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–- 70/586518.
10 International
mercredi 23 juillet 2014
L’UE prépare de nouvelles sanctions
contre Moscou
Le clic
de Rania MASSOUD
Mohammad VI
proclamé... roi d’Égypte !
Crash en Ukraine Les corps envoyés aujourd’hui aux Pays-Bas ; Russie et rebelles multiplient les gestes
d’apaisement.
L’Union européenne (UE) définira demain de nouvelles sanctions ciblées contre la Russie,
et établira une nouvelle liste de
personnalités et d’entités russes
visées par ces sanctions en raison
de leur soutien aux séparatistes
prorusses, a annoncé hier la
haute représentante de l’Union
pour les Affaires étrangères Catherine Ashton.
Auparavant, le ministre autrichien des Affaires étrangères,
Sebastian Kurz, a indiqué en
marge d’une réunion avec ses
homologues à Bruxelles que la
Commission allait « être mandatée pour préparer des sanctions ciblées dans les secteurs
des technologies-clés et militaires ». « Il est temps d’arrêter
la “mistralisation” de la politique européenne », a également
lancé la présidente lituanienne,
Dalia Grybauskaité. « L’Europe doit oser se montrer unie
face au terrorisme », a ajouté la
présidente de cette ex-république soviétique. « Le moment
est venu de décréter un embargo
sur les armes et de se réveiller un
peu », a renchéri son ministre
des Affaires étrangères, Linas
Linkevicius. « Livrer des armes à la Russie est une position
difficile à défendre », a taclé le
Suédois Carl Bildt. « Nous devons envoyer un message clair »,
a de son côté lancé le nouveau
ministre britannique, Philip
Hammond. « Nous devrions
envisager une interdiction de
toutes les ventes d’équipement
militaire, des navires, différents
types de technologie, cela doit
cesser. »
Ces propos ont été tenus alors
que la France est dans le collimateur de la communauté internationale pour sa vente prochaine de Mistrals à la Russie,
dans la cadre d’un contrat conclu
en 2011 pour un montant de
quelque 1,2 milliard d’euros.
Entre-temps, les boîtes noires
de l’appareil malaisien devraient
être emmenées par un avion
militaire belge en Grande-Bretagne où les renseignements
qu’elles contiennent doivent être
analysés. Il est peu probable,
cependant, qu’ils permettent
d’identifier l’origine du tir ayant
abattu l’avion malaisien.
Parallèlement, les gestes
d’apaisement des rebelles à
l’égard de la communauté internationale, en particulier un
cessez-le-feu décrété autour du
site du crash, ont été accompagnés de déclarations russes allant dans le même sens. Ainsi,
le président Vladimir Poutine a
assuré que « la Russie ferait tout
ce qui est en son pouvoir pour
une enquête complète, impliquant toutes les parties, en profondeur et transparente ».
40 000 soldats russes
à la frontière
Le train transportant les corps depuis le site du crash du Boeing de la Malaysian Airlines, composé de cinq wagons réfrigérés, a terminé
sa course hier dans l’enceinte de l’usine de chars Malychev, d’où partiront les dépouilles pour les Pays-Bas aujourd’hui.
Sergey Bobok/AFP
Mais le crash la semaine dernière du Boeing de la Malaysian
Airlines a accru la pression sur
Paris. La livraison du premier
Mistral, le « Vladivostok », est
prévue à l’automne. Lundi soir,
le président François Hollande
a affirmé qu’elle aurait bien
lieu, en soulignant que la Russie
avait « payé ». Mais il a affirmé
que la livraison du second, le
« Sébastopol », « dépendra de
l’attitude » de Moscou dans le
conflit ukrainien, alors que la diplomatie américaine a jugé hier
que cette livraison serait « totalement inappropriée ».
De son côté, le président polonais Bronislaw Komorowski a
plaidé hier pour un renforcement
de la défense collective de l’Otan
aux frontières orientales de l’Al-
liance, dans ce contexte de crise
entre la Russie et l’Ukraine.
En attendant, selon les ÉtatsUnis, le Boeing 777 malaisien
avec 298 personnes à bord a
probablement été abattu par un
missile venu de la zone contrôlée par les séparatistes appuyés
par la Russie. « De nombreuses
preuves ont déjà été présentées
et elles dressent un tableau assez
convaincant », a déclaré le porte-parole de la Maison-Blanche
Josh Earnest.
Enquête sur le drame
Pendant ce temps, l’enquête
sur la catastrophe se poursuit
tant bien que mal dans l’Est
ukrainien. Le train transportant les corps depuis le site du
crash, composé de cinq wagons
Londres annonce une nouvelle enquête
sur la mort de l’opposant russe Litvinenko
Le gouvernement britannique a ordonné hier une
« enquête publique » sur
la mort de l’opposant
russe Alexandre Litvinenko,
ex-agent russe, empoisonné en 2006 à Londres
au polonium, une substance
radioactive. Dans une lettre
rédigée sur son lit de mort,
il avait accusé le président
Vladimir Poutine d’avoir
commandité son meurtre, une accusation que le
Kremlin a toujours niée.
Cette enquête est destinée
Indonésie
Jokowi, de la cabane
de bambou au sommet
de l’État
Élevé dans une cabane de bambou au bord d’une rivière sur l’île
de Java, la plus peuplée d’Indonésie, Joko Widodo, surnommé
Jokowi, a fait une ascension
fulgurante sur la scène politique
en devenant hier le premier président issu d’un milieu modeste,
en recueillant 53,15 % des voix. Il
est le premier président à ne pas
être issu de l’élite politico-militaire au pouvoir depuis la chute
en 1998 du régime autoritaire de
Suharto, après 32 ans de règne.
Fils de charpentier, Jokowi a
grandi dans les environs de Solo,
une ville d’un demi-million d’habitants où il a vendu des meubles
et créé une société d’importexport qui lui a permis d’acquérir
une notoriété et une indépendance financière. Après avoir
passé 19 ans dans le commerce,
il se lance en politique en 2005 et
décroche la mairie de Solo. Anticonformiste, Jokowi multiplie
les visites impromptues dans les
quartiers pauvres de la ville et sur
le terrain pour le suivi des projets. « C’est un homme ordinaire
avec un talent extraordinaire »,
résume une habitante lors d’une
visite de Jokowi pendant la campagne présidentielle.
En 2010, il est réélu maire de
Solo avec un score soviétique
(91 %) et poursuit sa politique
de développement de la ville.
Des taudis sont transformés en
appartements, des parcs embellis
et des marchés réorganisés. Jokowi s’est inspiré de ses voyages
en Europe pour réaménager des
zones urbaines. « Ce garçon venant d’un village a fait un excellent travail à Solo et je n’ai aucun
doute qu’il fera la même chose
pour l’Indonésie en tant que
président », se réjouit un autre
habitant.
Icône nationale
Fort de son succès à Solo,
l’homme charismatique au
style détaché et souriant est
propulsé en 2012 gouverneur
de Djakarta. Il poursuit ses
inspections sur le terrain et
n’hésite pas à descendre dans
les égouts. Une centaine de
jours seulement après son arrivée à la tête de la capitale de
10 millions d’habitants, le nouveau gouverneur est confronté
à d’énormes inondations et
s’illustre dans la gestion d’une
situation de crise.
Mais il est surtout adoubé
pour avoir introduit des cartes
d’accès aux soins et à l’éducation pour les plus démunis,
dans une cité où près d’un habitant sur cinq vit sous le seuil
de pauvreté. Surfant sur sa popularité en particulier parmi
les jeunes, aussi bien en milieu
urbain que rural, cet amateur
de musique heavy metal s’est
lancé dans la course présidentielle en mettant au premier
rang de ses priorités l’aide aux
plus démunis et la lutte contre
la corruption qui gangrène le
pays.
Jokowi n’a pour le moment
jamais été mis en cause dans
une affaire de corruption,
contrairement à de nombreux
hommes politiques. Des milliers d’Indonésiens voient en
lui une icône nationale, tandis
que les critiques lui reprochent
son manque d’expérience dans
la politique et les relations internationales. Considéré comme un candidat de « rupture »,
l’ancien vendeur de meubles a
fait naître l’espoir d’une nouvelle classe de dirigeants dans
ce pays qui reste gouverné par
une élite issue de l’ère de Suharto. Et il pourrait devenir un
modèle pour de nombreux citoyens ordinaires d’autres pays
d’Asie du Sud-Est.
(Source : AFP)
notamment à « identifier qui
porte la responsabilité de la
mort », a précisé la ministre
de l’Intérieur Theresa May
dans un message au Parlement. L’enquête commencera le 31 juillet et devrait
durer jusqu’à fin 2015.
réfrigérés portant l’inscription
« Donbass », a terminé sa course
hier dans l’enceinte de l’usine
de chars Malychev, a constaté
un reporter de l’AFP. Une activité fébrile régnait à l’entrée
avec l’arrivée d’experts internationaux, de semi-remorques,
d’ambulances et un ballet de
voitures officielles, dont celles de
l’ambassade indonésienne. Les
dépouilles devaient être remises
à une délégation néerlandaise, et
les premières doivent être transportées aujourd’hui par avion
aux Pays-Bas où l’identification
des corps pourrait prendre plusieurs mois, a indiqué le Premier ministre néerlandais Mark
Rutte, alors qu’aujourd’hui a
été décrétée journée de deuil
national aux Pays-Bas. Cette
procédure risque d’être difficile
en raison d’un début de décomposition des corps, soumis pendant quatre jours aux températures élevées de l’été ukrainien.
En outre, des restes humains de
passagers du vol MH17 abattu
se trouvent encore sur le site du
crash non sécurisé, tandis que
des fragments de l’appareil ont
été déplacés, ajoutant à la confusion déjà ambiante, a indiqué
hier la mission d’observation de
l’OSCE.
Diatribe d’Abbott
De plus, le Premier ministre
australien Tony Abbott a affirmé hier que le site du crash a été
altéré « à une échelle industrielle », évoquant « une tentative de
maquiller les preuves ».
Sur le terrain, Kiev a annoncé
que le drapeau national a été
hissé sur la mairie de Severodonetsk, une ville de 110 000
habitants, à une centaine de km
de Lougansk, reprise aux rebelles. L’administration régionale
de Lougansk signalait 5 morts
parmi la population civile au
cours des dernières 24 heures,
tandis que l’armée ukrainienne
citait le chiffre de 13 soldats tués
dans ses rangs. Les combats se
poursuivaient hier aux environs
de Donetsk, chef-lieu de la région séparatiste. Kiev reste également préoccupé par une forte
présence militaire russe. Plus
de 40 000 soldats russes sont
en effet massés à la frontière
russo-ukrainienne ainsi que des
centaines d’armes lourdes, a déclaré le secrétaire du Conseil de
sécurité nationale et de défense
ukrainien Andriï Paroubiï devant le Parlement.
(Source : AFP)
Pour éviter l’Ukraine, un avion de Malaysia
Airlines passe au-dessus de... la Syrie
Malaysia Airlines a dévié audessus de la Syrie un de ses
vols pour éviter de traverser
l’espace aérien ukrainien après
le crash d’un de ses appareils,
a confirmé la compagnie
aérienne, qui souligne que cette
route était en accord avec les
règlementations internationales.
Le vol MH4, allant de Londres à
Kuala Lumpur, a suivi un trajet
approuvé par l’Organisation de
l’Aviation civile internationale
(ICAO), a indiqué la compagnie
nationale dans un communiqué.
Depuis le crash du Boeing de
Malaysia Airlines (vol MH17)
jeudi dernier, des dizaines de
compagnies ont modifié leurs
plans de vol pour éviter cette
région proche de la frontière
russe, en proie au conflit entre
séparatistes prorusses et forces
loyales à Kiev.
Vaste coup de filet au sein
de la police turque
Au cours de la vaste opération menée hier, la police a effectué 200 interventions dans la seule ville
d’Istanbul. Photo Reuters
contre M. Erdogan et son entourage en décembre dernier.
Au cours de ces enquêtes, des
milliers de personnes ont été
illégalement mis sur écoute,
y compris M. Erdogan, les
membres du cabinet, ainsi
que le chef de l’Organisation
nationale de renseignements
de la Turquie (MIT) Hakan
Fidan, a rappelé le bureau du
procureur.
Cette nouvelle vague d’arrestations à trois mois du premier tour de la présidentielle,
fait partie de la grande purge
dans la police et la magistrature, lancée par le pouvoir
fin juin contre le mouvement
religieux du prédicateur exilé
Fethullah Gülen. Le Premier
ministre islamo-conservateur
Recep Tayyip Erdogan accuse
le mouvement de son ex-allié
d’avoir manipulé l’enquête sur
un vaste scandale de corruption impliquant lui et son entourage. Dans une interview
à la télévision lundi soir, M.
Erdogan a promis que la lutte
contre le mouvement Gülen
continuerait « non-stop »,
tout en réclamant des ÉtatsUnis l’extradition de l’imam.
Âgé de 72 ans, M. Gülen vit
depuis 1999 en Pennsylva-
Face à ce marasme, de
nombreuses voix égyptiennes s’élèvent – virtuellement
du moins – pour dénoncer
la politique de Sissi vis-àvis de Gaza. Une page sur
Facebook va même jusqu’à
appeler à la destitution du
président et à la proclamation du roi marocain
Mohammad VI comme
souverain d’Égypte. Créée le
18 juillet, la page a déjà attiré
plus de 18 000 admirateurs,
partageant des photos du
roi du Maroc visitant des
réfugiés syriens ou encore
faisant un don de sang aux
Palestiniens. « Regardez
combien le roi du Maroc est
brave en comparaison à Sissi
le traître qui a ordonné la
fermeture de Rafah face aux
Palestiniens », écrit l’un des
administrateurs de la page.
« Inutile de nous traiter de
tous les noms, nous ne sommes ni avec les Frères musulmans ni avec Sissi, indiquent
les internautes à l’origine de
la page. Nous sommes avec
la justice, et rien de plus. »
« Nous voulons que l’Égypte
devienne un royaume pour
que nous puissions vivre
dans la stabilité, écrit de son
côté Riham qui se présente
comme l’une des administratrice de la page. Nous
avons besoin d’un régime
qui respecte nos traditions et
préserve notre dignité. »
Le printemps arabe a peu
touché le Maroc, où la
monarchie a procédé en 2011
à des réformes constitutionnelles diluant partiellement
ses pouvoirs, ce qui a apaisé
la plupart des manifestants.
Des organisations des droits
de l’homme continuent toutefois de dénoncer la répression de la liberté d’expression
et appellent à la libération
des prisonniers politiques,
notamment des militants
du mouvement proréformes
20-Février, né dans la foulée
du printemps arabe.
« Nous étions bien à l’époque
de la monarchie, poursuit
Riham. Le régime républicain ne nous arrange plus,
il faut le changer... Regardez comment les royaumes
autour de nous vivent en paix
et en stabilité, et regardez
notre sort à nous... »
Libye
Scandale Arrestation de dizaines de hauts responsables accusés
entre autres de corruption et d’abus de pouvoir.
Les autorités turques ont annoncé hier l’arrestation de
plusieurs hauts responsables
de la police dans le cadre
d’une enquête criminelle sur
des allégations de corruption
et d’abus de pouvoir, poursuivant la purge au sein de la police et de la magistrature.
Au total, 67 hauts responsables en activité ou à la retraite ont été arrêtés, parmi
eux les anciens chefs de l’unité
antiterroriste de la police d’Istanbul, Omer Kose et Yurt
Atayun, a indiqué dans un
communiqué, le bureau du
procureur d’Istanbul qui avait
émis 115 mandats d’arrêt. Au
cours de cette vaste opération
menée hier, la police a effectué 200 interventions dans
la seule ville d’Istanbul. Les
images télévisées ont montré
des hauts responsables de police emmenés menottés.
Des descentes de police
ont été menées simultanément dans 22 villes à travers
la Turquie, rapporte le quotidien Hurriyet sur son site
Internet, comme Ankara,
Izmir et Diyarbakir. « Je me
suis rendu, mais comme vous
le voyez ils m’ont mis les
menottes dans le dos », a dit
Yurt Atayun aux journalistes. « Tout ça est politique »,
a-t-il ajouté lorsqu’on lui a
demandé pourquoi il a été arrêté. Ils sont accusés d’espionnage, d’écoutes illégales, faux
et usage de faux documents
officiels, violation de la vie
privée, fabrication de preuves
et violation du secret d’instruction, selon les médias. La
plupart des personnes arrêtées
occupaient des postes clés lors
de l’enquête anticorruption
Mécontents du faible
engagement de leur pays
envers les Palestiniens,
de nombreux Égyptiens
n’hésitent pas à s’en prendre
au président Abdel Fattah al-Sissi sur les réseaux
sociaux. Depuis le début
de l’offensive sanguinaire
d’Israël contre la bande de
Gaza, Le Caire a tenté de
négocier un cessez-le-feu
entre l’État hébreu et le
Hamas, mais en vain. Il faut
dire que les relations entre
le mouvement islamiste et le
nouveau président égyptien
sont au plus bas depuis l’arrivée au pouvoir de Sissi qui a
interdit le Hamas en Égypte,
l’accusant d’avoir collaboré
à des attentats dans le pays.
