La place du myélogramme dans le diagnostic des
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J. sci. pharm. biol., Vol.8, n°1 - 2007, pp. 71-77 © EDUCI 2007 NACOULMA E.W.C1 SAWADOGO D2 KAFANDO E3 OUEDRAOGO O1 NIGNAN M1 LA PLACE DU MYELOGRAMME DANS LE DIAGNOSTIC DES HEMOPATHIES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE YALGADO OUEDRAOGO DE OUAGADOUGOU. RESUME Afin de dégager la contribution du myélogramme au diagnostic des hémopathies au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU-YO), cette étude transversale avec enquête rétrospective sur dossiers a été faite à partir du registre du laboratoire d’hématologie entre janvier 1995 et décembre 2004. Sur les 706 ponctions réalisées 54,7% étaient pathologiques et les hémopathies malignes ont été observées dans 43,5% des cas. L’âge moyen des patients était de 38,4 ans avec un sex ratio de 0,98. Les mégaloblastoses médullaires ont été observées dans 25% des cas, les leucémies lymphoïdes chroniques et les leucémies myéloïdes chroniques dans 24,4% et les leucémies aigues dans 14,8% des cas. Dans 71,4% des cas, un diagnostic était porté lorsque l’indication était faite à partir d’anomalies de l’hémogramme et ou devant une adénopathie ou une splénomégalie. Ces résultats montrent un nombre élevé de myélogrammes normaux et une absence de la cytochimie. Ils soulignent l’importance d’une bonne interprétation de l’hémogramme avant l’indication de cet examen douloureux. Mots-clés : Myélogramme, Hémopathies, CHU YO Ouagadougou. ABSTRACT In order to point out the contribution of the bone marrow aspiration in the diagnosis of blood diseases in the national teaching hospital Yalgado Ouedraogo of Ouagadougou, we carried out this retrospective study from the register of the laboratory of haematology between January 1995 and December 2004. On the 706 punctures carried out 54, 7% were pathological. The medullary megaloblastosis were observed in 25% of the cases, chronic lymphoid leukaemia and chronic myeloïd leukaemia’s in 24, 4% and acute leukaemias in 14, 8% of the cases. In 71, 4% of the cases, a diagnosis was carried out when the indication was made starting from anomalies of the blood film exam and or of an adenopathy or a splenomegaly. These results show a high number of normal bone marrow exams and the absence of cytochemistry. They stress the importance of a good interpretation of the blood film exam before the indication of this painful examen. Key words : Bone marrow exam, Blood diseases, CHU YO Ouagadougou. 1- Service de médecine interne et laboratoire d’hématologie CHU-Yalgado Ouedrraogo. 2- Université de Cocody Abidjan- Cote d’Ivoire 3- Laboratoire d’hématologie CHU- Pédiatrique Charles de Gaulle Correspondance : Eric Nacoulma 01 BP 2251 Ouagadougou 01 Burkina Faso Tél 00226 70269444, [email protected]éric 72 INTRODUCTION En pathologie africaine, la place des hémopathies malignes se trouve encore loin derrière les grandes endémies parasitaires, infectieuses et la pandémie du VIH. En effet, selon l’ONUSIDA, l’Afrique subsaharienne est la plus touchée avec plus de 25,8 millions de personnes infectées par le VIH en 2005. Au BurkinaFaso la réalisation de l’hémogramme, premier examen hématologique de base a connu un essor important pour deux raisons majeures : - sa réalisation obligatoire avant la mise en route de tout traitement antiretroviral chez les personnes infectées par le VIH [Nacoulma 2007], - l’équipement progressif des structures sanitaires périphériques en automates pour les hémogrammes. La bonne interprétation de l’hémogramme est un des critères majeurs de l’indication du myélogramme. Nous avons voulu évaluer la pratique du myélogramme au CHU-YO afin d’en améliorer les indications. METHODOLOGIE Il s’est agit d’une étude rétrospective qui a eu lieu au laboratoire d’hématologie du CHU-YO .Tous les myélogrammes effectués et enregistrés de janvier 1995 à décembre 2004 ont été inclus. Les ponctions ont été faites à l’aide d’un trocart de Mallarmé soit au niveau du sternum chez les adultes, soit au niveau de l’épine iliaque antérosupérieure ou