L’armée égyptienne annonce
d’ailleurs régulièrement
avoir détruit des centaines
de tunnels reliant Gaza sous
blocus au Sinaï égyptien.
Par souci « humanitaire »,
Le Caire affirme toutefois
avoir envoyé 500 tonnes de
nourriture en aide à la population de Gaza, mais des
internautes palestiniens ont
dénoncé la mauvaise qualité
des produits alimentaires,
diffusant sur Facebook des
images montrant des paquets
de riz et de pâtes infestés
d’insectes.
nie, d’où il dirige un puissant
mouvement socioreligieux qui
compterait plusieurs millions
de membres, influents dans la
police et la magistrature turque. Il a toujours nié d’être à
l’origine de l’enquête contre
Erdogan. Malgré les critiques
et les scandales, le Parti de la
justice et du développement
(AKP) du Premier ministre a
remporté une victoire éclatante aux municipales du 30 mars
et M. Erdogan est le candidat
donné gagnant de l’élection
présidentielle du 10 août.
(Source : AFP)
Au moins 16 morts dans
des heurts entre armée
et islamistes à Benghazi
Au moins seize personnes,
des soldats pour la plupart,
ont été tuées et 81 autres
blessées dans des heurts à
Benghazi, dans l’Est libyen,
entre l’armée régulière libyenne et des groupes islamistes, selon des sources médicale et militaire.
Selon un responsable militaire, les affrontements
ont éclaté après une attaque
conduite par le « Conseil de
choura des révolutionnaires
de Benghazi », une alliance
de milices islamistes et jihadistes, contre une caserne de
l’armée. L’attaque a été suivie
par de violents combats entre
les forces spéciales de l’armée
et les milices islamistes qui
font la loi à Benghazi, cheflieu de l’Est libyen, depuis la
chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, selon
ce responsable. Cette ville
est le théâtre d’affrontements
quasi quotidiens entre l’armée et les groupes radicaux,
dont Ansar as-Charia, classé
par Washington organisation
terroriste.
Un général à la retraite,
Khalifa Haftar, mène par
ailleurs depuis le 16 mai une
opération contre les groupes
« terroristes » dans l’Est. Accusé par ses détracteurs de
mener un coup d’État, le général dissident a bénéficié du
soutien de plusieurs unités
de l’armée régulière libyenne,
dont les forces de l’armée de
l’air.
En parallèle, des affrontements violents opposent depuis le 13 juillet des milices
rivales pour le contrôle de
l’aéroport de Tripoli, dans le
cadre d’une lutte d’influence
politique et régionale. Ces
violences risquent de plonger le pays dans la guerre
civile, notamment en raison
de la faiblesse des autorités
de transition qui ont échoué
jusqu’ici à construire une armée et une police professionnelles.
(Source : AFP)
Yémen
El-Qaëda veut créer
un « émirat »
à Hadramout
La branche yéménite d’elQaëda, el-Qaëda dans la
péninsule Arabique (Aqpa),
a ordonné aux hommes
et aux femmes de l’est du
Yémen de se plier à son
interprétation rigoriste de la
loi coranique et a annoncé
son intention de créer un
émirat dans la région de
Hadramout, ont rapporté
des médias et des habitants.
Des tracts au nom d’Aqpa
ont été distribués dans
les magasins, les rues et
les villages de la province
de Hadramout au cours
des dernières 48 heures,
témoigne un commerçant
de la ville de Seiyoun.
Dans ces tracts, Aqpa
interdit aux femmes de
faire du sport, leur intime
de porter le hijab et des
gants, prohibe l’entrée des
hommes dans les souks
de femmes et dit que ces
mesures déboucheront sur
la création d’un émirat
islamique dans le Wadi
Hadramout.
mercredi 23 juillet 2014
Gaza toujours à feu et à sang, l’Onu
appelle à l’arrêt des combats
Proche-Orient 620 Palestiniens et 29 Israéliens ont été tués en 15 jours du conflit.
L’offensive israélienne contre le
Hamas dans la bande de Gaza
se poursuivait sans relâche hier,
malgré les 620 Palestiniens et
29 Israéliens tués en 15 jours
du conflit.
Sur le terrain, les frappes israéliennes ne faiblissaient pas.
Selon les secours palestiniens,
le bilan a atteint 620 morts,
soit une quarantaine de victimes de plus que lundi, un chiffre difficile à vérifier compte
tenu du chaos régnant à Gaza
où des corps de personnes décédées les jours précédents
continuent d’être retrouvés
dans les décombres en plus des
dépouilles de Palestiniens tués
hier. Parmi les nouvelles victimes, au moins neuf femmes
ont été dénombrées, dont l’une
enceinte, ainsi qu’une fillette de
quatre ans. De plus, une école
de l’Onu dans la bande de Gaza
accueillant des personnes déplacées par le conflit a été frappée hier par des tirs israéliens,
a annoncé l’Agence de l’Onu
pour l’aide aux réfugiés palestiniens (Unrwa) sans faire état de
victimes. Ce cinquième conflit
à Gaza en moins de dix ans est
le plus sanglant depuis 2009 et
l’armée israélienne, qui est en
deuil de 27 soldats, n’avait pas
perdu autant d’hommes depuis la guerre de 2006 contre le
Hezbollah.
« Nous ne sommes
pas des statistiques,
nous sommes des êtres
humains »
De plus, après une visite en
Égypte, médiateur traditionnel
avec le Hamas, le secrétaire général de l’Onu Ban Ki-moon
a réclamé à Tel-Aviv l’arrêt
des hostilités, debout à côté du
Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. « Mon message aux Israéliens et aux Palestiniens est le même : Arrêtez de
combattre, commencez à parler. Traitez à la racine les causes
du conflit », a-t-il souligné. Les
efforts diplomatiques doivent
Le représentant palestinien à l’Onu Ryad Mansour montrant les photos des victimes palestiniennes
devant le Conseil de sécurité.
Eduardo Munoz/Reuters
encore se poursuivre dans les
prochains jours pour arracher
une trêve. Ban Ki-moon doit
venir à Jérusalem aujourd’hui,
date à laquelle le secrétaire
d’État américain, John Kerry,
est attendu en Israël. Ce dernier était encore au Caire hier
soir pour des consultations sur
une trêve dans l’enclave palestinienne où s’entassent 1,8
million d’habitants. « La communauté internationale a failli
à son obligation de protéger les
civils en temps de guerre », a affirmé hier le représentant palestinien à l’Onu Ryad Mansour
devant le Conseil de sécurité,
en référence aux victimes de
l’offensive israélienne à Gaza.
De plus, dans un discours
empreint d’émotion, M. Mansour, qui portait un ruban noir
à la boutonnière, a brandi des
photos de blessés palestiniens à
Gaza et égrené les noms d’une
cinquantaine d’enfants palestiniens tués dans les bombar-
dements israéliens. « Voici les
visages de nos victimes, pour
la plupart des enfants. Nous
ne sommes pas des statistiques,
nous sommes des êtres humains », a-t-il lancé, au bord des
larmes. Il a appelé une nouvelle
fois le Conseil à adopter une
résolution « pour faire cesser
cette agression, lever le blocus
et fournir au peuple palestinien
une protection internationale ». Intervenant juste après
M. Mansour, le représentant
adjoint israélien David Roet a
affirmé qu’Israël « regrette profondément les pertes » civiles
et cherche à les éviter. Mais il
a accusé une nouvelle fois le
Hamas de se servir de ces civils
comme « boucliers humains ».
« Nous n’avons pas choisi cette
guerre, elle est notre dernier
recours », a-t-il déclaré, en soulignant que le Hamas « avait
lancé 12 000 missiles et roquettes depuis dix ans » sur Israël.
De son côté, le chef de la di-
Visite surprise de l’émir du Qatar en Arabie saoudite
L’émir du Qatar, cheikh Tamim
Ben Hamad Al-Thani, est arrivé
hier en Arabie saoudite pour
des discussions avec le roi
Abdallah, lors d’une visite non
annoncée destinée à discuter
notamment de la situation à
Gaza, selon les médias. En
effet, la chaîne aux capitaux
saoudiens Al-Arabiya a indiqué
que la rencontre entre le souverain saoudien et le dirigeant
qatari, dont le pays soutient le
mouvement palestinien Hamas
en conflit avec Israël, avait
eu lieu à Djeddah, sur la mer
Rouge. Les deux dirigeants « ont
discuté de la coopération entre
leurs deux pays, parallèlement aux développements »
régionaux, « au premier rang
desquels la situation dans les
territoires occupés palestiniens », a rapporté l’agence
officielle Spa. Les relations entre
Doha et Riyad sont très tendues,
alors que l’Arabie saoudite, les
Émirats arabes unis et Bahreïn
avaient rappelé leurs ambassadeurs à Doha – une démarche
sans précédent – accusant le
Qatar de s’ingérer dans leurs
affaires et de déstabiliser la
région. La soutien du Qatar aux
Frères musulman destitué par
l’armée en juillet 2013, avait
suscité la colère des pays du
Golfe, qui, eux, appuient les
nouvelles autorités.
plomatie française Laurent Fabius a estimé hier que la riposte
israélienne aux tirs de roquettes
du Hamas à Gaza devait être
« proportionnée » et estimé
que le nombre de Palestiniens
tués, plus de 620, était « quelque chose qu’on ne peut pas
accepter ». Malgré toutes ses
réactions, M. Netanyahu est
resté sur ses positions, appelant
la communauté internationale
à considérer le Hamas comme
le seul responsable du bain de
sang : « La population de Gaza
est la victime du régime brutal
du Hamas. »
Finir le travail
De son côté, Israël adopte
un discours jusqu’au-boutiste,
disant vouloir terminer son
opération militaire dans le territoire palestinien, mettre le
Hamas à terre, avant un éventuel cessez-le-feu réclamé par
la communauté internationale.
« Dans un premier temps, il n’y
aura pas de cessez-le-feu tant
que nous n’avons pas terminé
de détruire ces tunnels, un des
Les différences sont évidentes entre les événements
de 1618-1648 en Europe
et ceux de 2011-2014 au
Moyen-Orient, mais les ressemblances sont nombreuses
– et prêtent à réfléchir. Trois
ans et demi après le début du
printemps arabe, on ne peut
exclure que nous ne soyons
au début d’une lutte prolongée, coûteuse, mortelle.
Aussi mauvaise que soit la
situation, elle pourrait encore s’aggraver.
La région est prête à s’embraser. La plus grande partie
de la population est impuissante sur le plan politique,
pauvre et sans perspectives.
Il n’y a pas eu pour l’Islam
l’équivalent de la Réforme
protestante en Europe, les
frontières du sacré sont
confuses et contestées.
Par ailleurs, l’identité religieuse, sectaire ou tribale
l’emporte de plus en plus
souvent sur l’identité nationale. La société civile est
faible. Dans certains pays, la
présence de gaz ou de pétrole
freine la diversification de
l’économie et parallèlement
celle d’une classe moyenne.
L’éducation privilégie la mémorisation plutôt que l’esprit
critique. Souvent, les régimes autoritaires manquent
de légitimité.
Par leur action ou leur
inaction, des acteurs extérieurs ont ajouté de l’huile
sur le feu. La guerre de 2003
en Irak a été lourde de conséquences. Elle a exacerbé
les tensions entre chiites et
sunnites dans l’un des principaux pays de la région, et la
crise s’est propagée à d’autres
pays de la région. En Libye,
le changement de régime a
abouti à la déliquescence de
l’État, et en Syrie un soutien
un peu trop tiède en faveur
d’un changement de régime
a conduit à une guerre civile
interminable.
La trajectoire de la région
est inquiétante : nombre
d’États faibles sont incapables de maintenir l’ordre
sur leur territoire, ceux qui
sont relativement forts sont
en concurrence pour la suprématie, des milices et des
groupes terroristes ont de
plus en plus d’influence et
se jouent de certaines fron-
Richard Haas préside
le Council on Foreign
Relations.
tières. La culture politique
locale confond démocratie
et dictature de la majorité,
les élections servant simplement à consolider le pouvoir
et non à le partager.
Au-delà des pertes de vie
et des énormes souffrances
humaines, les désordres de
la région pourraient favoriser le développement d’un
terrorisme plus fréquent et
plus destructeur – à la fois
au Moyen-Orient et à partir du Moyen-Orient. Il faut
aussi compter avec le risque
de perturbations dans la production et l’acheminement
du pétrole.
Il y a des limites à ce que
peut faire le monde extérieur.
Dans certaines situations, il
est préférable que les dirigeants politiques renoncent
à des programmes ambitieux
et agissent pour éviter qu’une
situation ne s’aggrave. C’est
le cas aujourd’hui en ce qui
(Source : AFP)
Le soldat israélien dont le Hamas
a revendiqué le rapt est mort
Israël a annoncé hier que le
soldat dont l’enlèvement avait
été revendiqué par le Hamas
à Gaza était mort, précisant
ne pas avoir encore identifié
ses restes, les médias locaux
affirmant qu’une partie de son
corps serait entre les mains
La nouvelle guerre de Trente Ans
C’est une région déchirée
par des conflits entre traditions religieuses en concurrence. S’y déroule également
un combat entre activistes et
modérés, alimenté par les dirigeants des pays voisins qui
cherchent à défendre leur
propre intérêt et à étendre
leur influence. Ces violences
ont lieu au sein des États et
entre les États, au point qu’il
devient impossible de distinguer guerres civiles et guerres
par procuration. Les États
perdent parfois tout contrôle
sur de petits groupes, des
milices par exemple, qui
opèrent sur leur territoire ou
en franchissent les frontières.
Il en résulte un nombre de
morts accablant et des sansabri par millions. Il ne s’agit
pas d’une description du
Moyen-Orient aujourd’hui,
mais de l’Europe au début
du XVIIe siècle.
En 2011, la situation a
changé au Moyen-Orient
après l’immolation par le feu
d’un vendeur de fruits humilié par les autorités. En quelques semaines, la région s’est
enflammée. Au XVIIe siècle
en Europe, le soulèvement
des protestants de Bohême
contre l’empereur catholique
Ferdinand II de Habsbourg a
déclenché une conflagration
qui a marqué cette époque.
Chacun de leur côté, protestants et catholiques ont
cherché l’aide de leurs coreligionnaires des territoires qui
allaient former un jour l’Allemagne. Beaucoup des grandes puissances du moment,
en particulier l’Espagne, la
France, la Suède et l’Autriche, ont été impliquées. Il en
a résulté la guerre de Trente
Ans, l’épisode le plus violent
et le plus destructeur de l’histoire de l’Europe jusqu’aux
deux guerres mondiales du
XXe siècle.
objectifs de cette opération »,
a affirmé hier la ministre de la
Justice Tzipi Livni, considérée comme la « colombe » du
gouvernement de Benjamin
Netanyahu. Israël a lancé son
offensive terrestre avec comme
mission affichée de neutraliser
les tunnels du mouvement islamiste Hamas, « le Gaza sous
Gaza », servant aussi bien à
entreposer et déplacer l’arsenal
des combattants qu’à mener
des opérations commandos
d’infiltration en territoire israélien. Le ministre de la Défense,
Moshé Yaalon, a estimé que
l’armée avait « besoin de deux
ou trois jours » pour y parvenir.
Sur le plan militaire, Israël,
qui affirmait au début de ses
opérations militaires le 8 juillet
s’être laissé entraîner par le Hamas dans une guerre dont il ne
voulait pas, a essuyé des pertes
significatives avec l’assaut des
troupes au sol, 27 soldats ayant
été tués en 5 jours, le bilan le
plus lourd depuis près de 8 ans.
« Le sable fin de Gaza pourrait se transformer en sable
mouvant pour les soldats israéliens », a mis en garde le journal de gauche Haaretz. Mais
malgré l’atmosphère plombée
par les listes de soldats tombés en opération, diffusées en
boucle par les médias, l’opinion
publique israélienne penche en
faveur de la poursuite de l’opération, selon un sondage réalisé
par le quotidien progouvernemental Israël Hayom : 77 % des
Israéliens sont opposés à un
cessez-le-feu dans la situation
actuelle contre 16 % qui estiment qu’il faut accepter une
trêve immédiate.