postérosupérieure chez les enfants. Le suc médullaire aspiré par une seringue de 10ml était recueilli sur une lame porte objet et cinq frottis minces réalisés. Trois frottis étaient colorés au May Grunwald Giemsa et les deux autres conservés pour d’éventuelles colorations cytochimiques. La lecture de ces lames colorées et séchées a été faite au microscope optique au faible et au fort grossissement. Sur les registres de myélogrammes, à chaque patient était affecté un numéro d’ordre avec les éléments suivants : date, nom, prénom, âge, sexe, service demandeur, indication ainsi que la conclusion du myélogramme. A partir de ce numéro, le compte rendu archivé du myélogramme correspondant à chaque patient était ressorti. C’est à partir de ce compte rendu que nous avons pu noter la consistance de l’os, les éléments de l’hémogramme, le lieu de la ponction et la survenue ou non d’incident ou d’accident. Les différentes données ont été recueillies sur une fiche d’enquête prenant en compte l’âge, le sexe, l’indication, la date d’exécution, le diagnostic posé et la réalisation d’une cytochimie. Les données ont été saisies et analysées sur un microordinateur à l’aide du logiciel Epi Info version 6.04. RESULTATS Sept cent six ponctions médullaires ont été réalisées de janvier 1995 à décembre 2004, soit en moyenne 70 ponctions par an. Aucun accident ou incident n’a été noté. L’âge des patients variait de 7 mois à 85 ans avec un âge moyen de 38,4 ans. Les enfants de moins de 15 ans représentaient 12,78 % de l’échantillon. 356 patients étaient de sexe féminin et 350 de sexe masculin, soit un sex-ratio de 0,98. L’âge moyen le plus élevé a été retrouvé dans les syndromes lymphoprolifératifs notamment dans la maladie de Waldenstrom. Par contre le plus jeune âge a été observé pour les leucémies aigues myéloïdes. La prédominance masculine est nette pour la maladie de Kahler et les leucémies lymphoblastiques. J. sci. pharm. biol., Vol.8, n°1 - 2007 NACOULMA E.W.G. & al. : La place du myélogramme dans le diagnostic des hémopathies... © EDUCI 2007. 73 Tableau I : fréquence des différentes pathologies diagnostiquées avec l’âge moyen et le sex ratio. Pathologies Effectifs Aplasies médullaires A Hypersplénismes Leucémie aigue biphenotypique Leucémie aiguë lymphoblastique Leucémie aiguë myéloïde. Leucémie lymphoïde chronique. Leucémie myéloïde chronique. Maladie de KAHLER Mégaloblastoses. Métastases médullaires Myélodysplasies Maladie de WALDENSTRÖM Thrombocytemie essentielle Total 61 18 03 35 19 50 44 13 97 17 25 03 01 386 Pourcentage (%) Age moyen (ans) Sexratio (M/F) 15,70 4,70 0,80 9,10 4,90 13,00 11,40 3,40 25,00 4,40 6,50 0,80 0,30 100 33,9 39 23 22 21 58,4 39,8 57,8 33,7 31,1 36,4 64,6 69 1,38 1,25 0,5 2,18 0,58 1,17 1 ,75 2,25 0,76 1,42 0,69 0,5 0 Le tableau II montre que les hyperleucocytoses arrivaient en tête des indications, et étaient suivies par les pancytopénies. Tableau II : répartition des myélogrammes selon leurs indications. Indications Effectifs Pourcentages (%) Pan cytopénies 146 20,90 Bi cytopénies 64 9,20 Thrombopénies 18 2,60 Leucopénies 35 5,00 Anémies macrocytaires 29 4,10 Anémies normocytaires normochromes 66 9,50 Anémies microcytaires hypochromes 23 3,30 Anémies non caractérisées 34 4,90 Hyperleucocytoses 169 24,20 Thrombocytoses 06 0,90 Hyper éosinophilies 11 1,60 Splénomégalies 23 3,30 Adénopathies 12 1,70 Autres indications cliniques 55 7,90 Bilans d’extension 06 0,90 TOTAL 697 100 J. sci. pharm. biol., Vol.8, n°1 - 2007 NACOULMA E.W.G. & al. : La place du myélogramme dans le diagnostic des hémopathies... © EDUCI 2007. 74 La répartition des différents frottis selon le résultat a montré 259 frottis normaux (36,70%) et 386 frottis pathologiques, soit 54,70% des cas. Les frottis ininterprétables ont été notés dans 8,6 % des ponctions. Ils comprenaient 24 cas d’hémodilution et 37 cas d’absence de conclusion. leucémies lymphoïdes chroniques et les leucémies myéloïdes chroniques. Aucune coloration cytochimique n’a été réalisée. Sur les 706 ponctions réalisées, il y a eu 697 pour lesquelles les indications étaient précisées. Ce qui a permis une étude analytique des résultats selon les indications comme le montre le tableau III. Les quatre principales pathologies diagnostiquées étaient les mégaloblastoses médullaires, les aplasies médullaires, les Tableau III : les résultats du myélogramme selon les indications Résultats Indications Moelles pathologiques Nombre (%) Moelles normales Nombre (%) Total Nombre (%) Anomalies de l’hémogramme 307 51,1 294 48,9 601 86,2 Splénomégalie et/ou adénopathies 25 71,4 10 28,6 35 5 Autres indications cliniques 19 34,5 36 65,5 55 7,8 Bilans d’extension 03 50 03 50 06 0,9 TOTAL 354 50,8 343 49,2 697 100 DISCUSSION En 19 années d’activité 5222 ponctions médullaires ont été réalisées au CHU de Treichville soit en moyenne 275 ponctions par an [OUATTARA S 2000]. Selon Diop et collaborateurs la fréquence du myélogramme est de 111 ponctions par an en moyenne au CHU de Dakar [DIOP 2004]. La faible fréquence des indications dans notre série pourrait s’expliquer par le nombre insuffisant de spécialistes en hématologie. Afin de gagner du temps, du fait du nombre élevé de myélogrammes, des tentatives d’automatisation ont été faites par des équipes Japonaises ; mais les résultats ne sont pas encore concluants [YAMAMURA 2002]. La société Britannique d’hématologie durant l’année 2002 a enregistré 13.506 myélogrammes et biopsies ostéomedullaires dans 53 centres nationaux [BAIN 2005]. La même étude rapporte 17 incidents comprenant entre autre, neuf hémorragies, quatre complications infectieuses et une hémorragie compliquée d’infection. Aucun incident n’a été notifié dans notre série .En effet, les complications sont rarissimes. J. sci. pharm. biol., Vol.8, n°1 - 2007 NACOULMA E.W.G. & al. : La place du myélogramme dans le diagnostic des hémopathies... © EDUCI 2007. 75 Il est bien vrai qu’il s’agit d’un examen douloureux mais cette douleur ne doit en aucun cas être un motif de son rejet. Cette douleur est aussi atténuée par la bonne préparation du malade et par l’utilisation d’anesthésie locale chez les malades pusillanimes [ABOTT 1996].Dans certains cas, l’anesthésie générale par voie intramusculaire ou intraveineuse à été faite surtout en pédiatrie lorsque les ponctions devenaient très fréquentes [ZAFAR 1997]. Nous avons répertorié les 15 principales indications au centre hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo. Comme Ouattara, les anomalies de l’hémogramme étaient la première indication du myélogramme avec les hyperleucocytoses en tête [OUATTARA 2000]. Par contre dans la série de Ouattara ce sont les pancytopénies qui occupaient la première place des anomalies de l’hémogramme avec 32,3 % des cas [OUATTARA 2000]. La meilleure corrélation entre l’indication et le résultat a été obtenue à partir d’indications faites devant des anomalies de l’hémogramme ou des adénopathies et/ou une splénomégalie avec la découverte d’une pathologie dans 71,4 %. Cela a été est également observé par Diop [DIOP 2004]. Les frottis ininterprétables ne sont pas seulement le fait de notre étude car Ouattara et al ont trouvé 10,6 % de frottis ininterprétables contre 3,3 % pour Diop. Les hémodilutions qui ont été notées soulignent encore l’utilité d’une maîtrise de la technique de la ponction, surtout pendant l’aspiration afin d’éviter de répéter cet examen douloureux [ABOTT 1996]. La maîtrise de la technique de ponction et la réduction de la douleur pourrait contribuer à la diminution du nombre de ponctions blanches. Au titre de la pathologie bénigne. *LES MÉGALOBLASTOSES. supérieur à 105 femtolitres associées à une mégaloblastose médullaire. Elles ont été observées dans 8,9 % dans la série de Ouattara contre 4,1% dans la notre [OUATTARA S 2000]. Ces anémies macrocytaires ont permis le diagnostic de la mégaloblastose médullaire dans 25% de nos cas. Elles étaient plus fréquentes chez les femmes. Ces résultats vont dans le même sens que ceux de Diop et Ouattara qui ont rapporté respectivement 34 ,8 % et 18 % [DIOP 2004, OUATTARA S 2000]. Cela s’explique par les carences vitaminiques, principalement la carence en acide folique qui est