Enfin, hier, de très nombreux vols à destination d’Israël
étaient annulés par plusieurs
grandes compagnies aériennes
européennes et nord-américaines qui ont décidé d’interrompre la desserte de l’aéroport
international Ben-Gourion de
Tel-Aviv après la chute d’une
roquette à proximité.
concerne le Moyen-Orient.
Que ce soit par la voie
diplomatique, par des sanctions, ou en dernier recours
par le sabotage ou une action
militaire, il s’agit avant tout
d’éviter la prolifération nucléaire (en commençant avec
l’Iran). L’alternative – un
Moyen-Orient dans lequel
plusieurs pays, et par leur
intermédiaire des milices et
des groupes terroristes, ont
accès à l’arme nucléaire – est
trop horrible pour être envisagée.
Des mesures destinées à
réduire la dépendance du
reste du monde à l’égard des
sources d’énergie de la région
(par exemple l’amélioration
de la qualité de l’essence et
le développement de sources
d’énergie alternatives) ont
toute leur utilité. Il faudrait
fournir simultanément une
assistance à la Jordanie et au
Liban pour les aider à faire
face au flux de réfugiés. Le
soutien à la démocratie en
Turquie et en Égypte devrait
viser en priorité à renforcer la
société civile et à élaborer des
Constitutions qui permettent de répartir le pouvoir.
La lutte contre des groupes terroristes tels que l’État
islamique en Irak et au Levant (qui s’appelle maintenant tout simplement l’État
islamique) doit devenir l’un
des piliers de notre politique – que ce soit au moyen
de drones, de raids ciblés ou
de la formation et de l’armement de partenaires locaux.
Il est temps de reconnaître
que l’éclatement de l’Irak
est inévitable (ce pays est
maintenant davantage un
moyen pour l’Iran d’étendre
son influence qu’un rempart
contre ce dernier). Il faut
également favoriser l’indépendance du Kurdistan
à l’intérieur des anciennes
du mouvement islamiste. « Le
sergent Oron Shaul, un soldat
de la brigade Golani âgé de
21 ans et originaire de Proria
est le soldat dont le processus
d’identification n’a pas été
achevé », a indiqué l’armée
dans un communiqué.
Par Richard N. HAASS
frontières irakiennes.
Il ne faut pas se bercer
d’illusions. Le changement
de régime n’est pas une panacée ; il peut être difficile
d’y parvenir et presque impossible à enraciner. Les négociations ne permettent pas
de résoudre tous les conflits
– ni même la majorité d’entre eux.
Cela s’applique parfaitement au conflit israélo-palestinien. Même si la situation évolue, un accord global
aiderait les populations sur
place, mais n’affecterait pas
la dynamique des conflits
dans les pays voisins. Cela
dit, il faut rechercher un cessez-le-feu entre Israël et le
Hamas.
De la même manière, la
diplomatie ne pourra porter
ses fruits en Syrie que si l’on
reconnaît la réalité sur le terrain (notamment la survie du
régime d’Assad dans le futur
prévisible), plutôt que de
chercher à la transformer. Il
ne s’agit pas de redessiner le
contour des États, même si
une fois que les populations
auront migré et que la stabilité politique aura été restaurée, la reconnaissance de
nouvelles frontières pourrait
être à la fois souhaitable et
viable.
Les dirigeants politiques
doivent reconnaître leurs limites. Actuellement et dans
le futur prévisible (jusqu’à
l’émergence d’un nouvel ordre régional ou jusqu’à ce
que les conflits s’épuisent
d’eux-mêmes), il vaut mieux
considérer le Moyen-Orient
comme une situation à gérer
plutôt qu’un problème à résoudre.
Traduit de l’anglais par Patrice Horovitz.
© Project Syndicate, 2014.
International 11
Réseaux sociaux en temps
de conflit : une arme
à double tranchant
Samia MEDAWAR
Il est facile, de nos jours,
d’avoir accès aux dernières
informations grâce à un simple clic. Une petite recherche
sur Google, ou autre, et hop,
nous voilà bombardés d’images et de chiffres à effet choc.
Encore plus quand il s’agit
du conflit israélo-palestinien,
et plus particulièrement lors
d’une opération d’envergure
comme celle en cours. On ne
compte plus les tweets et articles surpartagés sur les réseaux
sociaux. Tout un chacun se
veut journaliste, ou en tout
cas source d’informations et
de propagande, photos à l’appui. Et c’est là qu’apparaissent nombre d’images destinées à éveiller, ou heurter, la
conscience et la sensibilité de
l’opinion publique. Sauf que
souvent, ce sont d’anciens clichés pris dans d’autres pays,
durant d’autres conflits, qui
sont « recyclés », volontairement ou pas, pour illustrer les
injustices dénoncées.
C’est ce que dénonçait déjà
début juillet Audrey Destou-
ches dans Libération, donnant notamment l’exemple
du hashtag #Gazaunderattack sur Twitter. Dès le début de l’opération « Bordure
protectrice » le 8 juillet, de
nombreuses photos prises en
Irak, en Syrie, en Afghanistan ou même à Gaza lors de
précédents conflits ont été
détournées et réutilisées par
des milliers d’internautes pour
dénoncer Israël, les médias, la
guerre, etc. C’est la BBC qui
a authentifié en premier les
images utilisées, et les a replacées dans leur contexte, mais
en vain. Elles continuent de
circuler sur la Toile. La BBC
elle-même a d’ailleurs été victime de cette désinformation
et a repris certaines photos
erronées !
Pourquoi cet entêtement,
malgré les rectifications ?
Pourquoi chercher à faire le
travail des journalistes et photographes pourtant présents
sur le terrain ? C’est probablement là que la question de
confiance envers les médias
de tous bords se pose. Car le
grand public – friand de scan-
dales et de photos-chocs – accuse régulièrement les médias
de cacher la « vérité » sur les
événements actuels, et de volontairement servir la cause de
tel lobby ou de tels politiciens
avides de pouvoir, dans le cadre de grandes conspirations
servant à laisser le public ignorant et bêtifié.
Et pourtant, l’on ne saurait
nier l’utilité et l’importance
des « journalistes » amateurs,
ou plutôt des activistes omniprésents sur le Web et les
réseaux sociaux, et dont le témoignage fut particulièrement
utile ; il faut penser ici aux
soulèvements arabes de 2011,
auxquels de nombreux médias,
occidentaux surtout, n’avaient
pas nécessairement accès. En
Syrie surtout, le travail de ces
« journalistes-citoyens » reste
capital.
Mais encore une fois, là où
il y a conflit, il y a partialité, et
donc désinformation. Comme
ce phénomène ne disparaîtra
pas de sitôt, il s’agit de choisir
avec précaution les informations et leurs sources. En attendant, il faut faire le tri.
Irak
Les menaces de mort aux chrétiens
représentent un danger pour la civilisation,
estime la plus haute autorité religieuse turque
La proclamation d’un « califat » par l’État islamique (EI)
en Irak n’est pas légitime et les
menaces de mort aux chrétiens
représentent un danger pour la
civilisation, a déclaré Mehmet
Gormez, la plus haute autorité
religieuse turque.
« Depuis que le califat a été
aboli (...) des mouvements ont
pensé pouvoir rassembler le
monde musulman en rétablissant un califat, mais ils sont en
dehors de la réalité, que cela
soit d’un point de vue politique ou légal », a-t-il ensuite
ajouté. La déclaration faite
contre les chrétiens est véritablement terrible. « Le califat
est vu à tort par les Occidentaux comme une autorité religieuse, comparable au pape,
mais historiquement le califat
est une entité juridique (...),
une autorité politique », a-t-il
précisé.
« Les érudits musulmans
doivent se concentrer sur ce
sujet (car) une incapacité à
autoriser d’autres confessions
et cultures laisse présager un
effondrement de la civilisation », a explique Mehmet
Gormez.
Il explique la violence de
certaines groupes extrémistes
religieux musulmans par un
contexte économique et social.
« Près de 90 % (des musul-
Le drapeau de l’État islamique à Mossoul. mans tués) le sont par d’autres
musulmans, par leurs frères »,
regrette-t-il.
Sur un autre plan, le Premier
ministre irakien Nouri al-Maliki a rencontré hier plusieurs
chefs de tribu sunnites, dans
le cadre de nouveaux efforts
pour s’attirer leur soutien afin
de contrer l’offensive des insurgés sunnites, menés par les
jihadistes. M. Maliki « a souligné que la tribu était, et reste
toujours, la base pour protéger
(...) les zones menacées par le
danger, tout particulièrement
terroriste », indique un communiqué du bureau du Premier ministre. Il « a ajouté que
le gouvernement fournirait
aux tribus tout ce dont elles
Stringer/Reuters
ont besoin pour défendre leurs
zones ».
De plus, l’Irak a qualifié
hier d’« hostilité inacceptable » une réunion d’opposants
sunnites qui s’est tenue la semaine dernière à Amman. Les
participants ont notamment
qualifié l’offensive d’insurgés
sunnites en Irak de « révolte
populaire ».
Pour rappel, Bagdad avait
rappelé vendredi son ambassadeur en Jordanie sans donner
de raison officielle, deux jours
après la réunion à Amman de
quelque 300 chefs de tribu et
personnalités sunnites opposés
au Premier ministre irakien
chiite Nouri al-Maliki.
(Sources : agences)
Ahmad Tohmé écarté sous
la pression de l’Arabie saoudite
Syrie Les combats font rage entre régime et
rebelles dans l’est de Damas.
Le chef du gouvernement provisoire syrien soutenu par le Qatar a été relevé de ses fonctions
hier sous la pression de l’Arabie
saoudite. En effet, les rivalités
entre Riyad et Doha, les deux
principaux soutiens régionaux
des détracteurs du régime syrien, n’ont cessé de miner la
coalition de l’opposition depuis
sa naissance fin 2012.
Selon Samir Nachar, membre de la coalition basée à Istanbul, M. Tohmé a été écarté
« pour des raisons politiques,
mais aussi pour sa gestion »
du gouvernement. Ahmad
Tohmé est proche des Frères
musulmans de Syrie, confrérie
influente au sein de l’opposition
et bête noire de l’Arabie saoudite. Appuyés par le Qatar, « les
Frères musulmans dominent le
gouvernement (...) et l’Arabie
saoudite a laissé entendre à (ses
alliés dans l’opposition) qu’il
fallait couper les ponts avec la
confrérie », selon M. Nachar.
Le nouveau chef de la coalition,
Hadi al-Bahra, élu le 9 juillet,
et son prédécesseur, Ahmad
Jarba, sont tous deux proches
de Riyad. L’idée d’un gouvernement de transition, qui a vu
le jour en mars 2013, a toujours
été une pomme de discorde entre les prosaoudiens et les proqataris.
Sur le terrain, les combats
« les plus violents depuis des
mois » opposaient hier le régime syrien et les rebelles à la périphérie du quartier stratégique
de Jobar dans l’est de Damas,
où les insurgés avaient avancé
il y a une semaine. Jobar est
contrôlé par les rebelles, hormis
quelques zones périphériques
qui donnent accès au centre de
la capitale et où l’armée est présente. Le 15 juillet, les rebelles sont parvenus à prendre le
contrôle d’un barrage militaire
et ses environs à la périphérie,
entraînant ainsi une contre-offensive de l’armée. Un civil a
été tué par les obus tirés par les
insurgés selon l’OSDH tandis
que l’agence officielle Sana a
fait état de 18 civils blessés.
L’armée de l’air a mené au
moins neuf frappes aériennes
contre le quartier, et selon Rami
Abdel Rahmane, l’armée, déjà
appuyée par des miliciens prorégime, « a envoyé des renforts
dans la zone » pour reprendre
le poste militaire. Si les rebelles
avançaient au-delà de ce poste,
ils accéderaient à la place des
Abbassides, l’une des principales de Damas, et menaceraient
directement le régime dans son
fief, ce qui explique l’intensité
de la bataille, selon M. Abdel
Rahmane. Par ailleurs, à l’est
et au nord-est de la capitale, les
avions ont bombardé les zones
contrôlées par les rebelles d’Erbine et de Hammouriyé, tuant
un homme et un enfant, selon
l’OSDH.
Sur le plan économique, les
pertes dans les secteurs pétrolier
et gazier de Syrie se sont élevées
à près de 21,4 milliards de dollars (15,9 mds d’euros) au cours
des trois ans de guerre dans ce
pays, a annoncé hier le ministre
du Pétrole syrien. Pour rappel,
au cours des derniers mois, les
jihadistes de l’État islamique
(EI) ont pris le contrôle des
principaux champs pétrolifères
dans la province de Deir ez-Zor
(Est) et exportent du pétrole
par le biais de négociants vers
l’Irak et la Turquie. En outre,
l’armée syrienne tente depuis
jeudi dernier de chasser l’EI qui
s’était emparé du champ gazier
de Chaer, dans la province de
Homs (centre), faisant 270
morts en majorité exécutés par
les jihadistes, selon une ONG.
Enfin, l’UE a décidé hier de
renforcer les sanctions contre
le régime syrien, en ajoutant
trois personnes et neuf entités
à sa liste noire. La décision
prise aujourd’hui porte le total
des personnes faisant l’objet
de sanctions de l’UE à 192 et
le nombre d’entités à 62. Les
sanctions consistent en un gel
des avoirs et une interdiction
de pénétrer sur le territoire de
l’UE.
(Source : AFP)
12 Sports
mercredi 23 juillet 2014
Football
Foot express
James Rodriguez, la dernière folie
du Real Madrid à 80 millions d’euros
Attendue depuis plusieurs
jours, l’arrivée de James
Rodriguez au Real Madrid
est désormais officielle. Le
club merengue a annoncé
en effet hier la signature de
l’ancien joueur de Monaco
qui avait satisfait dans la
matinée à la traditionnelle
visite médicale. À la clé,
un contrat de six ans. En
revanche, aucune information n’a filtré concernant
le montant de son transfert
mais la presse espagnole
évoque une somme de 80
millions d’euros (bonus
compris). Ce qui en ferait
la cinquième recrue la plus
chère de l’histoire. Dans la
capitale espagnole, le Colombien (23 ans) toucherait
un salaire annuel net de 7
millions d’euros.
Avec James Rodriguez,
meilleur buteur de la dernière Coupe du monde (six
réalisations), le Real continue sa course à l’armement
après avoir enrôlé le champion du monde allemand
Toni Kroos pour environ
30 millions d’euros.
En attendant le gardien
Keylor Navas, les deux stars
du Mondial viennent compléter un effectif déjà riche,
avec notamment Cristiano
Ronaldo et Gareth Bale,
pour permettre à la Maison
blanche de récupérer le titre de champion d’Espagne,
mais aussi de viser la Ligue
des champions. La signature de James est aussi une
réponse au Barça et aux 81
millions dépensés pour faire
venir Luis Suarez aux côtés
de Messi et Neymar.
Un des transferts les
plus importants de
l’histoire
De son côté, l’ASM perd
son meilleur élément en
l’absence de Falcao (9 buts
et 12 passes décisives en
Ligue 1 la saison dernière),
mais elle fait une belle plusvalue pour un joueur acheté
45 millions d’euros il y a un
an. « Le club n’avait aucune
intention de céder le joueur.
Il est arrivé un moment où
nous avons considéré que
la solution d’un transfert
serait bénéfique à tous les
partis, explique Vadim Vasilyev dans un communiqué. L’AS Monaco est fière
d’avoir réalisé ainsi un des
transferts les plus importants de l’histoire du football. »
Fair-play financier oblige,
le vice-champion de France
ne devrait pas réinvestir la
totalité de cette somme sur
le marché des transferts.
Celle-ci devrait toutefois
lui permettre de compléter
dre son autre vedette. Mais
l’attaquant colombien ne
devrait finalement pas suivre les traces de son compatriote. « Je crois au projet de
Monaco. Je veux jouer la Ligue des champions, et nous
allons nous renforcer dans
ce but », a-t-il ainsi assuré.
Le bout du tunnel
Une première bonne nouvelle pour l’ASM et bientôt
une seconde puisque Falcao
semble enfin voir le bout du
tunnel après avoir été écarté
des terrains depuis sa grave
blessure au genou gauche
en janvier dernier. Le Cafetero pourrait même faire
son retour sur les pelouses
dès ce soir face à l’Atletico
Nacional, dans le cadre de
la Copa EuroAmericana
à Miami. « Je travaille dur
pour retrouver le terrain, je
le ferai quand je me sentirai à 100 %, d’ici peu. Jouer
mercredi ? Je ne sais pas,
nous allons voir ça avec le
staff médical. »
Son nouvel entraîneur
Leonardo Jardim avait
indiqué la veille qu’il ne
prendrait aucun risque. S’il
reprend
progressivement
l’entraînement et montre des progrès, il semble
en effet encore un peu tôt
pour faire jouer l’ancien buteur de l’Atletico Madrid
en compétition. « Falcao
est dans sa phase finale de
réhabilitation. Il est pré-
L’attaquant colombien
a été la révélation du
Mondial. Éblouissant au
stade Maracana de Rio
en 8e de finale contre
l’Uruguay, il avait signé
une magnifique reprise
de volée, élue plus beau
but de la compétition par
75 % des quatre millions
de votants d’un sondage
réalisé sur le site
fifa.com. Le sélectionneur
uruguayen Oscar Tabarez
l’avait comparé à
« Maradona et Messi », ces
« joueurs qui réussissent
des choses parce qu’ils
sont spéciaux ».
les après une longue escale à
Marseille, où il évolue depuis
2006, le milieu de terrain in-
Joueur aux qualités unanimement reconnues, tant à l’OM qu’en
équipe de France, Mathieu Valbuena rame pourtant pour trouver
chaussure à son pied sur le marché des transferts.
ternational scrute l’horizon
dans l’attente d’une bonne opportunité. Mais jusqu’ici, c’est
le calme plat. Il y a bien eu
quelques remous, lundi, avec
l’annonce, par une agence de
presse russe, de sa signature au
Dynamo Moscou, avec lequel
l’OM s’est mis d’accord depuis
plusieurs jours sur un transfert
de 7 millions d’euros. Mais ils
ont été rapidement calmés par
Jean-Pierre Bernès. « Ce sont
des conneries », a démenti le
nouveau conseiller du joueur,
qui fait pour l’instant face
aux mêmes difficultés que
son prédécesseur, Christophe
Hutteau, remercié il y a quelques mois par Valbuena, faute
de résultats.
Une bonne Coupe
du monde, mais...
Souvent annoncé partant
pour viser plus haut, le joueur,
Balotelli n’ira pas
à Arsenal
Eitan Abramovitch/AFP
maturé qu’il joue, mais il
est très près de retrouver
le terrain », expliquait ainsi
le technicien portugais. De
quoi définitivement rassurer
les supporters.
La piste Xherdan Shaqiri gagne du terrain
Alors qu’il pensait avoir trouvé
la perle rare en la personne de
Rodrigo, le joueur du Benfica
Lisbonne a aujourd’hui très peu
de chances de rejoindre l’AS
Monaco, qui suit désormais
d’autres pistes.
Si le nom d’Antoine Griezmann
(23 ans) figure toujours sur
leurs tablettes, les dirigeants
de l’ASM hésitent à débourser
30 millions d’euros pour un
joueur dont ils doutent de la
capacité à progresser encore et
augmenter ainsi sa valeur au
cours des prochains mois, voire
des prochaines saisons.
Valbuena, le mal-aimé du mercato
Où jouera Mathieu Valbuena
à son retour de vacances ?
Désireux de mettre les voi-
L’histoire d’amour entre le
Barça et Xavi est bel et bien
sur le point de se terminer.
Au club depuis 1991, le
Catalan, pur produit de la
Masia, va s’engager pour trois
ans avec le tout nouveau club
de New York City, d’après
des informations du Mundo
Deportivo. Il y rejoindra son
ancien coéquipier à Barcelone
et avec la sélection David
Villa, transféré officiellement
début juin.
Le champion du monde
espagnol, passé par toutes les
catégories de la Roja depuis
ses 17 ans, imite également
Kaká, qui a récemment quitté
le Milan pour Orlando City.
Avec le Barça, le natif de
Terrassa aura disputé 723
matchs et inscrit 83 buts.
facilement son effectif. Les
chantiers ne manquent pas :
un gardien, un défenseur
central, un latéral droit, un
milieu défensif et... le remplaçant de James.
Falcao parti pour rester à Monaco
Si James Rodriguez a bel
et bien quitté l’AS Monaco
pour le Real Madrid, Radamel Falcao ne devrait pas en
faire de même. Une première
bonne nouvelle pour l’ASM
qui devrait rapidement retrouver son attaquant vedette sur les terrains...
« Je continue de travailler
dur pour vite retrouver mon
meilleur niveau pour l’ASM
et ma sélection. Aujourd’hui,
je pense uniquement à mon
genou et ma rééducation. Je
suis un joueur de l’ASM, je
n’ai rien de plus à dire », a
indiqué Radamel Falcao.
Alors que James Rodriguez a signé au Real Madrid
hier, l’AS Monaco pouvait
trembler à l’idée de per-
Xavi en route vers
New York
sous contrat jusqu’en 2017,
peine en effet à trouver un
autre port d’attache. Il y a un
an, le Barça, dont il est fan,
s’était penché sur son cas. Sans
aller plus loin.
Idem pour Arsène Wenger,
qui loue ses qualités depuis
longtemps, mais n’est jamais
passé à l’action pour le faire
venir à Arsenal.
Ces derniers mois, l’AC
Milan, Naples, l’Atlético Madrid, la Roma ou encore Liverpool auraient coché son nom.
Mais pas en première position. Joueur majeur de l’OM
depuis des années, Valbuena,
également devenu l’un des
pions essentiels de l’équipe
de France de Didier Deschamps, avec laquelle il a encore brillé au Brésil, bénéficie
pourtant d’une exposition
importante. En vain. L’accès
aux grands clubs lui est systé-
Wesley Sneijder (30 ans),
donné partant de Galatasaray,
a aussi quelques admirateurs
sur le Rocher. Pour lui, c’est
sûr, Monaco ne fera pas de
plus-value sur son prochain
transfert. Mais le Néerlandais
est une valeur sûre du football
international. Néanmoins, son
profil ne colle pas vraiment à
la nouvelle politique de l’ASM,
et il semblerait que Manchester
United tienne la corde dans ce
dossier.
Reste donc une troisième
piste, celle menant à Xherdan
Shaqiri (22 ans). Mécontent de
matiquement refusé.
Plus inquiétant encore, des
équipes de moindre importance semblent aussi lui tourner le
dos. Jean-Pierre Bernès avait
évoqué avant le Mondial brésilien des contacts sérieux avec
la Fiorentina et des clubs turcs.
Depuis, plus rien. En Espagne, où le joueur rêve d’évoluer, Valence et le FC Séville
sont intéressés, mais ont été
refroidis par ses émoluments
(300 000 euros mensuels).
Trente ans en septembre
Trop cher pour les uns, pas
prioritaire pour les autres,
Valbuena navigue, de son propre aveu, « dans le flou ». Et le
spectre du manque de reconnaissance de resurgir pour le
Girondin, non conservé par le
centre de formation de Bordeaux en raison de sa petite
taille (1,67m) et contraint de
son temps de jeu au Bayern
Munich, l’international suisse a
déjà fait savoir qu’il étudierait
les offres qui se présenteraient
à lui cet été.
Auteur d’une bonne Coupe
du monde, Shaqiri, qui aurait
été aperçu à l’aéroport de
Nice en début de semaine,
présente un profil qui plaît au
nouvel entraîneur monégasque
Leonardo Jardim et à son staff
technique. Le dauphin du Paris
Saint-Germain pourrait rapidement approcher le Bayern pour
entamer les discussions.
repasser par le niveau amateur
avant de taper dans l’œil de
l’OM.
« Je le sais, et ce sera tout le
temps comme ça durant toute
ma carrière. Je dois prouver
plus que les autres, lâchaitil, résigné, l’an dernier. Mais
quand on pense que la marche
est trop haute pour moi, je la
surmonte. Quand on croit que
je suis battu, je réponds présent. Ce sont des choses qui
me motivent encore plus. »
Sa première grande compétition internationale en tant
que titulaire n’a donc pas foncièrement modifié la donne.
Il y a toujours un brin de réticence envers celui qu’Éric
Gerets, qui l’a lancé dans le
grand bain, surnommait « Petit Vélo ». Et à bientôt 30 ans
(le 28 septembre prochain),
cela ne devrait pas aller en
s’arrangeant.
Cavani n’a toujours pas L’impopulaire Dunga rappelé à la tête du Brésil
rejoint le PSG
Le PSG a retrouvé une partie
de ses mondialistes. Les trois
internationaux italiens, Salvatore Sirigu, Marco Verratti et
Thiago Motta, éliminés de la
Coupe du monde à l’issue de la
phase de poules, ont rejoint leurs
coéquipiers au camp des Loges
hier matin.
Christophe Jallet, toujours en
attente du feu vert de son club
pour rejoindre Lyon, est également présent. Interrogé sur
la date de son départ, le latéral
droit a simplement répondu :
« Ce n’est pas à moi qu’il faut
poser la question. »
Javier Pastore a aussi clarifié
ses intentions pour cette saison.
« Je reste au PSG », a affirmé
l’Argentin.
La situation d’Edinson Cavani est par contre moins claire.
Attendu en début de semaine,
l’international uruguayen est finalement annoncé vendredi par
le PSG. Ce jour-là, il s’envolera
donc pour Hong Kong avec le
reste de l’effectif, qui sera entretemps étoffé par les Bleus (Matuidi, Cabaye, Digne).
Possibilité d’échange
avec Rooney ?
En attendant, l’attaquant parisien recruté l’an dernier pour
64 millions d’euros continue
d’alimenter toutes les rumeurs.
Depuis plusieurs jours, la presse
anglaise ne cesse d’évoquer un
intérêt de Manchester United,
avec une possibilité d’échange
avec Wayne Rooney. Mais, dans
ce dossier, Paris campe sur ses
positions : pour l’instant, Nasser
al-Khelaïfi n’entend pas se séparer de son attaquant. Dans une
interview publiée dans un média
uruguayen, El Observador, le
joueur lui-même rappelle ses engagements. « Je suis serein quand
on parle de mon travail, observe-t-il. Une chose est sûre : les
clubs qui me voulaient vraiment,
comme Palerme, Naples et le
PSG, ont fait tout ce qu’il fallait
pour que je les rejoigne. Ils ont
montré qu’ils avaient confiance
en mon travail. Je pense qu’un
changement de club ne dépend
pas uniquement de la volonté
du joueur. J’ai un contrat pour
quatre ans en France. La Premier League ou la Bundesliga ?
J’aime beaucoup, mais je ne suis
pas du genre à changer chaque
année de championnat. »
À son retour, Cavani aura
probablement à cœur de provoquer quelques discussions. Déjà
pour répéter son désir d’évoluer
à la pointe de l’attaque parisienne et non plus sur les côtés.
En fin de saison dernière, Laurent Blanc avait d’ailleurs laissé
entendre qu’il chercherait cette
année à faire jouer son équipe en
4-4-2.
Dunga, 50 ans et vainqueur du Mondial 1994, prend pour la seconde fois les rênes de l’équipe du Brésil, dont il avait déjà été le
sélectionneur pendant quatre ans, de 2006 à 2010. La CBF a ainsi préféré faire confiance à Dunga pour diriger l’équipe cinq fois
championne du monde plutôt que de tabler sur Tite, l’ancien entraîneur des Corinthians qui a triomphé dans le Mondial des clubs de
2012 et dont le nom avait circulé en premier.
Il était parti après l’élimination précoce du Brésil
lors du Mondial en Afrique du Sud – défaite en
quarts contre les Pays-Bas
–, impopulaire et laissant le
souvenir d’un style austère.
Pourtant, c’est bien par lui
que le renouveau de la Seleçao passera.
Dunga, sélectionneur de
2006 et 2010, a été nommé
hier pour remplacer Luiz
Felipe Scolari. Un choix
étonnant pour une sélection
traumatisée par l’humiliation infligée par l’Allemagne
en demi-finale (1-7), que le
match pour la 3e place face
aux Pays-Bas a encore accentuée (défaite 3-0). Ceux
qui souhaitaient un changement radical pour retrouver
le « joga bonito » cher au peu-
ple brésilien vont être déçus.
Tensions et style défensif
Le bilan de Dunga lors de
son premier passage en tant
que sélectionneur est tout de
même plus qu’honorable. Il a
mené le Brésil à la victoire lors
de la Copa America 2007 et de
la Coupe des confédérations
2009, et a remporté 70 % de ses
matchs (42 victoires, 12 nuls,
6 défaites). Mais pour le reste,
entre les huis clos décidés au
dernier moment, les conférences de presse très tendues et le
style de jeu défensif, il n’a pas
laissé un souvenir impérissable
à la presse locale et à l’opinion
publique.
Dunga compte 91 sélections
en tant que joueur en équipe du
Brésil, dont il était le capitaine
lors du titre mondial en 1994.
Qui veut de l’intermittent
Mario Balotelli ? Pas Arsène
Wenger en tout cas. Alors
que plusieurs rumeurs
envoyaient l’attaquant de 23
ans chez les Canonniers, le
coach français a répliqué :
« Ce n’est que pure invention.
Nous ne pouvons pas croire
toutes les choses qui sont sur
Internet ou dans la presse.
Parfois, c’est créé par les
agents ou par la presse qui a
besoin d’infos. Mais dans ce
cas, ce n’est pas vrai. »
Éliminé dès les phases de
poules avec l’Italie, Balo
n’aura cette fois pas réussi à
sauver le peu de cote qu’il lui
reste encore comme il avait
pu le faire après un bon Euro
2012.
Reus devrait rester au
Borussia Dortmund
Alors que le quotidien
munichois TZ révélait hier
que le Bayern Munich
souhaitait enrôler Marco
Reus, Jürgen Klopp a
démenti dans la soirée un
départ de son attaquant.
« Marco va rester avec nous
cette saison », a déclaré
l’entraîneur du Borussia
Dortmund. Il a également
précisé que Mats Hummels
restera lui aussi. « Quelle est
la rumeur du jour ? Mats vers
Manchester United ? Pour 20
millions d’euros ? Pour cette
somme, vous pouvez oublier
cette rumeur. » Sous contrat
jusqu’en 2015, la clause de
départ de Marco Reus a été
fixée à 35 millions d’euros par
le BvB. Ces deux dernières
saisons, le Bayern Muinich
a recruté deux cadres du
Borussia Dortmund : Mario
Götze en 2013 et Robert
Lewandowski cet été.
Joachim Löw nommé
citoyen d’honneur
Le sélectionneur allemand est
sur le point de devenir citoyen
d’honneur de sa ville natale,
Schönau im Schwarzwald.
Un hommage rendu à l’enfant
de la bourgade de 2 300
habitants, située non loin
de la frontière française au
sud-ouest de l’Allemagne,
par le maire de la commune
lui-même. « Nous sommes
fiers de Jogi Löw. Il a porté
le nom de Schönau dans
le monde entier » a déclaré
Peter Schelshorn à l’agence
allemande DPA. Le conseil
municipal s’était déclaré en
faveur du projet, qui consiste
également à donner au
stade municipal de la ville
le nom de l’entraîneur de
la Mannschaftet désormais
championne du monde.
Le FC Copenhague
sollicite l’Uefa pour ne
pas jouer en Ukraine
Le club de football danois du
FC Copenhague a demandé
à l’Uefa de délocaliser son
match du troisième tour
préliminaire aller de la Ligue
des champions prévu en
Ukraine, évoquant des raisons
de sécurité et d’assurance, a
déclaré un porte-parole hier.
L’équipe danoise devait
affronter le FC Dnipro
Dnipropetrovsk le 29 juillet
à Dnipropetrovsk, mais les
Scandinaves ont exigé que le
match se déroule ailleurs, à
la suite de l’attentat commis
contre l’avion de ligne de
la Malaysia Airlines reliant
Amsterdam à Kuala Lumpur.
La ville se situe à 300
kilomètres de l’endroit depuis
lequel le Boeing 777 a été
abattu, faisant 298 morts,
dans la région ravagée de
Donetsk, détenue par les
rebelles.
La Fédération danoise de
football (DBU) abonde dans
le sens de la requête formulée
par le FC Copenhague.
« La DBU est très inquiète
du fait que l’Uefa [puisse]
envoyer une équipe danoise
dans un pays et une zone
survolés par très peu de
transporteurs aériens », a
commenté l’organisation dans
un communiqué.
(Source : AFP)
Dick Advocaat nouveau
sélectionneur de la
Serbie
Le Néerlandais Dick
Advocaat sera le nouveau
sélectionneur de l’équipe de
Serbie de football, a rapporté
hier la télévision d’État serbe
(RTS). « Nous sommes
parvenus à un accord avec
Advocaat après de longues
négociations. Le contrat n’a
toujours pas été signé, mais
je m’attends à ce que cela
soit fait dans les prochains
jours », a déclaré le président
de la Fédération serbe de
football, Tomislav Karadzic,
cité par le RTS.