très fréquente dans nos pays tropicaux. Cette carence est accentuée du fait de nos habitudes culinaires de cuisson qui dénaturent la vitamine B9 thermolabile. *LES APLASIES MÉDULLAIRES. Sur 20,9% de pancytopénies, nous avons observé 15 % d’aplasies médullaires. Cette fréquence est nettement supérieure à celles de Ouattara et de Diop qui ont trouvé respectivement 3,6 % et 7,6 % [DIOP 2004, OUATTARA S 2000].Nous n’avons eut aucune biopsie ostéomédullaire pour confirmer les diagnostics d’aplasies médullaires. Cela pourrait expliquer nos fréquences élevées pour ce diagnostic qui reste histologique. Ce résultat pourrait être la conséquence des hépatites virales pour lesquelles le Burkina Faso appartient à la zone de haute endémicité. En effet dans une de nos études, les étiologies post-hépatitiques représentaient 31,3% des aplasies médullaires dans le service d’hématologie clinique du centre hospitalier universitaire de Yopougon [NACOULMA 2000]. *LES LEUCÉMIES LYMPHOÏDES CHRONIQUES Nos prévalences sont légèrement supérieures à celles du Niger qui sont toutes inférieures à celles du Sénégal et de la Côte d’Ivoire [DIOP 2004, MOUNKAILA 1996, OUATTARA S 2000]. Elles ont regroupé toutes les anémies comportant un volume globulaire moyen J. sci. pharm. biol., Vol.8, n°1 - 2007 NACOULMA E.W.G. & al. : La place du myélogramme dans le diagnostic des hémopathies... © EDUCI 2007. 76 La leucémie lymphoïde chronique était la plus fréquente des hémopathies malignes avec un âge moyen de 58,4 ans ; identique à celui de Diop au Sénégal .Par contre, il est inférieur à celui des pays Européens où l’espérance de vie est plus élevée. Pour la leucémie myéloïde chronique, son diagnostic est en général aisé quand l’hémogramme est bien étudié et retrouve une hyperleucocytose avec une myélemie franche et polymorphe. La fréquence annuelle est supérieure à celle de 3 cas par an que nous avons observée dans une étude hospitalière sur la LMC entre 1989 et 2000 dans le service de médecine interne du CHN-YO [DRABO 2000].Contrairement à Ouattara qui a observé 1,2% de myélémie dans les indications du myélogramme, nous n’en n’avons eut aucune. *LES LEUCÉMIES AIGUES. Quant à la leucémie aigue myéloïde, sa faible prévalence dans notre étude confirme sa rareté Aucune coloration cytochimique n’a été réalisée. Elle reste nécessaire pour la confirmation de certaines hémopathies comme les leucémies aigues bi phénotypiques que nous avons observé dans 3 cas. Il en est de même pour les myélodysplasies que nous avons notées dans 6,5 % contre 12,22 % en Côte d’Ivoire [OUATTARA S 2000]. *LES DYSGLOBULINÉMIES La maladie de Kahler venait en tête, avec cependant une prévalence nettement inférieure à celles de Ouattara et Diop [DIOP 2004, OUATTARA S 2000]. Comme dans les autres séries africaines, la maladie de Waldenstrom est rare et a été observée chez le sujet âgé [DIOP 2004, OUATTARA S 2000]. La leucémie aigue lymphoblastique était la plus fréquente des leucémies aiguës et a été surtout observée chez le jeune sujet. CONCLUSION Les indications du myélogramme avant son indication. C’est à ce prix que sont encore relativement faibles au l’interprétation sera plus pertinente avec Centre Hospitalier Universitaire Yalgado une réduction des pertes de temps sur des Ouédraogo. Malgré tout, le nombre lames normales. élevé de moelles normales appelle à une parfaite interprétation de l’hémogramme REFERENCES BIBLIOGRAP^HIQUES 1- Abott F V (1996). Pain during bone marrow aspiration. Pain, 65 : 284-5 2- Bain BJ (2005) Bone marrow biopsy morbidity and mortality : 2002. Clin Lab Haematol. 27 (3) : 209-10. 5- Mounkaila B, Toure I A, Granie G, Mounkaila I (1996). Hémopathies malignes à Niamey A propos de 90 observations sur 6 ans. Med Afr Noire, 43 472. 3- Diop S, Ndour A, Toure Fall A O, Thiam D, Diakhaté L (2004). Intérêt du myélogramme dans le diagnostic des hémopathies au CHU de Dakar .A propos de 1000 ponctions réalisées de 1991 à 1999. Dakar med, 49 , 106-7. 6 -Nacoulma E W C, Koffi KG, Toure AH, Sawadogo GD, Sangaré A (2000). 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