(Source : AFP)
Côte d’Ivoire : cinq
candidatures retenues
pour le poste de
sélectionneur national
Cinq dossiers de
candidature pour le poste
de sélectionneur de la Côte
d’Ivoire ont été retenus, a
indiqué hier la Fédération
ivoirienne de football (Fif).
Trente-sept dossiers de
candidature, dont six de
techniciens ivoiriens, ont été
examinés par la commission
technique pour le
recrutement du sélectionneur
national, mise sur pied par le
comité exécutif de la Fif, le
9 juillet.
Finalement, cinq ont été
retenus parmi les postulants.
Il s’agit des Français Francis
Gillot, Frédéric Antonetti,
Hervé Renard et Luis
Fernandez, et du Portugais
Jose Manuel De Jesús.
La Côte d’Ivoire est sans
sélectionneur depuis le
départ du Français Sabri
Lamouchi qui a annoncé
sa démission le 25 juin
à Fortaleza, à l’issue de
la défaite (2-1) contre la
Grèce et l’élimination des
« Éléphants » (surnom de la
sélection) dès le 1er tour du
Mondial 2014 au Brésil.
(Source : AFP)
Valence se sépare
de Ricardo Costa
Le Valence CF a résilié
le contrat du défenseur
portugais Ricardo Costa,
qui courait jusqu’au 30 juin
2015, après « un accord à
l’amiable », selon les termes
d’un communiqué publié par
le club espagnol.
« Le Valencia Club de
football et Ricardo Costa
sont parvenus à un accord à
l’amiable pour la résiliation
du contrat qui unissait les
deux parties jusqu’au 30 juin
2015 », déclare le Valence
CF dans son communiqué.
Le défenseur international de
33 ans, qui vient de disputer
le Mondial brésilien avec
le Portugal, avait rejoint
Valence à l’été 2010, après
un court passage de six mois
au club français de Lille.
Sa carrière a démarré au
FC Porto (2000-2007) où
il a remporté la Ligue des
champions en 2004 et trois
titres nationaux ; il avait
ensuite porté les couleurs de
Wolfsburg, en Allemagne.
(Source : AFP)
Bayern Munich : Ribéry
et Javi Martinez de
retour à l’entraînement
L’international français
Franck Ribéry, forfait pour
le Mondial brésilien, et
espagnol Javi Martinez,
éliminé dès la phase de
poules avec la Roja, ont repris
l’entraînement hier avec le
Bayern Munich, a annoncé le
club bavarois.
Privé de Coupe du monde
en raison d’une blessure au
dos, le milieu français « se
sent de mieux en mieux ».
« M’entraîner avec l’équipe
est simplement la meilleure
chose qui puisse m’arriver »,
a-t-il confié dans un
communiqué publié sur le site
Internet du club le plus titré
d’Allemagne.
Pour son retour sur la
pelouse, Ribéry a aligné
« avec une belle régularité »
les centres venant de
la gauche comme de la
droite, réjouissant les
supporteurs bavarois qui
l’ont « applaudi », raconte le
Bayern.
Javi Martinez, balayé dès le
premier tour du Mondial avec
l’Espagne, assure « prendre
de nouveau beaucoup de
plaisir à jouer au football ».
« J’ai savouré mes vacances.
L’énergie est de retour », a
déclaré le milieu défensif, cité
lui aussi par le Bayern.
Avec la reprise des deux
internationaux, l’entraîneur
Pep Guardiola dispose
désormais de douze
joueurs professionnels à
l’entraînement. Manquent
encore dix participants à la
compétition brésilienne, dont
six Allemands champions du
monde.
Le Bayern débutera la saison
2014/2015 en Bundesliga le
22 août face à Wolfsburg.
(Source : AFP)
Sports 13
mercredi 23 juillet 2014
Auto
La troisième course de
côte pour la saison 2014
prévue à Falougha
L’Automobile et Touring
Club du Liban (ATCL) organise le dimanche 27 juillet
la troisième course de côte de
la saison actuelle sur les routes
sinueuses et ardues de Falougha, dans le Haut-Metn.
Cette épreuve constitue la
troisième étape du championnat du Liban des courses de
côte, discipline très appréciée
et prisée par les amateurs de
sport automobile.
Le contrôle technique pour
les voitures préalablement enregistrées se déroulera ce soir
à partir de 18h00 dans les locaux de la société Impex à Sin
el-Fil.
L’ATCL publiera immédiatement après ce contrôle
technique la liste officielle des
pilotes et voitures participant
à cette course dont le depart
est prévu dimanche à 09h00
précises.
Tir
Alain Moussa remporte
la troisième manche du
championnat du Liban
Plus d’une vingtaine de tireurs
amateurs (et moins amateurs)
ont pris part ce week-end à la
troisième manche des championnats du Liban de tir sur
plateaux de la fosse olympique
(trap) catégorie (A), qui a été
organisée par la Fédération libanaise de tir et chasse sur le
champ du Lebanon Country
Club.
Voici les résultats de la première épreuve éliminatoire :
1. Roger Slaybi 73/75
2. Alain Moussa 68/75
3. Georges Akoury 68/75
4. Tony Harika 67/75
5. Élie Akiki 67/75
6. Wissam Mohammad
67/75.
Les six premiers tireurs au
classement général provisoire
se sont automatiquement qualifiés pour la demi-finale de
cette compétition, au cours
de laquelle les six participants
exercent leur talent sur 15 plateaux avec pour chacun une
seule cartouche ou plutôt un
tir unique par plateau, et dont
voici les résultats :
1. Alain Moussa 14/15
Le secrétaire général de la
Fédération libanaise de tir et
chasse, M. Sassine Rouhana,
posant avec le trio composant
le podium final.
2. Roger Slaybi 12/15 + 3/3
3. Wissam Mohammad
12/15 +2/3
4. Élie Akiki 12/15 +2/3.
Voici enfin les résultats de
la manche finale, qui a mis
aux prises les trois premiers de
l’étape précédente, avec toujours 15 plateaux en jeu pour
chaque participant encore en
lice :
1. Alain Moussa 14/15
2. Roger Slaybi 11/15
3. Wissam Mohammad
10/15.
Météo
Cyclisme
Pinot se place à l’entrée des Pyrénées
Tour de France L’entrée des Pyrénées a souri au Français Thibaut Pinot qui a délogé du podium du Tour
de France l’autre espoir français Romain Bardet après la 16e étape gagnée hier à Bagnères-de-Luchon
par l’Australien Michael Rogers.
S’il a conforté le champion
d’Italie Vincenzo Nibali dans ses
prérogatives de maillot jaune, le
premier verdict des Pyrénées
s’est avéré défavorable à Bardet,
qui a laissé à son compatriote le
maillot blanc de meilleur jeune
et, plus encore, à l’Américain
Tejay Van Garderen.
Tous deux ont souffert sur les
pentes du port de Balès, le grand
col de cette première des trois
journées pyrénéennes. Ils ont
lâché prise dans les 5 derniers
kilomètres de la longue ascension vers le col, à 1 755 mètres
d’altitude au bout de la vallée de
la Barousse, et n’ont pu refaire
leur retard dans la descente vers
Luchon.
Au départ de cette étape, la
plus longue de l’épreuve (237,5
km), le Tour a quitté Carcassonne sans le champion du
monde, le Portugais Rui Costa
(second abandon en six participations), victime d’un début de
pneumonie.
En prenant la direction des
Pyrénées, le peloton a fini par
laisser partir un groupe de 21
coureurs après une soixantaine
de kilomètres. Quatorze équipes étant représentées à l’avant,
l’échappée a pris du champ pour
aborder le premier col, le Portet
d’Aspet, avec près de neuf minutes d’avance.
Le groupe s’est disloqué sur
les pentes du port de Balès, un
col classé hors catégorie escaladé
par le Tour pour la quatrième
fois depuis 2007. Sur ces pentes
éprouvantes (11,7 km à 7,7 %),
Cyril Gautier et Thomas Voeckler, tous deux de l’équipe Europcar, ont harcelé leurs derniers
compagnons, Rogers et le grimpeur colombien José Serpa.
Van Garderen, le
premier à céder
Le groupe des favoris a été
mené durant la quasi-totalité de
l’ascension par les hommes de
l’Espagnol Alejandro Valverde
(Visconti, Intxausti). Des candidats au podium, Van Garderen a été le premier à céder.
Bardet a lâché prise ensuite
sur une attaque de Pinot qui
a emmené avec lui un petit
groupe (Valverde, Nibali, Péraud, Gadret) avant que son
lieutenant, Arnold Jeannesson, accélère encore.
Pinot s’est montré le plus
fort à l’approche du sommet,
situé à 21,5 kilomètres de l’arrivée. Il a basculé devant Nibali, quelques secondes avant
Péraud et Valverde aidés par
leurs coéquipiers respectifs.
Bardet, malgré son opiniâtreté, est passé avec 1 min 50 sec
de retard sur ses rivaux directs,
Van Garderen plus de deux
minutes et demie.
Dans la descente rapide vers
Luchon, des regroupements
se sont opérés tant à l’avant
que dans le groupe des hommes intéressés par le classement général. Pour le gain de
l’étape, Rogers, lancé à pleine
vitesse dans un faux plat, est
parvenu à distancer ses derniers compagnons à moins de
4 kilomètres de l’arrivée.
Voeckler, qui avait gagné
lors des deux dernières arrivées du Tour à Luchon, a dû
sprinter pour la deuxième place seulement, devant le Biélorusse Vasil Kiryienka.
Rogers, qui n’avait pu courir
en début de saison avant d’être
blanchi d’un contrôle antidopage positif subi à la fin de
l’année dernière, est devenu un
vainqueur. Deux étapes du Giro
et une du Tour figurent au palmarès de celui qui était venu au
départ du Yorkshire dans la position de lieutenant pour l’Espagnol Alberto Contador.
L’Australien a apporté à son
équipe, décapitée par l’abandon
de Contador, son second succès
d’étape, après celui du Polonais
Rafal Majka samedi à Risoul.
Le classement de la 16e étape
1. Michael Rogers (Aus/TIN)
les 237,5 km en 6h07’10’’.
(moyenne : 38,8 km/h)
2. Thomas Voeckler (Fra/
EUC) à 0’09’’
3. Vasili Kiryienka (Bié/SKY)
0’09’’
4. José Serpa Perez (Col/
LAM) 0’09’’
5. Cyril Gautier (Fra/EUC)
0’09’’
6. Greg Van Avermaet (Bel/
BMC) 0’13’’
7. Michal Kwiatkowski (Pol/
OPQ) 0’36’’
8. Matteo Montaguti (Ita/
ALM) 0’50’’
9. Tom Slagter (P-B/GRM)
2’11’’
10. Tony Gallopin (Fra/
LTB) 2’11’’.
Le classement général provisoire
1. Vincenzo Nibali (Ita/AST)
73h05’19’’
2. Alejandro Valverde (Esp/
MOV) à 4’37’’
3. Thibaut Pinot (Fra/FDJ)
5’06’’
4. Jean-Christophe Péraud
(Fra/ALM) 6’08’’
5. Romain Bardet (Fra/
ALM) 6’40’’
6. Tejay Van Garderen (É-U/
BMC) 9’25’’
7. Leopold König (Tch/
APP) 9’32’’
8. Laurens ten Dam (P-B/
BKN) 11’12’’
9. Michal Kwiatkowski (Pol/
OPQ) 11’28’’
10. Bauke Mollema (P-B/
BKN) 11’33’’.
(Source : AFP)
L’Australien Michael Rogers (Tinkoff) a remporté la 16e étape du Tour de France, à Bagnèresde-Luchon, dans la première des trois journées pyrénéennes. L’Italien Vincenzo Nibali (Astana) a
conservé le maillot jaune de leader au terme de cette étape, la plus longue de l’épreuve (237,5
km). Pour la victoire d’étape, Rogers a distancé ses derniers compagnons d’une longue échappée, à
moins de 4 kilomètres de l’arrivée. Âgé de 34 ans, Rogers a attendu sa dixième participation au Tour
pour enlever une étape, quelques semaines après s’être imposé à deux reprises dans le Giro. Triple
champion du monde du contre-la-montre (de 2003 à 2005), l’Australien a apporté à son équipe,
décapitée par l’abandon de l’Espagnol Alberto Contador, son second succès d’étape, après celui du
Polonais Rafal Majka samedi à Risoul.
Jeff Pachoud/AFP
L’étape d’aujourd’hui : le steeple-chase des Pyrénées
La 17e étape du Tour de
France impose aujourd’hui
un steeple-chase dans les
Pyrénées avec pas moins de
quatre ascensions regroupées
en 124,5 kilomètres entre
Saint-Gaudens et les hauteurs
de Saint-Lary.
À partir de Bossost, lors de
la courte incursion d’une
quinzaine de kilomètres en Espagne, la route du Tour alterne
montées et descentes sans
s’attarder dans les vallées. Le
parcours enchaîne le Portillon
(8,3 km à 7,1 %), Peyresourde
(13,2 km à 7 %) et Val LouronAzet (7,4 km à 8,3 %), trois
cols classés première catégorie.
L’ascension finale, classée hors
catégorie (10,2 km à 8,3 %),
conduit au Pla d’Adet, à
l’altitude de 1 680 mètres, sur
les hauteurs de Saint-Lary. Et
ce quarante ans après la première arrivée venue du Tour,
quand Raymond Poulidor avait
fait souffrir Eddy Merckx dans
une étape commentée pour la
première fois par le speaker
Daniel Mangeas.
Le Tour est revenu à huit reprises dans la station des HautesPyrénées. La dernière fois en
2005 (victoire de Hincapie
annulée depuis pour dopage).
Départ de Saint-Gaudens à
13h35 (lancé à 13h45), arrivée
à Saint-Lary Pla d’Adet vers
17h25 (prévision à 34 km/h de
moyenne).
(Source : AFP)
Tennis
Huitième journée de l’Open de l’ATCL
Liban
13/22°
22/30°
18/25°
19/31°
19/31°
23/32°
19/31°
23/31°
Vent S-O – 10 à 35
km/h.
Humidité 55 à 85 %.
Visibilité moyenne.
Mer moyennement
agitée, 28°.
Temps stable sur le BMO. Le temps sera aujourd’hui peu
nuageux, avec une légère hausse des températures. Demain,
le temps sera peu nuageux.
Moyen-Orient
Abou Dhabi 32/41°
Dubaï 32/41°
Amman 21/32°
Istanbul 23/27°
Ankara 21/36°
Le Caire 24/37°
Bagdad 31/43°
Mascate 31/38°
Damas 21/33°
Nicosie 24/36°
Djeddah 28/33°
Riyad 29/39°
Doha 33/43°
Téhéran 26/38°
International
Alger 22/31°
Marrakech 19/38°
Amsterdam 18/27°
Marseille 19/29°
Athènes 23/28°
Milan 20/29°
Berlin 19/29°
Minsk 13/26°
Bucarest 18/30°
Montréal 19/30°
Budapest 18/26°
Moscou 14/23°
Buenos Aires 3/12°
Munich 15/23°
Bruxelles 17/26°
New York 22/29°
Copenhague 17/24°
Paris 18/28°
Dublin 16/18°
Prague 17/26°
Genève 16/25°
Rio de Janeiro 20/26°
Kiev 16/28°
Rome 19/28°
Lisbonne 17/24°
Tunis 22/31°
Londres 17/28°
Varsovie 17/28°
Madrid 20/36°
Vienne 18/28°
Voici les résultats des rencontres disputées hier dans le
cadre de la huitième journée
de l’Open de tennis organisé
actuellement par l’ATCL sur
ses courts à Kaslik, sous le
patronage de la Fédération
libanaise de tennis :
Catégorie masculine :
Garçons moins de 18 ans
(demi-finales) :
Kevin Chahoud bat Michel Saadé 6-4, 6-0.
Simple hommes (quarts de
finale) :
Thomas Weil bat Rami
Alayli 6-3, 6-0.
Vétérans plus de 45 ans
(quarts de finale) :
Mohammad Siblini bat
Milad Abi-Ghanem 9-0
Élie Mouhasseb bat Moussa Fakhoury 9-7
Hisham Khater bat Serge
Abou-Chedid 9-5
Marc Kesrouani bat Élie
Hayek 9-3.
Vétérans plus de 55 ans
(quarts de finale) :
Tony Rizk bat Ghassan Ja-
ber 9-3.
Double hommes (quarts de
finale) :
Nao et Makhzoumi battent Abou-Chedid et Rawas
6-0, 6-1.
Double mixte (quarts de finale) :
Nao et Saadé battent Jarkissian et Karam 6-0, 6-0.
Catégorie féminine :
Moins de 14 ans (finale) :
Sarah Nassif bat Ghada
Btour 6-3, 6-1.
Simple dames (quarts de finale) :
Maritsa McLinen bat Tania Méhanna 6-1, 6-2.
Double enfants (demi-finales) :
Klim et Klim battent Tihmé et Monarcha 3-6, 6-3,
10-8.
Le programme prévu pour
aujourd’hui :
Catégorie masculine :
Moins de 12 ans (finale) :
Jalal Sadek vs Ram Klim.
Moins de 18 ans (finale) :
Sarah Nassif.
Kevin Chahoud vs Michael
Chaker.
Vétérans plus de 45 ans (demi-finale) :
Marc Kesrouani vs Hisham Khater
Élie Mouhasseb vs Mohammad Siblini ou Daoud
Daoudian.
Vétérans plus de 55 ans (demi-finale) :
Toufic Abillamaa vs Geor-
Kevin Chahoud.
ges Kabalan
Tony Rizk vs Sabah Baz.
Double hommes (quarts de
finale) :
Abou-Chahine et Samaha
vs Yehya et Majdalani.
Demi-finales :
Mouhasseb et Haddad ou
Chaker et Alayli vs AbouChahine et Samaha ou Yehya et Majdalani
Choucair et Chalah ou
Dabahi et Chehadé vs Weil
et Slaybi.
Double mixte (demi-finales) :
Chehadé et Sahyoun vs
Weil et Méhanna.
Finale :
Abou-Chahine et Hamzé
ou Abou-Chedid et McLinen vs Nao et Saadé.
Catégorie féminine :
Moins de 12 ans (quarts de
finale) :
Nour Dib vs Lola Tohmé
Valérie Bejjani vs Myriam
Massoud
Demi-finales :
Nour Dib ou Lola Tohmé
vs Léa Hayek.
Simple dames (quarts de finale) :
Nancy Karaki vs Maritsa
McLinen.
Coup d’envoi aujourd’hui du tournoi annuel de Broummana High School
Le tournoi de tennis annuel
organisé par le club sportif
du Broummana High School
et baptisé « Coupe des cèdres
2014 » débute aujourd’hui et
devrait durer jusqu’au 10 août
prochain.
Le tirage au sort des rencontres a été effectue hier dans les
locaux du club à Broummana
en présence de la directrice
du tournoi et ancienne championne du Liban de tennis,
Nahya Abou Khalil, ainsi que
de l’arbitre général de ce tournoi Tanios Kanaan :
Voici
le
programme
d’aujourd’hui :
Catégorie masculine :
Moins de 12 ans :
Karl Skaff vs Rudy Abi-Hamad
Georgio Samaha vs Fady
Hage
Anthony Khoury vs Rayan
Awad
Élie Samaha vs Anthony
Marache
Teymour Awad vs Nadim
Maalouf
John Samaha vs Marc Fares
Carlo Abou-Khater vs
Edouard Lahoud.
Moins de 14 ans :
Élie Chehadé vs Ralph Tohmé
Stephan Monarcha vs Pierre
Ghafari
Marc Husseini vs Georges
Marache
Antoine Oneyssi vs Carl
Faddoul
Sami Masri vs Roy Tabet.
Moins de 18 ans :
Anthony Élias vs Samir Farès
Chafic Hakim vs Giovanni
Nassif
Jean Sioufi vs Cyril Geahchan
Rayan Krab vs Hadi Hadchiti.
Simple hommes :
Karl Sahyoun vs Abdallah
Salman
Louis Labaki vs Haig
Daoudian
Ghassan Zein vs Émilio
Khoury
Marc Bou-Maroun vs
Vanant Costanian
Milad Barakat vs Guy
Daher
Jean-Marie Yazbeck vs
Wassim Saykali
Georges Assaf vs Ronald
Daoud
Rawad Ajib vs Hrag Bedoyan
Amine Sfeir vs Walid Labban
Gio Hakim vs Élias Chedid.
Les rencontres débutent à
partir de 9h45.
Équitation
Le concours de saut d’obstacles à Faqra dominé par la gent féminine
Fait assez inhabituel pour être
souligné, le dernier concours
de saut d’obstacles organisé
par le club équestre de Faqra Club sur son manège situé dans cette même région
était placé ce week-end sous
le signe exclusif de la féminité puisque les cinq séries au
programme de cette compétition (N, E1, E2, D et C) ont
toutes été remportées pas des
cavalières, qui n’ont laissé que
les miettes aux concurrents du
sexe masculin.
Soixante-huit participants
appartenant à la plupart des
clubs affiliés à la fédération
locale avaient pris part à ce
concours qui était placé sous
la supervision de la haute
instance hippique nationale,
la Fédération équestre libanaise.
Voici les résultats techniques enregistrés :
Série N (hauteur : 85 cm, 21
participants) :
1. Alice Bitar sur Desperado (Dbayé Country Club)
2. Thomas Bitar sur Nour
(Rihab)
3. Émilie Bitar sur Triple
B (Dbayé Country Club).
Série E1 pour les enfants
âgés de moins de 14 ans (hauteur : 105 cm, 8 participants) :
1. Alice Bitar sur Color B
(Dbayé Country Club)
2. Yasmina Bocti sur Adelfee (Dbayé Country Club).
Série E2 pour les enfants
âgés de plus de 14 ans (hauteur : 105 cm, 15 participants) :
1. Pascale Khoury sur Zafer (Mechref Club)
2. Brigitte Vanlaethum
sur Winning Days (Valley
Club Aïntoura)
3. Omar Sinno sur Zudoctro (Mechref Club).
Série D (hauteur : 115 cm,
17 participants) :
1. Brigitte Vanlaethum
sur Winning Days (Valley
Club Aïntoura)
2. Glenn Arida sur Excalibur (Faqra Club)
3. Yasma Haddad sur
Vutania (Dbayé Country
Club).
Série C (hauteur : 125 cm, 7
partcipants) :
1. Yasma Haddad sur Vutania (Dbayé Country Club)
2. Mounia Haddad sur Zino
(Dbayé Country Club).
Le jury de terrain était présidé par Myriam Maytala,
assistée par Rima Fansa et
Maroun Mehanna, alors que
la conception du tracé était
l’œuvre de Georges Francis.
14 Détente
mercredi 23 juillet 2014
SU|DO|KU
Moyen
Sudoku moyen 411
3
4
6
9
3 7 9
1
6
5
5 8
9 8
6
1
2 8 5
3
1
9
4
7
Sudoku moyen 410
1 4 5 8 7 3 2
3 2 9 4 5 6 7
7 8 6 9 1 2 5
9 5 4 1 3 7 8
2 6 1 5 8 4 3
8 3 7 2 6 9 1
4 1 8 3 9 5 6
5 7 2 6 4 1 9
6 9 3 7 2 8 4
Solution du précédent numéro
9
1 8
3 4
2 6
9 7
6
4
Minuit
Partie
N°TIRAGE
Raymonde AYOUB
SOLUTIONRÉF.
PTS
V
E
E
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C
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B
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A
A
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S
S
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L
L
A
B
3
Foyent? Lutinant
8h
77
L
I
R
L
P
O U
L
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V
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E
N
S
L
M
E
T
4
Ooaautv Fayotent
M7
116
O
L
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P
M A
D U
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V
T
P
O A
R
T
R
5
Deenaq? Voutat
14j
34
T
O
E
E
U
Y
I
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R
B
E
O A
S
R
I
E
A
6
Hourdai
Quemande
4e
82
A
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R
G
E
N O
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A O
L
L
S
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G
R
L
P
7
Rriesxw Hourdait
O1
89
G
F
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L
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L
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I
N
E
L
E
G D
A
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8
Eseauta Xeres G3
53
E
R
L
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M A
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C
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P
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E
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M
9
Acorswa Taquees E2
28
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A
B
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G
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S
E
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B
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H
E
L
E
C
A
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10 Aasmess
Crows
8a
78
E
S
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I
C
D
B
U
P
C
L
L
R
D
A
11 Prunelle
Cassames
A8
86
S
E
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E
E
E
N
I
T
I
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T
E
E
B
12 Puirvtl
Prunelee 12g
72
I
C
C
T
P
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P
D
A
Iltvieh Pur
M2
27
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T
J
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B
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M
E
G O
S
T
S
E
T
O N
C2
76
16 Dfobrea Jerkes
H10
66
17 Abderbg Fon
N6
33
18 Bioczge
DebridageK4
56
19 BegoimZinc
J2
39
20 Gimo
Be
I1
16
Amigo
12a 14
1
8
7
6
3
4
9
5
8
7
2
1
RAMASSEE
RATEAU
T
Vieillot 9
ENLEVER
E
Dfjkees
2
MALLE
MARRONS
MEGOT
MELER
MIETTE
MURE
21
B
U
L
E
C
E I &
E S '
U H (
N C )
E!V S"I E#I E$L %
Marche à suivre :
Dès que
vous repérez un mot, rayez les
lettres de ce mot dans la grille et
barrez-le dans la liste au-dessus
de la grille. Pour plus de facilité,
commencez par les mots les plus
longs. Quand vous aurez inséré
tous les mots de la liste, il vous
restera les lettres formant le mot
secret. Pour former un mot, les
lettres peuvent se suivre horizontalement de gauche à droite ou
1
6 2
4 9
2 5
3 6
8 7
1 4
7 8
9 3
BÉLIER (21 Mars au 19 Avril) : Vous
allez prendre d’importantes décisions domestiques. En ce moment, la perception extrasensorielle n’est pas un vain mot pour vous. Favorisées : les activités créatrices et les mondanités.
TAUREAU (20 Avril au 20 Mai) : Bien
3 1
6 9
8 2
1 4
9 8
5 7
4
3
7
5
6
2
VERTICALEMENT
A. Passé par la tête pour finir
en bande. - B. Change de ton.
Écrivain italien, natif d’Alexandrie. Article contracté. - C.
Pulvé­risais. - D. Fut capable de
concurrencer. Destinations pour
touristes. - E. Timides. - F. Un
type quelconque. Des chiffres
romains. Mot de jeune insolent. G. Ne tardas pas à voir la trame.
L’air y est grand. - H. Montre
un désaccord. Deuxième sous
sol. - I. Machines de photographes. - J. Participe pour savoir.
Engrais.
!
Problème n° 14 098
"
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&
'
(
)
*
que le domaine du cœur occupe une
bonne place sur votre calendrier du jour, il vous
faut accorder aussi votre attention à la maison et
au travail. Déjeuner attrayant en vue.
GÉMEAUX (21 Mai au 20 Juin) : Vos
nouveaux amis et vos relations existantes
vous donneront de quoi passer de bons moments.
Gardez-vous de tout flirt inopportun. La soirée favorise l’intimité à deux.
CANCER (21 Juin au 22 Juillet) : Il ne
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4 5 " ! ! ) , % %
3 ! ) 3 / . . ) % 2
Solution des mots fléchés
du précédent numéro
de droite à gauche, verticalement de bas en haut ou de haut
en bas et en diagonale de droite
à gauche ou de gauche à droite. Une même lettre peut servir
pour plusieurs mots.
L’horoscope
Les mots croisés
HORIZONTALEMENT
1. Des mesures à prendre sur
des veuves. - 2. Couverte. 3. Défripant. - 4. Interjection
étrangère. Sans maladie. - 5.
Prénom masculin. Il est rarement étouffé par surprise. - 6.
Lieu de rassemblement. Se voit
à l’extrémité d’un spectre. - 7. Il
est facile à confondre. Naît souvent dans le noir. - 8. Outil de
cordonnier. Possessif. - 9. Ligne
pour le merlan. Petit casque
fermé de la Renaissance. - 10.
D’un auxiliaire. Ne comporte
pas de peine.
T
*
Solution du précédent mot secret : HEURE
Solution du n° 14 097
5
VOLEE
P
15 3
4
LAITUE
LEGUME
L’HERBE
LIASSE
70
31
5
JARDIN
JETON
TABAC
TERRE
TIGES
TRAPU
TRIER
TUEUR
H2
N1
6
IMPOT
DATTES
DEBRIS
DECHET
DEDANS
DEPOTOIR
DES EPIS
DU BOIS
SALETE
PECULE
PELLE
PELOTAGE
PELOTE
PERCHE
PERLE
PIERRE
PLIER
POLICE
POLICIER
POMME
POUSSIERE
PRENDRE
PRIME
Utinant Liminal
Eh
Le but est de parvenir à inscrire tous les chiffres de 1 à 9 (sans qu’ils se répètent), dans
un ordre quelconque dans chaque ligne, dans chaque colonne et dans chaque carré de
neuf cases.
OEUVRE
OLIVES
ORDURE
OUTIL
GERBE
GRAPPE
CARTES
CHAMP
CHOPER
COCON
COPIE
CUILLER
REBUT
REGROUPER
RESIDU
REUNIR
ROCHE
2
Iiltvle
5 1
BALAI
BALAYER
BALLE
BLESSE
BUCHE
NOTES
Miillan
14
3
FLEUR
FORCE
FRAISE
FRUIT
1
7 2
Une grille de Su Doku est composée de 9 carrés de 9 cases, soit 81 cases.
Sudoku moyen 416
7 8 9 6 2 5 4
2 5 4 1 3 8 7
3 6 1 9 4 7 5
5 9 7 2 8 6 3
1 3 6 7 5 4 2
4 2 8 3 1 9 6
6 7 5 8 9 2 1
9 1 2 4 6 3 8
8 4 3 5 7 1 9
riables par nature, tels que les adverbes,
conjonctions, interjections, etc.).
Il est d’ailleurs relativement facile
d’imaginer des exemples de l’emploi de
tous ces mots au pluriel : puisqu’on dit
« tous les midis », pourquoi ne pourrait-on pas dire « tous les minuits » ?
Pourquoi ne pourrait-on pas dire « j’ai
mon fric, tu as ton fric ; si nous additionnons nos FRICS respectifs, nous
serons riches » ! Ou encore, pourquoi
ne pourrait-on pas comparer les différents RUGBYS (à quinze, à treize, à
sept) ?
Règle du jeu
Sudoku moyen 414
7 3 4 2 6 9 8
9 1 5 3 4 8 7
6 2 8 1 5 7 3
4 8 6 9 7 3 1
1 9 7 8 2 5 4
3 5 2 4 1 6 9
8 7 3 6 9 2 5
2 4 9 5 3 1 6
5 6 1 7 8 4 2
ARGENT
5
8
Le mot secret
UN MOT DE 8 LETTRES : RAMASSER
Quelles sont les raisons qui ont amené le comité de rédaction de l’ODS à
considérer le nom masculin MINUIT
comme variable, et donc à admettre
le pluriel MINUITS ? Une question
qui pourrait s’appliquer à bien d’autres
mots dont le pluriel est d’un emploi
rare, voire très rare, comme JANVIERS, FRICS, RUGBYS...
En cette matière, les rédacteurs de
l’ouvrage ont suivi un principe très
simple : ont été décrétés variables tous
les mots qui ne sont pas explicitement
ou implicitement considérés comme
invariables par les dictionnaires usuels
(à l’exception bien sûr des mots inva-
For more puzzles, visit www.krazydad.com/puzzles13
Sudoku moyen 412
2 4 9 7 3 1 8
1 6 8 5 9 4 7
Les mots fléchés
7 3 5 8 2 6 1
4 9 7 6 5 2 3
6 5 1 4 8 3 2
3 8 2 1 7 9 4
9 1 4 2 6 7 5
8 2 6 3 1 5 9
5 7 3 9 4 8 6
AVCZTWGB
Scrabble
(Référence : Petit Larousse 2004)
Au menu
Abawat de choux
2 000 g feuilles de choux non
déchirées, 500 g viande hachée,
100 g jus de citron, 25 g sel, 1 g
poivre fort, 250 g beurre oriental
pour frire les choux, 1500 g eau
bouillante pour les choux farcis,
100 g beurre oriental pour frire la
viande.
Effeuiller les choux, les faire
blanchir à moitié, retirer de l’eau
et farcir chaque fois 2 feuilles
ensemble (après en avoir coupé
les tiges) de la viande hachée.
Les enrouler et les lier avec un fil.
Frire ces feuilles au beurre oriental
(les 2 feuilles farcies ensemble
ne forment qu’une seule) jusqu’à
roussissement. Mettre dans une
marmite sur une forte flamme, y
ajouter l’eau, le sel et le poivre.
Laisser bouillir quelque temps puis
diminuer la flamme. Ajouter alors
le jus de citron et laisser sur le feu
jusqu’à cuisson. Verser dans un
plat et présenter avec, à part, du
riz cuit.
serait pas sage d’accepter une proposition
de voyage, du moins pour le moment. Quelqu’un
vous tend une main secourable dans une activité
professionnelle.
LION (23 Juillet au 22 Août) : Dans
votre emploi du temps de la journée, vous
déterminez ce qui revient respectivement au travail
et à l’amusement. La soirée favorise l’idylle et les
dîners aux chandelles.
VIERGE (23 Août au 22 Septembre) :
Évitez toute étroitesse d’esprit. Vous pouvez
fort bien vous tirer d’une tâche que l’on vous a
fixée, bien qu’elle se trouve légèrement en dehors
de vos compétences.
BALANCE (23 Septembre au 22
Octobre) : À l’issue de très fructueux
entretiens, vous serez désireux d’avoir du temps
en vue d’un travail plus approfondi sur le plan
professionnel. Les amis se trouvent sur la même
longueur d’onde.
SCORPION (23 Octobre au 21 No-
vembre) : Aujourd’hui, vous êtes tenté
de vous appesantir sur les limitations d’une de vos
liaisons. Il vous faudra recourir à des méthodes
subtiles pour déjouer les intentions de vos concurrents en affaires.
SAGITTAIRE (22 Novembre au 21
Décembre) : Il va falloir vous débarrasser
encore d’un certain nombre d’obstacles mineurs
avant de pouvoir aller de l’avant dans une phase
professionnelle prometteuse.
CAPRICORNE (22 Décembre au 19
Janvier) : Votre marche en avant est assurée, mais il y a tellement de choses que vous
vous sentez en mesure d’accomplir ! Veillez à vous
accorder un peu de loisirs.
VERSEAU (20 Janvier au 19 Fé-
vrier) : Une belle occasion vaut la peine
que vous l’attendiez. Vous recevrez aujourd’hui de
bonnes nouvelles, mais ne vous attendez pas à les
voir se concrétiser dans l’immédiat. Ne mêlez pas
amis et argent.
POISSONS (20 Février au 20 Mars) :
Aujourd’hui, vous pourriez inscrire au programme un tour sur la plage, un pique-nique ou
un barbecue. Vous passerez d’agréables moments,
à condition de ne pas éveiller des controverses.
Technologies 15
mercredi 23 juillet 2014
Des voitures intelligentes
prêtes à prendre le volant
Télévision
Sélection du jour réalisée par Rania Raad Tawk
Programmes communiqués par les chaînes et publiés sous toute réserve.
Chaînes locales
LBCI
Innovation Pourquoi perdre son temps à chercher une place où se garer quand votre voiture peut le
faire pour vous ? Cette idée, encore inimaginable il y a quelques années, est en train de prendre corps et
préfigure des véhicules entièrement autonomes.
Sans personne à bord, le véhicule avance au pas dans le parking, laisse passer un piéton
puis se gare en marche arrière
sans accroc. Cette technologie, proposée par le constructeur suédois Volvo ou l’équipementier français Valeo, n’en
est qu’au stade du prototype
mais pourrait être proposée en
série d’ici à 2020.
Certaines voitures sont déjà
capables de prendre le volant
dans des circonstances précises. Le coupé CLS de Mercedes peut ainsi freiner en urgence en cas de risque d’accident
si l’automobiliste ne réagit pas.
Des BMW préviennent en cas
de franchissement de ligne involontaire ou peuvent passer
en pilotage automatique dans
les bouchons.
« Beaucoup de choses existent déjà dans le domaine de
l’automatisation et on arrive
aujourd’hui à un tournant »,
constate le directeur de la
R&D chez Valeo, Guillaume
Devauchelle. Les progrès technologiques dans les radars et les
caméras de détection permettent au véhicule de « voir » ce
qui se passe autour de lui. Des
logiciels embarqués l’aident à
analyser son environnement et
à agir en conséquence.
Du coup, les constructeurs
promettent de commercialiser des modèles capables de
conduire par eux-mêmes dès
07:00 Infos
07:30 Al-Ekhwa
10:00 Nharkoum Saïd
11:30 Bouab el-Rih
12:30 Ghazl el-Banet
13:30 Saheb el-Saãda
14:30 Infos
15:00 Bab el-Hara 6
15:50 Bouab el-Rih
16:40 Ghazl el-Banet
17:30 Saheb el-Saãda
18:50 Al-Haka’eb
19:53 Journal
20:40 Bab el-Hara 6
21:40 Al-Ekhwa
23:00 Saheb el-Saãda
00:00 Infos.
Future TV
Il sera possible un jour de contrôler une sortie du parking au moyen d’un smartphone.
2020, et sans personne à bord
à partir de 2030.
L’objectif premier ? « Réduire la mortalité et le nombre
de blessés sur la route, alors
que 90 % des accidents sont
dus à des erreurs humaines »,
explique Franck Cazenave,
directeur marketing et innovation chez Bosch.
Mais d’autres avantages sont
à attendre. En communiquant
entre elles, voire avec l’infrastructure routière, ces voitures
fluidifieront le trafic et réduiront ainsi la consommation de
carburant.
Coût encore prohibitif
Après 2030, « on peut imagi-
ner des flottes de véhicules disponibles 24h/24, qui viennent
vous chercher où vous voulez,
d’une fluidité et d’une efficacité
redoutables », spécule Sébastien
Amichi, associé du cabinet spécialisé Roland Berger.
Pour leurs promoteurs, elles
vont aussi améliorer le confort
de leurs passagers. « À partir
du moment où le conducteur
est déchargé de la conduite, il
a du temps pour lui », explique
Franck Cazenave. Il pourrait
lire son journal, naviguer sur
Internet ou se reposer. Un
champ des possibles qui attire des acteurs extérieurs à
l’automobile.
C’est le cas de Google. L’en-
La circulation en ville risque toutefois d’être problématique.
treprise californienne teste depuis cinq ans avec des voitures
japonaises bardées de capteurs. Elle fabrique même ses
propres prototypes électriques
pouvant rouler sans personne
à bord, en s’appuyant sur son
expérience dans l’Internet et la
cartographie.
Pour autant, les constructeurs se disent persuadés que le
géant américain ne pourra pas
vraiment leur faire de l’ombre.
L’automobile « est un métier »
qu’il faut bien connaître « pour
le faire vivre », argumentait récemment le PDG de Renault
et de Nissan, Carlos Ghosn.
Sans compter que le coût de
sa technologie reste prohibitif.
Selon un acteur du secteur, un
radar équipant une Google Car
vaut à lui seul 60 000 euros.
Sans aller jusque-là, les aides
à la conduite déjà existantes
coûtent de quelques centaines à
quelques milliers d’euros.
Mais des obstacles existent. « Ce qui pèche encore
aujourd’hui, c’est la qualité des
capteurs et l’intelligence artificielle », confesse-t-on chez
Ford. Si tout le monde imagine dès la prochaine décennie
des voitures autonomes dans
des parkings fermés ou sur des
autoroutes, la prudence est de
mise concernant la présence
des véhicules autonomes en
ville, au milieu de la circu-
lation, avec des piétons, des
cyclistes... Et au bout de la
route, qui sera responsable en
cas d’accident ?
Avant d’aborder cette épineuse question, il faudra que
les États s’entendent pour modifier la législation en vigueur
pour la sécurité routière, qui
prévoit que « tout conducteur
doit constamment avoir le
contrôle de son véhicule ».
Quant à la réaction des
automobilistes, elle est difficile à prévoir. Certains apprécieront de laisser la main à leur
voiture, d’autres craindront de
confier leur vie à une intelligence artificielle ou de perdre
le plaisir de la conduite.
Humain ou robot ? Une frontière de plus en plus ténue
07:00 Journal
07:30 Akhbar el-Sabah
08:00 Infos
08:15 Akhbar el-Sabah
09:00 Infos
09:15 Kalam Beyrouth
10:00 Infos
10:15 Aalam el-Sabah
11:00 Infos
11:15 Aalam el-Sabah
12:00 Infos
13:30 Ossass el-Hayawan Fi
el-Coran
14:00 Eh Bass Bass
14:30 Mood Min el-Dohek
15:00 Infos
16:00 Aaja’eb al-Ossass Fi
el-Coran
16:30 Taouk el-Banat
17:30 Kalam Aala Warak
18:30 Eh Bass Bass
19:00 Kheyr el-Kalam
TF1
18:25 Bienvenue chez nous
20:00 Au pied du mur!
21:00 Journal
21:55 Série Mentalist
23:35 Série Mentalist.
France 2
19:50 N’oubliez pas les
paroles!
21:00 Journal
21:45 Série Hôtel de la plage
22:40 Série Hôtel de la plage
23:30 Magazine Dans les yeux
d’Olivier.
17:15 Des chiffres et des
lettres
18:30 Slam
19:10 Questions pour un
champion
20:00 Le 19/20
21:15 Plus belle la vie
21:45 Musiques en fête: les
Chorégies d’Orange.
Des gadgets high-tech pourraient-ils commencer à prendre vie ?
Alors que des robots ressemblant comme une goutte
d’eau à des êtres humains sont
inventés au Japon, le créateur
de la série télévisée futuriste
suédoise Real Humans a touché une corde sensible chez
les téléspectateurs en imaginant notre cohabitation avec
eux.
Diffusée sur la chaîne
franco-allemande Arte, Real
Humans : 100 % humain,
du scénariste et acteur Lars
Lundström, a pour protagonistes des humanoïdes appelés « hubots », une contraction d’humains et robots. Ils
sont vendus tels des esclaves,
se rechargent à l’électricité,
mais peuvent penser, prendre des décisions, ont une vie
sexuelle et même des envies
de liberté.
Leurs propriétaires veulent
les garder dociles, manipulables comme des gadgets high-tech, les maintenir à leur
place de domestiques, d’objets
sexuels, ou même de substituts à un proche disparu. Un
mouvement antihubot, appelé
« Real Humans » (les vrais humains), les voit comme une
menace et plaide pour que la
société se passe d’eux.
Pour M. Lundström, « le
principal fondement de Real
Humans c’est : qu’est-ce qu’un
être humain ? ». Il brouille
sciemment la séparation entre
vivant et artificiel pour nous
interroger sur des questions
qui nous seront posées bientôt : est-il possible de créer un
homme ? Ne sommes-nous
que des sortes de machines
biologiques ?
« C’est une question à laquelle il est dur, voire quasi
impossible de répondre. Il
est très rare que nous soyons
confrontés à des interrogations sur le type de créature
que nous sommes », déclare-til à l’AFP.
La réalité rejoint pourtant
la fiction, puisque des scien-
tifiques japonais ont créé des
robots d’une ressemblance
troublante avec des humains.
Ainsi Hiroshi Ishiguro, un des
grands spécialistes nippons de
la robotique, a déjà créé un androïde à son image, en caoutchouc et silicone, sacrifiant
de ses propres cheveux pour
garnir le crâne de son double.
Il l’envoie à sa place pour des
conférences à l’étranger.
Comment est venue à M.
Lundström l’idée de départ
de son étrange série ? « Peutêtre était-ce après avoir vu un
de ces robots quasi humains
qu’on a fabriqués au Japon,
mais je ne sais pas vraiment,
explique-t-il. Je trouvais juste
que c’était un excellent point
de départ à une série dramatique. J’ai volontairement évité
d’absorber trop de sciencefiction, parce que j’avais peur
qu’elle m’influence. »
Chair de poule
La série, qui se déroule
dans une Suède contemporaine mais fictive, a démarré
en 2012 sur la chaîne publique
SVT. Saluée par la critique,
elle a été achetée par plus de
50 pays, du Canada à l’Australie, en passant par la Corée
du Sud. Après une deuxième
saison en 2013, les auteurs travaillent sur une troisième saison, mais ont du mal à trouver
les financements.
Selon le magazine Variety,
un remake anglo-américain
serait en préparation pour
2015.
La série est pleine de rebondissements, de manigances et
même d’histoires d’amour :
des programmateurs violent
leur contrat pour rendre les
hubots encore plus humains,
des humains brisent le tabou qui interdit les relations
sexuelles avec eux.
Plus que les avancées de la
science, la série veut faire réfléchir aux problèmes de l’époque : les préjugés, les minorités,
Une actrice japonaise et sa réplique robotisée, Geminoid F.
l’immigration, l’exploitation,
etc. Les critiques en ont tout
dit, depuis ceux qui trouvent
la série malsaine, jusqu’à ceux
qui l’élèvent au panthéon de la
science-fiction télévisée.
Cette série « dérange » et
« donne la chair de poule »,
écrivait l’expert en science-fiction Charlie Jane Anders au
moment de sa sortie.
« Les gens ont toujours eu
une certaine peur face à la
technologie et aux machines.
Une des raisons pour lesquelles ils la trouvent effrayante est
qu’elle montre un futur où les
robots sont si semblables aux
humains qu’ils pourraient finir
par les remplacer », explique
aujourd’hui à l’AFP Rosemari Södergren, critique télé
suédoise.
Ainsi, chez les Engman, le
hubot Mimi devient quasiment un membre de la famille.
Elle est si belle, intelligente
et sensible que le fils tombe
amoureux d’elle et que sa sœur
craint que sa mère ne la préfère à elle.
Supprimer tous les tics
Félicités pour leur performance, les acteurs jouant les
hubots assurent que le tournage est épuisant. « Il faut
entrer dans des nuances toutes
petites, affirme Lisette Pagler,
qui joue Mimi. Si on était trop
machinal, le dialogue devenait
inintéressant, et si on était humain, on n’était pas crédible
en tant que robot. »
Des mimes ont entraîné
les acteurs à contrôler leurs
mouvements. Il est « frustrant
de supprimer tous les tics humains qu’on a, de les contrôler
en permanence. Il faut être
conscient du moment où on
cligne des yeux, on ne peut
pas se gratter, on ne peut pas
faire de geste brusque », explique « Mimi ». « Je n’avais
jamais été aussi épuisée mentalement après si peu d’efforts
physiques. »
Au Japon, des puces à tout faire bientôt au poignet
Il n’est pas loin le jour où, au
Japon, il suffira d’un bracelet
pour prendre le métro, payer
dans les commerces, ouvrir la
porte de sa chambre d’hôtel
ou fermer une consigne automatique dans une gare ou un
aéroport.
Le géant japonais de l’électronique Sony a confié recevoir de multiples demandes
d’entreprises pour qu’il miniaturise encore sa puce sans
contact « Felica » afin de
l’intégrer dans des accessoires électroniques comme des
montres ou bracelets.
« Felica », c’est le nom du
semi-conducteur
employé
au Japon dans des passes de
transport multi-trajets (pour
tous les trains et métros), dans
les cartes de fidélité et portemonnaie électroniques des
commerces, dans les clefs de
chambre d’hôtel ou dans les
téléphones portables qui cumulent toutes ces fonctions.
Il suffit d’effleurer avec
sa carte (ou son mobile) le
terminal de lecture dans un
commerce ou sur un portique de station de métro pour
enregistrer la transaction et
défalquer la somme correspondante du solde d’argent
pré-chargé.
La carte Suica de la compagnie ferroviaire JR qui
couvre la mégapole de Tokyo a été pionnière mondiale
dans ce domaine. Ce sésame
électronique, dont le nom est
dérivé de l’expression « suisui » (fluide, facile) et de
Felica, fête cette année ses
10 ans avec pas moins de 45
millions d’utilisateurs cumulés. À Tokyo, près de neuf
passagers sur dix emploient
cette carte ou un équivalent
(Pasmo), émis par d’autres
compagnies mais compatibles.
Suica, carte que l’on recharge, est aussi un portemonnaie électronique accepté
dans près de 250 000 commerces et qui totalise 4 millions d’opérations par jour.
Tous les autres porte-monnaie électroniques très utilisés
au Japon (Nanaco, du groupe
de distribution Seven & I
Holdings, Waon, de son rival
Aeon, Edy, d’une ex-filiale de
Sony rachetée par le géant de
la vente en ligne Rakuten...)
utilisent aussi la puce Felica,
un standard de facto dans
l’archipel.
« Nous avons livré 527 millions de puces Felica pour des
cartes et 245 millions pour
des mobiles », explique Sony,
qui comptabilise une centaine
de services divers basés sur sa
technologie.
Mais aujourd’hui, alors que
les montres et bracelets intelligents (« smartwatch » et
« smartband ») font vibrer les
technophiles de la planète,
Sony est sommé de fournir
vite des puces Felica plus
petites et moins énergivores pour satisfaire les critères
techniques de ces objets.
« Des entreprises ont émis le
souhait d’intégrer la fonction
porte-monnaie électronique
dans des accessoires de cette
nature », explique le groupe.
« Pour y répondre, nous sommes en train de travailler avec
des partenaires dans l’objectif
de proposer une puce Felica
compatible avec ce genre de
produits dits “wearables”
(portables comme un acces-
soire) courant 2015. »
À l’étranger aussi
Si Felica est la puce reine en
son pays et dans quelques nations d’Asie, elle n’est pas standardisée sous cette appellation
en Europe. En revanche, cette
technologie a des points communs avec la norme appelée
NFC.
Sony, qui soutient également
ce standard, est en passe de produire, avec le sud-coréen Samsung et le japonais Toshiba,
des puces Felica de troisième
génération, compatibles NFC,
afin de gagner les marchés
étrangers.
Le géant nippon a aussi imaginé une carte Felica à puce sans
contact interactive, qui peut
stocker plusieurs applications
de porte-monnaie électroniques
et passes de transport, et se dis-
tingue des modèles actuels par
un écran (pour consulter le solde d’argent notamment). Elle
comporte aussi une connexion
de proximité Bluetooth de sorte
que l’historique des transactions
puisse être lu sur un smartphone auquel elle se connecte.
Selon la Banque du Japon,
le porte-monnaie électronique
n’est pas un mode de paiement
négligeable. En 2012 (derniers
chiffres disponibles), le montant
des transactions a été presque
quintuplé en 5 ans pour atteindre
2 470 milliards de yens (18 milliards d’euros au cours actuel).
C’est encore loin de la carte
bancaire (364 milliards d’euros
en 2012), mais la progression
est d’autant plus notable que
ce moyen de règlement est réservé aux petites sommes (de
moins d’un euro à quelques
dizaines d’euros au plus).
OTV
08:00 Yaoum Jdid
11:30 Hiwar el-Yaoum
12:30 Kass wa Aalam
14:15 Infos
14:45 Layali el-Ounss Maa
Roula
16:30 Journal arménien
17:00 Kazadoo
18:00 Aa Nar Latifé
19:45 Journal
20:30 Layali el-Ounss Maa
Roula
22:00 Kass wa Aalam
23:00 Dehki Min el-Aleb
23:30 Infos.
MTV
07:20 Revue de presse
08:00 Infos
08:20 MTV Alive
09:00 Workout
14:00 Beyrouth el-Yaoum
16:00 Mini-studio
16:30 @ MTV
19:52 Journal
20:45 Law
21:45 Aachra Aabid Zghar
23:00 Wala Tehlam
00:00 Journal.
Chaînes câblées
France 3
Hiroshi Ishiguro, un des grands spécialistes nippons de la
robotique, a déjà créé un androïde à son image.
19:30 Journal
20:30 Taouk el-Banat
21:30 Kalam Aala Warak
22:30 Mood Min el-Dohek
23:30 Khalli el-Sahra Enna
00:30 Eh Bass Bass
01:00 Taouk el-Banat
02:00 Kalam Aala Warak
03:00 Kheyr el-Kalam
03:30 Le Coran
06:00 W Rachet Meleh.
M6
18:35 Les reines du shopping
20:45 Le 19.45
21:05 En famille
21:50 Magazine Zone
interdite: vacances
bling-bling
00:00 Magazine Zone
interdite.
Arte
17:25 Louise de Prusse
18:20 Xenius
19:15 Les secrets de l’anguille
20:45 Arte journal
21:50 Comédie française
Chacun cherche son
chat
23:20 Quand l’Europe parlait
français.
TV5 Monde Europe
08:50 Télématin
09:00 Le journal de RadioCanada
09:26 TV5 Monde le journal
09:38 64, rue du Zoo
09:49 Pok et Mok
09:57 Tendres agneaux
09:58 Dofus
10:10 Foot de rue
10:33 Flash
10:35 Une brique dans le
ventre
11:00 Les vingt chefs-d’œuvre
de la nature
11:26 La télé de A @ Z
11:57 Flash
11:59 Dans la peau d’un chef
12:43 Plus belle la vie
13:08 Flash
13:10 Épicerie fine
13:36 Les Alpes vues du ciel
14:30 Le journal de la
RTBF
15:02 Échappées belles
16:32 Dans la peau d’un chef
17:18 Questions pour un
champion
18:00 Flash
18:02 Spécimen
19:00 64’ Le monde en
français - 1re partie
19:23 Le journal de
l’économie
19:30 L’invité
19:39 Le déclin de l’empire
masculin
21:11 Itineris
21:30 Le journal de France 2
21:56 Le film du Tour
22:04 Comme un chef!
23:43 On n’est pas que des
cobayes!
00:00 Le journal de la RTS
00:27 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:45 L’invité
00:58 Les limiers
01:44 Les limiers
02:42 Acoustic
03:11 Les voix humaines
03:39 TV5 Monde le journal.
TV5 Monde Orient
09:21 Télématin
10:05 TV5 Monde le journal
10:18 Les peuples des
montagnes
10:32 En voyage! Express
10:45 En voyage! Express
11:00 Flash
11:02 Jardins et loisirs
11:29 L’épicerie
12:00 TV5 Monde le journal
12:14 Plus belle la vie
12:39 Le beau vélo de Ravel
13:05 Flash
13:07 Des chiffres et des
lettres
13:38 Flash
13:40 Tout le monde veut
prendre sa place
14:30 Le journal de la
RTBF
15:03 Le film du Tour
15:10 Tour de France 2014
18:35 Tout le monde dehors
18:58 Questions pour un
champion
19:30 64’ Le monde en
français – 1re partie
19:53 Le journal de
l’économie
20:00 64’ Le monde en
français – 2e partie
20:20 L’invité
20:28 64’ L’essentiel
20:33 Spécimen
21:33 Le journal de France 2
22:03 Le film du Tour
22:10 Échappées belles
23:40 La part sauvage
00:00 TV5 Monde le journal
d’Afrique
00:21 Le journal de la RTS
00:50 Le journal de
l’économie
01:02 Nuit blanche
02:42 L’incertitude
d’Heisenberg
03:00 TV5 Monde le journal
03:23 L’invité
03:32 Le journal de
l’économie
03:35 Partir autrement.
Radio Liban 96,2 FM
07:00 RFI En direct
10:00 RL Libre cours
11:00 RL Flâneries matinales
12:00 RL Rush Hour
13:00 RL Journal
13:30 RFI En direct
14:00 RL C’est encore mieux
l’après-midi
15:00 RL L’heure blonde
16:00 RFI Infos en direct
16:10 RL Carrefour du jazz
17:00 RL Vous avez dit
musique?
18:00 RL Mon manège à moi
19:00 RL Journal
19:10 RFI En direct
20:00 RL Micro-ondes
21:00 RL Wild Thing
22:00 RL Programme arménien
22:30 RFI Le fil musical.
16 Ici et ailleurs
mercredi 23 juillet 2014
Insolite
Proposition (in)décente...
Vu hier sur l’autoroute reliant Jounieh à Beyrouth, au niveau du pont piéton à Antélias. Un amoureux transi, mais qui ne dévoile pas
son identité (par pudeur ou peur du ridicule ?), demande la main de sa dulcinée par le biais d’un calicot accroché sur la rambarde
du pont. Reste à savoir si la belle a répondu « oui » ; ou « non » – probablement échaudée par cette proposition (in)décente car trop
publique. Au hardi prétendant, nous souhaitons « bonne chance » et que du bonheur ! Photo Joe Mezher
« Gorgeous » George a un an !
People Le petit prince, fils de William et Kate, a apporté un
véritable « feel good factor » aux Britanniques.
Le prince George, troisième
dans l’ordre de succession au
trône britannique, a soufflé hier
sa première bougie lors d’une
fête privée organisée par ses
parents qui ont convié amis et
famille proche dont, selon la
presse britannique, la reine Elizabeth II.
Si le prince William avait
passé son premier anniversaire
loin de ses parents, le prince
Charles et Diana étant en tournée au Canada, il a choisi avec
sa femme Kate de célébrer le
premier anniversaire de son
fils « en privé avec la famille
proche et des amis au palais
de Kensington », a indiqué
une porte-parole du couple.
Le grand-père de « gorgeous »
George, le prince Charles, ainsi
que son épouse Camilla, en déplacement en Écosse, ne seront
cependant pas de la fête.
Attaché à diffuser une image
de normalité, le couple royal
a souhaité pour leur fils un
anniversaire classique pour
un enfant de cet âge, loin des
flashs et des caméras : gâteau
concocté par maman, présence
de la famille, et notamment de
l’arrière-grand-mère, et fête à
la maison entre proches, croit
L’Orient : Fondé par Georges Naccache
en 1924
Le Jour: Fondé par Michel Chiha
en 1934
Société Générale de Presse
et d’Édition SAL
Baabda-route de Damas Imm L’Orient-Le Jour
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Régie publicitaire - Pressmedia
Tél. 01/577000 - Fax 01/561380
Le prince William et son épouse Catherine ont rendu publiques de nouvelles photos officielles
de leur fils, le prince George, pour fêter son premier anniversaire. Celle-ci montre le petit prince
fasciné par un papillon, un magnifique morpho bleu, posé sur le dos de la main de son père. Le
bambin, assis sur un banc avec ses parents, semble sur le point d’attraper l’insecte délicat.
savoir la presse britannique.
Mais, pour contenter l’immense appétit des médias nationaux
et internationaux, les parents
du futur roi d’Angleterre ont
consenti à rendre publiques
trois photos officielles.
Un « jeune Winston
Churchill »
La première, diffusée dimanche, montre le prince George
marcher seul avec confiance,
les bras en l’air et le regard déterminé. Elle a été prise début
juillet lors d’une visite au Musée
d’histoire naturelle de Londres,
où le couple royal avait emmené
son fils pour découvrir une ex-
position sur les papillons. L’une
des deux rendues publiques
lundi soir montre le petit prince
fasciné par un papillon, un magnifique morpho bleu posé sur
le dos de la main de son père.
Le bambin, assis sur un banc
avec ses parents, semble sur le
point d’attraper l’insecte délicat.
L’autre photo montre le trio
fixer quelque chose d’invisible
sur le cliché, situé au-dessus de
leurs têtes, vraisemblablement
un papillon.
Le couple royal a également
joint un bref message de remerciements dédié à « tous ceux que
nous avons rencontrés au cours
de cette année, dans le pays et
« Quatre garçons
(toujours) dans le vent »
Le réalisateur américain
Ron Howard, primé aux
oscars, va tourner un
nouveau documentaire sur
les débuts des Beatles, un
projet initié par le label
des « Fab Four », Apple
Corps. Les deux membres
du groupe mythique encore
vivants, Paul McCartney
et Ringo Starr, ont apporté
leur « pleine coopération »
à ce film, tout comme les
veuves de John Lennon et
George Harrison, Yoko
Ono et Olivia Harrison, a
indiqué l’équipe du film. Le
documentaire doit raconter
l’ascension des « quatre
garçons dans le vent »,
depuis leurs débuts au
Cavern Club de Liverpool
en Angleterre jusqu’à leur
première apparition dans
une émission de télévision
américaine sur le « Ed
Sullivan Show » en 1964, qui
déclencha une tempête de
Beatlemania aux États-Unis
et ailleurs.
Pour être femme, tu ne
dois pas être marié
La Cour européenne
des droits de l’homme a
débouté une transsexuelle
finlandaise, qui se plaignait
d’être contrainte par les
autorités de son pays à
transformer son mariage
en « partenariat » pour se
voir pleinement reconnue
comme femme. Heli
Hämäleinen, né en 1963
de sexe masculin, a épousé
une femme en 1996 avec
qui il eut une fille en
2002. En septembre 2009,
il subit une opération
de changement de sexe.
Les autorités ont refusé
de modifier son numéro
d’identité sur ses documents
officiels de manière à ce
qu’ils correspondent à son
nouveau sexe féminin tant
qu’il n’aura pas divorcé de
sa femme ou qu’il n’aura
pas transformé son mariage
en partenariat enregistré.
Face à ce choix, Heli
Hämäleinen et son épouse
ont préféré rester mariés
en avançant que le divorce
allait à l’encontre de leurs
convictions religieuses et
que le partenariat enregistré
n’offrait pas les mêmes
garanties que le mariage.
tion
a
g
on
Prol
’au
u
q
jus
Le 23 juillet dans l’histoire
1951 : mort en détention
à l’île d’Yeu du maréchal
Pétain.
1976 : mort de l’écrivain
Paul Morand.
1978 : première victoire
de Bernard Hinault dans le
Tour de France cycliste.
1979 : mort de l’écrivain
Joseph Kessel.
1983 : mort du musicien
Georges Auric.
1986 : mariage du prince
Andrew, deuxième fils
de la reine Elizabeth II
d’Angleterre, avec Sarah
Ferguson.
1992 : mort de l’actrice
Arletty.
1995 : Miguel Indurain
devient le premier vainqueur
cinq fois consécutives du
Tour de France cycliste.
1999 : mort de Hassan II,
roi du Maroc.
2004 : décès du chanteur et
comédien Serge Reggiani.
illet
u
j
31
1953
Droit de vote accordé aux femmes libanaises
L’humanité de la
monarchie
Président-directeur général
Michel EDDÉ
Administrateur délégué
Nayla de FREIGE
Éditorialiste
Issa GORAIEB
Rédacteur en chef
Nagib AOUN
Rédacteurs en chef adjoints
Abdo CHAKHTOURA
(directeur responsable)
Gaby NASR
Secrétaire général
de la rédaction
Michel TOUMA
(directeur responsable)
Liban
Élie FAYAD
Tilda ABOU RIZK
Culture
Maria CHAKHTOURA
International
Antoine AJOURY
Économie
Rana ANDRAOS
Sports
Makram HADDAD
Rédaction Web
Émilie SUEUR
Directeur financier
Georges CHAMIEH
Informatique
Ghassan KHNAISSER
Département technique
Fady SAAIBY
Yehya HAMDAN
à l’étranger, pour leurs souhaits
chaleureux et généreux, et leurs
bons vœux pour George et notre famille ».
Celui que son oncle, le prince
Harry, décrit comme un bébé
« aux bonnes joues rebondies »
et à l’apparence « d’un jeune
Winston Churchill » a apporté
un véritable « feel good factor »,
un sentiment de fraîcheur, de
bien-être et de bonne humeur,
aux Britanniques et au-delà.
Selon un nouveau sondage
publié hier et réalisé auprès de
1 025 personnes par Viewsbank, 24 % des Britanniques
sondés ont une meilleure image
de la famille royale depuis la
naissance du petit prince et
50 % estiment qu’il a amélioré
l’image de la famille royale.
Le dessin de pinter
La foire
aux infos...
Le garçonnet aux cheveux blonds, habillé d’une salopette-short
bleue à fines rayures blanches et d’un polo bleu marine, avance
seul avec confiance vers l’objectif, s’équilibrant avec les bras.
« Les premiers pas assurés du futur roi d’Angleterre », a titré le
« Sunday Telegraph » sous la photo du prince George, dont le
léger sourire a été comparé dans les médias à celui de Mona Lisa.
John Stillwell/pool/AFP
George Alexander Louis,
né le 22 juillet 2013 à 16h24,
n’avait que 27 heures à peine
d’existence quand il est apparu
pour la première fois aux yeux
du monde, enroulé dans une
couverture blanche dans les
bras de sa mère puis dans ceux
de son père, devant quelque
200 journalistes agglutinés au
pied de l’entrée de la maternité
St. Mary à Londres. « Il a une
bonne paire de poumons »,
avait alors confié aux journalistes le jeune papa. George a fait
sa seconde apparition officielle
lors de son baptême, trois mois
plus tard. Il a ensuite participé
en avril dernier à son premier
engagement public officiel,
lors d’une tournée familiale
en Australie et en NouvelleZélande, en jouant avec 10
bambins de son âge dans la
résidence du gouverneur général de Nouvelle-Zélande à
Wellington.
« Les sorties du prince
George sont un rappel de ce
qui rend la monarchie si durablement populaire : son
humanité », a estimé le Daily
Telegraph, quotidien conservateur très favorable à la famille
royale.
(Source : AFP)
Les Libanais
ont voté
2050
Les femmes majoritaires au Parlement
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organise un concours destiné aux étudiants libanais, ou
non-libanais de mère libanaise.
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politique, économique, culturel, écologique, sociétal,
sportif, etc.
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un jury d’experts constitué de 5 membres. Les candidats présélectionnés se présenteront devant le jury pour
exposer et défendre leur travail.
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sont accessibles sur le site internet de L’Orient-Le Jour :
www.lorientlejour.com/concours90ans.
Bonne chance à tous !
3/18/14 4:32 PM